OLIVER ಎ I guess darkness serves a purpose, to show us that there is redemption through chaos.

Quand on grandi, on s’inspire de tout ce que nous apprend le monde. Mon inspiration était très importante à mes yeux. Petit garçon riche, je ne manquais de rien, l’on ne me refusait rien. Je voyais le monde. Je découvrais des contrés. Je marchais entre deux girafes. J’avais la chance unique de voyager bien plus que je ne gardais les pieds à Star City, ma ville natale. Mes parents sont célèbres, ils ont cette entreprise que papa a monté. A l’époque, j’ignorais vraiment le labeur dont il avait fait preuve. J’ignorais également la contrebande d’armes de son entreprise. Trop jeune. Pas intéressé. Ce qui m’intéressait ? C’était Robin des bois. Maman me racontait souvent son histoire en me réchauffant d’une étreinte. Lui, c’était mon héros. Enfin après papa et maman bien sûr, parfois. Pas toujours. Je n’étais qu’un enfant après tout. Je m’épanouissais de mes rêves mais je les partageais également. Je donnais souvent mes cadeaux aux pauvres, me semblant bien trop gâté. Je ne voulais pas être une victime de robin des bois, je voulais être son allié. Enfantin me direz-vous ? Non, c’était simplement ainsi, j’avais tout ce que je voulais tandis que certains n’avaient rien. J’apprenais à tirer à l’arc dès mon plus jeune âge. Je devais avoir 6 ans quand on m’a inculqué l’art de l’arc. Je n’avais qu’une cible en plastique et une flèche ventouse à l’époque mais c’était le plus beau jour de ma vie. Cela peut sembler stupide, voir mignon à l’époque mais pour moi ? Cela semble lointain. Plus les années passèrent et plus j’entretenais mon don. J’allais m’entrainer au moins trois fois par jour. Que l’on soit à Star City ou sur un autre continent. J’emportais toujours mon arc et mes flèches. J’avais eu mon premier arc à mon anniversaire des 9 ans. Finie les ventouses. Après tout, je n’allais pas continuer à tirer partout sur les carreaux. Cela rendait littéralement folle notre gouvernante ou les maitres d’hôtel. Je m’en fichais bien. Je m’amusais. Je jouais déjà à Robin des bois partout dans les pièces du manoir. A quoi bon cacher mon envie de devenir comme lui ? Je voulais être lui. Je n’arrêtais pas de le répéter à Thomas. Il devait en avoir marre d’entendre parler de ce chasseur qui donne aux pauvres. Je m’en fichais bien, totalement même. Et puis un jour, les rêves s’évanouissent. Tout commença un samedi matin alors que nous partions pour mon entrainement. Une flèche. Un cœur s’éteignant. Le petit garçon que j’étais avait senti son corps s’arrêter au moment où cet animal fut touché. J’avais accouru vers lui, si faible, si inoffensif. Il ne pouvait pas s’enfuir. Il mourrait. Je n’avais rien pu faire pour empêcher ça. Ce n’était qu’un accident. « C’était un accident… », Voici les mots que j’avais répétés plus d’une centaine de fois, en larmes, tandis que j’expliquais ce qui s’était passé à mon instructeur, à mes parents et à tout le monde. Je ne voulais pas blesser. Non. Aucuns êtres humains. Qu’ils soient des hommes, des femmes, des enfants ou des animaux. J’adore les animaux. J’en avais moi-même. Je n’étais qu’un enfant qui admirait le zoo, les voyages et découvrir un kangourou au loin. Je tendais la main pour les nourrir, les caresser et ne jamais les blesser mais ce jour-là ? J’ai découvert qu’une flèche pouvait tuer. Et je ne voulais pas tuer. Ce ne fut que le début de la fin pour les Queen car je n’aurais jamais imaginé me retrouver face à ce dilemme, tuer ou laisser un animal tuer. Pétrifié. Le sang glacé. Je regardais de loin cette animal couvert de fourrure serrer ses crocs et déchiqueter mes parents comme s’ils n’étaient que de la viande. Incapable de bouger. Incapable même de respirer. Les larmes ruisselant le long de mes joues rosées. Je n’étais pas apte à lever le bras. Je n’étais même pas apte à courir ou bien à crier. J’étais juste apte à rester caché avant que l’on vienne me sauver. Le petit garçon de 11 ans que j’étais ne pouvait pas défendre les siens alors comment pourrait-il être Robin des bois ? Comment ? Je n’avais pas tirée de flèches. En fait, je n’avais plus tirée de flèches depuis la mort de cette biche. Et si j’avais eu le courage… Mes parents seraient encore en vie, le lion serait vaincu.

Une ère venait de se terminer. Thomas perdait ses parents au même moment, nous étions là. L’un pour l’autre. Du moins, nous essayons. C’était cruel mais c’était la vie. J’étais orphelin pour certains et pour d’autres, je n’avais pas vraiment à me plaindre. Un jour, le royaume de mes parents serait miens. Je serais riche. Je serais puissant. Mon oncle me le répétait souvent. Après tout, il n’avait pas tort mais étais-ce une excuse pour ne pas pleurer mes parents ? Pas du tout. Cependant ? Je ne montrais rien. Non. Rien. Je me prouverais que la prochaine fois que je serais face à ce choix, j’agirais. Je retrouvais rapidement mes aptitudes et mon arc. Lentement. Sûrement. Je ne l’affichais seulement pas. Je m’entrainais. Je restais dans ma bulle. Je commençais à allier d’autres sports de combats. Je ne voulais plus laisser une faiblesse m’atteindre. Je ne voulais plus avoir aucunes faiblesses. A chaque fois que je brandissais mon arc, je revoyais ce lion attaquer mes parents. Je revoyais ses crocs qui accompagnaient certains de mes cauchemars. Je n’étais qu’un enfant au début puis j’étais un adolescent. Un de ses adolescents qu’on ne voulait pas connaitre. Le petit con riche qui passait plus de temps à faire la fête et des conneries qu’à s’occuper de son avenir. Dans le fond, je me sentais en sécurité. Un jour, j’aurais l’entreprise de la famille et je serais dans tous les cas bien loti. Alors pourquoi penser à l’avenir tandis qu’il était déjà tout tracé pour moi ? Je continuais à voyager quand je le pouvais avec mon oncle. J’avais même des amis dont Thomas. Mon meilleur ami. L’unique ? Oui et non, le plus fidèle qui me connaissait réellement. J’avais beaucoup d’amis quand j’étais plus jeune mais ils étaient surtout là pour ma fortune et ma popularité. Tout comme les filles. Se ruant tous pour une nuit ou l’héritage. L’argent attire. Je l’avais rapidement compris. Trop tôt peut-être ? Mais l’argent corrompt et se dépense. J’en oubliais rapidement cet enfant généreux. J’en oubliais la voix de mes parents qui m’aidaient à garder les pieds sur terre, j’en oubliais souvent Robin des bois. L’alcool. La fête. Je profitais de mes années, ne me rendant même pas compte du temps qui passait. Après tout, j’étais riche. L’entreprise se débrouillait bien sans moi. Mon oncle s’en occupait bien mieux que l’incapable neveu dont il avait hérité. Je n’avais pas de plans. A quoi bon ? Les plans sont inutiles. Je racontais mes histoires, mes voyages et les gens m’écoutaient comme si j’étais un héros mais non, je ne l’étais guère. Je n’avais même pas terrassée le lion. Et une fois la fête terminée, j’étais vide comme inexistant alors j’y retournais. Encore et encore. Ignorant même que j’avais trempé le biscuit sans protection adéquate ainsi dont j’avais procrée. Elle s’était bien gardée de me le dire mais après tout ? Qui voudrait d’Oliver Queen comme père ? Un voyage à nouveau. Je voulais faire la fête avec Thomas. Je voulais voir le monde avec mon meilleur ami et une tempête attaqua. J’essayais de le sauver. Vraiment. J’essayais de ne pas laisser le lion marin emporter une personne qui m’est cher. Mais je perdis encore. Encore une fois, impuissant. C’était il y a 10 ans et pourtant ? Cela me semble encore comme hier. Nous étions jeunes et cons mais surtout cons.

Ce soir-là, j’avais ressenti à nouveau les émotions que je tentais d’éteindre. La peine. La souffrance et la perte. A force de vivre sans réelle but, on oublie d’être un être humain. On oublie pourquoi la vie vaut la peine de se battre et pourquoi l’on a besoin de se relever, survivre. J’arrivais grâce à un canoé de sauvetage sur une île. Affamé. Perdu. Totalement désarmé. Quelques morceaux de bois et une corde, je réalisais cet arc temporaire qui me permit de chasser un gibier. L’avais-je tué sans sentir cette tristesse passé ? Non, jamais. J’avais toujours ce pincement au cœur mais si c’était un lion ? Je savais que cela serait différent. Je ne chassais que de la viande, comme un animal. J’étais ce lion qui avait hanté mes cauchemars. J’étais presque une bête. Mais cette île n’était pas juste mon terrain de chasse, mon supermarché géant… non. Starfish Island était bien plus que cela. C’était une île sale. C’était une île exploitée pour des contrebandes par des dealers chinois. Devais-je les laisser pourrir le monde ? Non. Je ne pouvais pas laisser cela arriver. Une part de cette flamme était rallumée. Celle du petit garçon optimiste qui voulait aider son prochain. Comment ? La perte. La survie. La peur de ne jamais rentrer chez moi ? Cela pourrait être tellement de raisons et c’était une tonne de raisons. Pourtant je ne me sentais pas l’étoffe d’un héros. Pas encore. Je faisais juste ce que je pouvais pour aider et pour vivre d’ici mon retour à Star City. Cependant une part de moi voulait surtout faire un monde honorable. Je n’avais pas sauvé mes parents. Je n’avais pas sauvé Thomas mais j’allais sauver des inconnus. Je me disais qu’ils seraient fières ? Peut-être. Sûrement. J’étais fière de moi. Mon art à l’arc était affuté. Je manquais rarement une cible. Après des mois d’entrainement, j’anéantissais ce réseau chinois. Je mettais à terre ces dealeurs et je rentrais enfin chez moi tout en sachant que rien ne serait plus pareil. Non seulement j’avais aidé le peuple et non seulement, je devenais enfin un héros. Ma vie changeait. Elle ne changeait pas spécialement seulement grâce à ça mais ces mois sur cette île m’avaient apprise bien plus d’une chose. Sûrement bien trop. Mon père avait eu une liaison avec une femme nommée Shado sur cette île. Quand… Comment ? Cela m’avait éveillé tant de questions parfois sans réponses. Mon père était-il réellement capable de tromper ma mère ? Je n’en savais rien dans le fond. Il y avait des rumeurs qui certes avaient été de bon train mais je n’avais jamais voulu y croire. Ce sont mes parents après tout. Je pensais tout connaitre d’eux. Et en dépecèrent la viande d’un animal mort, c’était à ça que je pensais. Ma famille. Ces mensonges. Ces secrets. Une demi-sœur. J’avais une demi-sœur. J’avais du mal à le croire. Comment y croire ? Elle avait apparemment été kidnappée par un ancien ami de mon père, Simon. Je l’avais rencontré quand j’étais jeune mais… j’avais du mal à croire à tout cela. Que cachait mon père ?

Mais une fois de retour, je voulais arrêter de devoir me battre pour survivre mais je voulais me battre pour aider les autres à survivre. Je sentais petit à petit l’étoffe d’un héros. J’en étais capable. J’avais réussi à arrêter la chine. Je pourrais arrêter d’autres criminels. J’en étais persuadé. Je me lançais alors dans cette escapade. Un costume et des gadgets ? L’argent peut tout vous offrir. J’en avais le miens tout comme Batman même si j’ignorais vraiment que c’était Bruce Wayne. Je le prenais comme exemple. Je voulais aussi changer les choses. Je voulais trouver une sorte d’équilibre avec mon passé. Je ne les avais pas sauvés mais j’en sauverais tellement d’autres. Lui, toi, elle… et même eux. Seul au début. Je combattais le crime. Star City était infectés par les vermines. En étais-je une avant ? Je ne pense pas. Je prenais le contrôle de l’entreprise tout en ayant une double vie, une double personnalité… un masque sous une capuche verte. Je brandissais mes flèches. Je tentais vraiment de ne pas tuer même si je ne contrôlais pas toujours la violence de mes gestes. C’est en rencontrant alors Barry et Hal que j’apprenais à me modérer mais qu’importe… je suis comme ça, impulsif. Bien que je connaisse déjà Hal suite à mon passé de fêtards. C’était bien avant l’île et en fait, je ne l’appréciais pas vraiment. Il avait ses mèches de cheveux toujours trop bien placées pour moi. Mais tout est différent. Je deviens meilleur. Je réagissais sans vraiment calculer les risques, je me calme. Je veux juste aider, sauver et rendre justice. Est-ce un mal ? Je n’en sais rien. Je ne vous cache pas que la violence de mes actes me rendent parfois assez sombres une fois la lumière éteinte mais je fais le bien, je change le court des choses alors un peu de culpabilité ne fait jamais de mal quand le monde guérit. C’est le prix à payer. Black Canary m’aide parfois, cette femme sublime bien qu’assourdissante qui protège également la ville. Nous nous rapprochions, amis comme cochons. Peut-être un peu trop, je tombais amoureux. Je crois. Je n’en savais rien. Je n’étais jamais vraiment tombé amoureux donc comment savoir ? Enfin je ne compte pas Becky à l’école élémentaire bien entendu. L’amour n’est pas le partage d’un crayon à paillettes. Mais il se passait un truc, une alchimie. Etais-ce vraiment le grand A. Je ne cherchais pas à le comprendre. Elle devenait un allié très important tout comme Flash et Green Lantern. J’étais tout de même un loup solitaire mais Roy Harper changeait tout cela à son arrivé. Mon acolyte. Ma moitié. Rien de romantique, non. Juste un frère. Nous sauvions des vies. Je lui apprenais tout ce que je savais. Je me sentais presque comme un père par moment. Un frère à d’autres. Et puis, il s’en allait de son côté pour construire sa propre image. Speedy. Il fut un de mes alliés lors de l’attaque des Darkseid. Roy, Dinah et moi sauvions alors des millions de vies. Nous avions nos masques. Personne n’aurait jamais pu remercier Oliver Queen d’avoir sauvé une vie. Non. Jamais. Pourtant c’est bien le cas. Green Arrow a sauvé une vie. Le meilleur archer. La popularité de mon identité héroïque implosait avec le temps. J’avais mes gadgets. J’avais mes fans. J’avais mes ennemis. Mais cela prouve simplement que l’on existe, non ? Oliver Queen en avait tout autant. Je gérais l’entreprise assez bien. Vraiment bien. La plupart des bénéfices vont aux justiciers donc la lègue dont je m’étais porté candidat, volontairement. Sous l’appui d’Hal, mon grand ami, je devenais alors un membre de l’équipe. Je savais bien que mon comportement et ma violence n’étaient pas de leur technique. Oui, je sais que je peux parfois agir sans réfléchir… ou que travailler sous des ordres n’est pas vraiment une de mes aptitudes favorites mais je voulais les aider. Je voulais servir à plus grandes échelles. Après quelques missions, j’y étais. Moi, le Robin des bois… Ou l’Oliver de l’île. Mais je suis encore constamment testé comme un débutant. Ils n’ont pas confiance en moi ? Allez, je suis Oliver Queen quand même. Je suis persuadé que Batman ne saurait même pas viser le centre de la cible avec une flèche. Ils doutent de moi ? Bien. Je ferais tout pour montrer que je vaux bien mieux que l’image du riche homme d’affaires qui fête trop pour tout et rien. Je m’occupe donc d’une bande de jeunes titans depuis quelques temps. Je les guide. Je les aide. Et je ferais tout pour qu’ils soient sur la bonne voie. Puis bon en les aidants, ça m’évite de penser aux pissenlits qu’on veut me faire bouffer. Je pense surtout à Thomas. Je ne l’ai pas revu face à face depuis avoir découvert qu’il n’était pas mort. Non. Je le sais, il est vivant mais… pourtant une honte en moi de ne pas avoir pu sauver mon meilleur ami m’habite. Oui, malgré tout. La culpabilité est une chose important dont on pourrait faire une thèse. A mes yeux, il est un fantôme que je voyais sur l’île quand la famine me prenait. Mais il était pourtant bien là, vivant. Oserais-je un jour le revoir ? Croiser son regard ? Je n’en avais clairement aucunes idées. Je suis optimiste en général, je veux croire que notre amitié pourra sûrement se refonder. Différente mais un jour. Après tout, j’ai fait tout ce que je pouvais. Non ? Bien que je sache que parfois tout ce qu’on peut n’est jamais assez. Ce n’est pas plus mal. Et avec le temps, je n’en oubliais pas cependant qu’il y avait une autre héritière de la famille Queen. Une part de moi avait tenté de la chercher à certaines périodes de mon escapade. Mais si tout était simple, ne serais-je pas encore le petit ami de Dinah ? Non, il s’était passé tant de choses qui cassaient notre idylle. Elle avait rompue. Je la comprenais et peut-être qu’une part de moi… se disait que je ne pouvais pas combiner l’amour avec mes deux autres vies. C’est tellement compliqué d’aimer une femme alors en étant Green Arrow et Oliver Queen ? Je ne voulais pas me laisser abattre par cette rupture. Non. Elle était cependant tellement importante pour moi que je ne pouvais cesser de m’inquiéter pour elle. Traquant les moindres informations qui pourraient me dire que tout va bien, qu’elle va bien. Ça, c’était avant que le soleil fut caché par la lune. C’était avant que le syndicat dévoile une guerre sans pareil. Ce jour-là, j’y étais. Je me suis battu et blessé aux côtes. J’en ressens encore la douleur. Une poutre m’était simplement tombée dessus à la chute des bâtiments de Luthor Corp… Sérieusement ? Un immeuble. Je suis humain. Je ne suis pas surhumain mais même blessé, j’avais fait mon possible pour aider le plus de monde mais je n’écoute toujours pas les avertissements des docteurs me souhaitant du repos. Ce jour-là, ce fut Oliver Queen qui fut blessé et non Green Arrow bien que mon arc fut utile pour empêcher le plus gros des désastres. Et maintenant ? Quand le soleil reviendra, je pense simplement faire un barbecue.

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