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 We might as well be strangers [Pv Barbara Gordon]

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MessageSujet: We might as well be strangers [Pv Barbara Gordon]   We might as well be strangers [Pv Barbara Gordon] EmptyVen 26 Jan - 0:06

Barbara & Kyle
Miss Atomic Bomb, you're gonna miss me when i'm gone



« Description des suspects ? » demandai-je ensuite aux villageois, avec un fort accent texan volontairement exagéré tandis que je prenais des notes sur mon petit calepin vert créé pour l'occasion. Vêtu comme un Texas Ranger, chapeau de cowboy, colt et étoile dorée à la ceinture, j'étais dans mon rôle d'enquêteur du Grand Ouest. A ceci près que le Grand Ouest était ici, le Grand Espace. Une planète un peu isolée, très rustique, où deux soleils cognaient fort sur des terres arides parsemées de petits villages paisibles. Le Texas de l'Espace à mes yeux, et mon imagination avait fait le reste. Cela faisait bien dix minutes que, encerclé par des villageois extra-terrestres à la peau vert foncé, à peine apaisés par mon arrivée depuis le pillage de leur village, je les interrogeais. Par chance, ils connaissaient les Green Lanterns, et ma présence les avait rapidement rassurés. Ils semblaient un peu trop habitués à se faire piller par ici. Mais visiblement cette fois, quelque chose était différent. Je notai la description des pilleurs, pouvant communiquer grâce au traducteur universel dont mon anneau était doté.

« D'habitude, ce ne sont que des hors-la-loi qui vivent dans le désert, on est habitués, ils saccagent mais tuent rarement et prennent que des vivres ! Mais ceux-là, ils ne viennent pas de cette planète ! Ils ont pris tous nos cristaux et ils ont tué des gens ! »

Entendre ce genre de chose n'était jamais agréable, et, tout nouveau au sein du Corps, je peinais encore à bien maîtriser mon désarroi, ma compassion et ma tristesse. Mes déguisements cartoonesques étaient les seuls qui me permettaient de cacher mon véritable état, comme lors de l'inondation de Metropolis ou lorsque nous avions été capturés par les fous furieux de Red Lanterns, avec Hal. J'imaginais qu'avec le temps et l'habitude, je gagnerais en résistance morale. Parfois, je me disais juste que je rêvais, tellement parler de kidnapping et de combats spatiaux me paraissait ponctuellement encore inimaginable me concernant. Et pourtant. Le regard de détresse de ces gens en face me rappelait que j'étais désormais un super-policier de l'espace sur lequel ils comptaient pour faire régner l'ordre, la justice et l'espoir. Après avoir rassuré la population, je me remis donc en route dans la direction où étaient partis les pilleurs.



Grâce à l'anneau et à son scanner intégré, je les rattrapai trois heures plus tard, cachés dans les cavernes du désert rocailleux qui couvrait la majeure partie de cette petite planète. J'engageai le combat comme un cheveu venant se poser sur la soupe avec grâce et élégance. Façon de parler, car le combat partit très vite en bordel général. Après tout, j'étais seul contre, mmm... « Jerry, combien ils sont ? » « Ving-sept, » me répondit l'anneau alors que j'encaissais un coup de massue avec un bouclier de chevalier aux armoiries de la maison des Stark de Game of Thrones. Oui, j'avais baptisé mon anneau pour un peu plus de convivialité entre nous, ayant très vite été blasé de l'appeler "anneau". Je contre-attaquai en faisant justement apparaître Tom, de Tom & Jerry - je les avais vus à la télévision ce matin en prenant mon petit-déjeuner avant qu'Oa ne m'appelle pour cette intervention. Il abattit à son tour sa massue géante en plein sur le crâne du mercenaire, qui tomba K.O. au sol avec les autres déjà neutralisés. Je me pris des coups, mais, ayant besoin de défouler un certain malaise intérieur, je les alignai un à un à grand renfort d'attaques imprévisibles pour lesquelles j'avais visiblement un talent inné.

Maîtriser l'anneau était loin d'être facile, mais je devais avouer que j'étais plutôt naturellement doué, ce que même les Gardiens avaient fini par admettre. Mon imagination sans limite était mon carburant attitré. Finalement, je gagnai sans grande surprise et les ficelai tous ensemble en un gros tas de brutes assommées, pour mieux les embarquer avec moi dans le ciel, direction la capitale de cette planète où ils iraient croupir en prison. Je rendis les cristaux aux habitants et rejoignis Oa en vitesse supra-luminique. A présent que je savais comment faire, je gagnais un temps fou. Je pouvais aussi passer par des portails spatiaux mais je devais avouer que je préférais voler à toute vitesse, c'était plus drôle. Et puis cela ne faisait que quelques semaines que j'étais un Lantern, aussi voler à travers les étoiles et les planètes, faire la course avec les astéroïdes, n'était pas encore une routine pleine et entière. Je ne risquais pas d'y rester indifférent, même dans plusieurs années, tellement c'était incroyable. J'aurais bien aimé pouvoir montrer ça à Barbara, d'ailleurs. Je ne l'avais pas encore emmenée au-delà de l'atmosphère, n'ayant pas eu la maîtrise et la confiance en moi nécessaires pour ne pas craindre de lui faire du mal, si jamais je perdais le fil de mes constructions. Mais depuis des jours, je pouvais. D'autant plus depuis que la Terre avait retrouvé sa liberté et ses beaux jours. Mais je n'avais pas proposé. A vrai dire, cela faisait quelques temps déjà, que nous ne partagions plus grand chose hormis son appartement.

I feel like I just don't know you anymore
There's an invisible wall between us now
But I've been wrong and I've been down so many times
We walk in circles, the blind leading the blind
We've been disconnected somehow


Je passai les deux jours suivants sur Oa ou dans l'espace, à alterner entre entraînements avec Kilowog et petites missions d'intervention que l'on me jugeait apte à mener à bien seul. Cela faisait partie, in fine, de ma formation, que de m'envoyer gérer de vrais problèmes. J'étais bien content de ne plus me retrouver confronté à des crises énormes, comme celles que j'avais vécues par la force des choses avec l'inondation de Metropolis et la tyrannie du Syndicat. Clairement, ça avait été trop tôt. J'avais beau avoir fait de mon mieux, je n'avais pas été prêt à faire face à ça. Surtout psychologiquement parlant. Les corps noyés d'enfants flottant entre les immeubles me hantaient toujours. Au moins, là, je pouvais souffler un peu avec des missions plus simples, et plus variées qu'un état de siège hivernal avec des psychopathes. Et je ne parlais même pas de ma première confrontation avec le Joker. Rien que d'imaginer son visage et son sourire, ça me glaçait le sang, plus encore alors que Barbara avait failli y passer. Ici, avec des milliers d'étoiles pour paysage à travers la fenêtre de ma chambre et le silence de l'univers, je pouvais dessiner en paix et me vider la tête. Et attendre que mes hématomes s'effacent aussi un peu.

Do you ever feel like all you want is to go home
To kiss the earth, to weave a way through this storm
Some days I rage like a fire in the wilderness
Some days I only need the darkness and a place to rest
Oh it takes time
Learning to fly


J'aurais pu rentrer chaque nuit sur Terre entre chaque chose à faire ici. J'aurais pu. Mais depuis quelques temps, je préférais presque rester dans mes quartiers sur Oa que de rentrer à la Tour Horloge, chez Barbara. Déjà parce qu'elle n'y était pas toujours, ou pas toujours seule avec Tim ou d'autres de ces garçons qu'elle cotoyait - trop - souvent pour des sujets sur lesquels elle restait vague. Ensuite parce que je sentais que j'envahissais un peu trop sa vie sans le vouloir vraiment, et qu'elle avait besoin de son indépendance. Mais aussi parce que clairement, quelque chose s'était immiscé entre nous. Ou peut-être, juste en moi, je ne savais pas trop.

Dans tous les cas, notre complicité se délitait au fil des jours et je le supportais mal, surtout sans parvenir à mettre des mots sur le mal qui nous rongeait. Je rongeais mon frein, car je ne savais même pas ce que nous étions, elle et moi. Des amis, un couple, entre les deux, ou rien de tout ça. Je ne savais plus. Elle était secrète, ne me parlait jamais vraiment hormis de choses superficielles, ne me laissait jamais entrer réellement dans sa vie. Elle n'en avait pas envie, c'était ma conclusion. Car je n'avais cessé de tenter de nous rapprocher, à grand renfort de peluches Batgirl, de sorties tous les deux, de délires cachés avec l'anneau pour nous envoler dans le ciel nocturne de Gotham et laisser au sol tous nos problèmes. Au début, tout avait été génial, vraiment. Mais quelque chose n'allait plus. Même moi, je ne savais plus vraiment. M'étais-je attaché à elle simplement parce que j'avais cru la retrouver morte ? Etait-ce juste l'effet d'un traumatisme ? Etait-ce parce que je ne parvenais pas à guérir seul de la mort d'Alex, comme elle n'arrivait pas à passer outre les drames de sa vie seule ? Ou y avait-il de vrais sentiments sincères derrière tout ça ou étions-nous juste des pansements émotionnels temporaires ? Plus ça allait, plus je me sentais perdu, plus je gardais ça pour moi, et plus ça me rongeait. Et plus ça risquait de sortir sans prévenir à un moment ou à un autre.

* * * * * * * * *

You're looking for a way out, I can feel it
Come on, show me where it hurts, maybe I can heal it
Your feelings are your own, now you keep them under lock and key
You've got me driving through the streets for an answer to the mystery


18h41. J'étais rentré. Enfin. Mais la Tour était vide. Elle était sûrement encore au travail. J'étais exténué mais pourtant je me retrouvai incapable de rester dans cet appartement seul, dans ce silence pesant. Ce mal-être avait littéralement envahi mon esprit et mon coeur et ces lieux que nous partagions devenaient insupportables pour je ne savais quelle raison. Peut-être parce que je ne supportais inconsciemment pas l'idée d'un sentiment à sens unique, et d'une fin imminente de quelque chose qui comptait pour moi. J'avais juste la sensation lancinante que j'étais en train de la perdre, non seulement en tant que petite amie, mais en tant qu'amie tout court. En moi, c'était comme un écho à l'abandon, une panique sourde qui montait progressivement. Alors je me défoulai une fois de plus en faisant du sport, ma deuxième passion après les arts.



20h27. Retour à la Tour. Je tombai des nues en la trouvant couchée, endormie. Il était pourtant si tôt. Soit elle était exténuée pour je ne savais quelle raison, soit elle trouvait prétexte à m'éviter. C'était l'amère intuition que j'avais depuis des jours et qui se renforçait. Okay, super. Je partis prendre ma douche et tentai de me détendre. Mais le flot de pensées négatives était trop dur à endiguer. Je ne savais pas ce que j'avais fait pour qu'elle me traite comme ça, j'avais l'impression qu'elle avait presque une double vie, et que je n'étais digne de partager ni la première ni la deuxième. Si je la saoulais, il lui suffisait de me le dire. Ce n'était d'ordinaire pas le culot et l'honnêteté qui lui manquaient et je l'aurais bien moins mal pris que ces non-dits qui creusaient un fossé entre nous. Propre, épuisé physiquement, je grignotai un bout et daignai aller me coucher.

Je me réveillai quatre heures plus tard en pleine nuit. Cauchemars. Tantôt je me noyais au milieu de cadavres flottants, tantôt je voyais le poing d'Ultraman s'abattre sur moi pour me transpercer le torse, de la même manière que je l'avais vu faire contre des agents d'ARGUS durant la bataille près de la Lune. Je quittai le matelas à même le sol qui me servait de lit, pour rejoindre la cuisine et aller boire un grand verre d'eau, simplement vêtu d'un boxer et d'un tee-shirt arborant les logos des justiciers en guise de pyjama comme souvent. Je me disais que, n'ayant pas sommeil, je pourrais continuer de parcourir les appartements à louer, étant en recherche active depuis la fin du Syndicat, et depuis que cette situation ici devenait tendue. Que je me sentais écarté progressivement. Je pouvais comprendre, ça allait trop vite d'habiter ensemble si vite, forcés par l'inondation. Mais elle pouvait me le dire, au lieu de s'éloigner comme ça. Et de me faire mal.

Je réalisai qu'il y avait un léger bruit dans le salon. Je posai mon verre et revins vers ladite pièce. Je vis alors Barbara qui tentait lentement de rouler vers sa chambre, dos à moi. Elle m'avait forcément entendu. Depuis quand était-elle levée ? Ce n'était pas la première fois que je la savais éveillée en pleine nuit, loin de son lit, pour faire je ne savais quoi. Geeker, avais-je pensé au début. Mais j'en doutais de plus en plus sans avoir d'autre idée pour autant. Juste qu'elle me cachait trop de choses pour que ça ne me rende pas dingue, à force. Ce fut même la goutte de trop que de la voir tenter de fuir discrètement dans la pénombre. J'allumai la lumière d'un coup pour la mettre devant le fait accompli.

There's a panic in this house and it's bound to surface
Just walking through the front door makes me nervous
It's creeping up the floorboards, got me wondering where I stand
How can I put out the fire? I've got a book of matches in my hand


Je fis les quelques mètres qui nous séparaient et vins me planter devant elle, lui barrant la route vers sa chambre.« On peut... On peut parler, toi et moi, cinq minutes ?  Avant que tu ne repartes dans ta chambre ou je ne sais où faire je ne sais quoi... » l'interpellai-je d'un geste vague de la main, ne sachant pas moi-même où j'allais comme ça. Faire je ne savais quoi, avec je ne savais qui. Je n'avais pas dit la fin, mais je la pensais bien fort. J'agissais spontanément, parce que cette situation devenait ingérable pour moi. Clairement, l'amertume pointait dans ma voix, bien qu'encore de façon négligeable.Je croisai son regard. Okay Kyle, bien, maintenant que tu l'as bloquée et que tu as son attention, qu'est-ce que tu fais ? C'était quoi ton plan ? J'en avais pas. Il fallait juste crever l'abcès.
« Je... Je suis quoi pour toi ? Je veux dire... pour toi, on est quoi, toi et moi ? » finis-je par demander, nerveux. Je haussai même les épaules d'un air d'évidence, comme si cette question était inévitable et finalement pas si surprenante. Alors qu'elle l'était à n'en pas douter. Mais je ne la lâchai pas de mes yeux clairs pour autant. Je n'étais pas plus accusateur que je n'étais curieux et assoiffé d'avoir enfin une réponse pour apaiser mes tourments. Trop de flou, plus de communication, nous étions en train de nous étouffer sans nommer les choses. J'avais besoin de franchise, même si je risquais probablement de le regretter. J'espérais juste qu'elle n'évite pas la question, sans quoi mon désarroi et mon appréhension risquaient fortement de virer à l'incompréhension et à la colère. Je n'étais pas agressif de nature, en général il fallait beaucoup pour me rendre méchant. Pour le moment, je voulais juste savoir.

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Barbara Gordon


Barbara Gordon

hero of earth

Messages : 2304
Date d'inscription : 26/02/2017
Face Identity : Evan Rachel Wood
Crédits : tim; starfire
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Age du personnage : 29 ans
Ville : Gotham
Profession : Assistante bibliotéhcaire, pirate informatique et analyste
Affiliation : Bat-Family
Compétences/Capacités : We might as well be strangers [Pv Barbara Gordon] 05c2208e4a6bca9393496962a957ee4ccc3e1a35

Oracle:

x pirate informatique / hackeuse
x vidéo surveillance
x construction/maintenance des objets informatiques à la tour de l'horloge et à la batcave
x support technique de la Batfamily
x 911 des super-héros
x maniement d'armes de poings
x soins de premier secours
x analyse produits chimiques/toxines

Batgirl

x gymnastique / danse classique
x maniements d'armes propre à la Batfamily (batarangs, escrima sticks, bombes et fumigènes)
x arts martiaux
x soins de premiers secours
x analyse chimique/toxines
x désactivation de bombes
x support informatique et technique
x conduite des moyens de transports de la Batfamily ( batmobile, batjet, moto..)

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- PERHAPS I FINALLY HAVE IT ALL -
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Situation Maritale : Est en couple avec un mi-homme, mi-frigo. Mère adoptive de Damian Wayne. Mère du fur baby appelé Miaou.









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MessageSujet: Re: We might as well be strangers [Pv Barbara Gordon]   We might as well be strangers [Pv Barbara Gordon] EmptyDim 28 Jan - 13:58

we might as well be strangers
kyle & barbara
••••

Le soleil était revenu. Enfin. Gotham ne m'avait jamais paru aussi belle qu'éclairée par les rayons du soleil. La vie avait repris son cours. La ville ne m'avait jamais paru aussi un effervescence. Tout le monde sortait pour profiter du beau temps. Il n'était pas rare de voir des passants s'arrêter sur les trottoirs pour se laisser envelopper par la douce lumière d'un rayon qui venait d'atteindre leurs visages. Les parcs de la ville avait été pris d'assaut. Personne n'avait le cœur à rester enfermer. Ce spectacle me remplissait de joie à tous les coups.  Moi aussi je profitais du soleil à ma manière. J'avais délaissé le bus pour me rendre à mon travail à pied. J'y allais même parfois plus tôt afin de me poser dans le petit parc qui s'étendait tout autour de l'édifice. Mon employeur ne manquait jamais de me rejoindre pour profiter elle aussi de ce renouveau. Ces moments nous les passions dans le calme. Nous n'avions pas besoin de parler. Nous étions dans le moment. Et puis, nous nous comprenions. Nous avions tous vécu la même chose. A peu près. Il n'y avait donc pas besoin de mettre des mots sur ce que nous ressentions. Sur notre joie, sur notre soulagement. Notre envie de profiter de tous les moments. D'humer tous les parfums.

Malgré ma joie et en ce qui me concernait, le retour de l'astre solaire n'était pas forcément une bonne nouvelle. A présent, je travaillais sans relâche, jour et nuit. D'abord à la bibliothèque puis ensuite pour mes activités extra professionnelles. Et je ne parlais même pas de mes cours et autres devoirs à rendre pour mon cursus scolaire en ligne. Harvard n'admettait pas les retards. Du moins, l'université ne les admettait plus. Le soleil était revenu et les traitements de faveurs s'étaient fait la malle.  Je finissais souvent les journées sur les rotules. Et cela sans mauvais jeux de mots. Les jours n'étaient pas assez longs pour me permettre de faire tout ce que je voulais. Il finissait toujours par me manquer des heures. La fatigue n'avait pas tardé à s'accumuler sur mon visage. Elle se manifestait par le biais de cernes violacées sous mes yeux. Je les masquais au mieux mais qui prêtait attention pouvait facilement les identifier.  Je avais que je n'allais pas pouvoir continuer bien longtemps comme cela. Je commençais à avoir du mal à suivre. Moi qui pourtant me vantait d'être multi tâche, je ne suivais plus le rythme. Il me dépassait. Je ne faisais plus que courir derrière. Chose que j'avais beaucoup fait ces derniers temps. Il allait falloir que je change mes habitudes. Des vies parfois dépendaient de mes services. J'avais besoin d'être au top de ma forme. Au meilleur de mon jeu. Ce qui n'était pas le cas. «  La Terre pour Barbara ». La remarque avait été chuchoté à mon oreille. Elle me tira de mes pensées et de mon état de demi somnolence. «  Pardon j'étais ailleurs ». « J'avais cru comprendre. Tu es sûre que ça va ? ». Ma bosse me regarda avec inquiétude. « Oui ne t'en fais pas ça va. J'ai encore du mal à réaliser qu'on est de retour ». Mon mensonge sembla lui convenir puisqu'elle se redressa avec un sourire. «J'aurais aimé retrouver la bibliothèque dans un meilleur état ». Un son remonta le long de ma gorge. Il était vrai que l'endroit avait vu des jours meilleurs.  Avec le syndicat, le lieu n'avait que peu était ouvert et dans ces moments là il avait essentiellement servi de refuge aux personnes dans le besoin. Celles qui n'avaient rien. Ou celles qui n'avaient plus rien. Tout cela avait laissé ses marques. Ses séquelles. Depuis le début de la semaine, nous tentions de les enlever pour redonner à la bibliothèque sa normalité d'antan.  Avec mon handicap, je ne pouvais pas faire grand chose. Alors je passais dans les rayonnages pour m'assurer que tous les livres de l'inventaire étaient présents. Un travail long et pénible mais qui devait être fait. Il fallait bien servir à quelque chose. Je n'étais pas revenue travailler pour me rouler les pouces après tout. Fatigue ou pas. J'étais là pour me bouger. Pas pour dormir.

x x x x x

Un soupir passa mes lèvres lorsque j'arrivais finalement à la tour. Passer toutes mes sécurités m'avait paru être interminable. Je jetais mon sac et ma veste sur le canapé. Puis je restais en plein milieu, yeux fermés. Je profitais du calme et du silence. Kyle était absent depuis deux jours. Ici il n'y avait que moi. Cela ne me dérangeait pas. J'avais toujours été très indépendante. La solitude ne e faisait pas peur. Je savais me divertir. Surtout j'avais toujours quelque chose à faire. Même seule, je ne m'ennuyais jamais. Et puis je devais avouer que quelque part ça m'arrangeait aussi. Je n'avais rien contre Kyle. C'était même tout le contraire. J'aimais l'avoir ici, chez moi, avec moi. Du moins lorsqu'il le pouvait. Néanmoins, lorsqu'il était là, je devais l'éviter, marcher sur des œufs. Mentir encore et toujours, sans discontinuer. Le poids de mes secrets , de mes doubles identités commençaient à être trop lourd pour mes épaules. Je flanchais.  Pour autant, je n'arrivais pas à me dire qu'il fallait que je parle. Que je révèle qui j'étais. Qui était ma famille, mes alliés. Ses frères et sœurs dont je lui parlais parfois à demi mots lorsque mentir n'était plus une option. Le secret n'appartenait pas qu'à moi. Il savait assez de chose pour pouvoir coller les morceaux. De plus, j'avais tellement passé de temps à cacher qui j'étais aux yeux du monde que lui révéler maintenant sonnait comme une trahison. Un manque de loyauté envers la personne que j'avais été. Et celle que j'étais devenue. Je savais que c'était idiot. Je savais qu'il n'y avait aucun risque. Kyle était un Green Lantern. Il aurait compris mieux que tout le monde. Du moins il aurait fini par le faire. Il était encore trop jeune dans son métier pour comprendre toutes les subtilités de la vie qu'il allait mener.  Je 'étais enlisée je le savais. Je n'étais pas assez malhonnête pour penser le protéger. Clairement, je ne protégeais que moi-même. Et les autres membres de la famille dysfonctionnelle que j'avais choisi.

Un lourd soupir passa mes lèvres. J'en revenais toujours aux mêmes conclusions. A présent plus crevée qu'autre chose, je passais dans ma chambre. Je me hissais sur le lit et m'enroulais dans les couvertures. J'avais quelques heures avant de devoir endosser le rôle d'Oracle pour la nuit. Je m'endormais sans difficulté dès que ma tête se posa sur l'oreiller. Je me réveillais quelques heures plus tard aux alentours de neuf heures. J'émergeais difficilement. Il me manquait encore quelques heures de sommeil pour être tout à fait opérationnelle. Néanmoins, il allait falloir que ça suffise. Je pris le temps de me préparer une boisson chaude avant de partir m'enfermer dans mon antre. Je plaçais l'oreillette dans mon oreille et saluais les personnes qui allaient en patrouille ce soir. Nous échangeâmes quelques plaisanteries et nouvelles avant que je ne commence à les guider vers les endroits qui demandaient leurs attentions. Pendant à peu près trois heures, je ne fis que ça ? Je voguais d'une conversation à une autre. D'un écran à l'autre. Je plaçais des appels anonymes au GCPD. Je surveillais mon père et ses activités de loin. J'analysais des preuves, des photos. Je donnais des résultats. J'étais la femme de l'ombre. Celle dont on ne voyait jamais le visage mais dont on entendait toujours la voix. Je pris le temps de siroter entre temps deux tasses d'un café trop fort. Je n'aimais pas ça. Malheureusement, c'était bien la seule chose qui me permettait encore de tenir. Sans surprise, une migraine ne tarda pas à s'inviter dans ma boîte crânienne. Par la force de l’habitude, j'avalais un cachet sans même réellement m'en rendre compte. Mon hygiène de vie était déplorable ces derniers temps. C'était un fait que je n'avais pas même pas la force de renier.  Vers les coups de minuits, la plupart du travail avait été effectué. Il fallait dire qu'Owlman avait fait énormément de dégâts dans le monde criminel. Certains groupes avaient du mal à s'en remettre. La vie nocturne n'étais donc pas aussi agitée qu'avant. Pour le moment du moins ça repartirait. Comme toujours. Je n'avais aucune illusion sur la question. Gotham était ce qu'elle était.  

Oreillette délaissée, je m'étirais puis pianotais une dernière fois sur mes claviers pour envoyer mes derniers résultats et mes dernières recherches. Mon algorithme se chargerait de la suite. Moi j'allais retourner dormir. Peut être que pour une fois, j'allais pouvoir passer une nuit plus ou moins complète. Un luxe auquel je n'avais que peu le droit.  Perdue dans mes pensées, je ne remarquais la présence de Kyle que lorsque la lumière inonda la pièce. Immédiatement, je fermais les yeux, à moitié éblouie.  Je posais une main sur mes yeux fatigués et grognais.  Je le sentis bouger plus que je ne le vis. Doucement, j'écartais mes doigts et ouvrais les yeux. Mon regard tomba dans le sien lorsque je relevais la tête. Depuis quand était il rentré ? «On peut... On peut parler, toi et moi, cinq minutes ?  Avant que tu ne repartes dans ta chambre ou je ne sais où faire je ne sais quoi ». Immédiatement, mon estomac ne noua sur lui même. Ce genre de conversation ne me disait rien qui vaille. Et encore moins dans mon état. «  Il est tard là Kyle, je suis fatiguée. J'ai envie d'aller dormir. On parlera demain, je te le promets ». J'essayais à tout prix de me sentir d'une situation qui sentait mauvais à quinze kilomètres. Ça sentait le piège. Je ne voulais pas tomber dedans. Pas à une heure aussi avancée. Ou aussi matinale.  « Je... Je suis quoi pour toi ? Je veux dire... pour toi, on est quoi, toi et moi ? ». Lui ne voyait pas les choses de cette façon. Sourcils froncés, je le fixais. «  Je te demande pardon ? ». Ce que nous étions pour moi ça m'avait semblé plutôt clair. Mais peut être qu'il préférait mettre des mots prononcés de vive voix dessus. «  On est dans une relation. Enfin du moins il me semble ». Tout du moins dans quelque chose qui y ressemblait. Je savais très bien que tant que je n'étais pas honnête, cette relation était vouée à l'échec. «  T'es sur que tu veux faire ça maintenant ? J'ai la migraine et tu as l'air aussi fatigué que moi ». Je ne faisais que retarder l'échéance. Cependant sur le coup, je n'avais juste pas la force ni la volonté d'avoir cette discussion. Celle qui finissait irrémédiablement dans les larmes.

••••

by Wiise
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MessageSujet: Re: We might as well be strangers [Pv Barbara Gordon]   We might as well be strangers [Pv Barbara Gordon] EmptyMar 30 Jan - 0:28

Barbara & Kyle
Miss Atomic Bomb, you're gonna miss me when i'm gone



« Il est tard là Kyle, je suis fatiguée. J'ai envie d'aller dormir. On parlera demain, je te le promets. » Je restai figé à la regarder, ayant presque du mal à croire ce qu'elle me disait. Elle se rendait compte à quel point son excuse était minable ou vraiment pas ? « On est dans une relation. Enfin du moins il me semble. » J'écarquillai les yeux. Wow. Comment tout résumer en une seule phrase. C'était plus grave que ce que je pensais, même. « Ah oui, quand même... » murmurai-je, choqué sans vraiment l'être. Juste, déçu. Et blessé. Le "il me semble" ne faisait rien qu'à lui seul que me confirmer à quel point il y avait besoin d'un éclaircissement sur ce que nous étions. Ou n'étions peut-être pas, visiblement. Autant dire que ces premières paroles me faisaient mal. Peut-être plus que ce que je voulais bien admettre. Et je n'étais pas au bout de mes peines.

« T'es sûr que tu veux faire ça maintenant ? J'ai la migraine et tu as l'air aussi fatigué que moi. » Je rêvais. Je rêvais éveillé. Cette fille se foutait littéralement de moi. Et ce fut la fois de trop. Un rire désabusé s'échappa de mes lèvres en guise de première réponse. Le culot de son excuse bidon frôlait le manque de respect le plus basique. « Wow. J'suis bête. Oui bien sûr, c'est moi qui suis fatigué, t'as raison, on parlera demain, » dis-je avec sarcasme en me reculant. Je me retournai en levant les mains, alors qu'au fond de moi, j'avais juste envie de hurler. De lui hurler dessus, tellement ce qu'elle faisait m'était incompréhensible. Et je ne comptais pas la laisser s'en tirer comme ça. Pas sans mes réponses. Aussi je coupai court à son faux espoir de me voir lâcher l'affaire, et fis volte-face de nouveau vers elle, cette fois plus agressif. « Mais non on parlera pas demain, Barbara, ni après-demain, ni le jour suivant, parce que c'est justement ça, ton problème : parler. Communiquer. » J'insistai lourdement sur ces deux mots comme si je m'étais adressé à une personne de langue étrangère qui ne comprenait pas de quoi je parlais. Parce que clairement, communiquer, c'était son problème. Et j'étais soft. « Parle-moi, Barbara. Parle-moi. C'est tout ce que je te demande. Même si c'est pour me dire, je sais pas, "Kyle tu me saoules", "Kyle c'est fini", ça serait déjà ça de gagné et de spontané de ta part, et au moins je serais fixé, parce que ta façon de faire, c'est juste cruel ! » m'énervai-je. J'espérais sincèrement qu'elle ne dirait aucun de ces mots, en vérité, mais j'étais désormais passé au stade de la colère et du désespoir d'obtenir un peu de franchise de sa part, plutôt que des non-dits qui me rendaient dingue.

« Tu parles d'une relation ? Mais y a que moi qui suis dans cette relation ! C'est simple, je sais rien de toi. Je sais rien de ta vie. De ce que tu aimes ou n'aimes pas. De ce que tu fabriques dans ta pièce secrète en pleine nuit. Je connais à peine ta couleur préférée alors de là à en savoir plus sur toi... j'ai l'impression que tu te confierais même pas à ton chat tellement tu as peur de... de je ne sais quoi ! » Je l'accusais. Je l'accusais d'avoir la trouille même si elle ne s'en rendait pas compte. Elle vivait dans la ville du Chevalier Noir, qui basait toute sa mythologie sur la peur à inspirer aux autres, et comme tout le monde dans cette satanée ville, elle semblait elle aussi guidée par ses propres peurs. Nous en avions tous, moi le premier. Mais de là à agir comme elle, j'estimais en être loin. Je comprenais plus encore à quel point la symbolique de la Couleur Jaune du Spectre Emotionnel était dévastatrice. Elle était partout, tout le temps. Tout le monde y était soumis, et beaucoup refusaient de la combattre ou ne serait-ce que de l'accepter pour mieux la contrôler. Non. Le déni ne faisait que la renforcer. Bien sûr, je faisais partie du lot, avec mes propres démons. Mais je ne blessais pas les autres comme elle le faisait pour autant.

« Avant t'étais pas comme ça, mais là, t'as beau être la personne la plus connectée de tout le web, t'es complètement coupée du monde et des gens autour de toi ! Et ce qui t'es arrivé te servira pas éternellement d'excuse, alors que des gens sont , auprès de toi, et que tu préfères les repousser ! » lâchai-je avec de grands gestes, incapable de maîtriser le flot d'émotions qui m'envahissait. « Alors, pour la dernière fois, je te le demande, qu'est-ce qu'on est, toi et moi ? » vociférai-je fermement pour avoir ma putain de réponse. Je me rendais juste compte à quel point cette situation me heurtait, à quel point j'avais envie de partager des choses autres qu'un café et une blague de temps à autre avec elle, alors qu'elle restait hermétique et me tenait à distance. Pour le coup, c'était de moi que je parlais plus ou moins indirectement. J'errais chez elle, à quelques mètres, qui auparavant se comptaient en millimètres lorsque nous dormions ensemble, et pourtant, c'était comme si nous étions presque deux inconnus sous un même toit. Oui, nous avions des fou-rires, oui nous avions des conversations de temps en temps, mais non seulement elles se faisaient de plus en plus rares, mais elles étaient aussi de plus en plus superficielles. Même lorsque nous n'étions qu'amis, elle partageait plus de choses. Mais visiblement, même notre amitié allait partir en fumée ce soir vu la tournure de la conversation.

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Age du personnage : 29 ans
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Profession : Assistante bibliotéhcaire, pirate informatique et analyste
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x pirate informatique / hackeuse
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x support technique de la Batfamily
x 911 des super-héros
x maniement d'armes de poings
x soins de premier secours
x analyse produits chimiques/toxines

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x désactivation de bombes
x support informatique et technique
x conduite des moyens de transports de la Batfamily ( batmobile, batjet, moto..)

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Situation Maritale : Est en couple avec un mi-homme, mi-frigo. Mère adoptive de Damian Wayne. Mère du fur baby appelé Miaou.









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MessageSujet: Re: We might as well be strangers [Pv Barbara Gordon]   We might as well be strangers [Pv Barbara Gordon] EmptyMer 31 Jan - 23:04

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kyle & barbara
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« Wow. J'suis bête. Oui bien sûr, c'est moi qui suis fatigué, t'as raison, on parlera demain ». Je ne fus pas surprise une seule seconde par la remarque. Ni par le sarcasme qui en découlait.  Pour autant, j'allais prête à jouer sur son bluff. J'étais crevée. J'avais la migraine. Je voulais dormir. Et à ce moment précis, je me fichais bien de ses états d'âmes. Je n'avais pas la tête ailleurs. A vrai dire, je ne l'avais nulle part. Mon cerveau était au bord de l'implosion. Il avait besoin de calme et de silence. Néanmoins, je savais par avance que cela n'allait pas être aussi simple. Il n'allait pas me laisser filer comme ça. C'était plus qu'évident. Je n'avais pas besoin de mes très – parfois trop- nombreux points de quotient intellectuel pour le savoir. Ce fut pourquoi, je ne commençais pas à me déplacer lorsqu'il fit semblant de me tourner le dos. Pour tous ses talents artistiques, il était un bien piètre acteur. « Mais non on parlera pas demain, Barbara, ni après-demain, ni le jour suivant, parce que c'est justement ça, ton problème : parler. Communiquer ».  J'encaissais la remarque sans broncher. Mon visage était fermé. Impassible. De moi il n'obtiendrait rien. Surtout pas comme ça. Et surtout pas maintenant. La seule qu'il allait gagner en continuant était de me faire dire des choses que je ne pensais pas avec toute la froideur extrême dont je me savais capable. Bruce avait depuis longtemps déteint sur moi pour ça. Nous avions la même défense. La même façon de nous protéger. Une façade froide presque désintéressé et des mots plus durs les uns que les autres.Gotham style. D'un côté, je devais bien reconnaître qu'il y avait du vrai dans son accusation. Je ne communiquais pas. Ou peu. Il y avait bien trop de secrets dans ma vie qui ne pouvaient pas être exposés. J'aurais aimé qu'il le comprenne de lui même. « Parle-moi, Barbara. Parle-moi. C'est tout ce que je te demande. Même si c'est pour me dire, je sais pas, "Kyle tu me saoules", "Kyle c'est fini", ça serait déjà ça de gagné et de spontané de ta part, et au moins je serais fixé, parce que ta façon de faire, c'est juste cruel ! ». Là encore, je restais silencieuse. Il avait clairement plus de chose à me crier au visage. Je le devinais grâce à l'énergie colérique qu'il dégageait. Alors je le fixais calmement. Une vraie statue. Ce qui devait que l'énerver un peu plus. Mais soit de toute façon il l'était déjà. Au moins il avait une raison en plus de m'accabler. Il était si bien parti, il serait dommage qu'il s'arrête en si bon chemin.

« Tu parles d'une relation ? Mais y a que moi qui suis dans cette relation ! [...]Je connais à peine ta couleur préférée alors de là à en savoir plus sur toi... j'ai l'impression que tu te confierais même pas à ton chat tellement tu as peur de... de je ne sais quoi ! ». Plus il parlait plus je sentais cette boule d'angoisse se former dans le creux de mon estomac. Cela faisait plusieurs mois que je ne l'avais pas senti. Voilà qu'elle choisissait ce moment pour se manifester. Je tenais bon. Et cela même si mon esprit s'emballa face à ce qu'il savait être une imminente crise de panique. Calmement, je comptais jusqu'à dix puis recommençais. La boule se dissipa légèrement et je pus respirer un peu plus facilement. Kyle était tellement perdu dans sa rage soudaine qu'il ne remarqua même pas mon trouble. C'était bien mieux ainsi. Je ne voulais pas qu'il se rende compte des dégâts qu'il provoquait en moi juste en lançant quelques mots assassins empli de vérité. Je savais ce que j'étais. Je savais ce que je faisais. Pour autant, je n'avais pas l'impression de mériter tout ça. Tous les jours, je faisais de mon mieux. Je me découpais en milliers de morceaux pour satisfaire tout le monde. Pour être là pour mon père, pour mon boulot, pour Bruce, pour Dick, pour Tim, pour Damian et même pour Jason lorsqu'il me laissait faire.  Je faisais de mon mieux pour être là pour lui aussi. Apparemment mon mieux n'était juste pas suffisant. Et cela me blessa bien plus que le reste. Je n'étais pas parfaite. J'étais même très loin de l'être. Il l'avait justement dit, j'étais secrète, parfois renfermée et difficile d'accès. Malgré ça, je me tuais à la tâche pour mener plusieurs vies de front. Peut être essayais je de trop en faire. Clairement de toute façon ça ne fonctionnait pas. Avec Dick je n'avais jamais eu besoin de me couper en quatre. Je regrettais cette simplicité. « Avant t'étais pas comme ça, mais là, t'as beau être la personne la plus connectée de tout le web, t'es complètement coupée du monde et des gens autour de toi ! Et ce qui t'es arrivé te servira pas éternellement d'excuse, alors que des gens sont là, auprès de toi, et que tu préfères les repousser ! ». Malgré moi, je lâchais un léger rire rauque. Si il savait. Il aurait probablement mangé ses mots. Ceci dit, je n'étais pas idiote ni cruelle au point de lui reprocher quelque chose dont il était ignorant. Évidemment je n'appréciais que peu qu'il me renvoi mon handicap à la figure. J'estimais que cela n'avait rien à faire dans cette conversation. Surtout pas en l'ayant accepté dans ma vie malgré  ma paralysie partielle. Rien que pour cela, il finit de mettre le feu aux poudres. Sous mon apparence d'un calme olympien, mon sang bouillait. « Alors, pour la dernière fois, je te le demande, qu'est-ce qu'on est, toi et moi ? ».  

«  Il faut croire qu'on est clairement pas ce que tu attendais ». Agacée, blessée dans mon amour propre et au plus profond de mon être, je lui envoyais le sourire le plus froid et déplacé dont je me sentais capable. «  Tu sais Kyle tu parles tu parles. Tu m'accuses, accables mais pas une fois je crois que ça t'es arrivé de te remettre en question. Non parce que je crois pas t'avoir entendu me demander ce que je faisais. Ni t'y intéresser de près ou de loin ces dernières semaines. Avant oui mais alors maintenant... ». Dans le fond de son manque d’intérêt, je ne lui en voulais pas. Ça m'avait bien arrangé. Mais c'était trop facile ensuite de me rejeter toute la faute dessus. «  Ah ça pour me parler de tes petits chiffons que tu appelles dessins, tu es très fort ». Je savais que je devenais méchante et injuste. Il ne le méritait pas. J'avais crée cette situation. Pour autant, je n'avais aucune envie de me laisser insulter comme cela. « Puis franchement Kyle pour quelqu'un qui se fait héberger gratos depuis des mois , je te trouve bien exigeant ! » Je le foudroyais du regard. Je ne l'aurais jamais laissé à la rue mais nous étions allés trop vite. Et maintenant il ne restait plus que ces non dits accumulés depuis des mois. «  Quand au fait que je ne sois plus comme avant, peut être que j'en ai juste marre de vivre avec un soit-disant adulte à la mentalité d'un enfant de cinq ans en demande perpétuelle d'attention. C'est pas aussi charmant que tu le penses. Je ne suis pas ta mère Kyle. Et je suis pas Alex non plus !» Mes mots avaient dépassés ma pensée. Il était trop tard pour les reprendre à présent. Malgré tout ce n'était pas de la haine qui brillait dans mes iris, mais une profonde tristesse. Le mal était fait depuis longtemps, d'un côté comme de l'autre.  

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MessageSujet: Re: We might as well be strangers [Pv Barbara Gordon]   We might as well be strangers [Pv Barbara Gordon] EmptyMer 7 Fév - 0:15

Barbara & Kyle
Miss Atomic Bomb, you're gonna miss me when i'm gone



« Il faut croire qu'on est clairement pas ce que tu attendais. [...] de près ou de loin ces dernières semaines. Avant oui mais alors maintenant... » « Pardon ?! Excuse-moi mais à force de te voir éviter le sujet et dévier sur autre chose j'ai bien compris que tu voulais rien me confier sur toi alors oui j'ai lâché l'affaire ! » J'étais choqué et scandalisé qu'elle ose dire que je ne m'étais pas intéressé à elle hormis au début. J'avais tenté mille fois subtilement ou frontalement de lui poser des questions sur ses activités, sur elle, sur sa vie, ses années passées lorsque nous nous étions perdus de vue. La seule chose que j'avais appris au sujet de son handicap, il avait fallu que ce soit par la force des choses, en manquant de la voir crever face au Joker et à toute sa bande. Autant dire que ce seul souvenir me filait encore des frissons, même si ce furent cette fois des frissons de colère de ne toujours pas avoir compris toute l'ampleur de cette affaire. Car j'étais sûr que là aussi, elle ne m'avait pas tout dit. A force de la côtoyer au quotidien, je le sentais, elle me cachait bien plus de choses, et la partie immergée de l'iceberg était souvent bien plus massive que celle qui ne l'était pas.

« Ah ça pour me parler de tes petits chiffons que tu appelles dessins, tu es très fort. Puis franchement Kyle pour quelqu'un qui se fait héberger gratos depuis des mois, je te trouve bien exigeant ! » « Excuse-moi d'avoir perdu mon logement comme les trois quarts des gens de Metropolis,  » répliquai-je, hargneux et sarcastique au possible. Je nageais en plein délire, vraiment. Comment pouvait-elle me reprocher ça ? Mon logement avait été noyé par un psychopathe armé d'un trident maléfique, et j'avais failli me noyer dans ce même logement en y cherchant la Lanterne, d'ailleurs. Mais je crois bien que ce qui me fit le plus mal, ce fut son dédain quant à mes dessins et autres oeuvres artistiques. Je savais très bien que l'art était subjectif au plus haut point, et je ne lui avais jamais demandé de faire semblant d'apprécier ce que je faisais, mais de là à mépriser mon travail à ce point... je ne l'aurais pas cru, quelques heures seulement auparavant.   Son hypocrisie depuis des mois venait donc de sortir au grand jour.« Quant au fait que je ne sois plus comme avant, peut être que j'en ai juste marre [...] Et je suis pas Alex non plus ! »

Le silence tomba comme une chape de plomb. Implacable, écrasant. Seulement brisé par l'écho de ses paroles qui résonnèrent plus d'une fois dans mon esprit. Sur le moment, je ne compris pas. Je ne réalisai pas, ne voulus pas croire qu'elle avait osé dire ça. Osé parler d'elle dans cette dispute qui n'avait rien à voir avec. Je ne relevai même pas les mots précédents tant ces derniers furent de loin les plus violents. Je me sentis comme pris dans un étau qui me serrait le coeur et les poumons à me faire suffoquer. Je la fixai sans rien dire, tentant de contenir les larmes qui cherchaient à franchir mes yeux. Je n'aurais pas cru ça d'elle. Certes, j'avais évoqué son handicap, mais seulement pour lui faire ouvrir les yeux sur le fait qu'elle se coupait du monde au lieu d'avancer, de profiter des gens autour d'elle. Ce qu'elle venait de faire, était juste cruel. Alex n'avait rien à voir dans cette histoire. Ni elle, ni ma mère, d'ailleurs. Je voulus parler mais les mots se noyèrent dans ma gorge encore de longues secondes alors que je soutenais son regard. Je la regardais, parce que je sentais que ce serait peut-être la dernière fois avant longtemps que je serais en mesure de le faire. En mesure de vouloir le faire, plus précisément. Ma fureur laissa place au chagrin, à la déception. Comme un parfum amère de trahison.
« Finalement, tu vois... tu es capable de communiquer quand tu veux... Tu avais plus de choses à dire que tu ne l'aurais cru visiblement... » finis-je par dire. J'essayai au mieux de masquer la voix brisée qui était désormais la mienne. J'aurais pu rester neutre, rester fort et imperméable au moins en surface, face à toutes ses insultes et ses reproches, si et seulement si elle n'avait pas évoqué Alex. J'aurais pu. Mais l'évoquer elle, c'était comme me frapper à travers mon armure pour atteindre directement le coeur. C'était y planter un poignard et le tourner dans la plaie. Alors, mes souvenirs prenaient le dessus, les émotions tragiques qui s'y rapportaient, avec. Et garder le contrôle de mon regard brisé ou de mes mains tremblantes devenait presque impossible, comme les effets psychosomatiques d'un trauma bien trop enfoui, bien trop refoulé, au lieu d'avoir été accepté et libéré.

Je n'avais même plus assez de colère pour vouloir surenchérir sur ses paroles. Le mal qui me nouait l'estomac et me donnait comme envie de vomir avait pris le définitivement le dessus sur tout le reste. Je me décidai alors à bouger, enfin. A quitter sa trajectoire pour la laisser passer, puisque tout était dit. Je partis chercher mon sac à dos sur le lit, et fourrai dedans quelques affaires sans vraiment réfléchir. En moins d'une minute je fus de retour dans la pièce centrale de la Tour, sac sur l'épaule. Je partis vers le monte-charge, et alors que le chat venait ronronner contre mes jambes, j'appuyai sur le bouton d'appel. « Je reviendrai chercher mes affaires plus tard. Si elles te gênent t'auras qu'à les pousser. Ou les jeter. Fais ce que tu veux. Le gamin de cinq ans a bien reçu le message, je te rends ton chez toi, merci pour ta charité, » déclarai-je dos à elle, attendant que la grille veuille bien s'ouvrir pour que je puisse me barrer de cet enfer émotionnel dans lequel elle m'avait jeté. Je regrettais tellement d'avoir voulu cette conversation. Et en même temps, elle avait été inévitable. C'était mieux comme ça.

Je montai dans l'ascenseur, pressai le bouton de descente, et sans plus aucun regard vers elle, disparus pour retrouver le monde au-dehors. Peut-être que ses paroles avaient un fond de vérité, peut-être que j'avais trop espéré de sa part en trop peu de temps. Pourtant, elle avait mal interprété mes actes. Je ne demandais pas son attention, juste une place dans sa vie. De la même manière que j'avais voulu avoir une place pendant quelques heures lors de cette soirée à Metropolis, où nous avions descendu ce toboggan en toute illégalité, mais surtout en toute hilarité. Il y avait eu de bons moments. Mais visiblement, ils ne lui suffisaient pas. J'avais voulu entrer dans sa vie et au lieu de ça, tout ce que j'avais gagné, c'était la porte de sortie. Venir ici, sur la côte est, tout ça, ça avait été une mauvaise idée dès le départ. J'étais venu ici plein d'espoir pour de mauvaises raisons. Pour fuir. Mais on ne pouvait pas fuir un fantôme, ni ses responsabilités. J'avais le coeur brisé, bien plus que je ne l'aurais jamais cru, de réaliser progressivement ce qui venait de se passer, ce que je venais de perdre. Je tentai de ne pas pleurer, même ainsi à l'abri de tout regard alors que je descendais vers la terre ferme. J'étais un imposteur, et j'avais cru pouvoir revivre quelque chose qui n'existait plus, alors que Barbara n'avait en rien cette ambition-là. Oui, tout ça avait été stupide dès le départ. Et c'était peut-être là que je devais repartir. Au départ. Là où tout avait commencé et où tout avait fini à la fois. Retrouver le réconfort du foyer familial, retrouver mes endroits familiers, mes anciens amis, ma terre natale, plutôt que de moisir dans cette ville glauque et polluée pour une fille qui s'en contrefichait. Oui. J'allais fuir encore. J'allais fuir la douleur que je ne supportais plus en cet instant. Mais j'allais fuir pour faire ce que j'aurais dû faire il y a longtemps, et espérer pouvoir enfin tourner la page, et avancer. Même si cela signifiait avancer sans elle. Oui, c'était décidé. Ce soir, j'allais dormir dans un hotel. Et demain matin, je prendrais le premier vol pour Coast City.

[TOPIC TERMINE]

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