Le retour du soleil avait été célébré des plus belles manières. Entre célébrations festives et retrouvailles, les peuples de la Terre avait appris à apprécier le retour de l’astre solaire qui leur était si bénéfique. Bien sûr, les choses n’étaient pas encore parfaites, il allait falloir un bon moment pour que la chaleur remonte, après tout si le soleil nous avait quitté dans une période plutôt estivale, nous l’avions retrouvé pendant une période hivernale. Les températures, même avec le soleil, n’étaient pas toujours somptueuses. Il fallait donc faire preuve de patience et laisser à notre planète le temps de se réhabituer à son étoile. Les effets du repositionnement de la lune s’était également fait sentir mais j’avais une certaine conviction quant on fait que les choses reviendraient plus facilement en l’ordre de ce côté là. Tout d’abord, nous étions préparés à cela, nous avions pu prendre des précautions concernant les possibles raz-de-marée, les changements de saisons. Les atlantes avaient joués leur rôle correctement cette fois-ci. Ensuite, les sols – et mers – gelés avaient plus de difficultés à bouger avec le mouvement de la Lune. C’est bête mais ça nous a bien aidé cette fois-ci. J’ai bon espoir que les choses reviennent dans leur état normal d’ici quelques mois. En six mois, je pense que la Terre se sera réajustée à son propre climat et les choses iront bien mieux. Ce qui se passe au-dessus de nos têtes est parfois bien plus important qu’on pourrait l’imaginer. Les humains, atlantes, amazones et autres espèces de la Terre avaient réussis à travailler ensemble, c’était un bon point.
Après ces quelques jours hauts en couleur, j’avais décidé de rejoindre la Tour des Titans. Je n’avais pas revu la majorité des Titans depuis que j’avais du quitter la Terre ferme pour rejoindre Atlantis afin de la protéger. Si je ne m’étais jamais considéré comme un Titan à part entière, j’avais compris avec mon éloignement que j’avais besoin d’être avec mon équipe. Une équipe est faite pour travailler ensemble dans les moments compliqués, on s’était préparé correctement à ce genre de moments, on avait travaillé dur pour être unis, pour avoir une stratégie pour être ensemble. S’il manque un membre de l’équipe, toute la stratégie peut être chamboulée. Bien sûr, ils ne m’en avaient pas voulu de ne pas être là. D’abord parce que c’était inutile vu que ce n’était pas ma propre volonté. Arthur m’avait imposé sa décision. Je ne pouvais alors pas en échapper. J’avais consenti des libertés, celle-ci n’en faisait pas parti. Certains m’avaient avoués être rassurés de ne pas me voir sur le champ de bataille (Cassandra par exemple), d’autres m’avaient montré comment ils comptaient se défaire de Superwoman, bien conscient qu’ils ne feraient pas le poids mais juste pour me donner envie. Cette équipe partait dans tous les sens mais c’était agréable à voir. Agréable d’imaginer que malgré toutes nos différences, nous trouvions tous des points d’entente. Qu’entre la fascination constante de Kory et mon attitude de blasé, on trouvait des points d’entente. Qu’entre la joie de Garfield et mon renfrognement, on trouvait des points d’entente. Qu’entre la… de Raven, non, on se ressemble pas mal pour le coup. Ou encore qu’entre ma dureté naturelle et la gentille inexorable de Lilith, on trouvait de quoi s’entendre. Même si, ces derniers temps, ce n’était pas exactement par notre entente que nous brillions.
Depuis ce fameux entraînement où j’avais essayé de la pousser dans ses retranchements, l’entente n’était plus cordiale mais froide. Nous communiquions peu et les rares fois où nous l’avions fais, cela avait finit en pugilat verbal, en cris, en panique et parfois même en pleurs. Mais si ça, elle ne le savait pas forcément. Car j’avais toujours apprécié Lilith. Même si, au début, sa gentillesse m’agaçait, elle avait rapidement fini par me fasciner. Fasciné de voir quelqu’un d’aussi gentil alors que le monde lui crie de ne pas l’être. Comme beaucoup d’entre nous, son passé n’était pas simple et pourtant, elle gardait cette douceur pour les gens qu’elle appréciait. Je la considérais comme une amie, une véritable amie sur qui on peut compter, se reposer mais aussi une amie qui, n’en lui déplaise, il faut protéger. C’est pourquoi j’avais pris ce rôle de protecteur, d’instructeur. Peut-être un petit peu pour me rapprocher d’elle dans les premiers temps mais avec plus de sincérité par la suite. Car oui, j’avais cru avoir des sentiments pour la jeune femme à un moment de ma vie. Ces sentiments avait été gommé, non, atténués par l’arrivée de Cassandra. Cette dernière qui avait s’était ouverte à moi, qui m’avais apporté beaucoup de choses en si peu de temps. Or, peu de temps avant la bataille finale, Lilith m’avait confié partager mes sentiments du passé. Chose qu’avec ma grande stupidité, je ne pouvais deviner. Mais si ces sentiments n’étaient plus réciproque, elle me devait une explication, ou au moins, une discussion. C’est pourquoi, percevant sa présence dans la salle de repos de Titans, emmitouflée dans le canapé, un plaid sur le corps, je m’étais aventuré à sa rencontre. Trois petits coups sur le pas de la porte pour signaler ma venue.
« Lilith ? On peut discuter ? » Une voix douce et amicale. J’avais envie d’enterrer la hache de guerre même si je me doutais que les mots que nous allions échanger allaient créer plus de souffrance encore que part le passé.
J'avais encore du mal à réaliser que tout était fini. Le soleil était revenu. J'avais été surprise ce matin en ouvrant les yeux. Surprise de voir le soleil briller à travers ma fenêtre. Surprise de sentir les rayons sur la peau nue de mon visage. Parfois, j'avais juste l'impression que tout cela n'était qu'un rêve de plus et que j'allais me réveiller pour trouver le monde à nouveau plongé dans le noir. Ce doute ne manquait jamais de me retourner l'estomac. Je n'avais aucune envie de retrouver la pénombre. Même voir le soleil se coucher naturellement me donnait des angoisses. Je savais que cela me paraissait. C'était comme tout. J'allais me réhabituer. Bientôt, je n'y ferai à nouveau plus attention. Ma vie finirait par reprendre son cours original avec son lot de surprises et de déceptions. Pour le moment, cependant, je profitais du moment d'allégresse qui accompagnait les rayons solaires. Malgré les températures encore froides, je ne me faisais pas prier pour mettre le nez dehors. Je partais même plus tôt le matin lorsque je travaillais pour en profiter au maximum. Depuis deux jours, je rejoignais même Emma dans le petit jardin que nous avions à l'arrière lorsqu'elle se décidait à prendre une pause cigarette. Je ne l'accompagnais pas dans son addiction mais toutes les excuses étaient bonnes pour aller dehors. Clairement ma nouvelle habitude n'était pas passée inaperçue si j'en croyais son petit sourire. Ceci dit, elle m'avait avouer faire la même chose. Nous nous remettions doucement. Et c'était d'autant plus vrai pour moi. J'avais souffert pendant la bataille finale contre les membres du syndicat. Physiquement, j'avais pris des coups. Moralement, cela m'avait presque tué. Jamais je n'avais été aussi fatiguée. Ou alors je ne m'en souvenais pas. Le jour d'après bataille, je l'avais passé à dormir. Je m'en serais sentie honteuse si j'avais été la seule. Mais la tour avait été si silencieuse que je savais que nous avions tous eu la même idée. Il n'y avait rien d'étonnant à ça. Il fallait qu'on prenne le temps de se remettre d'aplomb. De se reconstruire pour certains. De se reconstruire mentalement. Personnellement, je savais que j'étais là d'être au top de ma forme. Physiquement, cela allait à peu près. A part quelques hématomes et égratignures ici et là, je n'avais aucune séquelles. Mon mental … c'était une toute autre histoire. Un tout autre combat.
Il allait me falloir un peu plus de temps que les quelques jours qui s'étaient écoulés depuis le combat. J'avais besoin de me débarrasser des autres, ces fragments des psychés de mes adversaires. Mon don venait avec de sacrés désavantages. Il n'y avait pas à dire. Avoir une partie d'une autre personne en soi était probablement le pire de tous. C'était pourquoi j'utilisais mon pouvoir à cette intensité que lorsque c'était absolument nécessaire. Capter les pensées d'autrui par mégarde était une chose mais absorber les subconscients en était une autre. Je n'allais pas m'en remettre par un claquement de doigts. Surtout lorsque comme aujourd’hui, je n'avais le goût de rien. Je n'avais pas la motivation. Par chance, c'était mon jour de repos et j'avais donc pu restée cloiter dans ma chambre pendant plusieurs heures. Le silence de mes quartiers m'avaient fait un bien fou. Je ne me sentais pas vraiment d'humeur sociable. Pour autant, après ces quelques heures de solitude, j'avais fini par sortir. De changer de décors. Après tout, je pouvais profiter des autres sans me lancer dans une grande conversation. Je me rendis cependant compte qu'il y avait pas grand monde dans la Tour. Je haussais les épaules et allais me caler confortablement avec un livre dans uns des canapés de la salle commune. Cela me ferait voyager pendant quelques temps. Surtout, cela me ferait penser à autre chose. J'avouais aussi être curieuse quant au dénouement du roman que j'avais entamé il y avait de cela plusieurs mois. La lecture était un luxe que je ne m'accordais que rarement. Je n'avais jamais assez de temps devant moi. J'avais toujours des choses à faire. Des imprévus. J'avais de plus en plus de mal à trouver du temps pour tourner les pages. Un fait que je regrettais énormément. J'avais toujours été avide de lecture. Avide de ces aventures qui nous transportaient aux quatre coins du globe voir même dans des mondes inconnus.
« Lilith ? On peut discuter ? ». Je relevais le visage à l'entente de mon nom. Sans m'en rendre compte, je m'étais laissée aller et en avait oublier les heures. Mes yeux se posèrent sur une silhouette masculine. Encore dans ma transe, je mis quelques seconde à reconnaître de qui ils 'agissait. Dès que la connexion se fit entre mes neurones, je perdis mes couleurs. Garth. Garth était là. Immédiatement, un sentiment de panique s'empara de moi. Par chance, il resta intérieur. Mon cœur se serra alors que je repensais aux derniers événements nous liant. Une grimace fleurit sur mes lèvres. Je n'avais aucune envie d'aborder le sujet. Mon cœur ne s'en remettrait pas. J'étais trop fragile, surtout en cet instant. Pour autant, je ne pouvais pas l'ignorer. La dernière fois, cela n'avait pas bien fini pour moi. Je refermais donc mon livre et le posais à mes côtés. « Si tu veux ». Ma voix perça à peine le silence de la pièce. J'y allais à reculons. Je joignis mes mains sur le plaid. Comme pour prendre mon courage à deux mains.
Incapable d’ôter cela de ma tête, il m’avait quand même fallu faire preuve de retenue. Apprendre qu’on plait à quelqu’un, ce n’est pas forcément évident. L’apprendre par SMS rajoute un certain piquant. On ne va pas se mentir, celle-là, je ne l’avais pas venu venir. Le pire dans cette histoire étant probablement de se dire que si cela était arrivé quelques mois plus tôt, ma réponse aurait été probablement bien différente. Car oui, fut une période de mon histoire où je considérais Lilith un peu plus que comme une amie. À vrai dire, c’est toujours le cas, juste pas de la même manière. D’une manière difficile à expliquer, Lilith compte pour moi, vraiment. Elle n’est pas juste une équipière, elle n’est pas juste une amie, elle a en elle ce petit quelque chose de plus. Si tous les humains étaient comme la jeune rousse, le monde irait probablement bien mieux. Ce n’est pas tout, il y avait certaines similitudes entre nous, certaines similitudes qui forcément m’attirait à aller lui parler. Nous étions tous les deux les enfants de personne, isolés du monde, à la recherche d’un foyer, effrayé par ce que nous pouvions faire et ce que nous faisions quotidiennement. Son pouvoir si puissant l’effrayant de la même manière que les miens m’effrayaient. Seulement moi, je pouvais y mettre un mot dessus, une origine. C’était, littéralement, ma malédiction. Pour elle c’était différent. Pas étonnant que nous nous soyons rapprochés. Mais ça n’avait pas suffit au moment où il l’aurait fallu et maintenant, c’était bien trop tard. Je ne voyais plus Lilith de cette manière. J’avais quelqu’un dans ma vie, quelqu’un que j’aimais, profondément et qui me rendait heureux. Pas une seule seconde je ne pourrais envisager retourner ma veste pour Lilith, quelque aient pu être mes sentiments pour elle par le passé.
Pour autant, il fallait discuter, nous ne pouvions pas rester muets l’un envers l’autre. Ce n’était pas concevable pour moi. Tout d’abord parce que nous étions des équipiers et que ce genre de choses peuvent pourrir le travail d’un équipe. J’ai toujours eu la volonté de la protéger car elle était, physiquement, la plus vulnérable de nous tous. Mais aujourd’hui, avec le recul, je me dis que les gens peuvent l’interpréter différemment. Que ce passe-t-il s’y j’hésite, un jour, à cause de ça ? Ce n’est juste pas envisageable. Pas pour moi. Sa réponse fut aussi brève que possible et elle ne m’incitait pas à la rejoindre, sur le canapé, pour discuter. Pourtant j’avais fait toute cette distance en grande partie comme ça. Il était pour moi de prendre mon courage à deux mains également. De lui montrer que je tenais à elle, juste pas de cette manière. Ou plus de cette manière, mais ça, je préfère éviter de le lui faire savoir. Je connaissais suffisamment Lilith pour savoir qu’elle n’irait pas piocher dans ma tête, de peur de ce qu’elle pourrait y trouver et par respect, évidemment aussi. Je traversais lentement la pièce, m’asseyant à côté d’elle. Je ne savais pas si je devais la fixer dans les yeux ou si je devais éviter son regard. J’étais embêté, autant que je pouvais l’être dans ce genre de situations. Situations que je n’avais pas l’habitude de gérer. J’étais plus habitué à me prendre des râteaux qu’à attirer quelqu’un. Je tournais lentement mon visage dans sa direction, rassemblant mes pensées et mes émotions pour enfin lui parler. C’était le mieux à faire, non ?
« Avant toute chose, tu vas bien ? » Car oui, c’était ça le plus important. Elle avait prit part à un combat dantesque où elle prenait bien assez de risques comme ça. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, ce n’est pas que je n’ai pas confiance en elle, je connais juste son importance. « Tu n’as pas eu de blessures ? » J’essayais de rester calme et serein, tout en étant affectif mais pas paternaliste. Elle m’avait souvent reproché cela. Souvent reproché de la protéger coute que coute alors que ma place pouvait être ailleurs. Mais comme dans les jeux vidéo, il faut savoir tourner le dos pour aider ses supports, ses atouts tactiques, pour gagner une bataille. Je n’en ai pas douté une seule seconde. Elle compte beaucoup, nous devons la protéger. J’essayais également d’introduire la véritable conversation de la meilleure des manières possible, si tant est que cela soit possible. « J’ai essayé de prendre des nouvelles mais j’ai fais choux blanc – c’est ça l’expression ? – donc je n’ai pas insisté plus que ça, je me suis dis que j’allais venir directement ici ». Je restais calme, le regard à l’horizon. Aucun contact physique n’était autorisé pour l’instant, c’était bien trop compliqué comme situation, il ne fallait pas rajouter quoique ce soit.
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Le retour du soleil avait été célébré des plus belles manières. Entre célébrations festives et retrouvailles, les peuples de la Terre avait appris à apprécier le retour de l’astre solaire qui leur était si bénéfique. Bien sûr, les choses n’étaient pas encore parfaites, il allait falloir un bon moment pour que la chaleur remonte, après tout si le soleil nous avait quitté dans une période plutôt estivale, nous l’avions retrouvé pendant une période hivernale. Les températures, même avec le soleil, n’étaient pas toujours somptueuses. Il fallait donc faire preuve de patience et laisser à notre planète le temps de se réhabituer à son étoile. Les effets du repositionnement de la lune s’était également fait sentir mais j’avais une certaine conviction quant on fait que les choses reviendraient plus facilement en l’ordre de ce côté là. Tout d’abord, nous étions préparés à cela, nous avions pu prendre des précautions concernant les possibles raz-de-marée, les changements de saisons. Les atlantes avaient joués leur rôle correctement cette fois-ci. Ensuite, les sols – et mers – gelés avaient plus de difficultés à bouger avec le mouvement de la Lune. C’est bête mais ça nous a bien aidé cette fois-ci. J’ai bon espoir que les choses reviennent dans leur état normal d’ici quelques mois. En six mois, je pense que la Terre se sera réajustée à son propre climat et les choses iront bien mieux. Ce qui se passe au-dessus de nos têtes est parfois bien plus important qu’on pourrait l’imaginer. Les humains, atlantes, amazones et autres espèces de la Terre avaient réussis à travailler ensemble, c’était un bon point. 
J'avais encore du mal à réaliser que tout était fini. Le soleil était revenu. J'avais été surprise ce matin en ouvrant les yeux. Surprise de voir le soleil briller à travers ma fenêtre. Surprise de sentir les rayons sur la peau nue de mon visage. Parfois, j'avais juste l'impression que tout cela n'était qu'un rêve de plus et que j'allais me réveiller pour trouver le monde à nouveau plongé dans le noir. Ce doute ne manquait jamais de me retourner l'estomac. Je n'avais aucune envie de retrouver la pénombre. Même voir le soleil se coucher naturellement me donnait des angoisses. Je savais que cela me paraissait. C'était comme tout. J'allais me réhabituer. Bientôt, je n'y ferai à nouveau plus attention. Ma vie finirait par reprendre son cours original avec son lot de surprises et de déceptions. Pour le moment, cependant, je profitais du moment d'allégresse qui accompagnait les rayons solaires. Malgré les températures encore froides, je ne me faisais pas prier pour mettre le nez dehors. Je partais même plus tôt le matin lorsque je travaillais pour en profiter au maximum. Depuis deux jours, je rejoignais même Emma dans le petit jardin que nous avions à l'arrière lorsqu'elle se décidait à prendre une pause cigarette. Je ne l'accompagnais pas dans son addiction mais toutes les excuses étaient bonnes pour aller dehors. Clairement ma nouvelle habitude n'était pas passée inaperçue si j'en croyais son petit sourire. Ceci dit, elle m'avait avouer faire la même chose. Nous nous remettions doucement. Et c'était d'autant plus vrai pour moi. J'avais souffert pendant la bataille finale contre les membres du syndicat. Physiquement, j'avais pris des coups. Moralement, cela m'avait presque tué. Jamais je n'avais été aussi fatiguée. Ou alors je ne m'en souvenais pas. Le jour d'après bataille, je l'avais passé à dormir. Je m'en serais sentie honteuse si j'avais été la seule. Mais la tour avait été si silencieuse que je savais que nous avions tous eu la même idée. Il n'y avait rien d'étonnant à ça. Il fallait qu'on prenne le temps de se remettre d'aplomb. De se reconstruire pour certains. De se reconstruire mentalement. Personnellement, je savais que j'étais là d'être au top de ma forme. Physiquement, cela allait à peu près. A part quelques hématomes et égratignures ici et là, je n'avais aucune séquelles. Mon mental … c'était une toute autre histoire. Un tout autre combat.