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 you are the only refuge now

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MessageSujet: you are the only refuge now   you are the only refuge now EmptyJeu 11 Jan - 22:48

you are the only refuge now
dorian  & lilith
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Se lever avait été dur ce matin. Trop dur même. Quelque chose tambourinait dans mon crâne. A peine avais-je eu les yeux ouverts, que j'avais grimacé. J'avais fortement envisagé de me tourner de l'autre côté pour essayer de me rendormir. Cependant, j'avais su par avance que cela ne servirait à rien. Je m'étais réveillée avec une migraine, rien n'allait pour arranger ça. Sauf un ou deux dolipranes. Je m'étais d'ailleurs empressée d'avaler ces derniers avant de me traîner sans entrain dans ma douche. Pendant plusieurs minutes, j'étais restée yeux fermées sous le jet d'eau jusqu'à n'avoir plus de temps à perdre devant moi. Si cela n'avait pas été mon crâne, cela m'avait tout de même aidé à me détendre. A présent dans mon bureau, je terminais de mettre de l'ordre dans mes affaires. J'avais plusieurs choses de prévues pour la journée. Autant la commence sous de bonnes hospices sans avoir à courir derrière tel ou tel papier.  Par chance, je n'étais pas forcément quelqu'un de désordonnée. Le rangement fut donc rapidement effectué. Après ça, je me servis un café et entrepris de le siroter tranquillement. Ma migraine ne faisait plus trop des siennes et je profitais donc de ce petit moment de calme qui n'appartenait qu'à moi avant d'entamer une journée qui promettait d'être longue. Voir très longue. Ou plus au moins si j'avais une urgence avec les Teen Titans.  Emma passa une tête dans mon bureau pour me saluer et finit par rester quelques minutes pour discuter avec moi. Nous n'avions pas vraiment eu le temps de le faire depuis que j'avais décidé de me planquer chez elle pendant toute une semaine entière. Elle m'avoua que mon talent pour la cuisine lui manquait. J'en riais volontiers. Je savais pour autant qu'elle était aussi contente de retrouver toute son intimité. Pas besoin de lire dans son esprit pour le savoir. Je comprenais le sentiment. Cette envie d'avoir un coin à soi et à personne d'autre. La possibilité d'être seul lorsqu'on le choisissait.

Par chance le téléphone dans mon bureau sonna et coupa court à ses interrogations sur Garth. Sans connaître son nom ou autre, elle en savait déjà bien assez. Je n'avais de plus pas franchement envie d'en parler. La situation ne méritait pas vraiment qu'on s'y étende. Rien de plus n'avait eu lieu. «  Allo ? ». «  Lilith … ? ». Les sanglots que j'entendis à l'autre bout du combiné me firent me relever, tout à coup sérieuse. Mon envie de plaisanter venait de s'envoler aussi vite qu'elle était arrivée. « C'est Eva ». Immédiatement, je grimaçais. Eva était une jeune fille. Une jolie jeune fille. Mais elle était aussi perdue. Comme beaucoup, elle n'avait pas eu un début de vie facile et s'était tournée vers la drogue pour essayer de donner un sens à ce qui lui arrivait. Le résultat était évidemment catastrophique. A à peine dix-sept ans, elle enchaînait les cures de désintox. Rien n'y faisait. Elle n'avait pas la volonté pour que cela fonctionne. Je savais qu'elle était terrifiée. Terrifiée de ce qu'elle pouvait être sans cette bouée d’héroïne qu'elle s'était construite. Elle avait peur de devenir quelqu'un. Plus encore de devenir quelqu'un qui pouvait être intéressant. La peur pouvait paraître étrange voir irrationnelle. Pour autant je la comprenais. Elle ne voulait plus souffrir de la main des autres. Devenir intéressant signifiait qu'elle allait devoir socialiser. Et ça , à ses yeux, c'était pire que tout. Tout le monde l'avait abandonné. Elle ne pouvait croire qu'il pouvait en être autrement. Cela faisait un an jour pour jour aujourd’hui, que je tentais de la persuader du contraire. Je ne faisais qu'échouer. «  Eva que se passe t-il ? ». «  Je ne peux pas continuer comme ça, c'est trop dur... ».  Recevoir ce genre d'appel était la partie de mon job que je détestais le plus. On ne savait jamais vraiment ce qui allait advenir. Si on allait revoir la personne demain où avoir les policiers sur le seuil de notre porte passé minuit. Comme à chaque fois, je tentais de la rassurer du mieux que je pus. Surtout , assez longtemps pour qu'Emma, toujours dans la pièce, appelle les forces de l'ordre.  Je ne lâchais mon téléphone que lorsque je les entendis forcer la porte d'entrée de l'autre côté. Un soupir de soulagement quitta ma bouche.

«  La journée commence bien à ce que je vois». «  Elle avait déjà mal débutée.. ». «  A cause de je sais quoi ? ». «  Non je me suis levée avec la migraine ». Mes mains sur mes yeux, je manquais l'expression déçue d'Emma. Je l'imaginais cependant aisément. «  Je vais aller voir comment elle va ». Ma boss hocha al tête et libéra le passage. C'était commun pour l'une d'entre nous de devoir sortir de façon imprévue. Malheureusement.  Je pris soins de bien m'enrouler dans mes multiples écharpes pour contrer le froid glacial qui régnait dehors. Sans le soleil, la terre n'allait pas tarder à ressembler à une terre gelée. Les températures ne cessaient de chuter. Bientôt le froid ne serait plus supportable. C'était d'ailleurs bien la première fois que j'avais du investir dans des affaires de ski. Ça n'arrivait pas tous les jours en Californie.  La tête enfoncée entre mes épaules, j'essayais de rejoindre ma destination le plus vite possible sans réellement prêter attention. Sans surprise, je vins percuter de plein fouet la personne qui comme moi avait décidé de braver les températures extrêmes. «  Oh pardon, je suis vraiment.... ». La fin de ma phrase mourut dans ma gorge. Je fronçais les sourcils. «  Je vous connais... ». L'homme semblait en effet familier. Sur le coup cependant, impossible pour moi de le remettre.


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by Wiise
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MessageSujet: Re: you are the only refuge now   you are the only refuge now EmptyDim 14 Jan - 15:04


Dorian Black & Lilith Clay



J'avais une soeur. Jumelle. Les yeux bloqués sur l'écran face à moi, j'en avais oublié que je n'avais pas à traîner ici. Vêtu comme un flic de patrouille, crème masquant mes tatouages visibles, ce qui ne devait me prendre que quelques dizaines de secondes était en train de s'étaler sur plusieurs minutes. Le brouhaha du commissariat autour, par chance, me faisait passer inaperçu, tous les flics ayant à faire de-ci de-là sans aucun répit dans une ville comme Gotham. D'autant plus que le gang du Joker semblait faire des siennes en direct à la télévision, pour changer. Cela jouait donc en ma faveur et c'était tant mieux, car je peinais à réaliser ce que je lisais. Le dossier était pourtant clair, le casier judiciaire, étonnement vierge. En revanche, des annotations non-recevables pour un tribunal, mais utiles aux enquêteurs et aux profilers, indiquaient qu'elle avait eu plusieurs démêlés avec la justice pour mineurs. Je lisais chaque ligne, parfois plusieurs fois. Avoir lu mon propre dossier juste avant, bien chargé en comparaison, était devenu le cadet de mes soucis. Je n'arrivais pas à y croire. Comment était-ce possible. Pourtant, le relevé d'empreintes, le groupe sanguin et l'ADN ne mentaient pas. C'était grâce à ce dernier qu'ils avaient reliés nos deux dossiers avec la mention "lien familial". Avec la date de naissance, j'en avais déduit le reste. Bande de connards.

Je n'avais aucune idée de ce qui avait pu arriver, mais une bouffée de haine, de perdition émotionnelle ne cessa de monter au fur et à mesure de ma lecture. Pourquoi avions-nous été séparés ? Pourquoi avais-je fini dans un orphelinat... et pas elle. Pendant une seconde je faillis me lever d'un bond pour retourner le bureau et l'ordinateur avec. Je dus prendre sur moi. J'imprimai le dossier comme n'importe quel flic travaillant sur une affaire, et quittai le commissariat, foutant un coup de pied pour en ouvrir la porte et me retrouver dehors. C'était quoi ce bordel. C'était quoi ces fichiers. Etaient-ils seulement vrais ?! Je serrai et desserrai les poings nerveusement. Ma radio de flic se mit à crachoter sur une intervention. Putain j'avais oublié que j'étais fringué avec la panoplie entière. Retour à la réalité, fallait pas que je traîne ici. Se débarrasser de ce foutu costume. Réfléchir, si j'y arrivais, à cette nouvelle à laquelle je refusais de croire. Car si c'était vrai, cela voulait dire que depuis trente ans, j'avais finalement une famille, quelqu'un de mon sang. Quelqu'un qui aurait pu grandir à mes côtés, changer peut-être ma vie dès le début. Ou peut-être pas. Mais dans tous les cas, c'était trente années de perdues et ça me rendait déjà dingue. Il fallait que je frappe dans quelque chose pour éviter de frapper dans quelqu'un, là, de suite, alors que j'étais sur le parking du commissariat. La salle de boxe de mon quartier pourri ferait l'affaire. Comme toujours.

* * * * * *

« ...il avait tout organisé en cachette ! Et on a donc fêté l'anniversaire avec toute la famille, même les cousins et cousines, c'était géant ! Une raclette XXL, j'vous laisse imaginer l'état de mon régime après ça ! » « Ton frère est vraiment un amour, t'as tellement de chance ! Le mien il est juste stupide et il me sort par les pores ! » Le groupe de filles au comptoir ne cessait de parler et de rire haut et fort, comme si personne d'autre n'existait dans ce diner. Malgré moi, attablé plus loin, je les regardais, j'écoutais. Tout le monde avait une famille dans ce putain de monde, sauf les mecs comme moi. J'avais beau faire le dur, m'être habitué à cette solitude, cette absence de repères, de refuges naturels créés par les liens du sang, parfois, ça me rongeait. C'était vraiment comme sauter en parachute sans parachute. Etre bazardé dans la vie sans bouclier, sans aide, sans personne à appeler en cas de problème, sans personne pour s'inquiéter pour vous. Braquer une épicerie à quatorze ans sans que personne en ait rien à foutre à part les flics.

Mais voilà, j'écoutais ces piailleuses qui me pétaient les oreilles, en les enviant. Je me demandais si ma soeur nouvellement connue leur ressemblait. Si elle avait des amis, une vie normale. Tout pour me faire la détester, et pourtant, je voulais la trouver. J'avais besoin de savoir. Savait-elle que j'existais ? Si oui, pourquoi n'était-elle jamais venue me chercher ? Si elle l'ignorait, serait-elle contente de savoir qu'elle avait un frère ? Vu la dégaine du frère en question, je doutais fortement de son enthousiasme. Mais au moins, je serais fixé. Quel choix avais-je. Ce n'était pas le genre d'information qu'on pouvait ignorer comme on peut ignorer une publicité dans sa boîte aux lettres. Néanmoins, j'étais agacé. J'avais fouillé tout Star City depuis mon arrivée ce matin, et impossible d'avoir des informations précises sur "James". Peu d'informations récentes sur elle dans les Glades, où elle avait habité. Il ne me restait plus qu'à aller interroger le bar du quartier où paraît-il elle aimait traîner avant. Je rongeais mon frein mais peut-être que j'allais vraiment finir par devoir secouer le barman pour avoir de vraies informations, qui sait. Je l'espérais presque. J'en avais marre de tourner en rond, elle était pire que de la fumée.

Je payai ma note, laissai un pourboire à la serveuse et regagnai la rue. Le bar n'était pas très loin, il n'était pas encore ouvert, mais j'avais fait le guet depuis le diner exprès pour avoir un visuel sur sa devanture jusqu'à voir arriver son gérant, qui allait en préparer l'ouverture à venir. Alors j'y étais allé. Si au début je fis l'effort de poser gentiment des questions, il s'avéra que mon intuition s'était avérée plutôt bonne. Après m'être fait envoyer balader pour avoir trop insisté, ma patience peu développée finit par avoir raison de la politesse. J'attrapai donc le col du barman par-dessus son bar pour lui éclater la face sur le comptoir et me faire un peu plus autoritaire. Je pris un verre pour le briser à côté de son visage, et bientôt le bout tranchant tout juste créé se retrouva collé contre son cou de taureau obèse. Il collabora de suite bien plus facilement, même si ce que j'appris ne calma en rien mon irritation. Ma "soeur" avait été vue pour la dernière fois ici, abordée et embarquée par des types louches il ne savait où. Apparemment, elle était du genre à avoir régulièrement des emmerdeurs dans sa vie. Génial. Putain de merde. Je relâchai le type en le rejetant sèchement contre les étagères d'alcool derrière lui. Je respirai fort, énervé. En revenant vers la porte d'entrée, ce fut un coup de pied qui une fois de plus l'ouvrit en grand sur mon passage furibond. Je faisais quoi maintenant. Comment j'allais la retrouver. Casse-tête. Me doutant que le barman allait signaler aux flics son agression, je me remis en marche pour quitter le pâté de maisons. Une marche rapide tant à cause de ça qu'à cause du froid qui congelait cette foutue planète un peu plus tous les jours.

Au détour d'une rue, à trop vérifier que je n'étais pas repéré et suivi, je percutai quelqu'un. « Oh pardon, je suis vraiment... » « Putain regardez où vous allez ! » grognai-je en la repoussant, hargneux. De longs cheveux roux, des yeux en amande couleur émeraude, jolie brin de fille, mais sur le moment, elle venait juste d'ajouter à ma journée de merde improductive. « Je vous connais... » Mon élan pour reprendre ma route fut coupé net et je la dévisageai. Comment ça elle me connaissait ? Je la détaillai de bas en haut sans me gêner, le regard noir. Un air familier fit son chemin jusqu'à ma mémoire. « Hey... vous êtes la petite conne qui est venue me prendre la tête l'autre jour au sujet d'une camée ! Mais oui... c'est vous ! » réalisai-je. Autant dire que ce n'était pas une rencontre amicale et que j'avais son intervention impromptue encore en travers de la gorge. « Dégagez de ma route ou je vous... » Une sirène de voiture de flic coupa ma phrase alors que je tournai brusquement la tête, pour la voir tourner à l'autre bout de la rue en remontant celle où nous nous trouvions. Instantanément je remontai le col de ma veste en cuir pour cacher autant que possible mes nombreux tatouages et poussai la rouquine contre le mur de briques.
Je posai ma main près de son visage pour m'y tenir, feignant de la draguer ou de n'être qu'un couple de jeunes rebelles se murmurant des mots doux. Ils cherchaient un homme seul et dans leur précipitation, ils ne s'attarderaient pas sur nous, du moins c'était mon espoir. « Jouez le jeu ou je vous balance sous leurs roues dans la seconde... » murmurai-je, mon visage face au sien. J'accrochai mes iris sombres dans ses yeux clairs, menaçant. Le seul point positif à cette situation, c'était qu'elle était par chance loin d'être moche à regarder. Je n'avais pas fait attention la première fois, mais à présent si proche, je réalisais qu'elle était même plutôt envoûtante dans son genre. Dans un autre monde, j'aurais bien aimé me la taper. Dommage qu'elle soit visiblement une sainte-nitouche que j'avais plus envie d'étrangler qu'autre chose pour s'être mis deux fois sur mon chemin, volontairement et involontairement.

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MessageSujet: Re: you are the only refuge now   you are the only refuge now EmptyMer 17 Jan - 21:49

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dorian  & lilith
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« Hey... vous êtes la petite conne qui est venue me prendre la tête l'autre jour au sujet d'une camée ! Mais oui... c'est vous ! ». Je reculais immédiatement d'un pas face à l'insulte qu'il venait nonchalamment de lancer. Mes yeux voyagèrent sur son visage à la recherche d'un indice. Sur le coup, je ne voyais pas vraiment de quoi il voulait parler. Je n'avais confronté personne récemment. Du moins, il ne me semblait pas. La lumière se fit cependant après quelques secondes. Ses touages visibles m'aidèrent grandement. Instantanément, je me redressais.  Dos droit, tête haute. Sans le vouloir, je m'étais mise dans une posture où je me sentais moins vulnérable.  Et vulnérable autant dire que je n'avais pas à l'être. Je pouvais faire de son cerveau une soupe si je le désirais. Bon j'exagérais . Mais c'était l'idée. En principe du moins. «  Vous savez que c'était il y a au moins deux ans. Je suis flattée de voir que je vous ai fait une forte impression ». Il avait eu beaucoup moins de mal à me reconnaître que l'inverse. Mais à présent, je me souvenais. J'étais effectivement aller à sa rencontre il y avait de cela quelques années lorsque je travaillais sur Gotham. Mes années d'errance m'avaient amenés aux quatre coins des Etats-Unis. J'avais fait de drôles de rencontre. Autant dire qu'il avait peu apprécié mon intervention. Intervention qui de plus n'avait absolument pas été prémédité. Je n'avais jamais eu l'intention de me mêler de ses... habitudes. Lorsque je l'avais aperçu cependant après avoir une nouvelle fois discutée avec une jeune adolescente en perdition, j'avais perdu mon sang froid. Cette gamine n'avait voulu qu'une chose, sans sortir. Mais avec des gens comme lui qui la remmenait sans cesse au point de départ en lui vendant tout un tas de produits illicites, elle n'y était jamais arrivée. Probablement en était elle toujours au même point. Ou pire. Peut être s'en était elle finalement sortie. Je n'y croyais, néanmoins, pas vraiment. Cela me peina. « Dégagez de ma route ou je vous... ». Un son coupé passa ma bouche lorsque mon dos percuta le mur derrière moi. Je le foudroyais instantanément du regard. Ma tête recula d'elle même contre le ciment lorsqu'il se rapprocha un petit peu trop. Garth si il me voyait me rappellerait à nouveau à quel point je devais ouvrir mon esprit ou plutôt ouvrir l'esprit de mes ennemis pour avoir accès à leurs plans avant qu'ils ne soient mis à exécution. Je l'entendais d'ici. Lui et le débat que nous avions eu à ce sujet. Y compris la fin dramatique qui avait résulté en ma fuite.

«  Qu'est ce que vous.. ». Ma voix mourut dans ma gorge lorsqu'il se rapprocha un peu plus. Sa simple proximité me rendait mal à l'aise. Ce n'était pas correct. « Jouez le jeu ou je vous balance sous leurs roues dans la seconde ».  La confusion passa sur mon visage. Elle s'envola bien vite lorsque je détournais assez le regard pour aviser la voiture de police. Autant dire que je n'étais pas surprise de le trouver dans une telle situation. J'étais en revanche surprise de m'y retrouver avec lui. Évidemment, je n'avais pas peur de ses menaces. J'avais vécu pire situation. Surtout, j'avais combattu plus farouche, plus puissant et définitivement plus mesquin que lui. L'avantage de faire parti des Teen Titans.  Malgré tout, je ne bougeais pas d'un iota et laissais la voiture de police passer sans nous prêter plus attention que ça. Je n'avais pas envie de devoir m'expliquer si jamais ils s'arrêtaient. J'avais d'autres choses à faire. J'avais une jeune femme à aller voir. Une jeune femme qui avait besoin de mon aide. «  Ils sont partis vous pouvez vous reculer maintenant ». J'aurais pu le pousser si je le voulais. Ou le rendre victime d'une des prises que j'avais récemment apprises. Même si je ne m'estimais pas encore assez à la hauteur et ne me considérait pas au même niveau que mes camarades, je savais que je pouvais le battre lui. A moins qu'il n'était secrètement un ninja. J'en doutais cependant. Mais après... on était jamais sûr de rien. J'avais cependant pour moi des techniques qu'il ne pouvait connaître. Elles venaient tout droit d'Atlantis. Je ne les maîtrisais pas parfaitement mais j'estimais les exécuter assez bien pour m'en sortir. Et puis évidemment, il y avait mes capacités. Celles là par contre il ne serait jamais en état de les contrer. Pour autant, je els gardais encore et toujours sous contrôle. Je n'avais aucune envie de voir ce qui se tramait dans sa tête. Quelque chose me disait que ce n'était juste pas de tout repos. J'avais déjà bien assez mal au crâne comme ça.




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by Wiise
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MessageSujet: Re: you are the only refuge now   you are the only refuge now EmptyDim 28 Jan - 21:52


Dorian Black & Lilith Clay



Elle avait du répondant, la garce. Il était vrai que je me souvenais d'elle, malgré le temps écoulé. J'étais presque vexé qu'elle eut mis de son côté aussi longtemps à se souvenir de moi. Ce n'était pas tant de l'arrogance de ma part, juste qu'en général mon apparence tatouée et mon agressivité marquaient les esprits un peu plus que la moyenne. Mais qu'importe. L'heure n'était pas à la fierté blessée mais plutôt à ne pas se faire choper par les flics en train de patrouiller dans la rue. « Ils sont partis vous pouvez vous reculer maintenant. » Une fois sûr que c'était bien le cas, je me reculai, tout aussi pressé de m'éloigner de cette coincée qu'elle ne devait l'être de s'éloigner de moi. Je lui jetai un regard noir. Par nature, les gens comme elle, bien soignés, vivant normalement dans le confort et le calme, je les méprisais. Elle n'échappait pas à la règle. « C'est ça, allez, bon vent, » maugréai-je en la laissant se barrer pour faire de même de mon côté. Sauf que mon regard accrocha le porte-monnaie tombé au sol. Dans la confusion de notre rapprochement brutal et du je ne l'avais même pas entendu tomber de son sac, ni elle d'ailleurs. Je le ramassai. Je relevai la tête vers la rue. Elle tourna à l'angle au bout. Tant pis, la flemme de lui rendre. Je mis les billets dans ma poche de jeans et le porte-monnaie dans la poche intérieure de ma veste. Sait-on jamais que ses cartes d'identité puissent servir à une nana du gang un de ces quatre. Y aurait qu'à changer la photo. Amusé par l'idée d'avoir pu entuber la rouquine sans qu'elle ne le sache encore, et plus encore en imaginant l'agacement qu'elle aurait en constatant l'absence de son porte-feuille par la suite, je plongeai les mains dans les poches de ma veste en cuir noir et repris ma marche à l'opposé de la direction prise par les flics. C'était pas tout, mais avant de reprendre ma traque pour trouver ma soeur, j'avais une course à faire pour le gang. Tant qu'à être là, autant être utile. C'était pas comme si j'avais mieux à faire de mon temps libre.

* * * * * * * *

Il faisait nuit. Il pleuvait. Mes poumons étaient au bord de l'implosion. Tout mon corps me hurlait de m'arrêter mais les aboiements enragés des chiens de combat qui me poursuivaient m'en dissuadaient avec une grande facilité. Par chance, j'étais un sportif aguerri, abonné à la salle de sport, aux footings à pas d'heure et surtout, à son club de boxe et aux entraînement cardio qui allaient de paire avec les entraînements de combat pur. Sur mon passage, je faisais tomber poubelles et autres objets encombrants qui se trouvaient sur mon chemin, afin de ralentir mes poursuivants, humains comme animaux. Le souffle court, mais boosté par l'adrénaline, je me retournai parfois tout en courant pour tirer à tout va sur les chiens et leurs maîtres, les empêchant de me mitrailler le dos. En tout cas, pas plus qu'ils ne l'avaient déjà fait, et pour cause, je revins bien vite plaquer ma main tenant le flingue contre mon épaule ensanglantée. Une balle m'avait fauché quelques minutes avant, et une autre m'avait éraflé les côtes.

J'avais au moins pu trouer la peau de trois de ces connards. Ces connards qui avaient trahi le gang. D'ordinaire, les Mayans se chargeaient de faire venir des armes d'Amérique du Sud à Star City, qu'ils convoyaient ensuite vers Gotham par des biais détournés loin du regard des flics. Mais avec l'attaque du Syndicat, ils avaient choisi de trahir notre alliance, et d'approvisionner la mafia du Pingouin. Sous prétexte qu'au moins eux, ils résistaient contre l'envahisseur. Putain de baratin. Ils comprenaient rien ces abrutis ! J'étais persuadé que Black Mask avait fait alliance avec Owlman uniquement pour mieux le trahir en douce le moment venu, mais en attendant, la situation était foutrement tendue avec nos rivaux et même nos alliés. Alors j'étais allé voir ce que mes sources m'avaient balancé. Cette rumeur de trahison. J'avais vu de ms propres yeux le chargement du convoi d'armes. De base, mon plan était simplement de prendre des photos avec mon téléphone pour les envoyer aux gars du gang à Gotham, afin qu'ils puissent accueillir là-bas dignement ce fameux convoi, sans que les Mayans ni le Pingouin ne se doutent de notre effet de surprise. Mais voilà, ces satanés chiens m'avaient flairé, et c'était parti aussitôt en couilles à grand renfort de tirs croisés. J'étais peut-être un gangster, mais j'étais pas fou non plus. Seul contre des dizaines, j'avais aucune chance, alors j'avais fui. Et je fuyais encore.

Je bondis sur le grillage dans la ruelle, hurlant de douleur en tirant sur mon épaule pour passer par-dessus. Je tombai lourdement de l'autre côté, mais le stress me releva aussitôt et je poursuivis ma course folle, tirant derrière moi pour abattre l'un des types. Blessé, son coéquipier dut s'arrêter pour lui venir en aide, ralenti de plus par le grillage à traverser. Je marquai donc la distance, tournai au bout de la rue, traversai une cloture, un jardin de ville, me pris le linge qui pendait que je tâchai de sang. Je jurai plus d'une fois, continuai de courir pour retrouver la rue, puis celle d'après. En lisant le nom de cette dernière, j'eus comme un sentiment de déjà-vu. Mon cerveau était gonflé par l'adrénaline et réfléchissait à cent à l'heure. Formidable instinct de survie aux connexions inespérées. Cette rue me disait quelque chose mais quoi ? Ne pas s'arrêter de courir. Je traversai la route en glissant sur le capot d'une voiture qui klaxonna. Courir à un tel rythme forçait mon sang à aller et venir avec une force dangereuse alors que j'étais blessé. Je perdais bien trop de sang, il fallait que je trouve un refuge pour faire une compression plus efficace que ma main armée, et l'hôpital était évidemment à proscrire.

Ce fut là que la connexion se fit. Il faisait nuit et tous les commerces de la rue étaient fermés hormis une épicerie, une pharmacie... et cette entrée à demi-éclairée, là-bas. La rousse de ce matin. Son porte-feuille, sa carte d'aide pour les drogués là, c'était ça mon impression de déjà-vu. C'était cette rue qui était écrite dessus. Je n'étais plus vraiment en état de réfléchir ni de fuir inutilement plus loin encore. Je regardai derrière moi pour m'assurer que personne ne me suivait et m'engouffrai dans la porte, la poussant de mon épaule valide et la refermant du pied. Je m'enfonçai sans attendre dans le couloir et tournai dans la première salle venue. Elle était vide, mais tout indiquait qu'une réunion avait eu lieu peu de temps avant. Toujours en stress mais habitué, je m'empressai d'éteindre toutes les lumières de la salle et me mis à pousser de la hanche deux tables devant la porte par laquelle j'étais rentré, à côté d'une chaise que je mis en blocage sous la poignée. Je poussai également d'autres chaises pour les mettre en vrac par-dessus puis m'empressai d'aller le plus à l'opposé de cette dernière. Exténué, je me laissai tomber le long du mur dans le coin, et enlevai ma lourde veste en cuir péniblement et non sans douleur. Je pliai un genoux et posai fébrilement mon poignet dessus, tenant le flingue vers l'entrée. Je transpirais à grosses gouttes, mon haut noir à manches longues était imbibé de sang. De ma main libre, je tentai maladroitement d'appuyer ma veste en cuir mise en boule contre ma plaie. Je serrai les dents pour ne pas hurler.

Ca faisait tellement mal putain de merde. Une demi-heure. J'attendrais ici une demi-heure sans bouger pour m'assurer que les idiots des Mayans ne me retrouvaient pas et abandonnaient la traque, et ensuite je m'attellerais à chercher une trousse de soin dans ce centre d'accueil. Il fallait que j'évite l'infection et la montée de fièvre, en plus de l'éventuelle perte de sang trop conséquente. Super, ça ne ferait qu'une cicatrice de plus au milieu de mes tatouages, rien de nouveau dans ma vie de merde. J'actionnai subitement le chien de mon arme avec le pouce, prêt à tirer alors que je venais de percevoir un bruit de porte.
Et merde, il y avait sûrement une porte secondaire que j'avais omis de voir. Quel con. Cette blessure et la fatigue me faisaient faire n'importe quoi. Le coeur battant à tout va, prêt à me battre jusqu'au bout et à défourailler la pièce entière pour ma survie au besoin. J'étais un loup blessé et de facto, prêt à mordre à la moindre occasion. Je tentai de percevoir une silhouette dans le noir. Je pouvais pas crever ici aussi bêtement. J'étais même pas à Gotham. J'étais même pas chez moi. J'avais même pas retrouvé ma soeur putain.

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MessageSujet: Re: you are the only refuge now   you are the only refuge now EmptyLun 29 Jan - 20:42

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« C'est ça, allez, bon vent ». Je lui envoyais un regard assez mauvais avant de commencer à m'éloigner de lui. Il était toujours aussi grossier que lors de notre première rencontre. Plus peut être bien. Un affreux bonhomme qui ne méritait pas vraiment que je m'attarde sur son sort. Même pas il avait dit merci. J'aurais très bien pu le dénoncer. Ou utiliser mes capacités sur lui. Je n'aimais pas faire ça. Mais cela ne voulait pas dire que je ne le faisais pas. Vraiment, cet homme était inconscient de la chance qu'il avait eu. Heureusement pour lui que j'avais eu d'autres choses plus importantes à faire. Je lâchais un son et réajustais la lanière de mon sac sur mon épaule. Non vraiment, il n'était as assez intéressant pour que j'y attarde bien plus que ça. Je repris donc définitivement ma route sans me retourner. Le vent s'engouffra dans mon manteau dès que j'eus tourné au coin de la rue. Un frisson se propagea le long de mon cors. J'en eus instantanément la chaire de poule. A nouveau, j'adoptais la technique de la tortue pour me protéger au maximum. Je devais avouer que comme beaucoup je ne supportais plus le temps. Ni même la nuit perpétuelle. Mais comme tout le monde, je subissais en serrant les dents et en priant pour des jours meilleurs. A l'inverse de mes compatriotes cependant je savais à peu près on en était les choses. Kory était revenue de la réunion au sommet avec des nouvelles. Nous allions bientôt passer à l'action. J'espérais que les diverses manœuvres prévues portent leurs fruits. Tous les justiciers savaient que c'était un peu quitte ou double et que tout pouvait fonctionner comme échouer. Les membres du syndicat étaient plus que coriaces. Cependant, dans l'équipe nous étions confiants. L'on ne savait pas encore ce qu'on allait faire ni où. Mais les esprits étaient positifs. On y croyait tous autant que nous étions. C'était bien mieux ainsi de toute façon. Si nous y allions à reculons en étant persuadés d'y laisser notre peau sans que cela change quelque chose... cela ne servait à rien. Il fallait qu'on ait confiance en nous, nos capacités et nos collègues de galère. C'était ce qui faisait notre force. Notre union. Je savais que j'avais besoin d'être au meilleur niveau pour cette bataille. Comme l'avait prouvé mon dernier entraînement avec Garth – celui pendant lequel j'avais lâchement fuit – du meilleur, j'en étais loin. Ou du moins peut être y étais je si je voulais pratiquer ce genre de choses sur mes amis. Mais clairement la mésaventure avait prouvé combien cela avait été une mauvaise idée.

Un nouveau soupir passa mes lèvres. Ce n'était pas le moment de penser à ça. De toute façon j'arrivais au poste de police où Eva avait été amené. Vu qu'elle n'avait pas été blessé, l’hôpital n'avait pas directement été nécessaire. Néanmoins, il était évident qu'elle y serait transféré par la suite pour un check up. Ce qui se passerait après ça, c'était son choix. Elle pouvait à nouveau tenté de devenir clean ou repartir dans le même cercle de destruction. Personne ne pouvait choisir à sa place. On pouvait l'aider, l'aiguiller, la conseiller. L'écouter aussi. Mais son avenir n'appartenait qu'à elle. Il n'y avait qu'elle pour décider de sa vie. Et de son futur. «  Bonjour, Lilith Clay. Notre association vous a appelé à propos d'Eva Jonathans. Serait il possible de lui parler ? ». «  Papiers d'identités s'il vous plaît. Puis une signature ici.». «  Ah oui bien sur ». Je plongeais la main dans mon sac. Ma main fit le tour de l'objet sans pouvoir attraper mon porte feuille. «  On trouve jamais rien dans ces sacs ». L'homme derrière le bureau me regard calmement, amusé par ma remarque. Il devait être habitué. Sauf qu'après quelques minutes, je dus me rendre compte que je ne l'avais pas. L'avais je oublié ? Non impossible j'avais regardé avant de partir. Immédiatement, j'en revins à l'homme aux multiples tatouages. Je m'en agaçais instantanément. C'était forcément de son fait. Je fermais les yeux. «  Tout va bien ? ». «  A merveille. Je suis désolée mais je n'ai pas mes papiers ». «  Vraiment navré mais dans ce cas je ne peux pas vous laisser accéder aux détenus ». «  Je lui ai promis que je passais ». «  Désolée Mademoiselle ».  Dépitée, je rebroussais chemin. Bras croisés sous ma poitrine, je passais tout le trajet retour perdu dans mes pensées. J'aurais pu déclarer mes objets personnels volés. Mais je n'étais pas réellement sûre que le goujat que j'avais croisé était réellement responsable. Je n'avais que mon intuition pour preuves. Je n'aimais pas condamner les gens sans en avoir la preuve tangible. Déposer une plainte contre X n'aurait de plus servi à rien. L'affaire aurait été relégué au petit nouveau qui l'aurait classé au bout de quelques heures. «  Bah t'en fais une tête ? ». «  On m'a volé mes papiers. Résultat des courses, j'ai pas pu aller voir Eva ».  Emma grimaça et apposa une main réconfortante sur mon épaule.

Elle me laissa appeler ma banque pour faire une déclaration de perte. Immédiatement, elle fut bloquée et mise hors service. Si il essayait de s'en servir, il ne pourrait pas vider mon compte et serait facilement attrapé.  Après ça je contactais l’hôtel de ville de Star City pour me renseigner sur la marche à suivre pour déclaration sa carte d'identité perdue. Je m'estomaquais d'apprendre qu'il fallait faire une déclaration de perte en même temps que la nouvelle demande de carte d'identité. Les deux ne pouvaient pas être fait séparément. Elle m'apprit également pour couronner le tout que le service avait déjà fermé ses portes – car exceptionnellement fermé cette après-midi- et qu'ils n'étaient évidemment pas ouverts les week-ends. Génial. N'importe qui pouvait faire n'importe quoi avec mon nom pendant près de 72 heures. La logique administrative. Je soupirais et la remerciais quand même avant de raccrocher. Mes problèmes réglés ou relayés à plus tard pour le moment, je partais en réunion. Les heures passèrent entre récits anonymes et réunions  privées. Je fus soulagée lorsque la dernière réunion anonyme prit fin. J'aimais mon boulot mais aujourd’hui mon esprit avait été à dix milles lieux. Tout cela m'était passée au dessus. Je restais un instant assise sur ma chaise dans la grande salle avant de passer dans mon bureau. Il ne me restait plus qu'à tout ranger, tout fermer et je pouvais rentrer chez moi. Je commençais par classer mes papiers pour le lendemain. Après ça, je partis fermer la porte de derrière , celle donnant sur une petite cour. C'était le coin favoris d'Emma pour fumer. Elle oubliait toujours de verrouiller derrière elle.

Je sursautais lorsque j'entendis la porte d'entrée être ouverte puis refermée bruyamment. Puis ce fut au tour de celle de la salle de réunion de claquer. Le bruit caractéristique de meubles qu'on déplace arriva à mes oreilles. Mon cœur s'emballa sous la montée d'adrénaline. Ce n'était pas rare que certaines personnes entrent ici pour saccager l'endroit, demander des doses ou venir voler les restes de nourriture. J'en avais déjà été témoin. J'attendis un instant jusqu'à n'entendre plus rien. Je délaissais le contrôle que j'avais sur mes pouvoirs pour m'assurer de la présence ou la non présence de quelqu'un. Immédiatement, je fus assaillie de pensées en tout genre. Ce fut comme un mur qui m'arriva en plein visage. Il y avait définitivement quelqu'un avec moi dans la structure. Presque sans bruit, je fis le trajet jusqu’à la salle de réunion. La porte qui menait directement dans le couloir était fermée, là où elle était ouverte quelque seconde auparavant. Je me décidais alors de passer par la pièce qui nous servait de dépôt de chaises et d'espace cuisine. Elle était accessible depuis mon bureau. J'inspirais calmement avant d'ouvrir la porte. La pièce était plongée dans le noir. Moi même n'avait pas pensé à allumer la lumière de la pièce qui servait de débarras.  A petit pas, je me déplaçais. Grâce à mes pouvoirs, je savais exactement où la personne se trouvait. Plus encore je savais qui il était. Autant dire que je comptais bien récupérer mes papiers. J'arrivais près de l'interrupteur et appuyais sur ce dernier. La lumière revint d'un coup dans la pièce. Je fus mise en joug. Aucune balle ne sortit cependant. Lui m'aurait tiré dessus mais il n'était plus vraiment maître de sa volonté. Je l'étais. « J'imagine que l'adresse était sur ma carte de visite dans le porte monnaie que vous m'avez volé ». Je le regardais de toute ma hauteur. Il était blessé, souffrant. Son visage était pâle. Un soupir passa mes lèvres et je me détendis. «  Attendez ici. Je vais fermer la porte d'entrée et baisser le rideau ». Je n'attendis pas qu'il acquiesce pour quitter la pièce et faire exactement ce que je venais de dire.  Lorsque je revins vers lui, ce fut avec une trousse de soin dans la main. «  Je peux voir ? ». Je préférais demander plutôt qu'assumer. Malgré mon énervement à son égard, je n'avais aucune intention de lui faire du mal.

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MessageSujet: Re: you are the only refuge now   you are the only refuge now EmptyDim 4 Fév - 22:10


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Mon coeur battant sous le stress de ne pas savoir qui allait entrer dans cette pièce était la seule chose que j'entendais désormais. M'avaient-ils retrouvé ? Déjà ? Ou était-ce quelqu'un d'autre ? Quelqu'un chargé de faire le ménage ? De fermer les lieux ? Je n'arrivais plus à réfléchir correctement. Je savais que je devais seulement tenir l'arme droit devant moi, et me préparer au pire, comme toujours depuis mon plus jeune âge. La lumière s'alluma brusquement, m'éblouissant plus que de coutume. Ma blessure accentuait ma fatigue et commençait déjà à détraquer la sensibilité de mes sens à m'en faire mal au crâne. Par réflexe, dès que je vis une silhouette s'avancer, je voulus tirer. Mais j'en fus incapable, sans comprendre pourquoi. Pris par un nouveau stress, je ne cherchai pas, de toute façon, à en savoir plus, mettant ça sur le compte de mon état. Je commençai à me dire que j'allais finalement crever, abattu comme un chien dans cette pièce impersonnelle.

Mais je réalisai rapidement que la silhouette était trop svelte et trop petite pour être celle d'un latino bodybuildé dans un cuir sombre. « J'imagine que l'adresse était sur ma carte de visite dans le porte monnaie que vous m'avez volé » Cette voix. Je plissai des yeux pour faire le point sur son visage. D'abord floue, je perçu en premier lieu cette cascade de cheveux roux qui encadrait son visage. Ses paroles. Le porte-monnaie. Connexion. La fille de ce matin. J'étais surpris sans l'être, après tout, j'avais trouvé son lieu de travail à moitié volontairement. J'avais juste pensé que peut-être ce serait un autre employé sur lequel je tomberais, et espéré ne tomber sur aucun. Etrangement, j'étais à la fois agacé de retomber sur elle, que je n'en étais presque... soulagé. Enfin, façon de parler. « Dégagez... Allez-vous en... » Elle n'avait qu'à faire comme si elle n'avait rien vu et passer sa petite soirée tranquille comme les gens de son genre le faisaient.

Mais elle n'en fit qu'à sa tête et partit fermer la porte d'entrée et baisser les rideaux. Non. Mais putain, casse-toi, reste pas là. Ils peuvent arriver d'un moment à l'autre et j'ai pas envie de devoir cacher ton cadavre dans une poubelle dans la rue derrière, avec mon bras j'en aurais pas la force. Je me mentais, j'avais aussi pas envie de la voir se faire flinguer par ma faute. Alors qu'elle revenait après avoir fermé la porte, pour s'occuper des rideaux de la salle, je trouvai la force de me lever rien que par l'agacement provoqué par son arrivée. Je boitai jusqu'à elle, et saisis le haut de son bras de ma main valide. Je la traînai de force vers la porte par laquelle elle était arrivée et la contraignis à la passer. Je pris son porte-monnaie dans ma poche de jeans arrière et lui jetai dessus maladroitement en grimaçant sous la douleur.

« Cassez-vous... faites comme si vous avez rien vu... je serai plus là au matin... on dirait pas comme ça... mais je vous sauve la vie... cassez-vous... » lui ordonnai-je non sans mal sous la douleur et le mal de tête qui me prenait progressivement. J'aurais pas dû me remettre debout, l'effort faisait affluer le sang dans mes veines et suintait de ma blessure mal compressée par ma main. J'eus seulement la force de lui prendre la trousse de soin des mains, avant de claquer la porte. Du moins, avec le peu de force que je pus mettre pour le faire. Je voulais pas avoir sa mort innocente sur la conscience. Je tuais mais souvent des types qui le méritaient. Je préférais éviter les morts inutiles de gens qui n'étaient pas de mon milieu. Il y avait une différence entre les tabasser et les refroidir à mes yeux. Une limite, floue, mais existante dans ma tête. Comme le fait de pas toucher aux gosses.



Revenant au centre de la pièce, je coinçai le flingue dans entre le jeans et le bas de mon dos, puis je posai la trousse sur la table la plus proche, et l'ouvris. J'étais pas bien. Ca empirait. Je commençais à avoir des sueurs et c'était pas bon signe, sans parler de l'impression que j'avais d'être à deux doigts de vomir à chaque pas effectué. Je devais retirer mon dernier haut pour m'occuper de retirer le projectile de ma chair avant l'infection. Avant de tourner de l'oeil et de mourir dans le coma comme un con, aussi. Je me dépêchai d'ôter mon haut, en grognant de douleur. J'aurais bien donné un coup de poing dans la table juste pour évacuer cette dernière, mais les forces me manquaient. Torse nu, je constatai que le sang coulait de ma blessure et maculait mes nombreux tatouages de gang et autres conneries que j'avais cru bon de me faire marquer en prison. Je respirai bruyamment tout en prenant la pince de la trousse de soin. Je pris mon briquet, l'allumai en manquant de le faire tomber de mes mains tremblantes, et entrepris de désinfecter les ustensiles de fortune que j'allais utiliser. Je commençais à voir flou de nouveau mais je continuai. Je l'avais déjà fait, et on me l'avait déjà fait. Mes cicatrices d'impacts de balles à divers endroits de ma peau suffisaient à le montrer. Ca allait faire mal, mais pas plus que la vie en général. Je pris une profonde inspiration et me mis à hurler lorsque je commençai à chercher la balle dans ma chair à vif. J'avais jamais fait dans la dentelle, j'allais pas commencer ce soir.

Mais la douleur fut tellement vive que je chancelai contre la table et m'y retins de justesse, mon coude valide cramponné en travers. Je jurai plusieurs fois dans ma barbe alors que j'entendais la pince chuter au sol dans un bruit métallique. Putain j'étais maudit. Front contre mon avant-bras, visage vers la table, je fermai les yeux et tentai de respirer pour ne pas tomber dans les vapes définitivement. « Je peux voir ? » Et merde. Je l'avais même pas entendue revenir. Elle était bornée dans son genre. Une vraie emmerdeuse. Je soupirai plus par besoin d'oxygène et de me remettre de la douleur qu'autre chose, toussant à moitié. Je ne voulais pas. Pourtant je capitulai, à bout de force, et dans l'impasse. Je me laissai glisser de la table pour m'asseoir maladroitement contre son pied le plus proche. Je pus donc me résigner à lui faire face de nouveau. Je ne sus pas quoi dire, ma capitulation parlait d'elle-même. Pourquoi voulait-elle m'aider, je n'en savais rien, mais en cet instant, je n'étais plus en état de lutter contre sa générosité, malgré tout le malaise qu'elle me provoqua tant je ne méritais en rien son aide ni sa clémence. Je pris faiblement le revolver derrière mon dos, pour le poser à côté de ma cuisse,  gardant ma main valide dessus par précaution, au cas où ils me retrouvaient.« Si vous... entendez du bruit... partez... » Ce fut là tout ce que je trouvai la force de dire, sans avoir une seule idée de ce dont elle était capable. A savoir, se défendre toute seule bien plus efficacement que je ne le pourrai jamais.

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MessageSujet: Re: you are the only refuge now   you are the only refuge now EmptyLun 5 Fév - 20:44

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Clairement mon aide n'était pas la bienvenue. C'était à se demander ce qu'il faisait là en premier lieu. Peut être avait il penser ne trouver personne. Dommage pour lui mais je travaillais tard. Surtout ces derniers temps. Sans ménagement, je fus poussée à travers la pièce. Je me retrouvais à nouveau dans le débarras qui reliait la salle de réunion à mon propre bureau. Mon porte-monnaie me fut mis sous le nez. Je saisissais l'objet entre mes doigts. Ça c'était plutôt une bonne nouvelle. Je n'allais pas avoir besoin de refaire tous mes papiers. Par contre, j'étais sans carte bleue. J'allais encore devoir appeler la banquière. Pour ce soir, j'allais devoir faire sans. Une chance que je vivais à la Tour des Teen Titans. Le frigo n'était jamais vide. Et je n'étais pas celle qui payait les factures. Pour être honnête, je ne savais même pas qui s'en occupait. Après ça, la porte me fut claquée au nez. Je restais un moment immobile derrière. Puis la curiosité l'emporta et je jetais un coup d’œil dans mon porte feuille. Tout y était sauf les cinquante dollars en liquide que j'avais retiré ce matin. Evidemment. Le contraire m'aurait beaucoup étonné. Je ne trouvais pas le courage de réellement m'en plaindre. Au moins, je l'avais retrouvé.  Enfin plutôt, il me l'avait rendu. Il ne se serait jamais fait tirer dessus, il ne se serait jamais déplacé jusqu'ici. Tout était un concours de circonstances. Ou le fait du karma si on croyait à ces choses là.  Une légère moue sur la bouche, je repassais dans mon bureau. Je ne comptais pas l'abandonner à son sort. Cependant je préférais mettre mes affaires en sécurité. Il ne m'aurait pas une seconde fois.  Par mesure de précaution, je verrouillais la porte de mon bureau et plaçais la clé dans mon soutien-gorge. Il n'y avait aucun risque qu'il vienne la chercher là. Et si il essayait, il ne serait pas déçu du voyage. Je ne comptais pas le laisser me molester comme il avait pu le faire ce matin. Là aussi une fois mais pas deux.

Après ça je retrouvais la salle de réunion. Il ne semblait pas m'avoir entendu entrer. Et comme il était de dos, il ne pouvait pas non plus me voir. Une grimace fleurit sur les traits de mon visage. Sa plaie semblait assez sérieuse. La balle était profondément ancrée dans sa chaire. Ses gestes tremblants et maladroits n'aidaient en rien. Il se faisait encore plus mal qu'autre chose. Une vraie brute même avec son propre corps. Par chance pour lui son état lu empêcha de faire plus de dégâts. La pince tomba au sol dans un cliquetis et lui bascula en avant, tête dans ses bras. Je secouas légèrement la tête avant de m'avancer. Cette fois ci mon aide fut reçu plus ou moins positivement. Je le soupçonnais d'être bien trop près de tomber dans les vapes pour refuser quoique ce soit. Je me laissais tomber à genoux à ses côtés et récupérais la pince déjà bien tâchée de sang. Je la désinfectais avec le peu d'alcool qu'il y avait dans la trousse de secours. Nous n'en avions jamais beaucoup. Après tout, on ne savait jamais qui allait passer nos portes et à quel point leur addiction était importante. Nous préférions éviter les accidents. Parfois les gens que nous recevions étaient prêts à tout. Y compris à avaler de l'alcool à destination chirurgicale. Ce qui bien entendu n'était pas recommandé. Ni pour leur cerveau, ni pour leur œsophage et encore moins pour leurs estomacs. « Si vous... entendez du bruit... partez... ». J’œillais le pistolet posé sur sa jambe. Je lui aurait bien demandé de le poser plus loin mais sa présence semblait le rassurer. Je me contentais d'un hochement de tête. Fuir je ne le ferai pas. Qu'importe ce qu'il devait se passer. Mais lui ne pouvait pas savoir à quel point il était l'agneau et moi le loup.

Avant de commencer mon extraction, j'attrapais une ou deux compresses. Après ça je le déplaçais légèrement pour avoir un meilleur accès à sa blessure. Ma position toujours délicate, je me décidais à m'asseoir complètement au sol. Finalement, je commençais à fouiller dans sa plaie. Avec une grimace je retirais le bout de métal déformé.Il lâcha une plainte et je m'excusais. La balle fut posée au sol alors que ma main armée de compresse appuya sur la chaire déchirée. « Désolée ». Je me doutais que cela ne devait pas être agréable. Mais je n'avais pas vraiment le choix. «  Vous pouvez tenir la compresse ? ». J'avais besoin de mes deux mains livres pour aller chercher le fil de l'aiguille qui allait me servir pour la suture. Sentant qu'il avait un peu de mal, je guidais ses doigts jusqu'à la gauze pour qu'il puisse la maintenir en place. De mes doigts sanglants j'attrapais ce dont j'avais besoin. Le fil glissa plusieurs fois et m'arracha un son agacé.  Je réussissais finalement et enlevais sa main. Petit à petit, je refermais la plaie. «  ça vous laissera une marque. Je ne suis pas infirmière comme vous vous en doutez ». Après tout, ce n'était pas ma spécialité. Ce que je savais faire, je l'avais appris sur le tas. Sur le terrain. Et non dans une école. «  celle là non plus elle a pas l'air très jolie ». Du doigt je désignais la tâche de sang qui s'était formée sur son jeans.

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MessageSujet: Re: you are the only refuge now   you are the only refuge now EmptySam 10 Fév - 21:34


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Un hurlement de douleur voulut remonter ma gorge lorsqu'elle commença à chercher la balle dans ma chair à vif. Mais ma fierté mal placée l'étouffa avant qu'il ne franchisse mes lèvres closes, dents serrées à m'en faire péter la mâchoire pour canaliser le tout. Au lieu de ça, je tapai du poing sur le sol à côté de moi, comme pour diversifier la douleur et en atténuer l'intensité. Bon sang, ça faisait mal. Ce n'était pas la première fois, mais ça n'enlevait rien à la souffrance basique que cela engendrait. Je transpirais sous l'effort et l'état de mon corps luttant contre ces blessures. Pendant un instant sous un pic de douleur, je me crispai et manquai de l'insulter, croyant qu'elle le faisait exprès pour se venger. Mais en tournant mon regard furieux vers elle, je constatai sans mal son propre malaise concentré et compris qu'elle n'était pas guidée par cette intention sadique. J'oubliais parfois que les gens n'étaient pas tous comme moi, alimentés par une colère violente, ou une rancoeur excessive et tribale. En plus, elle s'excusa. Je la fixai un instant, détaillai sa chevelure tombant autour de son visage fermé par la concentration qui guidait ses gestes. Je me détendis et laissai retomber ma tête contre le poteau de la table derrière moi, fermant les yeux un instant pour limiter les nausées qui m'assaillaient.

« Vous pouvez tenir la compresse ? » Je levai le bras, tentant d'obéir, dans mon intérêt. Enfin, j'essayai, car entre ma volonté et mes forces réelles en pleine fuite, j'eus plus que du mal à faire ce qu'elle me demandait, ce qui m'énerva rapidement. Je m'attendis à tout sauf à sentir soudainement sa main prendre doucement la mienne pour m'aider à accomplir cette simple tâche. Ma surprise me fit relever les yeux vers elle une fois encore. Je ne comprenais pas. Je ne comprenais pas ce genre de gentillesse. Pourquoi m'aidait-elle ? Pourquoi prenait-elle ne serait-ce que le temps de le faire, alors qu'il lui aurait suffi d'appeler la police ou les urgences pour me faire embarquer et ne pas s'embarrasser du genre de problèmes que je représentais. Je ne me souvenais plus de la dernière fois où quelqu'un s'était comporté de la sorte avec moi. En plus, elle avait la peau douce, bien plus douce que les nanas mal famées ou les prostituées que je ramenais pour une nuit. Ou alors j'étais en plein délire fiévreux de septicémie émergente, qui sait.

D'ordinaire, je me serais braqué, j'aurais réagi violemment à ce culot, ce contact imposé. Mais vu la situation, je la laissai faire, et retrouvai un semblant d'énergie pour garder la compresse contre ma plaie, à présent qu'elle m'avait aidé à l'atteindre. Je l'écoutais rouspéter à son tour. Je sentais l'envie de m'endormir se faire plus fort à chaque seconde, mais me forçait à lutter, à rester éveillé. « Ca vous laissera une marque. Je ne suis pas infirmière comme vous vous en doutez. » Ca, c'était évident. Je faillis sortir une réplique peu sympathique sur le sujet, mais une fois de plus, je la gardai pour moi. J'étais faible, et mon temps de réaction ralenti me permit de réfléchir avant de parler. Je pris donc sur moi, et choisis la deuxième solution. « Ca aurait... pu... être pire... » dis-je d'une voix faible, toujours grognon. Dans ma bouche, c'était une sorte de compliment, ça voulait dire que c'était pas trop mal, voire qu'elle s'était bien débrouillé vu les circonstances. Mais plutôt crever que de dire des trucs pareils. « J'aurai bientôt... la collection complète... comme ça... » Voilà que je faisais de l'humour. Sarcastique, cynique, hargneux, certes, mais de l'humour quand même. En matière de marques corporelles, volontaires comme involontaires, j'étais pas le dernier. Entre les lacérations de poignards, de couteaux papillons, les éclats de verre brisé et les balles perdues, j'avais effectivement une belle collection de cicatrices.

« Celle là non plus elle a pas l'air très jolie. » Je la regardai pour voir de quoi elle parlait, et suivis son doigt vers ma jambe. Je lâchai un soupir fatigué, posant ma tête contre le pilier. « On m'l'avait... jamais faite... celle-là... » Plus ça allait, plus j'avais du mal à puiser dans mes forces pour parler. J'avais juste envie de dormir. Mais je devais tenir. « Y a des moyens... plus rapides... pour mater... vous savez... sur internet... » Toujours des sarcasmes. Je connaissais pas grand chose d'autre, fallait dire.« Hors de question... » Clairement, je baisserais pas mon froc. Cette blessure-là était moins grave, je tiendrais le coup. La principale était soignée, c'était déjà bien, ça me suffisait pour tenir jusqu'au matin et ensuite me barrer pour finir de me soigner ailleurs.
« C'est pas une blessure grave... c'est même pas... mon sang... Vous... avez assez fait. Rentrez... chez vous. Je vais dormir ici... quelques heures... demain... je serai plus là... partez... » répondis-je avec difficulté. Façon de dire qu'elle pourrait retrouver bientôt sa petite vie douillette, je ne comptais pas m'éterniser ici. Et puis, incapable de dire merci à voix haute, j'essayais de la pousser à arrêter d'être aussi altruiste avec moi, alors que je ne faisais que la mettre potentiellement en danger, que je bousillais sa soirée. Ouais, elle avait assez fait, et ma façon de la remercier, c'était donc de la relâcher. Je tentai de me décaler du poteau de la table pour me laisser tomber au sol. Je m'allongeai maladroitement sur le flanc, repliant mon coude valide sous ma joue en guise d'oreiller de fortune. J'étais à des années lumières de m'inquiéter de ma future crampe, qui ne serait rien en comparaison de l'engourdissement lancinant de mon autre bras amoché. Je ramenai mon flingue près de moi. Le temps passé était suffisamment long pour ne plus avoir à m'inquiéter de mes poursuivants, qui avaient visiblement échoué à me retrouver. Mais on n'était jamais sûr de rien. Après une longue minute, j'entendais encore sa respiration malgré mon mal de crâne, même les yeux fermés. « Il était tombé... je l'avais pas... volé... » Le portefeuille. Ma voix déjà faible s'éteignait un peu plus à chaque mot, chaque effort. Mais tant qu'elle était là, je refusais de me laisser aller à dormir.

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MessageSujet: Re: you are the only refuge now   you are the only refuge now EmptyLun 26 Fév - 12:31

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« On m'l'avait... jamais faite... celle-là... ». Je restais perplexe, peu sûre de comprendre le sens même de sa remarque. Je ne voyais pas en quoi c'était surprenant. Il y avait du sang sur son jeans, je supposais donc facilement qu'il y avait une autre blessure sous le tissu. Vu l'état de son épaule, je n'étais pas allée chercher la conclusion bien loin. « Y a des moyens... plus rapides... pour mater... vous savez... sur internet.. ». Mes joues s'empourprèrent d'elles-même lorsque je compris enfin ce qu'il racontait, aiguillée évidemment par ses propos. J'en fus soudainement très mal à l'aise. Loin de moi l'idée de vouloir profiter d'une telle situation pour voir un parfait inconnu dans son plus simple appareil. Ce n'était vraiment pas ma politique. C'était même à des années lumières de ce que j'étais en tant que personne. Je n'étais pas assez à l'aise avec les hommes de manière général pour avoir ce genre de pensées. Franchement, cela ne m'avait pas du tout traversé l'esprit. Probablement, cherchais il juste à me gêner. Ce qu'il avait réussi à faire. Je raclais ma gorge et entrepris de poser mon regard partout sauf sur sa personne. Je détestais être aussi prise au dépourvue. « C'est pas une blessure grave... c'est même pas... mon sang... Vous... avez assez fait ». «  Comme vous voulez ». Après ces dernières remarques, je ne risquais pas vraiment d'insister. Malgré son état, j'estimais qu'il était assez grand pour savoir si vraiment il avait besoin de soins ou non. Par mesure de rpécaution, je laissais quand même compresse, outils et le fond d'alcool chirurgical à proximité. Après tout, valait mieux être prudent. Après tout, l'on disait bien que prudence était mère de sûreté. « Rentrez... chez vous. Je vais dormir ici... quelques heures... demain... je serai plus là... partez... ». Plus les secondes passaient, plus sa voix se faisait inaudible. Seul le silence de l'endroit me permettait d'entendre ses paroles. C'était vraiment mal me connaître que de me demander de rentrer. Je n'allais pas le laisser tout seul ici et surtout pas dans cet état. De toute façon, je ne l'aurais jamais laissé seul dans mon les locaux de mon lieu de travail. Il y avait bien trop de dossiers confidentiels pour que je laisse quelqu'un sans surveillance pour quelques heures. Malgré ce qu'on pouvait en penser, l'endroit n'était pas un moulin. De plus, je tenais à mon boulot. J'avais l'impression de faire quelque chose. De changer parfois la vie de certaines personnes. Pourtant je ne faisais qu'écouter. Je n'allais pas risquer ma position. Je ne le faisais pas pour moi. Mais pour toutes ces personnes qui venaient me voir, parfois plusieurs fois par semaines. Elles s'attendaient à me voir. Je ne pouvais pas les décevoir.

Surprise et décontenancée, je le regardais se glisser au sol en position couchée. Il semblait bien décidée à passer sa nuit dans cette position. Je le fixais un instant, toujours positionnée sur mes genoux à ses côtés. Je n'allais pas le laisser comme ça. Ma gentillesse et mon cœur s'y refusaient. « Il était tombé... je l'avais pas... volé... ». Un soupir passa mes lèvres et je secouais légèrement mes cheveux. Qu'importe. Ce n'était plus si important à présent. Cela m'avait ennuyé mais je menais une vie en soit déjà assez difficile pour ne pas réellement appesantir plus que mesures sur ce genre de petits tracas de la vie. C'était juste énervant sur le coup. Il n'y avait pas de quoi rester réellement en colère. «  Vous êtes déjà pardonné ». Peut-être ne me croirait il pas. Je ne faisais pourtant que dire la vérité. Je n'étais pas rancunière. Encore plus lorsque la situation découlait au final de mon propre fait. «  Désolée de vous avoir accusé ». Reconnaître ses tords faisait partie intégrante de la vie d'adulte. Il fallait assumer ses actions. Les bonnes comme les mauvaises. Parfois c'était plus facile à dire qu'à faire. « Allez venez, vous n'allez pas dormir comme ça ». Je ne pouvais pas en toute conscience le laisser faire. « Il y a des lits de camp dans une petite pièce au bout du couloir. Vous n'êtes pas le premier à vouloir dormir quelques heures ici ». Je ne pouvais pas le forcer à se relever. Enfin si, je pouvais entrer à nouveau dans son esprit pour le forcer à se remettre sur ses pieds. Je ne comptais pas abuser de mon pouvoir pour le transformer en marionnette. Pénétrer son esprit pour me protéger était une chose. Le reste, rien ne le justifiait. Ayant compris dès les premières secondes, qu'il était trop fier pour se faire aider, je le laissais se remettre en position debout par ses propres moyens. Je restais tout de même à ses côtés pour prévenir toute chute.  Je le guidais le long du couloir puis dans la salle dont je lui avais parlé. Je le laissais s'appuyer contre le mur pendant que je dépliais l'un des lits. Je positionnais l'objet au plus près de lui et partis vers le placard pour attraper une des couvertures propres qui y trônait. Ce n'était pas le grand luxe mais c'était bien mieux que le sol. A mon avis du moins. «  Je vous laisse vous installer, je vais vous chercher de l'eau et de quoi grignoter ». J'en connaissais assez sur les blessures physiques pour savoir que l'hydratation et la nourriture  étaient essentielles. Par chance pour lui, il restait encore du gâteau que j'avais préparé la veille. Pour une fois que les autres clients de passage n'avaient pas tout mangé. Une chance.

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by Wiise
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MessageSujet: Re: you are the only refuge now   you are the only refuge now EmptyLun 5 Mar - 0:17


Dorian Black & Lilith Clay



Si j'avais été plus en forme, j'aurais pu rigoler de la gêne que j'avais visiblement réussi à provoquer chez mon infirmière de fortune. Trop facile. Vraiment, les gens normaux étaient si coincés que c'en était désespérant. La voir s'empourprer avait au moins le mérite d'accorder son teint avec sa longue chevelure de feu. Si je m'étais attardé sur le sujet, j'aurais presque trouvé ça beau. Mais je souffrais encore et n'avais qu'une seule envie : me reposer. Je contenais mon impolitesse naturelle seulement parce qu'elle venait de prendre la peine de me soigner alors que je l'avais traitée comme une merde plus tôt dans la matinée. Mon naturel reviendrait vite au galop je le savais, voilà pourquoi je l'incitai à partir et à me laisser dormir ici seul. J'essayais de lui faire comprendre que ça valait mieux pour elle, que je lui rendais service en lui disant de se barrer, clairement, pour lui éviter de subir ma mauvaise humeur. Allongé au sol, prêt à dormir dans la minute, je lâchai un grognement inaudible en l'entendant s'excuser après mon explication sur son portefeuille tombé à terre. Elle s'excusait, j'en revenais pas. C'était qui cette nana. Un sentiment de mépris revint m'envahir temporairement : je n'aimais pas les gens faibles. Les gens qui s'excusaient pour tout et n'importe quoi alors qu'il n'y avait pas lieu d'être. Oui elle m'avait accusé à tort mais en même temps, je lui avais imposé de me couvrir face aux flics, et je ne lui avais clairement pas couru après pour lui rendre son fric. Ou peut-être que je ressentais du mépris pour mieux camoufler le malaise que sa générosité m'amenait à ressentir. Comme si son âme généreuse me renvoyait à la figure ma propre âme noire et répugnante.

« Allez venez, vous n'allez pas dormir comme ça [...] pas le premier à vouloir dormir quelques heures ici. » Pendant un court instant, alors que j'avais cru pouvoir dormir pour de bon, je crus rêver. Avais-je bien entendu ? Elle était sérieuse ? Je me retournai pour la regarder. Elle était sérieuse. J'étais presque choqué. Elle poursuivait dans sa détermination à se montrer sympa avec moi, était-elle maso ? Déjà pour travailler dans un centre d'aide pour drogués, j'estimais qu'il fallait l'être un minimum, mais là elle battait des records. Jamais dans ma vie, personne ne s'était obstiné à se montrer sympa avec moi, dont la seule apparence avait tendance à mettre les gens sur la défensive naturellement. En général, ceux qui n'étaient pas de mon milieu, n'aimaient pas s'attarder en ma présence, je les mettais irrémédiablement mal-à-l'aise, ou les faisais se sentir en insécurité. Je le cherchais bien avec ma dégaine, je ne le niais pas. Tout était fait pour pousser à me fuir, et pour trier naturellement les vrais "durs", ceux qui n'auraient pas peur de me cotoyer, qui braveraient l'habit du moine. Autant dire que monsieur tout le monde bien propre sur lui préférait se barrer et changer de trottoir. C'était le moyen le plus efficace que j'avais trouvé pour avoir une paix royale avec les trois quarts de la planète.

« Ca vous prend souvent d'aider des inconnus armés ? On dirait que vous faites ça tous les quatre matins... » grommelai-je. Façon de dire que j'étais étonné qu'elle n'ait pas plus... peur. Je finis donc par céder et me relevai, non sans mal, et sans regretter presque aussitôt cette idée en sentant les élancements douloureux de mon épaule. Mais dès qu'elle s'avança, comme pour m'aider à marcher, je me redressai brusquement pour la toiser d'un oeil noir. J'avais beau tenir mon épaule blessée de mon autre main, je ne comptais pas m'abaisser à me laisser soutenir par une nana, que de plus je ne connaissais pas. Je n'étais pas mourrant, j'allais me démerder. Mon attitude la fit s'arrêter net et elle ne chercha pas plus loin. Enfin, presque.  Je me déplaçai lentement, à moitié contre le mur, et je la vis rester non loin comme par peur que je tombe. Parfois je me demandais d'où venait l'abnégation des personnes comme elle. Par expérience, je savais qu'elles étaient rares. Je me demandais ce qui pouvait bien la pousser à aider des junkies, à aider un criminel comme moi qui ne lui apporterait rien de bon dans sa soirée. « Je vous laisse vous installer, je vais vous chercher de l'eau et de quoi grignoter. » Je me laissai tomber dans le lit de fortune, trop fatigué pour continuer d'être décontenacé par son comportement. Elle était maso, n'avait rien de mieux à faire de sa vie, ça ne pouvait qu'être ça. Malheureusement pour elle, je ne tins pas jusqu'à son retour, et sombrai dans un sommeil profond en quelques secondes, complètement lessivé par les efforts et ma santé malmenée.



J'eus un sommeil agité. Stressé. Les chiens et leurs aboiements avaient martelé mes rêves au même titre que les coups de feu. J'ouvris les yeux assez brusquement. Instinctivement je saisis mon arme avant de reconnaître l'endroit. Aucun j'étais pas en danger. Mal de crâne. Mon épaule était engourdie, mais au moins elle ne me faisait plus aussi mal que la veille. Combien de temps avais-je dormi ? Je jetai un oeil à l'horloge sur le mur. Sept heure quatorze. Ca aurait pu être pire. Mais il fallait que je me bouge et vite. Je devais prévenir le gang à Gotham et m'y ramener en vitesse. Ma recherche familiale allait devoir attendre le temps que cette affaire de trafic d'armes et de trahison soit réglée dans les règles de l'art, ou plutôt, les règles de la rue.
Revigoré un minimum, je me relevai, m'aidant du mur tout de même. Je bougeai lentement mes épaules, mes bras, mes mains, craquai mes doigts pour m'assurer que je n'avais pas de séquelles physiques. Ca avait l'air d'aller. Pas de gangrène ou de paralysie nouvelle. Bien. Je rangeai l'arme dans l'arrière de mon jeans et entrepris de remettre mon haut, mon sweat et ma veste en cuir. J'avais transpiré et une douche aurait été la bienvenue, mais le temps me manquait, il y avait des priorités. J'étais encore pâle et la tête me tournait selon mes mouvements brusques, mais ça allait le faire pour la journée. Au moins je pissais plus le sang. Je remarquai alors qu'on m'observait. Elle était là. Encore là. Et réveillée en plus. Je la regardai un instant, sans trop savoir quoi dire. Cette fille était décidément pas comme les autres. Aucune de ses réactions n'était prévisible. Qu'est-ce qu'elle foutait encore là, je ne savais pas.

« Vous avez une sale tête. J'vous aurais pas tuée dans votre sommeil, vous pouviez vous détendre et rentrer chez vous pour dormir... » grognai-je, cynique, en achevant de rentrer mon bras amoché dans la manche de ma veste. Je me sentis presque mal pendant un instant, d'imaginer qu'elle avait fait une nuit blanche par ma faute. Mais je chassai ce sentiment bien vite. Je l'avais obligée à rien, elle était grande, si elle aimait s'emmerder et se faire du mal toute seule sans raison, c'était son choix. Je rabattis mon col pour me protéger préventivement du froid dehors. « Rendez-vous service, verrouillez mieux cet endroit le soir, ça évitera que des gens y débarquent. Le prochain pourrait ne pas vouloir se contenter de dormir seul. » Simple avertissement qui valait bien ce qu'il valait. Un type bien plus bestial voire violeur sur les bords se serait fait une joie de tenter de se la faire sans lui demander son avis. Les villes comme Gotham et Star City regorgeaient de salauds de ce genre. Une autre limite que je ne franchissais pas, comme tuer des gamins. Ma fierté me faisait considérer qu'un vrai mec n'avait pas besoin de violer pour se taper une femme. Sans autre forme de procès, j'enfouis les barres de céréales qu'elle avait rapporté la veille dans les poches de ma veste et lui tournai le dos pour quitter les lieux. Encore une nuit à la con dans mon existence à la con. M'enfin, au moins, pour une fois, je n'avais pas été recousu par un médecin clandestin du gang, intello, moche et légèrement savant fou comme seule Gotham savait en créer, mais par une jolie rousse. C'était plutôt pas si mal.

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