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 Read my mind [Pv Lilith]

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MessageSujet: Read my mind [Pv Lilith]   Read my mind [Pv Lilith] EmptySam 10 Mar - 23:46

Lilith Clay & Dorian Black



You sit there in your heartache
Waiting on some beautiful boy to
To save your from your old ways
You play forgiveness
Watch it now, here he comes


J'avais retrouvé ma soeur jumelle. La déception avait été à la hauteur de mes espérances secrètes : c'était une garce, et je mesurais mes mots. Pour des retrouvailles, on ne pouvait pas dire que cela s'était très bien passé, ni que cela invitait à insister pour tisser davantage de liens. Je faisais bien sûr comme si cela ne m'atteignait pas, après tout, je ne la connaissais pas. En vérité, j'étais résigné. Avoir une soeur, un lien de sang, avait temporairement ravivé un tout petit espoir en moi, une sorte de lueur, comme une possibilité d'un je ne savais quoi de peut-être bénéfique dans ma vie merdique. Mais non. C'était même pire que prévu. Pour ne rien arranger, mon nouveau chaperon du GCPD était venu me trouver et s'avérait être l'un des deux incorruptibles de la ville. J'avais l'impression d'avoir trébuché sur l'un des deux seuls cailloux perdus en plein désert. Parmi tous les flics corrompus ou corruptibles, par intimidation ou pots-de-vin, qui grouillaient à Gotham, il avait fallu que je tombe sur l'un des rares qui ne l'était pas. J'avais définitivement pas de bonne étoile.

Autant de raisons qui m'avaient poussé à faire des heures supplémentaires pour le gang, d'abord pour des jobs calmes à cause de mon épaule, puis en reprenant progressivement les missions plus "funs". "Travailler", ça évitait de trop réfléchir, de trop ressentir, c'était bien connu. Ca, et les loisirs. La boxe avait cet avantage aussi : on ne pouvait penser à rien d'autre qu'à l'effort en cours, qu'au combat qui se déroulait. Tous les sens, toutes les pensées, étaient focalisées sur l'instant présent. Salvateur. Se prendre des coups était aussi défoulant qu'en donner. Un sport de maso, clairement, mais que je pratiquais avec passion depuis mon plus jeune âge. La douleur physique était un bon moyen d'enfouir la douleur morale, de se sentir vivant, exactement comme après un marathon, ou une séance de musculation intensive faisant souffrir pendant plusieurs jours ensuite. Une douleur bénéfique, réconfortante. Addictive.

Le cliquetis des armes résonnait à peine au milieu du brouhaha du moteur vrombissant du poids lourd dans la remorque duquel nous étions tous assis de part en part. Nous, c'est-à-dire, mon clan. Mon gang à l'intérieur du gang, mes anciens frères d'armes de l'armée qui comme moi, avaient choisi le chemin tortueux mais intense du crime organisé. Pour les gars comme nous, violents par nature, toujours en quête de sensations fortes pour se sentir vivants, l'armée avait fini par ne pas suffire, et le Masque lui, avait su combler nos attentes. Alors nous avions formé notre clan de braqueurs de banque surentraînés. Mais aujourd'hui, le gang n'avait pas besoin de nos talents de braqueurs. Aujourd'hui, c'était les commandos dont il avait besoin, et commandos nous étions restés. Le camion roulait en respectant les limitations, pour ne pas attirer l'attention. Blanc, camouflé en véhicule de livraison lambda, avec de faux papiers, une fausse plaque, comme chacune des motos qu'il transportait et à côté desquelles nous étions assis. Elles étaient garées près de la porte d'entrée, nous, tout au fond de la remorque, à vérifier notre matériel, nettoyer et remonter nos armes, compter nos munitions, nos grenades. « Qu'est-ce que j'aime ce bruit, » ricana Caleb en chargeant bruyamment son fusil d'assaut. Tout le monde rigola. L'atmosphère avant chaque mission était toujours aussi prenante.
Ca me rappelait mes premiers coups, alors que j'étais encore ado. Jamais je n'avais été aussi stressé, aussi motivé, aussi tout à la fois que les quelques minutes avant mon tout premier braquage à main armée. Passer du petit couteau dans la poche, des passages à tabac, à de la fusillade avec masques, chrono et compagnie, ça ne se faisait pas n'importe comment. C'était comme sauter dans le vide en espérant que notre ange gardien allait nous rattraper au vol. Oui, un saut de la foi. La foi en toutes ses propres ressources connues et méconnues, la foi de se dire que ces dernières allaient enfin se révéler au bon moment. Comme activer des super-pouvoirs insoupçonnés. Des réflexes, des décisions à prendre en une fraction de seconde, et plus que tout, une détermination et un sang-froid plus solides que l'acier pour ne jamais paniquer en cours de route. Une première fois gravée dans ma mémoire. Aussi intense et agréable que la première nuit avec une nana.

Après le sale coup de traître de la dernière fois durant le Syndicat, la riposte n'avait pas tardé à s'organiser, et Black Mask avait donné ses ordres. La punition allait être violente. L'exemple, nécessaire. Diviser pour mieux régner allait s'appliquer une fois de plus. Le bras droit du chef des Mayans avait été retourné par Black Mask, avec la promesse de lui confier le leadership du gang s'il nous aidait à foutre une raclée à ce dernier. Le partenariat stratégique de la vente d'arme entre l'ouest et l'est pourrait alors reprendre son cours avec un chef plus conciliant envers nos intérêts.  
A présent que le Syndicat n'était plus, le Masque avait repris ses droits, mais il y avait encore beaucoup de vassaux à remettre dans les rangs à grand renfort de mâchoires fracassées et de cadavres scalpés laissés dans la rue au petit matin contre des conteneurs poubelles ou sur des bancs publics, histoire que le message se diffuse efficacement en faisant la première page des journaux locaux. Me redressant, je cognai le point contre la paroi du fond près de moi. Le talkie-walkie grésilla dans la main de Franck assis en face. « On est dans les temps. Largage dans vingt minutes, » nous informa le chauffeur. Nous allions pouvoir quitter le camion sur nos bolides noirs pour nous disperser en plusieurs duos et fondre sur nos cibles par chacune des entrées et sorties.
Les Mayans s'étaient regroupés dans un village paumé à quelques dizaines de kilomètres de Star City, ce qui était parfait pour frapper. Loin de Green Arrow, loin de la ville et avec la police la plus proche à plusieurs dizaines de minute de distance, leur sort était scellé. Ce soir, les Mayans allaient revenir dans le rang après une épuration exemplaire en règle. Après notre cri de guerre collectif, chacun monta sur sa moto. Le camion ralentit, le portes furent ouvertes par le dernier jeune recruté, et dans un rugissement général, nous quittâmes la remorque pour retrouver l'asphalte. Place à l'adrénaline. Place au show.

* * * * * * * *

« Au gang ! Et à nous ! » « Au gang ! Et à nous ! » Les verres furent levés haut et frappés fort, comme à l'accoutumée. Mission accomplie dans les règles de l'art, ou plutôt, de l'art de la guerre. Une frappe éclair, par surprise, paralysant instantanément l'ennemi pris au dépourvu. La terreur à l'état pur d'hommes armés et masqués ne faisant pas de quartier. En flinguant le chef façon exécution ublique, ça avait mis tout le monde d'accord. Le nouveau chef des Mayans avait tenu parole - pas vraiment le choix vue la démonstration de force - et le Masque avait été informé de notre réussite. Félicitations, et une bonne nuit de fête pour décompresser, alcool et filles au rendez-vous dans un vieux bar miteux loin de la ville et du lieu de l'action. La routine.

« T'as peur que je te foute une raclée pour la revanche sale trouillard. » Je rigolai tout en cognant mon poing contre celui de chacun de mes potes, Caleb l'insolant en dernier. Ce petit merdeux, toujours à me chercher, même en course de moto sur les trajets. « C'est un combat important pour la saison, j'veux pas rater ça tant que j'suis dans l'coin. On se voit après-demain les gars, » répondis-je en les regardant enfiler leurs casques pour reprendre la route. En guise de salut ils levèrent leurs doigts d'honneur par-dessus leurs épaules et je le leur rendis bien, juste avant leur accélération. Je pus alors partir de mon côté, direction le centre ville de Star City. Le combat de boxe n'était que ce soir, et nous n'étions qu'en fin de matinée. Grasse matinée inévitable pour nous remettre de nos efforts et de la gueule de bois de la nuit.

Je garai la moto devant le centre d'aide aux drogués. Une dernière fois, j'hésitai. Rien ne m'imposait ce choix. Rien ne m'imposait de payer ma dette, pas plus qu'elle n'avait été obligée de me venir en aide. C'était peut-être pour cette raison, d'ailleurs, que je tenais à le faire. Elle ne m'avait pas soigné sous la contrainte. Je devais donc faire de même. Ensuite je serais de nouveau libre de ne plus voir son visage me tarauder l'esprit tous les quatre matins. Je pénétrai dans le centre, ouvert comme à l'accoutumée. Il y avait une séance en train de se terminer. Laissant la rouquine terminer, je rentrai tout de même dans le fond de la salle et me servis sans gêne au buffet. Je pris une pleine poignée de friandises dans le grand saladier, puis allai m'adosser dans un coin tout en mangeant mes victuailles. Je la regardai faire. Les junkies étaient de dos à moi, mais elle, de face. Intérieurement espiègle malgré moi, je fis exprès de croiser son regard tout en gobant un énième bonbon. J'étais persuadé qu'elle s'attendait à tout sauf à me revoir. Ca m'amusa de la voir surprise le temps d'une seconde. Ca faisait après tout plusieurs semaines depuis notre première rencontre.

La séance finit par toucher à sa fin. J'attendis qu'ils déguerpissent tous au compte goutte pour être enfin seul avec elle. Je sortis alors de la poche intérieure de ma veste une liasse de billets roulée sur elle-même par un élastique épais. Je la posai sur la table du buffet, près de la machine à café.
« Cinq mille dollars, hors taxes, et sans impôts. Pour m'avoir soigné. On est quitte, » déclarai-je, sans bonjour ni aucune autre transition. Je n'étais pas doué pour remercier les gens, hormis mes potes de gang quand ils me sauvaient les miches. Mais ça c'était la base. Là, il s'agissait encore d'une inconnue. Je voulais juste être libéré de ce sentiment de reconnaissance invisible qui me liait à elle contre ma propre volonté. Mais en l'observant, je fronçai le regard. Instinctivement, je fis un pas vers elle, comme pour mieux voir. Un étrange sentiment d'énervement commença à émerger alors que je me raidissais. « C'est un de ces types qui vous a fait ça ? » l'interrogeai-je sèchement. Elle semblait comme affaiblie, et des blessures plus ou moins grandes étaient visibles sur son cou et son visage. Immédiatement, je crus que l'un des drogués du coin l'avait agressée. « Vous me dites son nom, et je peux m'en occuper. Il vous embêtera plus. Prenez ça comme des intérêts en plus sur ma dette à payer, » dis-je sombrement. Ce n'était pas ça qui allait me fatiguer. Secouer et terroriser des types, je faisais ça à longueur de temps. Bien sûr, j'ignorais qu'elle était loin d'avoir besoin d'aide en la matière, autant que j'ignorais que ces marques physiques provenaient de ses combats contre le Syndicat sous sa double identité.

I never really gave up on
Breakin' out of this two-star town
I got the green light
I got a little fight
I'm gonna turn this thing around
Can you read my mind ?


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MessageSujet: Re: Read my mind [Pv Lilith]   Read my mind [Pv Lilith] EmptyLun 19 Mar - 12:46

read my mind
dorian  & lilith
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«  C'est bien John. Quelqu'un d'autre veut il prendre la parole ? ». Un petit silence me répondit. Mes clients assis en cercle se jetèrent quelques regards furtifs pour savoir qui devait ou pas prendre la parole. Se confier n'était jamais une chose aisée. Pourtant, je les encourageais à le faire. C'était assez hypocrite de ma part lorsqu'on savait que je n'étais pas du genre à m'épancher réellement sur mes problèmes non plus. Je préférais de loin écouter les autres que de déballer mon linge sale en public. La vie avait de drôles de façon de pointer du doigt vos défauts. «  Parlez sans crainte, il n'y a que des amis ici ». Finalement l'une des plus jeunes personnes présentes dans la pièce osa prendre la parole. «  Il vous est arrivé quoi? » me demanda t-elle en me surprenant. J'ouvrais la bouche et laissais passer un son muet. Je m'étais attendue à la question. Mais je ne l'avais pas imaginé aussi brusque. «  Mauvais endroit au mauvais moment. Ce fichu syndicat n'a laissé personne en paix ». Quelques acquiescement bourrus firent écho à mes paroles. Chacun avait quelque chose à raconter lorsqu'on parlait des derniers mois que nous avions traversé. «  J'ai été prise sous des gravats ». Je haussais les épaules le plus nonchalamment possible. L'homme à ma droite posa une main amicale sur mes épaules. Je m'en voulais de leur mentir de la sorte. Mais ce n'était pas comme si je pouvais réellement leur dire l'entière vérité. Mon secret était justement secret pour une raison. Pour ma propre sécurité d'abord. Puis pour celles de mes alliés. « Quelqu'un d'autre ? ». Une autre personne se dérida et en vint à raconter ce qui l'avait amené à consommer. Les histoires se ressemblaient pratiquement toutes. Un mari violent, une enfance horrible. La pauvreté. Le désespoir. Les gangs. La pression sociale. Ces gens que l'on délaissait n'étaient autre que le produit de la société que nous avions crée. Une jungle urbaine impitoyable qui ne répondait qu'à la loi du plus fort.

Mes yeux émeraudes passèrent sur ces visages atteints et fatigués. J'avais énormément de peine  pour eux. Ou plutôt de compassion. Je savais par expérience que la pitié n'était jamais bien reçu. Aussi, je les admirais. Tous se trouvaient faibles , même si ils ne l'avouaient qu'à demi-mots. Pour moi, ils étaient forts. Ils avaient reconnus leurs problèmes. Ils étaient prêts à travailler pour s'en sortir. En ce qui me concernait, ils avaient fait le plus dur. Je leur répétais à chaque fois que je les voyais. Ils n'étaient jamais bien convaincus. Mais cela ne faisait rien. Je ne me décourageais pas. Mes yeux accrochèrent finalement la silhouette posée contre le mur. L'homme avala un bonbon sans se gêner. Mes yeux s’agrandirent quelque peu de surprise. Qu'est ce qu'il faisait ici ? Je ne m'étais pas attendue à le revoir. Surtout pas aussi rapidement. Je ne comprenais que peu la raison de sa présence en ces lieux. Avait il besoin d'une aide particulière ou était il là pour autre chose ? Peut être pensait il pouvoir m'acheter. Il allait falloir que j'attende la fin de ma session pour le découvrir. Les minutes s'écoulèrent doucement à partir de là. J'arrivais à peine à me concentrer sur ce qui se passait. Sur ce qui était dit. Je retins de justesse un soupir de soulagement lorsque finalement la réunion toucha à sa fin. Je répondis du mieux que je pus aux quelques questions u tentatives de conversation qui suivirent. Chacun prit la direction de la sortie et bientôt il ne resta plus que moi.. et lui. « Cinq mille dollars, hors taxes, et sans impôts. Pour m'avoir soigné. On est quitte ». La liasse de billets fut posée sans transition sur la table. Je la fixais, hébétée. « C'est un de ces types qui vous a fait ça ? ». «  Pardon ? ». Je relevais la table pour tomber directement dans son regard. Il me détaillait. Je compris rapidement ce qu'il insinuait. « Vous me dites son nom, et je peux m'en occuper. Il vous embêtera plus. Prenez ça comme des intérêts en plus sur ma dette à payer ». Je secouais la tête, presque dépassée par son comportement. «  Vous savez il n'y avait pas de dette à payer ». Je ne l'avais pas aidé pour y gagner un quelconque intérêt ou pour être détentrice d'une faveur. Ce n'était pas dans mes habitudes. Surtout, ce n'était pas du tout ma politique. «  Personne ne m'a fait ça ». Je lui servis le même mensonge qu'aux autres. Autant l'utiliser jusqu'au bout. Puis, le mensonge ne fonctionnait que si tout le monde avait vent de la même version. Sinon, c'était le meilleur moyen pour se perdre dans ses propres manigances. «  Vous ne me devez rien ».  Avec un sourire, je pris la liasse de billet et la lui tendis pour qu'il la reprenne.



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by Wiise
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MessageSujet: Re: Read my mind [Pv Lilith]   Read my mind [Pv Lilith] EmptyDim 25 Mar - 15:42

Lilith Clay & Dorian Black



« Vous savez il n'y avait pas de dette à payer. » Je la fixai. Elle était sérieuse ? Je venais de lui filer cinq mille dollars en cash. Qui refuserait ça, sérieusement ? Surtout que c'était légitime. Sa réponse suivante ne me plut pas plus que la première, dans le sens où je crus tout d'abord qu'elle mentait. « Je savais pas que les gravats utilisaient des poignards quand ils tombaient sur les gens, » ironisais-je, presque cynique. « Vous servez ça à qui vous voulez mais je sais reconnaître les traces de coups et d'armes blanches, et vos marques, là, c'est bien trop précis et périmétré pour avoir été causé par un éboulement, » ajoutai-je en désignant nonchalamment de l'index les hématomes et griffures de son visage. C'était pas comme si c'était pas mon boulot de causer ce genre de marques sur les cibles qu'on m'indiquait. Ou que je choisissais dans un sursaut de provocation dans mon quotidien.

« Vous ne me devez rien. » Elle persistait. J'observai la liasse de billets qu'elle venait de prendre dans la main pour me la tendre. Mais je ne bougeai pas. « Vous vous pensez trop bien pour accepter cet argent, c'est ça ? » lui demandai-je un peu agressif. « Si vous en voulez pas pour vous, utilisez-le pour retaper cet endroit, ou donnez-le à une oeuvre de charité, si c'est ce qui vous permet de bien dormir la nuit, » suggérai-je non sans d'évidents sous-entendus.

Son refus me vexait, pour tout un tas de raison. Parce qu'elle m'empêchait de payer ma dette et de me délivrer de cette reconnaissance qui me taraudait l'esprit. Parce qu'elle était visiblement quelqu'un de trop bien pour accepter quoi que ce soit de la part d'un homme comme moi, et que ça m'énervait. J'avais pris la peine de venir ici pour essayer de me comporter conformément aux bases des rapports humains, tout ça pour me prendre un mur. Tous ces gens, toutes ces sainte-nitouches comme elle, qui me prenaient de haut, volontairement ou non, ça avait le don de me taper sur les nerfs. Peut-être parce que je savais qu'au fond, elle avait probablement raison de refuser cet argent en tout point sale.

« Vous étiez pas obligé de faire ce que vous avez fait. Vous auriez pu appeler la flicaille et vous débarrasser du problème mais vous l'avez pas fait. Dans notre monde, ça s'appelle avoir une dette de sang, que vous le vouliez ou non, je dois la payer, » lui expliquai-je d'une voix sombre, luttant contre mon fort intérieur qui aurait préféré ne pas expliquer tout ça, ne pas s'acharner, et juste se barrer d'ici. Véritable lutte intérieure entre la faible morale qui m'habitait, et mon absence de remords et de considération. Mais elle ne céda pas plus après mes remarques.

Agacé, je lui repris donc la liasse des mains d'un geste sec et la rangeai dans la poche intérieure de ma veste en cuir. « Tant pis pour vous, » lâchai-je en me retournant pour partir vers la porte, et m'en aller, cette fois pour ne plus revenir. Elle ne voulais pas que je paye ma dette, très bien, j'étais donc libre, parfait. Vraiment parfait. Finalement je m'étais pris la tête pour rien. Ca avait été plus vite réglé que je ne le pensais. Bizarrement ça ne me réjouissait pas autant que cela aurait dû.


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MessageSujet: Re: Read my mind [Pv Lilith]   Read my mind [Pv Lilith] EmptyMer 28 Mar - 23:51

read my mind
dorian  & lilith
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« Je savais pas que les gravats utilisaient des poignards quand ils tombaient sur les gens. Vous servez ça à qui vous voulez... c'est bien trop précis et périmétré pour avoir été causé par un éboulement ». Je le regardais sans me trahir. Blesser les autres semblait être son métier. Je n'allais pas lui donner la satisfaction de me révéler. Je me contentais alors simplement de souleber es épaules, presque impassible. Cela m'importait au final peu qu'il croit à mon mensonge ou non. Dans tous les cas, ça ne le regardait pas. Ce n'était pas son problème, juste le mien. Il y avait des secrets qui ne regardaient que moi. Moi et mes alliés. Mes compagnons de galère. « Vous vous pensez trop bien pour accepter cet argent, c'est ça ? ». Ma bouche forma un rond offusqué. « Cela n'a rien à voir .. ». Je fus coupée nette par la suite de ses propos. Lèvres pincés, je le fixais clairement mécontente par ses insinuations. Je détestais qu'on remette en cause mon honneur et mon intégrité. Pendant longtemps, ils avaient été ma seule possession. Dans sa bouche, ces deux qualités sonnaient comme du venin. A croire que je faisais ça que par intérêt. Je n'avais rien à gagner ici. Je n'avais pas de mauvaise conscience à soulager. Tout son contraire en somme. J'aidais les gens parce que je voulais les aider. Non pas parce que j'avais besoin de les aider. Je secouais finalement légèrement la tête. Mes cheveux roux voletèrent autour de mes joues encore tuméfiées . Une grimaça passa furtivement sur mes traits lorsque le mouvement raviva la douleur encore présente dans mes cervicales. J'avais la nuque un peu raide. Comme si j'avais dormi dans une drôle de position. Sauf que là, la douleur était plutôt du à un combat acharné et un excès d'utilisation de mes pouvoirs. Je n'étais pas sans failles. Ce que mon esprit prenait pour lui se répercutait sur  le reste de mon corps. Ça expliquait pourquoi j'étais bien plus fatiguée que certains autres de mes amis. C'était mon cerveau qui devait récupérer avant que mon corps puisse réellement se délester de ses courbatures. Clairement, tout cela ne se ferait pas sans repos.

« Vous étiez pas obligé de faire ce que vous avez fait. Vous auriez pu appeler la flicaille et vous débarrasser du problème mais vous l'avez pas fait. Dans notre monde, ça s'appelle avoir une dette de sang, que vous le vouliez ou non, je dois la payer ». Un sourire léger flirta avec ma bouche. Je comprenais d'où il venait. Ici, des gens qui venaient de son milieu j'en voyais tous les jours. Ils avaient leurs principes et n'arrivaient pas à comprendre que leur méthodes tirées d'un monde étriqué ne s'appliquaient pas au monde extérieur.  Je comprenais leurs besoins de s'y rattacher. De s'y raccrocher même. Souvent, ils n'avaient rien d'autres. Perdre leurs méthodes revenaient à perdre leur identité. Et leurs identités ils s'étaient battues pour l'avoir. Ils étaient devenus quelqu'un. Il était donc impensable qu'ils s'en délaissent, même le temps de quelques heures. C'était une atteinte insoutenable à leur intégrité morale. Souvent je me retrouvais à court de mots dans ces moments là. L'équilibre entre expliquer et faire avec ce qu'ils étaient était plus que délicats. Souvent j'écoutais donc juste leurs explications, leurs justifications. Souvent, je m'étais rendue compte que c'était eux mêmes qu'ils essayaient de convaincre. De les voir ainsi me faisait toujours souffrir. J'aurais aimé leur offrir le monde. Leur offrir une vie meilleure. Leur offrir une compréhension pleine et entière. Mais je ne le pouvais pas. Je ne pouvais pas effacer leurs passés. Et encore moins leurs péchés. Tout le monde ne naissait pas sous une bonne étoile. J'étais bien placée pour le savoir. Nous devions tous faire avec. Nous devions composer avec la vie qui nous avait été présenté et en retirer le maximum. Souvent c'était bien plus facile à dire qu'à faire. « Tant pis pour vous ». Il m'arracha avec force la liasse de billets que je tenais avec dans mes mains. Il la rangea et tourna les talons sans plus de cérémonie. Je détaillais son dos raide et sa démarche agressive. Un soupir m'échappa. «  Attendez ». Son argent je ne comptais pas le prendre mais je ne pouvais pas le laisser partir ainsi. Il irradiait d'agacement. Je savais aussi apr expérience qu'il ne fallait jamais laissé partir une personne avec un sentiment d'inutilité. Il se transformait toujours un échec de plus. Il en avait déjà assez à digérer. « Si vous tenez vraiment à me remercier, vous pouvez m'aider à ranger les locaux et à faire le ménage. J'ai un peu mal partout.. ». Je lui offris un sourire et attendis sa décision. Elle pouvait aller dans les deux sens. Dans tous les cas, la balle était dans son camp.


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by Wiise
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MessageSujet: Re: Read my mind [Pv Lilith]   Read my mind [Pv Lilith] EmptyDim 8 Avr - 12:44

Lilith Clay & Dorian Black



« Attendez. »

Je m'arrêtai à deux pas de la porte. Je n'étais pas sûr de savoir si j'avais secrètement espéré ce mot ou si j'étais blasé d'avance de ne pas pouvoir m'échapper. Etrange confrontation interne. Je me retournai vers elle et l'interrogeai du regard, sourcil arqué. J'étais prêt à lui tendre de nouveau la liasse, pensant que c'était ce qu'elle voulait. Finalement, les gens étaient tous les mêmes. Je plongeai déjà la main dans ma veste pour la ressortir. Mais là encore, je m'arrêtai net en écoutant sa requête. Qui n'avait rien à voir avec l'argent. Pendant un instant je crus qu'elle plaisantait, mais à en juger son regard fixé sur moi, elle était sérieuse. Je ne savais pas si c'était de l'inconscience ou du culot. Moi, faire du rangement ? Elle était sérieuse là ? Tout mais pas ça ! Elle pouvait me demander n'importe quoi d'un peu punchy, et non, elle voulait quoi, que je passe le balai, que je range des tables et des cartons ? « Vous voulez que moi, je fasse le ménage ? » demandai-je, pour être bien sûr. Mon ton fut quelque peu agressif, tant je le pris d'abord comme une insulte. Je la fixai toujours de loin et elle ne revint pas sur ses mots. Donc c'était ça, elle était sérieuse. Je me redressai, choqué, pour ne pas dire piqué dans ma fierté. Je tabassais et tuais des gens tous les quatre matins, j'avais une réputation, et j'avais une dette, et cette femme voulait juste m'utiliser pour ranger une vulgaire salle. Je faillis être méchant, mais je ravalai mes premières paroles instinctives en avisant la situation.

En la regardant elle. Son innocence, sa beauté particulière, il y avait bien des choses chez elle qui semblaient bloquer certaines de mes réactions. Comme si j'éprouvais des scrupules à la blesser ne serait-ce que verbalement, alors que ce n'était d'ordinaire clairement pas ça qui m'étouffait dans mon quotidien et mes rapports avec les gens. « C'est n'importe quoi, » maugréai-je. J'allais pas m'abaisser à ses délires. Je me retournai et franchis la porte sans autre forme de procès. Je retrouvai la rue, me dirigeant vers ma bécane. J'étais agacé. Frustré par je ne savais même pas quelle raison exacte. Etre venu ici pour rien, avoir échoué à payer ma dette, ne plus jamais avoir de raison de revenir. Celle-ci était bien cachée par les autres, néanmoins. En voulant mettre mon casque, je cessai mon geste et soupirai. Elle avait dit cela sous couvert de son état physique et j'étais prisonnier de ma dette à moitié imaginaire. Putain. Je cogitais trop. Pourquoi je cogitais trop. J'avais juste à foutre ce casque et à partir loin d'ici, ça changerait pas ma vie, ni la sienne. Normalement. C'était peut-être ça le problème : ça ne changerait pas ma vie. Une sensation indescriptible, insidieuse, de passer à côté d'une occasion offerte par la vie, sans savoir laquelle. Un instinct inconscient.

J'ouvris la porte d'un coup de paume et la laissai se refermer bruyamment dans mon dos. « Vous savez que ranger trois chaises ça vaut pas une vie ? Votre demande est stupide, » déclarai-je à peine revenu. Je lui en voulais et là encore je savais pas trop pourquoi. Sa gentillesse désintéressée, peut-être. Dernière tentative de lui faire cracher un autre truc à faire que... le ménage. Mais non. Je la toisai sombrement tout en ôtant ma veste en cuir que je balançai sur la table la plus proche, avant d'y poser mon arme avec pour ne pas être gêné dans mes mouvements. Ca me répugnait, mais très bien, j'allais le faire. J'attendis qu'elle me donne les consignes et me mis au travail. « Vous auriez pris les 5000 dollars, vous auriez pu embaucher un type pour faire ça, voire même dix, » râlai-je en commençant à empiler les chaises les unes sur les autres. Je me contentai d'en garder une, que je pris d'une main par le dossier pour aller la poser sèchement à côté d'elle pour l'inciter à s'asseoir. « Et surtout vous offrir des vacances pour dormir parce que vous avez vraiment une sale tête, » ajoutai-je, railleur, avant de repartir à ma tâche ingrate en lui laissant la chaise. Je repartis ranger les dernières, pousser les tables, ranger les choses qui y traînaient, et seulement après ça je m'attelai à passer le balai et la serpillière, comme elle me l'avait indiqué. Le seul fait de prendre le balai dans la main me donna l'impression de me brûler la paume tant c'était vraiment tout sauf mon genre de faire ça.

« Vous pouvez parler maintenant que y a plus personne. Allez, en vrai, qui c'est qui vous flanqué ces jolies marques ? » finis-je par demander entre deux activités de rangement, sans même la regarder. C'était histoire de faire la conversation, vu que j'étais parti pour rester là toute l'après-midi. Mais au bout d'un moment, plus de sujet de conversation. Je n'étais pas là pour ça après tout. En terminant de passer le balai, je jetai un oeil dans sa direction. Elle s'était assoupie sur sa chaise. Ca m'aurait presque fait sourire. Je continuai en silence. Je changeai et réparai les ampoules des lampes aux murs qui ne fonctionnaient plus. J'essayais, en rangeant les affaires de l'association, de ne pas m'attarder sur ce qui me passait dans les mains. Je voyais parfois les photos de gens souriants aux côtés des bénévoles, avec des indications sur la date et la situation. Certains s'en étaient sortis, certains avaient cassé leur cercle vicieux infernal et étaient revenus les remercier.

Dans le silence de mon esprit, je me demandais si ce genre de sauvetage, qui semblait rare mais réel, pourrait s'appliquer pour quelqu'un comme moi. Ils luttaient contre leur addiction, mais moi j'étais pris dans un engrenage à la fois intérieur et extérieur. J'étais addict à ma vie, aussi merdique soit-elle, parce que je ne connaissais rien d'autre. Et si je tentais d'en échapper, je n'étais pas sûr d'être vivant assez longtemps pour pouvoir revenir faire une photo quelques années plus tard, bardé d'un travail honnête et d'une vie normale. Je lâchai un rire froid. Même pas en rêve. Le seul mot honnête était illusoire et ridicule. Et puis, me sauver de quoi, si au final j'étais très bien comme j'étais. Je chassai la vision des deux enfants abattus en pleine tête durant le braquage, au milieu de beaucoup d'autres crimes de mes souvenirs. Je devais me persuader que j'étais bien comme ça, comme je l'avais toujours été, et que je ne changerais pas. Que je ne me lasserais jamais de cette vie de cette violence. Alors que pourtant, j'étais ici, dans le calme et le silence de cet endroit, à des milliers de kilomètres de ma ville, loin des regards, loin des pressions. Et malgré le fait que je râlais, au fond, j'appréciais secrètement cet après-midi loin de tout ça.

Soudain, un vacarme aussi bruyant que furtif. Je me retournai, pour constater qu'elle était... tombée de sa chaise, fesses par terre. Je n'eus aucun mal à deviner qu'elle avait dû s'endormir un peu trop profondément au point d'en glisser toute seule. Je lâchai un rire spontané, amusé par la situation. Mais j'effaçai vite ce sourire, que je ne devais pas avoir. Je marchai vers elle, légèrement inquiet qu'elle se soit fait mal, le cachant derrière un air agacé par sa bêtise. Elle avait l'air de s'être réveillée d'un sommeil profond, c'en était plutôt drôle. Et presque, attendrissant. A croire qu'elle avait vraiment pris cher durant le Syndicat et que son corps réclamait réparation. Je me penchai pour ramasser la chaise renversée et la remettre sur ses quatre pieds. Puis je m'occupai de l'attraper elle pour l'aider à se remettre debout. Dans mon élan de force je tirai un peu trop fort au point de la ramener brusquement près de moi. Malgré moi j'accrochai son regard, et ce fut instantanément ma perte.  Je me figeai le temps d'une seconde, qui me parut une éternité, perdu dans ses iris émeraudes, incapable de lui lâcher le bras. Désarmé pour une fraction de seconde par l'aura indescriptible qu'elle dégageait derrière sa chevelure rousse et l'éclat de sa peau nacrée. J'aurais pu réaliser que mon sang avait manqué un tour et qu'un frisson avait remonté ma nuque si j'avais été en mesure de voir autre chose que la profondeur de son regard. Ce fut l'envie furtive de l'embrasser qui fut l'électrochoc qui me réveilla de mon étrange torpeur. Je lui lâchai aussitôt le bras. « Vaincue par la gravité... à croire que vous avez pas assez d'hématomes à votre palmarès, » lâchai-je. Okay elle était mignonne mais fallait pas déconner Dorian. Des nanas sexy, y en avait plein dans ce monde, pas obligé de faiblir devant une sainte-ni-touche tout à fait ordinaire. Juste une simple envie de se la faire, rien de plus. « J'ai quasiment fini. Donnez-moi autre chose à faire parce que c'est toujours pas équitable, » repris-je plus sérieux en désignant la salle de la main. « J'habite pas la porte à côté, je reviendrai peut-être pas ici, alors c'est aujourd'hui ou jamais, » précisai-je en la toisant de nouveau.


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MessageSujet: Re: Read my mind [Pv Lilith]   Read my mind [Pv Lilith] EmptyDim 15 Avr - 14:21

read my mind
dorian  & lilith
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« Vous voulez que moi, je fasse le ménage ? ». Je secouais positivement la tête. Il avait bien compris ma requête. Le regard qu'il me lança en disait long sur ce qu'il pensait de ma soudaine initiative. Elle ne lui plaisait pas. Ce que je pouvais comprendre. «  Vous ne deviendrez pas la moitié d'un homme parce que vous prenez un balai ».Faire le ménage n'était pas réservé qu'aux femmes ou aux hommes appartenant aux différents groupes de minorité. Ce n'était pas un sous métier. Qu'importe ce que les gens en pensaient. C'était même l'un des métiers les plus physiquement demandeur. Je me souvenais avoir lu dans un des magazines que nous recevions qu'une personne brûlait plus de calories en faisait le ménage qu'en allant courir plusieurs heures d'affilées. « C'est n'importe quoi ». De mes yeux émeraudes, je le suivis du regard. La porte calqua dans son dos lorsqu'il décida de s'en aller. Un soupir passa entre mes lèvres. Au moins, j'avais essayé. Après tout, je n'avais fait que lui donner l'opportunité de payer sa dette, comme il disait. Après, le choix n'appartenait qu'à lui. Ma conscience était tranquille. Je tournais les talons et retournais dans la salle de réunion. Il avait de quoi faire. Je n'étais pas prête de rentrer chez moi. Surtout que j'avais aussi mon propre bureau à ranger. Une tache que je ne pouvais faire que seule. C'était mon devoir et ma prérogative. Avec un léger sourire aux lèvres, je commençais à plier les chaises que nous utilisions pour permettre à tout le monde de s'asseoir. Très peu de personnes préféraient rester debout. Parfois s'asseoir était la seule façon de ne pas s'écrouler sous le poids des regrets et des souvenirs. Je n'eus guère le temps de plier et ranger deux chaises avant que la porte d'entrée ne se rouvre à nouveau. « Vous savez que ranger trois chaises ça vaut pas une vie ? Votre demande est stupide ». Un léger rire secoua mes épaules. Il n'en démordait pas. Pourtant, il était tout de même revenu. Je supposais que c'était pour accepter ma proposition. Ou alors pour me forcer à prendre sa liasse de billets. Je préférais penser que c'était pour la première option. Après tout, j'avais était plus que claire concernant la seconde. De son argent, je n'en voulais pas.

« Vous auriez pris les 5000 dollars, vous auriez pu embaucher un type pour faire ça, voire même dix». «  Pourquoi engager quelqu'un alors qu'on peut le faire soi-même ? ». Je n'étais pas manchote. Juste un peu plus fatiguée que la normale. Je prenais même un certain plaisir à ranger. Cela me permettait de boucler la boucle et de tourner la page sur une nouvelle journée. « Et surtout vous offrir des vacances pour dormir parce que vous avez vraiment une sale tête ». «  C'est une idée mais ça se fera sans votre argent ». Prendre des vacances, un luxe que je ne possédais pas. Un jour, il allait bien falloir que je prenne le temps cependant. Avec un remerciement, je me laissais tomber sur la chaise qu'il avait amené à mes côtés. J'avouais que je commençais à avoir du mal à rester debout. J'avais bien envie de retrouver mon lit ou un des canapés confortables de la Tour.  J'avais besoin de plus de repos que je m'en étais octroyé.  Je ne pouvais pas le nier. En silence, je le regardais commencer sa tâche ingrate. La grimace sur son visage me faisait sourire. « Vous pouvez parler maintenant que y a plus personne. Allez, en vrai, qui c'est qui vous flanqué ces jolies marques ? ». «  Personne. Je vous l'ai dit, mauvais endroit au mauvais moment ». Il avait beau capter le mensonge sous mes paroles, je n'en démordais pas. De toute façon qu'aurais-je pu lui dire ? Certainement pas la vérité. J'étais limitée. Plus que limitée même. Alors autant continuer avec ce que j'avais déjà avancé.

Le reste de la conversation mourut rapidement après ça. Je ne remarquais même pas que je sombrais peu à peu dans la somnolence.  A vrai dire, je ne m'n rendais compte que lorsque je me trouvais brutalement propulsé au sol. Je m'étais endormie si profondément que j'avais fini par en chuter de ma chaise. Je restais interdite quelques secondes, histoire de reprendre mes esprits. Je n'arrivais pas à croire que je m'étais laissée aller à ce point.  Il fallait vraiment que je fasse quelque chose contre cette fatigue qui s'était installée dans mes os.  Toujours au sol, je rougissais à vue d'oeil devant le ridicule dont je venais de me couvrir. Le rouge de mes joues devint écarlate lorsqu'il entreprit de me remettre sur mes pieds. Son geste m'amena au plus près de son corps. Mes mains se plaquèrent d'elle même sur son buste. Mal à l'aise, je me figeais et le fixais sans savoir quoi dire ou quoi faire. Je n'étais jamais très à l'aise avec les contacts physiques. Encore moins lorsqu'il m'était imposé – même non volontairement- par un étranger.  Je raclais ma gorge lorsqu'il se recula. Il m'avait prise au dépourvue et je me trouvais à présent bien gauche.  « J'ai quasiment fini. Donnez-moi autre chose à faire parce que c'est toujours pas équitable.J'habite pas la porte à côté, je reviendrai peut-être pas ici, alors c'est aujourd'hui ou jamais ». J’accueillais le changement de sujet à bras ouvert. Cela me permit de reprendre une contenance un peu plus professionnel. Et de remettre de l'ordre dans mes idées. J'avais été plus bouleversée par cette intimité que je ne voulais bien l'admettre. Il y avait définitivement quelque chose d’intrigant chez cet homme. Je supposais que ma déformation professionnelle parlait. «  On a toute une salle qui attend d'être aménagée si vous voulez. Les meubles sont encore en pièces dans leurs cartons ». On avait eu l'idée folle d'ouvrir une sorte de mini salle pour les enfants. Après tout, certains de nos habitués avaient des enfants en bas âge et n'étaient pas forcément en mesure de les laisser à la nounou. Certains en avaient juste pas les moyens. Je trouvais ça dommage de ne pas les voir venir pour cette raison. Nous avions donc tenté d'y apporter une solution. Pour l'instant, le temps nous avait manqué pour la mettre en place.




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by Wiise
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MessageSujet: Re: Read my mind [Pv Lilith]   Read my mind [Pv Lilith] EmptySam 5 Mai - 12:42

Lilith Clay & Dorian Black



« Vous ne deviendrez pas la moitié d'un homme parce que vous prenez un balai. » J'arquai un sourcil. Non, clairement pas. En revanche je pourrais devenir la moitié d'une nana. Je finis néanmoins par me plier à sa demande. Une chance qu'il n'y ait aucun témoin de mon gang pour voir ça, parce que ça me suivrait jusqu'à la fin de ma vie. Ca m'embêterait de devoir tous les tuer pour ne plus laisser aucun témoin, vraiment. Je tentai de faire la conversation, sans beaucoup d'entrain certes, mais j'eus le mérite d'avoir des réponses même vagues. Elle aurait très bien pu ne pas répondre. « C'est une idée mais ça se fera sans votre argent. » Décidément, elle était têtue. Et elle avait de la répartie. C'était plutôt surprenant de la part d'un petit bout de femme comme elle. Ne pas se fier aux apparences s'appliquait visiblement sur sa personne. Mais entre avoir de la répartie, et savoir se défendre réellement, il y avait une marge. Ses blessures et hématomes suffisaient à le rappeler. Une fois fini, je relançai ma demande. J'avais perdu tout espoir de la voir me demander quelque chose de vraiment équitable sur le sujet. « On a toute une salle qui attend d'être aménagée si vous voulez. Les meubles sont encore en pièces dans leurs cartons. » Et voilà. Prévisible. Je n'aurais pas de passage à tabacs de mecs violents qui frappaient les femmes ce soir. Dommage, je me serais bien défoulé, ça m'aurait fait me sentir vraiment plus utile que de ranger des chaises et des tables.

« Génial, » marmonnai-je, peu enchanté par l'affaire. Maintenant, j'allais monter des meubles. « Je monte le lit en premier, vous pourrez dormir dedans de suite comme ça, » fis-je, sarcastique, en la suivant dans le petit couloir jusqu'à la deuxième salle. Sa chute somnolente me faisait encore doucement ricaner. Lorsqu'elle l'alluma, je constatai qu'effectivement, il y avait de quoi faire. Beaucoup de cartons, beaucoup de bordel. Ca allait me prendre des heures. Il allait falloir que je me bouge si je voulais pouvoir être à l'heure ce soir au match de boxe. Hors de question que je rate ça pour ses beaux yeux. Expression qui, pour une fois, avait un fond de vérité. L'image de son regard, échangé peu avant malgré moi, était imprimée au fond de mon crâne. Les femmes et leurs charmes. Peut-être qu'après le match, je pourrais me trouver une nana à me taper pour la nuit d'ailleurs, histoire de reprendre la route du bon pied demain. C'était jamais difficile à dénicher dans les événements sportifs, y en avait à la pelle dans les gradins. Et puis, la légende selon laquelle les bad boys avaient un net avantage pour alpaguer la gent féminine se vérifiait dans mon quotidien. En particulier, les filles en perdition adoraient ça. Je supposai que les gars en perdition comme moi adoraient les bad girls tout autant. C'était de bonne guerre.

* * * * * * * *

« Un mot de tout ça, je vous retrouve et je vous tue » Je la regardai fixement, traits fermés, sachant pertinemment que mon apparence dure jouait pour moi. Mais un léger sourire vint néanmoins se faufiler sur mon visage peu après. « Je plaisante. » Un peu. Je ne tuais pas pour si peu, hormis s'il s'agissait d'un connard d'un gang adverse. Par nature, ils avaient toute ma hargne et ma détermination de tueur posée sur eux, attendant juste le moment propice. Saisir les opportunités de réduire les ressources humaines des adversaires, c'était la base de mon milieu. Seulement, la plupart du temps, je ne pouvais pas. Parce qu'il y avait accord de non-agression entre territoires, ou négociations en cours. Aussi devions-nous très souvent ronger nos freins et garder nos flingues dans nos poches malgré des provocations verbales.
Assis sur ma moto sur le trottoir en face du centre, j'enfilai mon casque noir et relevai un instant la visière pour pouvoir lui parler. Je sortis ma main gantée de ma poche et la tendis vers elle. J'enfouis dans la poche extérieure de sa veste un billet de cinquante dollars. « On se calme, ça vous appartient, c'était dans votre porte-monnaie, » dis-je aussitôt pour l'empêcher de protester, sachant qu'elle croirait immédiatement que j'insistais encore avec les cinq mille dollars. Et oui, j'avais pas volontairement piqué son portefeuille, mais je ne m'étais pour autant pas gêné pour y prendre l'argent liquide à l'intérieur, étant donné que je n'avais jamais pensé la revoir après cette rencontre fortuite dans la rue. Face à son regard, je me contentai de la défier du mien, d'oser me reprocher ça. Il était temps de partir. Etrangement, je ne sus pas quoi dire pour cloturer cette insolite rencontre en deux temps. Comme je l'avais dit, il y avait peu de chance que nous nous revoyions. J'avais donné le maximum pour chercher à payer ma datte, mais je ne pouvais décemment pas aller plus loin alors qu'elle combattait ardemment mon principe. Elle avait eu sa chance, tant pis pour elle si elle avait choisi de me faire faire des choses inégales. Non, clairement, je ne la reverrais pas. Le "tant mieux" dominait mon esprit, mais en arrière plan, quelque chose souhaitait l'inverse sans aucune explication plausible. Pour tout au revoir, je baissai la visière opaque de mon casque, et tournai la clé. Le moteur vrombit, et bientôt, je quittai le trottoir dans un crissement de pneus pour filer à travers la ville, avec l'étrange impression de laisser derrière moi une opportunité, une porte de sortie, de secours, qui ne se présentait qu'une fois dans une vie.

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