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 hiding in plain sight (clark)

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MessageSujet: hiding in plain sight (clark)   hiding in plain sight (clark) EmptyLun 30 Jan - 18:32

hiding in plain sight
CLARK & LOIS

Le bureau de Lois avait des allures de champ de bataille. Il y avait des papiers partout, des post-it collés tout autour de l'écran de son ordinateur, quatre tasses en papier Starbucks vides empilées, plusieurs porte-documents entassés dans un coin, et même un rouge à lèvres perdu au milieu d'un tas de stylos. Elle était arrivée très tôt au Planet, et n'avait quitté son bureau que pour aller déjeuner lorsque Perry lui avait rappelé qu'elle n'était pas un robot, et qu'elle avait besoin de manger. Bon gré mal gré, elle avait ingurgité une salade, bu café, et était retournée s'agiter à son bureau, sous l'œil sceptique, voire légèrement inquiet, de ses collègues. Quand Lois avait une idée, il était quasi impossible de l'en débarrasser ; et elle n'était pas du genre à lâcher le morceau facilement, tout le monde au Planet le savait, certains l'avaient appris à leurs dépends. Après presque vingt ans, Perry avait appris à laisser Lois travaillait comme elle l'entendait, quitte à lui passer un savon plus tard si elle dépassait les limites du raisonnables. C'est à dire... régulièrement. Lois n'était pas du genre à se contenter de petites histoires sans intérêt, elle laissa ça à ses collègues qui n'avaient pas envie de prendre de risques et étaient très heureux avec la rubrique des sports ou des faits divers. Depuis que Darkseid avait tenté d'envahir la Terre, tout avait changé du tout au tout dans la presse. On ne parlait plus que de la Ligue de Justice, des méta-humains, des super-criminels et des conséquences de toutes ces apparitions ; à commencer par l'assassinat du Président. Il n'en avait pas fallu plus pour que les prétendus adorateurs de la Ligue retournent leur veste et les accusent de tous les maux, comme s'ils étaient responsables du moindre problème qui arrivait sur cette foutue planète. S'il y avait bien une chose que Lois détestait, c'était l'hypocrisie générale autour des héros, qui n'en faisaient jamais suffisamment, ou qui en faisaient trop, selon les humeurs de chacun. Lois, elle, était persuadée qu'ils faisaient sincèrement de leur mieux, pour des gens qui n'en valaient pas forcément la peine. Elle avait été là quand Superman avait empêché Zod de détruire Metropolis, quand il avait empêché les paradémons d'emporter des dizaines de gens... Et certains trouvaient encore le moyen de se plaindre de sa présence ? C'était suffisant pour donner à Lois des envies criminelles.

En revanche, dès qu'il s'agissait d'exposer les méfaits des hommes politiques et autres prétendus bienfaiteurs, il n'y avait plus personne pour vouloir se mouiller. Plus personne... Sauf Lois Lane. Et plus étonnamment, Clark Kent. Quand elle avait demandé à ses collègues de l'aider à exposer les manigances criminelles de Luthor, il était le seul à s'être porté volontaire, là où tous les autres avaient fait l'autruche. Qu'à cela ne tienne, Lois avait l'habitude, à croire que la plupart d'entre eux avaient oublié qu'elle avait eu raison à propos de Superman, des années plus tôt, et qu'elle n'avait cessé de prouver être une bonne journaliste, quoiqu'un peu – beaucoup – imprudente. Mais au moins, elle était intègre et ne risquait pas d'écrire une chronique hypocrite, simplement pour s'attirer quelques faveurs. Elle n'avait pas besoin de ça, et le Planet non plus. Parce qu'elle avait fourré son nez là où elle n'aurait pas dû, elle avait eu vent de trafics impliquant a priori Lex Luthor, et il ne lui en avait pas fallu davantage pour se lancer à corps perdu dans une quête de preuves, quitte à devoir remuer un nid de guêpes et passer des heures, et des heures au Planet. Au moins, cette fois, elle n'était pas seule. On ne pouvait pas vraiment dire que Clark était du genre bavard, mais il y avait quelque chose de rassurant chez lui, il avait une aura apaisante, et il y avait quelque chose de différent chez lui, quelque chose que Lois n'était pas encore parvenue à identifier. Et puis, Clark n'avait jamais eu un mot au dessus de l'autre quand il s'adressait à elle, pas plus qu'il n'avait tenté de lui dire qu'elle ferait mieux de rester sagement devant son ordinateur, au lieu de jouer au détective. Peut-être qu'il n'approuvait pas ce qu'elle faisait, mais au moins, il s'était gardé de lui en faire la remarque, ce que Lois appréciait grandement.

Le Planet s'était vidé progressivement, et Perry avait quitté les locaux le dernier en grommelant dans sa barbe, après avoir lancé un long regard las à Lois et Clark, affairés à éplucher une montagne de documents. Vers vingt-heures, Lois avait bâillé comme si elle allait s'endormir sur son bureau la seconde suivante, et décidé qu'il était grand temps de faire une pause. Elle avait laissé Clark seul un moment, le temps d'aller leur chercher de quoi manger au restaurant chinois situé jusque en face du Planet. Histoire de ne prendre aucun risque, elle n'avait pris que des plats végétariens, deux thés et de quoi grignoter pour le reste de la soirée, étant donné qu'ils avaient pris l'habitude de rester plutôt tard quand ils enquêtaient sur quelque chose. De quoi alimenter un certain nombre de rumeurs, auxquelles Lois avait cessé de prêter attention. À les écouter, elle était déjà l'amante de Superman, alors... Assise sur le rebord du bureau de Clark, ses baguettes entre les doigts d'une main et ses nouilles chinoises dans l'autre, Lois était songeuse. « Tu crois qu'on va finir par trouver des preuves tangibles que Luthor manigance quelque chose ? Il faut bien avouer qu'il est plutôt doué, lorsqu'il s'agit de couvrir ses traces... » Lois soupira longuement. Ce qu'ils faisaient, c'était du travail de fourmi, qui demandait une patience qu'elle ne possédait pas, contrairement à Clark. Existait-il seulement une chose capable d'agacer cet homme là ? Question à un million de dollars.

« Au fait, tu as vu les dernières photos de Superman de Jimmy ? Elles sont moins floues que d'habitude... On dirait presque qu'il a ralenti pour lui. Presque. » Lois sourit. Il y avait toujours une petite étincelle dans son regard quand elle parlait de l'Ange de Metropolis, et on ne pouvait pas passer à côté. Elle aurait aimé qu'ils soient plus nombreux, comme elle, à le voir pour ce qu'il était réellement ; un homme qui voulait faire le bien. Pas un dieu, juste un homme avec des capacités extraordinaires, et qui faisait de son mieux pour aider son prochain. « Pauvre Jimmy, tout le monde le charrie dès qu'il prend une photo à peu près... » Un clack bruyant interrompit Lois au milieu de sa phrase, alors que tous les néons plafonniers du Planet s'éteignaient. « Hum. J'avais pourtant prévenu le gardien qu'on risquait de finir tard... » Il ne restait plus que les lampes de bureau et les écrans pour les éclairer. Lois haussa les épaules, pas plus dérangée que cela. « Ce serait presque romantique, comme ambiance... »

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MessageSujet: Re: hiding in plain sight (clark)   hiding in plain sight (clark) EmptyVen 3 Fév - 23:07

Loïs & Clark

Après avoir scanné l'immeuble avec ma vision à rayon X pour repérer les âmes en danger de mort, je traversai le mur enflammé sans m'en soucier et allai chercher chacune d'elles en super-vitesse. Je les déposai au pied des ambulances et camions de pompiers déjà affairés dans les rues alentours. Une fois tout le monde sorti d'affaire, chats, chiens et hamsters compris, je lévitai aux abords du bâtiment, gonflai mon torse, et usai de mon souffle surpuissant pour éteindre les flammes pratiquement d'une seule traite. En parallèle, je guettai les pas de Loïs à distance, ses paroles au vendeur asiatique, et sa marche retour, pour m'assurer de pouvoir revenir à temps avant elle. Il me restait encore quelques courtes minutes avant qu'elle n'atteigne notre étage. Je m'emparai de l'ambulance et la déplaçai en super vitesse directement à l'hôpital sur mon chemin. Je me dépêchai ensuite de rejoindre le Daily Planet, alors que le "ting" typique de l'ascenseur parvenait à mon ouie surhumaine, et que les talons de ma collègue résonnaient dans les couloirs menant à nos bureaux open space. Vite, vite, vite.

« Chinois ? Et bien, merci, » dis-je avec un sourire en me levant de ma chaise pour venir débarrasser Loïs de ses paquets et prendre celui qu'elle me tendit. Pendant une fraction de seconde, je buguai à la regarder. Elle était si belle. Lorsqu'elle releva la tête vers moi pour me donner les baguettes, je détournai le regard et me rassis à ma place, déballant le tout. Je me figeai lorsqu'une paire de jambes s'imposa dans mon champ de vision, alors que Loïs choisissait non pas son fauteuil pour s'asseoir mais bien le rebord de mon bureau. Ce n'était pas la première fois qu'elle le faisait, à vrai dire, elle le faisait tout le temps, mais ça ne cessait pas pour autant de me prendre de court à chaque fois. Ne regarde pas, Clark. C'est ta collègue, et si elle te calcule, t'es fichu pour le reste de ta vie. Concentré sur mes nouilles, je tentai de me remettre dans l'affaire Luthor. Plus facile à dire qu'à faire.

« Tu crois qu'on va finir par trouver des preuves tangibles que Luthor manigance quelque chose ? Il faut bien avouer qu'il est plutôt doué, lorsqu'il s'agit de couvrir ses traces... » « On peut même dire qu'il est insaisissable ! » soufflai-je en balançant un autre dossier sur la pile de ceux traités, sans aucun résultat. Si seulement je pouvais utiliser ma super-vitesse pour tous les lire rapidement. « Mais il ne faut pas désespérer, aussi doué soit-il, il commettra forcément des erreurs, et si ce n'est pas dans ces fiches-là, ça sera dans les prochaines. Luthor est typiquement le genre d'homme dont l'égo va torpiller sa ruse malgré lui, » répondis-je, calme mais sûr de moi. Je refusais de croire qu'il resterait impuni. « Au fait, tu as vu les dernières photos de Superman de Jimmy ? Elles sont moins floues que d'habitude... On dirait presque qu'il a ralenti pour lui. Presque. » « Hum... Il me les a montrées rapidement ce matin mais je n'ai pas eu le temps de tout voir, Perry lui est tombé dessus, tu vois la scène, » dis-je en tentant de plaisanter pour chasser mon malaise. J'étais toujours un minimum embarrassé lorsque mon alter-égo était évoqué. Cela avait le don de me rappeler que je mentais constamment aux gens qui m'entouraient. Je restai évasif et me plongeai dans mes nouilles chinoises tandis qu'elle poursuivait sur le sujet. Ce fut l'électricité qui permit de changer de sujet. « Hum. J'avais pourtant prévenu le gardien qu'on risquait de finir tard... Ce serait presque romantique, comme ambiance... » Je sentis une bouffée de chaleur me monter aux joues et me tétanisai sur ma chaise le temps d'une seconde. « Euh oui... un peu, hum. » Elle ne s'en rendait pas compte, mais elle était cruelle de dire cela, alors que j'aurais tout donné pour précisément avoir droit à une soirée romantique avec elle, ou peu importe ce qu'elle pouvait vouloir d'autre. J'appréciais déjà ces moments seuls avec elle, mais ils ne me suffisaient bien sûr pas.  Je l'aidai donc à allumer quelques lumières de-ci de-là et revins à ma place.

Je finis mes plats tout en bavardant, puis mon regard dévia sur le bazar autour de nous. « Hey, attends une seconde... » fis-je en voyant soudain une anomalie sur la feuille que j'étais en train d'étudier juste avant que la lumière ne s'éteigne. « Ce fonds d'investissement dans la liste... c'est le même qui avait été cité dans l'affaire de l'année dernière sur le trafic d'arme en provenant d'Afghanistan non ? » Okay, je venais de sortir ça de ma mémoire quasi eidétique capable d'enregistrer chaque nombre et chaque phrase que je lisais. Mais étant donné notre "obsession" pour coincer Luthor, je tablais sur le fait que ça ne la choquerait pas. Et puis, après tout, c'était le genre de qualités qui faisaient les bons journalistes, ceux à même de recouper les données. Sauf que moi, je trichais, alors qu'elle, elle était brillante sans artifices. Dans mon sursaut d'intérêt j'avais voulu me lever, un peu trop brusquement. Je fis trembler la table en me cognant à son bord, ce qui manqua de faire chuter Loïs. Par réflexe je plaçai mon bras en travers de son ventre pour la retenir. Et l'enlevai aussitôt comme si je m'étais brûlé. « Pardon... c'est juste là, » bégayai-je en lui désignant du doigt la ligne de compte financier correspondant. Avec elle, tous mes pouvoirs devenaient inutile, vaincus par ma maladresse. Autant je la feignais parfois pour coller au personnage de Clark aux yeux d'autrui, autant seul avec elle, j'étais juste vraiment maladroit. Soit j'avais bon sur ma trouvaille, et la connaissant elle allait s'enflammer d'excitation, soit j'avais faux et je n'aurais plus qu'à me replonger dans mes papiers.

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MessageSujet: Re: hiding in plain sight (clark)   hiding in plain sight (clark) EmptyDim 5 Fév - 17:30

hiding in plain sight
CLARK & LOIS

Lois, qui n'y voyait pas grand chose, abandonna un instant le coin du bureau de Clark et son riz cantonais pour aller allumer quelques lampes de bureau, histoire qu'ils puissent continuer à étudier quelques dossiers avant de rentrer chez eux, puisqu'ils n'en avaient pas encore terminé avec leurs recherches. Obstinée comme il n'était pas possible de l'être, Lois était capable de passer la moitié de la nuit au Planet, dans le seul espoir de trouver une piste, un indice. Et bien souvent, Clark devait lui faire remarquer qu'il était tard, voire très tard. Alors Lois se forçait à rentrer chez elle, sachant pertinemment qu'elle avait tout d'une harpie quand elle n'avait pas eu assez d'heures de sommeil. Parfois – souvent – elle se demandait comment Clark parvenait à la supporter, sans jamais se plaindre de son caractère qu'elle savait pourtant difficile. Pour cette raison, elle était bien plus agréable avec lui qu'avec quiconque... Sans oublier qu'elle avait un faible pour lui et sa paire de lunettes. Pénombre ou pas, elle se doutait que sa petite remarque avait fait son effet, et imaginer Clark le rouge aux joues la faisait sourire. Des gentlemen comme Clark, on n'en faisait plus. Il avait ce petit côté naïf et innocent qui le démarquait des autres, et Lois ne l'avait jamais vu ni entendu être désagréable avec qui que ce soit, et certainement pas avec une femme. C'était rafraîchissant, en plus d'être rassurant. Clark, ce n'était pas le type avec lequel on évitait de rester seule. Lois avait fait le pari de lui faire confiance, et il ne le lui avait pas fait regretter. Et Dieu savait à quel point elle savait être méfiante. Dix ans qu'elle travaillait au Planet, et elle pouvait compter ses amis sur les doigts d'une seule main. Et c'était sans parler de ceux qui la toléraient simplement.

Le nez encore dans ses plats, Lois haussa un sourcil lorsque Clark sembla avoir une révélation, sa curiosité piquée à vif. « Quel fond d'investissement ? » Elle se souvenait de cette affaire en Afghanistan, mais les détails lui échappaient à présent. Et puis, elle avait épluché tellement de documents en si peu de temps qu'elle n'avait plus les idées très claires, ses pensées n'étaient qu'un paquet de chiffres, de déclarations mal restituées et de sources suspectes. Lois n'avait pas eu le temps de tendre la main vers le document que Clark s'était levé précipitamment, avait heurté le bureau et Lois manqué de faire un vol plané tout en éparpillant son riz dans les locaux du Planet – Perry aurait été furieux. Heureusement pour elle, Clark avait eu le réflexe de la rattraper avant que le pire n'arrive. « Doucement, Smallville, ne t'emballe pas... » Lois sourit et descendit du bureau, avant d'en être chassée par accident, et saisit le fameux document qui avait fait réagir Clark. Elle balaya rapidement les informations du regard, avant de soupirer longuement. « Un fond d'investissement, un trafic d'armes... Il en faudra bien davantage pour pouvoir accuser Lex de quoi que ce soit, mais c'est un bon début. Bien joué, Clark, je me souvenais à peine de cette affaire. » Il fallait dire que ce genre d'histoires banales ne faisaient plus la une très souvent. Même le Planet avait dû revoir des publications pour ne pas risquer une chute libre des ventes. Tout ce qui semblait intéresser les gens à présent, c'était les méta-humains, la Ligue de Justice et les super-vilains. Même les grandes chaînes de télévision passaient à côté de nouvelles importantes pour faire de l'audience, ce qui avait le don d'agacer Lois. Plus personne ne se souciait des conflits au Moyen-Orient ou en Afrique, les mouvements des Droits de l'Homme étaient à ce point concentrés sur les méta-humains qu'ils en délaissaient ceux des femmes et des minorités. Alors, si Lois ne possédaient hélas pas les capacités de Wonder Woman ou Hawkgirl, elle essayait d'ouvrir les yeux des gens autrement, à son niveau de journaliste. Perry lui répétait sans cesse qu'elle s'entêtait pour rien, mais elle n'était pas encore prête à lâcher le morceau.

« On va devoir remonter beaucoup, beaucoup de pistes pour pouvoir seulement prétendre relier Luthor à tout ça. Sans compter que pour beaucoup, c'est le parfait samaritain... C'est frustrant de voir à quel point il lui est facile de berner les gens. » Lois secoua la tête, avant d'avaler une gorgée de son thé. Elle ne pouvait pas en parler à Clark, mais elle savait de quoi Luthor était capable. Elle avait été là, quand le Batman de Gotham avait manqué de tuer Superman à cause d'un complot monté par par le génie du crime. Et le prétendu meilleur détective du monde n'y avait vu que du feu, il avait été berné... Pour la première fois depuis qu'elle connaissait Superman, Lois l'avait vu en position de faiblesse, et elle avait toujours un peu de mal à l'accepter. Elle releva les yeux vers Clark, et se força à lui sourire. « Bon... On devrait sans doute commencer par reprendre depuis le début cette histoire de trafic d'armes. L'Afghanistan, c'est le terrain rêvé pour beaucoup de terroristes... Et hommes d'affaires véreux. Faire du trafic d'armes là bas, c'est un peu comme jeter de l'huile sur le feu pour déclencher un incendie. » En pendant que ds hommes sans scrupules faisaient leur petit business, des centaines d'innocents mouraient. Lois ne prétendait pas avoir quoi que ce soit d'une héroïne, mais elle avait parcouru le monde, et ne pouvait pas prétendre que ces choses la laissaient de marbre. « Bon, pas la peine de demander à Perry de nous payer des billets pour l'Afghanistan, alors l'enquête de terrain, on peut oublier... » Si elle avait le cran nécessaire, elle oserait demander à Superman d'aller jeter un coup d'œil, la prochaine fois qu'ils se verraient. Après tout, ça ne lui prendrait guère plus d'une minute... Non ?

« J'y pense... Tu te rappelles de ce type qui a essayé de s'introduire à LexCorp avec une bombe, il y a deux ou trois mois ? Il n'était pas Afghan ? » Lois passe devant Clark et pianote sur le clavier de son ordinateur un instant ; elle fouille les archives du journal. « Trouvé ! Il s'appelle Azad... Pas de nom de famille... Né à Kandahar... Tu crois que ça pourrait être lié et nous mener à quelque chose ? Ou qu'il s'agit d'un coup de sang d'un réfugié ? » Difficile d'en avoir la certitude, à moins de pouvoir l'interroger. Et si Lois était douée, elle savait parfaitement que la police de Metropolis ne la laisserait pas interroger un terroriste. « Cet homme a de la famille. Ils vivent dans un petit appartement, dans un coin à peu près tranquille de Suicide Slum. La police les a lavés de tout soupçon... Tu crois que ça vaudrait le coup d'aller les interroger ? » Songeuse, Lois croisa les bras sous sa poitrine, son regard plongé dans les prunelles presque trop bleues de Clark. « Qu'est-ce que tu en penses ? Vraiment, ne dis pas que c'est une bonne idée pour me faire plaisir. Je ne mords pas. Pas fort, en tout cas... »

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MessageSujet: Re: hiding in plain sight (clark)   hiding in plain sight (clark) EmptyMer 8 Fév - 23:23

Loïs & Clark



« Doucement, Smallville, ne t'emballe pas... » « Pardon, » répétai-je, les joues plus rouges encore à cause de ma maladresse. J'attendis patiemment son verdict, et ce faisant, mon regard refusa de faire autre chose que de se perdre une fois encore sur les traits concentrés de son visage. Debout près d'elle, à présent en pleine lecture, je percevais chaque cheveux, chaque frémissement de sa peau, chaque pincement de lèvres inconscient, avec une infinie précision que ma vision supérieure me permettait d'avoir. Cela ne faisait que sublimer l'élégance qui émanait d'elle, dans toute sa simplicité de femme.
« [...] Il en faudra bien davantage pour pouvoir accuser Lex de quoi que ce soit, mais c'est un bon début. Bien joué, Clark, je me souvenais à peine de cette affaire. » Okay, elle t'a complimenté, ne panique pas.  Loïs faisait partie des journalistes les plus exigeants du milieu, autant avec elle-même qu'avec les autres, et à ce titre ses remarques positives valaient de l'or. Plus encore pour moi. Par chance, elle était objective et savait dénoncer le mauvais comme le bon travail. « [...] pour pouvoir seulement prétendre relier Luthor à tout ça. Sans compter que pour beaucoup, c'est le parfait samaritain... C'est frustrant de voir à quel point il lui est facile de berner les gens. » « Je pense qu'on devrait creuser cette piste non pas pour le traduire en justice sur ce cas-là, qui ne lui vaudra pas assez de prison en comparaison de ce dont il est réellement responsable, et qu'il risquerait même de balayer avec son armée d'avocats. Mais en remontant cette info, elle devrait nous mener à d'autres noms, d'autres sociétés, pour continuer de retracer la toile gigantesque qu'il a tissé depuis des années pour se couvrir. A terme, peut-être qu'on arrivera à déterrer la face cachée de l'iceberg...? » expliquai-je, cherchant son regard pour voir ce qu'elle en pensait.

Un gros poisson véreux comme Luthor ne pouvait pas tomber pour un "petit" crime, alors que tous ses placards étaient remplis de cadavres et de magouilles à en vomir. Je voulais que justice soit faite pour l'ensemble du monstre qu'il était, et non juste une partie, sans quoi cela serait une insulte aux victimes qu'il avait faites. « Bon... On devrait sans doute commencer par reprendre depuis le début cette histoire de trafic d'armes. [...] pas la peine de demander à Perry de nous payer des billets pour l'Afghanistan, alors l'enquête de terrain, on peut oublier... » Gagné. Elle était partante pour creuser par-là, ce qui n'allait pas nous empêcher de poursuivre nos investigations sur d'autres fronts si nécessaire, comme le faisait notre adversaire. Il ne chômait pas, nous n'allions pas chômer non plus. « Sauf si on déniche d'autres infos pointent vers ce pays... » fis-je remarquer alors que je débouchonnais un marqueur pour venir ajouter le mot "Afghanistan" sur l'immense feuille que nous avions étalé sur deux bureaux rapprochés. J'entourai le terme, rajoutai "trafic d'armes" non loin ainsi que la date, reliai le tout au rond central nommé "Luthor", et terminai par un gros point d'interrogation. Cette cartographie géante était le fruit de nos investigations depuis des mois, et n'était qu'une partie même de nos travaux colossaux. Nous n'en voyions jamais la fin tant Luthor avait créé un labyrinthe blindé de ses activités pour noyer le poisson et diluer toutes les preuves pouvant lui nuire. J'avais beau le détester, je devais lui reconnaître son génie. Et comme disait Loïs, la cerise sur le gâteau était qu'il arrivait même à se faire passer pour un philanthrope.

« J'y pense ! [...] Ou qu'il s'agit d'un coup de sang d'un réfugié ? [...] ça vaudrait le coup d'aller les interroger ? » Comme prévu, la fine lame du journalisme moderne venait de démarrer au quart de tour et son esprit travaillait à mille à l'heure, il suffisait de la voir foncer sur son ordi pour vérifier des informations puis revenir à la charge à coup d'hypothèses pour s'en convaincre. « [...] Je ne mords pas. Pas fort, en tout cas... » Je manquai une respiration à ces paroles, le rouge revenant à la charge sur mon visage. Parfois j'avais l'impression qu'elle jouait avec moi avec ce genre de sous-entendus, rien que pour me rendre mal-à-l'aise. « Je euh... pense que ça se  tient comme hypothèse, et que c'est une bonne mauvaise idée...? » répondis-je enfin en grimaçant. Et je ne disais pas ça pour lui faire plaisir, malgré ce que son regard appuyé sembla signifier. « Pas d'Afghanistan pour avoir d'autres preuves, ça restreint nos possibilités à chercher plus près... Mais je pense aussi que c'est dangereux d'aller dans ce quartier... Suicide Slums c'est vraiment le dernier endroit où aller, surtout quand on est journaliste... Tu te doutes de ce que va dire Perry en plus... » Non. Il dirait non, clairement. Je disais cela car l'un des employés du journal avait passé deux semaines en soins intensifs après une agression là-bas pour un reportage. Je n'avais rien pu faire, étant alors à l'autre bout du monde pour une catastrophe naturelle. J'étais revenu trop tard. Trop de gens se faisaient agresser à la même seconde partout dans le monde. Malgré toute ma puissance, toute ma volonté, je ne parvenais jamais à faire assez. Néanmoins, il était évident que si j'étais avec elle et non à l'autre bout du monde, je serais en mesure de la protéger dans les bas fonds de Metropolis.

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MessageSujet: Re: hiding in plain sight (clark)   hiding in plain sight (clark) EmptyDim 12 Fév - 14:26

hiding in plain sight
CLARK & LOIS

Quand Lois avait une idée derrière la tête, il était difficile – voire carrément impossible – de la lui enlever. C'était le cauchemar de Perry, et ne tarderait pas à devenir celui de Clark. Maintenant qu'ils avaient trouvé un indice, même tout petit, elle n'allait plus rien lâcher. Elle allait remonter la piste, creuser tout ce qu'il y avait à creuser et tant pis si c'était dangereux. D'après elle, quand elle commençait à avoir des ennuis, c'était qu'elle était sur le bon chemin. Beaucoup n'approuvaient pas, mais tant pis. Lois n'avait jamais rien obtenu en restant assise sagement derrière un écran d'ordinateur, ou en allant interviewer des grands-mères à la maison de retraite du quartier. Elle avait le goût du risque, et un besoin impérieux de découvrir la vérité. Pas besoin de porter une cape ou un masque pour faire le bien. Lois ne possédait pas la moindre petite capacité méta-humaine, et c'était pourtant elle qui avait sauvé Superman quand Batman avait été berné par Luthor. Ce Batman, comme le prétendu bon samaritain de Metropolis, elle le méprisait. Il y avait quelque chose de malsain chez lui qu'elle n'appréciait pas, et tant pis s'il était considéré comme l'un des plus grands héros de la Ligue de Justice. « Non, évidemment, ce ne serait pas suffisant pour le traduire en justice ou quoi que ce soit de cet acabit... Mais c'est un début, et qui sait, c'est peut-être l'arbre qui cache la forêt. » Lois avait appris à se fier à son instinct, faute d'avoir le soutien de ses pairs. Tout le monde n'avait pas envie de se fourrer dans des ennuis plus gros qu'eux, et tout le monde n'avait pas un moral d'acier comme elle. Pour un scoop, Lois était prête à mettre sa vie en danger, mais elle comprenait que d'autres ne le veuillent pas. Après tout, elle, n'avait personne à retrouver quand elle rentrait chez elle, pas vraiment de famille, tout juste une sœur qu'elle voyait de temps en temps. Et même là, ses relations avec Lucy n'étaient pas vraiment au beau fixe.

Au moins, Clark l'écoutait sans lui donner l'impression qu'elle était complètement à côté de la plaque. C'était rafraîchissant, vraiment, Lois pouvait dire tout ce qui lui passait par la tête sans craindre d'être jugée. « Même si on déniche des infos qui mènent là bas... Perry râle déjà quand on lui demande de nous payer le ferry pour Gotham... Faudrait vraiment qu'on trouve quelque chose de gros pour le convaincre. Et encore, après ça, faudra qu'il veuille bien qu'on aille risquer nos vies... » Autrement dit, ce n'était pas gagné. Mais Lois ne perdait pas espoir, elle était déjà parvenue à le convaincre par le passé, elle pourrait recommencer. Si elle parvenait à éveiller sa curiosité, il les laisserait peut-être partir. Peut-être. Mais c'était mieux que non. Songeuse, elle regarda Clark rajouter les informations dénichées sur le papier. Il y avait beaucoup de zones d'ombre, beaucoup de travail à effectuer. Rien qui ne lui fasse peur, elle en avait vu d'autres. Et si ça lui permettait de faire tomber Luthor, elle ne rechignerait pas à la tâche. D'autant plus que si Clark était prêt à l'aider, ils avanceraient plus vite. Et elle, cela lui ferait le plus grand bien de ne pas avoir à travailler seule, pour une fois. « Le crime parfait n'existe pas, donc avec un peu d'acharnement, on devrait trouver ce qu'on cherche. Je veux dire, pas la peine d'être Batman pour résoudre des affaires... Enfin, je ne crois pas. » Et puis de toute façon, la chauve-souris ne s'occupait que de Gotham, il ne fallait pas compter sur elle. « J'avais raison à propos de Superman, quand il est apparu... Perry doit en avoir ras le bol de m'entendre sortir cet argument pour le convaincre de me laisser mener une enquête, mais ça fonctionne presque à chaque fois. » Lois faisait ce qu'elle pouvait pour s'ouvrir des portes, tant pis pour l'éthique.

Bras croisés sous sa poitrine, la journaliste attendait que Clark lui dise sincèrement ce qu'il pensait de son plan. Naturellement, il émit quelques doutes et inquiétudes, et Lois se contenta de hausser les épaules. « Ce n'est pas si terrible que ça, Clark. Enfin, je veux dire, quand tu as couvert l'invasion de Darkseid et avant ça les attaques de Zod, Suicide Slum ce n'est vraiment pas grand chose. » Elle affiche un petit sourire taquin et hausse les épaules. « Tu n'es pas obligé de venir, je peux me débrouiller toute seule. Ou peut-être que Jimmy voudra bien m'accompagner. » C'était cruel de jouer sur son courage, et elle le savait. Mais elle en avait assez de voir Clark endosser le rôle du gentil garçon qui ne disait pas un mot plus haut que l'autre, et qui restait sagement à sa place. Il était journaliste pour le Daily Planet, bon sang ! Il devrait avoir le goût du risque, ce genre de chose ! Mais non, Clark était beaucoup, beaucoup trop sage. C'en était presque frustrant. « Et puis Perry n'est pas obligé d'approuver quoi que ce soit s'il n'est pas au courant... » Bon, ça s'appelait mentir par omission, mais Lois n'était vraiment plus à ça près. Pour faire tomber Luthor de son piédestal, elle était prête à faire n'importe quoi. Elle nourrissait envers lui une haine quasi viscérale depuis qu'il avait tenté de faire assassiner Superman par l'intermédiaire de Batman. Elle avait l'impression que Clark et elle étaient les seuls à y voir clair dans son jeu, et c'était rageant. Les gens le traitaient comme le héros de Metropolis, alors que c'en était le plus gros requin. « Suicide Slum, demain matin, huit-heures. Les criminels font leurs petites affaires la nuit, alors à cette heure-ci, ils seront en train de roupiller tranquillement sur leurs lits de billets. Oh allez, Clark, un peu de courage ! » Ils ne trouveraient rien s'ils évitaient toutes les pistes potentiellement dangereuses. Lois n'était pas devenue journaliste pour se contenter de rédiger la rubrique de mode ou les faits divers. Elle voulait faire la différence, dans un monde où la vérité dépendait de plus en plus de opinions de chacun. Parfois, elle enviait Wonder Woman et son lasso. Tout aurait été tellement plus simple si elle avait pu contraindre qui elle voulait à cracher le morceau. Autant dire que ça lui aurait grandement facilité la vie. Mais bon, elle n'était pas la fameuse princesse amazone, tout juste une petite américaine qui en avait bavé toute sa vie. « De toute façon, tu sais bien que je vais y aller, avec ou sans toi. »

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MessageSujet: Re: hiding in plain sight (clark)   hiding in plain sight (clark) EmptyLun 13 Fév - 22:54

Loïs & Clark


« [...] quand tu as couvert l'invasion de Darkseid et avant ça les attaques de Zod, Suicide Slum ce n'est vraiment pas grand chose. » « Certes, mais la différence c'est qu'on n'avait pas le choix, ça nous est tombé dessus, il fallait bien aider le plus de gens possibles au milieu de cette apocalypse, et tant qu'à faire, couvrir l'événement, » rétorquai-je. Bon, j'estimais qu'elle marquait un demi-point et moi l'autre moitié. Si le choix avait été donné, personne n'aurait été chercher Darkseid sur Apokolips pour couvrir un scoop sur sa personne, de la même façon qu'elle voulait aller à Suicide Slums pour enquêter. Il y avait une différence entre être devant le fait accompli et devoir réagir, et aller chercher soi-même les problèmes. Mais d'un autre côté, c'était ça aussi, le journalisme : dénicher la vérité qui souvent se terrait dans les bas-fonds des villes et des complots, et donc du danger. Je devais juste tenir mon rôle de Clark, ni trop intrépide, ni trop peureux, question de fierté. En vérité, je ne craignais vraiment pas grand chose, et elle non plus avec moi, même si je n'aimais pas jouer avec le feu, ou plutôt avec sa vie, pour autant.

« Tu n'es pas obligé de venir, je peux me débrouiller toute seule. Ou peut-être que Jimmy voudra bien m'accompagner. » Fierté touchée. Elle le savait, je la connaissais à force de travailler à ses côtés, elle connaissait les ficelles pour obtenir de moi, de Jimmy ou de Perry ce qu'elle désirait. Et quand elle échouait, elle agissait quand même de toute manière. Elle savait pertinemment que si je ne l'accompagnais pas j'allais non seulement passer pour un trouillard, mais aussi le regretter en m'inquiétant pour elle. Et s'il lui arrivait quelque chose, j'allais m'en vouloir. Même s'il ne lui arriverait rien car si Clark ne venait pas, Superman lui, resterait branché sur ses agissements même à distance pour s'assurer qu'elle restait saine et sauve. Mais ça, par contre, elle l'ignorait.
Je lâchai un profond soupir en secouant la tête, la fixant de mes yeux à la fois blasés et amusés par son entêtement si caractéristique. « Tu sais très bien que je vais venir avec toi ! Ce n'est pas comme si ce n'était pas le cas à chaque fois depuis ces dernières années... » lui rappelai-je. « Laisse donc souffler ce pauvre Jimmy, tout inconscient qu'il est pour te faire plaisir, il est encore trop jeune pour mourir, » rigolai-je.

C'était l'hôpital qui se foutait de la charité tant j'étais aussi prêt à tout pour entrer dans les bonnes grâces de super-Lane. J'avais tout fait pour passer de petit pigiste stagiaire à grand reporter dans le même étage de Perry et Loïs, les légendes vivantes du Daily Planet. Je comprenais donc parfaitement ce cher Jimmy. Il fallait des tripes et de la volonté pour oser suivre Loïs, et il en avait sans aucun doute. Même plus que moi qui au final, ne prenait pas de risques réels. Parfois j'en complexais presque et me demandais si j'étais réellement courageux. Oserais-je sauver des vies avec autant de dévotion si ma peau n'était pas indestructible ? « Et puis Perry n'est pas obligé d'approuver quoi que ce soit s'il n'est pas au courant... » « Je me demandais bien quand tu allais la sortir celle-là... » ricanai-je, gentiment moqueur. C'était pour ainsi dire, sa phrase de prédilection, son mantra. « Suicide Slum, demain matin, huit-heures. [...] Oh allez, Clark, un peu de courage ! [...] je vais y aller, avec ou sans toi. » « Je viens, je viens... Comme d'habitude ! » fis-je, en faisant mine de râler alors qu'au fond il n'en était rien, et elle le savait très bien. Son sourire victorieux suffit à me le faire savoir. En vérité, j'adorais nos excursions intrépides.

Des sirènes de police retentirent. Pour moi seulement. Braquage en cours dans une bijouterie, avec otages. Mince. Je détestais quand ça arrivait. Cela me forçait à souvent fausser compagnie sans crier gare. « Bien, alors... demain huit heures, sans faute, c'est noté ! » déclarai-je en rangeant nos dossiers et nos cartographies géantes. « Il se fait tard, je préfère être en forme pour demain s'il faut encore se mettre à courir un sprint comme la dernière fois dans les sous-sols de LexCorp... » ajoutai-je. Nous avions failli nous faire coincer et reconnaître. Ca avait été une sacrée montée d'adrénaline pour retrouver la surface et faire comme si de rien n'était. Si sur le moment nous l'avions échappé belle, après cela nous avions eu le luxe de pouvoir bien en rigoler. Surtout, cela avait permis de confirmer nos soupçons, même si nous n'avions pas pu exploiter juridiquement nos pistes. Au moins, nous savions que Luthor cachait vraiment des cadavres dans ses placards, des monstruosités même. Cela expliquait d'où venaient les mutants instables qui parfois sortaient de nulle part et dévastaient les rues de Metropolis. Jusqu'à ce que Superman ne les arrête. «  Je pense qu'on a trouvé tout ce qu'on a pu pour la soirée. Demain confirmera ou non nos suppositions... » L'idée de déterrer de nouveaux secrets de Luthor était là pour contrebalancer. Prêt à partir, je m'arrêtai néanmoins face à Loïs. « Bonne nuit Loïs, » dis-je avec un petit sourire maladroit. Puis je repris ma route, essayant de marcher normalement et de cacher mon empressement. Mais à peine les portes de l'ascenseur se furent-elles refermées derrière moi, que j'abandonnai dans l'instant le costume de Clark Kent pour celui de l'Homme d'Acier.

Une demi-heure plus tard, je méditai, assis sur le rebord d'un immeuble, laissant ma cape voleter au gré du vent. Dans l'immeuble d'en face, derrière le rideau semi-opaque, se mouvait la silhouette que je suivais pensivement du regard depuis plusieurs minutes déjà, après avoir stoppé le braquage. Devais-je aller la voir ? Cela faisait un petit moment que je n'avais pas pu lui accorder d'interview, faute de temps et d'occasions. Si j'étais occupé tant par Clark que par Superman, elle l'était tout autant de son côté. Allait-elle m'en vouloir ? J'espérais que non. Mais devais-je continuer à faire ces interviews ? A quoi cela menait-il vraiment ? A ce que le monde connaisse mieux Superman et n'en ai pas peur comme à ses premières apparitions controversées, certes. Mais je savais que je le faisais aussi pour des raisons égoïstes. Je voulais simplement passer du temps avec elle, en étant vu par elle comme autre chose qu'un simple collègue. Elle regardait Superman différemment et j'étais devenu accroc à cette attention, même si je la savais cruelle car superficielle, au fond. Mais c'était déjà mieux que rien.

Prenant mon envol, je passai près de sa fenêtre une première fois volontairement pour faire entendre le bruit de courant d'air que je provoquais derrière moi. Puis je repassai avant de m'arrêter en lévitant à moins de deux mètres du rebord de sa terrasse, au-dessus du vide. Je ne savais pas si elle allait se coucher malgré tout ou si elle allait quand même venir. Dans tous les cas, par la politesse la plus élémentaire, je ne me permettais pas de poser le pied chez elle sans son invitation, pas même sur sa terrasse. Une question de respect autant que de timidité bien planquée derrière l'assurance de façade de l'Homme d'Acier.
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MessageSujet: Re: hiding in plain sight (clark)   hiding in plain sight (clark) EmptyJeu 16 Fév - 22:11

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CLARK & LOIS

Gagné. Lois savait pertinemment qu'en jouant sur la corde sensible, elle finirait par convaincre Clark de l'accompagner. À force de le fréquenter, elle avait appris à connaître, derrière ses airs de grand sensible se cachait un homme plus courageux qu'il n'y paraissait. Il fallait de toute façon l'être pour supporter ses caprices, ses lubies journalistiques et son caractère difficile. Bien peu y parvenaient, et beaucoup préféraient l'envoyer balader. Il n'y avait que Jimmy et Ellie qui la supportaient également sans broncher, comme s'ils avaient accepté leur destin... Et puis il y avait Perry, Perry qui était toujours là pour l'engueuler, mais qui au fond se souciait sincèrement d'elle. Lois était comme, entière, elle ne faisait pas de compromis. Sans doute que l'éducation de son père était ancrée plus profondément en elle qu'elle ne l'aurait voulu, peut-être a-t-il réussi son coup, en fin de compte, en faisant d'elle quelqu'un d'implacable, de têtu et de téméraire. Quand elle tenait le morceau, elle ne le lâchait jamais. Encore moins lorsqu'il s'agissait de Luthor. « Merci pour ton sacrifice. Je suis sûre que Jimmy sera ravi d'échapper à l'abattoir. Pour une fois. » Lois rit doucement, amusée. En réalité, elle ne se souvenait pas d'une seule fois où Jimmy s'était plaint. Tant qu'il avait son appareil photo à portée de main, tout semblait aller pour le mieux. Ensemble, ils avaient publié des articles qui avaient fait fureur, et boosté les ventes du Planet. Au moins, son inconscience était bénéfique pour les finance du journal, c'était indéniable. Les unes du Planet étaient toujours plus accrocheuses que celles de ses concurrents, parce que les meilleurs journalistes de Metropolis travaillaient pour Perry White. Ce n'était pas pour autant qu'ils devaient se reposer sur leurs lauriers ; on ne pouvait pas faire dix unes sur la mort du Président et s'attendre à vendre.

« Oh Clark, arrête de tout dramatiser... L'incident chez Luthor n'était pas si terrible que ça, on s'en est sortis entiers. Et puis il n'y a pas que des criminels à Suicide Slum... C'est là que les plus modestes sont obligés de vivre. Tu le saurais, si tu sortais un peu plus souvent... » Taquine, elle lui donna un petit coup d'épaule avant d'éteindre les ordinateurs et les différentes lampes de bureau qu'ils avaient allumées pour éviter de se retrouver dans le noir. Il était tard, vraiment tard, mais Lois savait pertinemment qu'elle serait trop nerveuse pour passer une nuit correcte. Ça ne la dérangeait pas, elle avait l'habitude. « Bonne nuit, Clark. Et ne panique pas, tout se passera très bien. » Elle lui adressa un sourire en même temps qu'elle rassemblait ses affaires, et il disparut dans l'ascenseur avant elle. Lois rentra chez elle sans trop se presser, elle n'habitait pas loin du Planet et malgré l'heure tardive, elle n'était pas inquiète. Vivre à Metropolis était rassurant ; il y avait toujours un héros pour vous protéger, quelle que soit l'heure du jour ou de la nuit. Superman, Supergirl, Shazam, et même Wonder Woman... C'était à se demander comment certains pouvaient être idiots au point de tenter de commettre des crimes dans cette ville – génie du mal incarné mis de côté. À peine rentrée chez elle, Lois se dépêcha de se débarrasser de ses escarpins et lança négligemment son sac sur le canapé. Direction la salle de bain, elle avait besoin d'une douche brûlante pour se vider l'esprit et se détendre, après toutes ces heures penchées sur une montagne de documents.

Son pyjama enfilé, avachie sur son canapé avec un bol de céréales entre les mains, Lois regardait une rediffusion du journal télévisé. Beaucoup de reportages lui faisaient lever les yeux au ciel, mais ils lui permettaient également de saisir l'atmosphère générale qui régnait dans le pays. Les gens avaient peur, et le nouveau gouvernement mis en place ne faisait pas grand chose pour les rassurer en imposant davantage de contrôles d'identité et en accusant la Ligue de tous les torts. Comme si les autorités américaines n'avaient pas été les premières à faillir... C'était toujours plus facile de rejeter la faute sur un tiers, ça n'était pas nouveau. Lois quitta l'écran des yeux lorsqu'un courant d'air la fit frissonner, puis elle posa précipitamment son bol sur la table basse quand elle reconnut la silhouette qui lévitait au dessus de sa terrasse. Elle se leva d'un bond et son cœur loupa un battement lorsqu'elle ouvrit la baie vitrée. À chaque fois qu'elle voyait Superman, elle en avait le souffle coupé. Ce n'était pas le costume bleu, ni la cape rouge, ni même les pouvoirs. C'était ce qu'il dégageait, une prestance associée à un regard doux, qui transpirait la bonté. Pas étonnant que certains aient fait de lui le nouveau Jésus. « Bonsoir. » Lois lui sourit, les bras croisés sous sa poitrine. Avec le temps, elle avait appris à être moins impressionnée. Elle savait qu'elle pouvait s'adresser à lui comme avec n'importe qui, normalement, sans être intimidée. « Je ne m'attendais pas à vous voir ici. Vous aviez l'air... Occupé, ces derniers temps. » Superman ne chômait jamais, et encore moins depuis l'assassinat du Président. Pour autant, il était toujours là pour sauver tout le monde à Metropolis – même les chats dans les arbres – et pour cela Lois l'admirait.

« Vous pouvez vous posez, vous savez. Je sais bien que ça ne vous fatigue pas, mais tout de même. Vous pouvez même rentrer. Parce que moi, je ne suis pas vraiment insensible au froid et j'aimerais éviter de terminer congelée. Si possible. » Toujours souriante, elle retourna à l'intérieur. Avoir Superman dans son salon, c'était assez irréel, et il l'était davantage pour Lois de réaliser qu'elle commençait à avoir l'habitude. D'ordinaire, il la retrouvait sur le toit du Planet, mais il leur était déjà arrivé de se retrouver chez elle, pour discuter à l'abri de tous les regards, dans une espèce d'intimité qui leur était propre. Lois savait qu'elle pouvait s'estimer chanceuse, elle devait être la seule journaliste à pouvoir approcher l'Homme d'Acier de si près. « Vous voulez un café... ? Parce que vu l'heure qu'il est, moi, je vais avoir besoin d'un café... » Elle ne savait pas pourquoi il était venu, mais ce n'était sans doute pas pour venir lui dire bonsoir. Et elle, elle avait des dizaines de questions à lui poser. C'était tout juste si elle pouvait se retenir de sauter sur son carnet de notes, elle bouillonnait déjà d'impatience de l'interroger, et il devait le deviner rien qu'à son rythme cardiaque. « Bon, sinon... Vous allez bien ? Pardon, c'est un peu con comme question... Mais je me dis qu'on ne doit pas vous la poser souvent. »

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MessageSujet: Re: hiding in plain sight (clark)   hiding in plain sight (clark) EmptyVen 17 Fév - 18:42

Superman & Loïs Lane



« Bonsoir, » dis-je à mon tour avec un sourire. « Oui il y a toujours à faire à Metropolis et ailleurs, je suis désolé de ne pas avoir pu revenir plus tôt ces derniers temps...   Je sais qu'il est tard, mais j'ai vu que c'était allumé, et comme ce soir la ville est plutôt calme... » expliquai-je non sans une certaine gêne, car je n'avais pas été élevé à m'imposer chez les gens, a fortiori des femmes, à des heures aussi tardives la nuit. Loïs était habituée désormais, mais cela ne confortait pas pour autant mon éducation stricte et morale sur le sujet. Elle m'invita à me poser, ce que je fis en douceur face à elle, tout en maintenant toujours un mètre minimum de distance afin de rester le plus neutre possible. Demeurer Superman et ne pas trahir mes sentiments était une difficulté prenante dans ce genre de moments. J'avais qui plus est trop de respect pour elle pour me montrer plus familier que nécessaire, et ce même si après toutes ces interviews notre relation s'était bien sûr détendue. « Pardon, oui bien sûr, » fis-je à ses paroles sur la fraîcheur de la nuit. J'oubliais souvent ce genre de détails vu que je n'en souffrais pas. Je n'étais vraiment pas doué quand je m'y mettais. Je la remerciai d'un sourire pour son invitation, la suivant pour me retrouver dans son salon. Ce n'était pas la première fois, mais cela me faisait toujours bizarre. Clark Kent y était venu bien moins souvent que Superman, et toujours pour une affaire.

« Vous voulez un café... ? Parce que vu l'heure qu'il est, moi, je vais avoir besoin d'un café...  » Aïe. Est-ce que mon arrivée à l'improviste n'était pas finalement une très mauvaise idée ? « Si vous préférez je peux repasser un autre jour, vous alliez peut-être vous coucher... » J'étais mal-à-l'aise. Que m'avait-il pris de débarquer à cette heure-ci alors que tout indiquait qu'elle était fatiguée et projetait d'aller se coucher ? Elle n'était pas en pyjama pour rien. Idiot, Kal, idiot. Tu crois quoi, que tout t'est dû parce que tu es Superman peut-être. Idiot, idiot, idiot. Je me serais bien frapper le front contre un mur pour me punir de ma bêtise, si j'avais été sûr que ça ne soit pas le mur qui soit puni par mon coup de tête indestructible. Voilà que j'avais envie de repartir en super-vitesse et de faire comme si mon intrusion n'avait jamais existé. Au final, son regard interrogatif depuis la cuisine me fit savoir qu'elle attendait toujours ma réponse à sa question. « Non merci, c'est gentil. » J'avais déjà bu bien trop de cafés auprès d'elle durant la journée, à plancher sur nos pistes tentaculaires concernant Luthor.
Même si cela ne se voyait pas derrière mon apparente assurance dans cet uniforme, j'étais déjà bien assez nerveux d'être en sa présence pour ne pas avoir besoin d'en rajouter à coup de caféine, vraiment. C'était un coup à trébucher sur le tapis, me cogner et passer à travers le mur. Je fis quelques pas à travers la pièce, observant les lieux, mémorisant l'atmosphère tranquille qui y régnait, apaisante. « Bon, sinon... Vous allez bien ? Pardon, c'est un peu con comme question... Mais je me dis qu'on ne doit pas vous la poser souvent. » Je lâchai un rire amusé à sa remarque. Elle était si spontanée. J'adorais ce trait de sa personnalité. Avec elle, il n'y avait pas de faux semblants, pas d'hypocrisie. Son élégante simplicité faisait tout son charme à mes yeux. Ca, ses yeux clairs, sa longue chevelure de feu, et son sourire magnifique aussi. Et... tout le reste. Okay Kal, arrête de rêver, reste ancré dans la réalité un peu au lieu de te perdre à la dévorer poliment du regard. Pyjama, tailleur, robe, peu importait sa tenue, elle dégageait toujours cette même force envoûtante qui me happait si aisément à chaque fois.
« Une journaliste m'a dit un jour qu'il n'y avait pas de question bête, » répondis-je d'un air amusé, parlant évidemment d'elle et d'une de nos anciennes conversations durant ses interviews à mon égard. « Je vais très bien, je n'ai pas vraiment matière à me plaindre de ce côté-là. » Je n'étais pas handicapé, ni aveugle, ni frappé d'une maladie incurable, ni résident d'un pays en guerre cherchant à fuir la misère et l'horreur. Mais je devais avouer être touché par sa question. Elle devinait juste, hormis Kara, Kon-El et ma mère, peu de gens demandaient à Superman s'il allait bien. En soi, c'était compréhensible, physiquement je ne pouvais jamais aller mal hormis en présence de kryptonite, ce qui n'arrivait pas tous les matins. En revanche, moralement, je subissais les mêmes aléas que les humains, chose que peu avaient envisagé. Mais je ne pouvais leur en vouloir, vu ma propension à vouloir toujours apparaître au meilleur de ma forme. Le symbole, bien plus que l'être derrière, n'avait d'autre choix que de rester solide. « Qu'en est-il de vous ? Toujours pas prête à accepter les vacances de votre rédacteur-en-chef ? » plaisantai-je, faisant référence à une de nos rencontres précédentes où elle s'était plaint des menaces de Perry de la mettre en congés de force, pour calmer son obsession envers Luthor. Au final, il semblerait qu'il ait perdu face à l'entêtement de sa redoutable reporter. Ce n'était par Clark Kent qui allait s'en plaindre. J'attendis sa réponse tout en me rapprochant de l'une des étagères. Je pris l'un des cadres posé dessus et en observai la photo. « Qui est-ce ? Elle vous ressemble, » demandai-je. Je supposai qu'il s'agissait de sa soeur, mais ça seul Clark en avait entendu parler de sa part, et non Superman. Je n'avais cependant jamais vu à quoi elle ressemblait. J'aurais aimé qu'elle ose se confier à Clark, à défaut de celui que j'étais en cet instant. J'avais l'impression que sa carapace l'isolait parfois un peu trop.


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MessageSujet: Re: hiding in plain sight (clark)   hiding in plain sight (clark) EmptyJeu 23 Fév - 15:23

hiding in plain sight
CLARK & LOIS

Superman était dans son salon. On aurait presque pu croire que Lois était parfaitement à l'aise en pareille situation, parce qu'elle ne laissait rien paraître, mais elle savait que le éros pouvait entendre les battements agités de son cœur. Elle faisait de son mieux pour garder une expression de visage neutre, mais tandis qu'elle préparait son café, ses mains tremblaient légèrement. À côté de lui, elle avait toujours l'impression d'être insignifiante, comme une fourmi à côté d'un géant. Elle se demandait quelle tête aurait fait Perry, s'il avait su qu'elle recevait Superman chez elle... Il l'aurait probablement félicitée avant de faire une attaque. C'était une drôle de situation, même pour Lois qui connaissait le Kryptonien. Il paraissait trop... divin pour faire les mêmes choses que le commun des mortels, dont Lois faisait partie. On ne l'imaginait pas vraiment s'asseoir à une table pour un café, ou faire ses courses, ou promener son chien... Il devait forcément avoir une vie en dehors de Superman, mais c'était étrange de songer à lui autrement que comme un héros. Les bras croisés sous sa poitrine Lois attendit que son café ait terminé de couler dans la tasse avant de revenir s'asseoir sur le canapé, après avoir copieusement sucré le breuvage. « Euh... Asseyez-vous, je vous en prie, ne restez pas debout. Enfin, faites comme chez vous... » Sur le toit du Daily Planet, c'était plus évident, moins gênant. Il n'y avait pas l'intimité de son appartement... Son café entre les mains, Lois observait le Kryptonien, en se disant qu'elle aurait bien aimé être capable de télépathie, pour savoir ce qu'il pensait, qui il était réellement. Superman était un mystère qu'elle ne parvenait pas à percer, et c'était frustrant. Frustrant parce que cela imposait une certaine distance entre eux. C'était sans doute voulu de sa part, mais elle, elle aurait bien aimé le connaître mieux, apprendre à connaître l'homme sans le costume. Superman n'était qu'un alter-ego, ça, elle l'avait bien compris.

« De toute façon, même si vous n'alliez pas bien, je suis certaine que vous ne me le diriez pas. Vous n'avez pas l'air d'être du genre à vous plaindre de quoi que ce soit... » Probablement parce que Superman se devait de donner l'impression d'être invincible, inatteignable. Ce devait être fatiguant, de ne pas avoir le droit de montrer une quelconque faiblesse. Lois comprenait ce sentiment, elle ne s'autorisait pas à se montrer fragile, jamais. La faute à une éducation trop sévère, et à un cruel manque d'affection de la part de son père. Cela faisait d'ailleurs des mois qu'elle n'avait pas pris des nouvelles de ses parents, mais force était de constater qu'ils ne lui manquaient pas plus que ça. Lucy, c'était une autre histoire, une histoire compliquée. « Moi, prendre des vacances ? Vous rigolez... Depuis que le Président a été assassiné, c'est la folie. J'ai même peur de rater quelque chose quand je vais me coucher. Et puis je me connais, même en vacances, je serais incapable de me déconnecter de mon travail. Je prendrai des vacances quand je serai morte. » Lois rit doucement, mais elle était plus sérieuse qu'elle n'y paraissait. Son travail, c'était toute sa vie, elle se sentait inutile sans. C'était le Planet qui lui avait donné une raison de vivre quand elle avait quitté sa famille, cela faisait presque vingt ans qu'elle s'était jetée à corps perdu dans sa quête de vérité. Elle le faisait autant pour les autres que pour elle, le Planet lui donnait l'impression d'être utile, ce qui n'avait jamais été le cas au sein de sa famille. Sam Lane leur avait fait comprendre, à Lucy et elle, qu'il aurait préféré avoir des fils. Elles avaient grandi persuadées qu'elles n'étaient pas assez bien pour lui, qu'elles valaient moins que des hommes. Quand Lois avait été en âge de comprendre que c'était faux, elle avait été furieuse, et avait commencé à haïr son paternel de tout son cœur. Il avait ruiné leur enfance, et à chaque fois qu'il faisait irruption dans leurs vies, c'était le drame assuré. Et leur mère n'avait rien fait pour les protéger. Quel genre de mère ne se battait pas bec et ongles pour ses enfants ? Le genre d'Ella Lane.

Une grimace déforma ses traits lorsque Superman lui demanda qui était la jeune femme à côté d'elle sur l'une des rares photos dans son appartement. Lois soupira, et reposa sa tasse sur la table basse du salon. « C'est ma sœur, Lucy. Cette fois a dix ans... Nous ne sommes pas vraiment proches... » Il y avait une pointe de regret dans sa voix. Lucy lui manquait, bien plus qu'elle n'était prête à le dire. Enfants, elles s'étaient mutuellement soutenues, s'étaient liguées contre les mauvais traitements de leur père et l'inaction de leur mère. Puis quelque chose avait changé, leurs caractères s'étaient développés et étaient devenus incompatibles l'un avec l'autre. « Niveau famille, on ne peut pas dire que j'aie gagné le jackpot. » Elle préférait en rire qu'en pleurer, c'était plus facile, moins douloureux. « Et puis j'ai de la chance, j'ai de très bons amis au Planet. Ils supportent mes lubies, ça demande une certaine patience... » Elle songeait à Clark, qui avait accepté de la suivre dans le quartier de Suicide Slum malgré le danger. Beaucoup l'auraient envoyée promener, mais pas lui. Elle avait de la chance de l'avoir, vraiment. « Je suppose que nous sommes un peu une sorte de Ligue... A notre petit niveau d'humains. » Un petit ricanement lui échappa. Évidemment, il n'en était rien. Personne ne rivalisait avec la Ligue de Justice, ils avaient mis la barre bien trop haute. Batman, Superman, Wonder Woman, Green Lantern, Hawkgirl... Ces gens là étaient les divinités des temps modernes, adulées, craintes, détestées. C'était grisant, c'était terrifiant.

« Je voulais vous demander... Vous êtes l'un des rares à savoir que Luthor n'est pas quelqu'un de bien, malgré ce qu'il laisse croire... » Un frisson la parcourut, alors qu'elle se souvenait du complot orchestré par ses soins, et qui avait manqué de coûter la vie à Superman. Une fois, une seule fois, elle l'avait vu en position de faiblesse, et cette vision hantait encore ses cauchemars. Tout comme cette gemme de la même couleur que l'émeraude, si dangereuse pour le Kryptonien. « Nous pensons qu'il est lié à un important trafic d'armes en Afghanistan. Naturellement, il est trop malin pour laisser quoi que ce soit pouvant le lier à cette affaire derrière lui... Mais vous savez ce qu'on dit, le crime parfait n'existe pas. Ce trafic, ce n'est sans doute que la partie apparente de l'iceberg... Je ne sais pas ce qu'il manigance, mais suis presque certaine que c'est quelque chose qui aura des répercussions à grande échelle. Peut-être que vous pourriez... Jeter un coup d'œil en Afghanistan, si vous avez le temps ? Je me doute que vous devez avoir bien plus important à gérer ces temps-ci, mais... Vous savez comme moi que Luthor n'est pas une personne que l'on peut se permettre de sous-estimer. Il a le public à ses pieds, il passe pour une figure bienveillante... Mais il n'est rien de plus qu'un grand sociopathe. Je ne sais pas quel but il cherche à atteindre, mais il ne reculera devant rien pour y arriver. Vous avez entendu son dernier discours ? Il essaie de décrédibiliser la Ligue, de vous rendre responsable de ce qui est arrivé au Président. Les gens l'écoutent. Il faut le faire tomber, avant qu'il n'ait grimpé trop haut pour être atteignable. »

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MessageSujet: Re: hiding in plain sight (clark)   hiding in plain sight (clark) EmptyDim 26 Fév - 16:00

Superman & Loïs Lane



Bien que je ris à sa tirade enflammée sur son impossibilité de se reposer face à ce monde en perpétuel chamboulement, au fond cela me peinait presque pour elle. Tout le monde avait droit à des vacances.  Ceci dit j'étais mal placé pour parler. Si Clark Kent prenait parfois quelques jours dans l'année, Superman lui, n'en prenait jamais, et ne voulait pas en prendre. J'avais décliné son invitation à m'asseoir, préférant ne pas prendre mes aises plus que nécessaire. « Mais tout le monde a droit à des vacances, même Loïs Lane ! » lui rappelai-je avec un sourire. « C'est ma sœur, Lucy. [...] Niveau famille, on ne peut pas dire que j'aie gagné le jackpot.  » Je réalisai que j'aurais peut-être dû m'abstenir de poser la question. J'avais cru pouvoir l'amener à me parler joyeusement de sa famille, mais visiblement ce n'était pas un contexte heureux, ce qui me fit mal pour elle. Je ne parvenais pas vraiment à imaginer ce que cela pouvait être que de ne pas être proche des siens. Je savais que si je n'avais pas eu les Kent pour m'élever, et m'apprendre la vie, j'aurais été un autre homme. Sans leur soutien, sans ma mère, Kara, même Conner désormais, je me sentirais bien plus seul que je ne l'étais déjà, moi l'alien venu d'une civilisation morte. « Ne perdez pas espoir, » dis-je en reposant la photo à sa place, me tournant vers elle. « Il n'y a rien de plus important que la famille, et l'avantage, c'est que tôt ou tard on se pardonne et se retrouve toujours, » ajoutai-je avec bienveillance en revenant vers elle. J'aurais aimé pouvoir l'aider, car rien ne me faisait plus mal que de voir des êtres chers séparés. La vie tenait à bien trop peu de choses pour se permettre de perdre du temps à ne pas se voir. Fidèle à elle-même, elle évoqua ses collègues du Planet et leur patience légendaire, ce qui me fit bien rire, précisément parce que je vivais au quotidien cette fameuse patience. Moi, Jimmy, Perry, et tout l'étage d'investigation, nous avions appris à gérer la tornade Lane et avions appris à l'aimer pour ça, même.

« Je suppose que nous sommes un peu une sorte de Ligue... A notre petit niveau d'humains. » « Je vous admire, tout ce que vous faites et que vous dénoncez grâce à vos articles, c'est incroyable, » dis-je sincèrement.  « Vous avez plus de mérite que nous vous savez. Vous vous attaquez à des individus dangereux pour les faire tomber. Il faut plus de courage pour affronter le danger quand on n'a pas de pouvoirs que quand on ne craint pas grand chose, » ajoutai-je, pensant chaque mot. Oui, elle était un modèle pour moi depuis que j'avais commencé à lire ses articles, elle comme ceux d'autres journalistes d'investigation de renom qui donnaient des coups de pied dans les fourmilières de la mafia et d'autres criminels. Elle était intègre, dévouée à la justice, raisons premières pour lesquelles je l'avais choisie parmi tous ses confrères pour mener ces interviews privés et m'aider à faire tomber Luthor. Je me rappelais ces journées passées à la ferme, sur la table du salon avec ma mère, à éplucher tous les dossiers sur tous les journalistes de Metropolis en vue de trouver le plus à même de devenir un pont entre Superman et la population. A cette époque, Zod venait de tomber, et ma popularité était au plus bas à cause du procès. Loïs avait remporté haut la main ce benchmarking, déjà pour son aide durant l'invasion, et parce que ses articles en disaient long sur la femme exceptionnelle qu'elle était. Je savais que Loïs ne déformerait jamais la vérité à son avantage ou pour des raisons négatives. Je n'avais en revanche pas prévu de tomber amoureux d'elle dès la première rencontre.

« Je voulais vous demander... [...] Il essaie de décrédibiliser la Ligue, de vous rendre responsable [...] » Mon air s'assombrit à peine le nom de Luthor sorti de ses lèvres. Cet homme était la gangrène de cette ville et de ce monde, tant son influence néfaste et nauséabonde s'était répandue à travers les continents, avec des ramifications infinies. Je fis plusieurs pas, fixant le sol, méditant ses paroles. L'aider était tout ce que je demandais, mais je craignais qu'elle ne s'embarque encore dans quelque chose de dangereux. Cela dit, si j'allais en Afghanistan à sa place, elle resterait donc à Metropolis. En sécurité. En théorie. « Bien sûr, j'irai jeter un oeil, » répondis-je enfin en la regardant de nouveau. « Tout ce qui peut aider à faire tomber Luthor est le bienvenu. J'irai enquêter dans les prochains jours et je vous tiendrai au courant, » promis-je. Je marchai vers la baie vitrée, et observai un instant la ville illuminée dans la nuit.
« Vous savez, j'ai repensé à l'une de vos questions, la dernière fois... Sur mes pouvoirs, sur ce que cela fait que de les avoir... » Je me tournai vers elle. « Cela vous dirait d'en voir un aperçu par vous-même ? » lui proposai-je avec un sourire gentiment espiègle. Elle m'avait dit vouloir comprendre mon point de vue, mes motivations pour agir comme je le faisais, alors que je pouvais n'agir que pour moi si je le voulais. Elle avait dit vouloir faire en sorte que la population comprenne, et accepte qui était Superman. « Vous pourrez toujours poursuivre votre interview... là-haut, » ajoutai-je en regardant un instant le plafond, signifiant bien sûr le ciel nocturne au-delà. « Mais on peut aussi rester ici, je comprendrais qu'il se fait tard et que vous préféreriez rester tranquille. » Trop audacieux, Kal. Arrête de parler avant de réfléchir bon sang.

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MessageSujet: Re: hiding in plain sight (clark)   hiding in plain sight (clark) EmptyJeu 2 Mar - 22:55

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CLARK & LOIS

Lois faisait ce qu'elle pouvait, et à son niveau, mais elle avait conscience que ce n'était pas toujours suffisant. Elle avait beau être une excellente reporter, elle n'avait pas les moyens d'agences gouvernementales à la pointe de technologie, ni les capacités d'un membre de la Ligue. Les paroles de Superman étaient flatteuses, mais elle demeurait lucide. Sans son aide, Clark et elle mettraient une éternité à rassembler suffisamment de preuves contre Luthor, qui entre temps aurait de nombreuses occasions d'arriver à ses fins – quelles qu'elles soient. Lois n'était pas naïve, elle savait pertinemment que Luthor avait plusieurs coups d'avance sur eux, et Superman était le seul en mesure de les aider à rattraper leur retard. Elle lui en demandait beaucoup, elle en avait conscience, mais elle ne le faisait pas égoïstement. Des vies étaient en jeu, des dommages collatéraux dont Lex ne s'était jamais soucié. Beaucoup trop d'innocents mouraient dans des conflits inutiles, orchestrés par des puissants qui n'avaient rien à faire de ceux qu'ils écrasaient sous leurs bottes. Lois avait de plus en plus de mal à supporter ce genre d'injustices, d'autant plus que les nouvelles technologies avaient complètement changé la face de la guerre. Il ne s'agissait plus de combattre dans des tranchées ou sur un champ de bataille, tout se jouait dans le plus grand secret, et les populations civiles en payaient le prix cher. Lois avait beau vivre confortablement, dans l'une des villes les plus tranquilles des États-Unis, sa conscience l'empêchait d'ignorer ce qui se passait ailleurs. Et elle n'était pas dupe, ce n'était qu'une question de temps avant qu'une catastrophe ne frappe le pays, et cette fois on ne pourrait blâmer aucun tyran extraterrestre.

« Je ne vous demande pas d'aller retourner l'Afghanistan dans la minute, mais je suis certaine que vous trouverez quelque chose là bas. Et étant donné que je ne suis pas prête d'y mettre les pieds... » Lois souriait, songeant à ce que dirait Perry si elle lui réclamait un voyage en Afghanistan pour mener l'enquête. Il lui dirait sans doute qu'elle avait perdu l'esprit, étant donné qu'elle avait à peine survécu à son dernier passage en Syrie – où elle s'était rendue sans son accord, ce qui lui avait fait piquer une crise de nerfs digne de Doomsday. Encore une fois, Superman avait été là pour lui sauver la vie, c'était presque à croire qu'il gardait un œil sur elle en permanence. Elle avait arrêté de compter le nombre de fois où il lui avait sauvé la vie, mais il était certain que sans lui, elle serait en train de manger les pissenlits par la racine. Superman était à la fois une bénédiction et une malédiction pour elle, depuis qu'il était sorti de l'ombre, elle était devenue plus téméraire qu'elle ne l'avait jamais été, elle prenait des risques inconsidérés, sautait à pieds joints dans les ennuis dès qu'elle en avait l'occasion. C'était à peine conscient, comme si elle savait inconsciemment que l'Ange de Metropolis serait toujours là pour la rattraperait quand elle chuterait. Perry n'avait de cesse de lui répéter qu'elle ne pouvait pas se permettre de penser de cette façon. Parce que Superman avait beau être qui il était, peut-être qu'un jour il serait occupé ailleurs et ne serait pas là pour la secourir. Évidemment, c'était une possibilité, mais... Elle n'y songeait pas.

Elle sentit très distinctement son visage changer de couleur lorsque le Kryptonien évoqua ses pouvoirs, et surtout la proposition qu'il lui fit ensuite. Elle devint d'abord très pâle, avant de rougir tandis que son cœur s'emballait. « Euh... Vous voulez dire... Voler... Avec vous ? » Non Lois, avec le voisin ! Ce ne serait pas la première fois qu'elle se retrouvait dans ses bras, mais il y avait une différence entre tomber d'un immeuble de vingt étages après avoir été poussée par un psychopathe et être rattrapée in extremis, et... Ça. « Non non ! Donnez-moi juste une minute, je vais me changer... » Non pas qu'elle ne soit pas à l'aise dans son ô combien séduisant pyjama, mais ce n'était pas vraiment une tenue adéquate à une petite sortie au clair de lune dans les bras de Superman. Ça aurait pu être romantique, si Lois ne songeait pas déjà au millier de questions qu'elle pourrait lui poser. Sur Krypton, ses pouvoirs, Supergirl, la Ligue... Déformation professionnelle, elle ne cessait jamais de réfléchir, elle saisissait toutes les occasions qui se présentaient à elle et les exploitait au maximum. « Je reviens. » Elle termina son café d'une traite, puis disparut un instant dans sa chambre, où elle se changea rapidement. Elle remit ses vêtements de la journée et enfila une veste avant de réapparaître dans le salon, presque gênée. « Vous ne me lâchez pas, hein... » Une plaisanterie pour masquer sa nervosité. Sans l'adrénaline liée à une situation extrême, c'était différent. Troublant. Cette proximité sans danger immédiat promettait d'être... Intéressante. Lois se rapprocha du héros, les bras croisés sous sa poitrine. Pendant un instant, elle se perdit dans la contemplation de son costume, toujours impressionnée par le tissu kryptonien, différent de tout ce que l'on pouvait trouver ou créer sur Terre. « Allez-y, faites-moi rêver. Enfin, pas trop tout de même. Et ne m'emmenez pas trop haut, à force d'être balancée du haut des buildings de Metropolis, j'ai le vertige. »

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MessageSujet: Re: hiding in plain sight (clark)   hiding in plain sight (clark) EmptyLun 13 Mar - 10:43

Superman & Loïs Lane




Dans l'expectative, j'entendais mon coeur battre à un rythme quelque peu saccadé. Ma demande avait été un peu audacieuse avec le recul, voire totalement inconsciente. Je brisais le peu de règles que je m'étais imposé de garder avec elle durant ces interviews. Pas de rapport autre que professionnel était mon mantra. Superman n'avait pas sa place dans sa vie autre que de cette manière et je le savais.  Si tentative il devait y avoir, cela devait venir de Clark. Mais étant donné le succès proche de zéro que ce dernier avait auprès de sa collègue, mon désespoir m'amenait à transgresser la règle pour tenter avec l'Homme d'Acier, qui semblait bien plus la fasciner. Du moins l'espérais-je. Même sous cet uniforme, ma confiance en moi approchait le zéro absolu. Passée la surprise de ma proposition, je fus soulagé de la voir accepter. Je la laissai se changer et rejoignis la terrasse pour l'y attendre. Je levai les yeux vers le ciel étoilé, fermant un instant ces derniers pour savourer la brise nocturne et le calme apaisant que seule une heure si tardive et une telle altitude pouvaient conférer dans une ville comme Metropolis. Je l'accueillis avec un nouveau sourire lorsqu'elle revint. « Jamais... » répondis-je à sa crainte de se voir laisser tomber. Je perçus sans mal sa nervosité, sans même besoin d'écouter le rythme de son coeur. Ses bras verrouillés sous sa poitrine et son regard attentiste parlaient d'eux-mêmes. Je fis un pas pour me retrouver face à elle à quelques centimètres seulement. J'allais devoir faire preuve de sang-froid pour ne pas me laisser distraire par cette proximité qui allait nous lier pour les prochaines minutes. Respire Clark. Reste... professionnel ? La blague. « Allez-y, faites-moi rêver. Enfin, pas trop tout de même. Et ne m'emmenez pas trop haut, à force d'être balancée du haut des buildings de Metropolis, j'ai le vertige. » Un rire franchit mes lèvres. J'avais du mal à croire que l'intrépide Lane pouvait avoir peur du vide après toutes ces fois où elle risquait sa vie.
« Promis. Un seul ordre de votre part et je vous ramène au sol, » la rassurai-je. Je tendis ma main pour qu'elle la prenne, et lui intimai doucement de se rapprocher de moi. « Vous pouvez monter sur mes pieds sans crainte, » ajoutai-je, pour l'amener à le faire. Une fois en place, je passai mes bras dans son dos, sans la serrer pour autant, lui laissant un espace respectable. Le tout était simplement d'éviter qu'elle ne penche trop vers l'arrière.
Très doucement, mes pieds quittèrent le sol. Je nous élevai progressivement à travers la nuit, prenant mon temps pour ne pas lui provoquer d'éventuelles frayeurs. Je voulais aussi et surtout qu'elle puisse savourer ce moment, qu'elle puisse prendre le temps d'observer autour d'elle, qu'elle puisse appréhender le sentiment de liberté, de légèreté qu'il y avait à s'affranchir de la gravité sans besoin d'un quelconque avion enfermant notre corps, limitant notre vision, entravant nos mouvements. Non, rien de tout cela, juste nous et le ciel, totalement à l'air libre. « Vous voyez, ce n'est pas si terrible, » la taquinai-je. Je nous fis dériver entre le sommet des gratte-ciels, slalomant lentement entre eux. « A chaque fois que je ferme les yeux, j'entends le coeur de cette ville. J'entends chacun de ses habitants, » dis-je en fermant mes paupières un court instant. « Imaginez si vous pouviez entendre chaque personne à travers chacune de ces fenêtres, chaque coeur battant, chaque parole, chaque assiette se brisant sur le sol par maladresse, chaque enfant qui joue dans sa chambre... Toutes ces personnes, malgré elles, font partie de mon quotidien. J'entends chaque fragment de leurs vies sans même savoir de qui il s'agit. Voilà un aperçu de ce que cela peut faire... Voilà pourquoi chaque vie compte, et pourquoi je ne pourrai jamais rester indifférent, » expliquai-je en rouvrant mes yeux, croisant les siens au passage.



Je nous élevai cette fois-ci au-dessus de la ville, pour nous y arrêter à une hauteur qui permit d'avoir probablement la plus belle vue des environs. Je ne pouvais rester indifférent à tous ces êtres dont je percevais les échos de vie. Les entendre s'éteindre était une blessure à chaque fois. Cela heurtait directement la trop grande sensibilité que ces mêmes pouvoirs me conféraient. Chaque chose, chaque être, était le fruit d'un enchevêtrement d'événements, de circonstances, qui avait mené à sa création au prix de nombreux efforts. Bien qu'il y ait des êtres malfaisants, je gardais l'espoir qu'ils puissent trouver la rédemption. Beaucoup avaient des circonstances atténuantes, tous n'avaient pas eu l'amour d'un foyer chaleureux et la joie de repas de Noël en famille autour de plats faits maison. J'avais foi en l'Humanité parce qu'elle avait foi en moi, et j'étais persuadé qu'elle était avant tout capable de grandes et belles choses, autant, voire plus, que les atrocités qu'elle pouvait tout autant commettre. Lorsque je voyais ces gens qui, sans pouvoirs, allaient au-devant du danger pour sauver les autres, ces infirmiers, ces pompiers qui bravaient les obstacles pour des inconnus, je ne pouvais qu'avoir foi en eux. Lorsque Clark Kent enquêtait dans les bas fonds de Suicide Slums, au contact des dealers, des prostituées, et qu'il rencontrait le revers de cette noirceur, les raisons qui les poussaient à faire cela, il ne pouvait que comprendre. Rien n'était jamais blanc ou noir, et tous n'avaient pas eu le luxe de choisir une vie heureuse. Combien d'anciens détenus trouvaient la foi auprès des prêtres leur rendant visite en prison ? Combien changeaient radicalement de voie pour retrouver le droit chemin et participer aux activités de leur paroisse en sortant ? Ils n'étaient peut-être pas des millions, mais ils existaient, et prouvaient que cela était possible. Ils avaient souvent simplement besoin qu'on leur rappelle qu'un autre chemin était possible, et qu'on croit en eux, en leur capacité à prendre ce chemin. Sans confiance, nous condamnions d'avance le mal à rester tel qu'il était, nous l'attisions même. Quant à ceux qui persistaient dans leur voie malgré leurs secondes chances, et bien leur place était en prison, pour ne plus nuire à autrui.

J'observai Loïs regardant le ciel et la ville. J'espérais qu'elle appréciait cette sortie improvisée. Je ne m'attendis pas à voir ses prunelles revenir dans les miennes aussi vite, et en fus littéralement accroché malgré moi. Elle était si belle, si insaisissable. Dans le silence des hauteurs, où seul le claquement de ma cape se faisait percevoir dans mon dos, j'eus peur que le vacarme de mon coeur ne devienne perceptible tant il se mit à battre la chamade sans plus aucun contrôle. Aimanté, mon esprit mis en veille forcé par mes émotions, mon visage brisa les quelques centimètres qui les séparaient du sien. Mon front frôla le sien, je sentis son léger souffle sur ma peau, attisant tous mes sens affolés. Bon sang, j'avais terriblement envie de l'embrasser en cet instant.


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MessageSujet: Re: hiding in plain sight (clark)   hiding in plain sight (clark) EmptyDim 19 Mar - 0:32

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CLARK & LOIS

Voler avec Superman ? Tout le monde en rêvait, hommes et femmes confondus. Même Perry n'aurait pas pu résister à cette proposition. Ce n'était pas un privilège offert à tout le monde, alors Lois ne pouvait évidemment pas refuser. Tant pis si il était excessivement tard. Tant pis si à force de faire des sauts à l'élastique sans élastique, elle avait développé une peur du vide. À chaque fois, Superman avait été là pour la rattraper, elle avait une confiance aveugle en lui, et elle se plaisait à croire que c'était réciproque. Sinon, pourquoi accepterait-il de lui accorder des interviews exclusives ? D'autant plus qu'elle connaissait le secret de sa faiblesse, alors il devait avoir sacrément foi en elle pour la laisser se balader tranquillement avec cette information en tête. Pas qu'elle ait l'intention de la divulguer à qui que ce soit, mais pour le principe. Les faiblesses des héros étaient bien gardées, et à juste titre. Lois n'était même pas certaine qu'ils en possèdent tous, malgré ce que la logique et les médias voulaient. Cela faisait quelques années maintenant qu'elle avait appris à tout remettre en question, même la logique la plus élémentaire. Même en étant cartésienne, Lois avait accepté une nouvelle réalité, celle selon laquelle certaines choses ne souffraient d'aucune cohérence,  et l'impossible possible. Chaque jour, il y avait de nouvelles découvertes qui dépassaient l'entendement, remettaient en question tout ce à quoi l'humanité était habituée. Alors, même en ayant les pieds sur la terre ferme, Lois ne se permettait plus de douter de quoi que ce soit. Quand elle avait commencé à travailler pour le planète, elle n'aurait jamais imaginé qu'un jour, un extraterrestre lui proposerait de faire un tour dans ses bras. Ni même qu'un type se servirait d'un anneau vert alimenté par sa volonté pour sauver le monde. Encore moins que le mythe de l'Atlantide était avéré et que des Amazones vivaient dans une île cachée au monde, sauf des dieux de l'Olympe. Parfois, elle avait tout simplement l'impression de vivre dans un roman de science-fiction, un savant mélange d'Orwell et de Tolkien, mais sans en être l'un des protagonistes principaux, à peine un personnage secondaires, de ceux qui ne comprenaient rien à ce qui leur arrivait.

Lois sourit en prenant la main tendue de Superman. Être si proche de lui, c'était toujours quelque chose d'assez particulier, encore plus quand il n'y avait pas des explosions en fond, ou un immeuble sur le point de s'effondrer. C'était plus... intime ? Et c'était exactement ce qui faisait battre son cœur un peu plus vite. La panique l'aidait généralement à réagir, l'instinct prenait le dessus. Là, c'était complètement différent, déstabilisant. « Vous voulez que je vous marche sur les pieds ? » C'était con comme question. Elle ne risquait pas de lui faire mal, mais elle trouvait ça un peu ridicule. Moins que la position classique et hélas trop familière de la demoiselle en détresse, cependant. Alors, bon gré mal gré, Lois grimpa sur les pieds du Kryptonien, notant au passage qu'elle était ridiculement petite à côté de lui. Histoire de ne pas avoir les bras ballants, elle posa ses mains sur ses épaules, tandis qu'il passait ses bras autour d'elle pour l'empêcher de basculer dans le vide. Ce fut plus fort qu'elle, elle prit une longue et profonde inspiration lorsqu'ils quittèrent le sol. Lois avait l'habitude des avions, des hélicoptères, mais voler en dehors d'une carapace de métal, il fallait bien reconnaître que c'était assez exceptionnel. Et dans les bras de Superman... Autant dire que c'était une expérience unique, elle doutait que beaucoup de gens puissent se vanter d'avoir eu droit à un tel traitement. Sous ses yeux, Metropolis se dévoilait sous une nouvelle lumière. La modernité de la ville était plus frappante de nuit, avec toutes ses lumières, le monorail qui continuait à aller et venir, et les buildings paraissaient d'autant plus vertigineux. Et de l'autre côté de la baie, on pouvait apercevoir Gotham. Lugubre, comparée à la Ville du Futur, comme ancrée dans le passé. Ah, si Perry la voyait. Il serait très fier d'elle d'abord, et ferait probablement une syncope ensuite.

Quand le héros commença à lui raconter ce qu'il ressentait en volant à travers Metropolis, Lois plongea son regard dans le sien, fascinée par son récit. Fascinée, mais aussi profondément touchée. Être quasiment omniscient, ce devait être davantage une malédiction qu'une bénédiction. Tout entendre, tout voir, tout ressentir... C'était un fardeau, indéniablement. Lois n'aurait pas supporté d'avoir la responsabilité de toutes ces vies, elle qui culpabilisait déjà quand ses plantes mouraient... Rien de comparable, mais cela lui suffisait pour réaliser à quel point ce devait être difficile. Chaque mort devait lui faire l'effet d'un coup de poignard en plein cœur, c'était... Beaucoup pour un seul homme, qu'il soit humain ou non. « C'est vraiment... Incroyable. Mais j'imagine aussi que c'est particulièrement dur. Est-ce que vous parvenez à... à occulter tout ça, pour ne pas devenir fou ? Sinon, ce doit être comment être enfermé dans une pièce avec une centaine d'écrans, qui vous passent tous un film différent... » C'était une méthode de torture prisée, impossible de ne pas perdre l'esprit au milieu de tant d'informations différentes et simultanées. « Est-ce que les gens ont des... je ne sais pas si le terme est le bon... des signatures ? Je veux dire, est-ce que vous pouvez reconnaître quelqu'un à son rythme cardiaque ? Il paraît qu'il est unique pour chaque être humain, un peu comme les cordes vocales et les empruntes digitales... Désolée si c'est un peu trop curieux de ma part, c'est juste... A chaque fois que je tombe d'un immeuble, vous êtes toujours là pour me rattraper, on dirait presque que vous savez exactement où je me trouve à chaque fois. Je suppose que vous faites pareil pour plein de gens, mais je me demandais... » Que le hasard fasse bien les choses, elle voulait bien le croire, mais au bout d'une dizaine de fois, elle avait commencé à se poser des questions, une fois la panique disparue.

Forcée de constater que son vertige semblait avoir pris des vacances, Lois pouvait admirer la vue plongeante qu'ils avaient sur Metropolis. Quand on la voyait ainsi, difficile d'imaginer que Zod avait bien failli la raser de la surface de la Terre avec ses vaisseaux et sa machine de terraformation. Tout avait été reconstruit si vite qu'il ne subsistait plus aucune trace de son passage, sinon le mémorial de Centennial Park. Sa vie était dingue. Complètement dingue. Quand Perry l'avait engagée, elle ne s'était pas imaginée qu'elle ferait mille fois pire que s'introduire dans les locaux de LexCorp pour mener l'enquête. Elle avait cru qu'aider Superman et l'armée Américaine à vaincre les Kryptoniens serait le point culminant de sa vie... Et puis, il y avait eu Darkseid. Jamais deux sans trois, alors quelle serait la prochaine étape ? Interviewer Zeus sur l'Olympe ? Elle était en droit de se poser la question. Et elle l'aurait certainement posée à Superman, si elle n'avait pas vu son visage se rapprocher dangereusement du sien. Ah. Oh. Oh merde. Lois Lane, ou l'art de s'attirer des ennuis. Elle aurait probablement dû sauter de joie, être exaltée à l'idée d'être embrassée par Superman, justement parce qu'il s'agissait de SUPERMAN, bordel. Sauf que, tout ce qu'elle voyait, c'était une paire d'yeux bleus cachés derrière de trop grandes lunettes et un sourire timide, alors que les lèvres du Kryptonien effleuraient les siennes. Dire qu'elle dut puiser dans ses ressources les plus profondes pour parvenir à s'écarter à tant, c'était un euphémisme. « Je... Je suis désolée, je ne peux pas. Ce n'est pas l'envie qui m'en manque, je vous assure, je vais peut-être même le regretter toute ma vie... Mais je ne peux pas. J'ai... J'ai quelqu'un d'autre. Vous êtes Superman, et je vous dois carrément plus que la vie... Mais je suis désolée, c'est une question de principe... » Elle prit une profonde inspiration, consciente d'avoir viré couleur pivoine. « Si vous décidez de me lâcher, je comprendrai. »

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MessageSujet: Re: hiding in plain sight (clark)   hiding in plain sight (clark) EmptyLun 20 Mar - 0:32

Superman & Loïs Lane



Observant silencieusement la fascination dans les yeux de ma passagère, je nous laissai voguer au gré de la brise avec douceur. « Il m'a fallu beaucoup d'entraînement pour ne pas devenir fou en effet, » souris-je en réponse à sa curiosité sur ma quasi-omniscience. C'était un peu exagéré d'appeler cela ainsi, mais c'était le seul moyen d'en donner une description au plus proche de la réalité en un minimum de mots. « Mes proches, ma famille, m'ont aidé tout au long de ma vie à maîtriser mes pouvoirs pour ne pas risquer de blesser des gens... et de finir dans un laboratoire à l'âge de neuf ans. » Enfant, adolescent, j'avais été à la merci de mes humeurs et des convoitises malsaines de l'homme. Mes parents avaient eu cette patience incroyable qui avait permis de me protéger de cela, de rester sous les radars. « Si vous saviez dans quelles situations cocasses ça m'a mis plusieurs fois que d'entendre n'importe quoi sans le vouloir, » rigolai-je néanmoins en secouant la tête rien qu'en repensant à ces quelques souvenirs. Entendre son proviseur de lycée chanter faux dans son bureau, le voir danser déguisé à travers les murs, et apparaître tout sérieux une fois en public. Etre témoin de quelques hormones en trop grande ébullition entre étudiants qui s'envoyaient en l'air derrière le gymnase, le tout en étant à l'autre bout du lycée. Etre témoin de chaque coeur qui s'emballait face à un autre coeur. Tout connaître des émotions pures des êtres qui m'entouraient avait quelque chose d'indiscret malgré moi, que j'avais dû apprendre à contrôler rapidement. « Est-ce que les gens ont des... je ne sais pas si le terme est le bon... des signatures ? [...] on dirait presque que vous savez exactement où je me trouve à chaque fois. Je suppose que vous faites pareil pour plein de gens, mais je me demandais... » Okay Kal. Voilà que les questions deviennent piégeuses.
« Vous avez raison chacun possède une sorte de signature qui lui est propre... Les battements de coeur, hum, mais aussi le son de la voix, l'adrénaline que sécrète la peau, un parfum... tout ce qui peut être utile et que je suis en mesure de, comment dire, capter... C'est une sorte de triangularisation sensorielle, si on peut le dire ainsi. » Et maintenant, réponds à la partie tricky sans te griller. « Je ne vous écoute pas spécifiquement, disons que je tente de rester attentif à ce qui peut arriver aux gens de cette ville et d'ailleurs... A des cris ou des coups de feu, ce genre de chose.  » Oui, t'as raison Kal, tu ne l'écoutes pas spécifiquement, non, tu la traques quasiment vingt-quatre heures sur vingt-quatre pour t'assurer qu'elle va bien, mais à part ça, tout va bien. « Cela dit, je reconnais que je me suis habitué à vous entendre vous mettre dans des situations comment dire, compliquées... Disons donc que je suis un peu plus attentif vous concernant parce que vous m'y obligez malgré vous, » ajoutai-je en plaisantant à moitié. « Et puis il faut bien que je veille sur ma journaliste attitrée, sinon à qui vais-je pouvoir faire confiance pour m'interviewer ? » J'arrivais presque à retrouver la complicité que j'avais réussi à bâtir avec elle en tant que Clark. Une complicité de travail et d'amitié que je peinais à faire évoluer en autre chose. « Mais je vous rassure, je fais en sorte de ne pas espionner les gens, leurs conversations ou quoi que ce soit de ce genre, hormis lorsque leurs vies sont en jeu. » La dernière chose dont j'avais envie, c'était que l'on se remette à croire que Superman était le nouveau big brother venu d'ailleurs pour conquérir le monde, à l'image de ce qui avait pu être dit après l'invasion de Zod.

La nuit était splendide, calme, apaisante, et dans cette sérénité aérienne, je ne voyais plus qu'elle. Juste ses grands yeux et sa chevelure de feu voletant autour de son visage. Bien assez pour briser le peu de contenance que j'avais réussi à me constituer. Bien assez pour me pousser à tenter l'impossible. Et à en payer le prix. « Je... Je suis désolée, je ne peux pas. [...] J'ai... J'ai quelqu'un d'autre. [...] Mais je suis désolée, c'est une question de principe... » J'eus comme l'impression de m'être brûlé, sensation physique que j'avais appris à connaître depuis peu seulement, à savoir depuis Darkseid. Mais en l’occurrence, c'était une brûlure intérieure que je venais de ressentir et si elle fut fulgurante, elle refusa de s'en aller. Au contraire, à mesure que ses paroles prenaient leur sens véritable dans mon esprit, elles gangrenèrent mon coeur tout aussi rapidement. Je le sentis se tordre comme un torchon que l'on essore. Quel idiot. Mais quel idiot. Quel idiot j'avais été de croire qu'être Superman suffirait à jouer en ma faveur, en plus de tous nos rendez-vous d'interviews où nous avions fini par devenir plus familiers. A force de l'entendre parler de Superman au Planet, de vouloir tout suivre de ses aventures, j'avais fini par croire qu'elle avait une attirance pour lui. Mais non. Ni Clark Kent, ni Superman, rien chez moi ne l'attirait hormis mon amitié. Ca faisait mal. Aussitôt je reculai mon visage, réalisant mon laisser-aller, mon audace mal placée. Mon échec, surtout. « Oh... Je... Pardon, c'était malvenu de ma part, je... Excusez-moi, je crois que la fatigue me fait faire... n'importe quoi... » bégayai-je, atrocement confus, pour ne pas dire totalement déstabilisé. Heureusement que je volais naturellement sinon je me serais décroché brutalement du ciel pour chuter jusqu'au sol sous le choc. Je commençai à redescendre en altitude pour nous rapprocher de son immeuble. Je ne savais plus où regarder, embarrassé. « Si vous décidez de me lâcher, je comprendrai. » Je la remerciai intérieurement pour ce commentaire qui eut le don de me faire lâcher un rire malgré la situation. « Jamais je ne vous lâcherai, Loïs... ni vous ni personne. » Oui, précise donc qu'elle n'est pas l'exception, ramène-la au niveau du reste de la population, éteins l'incendie que tu as allumé. Idiot.

Nos pieds finirent par retrouver la solidité de son balcon. Je m'écartai en lévitant, à la recherche de cette distance respectueuse que j'aurais dû maintenir dès le début. « Je tiens à vous dire que ça ne se reproduira pas... j'espère juste que cela... ne mettra pas un terme à nos interviews... Mais si vous souhaitez arrêter, je comprendrai parfaitement. » Restant face à elle, je m'éloignai néanmoins progressivement jusqu'à ne plus être au-dessus de son balcon mais au-dessus du vide. « Je déposerai ce que je trouve sur l'Afghanistan sur votre table, » lui indiquai-je en désignant du regard le meuble d'extérieur qui trônait non loin. J'essayais de redevenir neutre et professionnel, mais je ne pus m'empêcher un dernier commentaire lourd de sens, trop honnête pour en garder la douleur pour moi. « Cet homme a de la chance... » Je lui adressai un dernier sourire, que je voulais amusé mais qui sonnait faux et - pour qui savait voir - triste, avant de faire volte-face et de partir dans la nuit.

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