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 Only the young can break away [Pv Barbara Gordon]

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MessageSujet: Only the young can break away [Pv Barbara Gordon]   Only the young can break away [Pv Barbara Gordon] EmptyLun 9 Avr - 0:05

Barbara Gordon & Kyle Rayner
only the young can break away



I've been struggling to carry the weight
I think I'm losing it now
And there's a power in letting go
I guess I didn't want to let you know
And sometimes its like a bullet came and blasted me right of out of the blue
But I'm doing my best to not let it get
between me and you


Il était temps. Temps de dire adieu une bonne fois pour toutes. Temps de lâcher prise. Le combat contre Nekron, s'il avait presque été amusant au début face aux zombies, avait vite tourné à la souffrance personnelle pour chaque Lantern qui avait répondu à l'appel pour l'affronter, lui et son armée de Black Lanterns. Lui et ses invocations cruelles. Revoir Alex, revoir son cadavre face à moi, me parler, me regarder, me supplier, puis son esprit, même s'il n'avait s'agit que d'une illusion pour ce dernier, tout ça n'avait pas été de tout repos émotionnellement parlant. La remise en terre des trois quarts des cadavres de la ville ou de ce qu'il en restait non plus. Je m'étais repris ce que j'avais tenté de fuir en pleine face. D'abord pour la pire des douleurs, et ensuite... finalement, peut-être avec le recul de plusieurs jours désormais, pour le meilleur. Ca m'avait permis d'affronter mes traumatismes, d'affronter la réalité pleine et entière : elle était morte, elle était partie, et elle ne reviendrait jamais. Voir un cadavre à moitié décomposé devant ses yeux, d'une personne avec qui on avait dormi chaque nuit durant quatre ans, ça avait de quoi forcer à comprendre qu'elle était bel et bien morte. Désormais, je l'avais enfin accepté. Désormais, j'étais enfin prêt à avancer, sans ressentir les remords et la culpabilité qui m'avaient suivi jusqu'à Gotham City, sous le masque du départ et du renouveau factices. Plus encore, j'avais réussi. Grâce à l'aide de Bullock, nous avions enfin démasqué les véritables commanditaires de l'assassinat. Une page tourmentée, enfin achevée. Et que là aussi, je pouvais tourner. En vérité, je pouvais refermer le livre entier aujourd'hui. C'était la raison de ma présence ici, face à sa tombe, alors qu'il faisait un grand ciel bleu, et que le soleil se couchait à l'horizon sur l'océan non loin du cimetière. C'était un bel endroit. « Je suis prêt. Vraiment prêt, cette fois. Mais... je te laisse partir seulement si tu me laisses partir... deal ? » demandai-je à haute voix. C'était bête, mais humain. Je n'étais ni le premier ni le dernier à parler à une tombe. Bien sûr, je n'eus aucune réponse. Juste la brise marine dans mes cheveux.

Après quelques derniers instants, je quittai les lieux et refermai la grille du cimetière peut-être pour la dernière fois. J'errai mains dans les poches sur le front de mer, et finis par aller m'asseoir sur une balançoire libre alors que la nuit tombait et que les enfants désertaient pour rentrer chez eux. Je restai longuement là à apprécier le cadre de la nature. Mon téléphone sonna et manqua de me faire sursauter. Je venais de recevoir un mail. Je voulus le lire plus tard mais le début du titre affiché sur l'écran de verrouillage me fit froncer les sourcils, car il était écrit Gotham City. Ce seul nom suffit à légèrement accélérer mon coeur. Je le lus. C'était la Gazette qui organisait une petite soirée pour fêter la validation et la sortie du premier tome des Enquêtes du Détective Mullock, hors du journal papier habituel. En vraie BD cette fois. La soirée était dans deux jours. Je rangeai le téléphone dans ma veste et eus un petit sourire en coin. Je ne croyais pas en Dieu mais en cet instant je me pris à considérer que j'avais eu ma réponse, par cette seule invitation à retourner à Gotham City. Dans sa ville. On ne pouvait pas faire mieux, comme relais, comme bénédiction silencieuse. Comme livre refermé au profit d'un nouveau. « Deal. »

* * * * * * * * *

« ...mais je pense qu'il est temps de laisser la parole au principal intéressé ! » sourit ma chef, délaissant le micro sous les applaudissements alors que je m'avançais maladroitement vers ce dernier. Les applaudissements provoquèrent chez moi un  léger malaise. J'avais beau aimer faire le pitre, en vérité, j'étais plutôt timide comme garçon. Je ne pensais pas souvent mériter de quelconques éloges, et encore moins mériter l'honneur d'avoir été choisi pour être un héros intergalactique. Je tins devant moi la couverture mise sous verre pour l'occasion de la première BD des Enquêtes du Détective Mullock, qui allait être publiée demain. Jamais je n'aurais pensé que les lecteurs de la Gazette aimeraient à ce point les aventures glauques et loufoques de mon personnage.

Mon regard se figea lorsque deux invités retardataires firent leur apparition à l'entrée de la salle. Une jeune homme aux cheveux d'un noir de jais dans un costume impeccable de haute facture, Tim Drake, accompagné de... Barbara. Dans une robe de soirée magnifique. Cette soirée était censée être une soirée normale. Je m'étais attendu à tout sauf à la voir ici. Vraiment à tout, même à voir de nouveaux zombies débouler par la fenêtre pour tout dire, plutôt que ça. Je n'étais pas prêt psychologiquement à déjà la revoir, sans avoir la main sur la situation. Okay, rester calme. Sa présence n'engageait à rien vu comment nous nous étions quittés. « Je... vraiment, merci encore à tous... Je vous libère, à vous les petits fours, » conclus-je avec un sourire, récoltant de nouveaux applaudissements et rires avant que chacun n'obéisse sans mal et ne se rabatte sur le champagne et les mets disposés sur les différents buffets. Après ce petit discours, je fus enfin libéré moi-même de ma célébrité naissante dans le monde de la BD et du graphisme.

Bien sûr, en remerciement pour son aide dans l'enquête officieuse à Coast City, et pour le succès de ma BD dont il était le héros à peine voilé malgré mes modifications personnelles, j'avais négocié pour lui des royalties. De quoi compléter dignement son salaire de flic et lui offrir des donuts de qualité jusqu'à la fin de ses jours, du moins tant que mes BD marcheraient. J'étais un peu perturbé de savoir Barbara ici. Je ne tardai pas à interroger ma chef sur la question, et appris qu'elle venait représenter le Commissaire Gordon qui n'avait pas pu venir en personne, en ce moment en intervention. Cette soirée était ma soirée, non pas en terme de gloire, mais en terme d'univers professionnel. Et sa présence la gâchait à moitié, car j'ignorais ce qu'elle faisait ici, elle. Elle aurait très bien pu décliner elle aussi, Bucllok suffisant à représenter le GCPD. Si c'était pour me narguer ou me blesser, elle aurait pu s'abstenir. J'étais revenu sur la côte est en tentant de laisser ma rancoeur derrière moi, en voulant repartir sur un bon pied. Sans savoir ce qu'elle espérait ou ne serait-ce qu'où nous étions désormais, elle et moi, je préférai donc l'éviter, autant physiquement que visuellement, car elle était élégante et ne pas la regarder relevait du défi. Elle était trop facilement captatrice de tout regard, ne serait-ce que par l'intensité de sa chevelure rousse, la seule du genre ce soir.

Je déambulai donc à travers la grande salle du dernier étage de la Gazette. Il s'agissait d'ordinaire du réfectoire pour les employés, transformé pour l'occasion en salle de réception de haut standing. Je parlai avec plusieurs personnes, dont des agents de police, des journalistes, des employés d'ici que je connaissais bien pour le coup. Nous étions majoritairement quand même entre nous, et c'était pas plus mal. La présence de représentants de la police se justifiait par le fait que visiblement ils appréciaient  que pour une fois une BD parlait des héros du quotidien et non de Batman et Robin, qui occupaient tout l'espace médiatique. Ca me faisait bizarre de signer les BD qui avaient été distribuées gratuitement aux invités. C'était marrant, mais le coeur n'y était plus autant qu'au début, à présent que je la savais là, tout près. Je parlai un peu avec Bullock qui commençait déjà à inverser les voyelles et les consonnes après trois verres bien remplis. Il était affublé en cet instant d'une chemise hawaïenne multicolore venue tout droit de Coast City où nous avions rondement mené l'enquête sur Alex, et d'une veste en cuir qui avait vécue au moins autant que lui. Il se régalait près du buffet où la pile de donuts diminuait à vue d'oeil. C'était la vedette de la soirée et tout le monde souhaitait en savoir plus sur lui. Je le laissai à ses fans, le coeur plus lourd que je ne l'aurais voulu.

Aussi, au bout d'une petite heure, je pris le parti de m'éclipser sur la grande terrasse qui offrait une vue magnifique sur la ville nocturne. Seuls quelques fumeurs allaient et venaient le temps d'une cigarette, avant de revenir à l'intérieur. Quand bien même ils ne me dérangeaient pas. Une main posée sur la rambarde, je massai ma nuque encore parfois douloureuse de mon combat spatial contre Nekron et son armée. J'avais été malgré tout pas mal amoché, même si sous mon costume du soir, rien ne pouvait se voir, heureusement. Puis je sortis mon smartphone et consultai distraitement mes messages et autres réseaux sociaux. Je faisais défiler du pouce les photos et vidéos sans vraiment les regarder. La publicité de lancement de ma BD avait déjà pas mal de likes et de retweets, et j'aurais dû en être heureux. Mais je crois bien que finalement, j'avais juste envie que cette soirée finisse, pour pouvoir rentrer chez moi. Dans ce nouvel appartement quasiment vide que j'avais réussi à dégoter à Metropolis, près de la baie qui la séparait de Gotham, maintenant que j'avais un salaire un peu plus décent et que je n'étais plus juste un jeune fauché qui squattait un peu partout.

Ou peut-être que j'espérais juste qu'elle ne s'attarde pas et s'en aille bientôt, parce que je ne savais clairement pas quoi penser de sa présence, ni de quoi que ce soit qui la concernait désormais. Tout ce que je savais, c'était que sa présence me rendait triste et nostalgique. Car avant d'avoir subi une rupture verbalement violente, j'avais avant tout perdu une amie de longue date. Une amie avec qui j'avais roulé dans le sable de Coast City plusieurs fois dans une lutte acharnée, avec qui j'avais fait des nuits blanches en coopératif sur les derniers jeux à la mode. Avec qui j'avais échangé plus qu'un baiser sous le soleil couchant de la côte ouest bien avant de la retrouver dans cette ville ici.

I'm on my way
Driving at ninety down those country lanes
Singing to "Tiny Dancer"
And I miss the way you make me feel, and it's real
We watched the sunset over the castle on the hill



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Barbara Gordon


Barbara Gordon

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Face Identity : Evan Rachel Wood
Crédits : tim; starfire
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Age du personnage : 29 ans
Ville : Gotham
Profession : Assistante bibliotéhcaire, pirate informatique et analyste
Affiliation : Bat-Family
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Oracle:

x pirate informatique / hackeuse
x vidéo surveillance
x construction/maintenance des objets informatiques à la tour de l'horloge et à la batcave
x support technique de la Batfamily
x 911 des super-héros
x maniement d'armes de poings
x soins de premier secours
x analyse produits chimiques/toxines

Batgirl

x gymnastique / danse classique
x maniements d'armes propre à la Batfamily (batarangs, escrima sticks, bombes et fumigènes)
x arts martiaux
x soins de premiers secours
x analyse chimique/toxines
x désactivation de bombes
x support informatique et technique
x conduite des moyens de transports de la Batfamily ( batmobile, batjet, moto..)

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- PERHAPS I FINALLY HAVE IT ALL -
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Situation Maritale : Est en couple avec un mi-homme, mi-frigo. Mère adoptive de Damian Wayne. Mère du fur baby appelé Miaou.









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MessageSujet: Re: Only the young can break away [Pv Barbara Gordon]   Only the young can break away [Pv Barbara Gordon] EmptyMar 17 Avr - 12:55

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kyle & barbara
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« Je ne suis pas sûre que ça soit une très bonne idée ». «  Et qui vais je envoyer à ma place ? ». «  T'as tout un commissariat sous tes ordres, je suis persuadée que tu trouveras la bonne personne à envoyer. Cette personne n'est pas moi ». Malgré toutes mes protestations, mon père ne l'entendit pas de cette oreille. Et c'était bien pour cela que je me retrouvais actuellement devant mon miroir, avec une robe de soirée sur le dos. Un soupir las passa ms lèvres alors que je m'étudiais. J'avais l'impression de ressembler à un sac à patates. Un petit truc roux mal fagoté. Je faisais de la peine à voir.  Je ne savais pas si je me trouvais ainsi parce que j'y mettais de la mauvaise volonté ou si cette robe était tout bonnement affreuse sur ma personne. De toute façon, il était trop tard pour changer. Avec un peu de chance, je n'aurais pas à y rester bien longtemps.  Avec un nouveau soupir, j'attrapais ma maigre trousse à maquillage et appliquais un peu de crayon, de blush et de mascara pour me donner un air un peu plus vivant.  Je ne comptais pas non plus faire négligé au point qu'on en arrive à me demander cinquante fois si je me sentais bien. Je voulais passer relativement inaperçue. Ce qui était bien difficile lorsque vous étiez moi. Malgré tous mes efforts, j'étais  tristement célèbre. Quand mes cheveux roux ne faisaient pas tourner toutes les têtes, c'était mon fauteuil qui s'en chargeait. En plus, en ce moment, il n'arrêtait pas de couiner. Tim avait bien essayé de remédier au problème mais il semblait intrinsèque à la machine. A croire qu'elle prenait déjà de l'âge. Ou peut être reflétait-elle à quel point moi-même je me sentais soudainement lasse et âgée.  Un comble alors que je n'avais même pas encore atteint la trentaine. Elle se rapprochait cependant à grands pas. Parfois, je ne pouvais m'empêcher de me demander où étaient passées les dernières années. Tout avait filé si vite. Maintenant, il ne restait plus rien, juste les regrets de tout ce qu'on avait pas pu faire. «  Prête ? ». Je hochais positivement la tête et laissais Tim passait devant. Si j'avais accepté d'y aller, j'avais refusais d'y aller toute seule. Ce genre de petites sauteries ce n'était pas mon genre. Surtout pas non accompagnée. Les gala de Wayne Enterprises était une chose. Je ne rechignais jamais à y aller parce que je savais très bien que j'allais y retrouver toute ma famille étendue. Et qu'elle allait être dans le même état d'esprit que le mien. Ça créait des occasions cocasses desquelles on ne cessait de rigoler ensuite pendant des jours. Mais là c'était différent. Je ne m'y sentais déjà pas à ma place. Surtout j'avais comme qui dirait l'impression de m'imposer là où je n'aurais pas du.

Le trajet jusqu'à la gazette se fit en silence. J'étais plongée dans mes pensées et ne me sentais pas de faire la conversation. Mon cerveau fonctionnait à toute vitesse. Inlassablement, je me demandais ce que j'étais censée dire. Etais-je déjà censée dire quelque chose ? A part les félicitations d'usage cela allait de soi. Tim était bien plus doué à ce jeu là que moi. Peut être pouvais-je le laisser faire la conversation le moment venu. Peut être aussi me prenais je la tête pour rien. Après tout, il y avait bien 90% de chance qu'il m'évite comme la peste. Quelque chose que je n'allais certainement pas lui reprocher.  Quelques têtes se tournèrent vers nous lorsque nous pénétrâmes en bon dernier et en milieu du discours de Kyle. Je notais son hésitation et ne pus m'empêcher de grimacer. Ça commençait bien. Vraiment, je savais que tout ça était une affreuse idée.  Son discours pris fin rapidement. Je collais un sourire plastique sur mon visage et saluais toutes mes personnes qui venaient dans ma direction. Elles étaient heureusement assez peu nombreuses. Il y avait quelques policiers et journalistes. Une amie à moi travaillant pour la gazette nous avait rejoindre pour quelques longues minutes avant d'être appelée ailleurs par son boss. Elle n'avait pas manqué de rouler des yeux avant de nous quitter.  Après ça, j'avais commencé à me sentir réellement à l'étroit. Les gens passaient autour de moi en faisant à peine attention à la place que je prenais. Etre handicapée dans ce genre d'endroit, ce n'était jamais très amusant. Je n'avais donc pas tardé à me diriger vers la première sortie que j'avais trouvé. J'avais perdu mon cavalier de vue depuis déjà plusieurs minutes. C'était assez embêtant sachant que j'avais besoin de lui pour rentrer. Je ne pouvais donc pas encore m'éclipser. L'air frais qui fouetta mon visage lorsque je débarquais sur le balcon me fit pousser un soupir de soulagement.  Je me figeais bien vite en apercevant cependant le dos de Kyle. Jusqu'à présent on avait excellé au jeu de cache cache. Notre chance venait de se tarir. Je savais en plus que je ne pouvais pas faire demi-tour. Le couinement de mon fauteuil devait déjà l'avoir alerté de ma présence. Je restais figée sur place quelques secondes. Ma bouche s'ouvrit plusieurs fois pour ne laisser passer que des sons muets. « La soirée est réussie » lâchais je finalement à court d'idées. La phrase sonna fausse à mes propres oreilles. C'était probablement la pire entrée en matière que j'avais lâché depuis longtemps. Même Bruce était plus doué que moi sur ce coup là. Franchement, ça en disait beaucoup.


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MessageSujet: Re: Only the young can break away [Pv Barbara Gordon]   Only the young can break away [Pv Barbara Gordon] EmptyJeu 3 Mai - 0:29

Barbara Gordon & Kyle Rayner
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« La soirée est réussie. » Je me retournai. Presque inutilement, car le seul son de sa voix m'avait fait rapidement savoir de qui il s'agissait. Je croisai son regard un instant. Ca me faisait bizarre de la voir si près après toutes ces semaines à des centaines de kilomètres, voire parfois des millions d'années lumière d'ailleurs. Elle était toujours aussi belle, et ça, que sa présence ravive une certaine douleur ou non. J'avais espéré que peut-être, elle repartirait, sans chercher à me parler. J'étais revenu à Gotham, en paix avec mon passé le plus douloureux, prêt à avancer de nouveau délesté du poids du deuil. Mais le passé le plus récent lui, n'était en revanche pas encore en paix. J'avais résolu une enquête, affronté des morts vivants, je l'avais affrontée elle, et j'avais trouvé la force de ne pas m'effondrer définitivement. Oui, j'avais réussi à puiser dans une force morale que je ne me connaissais pas jusqu'alors. De celles que les Gardiens avaient visiblement perçu en moi, avant moi-même. Mais le tourment que sa seule présence face à moi ravivait lui, ne s'était pas évaporé avec une armée de zombies.  Je rangeai mon téléphone et enfouis les mains dans mes poches. « Merci. Enfin... ce n'est pas moi l'organisateur, mais... enfin. Merci, » dis-je pour toute réponse. J'entendais un peu trop distinctement les battements de mon coeur depuis qu'elle était arrivée. Pourtant, je restai de marbre, en apparence. Seuls mes yeux bleus rivés sur elle étaient peut-être un peu trop perçants dans la nuit.  

Devais-je lui dire de partir ? Ou moi, tout simplement, devais-je partir ? Je n'avais pas envie d'être méchant avec elle. Je ne l'étais pas de nature de toute façon, j'avais même plutôt tendance à pardonner facilement. C'était précisément quelque chose que je devais mesurer, parce que cela me portait préjudice. A toujours être joyeux, toujours être sympa, toujours pardonner une heure après parce que j'étais psychologiquement incapable de rester malheureux sans savoir pourquoi, on finissait par me prendre pour un con, par se jouer de moi. Je n'apprenais pas la leçon, pourtant ce n'était pas les péripéties dans ma vie qui n'avaient pas tenté de me le faire rentrer dans le crâne. Mais non, Kyle restait le gentil Kyle, celui qui ne tenait jamais rancoeur, qui en un check entre mecs oubliait tout. Je détestais les conflits. Mais pour une fois, j'avais décidé de prendre du recul, et de me protéger. D'être plus prudent. J'avais voulu aller trop vite avec elle, et tel Icare s'approchant trop près du soleil, je m'étais pris un retour de flamme des plus violents.

Parce que cette rousse-là, elle était incendiaire, et elle mordait sans forcément lancer d'avertissements. Vu comment j'avais eu mal après notre dispute, je préférais éviter de réitérer l'expérience. Surtout que je ne savais même pas où on en était désormais. Etait-on seulement encore amis ? J'espérais que oui, à défaut d'être plus. Je supposai que si elle avait daigné me parler ici, c'était qu'elle considérait qu'au moins ce socle là n'était pas mort.
Prudent, donc, je fis quelques pas hasardeux en m'éloignant d'elle, laissant traîner ma main sur le rebord du muret qui cerclait la terrasse aérienne, avant de me hisser dessus en pivotant pour m'y asseoir.Je la regardai de nouveau. Je devais avouer ne pas savoir comment lui parler. « Comment tu vas ? J'ai appris que Gotham avait subi une attaque massive de l'Epouvantail... Ravi de voir que ça a été pour toi, » dis-je. Ravi de voir qu'elle allait bien, alors que, perdu dans l'espace au milieu de mille couleurs, mille dangers, mille merveilles, j'avais décroché un temps salvateur des événements de la Terre. Nekron et son armée avaient eu le don de me déconnecter du quotidien, je ne pouvais pas le nier. Mais s'il lui était arrivé quelque chose en mon absence, je ne me le serais jamais pardonné.

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MessageSujet: Re: Only the young can break away [Pv Barbara Gordon]   Only the young can break away [Pv Barbara Gordon] EmptyMar 22 Mai - 23:06

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Malgré mes mots pathétiques, Kyle daigna me lancer un regard. C'était déjà ça de gagné. Il aurait pu tout aussi bien m'ignorer. Je n'y croyais cependant que très peu. Ce n'était pas son genre. Après, je ne l'avais jamais vu en colère contre quelqu'un.Et qu'il était en colère contre moi, cela je n'en doutais pas vraiment. A sa place, moi aussi j'aurais été furieuse. J'avais dit beaucoup de méchancetés cette soirée là. J'avais aussi dit des choses vraies. Le voir partir m'avait déchiré le cœur. Mais paradoxalement cela m'avait permis également de me retrouver. La situation dans laquelle nous avions vécu n'aurait pas pu continuer bien longtemps. J'avais été tiraillé de toute part. Écartelée même entre plusieurs vies qui s'entrechoquaient toutes à plein vitesse. J'avais craqué, c'était aussi simple que cela. Bien sur cela n'excusait rien. Mais le passé appartenait au passé. Je ne pouvais rien y faire pour le changer. A moins de soudoyer le Flash. Et même comme cela ça n'aurait rien changé. Cette dispute quelque part elle avait été inéluctable. « Merci. Enfin... ce n'est pas moi l'organisateur, mais... enfin. Merci ». Un sourire légèrement amusé se posa sur mes lèvres. Toujours modeste. Jamais prêt à se vanter. Des qualités que j'admirais. «  Dans tous cas, elle n'aurait pas existé sans toi et sans ton succès. Mais tu pourras passer mes compliments à l'organisateur ». Vu ce que j'avais dit sur ses dessins, je n'avais pas vraiment envie de m’appesantir sur la question. Évidemment, je n'en avais pas pensé un mot. Le mal était cependant fait depuis longtemps de ce côté là. Ce n'était pas quelques excuses même sincères qui allaient changer la donne. Probablement aurait il cependant voulu les entendre. Mais j'étais qui j'étais. Je ne pouvais pas gommer mes défauts.

Une légère grimace passa sur mes traits face au silence qui immanquablement prit place entre nous. Nous n'avions jamais eu besoin de toujours nous parler. Des silences entre nous, il y en avait eu lorsque chacun travaillait de son côté en profitant de la présence de l'autre. Jamais cependant ces derniers n'avaient été aussi chargé de non-dits. Jamais ils n'avaient été aussi pesant. L'atmosphère me rendait mal à l'aise.  Cela me faisait de la peine de voir à quel point, à ce moment précis, je ne savais plus quoi lui dire.  Plus rien ne semblait être fluide entre nous. Un fait dont je ne pouvais que me blâmer. Je supposais qu'il ne me restait plus qu'à me retirer et le laisser profiter de cette soirée. De sa soirée. Je n'avais jamais rien eu à faire là. Ce n'était pas faute d'avoir essayé de me défiler. Mais mon père avait fait la sourde oreille. Mais à présent que j'avais fait acte de présence, je pouvais m'en aller. Je n'avais qu'à retrouver Tim. Je  me doutais qu'il avait autant envie que moi de déguerpir. A moins... qu'il ne l'ai déjà fait sans m'en avertir. J'espérais que non. Et si tel devait être le cas, il allait entendre parler de moi. Cependant, je ne le voyais pas me laisser ainsi toute seule.. au milieu de tous ses vautours. Je voyais tous leurs regards en coin. Ils pensaient être discret mais la discrétion n'était pas leur fort. « Comment tu vas ? J'ai appris que Gotham avait subi une attaque massive de l'Epouvantail... Ravi de voir que ça a été pour toi ». Si j'étais surprise de le voir prendre de mes nouvelles, je ne le montrais pas. Pour cacher mon mal être, je posais un sourire plastique sur ma bouche. «  Je vais bien. Dans ma tour d'ivoire j'étais relativement à l'abri du danger. L'avantage d'être handicapée j'imagine ».  Délicatement je haussais mes épaules. J'aurais voulu me battre à leurs cotés. Les aider physiquement. Je n'avais été qu'une voix dans leur oreilles. Pour la première fois depuis un an cela m'avait frustré au plus haut point. La tour , mon chez moi, n'avait autant jamais été une prison à mes yeux que dans ces moments là. «  Et toi... j'ai eu vent des événement à Coast City. Ça avait l'air … étrange ». Je pesais mes mots. J'en savais évidemment bien plus. J'étais Oracle après tout ; mais ça il ne le savait pas.


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MessageSujet: Re: Only the young can break away [Pv Barbara Gordon]   Only the young can break away [Pv Barbara Gordon] EmptyLun 28 Mai - 20:19

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All I know is we said hello
And your eyes look like coming home


Cette soirée était étrange. Cette discussion sur cette terrasse était étrange. Vraiment. Assis sur la barrière à quelques courts mètres d'elle, Kyle ne pouvait s'empêcher de l'observer entre deux regards fuyants vers le paysage nocturne. Ce malaise entre eux était perturbant. Eux qui avaient toujours été complices pour tout, même bien avant tout ça. Voilà où ils en étaient réduits. Pourtant, même si cela le peinait, quelque chose lui donnait l'intuition que ce n'était pas si grave. Que tout irait bien, en fin de compte. Peut-être était-ce le fait qu'ils arrivaient à se reparler sans s'engueuler après ces longues semaines de distance. Peut-être était-ce l'atmosphère apaisante de cette nuit aux saveurs estivales, sous ces quelques étoiles qu'il apprenait à connaître plus que de raison depuis qu'il portait l'anneau des Lantern. Peut-être était-ce le fait qu'il se sentait plus léger, plus libre, depuis qu'il avait traversé ces épreuves face à Nekron, face à Alex. Depuis qu'il l'avait enfin laissée partir en paix. Peut-être était-ce un peu de tout cela, avec un soupçon de son optimisme naturel, qui rendait le jeune Lantern plus serein qu'il ne l'aurait été si cette rencontre fortuite s'était passée avant cette bataille.  

« Je vais bien. Dans ma tour d'ivoire j'étais relativement à l'abri du danger. L'avantage d'être handicapée j'imagine. » Malgré ces mots, Kyle étira un petit sourire tout en baissant la tête, battant des pieds contre la paroi. Elle ne changeait pas. Toujours une pointe de sarcasme quelque part, sans méchanceté cela dit. Au moins, il était content qu'elle n'ait pas eu à affronter le chaos qui avait régné au-dehors, et cela handicapée ou non. Lorsqu'elle évoqua Coast City, Kyle lâcha un "houla" spontané qui en disait long sur le caractère effectivement étrange de cette aventure. « Tu te rappelles Resident Evil en coopératif ? Ben voilà. Tout pareil, mais en niveau expert, et dans l'espace, » répondit-il avec un petit rire. Une comparaison digne du geek qu'il était et resterait probablement encore longtemps.
« C'était... comment dire... » Il leva les mains comme pour essayer de signifier l'ampleur de ce qui s'était passé. « ...un sacré bordel ! » rigola-t-il un peu maladroitement pour toute conclusion. Il ne se voyait pas expliquer ne serait-ce que le quart de ce qui s'était passé là-bas. Déjà parce que cette soirée ne s'y prêtait pas vraiment, et ensuite parce que tout simplement, leur relation n'amenait peut-être plus vraiment à ce genre de partage. Il lui suffit de croiser son regard pour sentir de nouveau ce malaise revenir à la charge. Ce battement de coeur manqué, aussi. Elle était si belle, mais tellement inaccessible. Son sourire s'évanouit progressivement en la regardant. Trop de souvenirs lui revinrent. Le seul fait d'avoir évoqué leurs parties de Resident Evil en coopératif, alors qu'ils étaient encore séparés par le pays tout entier durant leur jeunesse, lui serra le coeur. Leurs conversations jusqu'à pas d'heure dans leurs casques de gamers. Puis leurs chamailleries et leurs batailles de popcorn et de chatouilles lorsqu'ils jouaient ensemble, plus récemment ces derniers mois. Ou encore cette soirée interdite dans le parc d'attraction du centre de Metropolis. Le silence revint. Il la fixait toujours bien malgré lui. Ils ne pouvaient pas continuer comme ça. Ils devaient parler. Et cela avant que Tim Drake ne revienne la chercher, alors que Kyle le voyait errer de plus en plus près de la limite entre l'intérieur et la terrasse. Il veillait sur son amie, peut-être pressé de partir, lui aussi, mais n'osant pas déranger leur tête-à-tête.

We're talking away
I don't know what
I'm to say I'll say it anyway


Se portant sur ses paumes de chaque côté de ses cuisses, il se déplaça alors assis petit bond par petit bond le long de la rambarde, jusqu'à arriver face à elle, assis légèrement plus haut qu'elle. Joignant ses mains, il agita nerveusement ses pouces un court instant le temps de trouver ses mots. Mais au final, il n'eut pas à chercher bien longtemps. Ils se connaissaient depuis bien trop d'années désormais. Leur amitié ne pouvait juste pas s'évaporer comme ça.
« Je changerai pas, Barbara, » lâcha-t-il tout simplement en accrochant son regard. « J'aurais aimé pouvoir te dire que je changerai pour toi, mais je ne pourrai pas. Ce qui s'est passé là-bas, à Coast City, dans l'espace... Je ne l'ai surmonté que parce que je suis qui je suis. Mon imagination, mon immaturité, peu importe le nom que tu lui donnes, que tu le veuilles ou non, c'est ce que je suis, et c'est ce qui fait ma force, c'est ce qui fait la force des Lanterns.
Et c'est ce qui fait que je suis bon dans ce que je fais. J'ai toujours cru qu'ils s'étaient trompé, mais aujourd'hui, j'ai compris. Et au fond, c'est grâce à toi. Tu m'as dit la vérité. Et cette guerre que j'ai dû mener m'a juste montré que tu avais raison, mais que ça ne voulait pas dire que je devais changer. Au contraire. On a pu sauver des millions de vies grâce à ça. Alors... et bien, je voulais te dire merci. »
Ses paroles auraient pu sonner prétentieuses, mais elles ne l'étaient en rien. Il y avait une certaine sérénité dans sa voix. Une gratitude, même. Sans elle, il n'aurait pas réalisé qui il était, ni ce dont il était capable. Il aurait effectivement continué de chercher à se cacher derrière des pitreries, en manquant cruellement d'assurance, en restant le fragile endeuillé qu'il était sans l'assumer. A présent, tout était différent. Tout n'était pas réglé, mais il avait avancé. Par la force des choses.
Il se laissa glisser de la barrière pour se remettre sur ses pieds, face à elle, mains dans les poches de son pantalon. Posture décontractée alors qu'intérieurement, il ne l'était pas vraiment. « Je sais que toi non plus, tu ne changeras pas. A vrai dire, je ne te le demande pas, je n'aurais même jamais dû. C'est ce qui fait ton charme, » Il sourit, cherchant à relativiser ce qu'il disait pourtant avec sérieux depuis plusieurs secondes. « Je suis désolé de t'avoir dit ce que je t'ai dit. Mais je le pensais. J'aurais juste peut-être dû te le dire autrement, mais je le pensais. Tout comme je pense que j'ai besoin de toi dans ma vie. » Il esquiva son regard le temps d'un instant. Ce n'était pas forcément le genre de choses qui se disaient facilement, surtout après le genre de dispute qu'ils avaient eu. « Toi et moi, ça ne peut peut-être pas marcher. Mais j'espère... et bien, j'espère qu'on pourra quand même rejouer en coopératif un de ces quatre, quand tu seras prête, » sourit-il sincèrement en croisant ses pupilles émeraudes. De quoi faire dérailler son coeur de nouveau le temps d'une seconde. Façon de dire qu'il espérait qu'ils pourraient rester amis, comme avant, quand elle se sentirait de le faire. C'était dur, mais il l'acceptait avec bien plus de sagesse qu'avant son départ de Gotham City. Il y avait des choses dans la vie contre lesquelles on ne pouvait aller, et qu'il fallait accepter. « Je passerai prendre mes affaires dans la semaine, tu me diras quand tu auras un créneau. » Sortant les mains de ses poches, il se pencha vers elle, posant l'une d'elle sur l'accoudoir de son fauteuil pour se tenir, juste le temps de déposer un baiser sur sa tempe. « Prends soin de toi, Babs, » murmura-t-il en se relevant. Ils s'étaient quittés de la pire des façons, la dernière fois.
Plus jamais. Et cela faisait depuis des jours que le jeune Lantern avait rêvé de pouvoir corriger ce détail qui le hantait. Comme pour, là aussi, faire la paix avec cette dispute insensée, avec ce passé douloureux. S'éloignant pour rejoindre la soirée, il se retourna en chemin, pensant à un dernier détail de grande importance. « Serialkyler, mon pseudo n'a pas changé, » lança-t-il avec un dernier sourire avant de partir pour de bon. Il se doutait qu'elle le savait, mais c'était une sorte de dernier appel à ce qu'elle fasse la paix elle aussi avec ce qu'ils s'étaient dits, pour mieux redevenir au moins amis. Il croisa le regard de Tim en passant, juste assez pour lui faire savoir qu'il avait la voie libre pour ramener sa cavalière. Finalement, il était heureux de l'avoir revue, malgré tout. Malgré les malaises et les silences. Oui, finalement, c'était une chouette soirée, et il avait même encore le temps d'aller flâner dans le ciel étoilé.

Say after me,
"It's no better to be safe than sorry."
You're shying away
I'll be coming for you anyway



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