Sanity, insanity ... Who to trust ? Who to blame ? ⚔ Damian

Généralement, Kory était expansive. Pas pour occuper le terrain et remplir les trous. Être omniprésente ne l'intéressait pas, et le silence ne la terrorisait pas. Elle n'avait jamais souffert aucun traumatisme d'enfance ou d'adolescence, du moins, aucun qui ne se trouve être lié au silence. Bien au contraire. Les plus dures épreuves qu'elle avait dû traverser, elle les avait endurées dans le bruit, des effusions de bruits, d'ailleurs. Si l'on pouvait réellement qualifier de bruits ce qui s'apparentait bien plus à des hurlements et des cris d'agonie et de douleur extrême et suprême. Il y avait eu aussi tous ces bruits de machine, de technologie, à l’œuvre sur sa personne et contre sa génétique. Ces bruits de fouet, ces bruits de coups. Rien qui ne puisse la faire se sentir mal et désespérée en se retrouvant plongée dans le silence. En fait ... En fait, sans doute était-elle bien plus complexe qu'on ne le pensait. Sa psyché, sa personnalité et sa psychologie étaient peuplées d'une multitude de facettes. Une fois, quelqu'un lui avait dit que si l'on devait la comparer à quelque chose de tout à fait terrien, et bien on ne se tromperait pas en choisissant un diamant, couleur émeraude. En référence à son regard, sans doute, ce regard si vert, que cela soit sous sa réelle enveloppe corporelle ou sous cette illusion visuelle qui se déroulait autour d'elle, tel un halo impénétrable et imperméable dès lors qu'elle portait le collier que Zatanna avait confectionné tout spécialement pour elle. Bien qu'évidemment, sous cette apparence toute humaine, ou presque, qui était la sienne dès lors qu'elle se dérobait visuellement au monde, elle possédait une pupille et une iris. En référence à sa résistance, aussi. A sa rareté, peut-être ? A sa beauté inhumaine, au sens premier du terme, sans doute aussi. Mais également parce qu'un diamant a de nombreuses facettes, parfois même indénombrables. On pouvait s'y refléter, sans jamais vraiment savoir ce qui se trouvait à l'intérieur. Elle n'avait pas compris l'allusion, bien sûr, ou plutôt les multiples allusions, alors elle avait passé tout un week-end à faire des recherches sur la question. Bien qu'elle soit incapable de juger s'il s'agissait là d'une bonne comparaison. Elle était bien trop impliquée et concernée par tout ça, étant la principale intéressée, pour se dire que son avis pourrait être objectif ou même suffisamment neutre pour valoir quelque chose, du moins, concernant cette question là.

Lorsqu'elle s'interrogeait sur quelque chose, lorsqu'elle ne comprenait pas, Kory demandait. Elle demandait parce qu'il était important pour elle de comprendre, ne serait-ce que pour enrichir son vocabulaire et ses données sur la vie terrestre, sur les humains, aussi. Elle était directe, droite, franche et honnête, Koriand'r. Parce qu'elle avait été élevée comme ça, et qu'il s'agissait là de valeurs absolument fondamentales dans la culture tamaraneanne. Et ce même si, en observant le comportement, les actions et les décisions de sa propre sœur aînée, Komand'r, on pouvait se demander si tous les Tamarans avaient bien compris ce principe de base là ... En tout cas, cette volonté de comprendre, et cette incapacité qui était la sienne de mentir, ne comprenant ni l'utilité ni le fonctionnement d'une telle chose contribuait également à ce qu'elle soit du genre à parler régulièrement, à communiquer, à échanger. On l'encourageait généralement sur cette voie, bien que parfois, certains de ses questionnements pouvaient mettre dans l'embarras, surtout dès que cela concernait certains sujets assez tabous pour les humains. Le sexe, les relations amoureuses, les relations charnelles et l'expression des sentiments étaient ainsi des domaines qui faisaient souvent rougir ses interlocuteurs, et parfois même les plus habitués à ses frasques verbales. Elle n'était pas bien sûr de pouvoir en attester, mais, une fois, elle pensait bien avoir suffisamment fait balbutier Bruce Wayne lui-même pour qu'il se racle la gorge, regarde ailleurs et enchaîne sur un sujet n'ayant absolument rien à voir ! En tout cas, combien de fois avait-elle fait recraché à quelqu'un ce qu'il avait dans la bouche ?! Dick avait particulièrement été victime de tels accidents ... Une fois, même, Garfield et Bart eux-mêmes, pourtant pas les derniers à aborder des sujets sensibles, avaient manqué de s'étouffer avec un morceau de pizza. Mais bon, ce genre d'accident arrive à tout le monde, et personne n'est à l'abri, n'est-ce pas ? Il lui semblait avoir lu quelque part qu'une fois, un ancien président des États-Unis avait manqué de s'étouffer avec un bretzel !

Alors, oui, quand Kory avait quelque chose à dire, elle le disait. Elle n'avait point peur de prendre la parole, n'avait aucun souci d'élocution non plus. Alors ... Alors, quand elle restait silencieux, c'était très mauvais signe. Soit cela signifiait qu'elle réfléchissait à quelque chose de suffisamment complexe pour d'ores et déjà vous donner des sueurs froides rien qu'à l'idée de peiner à lui répondre sans avoir la migraine ou d'être dans un très grand inconfort, soit cela signifiait que ... Qu'elle était furieuse. Très, très furieuse. Et qu'elle élaborait dans sa tête des plans de bataille pour vous réduire en miettes, pour littéralement vous faire imploser ou exploser jusqu'à ce qu'il ne reste plus de vous que des nanoparticules, tout en sachant que cela lui était défendu, pour des raisons de règles terriennes et de conventions humaines. Ce qui n'était pas une bonne chose, dans un cas comme dans l'autre, n'est-ce pas ? L'objet présent de son courroux ? Damian Wayne. Qui était sur la liste, et tout en haut ou presque, des personnes lui donnaient le plus souvent envie d'envoyer balader les consignes que lui avaient donnée ce que l'on surnommait derrière leur dos, mais pas que, la Sainte Trinité, à savoir Bruce Wayne, Clark Kent et Diana. Ou plutôt, Batman, Superman et Wonder Woman. Il était enfin de retour parmi les vivants, Damian. Ce qui aurait pu être une très bonne nouvelle pour elle, si seulement ... Si seulement il n'y avait pas tout ce contexte alentour, et tout ce passif, aussi. Il avait disparu sans prévenir, et n'avait tenu personne informé de ce qu'il faisait, d'où il était, et de comment il allait. Et tout ceci remontait à plusieurs semaines. En fait, à plusieurs mois, si l'on voulait être précis. A cette époque là, les évènements avaient été si compliqués, et tout le monde avait cru voir périr Batman. Damian avait disparu, alors même que Kory essayait de recoller les morceaux et de reconstruire le puzzle, et ce à l'instant même où elle traversait une période très compliquée, personnellement. Et maintenant ... Maintenant aussi, c'était compliqué. Les derniers étages de la Tour avaient explosé. Plusieurs Teen Titans avaient été blessés. Kory avait perdu tous ses vêtements, y compris tous ses sous-vêtements, même si ça, c'était bien moins grave. Le matériel, ça se remplace. Pas les vies humaines. Ainsi, donc, il avait fallu un tel évènement pour que Damian repointe le bout de son nez ... Même lors des combats contre le Syndicat, il ...

Alors, Koriand'r l'observait, sans rien dire. Elle savait qu'elle ne l'avait pas surpris. Bien qu'elle soit très discrète et très furtive. Mais il la battait dans ce domaine là au moins. Il était là, près des ruines, et ... Et elle n'était pas au courant de son retour. Elle l'observait, sans rien dire, mais sans doute son visage trahissait-il entièrement ce qu'elle ressentait. Bien qu'il devait être assez compliqué de s'y retrouver, au milieu de ce contraste composé de toutes ces émotions différentes. Elle ne cherchait pas à donner du sens, elle ressentait juste les choses comme elles lui venaient, à son image. Elle était originaire de Tamaran, après tout. Et elle était Princesse héritière de sa planète natale, et du peuple qui y vivait. On lui avait appris à pleinement épouser celle qu'elle était, à pleinement accepter ce qu'était son destin. Ou plutôt ce qu'il aurait dû être. Elle l'observait, et elle savait que c'était lui, malgré le fait qu'il n'était pas vraiment vêtu comme d'habitude. Le fait qu'il ne portait pas sa tenue de Robin ne la conduisait pas dans une impasse quant à pouvoir ou non le reconnaître. Elle non plus n'était pas exactement vêtue comme d'habitude. Quand la Tour avait explosé, elle avait perdu la quasi totalité de ses vêtements, alors, depuis, elle composait avec son uniforme de secours, rangé dans l'un des étages en sous-sol de la Tour. Son uniforme de secours, ou plutôt le premier uniforme qu'elle s'était faite confectionner, avant qu'on lui dise que, peut-être, il en révélait trop sur son anatomie. Elle l'observait, oui, sans rien dire, et en se maintenant à distance de lui. Pas par peur, pas par crainte. Mais si elle approchait, elle ... Elle n'était pas bien sûr d'arriver à se contrôler. Déjà que les pointes de ses cheveux crépitaient de plus en plus, au milieu de cette pluie fine qui se renforçait progressivement, que ses mains la chauffaient, signe d'une starbolt en préparation, et que ... Et qu'elle lévitait à quelques centimètres du sol pour s'empêcher de shooter habilement dans un caillou. Ce serait si dramatique si elle l'atteignait à la nuque, ou qu'elle le déséquilibrait avant qu'il ne se rompe les cervicales en trébuchant. Alors, elle attendait. Patiemment, ou presque. Ce serait à lui de faire le premier pas, il lui devait bien ça. Et il avait plutôt intérêt à bien réfléchir à ses premiers mots, et à la portée de ses paroles ...

Tout n'était pas qu'une question d'âge. Tout n'était pas qu'une question d'âge, et Koriand'r le savait très bien, pour avoir été aux premières loges d'un tel système de réflexion et d'une telle logique de raisonnement. Si elle avait vécu un début d'enfance heureuse, aimée de ses parents, de son frère, aussi, et adulée de tout son peuple, les choses n'avaient pas exactement été les mêmes que pour les autres petites filles de son âge. D'abord, il y avait son rang, son titre de noblesse. Être Princesse lui avait permis de ne jamais avoir à s'en faire en ce qui concernait la nourriture, les soins, et tout ce qui faisait et composait une vie. Elle avait eu un accès illimité à tout ce qu'elle désirait, et un contact particulier avec cette faune et cette flore typiques de Tamaran. En dépit de devoir apprendre toutes les races d'insectes et d'animaux et toutes les variétés de plantes, elle avait pu s'approcher de très près de ces terribles félins géants, qui, si on devait les comparer à leurs homologues terriens, ressemblaient bien plus aux disparus tigres à dent de sabre qu'au petit minou que les grands-mères avaient sur les genoux en faisant leur tricot et en regardant leur jeu télévisé préféré. Elle n'avait pas eu peur, et n'avait jamais eu à avoir peur. On disait que tout et tous, sur Tamaran, bénéficiaient de cette connexion particulière. La Nature régnait en maître, et ... Et en tant que Princesse, cela avait toujours été comme si ces terribles bêtes féroces l'avaient su, et qu'ils n'avaient jamais osé s'en prendre à elle. Mais au delà de son titre, il y avait eu sa place dans la succession au trône. Une place toute particulière, puisqu'il n'avait s'agit de rien de moins que la place de choix, la place d'héritière. Ce qui lui avait fait porter sur les épaules un certain nombre de responsabilités cruciales, et ce depuis qu'elle était toute petite. Elle avait bien évidemment eu le droit de faire des bêtises, et de se tromper, car c'est en trébuchant qu'on apprend à se relever et à faire attention la prochaine fois. Mais dans le même temps, ses parents avaient toujours attendu d'elle qu'elle apprenne de ses erreurs, justement, de sorte à ce que l'on ne l'y reprenne pas. Elle avait également rapidement été mise au courant de ce qu'avait pu être la vie sur Tamaran, avant sa naissance, et ce même si ... Et ce même si elle l'aurait très bien compris toute seule. Après tout, elle n'avait aucun grand-parent, et sur ce grand tableau, affiché au-dessus du trône, parmi les différents membres de sa famille représentés, il n'y avait plus que son père d'encore vivant, déjà, à l'époque. Sans doute avait-on voulu qu'elle comprenne, qu'elle réalise déjà quelles responsabilités seraient les siennes, et à quel point il serait important qu'elle les endosse au mieux. Elle n'appartenait pas qu'à ses parents. Elle appartenait à tout un peuple, et ce même peuple, elle devait apprendre à le protéger, et donc apprendre à endosser ses responsabilités, à assumer ses erreurs, sans les reporter sur autrui. Et, ensuite, assez vite, très vite, même, du point de vue terrien, sans doute, on l'avait envoyée se former aux arts de la guerre et du combat auprès des Seigneurs de Guerre d'Okaara. Ce qui l'avait tenue éloignée et séparée de ses parents et de sa planète pendant de très longs mois. Et, là-bas, croyez la, son rang n'avait compté que pour l'obliger à être encore meilleure, à subir les entraînements les plus durs, à crouler sous les exigences et les critiques les plus affutées et implacables. Et tout ça alors qu'elle n'avait même pas encore 11 ans.

Alors, non, tout n'était pas une question d'âge. Des enfants, ici, sur Terre, avaient dû eux aussi avoir des vies très dures, pendant que des vieillards avaient traversé les décennies sans trop d'encombres, se reposant aujourd'hui en sirotant un cocktail, au bord d'une piscine, allongés sur un transat aux côtés d'une belle et jolie jeune femme ne les ayant épousés que pour leur argent. Kory avait vu ça, à la télévision, dans un reportage. Des hommes pumas, que l'on appelait ça. Des hommes pumas et des gold diggers. Elle n'avait pas tout compris, mais, quand même. Koriand'r ne savait pas tout de la vie de Damian, avant que celui-ci ne compose à épisodiquement rejoindre les Teen Titans. En réalité, la majorité de ce qu'elle savait, c'était ce qui avait pu, de ci de là, fuiter de la bouche de Dick, car Bruce avait été relativement peu loquace. Mais bon, c'était dans sa nature, ça, non ? Quoi qu'elle l'avait vu, une fois, lui aussi, à la télévision. En tant que milliardaire prononçant un discours pour un gala de bienfaisance. Il savait parler, il avait de l'éloquence, et il avait su trouver les mots. Elle avait d'ailleurs fais un don, même si elle ne se souvenait plus trop de la cause alors défendue. Quoi qu'il en était, même en en sachant peu sur le passif de Damian, elle en savait suffisamment pour ne pas tout lui excuser et tout lui passer sous prétexte qu'il était encore jeune. D'une, ce serait trop facile. De deux, on lui avait bien dit de ne pas trop s'en laisser compter, et de ne pas se laisser avoir par le jeune adolescent. De trois ... De trois, elle était présentement bien trop en colère pour être tout à fait rationnelle, elle qui pouvait, par bien des aspects, déjà peu l'être en temps normal. Et quatre ... Il y avait sûrement un quatre, mais cela n'y changerait rien. L'âge ne faisait pas tout. L'âge n'excusait pas tout. L'âge ne justifiait pas tout. Un adulte autant qu'un gamin peut mériter une fessée, puisque cela se faisait visiblement assez régulièrement, ici sur Terre. Même dans les étranges films qu'elle avait déjà pu surprendre certains de ses jeunes coéquipiers masculins à regarder, lorsqu'ils croyaient tout le monde endormi. C'est fou ce que les livreurs de pizza peuvent être répressifs avec les jeunes femmes qui n'ont pas assez d'argent pour leur donner un bon pourboire ... De toute façon, là, face à elle, elle ne pouvait que retrouver le même Damian qu'elle avait quitté, ou en tout cas était-ce là sa première conclusion. Mais il ne fallait pas être trop hâtive, d'autant plus qu'il avait peu parlé, et encore peu agi, alors ... Alors cela ne l'empêchait donc pas de lui dire tout ce qu'elle pensait de lui. Ou presque. Là, comme ça, les mots sortiraient dans le bon ordre, mais pas forcément dans la bonne langue. Damian n'y comprendrait alors rien, il risquerait de se braquer, de jouer encore plus aux gros durs, et on ne s'en sortirait pas, parce que Koriand'r ne se laisserait pas faire et ... De cercles vicieux en cercles vicieux, on finit par avoir le tournis et par vomir.

« Je te l'interdis, n'essaie même pas. » Elle employait ce verbe très rarement, Koriand'r. "Interdire" ... Elle avait d'ailleurs eu beaucoup de mal à comprendre son sens et sa logique, dans les premiers temps. Alors ... Alors, cela devait bien être symbolique. D'autant plus pour son interlocuteur, contre qui elle ne l'avait jamais utilisé, et qui elle n'avait d'ailleurs jamais réellement dû interdire quoi que ce soit. Pourtant, en tant que Leader de l'équipe à laquelle il appartenait de temps en temps, avant, elle aurait pu. « Tu n'as pas le droit de soudainement réapparaître, après tout ce temps, alors que tu as fais le mort, et en revenant sans prévenir, pour de te mettre à jouer au précepteur des chantiers terminés. » Non. Ce n'était pas la bonne expression, mais la formulation appropriée lui échappait, étant encore une de ces expressions très imagées et très second degré de perception et de compréhension. « Si tu voulais que les choses soient faîtes à ta manière, alors tu aurais dû revenir plus tôt. » Il l'avait blessée, ce petit con. Il l'avait blessée, parce qu'elle détestait les échecs et que ... Et que la façon dont il avait prononcé sa phrase laissait à penser qu'il était au courant de tous les revers qu'elle avait précédemment pu connaître, y compris avant son arrivée sur Terre. Ce qui était impossible, n'est-ce pas ? Elle avait comme un goût très amer et très métallique dans la bouche, comme toutes ces fois où après avoir une nouvelle fois tentée de s'échapper des serres des Citadelians, elle avait été rattrapée, et châtiée. « Tu sais tout autant de moi que quand je veux me cacher, je peux très bien le faire. Mais, contrairement à toi, je ne surprends pas les gens sans les prévenir. » Vraiment, elle essayait de se contrôler, de jouer le plus doucement possible ses cartes, pour qu'il comprenne qu'il devait baisser d'un ton, et se mettre un peu de plomb dans la cervelle, sans pour autant que cela signifie qu'elle voulait le voir se tirer une balle dans le crâne. Elle essayait, mais soit il ne comprenait pas le message, ce qui serait étonnant, soit il s'en fichait, ce qui était bien plus plausible. Alors, face à sa dernière interpellation, tout aussi hautaine, moqueuse, cynique et sarcastique que sa précédente phrase, la jeune femme ne put que plisser les yeux, et serrer encore plus fort les poings, ce qui n'atténua en rien, bien au contraire, le crépitement de ses cheveux et la montée progressive en chaleur et en puissance de ses starbolt, là, juste sous l'épiderme de ses mains. « Non seulement tu sembles avoir perdu ton sens tout tordu de l'honneur, mais en plus, visiblement, tu as aussi égaré en chemin ton instinct de survie et de préservation. » Oh, oui, ça y était. Il voulait de la lumière ? Très bien. La starbolt le frôla, délibérément, faisant roussir l'air et brûlant l'oxygène autour de lui, avant de frapper durement le sol, juste à côté de l'un de ses pieds. « Donne moi une seule bonne raison de ne pas exaucer les desseins de ceux qui s'en sont pris à nous en réduisant en cendres l'un des Teen Titans. » Non, elle ne confondait pas. Pour elle ... Pour elle, malgré tout, il restait un Teen Titan. C'était sans doute tout à fait inconsidéré de continuer de le considérer comme appartenant à l'équipe, après ce qu'il avait osé faire, et après ce retour si triomphal, mais ... Mais depuis quand Kory réagissait comme tout le monde, ou comme on s'y attendrait ?