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 What the water gave me (Mera)

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MessageSujet: What the water gave me (Mera)   What the water gave me (Mera) EmptyMer 27 Juin - 21:43




What the water gave me
Mera Curry • Arthur Curry


Majesté, accordez-moi votre attention.
J'implore une faveur mon Roi.


La grande salle d'audience du pouvoir Atlante était remplie comme à chaque fois que le roi rencontrait les gens ordinaires de la ville. Une fois toutes les semaines.

Sire je demande justice.
Je ne requiers qu'un peu de votre temps Majesté.


Des érudits et des pages étaient accoudés aux balcons entourant la salle circulaire, yeux rivés sur le trône. La foule était entassée dans la salle, les gens qui avaient demandés audience faisaient la queue jusqu'aux marches. Les soldats de la Dérive, la garde royale, étaient alignés contre les murs. Tula leur chef, se tenait aux pieds des marches. Arthur avait manqué de s'esclaffer plus tôt lorsqu'il avait prit place sur le trône. Tula avait adoptée la coupe de cheveux Wonder Woman depuis qu'elle était revenu avec lui de Themyscira. Elle avait beau être la petite sœur d'Orm, elle avait été l'une des rares Atlantes à prendre partie pour Arthur et à s'être opposé à son frère. Plusieurs années après, son loyalisme ne faisait aucun doute.

Sire, veuillez prêter l'oreille à mon problème.
Soyez clément mon Roi.


Le trône massif sur lequel était assis Aquaman avait été taillé dans un bloc de quartz de la 5éme mer il y a des millénaires. Le dossier du trône évoquait un coquillage géant et élégant. Les accoudoirs évoquaient des têtes de kraken. Au sol les extrémitées du fauteuil de pouvoir représentaient des pattes de crabes. Il y a 3 ans il avait fait installer un second trône juste à côté du sien pour Mera, d'égal dimension, situé au même niveau sur le dais qui accueillait le roi d'Atlantis. Cette innovation avait fait scandale à l'époque. L'époux ou l'épouse consort, de la reine ou du roi Atlante, n'avait jamais eut droit à un trône pour sa personne. Arthur avait fait ceci dans un double-but. D'une part pour montrer son amour pour Mera, qui était bien meilleure que lui pour assumer le pouvoir à son sens (En fait si vous aviez posé la question à Aquaman, il aurait répondu que Mera était meilleure que lui pour à peu près tout sauf peut-être manier le trident et parler aux poissons). Mais surtout pour préparer les mentalités à accepter ce qui se passerait s'il devait mourir au combat. Après avoir manqué de succomber contre Darkseid et d'autres périls, Aquaman songeait à l'avenir s'il venait à disparaître sans héritier. Il ne voulait surtout pas que la cité s'avise de faire revenir Orm de son exil pour lui rendre le trône. Il voulait que les esprits acceptent que Mera serait la seule continuité s'il venait à mourir. Pour ça qu'il souhaitait que chaque Atlante le voit toujours assis sur un pieds d'égalité aux côtés de Mera à chaque fois qu'il présidait ici. Évidemment il n'avait jamais avoué cette raison officieuse à sa femme. Afin de ne pas la tourmenter, mais Arthur soupçonnait qu'elle avait du deviner ça. Son épouse arrivait souvent à déceler ses décisions en tant que roi, avant même qu'il n'y ait pensé.

Majesté, je vous supplie d'entendre ma requête.
C'est une chose tellement mineure mon Roi.


En dehors de Tula, la chef de sa garde qui veillait à sa sécurité depuis le bas des marches, il n'y avait à côté d'Arthur que la doyenne et dirigeante de l'ordre des Veuves, qui veillait sur le savoir et la tradition du royaume des mers. La vieille peau avait une robe pourpre et sombre avec des dorures. Elle avait rabattu son capuchon sur son front. Elle avait posé une main noueuse sur l'avant-bras d'Arthur et depuis le côté du trône lui chuchotait de temps en temps à l'oreille lorsqu'il annonçait ses décisions. Le contraste entre la vieille et le roi barbu était assez paradoxal. Aquaman dans son armure, penché vers le public dans une attitude de monarque bienveillant, un souverain attentif aux doléances. Et la vieille aux joues creusées et aux yeux enfoncés dans les orbites. Qui semblait si frêle à côté de l'envergure physique de l'un des membres de la Justice League.

Majesté, mon sort est entre vos mains.
Que tous saluent notre Roi.


Arthur tourna la tête vers le trône de Mera qui était vide. Il ne savait à quoi elle était affairée, mais il aurait préféré qu'elle soit assise à côté de lui plutôt que de se taper tout seul la vieille morue qui ne cessait de lui palper l'avant-bras. L'un des avantages à avoir Mera à côté de lui sur leurs trônes communs. C'était qu'il pouvait tendre discrètement sa main dans les situations tendues, pour prendre la main de son épouse dans la sienne. Pour que leur contact ne s'interrompe pas dès qu'un médisant venu en face du trône pour contester la politique d'ouverture avec la surface, ne vienne remettre en cause ses actions et semer la discorde.  Ce geste était le meilleur moyen pour qu'il garde la tête froide et ne s'emporte pas, gardant une attitude royale. A moins que ça ne soit le meilleur moyen pour que ça soit surtout Mera qui ne s'emporte pas et balaye le néfaste d'une vague d'eau surpuissante. Aussi Arthur ne cessait de surveiller les portes de la salle du coin de l'oeil. Espérant que sa reine finisse par venir le sauver de la vieille morue qui s'agglutinait contre lui. Arthur prononça quelques paroles pour son interlocuteur du moment et manqua de s'interrompre en s'apercevant que Tula arborait non pas un trident Atlante, mais une épée amazone qu'elle avait rapportée de Themyscira. Il se retint de glousser. Si son grand-frère pouvait la voir, il risquait de s'arracher les cheveux. Le nouveau venu qui plaidait au bas des marches du trône demanda :

« Mon roi, les gens de mon quartier dans la 8ème tride de la cité sont effrayés. La bête gigantesque qui n'obéit qu'à vous seul à été réveillée ! Pourquoi ? Nul ne menace notre ville ! »

Arthur avait prit le risque d'éveiller Topo, la plus énorme et dangereuse de toutes les bêtes de guerre Atlantes. Monstre si ancien qu'il ne pouvait communiquer qu'avec le roi Atlante. Il avait eut recours à la créature, pour lui donner à garder non seulement leur motherbox qui avait été déplacée de la salle des colonnes, mais aussi celle des amazones, que leur reine lui avait confiée, afin qu'il la dissimule à Graal, dans les profondeurs d'Atlantis. Pour l'instant seul Jurok Byss, le maître des bêtes était au courant. Arthur ne l'avait même pas encore dit à Mera. Se demandant comment elle réagirait en apprenant que deux des artefacts les plus puissants de cette planète étaient réunis sous leur chez-eux. Il comptait l'en informer bien entendu, mais il attendait le bon moment. Quand ils seraient seuls par exemple, vu qu'il était difficile pour eux d'avoir un semblant d'intimité dans ce maudit palais. Il n'y avait guère qu'à Amnesty Bay qu'il avait le sentiment qu'ils formaient un couple normal.

L'une des grands portes s'ouvrit, un émissaire avec un visage de rapace s'approcha en brandissant un rouleau. Arthur avait brusquement porté le regard vers la porte, espérant que ça soit Mera qui était venue. Effet manqué. L'émissaire avait l'écusson argenté du Xebel sur son uniforme. Il était escorté par quelques gardes atlantes qui lui frayèrent un passage dans la foule. L'emmerdeur se mit à glapir :

« Ce que j'ai à dire ne souffre aucune attente ! »

Lorsque Tula lui demanda de faire la queue comme tout le monde pour les doléances. Le fâcheux couina :

« Au nom de Xebel, je réclame le retour immédiat de Dame Mera. J'ai ici la preuve administrative que le mariage qui a été contracté ici, est nul et non avenue pour une native de notre communauté. Elle n'a pas reçu l'accord de son géniteur et... »

Arthur fit un geste de la main pour l'interrompre pendant qu'il agitait en tout sens son rouleau. Le roi Atlante lui adressa son sourire le plus vénéneux.

« Je m'incline l'ami. Je vous laisse négocier ça avec ma femme. Je suis sûr qu'elle sera ravie de vous faire comprendre son point de vue. »

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MessageSujet: Re: What the water gave me (Mera)   What the water gave me (Mera) EmptyJeu 28 Juin - 14:17

what the water gave me
arthur & mera


Mera n'a pas la patience d'Arthur. C'est un fait connu et reconnu. Si elle fait preuve de générosité envers leurs sujets et n'hésite jamais à risquer sa vie pour assurer leur sécurité, dès qu'il s'agit de régler des querelles de voisinage ou de prêter une oreille attentive à des plaintes idiotes, elle n'est guère très enthousiaste. Comment Arthur est capable de passer des heures assis sur le trône à les écouter les uns après les autres chaque semaine, elle l'ignore. Si elle se joint à lui lorsqu'elle le peut – autrement dit lorsqu'elle n'a aucune excuse valable – il est rare qu'elle parvienne à endurer des heures de ce supplice. Non, vraiment, la reine d'Atlantis n'est pas la plus patiente des souveraines. Atlanna l'était, elle. Toujours à l'écoute de ses sujets, elle faisait en sorte de tout faire pour les satisfaire, au contraire de son époux qui avait dirigé le royaume d'une main de fer. Au moins, contrairement au défunt roi Orvax, Mera n'est pas tyrannique. Caractérielle, certainement, mais pas cruelle. Ce jour là, elle ne s'est pas rendue à l'audience accordée par Arthur. Elle a les nerfs à fleur de peau, et dans ces moments là, mieux vaut qu'elle évite de s'exposer à une foule agacée. C'est sa façon de maîtriser ses humeurs, elle ne veut pas passer pour une reine s'emportant pour un rien. Ses colères ne sont évidemment pas bien perçues par les Atlantes, et elle est bien au courant des rumeurs qui circulent à ce sujet. Une poignée de scientifiques ont prétendu que sa personnalité serait affectée car elle vit dans une dimension qui n'est pas celle où elle est née, se peut-il qu'ils aient raison ? D'aussi loin qu'elle s'en souvienne, elle n'a jamais été bien douce et délicate. Son éducation ne le lui permettait pas, le moindre signe de faiblesse était synonyme de coups sur Xebel. Combien de fois son père a-t-il levé la main sur Hila et elle parce qu'elles l'avaient déçu ? Trop souvent pour que Mera n'en ait pas gardé quelques séquelles psychologiques.

« Ma Reine ? » Elle manque de sursauter quand un garde vient interrompre ses pensées. Si il a frappé avant d'entrer dans la pièce, elle ne l'a pas entendu. À moins qu'elle n'ait laissé la porte ouverte ? Elle est distraite, ces derniers temps. Préoccupée. « Oui ? » « Un émissaire de Xebel s'est présenté à Sa Majesté. » Mera fronce les sourcils. Suffit-il de penser au Diable pour le voir apparaître ? Elle secoue doucement la tête avant de se rendre jusqu'à la salle du trône, escortée par le garde – comme si elle avait besoin de sa protection. Sur son chemin, les sujets Atlantes s'écartent. Elle n'adresse pas un seul regard au messager mandaté par son père, et va s'asseoir à côté d'Arthur, sur le trône qui lui est réservé. Presque immédiatement, elle cherche la main de son époux. Pas pour qu'il la rassure, non. Pour qu'il l'empêche de renvoyer l'intrus d'où il vient avec pertes et fracas. Il répète ce qu'il a probablement déjà dit à Arthur avec véhémence, et Mera fronce les sourcils. Apercevoir le blason de Xebel suffit à l'agacer, peut-être parce que de violents souvenirs remontent à la surface de son esprit. « Dame Mera ? Pour toi, ce sera Votre Altesse. » Elle serre un peu plus fort la main d'Arthur. Elle fait naître un petit tourbillon, qui lui apporte le manuscrit qu'il brandit comme une preuve. Elle le lit rapidement avant de le tendre à Tula pour s'en débarrasser. « Je vais être très claire... Mon mariage avec Nereus n'existe pas, et n'a jamais existé. J'étais censée épouser ce monstre à mon retour sur Xebel et si je ne m'abuse, je n'y ai jamais remis les pieds. Quant à l'accord de mon père... » Un petit rire glaçant la secoue. Cela n'a rien de drôle. « Voilà bien longtemps qu'il n'a plus aucun pouvoir sur moi. S'il me veut, qu'il vienne me chercher. Nous l'attendons de pied ferme. » Elle échange un regard avec Arthur. Elle sait qu'il ne laissera personne l'enlever à lui, ou même remettre leur mariage en question. Mais Ryus est un homme acharné, et Nereus l'est tout autant. « Le roi est mort. » Mera se raidit. Mort, vraiment ? Elle reste silencieuse un instant, son visage inexpressif. « Bon débarras. » L'émissaire, choqué par cette répartie, laisse tomber le masque. « Traîtresse ! » Mera lâche la main d'Arthur et serre les poings. Ne pas tailler cet homme en pièces ou le jeter en pâture aux requins lui demande des efforts considérables. Le peuple atlante observe la scène avec attention, elle n'a pas le droit à l'erreur. Un mot de travers, et c'est également Arthur qui sera jugé. « Faites savoir à quiconque a pris la place de Ryus sur le trône qu'Atlantis ne désire que la paix entre nos deux peuples. Nulle guerre n'est nécessaire. » Mera soupçonne Nereus de s'être emparé du trône. Peut-être même s'est-il débarrassé de Ryus, car elle doute que son père soit mort naturellement. L'émissaire proteste mais Mera ne l'entend déjà plus. « Gardes, veuillez escorter le messager à la frontière d'Atlantis. Assurez-vous qu'il retourne sain et sauf à Xebel. » L'homme lui lance un regard noir, mais elle le lui rend bien. Une fois qu'il a disparu, elle fait signe aux Atlantes de se replacer en ligne, afin que l'audience puisse reprendre. Officiellement, l'affaire est close.

Mera reste pensive tandis qu'Arthur s'occupe des doléances. Un peu avant que les derniers sujets ne soient venus faire leurs réclamations, elle se penche vers Arthur pour lui murmurer de venir la retrouver dans leurs appartements privés une fois l'audience terminée. Puis elle prend congé, faisant signe à Tula et à ses gardes de ne pas la suivre. Une fois seule, elle s'autorise à soupirer longuement et va attendre Arthur sur le balcon qui offre une vue plongeante sur la cité atlante. Elle suit du regard un banc de poissons, puis le requin qui les suit, avant de fixer un point invisible au loin dans l'océan. Quand elle entend la porte s'ouvrir, elle se retourne pour faire face à son époux. Elle attend qu'il la rejoigne, puis une fois qu'il est prêt d'elle, elle secoue la tête comme pour l'empêcher de parler. « Sa mort m'est complètement égale. Je m'en moque. Ryus était un tyran, peu importe de quelle façon il est mort, il le méritait. Je m'en moque. » Mera n'a certainement pas eu la chance d'être aussi proche de son père qu'Arthur l'a été du sien. Ryus ne l'aimait pas, et elle n'éprouvait pas davantage d'affection pour lui. « Je suppose que Nereus est monté sur le trône.  C'était la seule chose qui l'intéressait. » C'est par pure fierté qu'il veut que Mera lui revienne. Comme si elle lui avait un jour appartenu. « Je n'ai jamais épousé Nereus. J'aurais préféré mourir plutôt que de le laisser me toucher. » Elle secoue la tête. Elle se sent ridicule, elle n'a pas besoin de se justifier auprès de qui que ce soit, et encore moins auprès d'Arthur. Il sait déjà tout cela, et depuis longtemps. « Mais je le connais. Il n'a pas envoyé cet émissaire avec l'espoir que je rentre bien sagement sur Xebel avec lui. C'était une provocation, Arthur. C'est toi qu'il provoque. Il ne veut pas la paix plus que son prédécesseur, ce qu'il veut, c'est ton trône. Et si possible, moi avec. En t'épousant à sa place, je l'ai humilié, et son ego est la seule chose qui lui importe. J'en suis certaine, il va venir. Pour toi, pour moi, et pour Atlantis et notre peuple. »

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MessageSujet: Re: What the water gave me (Mera)   What the water gave me (Mera) EmptyJeu 28 Juin - 16:32




What the water gave me
Mera Curry • Arthur Curry


Curry fut assez intrigué par la réaction impassible de Mera lorsqu'on lui annonça la mort de son père. Il savait qu'elle était en froid avec lui, mais de là à n'éprouver aucune émotion suite à son décès. Soit elle avait vraiment perdu toute affection pour son géniteur, jusqu'au point de non retour. Soit elle dissimulait habilement ses sentiments, afin de ne pas offrir à la foule un seul sentiment de faiblesse. Et lorsqu'elle lui chuchota à l'oreille qu'elle avait besoin de lui parler seul à seul, il devina que ça concernait forcément son père. Elle ne pouvait être insensible à sa disparition, pas devant lui dans leur moment d'intimité. A la fin de l'audience publique dans la salle du trône, Arthur rejoignit leurs appartements du palais royal. Il affichait une mine si grave, que pas un seul des quidams qu'il croisa en route, n'osa l'interrompre.

En entrant dans la chambre, Arthur resta un bref instant immobile et interdit à contempler sa femme sur le balcon avant de la rejoindre. Elle ressemblait toujours à cette jeune femme qu'il avait rencontré la première fois sur les côtes de l'Atlantique, venu sur ordre d'Atlanna. Toutes ces années après, le corps de Mera était toujours aussi élancé. Le contraste entre l'élégance de sa tenue verte aux couleurs marines, avec la sévérité de son visage lorsqu'elle était préoccupé était toujours le même depuis leur première rencontre. Ses yeux clairs lui donnait toujours envie d'être serein lorsqu'il se présentait à ses côtés comme il y a 6 ans. Il avait souvent du mal à détacher son regard du visage de sa femme, de son cou et de ses mains. Car ils s'accordaient à merveille avec les vifs reflets lumineux qu'il y avait sous l'eau dans tous les recoins d'Atlantis. Il ne se lassait jamais d'apercevoir cette silhouette là, rehaussée par cette couronne d'or. Il s'approcha d'elle. De très près. Juste à un battement de cœur. Il l'écouta commenter la situation. Elle avait déjà tout saisie de la vacance du pouvoir là-bas et ce que ça signifiait. Il lui répondit d'abord en évoquant son père. Ne pouvant lui même s'empêcher de penser à son propre paternel, Tom Curry le modeste gardien de phare.

« Ryus était ton père. Et Vulko me disait toujours que l'enfant n'est que le reflet des parents. Je n'ai jamais vu le visage de Ryus, mais on m'a rapporté ses actes. Et je sais qu'il avait en lui un acharnement à prendre le dessus sur Atlantis, qui aurait suffit à alimenter toute une armée. Je sais que tu as hérité de cette froide détermination toi aussi. Pas dans une logique de haine, mais pour mener à bien tous tes combats et accomplir toutes tes passions. Tu as hérité de la bonne partie. »

Petit sourire encourageant dans sa barbe, mais effet manqué.

« Peu importe leur nouveau leader. S'il vient, nous n'aurons d'autres choix que de l'affronter en duel toi et moi. Mais si nous le vainquons… Les natifs de Xebel ne respectent que la force. Ils seront contraints de nous reconnaître comme leurs souverains. »

Arthur y avait parfois pensé. Les gens de Xebel étaient des Atlantes à l'origine. Des criminels certes, mais des Atlantes quand même. Ils avaient été enfermé dans cette dimension, accessible par le triangle des Bermudes. Enfermé dans cette colonie pénitentiaire sinistre, ils avaient battis Xebel, leur propre royaume indépendant, avec une vocation qui se résumait à une seule et unique chose : prendre leur revanche sur l'Atlantis honnie. Mais des siècles s'étaient écoulés. Selon Arthur les descendants des fondateurs de Xebel, n'avaient pas à souffrir parce que leurs ancêtres avaient été des criminels. Aquaman avait songé à ça : et si les deux peuples renouaient ? Et si Xebel retournait dans la communauté du peuple atlante ? A siéger à égalité au conseil avec tous les autres représentants des 7 mers ?

« Tu penses qu'ils accepteraient de rejoindre notre peuple à nouveau après tous ces siècles ? Si nous leur annonçons que nous favoriserons toujours leur culture et leur tradition, ils pourraient l'accepter un jour tu crois ? »

Il y avait déjà des tensions avec la surface. Le froid était sibérien dans les relations avec le gouvernement américain sous l'administration Luthor. Si en plus il y avait des menaces de guerre avec Xebel… Déjà qu'Aquaman était préoccupé par Graal la fille de Darkseid et une possible nouvelle invasion du Tyran d'Apokolips. En cherchant à ménager Mera, il lui avait dissimulé les mauvaises nouvelles. Il ne lui avait toujours pas dit qu'on l'avait déchu de la nationalité américaine. Que leur chez-eux à Amnesty Bay n'était plus qu'une résidence secondaire à l'étranger techniquement. Et il ne lui avait toujours pas dis pour les motherbox. Il était peut-être temps de se confier à elle.

« Ah et je dois t'avouer quelque chose… j'aurais du le faire plus tôt. Quelqu'un a attaqué l'île des Amazones. Leur reine Hippolyte m'a confié leur motherbox pour la dissimuler. Je l'ai planqué dans une fosse… sous la ville. Pour ça que j'ai réveillé le plus énorme de nos monstre marins. Pour veiller sur leur artefact, et le nôtre par la même occasion. »

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MessageSujet: Re: What the water gave me (Mera)   What the water gave me (Mera) EmptyLun 2 Juil - 12:02

what the water gave me
arthur & mera


Mera sait qu'Arthur essaie simplement de la rassurer, mais ça ne fonctionne pas. Elle ne veut pas l'entendre lui dire que d'une façon ou d'une autre, elle ressemble à Ryus. Elle ne veut rien avoir en commun avec cet homme ; être sa fille, c'est déjà bien assez. « Vulko était un vieux fou doublé d'un traître, Arthur. Ne l'oublie pas. » Mera est rancunière, ce n'est pas un fait nouveau. Mais elle ne haïra jamais quiconque plus fort que son père, c'est une certitude. Elle ne lui pardonnera jamais son éducation totalitaire, et la façon qu'il a eu de monter sa sœur contre elle et inversement. « Ne parle pas comme un savant de ce que tu connais mal. Les natifs de Xebel ne respectent pas la force, c'est simplement qu'ils n'ont pas eu d'autre choix que de s'y soumettre. La plupart d'entre eux ne sont pas différents des Atlantes, ils n'aspirent qu'à une vie paisible et veulent offrir quelque chose de meilleur à leurs familles. Il y a quelques œufs pourris dans le lot, mais c'est exactement la même chose ici. Une poignée attisent les conflits, et c'est la majorité qui en paye le prix. » Elle secoue la tête ; ses cheveux roux forment une couronne autour de sa tête. « Si nous nous imposons à eux par la force, nous ne vaudrons pas mieux que mon père ou Nereus. Nous ne vaudrons pas mieux qu'Orm ou Orvax. » Elle prend une profonde inspiration, dans un effort de s'adoucir. Puis elle se rapproche d'Arthur et lève la main pour caresser sa joue avec tendresse. « Tu n'es pas un tyran comme ces hommes, Arthur. Tu es un homme bon. Et c'est dur pour un homme bon d'être un grand roi. Mais on ne gagne pas la loyauté et le respect d'un peuple en régnant grâce à la peur et la violence. Tu te dois d'être ferme, mais juste. Si Nereus vient avec son armée, il faudra nous souvenir que ses soldats ne sont pas différents des nôtres. L'unique différence c'est que toi, tu ne les considères pas comme de simples pions et tu ne les enverras pas à une mort certaine uniquement dans le but de satisfaire ton ego. » Mera sait peut-être encore mieux que lui à quel point il est difficile de conjuguer pouvoir et moralité. À quel point il est difficile de régner sans devoir sacrifier sa conscience. Par définition, un tyran mégalomaniaque n'en possède pas, c'est donc bien plus aisé pour ces gens là de gouverner. Orm, par exemple, n'a guère eu de difficultés à assassiner sa propre mère, commettant à la fois un matricide et un régicide, avant de déclarer une guerre qui aurait bien pu causer la perte d'Atlantis.

Sa main retombe doucement et un soupir s'échappe de ses lèvres pincées. « Tu as entendu l'émissaire de Nereus aussi bien que moi. Aux yeux de mon peuple, je ne suis rien de plus qu'une princesse renégate, une traîtresse et rien de plus. Mon père leur avait promis qu'en assassinant le souverain d'Atlantis, je réglerais tous les problèmes de Xebel... Des gens désespérés croient beaucoup de mensonges. Si je n'étais pas devenue ta reine, peut-être... Mais je doute très sincèrement qu'ils veuillent me voir les gouverner. Les Atlantes ont déjà bien du mal à m'accepter... » Et cela, contrairement à mort de Ryus, cela l'attriste. Mais après tout, elle ne peut pas les blâmer. Elle a abandonné son peuple pour pouvoir vivre comme elle l'entendait. Quant aux Atlantes, beaucoup la considèrent encore comme celle qui devait assassiner leur souverain, ou au moins comme une intruse. Les décisions égoïstes et irréfléchies prises par une jeune femme à peine sortie de l'adolescence sont lourdes de conséquences une décennie plus tard. « Nous pouvons toujours tenter la diplomatie, mais je doute que Nereus y soit très réceptif. Le connaissant il considérerait faire preuve de faiblesse en acceptant notre offre. Et je reste comme un bien que tu lui aurais volé, ne l'oublie pas. Il te considère très probablement comme un rival, et non pas un égal. » Rien n'est jamais simple, mais le conflit avec Xebel est particulièrement compliqué. Et avec un roi comme Nereus à la tête du royaume, la guerre ouverte semble inévitable. Si elle acceptait de se rendre à son peuple, pourrait-elle assurer la paix entre les deux royaumes ? Plus tôt, elle aurait peut-être pu y songer sérieusement... Mais c'est trop tard, à présent.

Elle affiche un petit sourire victorieux quand Arthur finit par lui avouer la raison pour laquelle l'énorme créature semblable à un kraken s'est éveillé. « Oh, Arthur... Après toutes ces années, tu crois vraiment être encore capable de me cacher quoi que ce soit ? » Elle rit doucement, amusée par sa mine d'enfant pris en faute. « Je peux toujours deviner quand quelque chose te préoccupe. Et puis, quand bien même tu serais un excellent cachottier et menteur... Tula était mon amie avant de devenir Capitaine de la Dérive. Si tu veux avoir quelques secrets, évite de l'emmener en mission avec toi. » Autrefois, elle aurait pu lui en vouloir de lui avoir dissimulé de telles informations, mais elle comprend que c'était dans l'effort de la ménager. Une attention qu'elle juge ridicule, mais non pas moins délicate. « Tu as bien fait d'aider les Amazones. Atlanna... Après la mort d'Orvax, ta mère a tout fait pour que Themyscira et Atlantis deviennent alliées. Un choix judicieux, Hippolyte et ses guerrières sont farouches, et bien plus loyales que les ramp... Les habitants de la surface. » Pour ne pas dire les Américains, principalement. « En revanche, je ne pense pas que nous devrions conserver les deux boites au même endroit... Même si cette femme ne parvient pas à nager jusqu'à nous, imagine ce qu'il adviendrait si Black Manta ou ton frère parvenait à mettre la main sur les deux en même temps... Qui sait si l'un d'entre eux ne proposera pas son aide à la fille de Darkseid pour te détruire et reprendre Atlantis par la même occasion. » Où que Mera regarde, il y a des ennemis. Black Manta, Orm, les terroristes Atlantes, la surface... Il y a même cette insupportable vieille peau de Cetea qui semble déterminée à se débarrasser d'elle, comme si elle n'était bonne qu'à être reine temporairement. À croire que la présence d'un second trône lui avait échappé. « Et Topo... Tu ne peux pas le contrôler sans risquer d'y laisser la vie. Les monstres de Jurok pourraient certainement faire le même travail que Topo, à ceci près que tu ne risquerais rien... Et les Atlantes ne seraient pas terrorisés à l'idée être écrasés par des tentacules gigantesques. Qu'en penses-tu ? »

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MessageSujet: Re: What the water gave me (Mera)   What the water gave me (Mera) EmptyMer 4 Juil - 15:57




What the water gave me
Mera Curry • Arthur Curry


Mera avait eut beau le rabrouer à propos de Xebel, les détails qu'elle lui dévoilait intéressaient Curry au plus haut point, tant il aimait l'idée de pouvoir un jour réintégrer cette nation des mers dans le peuple Atlante. Visiblement ils suivaient leurs leaders plus par la contrainte que par la volonté. Lorsque les guerriers atlantes, sous les ordres de son frère Orm, avaient attaqué la surface il y a quelques années. Arthur était parvenu à mettre fin à la guerre rapidement, en battant son frère en duel. Il y avait gagné son trône. Dans le cas où Xebel lancerait une guerre contre Atlantis, peut-être que si Arthur parvenait aux côtés de Mera à battre Nereus en duel, il mettrait fin aux hostilités aussi vite, sans faire de morts dans les deux camps. Le risque c'était que s'il périssait de la main du roi ennemi, Atlantis tomberait sous son emprise néfaste. Et Mera aussi… cette seule pensée faisait hésiter Arthur à lancer un tel défi au maître de Xebel en cas de guerre. S'il écoutait attentivement son épouse à propos du problème de ce peuple et de leur nouveau chef, en affichant une expression du visage curieuse, Arthur changea aussitôt de tête lorsqu'elle lui révéla qu'elle savait déjà pour les motherbox… Visez la tête d'Aquaman. Sourcils froncés et moue boudeuse. Implosion de la dignité du monarque. Séisme de 10 sur l'échelle de Richter, et strictement intérieur. Pourquoi fallait-il toujours que Tula informe Mera avant que lui-même ne le fasse des affaires d'état et… oui bon d'accord, elle était la reine après tout. Arthur le mécontent se retint de commenter pour ne pas vexer sa femme. Arthur le contrarié se retint de lever les yeux au ciel. Arthur le boudeur afficha quand même pour son épouse ce sourire dans sa barbe qui voulait dire nettement : avaleur de couleuvre et fier de l'être. L'expression espiègle sur le visage de sa femme, avec ce sourire malicieux qu'il aimait tant (il avait même le sentiment qu'elle ne le réservait qu'à lui) lui fit remémorer quantités de moments et de souvenirs qu'il conservaient de Mera, et qui revenaient souvent dans son esprit dans ses moments de calme quand elle n'était pas présente à ses côtés.

…………………………

(Musique d'ambiance)

Il ne savait exactement quelle était sa pensée la plus forte. Est-ce que c'était lorsqu'il se penchait sur elle lorsqu'elle était allongée ? A ce moment là elle était souvent les yeux clos et les joues en feu. Et il n'y avait plus rien d'incertain, il n'était plus que certitude, affection et don pour elle. Ses souvenirs de leurs moment à Amnesty Bay revenaient souvent comme un leitmotiv. C'était avant qu'il ne devienne roi. Ils allaient souvent s'installer dans un coin tranquille près du phare de son défunt père. Ils s'étendaient au soleil sur le sable d'une plage déserte, s'en allaient nager, revenaient. Il restait parfois sur la plage à la voir nager, juste pour le plaisir de la contempler en train de sortir de l'eau, en train d'avancer en ligne droite avec sa sublime silhouette, tandis que les vagues atteignaient ses genoux. Il aimait à se coucher avec elle tout au bord de l'eau, étendue là avec l'eau qui venait caresser leurs pieds. Parfois les vagues montaient et venaient se briser contre leurs corps avant de se retirer en un long ruissellement. C'était encore l'époque où elle seule avait mit les pieds à Atlantis et connaissait le royaume des mers. Elle ne parlait jamais de ce qu'elle avait laissé derrière elle : Xebel et son père. Et il sentait que c'était justement parce qu'elle était avec lui sur les côtes oubliées d'Amnesty Bay, qu'elle pouvait se laisser à l'abandon avec saveur, loin de toutes contraintes. Il ne connaissait aucun atlante à part elle à ce moment là. A l'époque il ne connaissait même absolument aucun méta-humain à part elle. Il y avait bien des noms et des images qui circulaient : Superman, Batman, Wonder Woman. Et leurs yeux, à lui et Mera s'emplissaient d'un rire silencieux lorsqu'en se regardant, ils y pensaient tous les deux : ils protègent le monde, et ils ne nous connaissent pas encore. Nous protégeons la mer. Les mains de Mera revenaient aussi assez souvent dans ses songes. A cause de son pouvoir. La première fois qu'elle lui en avait fait part, il lui avait demandé de lui montrer. Il s'était assis sur la plage et s'était prit à observer les mouvements des mains de la rousse, qui accompagnaient les grands mouvements de l'eau, comme si elle modelait les flots entiers de l'océan à elle toute seule comme un art. Il avait été réellement estomaqué lorsqu'elle avait élevé un pan de mur d'eau entier. Avec les paumes de ses mains, Mera lissait devant lui n'importe quelle surface liquide en un mouvement gracieux. Ses doigts faisaient jaillir des angles et modelaient toute eau à portée. Arthur avait du mal à quitter les mains de la jeune femme de ses yeux. Ces mouvements élégants qui suivant l'imagination de la demoiselle s'élevaient dans les airs. Il lui sembla même, l'espace d'un éclair, lorsqu'elle pointa ses deux mains ouvertes, voir un mouvement particulier… comme si elle  avait posé ses deux mains sur son torse à lui, pour ensuite se mettre sur la pointe des pieds, afin de pouvoir l'embrasser. Évidemment elle n'avait rien fait de telle lors de cette belle démonstration. Mais sur le coup, Arthur avait été envahie d'une sensation violente de plaisir physique. Juste à s'imaginer ça. La présence de Mera avec lui à Amnesty Bay, avant qu'ils n'aillent tous deux régner sur Atlantis avait été pour celui qu'on n'appelait pas encore Aquaman à l'époque, une libération. Pour la première fois il se trouvait en la compagnie d'un être nautique comme lui. Pour la première fois, il y avait un être en dehors de son père avec qui il n'était pas nécessaire de dissimuler, de mentir ou de se trahir soit-même à propos de sa nature et de ses dons. Il était enfin avec quelqu'un qui comprenait son sentiment pour la mer, comme ne pouvait le faire aucune humaine qu'il avait croisé avant. La seule femme en mesure de désirer ce qu'il désirait. L'Arthur qui avait fréquenté jeune le lycée d'Amnesty Bay, avait déjà prit des filles dans ses bras. Mais Mera avait été la seule qu'il avait prit dans ses bras dans un acte d'abandon. Les réminiscences d'Arthur s'attardaient sur quantités de moment qu'il avait passé avec elle. Il se souvenait par exemple avec précision du dernier baiser qu'elle lui avait fait dans la nuit juste avant l'arrivée du Syndicat du Crime sur terre. Il était assis sur un récif de corail sans la mer. En nageant vers lui, Mera lui avait entourée les épaules de ses bras. Il avait refermé ses doigts sur les poignets de sa femme. Elle lui avait renversé la tête en arrière et s'était penché vers lui pour l'embrasser.

………………………

Toutes ses pensées avaient rapidement défilées dans sa tête, au moment où Mera avait évoquée Topo, le monstre marin royal. Arthur ne l'avait écoutée qu'à moitié à ce moment là, perdu dans ses agréables réflexions. Il ne put répondre à la question de sa reine que par :

« Euh ? Ce que je pense ? … Pareil que toi ! »

Hasarda-t-il pour sauver la face. Puis il prit les deux mains de Mera et les serra très fort dans les siennes. C'était toujours le geste qu'il faisait à chaque fois qu'il lui annonçait qu'il devait partir quelques temps et qu'il risquait de rester loin d'elle un bout de temps. Du coup à chaque fois que des atlantes apercevaient le roi en train de saisir les deux mains de son épouse, ils disaient : « Regardez, le roi va partir en voyage ».

« Prochainement je devrais m'absenter. J'ai promis aux amazones que je me joindrai à elles pour poursuivre la fille de Darkseid en surface. La traque risque d'être longue, mais elle est nécessaire. Elle a kidnappé un nouveau né qui était sous la garde des guerrières de Zeus. »

Il aurait bien proposé à Mera de l'accompagner dans cette quête. Mais il estimait qu'elle était la plus à même de protéger les motherbox ici en son absence, en plus d'être mieux assurée pour protéger la citée en cas d'attaque de Nereus et son armée. Mais il soupçonnait déjà que si Mera souhaitait le suivre en surface, il n'arriverait pas à la dissuader de se joindre à lui.

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MessageSujet: Re: What the water gave me (Mera)   What the water gave me (Mera) EmptyMer 11 Juil - 14:03

what the water gave me
arthur & mera


Mera retient un soupir. Arthur n'a pas écouté un mot de ce qu'elle lui a dit. Parfois, elle se demande si l'amour ne rend pas idiot en plus de rendre aveugle. Loin d'elle l'idée de s'en plaindre, mais Arthur ne lui rend pas la tâche facile en se perdant dans sa contemplation alors qu'elle essaie de lui donner quelques conseils en politique. Elle fronce les sourcils quand il prend ses mains entre les siennes. Elle sait très bien ce que cela signifie. « Arthur... » Il va encore lui laisser les rênes d'Atlantis parce qu'il doit partir en mission quelque part. Ce geste le trahit toujours, c'est comme s'il cherchait à se faire pardonner – ce qui n'est sans doute pas loin d'être le cas. Cette fois, un interminable soupir lui échappe. En temps normal, elle l'aurait accompagné, et ne l'aurait pas laissé l'en dissuader. Mais cette fois, tout est différent. « C'est une quête très louable, Arthur... » Mera s'éloigne du balcon pour regagner l'intérieur de leurs appartements, à l'abri des regards. « Mais à chaque fois que tu quittes Atlantis pour t'occuper d'un problème à la surface, notre peuple se plaint que tu te soucies davantage des rampants que d'eux. Ils ne comprennent pas que tu puisses tant les aider, ils se sentent délaissés. Moi, je comprends, je sais que tu fais cela pour redorer l'image des Atlantes auprès du reste du monde, pour qu'un jour Atlantis puisse retrouver la place qui est la sienne. C'est aussi par bonté de cœur... Difficile d'être un bon roi quand on est quelqu'un de bien. » Ils sont hélas nombreux à ne pas approuver la politique d'Arthur, à dire qu'il est plus attaché à la surface qu'il ne l'est à Atlantis, incapables de concevoir qu'il puisse aimer les deux. C'est ce qu'Atlanna voulait, qu'il puisse unir leurs deux mondes parce qu'il les comprendrait tous les deux. Ce n'est malheureusement pas aussi simple, et Mera craint que certains ne finissent pas y voir une preuve de faiblesse de sa part. Les vrais requins d'Atlantis ne sont pas ceux qui nagent paisiblement dans les eaux de la ville, ce sont ceux qui attendent la meilleure occasion pour pouvoir poignarder Arthur dans le dos et lui voler son trône.

« Notre alliance avec les Amazones est importante, elle profite à Atlantis plus qu'aucune autre, mais tout ce que les Atlantes verront, c'est ton absence. Une fois de plus. » C'est compliqué, et il vaut mieux que le peuple n'apprenne pas la présence d'une Motherbox sous la cité, ou que la fille de Darkseid risque de venir pour elle. Quand bien même Arthur n'y est pour rien, c'est toujours lui que l'on blâme en premier. Parce qu'il est le roi, mais surtout parce qu'il est ce que certains appellent un sang-mêlé, un bien joli mot pour ne pas dire "bâtard", mais c'est tout comme. « Je ne viendrai pas avec toi cette fois. Je ne peux pas. » Est-ce réellement le bon moment pour lui dire ? Mera reste songeuse un instant, puis elle va s'asseoir sur le bord du lit. « Tula est notre amie, et une excellente régente. Mais elle n'est ni le roi, ni la reine d'Atlantis. Je ne peux pas partir avec toi, même si j'en ai envie. » Elle lui lance un regard, en se demandant sincèrement s'il sera déçu qu'elle ne l'accompagne pas, ou soulagée qu'elle ne se mette pas sciemment en danger. « Je vais régner en ton absence, faire en sorte que personne n'essaie de voler ton trône quand que tu n'es pas assis dessus. Il faut que l'un d'entre nous reste, les tensions sont trop importantes. Et puis, Atlantis va devoir commencer à se faire à l'idée que je suis leur reine, et plus une étrangère de Xebel. » Mera essaie d'afficher un sourire convaincant. Elle restera toujours une étrangère, quoi qu'il arrive. Les Atlantes sont peut-être plus xénophobes que les humains, un défaut qu'il est difficile de leur reprocher quand on connaît leur histoire, mais néanmoins agaçant. Peut-être que s'ils y mettaient un peu de bonne volonté, les relations avec la surface ne seraient pas aussi tendues, et Arthur n'aurait pas besoin d'accumuler les rôles de roi, ambassadeur, messager, héros et bouc-émissaire.

« Arthur... Il faut que je te dise quelque chose. C'est important. » C'est peut-être même plus important que tout le reste, et c'est justement pour cette raison qu'elle ne sait pas comment l'annoncer. D'ordinaire, Mera est plus franche que franche, mais cette fois elle estime qu'il vaut mieux y aller en douceur. « J'ai vu les physiciens du palais, je suis étonnée qu'ils ne soient pas venus t'annoncer la nouvelle en nageant aussi vite que si Poséidon lui-même les poursuivait. » Elle soupire une nouvelle fois et se relève, et nage jusqu'à Arthur en quelques mouvements habiles. Et cette fois, c'est elle qui prend ses mains entre les siennes, mais son regard reste fuyant. « Tu pourras dire à la doyenne Cetea qu'il n'est plus nécessaire, ou utile, de te harceler me concernant, et concernant notre mariage. » Mera ne sait pas ce qui est le pire, cette prophétie qui fait d'elle une menace apocalyptique, ou les conseillers d'Arthur qui estiment qu'elle n'est pas digne d'être sa reine parce qu'elle tarde à lui donner un héritier – comme si c'était sa seule faute. Enfin, ils peuvent eux aussi rayer cette préoccupation de leur interminable liste. « Je suis enceinte. » Et c'est une bonne chose... N'est-ce pas ?

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MessageSujet: Re: What the water gave me (Mera)   What the water gave me (Mera) EmptyJeu 12 Juil - 12:07




What the water gave me
Mera Curry • Arthur Curry


Quand Mera expliqua l'opinion qu'elle avait sur son prochain départ pour la surface, aux côtés des amazones, Arthur eut un sourire presque douloureux. C'était une sorte de sourire d'acceptation totale. Comme s'il exprimait le fait que si elle n'avait pas été à ses côtés tout ce temps pour gouverner le peuple Atlante, il aurait finit par abdiquer, quitter le trône et serait revenu en surface pour le restant de ses jours à Amnesty Bay. Il resta silencieux à l'écouter, n'arrivant pas à exprimer sa gratitude pour son soutien lucide, elle acceptait à nouveau une longue absence de sa part, de protéger la cité en son absence, mieux que ne l'aurait fait Tula. Il la regarda venir ensuite vers lui en lui saisissant les mains à son tour. Il pensa à la légèreté qui se dégageaient des geste de Mera et la lourdeur de ses propres poignets à lui, le robuste roi des mers. Bien qu'elle ait le regard fuyant, il sentit aux premières paroles de Mera que quelque chose en elle lui avait donnée une nouvelle force, quelque chose dans laquelle elle puisait une nouvelle énergie sans le savoir. La voix de sa femme était douce et basse lorsqu'elle lui avoua ce qui la préoccupait. Ça aurait été plus facile si Arthur avait eut une réaction. Si sa bouche s'était raidit sous l'étonnement, à balbutier des mots de joie, ou à serrer les deux mains de Mera. Mais il fut prit d'une profonde réaction intérieure qui n'accompagna aucun geste physique. Confusion dans son esprit. Mélange entre joie et appréhension. Entre affection soudaine et angoisse. A mi-chemin entre l’exaltation et l'inquiétude. Arthur finit par la prendre dans ses bras. Il appuya son torse contre le buste de Mera, ses jambes contre les siennes, la saisissant de façon protectrice, comme s'il l'enveloppait en lui. Qu'il supportait tout le poids de sa femme en lui. Une sorte de geste protecteur et viscéral. Comme s'il n'allait plus la quitter jusqu'au dénouement et que le trône Atlante pouvait aller se faire voir ailleurs. Rarement il avait uni son corps à elle d'une façon aussi affectueuse, même dans leurs nuits et autres moments qui n'appartenaient qu'à eux.

« Ceci est le récompense que les océans nous offrent, après toute ces années de luttes. Pendant lesquels nous n'avons cessés d'endurer les combats et les obstacles pour protéger tout ce qui était autours de nous. »

Un foutu aboutissement. Le fait que Mera et lui aient un enfant, il ne pouvait s'empêcher de voir ça comme un triomphe après avoir survécu à Orm, à Black Manta, à Darkseid, à Seaman, au Syndicat du Crime et toute l'adversité à laquelle ils avaient du faire face. Depuis que le hasard ou le destin avait voulu qu'ils gouvernent Atlantis et tout le monde marin. Athur baissa son regard vers elle. Son visage avait beau être bouleversé de joie, il exprimait aussi une appréhension presque douloureuse. On ne savait dire si dans le regard d'Aquaman dominait la tendresse pour sa femme, ou une sorte de résignation, presque souffrante.

« Je sais que tu seras la meilleure des mères, et que tu feras ce qui est le mieux pour notre enfant. Mais moi… j'avoue que... »

Je suis pas foutu d'assumer.

Il ferma les yeux. Encore et toujours cette sourde angoisse. Tom Curry était un père, un vrai. Mais lui… Et s'il mourait au combat contre Graal, Nereus ou Black Manta ? Et s'il ne survivait pas à la prochaine invasion de Darkseid ? Il se refusait à imaginer sa fille ou son fils grandir sans père. Le souvenir de la mort prématurée de son propre père, le gardien de phare, était encore à vif. Il avait été à l'abandon pendant un temps. Pire encore, si c'était Mera qui se faisait tuer au combat ? Ou assassiner ? Là encore, il ne voulait pas que son enfant à naître vive sans sa mère, comme lui qui n'avait jamais pu connaître Atlanna. Et Aquaman se sentit maudit pour le coup. Par sens des responsabilités et par idéal, Mera et lui avaient renoncés à être un couple normal sans se l'avouer. Pour régner sur Atlantis. L'horizon semblait leur interdire d'être une famille normale.

Il essaya de faire un effort pour avouer tout ça à sa reine, mais juste à son regard, il sut qu'elle savait sans doutes à quoi il pensait. Elle connaissait assez ses craintes. Si c'était seulement maintenant après toutes ces années de mariage qu'elle était enfin enceinte, c'est qu'il y avait une bonne raison à cela.

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MessageSujet: Re: What the water gave me (Mera)   What the water gave me (Mera) EmptyJeu 19 Juil - 21:57

what the water gave me
arthur & mera


Quand Mera était partie à la recherche d'Arthur comme le lui avait demandé Atlanna, elle avait été bien loin de s'imaginer ce que l'avenir leur réservait. Il faut dire que les premiers temps avaient été difficiles, leurs caractères ne semblaient pas compatibles une seule seconde, et Mera s'était demandé comment un tel individu pouvait être le fils de sa reine bien-aimée. Plus d'une fois, elle avait eu envie de lui botter le derrière, de le prendre par le col pour le secouer, de laisser une vague l'emporter dans les eaux glaciales de l'Arctique, et adieu le prince grognon. Lui hurler dessus, elle l'avait fait à plus d'une occasion, sans se soucier de savoir qu'il soit l'héritier légitime du trône d'Atlantis et donc techniquement son roi. Et puis, finalement, les masques étaient tombées et ils s'étaient tous les deux révélés... Est-ce qu'Atlanna se doutait de ce qu'il arriverait ? Est-ce qu'elle l'avait espéré, même inconsciemment, après avoir vu à la fois son époux et son fils cadet devenir des tyrans faute de savoir aimer ? Impossible de le savoir, d'en avoir la certitude, mais c'est une chose que Mera aime croire. Atlanna était toujours clairvoyante, elle savait lire les gens comme personne. Elle aurait été fière d'Arthur, et peut-être même aurait-elle trouvé le moyen de pardonner Orm. Une chose demeure certaine, Atlanna était beaucoup plus clémente que Mera, et ce n'est pas quelque chose que l'on peut mettre sur le compte de la sagesse de l'âge. Sans la reine, leurs destins respectifs auraient été bien différents, et peut-être même qu'ils ne se seraient jamais croisés. C'est à elle que Mera doit tout, de sa nouvelle vie loin de Xebel jusqu'à l'enfant qu'elle porte. Si elle n'est pas aussi superstitieuse que les femmes de l'Ordre des Veuves, elle se demande parfois si elle n'était pas destinée à être avec Arthur. Toute sa vie, elle a entendu parler de lui. D'abord de la bouche de Ryus, qui le décrivait comme le roi d'une nation ennemie qu'elle devait absolument assassiner pour libérer la leur, ensuite à travers les récits mélancoliques d'Atlanna... Elle a un petit froncement de sourcils accompagné d'un sourire. Pour une femme qui s'est toujours dit indépendante, elle découvre que toute sa vie a toujours tourné autour d'un seul et même homme. Drôle d'ironie – belle ironie.

Elle soupire doucement et se laisse aller contre Arthur quand il l'attire contre elle pour la serrer dans ses bras. « Je ne pense pas que les océans aient quoi que ce soit à voir avec ça... » Elle rit, puis l'enlace un peu plus étroitement. Elle ne sait pas encore si cet enfant est une réelle bénédiction, elle est partagée entre joie et inquiétude. D'abord parce que cet enfant sera destiné à monter sur le trône d'Atlantis, et qu'elle n'est pas certaine de vouloir le voir endosser une telle responsabilité après avoir vu le poids de la couronne écraser Arthur. Ensuite parce que pendant très longtemps, elle a pensé que la vie de famille n'était pas pour elle, et la maternité encore moins. Même si Mera ne le montre pas, elle est morte de peur, terrorisée à l'idée de mettre au monde un enfant. Un sentiment en contraste avec l'immense joie qu'elle ressent, cette vague d'amour pour un être qui n'est pas encore né. Est-ce cela que l'on appelle instinct maternel, cette affection immédiate et entière pour sa progéniture ? Elle fronce les sourcils quand elle remarque l'inquiétude d'Arthur, à peine dissimulée derrière un masque de joie. « Arthur, regarde-moi. » Pour l'empêcher d'échapper à son regard, elle prend son visage entre ses mains et caresse tendrement ses joues. « Je sais à quoi tu penses. Je partage tes craintes, je n'en ai peut-être pas l'air, mais je suis terrifiée... Je n'ai jamais connu ma mère, je n'ai eu aucune figure maternelle à laquelle me fier avant de rencontrer ta mère. » Encore l'ironie du sort, mais cette fois elle est cruelle. Toutes les années qu'elle a passé aux côtés d'Atlanna auraient dû appartenir à Arthur. C'est terriblement injuste, et Mera ne peut s'empêcher de se demander ce qui les attend en tant que parents. Est-ce que leur enfant aura la chance de grandir avec ses deux parents ? La vie qu'il mène est dangereuse, ils ne sont même pas à l'abri des membres de leurs propres familles. Elle secoue doucement la tête ; après tout, si Diana peut le faire et être heureuse, pourquoi pas eux ?

« Cesse donc de douter de toi. Je sais que tu feras de ton mieux, et que tu aimeras notre enfant comme tu m'aimes moi. Ce ne sera sans doute pas facile, mais j'ai foi en nous. » Elle lui sourit, puis elle glisse ses bras autour de son cou avant de l'embrasser. « Nous avons encore un peu de temps devant nous pour nous faire à l'idée, et pour nous préparer à l'accueillir. » Elle prend sa main et la place sur son ventre. Rien n'est encore perceptible, mais les premiers changements seront bientôt perceptibles, par Arthur du moins. « N'en parlons à personne pour le moment. Gardons le secret jusqu'à ce que je ne puisse plus le cacher. J'ai déjà ordonné aux physiciens de se taire, mais tu ferais mieux de réitérer la demande. » Si la nouvelle est merveilleuse, leurs ennemis verront là une opportunité immanquable de les atteindre. Et si Mera refuse de laisser les uns ou les autres lui dicter sa conduite, ce n'est pas une raison pour agir bêtement. Elle soupire, et retourne poser sa tête contre le torse d'Arthur. « J'ai changé d'avis. Quittons Atlantis quelques jours, profitons un peu du calme avant la tempête, avant que tu ne joignes les Amazones dans leur quête. Allons passer un peu de temps au phare, juste toi et moi. Enfin, presque. » Elle n'insistera pas s'il trouve l'idée déplacée, surtout après avoir insisté auprès de lui pour qu'il passe plus de temps avec son peuple qu'à la surface. Mais pourquoi continuer à le nier ? Si elle le pouvait, Mera abandonnerait bien volontiers la couronne et toutes les responsabilités allant avec. Née pour devenir reine, elle n'avait pourtant jamais désiré monter sur le trône – que ce soit celui de Xebel ou d'Atlantis. Mais là, impossible de blâmer le destin ou une quelconque force de l'univers, elle savait très bien ce qu'elle faisait, ce qui l'attendait si elle épousait Arthur. C'était accepter de devenir sa reine ou le perdre, le choix avait été vite fait. Et pourtant, plus souvent qu'elle ne l'admettra, Mera se surprend à rêver d'une vie simple et sans heurts à Amnesty Bay.

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MessageSujet: Re: What the water gave me (Mera)   What the water gave me (Mera) EmptyVen 20 Juil - 21:02




What the water gave me
Mera Curry • Arthur Curry


Les paroles de Mera n'eurent pas seulement le don d'apaiser Arthur. La signification profonde de cet instant lui paraissait trop important. Il n'aurait jamais pu partager ça avec une autre femme. Même si le destin avait voulut qu'il en épouse une autre que la native de Xebel. Elle avait toujours les paroles les plus justes. Il était fou de voir à quel point Aquaman pouvait être revêche ou austère avec les autres, mais à quel point il cédait facilement devant sa femme. Auprès d'elle il éprouvait un sentiment d'affection qu'il n'avait ressenti auprès de personne en dehors de son père autrefois. Elle accompagna ses paroles par des gestes de plaisir. Il s'abandonna à elle. Il frémit lorsqu'elle lui prit sa main pour l'apposer sur son ventre. Il sentit qu'en lui même quelque chose répondait. Pas une réponse au désir, mais de celui qui se prend d'un besoin viscéral de protéger celle qui portait la vie en elle. La reine qu'il tenait dans ses bras avait déjà cette force primitive, celle d'une future mère. Et le geste avec lequel elle avait prit la main d'Arthur pour la poser sur son ventre en était la plus pure expression. Il acquiesça alors qu'elle se blottissait tout contre lui.

« Oui, allons dans le seul endroit où on peut encore être en paix. Atlantis ne sera pas engloutit si nous partons une dizaine de jours. Nereus peut jouer la carte de l'intimidation, Murk et ses dizaines de milliers de soldats protègent la cité. Tula régentera le royaume en notre absence et le conseil des doyens expédiera les affaires courantes. Je vais leur laisser toutes mes directives. »

Rien que le fait d'évoquer leur retour à Amnesty Bay pour quelques jours. Curry se rendit compte qu'ils n'y avaient plus poser les pieds depuis presque un an. A cause de l'invasion du Syndicat du Crime et ses suites ils n'avaient pas pu s'éloigner d'Atlantis et des moments de crises qui avaient frappés le monde. Ce qui le chagrinait. Entre son couronnement en 2013 et l'invasion manqué de Darkseid. Arthur et Mera se rendaient à Amnesty Bay au moins une fois tous les 3 mois. C'était encore une période « insouciante » Entre l'attaque de Darkseid en 2015 et celle du Syndicat du crime en 2017, ils ne s'étaient rendu à Amnesty Bay qu'une dizaine de fois… Ils n'y étaient plus revenus depuis un an. Et il s'attristait déjà en songeant que si Darkseid remettait ça. Ils ne se rendraient plus dans leur phare avant 5 ans...

…………………………

Amnesty Bay, Maine, USA.

Le phare Curry avait peu de voisinage. Il y avait le Seaspray Motel, mais il n'avait qu'un seul résident à cause de la morte saison. Le motel faisait face à la plage, son bureau d'accueil avait la forme d'une proue de navire tournée vers la mer. Le seul résident du motel était un vieux de 90 ans qui se mourait d'un cancer et désirait s'éteindre face à la mer. Tous les matins Arthur poussait la sollicitude, en rejoignant la chambre du vieux au motel. Il le sortait en tenant un transat. Le vieil homme courbé tenait l'imposant bras d'Aquaman, impressionné d'être aidé par un type de la fameuse Justice League. Le poids du vieux ne lui était presque rien, il avait le sentiment qu'une simple brise pouvait l'envoler. Arthur installait le vieillard sur son transat face à l'Atlantique, puis revenait au phare. Ce n'était pas le seul voisin à venir régulièrement près de l'habitation du couple Curry. Des gosses d'Amnesty Bay faisaient exprès de venir jouer sur la plage, car ils savaient qu'Aquaman résidait dans le phare de son père en ce moment. Un après-midi Arthur avait tenté de construire Atlantis façon château de sable pour eux sur la plage. Visez la foule d'enfants rassemblée autours de l'atlante pour l'occasion. Les mains d'Arthur essayaient de façonner avec maladresse la cité sous-marine. Les enfants semblaient fascinés. Arthur leur avait dit en souriant dans sa barbe après avoir finit son château de sable :

« Voilà ma ville, elle est à vous. »

Un môme interrogea :

« Qu'est-ce qui va arriver à Atlantis ? »

« Ce que vous voulez, la ville de sable est à vous. »

« Vraiment ? »

« Vraiment. »

Les mômes se chuchotèrent des choses à l'oreille, puis sautèrent en l'air pour retomber droit en plein sur son Atlantis château de sable, l'effaçant de la plage. Arthur maugréa et leva les yeux au ciel en regagnant le phare. Songeant que les gosses pouvaient être affreux. Il se souvint que Bruce aussi avait un enfant. Il n'avait jamais croisé Damian Wayne, mais vu la façon dont les initiés en parlait… Arthur se promit intérieurement qu'il veillerait à ce que son enfant à naître ne devienne pas une calamité du même style. En dehors du vieux et des enfants qu'il croisait sur les plages entourants le phare, Arthur ne côtoya absolument personne en dehors de Mera.

Fouler le sol de leur logis, c'était comme être sur une île déserte. Rien ne les rattachait au reste du monde à part l'océan Atlantique à perte de vue et les forêts du Maine derrière eux. Le port d'Amnesty Bay non loin de là était discret, même la nuit quand ses lumières se voyaient au loin. Le phare semblait avoir été bâtit pour eux deux. Leur océan en face, leur royaume était si imposant, que le ciel qui appartenait à Superman n'était plus qu'une abstraction insignifiante. Le spectacle du ciel et du soleil ne semblaient pas les concerner lui et Mera. Pendant tout leur séjour, Arthur ne se rendit pas à Amnesty Bay. Il aurait pu y aller pour briser sa réclusion, mais ne le voulait pas. Même en s'accoudant sur le parapet au sommet du phare, il ne regardait pas la ville à côté. Il préférait son océan et contempler Mera. Il faillit proposer à sa femme d'inviter quelques méta-humains justiciers de leur connaissance pour une ou deux soirées, mais préféra s'en abstenir, afin de ne pas briser le charme.

Dès le premier jour de leur arrivée, Arthur s'était approché de Mera sur l'affleurement de rochers du phare face à la mer, s'était penché sur elle, lui avait baisé la nuque et lui avait placé dans les mains un collier.

« Il avait été exécuté spécialement pour la reine, ma mère. »

Le collier était fait de brillants à la monture invisible, régulièrement espacés. La chaîne de platine qui les reliait semblait avoir été faite au microscope et était absolument invisible à l’œil nu. Quand on posait un tel collier sur le cou, la peau semblait éclaboussée de gouttes d’eaux scintillantes. 

« Le seule objet que ma mère a laissé à mon père en souvenir à son départ. C'était le collier d'Atlanna. Mais maintenant c'est le tien. Après tout, tu es la reine d'Atlantis. »

…………………………

Arthur était souvent accoudé à la rambarde intermédiaire du phare. Le bois était chaud à ses pieds nus. Le vent faisait voler sa chemise de lin blanche. Il avait du mal à détacher son regard de Mera quand elle était dans ses moments de détente. Il se disait que la nonchalance n'était attirante que chez ceux dont ce n'était pas l'attitude habituelle. Chez ces individus, le laisser-aller lui même prenait une autre signification. Parfois, quand elle était endormie sur le transat sur leur balcon, Arthur s'asseyait à ses pieds, s'adossait contre le parapet et sentait dans son dos torse nue le bois lisse et tiède. Et il la regardait dormir. Il essayait de se remémorer à quel moment il était réellement tombé amoureux d'elle. Il croyait le deviner. A leur début, quand il n'était qu'un marginal sur la côte, et elle une envoyé d'Atlanna, ils avaient été séparés par leurs activités respectives pendant des mois. Quand il s'étaient ensuite revue sur une plage, ils ne s'étaient même pas salués en se revoyant. C'était comme s'il n'y avait pas eut d'au revoir des semaines plus tôt et que ces deux là reprenait quelque chose qui ne s'était pas interrompue ! Sur le coup il ne l'avait même pas accueillit par un salut, car il trouvait ça absurde. Un peu comme s'il s'était salué lui même devant un miroir le matin. C'était peut-être à ce moment là qu'il était réellement tombé amoureux d'elle sans s'en douter.

Le phare leur offrait un environnement particulier, avec leurs meubles et leurs tapis, avec tous ces tableaux aux motifs marins qu'il avait hérité de son père. Le phare offrait à Arthur un sentiment d'intimité trop parfaite pour être exprimée par des mots. Parfois dans leur soirée, la grande fenêtre du balcon ouverte face à la mer nocturne, il ne lui disait presque rien, content simplement d'être en sa présence et du petit être qui allait grandir dans son corps. Et parfois, se regardant brusquement, ils échangeaient un sourire qui ressemblait à une poignée de main. Un soir Arthur avait passé sa tête dans l'encadrement de la porte de leur chambre. Il avait lancé :

« Si c'est un fils, on devrait l'appeler : Clark, Bruce ou Barry. »

Et il s'était écarté très vite de la porte au cas où un oreiller aurait volé dans sa figure. Un autre soir il avait lancé :

« Si c'est une fille faut l'appeler Atlanna, c'est pas possible autrement. »

Et pour le coup il était sûr de ne pas se prendre un oreiller dans la tête suite à une telle déclaration. Un soir alors qu'ils étaient sur les rochers entourant le phare et que les vagues et les embruns s'abattaient sur le ponton de l'ancien bateau de son père, comme sur la roche, Arthur avait confié à Mera :

« Tu te souviens quand on s'était rencontré au départ ? »

Il était souvent ivre, à fréquenter les bars, à se bastonner avec les locaux, Arthur le marginal.

« J'étais à la dérive à cette époque sans mon père. Et tu étais la première atlante que j'ai connue, le premier être issue de mon peuple que je croisais enfin. Alors j'étais tout le temps belliqueux et arrogant, même avec toi. Je prenais plein de risques, sous l'eau et en dehors. Car secrètement je voulais sombrer, et que tu me rattrapes dans ma chute. »

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MessageSujet: Re: What the water gave me (Mera)   What the water gave me (Mera) EmptyDim 22 Juil - 15:37

what the water gave me
arthur & mera


Amnesty Bay est le seul endroit en surface que Mera apprécie réellement. Très probablement parce que c'est dans cette petite ville côtière sans problèmes que tout a commencé. Elle se souvient clairement du jour où elle a découvert l'endroit. Elle avait quitté un océan en pleine tempête et était partie à la recherche du fils d'Atlanna. Pendant des jours elle l'avait observé en secret, jamais bien loin du phare qui était devenu leur demeure au même titre qu'Atlantis. À la différence que là, leur intimité n'est pas perturbée. Ils ne sont plus roi et reine d'Atlantis, juste Arthur et Mera. Un couple qui pourrait être comme des milliers d'autres si ce séjour n'était pas qu'un simple interlude entre deux guerres. C'est exactement parce que ces moments sont précieux que Mera est déterminée à en profiter, avant qu'ils ne soient obligés de reprendre leurs fonctions. Combien de temps Arthur devra-t-il s'absenter pour aider les Amazones dans leur quête ? Qui viendra menacer Atlantis quand elle assurera la régence en son absence ? Difficile de complètement s'abandonner au repos quand ce genre de pensées tournent en rond dans son esprit. Mera a encore beaucoup de mal à baisser sa garde, à ne pas constamment regarder par dessus son épaule. Elle ne sait pas comment Arthur parvient à le faire, mais elle tente de prendre exemple sur lui. Le phare est comme un monde à part, il est facile d'y oublier que la ville ne se trouve qu'à quelques centaines de mètres et que cet isolement n'est qu'une illusion. Elle comprend pourquoi Arthur aime tant cet endroit. L'océan est à leur pied, la mélodie constante des vagues est apaisante, et l'odeur des embruns est omniprésente sans pour autant être entêtante. Ce phare est, à bien des égards, comme lui. Entre deux mondes.

L'émotion la submerge quand Arthur lui remet le seul souvenir d'elle que sa mère ait laissé à son père avant de devoir les quitter tous les deux. Même plusieurs années après sa mort, Atlanna continue d'être la personne la plus importante de leur vie. Les humains appellent cela un ange gardien, non ? Elle portera la parure avec fierté, pour honorer la mémoire de celle qui lui a sauvé la vie et également pour rappeler à tous qu'à présent, c'est elle qui règne. Plus tard, elle envoie une paire d'oreillers dans la figure d'Arthur quand il se moque d'elle en suggérant qu'ils appellent leur enfant comme l'un des membres de la Ligue de Justice s'ils ont un fils. Elle vivante, hors de question ! Mais elle acquiesce avec un sourire à la fois triste et ému quand il propose Atlanna pour une fille. Leur vie sera bientôt bouleversée par l'arrivée d'un petit être qui dépendra entièrement d'eux. Mera l'assassin de Xebel, Mera l'envoyée d'Atlanna, Mera la reine d'Atlantis... Mera la mère ? L'idée lui paraît presque absurde, tant ce nouveau rôle contraste avec les autres. Et pourtant, une petite part d'elle-même est terriblement enthousiaste. Elle rêvasse, se plaît à imaginer à quoi le bambin ressemblera une fois venu au monde. Il aura probablement tout d'Arthur. Une peau matte, les yeux et les cheveux foncés. Ou peut-être aura-t-il ses yeux ? Des reflets ambrés dans la chevelure ? Après tout, un enfant naît de deux êtres. Cette nuit là, blottie contre Arthur, Mera sursaute quand quelque chose gratte à la porte de leur chambre. Elle imagine mille et un scénarios catastrophiques avant d'entendre un couinement plaintif. Elle se lève et quand elle ouvre la porte, leur chien se faufile dans la pièce en remuant la queue. Elle s'en veut d'avoir oublié l'existence de cette pauvre créature qui ne veut rien d'autre que leur affection quand ils sont là. Elle retourne se coucher et tapote le lit pour qu'il y monte. Coincée entre Arthur et le golden retriever, Mera étouffe un rire. Tous les habitants de la surface ne sont pas si terribles, après tout.

Assise sur les rochers qui entourent le phare, Mera observe le coucher de soleil avec Arthur. La tête posée contre son épaule, accrochée à son bras, elle l'écoute se confier à elle. Machinalement, elle caresse sa peau du bout des doigts. « La première fois que je t'ai vu, tu étais ivre mort, et tu te battais avec une poignée de grosses brutes. Tu voulais absolument les empêcher de plonger un homard vivant dans de l'eau bouillante, je crois. Je me souviens m'être demandé si c'était du courage, de la stupidité, ou un savant mélange des deux. » Un petit rire la secoue, puis elle soupire. « Je t'ai longtemps observé avant de venir à toi. J'ai vite compris que sous ton caractère en apparence grognon se cachait quelqu'un de blessé, perdu et terriblement triste. D'où ton comportement d'imbécile suicidaire. » Elle le bouscule un petit peu pour le taquiner, puis vient s'asseoir contre lui. Elle attend qu'il ait refermé ses bras autour d'elle pour reprendre. « Quand je t'ai rencontré, j'étais tellement... En colère. Après le monde, mais surtout après moi-même. En fin de compte, je ne savais pas plus que toi qui j'étais, où était ma place. Ce qui explique pourquoi j'ai eu envie de t'étriper plus d'une fois, et toi de m'étrangler. » Elle relève la tête pour lui lancer un regard amusé. Dès le début, tout a été intense entre eux. Pas de la manière la plus positive, ils ont dû apprendre à se comprendre, à se connaître, à s'apprivoiser. Et d'un coup, presque du jour au lendemain, ils se sont aimés. Elle avait été frappée par l'ampleur de ses sentiments pour lui, et s'était trouvée idiote de ne rien avoir compris plus tôt. « Tu sais, ta mère... Elle m'avait demandé de te protéger, mais pas uniquement. Elle voulait que je t'aide à comprendre qui tu étais, ce pour quoi tu étais destiné. Elle voulait... Elle voulait que je sois là pour toi. » Au cas où elle n'aurait plus la chance de l'être. Sur ce point, Atlanna avait été tristement clairvoyante. « J'ai peut-être un peu surpassé ses attentes. » Ou peut-être qu'elle remplit exactement le rôle qu'elle souhaitait, ils ne le sauront jamais. « Tu m'as sauvée autant que je t'ai sauvé, Arthur. Et pour cette raison, je t'aimerai éternellement. » Comment en douter, quand elle porte son enfant et que rien n'a de sens si elle n'est pas à ses côtés ?

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MessageSujet: Re: What the water gave me (Mera)   What the water gave me (Mera) EmptyMar 24 Juil - 11:50




What the water gave me
Mera Curry • Arthur Curry


Sa femme blottit contre lui, il y puisa comme d'habitude du réconfort. Elle avait été le moteur de la plupart des choses qu'il avait accomplit ces dernières années. Il l'écouta évoquer elle aussi leurs débuts. Son esprit vagabonda. Il la revoyait comme il l'avait vu le matin où la première fois elle s'était éveillée dans ses bras. Et Arthur sentait que les années écoulées n'avaient altéré en rien la vivacité de ce souvenir. Il tourna sa tête vers elle et appuya son menton contre son front. Le visage de Mera avait ça qu'elle avait souvent une figure dure mais malgré tout d'une exquise fragilité. Les mains de sa femme qui l'étreignait, donnaient toujours l'impression de suivre les longues lignes pures de sa tenue verte, comme une continuité. Le chien arriva derrière en s'agitant avec enthousiasme. Grain de Sel vint carrément fouiner dans leurs mains pour exiger de l'attention. Arthur lâcha hilare :

« Si tu savais ce qu'on donnerait pour pouvoir aussi t'emmener sous l'eau avec nous mon ami. »

…………………………

Le chien rôdait. Le lit était son domaine d'habitude. Il se frotta contre la tête de lit. Il mit sa patte sur les draps. Il posa son museau sur l'oreiller d'Arthur. L'atlante toucha les cheveux roux de Mera qui étaient éparpillés sur l'oreiller, il lui embrassa la nuque. Le chien s'ébroua vers le balcon en tentant de chopper un cormoran qui s'était posé une seconde plus tôt sur la rambarde en bois. Arthur embrassa Mera, de façon douce. Toujours son signal pour lui dire embrasse-moi-sauvagement-en-retour. Appelons ça Arthur le facétieux. C'était l'un de ses rituels. L'un des anciens consistait à soulever Mera dans ses bras, pour l'apporter sur le lit, juste pour lui montrer à quel point il était fort. Bravade masculine. Elle lui faisait sauter un bouton de son chemisier quand il faisait ça, juste pour le tourner en dérision façon : t'oublie-mon-amour-que-moi-aussi-j'ai-une-super-force.

Arthur fit courir sa bouche sur la peau nue de la rouquine. L'éclairage aux bougies qu'il avait installé dans la pièce et les ombres créés avaient une ambiance inhabituelle. Il n'y avait aucun équivalent similaire à Atlantis. Il roula avec elle sur le matelas. Bordel, l'odeur du chien s'y trouvait encore ! Un coup de vent froid passa par la fenêtre du balcon ouvert. Arthur se drapa sur elle et se fit protecteur. Il aimait bien jouer à ça, juste pour qu'elle l'éloigne en douceur. Il aimait quand les mains de Mera dansaient sur lui. Il se redressa pour la regarder. Il se laissa aller en arrière et ferma les yeux. Les flammes des bougies vacillèrent. Leurs ombres se reformèrent sur les murs. Arthur tenta de l'envelopper encore. Arthur le malicieux. Il savait pourtant bien que très joueuse, Mera ne se laissait pas faire et s'empalait plutôt sur lui. Ensuite elle l'accaparait pour elle même et les emmenait tous les deux ailleurs dans ses mouvements. Pour le coup Arthur espérait que ça durerait un bon moment et que les bougies se consumeraient jusqu'au bout.

Dans leurs étreintes il faisait exprès de garder les yeux bien ouverts façon taquin provocateur. Il aimait qu'elle lui ferme les paupières en les couvrants de baisers. Il finissait toujours par enfouir son visage dans ses cheveux roux. Si elle touchait son visage, il lui embrassait les paumes et lui emprisonnait les doigts pour les garder dans sa bouche. Arthur approcha son visage de celui de Mera. Ils bougèrent, ils s'emboîtèrent parfaitement. Ils trouvèrent le bon rythme. Il avait envie que chacun tint dans ses mains le visage de l'autre. Il souda son regard à elle. Il pensa que tous les risques qui pesaient sur eux depuis des années, menaçaient désormais leur futur enfant.

Pour la première fois de sa vie, il embrassa Mera en tremblant.

…………………………

Le chien vint fouiner dans la cuisine. Arthur n'avait pas chaumé pour faire le petit-déjeuner. La vaisselle sur la table était remplie à ras bord. Visez plutôt la cuisine atlante :

De la crème dont le lait avait été fourni par la mamelle d'un cétacé, du sucre qui provenait d'un grand fucus sous-marin et de la confiture d'anémone de mer. Et il avait poussé le vice en sortant une boisson chaude assaisonnée par un extrait d'encornet. Arthur lui même était en train de manger le byssus d'un coquillage, un peu comme on mange un yaourt. Il était allé plonger tôt ce matin pour ramener tous ces éléments. Il confia à sa reine :

« Je sais, j'en ai peut-être fait un peu trop, mais après une nuit pareille…. J'avais faim. »

Le chien vint fouiner sous la table, il heurta du museau leurs genoux pour avoir des caresses.

« Quand j'étais petit je voulais une tortue de mer, finalement j'ai eut un chien. Comprenne qui pourra. »

Une mouette se posa sur la terrasse. Le chien partit en courant à sa poursuite en aboyant.


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MessageSujet: Re: What the water gave me (Mera)   What the water gave me (Mera) EmptySam 28 Juil - 11:49

what the water gave me
arthur & mera


Mera se réveille en sursaut, alertée par l'absence d'Arthur à ses côtés. Elle ne dort toujours que d'une oreille, toujours alerte au cas où. Assise dans les draps, le cœur battant à tout rompre, il lui faut un instant pour retrouver ses esprits et se calmer. Tout ce qu'elle entend, ce sont les jappements du chien et Arthur qui s'active dans le phare. Elle soupire longuement se laisse retomber sur le matelas, les paupières closes. Tout est tellement paisible qu'elle pourrait presque oublier que ce n'est pas leur véritable quotidien. Presque. À peine avaient-ils mis les pieds sur la plage que déjà Mera avait songé au moment où ils devraient repartir, rattrapés par leurs obligations royales. Elle s'étonne cependant que personne ne soit venu les réclamer, que personne ne soit venu troubler leur tranquillité. Cela fait longtemps que Black Manta et Orm n'ont plus fait de vagues – littéralement. Trop longtemps pour que ce soit bon signe. Mera s'agace souvent de son incapacité à oublier tout cela pour pouvoir profiter pleinement de l'instant présent, mais c'est cette même habitude qui consiste à toujours rester alerte qui lui a sauvé la vie plus d'une fois. La sienne, et celle d'Arthur. Est-ce bien raisonnable de mettre au monde un enfant quand leur liste d'ennemis s'allonge de jour en jour ? Ils ne peuvent pas s'empêcher de vivre indéfiniment, mais comment nier les risques ? Il y aura toujours quelqu'un pour vouloir s'en prendre à eux, que ce soit parce qu'ils sont souverains d'Atlantis, parce que Arthur est Aquaman, parce qu'elle est considérée comme une traîtresse à Xebel. Mera voudrait pouvoir se réjouir de sa future maternité sans songer à tout cela, mais c'est impossible. Leur enfant n'est pas né qu'il est déjà en danger. Aussi difficile que cela ait été pour elle, Mera demeure persuadée que laisser Arthur fut la meilleure décision jamais prise pour Atlanna. Au moins, lorsque les problèmes étaient arrivés à sa porte, il était en mesure de se défendre.

Elle finit par quitter le lit, et enfile sa robe légère qu'elle retrouve dans un coin de la pièce. Elle sourit en songeant à leur nuit pour le moins mouvementée, puis quitte la chambre pour aller retrouver Arthur. Dans les escaliers, Mera est prise à la gorge par des odeurs diverses et variées. Elle est toujours un peu surprise par l'intensité des odeurs à la surface, elles ne sont pas atténuées par l'eau salée de l'océan... Ce qui explique pourquoi jusque là, les nausées semblent l'avoir épargnée. Quand elle entre dans le salon, elle écarquille les yeux avant d'éclater de rire. « Menteur, tu as toujours faim, peu importent les circonstances. Mais moi... Tu veux me faire ressembler à une baleine avant l'heure ? » Elle se hisse sur la pointe des pieds pour déposer un baiser sur sa joue en guise de remerciements, puis elle caresse le chien qui réclame leur attention. « Une tortue de mer ? » Elle secoue doucement la tête. « Maintenant, elles sont toutes tes amies. » C'est peut-être un peu exagéré, mais non moins vrai. « Mais au moins, le chien va chercher la balle si tu la lui lances. » Elle lève les yeux au ciel en voyant l'animal chercher à attraper une mouette sur le balcon. Sa vie est tellement simple et tellement tranquille qu'elle ne peut s'empêcher de l'envier. Personne ne lui en veut, il est libre de faire absolument tout ce qu'il veut sans contraintes, et est parfaitement heureux tant qu'on lui remplit l'estomac. Mera soupire avant de piocher un peu de nourriture sur la table, afin que les efforts – très appréciés – d'Arthur ne soient pas vains. « Tu sais, je pourrais facilement m'habituer à tout ça. » Le phare, le calme, l'insouciance... La liberté. « Ta vie d'avant... Elle ne te manque jamais ? » Elle incline la tête sur le côté, ses sourcils légèrement froncés lui donnent un air très sérieux. Contrairement à la sienne, sa vie à lui n'a pas toujours été compliquée, bourrée de conflits et de dilemmes. Si Orm n'avait pas eu des envies de grandeur accompagnées d'une folie meurtrière, peut-être aurait-il été un gardien de phare dont la vie n'aurait rien eu de tristement extraordinaire. « Quand j'étais plus jeune, je n'ai pas eu de tortue... Je crois que mon père ne m'aurait même pas accordé une écaille de poisson si j'avais osé en demander une. » Elle ne se souvient pas du moindre moment heureux en présence de Ryus. Y en a-t-il seulement eu ? En revanche, elle se souvient très bien de sa violence, gratuite et répétée. De cette fois où il lui avait brisé tous les doigts de la main droite pour lui apprendre à se servir de la gauche. Dans le phare il y a des photos éparpillées un peu partout, témoins d'une enfance heureuse. Mera ne jalouse pas Arthur, mais elle ne peut s'empêcher d'être un brin envieuse des souvenirs qu'il conserve de son père. Les siens sont teintés de sang et d'amertume.

Mera hausse un sourcil quand le chien revient jusqu'à eux en se dandinant joyeusement, quelque chose dans la gueule. Elle tend la main et comme la brave bête qu'il est, Grain de Sel dépose le journal du matin dans sa paume. De toute évidence, leur présence a été remarquée malgré leurs efforts de rester discrets. Mera soupire en songeant qu'elle peut s'estimer heureuse que personne ne soit venu les importuner. D'abord par réflexe, elle déplie le papier et balaye la première page du regard, avant d'être attirée par un titre en particulier. Ses yeux s'écarquillent au fur et à mesure qu'elle lit les mots, elle pâlit, puis rougit de colère. « Qu'est-ce que... » Elle se lève d'un bond, et colle le journal sous le nez d'Arthur. « Qu'est-ce que c'est que ça ?! » Il n'aura pas besoin de loucher pour deviner de quoi elle parle. Aquaman déchu de sa nationalité américaine par le Président Luthor ; l'ambassade d'Atlantis ferme ses portes. « Tu comptais me le dire un jour, ou tu espérais que je passe à côté de l'information ? » Sa bonne humeur envolée, elle fixe Arthur les sourcils froncés, furieuse. Après lui, après Luthor... Ou les deux ? « Alors quoi ? Qu'est-ce que c'est que tout ça ? Un séjour d'adieu, avant que les pantins de Luthor ne viennent nous mettre à la porte de chez nous ? » Mera jette le journal dans un coin de la pièce, et pose un index accusateur sur le torse d'Arthur. Il a beau être beaucoup plus grand qu'elle, quand elle se met en colère, il sait qu'il vaut mieux ne pas la contredire ou hausser le ton. Elle est l'illustration vivante de l'expression "il faut se méfier de l'eau qui dort". « Que les choses soient bien claires, Arthur... Je suis enceinte, je ne me suis pas transformée en nacre, je ne vais pas me briser à la moindre mauvaise nouvelle ! Je t'interdis de me traiter comme une petite chose fragile, Arthur. » Cela partait sans doute d'un bon sentiment, de la volonté de la préserver d'une énième mauvaise nouvelle. Sauf que cela donne à Mera l'impression d'être faible, et elle a horreur de ça.

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MessageSujet: Re: What the water gave me (Mera)   What the water gave me (Mera) EmptyDim 29 Juil - 10:02




What the water gave me
Mera Curry • Arthur Curry


« Menteur tu as toujours faim ! »

Aïe… Touché.

« Tu veux me faire ressembler à une baleine avant l'heure ?»

Re-Aïe… Mera avec l'embonpoint d'une baleine, impensable. Sa femme le questionna sur sa vie d'avant, lui demandant s'il la regrettait. Arthur se tartina de la confiture d’anémone de mer sur un triangle de pain grillé.

« Oh oui je la regrette. Le monde entier ne me demandait aucun compte avant ça. »

ça avait été par la contrainte et par la force des choses qu'il avait du assumer le trône d'Atlantis. Avant ça il avait vécu une forme d'insouciance, ni les médias, ni la communauté des méta-humains ne le harcelaient. Et bien entendu, aucun fardeau issu des mers à prendre en charge, à part sauver des naufragés et des navires. Le passé qu'évoqua Mera avec son père Ryus lui fit encore plus comprendre sa chance. Tom Curry était un bon père, même s'il l'avait perdu prématurément.

Le chien apporta le journal. Mera le parcourut du regard et décela aussitôt ce qu'il se passait. Elle se mit en colère et Arthur tenta de l'apaiser entre deux par quelques explications :

« Je ne t'en ai pas informé parce que les affaires du monde marin te préoccupent bien plus que celles de la surface. Il va nous falloir supporter l'hostilité des autorités américaines pendant un temps mais ça passera. L'Amérique est une nation qui existait déjà avant Luthor et qui existera après lui. Il n'a que 4 ans à la Maison Blanche, 8 ans si ces abrutis le réélisent. Le prochain gouvernement cessera ces futilités. »

Il se leva et s'approcha de sa rousse en voyant qu'elle ne décolérait pas. Il l'attira contre lui. Il plongea son regard dans les siens avec insistance.

« Pardonne moi. Je sais que j'essaye de te préserver et que c'est futile. Mais c'est plus fort que moi. Mon père et ma mère ne sont plus. Mon frère a voulut me tuer, mes amis de la Ligue se délitent et je n'ai plus rien d'autres de précieux à part toi. C'est pour ça que suis à ce point là aux petits soins avec toi même si c'est vain. »

Il lui embrassa la raie de ses cheveux. Il tourna brusquement la tête en apercevant une silhouette à l'extérieur par la fenêtre face à la mer. Là sur la plage, c'est pas un type en costume fédé en train de parler avec l'attroupement d'enfant qui venait souvent traîner ? Le fédé tournait la tête et reluquait leur phare. Arthur se dirigea vers le balcon. Il observa les alentours extérieurs. Deux rôdeuses banalisées d'Amnesty Bay étaient garés sur la route d'accotement qui menait à la plage. Plus loin une fourgonnette de crème glacée pour touriste. Le chauffeur n'avait pas l'air franc du collier, il pointait des jumelles en plein sur le phare des Curry. Arthur fit un nouveau balayage du regard. Les fédéraux se multiplièrent sur la plage, 4 bateaux banalisés des gardes côtes à l'approche et même deux voitures pies façon 4X4 du FBI qui roulaient dans le sable en direction du phare. Arthur revint vers Mera avec cette expression du visage qui voulait dire : comment je vais faire pour jouer le coup en douceur ?

« Mon amour ? Tu peux me promettre quelque chose ? Par pitié, ne t'énerve pas et surtout ne tue personne. »

L'atlante ouvrit la porte et sortit dehors. Il s'immobilisa aussitôt. 4 unités avaient bloquées la route qui menaient au phare, tout feux allumés et sirènes en marche. Un cordon de bleus était en train de dérouler un de ces bandeaux jaunes de scènes d'investigations autour du phare pour en interdire l'accès au public. Au loin le gérant du motel Seaspray se marrait. Les agents du FBI l'avaient foutus à genoux sur la chaussée de son établissement  et l'avaient menotté. Il leur lançait : Aquaman va vous botter le cul !

Un type dans le style homme en noir du gouvernement s'approcha d'Arthur la peur au ventre. Il brandit un mandat et lança apeuré, la voix chevrotante :

« Arthur Curry. Vous êtes en état d'arrestation pour séjour illégal sans autorisation sur le territoire américain. »

…………………………

Washington.

« Dire que je suis furieux serait réduire le concept de furie. Dire que je vous considère comme incompétent serait avilir la notion de scandale. »

Lex Luthor s'interrompit. L'oreiller sur son fauteuil, derrière son bureau, lui faisait voir les deux nervis du FBI de haut. Les deux agents se regardèrent. Bien que de plus haute taille que Luthor. Ils étaient assis au même niveau, au ras du bureau du président des USA.

« L'opération à quand même réussit. Le méta-humain atlante a accepté de se laisser passer les menottes de mauvaise grâce pour éviter un incident diplomatique. Il a dit qu'il ne voulait pas donner un prétexte aux autorités pour déclencher une guerre avec Atlantis. »

Luthor se tamponna les lèvres d'un mouchoir.

« Et la reine Atlante ? Dans ce cas pourquoi n'avez vous pas incarcéré Aquawoman aussi ? »

« Euh… elle n'a pas voulut se laisser arrêter… elle n'est pas vraiment d'un abord… commode. »

« Ce sont les deux qu'il fallait arrêter pour décapiter Atlantis. Je soupçonnai déjà que le chevelu hirsute ne résisterait pas, il est trop engoncé dans son honneur et sa dignité de roi. Mais il fallait aussi emmener la garce d'Aquawoman. Maintenant c'est foutu. »

Luthor bichonna son presse-papier d'une main et un morceau de kryptonite qui trônait sur son bureau de l'autre.

« Hors de ma vue. »

………………………

Poste de police d'Amnesty Bay.

Il était entravé, menottes aux poignets. Il releva la tête et distingua 3 flics assis autour d'une table boulonnée au sol.

« Je me suis taillé en courant avec beaucoup d'autres quand elle a commencé à s’énerver votre sirène. Mais bon dieu qu'elle est canon ! On a envie d'en croquer, rien n'y manque ! »

Arthur fit sauter la chaîne de ses menottes sans même jouer des muscles de ses bras. Le flic se ratatina. Un de ses collègues siffla, le dernier applaudit.

« Le secrétaire d'état avait exigé de vous incarcérer à Bel machin ou à Arkham chose pour violation de territoire, vagabondage et séjour sans visa. Mais visiblement il a reçu de nouveaux ordres. L'immigration va vous expulser du pays. »

« Alors qu'est-ce que je fout là ? »

« Vous savez qu'on peut vous garder en détention pendant 72h sans vous inculper ? Et peut-être qu'on vous relâchera plus tôt si vous êtes sympa… vous pouvez faire des selfies et signer des autographes ? »

« Pas le temps pour les conneries. Je dois trouver ma femme avant qu'elle ne tue quelqu'un ou ne déclenche la 3éme guerre mondiale. »

Aquaman défonça la porte blindée de la cellule d'un seul coup de pied. Un des flics avait filmé ça avec son portable. Il demanda :

« Vous m'autorisez à mettre ça sur youtube ? »

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MessageSujet: Re: What the water gave me (Mera)   What the water gave me (Mera) EmptyLun 30 Juil - 11:11

what the water gave me
arthur & mera


Les sourcils froncés, les traits déformés par la colère, Mera fixe le Capitole d'un regard assassin. Derrière elle, silencieux, cinq mille soldats de l'armée atlante se tiennent droits et attendent les ordres de leur souveraine. À côté de Mera, deux femmes de la Ligue de Justice – Wonder Woman et Hawkgirl. Un sourire moqueur étire les lèvres de Shayera, et Diana lâche un ricanement en secouant doucement la tête. « Luthor va faire une syncope. » « J'y compte bien. » Mera serre le trident d'Arthur entre ses doigts. Elle a vraiment essayé de faire ce qu'il lui a demandé. Ne pas s'énerver. Le regarder être arrêté par les pantins sans cervelle de Lex Luthor avait déjà été difficile, mais elle était parvenue à se retenir de les étriper sur place. Elle avait compris pourquoi Arthur avait choisi de se rendre – pour ne pas donner raison au Président et à ses électeurs. Pour ne pas faire apparaître leur nation comme une menace pour les États-Unis. Pour ne pas donner une raison supplémentaire aux humains de les haïr. Mais qu'ils n'aient aucun doute sur le sujet, l'inimitié est mutuelle. Aussi divisés que soient les Atlantes à propos d'Arthur, son arrestation par le gouvernement américain souleva une vague de protestations à laquelle Mera ne s'était pas attendue. C'est une question de principe et d'honneur, les Atlantes ne peuvent tolérer la détention illégale de leur souverain. Accent sur illégal. Mera ne connaît peut-être pas les lois des rampants sur le bout des doigts, mais elle en sait suffisamment sur le concept d'immunité diplomatique. Comme si retirer à Arthur sa nationalité américaine ne suffisait pas, il fallait en plus que ce pseudo génie ordonne son arrestation. Le moins que l'on puisse dire, c'est que sa grossesse ne commence pas sous les meilleurs auspices. Si la doyenne Cetea était au courant, elle lui aurait certainement encore parlé d'une quelconque prophétie faisant d'elle la reine de l'apocalypse. Mera soupire longuement, agacée. Cela fait déjà deux jours que cette mascarade dure. Si elle avait écouté Tula, elle aurait dû aller secouer Luthor directement dans son bureau. Elle commence à se demander si cette solution n'aurait pas été plus efficace. Encore que, à en juger par les regards paniqués des agents du Capitole, cette petite démonstration de force fait son effet. Quant aux passants, ils sont trop occupés à prendre des photos pour être penser à être effrayés. Non, vraiment, Mera ne comprend pas ces gens là.

Quand elle voit un petit homme rondouillard en costume trois pièces s'avancer vers elle, accompagné par une armée de gardes du corps, elle lève les yeux au ciel. « Ce n'est pas trop tôt. »   L'homme d'une cinquantaine d'années est en sueur, Mera le voit trembler. Elle affiche un sourire carnassier. « Mera Curry... Le Président Luthor considère cette entrée non autorisée sur le territoire américain comme une déclaration de... » « Je vous arrête tout de suite. Ceci n'est nullement une déclaration de guerre. Pas de la part d'Atlantis, du moins. Si je ne m'abuse, c'est vous qui détenez notre roi illégalement depuis presque quarante-huit heures. Les Nations Unies se sont prononcées contre sa détention, mais je suppose qu'un dictateur n'a que faire de leur avis. » Dire que Mera perd rapidement patience est un euphémisme. Si elle n'a pas encore déchaîné la fureur des océans sur le Capitole et la Maison Blanche – où Luthor reste cloîtré comme le lâche qu'il est – c'est par respect pour Arthur. Décontenancé, l'homme pointe un doigt accusateur sur Diana. « Et vous ! La Ligue de Justice ! Vous êtes censés être neutres, non ? Pourquoi est-ce que vous êtes là, à la protéger ? » « La protéger ? Oh non, vous vous méprenez... C'est pour assurer votre sécurité que nous sommes là. » Mera a un claquement de langue agacé. Tout ceci est une véritable perte de temps et d'énergie. Mais elle ne partira pas, et elle ne commandera pas à ses troupes de retourner sous l'eau avant qu'ils n'aient récupéré Arthur. Sain et sauf. « Est-ce que... Est-ce que c'est le trident de... » « Oui. » Le petit homme déglutit avec difficulté, comme si sa cravate était trop serrée. « Nous demandons simplement la libération de notre roi sur le champ. Étant donné que vous le détenez illégalement, c'est une demande que j'estime raisonnable. » « Alors pourquoi venir ici avec votre armée ? Cette démonstration de force est une menace ! » Mera pointe le trident vers l'homme, et ses gardes du corps s'écartent tous d'un même mouvement. L'instinct de préservation, ou la limite du courage humain. « Croyez-moi, si je vous menaçais, vous le sauriez. » Elle baisse l'arme quand Diana pose sa main sur son bras et lui murmure quelques mots à l'oreille. Elle acquiesce en soupirant, consciente que la diplomatie n'est pas son point fort, et ne le sera probablement jamais.

Mera lance un regard par dessus son épaule. Elle se demande si Arthur aurait lui aussi déployé leur armée si leurs rôles avaient été échangés. Peut-être aurait-il essayé de négocier directement avec Luthor avant d'opter pour une solution aussi radicale. Dommage pour le Président, elle n'a pas la patience de son époux. Mais heureusement pour lui et pour son peuple, elle n'est pas comme Orm. Elle n'a nullement l'intention d'attaquer sa nation et de sacrifier des vies innocentes. Mais elle sait que ce n'est pas le cas de beaucoup dans les rangs atlantes, à commencer par Murk dont elle peut ressentir l'impatience grandissante. « Mera... ? » « Qu'y a-t-il, Tula ? » « Arthur... » Elle sent son cœur se serrer, comme si la jeune femme s'apprêtait à lui annoncer une nouvelle terrible. « Quoi, Arthur ?! » Tula secoue la tête. « Il est libre. Il a été remis en liberté ou il a repris sa liberté, je ne sais pas. » Elle lui tend une tablette sur laquelle tourne en boucle une vidéo de mauvaise qualité montrant Arthur sortir de sa cellule en faisant sauter la porte d'un coup de pied. Mera soupire et lève les yeux au ciel – quel merveilleux timing. « Devrions-nous... » « Non. Ordonne simplement au reste de l'armée se trouvant sous la surface de retourner à Atlantis. Nous, nous allons rester encore un peu pour attendre notre roi. Et pour donner à Lex Luthor un avant-goût de ce qui l'attend s'il continue à nous provoquer. Je crois qu'il n'a pas encore compris qu'il me suffirait de claquer des doigts pour faire sombrer sa nation. » « On croirait entendre Orm... » « Ne m'insulte pas, Tula. » Contrairement à son beau-frère, si Mera décidait un jour de déclarer la guerre à la surface, elle ne connaîtrait pas la défaite.

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MessageSujet: Re: What the water gave me (Mera)   What the water gave me (Mera) EmptyVen 3 Aoû - 14:41




What the water gave me
Mera Curry • Arthur Curry


Une fois libre, il ne fallut pas longtemps à Curry pour apprendre où était passé son épouse . L'armée atlante en ordre de guerre sur les pelouses du Washington Monument avait fait le tour du monde en image. Toutes les télés dans les stations services, les restos et les drugstores d'Amnesty Bay diffusaient la scène hallucinante en directe. Les quidams devant les écrans avaient des réactions mitigés selon Arthur. Un tiers avait les jetons, un tiers se marrait, un dernier tiers n'en avait rien à carrer. Des abrutis prenaient des paris. Aquawoman vs Luthor. La sirène se tapait une cote à 50 contre 1 en cas de baston contre l'US Army. 5 contre 1 si Wonder Woman s'interposait pour l'empêcher de faire s'écrouler le portail de la Maison Blanche et du Lincoln Monument sur la tête du chauve. Arthur croisa dans la rue un môme qui se marrait. Le gosse lui lança : Quelle rigolade ! Mon père a un poster de Wonder Woman vous savez ? Aquaman ne s'attarda pas longtemps, il fonça jusqu'au port d'Amnesty Bay et plongea dans l'eau.

Il nagea en vitesse de course. Des eaux du Maine jusqu'à celles du Maryland il longea toute la cote en urgence. Il sortit la tête de l'eau en arrivant en vue du Potomac. Aquaman sauta à terre en surgissant des flots, en plein sur le parvis du Jefferson Memorial. Des touristes japonais s'agitèrent autours du membre de la Justice League et le mitraillèrent avec leurs appareils photos. Un manifestant politique lui cria :

« Eh l'ami ! Tu tombes bien ! Attrapes ! »

Quelqu'un lui balança un truc, Arthur l'attrapa d'une main. 10 personnes pointèrent en même temps leur téléphone portable sur lui pour le filmer.

« Qu'est-ce que… ? »

Arthur examina ce qu'il tenait. Une pancarte « Not my President » avec le symbole de Superman griffonné en dessous. Les gens applaudirent, les manifestants l'acclamèrent, les flashs des photos claquèrent dans sa figure.

« Eh ! C'est Aquaman !!! »

Hurla une voix. Une centaine de touriste tourna la tête en même temps. Le parvis du Jefferson Memorial fut envahie au pas de course par la foule. Les gens agitaient des papiers et des stylos pour recevoir l'autographe du roi d'Atlantis. Arthur courut vers le taxi le plus proche. Des gamins l'entourèrent dans sa course en l'accompagnant. L'un d'eux couina :

« Parle aux poissons ! »

Arthur s'entassa sur la banquette arrière du taxi, il s'empressa de refermer la porte pour avoir la paix. Le chauffeur se retourna. Il l'examina et fronça les sourcils.

« C'est quoi cette arnaque ? Vous êtes pas Aquaman. Le vrai Aquaman a une armure orange, un trident et un collier de perle. »

« Roulez jusqu'au Capitole. C'est urgent. »

Le type roula jusqu'au Washington Mall et s'arrêta en pleine voie, n'osant passer en klaxonnant entre les rangs atlantes. Arthur sortit et se dirigea vers ses 3 alliées méta-humaines. Il se planta soulagé devant Mera et Diana. Il s'esclaffa :

« Merci d'avoir pensé à moi, mais la prochaine fois, évitons l'armée sur la pelouse de la Maison Blanche. Si j'ai accepté de me laisser passer les menottes, c'est justement pour éviter une guerre, pas pour en déclencher une. »

Hawkgirl lui tapota l'épaule et désigna du doigt son taxi. Elle commenta :

« C'est quoi cette bouse ? Faudra retravailler tes entrées. Prends exemple sur Clark, Bruce et Diana. »

…………………………

Le phare d'Amnesty Bay semblait être devenue une île déserte à l'abandon. La porte d'entrée était barrée par des bandes jaunes de polices façon scène de crime. Des chevaux de frises barraient tous les chemins pour y accéder à pied ou par la route. Des grillages métalliques empêchaient quiconque de s'en approcher à moins de 3 mètres. Des pancartes : « zone interdite, propriété des autorités fédérales » encadraient le dernier vestige de ce qui n'appartenait désormais plus à Arthur Curry. La fille du commissaire de police d'Amnesty Bay avait accepté de garder leur chien, comme elle le faisait en leur absence quand ils étaient à Atlantis. Peut-être que Barry, Clark ou un autre de ses amis pourrait accepter de garder Grain de Sel en attendant que la situation s'arrange. Arthur restait sur la plage, traînant depuis une heure, ne pouvant se résoudre à se détourner et à plonger sous l'eau pour aller rejoindre sa cité. Il confia à Mera avec la voix lasse de ceux qui sont à bout :

« Ma mère m'a mit au monde ici. J'ai passé mon enfance ici. Mon père a vécu ici toute sa vie. »

Mera avait déjà pu voir Arthur bouleversé devant des cadavres de baleines massacrés par des marins chasseurs. Mais le visage qu'il arborait ici était encore pire. Encore plus d'amertume et de ressentiment. Encore plus de tristesse et de colère contenue.

« Je n'irais pas perdre mon temps à réclamer la nationalité américaine. Mais je les combattrais devant les tribunaux jusqu'à ce qu'ils nous rendent notre phare. Notre chez nous. »

Il s'approcha de Mera et l'attira contre lui, il lui mit sa tête contre son épaule. Il se pencha sur sa reine et lui effleura ses cheveux roux de ses lèvres, il lui murmura :

« Pardonne moi, même ici en surface je n'ai pas su créer un havre pour être en paix avec toi. »

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