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 So, the fierce lone wolf became a nice doggie, hmm ? ⚔ Jason

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MessageSujet: So, the fierce lone wolf became a nice doggie, hmm ? ⚔ Jason   So, the fierce lone wolf became a nice doggie, hmm ? ⚔ Jason EmptyMer 3 Oct - 20:22

The fierce lone wolf became a nice doggie
JASON && TALIA


Quelle tragédie, vraiment ... Talia n'était certes ni à une désillusion ni à une déception prêt, mais, tout de même ... Venant de lui ... Bon sang ! Que contenait l'air de cette foutue ville pour tous leur faire tourner la tête de cette façon ? C'était à croire que ... Voulait-elle réellement se prendre la tête avec tout ceci ? Dans l'idéal, non. Bien sûr que non. Mais on ne fait pas toujours ce que l'on désire dans la vie, et ça, Talia était bien placée pour le savoir. Car si cela ne tenait qu'à elle, il y a longtemps qu'elle aurait débarrassé tout le monde de la présence encombrante et déviante de son propre père. Tout le monde aurait alors pu respirer un grand coup, et les choses au sein de la Ligue auraient pu recouvrer un cours normal, si tant est que quoi que ce soit ait pu être normal au sein du clan. Il s'agissait là d'une entité qui existait depuis bien plus longtemps que Talia. Elle y était née, y avait grandi, mais tout ceci était bien plus ancestral qu'elle-même. Et elle ne se faisait pas d'illusion. La Ligue survivrait après son propre trépas personnel. Il le fallait. Car contrairement à son paternel, la jeune femme n'avait pas développé de complexe mégalomane la poussant à se croire indispensable. Certes, la plupart des membres de la Ligue pouvaient être vus comme des sous-fifres dénués d'ambition et qui suivraient n'importe qui pourvu que cette personne se trouve être à la pointe de la pyramide hiérarchique, mais ils n'étaient pas non plus des moutons dénués de réflexion et d'intelligence. La preuve en était, il n'était plus forcément si anodin que ça de compter les déserteurs, ou ceux qui se rangeaient sous la bannière de dissidents. Et puis, il y avait les fuyards, ceux qui décidaient de tout plaquer, de tourner le dos, et ... Et, en général, ceux-là ne faisaient pas long feu, car, seul, le loup dépérit, c'est bien connu, alors qu'en meute ... Et croyez-là, certains ne se délectaient de rien de moins que de ce qui pourrait se rapprocher d'une certaine anthropophagie. Elle l'avait déjà vu dans le regard de certains membres de la Ligue, cette féroce délectation d'être envoyé abattre un fuyard, comme si ... Comme s'il y avait quelque plaisir à trouver dans tout ceci. Talia pouvait comprendre ça, du moins, en partie seulement. De toute façon, d'une certaine façon, ce n'était là que la preuve qu'elle n'était pas la seule à voir en Ra's al Ghul un tyran de plus en plus despotique, dont la conscience et la santé mentale ne cessaient de s'étioler à chaque passage dans le Puits de Lazare. Et puis, elle, elle n'était jamais envoyée abattre méticuleusement les petits poissons. Elle était au-dessus de ça, en tant que Fille du Démon.

Mais était-elle réellement venue jusqu'à Gotham pour songer à ce genre de choses ? Non, pas vraiment. Il s'avérait simplement qu'elle venait se rappeler aux bons souvenirs d'un certain jeune homme, si seulement on pouvait réellement parler de simplicité dans tout ceci. Rien n'était simple avec elle, de toute façon. Tous ceux qui la connaissaient, ne serait-ce que de nom, vous le diront : Talia est emplie de paradoxes, de turpitudes, son âme était sinueuse, ses desseins très mystérieux. Elle était la Fille du Démon, s'en enorgueillissait, mais dans le même temps, c'était là une source de conflits des plus épineuses et explosives. Elle détestait l'emprise étouffante et castratrice que son géniteur leur imposait à tous de plus en plus, à moins qu'en vieillissant, elle se soit sentie de plus en plus vindicative et revendicatrice. Et dans le même temps, elle voulait pouvoir encore un peu plus contrôler son propre fils, le garder sous sa coupe, lui imposer sa vision des choses, le mettre sur les rails pour qu'il accomplisse les desseins qu'elle avait choisi pour lui. Sans doute aurait-elle bien des choses à dire au sein de séances de psychanalyses, mais toutes ces choses là n'étaient pas faîtes pour elle, et elle n'avait absolument pas la patience nécessaire pour ces conneries. Sans parler du fait que laisser un parfait inconnu la sonder et lui donner des conseils était tout simplement une perspective en tout point révoltante pour elle. De toute façon, qui pourrait bien y comprendre quelque chose, diplôme universitaire de médecine ou non ? Cela dépassait les simples fadaises habituelles de la vie quotidienne. Et puis, décidément non, elle n'était pas venue jusqu'à Gotham pour parler de tout ceci, pas plus que pour évoquer le cas de Damian. Ah, Damian ... Il y avait également l'épineux cas de Bruce Wayne, sur lequel elle ne s'étendrait pas plus. En réalité, au jeu des 7 familles, elle avait présentement choisi la carte "Jason Todd". Le tout pour se retrouver devant la porte d'une villa. Le pire était sans doute ce qui l'attendait à l'intérieur car, elle l'avait appris, mais son ancien protégé avait fait bien du chemin depuis qu'ils s'étaient quittés. Et pas dans le bon sens, de son point de vue. Le pauvre petit semblait s'être égaré et avoir bien rogné sur ses féroces perspectives. Oui, l'air de cette foutue ville devait être bien vicié, car les quelques choses qu'elle avait apprise sur le compte de Jason l'avait déroutée. Sérieusement ? Mais elle ne croyait qu'en ce qu'elle voyait, et, de fait, il devait bien être le seul en mesure de lui confirmer ou de lui infirmer ce qu'on lui avait rapportée à son propos. Et rien de mieux qu'une bonne vieille confrontation, n'est-ce pas ? Alors, si elle toqua à la porte, finalement, elle ne s'était pas pour autant annoncée avant de venir. Pour quoi faire ? Quel était l'intérêt ? Depuis quand suivait-elle les règles des conventions sociales ? Elle n'avait pas non plus été lui acheté un petit truc, même si elle n'était pas non plus venue les mains vides. Une bouteille de Mezcal, directement issue de la réserve personne de la Ligue, et, à en croire le conditionnement, vieille de plusieurs décennies. Pour un grand voyageur prêt à parcourir des milliers de kilomètres pour botter des culs, cela devait le faire, non ? Alors, elle tapait. Elle tapait contre la porte, avec l'angle de ses métacarpes. Les coups de poings en mode flic énervé auraient été hors de propos, tout comme les coups de pieds du bout des bottes.
    « Jason ... » Peut-être qu'avec le mélodieux son de sa voix, il ouvrirait plus vite ? Il était là, elle le savait, à en voir sa moto garée devant. Oh, peut-être qu'il devrait la nettoyer un peu, étant donné qu'elle s'était plus ou moins garée en dérapage contrôlé avec son propre véhicule ...


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Jason Todd


Jason Todd

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Messages : 5500
Date d'inscription : 29/01/2017
Face Identity : Matthew Daddario.
Crédits : labonairs (avatar), Ventium ♥ (les bannières), signature (beylin), & renegade (montage)
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Age du personnage : trente années à écumer la ville du crime.
Ville : Gotham City.
Profession : Plus mercenaire que justicier, tu ne te considères pas comme un héros. Toi, tu n'hésites jamais à tuer.
Affiliation : Solitaire, tu es malgré tout rattaché à la batfamily. Plus ou moins.
Compétences/Capacités : So, the fierce lone wolf became a nice doggie, hmm ? ⚔ Jason Xq1n

Tu n'as aucun superpouvoir. Ton talent repose sur une maitrise parfaite des armes, l'apprentissage des meilleurs techniques de combat, l'usage de la stratégie militaire et une aisance innée pour l'acrobatie.

So, the fierce lone wolf became a nice doggie, hmm ? ⚔ Jason V9vb

Tu possèdes également un don presque mystique enseigné par l'All Caste, qui consiste à ôter tout pouvoir et immortalité à ton adversaire. Par la force de ta volonté, tu peux matérialiser des épées d'énergie mystique, les All-Blades. Indestructibles, elles sont directement connectées à toi.
Situation Maritale : Célibataire.









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MessageSujet: Re: So, the fierce lone wolf became a nice doggie, hmm ? ⚔ Jason   So, the fierce lone wolf became a nice doggie, hmm ? ⚔ Jason EmptyLun 8 Oct - 12:57


Talia & Jason

Somebody I used to know.


Dans l'immense villa, l'album 'Appetite for Destruction' des Gun's and Roses raisonne entre tous les murs. Quitte à faire des travaux, autant le faire porté par l'un de tes groupes préférés. Tu as laissé le costume de Red Hood au placard. Tu as même abandonné ta veste en cuir. Aujourd'hui, c'est en jean et t-shirt que tu es simplement vêtu, pinceau à la main, pots de peinture dans un coin du salon. Pas de dealers. Pas de gang à démanteler. Pas de criminels à exécuter. Simplement des murs à repeindre et des meubles à monter. Une vie qui a changé du tout au tout depuis que Diana est entrée dans ta vie. Et si tu renonceras jamais à aller casser quelques dents, tu te satisfaits de cette évolution pour le moins radicale. Ce que tu pensais impossible, inimaginable, est pourtant en train de se réaliser, tu fondes ta propre famille. La haine s'est évaporée pour laisser place à la rédemption. Une rédemption que tu dois entièrement à celle que tu aimes, qui a su voir le meilleur de toi-même et à te donner l'envie de te surpasser, de combattre tes démons et de t'échapper de ta propre prison. Votre relation a été évidente, naturelle depuis le début. Et en plus de t'avoir offert cette sublime maison, qui dépasse largement tes rêves les plus fous, elle a fait de toi un futur papa. Le temps où la mort de Bruce était ta seule satisfaction te paraît désormais bien loin. Tu es toi-même surpris par tout le chemin que tu as parcouru en un an. T'es heureux. Pour la première fois de ta vie, t'es heureux. Et retaper votre nouveau foyer une grande fierté. C'est ici, dans ces pièces, qu'Ophelia va faire ses premiers pas. Que ses rires vont réchauffer la maison, et que vous allez construire ce futur ensemble. Tout ce que tu n'as pas eu la chance d'avoir par le passé, auprès de tes parents, auprès de Bruce, tu t'es promis de les donner à ta fille. C'est effrayant de devenir père sans avoir eu de figure, d'exemple à suivre, mais c'est un défi que tu es largement prêt à relever. Et c'est probablement le défi le plus excitant de ta vie. Dans quelques semaines, Ophelia sera avec vous, tu pourras enfin la serrer dans tes bras. En attendant, tu dépenses toute ton énergie dans les travaux, où tu veux offrir aux deux femmes de ta vie un endroit où elles se sentiront chez elle et en sécurité.

En pleine finition de la dernière couche, tu entends quelqu'un frapper à la porte. Qui peut bien passer ici ? Personne ne sait que vous venez d'acheter cette maison, et Diana ne prendrait pas la peine de frapper, elle a les clés. Sourcils froncés, tu sens la méfiance s’intensifier. Alors après avoir posé le pinceau sur le dessus d'une boite de peinture pas encore ouverte, tu l'échanges contre une arme qui trainait sur la table. Chargée, tu la glisses à l'arrière de ton jean, prêt à t'en servir en cas de besoin. Peut-être que ce n'est qu'une fausse alerte, et qu'il s'agit simplement d'un vendeur de bibles ou autre charlatan du genre, mais c'est un risque tu ne préfères pas prendre, pas à Gotham. Cette ville est pleine de surprises, et pas toujours de bonnes. Tu l'aimes, sincèrement, mais tu ne te laisses pas aveugler par cette affection. Gotham est la croisée des chemins. Et certains chemins peuvent mener dans des endroits où tu n'as aucune envie d'aller. Derrière la porte, tu entends une voix féminine familière prononcer ton nom. Et avant même d'ouvrir, tu devines qui se trouve sur le pas de ta porte. Talia Al Ghul. En parlant d'endroit où tu n'as aucune envie d'aller, la Ligue des Assassins en fait désormais partie. Face à elle, tu la détailles un instant, sans quitter une seule seconde son regard. Elle est seule, aucun sbire pour lui tenir compagnie, il s'agit donc d'une affaire personnelle. C'est toi qu'elle est venue voir, et il est aisé de savoir pourquoi. Elle a appris tu vivais désormais dans cette villa, d'une manière que tu n'expliques pas mais qui ne te surprends pas, et elle a décidé de constater par ses propres yeux ta nouvelle vie. « Talia. » Ton ton est neutre. Il ne peut en être autrement. Tu ignores si tu es heureux ou non de la voir, pour l'heure, tu te questionnes simplement sur la tournure de cette visite pour le moins impromptue.

Tu te décides à la faire entrer, en t'écartant simplement de la porte. L'idée de la savoir ici ne plairait certainement pas à Diana, mais pour toi, elle représente plus que la simple fille psychotique de Ra's Al Ghul. C'est à elle que tu dois la vie. A elle que tu dois de pouvoir à nouveau fouler cette terre. Alors malgré ce qu'elle est, et du danger qu'elle représente, tu ne peux simplement pas la rayer de ta vie. Et tu doutes pouvoir le faire réellement un jour. Elle t'a appris énormément, t'a confié aux meilleurs pour que tu deviennes un véritable guerrier. Sans Talia, tu ne serais pas la moitié du combattant que tu es aujourd'hui. Ce qui était hier un attachement est devenu une reconnaissance. Quoi qu'elle fasse ici, tu n'as plus rien à lui donner, mais tu ne la considéreras jamais comme une étrangère. « Laisse-moi deviner, ça t'hérisse le poil de voir ton poulain mener une vie normale ? » Poulain. Apprenti. Espoir. Amant. Tu as été beaucoup de choses pour Talia au cours de tes années au sein de la Ligue. Tu sais que ce n'est pas ce qu'elle aurait voulu pour toi. Pas ce qu'elle avait planifié. Elle t'a toujours envisagé comme un potentiel remplaçant de Ra's Al Ghul. Si ce n'est le seul. Alors te savoir marié, bientôt père d'une petite fille, ne rentre clairement pas dans le cahier des charges qu'elle t'avait donné. Mais pourquoi se donner la peine de se déplacer ? De toute évidence, elle te connait bien, elle sait pertinemment que tu ne feras pas marche arrière, et que tu es pleinement satisfait du tournant de ta vie. Est-ce par simple contrariété qu'elle se trouve devant toi, ou pour une toute autre raison ?
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MessageSujet: Re: So, the fierce lone wolf became a nice doggie, hmm ? ⚔ Jason   So, the fierce lone wolf became a nice doggie, hmm ? ⚔ Jason EmptyVen 9 Nov - 22:28

The fierce lone wolf became a nice doggie
JASON && TALIA


Il n'a pas l'air surpris, Jason. Et elle le connait suffisamment pour savoir qu'il ne feint rien, concernant tout ceci. Il ne fait pas semblant, n'a pas enfilé de masque censé dissimuler sa surprise totale. Peut-être parce que, de son côté aussi, il sait suffisamment comment elle fonctionne pour ne pas se mettre à chercher à tout comprendre. Elle l'a retrouvé, sait désormais où il habite, et il a sûrement compris que, comme toujours, elle savait suffisamment bien manœuvrer pour obtenir ce qu'elle désirait. Et puis, de toute façon, aller, après tout, il ne s'agissait que d'une adresse. Elle n'avait pas l'intention de s'en prendre à lui, de cramer les lieux ou de raser la baraque. Du moins, pas tant qu'il ne lui aurait pas donné de bonnes raisons d'agir ainsi. De là à dire qu'elle venait en paix, il y avait quand même un bon gouffre qu'il ne valait mieux pas entreprendre de pouvoir surpasser d'un simple saut ... Avec elle, il fallait toujours s'attendre à tout, et se réjouir que les pires possibilités ne se soient pas révélées réalité. Mais, encore une fois, elle ne venait pas armée et prête à faire un carnage. Dans son sillage, nul soldat de la Ligue. Elle était seule, mais comme il ne fallait jamais la sous-estimer, ce n'était pas pour autant une garantie de sécurité. Mais ça non plus, sans doute Jason n'avait-il pas besoin qu'on le lui explique. Si il n'était sans doute pas en mesure de pouvoir assurer à tous qu'il avait entièrement cerné la personnalité de Talia, de son côté à elle, le constat était le même. Sans nul doute parce qu'ils étaient des êtres bien trop complexes pour être aisément compréhensibles, et qu'ils savaient s'adapter, à tout et n'importe quoi, comme de vrais caméléons, quand il le fallait. Alors, ça, évidemment, cela n'arrange en rien la facilité à les comprendre. Mais ce n'était pas la question du moment.

Le fait était que Jason se tenait là, devant elle, lui ayant ouvert la porte et affichant ce visage si impassible. Le ton qu'il employait était des plus neutres, et ... Et cela indiquait tout de même quelque chose. Croyez-la, il était toujours plus compliqué de rester impassible et de ne pas laisser transparaître quelque émotion majoritaire, plutôt que de s'emporter, de se laisser aller à la peur, la colère ou le rejet. Il savait donc toujours aussi bien manœuvrer, Jason, mais cela ne l'étonnait absolument pas. Un bon renvoi d'ascenseur, sans doute, là où aucun d'eux, dans un premier temps, ne semblait vouloir laisser la main à l'autre, ni même clairement s'en saisir. Oralement, il ne l'invite pas à entrer. Mais ce n'est pas pour autant qu'il reste planté là, préférant esquisser quelques pas histoire qu'elle puisse se faufiler à l'intérieur, et que le message soit clair sans avoir besoin d'être énoncé. Elle esquisse un sourire, elle, Talia, et ne se fait pas prier pour entrer, d'un pas quelque peu lent et précautionneux. Il serait très étonnant que le jeune homme ait miné ou piégé les lieux, mais ... Mais visiblement, il était fortement occupé à quelque travail manuel, et l'emménagement n'était sans doute pas encore totalement acté. Dès lors, mieux valait ne prendre aucun risque en se prenant les pieds dans un carton qui traîne ou un pot de peinture qui aurait mal été refermé. Pas qu'elle tienne tant que ça à ses vêtements ou à ses chaussures. Elle n'était pas dans le bling-bling, Talia, même si elle appréciait grandement être mise en valeur et ne pas ressembler à rien. De toute façon, la Ligue possédait suffisamment de fonds pour que tout ceci ne se résume qu'à de simples détails matériels ne venant jamais la perturber. Mais, en réalité, elle était tout de même dotée d'un certain amour-propre, doublé d'un orgueil à en faire rougir plus d'un. Alors, s'étaler de tout son long ou devoir se rattraper en jouant à la contorsionniste ou l'acrobate, non merci. Il ne manquerait plus qu'il vienne à l'idée de Jason de venir l'aider, et ce serait le comble ! Ou, en tout cas, cela contribuerait à constituer des retrouvailles encore plus étranges et inconfortables. Car elle ne se voilait pas la face, mais Jason n'était sûrement pas des plus heureux de la revoir, surtout dans des circonstances telles que celles-ci. D'ailleurs, il ne restait pas muet trop longtemps, lui posant l'une des questions auxquelles Talia se serait obligatoirement attendue si elle avait voulu un temps soit peu intellectualiser et conceptualiser ce que pourraient être leurs retrouvailles. Mais comme elle n'avait pas vraiment pensé à tout ça, préférant débarquer sans prévenir et sans même s'interroger ... Continuant sa lente progression dans les lieux, elle ne manquait pas de laisser traîner son regard un peu partout, sans pour autant s'intéresser à quoi que ce soit en particulier. Ou plutôt n'en donnait-elle pas l'impression.
    « Me hérisser le poil ? Non, n'allons quand même pas jusque là ... Mais disons plutôt que cela me laisse tout de même un arrière-goût amer, et que j'avoue être bien décontenancée. ... Quant à la normalité, tout n'est jamais qu'une question de perception et de point de vue. Comment une telle situation pourrait être normale, te concernant, alors que tu n'as jamais vraiment goûté entièrement à tout ceci, auparavant ? » Visiblement, il lui restait encore plusieurs meubles à monter, mais elle ne doutait pas qu'il y parvienne. Oh, peut-être pourrait-il s'agacer si les notices ne se trouvaient pas être écrites dans la bonne langue, ou si les schémas n'avaient ni queue ni tête ... Talia n'était pas experte dans le montage de meubles. Elle laissait bien volontiers de telles choses à d'autres. En revanche, en ce qui concernait les armes ... A croire que certains fabricants s'évertuaient à s'adjoindre les services de leurs propres enfants pour produire les schémas explicatifs. Alors, au bout d'un moment, mieux valait être comme elle, capable de comprendre le fonctionnement, très rapidement, et sans aucun intermédiaire. Et c'était presque en forgeant que l'on devenait forgeron, et, dès lors, mieux valait apprendre à savoir monter et démonter une arme en un rien de temps, et sans cesse continuer à s'y entraîner. En tout cas, sur les cartons, aucun sticker fluo indiquant une forte remise ou un rabais conséquent sur le prix initial de la marchandise, ou alors, cela échappait à son regard perçant. C'était ... bien, sans doute, sans qu'elle ne puisse expliquer pourquoi, exactement, cela ne lui conviendrait pas de voir que Jason et sa chère et tendre avaient été suffisamment astucieux pour savoir se meubler au meilleur des prix ! Cessant de progresser, elle finit par se retourner vers lui, plongeant son regard dans le sien, et soupirant un grand coup, de façon un peu surjouée, non sans laisser planer un silence. « Jason ... Que t'est-il arrivé ? Le loup avait repris sa liberté et son indépendance totales, des desseins ambitieux plein la tête, et le voilà qui s'est trouvé une jolie niche, non sans se laisser apprivoiser et domestiquer comme un simple canidé. ... Je doute fort être invitée à la pendaison de crémaillère, mais, au moins, j'espère que ma présence flottera tout de même dans l'air grâce à ces quelques effluves ... » Sans aucune cérémonie, mais sans brusquerie non plus, car, il ne fallait pas croire, mais Talia n'était pas une bête furieuse, elle lui tendit la bouteille de Mezcal, un petit sourire en coin.


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Tu n'as aucun superpouvoir. Ton talent repose sur une maitrise parfaite des armes, l'apprentissage des meilleurs techniques de combat, l'usage de la stratégie militaire et une aisance innée pour l'acrobatie.

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Tu possèdes également un don presque mystique enseigné par l'All Caste, qui consiste à ôter tout pouvoir et immortalité à ton adversaire. Par la force de ta volonté, tu peux matérialiser des épées d'énergie mystique, les All-Blades. Indestructibles, elles sont directement connectées à toi.
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MessageSujet: Re: So, the fierce lone wolf became a nice doggie, hmm ? ⚔ Jason   So, the fierce lone wolf became a nice doggie, hmm ? ⚔ Jason EmptyLun 19 Nov - 18:22


Talia & Jason

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Talia ne comprend pas. C'est précisément parce que tu n'as jamais goûté à tout ça que tu en as envie. Ton noyau familial a toujours été dysfonctionnel. Ton père était un bandit, ta mère une toxicomane. Un quotidien rythmé par les disputes et les va-et-vient d'inconnus. Des dealers, des mafieux, tous ces gens que fréquentaient tes parents. Au bout d'un moment, ils ne faisaient même plus attention à toi. Tu restais sous la table, ou dans ta chambre, avec le chien. Quand ta mère a fait tuer ton père et masquer sa propre mort avec l'aide de Killer Croc, elle a pu ensuite recommencer sa vie. Mais la tienne n'a fait qu'empirer. Foyer, rues, foyer, rues. Electron libre, jamais personne n'a su comment t'apprivoiser. Tu n'as pas su t'adapter à la société. Et de toute façon, la société ne voulait pas de toi. Le froid de l'hiver, la faim, la fatigue, l'incertitude du lendemain, ton quotidien, avant que Bruce ne te trouve, se résumait à ça. Pour toi, c'était ça la normalité. Tout en rêvant d'une autre. Tu voyais ces familles se promener ensemble dans les rues, pendant que tu crevais de faim sur le trottoir. Comment aurais-tu pu vouloir autre chose que tout ce que Diana t'a apporté ? Aimer et être aimé, retrouver une stabilité, fonder ta propre famille, c'était ça le rêve ultime. Celui qui te paraissait tellement inatteignable que tu osais à peine l'espérer. Tu t'es perdu sur le chemin de la vengeance et de la violence. Mais maintenant, tu es exactement là où tu es censé être. Là où tu as toujours voulu être. Et tu n'oublieras jamais que quelque part, c'est à Talia que tu le dois. Même si son intention première était de faire de toi une arme contre Bruce Wayne, tu sais que ce serait injuste et erroné de résumer votre relation à ça. Il y a eu de l'affection. Il y a eu des échanges. Il s'est passé de nombreuses choses entre elle et toi. Et si tu n'attends pas d'elle qu'elle approuve ton changement de vie, ou qu'elle t'encourage à le faire, au moins, t'aimerais qu'elle comprenne. « Est-ce que ça t'étonne vraiment, Talia ? » Elle a recueilli l'enfant perdu après avoir été tué de sang froid par le Joker. Elle a vu à quel point tu as été blessé de voir Bruce prendre sous son aile un autre Robin. Aurais-tu ressenti une telle trahison si tu n'avais pas eu l'impression qu'elle venait de ta propre famille ? Est-ce donc si incroyable qu'aujourd'hui tu aies façonné la tienne ?

Tu hoches la tête, n'interrompant pas son discours, mais lui montrant que déjà tu vas à l'encontre de son avis. Oui, elle était fière de l'homme que tu es devenu. Ce combattant, ce guerrier, ce mercenaire qui à peine de retour à Gotham est parvenu à démanteler les affaires de Black Mask. Tu ne doutes pas une seule seconde qu'elle avait de grandes ambitions pour toi. Mais ses envies ne sont désormais plus les tiennes. « De quelle indépendance tu parles ? » La seule vraie indépendance que tu as eu, c'était durant ton enfance. Gamin livré à lui-même, puis orphelin des rues qui allaient où bon lui semblait. A partir du moment où Bruce est entrée dans ta vie, tu as eu un toit, un repas chaud tous les soirs, mais une indépendance, certainement pas. Et Talia ne pourra pas te faire croire qu'elle te l'a rendue, car ce n'était pas le cas. Elle a enlevé des chaines pour t'en mettre des nouvelles. « Tu as fait de moi une arme, Talia. Et si je ne renierais jamais tout ce que tu m'as appris, ni tout ce que tu m'as apporté pendant toutes ces années, ça ne change rien au fait que je n'étais un pion sur ton grand échiquier. Tu ne m'as pas ramené à la vie par affection, tu l'as fait pour atteindre Bruce Wayne. » Elle est là la vérité, la pure est simple vérité. Tu as fait tout ce que Bruce voulait de toi. Puis tu as fait tout ce que Talia voulait de toi. Jamais tu n'as été un loup indépendant, bien au contraire. Ta liberté, c'est auprès de Diana que tu l'as reprise. C'est elle qui t'a débarrassé de l'influence de chacun. Robin. La Ligue des Assassins. Elle t'a encouragé à être toi-même. En plus de t'aimer entièrement, malgré ton passé, malgré tes défauts, malgré toute la colère que tu emmagasinais en toi. Si Talia t'a sauvé la vie, Diana, elle, lui a donné un sens.

Ton ton est peut-être un peu froid, mais tu n'es pas en colère. Tu ne lui en veux même pas. Peut-être qu'elle n'a jamais vraiment su qui tu étais, finalement. Ou qu'elle n'a vu que ce qu'elle voulait voir, quelques facettes sur une centaine d'autres. Comme beaucoup. Tu pousses un long soupire, destiné à t'apaiser, puis tu attrapes la bouteille en lui rendant son sourire. Si elle est la dernière personne que tu pensais trouver un jour dans ton salon, tu ne peux nier être malgré tout content de la revoir. Ce n'est pas les retrouvailles que tu aurais souhaité, mais tu n'en as jamais espéré d'autres. Tu t'absentes quelques secondes, le temps d'aller récupérer deux verres dans la cuisine déjà montée, et tu l'invites à s'assoir sur le canapé. « Sérieusement, tu peux quand même admettre que je n'ai pas choisi n'importe qui. » Tu lui sers un verre de Mezcal avant de lui tendre, un sourire fier scotché aux lèvres. Même si elle n'approuve pas ta nouvelle vie, elle peut t'accorder que le choix de ton épouse lui n'est pas ratée. Qui aurait parié sur toi et Wonder Woman ?
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So, the fierce lone wolf became a nice doggie, hmm ? ⚔ Jason Empty
MessageSujet: Re: So, the fierce lone wolf became a nice doggie, hmm ? ⚔ Jason   So, the fierce lone wolf became a nice doggie, hmm ? ⚔ Jason EmptyLun 17 Déc - 22:26

The fierce lone wolf
became a nice doggie
JASON && TALIA


L'existence même de Talia n'avait rien eu d'un parcours de santé, loin de là même. Sa simple naissance avait été un grand bouleversement, autant qu'un coup de poignard dans le cœur de son paternel, sans doute aussi ... Oh, oui, Ra's le lui avait dit. Il lui avait dit qu'à l'époque où Melisende était enceinte pour la seconde fois, il était persuadé que l'enfant à naître serait une nouvelle fois un garçon, mais bien portant et sans tare, cette fois-ci. Hélas, maintes fois hélas, aucun appendice génital fier et turgescent. A la place, une fille, Talia. "Talia", ce qui, en assyrien, ne voulait rien dire d'autre que "garçon". Tout un programme, sans doute, et, d'ores et déjà, dès les premiers instants, dès le tout début, comme une marque au fer rouge, une tare impossible à faire disparaître totalement. Elle lisait beaucoup, Talia. Elle était érudite, intéressée par bien des domaines, et elle pouvait de plus s'appuyer sur un esprit vif et de grandes facultés d'analyse et de compréhension. Mais cela n'empêchait en rien que certains sujets lui paraissent bien plus distants qu'elle ne l'aurait voulu. Et toutes les études du monde, aussi poussées, approfondies, sérieuses et attentives soient-elles, ne pouvaient estomper la marque de l'étranger, de l'inconnu. Tous ces concepts autour de la famille, nucléaire ou pas, la laissaient dans un certain état de contemplation le plus souvent perplexe. Jamais elle ne dirait qu'elle n'avait pas été aimée de sa mère, bien au contraire. Mais Melisande avait péri alors que sa fille était encore jeune, et ... Et Talia avait tout vu, et elle se souvenait de tout, ce qui était l'une des grandes tragédies de sa vie. Ou en tout cas se souvenait-elle de comment cela avait fini, sans toutefois connaître tous les tenants et les aboutissants de ce drame. Et elle n'avait jamais posé la moindre question à ce sujet à son père. Les risques de représailles et de punitions étaient sans doute trop fort, et ... Et peut-être une partie d'elle, encore aujourd'hui, et malgré toutes ces années, préféraient rester dans le doute, dans le flou, dans l'ignorance. Apprendre que Ra's aurait été jusqu'à faire tuer sa propre épouse, cela aurait été ... Une rupture franche et déterminée, la faisant franchir un point de non retour qui n'aurait alors été qu'une excuse, un levier utilisé par son père pour la condamner, la renier, et la désigner comme son ennemie ? Devenir mère avait donc été une expérience complexe pour elle. Et pour la première fois, elle avait eu peur pour quelqu'un d'autre qu'elle. Pour cet enfant innocent et encore si fragile, les premiers mois. Et aujourd'hui, tout ce qui touchait ou concernait Damian ne pouvait que continuer de la plonger dans des questionnements et des doutes abyssaux. Nombreuses étaient les questions, et rares étaient les réponses. Elle en était venue à suivre sa propre logique, et bien heureux et fier de lui serait celui qui pourrait se targuer de parvenir à démêler le fil de tout ceci. Sans doute parce que Talia elle-même ignorait i elle avait réellement suivi la meilleure des trajectoires. Mais le fait était que son fils, son unique enfant, n'était pas là, et qu'elle se trouvait présentement face à Jason. Oh, oui, ils avaient de nombreux points communs, mais ils étaient également très différents.
    « Un peu, je dois bien l'avouer. Mais après tout, si toi et moi n'avons pas eu une enfance des plus appréciables et conventionnelles, il n'en demeure pas moins que nos premières années ne peuvent en rien être comparées. Notre accointance multimillionnaire commune a fait bien des ravages, mais il est indéniable qu'il t'a tout de même fait te languir d'une certaine normalité, malgré tout, on dirait ... »
Quand elle le regarde ... Quand elle le regarde, elle ne peut qu'en convenir : il a changé. Et la succession des années n'est pas la seule responsable de ce phénomène. Mais Talia n'a jamais été le genre de personne à rêver de finir professionnelle de la santé mentale, en faisant s'allonger sur un divan des tas de clients avec des tas de problèmes. Pour ainsi dire, les lamentations et les jérémiades n'ont jamais eu d'autre effet sur elle que de lui taper sur les nerfs, de venir très rapidement à bout de sa patience, et de lui donner des envies de meurtre. Croyez-la, une balle en plein crâne, et c'en est fini, on passe à la suite, rideau, et au suivant. Cela ne fait même pas souffrir, particulièrement quand c'est bien fait, et bien tirer. Alors, définitivement, elle ne venait pas ici pour se lancer un long examen psychologique où elle laisserait entièrement la parole à Jason, tel un cobaye passé aux rayons laser par l’œil avisé d'un scientifique. Même si, en ayant pourtant sa propre opinion, loin d'être aussi obtuse que certains pouvaient le penser, elle était ouverte aux dialogues et aux échanges.Et ce tout en sachant que la patience de son interlocuteur avait elle aussi ses limites, surtout avec ce genre de choses. Alors, pour l'instant, sans doute leur petit jeu pouvait-il revenir à être comparé à des pas de chat l'un autour de l'autre, comme deux félins qui se guettent, prêts à bondir et à sortir crocs et griffes à tout instant, sans pour autant tout de suite se montrer hostiles l'un envers l'autre. C'était qu'il existait un certain passif entre eux, et que, visiblement, l'un comme l'autre, ils souhaitaient respecter tout ceci, ne l'ayant pas oublié. Ce qui ne les empêchait pas de d'ores et déjà quelque peu chercher à se sonder, à analyser, à comprendre. C'était de bonne guerre, après tout. Etre de vulgaires pions, des pantins dénués de toute possibilité d'agir par eux-même leur déplaisait sans doute tout autant fortement à l'un comme à l'autre. Et ils étaient en face à face, entre compétiteurs coriaces et sachant se faire récalcitrants. De là à ce que la moindre explication de part et d'autre puisse leur offrir toutes les clefs nécessaires à désormais immédiatement s'entendre et se comprendre sur tous les points ... Un instant, son regard se fixa dans sa direction, sans pour autant se focaliser sur lui. Elle était toute à ses pensées, ou, en tout cas, elle n'en renvoyait pas d'autre image. C'était qu'il s'interrogeait beaucoup moins, à l'époque, ou qu'en tout cas, il ne verbalisait pas autant qu'aujourd'hui sa pensée ... Elle le revoyait presque encore, endormi, calme, paisible et apaisé, un mince drap cachant à peine sa virilité ... Reprenant pied avec la réalité, elle prit un temps supplémentaire pour répondre.
    « Voyons, Jason ... Quand tu es parti, des résolutions plein la tête, tu semblais ne plus avoir besoin que qui que ce soit te tienne par la main pour te guider, alors qu'aujourd'hui ... Tout va bien ? Le lasso passé autour de ton cou n'est pas trop constricteur ? Ce serait si regrettable, avec une si jolie nuque ... » Elle l'avait eu à sa merci totale, à l'époque. C'était elle qui l'avait ramené à la vie, et elle aurait si aisément pu la lui reprendre. Une torsion bien placée et ses cervicales se seraient si vite brisées, dans un craquement sonore des plus caractéristiques ... Mais elle n'en avait rien fait, et ne regrettait absolument pas sa décision, et ce même si les conséquences actuelles ne lui convenaient pas forcément toutes. « Nous voilà d'accord, tu n'as absolument pas à te plaindre de ton temps passé auprès de moi. Et je ne peux que saluer ta clarté d'esprit, cependant ... Crois moi, tu n'as pas à rougir, ta place sur l'échiquier était unique, et ... Et tout sauf banal et habituel. Tu avais un nom, et de l'importance, toi ... Je me lasse très vite, et je ne laisse rien d'encombrant dans mon passage. Il faut croire que tu as tout de même su m'inspirer une certaine affection, finalement ... Ce n'était pas forcément prévu, mais ... Ce qui t'est arrivé par la suite ne l'a pas non plus été. » Si elle avait su ... Si elle avait su, tiens, qu'aurait-elle fait ? Talia ne songeait présentement pas à tout cela. Car c'était du domaine du passé, tombant dans le giron des choses sur lesquelles on ne pouvait pas revenir. C'était gravé dans le marbre, et, désormais, elle doutait fort que quoi que ce soit puisse être entrepris à ce sujet, du moins, pas sans laisser des traces, malgré l'édifice détruit. Et alors qu'il s'absente, elle se réserve le droit de continuer de jeter un coup d’œil sur les environs, non sans être quelque peu plongée dans ses pensées. Elle ne l'envie en rien, Jason. Déjà, parce que sans être d'une hétérosexualité d'acier, les formes masculines ont toujours eu sa préférence, atténuant donc d'office quelque convoitise concernant la personne de Diana. Ensuite, parce qu'elle n'avait jamais vraiment couru après ce genre de vie. Une jolie maison, des meubles et du bricolage, ça, et tout le reste ... Née dans un foyer tout sauf conventionnel, élevée à la dure, et dans bien des buts précis mais pas dans celui là, comment pourrait-il en être autrement, après tout ? Mais voilà que Jason était de retour, muni de deux verres, avant qu'il ne l'invite à s'asseoir. Croisant les jambes, elle adoptait une expression la plus sibylline possible, sans que cela ne doive donc trop dépayser le jeune homme. Et, un instant, une certaine lueur passant dans son regard, elle se saisit du verre que lui tendait Jason, non sans repérer la pointe de fierté et d'orgueil qui transparaissait dans ses derniers propos, et ce alors même qu'elle ne pouvait également que remarquer la gestuelle et le comportement allant avec. Tout se dirigeait dans le même sens, ce qui la poussait à comprendre qu'il n'était en rien en train d'essayer de la convaincre et de se convaincre lui-même. Il y croyait, pur et dur. S'accordant une lampée de Mezcal avant de lui répondre, elle laissa glisser l'un de ses ongles sur le verre, sans cependant faire crisser ce dernier. « Une Princesse Amazone, que l'on part du titre de Merveille, et qui est parvenue si rapidement à te domestiquer ... Je dois bien le reconnaître, tu n'as pas fais les choses à moitié. Même si, personnellement, je trouve que tu pousses le concept de la Sugar Mama un peu loin. » Un mince sourire quelque peu piquant s'érigea au coin de ses lèvres, bien que Jason n'avait sans doute absolument pas besoin de cela pour comprendre que, si elle se montrait un peu corrosive et cynique, Talia ne s'attaquait pas mesquinement à Diana. « Une chose est sure, elle me bat à plates coutures dans ce domaine. Je n'ai que 30 ans ... » 35, en réalité, mais passons. « ... et je n'ai jamais ceint la moindre couronne, si ce n'est, peut-être, celle de reine des chieuses pour bon nombre de personnes. »


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