Retrouvailles explosivesDifficile pour un flic d'avoir droit à une journée de calme et de sérénité à Gotham City. Si Jean-Baptiste, en buvant son café ce matin, s'était dit qu'il pourrait avancer sa paperasserie, il se mettait le doigt dans l'oeil et ce, jusqu'au coude. A peine avait-il enlever son blouson, poser ses fesses sur sa chaise, qu'un mec entrait en trombe dans son bureau, lui annonçant qu'une prise d'otage avait lieu dans une banque et que la Strike Team était demandée. Vu le regard que lui lançait le chef d'équipe, son collègue comprenait que de la Strike Team, il n'y avait bien que le français de présent. Rylee était à Star City, Ian envoyé à un stage et Marlon... Marlon devait arriver. Qu'importe, c'était lui qu'on voulait. Grognant un peu, Lemoine attrapait son arme, son blouson et ressortait sans attendre, alpaguant son équipier au passage, qui arrivait à son tour dans le commissariat. Ils discuteraient dans la voiture.
Des voitures de flics partout, les prises d'otages dans les banques avait tendance à mettre la police sur les dents. Des barrages étaient montés assez loin du centre stratégique, pour éviter que les badauds et les journalistes n'en voient trop. Un camion du S.W.A.T était aussi présent, c'était eux qui étaient les plus à-même de régler une telle situation. Les mecs étaient déjà sans doute en train d'étudier les plans du bâtiment pour trouver la meilleure façon de rentrer, alors qu'ils s'étaient déjà rapidement déployés et qu'en levant la tête, le français aperçu quelques snipers sur les toits... ce qui lui faisait se demander pourquoi on l'avait demandé. Après tout, son équipe ne s'occupait pas de ce genre de problème.
Le lieutenant se dirigeait pourtant d'un pas décidé vers celui qui avait pris en charge cette affaire, l'homme était accompagné du chef de l'escouade du S.W.A.T.
- Alors?
Pas besoin de tourner autour du pot pendant des heures, mieux valait être mis rapidement au courant de la situation et comprendre pourquoi on avait fait appel à lui, coûte que coûte. Ce qu'il apprenait n'était pas pour lui plaire. Des coups de feu s'étaient fait entendre, on craignait déjà des morts. Il n'y avait eu, pour le moment, aucune revendication. Par contre, on pouvait déjà savoir qu'il n'y avait qu'un assaillant à l'intérieur, les images des caméras de surveillance avaient fait leur boulot, on lui passa alors la bande. Le visage qu'il découvrit, même s'il n'était pas maquillé, ne manqua pas de lui sauter aux yeux.
- Putain de... merde!
Un nouveau grognement sourd de la part de Lemoine qui pouvait reconnaître certains physique entre mille et celui-ci... cette tarée était donc, elle aussi, sortie d'Arkham.
- Ce foutu asile est un vrai gruyère! Lâcha-t-il avec humeur.
Voilà donc pourquoi on le demandait, il était plutôt un connaisseur du cas Hope Clarke, ce qui n'était pas pour lui plaire. Il se pinçait l'arête du nez en se disant qu'il aurait mieux fait de l'abattre d'une balle entre les deux yeux la dernière fois qu'il avait eu affaire à elle.
- Ok, ok, et qu'est-ce que vous voulez que je fasse, hein? S'adressant au capitaine en charge. - Vous savez comment elle agit, vous pourriez peut-être lui parler. - Lui parler? Vous vous foutez pas un peu de ma gueule là? Vous avez déjà tenté d'avoir une discussion avec le Joker? - ... - Bah là c'est pareil... - Elle a des otages. Tenta le mec du S.W.A.T. - Je le vois bien merci... qu'est-ce que vous voulez que j'y fasse? C'est vous les experts en prise d'otage, foncez dans le tas, abattez-là et vous serez des héros. Levant un peu les épaules. - Il y a aussi une bombe. - Super... c'est mon cuir contre les pauvres civils c'est ça? - Essayez au moins de voir ce qu'elle veut. - Ouais... filez-moi un mégaphone.
Attrapant l'appareil, Lemoine ressortait du bureau improvisé, pour venir se mettre à l'abri d'une des voitures, ne souhaitant clairement pas se ramasser une pluie de plomb, dès que la demoiselle entendrait sa voix, parce qu'ils savaient combien ils s'aimaient tous les deux.
- HOPE! J'sais que t'es à l'intérieur, sors voir nous montrer ton joli minois et nous dire ce que tu veux.
C'était sans doute pas l'approche la plus subtile, mais avec ce genre de psychopathe, il n'y avait aucune manière de faire, mieux valait écouter son instinct et espérer qu'elle ne décide de pas tout faire péter juste parce que ça la faisait marrer.