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 oils and marble | eva castelli

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MessageSujet: oils and marble | eva castelli   oils and marble | eva castelli EmptySam 5 Jan - 15:09

oils and marble
eva & jason

Jason Blood était un homme occupé – entre enquêtes surnaturelles et recherches paranormales, ainsi que la lourde tâche de garder un démon capricieux et particulièrement violent sous clé, le brave homme ne trouvait guère de temps pour s’investir dans une distraction ou une autre. Il passait la majorité de son temps enfermé dans son appartement gothamite, perché au sommet d’un hôtel privé qu’il avait enchanté par commodité et par désir de discrétion, enchaîné à ses livres et à son impressionnante collection d’antiquité à caractère plus ou moins magique. Mais de temps en temps, même les hommes comme Jason Blood, dotés d’un don d’immortalité dont ils ne savaient plus quoi faire, pouvaient se laisser aller à s’abandonner à un hobby pour tromper l’ennui existentiel qui venait parfois se rappeler à eux. Et en 1500 ans, un hobby avait largement le temps de se transformer en véritable spécialisation, voire en une profession. Certes, il n’en tirait aucun pécule, mais après tout, mécène et collectionneur privé avaient toujours constitué le summum de travail qui n’en était pas pour les privilégiés fortunés dans son genre.

Tout juste débarqué à New York City, Jason avait pris le temps de passer par l’hôtel pour se changer et enfiler un costume fraîchement pressé, soucieux de son impeccabilité par habitude plus que par exigence personnelle. Etrigan tournait en rond dans un coin de sa tête, il le sentait – il s’ennuyait, le pauvre démon, tombant à court d’âmes à tourmenter en enfer ou maltraité par ses oncles et leurs moqueries incessantes. Bien fait pour lui, songea-t-il sans la moindre trace de remord. Une pensée par très chrétienne, sans aucun doute. Honnêtement, il y avait bien longtemps que la chrétienté avait abandonné Jason à son triste sort, et vice-versa. Sans doute était-ce mieux ainsi.

Décidant que la bête lui ficherait la paix pour la journée, Jason ressortit de son hôtel et héla un taxi pour l’emmener à sa prochaine destination. Par la fenêtre, il observa les rues de New York défiler, les vitrines des boutiques de haute couture se succédant les unes aux autres dans ce quartier huppé où se mêlaient les meilleures familles de la ville aux nouveaux riches fraîchement débarqués après avoir vendu leur start-up pour des millions à une quelconque énorme corporation de la Silicon Valley. Non que Jason ne se permette d’émettre un quelconque jugement. Après quinze siècles, il en avait trop vu pour se soucier d’avoir une opinion sur des sujets aussi triviaux que le mode de vie d’autrui.

Le taxi s’immobilisa face à une galerie d’art à la vitrine majestueuse et élégante – une vue familière qui procurait à Blood la satisfaction de l’homme qui se sait arriver en terrain connu et bienvenu. Accueilli par deux vigiles qui le saluèrent d’un hochement de tête respectueux, Jason retira son manteau qu’il garda à son bras, avant de commencer à s’aventurer dans la galerie d’Eva Castelli. Sa haute silhouette zigzaguant entre les autres visiteurs sans difficulté, il attrapa au passage quelques bribes de conversation – des commentaires plus ou moins avisés à propos d’une peinture ou d’une sculpture savamment exposée sous les lumières soigneusement choisies de l’endroit pendant que les assistants de la galeriste passaient d’un client potentiel à l’autre en offrant des coupes de champagne étudiées pour détendre les esprits, l’atmosphère, et bien entendu les carnets de chèque.

Blood en accepta une avec un sourire poli avant de retourner à la contemplation d’une peinture XVIIIème – une nouvelle acquisition, semblerait-il, il ne se souvenait pas l’avoir vue dans le catalogue d’Eva auparavant, et il se targuait d’avoir bonne mémoire pour ce genre de chose. Après tout, Eva lui avait bien promis des nouveautés par message interposé, non ?

Une voix familière l’arracha à sa contemplation – il tourna la tête, et offrit à son hôtesse son sourire le plus courtois. « Eva. Pardonnez-moi, je ne vous avais pas entendue arriver. » s’excusa-t-il en prenant délicatement sa main dans la sienne pour y déposer un baisemain, routine travaillée et usuelle. « Aussi radieuse que la dernière fois que je vous ai vue. » Il libéra sa main ; le compliment sincère, car la courtoisie la plus élémentaire demandait honnêteté autant que tournure de phrase. Et Eva Castelli, avec son port de tête décidé et son regard froid de femme de tête, faisait le charme des lieux autant que les œuvres que son excellent goût dictait qu’elle expose.

« Votre message m’a laissé entendre que votre dernière chasse a porté ses fruits. Vous avez piqué mon intérêt, ma chère. Vous qui connaissez mes goûts, je me demande ce que vous avez pu trouver pour me surprendre. Vous savez à quel point je puis me montrer exigeant. » ajouta-t-il sur le ton de la provocation amicale.



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