Tiré par 4 gros requins, le carrosse royal avançait à travers la grande avenue d'Atlantis. Des monuments en l'honneur des héros des 7 mers se tenaient de parts et d'autres. Arthur Curry lança au conducteur de l’attelage :
« Sérieux, pourquoi je dois me trimballer là-dedans ? »
« Le protocole mon roi. Les révérendes mères ont insisté. »
Les vieilles peaux commençaient sérieusement à peser sur Aquaman. Maintenant que Mera était enceinte, elles ne pouvaient plus la harceler sur son devoir de donner un héritier et avaient pris Arthur pour cible. Il fallait qu'il fasse plus royal, etc. Les exigences étaient sans fin. Arthur donnait de temps en temps des concessions ici et là aux tenants de la tradition qui étaient nombreux. Le véhicule royale passa devant les vastes statues représentants Manion le roi martyr et Iblis le roi patriarche. L'immense dôme en or du musée des mers au loin attira son regard ennuyé. Le carrosse passa à côté de la gigantesque statue d'Orvax, ravagée, avec des algues qui apparaissaient ici et là. Elle n'était plus entretenue par personne. Quand il avait été couronné, Arthur avait songé à faire retirer la statue. On lui avait conseillé de la laisser là à l'abandon, pour rappeler à tous les passants, la sombre période du roi cruel. Arthur songea que si Orm avait continué d'être roi, la statue de son paternel aurait carrément été déplacée au sommet du dôme en or et aurait été entretenue avec soin…
1h plus tôt on avait informé le roi atlante d'une macabre découverte. Arthur avait voulut la voir par lui même. Mais en quittant le palais, des révérendes mères l'avaient interpellés et lui avaient proposés le carrosse pour le conduire à destination, avec la même amabilité qu'une porte de prison un soir de pluie. Arthur avait préféré ne pas envoyé paître les vieilles morues, vu que les rapports avec leur ordre était déjà tendues. Voilà donc le roi en route avec juste une suite de quelques gardes menés par Murk, l'expert en sécurité royal. L'attelage de requin s'approcha du centre de l'avenue aux statues des rois. Le carrosse stoppa, Arthur en sortit. Murk lui dit : « Par ici. ». Il lui désigna sa propre statue. Arthur en tant que dernier roi en date, avait eut droit à son propre monument pour le portraiturer. Il s'était marré en apprenant ça à son avènement. Mais les atlantes ne rigolaient pas avec les traditions. A son grand dam, il avait eut droit à sa réplique en marbre.
Un corps mutilé était attaché à la statue représentant Arthur, le cadavre dérivait comme une ancre. Une pancarte attachée au corps méconnaissable annonçait : GLOIRE A ORM ! LE VRAI ROI. MORT A L'USURPATEUR ! Arthur, le visage sombre resta à observer le corps. Murk fit un signe et ses gardes s'empressèrent d'aller le détacher.
« Qui c'était ? »
« Un serviteur du palais. »
« Les partisans de mon frère sont trop lâches pour s'attaquer à des hommes en armes comme toi. Ils préfèrent assassiner des gens sans défenses. »
Après la chute de son frère, il y avait eut quelques manifestations ici et là dans les deux années suivantes (Orm était assez aimé en général), mais aucune émeute grave depuis qu'Arthur occupait le trône. Quelques extrémistes qui se défiaient de la politique d'ouverture vers la surface, assassinaient une ou deux fois par an un serviteur du palais royal, pour se rappeler au bon souvenir du pouvoir atlante. Ils vivaient dans la nostalgie du règne de son frère déchu. Alors qu'on décrochait le cadavre mutilé, une partie de la chair rougie se détacha des épaules et du torse. Les gardes reculèrent avec des exclamations de dégoût. Le souverain des mers confia à Murk :
« Les fans de mon frère n'ont par l'air au courant qu'Orm n'aurait jamais toléré qu'on fasse une chose pareille en son nom. »
Un messager apparut, il fonçait vers eux sur un dauphin rapide.
« Sire ! J'ai une nouvelle qui ne souffre aucun délais ! »
Il arrêta sa course et s'approcha du roi :
« L'armée l'a capturé ! »
« Qui ça ? »
Le messager désigna la statue d'Orm du doigt.
« Votre… euh… votre prédécesseur. »
Le visage d'Arthur resta impassible. Mes ses mains tremblaient. Il entreprit de nager à toute vitesse vers le palais. Murk interloqué lui lança de loin :
« Mais et le carrosse ? »
« Laissez partir l'attelage et foutez moi ça quelque part, loin des vieilles morues pour qu'elles ne viennent plus me relancer avec. Si Mera m'avait vu là-dedans, elle m'aurait taquiné avec pendant un mois... »
…………………………
« ça fait des années que je fais fouiller l'Atlantique Nord de fond en comble pour le retrouver. Où a-t-il été capturé ? »
« A environ 300 nautiques d'ici. »
Grand silence éloquent entre le roi et Urn le geôlier des prisons atlantes. Ils ne le dirent pas, mais ils savaient tous deux ce que cela signifiait. Si le renégat s'était fait capturer si près d'Atlantis, c'est qu'il rôdait autours. Peut-être même qu'il s'était infiltré incognito dans la cité pour comploter la chute du roi atlante. Et pourquoi pas même orchestrer en personne son assassinat. Le geôlier pointa un doigt en hauteur et désigna une espèce de formidable bête qui nageait de façon erratique.
« C'est... »
« Oui, la monture d'Orm. »
« Vous avez essayé de... »
« Il a fallut un escadron entier pour capturer Orm. Sa bête a dévasté nos rangs. Que des blessés, aucun mort. A croire qu'il répugne à tuer des atlantes même quand sa liberté en dépend. Maintenant que nous l'avons incarcéré, sa créature ne cesse de tourner encore et encore autour de la prison à faire des geignements plaintifs. Elle est déboussolée. Jurok a bien lâché quelques créatures pour la faire fuir, mais... »
Les deux hommes se détournèrent et pénétrèrent dans la prison. La descente dans les profondeurs du bâtiment carcéral parut interminable à Arthur. Une fois arrivée au dernier niveau, le plus sécurisé, deux gardes en armure (les plus massifs et les plus costauds que Curry ait jamais vu) s'écartèrent de la dernière porte pour leur laisser le passage. Le roi posa sa main sur l'épaule d'Urn pour lui signifier de l'attendre ici, qu'il voulait voir le captif seul à seul. Arthur entra dans le couloir assombrie et entendit les portes se refermer lourdement derrière lui. Il consulta la liste des détenus affichée à l'entrée de l'allée longeant les cellules.
« Orm, fils d'Orvax. Cellule 13 », accompagné du numéro du code pénal atlante correspondant à « trahison » écrit en rouge à côté. Cellule 13 en plus. Il était le seul détenu sur les 15 geôles et ont l'avait placé dans celle avec le chiffre qui portait malheur. Arthur s'avança et découvrit les 15 enclos fermés de grilles aux barreaux serrés des cellules individuelles de la haute sécurité. La zone étant plongé dans la pénombre, on y voyait presque rien. Arthur s'approcha de la cellule 13. Il crut voir les ténèbres palpiter à l'intérieur. Arthur se retint de s'agripper des deux mains aux barreaux et de plisser les yeux pour essayer de voir son prisonnier. Il plissa quand même les yeux. A essayer de deviner la forme de son frangin. Se demandant où il pouvait bien être. S'il était assis contre le mur, étendu sur la couchette ou bien debout, là à le fixer.
« ça fait une paye non ? Ça remonte à quand la dernière fois ? Je ne pensais pas te revoir un jour, même si j'ai envoyé des éclaireurs te rechercher au fur et à mesure des ans. »
Quelques poissons bioluminescents qui nageaient de façon insouciante dans l'allée des cellules, passèrent devant les barreaux. La forme d'Orm prit figure un bref instant. Arthur devina la silhouette de son frère. Il avait envie qu'il se rapproche des barreaux, pour voir son visage et discerner à quel point il avait changé au cours des ans.
« Juste pendant un instant, faisons comme si nous n'étions pas Ocean Master et Aquaman. Discutons juste comme Orm et Arthur. »
Il tendit son bras à travers les barreaux et ouvrit la main, espérant sans y croire une seule seconde que son frère allait la saisir et la serrer très fort, comme l'aurait fait Clark, Bruce ou Diana.
Fiche codée par NyxBanana
Dernière édition par Arthur Curry le Jeu 28 Fév - 13:41, édité 1 fois
Orm Marius
super villain
Messages : 981 Date d'inscription : 30/12/2018 Face Identity : Michael Fassbender. Crédits : elizabeth <3 (avatar), STARFIRE (gifs), Ventium ♥ (bannière), Donna ♥ (crackship) Age du personnage : 37 années à dédier son existence à la belle Atlantis. Ville : Errance douloureuse après ton bannissement, le rêve s'est transformé en drame Shakespearien. Profession : Ancien roi d'Atlantis, destitué, tu ne vis que pour récupérer le trône. Compétences/Capacités : Ψ Capacité de respirer sous l'eau et de s'y mouvoir sans la moindre difficulté. Sa nature atlante lui offre également une résistance hors norme et des sens accrus (vitesse, force et agilité). Il est capable de voir dans les profondeurs, et son corps supporte les températures les plus basses. Ψ Tacticien militaire, leader, expert au combat – au corps à corps comme au trident. Il n'avait jamais connu de défaite en duel avant l'arrivée d'Arthur. Ψ Son trident lui permet de contrôler la foudre et de provoquer de terribles tempêtes. Il semblerait même qu'il soit rattaché à ses humeurs, si bien que lorsqu'il se sent en colère, le temps à la surface se déchaine au-dessus de leurs têtes. Son casque d'Ocean Master, quant à lui, lui offre le pouvoir d'hydrokinésie, lui permettant ainsi de déclencher de terribles tsunamis.
A war is coming to the surface whether you like it or not. And I'm bringing the wrath of the Seven Seas with me.
Tu l'entends arriver de loin, l'escadron d'Atlantis à ta recherche. Depuis quand sont-ils devenus aussi bruyants ? Qu'importe. C'est ta chance de quitter la clairière dans laquelle tu trouves refuge depuis quelques jours avant qu'ils ne la trouvent. Cet endroit t'appartient, c'est le dernier havre de paix qu'il te reste, et tu ne laisseras personne s'en approcher, ou percer les secrets qu'il contient. Tu affrontes le courant dans une fuite que tu sais vaine. Il est trop tard, ils t'ont déjà pisté, l'affrontement est inévitable. Ton tylosaurus à tes côtés, déjà prête à se repaitre de ceux qui osent entrer en conflit avec son maitre, tu lui ordonnes de ne pas les tuer. Tu ne tueras aucun Atlante aujourd'hui. Malgré leur trahison, ils sont ton peuple, et tu as juré dès ton plus jeune âge de tous les protéger. Tu ne failliras pas à cette promesse, tu ne détruiras pas la garde d'Atlantis, tu vas simplement leur donner une bonne leçon. Quand ils te font face, tu serres fermement ton trident entre les doigts. « Orm Marius, veuillez nous suivre. Le roi d'Altantis exige votre capture pour les crimes que vous avez commis. » En guise de réponse, tu te contentes d'un sourire provocateur et attaque le premier le capitaine de l'escadron. Ton arme perce son armure, mais n'abime pas sa chair. Quand l’assaut est donné, c'est tous à la fois que tu dois les affronter, et ta concentration est mise à rude épreuve. Tu pourrais tous les tuer, aisément, mais tu t'y refuses. Tu le sais pourtant, si tu ne t'y résous pas, tu seras à nouveau jeté dans une cellule. Et cette fois, peut-être que tu ne parviendras pas à t'en échapper. Ta partenaire lutte avec toi, à ton image, elle s'adonne avec force dans un combat que vous avez déjà perdu. L'issue de ce combat ne dépendra pas de ta force, mais de jusqu'où tu es prêt à aller pour t'en sortir. Tu vois les requins tenter de percer sa peau de leurs dents acérés, et l'image suffit à te faire rentrer dans une rage folle. Tes gestes sont soudainement plus mécaniques, plus foudroyants, beaucoup plus dangereux. Aucune armure ne te résiste. Cette fois, tu fais couler le sang. Des trainées rouge se mêle au bleu de l'océan. Mais ce n'est pas encore assez pour les tuer. Tu l'as bien compris, si tu ne cèdes pas, ils la tueront. Alors de rage, tu hurles, expulses une colère douloureuse, et te laisse capturer, cessant la lutte, sacrifiant ta liberté.
Ta cellule est obscure, sale, indigne de ton titre. Est-ce là un affront de plus qu'ils veulent te faire subir ? Assis sur un rebord de roche, tu attends patiemment que ton frère vienne te visiter. Tu sais qu'il le fera. Mais une question obsède ton esprit. Mera ? Se pourrait-elle qu'elle soit la raison de cet enfermement ? La coïncidence est beaucoup trop grosse pour n'en n'être qu'une. Elle savait que tu étais dans cette clairière, c'est là que vous vous êtes rencontrés. Et quelques jours plus tard, voilà qu'une patrouille t'arrache d'une cavale qui dure depuis des années. Tu n'aurais pas dû lui faire confiance. Tu n'aurais pas dû demander à la voir. Quand tu entends des voix, tu sais que c'est lui, tu ressens sa présence. Et ta haine rentre à nouveau en ébullition. Il s'approche de ta cellule, tu restes dans l'ombre. Tu ne veux pas qu'il te voit. Tu refuses de lui accorder la satisfaction de t'observer derrière des barreaux. C'est humiliant pour un Atlante d'être enfermé. Vous avez tellement l'habitude de voguer sur la planète entière qu'être confiné est une souffrance qu'il est impossible de décrire. Mais être prisonnier de son propre royaume, c'est bien pire encore. « Félicitations, tu n'auras mis que trois ans à appréhender un fugitif. » C'est une honte. Votre armée est la plus puissante du monde et elle a été incapable de retrouver ta trace. Dans les ténèbres de ta prison, tu observes ton frère, le fixe d'un regard bleu acier. Il n'a pas changé, toujours cette allure négligée, indigne d'un roi. Si tu t'approchais, t'es certain que tu pourrais sentir l'alcool lui ressortir par tous les pores.
Cette main qu'il te tend, cette discussion qu'il veut entamer, tu y réponds par un rire sarcastique. S'il n'y a pas d'Aquaman et d'Ocean Master, il n'y a jamais eu d'Arthur et d'Orm. « Il n'y avait plus de cellule avec vue de disponible ? » Bien sûr que tu lui reproches tes conditions d'emprisonnement. Tu hais cette façon qu'il a de vouloir prendre le dessus sur toi, et s'il croit que tu vas rentrer dans son jeu du drapeau blanc, c'est qu'il est encore plus stupide que tu le pensais. Tu retiens ta colère, mais tu le sais, elle ne tardera pas à exploser si cette conversation s'éternise. « Où est-elle, Arthur ? » Tu laisses planer le doute. Ta question est volontairement ambiguë, et c'est précisément pour cette raison que tu la poses de cette façon. Cette femme qui fut un temps ta fiancée, aujourd'hui son épouse, qui est sans aucun doute sa plus grande faiblesse. Tu laisses son esprit germer ses propres idées, sachant pertinemment que le terrain est fertile. Puis, sentant l'impatience monter, tu précises : « Où est mon tylosaurus ? » S'il espère discuter avec toi, il lui faudra d'abord te répondre. Ton ton provoquant devient tout de suite plus menaçant. « Si vous lui avez fait quoi que ce soit, ne croit pas que ces barreaux me retiendront. » Et il le sait que tu n'es pas en train de bluffer. Ton affection pour cet animal n'a jamais été feinte. Pendant toutes ces années, elle a été la seule à te rester loyale. Alors si le moindre mal lui est arrivé, cette fois, tu n'hésiteras pas une seule seconde à tuer les responsables. Et qu'il n'essaye pas de te mentir. Tu es liée à elle, tu ressens d'ici sa douleur et sa tristesse. Tu l'entends gémir, tu l'entends t'appeler, ce qui rend cette détention d'autant plus difficile à supporter.
Le visage d'Arthur resta placide et sans émotions, mais la façon dont il fit retomber sa main à travers les barreaux, avant de la retirer de façon dépité, signifiait bien son sentiment. La voix d'Orm retentit. Arthur fixa son regard dans sa direction. Il n'était toujours pas capable de discerner son frère dans l'obscurité, mais il devinait où il se situait dans cette geôle à cause du son de sa voix. Le captif tourna en dérision sa cellule « sans vus ». Arthur sentit physiquement le sang affluer jusqu'à son visage. Il se retint de lancer vindicatif : « C'est ici qu'on enferme les matricides. » sachant que ça n'irait pas mieux vu comment les choses étaient mal engagées. Comme l’aîné pensait à Atlanna sa mère, il fut déstabilisé en écoutant les nouvelles paroles d'Orm qui réclamait des nouvelles d' « elle ». Il réalisa que son cadet parlait sans doutes de Mera. Puis avec les nouvelles paroles de son frère, il comprit qu'il parlait de son compagnon à nageoire. Il comprenait même très bien le lien d'Orm avec sa monture. Lui même entretenait un lien très proche avec Topo, son gigantesque monstre marin qui résidait désormais dans la fosse sous Atlantis, à veiller sur la motherbox de la cité qu'on avait déplacé là. Le roi répondit au prisonnier en essayant de mettre un minimum de cordialité dans sa voix, sans trop y réussir :
« Elle est là dehors. Elle erre en attendant que tu lui reviennes. Et pourquoi lui ferions nous du mal ? Tu crois que je suis comme ça ? Que je donnerai ce genre d'ordre aux soldats ?»
Maintenant qu'il était renseigné sur sa créature et qu'il serait moins inquiet pour elle à son sens, Arthur pensa qu'il serait moins déplaisant et plus apte à échanger avec lui. Il posa son front contre l'un des barreaux, comme pour réfléchir à un épineux problème.
« Que vais-je faire de toi ? Si je demande conseil aux membres de la Justice League, ils insisteront pour que je te remette au système carcéral de la surface. Ils t'enfermeront à double tour à Stryker island ou l'asile d'Arkham vu que tu t'es échappé du pénitencier de Belle Reve. Si je te libère et te condamne à l'exil, en t'ordonnant de déguerpir au fin fond de l'océan arctique qu'est-ce que ça apportera ? Et si je te laisse pourrir ici jusqu'à la fin de tes jours, qu'est-ce qu'Atlantis y gagnerait ?»
Arthur se recula puis s'assit en tailleur à même le sol, face aux barreaux.
« J'ai songé à tout ça pendant des lustres. A chaque fois que j'imaginais ce qui se passerait si je te retrouvais enfin, si je te capturais comme maintenant. Et je me suis dis : et si je le libérais ? Si je lui accordais le pardon royal pour ses errements passés ? Tu pourrais redevenir le protecteur de cette ville, en m'aidant à en finir avec les criminels des niveaux inférieurs de la cité, qui terrorisent les plus vulnérables. Tu pourrais être à la tête d'une colonie pour tenter de repeupler les endroits disparus des premiers temps du royaume des mers. Tu pourrais devenir le bâtisseur d'une nouvelle Poséidonis. Tu pourrais aller à Xebel et défier leurs meilleurs guerriers en duel (vu qu'ils ne respectent que la force) puis convaincre tout Xebel de revenir pleinement avec les 6 autres nations des mers, pour mettre fin à leur isolement pour de bon. Tu pourrais m'aider à retrouver toutes les reliques de l'antique Atlantide, comme le sceptre d'Atlan. Tu pourrais être tellement de choses Orm. Pas pour me servir moi. Pour servir notre civilisation. »
Regard triste tout à coup.
« Quand j'avais 8 ans, à l'école on m'a demandé ce que je voulais en échange, si je pouvais mettre tout ce que j'ai de précieux dans un sac et le donner. J'ai répondu : une journée avec mon frère. »
Fiche codée par NyxBanana
Orm Marius
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Messages : 981 Date d'inscription : 30/12/2018 Face Identity : Michael Fassbender. Crédits : elizabeth <3 (avatar), STARFIRE (gifs), Ventium ♥ (bannière), Donna ♥ (crackship) Age du personnage : 37 années à dédier son existence à la belle Atlantis. Ville : Errance douloureuse après ton bannissement, le rêve s'est transformé en drame Shakespearien. Profession : Ancien roi d'Atlantis, destitué, tu ne vis que pour récupérer le trône. Compétences/Capacités : Ψ Capacité de respirer sous l'eau et de s'y mouvoir sans la moindre difficulté. Sa nature atlante lui offre également une résistance hors norme et des sens accrus (vitesse, force et agilité). Il est capable de voir dans les profondeurs, et son corps supporte les températures les plus basses. Ψ Tacticien militaire, leader, expert au combat – au corps à corps comme au trident. Il n'avait jamais connu de défaite en duel avant l'arrivée d'Arthur. Ψ Son trident lui permet de contrôler la foudre et de provoquer de terribles tempêtes. Il semblerait même qu'il soit rattaché à ses humeurs, si bien que lorsqu'il se sent en colère, le temps à la surface se déchaine au-dessus de leurs têtes. Son casque d'Ocean Master, quant à lui, lui offre le pouvoir d'hydrokinésie, lui permettant ainsi de déclencher de terribles tsunamis.
A war is coming to the surface whether you like it or not. And I'm bringing the wrath of the Seven Seas with me.
Tu es déjà lassé par cette entrevue, anticipant déjà la suite de la discussion. Plutôt que de te lancer un duel, il va tenter de t’assommer à coups de mots barbants. Comme s'il restait quelque chose à sauver en toi. Comme si tu pouvais encore t'en sortir. Comme si tu n'étais déjà pas déjà condamné aux ténèbres. Ta vie s'est arrêtée il y a bien longtemps, et ce qu'il te reste de souffle, tu veux t'en servir pour reprendre Atlantis. Et une fois que auras repris ton royaume, tu iras conquérir le monde. Tu sauveras les mers, quoi qu'il t'en coûte, et rien ni personne ne pourra t'en empêcher, ton exil n'a fait que nourrir ton ambition. Cette cellule ne te survivra pas très longtemps. Maintenant que tu es exactement là où tu voulais être, tu n'as plus qu'à patienter, attendre la bonne opportunité. Une semaine, un an, dix ans, qu'importe, tu obtiendras ce que tu veux un jour. Tu n'as jamais voulu faire couler son sang, mais s'il ne te laisse plus le choix, tu le feras, et cette fois, sans plus hésiter. Tu sens l'émotion dans sa voix, tu devines son esprit assailli d'un millier de sentiments, certains implantés par toi-même, certains probablement contradictoires. Il serait finalement si facile de le pousser à commettre l'erreur. Il n'a aucun contrôle sur lui-même, il te suffirait d'une seule pichenette pour qu'il perde pied. Au bon moment, quelques mots pourraient le mettre bien plus à terre que ton trident. Cette frustration qui bouillonne en lui et qui pourrait prendre le dessus sur tout avec quelques phrases habiles. La haine, la rage, tu sais comment elles fonctionnent. Après tout ce temps, tu n'es toujours pas parvenu à les apprivoiser, alors comment le pourrait-il ? « Je l'ignore, Arthur, quel genre d'homme es-tu ? Chaque jour je retrouve des cadavres avec plus de plastique que de chair dans mes océans, alors j'imagine que parfois, donner des ordres ou ne pas en donner revient à la même condamnation. » Ne pas donner d'ordres, c'est là tout ce que tu lui reproches. De rester passif pendant que vos océans se meurent, que vos animaux souffrent. La surface étend son influence néfaste, pendant que ton frère va se saouler dans les bars. Elle est là, la réalité de l'Atlantis d'aujourd'hui.
Ce dinosaure, c'est tout ce qu'il te reste. Ce n'est pas une simple monture, c'est ton amie. Elle te comprend, tu la ressens, le lien qui vous unit est indestructible, et même Arthur Curry et son trident magique sont incapable de te l'enlever. « Elle est blessée. Elle a été blessée pendant le combat. » Pour la première fois depuis le début de votre discussion, tu te lèves, et commence à faire les cents pas dans ta minuscule cellule. Un animal en cage qui sent la colère monter, bouillir dans ses veines. Entendre ses gémissements de douleur et de tristesse t'est insupportable. Et pendant que ton animal souffre, Arthur se lance dans son conte de fée. Depuis quand un roi a besoin de l'avis de ses amis pour prendre des décisions ? Depuis quand laisse t-il des humains influencer sur le sort d'un Atlante ? Tu ne veux pas être à la tête d'une colonie pour repeupler les endroits perdus, tu veux déjà sauver ce qu'il vous reste. A quoi bon reconstruire pour laisser les hommes tout anéantir ? Tu ne veux pas non plus rallier Xebel, tu veux les détruire pour ce qu'ils ont fait à Mera, pour ce qu'ils veulent vous faire à vous. Et tu te fiche du sceptre d'Atlan, tu te contenteras de la couronne d'Atlantis ! Violemment, tes mains agrippent les barreaux, révélant ton visage à ton frère pour la première fois. « As-tu seulement jeté un œil sur ce qui se passe autour de toi pour oser me sortir de telles absurdités ? Ton royaume est en train de mourir, et tu me parles de contes de fées ! » Tu retournes expressément dans l'ombre pour tenter de te calmer. Mais c'est plus fort que toi, ton frère a tendance à irriter tes nerfs.
Tu en as assez, tu ne veux plus entendre ce sentimentalisme déplacé. Comment ose t-il de parler d'un avenir commun après tout ce qu'il t'a fait traverser. Il t'a brisé en mille, t'a laissé complètement désemparé, et il espère aujourd'hui que tu acceptes de l'écouter te parler d'un passé révolu et d'une paix futur. « Et quand j'en avais cinq je voulais monter une armée pour venir sauver mon frère de la surface. » Tu craches les mots, sachant pertinemment que du venin lui ferait moins mal. « Il semblerait qu'on soit tous les deux déçus. » Quand tu retournes près des barreaux, c'est beaucoup plus calmement. Du moins, en apparence. A l'intérieur, la haine te ravage. Mais tu veux qu'il t'entende, qu'il voit ton regard pour ce qui va suivre. « Je sais ce que j'ai fait. Chaque jour, je vis avec mes erreurs, et je porte le fardeau qui est le mien. Mais toi, Arthur, tu sembles oublier que si je suis le frère exilé, toi tu es loin d'être le frère parfait. Tu m'as pris ma mère, tu m'as pris mon royaume, et tu m'as pris ma fiancée. Tu as pris tout ce qui comptait à mes yeux. » Oui, tu inclus Atlanna, car si tu en es venu au matricide, c'est parce que tu as senti qu'elle l'aimait plus que toi. Elle a voulu te défaire du trône, et elle a envoyé celle que tu aimais le chercher pour t'affronter. Elle t'a trahi, elle t'a brisé le cœur, et tout ça c'est de sa faute à lui. Cet homme sortit de nulle part qui s'est emparé de ta vie pour te laisser dans une agonie insoutenable. Tu aurais préféré mourir ce jour là, plutôt que de le voir sur ton trône et dans les bras de Mera. « Tu m'as volé ma vie, alors vis la tienne sans moi. » Tu retournes t'assoir, attendant qu'il te laisse croupir s'il le faut. C'est un sort plus favorable que d'écouter ses chimères.
Le roi atlante songea : « il est dévoré par la haine » en écoutant la réponse de son frère. Orm n'était qu'amertume et ressentiment. Un être qui avait un besoin maladif de se venger sur quelqu'un ou quelque chose. Il lui rappela Black Manta dans son obsession qui poussait l'acharnement jusqu'au point de non retour. Il lui rappela aussi les ennemis jurés de chacun de ses collègues de la Justice League, tels qu'ils lui avaient chacun décrit. Arthur se demanda si désormais c'était à quoi se résumait son cadet : juste un ennemi. La blessure semblait trop béante pour qu'Orm l'accepte un jour comme frère. Ses paroles frustraient Arthur qui afficha son regard de furieux. Celui qui avait tendance à foutre les jetons aux simples criminels et aux sbires de l'Injustice League. De sa main droite il empoigna l'un des barreaux et le serra jusqu'à l'étouffer. Ayant du mal à contenir sa mauvaise humeur face aux propos de son frère. Il s'apaisa juste en contemplant le visage d'Orm à travers les barreaux. Malgré sa prestance naturelle, dans cette situation, il avait perdu de sa superbe. Plus qu'un captif, un homme brisé. Arthur baissa le visage pensif. Le libérer était ce qu'il avait envie de faire. Mais il avait dans l'idée que loin d'adoucir Orm, cela ne serait qu'une source de danger plus tard. Celui-ci allait entreprendre à nouveau de s'attaquer à lui pour reprendre le trône. Arthur pensa à lui dire qu'on ne pouvait soigner sa bête tant elle était hostile et ne laissait personne l'approcher. Mais visiblement, rien de ce qu'il pouvait dire semblait capable de diminuer l'animosité d'Orm. Arthur lui répondit sur un ton las, essayant de ne pas s'emporter. C'est ce que Mera aurait voulu, qu'il n'entre pas dans une colère noire contre lui.
« A t'entendre je t'ai tout prit ? Vraiment ? Je ne t'ai pas prit ta femme. C'est elle qui t'as quitté. Elle ne voulait plus de toi. Tu n'as pas su garder son amour. Tu ne peux t'en prendre qu'à toi même. Je ne t'ai pas prit notre mère. Tu as eut la chance de l'avoir à tes côtés toutes ces années, contrairement à moi. Et tu l'as tué. Sans ta folie elle serait encore avec toi aujourd'hui. Je ne t'ai pas prit le royaume, tu l'a perdu en déclarant la guerre au monde entier. Si je ne t'avais pas vaincu au combat, Superman ou Wonder Woman l'auraient fait et tu aurais été dans la même prison ou pire. »
Il approcha son visage plus près des barreaux, comme un geste de défi. Orm pouvait très bien tenter de le saisir à la gorge, mais Arthur sur ses gardes était en mesure de faire la même chose.
« Je ne voulais pas de ton maudit trône. C'est toi qui m'a contraint à te renverser, car c'était le seul moyen de mettre fin à ton attaque de la surface. C'était soit ça, soit anéantir l'armée atlante au grand complet. Et crois moi le kryptonien et toute l'armée des amazones l'auraient fait s'ils avaient du en arriver là pour protéger la surface. Tu voulais protéger les mers de cette pollution inacceptable, et je le comprend. Mais en voulant massacrer les irresponsables qui ne se rendent même pas compte de ce qu'ils font, tu aurais juste anéantit des milliards de gens ordinaires comme mon père, qui ne faisaient aucun mal à personne et ne faisaient rien contre les océans. Tu n'aurais pas seulement submergé toutes ces millions de familles. Tu aurais noyés sous les eaux des milliards d'animaux, mammifères et oiseaux, aussi innocents que toute la faune des mers que tu voulais protéger. »
Arthur aurait voulut s'arrêter là, mais l'émotion parla à sa place et il ajouta :
« Je t'ai volé ta vie ? Très bien, tu m'as volé la mienne aussi. J'aurais juste voulut vivre une vie modeste à la surface. Tu m'as forcé à prendre ce trône par obligation pour empêcher un carnage. A cause de toi je suis contraint de gouverner des océans entier alors que je n'en suis pas capable. Je suis un mauvais roi, mais tu étais un roi pire encore. Alors maintenant qu'est-ce qu'on fait ? On s’entre-tue ? Je suis sûr que Mera applaudirait, je suis sûr que c'est ce que notre mère aurait voulu.»
Fiche codée par NyxBanana
Orm Marius
super villain
Messages : 981 Date d'inscription : 30/12/2018 Face Identity : Michael Fassbender. Crédits : elizabeth <3 (avatar), STARFIRE (gifs), Ventium ♥ (bannière), Donna ♥ (crackship) Age du personnage : 37 années à dédier son existence à la belle Atlantis. Ville : Errance douloureuse après ton bannissement, le rêve s'est transformé en drame Shakespearien. Profession : Ancien roi d'Atlantis, destitué, tu ne vis que pour récupérer le trône. Compétences/Capacités : Ψ Capacité de respirer sous l'eau et de s'y mouvoir sans la moindre difficulté. Sa nature atlante lui offre également une résistance hors norme et des sens accrus (vitesse, force et agilité). Il est capable de voir dans les profondeurs, et son corps supporte les températures les plus basses. Ψ Tacticien militaire, leader, expert au combat – au corps à corps comme au trident. Il n'avait jamais connu de défaite en duel avant l'arrivée d'Arthur. Ψ Son trident lui permet de contrôler la foudre et de provoquer de terribles tempêtes. Il semblerait même qu'il soit rattaché à ses humeurs, si bien que lorsqu'il se sent en colère, le temps à la surface se déchaine au-dessus de leurs têtes. Son casque d'Ocean Master, quant à lui, lui offre le pouvoir d'hydrokinésie, lui permettant ainsi de déclencher de terribles tsunamis.
A war is coming to the surface whether you like it or not. And I'm bringing the wrath of the Seven Seas with me.
Non, il ment. A moins que ce ne soit la vérité ? Ton histoire avec Mera était-elle déjà morte avant même qu'elle ne croise sa route ? Est-ce que tu as été ta propre destruction ? Tu ne veux pas l'entendre, car tu sais que quelque part, oui, c'est la vérité. Mais c'est tellement plus facile d'être en colère, de cracher sa haine. Tu ne sais pas comment faire avec la tristesse, elle te dérange, elle t'affaiblit. Ton père l'avait en horreur, alors depuis toujours tu la méprises toi aussi. Tu ne veux pas souffrir, tu veux haïr. Tu ne veux pas l'aimer lui, ou Mera, tu veux les détester. Et tu ne veux pas vivre avec ce regret terrible d'avoir tué ta mère, t'aimerais n'avoir aucune conscience. Mais ce n'est pas le cas. Ce n'est pas aussi simple. Et ce que vient de faire Arthur, c'est te le renvoyer en pleine face. « Je ne suis pas fou... » Si tu l'étais, tu pourrais te regarder dans le reflet de l'eau. Croit-il donc que tu ignores ce que tu es ? Croit-il que tu n'as pas conscience de tes névroses ? Tu as assassiné une mère que tu aimais, comment pourrais-tu ne pas te rendre compte de tes déviances ? « Je ne suis pas fou. » Mais tu préférerais l'être. Qu'ils sont chanceux les dérangés de Belle-Rêve, de ne pas avoir à vivre avec des remords. De ne pas lire le dégoût dans le regard de celle qu'ils aiment. De ne pas être en conflit permanent avec leur famille. Ils s'en fichent. T'aimerais pouvoir en dire autant. Il se rapproche des barreaux, te lance presque le défi de t'en prendre à lui. Il y a quelques secondes encore tu aurais saisi l'occasion, tu lui aurais sauté à la gorge. Mais désormais, non, tu ne lui feras pas ce plaisir. Tu crains de ne pas en avoir le cœur.
Regardez-vous, quelle tragédie que de vivre la vie que l'autre désirait. Tu veux le trône, tu veux Atlantis, et il veut retrouver son banal quotidien à la surface. Dans d'autres circonstances, oui, tu aurais pu l'avoir ce frère que tu as toujours voulu. Tu voulais le sauver, tu l'aimais, tu aurais tout donné pour pouvoir le rencontrer. Mais il est trop tard. Tout ça a été beaucoup trop loin. Et tu es trop têtu pour lui accorder la moindre parcelle de terrain. Il n'y a pas de marche arrière pour vous. Ni pour toi. Tu as tué Atlanna, cet acte a scellé ton destin, tu n'as plus d'autres choix que de l'assumer. Tu n'auras pas de rédemption, pas de seconde chance, tu n'en demande même pas. Et si tout ceci n'était qu'une vaste farce ? Une pièce, absurde, qui se joue devant un parterre de spectateurs hilares. Un gentil, un méchant, et il semblerait qu'on ait voulu te donner celui du méchant. Qu'importe. S'il en est ainsi, tu assumeras ton rôle jusqu'au bout. « Les hommes n'ont pas besoin de moi pour se détruire, Arthur. Leurs guerres, leurs armes de destruction massive, ils se haïssent depuis la nuit des temps, et ils seront leur propre perte. Un jour ou l'autre, il n'y aura plus d'humanité, et ils nous emporteront dans leur chute. » Tu n'as pas la bêtise de prétendre que tout est parfait à Atlantis, loin de là. Mais au moins, vous ne mêlez pas les autres à vos querelles. Ils vont anéantir la planète, et vous avec. Si personne ne fait rien, la folie des hommes va vous condamner à la mort. « Aucun plan n'est parfait. » Bien sûr que tu sais qu'ils ne méritent pas tous de mourir, à commencer par les animaux. Mais quel autre choix as-tu ? Si personne ne les arrête, ce sera la fin de tout. Et si tu dois être celui qui endossera cette responsabilité, et bien tu le feras. Tu ne te laisseras jamais emporté sans te battre.
Si ton ton s'était apaisé, il a suffit de quelques mots malheureux pour que la colère reprenne. Tu te lèves, et lui fait face. Tu le regarde droit les yeux, aussi froidement que le canon d'un revolver. « Mera, c'est elle qui m'a dénoncé ? » Oui, c'est la seconde chose que tu aimerais savoir. Est-ce qu'elle t'a livré à son armée ? Est-ce qu'elle a trahi votre clairière, cet endroit qui n'appartenait qu'à vous ? « C'est étrange que vous m'ayez trouvé juste après notre entrevue. » Mera. Son point faible. Le tien également. Si vous devez aller sur ce terrain là pour venir à bout de cette conversation déplaisante, tu le feras. « Elle porte encore la bague que je lui ai offerte quand elle est devenue ma promise, tu le savais ? La bague corail, avec les rubis. » Non, évidemment qu'il ne le sait pas. Tu connais assez Mera pour savoir qu'elle a gardé ce secret pour elle. Peut-être même que tu la connais mieux que lui. Tu es familier de ses côtés plus sombres, tu as tout vu d'elle, et tu l'as aimé entièrement. Aussi bien pour ses ténèbres que sa lumière. « Quatre ans, et elle ne s'en est toujours pas séparé. Alors pour une fois, je dois avouer être d'accord avec toi, si on venait à s'affronter, elle n'applaudirait pas. » Tu aimes la même femme, alors si il éprouve la moindre souffrance aujourd'hui, elle fait forcément écho à la tienne.
Orm nargua son frère en le prenant à partie directement sur sa femme. Les yeux d'Arthur passèrent à ROUGE. Depuis le début de leur entrevue, il avait eut le sentiment d'avoir affaire à un cadet tombé dans un profond égarement, pour lequel il se donnait du mal, afin de finir par le réintégrer dans le peuple atlante. Curry savait qu'il ne pourrait pas mettre fin à leur animosité du jour au lendemain, mais il espérait que ça serait un début et qu'à terme, son petit frère ne serait plus un ennemi pour lui. Mais maintenant qu'il le tournait directement en dérision en évoquant sa reine, les yeux d'Arthur passèrent à NOIR TOTAL. En général quand il affichait cette expression furieuse du visage, Clark ou Diana avaient tendance à lui tenir fermement l'avant-bras par la main pour lui signifier calme-toi-et-ne-détruit-rien. Mais Orm avait été trop loin. Le pire pour Arthur, c'est qu'il ne savait dire si Orm mentait sur sa rencontre avec Mera pour l'affecter ou s'il disait la vérité. Son frère avait toujours été un homme d'honneur d'aussi loin qu'il s'en souvienne. Mais ça ne l'avait pas empêché de faire preuve de duperie ou de ruse dans ses guerres et ses conflits contre ses ennemis. Si Orm parlait vrai la plupart du temps, il était tout à fait capable d'affabuler à propos de Mera juste pour le blesser. Arthur ne pouvait en avoir la certitude qu'en discutant avec Mera. Elle par contre, ne lui mentirait jamais. En l'absence de certitude, Arthur n'eut d'autres choix que de faire comme si Orm disait vrai :
« Non ce n'est pas elle qui t'as dénoncé, peut-être n'est tu pas aussi malin que tu le crois tout simplement. A rôder autour d'Atlantis avec ta créature qui ne passe pas vraiment inaperçue. Avec toute la garde de la ville qui est plus vigilante que d'habitude. Parce qu'un ennemi a tenté récemment de s'emparer d'une motherbox sur terre et convoite la nôtre aussi. Il fallait bien que tu te fasses repérer un jour. »
La voix d'Arthur se fit moins grondante, comme s'il était plus calme. Mais pour ceux qui le connaissaient, ça ne trompait pas. Il semblait prêt à détruire les barreaux de la cellule de ses propres mains pour sauter à la gorge de son frère et lui écraser le visage contre l'un des murs.
« Quand à Mera, je ne crois pas qu'elle aurait vécu toutes ces années conjugales à mes côtés si elle t'aimait encore. »
Il revoyait défiler dans son esprit ses innombrables moments avec la rousse de Xebel. Tous ses sourires. Tous ses baisers. Ses rires. La façon qu'elle avait de lui saisir le cou, de poser ses deux mains sur son torse, de se blottir contre lui dans leurs étreintes. Non il ne l'imaginait pas avoir gardé un reliquat d'amour pour Orm au vu de tout ce qu'il avait vécu avec elle.
« Tu n'as pas songé que Mera avait gardé ta foutue bague pour conserver le souvenir de toi avant que tu ne dérapes et tombe dans un profond égarement ? Tu ne penses pas qu'elle garde ta babiole pour chérir le souvenir d'un confident et d'un ami perdu tout simplement et qu'elle n'a aucun sentiment pour un homme promis qui n'a jamais été ? Sans doutes qu'elle y a cru au début à vos premières rencontres il y a des années, après tout, comment ne pas avoir confiance dans un futur mariage arrangé par Atlanna ? Mais à mon avis, elle a vite réalisée que tu n'étais pas comme elle le croyait. Je ne doute pas qu'au fond elle doit essayer de t'apprécier ou de te pardonner, comme moi je le fait, dans l'espoir de retrouver mon frère et de lui donner une seconde chance. Mais ne va pas croire qu'elle te désire. Ça te ferait du mal. »
Arthur croisa ses bras. Ça se voyait qu'il ne savait pas comment occuper ses mains et que ça le démangeait de tenir son trident.
« Mais ça ne répond pas à notre problème. Comment ça va finir entre nous deux ? Je ne veux pas te laisser pourrir ici jusqu'à la fin de tes jours. Mais si je te libère, tu va tenter de m'assassiner pour prendre le trône et recommencer ta maudite guerre obsessionnelle contre la surface. Attaque bien inutile, vu que tu n'arriveras jamais à vaincre le kryptonien ou la championne amazone. Pire, vu que tu as tué notre mère, tu n'es plus à a ça près et pourrais tenter de tuer ma femme par dépit, vu qu'elle m'a préféré à toi comme époux. »
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Orm Marius
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Messages : 981 Date d'inscription : 30/12/2018 Face Identity : Michael Fassbender. Crédits : elizabeth <3 (avatar), STARFIRE (gifs), Ventium ♥ (bannière), Donna ♥ (crackship) Age du personnage : 37 années à dédier son existence à la belle Atlantis. Ville : Errance douloureuse après ton bannissement, le rêve s'est transformé en drame Shakespearien. Profession : Ancien roi d'Atlantis, destitué, tu ne vis que pour récupérer le trône. Compétences/Capacités : Ψ Capacité de respirer sous l'eau et de s'y mouvoir sans la moindre difficulté. Sa nature atlante lui offre également une résistance hors norme et des sens accrus (vitesse, force et agilité). Il est capable de voir dans les profondeurs, et son corps supporte les températures les plus basses. Ψ Tacticien militaire, leader, expert au combat – au corps à corps comme au trident. Il n'avait jamais connu de défaite en duel avant l'arrivée d'Arthur. Ψ Son trident lui permet de contrôler la foudre et de provoquer de terribles tempêtes. Il semblerait même qu'il soit rattaché à ses humeurs, si bien que lorsqu'il se sent en colère, le temps à la surface se déchaine au-dessus de leurs têtes. Son casque d'Ocean Master, quant à lui, lui offre le pouvoir d'hydrokinésie, lui permettant ainsi de déclencher de terribles tsunamis.
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Tu as fait naitre la colère en lui. Sans surprise, il a suffit que tu abordes le sujet de la femme que vous avez en commun pour le voir commencer à perdre le contrôle de lui-même. Mais si c'était là le but recherché, tu n'as pas eu le mensonge pour subterfuge. Tout ce que tu lui as dit jusqu'à présent, est la pure et simple vérité. Ce que tu n'avais pas prévu en revanche, c'est d'être déstabilisé toi aussi. Mera ne t'a pas dénoncé. Il ne te dit pas s'il était au courant de votre petite entrevue, mais cela t'importe peu pour l'instant. Tout ce qui te frappe, c'est qu'elle n'est pas la responsable de ta capture. Qu'elle a gardé votre secret. Erreur dans l'équation. Si tu l'avais su, peut-être que tu aurais envisagé un autre plan d'attaque. Tu ne l'aurais pas mêlé à tout ça, et tu n'aurais pas parlé de la bague. Tant pis. Maintenant, il est trop tard pour revenir en arrière. Tout ça t'auras au moins permis de créer une brèche dans l'irritante sérénité de ton frère – qu'il est toujours plus facile d'adopter de l'autre côté des barreaux. Et cette brèche, tu n'as pas fini de t'y engouffrer. Pour ne pas montrer ton trouble d'avoir fait erreur sur les intentions de Mera, tu réponds du tac au tac : « Que veux-tu, je suis un sentimentaliste. Il y a cet endroit qui me tenait à cœur et que j'ai voulu retrouver. » Tu voulais la voir dans cette clairière. Nulle part ailleurs. C'est là, et uniquement là, que vous deviez vous retrouver. Et oui, tu as commis une faute en t'approchant aussi près d'Atlantis, et en y restant en dépit des risques. Mais parfois, même le plus grand des guerrier ne peut lutter contre les cris du cœur. Tes mots sont toujours savamment choisis, destinés à semer le doute et la confusion dans son esprit. Le tout, comme depuis le début, sans aucun mensonge. A quoi bon mentir quand la vérité est déjà une arme redoutable ?
La suite de la discussion aurait pu t'agacer. Il aurait pu t'amener à exprimer ta colère. Si seulement il avait su de quoi il parlait. Alors plutôt que de serrer les dents, tu souris. Pas à lui, à toi-même. Parce que cet homme n'a absolument aucune maitrise du sujet qu'il vient d'aborder. Que sait-il de Mera et toi ? Que sait-il de votre histoire, du lien qui vous unit ? Visiblement, pas grand chose. Il est à mille lieux de mesurer la profondeur de votre relation, et tu te délectes de son ignorance. Vous vous aimiez, fut un temps. Bien plus qu'il ne pourrait l'imaginer. Et ce qui est né entre vous à ce moment là, n'est toujours pas mort aujourd'hui. Quand bien même cherche t-il à se persuader d'avoir été le premier sur tous les points. « Tu as conscience qu'Atlanna n'aurait pas cherché à marier deux êtres qui ne s'aimaient pas sincèrement, pas vrai ? Que ce qu'elle a vu en nous, à ce moment là, c'est ce qu'elle a vu en elle et ton rampant de père, l'amour vrai. » Hier encore, cette relation aurait pu te rendre fou de rage. Mais aujourd'hui, et bien, il semblerait qu'elle te soit finalement utile. Comme quoi, tout vient à point à qui sait attendre. Il te croit donc assez fou pour t'engager sur des sentiers que tu ne maitrises pas à la perfection ? Que tu aurais parlé de Mera et de la bague, sans savoir pertinemment qu'il se planterait sur toute la ligne ? Il ne peut pas remporter cette bataille. Pas tant qu'il fermera les yeux. Dans ta manœuvre, il y en a une que tu cherches à protéger et que tu ne mentionnes pas dans tes rixes verbales, Tula. Là aussi, il ignore que sa Capitaine ne peut se résoudre à t'abandonner, et que c'est elle, la régent du trône, qui a livré ton message à la Reine. Est-ce les grammes d'alcool dans chaque œil qui lui empêche de voir ce qui se passe autour de lui ?
Tu ne relèves pas son dédain envers la bague, mais tu ne l'oublieras pas. Il semblerait que certaines valeurs lui échappent encore, tu te feras un plaisir de les lui inculquer le moment venu. Et à nouveau, c'est sur toute la ligne qu'il se fourvoie. Le sourire s'est transformé en rire moqueur. La naïveté de ton frère est aussi titanesque que son amour pour la débauche. « Ton avis ne vaut rien, car il est si loin de la vérité. » A ce stade de la partie, toutes tes remarques sont des flèches acérées que tu plantes dans sa chair. « Je n'ai pas eu la chance de voir la suite, mais dis-moi, Arthur, le Kryptonien et l'Amazone sont parvenus à arrêter la vague ? Est-ce qu'ils ont réussi à contenir la fureur de l'océan ? Raconte-moi ce qui s'est passé après, je suis très curieux de l'apprendre. » Coup de bluff, car que tu n'as aucun moyen de savoir réellement ce qui s'est produit après ta mort dans l'autre monde. Mais tu fais entièrement confiance à la puissance atlante. Ce n'est pas un énorme risque que tu prends, en le titillant sur un potentiel échec colossale. « Pourquoi voudrais-je tuer celle qui a été la mère de mon enfant, et qui l'est peut-être encore aujourd'hui ? » Autre coup que tu assènes. Mais finalement, ne dit-on pas qu'un animal blessé est d'autant plus dangereux ? Et c'est ce que tu es, blessé. Pas par lui. Par des mots qui raisonnent encore dans ton esprit. Des mots qui t'ont paralysé, empêché de quitter la clairière. Des mots qui ont détruit un cœur que tu pensais déjà brisé. Et toute cette colère, c'est pour oublier la douleur qui te coupe souffle. Il n'a jamais été aussi difficile de respirer sous l'eau. Jamais aussi difficile de respirer, tout court.
Arthur saisit les barreaux et s’agrippa à eux. La couleur de ses mains devint blême à force de les serrer jusqu'à les étouffer. Bon indicateur de l'agitation qui régnait en lui. Son maudit frère évoquait sa mère. Elle aurait été incapable à l'entendre d'organiser les fiançailles entre deux êtres qui n'auraient pas eut de sentiments l'un pour l'autre. Au premier abord il refusait de croire son frère, il le savait capable de persifler de façon cruel contre ses ennemis, malgré son sens de l'honneur. (Surtout que si le dit sens de l'honneur en question s'appliquait à tous les Atlantes, il s'arrêtait aux gens de la surface… or Arthur était plus un surfacien qu'un atlante aux yeux de son frère). Mais d'un autre côté, il était impossible de nier ce qu'il venait de dire. Il décrivait bien un aspect typique d'Atlanna. Effectivement, Arthur la voyait mal lier des unions entre des individus qui n'éprouvait pas une vraie idylle l'un pour l'autre. Il ignorait l'essentiel de leur relation passé, même si Mera lui avait déjà évoqué au cours des ans, car il ne s'était jamais penché en détails sur le passé de son frère. Depuis le début de leur antagonisme, il avait toujours été réticent à connaître les années d'insouciance de son frère, avant que tout ne tourne au désastre.
Orm le nargua ensuite sur l'échec des héros terrestres face à la fureur atlante dans cet autre monde. La vérité c'est que voir son frère périr dans cette réalité là, avait été un sentiment d'échec encore plus insistant pour lui que de voir la vague géante recouvrir Washington. A sa grande surprise il n'avait pas imaginé que la mort d'Orm l'aurait saisit à ce point là. C'est peut-être ce sentiment là qui l'avait amené jusqu'ici à négocier, à tenter de le raisonner, plutôt que de le faire exécuter ou emprisonner à vie comme l'exigeait le bon sens, s'il voulait se débarrasser d'un ennemi acharné. Mais pour le coup, Arthur eut envie de le narguer à son tour, de lui rétorquer qu'il n'avait pas pas vécu assez longtemps pour voir le triomphe d'Atlantis, qu'il avait été terrassé en traître par un de ces surfaciens qu'il détestait tant. Il eut envie de mentir en affirmant que sa mort n'avait que peu affecté ses soldats. Qu'il n'avait même pas rendue son dernier râle dans les bras de Mera. Mais à quoi bon lui lancer une offense ? Il préféra passer les conditions de sa mort sous silence. Il dit juste :
« Ce qu'il est advenu ? Un carnage. Un monde qui meurt noyé. Si tu avais pu voir ça, toi même tu aurais regretté. »
L'emprise de ses mains sur les barreaux n'avaient pas cessé. Orm évoqua Mera et son enfant. Arthur tordit carrément les barreaux. Il retira ses mains. Les barreaux de la haute sécurité sensés inamovibles : déformés par la simple fureur d'Aquaman. Urn le geôlier aurait applaudit devant l'exploit. Fureur froide dans les yeux d'Arthur. Il avait plus l'aspect d'un fauve à l’affût que la dignité d'un roi tout à coup.
« Et pourquoi l'enfant serait-il de toi ? Cette ancienne réalité distordue n'est plus. Dans notre monde retrouvé, cela fait bien des années qu'elle est mariée avec moi et qu'elle t'as quitté. Et au fond ça vaut mieux pour le gosse. J'ose pas t'imaginer en train de l'élever. De lui enseigner toutes tes passions tristes de frustration et d'amertume. Tu ne serais pas foutu d'avoir cet enfant, pour autre chose que venger tes défaites et continuer ton « œuvre » ».
Regard triste tout à coup.
« C'est vraiment ce que tu veux ? Ma chute et ma mort ? Tu n'accepteras jamais de voir que je ne t'ai jamais volé ta couronne, c'est toi qui l'a perdue dans ta folie. Ce n'est pas moi qui ait provoqué ta fin. C'est toi-même qui a provoqué ta perte en entrant en guerre contre le monde entier. Ce n'est pas moi qui t'ait prit ta femme. C'est elle qui t'as quitté. »
Les poings d'Arthur en train de se serrer. Tremblement intérieur. Il voulut lâcher sa dernière phrase sur un ton résolu. Il ne parvint à la dire qu'en s'étranglant.
« Si c'est la seule chose que tu veux, la seule chose dans laquelle tu m'acceptes, très bien. »
…………………………
Moment étonnant dans l'histoire de la cité. Pour la première fois de toute l'histoire atlante. Un combat allait avoir lieu dans l'arène avec tous les gradins vides. Pas un seul spectateur. Pas un seul citoyen d'Atlantis pour assister au duel au sommet entre les deux derniers rois en date. La raison était simple. Arthur avait organisé le combat en urgence dans la foulée. Avant que toute la ville n'apprenne qu'Orm était captif. Il ne voulait pas voir débarquer Mera pour empêcher cet affrontement (ni Tula d'ailleurs). Il savait que sa reine apprendrait la chose avant même que les deux combattants n'aient donné le dernier coup de trident. Déjà les gardes étaient en train de répandre la nouvelle que l'ancien roi exilé avait été capturé. Dans moins d'une heure toute la ville serait au fait de la situation. Arthur désirait que tout soit finis avant que Mera n'intervienne entre eux deux. C'est donc dans une arène silencieuse et vide que tout allait s'achever. Avec juste le bruit du magma de la lave en bas. Pas même les percussions réservés aux duels.
Curry vint rejoindre son frère dans l'anti-chambre des combattants, environné par les lueurs de la lave. Pour l'occasion il n'avait même pas revêtu une armure de gladiateur. Non, il se présentait torse nu, avec tous ses tatouages. Il savait qu'Orm l'avait battu à leur toute première rencontre, car plus habile sous l'eau. Arthur ne se ferait pas avoir. Il se débarrassait de tout le poids possible pour égaler sa vitesse et sa vivacité. Quoique, depuis le temps, Arthur avait pu pas mal peaufiner son adresse en combat sous l'eau, à force de se confronter au Scavenger ou à Black Manta. Il savait que ses talents martiaux sous la mer s'étaient affinés depuis. Surtout qu'il avait pu bénéficier des maîtres d'armes atlantes pour s'entraîner au cours des ans (surtout Tula). Mais il se méfiait quand même d'Orm, qui lui aussi n'avait pas du rester inactif en terme de combat au cours des années. Il avait connu le monde du crime depuis qu'il avait posé un pied à Belle Reve et qu'il s'était associé au destin de l'Injustice League, il le savait. De plus, en surface, une fois évadé, il n'avait pas du perdre son temps. Encore moins depuis qu'il avait retrouvé les océans.
Et donc il se retrouvait là face à face avec lui. Chacun son trident en main. Arthur le fixa. Ne sachant quoi lui dire. Il se savait incapable d'achever son frère en cas de victoire. Comme toujours. En revanche, il savait qu'Orm n'hésiterait pas… Son initiative était stupide. Mera serait en train de s'arracher les cheveux si elle était là avec eux. Elle le giflerait lui pour se lancer dans un duel qui pourrait voir sa mort, alors qu'elle était enceinte. Arthur regrettait déjà sa décision. Mais il ne pouvait pas faire marche arrière. Il doutait qu'une victoire de sa part allait faire renoncer son frère pour de bon. Mais il ne savait plus quoi faire d'autres. Il avait essayé. Son frère campait sur ses positions. Il savait que ça ne pouvait s'achever que d'une seule façon entre eux deux. Inutile de lui annoncer que s'il gagnait le duel, Arthur ne le tuerait pas. Rien de mieux pour agacer Orm encore plus. Aussi il préféra évoquer ce qui se passerait en cas de défaites pour lui.
« Si tu gagnes, ne te fais pas d'illusions. Atlantis ne te choisiras pas comme nouveau roi. Il désigneront Mera, ou pourquoi pas ta sœur, qui a fait ses preuves. Mais si tu remontes sur le trône par accident. Réfléchit bien avant de submerger la surface. Si la mère et la femme du kryptonien meurs. Quelque chose se brisera en lui. Il tuera ses ennemis de façon indifférentes, ce qu'il n'a jamais fait jusqu'ici. Il ira dans les profondeurs pour t'anéantir toi et punir Atlantis, voir pire. Tu provoqueras ta chute de façon définitive. Tu pourras dire adieu à Mera et à toute notre civilisation. »
Il bondit et quitta l'anti-chambre pour rejoindre la plateforme des combattants. Il désigna les gradins vides de la pointe de son trident.
« Je sais que tu aurais voulut faire ça devant les yeux de tout notre peuple. Mais je ne te donnerais pas ce plaisir. »
Il se mit en garde, comme si ça l'indisposait au plus haut point. Puis il ajouta avant que ne débute les hostilités :
« Je voulais juste qu'on soit Orm et Arthur. Tu as préféré qu'on soit Ocean Master et Aquaman. Ne l'oublie jamais. »
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A war is coming to the surface whether you like it or not. And I'm bringing the wrath of the Seven Seas with me.
Prisonnier de la cellule d'Atlantis, il ne te reste qu'un seul échappatoire possible : le provoquer pour le pousser à la faute. Même si ce n'est ni plus ni moins que la vérité, tu sais qu'elle sera douloureuse à entendre. Et à en voir les traits de son visage se déformer sous la colère, il semblerait que tu sois sur la bonne voie. Encore un tout petit peu, et Arthur t'offrira lui-même ta libération sur un plateau d'argent. La colère prend le dessus, il tort le barreau de ta prison, tandis que ton regard azur brille d'une lumière malicieuse. Bien sûr, dans cette joute verbale, tu n'as pas tout à gagner. Les mots qu'il te renvoie en plein visage sont difficiles à encaisser. Devenir comme ton père, voilà une crainte aussi vieille que ton enfance, et qu'il ravive sans même s'en rendre compte. Si l'enfant est de toi, tu ne seras pas comme Orvax. Non, tu ne suivras pas son exemple, quand bien même ton frère semble persuadé du contraire. Tu le laisses parler, laisse glisser ses propos, mais ton indifférence n'est que feinte. Tu vacilles tantôt vers l’impassibilité, tantôt vers la colère. « Crois-tu qu'on puisse jouer avec la réalité sans conséquence ? » Il serait bien naïf de penser que le temps puisse être manipulé. Que des règles ont été fixées. Il n'y a en a pas, et c'est pour cette raison qu'absolument tout est possible. Cet enfant pourrait tout aussi bien être le tien que le sien. Pour être fixé, il faudra simplement attendre sa naissance. Ce qu'il ignore cependant, et que tu gardes précieusement pour toi, c'est que Mera ne semblait pas perturbée par l'idée que tu puisses être le père de son fils. Tu t'attendais à du dégoût, à de la haine, mais tu as obtenu bien plus que ça. Et même si tu n'es pas le géniteur, tu garderas pour toujours la satisfaction de sa réaction. Ce que vous aviez n'est pas encore mort, et parfois, tout ressurgit aussi violemment qu'une vague en pleine tempête. Le passé n'est pas éteint, la flamme ne demande qu'à être ravivée, et tu ne te gêneras pas pour y jeter de l'huile
Il ne t'aura pas fallu longtemps pour obtenir ce que tu voulais. Bien que tu n'en espérais pas autant. Aujourd'hui, tu as enfin une chance de récupérer le trône d'Atlantis. Il n'y a qu'un piètre roi pour prendre un tel risque. Qui serait assez fou pour mettre en jeu tout ce qu'il cherche à construire depuis cinq ans, et ce sans en informer qui que ce soit ? Arthur Curry, visiblement. Et son discours futile sur son grand ami le kryptonien qui te donne la nausée. Il n'aura eu cesse de te vanter les talents de ses partenaires, de te menacer à travers eux, mais de lui, tu n'auras rien entendu. C'est lui le protecteur d'Atlantis, et pourtant, c'est derrière la puissance des autres qu'il se cache. « Alors dans ce cas, il sera le premier que je ne neutraliserais. » Tu lui souris, arrogant, prenant son avertissement pour un conseil. S'il est réellement une menace pour la réussite de ton plan, alors tu t'attaqueras à lui avant de faire quoi que ce soit. « Et crois-tu réellement que j'ai peur de mourir ? Je suis un guerrier Atlante, destiné depuis toujours à servir mon royaume, et à lui donner ma vie pour le protéger. » Si pour sauver Atantis tu dois mourir, alors tu le feras sans hésiter. Et ce serait là un grand honneur. Tu suis ton frère jusqu'en haut. Quelques phrases bien placées derrière des barreaux, et vous voilà dans l'arène. Une arène vide, dépourvue de tout public. Equipé d'une armure atlante et de ton trident, tu lui ris au nez avec dédain. « Tu ne voulais pas que ton peuple te voit échouer ? Tu n'es qu'un lâche et un pleutre. » Tu le méprises, ne comprends pas qu'un homme sans honneur puisse être le roi de ta cité. Et quand tu le vois ainsi vêtu, torse nu, sans la moindre protection sur sa peau, tu te demandes réellement s'il n'a pas basculé dans la folie. Si ce n'est pas là une malédiction des fils d'Atlanna. Est-ce qu'il surestime ses capacités, ou est-ce qu'il sous-estime les tiennes ? Tu ne comprends aucune de des décisions, ce qui fait grimper en flèche une hargne déjà ardente. Tu refuses de laisser l'avenir de ton peuple entre ses mains.
Comment pourrait-il y avoir un Arthur et Orm alors qu'il t'a tout pris ? Comment pourrais-tu l'appeler ton frère après tout ce qui s'est passé ? Chaque mot qui s'échappe de ses lèvres ne fait qu'empirer ta rage. Pire, ce sont des affronts. Et ce combat, déjà, s'annonce brutal. Un mari, un roi, un futur père, et pourtant il te lance un duel qui pourrait tout lui coûter. Si Mera était là, tu parierais sur sa honte, sa colère et sa déception. Même toi, qui avait pourtant déjà une piètre opinion de lui, il parvient encore à te surprendre dans sa médiocrité. « Tu craignais de les entendre scander mon nom ? » Tu lui souris froidement, une ultime provocation avant le début des hostilités. S'il veut te faire croire que plus aucun Atlante n'espère ton retour sur le trône, ça ne marchera pas. Tu les connais que trop bien. Un roi au sang-mêlé ne trouvera jamais entièrement grâce à leurs yeux. Et encore moins un roi de son acabit. Le signal est donné, et déjà tu t'élances sur lui. Il n'y a aucune peur qui transparait dans tes gestes, c'est simplement une pure détermination. Tu attaques, tu esquives, et inversement pendant plusieurs fois. Mais tu ne lui laisseras pas de répit, ni maintenant ni après, et tu commences par lui faire payer sa bêtise en griffant la peau de son dos des lames de ton trident. Tu ne parviens pas à voir si la blessure est profonde ou superficielle, mais tu es satisfait de la première leçon donnée. Il est rapide et agile, mais il n'est pas le premier bon guerrier que tu as affronté. « Je ne vais pas te tuer, Arthur. Je vais simplement t'humilier. » La mort serait faire preuve de pitié. Et la pitié envers tes ennemis, tu ne la connais pas.
« Un dément » pensa Arthur en écoutant la bravade de son frère. Orm ironisait sur Superman, il était sûr de pouvoir le vaincre si Atlantis attaquait la surface. Était-ce par vanité ou par méconnaissance ? Il se contint encore devant les paroles narquoises de son foutu frère. Au premier instant du combat, Arthur ne présenta pas la pointe pour attaquer, mais la hampe de son trident, pour bloquer le premier coup à venir d'Orm. Assauts rapides et multiples. Orm qui passe derrière lui dans un bond pour lui asséner une frappe au dos. Son regard ne pouvait se porter sur l'endroit où son frère l'avait marqué, mais Arthur devinait déjà l'apparence de la blessure : 3 balafres sanglantes laissées par les 3 pointes du trident de son frère. Arthur se tourna en regardant droit dans les yeux sombres de son adversaire et le vit briller d'excitation. Depuis combien de temps attendait-il ce face à face ? Seul chose plaisante : Orm lui annonça que s'il l'emportait, il ne le tuerait pas. On pouvait appeler ça un progrès dans la haine qu'il ressentait pour Arthur…
Il ne lança pas d'attaque pour répliquer. Arthur songea : tu as refusé toute armure pour le surpasser en vivacité. Le prix à payer, une moindre protection. Ne lui fonce pas dessus avec rage, c'est ce qu'il veut. Combat le avec ta tête. Bas le sur la technique. Il ne soupçonnera jamais que tu tenteras de l'avoir dans cette approche. Fais comme Diana au combat à l'épée : réfléchit en stratège.
Aquaman souleva son trident comme pour éprouver son équilibre. Il resta comme ça un bref instant qui parut pourtant durer longtemps. Il fixa à nouveau son frère pour lire dans ses yeux. Arthur se demanda si Orm craignait de le tuer. Il devait savoir que si ça arrivait, il risquait de perdre Mera à tout jamais, lui qui la convoitait. Il se demanda aussi s'il ne dissimulait pas sa vigilance au combat derrière ses bravades, juste pour tromper l'adversaire et le pousser à la faute. Un sourire furtif passa sur les lèvres d'Arthur. Il s'imaginait que Diana aurait plaisir à s’entraîner avec un adversaire pareil. Arthur leva finalement son trident, dans une position typiquement gladiateur. On était loin du combattant frustre débarqué tout juste d'Amnesty Bay il y a des années, dans cette même arène. Et il attaqua.
Les feintes et les contres d'Orm étaient exactement les mêmes qu'à leur tout dernier combat. Un coup latéral ajusté avec précision manqua la jambe d'Arthur d'une fraction de seconde. Mais qu'est-ce qu'il foutait ? Orm avait du perfectionner d'autres techniques de combat depuis. Il le faisait exprès pour dissimuler ses nouveaux talents et tromper son frère aîné ? A attendre le bon moment pour envoyer sa botte secrète ? Arthur rompit en sautant, laissant son trident planté dans le brassard en acier de l'avant-bras d'Orm. La protection brisée du bras du roi dévhu se détacha et tomba en coulant vers la lave en bas. Le trident de Poséidon tomba sur la plateforme de combat. Arthur se plaignit intérieurement : le salopard ! Il l'a fait exprès ! Juste pour me priver de mon arme !
Et il progressa en nageant à toute vitesse pour récupérer son arme royale et ne pas laisser le champ libre à son frère sournois. Il se porta sur la droite pour foncer sur son trident et… il oscilla, réalisant qu'il allait directement à l'endroit où son frère voulait qu'il aille. Arthur fit mine d'aller à droite, pour en fait aller à gauche. Il se déroba sur une attaque d'Orm. Le fait d'être sans armure lui permettait d'être plus rapide que le petit frère. Mais Orm lui laissa quand même une seconde balafre en plein sur son muscle deltoïde droit. Il battit en retraite en parvenant à récupérer son arme.
A mon tour…
Arthur feinta avec son trident. Il changea son arme de main et se tourna aussitôt, parant et feintant dans le même temps pour se saisir du trident d'Orm de l'autre main. D'une ruade il envoya valser son petit frère. Arthur, en possession des deux tridents, en train de narguer Orm à son tour :
« Oui moi aussi je sais rusé… tu n'es pas le seul à savoir tendre des pièges. Maintenant on arrête de se moquer l'un de l'autre et on passe aux choses sérieuses ? »
Il jeta le trident d'Ocean Master vers son frère dans un geste méprisant et se remit en garde. Une fois qu'il l'eut récupéré, Arthur se lança à l'attaque et le heurta violemment. Il laissa un sillon sur le plastron de l'armure d'Orm et le força à tituber en arrière. Arthur l'observa en silence : Orm continuait à nager sans hésitation pour se rétablir en appuie après ce choc. Pas un geste maladroit après avoir encaissé un coup pareil. Arthur avait assez vu de combat pour discerner ce que ça signifiait. Il n'avait vraiment pas peur de la mort. Pas une question d'orgueil non. Orm avait vraiment une attitude suicidaire au combat sans s'en rendre compte lui même. Et tout à coup Arthur eut encore plus de compassion pour son frère que lorsqu'il l'avait vu dans sa cellule.
Qu'est-ce que nous lui avons tous fait ? Je voulais juste l'empêcher de noyer la surface. Je ne voulais pas qu'il finisse comme ça.
Ils tournèrent en s'observant. Arthur mourrait d'envie de savoir ce que son petit frère pensait en ce moment même. En même temps ils guettaient l'un l'autre la plus petite ouverture. Orm bondit sur lui, frappant à droite avec la pointe de son trident, et à gauche avec l'autre bout pour secouer son frère. Arthur se déroba, mais nota la brève hésitation de son frère. Il craignait visiblement de lui porter des blessures trop importantes. Était-ce le souvenir de Mera ou bien d'Atlanna qui l'en empêchait ? Orm se porta sur la gauche, en lui offrant tout son flanc droit. Arthur souleva son trident puis se retint, songeant que c'était exactement ce que voulait son frère… qu'il attaque ici précisément pour pouvoir le contrer évidemment… Le trident d'Ocean Master lui écorcha le bras gauche. Exaspéré par les coups de « griffes » d'Orm, Arthur le choppa carrément par le cou et l'attira à lui pour lui coller un gros coup de boule dans la tête. Grand sourire d'Arthur en l'envoyant valser plus loin.
« Tu t'y attendais pas à celle là ? C'est ce qui arrive quand on a passé le plus clair de son temps à combattre dans l'arène au lieu d'aller aussi se battre de temps à autre dans les bars... »
Ouais finalement c'était mieux qu'il n'y ait pas de publics pour entendre les paroles d'Arthur. Sa postérité royale risquait d'en prendre un coup. Le corps ployé, il encaissa le nouveau choc contre son frère. Ce fut autour d'Arthur de laisser une estafilade sur Orm l'emmerdeur. Son trident rencontra à nouveau l'armure de son frère. Il lui balança un coup de trident avec une lenteur calculée, pour l'obliger à se dérober et se ramasser un coup de poing de l'autre main d'Arthur. Ils portèrent leurs coups un peu en dessous et ils se retrouvèrent l'un contre l'autre, pointes du trident liées. Orm obligea carrément Arthur à pivoter. Il faillit ne pas voir le trident d'Orm qui se relevait tout à coup. Les pointes le manquèrent au visage d'une infime fraction de centimètres. Arthur recula avec un sourire rageur.
Le petit sournois… c'est nouveau ça ? Ouais en fait il a pas perdu de temps en surface…
Orm s'abattit sur lui. Tous les muscles d'Arthur luttèrent pour le virer tandis qu'au fond de son esprit, il sentait s'élever les cris silencieux de leur mère face à ce duel. Est-ce qu'Orm y pensait aussi ? Arthur le fit basculer sous lui en nageant à grande vitesse. Il libéra sa main gauche et frappa Orm à la hauteur de la mâchoire. Ils tressaillirent tous deux et plongèrent vers la lave. Arthur battit en retraite, mais en tenant carrément son frère contre lui… comme pour lui éviter de poursuivre sa course vers les douves de magma et de finir dedans. Vision insolite… Aquaman serrant Ocean Master dans ses bras l'espace d'un instant. Pour qui aurait vu cette brève image, sortie de son contexte… c'était inattendue. Arthur relâcha son frère brutalement. Regardez la tête d'Arthur. Il était rouge comme une tomate…
Et leur ronde d'attaques, de feintes et de contres-feintes reprit. Les vagues et les courants déplacées par leurs gestes devenaient de plus en plus denses. Le trident d'Orm s'arrêta à moins de 5 centimètres de sa jugulaire. Dans le même laps de temps le trident d'Arthur s'arrêta à la même distance du cou d'Orm.
Ils restèrent comme ça. Arthur fut le premier à briser le silence :
« On est pas foutus de se rejoindre dans la mort. On est pas foutus de se rejoindre pour protéger Atlantis ensemble. On est pas foutus de se rejoindre juste par égard pour le souvenir de notre mère. Comment ça va finir ? »
Il se dégagea subitement en frappant le trident adverse, rompant leur posture. C'est avec fracas qu'il revint sur lui et l'empoigna dans le dos, le serrant par une clé de bras autours du cou avec ses volumineux bras tatoués. Le sang des estafilades d'Arthur aux bras rendait la prise glissante.
« Ouvre les yeux, on est frère bordel ! Tous les ennemis d'Atlantis riraient s'ils nous voyaient. »
Plus que quelques jours. C'est ce qu'a dit la dernière sage-femme a avoir examiné Mera, plus que quelques jours avant la naissance de son enfant. La reine n'était pas parvenue à feindre un sourire et la femme avait tenté de la rassurer en lui assurant que toutes les mères étaient nerveuses à l'aube de leur premier accouchement. Mera s'était contentée de hocher la tête pour faire mine d'acquiescer. Ce n'est pas la perspective de souffrir le martyr pendant des heures qui l'angoisse – après tout, elle est habituée – c'est celle d'enfin savoir qui est le père de son fils. Arthur ou Orm ? Évidemment, Mera ne s'était pas risquée à faire part de ses véritables craintes à la sage-femme qui se serait empressée de répandre la rumeur de son infidélité. Car après tout, cette explication ne serait-elle pas plus rationnelle que celle d'un paradoxe temporel ayant joué avec leurs vies ? Elle était partie en lui conseillant de se reposer autant que possible avant que les premières contractions ne surviennent, ce que Mera aurait fait volontiers... Si les fils d'Atlanna n'en avaient pas décidé autrement. Le rugissement qui fait trembler Atlantis, elle le reconnaîtrait entre mille. L'identité de son propriétaire ne fait aucun doute, elle a trop fréquenté cette créature pour se méprendre. C'est la bien nommée Scylla, la fidèle monture d'Orm. Que fait-elle ici ? Comme si la réponse se trouvait juste là, Mera s'approche de la fenêtre qui donne sur la cité et la scrute rapidement. Aucun signe de la bête, mais ses rugissements furieux continuent à raisonner. Ses plaintes sont étranges, comme si elle était à la fois furieuse et inquiète, et ce sont exactement les mêmes émotions qui naissent en Mera avant qu'elle ne se précipite à l'extérieur – adieu calme et repos. Retrouver la trace de Scylla n'est guère difficile, il lui suffit de suivre les soldats affolés. Où est-il ? Où est Orm ? Elle n'a jamais vu son tylosaurus sans lui. Scylla ne va que là où il lui demande d'aller. Mera sent son cœur se serrer dans sa poitrine, et une vague de culpabilité l'envahir. Est-ce sa faute ? En se risquant à venir la voir, s'est-il approché trop près d'Atlantis, est-il tombé dans les filets de l'armée ? Non, Arthur le lui aurait dit... N'est-ce pas ? Il ne lui aurait pas caché une telle chose, il n'aurait pas osé...
Mera trouve Scylla aux abords de la cité, furieuse et blessée, elle refuse de laisser quiconque l'approcher. À commencer par Jurok, qui essaie pourtant du mieux qu'il peut de la calmer sans avoir à recourir à aucune forme de violence ou de soumission. Mais les mâchoires du tylosaurus claquent à chaque fois qu'il l'approche de trop près. Elle est menaçante, mais son agressivité n'est qu'une forme de défense, il semblerait qu'elle n'ait encore fait de mal à personne. Orm lui a sans doute ordonné de ne pas s'en prendre aux Atlantes, et c'est la seule raison pour laquelle Jurok et ses hommes n'ont pas encore été réduits en miettes. « SCYLLA ! » Mera appelle la bête et sa réaction est immédiate, elle reconnaît sa voix et s'apaise quelque peu, incertaine. Elle n'a jamais beaucoup apprécié la jeune femme, jalouse de la relation qu'elle entretenait avec son maître. Mais Scylla est intelligente, elle n'a rien d'une créature écervelée. Elle sait que Mera est la seule en mesure de l'aider et de l'aider à retrouver Orm, puisque c'est pour lui qu'elle est restée aussi près d'Atlantis. Elle aurait pu fuir, retrouver la liberté, mais le lien qui l'unit à son maître est plus fort que ses instincts les plus profonds. « Tout va bien... Tout va bien. » « Majesté ? Vous ne devriez pas... » Mera hausse un sourcil et lance un regard agacé à Jurok, puis pose les mains juste au dessus de ses naseaux. Scylla gronde mais ne la repousse pas ; elle comprend bien qu'elle ne lui veut pas le moindre mal. « Elle est blessée. Jurok, veillez à ce que ses plaies soient traitées et pansées. Qu'elle soit nourrie et ensuite relâchée, elle ne pose pas le moindre danger pour Atlantis. » Pour le moment du moins. Pâle de colère et d'inquiétude, Mera se tourne vers les Atlantes qui l'observent avec un drôle d'air, comme s'ils craignaient qu'elle n'accouche dans la seconde. « Où est son cavalier ? Où est Orm ? » Un soldat secoue la tête. Deux autres échangent un regard et un dernier balbutie quelques mots avant de se reprendre. « Il a été capturé par la Garde Royale il y a quelques heures, Votre Altesse. » « Et... ? » « Conduit dans nos geôles... » « Mais encore ? Pour l'amour de l'océan, parlez ! » « Sa Majesté le Roi est allé le voir, mais j'ignore... » « L'arène, Mera. Ils sont dans l'arène. » Murk. Sa voix la fait sursauter au moins autant que son apparition inattendue. Mais ce sont ses paroles qui la choquent le plus. L'arène. Ils n'ont tout de même pas osé ? Ils ne sont pas aussi inconscients, et stupides ? Oh, mais si, bien sûr que si !
Sans perdre de temps, Mera traverse Atlantis pour rejoindre l'arène, le cœur cognant furieusement dans sa poitrine. Elle est partagée entre la colère et l'angoisse, ne sachant ce qu'elle s'apprête à trouver elle oscille entre les deux sentiments. Plus elle se rapproche, et plus elle entend le fracas métallique des tridents qui s'entrechoquent violemment. Non, non, non. Elle entre dans l'arène et ne prend pas le temps d'analyser la situation avant de séparer les frères, elle crée une tornade sous-marine qui les frappe tous les deux et envoie leur armes à la dérive. Pendant une seconde, elle est tentée de les laisser se débattre dans le tourbillon jusqu'à ce qu'ils en aient la nausée, mais elle se ravise uniquement parce qu'elle ne veut pas perdre de temps et mettre les choses au clair avant que la situation ne dégénère plus encore. Elle les libère, et s'interpose entre eux avant qu'ils n'aient eu le temps de reprendre leurs esprits. « ASSEZ ! ASSEZ !! » Il n'y a pas d'air sous l'océan, mais sa poitrine se soulève rapidement, comme si elle était à bout de souffle. Les poings serrés, Mera observe Arthur et Orm tour à tour, une étincelle de fureur au fond des yeux. Les hématomes qui fleurissent déjà sur la peau du cadet la font grimacer. Les profondes estafilades qui ont ravagé le dos de l'aîné lui arrachent un claquement de langue agacé et elle s'avance vers Arthur pour poser un index accusateur sur son torse. « As-tu égaré ton armure en même temps que ta lucidité ?! » Elle n'ose même pas lui demander quelle folie a bien pu s'emparer de lui pour qu'il ose affronter Orm ainsi exposé. Même le meilleur des guerriers n'est pas à l'abri de la défaite, et à moins d'être aussi invulnérable qu'un dieu, il faut être fou ou idiot pour se mesurer à un homme comme Orm sans protections. Ou terriblement naïf, un défaut dont Arthur ne semble pas pouvoir se débarrasser quand il s'agit de son frère. « Comment as-tu pu me cacher sa présence à Atlantis ? Espérais-tu que la nouvelle ne parvienne pas jusqu'à moi ? Toute la cité est déjà au courant, et la moitié se réjouit d'avance du retour de leur roi favori ! » Mera gronde, presque comme Scylla plus tôt. La seule chose dont elle devrait s'inquiéter, c'est la naissance prochaine de son enfant. Elle ne devrait pas utiliser ses pouvoirs à outrance, et encore moins faire une crise de nerfs qui risque peut-être de précipiter les choses. « Atlanna aurait honte de vous. J'ai honte de vous. »
Mais Atlanna n'est plus là, alors c'est à elle que revient la lourde tâche de mettre un terme à cette querelle avant que davantage de sang ne soit versé. Avant que l'un d'entre eux ne commette un acte irréparable et impardonnable. Et si pour cela elle doit leur remettre les idées en place, qu'il en soit ainsi. Arthur est le premier qu'elle sermonne, mais pas parce qu'il est son époux, parce qu'il est roi et vient de prendre une décision complètement absurde. « As-tu perdu l'esprit ? Le poids de la couronne est-il devenu à ce point insupportable pour que tu prennes le risque de tout perdre ? Le trône, ton titre, ta vie... Moi ? Comment as-tu pu prendre une décision à ce point stupide sans me consulter ? Cela fait des années qu'Orm espère redevenir roi, et toi tu lui offres cette possibilité sur un plateau ! Si tu détestes à ce point régner sur Atlantis, contente-toi d'abdiquer, évite un bain de sang inutile ! » Profondément déçue, elle secoue la tête avant de se tourner vers Orm. Lui aura au moins eu la présence d'esprit de revêtir une armure, mais il n'a pas poussé le raisonnement plus loin. « Et toi... Tu m'implores de te laisser être un père pour ton fils, tu me jures que tu essaies d'être un homme meilleur... Mais la première occasion d'assassiner ton frère et de reprendre le trône qui t'est offerte, tu la saisis sans hésitation. Tu n'as pas changé. » Mera trahit son entrevue secrète avec lui, mais elle s'en moque à présent. Ce trône... Ce trône lui fera un jour perdre l'esprit de façon définitive. Il l'empoisonne depuis toujours, il ne lui a rien apporté sinon du malheur et de la souffrance. Elle en est convaincue, il finira par le tuer. « Vous avez tous les deux pris le risque de mourir sans savoir lequel d'entre vous sera père de l'enfant que je porte. Vous devriez pourtant savoir mieux que quiconque à quel point c'est terrible de grandir sans l'un de ses parents ! Sans parents tout court ! Votre arrogance et votre stupidité fait de vous deux des pères indignes avant l'heure, peu importe lequel devra assumer sa paternité ! » Les mots lui manquent pour leur dire à quel point leur comportement la déçoit. Elle pensait les envies de fratricide disparues, mais de toute évidence, elle s'est fourvoyée. Si l'un d'entre eux était mort, tué de la main de l'autre... Oh non, mieux vaut ne pas y songer.
Les lois et les traditions d'Atlantis, Mera les connaît par cœur, comme si elle était native du royaume. Un duel lancé et accepté ne peut être interrompu à moins que l'un des combattants n'accepte de s'incliner. La reddition ou la mort, il n'existe aucune autre façon de mettre un terme à un combat. C'est la loi et même si le peuple n'assiste au combat, y mettre un terme d'une quelconque autre façon serait en compromettre la légitimité et offrir au perdant la possibilité de contester la défaite et surtout de réclamer la victoire. En l'occurrence, Orm pourrait réclamer la couronne en plus de la tête de son frère. « Orm, je t'en prie. Incline-toi. Pas pour Atlantis, pas pour Arthur, pas même pour toi... Pour moi. Fais-le pour moi. S'il te plaît. » Elle ne le lâche pas du regard, insistante. Elle sait que cela lui coûterait sa fierté pour se déclarer perdant. Mais elle espère qu'il soit capable de son montrer honorable, ne serait-ce que pour le bien de l'enfant qu'elle porte. Qu'il soit le sien ou non, il ne peut pas avoir changé au point de pouvoir sciemment priver un enfant de son père. « Nous avons besoin de parler, tous les trois. Orm... Incline-toi. »
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Orm Marius
super villain
Messages : 981 Date d'inscription : 30/12/2018 Face Identity : Michael Fassbender. Crédits : elizabeth <3 (avatar), STARFIRE (gifs), Ventium ♥ (bannière), Donna ♥ (crackship) Age du personnage : 37 années à dédier son existence à la belle Atlantis. Ville : Errance douloureuse après ton bannissement, le rêve s'est transformé en drame Shakespearien. Profession : Ancien roi d'Atlantis, destitué, tu ne vis que pour récupérer le trône. Compétences/Capacités : Ψ Capacité de respirer sous l'eau et de s'y mouvoir sans la moindre difficulté. Sa nature atlante lui offre également une résistance hors norme et des sens accrus (vitesse, force et agilité). Il est capable de voir dans les profondeurs, et son corps supporte les températures les plus basses. Ψ Tacticien militaire, leader, expert au combat – au corps à corps comme au trident. Il n'avait jamais connu de défaite en duel avant l'arrivée d'Arthur. Ψ Son trident lui permet de contrôler la foudre et de provoquer de terribles tempêtes. Il semblerait même qu'il soit rattaché à ses humeurs, si bien que lorsqu'il se sent en colère, le temps à la surface se déchaine au-dessus de leurs têtes. Son casque d'Ocean Master, quant à lui, lui offre le pouvoir d'hydrokinésie, lui permettant ainsi de déclencher de terribles tsunamis.
A war is coming to the surface whether you like it or not. And I'm bringing the wrath of the Seven Seas with me.
La haine qui t'habite ne trouve pas de repos, et elle s'accentue davantage dans l'arène. A mesure que vos tridents se frappent, laissant des ondes de chocs perturber le courant de l'eau qui vous entoure. Tes dents se serrent, tes iris crachent de la foudre, tes gestes ont pour but de le faire plier sous ta supériorité. Ses techniques dont il se vante, celles apprises dans ces endroits à vomir de la surface, est-ce qu'il s'imagine vraiment que tu en es impressionné ? Elles sont indignes d'un guerrier. Elles n'ont rien de gracieuses. Et même si il n'y a rien de beau dans une mise à mort, savoir se battre est une danse, un sport violent qui possède des règles et du mérite. Ce que fait Arthur est approximatif, mais cette imprévisibilité le rend dangereux. Tu as rarement combattu des hommes comme lui, prêt à user de tout pour prendre le dessus. Il peut fanfaronner autant qu'il le veut d'avoir réussi à te donner un coup de tête, tu ne lui donneras jamais ce qu'il attend de toi. Et toi aussi tu as appris quelques coups depuis la dernière fois. Tu t'entraines avec une Amazone, et il est temps de mettre en pratique ce qu'elle t'a enseigné. Vos tridents se croisent, tout autant que vos regard. Et si le tien pouvait tuer, Arthur serait déjà à terre. T'aimerais hurler. Cracher tout ce que tu gardes en temps depuis cinq longues années. Cette humiliation. Ce cœur qui se brise. Cette défaite annoncée avant même que tu ne commences à te battre. Et cette errance sans fin. Il t'a pris tout ce que tu possédais, il a même pris tout ce que tu étais. Comment peut-il espérer une autre conclusion que l'acier et le sang ? Les coups qu'il t'assène brûlent sous ton armure, mais ils sont incomparables à ce que tu as traversé à cause de lui. Tu grognes quand tu le sens s'infiltrer dans ton dos et tenter de te maitriser avec son bras. La lutte est infernale. Ta colère palpable. Ton cœur va mourir du poison qui coule dans tes veines. « JE NE SUIS PAS TON FRERE. » Ce temps est révolu. Adieu tes naïfs espoirs infantiles. Petit garçon brisé par la vie, qui voulait retrouver son frère pour l'affronter avec lui. Tu pensais qu'il te rendrait plus fort. Tu pensais que c'était votre destin de vous retrouver. Mais tu t'es lourdement trompé. Ce frère t'a conduit à ta perte. Il t'a jeté dans les abimes. Et dans ta chute, tu as emporté tes souvenirs et ton espérance. Il t'a volé ton trône. Volé ta mère. Volé ton royaume. Volé l'amour de ta vie. Et maintenant il va peut-être voler ton enfant. Dans un ultime excès de rage tu te détaches de son emprise, mais avant que tu ne reprennes la lutte, une autre pièce de l'échiquier rentre en jeu.
La tornade te donne le tournis, perturbe tout tes sens. Et quand enfin elle prend fin, tu te laisses retomber sur le sol pour reprendre tes esprits. Mera est là, le regard furibond. Toi, tu as du mal à ravaler ta colère. A accepter d'être interrompu dans ce combat qui aurait pu améliorer grandement ta condition d'exilé. Arthur est le premier à subir son courroux, mais tu sais que ton tour viendra bien assez tôt. Ce qu'ils se disent, tu ne l'écoute que d'une oreille. Ton cœur bat terriblement vite. Tu te sens perdu, comme si tu n'étais pas à ta place entre eux. Non, ce n'est pas ça. C'est simplement que c'est douloureux. Depuis que tu les as vu s'embrasser, que tu as constaté de tes propres yeux leur relation, tu ne les avais pas revu ensemble. Et tu te sens mal. Mal d'être celui qui ne devrait pas être là. Mal de voir celle que tu as tant aimé aux côtés de ton frère. Quand bien même il y a encore quelques jours, tu t'imaginais la haïr profondément. C'est quand elle s'adresse à toi que tu sors de ta torpeur. Ton regard se pose lourdement sur elle, tu as beaucoup de difficulté à sortir de la transe du combat. Mais quelque part, elle a raison. Tu n'as pas réfléchi. Tu as en vu une opportunité, et tu ne t'es pas soucié du reste. C'était une erreur. Mais une erreur que tu ne penses pas complètement condamnable. Ils ignorent ce que l'ont ressent lorsque tout s'écroule. Lorsque l'on perd absolument tout. Ce palais, tu le connais par cœur. Tu as arpenté ses couloirs, tu as dormi dans ses chambres. Tant de souvenirs sont ancrés entre chaque mur. Et tout ça, tu as voulu le retrouver. Tout ce que tu voulais, c'était retrouver ton chez toi, à défaut de retrouver ta vie. Tu n'aimes pas le portrait qu'elle dresse de toi. Il est douloureux. Il est faux. Et tu lui en veux presque d'ainsi raconter les choses infiniment privées que vous vous êtes dites la dernière fois. « Je n'ai imploré personne. » Tu te braques, parce que tu ne sais pas quoi faire d'autres. Toute cette situation te rend terriblement confus. Tu n'es pas à l'aise. Tu te sens trop vulnérable. Comme si tu te montrais à eux la poitrine ouverte, libre de laisser n'importe qui te blesser le palpitant.
Les mots qu'elle emploie sont durs, ils te touchent plus que tu ne l'aurais pensé. Mais tu ne peux nier qu'il y a une part de vérité dans tout ce qu'elle dit. Tu as été arrogant. Et égoïste. Mais quel autre choix avais-tu ? Qu'est-ce que tu étais censé faire ? Refuser ce duel et rester dans ta cellule ? Attendre que Mera mette au monde ce bébé et espérer qu'il soit de toi ? Pour peut-être finalement voir cet espoir être anéanti comme tout le reste ? Tu aimerais que ce soit facile. Vraiment, tu aimerais que cette situation soit simple, mais elle ne l'est pas, et il faut l'accepter. Il n'y a pas de noir ou de blanc. Tu ne veux pas tuer Arthur. Tu ne veux pas arracher un père à son fils. Mais tu ne veux pas non plus subir une nouvelle cruelle déception. Remporter ce combat aurait été une lumière dans l'obscurité. Et ce que te demande Mera, c'est t'obliger à rester dans les ténèbres. Tu maintiens son regard, luttant contre toi-même pour ne pas simplement refuser. « Pourquoi je ferais ça, alors que tu as déjà décidé que je n'avais pas changé ? » Animal blessé. Tes mots sont mordants, mais ils trahissent également ta souffrance de l'avoir entendu tenir un tel discours sur ta personne. D'affirmer ainsi une chose qui te demande des efforts considérables. Tu lui as dit que t'éloigner d'Orvax était une lutte de tous les instants, et c'est profondément injuste de déjà te condamner, avant même d'avoir eu une véritable chance. Jamais tu ne t'es incliné. Jamais tu n'as renoncé. Jamais tu t'es avoué vaincu dans un combat. Ce qu'elle te demande c'est plus que de la fierté, c'est faire taire des principes auxquels tu tiens. Pire, ce qu'elle attend de toi, c'est que tu ploie le genou devant un roi que tu méprises, et un frère que tu hais. A t-elle seulement idée de ce que cela te coûterait ? Que pour toi, tout ceci, serait une nouvelle humiliation ? Tu détournes le regard, profondément tiraillé. Incline-toi. Pour elle. Pour cet enfant. Qu'il soit de toi ou non. Tout est trouble dans ta tête. Et ton cœur menace d'imploser sous ce torrent d'émotions contradictoires. Il y a tous ces sentiments passés qui viennent percuter cet instant présent. Des souvenirs d'instants heureux. D'un amour inconditionnel. A nouveau, tu aimerais hurler. Parce que tu n'arrives plus à tout garder en toi. Pourtant, c'est dans le silence que tu ploies le genou. « Je m'incline. Tu as remporté ce duel. » Tu n'as pas la force de te relever tout de suite. Tu te sens beaucoup trop abattu pour ça. T'as l'impression d'avoir tant à perdre. D'avoir déjà presque tout perdu. Pour la seconde fois. Si cet enfant n'est pas le tien, alors, qu'aurais-tu remporté aujourd'hui ? Si ce n'est te faire un peu plus de mal, en souvenir de cet amour perdu.
Le cri d'Orm lui hurlant qu'il n'était pas son frère fut sans doutes encore plus blessant et plus douloureux que tous les coups qu'il avait réussit à lui porter jusqu'ici dans leurs multiples empoignades. Ce n'était qu'un avant-goût de l'amertume qui allait suivre avec l'arrivée inopportune de sa reine. L'intervention de la native de Xebel fut très musclée. Arthur se releva encore agité par le maelstrom de courant fort dans lequel Mera l'avait prit au piège avec Orm, afin de les empêcher d'aller plus loin dans l'affrontement. Sans se l'avouer, Arthur était secrètement content. Il savait qu'Orm n'irait par reprendre les hostilités après l'intervention de Mera. Sa reine venait de mettre fin à leur duel pour de bon à son grand soulagement. Il resta interdit et sans réponse quand elle lui reprocha vivement de ne même pas avoir eut l'usage d'une armure pour l'occasion. Mieux ne valait pas perdre son temps à lui expliquer qu'il avait chercher à surpasser Orm en vivacité et en vitesse. Ça risquait de la mettre encore plus en fureur, à réaliser que leur duel avait risqué d'être plus sanglant encore que leurs précédents combats. Son épouse lui reprocha avec encore plus de rage de ne pas l'avoir prévenu de la captivité d'Orm. Arthur lâcha dans un souffle :
« Je voulais te préserver. »
Tout en esquissant un geste de la main vers elle. Il se ravisa vu l'atmosphère pesante. L'avalanche de reproches continua quand à sa décision d'en venir à ce duel. Arthur chercha ses mots sans les trouver. Il doutait qu'il aurait la persuasion nécessaire pour expliquer à sa reine que la seule décision qu'un roi aurait du prendre pour se prémunir d'une telle menace : c'était d’exécuter le rebelle. Chose impensable pour lui. Il ne savait même pas comment lui détailler qu'il n'avait pas su quoi faire d'autre. A part donner à son maudit frère cet affrontement qu'il convoitait depuis des lustres. Qu'il n'avait rien trouvé pour le convaincre ou le raisonner. Pour le pousser à renoncer à sa lutte intestine contre lui. Mais très vite, le sentiment de tristesse d'Arthur disparut devant les propos que Mera tint à son frère. Il était clair qu'elle avait croisé la route d'Orm récemment, vu la façon dont elle évoquait l'enfant. Une sourde colère envahit le visage d'Arthur. Il avait son regard des moments de danger, qui en général effrayait les simples criminels qui avaient le malheur de se tenir devant Aquaman.
C'était donc pour ça qu'Orm avait prit le risque de revenir à Atlantis, même avec la menace de sa capture ? Sa femme lui avait dissimulé son retour. Il lui avait dissimulé sa captivité. Impasse totale pour le couple. Le problème causé par la fugitif les avait poussé tous deux au secret. Loin de s'en tenir à ça, Mera évoqua les conséquences funèbres qu'auraient pu avoir leur duel complètement vain. Et c'est un Arthur décontenancé qui tressaillit. Réalisant qu'il ne pouvait plus foncer face au danger en première ligne comme il l'avait fait pendant toute son existence d'Aquaman. Il y avait trop en jeux désormais pour qu'il joue les franc-tireurs. A commencer par tous ceux qu'il affectionnait. Mera le surprit en intimant à Orm de reconnaître sa défaite en s'inclinant. Il réalisa que les règles formels de l'arène obligeaient ceci. Il se révulsa. N'ayant pas envie que son frère fulmine face à un tel outrage il tendit sa main et articula avec confusion :
« Non, personne n'est là à part nous. Pas besoin de... »
Trop tard. Orm s'inclina. Arthur constata l'influence que Mera pouvait avoir sur son frère. Il savait très bien que son cadet préférait mourir plutôt que de faire une chose pareille. Et pourtant il l'avait fait. Arthur n'avait aucun plaisir à voir son frère dans cette posture humiliante. D'autant plus que ça n'avait aucune signification pour lui. Ce combat avait été interrompue et ne risquait pas de reprendre. On n'allait jamais savoir lequel des deux en serait sortie vainqueur et ça n'avait plus aucune importance. C'est donc un Arthur gêné qui fit mine de s'approcher de son frère pour le relever dans un geste de sympathie. Il se ravisa. Vu la colère d'Orm, son geste risquait d'être perçut comme un affront. Appelons ça la mauvaise volonté Atlante.
Arthur jeta un regard pensif vers les douves de lave sous-marine en contrebas. Il se résigna à dire :
« Regarde le Mera, il est juste dévoré par la haine. Il veut ma mort et il ne s'arrêtera jamais. J'ai essayé. J'ai voulut le convaincre. Mais autant parler à un typhon. »
Il fixa Orm avec cet espèce de visage triste familier. Le même qu'avait son père en espérant le retour impossible d'Atlanna, tout en fixant l'horizon de l'Atlantique.
« Il a tué ma mère. Et pourtant je ne veux pas le tuer Mera, je ne veux pas l'enfermer à vie. Je vais le relâcher. Je le savais déjà au moment même où l'ont m'a apprit sa capture. Ouais, finalement je suis bien aussi faible qu'il me l'accuse. Lui et son foutue père n'auraient jamais eut une telle clémence. »
Il jeta un regard tendue vers sa femme :
« C'est pour ça que tu m'as caché sa venue ? Tu croyais que j'allais faire comme Orvax ou Ryus ? »
Mera sait qu'elle demande l'impossible à Orm. Il ne s'est jamais avoué vaincu face à quiconque, il n'a jamais plié le genou devant personne. Courber l'échine devant Arthur est une forme terrible d'humiliation pour lui, mais il le fait. Pour elle. Cela ne fait qu'ajouter à la confusion qui ne l'a plus quittée depuis leur entrevue secrète. Ils étaient censés se détester viscéralement. Se haïr aussi intensément qu'ils s'étaient aimés. Mera s'était appliquée à museler tout ce qu'elle avait un jour ressenti pour lui, elle avait cru pouvoir se débarrasser de ses sentiments pour lui aussi facilement qu'elle l'aurait fait s'ils avaient été un objet concret qu'elle aurait pu jeter dans les abysses. Mais cinq ans plus tard – cinq ans trop tard – elle réalise s'être fourvoyée. Le voir à genoux devant son frère lui serre le cœur plus qu'elle ne l'aurait cru possible. Ce n'est pas sa place, ce n'est pas ainsi que les choses auraient dû être. Le moment est mal choisi pour laisser le sentimentalisme l'envahir, alors Mera secoue la tête pour essayer de le chasser, mais c'est la voix d'Arthur qui la sort de sa torpeur. Elle écarquille les yeux, choquée par le mépris dont il fait preuve à l'égard de son cadet. En d'autres circonstances, elle aurait pu le comprendre. Pas nécessairement approuver, mais comprendre. Mais pas cette fois. « Que je le regarde... ? Il est déjà à genoux, Arthur, que veux-tu obtenir de plus ? Tu n'es pas obligé de l'humilier plus que tu ne l'as déjà fait. » Orm ne s'est jamais incliné auparavant, il aurait préféré mourir que d'accepter la défaite. Arthur n'imagine pas à quel point sa reddition est considérable. « Si Orm est un typhon, toi tu es le rocher qui refuse de bouger même en pleine tempête. » Ils sont aussi têtus l'un que l'autre. Et surtout, ils ne se connaissent pas. Ils se haïssent bien trop pour avoir un jour été capables d'apprendre à se connaître. Et Mera... Mera les connaît par cœur, tous les deux. Ils se sont fait trop de mal, la haine qu'ils éprouvent l'un pour l'autre est ancrée trop profondément en eux, elle est tenace.
« VOTRE mère, Arthur. Atlanna était VOTRE mère, à tous les deux. Je sais que tu refuses encore de l'admettre aujourd'hui, mais Orm l'aimait. J'ai vécu à leurs côtés pendant des années, je l'ai vu... Il l'aimait. » C'est sans doute difficile à entendre, pour l'un comme pour l'autre, mais c'est la vérité. Elle se souvient d'une vie où Orm était en adoration devant sa mère, il l'aimait profondément et la respectait plus que quiconque. Puis la folie s'était emparée de lui et il avait commis l'irréparable. Mera n'a jamais défendu son geste, et elle ne le défendra jamais. Le meurtre d'Atlanna est et restera un geste inexcusable. Elle comprend qu'Arthur ne puisse pas lui pardonner de l'avoir empêché de revoir sa mère après avoir grandi sans elle. Mais à présent, elle ne peut s'empêcher de questionner sa part de responsabilité. A-t-il tué Atlanna parce qu'elle lui a préféré Arthur, ou parce qu'elle a envoyé Mera assurer sa protection ? « Tu n'es pas faible, Arthur, loin de là... Mais ne parle pas de choses dont tu ignores tout. » Elle lance un regard triste à Orm, toujours agenouillé, avant de s'adresser sur un ton plus dur à Arthur. « Si Orm était comme Orvax, nous ne serions pas en train d'avoir cette conversation. Nous serions morts tous les deux et depuis longtemps. Si Orm était comme Orvax, il m'aurait exécutée quand je suis arrivée à Atlantis, il y a onze ans. Et toi, il t'aurait fait assassiner avant que tu ne puisses représenter une menace pour lui. Même quand sa folie l'a entraîné par le fond, il n'a jamais ressemblé à son père. Jamais. Il a passé toute sa vie à essayer de ne pas devenir comme lui, à fuir son spectre. S'il était comme lui il t'aurait poignardé dans le dos, il ne se serait pas agenouillé devant toi. Orm n'est pas un monstre de colère, et toi tu n'es pas rien qu'un roi miséricordieux. Tu as tué le père de Black Manta parce que tu étais aveuglé par le besoin de venger le tien. Cette erreur te poursuivra toute ta vie, ne l'oublie pas. » Mera manque d'éclater de rire. De tous les trois, Arthur est le seul à avoir eu un père digne de ce nom. Et c'est justement parce que Thomas était quelqu'un de bien qu'il a bêtement cherché à venger sa mort et a tué le mauvais homme. Les démons qui les hantent ont tous des figures paternelles.
Mera détourne le regard quand Arthur ramène la conversation à son entrevue secrète avec Orm. Ce n'est pas de la honte qu'elle éprouve, mais elle ne parvient pas à mettre des mots sur ce qu'elle ressent. Un peu de gêne, c'est certain, mais surtout une confusion qui l'agace de plus en plus. Comme disent les surfaciens, elle ne sait plus sur quel pied danser. La dernière fois où elle s'était retrouvée entre les deux frères, les circonstances étaient différentes et son humeur massacrante. Elle était furieuse, folle de rage et de douleur, si bien que les dernières paroles qu'elle avait adressé à Orm avait été un poison qu'elle n'avait jusque là pas regretté. Je me moque qu'il vive ou meure, du moment qu'il est hors de ma vue. « Je sais très bien que tu n'aurais jamais songé à exécuter ton frère, Arthur. Mais ce que nous nous sommes dit ne regarde que nous. Cela n'avait rien à voir avec toi, Atlantis ou le trône. » Ce ne sont pas les bons mots à prononcer, Mera le sait. C'est tout sauf rassurant pour son époux, qui risque de s'imaginer mille et un scénarios, tous plus invraisemblables les uns que les autres. Après tout, c'est son son premier amour et ancien fiancé qu'elle a vu en secret, c'est tout sauf anodin. Qu'il soit également son frère et ennemi devrait être la dernière de ses préoccupations. « Il est venu pour le bébé, Arthur. Il voulait savoir. Il devait savoir. Mais je ne suis moi-même sûre de rien, alors je n'avais pas de réponse à lui donner. C'est tout. » Menteuse, songe-t-elle en se laissant porter jusqu'à Orm. « Atlantis est plus divisée et menacée que jamais. Votre querelle ne fait qu'accentuer les divisions au sein de notre peuple. Il faut que cela cesse, maintenant. Ce n'est pas dans une arène que nous parviendrons à trouver un compris... Je réitère ma demande, il faut que nous parlions... Orm. S'il te plaît. » Elle lui tend la main. Pour l'aider à se relever, oui, mais surtout pour lui rendre sa dignité. Quoi qu'il arrive, il reste un prince d'Atlantis. Il reste beaucoup de choses.
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Orm Marius
super villain
Messages : 981 Date d'inscription : 30/12/2018 Face Identity : Michael Fassbender. Crédits : elizabeth <3 (avatar), STARFIRE (gifs), Ventium ♥ (bannière), Donna ♥ (crackship) Age du personnage : 37 années à dédier son existence à la belle Atlantis. Ville : Errance douloureuse après ton bannissement, le rêve s'est transformé en drame Shakespearien. Profession : Ancien roi d'Atlantis, destitué, tu ne vis que pour récupérer le trône. Compétences/Capacités : Ψ Capacité de respirer sous l'eau et de s'y mouvoir sans la moindre difficulté. Sa nature atlante lui offre également une résistance hors norme et des sens accrus (vitesse, force et agilité). Il est capable de voir dans les profondeurs, et son corps supporte les températures les plus basses. Ψ Tacticien militaire, leader, expert au combat – au corps à corps comme au trident. Il n'avait jamais connu de défaite en duel avant l'arrivée d'Arthur. Ψ Son trident lui permet de contrôler la foudre et de provoquer de terribles tempêtes. Il semblerait même qu'il soit rattaché à ses humeurs, si bien que lorsqu'il se sent en colère, le temps à la surface se déchaine au-dessus de leurs têtes. Son casque d'Ocean Master, quant à lui, lui offre le pouvoir d'hydrokinésie, lui permettant ainsi de déclencher de terribles tsunamis.
A war is coming to the surface whether you like it or not. And I'm bringing the wrath of the Seven Seas with me.
Ce jour restera à jamais celui où tu auras plié le genou. Où tu te seras avoué vaincu pour la première fois de ta vie. Même lors de votre dernier combat l'humiliation était moindre, puisqu'au moins, il avait eu le mérite de réussir à te battre. Un duel à la loyal – ou presque. Là, c'est de son initiative que vous vous êtes retrouvés dans l'arène, et de la tienne que vous y mettez un terme. Ta chance, envolée. Au nom de quoi ? D'une femme qui est partie ? Qui t'a abandonné pour les bras de ce frère que tu méprises ? Tu aimerais tellement faire disparaître ce que tu ressens encore pour elle, et de l'influence qu'elle possède encore sur toi. Tu ne veux rien sentir. Tu as déjà beaucoup trop ressenti ces cinq dernières années, à ressasser un passé que tu ne pourras pas changer. Atlanna, Mera, toute cette déchéance qui t'a conduit à cet instant précis, à t'abaisser devant le nouveau roi de la cité que tu aimes tant. Un frère dont tu sens la colère réciproque. Cette façon qu'il a de parler de toi, comme si tu n'avais pas déjà abdiqué, pas déjà tout perdu. Bien sûr que tu le hais, comment pourrait-il en être autrement ? T'aimerais avoir la force de te relever et d'asséner tes poings contre son visage. Le faire taire. Lui hurler de ne pas parler de choses qu'il ne comprend pas. Que sait-il de toi ? Que sait-il de qui tu es ? Il continue de se prélasser dans une image manichéenne et facile. Il te compare à un homme qu'il n'a jamais connu, et dont il n'a jamais subi la colère. Arthur est un ignorant. Un ignorant qui aime te rabaisser pour essayer de se remettre en valeur aux yeux d'une femme qui lui échappe. Quelle maladresse. Tout ce qu'il fait, c'est l'amener à prendre ta défense. Et voilà la première satisfaction que tu obtiens depuis son arrivée. Lui arrive t-il de réfléchir avant de parler ? Te lancer en duel, accentuer la colère de Mera, est-ce ainsi qu'il dirige Atlantis, avec autant de stupidité et un piètre manque de lucidité ?
L'humiliation fait désormais place à la colère. Forte, palpable. Mais doucement apaisée par celle qui a un jour été ta fiancée. Elle se dresse contre lui pour sauver ce qu'il te reste d'honneur, et ne manque de rappeler à ton très cher frère qu'il est lui aussi très loin d'être parfait. Elle protège votre entrevue. Elle te protège toi. Et tu es troublé. Troublé parce que tu ne t'attendais pas à ce qu'elle soit aussi ferme et froide à l'égard d'Arthur pour te prendre ta défense, mais aussi parce qu'elle prend soin de ne pas mentionner l'essentiel de votre rencontre. Bien sûr, tu aurais mal pris qu'elle dévoile une intimité qui ne regarde que vous, mais tu sais pertinemment que c'est là quelque chose qui l'arrange elle aussi. Et non pas uniquement au nom d'un respect mutuel. Mera a des choses à cacher, et si cela échappe à Arthur, toi, ce n'est pas ton cas. Quand la main se tend, tu hésites à la prendre. Ton regard se relève vers elle, et ce que tu fais passer à travers le bleu de tes iris porte un millier de nom. Le regret. La colère. La tristesse. La douleur. L'incompréhension. Tout. Tout ce que tu as éprouvé pour elle, et tout ce que tu éprouves encore aujourd'hui. Tu ne pourrais pas encore mettre de mots sur ces sentiments, mais tu sais qu'ils sont là, bien présents, et que c'est par leur faute que tu te dois d'accepter cette aide. Toujours à genoux, tu attrapes finalement sa main, et ce, sans jamais détourner ton regard. Alors que tu devrais la lâcher, et mettre définitivement un terme à l'humiliation, tu préfères la porter jusqu'à tes lèvres pour y déposer un baiser. De la provocation ? Un moment de paix ? Un souvenir du passé ? Qu'ils appellent ça comme ils le veulent, toi, tu ne fais qu'écouter ton cœur, et cette envie soudaine contre laquelle tu n'as pas pu lutter. Quand tu lui rends sa main, après un baiser appuyé, tu ne masques pas le sourire qui se dessine aux coins de tes lèvres. Celui de la satisfaction, et de quelque chose de plus fort encore. Il s'agit simplement là du protocole, qu'Arthur ne s'y méprenne pas. Ou qu'il s'y méprenne. Il aurait probablement raison.
Bien, vous voilà maintenant tous les trois, à essayer de trouver une solution à votre problème. Du moins, une solution à l'un de vos problèmes. Car quand ton regard alterne entre lui et Mera, le pincement est vif. Il te paralyse presque, quand tu les imagines ensemble un instant. Images qui font mal, et que tu dois chasser pour retrouver ta prestance légendaire. Tu ne les avais pas vu ensemble depuis cette fameuse journée. Où tu as appris du même coup qu'elle t'avait non seulement trahi, mais qu'elle était aussi tombée dans les bras de ton ennemi. Souvenir qui te hante encore, et qui force sa place aujourd'hui, maintenant que vous êtes de nouveau tous les trois réunis. « Je vous rassure tout de suite, je ne compte pas rester à Atlantis. » C'est ce que tu voulais, pourtant, alors même que les gardes t'ont conduit en cellule. C'est ce que tu voulais, quand Arthur t'a lancé ce défi. Tu voulais rentrer chez toi, retrouver tes quartiers, et essayer d'oublier la solitude qui t'assaille depuis des années. Alors, qu'est-ce qui a changé ? Pourquoi changer d'avis maintenant, alors que tu pourrais négocier ton retour dans la cité ? Et bien c'est simple, tu ne te sens juste pas capable de vivre là où ils sont. Là où ils sont tous les deux. Tu n'as pas envie de retrouver ta chambre, désormais vide de sa présence. Ou de les croiser dans les couloirs, où le fantôme de ce que vous étiez plane encore. Et tu refuses, catégoriquement, de voir un autre roi aux bras de ta reine. Bien évidemment, ça tu ne le dis pas. Et tu ne le diras jamais ouvertement. Mais ça devrait les arranger, pas vrai ? Pourquoi Arthur te voudrait si proche de lui ? Pourquoi Mera te voudrait à ses côtés ? « Si vous avez des choses à me dire, faites-le. Mais après ça, je repartirais. » Bien sûr que ça te serre le cœur. C'est chez toi ici. Tu as grandi et vécu à Atlantis jusqu'à ta chute. Alors oui, ça va énormément te coûter de laisser tout ça derrière toi. Mais moins que de faire face à la pire douleur qu'il t'ait été donné de traverser.
Arthur jeta un regard contrarié à sa femme alors qu'elle lui reprochait d'humilier Orm. C'était pourtant elle qui lui avait ordonné de s'agenouiller alors qu'il y était opposé. Mais une fois de plus il tressaillit devant les affirmations de sa reine. Selon elle, Orm avait éprouvé un amour sincère pour sa génitrice. Il avait du mal à s'imaginer la situation, mais ne pouvait que s'en remettre à Mera. Elle avait toujours été sa boussole à ce propos. Le récit vivant d'une mère qu'il n'avait jamais connus. Bien que surprit par les propos de Mera sur la vraie nature d'Orm, Arthur n'afficha pas une mine dépité. Il jeta un regard pensif vers les douves de lave en contrebas, comme s'il était plongé dans ses réflexions, ne sachant pas très bien quelle suite donner à tout ça. Malgré les paroles de sa femme qui nuançaient les motivations d'Orm, et malgré la volonté dont il avait fait preuve dans la prison, pour essayer de mettre fin à l'antagonisme avec son petit frère, il ne croyait plus vraiment à une réconciliation un jour. L'acharnement jusqu'au boutiste de son frère et sa haine envers ce demi-atlante à moité humain qu'il était, étaient trop vivace. Arthur releva la tête lorsque Mera évoqua le père de Black Manta qu'il avait tué. C'est vexé qu'il eut envie de commenter dans un souffle : « Une erreur comme tu dis. » Bien qu'il l'ait profondément regretté après coup, il n'avait pas cherché à tuer le père de son ennemi. Il l'avait confondu avec. S'il avait su qu'il s'agissait de son père, jamais il n'aurait prit sa vie. Mais il préféra ne pas s’appesantir sur le sujet vu la tension ambiante.
La situation commença à devenir critique lorsque Mera évoqua son entrevue secrète avec Orm. L'hostilité devint visible sur un Arthur qui ne chercha même pas à dissimuler son émotion. Il serra les poings si fort et serra les dents à tel point que les veines de ses muscles sur ses bras et son torse se firent saillantes. Son corps massif semblait n'être devenu que cordes et câbles prêtes à exploser comme un ressort que l'on avait trop tiré. Il était blessé par le simple fait que Mera refuse de lui révéler la teneur de cet entretien secret, même de loin. Il croyait qu'ils n'avaient pas de secrets l'un pour l'autre. Ce n'était plus le cas. Mais le pire, c'est qu'il devinait aisément de quoi il avait été question entre Orm et elle. Après toutes ces années de vie commune avec Mera, Arthur n'aurait pas songé qu'elle puisse encore avoir un reste d'affection pour son maudit frère. Il savait qu'ils avaient eut une liaison par le passé. Avant que Mera ne débarque dans sa vie à lui. Mais à son sens ça avait été sans lendemain, voir même une union arrangée ou quelque chose de ce genre. Il ressentait confusément qu'il s'était figuré quelque chose de faux. Il se remémora aussitôt les paroles d'Orm dans la prison : jamais Atlanna n'aurait arrangée des fiançailles entre un couple qui ne s'aimait pas.
Il luttait pour garder contenance, pour mettre de côté la jalousie qui l'envahissait. Cet emmerdeur était revenu pour lui ravir sa femme. Arthur en était persuadé. Et la raison de l'enfant à naître lui paraissait une excuse bien commode. Quand Orm prit la main de sa reine pour y déposer un baiser (en s'attardant bien sûr, ne pouvant passer à côté de la provocation) Arthur sentit son cœur rater quelques battements dans sa poitrine. Non ? Si ? Il a bien fait ce que je pense ? Arthur CLIGNA des yeux. Si un de ses compagnons de la Justice League avait été présent. Il aurait reconnu sans peine l'expression estomaqué qu'Aquaman avait eut en découvrant Darkseid pour la toute première fois. Il existe des instants dans la vie qui paraissent incroyablement long alors qu'ils se déroulent en quelques secondes à peine. Un peu comme le proverbe : voir sa vie entière défiler devant ses yeux avant de mourir. C'était exactement ce qui arrivait à Arthur le courroucé à une variation près. Visez la tête du monarque atlante, en train de fantasmer en silence sur 999 façon de tuer Orm de ses propres mains. Encore heureux, Orm annonça qu'il ne comptait pas résider à Atlantis. Aurait-il prononcé une autre phrase, que sans doutes rien n'aurait empêché Arthur de lui foncer dessus pour l'étrangler. Il observa ce foutu frère avec suspicion. Il annonçait se mettre en retrait dans une forme d'exil. Mais Arthur soupçonnait qu'il le reverrait assez vite. Le salopard n'allait pas pouvoir s'empêcher de revenir tourner autour de sa femme. Il le savait désormais.
« Je l'ai déjà dis il y a quelques jours à Mera, elle pourra en témoigner. Je le redis devant toi. Si l'enfant est de toi mon frère. Alors je faciliterais les choses. C'est toi qui veillera sur lui. Qui l'éduquera, qui l'accompagnera. Chacun ici veut voir un enfant s'épanouir normalement aux côtés de ses deux parents. Aucun d'entre nous n'a eut une enfance qui s'est déroulé dans des circonstances normales. On ne va pas reproduire les mêmes erreurs que nos aînés. Je crois qu'on est tous du même avis sur le sujet. »
Il s'apprêtait à sortir ensuite un propos du genre :
« Et n'oublie pas que Mera est ma femme. Si tu lui rebrise le coeur, enfant ou pas. Tu souffres. »
Mais il se refréna. La situation n'était pas opportune et il craignait que Mera prenne le parti d'Orm… Il lança plutôt à son frère :
« Et n'oublie pas ce que je t'ai proposé quand tu étais en cellule. Tu peux toujours servir Atlantis, même si tu ne me sers pas moi. C'est le roi qui parle, pas le frère. Je sais prendre mes responsabilités et…
j'en ai rien à foutre de ton avis sur mes compétences et mes qualifications.
...si les surfaciens viennent s'en prendre à toi, ne contre-attaque pas seul. Fais appel à moi, je saurais leur parler. »
Arthur tourna la tête vers son épouse, la questionnant du regard. Comme toujours, il cherchait silencieusement son assentiment dans les moments cruciaux. Mera restait encore et toujours la seule à pouvoir dissiper tous les doutes chez lui, la seule à qui il avait envie de s'en remettre complètement. Mais pour une fois il y avait une expression triste dans le regard d'Arthur. Maintenant qu'il avait deviné le lien qui continuait à la rattacher à Orm, Arthur semblait dire : et nous deux alors ?
Dans son esprit, c'est la tempête. Mera ne s'est jamais réellement retrouvée prisonnière entre Orm et Arthur. Entre le fiancé qu'elle n'a jamais quitté et son frère qu'elle a épousé. Elle ne s'y trompe pas, la situation doit être aussi étrange et douloureuse pour Orm qu'elle l'est pour elle. Quand il se résout à prendre la main qu'elle lui tend pour se relever, mais le soulagement est de courte durée. Quand il se penche pour déposer un baiser sur sa main, elle se sent pâlir puis rougir dans un laps de temps très court. Mera n'est pas certaine de comprendre ce qu'il essaie de faire. Provoquer le trouble chez elle ? Humilier Arthur ? Les deux à la fois ? Elle retire sa main presque brusquement, les joues en feu, et pendant une seconde elle est tentée de le gifler pour lui faire passer l'envie de recommencer. Mais elle se contente d'un regard assassin, furieuse qu'il ait osé. Furieuse qu'il ait réussi à ébranler ses convictions. Comment ont-ils pu en arriver là ? Elle a l'impression que des siècles se sont écoulés depuis son arrivée à Atlantis. Ce passé auquel elle songe avec un pincement au cœur ne semble plus être le sien, il appartient à une autre version d'elle-même, une jeune femme qu'elle ne reconnaît plus. Elle était jeune, naïve, bêtement persuadée que l'amour serait la solution à tous leurs problèmes. Elle n'en a jamais été moins persuadée qu'aujourd'hui, alors qu'elle se tient entre les deux fils d'Atlanna, comme un rempart pour les empêcher de se sauter à la gorge une fois de plus.
Quand Arthur répète à Orm ce qu'elle lui a déjà promis, Mera est tentée de sourire. Tentée seulement, avant de se souvenir que quoi qu'il arrive, l'un d'entre eux devra faire le deuil de son enfant. Que quoi qu'il arrive, un de ses fils ne verra pas le jour. Il n'y aura qu'un seul gagnant, et deux autres parents meurtris dont elle fera nécessairement partie. Orm le sait déjà, mais elle n'est pas encore sûre qu'Arthur l'ait compris, trop persuadé qu'il est que le paradoxe temporel ne puisse pas avoir à ce point affecté leurs vies. Mera est loin d'en être aussi persuadée que lui et cette incertitude est de plus en plus corrosive. Ne sachant quoi dire, elle préfère garder le silence un instant et rester en retrait, le regard fuyant. L'attitude d'Arthur est louable, son offre généreuse, mais elle sait déjà que son cadet la refusera. Orm n'acceptera jamais son aide, il est beaucoup trop fier pour cela. Trop fier, trop arrogant, trop têtu et trop meurtri. Elle meurt d'envie de le prendre par les épaules pour le secouer dans l'espoir de lui remettre les idées en place, elle meurt d'envie de lui hurler de mettre ses griefs de côté pendant une minute. Rien qu'une minute, le temps de songer à quelque chose de bien plus important que la querelle qui l'oppose à Arthur. Reste. Si c'est ton fils que je mets au monde, tu ne veux pas être le premier à le tenir dans tes bras ? Elle se mord la lèvre pour continuer à ne rien dire. À sa place, elle n'aurait pas eu envie de rester non plus. Malheureusement c'est quitte ou double, ce n'est pas comme s'ils pouvaient tous les deux être le père. Et sans doute que la voir au bras d'Arthur est... Compliqué. Elle secoue doucement la tête et prend une profonde inspiration dont elle n'a pourtant pas besoin avant de relever les yeux.
« Si tu tiens tant que cela à quitter Atlantis, alors pars. Je me suis occupée de Scylla, elle a été soignée et nourrie, elle t'attend. » Mera crache les mots plus qu'elle ne les prononce, un rictus de colère déformant ses lèvres. « Mais avant que tu ne disparaisses encore une fois, il faut que tu saches une chose... Mon père est mort. » Enfin, se retient-elle d'ajouter. « Mais le trône de Xebel n'est pas resté vacant bien longtemps. Avec ou sans moi, Nereus est devenu roi. Nous avons déjà reçu un premier... Je suppose que l'on pourrait appeler cela un avertissement. Il y a environ six mois. Nereus est bien plus impulsif que mon père ne l'était, dès qu'il en aura l'occasion il lancera un assaut sur Atlantis. Tu sais ce qu'il veut. Il ne reculera devant rien pour l'obtenir. » La vengeance. Nereus ne fera pas dans la demie mesure. Il voudra tout prendre et reprendre. Atlantis, son trône, son peuple, ses richesses et son armada. Mera. Il voudra mettre à mort les fils d'Atlanna et déclarer la guerre à la surface. Et la vie d'un enfant innocent ne vaudra rien à ses yeux, il n'hésitera pas à exécuter un nourrisson simplement parce que son père lui aura causé du tort. « Va-t-en, si c'est ce que tu veux vraiment. Mais si tu t'en vas, si tu tournes le dos à ton royaume, ton peuple et ta famille et que tu reviens trop tard quand la guerre est déclarée... Tu regretteras d'avoir préféré ton ego à ton honneur. » Et comme pour ajouter une touche d'ironie à ses propos, c'est elle qui fait volte-face, fatiguée d'être leur intermédiaire, lassée de gagner une guerre pour en perdre une autre.
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Orm Marius
super villain
Messages : 981 Date d'inscription : 30/12/2018 Face Identity : Michael Fassbender. Crédits : elizabeth <3 (avatar), STARFIRE (gifs), Ventium ♥ (bannière), Donna ♥ (crackship) Age du personnage : 37 années à dédier son existence à la belle Atlantis. Ville : Errance douloureuse après ton bannissement, le rêve s'est transformé en drame Shakespearien. Profession : Ancien roi d'Atlantis, destitué, tu ne vis que pour récupérer le trône. Compétences/Capacités : Ψ Capacité de respirer sous l'eau et de s'y mouvoir sans la moindre difficulté. Sa nature atlante lui offre également une résistance hors norme et des sens accrus (vitesse, force et agilité). Il est capable de voir dans les profondeurs, et son corps supporte les températures les plus basses. Ψ Tacticien militaire, leader, expert au combat – au corps à corps comme au trident. Il n'avait jamais connu de défaite en duel avant l'arrivée d'Arthur. Ψ Son trident lui permet de contrôler la foudre et de provoquer de terribles tempêtes. Il semblerait même qu'il soit rattaché à ses humeurs, si bien que lorsqu'il se sent en colère, le temps à la surface se déchaine au-dessus de leurs têtes. Son casque d'Ocean Master, quant à lui, lui offre le pouvoir d'hydrokinésie, lui permettant ainsi de déclencher de terribles tsunamis.
A war is coming to the surface whether you like it or not. And I'm bringing the wrath of the Seven Seas with me.
Mon frère. Tu as horreur d'entendre ces mots sortir de sa bouche, et tu dois te faire violence pour le laisser continuer. Il a raison, cependant, sur ce point. Qu'importe qui sera le père de cet enfant, ce sera à lui de l'élever. Et si la paternité d'Arthur se révélait être concrète, alors tu n'aurais pas d'autres choix que de l'accepter. Une réalité qui serait douloureuse, après avoir vu en Mera la future mère de tes enfants pendant des années. Le rêve s'est écroulé, tu dois maintenant assister à cette nouvelle union, et voir un autre profiter de tout ce que tu as toujours voulu. Alors oui, tu envisages de prendre définitivement la fuite si Arthur est bel et bien le père de cet enfant, pour la simple et bonne raison qu'il te sera impossible de voir chaque jour leur famille grandir, tandis que la tienne aura été sacrifiée au nom de leur amour. En revanche, si l'enfant qu'elle porte est le tien, tout, absolument tout pourrait changer. Tu pourrais obtenir ce que tu pensais maintenant impossible, et essayer de recréer un lien rompu depuis longtemps avec Mera. Un bébé, un héritier, et le fruit d'une histoire disparue dans les flots, mais qui pourrait perdurer à travers lui. Il est beau cet espoir, mais il est également très dangereux. Car se laisser aller à ce nouveau rêve pourrait te coûter bien plus qu'une simple déception. Ce serait une nouvelle chute. Une nouvelle impression d'avoir tout perdu, au profit du même homme. Celui qui t'a tout volé, et qui pourrait le faire encore si la force des choses le voulait. « Nous sommes finalement d'accord sur une chose, le père de cet enfant sera présent dans sa vie. » Un point qui ne vaut que pour toi, puisque pour Arthur, époux de Mera, c'est déjà une évidence.
Son autre proposition, en revanche, ne t'intéresse pas. Tu as été le roi de cette cité, et tu ne te contenteras pas d'un vulgaire rôle de serviteur au trône. Toutes ces années où tu as tout donné à Atlantis, où tu t'es battu au péril de ta propre vie pour elle, c'est comme si tout avait été réduit à néant. Ce serait terriblement humiliant pour toi de revenir ici sans couronne sur la tête. Tu as été leur prince, tu as leur roi, tu ne seras jamais rien d'autre. « Je sais parfaitement gérer mes problèmes seul, Arthur. » Ton ton est froid, tranchant, mettant court à toute discussion immédiate ou prochaine. Si des surfaciens cherchent à s'en prendre à toi, alors tu les tueras sur le champ. Hors de question que tu fasses appel à lui pour temporiser une situation que tu pourrais parfaitement gérer à ta façon. Pas une qui lui conviendrait, certes, mais largement plus efficace que sa soit-disante diplomatie douteuse et encore à prouver. Ta tête se tourne ensuite vers Mera, dont les mots sont tout aussi secs que les tiens à l'égard d'Arthur. Tu comprends rapidement ce qu'elle te reproche, mais tu crains de ne pouvoir accéder à sa requête. « Merci, pour Scylla. » C'est la seule chose que tu t'autorises à dire dans ce monologue d'amertume. Ton cœur se serre, tout autant que tes dents, à l'écoute de ces nouvelles qu'elle ne t'apprend que maintenant. La mort de Ryus accorde les pleins pouvoirs à Nereus, et avec lui, une très probable attaque imminente sur Atlantis. Vous avez un différend à régler toi et lui, et si une occasion se présente, tu n'hésiteras pas à une seule seconde à détacher sa tête du reste de son corps. Ce qu'il veut, oui, tu le sais mieux que personne. Trône, vengeance, et Mera. Et fut un temps, tu aurais tout fait pour l'en empêcher. Tu l'as fait, même, lors de cette terrible attaque où tu as été à deux doigts de la perdre. Mais maintenant ? Maintenant ce ne sont plus tes responsabilités. Maintenant, ce n'est plus ton rôle. Elle peut te reprocher ce qu'elle veut, Arthur et elle t'ont absolument tout pris, alors tu ne vois aucune raison de te battre pour eux, quand ils ont été ceux qui t'ont enfermé derrière des barreaux.
Ton esprit est en ébullition. Tu n'as aucune envie de voir Nereus détruire Atlantis, récupérer Mera et anéantir le restant de ta famille. Mais cette fierté dont elle te parle, cet ego qu'elle semble mépriser, elle ne peut pas comprendre à quel point c'est difficile de le mettre de côté. Tu grognes dans ton coin, tiraillé entre plusieurs sentiments, puis quand tu la vois s'éloigner, tu la rattrapes en posant tes doigts sur son poignet. Rien de brutal, ni plus ni moins qu'une petite supplication. Celle de rester. Alors que c'est là aussi ce qu'elle te demande. « Mera. » Tu attends qu'elle se retourne pour poursuivre. Et presque aussitôt, tu retires ta main, comme si tu craignais de te brûler. « Ma vie n'est plus ici, et ça tu le sais tout aussi bien que moi. » Tu pourrais lui donner un millier de raisons de pourquoi tu ne peux pas rester à Atlantis, mais t'es persuadé qu'elle est capable d'en deviner la plupart par elle-même. « Mais ça ne signifie pas pour autant que je tourne le dos à Atlantis. Ou à toi. Si tu as besoin de moi, tu sais que je serais là. » Tu parles d'elle uniquement, pas d'Arthur. Car à lui, tu ne lui feras aucune faveur. Jamais. Et là, il s'agit bien plus qu'une question d'égo. « M'éloigner d'ici ce n'est pas tout abandonner. Et cela ne signifie pas non plus que je ne serais pas présent le moment venu. » L'accouchement. Tu sauras être là pour l'événement, et quand bien même tu trouves refuge ailleurs que dans tes anciens quartiers. Là où de toute évidence, tu n'as plus cœur à y être. « En attendant, il y a déjà un roi pour veiller sur Atlantis. » Tu poses ton regard froid sur Arthur, lui rappelant aux passages ses responsabilités. Car si Mera cherche à te retenir, à te faire rester, et bien, c'est peut-être parce qu'elle ne se sent pas entièrement en sécurité avec celui assis sur le trône.
Accueil 
Plus que quelques jours. C'est ce qu'a dit la dernière sage-femme a avoir examiné Mera, plus que quelques jours avant la naissance de son enfant. La reine n'était pas parvenue à feindre un sourire et la femme avait tenté de la rassurer en lui assurant que toutes les mères étaient nerveuses à l'aube de leur premier accouchement. Mera s'était contentée de hocher la tête pour faire mine d'acquiescer. Ce n'est pas la perspective de souffrir le martyr pendant des heures qui l'angoisse – après tout, elle est habituée – c'est celle d'enfin savoir qui est le père de son fils. Arthur ou Orm ? Évidemment, Mera ne s'était pas risquée à faire part de ses véritables craintes à la sage-femme qui se serait empressée de répandre la rumeur de son infidélité. Car après tout, cette explication ne serait-elle pas plus rationnelle que celle d'un paradoxe temporel ayant joué avec leurs vies ? Elle était partie en lui conseillant de se reposer autant que possible avant que les premières contractions ne surviennent, ce que Mera aurait fait volontiers... Si les fils d'Atlanna n'en avaient pas décidé autrement. Le rugissement qui fait trembler Atlantis, elle le reconnaîtrait entre mille. L'identité de son propriétaire ne fait aucun doute, elle a trop fréquenté cette créature pour se méprendre. C'est la bien nommée Scylla, la fidèle monture d'Orm. Que fait-elle ici ? Comme si la réponse se trouvait juste là, Mera s'approche de la fenêtre qui donne sur la cité et la scrute rapidement. Aucun signe de la bête, mais ses rugissements furieux continuent à raisonner. Ses plaintes sont étranges, comme si elle était à la fois furieuse et inquiète, et ce sont exactement les mêmes émotions qui naissent en Mera avant qu'elle ne se précipite à l'extérieur – adieu calme et repos. Retrouver la trace de Scylla n'est guère difficile, il lui suffit de suivre les soldats affolés. Où est-il ? Où est Orm ? Elle n'a jamais vu son tylosaurus sans lui. Scylla ne va que là où il lui demande d'aller. Mera sent son cœur se serrer dans sa poitrine, et une vague de culpabilité l'envahir. Est-ce sa faute ? En se risquant à venir la voir, s'est-il approché trop près d'Atlantis, est-il tombé dans les filets de l'armée ? Non, Arthur le lui aurait dit... N'est-ce pas ? Il ne lui aurait pas caché une telle chose, il n'aurait pas osé...