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 haunted | zatanna

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Layla Cook


Layla Cook

independent soul

Messages : 1154
Date d'inscription : 30/01/2019
Face Identity : Mary Elizabeth Winstead.
Crédits : chataigna & ROGERS.
haunted | zatanna  51aa5202f4ce776ce2a56fb41733607341c7b5db
Age du personnage : 33 ans.
Ville : Ermite en cavale.
Profession : Aventurière, chasseuse de trésors, et activiste environnementale énervée. Vétéran de l'US Navy et de l'US Coast Guard.
Affiliation : Voix incarnée des océans et des eaux du globe, émissaire ni humaine, ni élémentaire du Clear, son âme repose quelque part dans les mystérieuses et changeantes ténèbres du Parlement des Vagues. Elle répond à la nature dans son essence la plus élémentaire.
Compétences/Capacités : haunted | zatanna  CBSeLos

Avatar of the Clear
+ à moitié élémentaire aquatique, ultra-sensible à l'eau sous toutes ses formes. 'connectée' spirituellement à toutes les eaux naturelles de la planète, leur faune, et leur flore. une fois immergée dans une surface d'eau, il n'est rien qui échappe à son attention : naufrages, pollution, sa conscience se propage partout, pour le meilleur et pour le pire.
+ contrôle et manipulation des courants aquatiques.
+ connexion télépathique permanente au Parlement des Vagues, l'esprit unifié du Clear et de la mer.
+ capable de se rendre au Parlement des Vagues, et de voyager instantanément à travers les eaux de la planète en passant par le Clear.
+ aura purificatrice du Clear.
+ immunisée aux températures océaniques extrêmes et à la pression sous-marine, mais a toujours besoin d'oxygène.
+ sa santé se dégrade considérablement si elle passe trop de temps loin de la mer.
+ l'état des eaux du globe l'affectent physiquement et mentalement - se trouver près d'une nappe de pollution la rend réellement malade.

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underwater - somewhere hidden somewhere safe - parliament of waves - so beautiful

US Navy-EOD Veteran
+ déminage sur terre et sous mer, connaissances poussées en explosifs
+ parachutage
+ armes à feu et combat à mains nues
+ apnéiste, plongeuse sous-marine professionnelle

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Battered and wrecked, I come to you first.

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Green & Clear, trees and waves rising.

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The Child.

Situation Maritale : En couple avec Floyd, après une trop longue errance, la paix après les champs de bataille, la lumière du phare auquel elle retournera toujours.









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MessageSujet: haunted | zatanna    haunted | zatanna  EmptyLun 4 Fév - 18:48

haunted

Happy birthday, mom. C’avait été les premiers mots que Layla avait adressé à ses parents en franchissant le pas de leur porte, plus de six mois après sa dernière visite. Des mots lancés avec un plus grand sourire qu’elle n’avait eu à en offrir depuis des mois, soumise comme toujours à l’enchantement particulier de cette petite ville de l’Alaska qui avait gardé toute sa magie, malgré tout, malgré elle. Elle avait été incapable de se convaincre de revenir y vivre, mais chacune de ses visites réussissait à prendre un parfum de redécouverte nostalgique, étrangère sur les plages qui l’avaient vue grandir trop vite. Son petit coin de paradis à des années lumières de Coast City et ses plages de sable fin. L’Alaska était plus rude, plus sauvage, avec ses plages de galets, son eau froide, ses forêts de conifères denses et son climat venteux. A croire que ça déteignait sur les habitants, à la longue. Dans le foyer des Cook, ça sentait la mer jusque dans le bois des meubles, jusque dans la cuisine où le gâteau de circonstance sortait du four. Toute la scène avait un parfum de familiarité réconfortante, et assise à la droite de sa mère, Layla avait l’impression d’observer leur petite assemblée à la troisième personne. Comme si elle était là, mais en dehors de leur cercle restreint et intime, un sentiment ni plaisant ni déplaisant, un constat dont elle ne savait quelles conclusions tirer.

Après quelques heures passées en compagnie de ses parents, tout ce qu’elle savait, c’était qu’elle avait besoin de prendre l’air. Non qu’elle leur tienne quelconque rancune, mais elle avait la bougeotte – un vice qu’ils lui pardonnaient d’autant plus aisément que c’était sans doute le seul. Emmitouflée dans son manteau de grand froid et son écharpe, les mains profondément enfouies dans les poches, Layla remonta la rue bordant la digue et s’engouffra chez un fleuriste, pour en ressortir quelques minutes plus tard avec un bouquet de violettes dans sa main gantée. Elle reprit sa marche, le pas rapide et déterminé, parfaitement rythmé au son de la voix d’un officier dont elle n’entendait plus la voix autoritaire depuis longtemps mais qui continuait, quand même, de résonner dans sa tête quand elle ne faisait pas attention.

Soldat un jour, soldat toujours.

Layla bifurqua et remonta la rue principale, dos tourné à la mer, en direction de la petite église du quartier où elle se souvenait s’être de nombreuses fois endormie à la messe du dimanche, et du modeste cimetière qui la bordait de part et d’autre. Désert, comme souvent les journées d’hiver. Tant mieux – elle préférait se recueillir en silence, et à l’abri des regards.

La tombe d’Amy était toujours parfaitement entretenue, soignée par des parents soucieux du confort de leur fille dans l’au-delà. Elle savait qu’ils venaient tous les matins renouveler les fleurs ; et elle déposa son bouquet de violettes à côté des roses encore fraîches avant de se redresser, poings bien au chaud dans ses poches, à contempler la pierre tombale en silence. Elle n’avait jamais été du genre à parler aux morts à voix haute. Aujourd’hui, hier, demain, elle trouvait et trouverait toujours le silence plus confortable au vacarme des mots.

Cinq, dix, quinze minutes peut-être avaient passé quand la jeune femme crut attraper une silhouette au coin de son regard – non, deux silhouettes, l’une paraissait plus petite que l’autre ? Mais lorsqu’elle tourna la tête, il n’y avait qu’une seule personne qui se tenait à quelques pas d’elle, seule autre âme qui vive dans le cimetière communal de Sitka. Layla se renfrogna aussitôt en reconnaissant ce visage de porcelaine, ces yeux plus bleus que l’océan à Coast City, et ce regard qui donnait l’impression d’avoir l’âme à nu malgré toutes les barrières qu’on peut essayer de dresser en dernières défenses. L’espace d’un instant, elle envisagea de lui tourner le dos et de partir avant qu’elle n’ait le temps de dire quoi que ce soit, mais quelque chose – le vent, la solennité de l’endroit, autre chose ? – la poussa à rester sur place. Si elle avait fait tout ce chemin, autant arrêter de jouer au chat et à la souris. Ne serait-ce que pour leur économiser du temps à toutes les deux. Layla laissa échapper un long soupir et, d’un signe de tête, intima à Zatanna (comment oublier un nom aussi mémorable ?) d’approcher.

« Je vais finir par croire que tu travailles pour le FBI, tu sais, vu ton talent pour me retrouver même dans un coin aussi paumé. » déclara-t-elle en guise de salutations, fixant la jeune femme dont les intrusions dans sa vie n’avaient jamais mené qu’à un deal qui avait failli la faire arrêter, et une discussion complètement stérile sur ses supposées méthodes et une petite fille qui, paraissait-il, cherchait à la hanter. Mais au regard de sa manie à apparaître quand Layla s’y attendait le moins, n’était pas Zatanna, le fantôme qui apparaissait selon son bon plaisir pour lui faire passer un message qu’elle ne voulait pas entendre ? Ses yeux retombèrent sur la pierre tombale, avant de repartir sur Zatanna. « C’est sa tombe. A la petite fille dont tu dis qu’elle me hante. J’ai bien cherché, je ne vois toujours pas de fantôme, navrée. »  En d’autres circonstances, elle serait déjà partie. En deux, trois rencontres à peine, Zatanna Zatara avait touché à ce que Layla cachait le plus jalousement – essayer de la garder à bonne distance n’avait plus aucun sens.

Autant la confronter directement, dans le calme, et régler cette histoire une bonne fois pour toutes.

« Alors, tu es venue me dire que je vais me faire arrêter pour mes agissement d’il y a un an, ou est-ce tu vas me parler de fantômes ? » demanda-t-elle sans se départir de son ton détaché. « Tu t’es donné la peine de venir jusqu’ici, autant discuter. »





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Zatanna Zatara


Zatanna Zatara

hero of earth

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Date d'inscription : 11/09/2018
Face Identity : Alex Daddario
Crédits : jae.d-nguyen.ajay
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Age du personnage : 35 ans
Ville : Gotham et le monde
Profession : Mago, coleader flippée de la JLD
Affiliation : Justice League Dark
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Homo Magi * Prestidigitation * Hypnose * Projection astrale * Illusions * Magie élémentale * Télékinésie * Télépathie * Téléportation * Manipulation de portails interdimensionnels * Manipulation du temps * Manipulation de la réalité * Bouclier psychique et magique * Manipulation de la météo dans une aire réduite * Attaques d’énergie mystique * Création de pièges magiques * Vol et lévitation * Don de guérison * Transformation d'objets en d’autres objets ou de gens en autre chose * Magie du sang * Combat au corps à corps dans la limite de sa constitution.

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phone + a summary + heaven is beautiful + magic piew piew fingers + magic trick + not magic + teamwork

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MEET THE SQUAD
+ Hellblblblbl
+ Ghost cookie point
+ One chimp to rule us all
+ Voice of Cassandra
+ Gone, gone, the brain of Jason
+ The mom we don't deserve
+ Angel without Buffy
+ I would marry her
+ Organic certified
+ Not Harry Potter
+ Trust her, she knows
+ He's just here to piss John off
+ Nobody likes him. Seriously
+ He left John alone with the box
+ Comic relief. Or not
+ You take him, you take his ex.
+ Cute box of terror
+ The only brain of the family
+ He will hug you to death
+ The one who's never invited

Rules of magic to Misty Kilgore
- nothing is what it seems
- learn to fool the experts
- if you can't keep it down, don't bring it up
- always keep at least one card up your sleeve

remember john
remember what
that I love you
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Situation Maritale : Elle aime le plus grand des escrocs et elle le vit bien. Best mollets ever, et sa Maison est adorbs.









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MessageSujet: Re: haunted | zatanna    haunted | zatanna  EmptyMar 5 Fév - 22:29

haunted

Elle n’avait jamais rien vu d’autre de l’Alaska qu’Anchorage quand, enfant, elle avait suivi son père jusqu’à ce qu’elle considérait alors comme le bout du monde pour un spectacle. Elle avait trouvé la ville hideuse et le paysage magnifique, cette barrière de montagnes qui semblait pousser les barres de béton vers la mer comme pour s’en débarrasser. Depuis, elle avait appris que le monde n’avait pas de limites et certainement pas de « bouts », et qu’il n’y avait de toute façon pas qu’un seul monde. Mais on ne savait jamais jusqu’où vos pas pouvaient vous mener. En vérité, Zee n’aurait probablement pas dû venir jusqu’à Sitka. C’était une véritable invasion de la sphère privée de Layla. Elle en avait conscience mais ça ne l’avait pas arrêtée pour autant ; faire les choses en dépit du bons sens, des conventions sociales ou simplement de son propre sentiment de gêne, c’était spécialité. Et puis, Sitka était bien plus agréable à regarder qu’Anchorage. Les montagnes étaient plus hautes, la ville plus petite, moins urbaine, et la côte plus découpée, morcelée d’îlots qui en été devaient être verts et probablement pris d’assaut. Oui, c’était joli. Et glacial. Elle s’était téléportée jusqu’ici en habits de ville et, plantée sur une plage, à attendre que le temps passe, elle se gelait. D’une formule, elle s’enroula dans un poncho cape avec une grosse capuche bordée de fourrure et y plongea les bras et les mains. De grosses bottes fourrées remplacèrent ses baskets. Et maintenant, quoi ? Bien sûr, elle avait commencé par suivre la trace de Layla jusqu’à son point de chute ici. Il lui avait fallu une minute et un coup d’œil un peu malsain pour comprendre ce que la jeune femme était venue faire ici. Une scène comme Zee n’en avait plus vue ni vécue depuis si longtemps que cela l’avait figée pendant quelques secondes. Puis elle était partie. Pour Layla, elle était, au mieux, agaçante, au pire, porteuse de mauvaises nouvelles. Pourquoi aurait-elle dû se presser, courir au devant d’elle et ruiner ce moment qu’elle passait en famille ?

Elle ne savait pas grand-chose d’elle, mais ce qu’elle savait était intense et déjà presque trop à encaisser. Silhouette solitaire sur sa plage saupoudrée de neige, à lancer des galets dans l’eau noire, elle se posait déjà des questions, auxquelles elle n’aurait pas de réponses probablement. Bien sûr qu’elle avait une famille, Layla. Des racines. Un point de chute, qui était aussi un point d’origine. Et ses convictions, les tenaient-elles de ses parents ? Savaient-ils ce qu’elle faisait, l’aimaient-ils malgré cela, ou plus encore grâce à cela, d’un amour inconditionnel ? Que des gens aimants entourent la jeune femme était un soulagement pour Zee. Il y avait une chose dont elle était certaine, dans tout ça. Cette petite fille fantôme allait disparaître. Il le fallait. Mais il fallait que Layla accepte à nouveau cette disparition et ce chemin-là semblait si long, si douloureux, si difficile à Zee qu’elle s’était plusieurs fois demandé si elle n’avait pas tort de s’immiscer ainsi dans son existence. Mais si elle ne faisait rien, Layla finirait par mourir, ou ses proches – ses parents probablement. Ce petit parasite qui se nourrissait de la souffrance des vivants… S’il lui fallait exorciser l’esprit de force, et se faire de Layla une ennemie mortelle, ainsi soit-il. Ce n’était pas quelque chose qu’elle aurait dû décider après deux brèves et plutôt chaotiques rencontres, mais elle ne fonctionnait pas autrement qu’ainsi, Zee, portée par ses émotions. Elle jeta un énième galet et hurla en silence, le vent le vent emportant les mots qui restaient coincés dans sa gorge – qu’est-ce que je suis censée faire, papa ? Elle n’était pas naïve. On ne pouvait pas sauver tout le monde. Mais on se devait d’essayer.

Elle tourna la tête sur sa droite alors que le traqueur magique qu’elle avait lancé sur Layla tout à l’heure la renseignait : la jeune femme était sortie de chez elle. Seule, espérait Zee. La scène qui venait était trop misérable pour supporter un public. D’un pas lourd, elle se mit en marche, ne faisant plus vraiment attention à la beauté des lieux, même si cela lui faisait le même effet que l’amour qu’elle pouvait porter à ses proches : des gens pour qui elle ferait n’importe quoi. Un paysage pour lequel on serait prêt à tout. Pourquoi serait-ce différent ? Mais au final, tuer des humains, aussi stupides soient-ils, n’était pas acceptable. Et ici naissait toute la contradiction qui la paralysait depuis le début quand elle se confrontait à Layla. En relevant les yeux, elle vit qu’elle se trouvait dans un petit cimetière encerclant une église. Elle faillit en rire. C’était l’endroit rêvé. Elle repéra la frêle silhouette solitaire de Layla, debout devant une tombe. Zee savait qu’il y aurait une tombe. Parce qu’il y avait une morte. Elle baissa les yeux sur la petite fille, qui était là, toujours là, mais pour une fois bien plus éloignée de Layla que d’habitude, presque à côté de la magicienne elle-même. La fillette semblait en colère. En fait, Zee l’avait toujours vue en colère parce que la petite intruse n’appréciait pas sa présence. Mais cette fois, l’enfant avait le regard vide et abyssal, deux trous donnant un accès direct au royaume de la mort, rivés sur sa tombe. Eh bien, Zee pouvait comprendre que cette vue ne la ravisse pas… « Tu t’attardes ici alors que tu n’es rien d’autre que cela. Parmi les vivants, tu n’es qu’une tombe. » Ses paroles, soufflées et aussitôt emportées par le vent, attirèrent pourtant immédiatement l’attention du fantôme sur elle et son visage se tordit en une expression hideuse, à la limite de l’humanité.

Zee sursauta en entendant la voix de Layla claquer dans l’air. Elle ne répondit rien d’abord. Elle n’avait pas le cœur à plaisanter, pas le cœur non plus à essayer de lui dire avec de simples mots à quel point elle trouvait son pays magnifique. Qu’est-ce que ça pouvait bien faire, de toute façon ? Les mains toujours fourrées sous son poncho, elle secoua doucement la tête de gauche à droite, de droite à gauche, cherchant ses mots. Layla était directe, ne s’embarrassait pas de ronds de jambes. Mais Zee ne pouvait pas lui balancer la totale sur le fantôme, le monde des esprits, la mort et l’occultisme comme elle aurait discuté avec quelqu’un familier de tout cela. Elle posa de nouveau les yeux sur la pierre tombale. Lut le nom et l’âge. Puis son regard se porta de nouveau sur Amy, qui avait lutté contre son dégoût et s’était réfugiée derrière Layla, devant sa propre tombe. Zee était impressionnée. Cela ne faisait que souligner le danger que représentait le petit fantôme. Les mains agrippées au manteau épais de Layla, possessives plutôt que protectrice. « Tu ne la verras jamais comme je la vois. Tu devras te contenter de tes souvenirs, et c’est mieux comme ça. » Elle mentait, un peu. Peut-être aurait-elle pu permettre à Layla de voir Amy, mais les conséquences d’une telle folie, tant que la jeune femme n’était pas dans de meilleures dispositions, seraient catastrophiques. Déjà, Zee regrettait d’avoir mentionné l’allure et l’âge de l’esprit car loin de l’effrayer, la nouvelle avait semblé toucher Layla, d’une façon dérangeante. Mais il y avait toujours une histoire chez ceux qui trimballaient leurs morts partout.

Elle aurait voulu chasser Amy d’ici pour être seule avec Layla. Et tant que Layla ne la croyait pas, qu’est-ce qui l’en empêchait ? L’espoir, peut-être, qu’Amy elle-même revienne à de meilleures dispositions… Elle fronça le nez, impatiente. « Je ne suis pas venue pour te juger ou te condamner ou te rappeler que tout acte a des conséquences. » Oh, elles avaient déjà eu cette discussion. Elle dansa d’un pied sur l’autre, se forçant à ignorer Amy qui tournait désormais doucement autour de Layla, une main toujours posée sur son manteau. On aurait dit un farfadet de conte horrifique s’apprêtant à enlever une humaine. « Elle n’aime pas cet endroit. Elle n’aime pas être morte. Et un jour c’est à toi qu’elle en voudra pour ça. » Des chemins détournés pour la forcer à s’intéresser à ce qu’elle sous-entendait, pour la forcer à poser des questions. L’inverse de la confrontation directe que Layla semblait vouloir, mais tant pis. Elle ne pouvait pas ignorer que des choses incroyables existaient dans ce monde. Ni même que la magie, ou l’existence des fantômes, soient plus extraordinaires qu’une telle chaîne de montagnes. Elle vit Amy tendre la main vers sa pierre tombale puis la retirer brutalement comme si elle s’était brûlée et sentit une pointe de pitié poindre dans son cœur. Une enfant était morte. C’était toujours atroce. « Je t’en prie Layla, écoute ce que j’ai à te dire. Laisse-toi une chance d’y croire. Amy hante tes pas partout où tu vas. Et elle finira par t’entraîner avec elle. » Voilà, elle avait prononcé son nom. Elles faisaient ça, les petites filles mortes, des fois. Elles hantaient et hantaient et hantaient, sous forme de fantôme ou de souvenirs, et rendaient fous, et tuaient à petit feu.

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Dernière édition par Zatanna Zatara le Jeu 7 Fév - 23:17, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: haunted | zatanna    haunted | zatanna  EmptyJeu 7 Fév - 19:21

haunted

Des souvenirs. C’était tout ce qui lui restait, après tout ce temps, après que la marée ait lavé la plage de leurs dernières traces de pas et que les autorités compétentes aient lavé l’eau des dernières toxines qui s’y étaient exfiltrées. Tout ce que la mer donnait, elle le reprenait aussi, et elle savait que même ses précieux souvenirs finiraient par se dissoudre comme des dessins laissés sur le sable par des enfants insouciants. C’était déjà le cas : dix-sept ans, après tout, c’était tellement long, quand on était si jeune. Oserait-elle avouer à Zatanna qu’elle s’adonnait presque tous les jours au même rituel ? Que presque tous les jours, elle passait quelques minutes devant une vieille photo encadrée sur une étagère, où deux petites filles souriaient à l’objectif sans douter un seul instant qu’elles avaient toute la vie devant elles, parce que si elle ne passait pas ces quelques minutes à se rafraîchir la mémoire, elle risquait d’oublier ? Malgré sa résolution de n’en rien laisser paraître, Layla sut instantanément que quelque chose avait passé dans ses yeux – un reflet de la fissure que les paroles de Zatanna venaient malgré elle d’encocher dans son âme. Oserait-elle, alors, lui avouer qu’elle oubliait déjà, que les contours du visage de la petite fille, dont le destin tragique motivait toutes ses actions encore aujourd’hui, devenaient chaque jour un peu plus flous, imperceptiblement, que parfois elle se surprenait à se demander si elle avait eu les yeux verts ou les yeux bleus ?

Layla baissa le regard, qu’elle avait toujours fuyant quand on touchait juste, une habitude que Zatanna semblait prendre un peu trop souvent à son goût comme une aventurière ne sachant que trop bien éviter les orties ou les ronces des buissons dans lesquels elle s’aventure. Combien de fois avait-elle fait ça, auparavant ? Est-ce que c’était une de ses habitudes à elle, de remarquer les pauvres fous qui s’accrochaient à leurs morts et de tenter de les réconcilier avec l’injustice de leur sort ? Qu’est-ce qu’elle pensait, la médium, la sorcière, ou quoi qu’elle soit, quand elle se retrouvait face à des gens comme elle ? Est-ce qu’elle s’agaçait de les voir s’accrocher à des chimères ? Est-ce qu’elle riait sous cape face au ridicule de la situation ? Face à ces adultes qui redevenaient des enfants capricieux et protecteurs de leurs blessures comme on protège férocement quelque chose dont on n’a pourtant plus besoin ? Le temps réparait toutes les blessures, disait-on. Il y avait sans doute beaucoup de vrai, là-dedans. C’était sur le lâcher-prise que les gens comme elle se rétamaient pour au final se retrouver, dix-sept ans plus tard, au même point sans avoir l’impression d’avoir progressé d’un iota. Tout le monde pouvait bloquer à une étape différente. Elle les avait lus, les livres que sa mère s’était échinée à laisser traîner sur la table basse du salon l’air de rien, en faisant semblant de ne pas le faire exprès. D’abord le choc et le déni. Puis la colère. Le marchandage. Ensuite la dépression. Et enfin l’acceptation.

Dix-sept ans, et elle n’arrivait toujours pas à sauter la deuxième étape. Comme si son fantôme personnel s’accrochait autant à elle qu’elle ne s’accrochait à son fantôme. Peut-être que Zatanna n’avait pas complètement tort, finalement.

En écoutant Zatanna parler d’Amy comme si elle était juste là, à côté d’elles, Layla arqua un sourcil, tentant d’ignorer le pincement qui vint tirer sur une corde déjà trop usée dans son cœur. Un bref instant, elle fut tentée de tourner la conversation en dérision – ‘elle n’aime pas être morte’, non, vraiment ? Quelqu’un de moins patient se serait déjà emporté, peut-être, l’aurait déjà accusée d’essayer d’abuser de la vulnérabilité de quelqu’un de crédule. Mais Layla n’était ni crédule, ni vulnérable. Elle essayait de ne pas l’être, en tout cas. Et avec tout ce qu’il s’était passé ces dernières années, le monde ne ressemblait plus à ce qu’elle avait connu quand elle était petite : à quel point était-ce vraiment invraisemblable d’imaginer que certaines personnes puissent parler aux morts ? « Ah. J’ignorais que le syndrome du survivant relevait plus du surnaturel que de la psychologie. » se contenta-t-elle donc de commenter.

Pourtant, quelque chose, comme une très brève sensation de brûlure au bout de ses doigts, la poussa à tourner la tête vers la tombe de son amie d’enfance – sensation qui s’évapora aussi vite qu’elle n’était venue, si bien que Layla se demandait si elle avait rêvé. Presque sans y penser, elle plia et déplia les doigts dans sa poche, fronça imperceptiblement les sourcils. Elle les fronça d’autant plus quand Zatanna reprit la parole. Qu’elle se laisse une chance d’y croire ? De croire à quoi, se demanda-t-il en la sondant du regard ? Que les fantômes étaient réels, ou que l’amie perdue trop tôt pourrait souhaiter sa perte ?

Elle n’aimait pas la direction que prenait cette discussion. Défendre des actes était plus facile que défendre ses faiblesses, et Zatanna avait une façon de tourner la conversation à son avantage, en évitant la confrontation, qui lui déplaisait profondément – d’autant plus qu’elle croyait voir, à travers le voile de ses paroles, les raisons qui la poussaient à éviter d’aborder franchement le sujet. A l’en croire, elle était la gardienne d’un autre monde, que Layla ne pouvait pas encore voir, que peut-être elle ne verrait jamais. Une terre inconnue dans laquelle seule Zatanna pouvait avancer les yeux ouverts, et dans laquelle elle, les yeux bandés, n’aurait pas d’autres choix que de lui prendre la main et la suivre sans la lâcher.

Si Zatanna voulait qu’elle se pose des questions, c’était réussi. Il aurait été si simple de faire demi-tour – mais Zatanna avait fait mouche, Layla était incapable de détacher ses yeux de la lumière.

Elle se mordit la lèvre inférieure, soupira intérieurement et soupesa encore ses options pendant quelques secondes, sentant bien qu’une fois qu’elle se serait engagée dans cette voie, il n’y aurait plus de demi-tour possible. Elle foncerait au cœur de la tempête, et elle n’aurait pas d’autre choix que de prendre les vagues telles qu’elles venaient. Au fond, c’était peut-être aussi bien comme ça. C’était sa spécialité, la navigation en pleine orage. « D’accord. » finit-elle par dire alors que le vent glacial commençait à se lever sur le petit cimetière. « Je vais t’écouter, mais pas ici. Tu es en train de te frigorifier, et j’ai l’impression que tu as beaucoup de choses à me dire. J’aime autant que tu aies le temps avant de te transformer en glaçon. » La chose décrétée, Layla marcha d’un pas leste vers Zatanna et lui intima de la suivre d’un mouvement de tête. Elle avait fait tout ce chemin depuis Gotham pour lui parler de fantômes, s’était rendue, elle, en terre inconnue alors que Layla jouait à domicile. Pour cette fois, pour une fois, elle pouvait bien l’entendre. Elle savait qu’il y avait des choses sur lesquelles toutes les deux ne s’accorderaient jamais, l’une au cœur trop tendre, l’autre au cœur trop dur, mais de son propre aveu, elle n’était pas venue pour un énième débat sur la moralité de leurs actions et la signification des conséquences de leurs actes. Alors, elle voulait bien lui laisser une chance.

Elle la guida dans un salon de thé juste au coin de la rue, peu fréquenté à cette heure, et leur trouva une table libre non loin de la cheminée dont les braises crépitaient joyeusement au rythme des chaises qui raclaient le sol et des cuillères qui tintaient sur les assiettes en céramique. Bientôt, son manteau suspendu sur le dossier de sa chaise et un café noir posé devant elle, Layla croisa les bras sur la table et sonda Zatanna du regard. « Qu’on soit bien claires. Je n’ai jamais cru à ces histoires de fantômes : j’ai accepté pour une seule raison. On n’est jamais d’accord sur rien, mais je ne t’ai jamais connue malhonnête, ni mesquine. Ou alors tu es une incroyable menteuse, et c’est bien fait pour moi si je me fais avoir. » Elle pesait ses mots, l’un après l’autre, ne disait jamais grand-chose qui ne vaille, à ses yeux, la peine d’être dite, économe sans être avare. Une curiosité prudente avait remplacé la méfiance. Elle avait des questions, beaucoup de questions, mais elle ne voulait pas se précipiter. A en croire Zatanna, c’était important, et les choses importantes méritaient qu’on prenne le temps de les écouter. Elle fit tourner sa cuillère dans son café et demanda : « Tu fais souvent ça ? » avant de reposer le couvert dans sa soucoupe. « Je veux dire… voir des fantômes hanter les gens, les suivre pour les mettre en garde, ce genre de chose. Qui est-ce que… qu’est-ce que tu es, exactement ? » Elle cherchait une réponse dans les yeux de Zatanna, comme si elle pouvait la trouver là plutôt que dans ses explications, perplexe, soucieuse de comprendre les tenants et aboutissants de quelque chose qui peut-être n’en avait même pas. Comment ça s’appelait, ces choses-là ? La voyance ? Le spiritisme ? Le chamanisme ? Dire que Layla était comme un poisson hors de l’eau dans cette discussion aurait été un euphémisme. C’était Zatanna qui avait les clés du débat, pas elle. « J’essaye juste de comprendre. J’ai du mal à croire que les fantômes tels qu’on les voit dans les films ou dans les histoires d’Halloween existent vraiment. Et à comprendre pourquoi tu peux les voir alors que personne dans cette ville n’en a jamais vu un seul, alors qu’on a perdu treize personnes dans les mêmes circonstances. » Dans les mêmes circonstances que celle qui avait amené Zatanna à surgir en Alaska pour des raisons qui lui échappaient encore.



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Zatanna Zatara


Zatanna Zatara

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Age du personnage : 35 ans
Ville : Gotham et le monde
Profession : Mago, coleader flippée de la JLD
Affiliation : Justice League Dark
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Homo Magi * Prestidigitation * Hypnose * Projection astrale * Illusions * Magie élémentale * Télékinésie * Télépathie * Téléportation * Manipulation de portails interdimensionnels * Manipulation du temps * Manipulation de la réalité * Bouclier psychique et magique * Manipulation de la météo dans une aire réduite * Attaques d’énergie mystique * Création de pièges magiques * Vol et lévitation * Don de guérison * Transformation d'objets en d’autres objets ou de gens en autre chose * Magie du sang * Combat au corps à corps dans la limite de sa constitution.

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MessageSujet: Re: haunted | zatanna    haunted | zatanna  EmptyVen 8 Fév - 23:46

haunted

Elle ne voulait pas faire souffrir Layla – ni personne d’ailleurs. Mais elle savait aussi que la jeune femme souffrirait quoi qu’il arrive. Et qu’elle souffrait déjà. Il fallait aller au bout de ce qu’elles avaient commencé, du moins de ce que Zee avait commencé, même si Layla n’était pas encore prête à la suivre. Fugitive, l’expression de confusion, si proche du désespoir, qui balaya le visage de la jeune femme n’en fut pas moins réel. Et à ce moment-là, Zee aurait très bien pu battre en retraite, ne pas insister. Plutôt fuir que de revoir cette souffrance aussi fugace qu’intériorisée apparaître de nouveau à cause d’elle. Mais pour aider les gens il fallait parfois les faire souffrir. C’était le propre de la médecine, non ? La vocation pour aider les gens par excellence. Même si il semblait à Zee, depuis longtemps, maintenant, que partout où la magie passait, la douleur des gens apparaissaient. Elle était si loin de tout ce qu’elle aimait, de tout ce que Zatara lui avait inculqué – tu les feras rêver, tu les feras rire, tu les feras oublier pendant quelque temps leurs soucis, parce qu’ils en ont tous, parce que tel est le prix de l’existence, c’est à ça que sert la magie. Eh bien, Layla ne souriait pas, pas du tout. Mais le pire pour Zee fut de voir la réaction d’Amy. Connectée à elle, comme reliée par un fil invisible et qui se nourrissait des émotions de Layla, la fillette parut encaisser un coup de poing au moment où la jeune femme laissa paraître son trouble. Zee ne savait pas vraiment si c’était ses mots à elle qui avaient blessé Amy, ou si c’était la douleur de Layla qui la touchait. Mais elle aurait parié sur la seconde hypothèse. Le fantôme n’était pas mauvais par intention. C’était sa nature même qui la rendait dangereuse. Zee savait qu’Amy, probablement, ne voulait pas faire du mal à Layla. Mais elle lui en ferait malgré tout, par sa seule présence, et par toutes les énergies spirituelles avec lesquelles elles s’accrochaient l’une à l’autre de toutes leurs forces. Malgré tout, Amy souffrait se sentir Layla souffrir et Zee se força à détourner les yeux. Elle ne pouvait pas laisser sa pitié prendre le pas sur sa détermination. Les drames étaient censés avoir une fin.

La mort était censée être une fin, pour permettre à ceux qui restaient d’apprendre à vivre heureux malgré l’absence. Mais Layla et Amy n’avaient pas encore connu leur véritable fin. Et Zee ne savait que trop bien tout le mal que l’on pouvait se faire à trop penser à ceux que l’on avait perdu, particulièrement quand on s’estimait coupable. Si Layla avait su que elle, Zatanna Zatara, qui la poursuivait jusque sur la tombe d’Amy, voyait régulièrement son père décédé… Mais était-ce comparable ? Elle s’était souvent posé la question, et en avait conclu que c’était plus une vue de son esprit, une projection de ce qu’elle aurait voulu dans les moments où elle en avait besoin. Un mécanisme de défense et d’attaque, et alors, son père n’était que le fruit de son imagination. Amy, elle, était réelle, aussi réelle que pouvait l’être un esprit. Se torturer avec sa mémoire était déjà dangereux en soi. Elle retint un frisson alors que les souvenirs s’immisçaient en elle – une autre petite fille, un autre coupable, un corbeau qui s’envolait en croassant comme un augure de mort dans un endroit qui était comme un cimetière empli de vivants, de presque-vivants, et lui qui avait presque réussi à se laisser emporter par ses propres ténèbres… Par des souvenirs devenus tangibles. Amy n’était pas un souvenir. Heureusement, s’il y avait quelque chose que Zee possédait à foison, c’était de la patience. Il en fallait, après tout, pour être elle – il fallait le dire vite. Le sarcasme était un grand classique chez beaucoup de sceptiques autant que chez les traumatisés et elle avait dans l’idée que les boulets que se traînaient Layla étaient lestés par ces deux sentiments.

Elle se rendit compte à quel point elle s’y prenait mal, aussi. Elle parlait à Layla comme si cette dernière était l’une des leurs, mais elle était une humaine et qui n'avait découvert l’existence du surnaturel que peu de temps auparavant, alors la magie ? Les esprits ? Quand on avait grandi dans un monde où ces choses-là étaient tournées en dérision ou réduites à l’état de folklore ? Psychologie et surnaturel étaient aussi réels l’une que l’autre. Chez certaines personnes, l’un est juste la conséquence de l’autre. Mais elle se retint de lui parler comme une maîtresse d’école. La vue d’Amy se planter à côté de Layla, une main glissée dans la poche de la jeune femme, faillit lui arracher un grondement. Mais encore une fois, l’enfant ne voulait que protéger l’adulte. Et la garder pour elle. Impossible de séparer le bon du mauvais, dans cette histoire. Alors, oui, il y aurait de la casse. Elle est déjà morte. Cette simple pensée lui attira un regard rageur de la part du petit fantôme – coïncidence, pure coïncidence. Et de toute façon, cela ne l’aidait pas de penser ainsi. Dans son monde, les morts avaient autant de substances et d’importance que les vivants. Puis, soudain, un mot auquel elle ne s’attendait pas. D’accord. Zee n’osa pas répondre. Mais les paroles qui suivirent la renseignèrent plus que n’importe quoi d’autre sur la nature complexe de Layla. Elle n’avait pas l’intention de fuir, pas du tout. En fait, elle prit même la situation en main. À côtoyer des êtres extraordinaires – des « héros » –, on en oubliait parfois que les vrais héros étaient les gens qui n’avaient aucune autre capacité incroyable que leur seule force d’âme pour survivre dans ce monde. Des gens comme Evelyn. Ou, elle s’en apercevait, comme Layla. Elle capta au passage le regard tendre que posa Amy sur la jeune femme. Zee aurait pu tenter de l’exorciser là, ici et maintenant, que la fillette ne lui aurait pas accordé la moindre attention.

Elles se retrouvèrent – toutes les trois… – dans un salon de thé cosy, le genre d’endroit qu’elle n’aurait pas cru exister en dehors d’Instagram. Posée près du feu, une tasse de café entre les mains pour réchauffer ses doigts, elle se serait presque sentie bien, si ce n’était qu’elle n’était pas venue pour passer du bon temps. Enfin, Layla posait des questions. Même si ce n’étaient pas les bonnes, même si pour le moment elle semblait vouloir savoir des choses sur elle et pas sur le fantôme qui la suivait, Zee accueillit cela comme un espoir. Un espoir teinté d’angoisse quand la jeune femme laissa échapper l’ébauche d’un drame qui avait eu lieu dans cette ville, qui pesait encore comme une chape de plomb. « Je ne sais pas mentir. Le jour où j’essaierai, tu le remarqueras tout de suite. Je suis prestidigitatrice. Je suis magicienne, au sens littéral du terme – la magie existe, Layla, et je pourrais te le prouver ici et maintenant mais je ne crois pas que tu aies besoin de preuve. Et parce que je possède ce don, je viens en aide aux gens, quand je le peux. Un peu à cause de toi, si tu veux tout savoir. » Mais c’était une autre histoire. Peut-être plus tard, peut-être jamais. « Je ne suis pas comme ceux que tu peux voir à la télé tous les jours. Les gens comme moi… Nous sommes plus discrets, c’est la nature même de la magie qui veut ça. Et c’est grâce à ce don, oui, que je vois derrière tout un tas de voiles, dont celui de la mort. Je ne cours pas après tous les fantômes de la planète. Mais j’ai déjà vu des gens hantés par des esprits et quand j’ai pu, j'ai essayé de les aider. » Quand elle avait pu. Parce qu’elle n’avait pas toujours pu. Il fallait que ce soit clair, le danger était réel. Elle laissa son regard se promener sur le petit café et les quelques personnes qui s’y trouvaient. Normales. Heureuses, peut-être, du moins sur le moment. Treize morts pour une si petite communauté… Zee voulait savoir, elle avait besoin de savoir. Elle reporta son attention sur Layla. « Ce dont je te parle, les esprits, les fantômes, ça n’a rien d’inédit. Tout le monde sait ça. C’est plus une histoire d’accepter que de croire. Je t’ai dit tout à l’heure que tu ne verras jamais Amy mais d’une certaine façon, tu pourrais. Tout comme d’une certaine façon, je te garantis que les habitants de cette ville ont vu leurs propres fantômes. »

C’était un frisson qui vous parcourait parfois avec une violence contre laquelle on ne pouvait rien. C’étaient les larmes qui montaient aux yeux sans raison dans la file d’attente à la caisse du supermarché ou alors qu’on tentait un créneau. C’était l’impression fugace d’avoir froid et qui disparaissait avant même qu’on ait pu réellement décider si l’on avait vraiment froid. C’était la silhouette qu’on croyait voir dans son champ de vision et qui disparaissait quand on posait les yeux dessus, et dont on se convainquait que ce n’était qu’un souvenir douloureux, qu’on repoussait alors pour mieux l’oublier. C’était la pensée soudaine, qui vous coupait le souffle, que finalement, non, on ne pouvait pas, on ne pourrait pas vivre sans lui ou sans elle, et qui s’évaporait vite et mal, vous laissant pantelante. C’était un rai de lumière qui tombait étrangement sur un point du sol ou du mur alors même que cette pensée vous paraissait dénuée de sens. C’étaient les fourmis dans le bout des doigts, l’air froid sur la joue et la voix qui parfois claironnait dans votre dos. C’étaient toutes ces choses si faciles à ignorer, à mettre sur le compte de la fatigue, ou sur les souvenirs qui vous envahissaient tout naturellement, ou même le hasard. Et la plupart du temps, c’était vrai. Ce n’était que le hasard. Mais pas toujours. Zee serra plus fort les mains autour de sa tasse. « Veux-tu me parler de ce qui est arrivé ici ? » Cela pouvait l’aider à comprendre la présence d’Amy. Et à comprendre Layla, peut-être un peu.

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Affiliation : Voix incarnée des océans et des eaux du globe, émissaire ni humaine, ni élémentaire du Clear, son âme repose quelque part dans les mystérieuses et changeantes ténèbres du Parlement des Vagues. Elle répond à la nature dans son essence la plus élémentaire.
Compétences/Capacités : haunted | zatanna  CBSeLos

Avatar of the Clear
+ à moitié élémentaire aquatique, ultra-sensible à l'eau sous toutes ses formes. 'connectée' spirituellement à toutes les eaux naturelles de la planète, leur faune, et leur flore. une fois immergée dans une surface d'eau, il n'est rien qui échappe à son attention : naufrages, pollution, sa conscience se propage partout, pour le meilleur et pour le pire.
+ contrôle et manipulation des courants aquatiques.
+ connexion télépathique permanente au Parlement des Vagues, l'esprit unifié du Clear et de la mer.
+ capable de se rendre au Parlement des Vagues, et de voyager instantanément à travers les eaux de la planète en passant par le Clear.
+ aura purificatrice du Clear.
+ immunisée aux températures océaniques extrêmes et à la pression sous-marine, mais a toujours besoin d'oxygène.
+ sa santé se dégrade considérablement si elle passe trop de temps loin de la mer.
+ l'état des eaux du globe l'affectent physiquement et mentalement - se trouver près d'une nappe de pollution la rend réellement malade.

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+ déminage sur terre et sous mer, connaissances poussées en explosifs
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MessageSujet: Re: haunted | zatanna    haunted | zatanna  EmptyMar 12 Fév - 19:28

haunted

Si Layla avait généralement du mal à aligner plus de trois phrases consécutives sans se prendre les pieds dans le tapis, ce n’était visiblement pas le cas de Zatanna – sans être l’archétype des intarissables pies qu’elle avait pu croiser à l’époque ô si lointaine du lycée, elle était tellement plus loquace que sa compagne de table plus taiseuse n’eut aucun mal à se glisser de nouveau dans son rôle d’auditrice, celui qu’elle préférait, celui dans lequel elle se sentait en sécurité. Ca, et elle commençait enfin à avoir des réponses à toutes les interrogations qui avaient pu surgir dans son esprit depuis sa première rencontre avec la magicienne, même si chaque réponse, semblait-il, ne soulevait au final que de nouvelles questions. Les bras croisés sur la table, une main autour de sa tasse alors que l’autre restait cachée, elle écoutait attentivement, avec le sentiment étrange que Zatanna soulevait pour elle un voile qu’elle avait devant les yeux depuis toujours sans en avoir jamais eu conscience. Ou peut-être qu’elle avait voulu se voiler la face, tout simplement. Un frisson remonta le long de son échine alors qu’elle repensait, malgré elle, à ces nombreuses soirées d’adolescence où elle s’était prise à murmurer à l’adresse de personne, à l’adresse d’une présence ténue qu’elle avait toujours attribuée à son imagination.

Un peu à cause de toi, disait-elle. La surprise tempéra momentanément le regard franc qu’elle maintenait sur Zatanna depuis le début de leur conversation, mais elle sentit qu’il n’était pas encore l’heure des questions. Elle en aurait eu, pourtant, certaines dont elle n’était même pas sûre de si et comment elles devraient être formulées. La magie dont parlait Zatanna avec tant de convictions lui était totalement étrangère, et elle se sentait presque comme une hérétique dans une église, à l’écouter lui révéler ses secrets de la sorte, secrets qui se heurtaient à la porte entr’ouverte de son scepticisme naturel. Elle avait vu de quoi Zatanna était capable, mais de là à accepter sans discuter l’existence d’un autre monde, joint au leur, où les morts se relèvent et zigzaguent parmi les vivants, les vampirisent, s’attachent à eux pour ne plus jamais repartir ? Et elles deux, alors ? Est-ce qu’elle devait croire que c’était Amy qui les avait volontairement réunies ? Ou involontairement ? Zatanna ne cessait de réapparaître dans sa vie comme un ange aux ailes noires, mais elle, que pouvait-elle bien constituer pour Zatanna dans le grand schéma des choses dont elle ne pouvait même pas espérer deviner les bordures ?

« Je te crois. » finit-elle par dire, prudemment, comme si une partie d’elle repassait encore le film de leur conversation dans sa tête, en décortiquait les détails à la recherche d’une contradiction qui aurait pu abonder dans le sens de ses doutes, mais ne trouvait rien. « C’est difficile à avaler, mais je ne pense pas que tu me dirais tout ça s’il n’y avait pas du vrai là-dedans. » admit-elle en baissant les yeux sur son café. Elle ruminait, patiemment. « Je ne comprends juste pas ce que moi, je viens faire là-dedans, ou pourquoi tu es venue pour moi. Je ne suis pas médium, et à ce que je sache, elle n’avait pas de pouvoirs non plus. » Un nom qu’elle se refusait à dire si cela n’était pas absolument nécessaire.

Un nom que Zatanna se décida à prononcer pour elle.

Son cœur chuta dans sa poitrine en même temps que la désagréable et inexplicable sensation d’un souffle sur sa nuque lui arracha un nouveau frisson. Voulait-elle parler de ce qui était arrivé ici ? Non, elle ne le voulait pas. Elle avait enfermé tout ça dans une boîte et l’avait enterrée sur la plage, et n’avait plus souhaité la rouvrir depuis. A quoi bon remuer le passé quand on ne pouvait rien y changer ? Est-ce qu’il ne valait pas mieux vivre avec, en porter le poids en croix tous les jours, même si c’était encore douloureux, même si ça lui pesait ? N’était-ce pas comme ça que faisaient tous les autres ? Son passé était sien, et n’avait pas à vocation d’être partagé, de même qu’elle n’attendait pas d’autrui qu’il s’ouvre à elle. Elle se demandait quelle tête ferait Zatanna si elle lui demandait de but en blanc de lui raconter l’épisode le plus dramatique de sa vie. S’agirait-il, comme elle, d’un drame de petite fille auquel elle avait au fond encore honte de s’accrocher quand elle savait pertinemment qu’elle aurait dû tourner la page depuis des années ? Ou avait-elle d’autres squelettes en réserve dans son placard ?

La gorge nouée, Layla baissa les yeux sur son café qui refroidissait, et croisa les bras de plus belles comme si elle essayait de disparaître derrière une muraille. Non, elle n’avait pas envie d’en parler. Mais l’attitude de Zatanna, quelque chose dans la manière dont elle parlait, rendait le refus remarquablement plus difficile qu’elle ne l’aurait pensé. Elle sentait, quelque part au creux de ses entrailles, quelque chose qui la retenait, sans qu’elle ne sache expliquer quoi exactement. Finalement, elle ouvrit la bouche, et commença son récit dans un filet de voix tellement détaché qu’on aurait pu croire qu’elle racontait l’histoire de quelqu’un d’autre. « Ca s’est passé il y a dix-sept ans, quasiment. J’avais treize ans, à l’époque. Amy et moi étions amies depuis qu’on était toutes petites, on a grandi ensemble. Nos parents étaient voisins et amis même avant notre naissance, pour te dire. » Comme deux jumelles nées de mères et de pères différents, mais liées par autre chose. « Amy… elle est née prématurément, et ça a toujours été la source de problèmes de santé. Elle était faible, fragile, passait son temps chez le médecin ou à l’hôpital pour des visites de contrôle. Ca ne nous empêchait pas de partir à l’aventure sur la plage, mais elle n’a jamais eu la force ni la santé pour la brutalité de ce monde, j’imagine. » A mesure qu’elle parlait, la muraille se fissurait, et Layla jouait inconsciemment avec la anse de sa tasse. Elle se surprit à s’en vouloir de ne pas avoir sur elle de photo à montrer à Zatanna – il était difficile d’imaginer un enfant maladif, et pourtant si plein de vie, quand on n’avait pas eu à y faire face soi-même. Et son instinct lui soufflait que Zatanna comprendrait, en un regard, l’état d’esprit d’une petite fille souffrante qui s’était accrochée à la vie comme une forcenée, pour que finalement on la lui vole par cupidité et par égoïsme. Magie peut-être, ou simple empathie, mais elle était sûre que Zatanna serait de ces gens qui comprendraient sans avoir à poser de questions.

« Quand on a eu treize ans, une compagnie de manufacture de produits chimiques est venue s’installer juste en bordure de la ville. Malheureusement, leurs ingénieurs ne valaient pas un clou, et ils n’ont pas réalisé que certaines de leurs turbines fuitaient, directement dans la mer et dans les nappes phréatiques sous nos pieds. Le temps qu’on s’en rende compte, il était déjà trop tard. Tous les gens qui vivaient sur la côte sont tombés malades, à un degré plus ou moins grave. Surtout les vieux et les enfants. » Elle devait bien voir où elle voulait en venir, non ? Layla releva des yeux voilés sur Zatanna, mais lorsqu’elle reprit la parole après une courte inspiration, sa voix ne tremblait pas. « Amy n’a pas survécu aux symptômes. Elle a été emportée en dix jours, les douze autres ont mis un peu plus longtemps. »

Voilà, l’histoire était déballée, offerte en pâture à a curiosité, peut-être justifiée, de Zatanna. Si son petit fantôme était bien là, nul doute qu’entendre le piteux récit de sa mort n’avait rien de réjouissant. Au fond, avait-elle vraiment besoin de Zatanna pour lui expliquer, si les fantômes existaient, pourquoi celui d’Amy traînait encore dans leur monde au lieu de passer au suivant ? Si les films d’horreur et les légendes ne contenaient ne serait-ce qu’un fond de vérité, elle n’avait pas besoin d’être magicienne ou médium pour comprendre que le fantôme de son amie d’enfance devait être plus furieuse qu’elle encore.

« A sa place je serais en colère aussi. Elle… » Elle marqua une pause. Se mordit la lèvre inférieure, presque jusqu’au sang, déglutit. « … elle voulait vivre plus que n’importe qui que j’aie jamais rencontré. Si elle est vraiment là, est-ce que tu peux vraiment lui en vouloir ? »




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MessageSujet: Re: haunted | zatanna    haunted | zatanna  EmptyJeu 14 Fév - 23:46

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C’était une sensation étrange que d’essayer d’expliquer la magie dans le monde. Les gens en étaient sans cesse témoins mais n’y croyaient jamais, ou bien ils étaient de la partie et alors il n’y avait aucune explication à donner. Et comment mettre des mots sur ce qui était pour Zee aussi naturel que de respirer ? Elle qui était née avec la magie dans le sang se rendait bien compte du déséquilibre de cette situation. Elle essayait d’amadouer Layla mais dès le départ, la mettait dans une position où elle devait tout apprendre. Mais, comme Zee le lui avait dit, il était surtout affaire d’acceptation plus que de foi ou de croyance. Tout était là, depuis toujours, dans l’air, dans la nature et dans les présences qui les entouraient. En cherchant un peu, la magicienne aurait probablement pu voir d’autres silhouettes éthérées errer. Des millions de générations d’êtres humains avaient vécu et vivaient sur cette terre, avec la redondance et l’entêtement de la marée, telle une vague s’abattant sur une plage avant de se retirer pour laisser la place à la suivante. Non, la mort n’était pas une fin – hélas, parfois. Et non, tous les morts ne se baladaient pas parmi eux dans un genre de plan parallèle, superposé au leur. Elle-même ne savait pas tout sur la mort, loin de là. Elle savait juste ce qu’elle était capable de voir et de percevoir, et ce qu’elle avait compris au fil des ans à force d’être confrontée à elle. Elle savait aussi qu’elle n’était jamais heureuse, la mort. Et que les fantômes, comme les vivants, avaient toujours une bonne raison de s’accrocher l’un à l’autre. Amy aurait pu être touchante – elle l’était, pour Zee. Mais il y avait bien plus que les sentiments qui l’avaient liée à Layla, dans cette histoire. Il y avait aussi de la colère, de la jalousie, de la frustration. Et, derrière tout cela, une certaine volonté, le désir d’obtenir quelque chose. Et c’était quand les morts décidaient de se mêler du monde des vivants que les choses dérapaient.

Zee s’aperçut qu’elle retenait son souffle quand Layla lui annonça de but en blanc qu’elle la croyait. Elle sentit un poids tomber de ses épaules. Elle avait la fausse impression que le plus dur était fait alors que Layla ne faisait probablement qu’accepter une état de fait dont elle avait conscience depuis longtemps. Mais qu’elle lui avoue ne pas savoir quel était le rapport avec elle calma les ardeurs de la magicienne. Oui, tout restait à faire. À tel point qu’après lui avoir demandé de lui raconter ce qui était arrivé dans cette ville, elle se recroquevilla légèrement sur sa chaise, serrant son mug entre ses mains. C’était maintenant. Peut-être Layla allait-elle se lever et partir et Zee aurait gâché sa chance. Elle crut que le silence avait duré mille ans. Puis, les mots franchirent les lèvres de la jeune femme et Zee, de nouveau, retint son souffle. Elle savait déjà que l’histoire finissait mal. Debout à côté du siège de Layla, Amy se tenait des deux mains à un accoudoir, penchée en arrière comme n’importe quelle petite fille aurait pu jouer en attendant que les adultes aient fini de parler. Mais son regard, d’une fixité absolue, était posé dans le vide, comme si elle voyait quelque chose d’invisible pour les vivants. Et il était probable que Layla et elle, en cette seconde, voiyaient la même chose : les souvenirs qui leur appartenaient. Zee se retint d’essayer de chasser la fillette d’un sort, mal à l’aise. Elle écoutait la terrible histoire de Sitka mais à mesure que les mots dévalaient les lèvres de Layla, elle voyait de légers filaments translucides se former entre elle et Amy, comme si, plus en phase que jamais, leurs deux mondes tentaient de se mélanger.

L’histoire de Layla, évidemment, était tragique. Elle jetait une lumière différente sur ce lieu que Zee trouvait paradisiaque, mais qui, comme certains endroits de cette planète parfois, reposait en fait sur un cimetière. Et elle pouvait sans peine comprendre d’où Layla tirait les raisons du combat qu’elle menait, et pourquoi elle le menait de cette façon. Elle n’avait pas eu le temps de devenir une adulte qu’on lui avait arraché la possibilité de faire des compromis. Ces morts étaient horribles, mais surtout, et c’était ça le pire, elles étaient injustes. Et, d’une certaine façon, impunies. Pour Layla et Amy, en tout cas. De nouveau, elle posa le regard sur l’enfant, qui s’était animée, et tournait autour de la table, ses lèvres remuant sans qu’un son n’en sorte. Elle leva soudain les yeux, pour croiser cette fois ceux de Zee, avec une présence qui glaça la magicienne. Elle dut faire un effort pour reporter son attention sur Layla. « Je suis désolée, Layla, pour ce qui est arrivé à cette ville et à Amy. Et à toi aussi. » Cela n’avait pas beaucoup de sens de le dire, mais elle ne pouvait pas ne pas le dire non plus. Ce n’était pas par le silence ou l’indifférence qu’il fallait répondre à un tel drame, un drame qui, de toute évidence, avait déjà été oublié du reste du monde. Mais pas de Sitka. Et certainement pas de Layla.

Elle aurait voulu lui prendre les mains, trouver les bons mots, lui demander si elle aussi elle avait voulu mourir, puisque c’était vrai que c’étaient ceux qui restaient qui souffraient. Mais elle n’était pas venue pour cela, et Layla n’attendait pas cela d’elle, probablement. Cette ville avait pansé ses plaies ou les pansait encore. Ils s’avaient les uns les autres. Zee revit la jeune femme chez ses parents et un soupir vibrant traversa sa poitrine. « Je ne lui en veux pas. Et tu as raison, elle est en colère. Les enfants ne sont pas faits pour mourir, mais ils meurent quand même, et plus encore que les adultes, ils ne l’acceptent pas. Ceux qui meurent, et aussi ceux qui leur survivent. » Et en disant cela, elle ne quitta pas Layla des yeux. Amy avait dû s'attacher à ses pas depuis le tout début. Mais elle avait pu le faire parce que Layla l’avait laissée faire. Zee n’avait même pas besoin de regarder le petit fantôme pour la deviner, qui s’était plantée à côté d’elle, tout près, la bouche ouverte en un cri rageur et silencieux. Je suis venue te l’enlever une seconde fois. Vous séparer une seconde fois, et pour de bon. Elle sentit la petite main se poser sur son poignet, un contact qui la fit se raidir, puis Amy s’évapora dans l’air. Elle reviendrait, évidemment. Mais autant profiter de ce répit. « Tu connais les histoires. Les morts violentes, les gens incapables d’accepter leur trépas, tout ce qui fait qu’un fantôme s’attarde. Il y a d’autres histoires auxquelles les gens ne pensent jamais, parce que personne ne veut leur associer la mort. Oui, la peur, le déni, l’injustice sont des raisons pour un esprit de rester avec toi, mais il y a aussi l’amour, le refus d’abandonner les siens, la tristesse de les voir tristes à cause de toi. Ce ne sont pas toujours de mauvaises raisons que naissent les fantômes. » La dernière phrase de son père, elle s’en souvenait encore, avait été pour elle. Il brûlait vif mais avait encore trouvé la volonté de s’inquiéter pour elle, qu’il s’apprêtait à quitter. Et si le fantôme de son père était quelque part, ou l’avait été à un moment donné, alors c’était bien sa faute à elle, et pas celle de Zatara. Car s’il avait laissé le destin faire de lui un être de souffrance condamné à errer en vain sur la Terre, ça n’aurait été que pour elle et pour aucune autre raison.

Mais Amy et Layla… Eh bien, Zee commençait à se dire qu’à elles deux, elles réunissaient l’ensemble des possibilités. L’injustice, la colère, l’amour, la douleur, l’amitié, le besoin d’être ensemble, le traumatisme, le refus de s’abandonner, l’horreur… Tout, un vrai chaos, un entrelacement d’émotions auquel personne n’avait mis un terme en toute ces années et à présent, elle n’était même pas sûre de pouvoir débarrasser Layla d’Amy. Elle se sentait soudain comme en train de tenir la jeune femme par le poignet, et Amy tenait l’autre, et comme dans un jeu à la corde morbide, chacune tirait de son côté, le monde des morts et le monde des vivants, la fin tragique ou la fin douce-amère – dans cette histoire il n’y aurait pas de fin heureuse avant longtemps. « Ce que j’essaye de te dire, c’est que si Amy te suit, c’est aussi parce qu’inconsciemment, tu la laisses faire. Et tu te diras peut-être que c’est une bonne chose, mais c'est faux. C’est dangereux pour toi. Et ce n’est pas bon pour elle, parce que les morts méritent de ne plus être soumis au poids des problèmes des vivants, mais elle, elle subit encore ce qui lui est arrivé, après toutes ces années. » Que les vivants souffrent donc, puisque c’était inhérent à l’existence, à la vie elle-même, mais les morts devraient avoir le droit de se reposer.

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Layla Cook


Layla Cook

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Age du personnage : 33 ans.
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Affiliation : Voix incarnée des océans et des eaux du globe, émissaire ni humaine, ni élémentaire du Clear, son âme repose quelque part dans les mystérieuses et changeantes ténèbres du Parlement des Vagues. Elle répond à la nature dans son essence la plus élémentaire.
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+ à moitié élémentaire aquatique, ultra-sensible à l'eau sous toutes ses formes. 'connectée' spirituellement à toutes les eaux naturelles de la planète, leur faune, et leur flore. une fois immergée dans une surface d'eau, il n'est rien qui échappe à son attention : naufrages, pollution, sa conscience se propage partout, pour le meilleur et pour le pire.
+ contrôle et manipulation des courants aquatiques.
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+ immunisée aux températures océaniques extrêmes et à la pression sous-marine, mais a toujours besoin d'oxygène.
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+ déminage sur terre et sous mer, connaissances poussées en explosifs
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MessageSujet: Re: haunted | zatanna    haunted | zatanna  EmptyVen 22 Fév - 18:30

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A déambuler dans les rues de Sitka aujourd’hui, il aurait été difficile d’imaginer la tragédie qui avait frappé la petite ville quelques années plus tôt. Le temps avait fait son œuvre, la mémoire aussi, et l’Histoire s’était effacée au gré des vagues telle des inscriptions maladroites dans le sable. Les rues étaient animées, les commerces bourgeonnaient, et la vie avait repris son cours tranquille comme si de rien n’était, l’eau à nouveau propre marquant une renaissance bien méritée. Mais l’observateur attentif, s’il s’attardait suffisamment longtemps sous le ciel nuageux de l’Alaska, pouvait peut-être entre-apercevoir entre les rideaux de l’oubli un pan d’histoire savamment recouvert de vernis : dans la façon dont tous les habitants et tous les cafés-restaurants utilisaient des filtres dans leurs carafes d’eau, dans la manière dont les résidents évitaient certains coins le long de la plage, ou recommandaient certaines endroits plutôt que d’autres aux touristes de passages sans entrer dans les détails. Dans la façon dont on s’inquiétait immédiatement dès qu’un enfant avait une quinte de toux, réflexe quasi-hypocondriaque qui trahissait l’angoisse permanente, impalpable, qui traînait encore sous la surface de l’insouciance retrouvée. Zatanna connaissait les esprits et les fantômes : peut-être devrait-elle l’emmener aux archives de la ville pour lui montrer les photos de Sitka désertée, sa population déplacée, en exil dans les terres le temps de neutraliser le poison, Sitka ville-fantôme, Sitka dépossédée de son âme et laissée à l’abandon. Carcasse en sursis, alors que la survie ne tenait qu’à un fil. La sauver avait tenu du miracle, mais la malédiction qui avait failli la tuer en premier lieu n’avait jamais été oubliée. Elle survivait dans la mémoire des survivants, des enfants devenus adultes, ceux qui avaient presque complètement oublié, et ceux, moins chanceux, aux basques desquels des petits fantômes semblaient avoir décidé de s’accrocher.

Les condoléances de Zatanna sont balayées par les vagues, elles aussi. Le regard de Layla restait fixé sur le feu de cheminée qui brûlait non loin d’elles, alors qu’elle se débattait silencieusement dans ce moment d’introspection qu’elle n’avait ni souhaité ni anticipé. Aujourd’hui encore, elle avait lu dans les yeux de ses parents la même inquiétude sourde qu’elle y voyait depuis dix-sept ans, à chaque fois qu’ils avaient tenté, plus ou moins maladroitement, de l’amener sur la route de la guérison, qu’elle avait refusé avec l’entêtement d’une mule. Un entêtement d’enfant qui refuse l’inévitable, une part d’elle-même qui n’avait jamais grandi. Au fond, même si elle donnait les apparences d’une adulte fiable et responsable, Layla savait très bien à quel point elle était restée immature sur bien des plans. Une réflexion en amenant une autre, Layla ne put s’empêcher de froncer les sourcils, les paroles de Zatanna résonnant dans son esprit. Des années passées à se morfondre, à se sermonner elle-même dans ces moments de semi-lucidité où elle réalisait, prenait pleinement conscience que ce n’était pas normal, ce qui se passait dans sa tête, de s’accrocher à ce point à une tragédie, aussi dévastatrice soit-elle ; pas quand elle avait grandi, pas quand elle en avait vu d’autres depuis, pas quand elle avait survécu à la guerre et qu’un incident de son enfance continuait encore à prendre le pas sur tout le reste. Si Zatanna disait vrai (au moment où elle y pensa, elle sentit comme une sensation de brûlure sur son avant-bras, à travers l’épaisseur de son pull, et tressaillit), si elle disait vrai, est-ce qu’il était seulement possible qu’elle ne soit pas l’entière responsable de tout ça ? Ce blocage, cette fixation morbide qui l’enracinait dans sa colère sourde et froide ?

A quel point sa rage infantile était-elle sienne, et à quel point était-elle celle d’une autre ?

Layla posa ses coudes sur la table et joignit les mains en poings liés devant sa bouche, visiblement perturbée par le cheminement de pensées qu’elle gardait pour l’instant sous silence, et reporta les yeux sur Zatanna. Oh oui, elle avait entendu les histoires, ces histoires qu’on racontait autour du feu pour se faire peur, qu’on racontait dans les films et les romans d’horreur, et n’y avait jamais accordé le moindre crédit. Elle avait encore du mal à imaginer l’Exorciste ou Insidious prendre place dans la vraie vie, mais une fêlure dans sa muraille laissait passer le doute, sans qu’elle n’arrive à localiser la brèche et la colmater. Ce ne sont pas toujours de mauvaises raisons que naissent les fantômes. Layla sentit un nœud se former dans sa gorge, et brièvement, tellement brièvement qu’elle le remarqua à peine, crut voir une ombre bouger au coin de son œil, si bien qu’elle tourna la tête pour la chercher.

Si elle avait eu la même sensibilité que Zatanna, elle aurait réalisé, peut-être, qu’elle regardait Amy droit dans les yeux sans la voir. Et que c’était Amy, et non elle, dont le cœur s’embrasa face aux accusations de la magicienne.

Elle tourna de nouveau le regard vers elle, l’indignation luisant dans ses yeux bleus et francs. « Je la laisse faire ? » répéta-t-elle, un grondement dans sa voix cassée. « Je ne savais même pas qu’elle était là, je ne suis même pas sûre de tout comprendre à ces histoires de fantômes, et t’es en train de me dire que je me suis sciemment attachée un esprit vengeur à la cheville ? » Consciemment, inconsciemment, quelle différence ça faisait ? L’idée même que suggérait Zatanna lui donnait l’impression de recevoir un couteau en plein cœur car passée l’idée qu’elle s’infligeait un fantôme à elle-même, le plus grave restait bien que c’était elle, apparemment, qui empêchait Amy de passer à autre chose. C’était bien ça que disait Zatanna, non ? Elle qui avait l’air de savoir ce genre de choses, elle qui pouvait voir par-delà le voile de sa réalité à elle et pouvait se permettre d’être sentencieuse, même sans le vouloir, donneuse de leçon accidentelle parce qu’elle avait le malheur de se retrouver face à une enfant susceptible et demi. Et comme tous les enfants, ni Amy ni Layla ne voulaient faire face à leurs responsabilités, trop grandes pour elles, trop vertigineuses de par leurs conséquences.

Vertigineux, c’était bien le mot : sans s’en rendre compte, Layla avait posé les mains sur ses cuisses et serrait les poings très forts, à s’en planter les ongles dans les paumes, et s’accrochait agressivement au regard de Zatanna qui apportait toutes les réponses dont elle ne voulait pas, ou croyait ne pas vouloir. Et pourtant elle restait là, au lieu de se lever et de partir, vissée à sa chaise à subir un rappel à l’ordre nécessaire mais impossible à effectuer sans heurts. « Tout ce que je lui ai toujours souhaité, c’est de reposer en paix. » Mensonge. Mensonge, mensonge. « Et je sais que j’ai dit que je te croyais, mais permets-moi d’émettre des doutes quand tu restes aussi vague. J’ai vu ce dont tu étais capable, mais j’ai aussi vu Superman à la télévision, et je ne crois pas que voir des esprits fasse partie de ses attributions, pas vrai ? » Voilà, retourner l’attaque ailleurs, court-circuiter la machine, tester les limites de Zatanna elle-même pour comprendre exactement à quoi elle avait affaire. Zatanna l’avait poussée devant un précipice : mais il était hors de question qu’elle saute avant de voir exactement dans quoi elle mettait les pieds. Zatanna, sans aucun doute, avait à sa disposition des clés pour comprendre ce genre de choses, mais cela voulait-il dire qu’elle les avait toutes ? Ou qu’elle ne pouvait pas avoir tort ?

« Tu parles comme si tu parlais d’un absolu, d’une vérité universelle sur les morts – et peut-être qu’il y en a une, je n’en sais rien, c’est ton domaine. Mais si tout… ça, était si dangereux pour moi ou pour elle, comme tu expliques que ça fasse dix-sept ans, et que je n’aie jamais rien remarqué ? Que personne n’ait jamais rien remarqué ? » martela-t-elle, dans une tentative de repousser Zatanna dans un autre coin du ring. Ses déclarations enveloppées de mystères n’amenaient que plus questions, fracassaient la réalité qu’elle connaissait sans lui laisser de quoi réparer les dégâts, et elle était censée hocher la tête et acquiescer en silence ? Jamais de la vie. Inspirée sans le savoir par le souvenir, l’écho, et le fantôme d’une petite fille partie trop tôt, Layla se tendait entre elles deux, les mains dans celles de l’une et de l’autre, trop obtuse pour céder tout de suite à l’une ou à l’autre.

« Si tu connais les fantômes, raconte-moi. Raconte-moi tes fantômes. » exigea-t-elle, sans doute injustement, mais elle avait dépassé ces considérations maintenant. Après tout, Zatanna lui avait demandé de se raconter, elle – pourquoi n’aurait-elle pas le droit de demander la même faveur ? Sans ça, comment était-elle censée comprendre, réellement, le danger qui la menaçait, le supplice qu’elle faisait encore subir à son supposé fantôme, la portée de ce que la magicienne lui révélait dans ce petit salon de thé en bord de mer en Alaska ? « Tu as dit que tu parlais d’expérience, alors je t’écoute. » Elle lui avait bien dit qu’elle avait aidé des gens, non ? Et Zatanna, en avait-elle, elle, des fantômes récalcitrants, des squelettes dans le placard qui la malmenaient dans son sommeil ?

Y avait-il finalement plus d’un fantôme à cette table ?


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MessageSujet: Re: haunted | zatanna    haunted | zatanna  EmptySam 23 Fév - 15:29

haunted

Elle s’y prenait mal, en toute conscience. Personne n’avait jamais eu à lui expliquer, à elle, que la magie existait, avec les milliers de conséquences que cela impliquait. Et elle n’avait jamais eu à convaincre d’autres personnes. Lors de ses spectacles, les gens y croyaient ou n’y croyaient pas et cela n’avait en fait aucune importance. Dans ses luttes, elle n’avait pas besoin que les personnes qu’elle aidait comprennent ce qui leur arrivait, tant qu’elles étaient sauvées. Mais ce qui n’aurait pu être qu’une simple suite de révélations à gober tel quel, sans preuves, sans chercher à véritablement trouver des raisons – la magie existait, point ; les morts pouvaient errer parmi les vivants, c’était comme ça –, prenait une tout autre tournure, corrélé aux circonstances particulières de leur conversation. Elle s’attendait à tout moment à ce que Layla l’envoie bouler, elle y était préparée. Elle avait déjà prévu de harceler la jeune femme sur la durée, de toute façon. Mais quoi de mieux effectivement pour ne pas faciliter les choses que d’accuser Layla de participer à cette terrible situation ? Zee regretta d’avoir parlé ainsi à la seconde où elle vit un éclair passer dans les yeux de Layla, sa posture raidie, comme si elle s’apprêtait à attaquer ou à s’enfuir. Mais non, non ! Elle ne pouvait pas se contenter de tourner autour du pot. Elle comprenait et acceptait la colère et la panique de Layla mais ne se laissa pas déstabiliser, écoutant attentivement ce qui lui disait la jeune femme. Démêler le vrai du faux, patiemment, le folklore de la réalité, le véritable danger de la peur fantasmée. « Savoir ou pas n’aurait rien changé. Et avoir une part de responsabilité ne te rend pas coupable d’un crime pour autant. S’attacher à ceux qui nous quittent, il n’y a rien de plus normal. » Non, ce n’était pas sa faute, non elle n’avait pas commis un crime odieux, n’avait pas retenu Amy sciemment dans ce monde. Son seul crime, ça avait été de l’aimer. Rien de mal à ça, si ce n’était les conséquences dues au hasard, à cette chance sur mille de faciliter le terrain pour un esprit… Et Zee laissa passer le terme d’esprit vengeur, inadéquat comme souvent lorsque la culture populaire s'emparait d'un concept qui lui était peu familier.

Elle aurait dû sourire à la comparaison étrange de Layla, comme si elle essayait de détourner la conversation. L’adage prétendant qu’il fallait de tout pour faire un monde avait pris tout son sens depuis que les gens dotés de dons extraordinaires se baladaient un peu partout – aliens, robots, victimes d’expériences bizarres, pouvoirs innés… Zee ne pouvait pas croire que Layla pensait réellement ce qu’elle disait, mais elle avait raison quand elle parlait de preuves. Pour le moment, elle ne pouvait que croire la cinglée venue jusqu’en Alaska pour lui tendre ce guet-apens, ou ne pas la croire. Et Zee savait qu’à un moment donné, il allait falloir qu’elle lui montre Amy, d’une façon ou d’une autre. Mais elle répugnait à en arriver là, craignant les conséquences d’une telle révélation. Cela donnerait tout son sens, toute sa matière à la problématique, mais la magicienne avait peur que cela soit aussi contre-productif. Patiemment, elle laissa Layla se décharger des mots qui se bousculaient dans sa tête, hocha la tête pour accepter ses arguments, même si elle avait déjà la réponse à chacune de ses tentatives pour repousser la vérité. « Tu as déjà remarqué des choses. Les autres aussi. Dans ce café même, je suis sûre que tout le monde a d’une façon ou d’une autre vu des signes. Mais ils ne font pas sens tant que tu n’as pas complètement et absolument accepté la réalité. Tu pourrais croiser un mort dans la rue et ne pas t’en rendre compte, tant que tu ne sais pas, que tu n’acceptes pas cette possibilité. » Il devait y en avoir, dans cette ville, des esprits… La rancune, le traumatisme, l’injustice, l’âge des victimes et les circonstances de leur mort et surtout, l’effet de communauté qui avait dû se créer – petite ville recluse et unie dans sa douleur pour émuler plus encore le phénomène… Zee ne les avait pas vus, ces fantômes, sans les chercher non plus. Elle était sûre qu’Amy était la plus virulente de tous.

Rien que de penser à elle suffit à faire réapparaître la petite fille. Debout entre deux tables, elle se balançait d’avant en arrière, sa bouche remuant en silence comme si elle fredonnait une chanson. Zee entendit les mots de Layla, sans quitter l’enfant des yeux. Puis elle reporta son attention sur la jeune femme et lui sourit. Elle lui désigna une table un peu plus loin où était attablé un couple avec une petite fille de quatre ou cinq ans. La femme était gracile, avec une longue chevelure blonde, une peau diaphane et une expression un peu mélancolique sur le visage. L’homme était élégant, avec une fine moustache et, de sa main droite, il caressait la joue de la fillette aux cheveux noirs et aux yeux bleus scintillants, qui le regardait avec adoration. Layla pouvait les voir aussi. Ce n’étaient pas des fantômes. Pas vraiment. Juste une illusion, destinée uniquement à la jeune femme, que les autres clients du café ne pouvaient pas remarquer. Puis, la mère s’effaça lentement, et Zee sentit sa gorge se serrer : Amy avait rejoint le trio et, l’air paniqué, tentait de retenir la femme blonde, comme consciente elle aussi qu’un drame se jouait. « Je n’ai pas beaucoup de souvenirs de ma mère. J’étais très jeune quand elle est morte. Mon père, c’était différent. Il a été mon fantôme, l’un des plus persistants. » Amy s’était assise à la place de l’illusion-Sindella et regardait l’illusion-Zee, qui regardait Zatara, qui à son tour, s’effaçait doucement. Nul besoin d’entrer dans les horribles détails. Nul besoin de lui parler des autres fantômes. Elle voulait que l’histoire soit didactique, et son père, aussi tragique qu’avait été sa fin, était la chose la plus positive qui lui soit arrivée, vivant et mort, en quelque sorte. Ne restèrent à table que les deux fillettes, l’esprit et l’illusion. Zee posa son menton dans sa main. « J’ai cru que j’allais mourir quand il est mort. Je suis une fille à papa… Je pensais que je ne pourrais pas vivre sans lui. Et à cause de ça, son esprit est revenu sur cette Terre. Et sur le moment j’ai été tellement heureuse… » Elle ne pouvait pas entrer dans les détails – c’était un peu trop tôt pour lui dire que l’enfer existait, hein ? Baby-steps… Soudain, Zatara fut assis à leur table, souriant aimablement à Layla. « Il est resté parce qu’il savait que j’avais besoin de lui, jusqu’à ce que je sois capable de le laisser partir. Et je ne vais pas te mentir, Layla : je le revois souvent. Mais désormais, il ne s’agit que d’une illusion, créée par moi, par ma magie. Tu vois, je ne prétends pas être très saine d’esprit. Mais en refusant de laisser partir mon père, je l’ai forcé à errer sur cette Terre bien plus longtemps qu’il ne l’aurait dû, et mon père était bien plus doué et intelligent que moi. Ça ne l’a pas empêché de me laisser le retenir ici. »

Elle s’était souvent demandé pourquoi Zatara avait fait ça. Il savait mieux que quiconque. Il aurait dû rester sourd à ses appels. Mais l’amour, finalement, était plus fort que tout, aussi idiot que cela paraissait et même si cette affirmation était loin d’être à la mode. Comme si c’était une honte d’aimer. Et de commettre l’impardonnable par amour. D’un mot prononcé à l’envers, elle fit disparaître l’illusion-Zatara, qui les salua toute deux avec un sourire amusé. Amy s’avança, et Zee croisa son regard. Elle crut y lire de l’inquiétude, ou quelque chose d’autre… Elle baissa les yeux sur sa tasse de thé, effleura pensivement sa main. « On s’aimait plus que tout mais on aurait fini par se faire du mal. Il n’était pas un mauvais esprit, même si sa mort a été violente et horrible et injuste. Mais il aurait fini par attirer d’autres fantômes, par permettre le passage dans ce monde à d’autres créatures ou par influencer ma vie sans le vouloir, par déformer ma vision du monde, par biaiser mes choix. Par me donner envie de le rejoindre, même inconsciemment. Je l’ai laissé partir… » Elle s’interrompit. Elle l’avait laissé partir en sachant qu’il allait tout droit en enfer. Pas de quoi rassurer Layla, surtout qu’Amy n’avait aucune raison d’aller en enfer, elle. « Le deuil est la même chose pour les morts et les vivants. Le surmonter, c’est aller de l’avant. En vous laissant continuer votre existence, en vous quittant, vous vous rendrez service. » Et elle avait conscience de la bizarrerie qu’il y avait à parler de « continuer son existence » pour une morte. Et peut-être était-il trop tôt pour entrer dans les détails atroces, tous les dangers bien concrets que représentait la présence d'Amy aux côtés de Layla.

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Layla Cook


Layla Cook

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Age du personnage : 33 ans.
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Profession : Aventurière, chasseuse de trésors, et activiste environnementale énervée. Vétéran de l'US Navy et de l'US Coast Guard.
Affiliation : Voix incarnée des océans et des eaux du globe, émissaire ni humaine, ni élémentaire du Clear, son âme repose quelque part dans les mystérieuses et changeantes ténèbres du Parlement des Vagues. Elle répond à la nature dans son essence la plus élémentaire.
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+ à moitié élémentaire aquatique, ultra-sensible à l'eau sous toutes ses formes. 'connectée' spirituellement à toutes les eaux naturelles de la planète, leur faune, et leur flore. une fois immergée dans une surface d'eau, il n'est rien qui échappe à son attention : naufrages, pollution, sa conscience se propage partout, pour le meilleur et pour le pire.
+ contrôle et manipulation des courants aquatiques.
+ connexion télépathique permanente au Parlement des Vagues, l'esprit unifié du Clear et de la mer.
+ capable de se rendre au Parlement des Vagues, et de voyager instantanément à travers les eaux de la planète en passant par le Clear.
+ aura purificatrice du Clear.
+ immunisée aux températures océaniques extrêmes et à la pression sous-marine, mais a toujours besoin d'oxygène.
+ sa santé se dégrade considérablement si elle passe trop de temps loin de la mer.
+ l'état des eaux du globe l'affectent physiquement et mentalement - se trouver près d'une nappe de pollution la rend réellement malade.

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+ déminage sur terre et sous mer, connaissances poussées en explosifs
+ parachutage
+ armes à feu et combat à mains nues
+ apnéiste, plongeuse sous-marine professionnelle

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MessageSujet: Re: haunted | zatanna    haunted | zatanna  EmptySam 2 Mar - 17:35

haunted

Elle en avait traversé des tempêtes, Layla. Elle n’était pas étrangère au danger, aux typhons, à ce sentiment d’irrépressible urgence qui s’abat sur le cœur et sur l’âme quand l’esprit sent que le monde est en train de basculer, au bord du précipice, et qu’il suffit d’une poussée dans le dos pour que tout foute le camp. Elle était née avec une tempête dans le cœur, et avait passé sa vie à rechercher l’ouragan, de prises de risque innocentes à bord d’un catamaran ou au cœur de la fournaise, nez à nez avec des charges si monstrueuses que le moindre faux pas la transformerait elle aussi en poussière de sable. Cette fois n’était pas différente des autres, se raisonnait-elle, les poings serrés sur ses cuisses et le regard rivé sur Zatanna, véritable Poséidon au milieu de tout ce chaos dont elle essayait encore de capter le sens comme le marin essaye de capter un courant salvateur. Zatanna, calme et sûre d’elle, maîtresse en son royaume quand elle, elle essayait encore d’aller à contre-courant et de pinailler alors même que les mots, les idées, s’enracinaient peu à peu dans son esprit récalcitrant et recollaient enfin les pièces d’un terrible puzzle à laquelle elle n’avait jamais trouvé la solution. C’était aberrant, monstrueux, inimaginable, ces histoires de fantômes, mais si elle avait l’honnêteté de prendre un peu de distance sur le film de sa propre vie, ça expliquerait tellement de choses qu’elle en aurait le vertige. Elle en avait bien conscience, Zatanna – sans doute cela expliquait-il sa patience face à l’oursin qui lui servait d’interlocutrice. Et si une part d’elle-même lui en était confusément reconnaissante, l’autre part, plus résistante, plus dure d’oreille, continuait de se rebeller en un flot ininterrompu de questions-réponses dans sa tête, questions à laquelle elle trouvait ses propres réponses, d’une contradiction à une autre, sans prendre la peine de les formuler à voix haute.

Son regard erra sur les autres clients du café, se demandant, à son tour, s’ils avaient vu les signes dont Zatanna parlait. Elle n’y vivait plus depuis longtemps, mais maintenant que la magicienne le mentionnait, des souvenirs lui revenaient en mémoire, épisodes insignifiants qu’elle avait écartés parce qu’ils n’avaient rien d’anormal à première vue : rien d’anormal chez cette jeune maman qui sourit dans le vide comme si quelqu’un avait murmuré une blague amusante à son oreille, rien d’anormal chez ce vieux monsieur qui marmonnait tout seul en choisissant les fleurs qu’il irait déposer sur la tombe de son épouse, comme s’il se chamaillait avec lui-même à propos de la couleur de roses appropriée, rien d’anormal chez cet homme qui ne regardait pas devant lui en marchant et réussissait quand même à éviter le poteau comme si quelqu’un l’avait tiré par le col de sa chemise au dernier moment. Toutes ces images qui prenaient maintenant un tout autre sens, parce que Zatanna avait eu l’amabilité de changer l’angle de l’éclairage. Clic, encore un verrou qui sautait, encore quelque chose qu’elle savait qu’elle aurait du mal à accepter, mais qu’elle ne pourrait plus nier sans faire preuve de la pire mauvaise foi du monde.

Son regard s’arracha de la clientèle et alla se poser sur la table indiquée par Zatanna – une famille, un père tout en élégance, une mère diaphane, une petite fille qui lui rappelait furieusement quelqu’un. Furtivement, Layla posa les yeux sur Zatanna, sourcils froncés d’incrédulité, et reporta son attention sur la famille. Et la mère de commencer à disparaître – arrachant à l’imperturbable Layla un hoquet de stupeur, au moment même où le fantôme d’Amy tentaient de la retenir, les deux amies d’enfance mues par un même élan qui confinait au ‘non !’ spontané que l’on lâche face à l’inéluctable. Incapable de dire quoi que ce soit, Layla à moitié redressée sur sa chaise lâcha les illusions du regard pour dévisager Zatanna, et son histoire, dont elle ne pouvait que deviner toute l’horreur en filigrane, qui faisait écho à la sienne, mais en tellement plus grand, tellement plus triste, parce que Zatanna, elle, savait mieux que personne ce qui arrivait aux morts qu’on retenait malgré soi. Pour la première fois depuis le début de leur conversation, les yeux de Layla exprimèrent autre chose que l’incompréhension, la colère et l’entêtement. « Je suis désolée. » marmonna-t-elle, avant de sursauter quand Zatara se matérialisa à ses côté, aimable fantôme tout en sourire et courtoisie face auquel elle ne put que rester interdite. Fantôme, illusion, qu’importait la nuance : Zatanna et son père venaient d’imprimer un coup dévastateur à son scepticisme, de lui donner la poussée dans le dos pour qu’elle franchisse la frontière entre ce monde et un autre, un autre dans lequel elle n’avait pas sa place mais où une petite fille l’avait entraînée sans le vouloir, et dans lequel Zatanna n’avait pas d’autre choix que de la guider plus avant avant d’éclairer sa lanterne. Malgré toute son incrédulité, Layla ne put s’empêcher de saluer l’image dissipée de Zatara d’un bref hochement de tête, coupable, un peu, quelque part, de l’avoir forcé à sortir de son repos, même s’il n’était qu’une illusion sortie tout droit de l’esprit de sa fille. La gorge nouée, Layla le regarda disparaître, incapable de ne pas imaginer Amy en superposition, petite fille qui se désagrège pour au final ne plus rester qu’un souvenir.

Comment ça, ça pouvait être rendre service à quelqu’un ?

Layla croisa les mains sur la table, son thé tout à fait oublié alors que ses doigts noueux s’accrochaient les uns aux autres comme pour affirmer sa prise sur la réalité qui s’était carapatée depuis l’instant où Zatanna avait mis les pieds dans ce cimetière. Elle n’avait jamais été du genre à avoir peur ; ou plutôt, elle n’avait jamais été du genre à fuir face à la peur, préférant la prendre de face, lui mener une lutte sans merci jusqu’à en sortir victorieuse, mais ça ? Accepter qu’Amy était toujours là, quelque part, à ses côtés depuis le début, depuis dix-sept ans, sans qu’elle n’en sache rien ; et accepter aussi de la laisser partir, mais la laisser partir pour où ? Quelle destination pour une enfant de treize ans qui n’avait rien, ni personne pour l’accompagner, rien ni personne qu’une vivante qui n’avait même pas réalisé qu’elle était là depuis tout ce temps ?

« Je ne sais pas ce que tu attends de moi, Zatanna. » lâcha-t-elle prudemment – Amy de retour à ses côtés, comme si elle sentait l’hésitation de son amie, comme si quelque part, elle redoutait la fêlure provoquée par Zatara et sa fille, ce qui pouvait s’y engouffrer, et les conséquences pour elle. Plus Layla sentait le doute s’insinuer en elle, plus elle sentait les griffes froides et impitoyables de la culpabilité et du déni lui lacérer le cœur, cruel équilibre dont elle ne tirait même pas les ficelles elle-même. Poupée de paille ou radeau de la Méduse pour un petit fantôme qui utilisait tous les maigres moyens, aussi cruels soient-ils, à sa disposition pour éviter de tomber dans l’oubli et le néant. « J’ai essayé, vraiment. La thérapie, les foutus bouquins sur le deuil, tout ce que tu veux. Faut croire que ça n’a jamais marché. C’est quoi la prochaine étape : un exorcisme ? Oublie tout de suite. » poursuivit-elle avec un haussement d’épaules. Dehors, les nuages lourds et gris commençaient à s’amonceler, annonceurs de l’averse à venir. Zatanna avait réussi à laisser partir son père. Partir où ? Comment ?

Comment est-ce qu’on s’y prenait pour laisser partir quelqu’un qui n’avait plus de réalité physique, mais qui vous vampirisait à toute heure de la journée, moteur de tout instant mais aussi bourreau patient qui lui pompait son énergie, ses instants de paix, ses nuits de sommeil ? Layla ne savait plus quoi penser – mais Zatanna lui avait au moins permis une chose : de commencer à ouvrir les yeux, d’avoir une meilleure idée de la situation, et de pouvoir décider elle-même comment aborder le problème. Et peut-être que sa façon de faire ne lui plairait – sans aucun doute d’ailleurs, il semblerait que si elles étaient généralement d’accord sur les problèmes de ce monde, la façon dont ils devaient être réglés constituait un point de désaccord entre elles. Pourquoi changer une équipe qui gagne ? Mais ça n’avait aucune importance. Zatanna pouvait bien secouer les vitres de son monde jusqu’à ce qu’elles explosent, elle ne pourrait pas décider pour elle de ce qu’elle ferait des débris.

Et Layla, inconsciente encore de la petite fille qui murmurait à son oreille, se persuadait que c’était son propre raisonnement qu’elle suivait, sans interférence aucune, forte de son libre-arbitre complet et sans concessions.

« Je te remercie d’avoir pris la peine de venir jusqu’ici pour me dire tout ça, et de m’avoir montré tes parents… quoi que ça ait été. » concéda-t-elle en réprimant un frisson au souvenir de Zatara disparaissant à ses côtés. « Mais je ne peux pas… juste décider comme ça que c’est fini. Toi et ton père, vous connaissez ce genre de choses. Vous étiez mieux préparés que n’importe qui, mais tu l’as dit toi-même, vous avez mis des années à accepter de vous séparer. Comment tu veux que je fasse ça en un claquement de doigts ? » Elle illustra son propos en joignant le geste à la parole, se penchant au-dessus de la table pour regarder Zatanna dans les yeux. « C’est une gamine, Zatanna. Qu’est-ce que tu veux qu’elle y connaisse, à ces histoires de fantômes ? Comment tu veux qu’elle sache quoi faire, si jamais je la lâchais ? Tu ne penses pas que ça pourrait être encore pire ? »

Les questions s’empilaient furieusement, les unes sur les autres, son esprit en déroute construisant à nouveau ses barricades pour se retrancher loin de l’évidence et du danger. Et tant pis pour Zatanna et sa bonne volonté. Soudain, elle réalisa ce que cela voudrait dire, de ‘laisser partir’ son petit fantôme. L’abandonner, seule, pour une éternité aux contours si peu définis qu’elle n’était même pas sûre qu’elle pourrait l’y rejoindre un jour.

Quel monstre pourrait souhaiter ça à un enfant ?

« Je peux pas l’abandonner sans savoir à quoi je la condamne. Je refuse. Peut-être que tu as raison, que je le regretterai, que j’en souffrirai, mais c’est un risque que je suis prête à prendre. Ton père, tu savais où il allait, pas vrai ? Même si tu ne me le dis pas ? Jusqu’à trouver une meilleure solution, jusqu’à ce qu’elle trouve le repos d’elle-même – je ne peux pas. »



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MessageSujet: Re: haunted | zatanna    haunted | zatanna  EmptyLun 4 Mar - 23:27

haunted

Elle l’aurait bien laissé là, assis avec elles, à boire un thé et à sourire aimablement. Il l’aurait probablement reprise sur chaque mot qu’elle utilisait. Son père était un bien meilleur professeur qu’elle. Bien plus patient, bien plus ferme, aussi. Sans pitié, par certains aspects. Parce qu’il avait conscience lui aussi, et plus que beaucoup, du danger que représentait la magie, quelle qu’elle soit. Il avait été dur avec elle parfois. Elle l’avait détesté, surtout adolescente. Mais il était meilleur professeur qu’elle, ça oui, et il s’y serait pris autrement avec Layla, il aurait su la rassurer et en même temps, la guider d’une poigne de fer là il voulait l’amener. Sans tourner en rond, comme Zee, sans prendre de gants. Sans laisser à Layla de multiples opportunités de mal interpréter ses paroles, ou d’y chercher un réconfort qui n’avait pas sa place dans leur conversation, pour le moment du moins. Mais peut-être aussi… Zee le regarda s’évaporer dans les airs et reporta son attention sur la jeune femme assise face à elle et qui venait d’être témoin, pour la première fois de son existence, d’un acte de magie véritable. Peut-être aussi que l’approche frontale n’était pas la bonne avec elle. Cela faisait plus d’une fois à présent que Zee tentait d’approcher Layla, sans trop de succès pour le moment, mais c’était bien parce qu’elle se heurtait à un genre de mur. Alors elle attendit, la laissa digérer ce qu’elle venait de voir, plutôt que de repartir aussitôt à l’assaut de cette forteresse de sentiments réprimés, la marque de ceux qui avait trop souvent trop souffert. Discerna une véritable émotion dans sa réaction, ces quelques mots chuchotés, et la remercia d’un sourire pour cela. Il n’y avait pas d’échelle de la douleur, pas de drame pire qu’un autre. Les drames étaient trop intimes et trop personnels pour être comparés, tout simplement, et la seule réaction humaine était la compassion, et le respect.

Pendant une seconde, elle crut avoir entrebâillé la porte du cœur de Layla. Ce qu’elle attendait d’elle ? Zee n’en attendait pas temps et n’avait pas vraiment prévu la suite des événements. Mais alors, Amy fut là, toute tristesse chassée de son visage, le caractère aussi changeant et violent qu’un orage sur la mer. Son regard abyssal et ombrageux était fixé sur le visage de son amie d’antan et le temps d’une inspiration, Zee crut que le petit fantôme avait assez de prise pour communiquer directement avec Layla – mais alors, tout serait perdu, n’est-ce pas ? Les mots, pourtant, n’étaient pas encourageants. À peine la vérité acceptée que déjà elle trouvait une autre façon de repousser l’évidence. Oui, elle était hantée, mais non, il n’y avait rien à faire, elle avait tout essayé. Et bien, pas tout, loin de là. Et si l’exorcisme était effectivement une option, il y en avait d’autres à tenter avant ça, moins violentes, moins dangereuses, même si le résultat final serait tout aussi terrible. Mais Zee pouvait voir Layla se recroqueviller, se raccrocher à d’autres certitudes et se renfermer, avec la sensation quasi réelle qu’elle lui filait entre les doigts, entraînée dans une spirale au cœur de laquelle se trouvait Amy. Zee secouait la tête sans oser la couper alors qu’elle aurait dû, tout de suite, tenter de reprendre le dessus. Layla pensait devoir faire cela toute seule et ne s’en sentait pas capable, et petit à petit, cette crainte de ne pas pouvoir se transformer en la certitude de ne pas vouloir. « Tu as raison, ça ne peut pas se régler en un claquement de doigts, et il n’a jamais été question de cela. Mais tu n’es pas seule, à présent, puisque je t’ai trouvée. Je peux t’aider, je connais des moyens de faire les choses en douceur. Je ne dis pas que ça sera facile et je ne te mentirai pas, le but est bel et bien de vous séparer, toi et Amy. » Le petit fantôme fut sur elle en trois pas et lança sa petite main vers son visage. « oitnesbA… » souffla-t-elle rapidement, et Amy disparut aussitôt, avant de réapparaître une seconde plus tard, l’air confus.

La fillette n’avait probablement pas conscience de ce qu’elle était, ni de ce qu’elle pouvait faire, et particulièrement de ce qu’elle pouvait faire à Zee, qui pouvait la voir, mais pouvait aussi être vue, et dont la présence était à portée des esprits un tant soi peu énervés. Elle n’avait pas envie de devoir se battre avec une petite fille, pas envie de devoir expliquer à Layla à quel point Amy pouvait être agressive – ou désespérée, ou triste, ou simplement heureuse de se tenir à ses côtés. Pas tout de suite. Peut-être jamais, quand elle sentait la jeune femme se barricader derrière de faux espoirs. « C’est une gamine, oui. Mais elle est plus que cela désormais. Ce qu’elle est devenue n’entre dans aucune catégorie du monde dans lequel tu vis. Quand je te parle de mort, et d’esprit, garde en tête que c’est l’ordre naturel des choses. Ce qui devient surnaturel, c’est quand cet ordre est brisé. C’est là que commence mon univers – et celui d’Amy et toi, aujourd’hui. C’est une gamine, mais c’est aussi un fantôme, et bientôt, elle sera encore autre chose, quelque chose de mauvais, un être de souffrance, de solitude et de colère. À rester ici, elle va perdre tout ce qui a fait d’elle un jour Amy. » Il y avait de l’urgence désormais dans sa voix. Son regard ne cessait de se poser sur l’enfant qui la fixait désormais avec un genre d’anticipation dans le regard. Comme si elle avait compris qu’elle était en train de gagner la bataille, et Zee de la perdre. Cette dernière releva les yeux en entendant Layla mentionner son père, et retrouva son calme. Elle était maligne, Layla. Elle ne connaissait rien à la magie et au surnaturel, mais elle savait relier deux points et en tirer la conclusion logique. Zee joignit les mains sur ses genoux, sous la table, et serra fort. « Mon père est en enfer. » Amy, dans son champ de vision, redevint une petite fille, le visage emprunt de curiosité, et peut-être un peu de crainte. Je sais que tu as peur. C’était un hasard, et beaucoup de malchance, que cette enfant n’ait pas trouvé son chemin jusque là où elle était censée aller. Mais Layla était là et souffrait, alors elle était restée.

«  Tu ne peux pas savoir où elle est censée aller. Personne ne le peut. Mais ça ne sera pas pire que là où elle est en ce moment. Ça, on le sait, à quel point c’est mauvais. Oui, il y a un enfer, et n’y vois aucune connotation religieuse là-dedans, c’est un véritable endroit où vont véritablement ceux qui l’ont mérité. Mais pour damner son âme, crois-moi, en général, on n’a pas assez d’une vie. Mon père a été la victime d’un sort qui a mal tourné. D’autre ont fait des promesses qu’ils n’ont pas pu tenir. Mais Amy, ce n’est pas l’enfer qui l’attend. Sauf si elle reste ici. Ici, cela deviendra un enfer pour elle. Et pour toi aussi. » Trop, trop vite, peut-être. Mais elle avait l’impression que Layla était à deux doigts de se lever et de partir. « Seule, elle ne trouvera pas le repos. Et toi non plus. La seule fin pour vous, c’est qu’elle t’attire dans son monde. Toi, tu peux mourir. Elle, elle est déjà morte, et elle ne reviendra pas. Et si étais à sa place, aujourd’hui, maintenant que tu es adulte, que tu as vécu, que tu connais le prix d’une vie et la douleur de la perdre, tu préfèrerais l’abandonner que causer sa perte. » C’était ce qu’elle avait fait avec son père. Et c’était ce qu’il avait fait avec elle. Mais elle ne pouvait pas convaincre à la fois Layla et Amy. « Je pourrais te parler pendant des heures de l’horreur de cette situation, pour toutes les deux. Mais je peux aussi te parler de ce que tu peux faire pour Amy, et de l’aide que je peux t’apporter. Je peux te promettre aussi que je ne veux que votre bien à toutes les deux. Et oui, ça n’est pas une promesse de fin heureuse. Mais il y a une vie à sauver, et une âme. » Elle reposa les mains sur la table et murmura quelques mots à l’envers. Et petit à petit, sur la chaise où s’était tenu Zatara, apparut Amy, mais pas Amy telle que Zee la voyait en ce moment même, petit être de vide et de colère, sans vie, la peau diaphane, les pupilles sombres, le teint pâle. C’était une Amy en vie.

« Je sais que tu l’aimes. Que tu veux la protéger. Et elle aussi veut te protéger de moi, crois-moi, elle ne m’aime pas beaucoup. Mais elle n’est pas simplement là. Elle se délite. Elle se perd dans ce monde qui n’est pas le sien. » L’illusion, petit à petit pâlissait, prenait l’apparence du fantôme Amy qui, juste à côté, se mit à secouer la tête d’un air terrifié, comme si elle-même découvrait sa propre apparence, comme si son reflet dans le miroir la faisait souffrir. Zee fit disparaître l’illusion avant que l’image ne soit trop terrible à voir, même si, elle s’en rendait compte, elle venait de faire quelque chose de terrible à Layla. Elle sentait qu’elle arrivait au bord de l’abîme. Mais elle savait aussi que si Layla s’y laissait délibérément entraîner, elle la suivrait. Pourquoi en faisait-elle une affaire personnelle au fond ? Elle aussi aurait pu se faire la morale, à toujours tenter l’inimaginable, et forcer l’inacceptable. Peut-être en avait-elle assez de ne pas réussir à sauver ceux qu’elle aimait.

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Layla Cook


Layla Cook

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Face Identity : Mary Elizabeth Winstead.
Crédits : chataigna & ROGERS.
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Age du personnage : 33 ans.
Ville : Ermite en cavale.
Profession : Aventurière, chasseuse de trésors, et activiste environnementale énervée. Vétéran de l'US Navy et de l'US Coast Guard.
Affiliation : Voix incarnée des océans et des eaux du globe, émissaire ni humaine, ni élémentaire du Clear, son âme repose quelque part dans les mystérieuses et changeantes ténèbres du Parlement des Vagues. Elle répond à la nature dans son essence la plus élémentaire.
Compétences/Capacités : haunted | zatanna  CBSeLos

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+ à moitié élémentaire aquatique, ultra-sensible à l'eau sous toutes ses formes. 'connectée' spirituellement à toutes les eaux naturelles de la planète, leur faune, et leur flore. une fois immergée dans une surface d'eau, il n'est rien qui échappe à son attention : naufrages, pollution, sa conscience se propage partout, pour le meilleur et pour le pire.
+ contrôle et manipulation des courants aquatiques.
+ connexion télépathique permanente au Parlement des Vagues, l'esprit unifié du Clear et de la mer.
+ capable de se rendre au Parlement des Vagues, et de voyager instantanément à travers les eaux de la planète en passant par le Clear.
+ aura purificatrice du Clear.
+ immunisée aux températures océaniques extrêmes et à la pression sous-marine, mais a toujours besoin d'oxygène.
+ sa santé se dégrade considérablement si elle passe trop de temps loin de la mer.
+ l'état des eaux du globe l'affectent physiquement et mentalement - se trouver près d'une nappe de pollution la rend réellement malade.

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+ déminage sur terre et sous mer, connaissances poussées en explosifs
+ parachutage
+ armes à feu et combat à mains nues
+ apnéiste, plongeuse sous-marine professionnelle

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Battered and wrecked, I come to you first.

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Situation Maritale : En couple avec Floyd, après une trop longue errance, la paix après les champs de bataille, la lumière du phare auquel elle retournera toujours.









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MessageSujet: Re: haunted | zatanna    haunted | zatanna  EmptySam 9 Mar - 19:55

haunted

C’était une erreur. Choisir de faire face à Zatanna, accepter de l’écouter, accepter de passer de l’autre côté du voile alors qu’elle n’y avait clairement pas sa place, tout ça avait été une terrible, monstrueuse erreur qu’elle aurait payé cher pour rétracter. Pour la première fois, Layla n’eut pas seulement l’impression d’avancer en terre inconnue, mais aussi d’avoir totalement le contrôle de la situation, de la conversation. Elle n’avait pas seulement perdu le cap au milieu du brouillard, elle avait aussi lâché les voiles et le gouvernail en pleine tempête, et l’écoute de grand-voile l’avait éjectée de la coque et dans les flots tourbillonnants. Et Zatanna, qui espérait peut-être qu’elle ne se noie pas, ou qu’elle développe des branchies alors qu’Amy, sans le savoir peut-être, mettait toutes ses forces en œuvre pour lui maintenir la tête sous l’eau.

Elle est très forte à tout ça, Zatanna, si bien que Layla en vint à se demander combien de fois elle avait fait cet exercice avant de croiser sa route à elle. L’avenir qu’elle lui dépeignit pour Amy était horrifique, même sans enfer véritable dans l’équation (tellement de questions se bousculaient dans sa tête, insupportable cacophonie), et sa mâchoire était si serrée qu’elle aurait presque pu s’en casser les dents, chaque promesse de dérive, chaque rappel de l’inéluctable vérité (elle était morte, et elle ne reviendra pas, plus jamais, pas comme ça), chaque assurance de damnation pour elle un couteau de plus dans un cœur déjà fatigué de s’être auto-flagellé toutes ces années. Elle culpabilisait, et s’en voulait de culpabiliser, incertaine quant à la réaction appropriée à avoir, encline, peut-être, à écouter, quand Zatanna lui promit de ne vouloir que son bien et celui de son petit fantôme. Quand elle lui promit la lumière, juste après lui avoir si bien promis les ténèbres si elle ne l’écoutait pas.

Et puis, sciemment, ou sans le vouloir peut-être, Zatanna plongea la main dans sa poitrine et lui arracha directement le cœur. C’était peut-être une image ou peut-être au sens littéral – pour Layla ça ne faisait aucune différence, et c’était bien tout ce qu’elle ressentait, le ventre retourné par l’horreur et la soudaine et insoutenable douleur que l’apparition soudaine d’Amy venait de provoquer en elle. Un séisme secoua la terre qu’elle fut seule à ressentir, et l’engloutit tout entière, alors qu’elle fixait, droit dans les yeux, une petite fille qui n’aurait jamais dû être là, qu’elle avait enterrée dix-sept ans plus tôt, qui était aussi maladivement pâle et dont les yeux avaient toujours cette lueur au fond des rétines de ceux qui passent plus de temps dans leur propre tête qu’au dehors. Les paroles de Zatanna tombaient dans l’oreille d’une sourde.

Elle aurait voulu hurler. Hurler à s’en décrocher les cordes vocales, mais elle resta pétrifiée dans son silence, les poings serrés sur la table, ses yeux bleus habituellement calmes comme la mer avant la tempête brûlants d’une émotion qu’elle n’aurait même pas su nommer. Erreur de jugement ou non de la part de Zatanna, si elle espérait lui lancer un uppercut en plein dans les entrailles, elle avait brillamment réussi.

Et le fantôme commença à pâlir, à se désagréger, et Layla se sentit blêmir et bondit de sa chaise qui faillit en tomber à la renverse, encourageant quelques clients à tourner la tête pour la regarder avant qu’ils ne retournent poliment à leurs affaires. Elle ne crierait pas, oh non, même si ce n’était pas l’envie qui lui manquait : elle était livide, et chaque mot, chaque son qu’elle aurait voulu lâcher mourut dans sa gorge, jusqu’à ce que l’imitation de fantôme ne disparaisse tout à fait, et qu’il ne reste plus qu’elle et Zatanna. Ses yeux restèrent obstinément fixés sur la chaise vide quelques secondes de plus, s’apercevant confusément des larmes brûlantes qui coulaient sur ses joues et de ses mains qui tremblaient. Combien d’années s’étaient écoulées, depuis la dernière fois qu’elle avait versé la moindre larme ? Et voilà que Zatanna les lui arrachaient, sans merci, sans pitié, avait forcé une part d’elle-même à se mettre à nu et à vif sans lui laisser la moindre gentillesse. Qu’importaient ses intentions prétendument bienveillantes : la cruauté de la chose était telle que Layla n’en trouvait plus ses mots, et n’avait littéralement plus que ses yeux pour pleurer.

Yeux qui, à travers les larmes, brillaient d’un tel feu de fureur qu’ils auraient pu incendier la ville entière, alors qu’elle les reportait à nouveau sur Zatanna. « Comment tu peux… ? » Sa voix se brisa avant même qu’elle n’eut fini sa phrase comme l’écume sur un banc de rochers, et elle n’essaya pas de la terminer. A Zatanna de reconstituer les pièces du puzzle, pour cette fois. Layla pinça les lèvres, et d’un geste rageur s’essuya rapidement les joues avant d’arracher son manteau au dossier de sa chaise. « Cette conversation est close. Au revoir, Zatanna. »

Et sans attendre de réaction, Layla déboula hors du café et sur la rue, sur laquelle une bruine glacée commençait à s’abattre. Tant mieux.

Au moins l’eau de pluie se mêlerait-elle à ses sanglots incontrôlables, et personne ne lui poserait de questions.

**

Quelques jours plus tard, la pluie avait arrêté de tomber sur la petite ville de Sitka, et laissé la place à un timide soleil qui filtrait entre les nuages encore gris, cascades de lumière qui tombaient sur les reflets argentés de la mer à ses pieds. Assise sur un rocher à proximité de la place, son sac de voyage à côté d’elle, Layla avait quitté la maison familiale plus tôt pour faire un détour par un de ses vieux coins préférés, où à une époque bénie elle avait l’habitude de nager dans les eaux froides de l’Alaska. Du bout de sa basket, elle jouait à faire des clapotis alors qu’un tout petit crabe blanc se faufilait un chemin sous la roche. Et à ses côtés, peut-être, se tenait le fantôme d’une petite fille qui avait toujours eu l’habitude de la regarder plonger depuis ces mêmes rochers. Les yeux rivés sur l’horizon, Layla ne pouvait pas la voir ; mais au moins, elle ne pouvait plus nier sa présence.

Que Zatanna l’ait su ou non, elle avait déverrouillé quelque chose en elle – une conscience, peut-être pas supérieure, mais une conscience plus aigüe de ce qui l’entourait. La conscience que malgré tout ce qu’elle avait pu croire toutes ces années, elle n’avait jamais été complètement seule, poursuivie, où qu’elle aille, par le fantôme d’une gosse fauchée en plein élan vers la vie. L’orage provoqué par Zatanna passé, elle avait passé les jours d’après à se poser mille et une questions, à repasser sous ses yeux le film de sa vie, chaque décision dont elle pouvait se souvenir, à se demander qui, finalement, avait réellement été aux commandes. Si Zatanna avait dit vrai, avait vu juste sur toute la ligne : à quel point avait-elle laissé le fantôme rageur de son amie d’enfance tirer les ficelles de son avenir ?

Elle resta là, songeuse, à contempler l’écume, jusqu’à ce qu’elle se décide enfin. « Zatanna ? » lâcha-t-elle dans le vent, comme une invocation discrète. Elle n’avait aucune idée de si ça marcherait, mais ça valait le coup d’essayer, avant de se lancer à la recherche d’un contact sur les flyers de son spectacle. Après tout, elle était magicienne, non ? Layla attendit, et se sentit assez bête de sa piètre tentative, mais c’était tout ce qu’elle avait à disposition là tout de suite. « Zatanna, faut qu’on parle. » répéta-t-elle avec un peu plus de clarté.

Et soudain, elle sentit une présence dans son dos – et se retourna pour découvrir la magicienne, bien faite de chair et d’os, elle, qui avait répondu à son invitation. L’avait-elle vraiment entendue ? Ou avait-elle un autre tour dans sa manche dont Layla n’était pas tout à fait sûre de vouloir connaître la nature ? « Hey. » la salua-t-elle sobrement – au moins toute trace d’animosité avait disparu de sa voix. Un silence inconfortable s’installa, que Layla, pour une fois, se décida à briser elle-même. « J’espère que je ne t’ai pas fait voyager à l’autre bout du pays alors que tu étais rentrée chez toi. Mais je ne voulais pas qu’on laisse la conversation de l’autre jour en suspens… malgré ce que j’ai pu dire. » Elle ramassa un caillou à ses pieds, et le fit jouer entre ses doigts, un moyen comme un autre d’éviter de la regarder directement. « J’ai pensé à tout ce que tu m’as dit. Tu t’y es pris comme un manche, mais peut-être pas tant que ça, finalement. » admit-elle en lui dédiant un regard en coin. « Quand tu disais qu’il existait des moyens de nous ‘séparer’, elle et moi… qu’est-ce que tu voulais dire, exactement ? »




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Zatanna Zatara


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Homo Magi * Prestidigitation * Hypnose * Projection astrale * Illusions * Magie élémentale * Télékinésie * Télépathie * Téléportation * Manipulation de portails interdimensionnels * Manipulation du temps * Manipulation de la réalité * Bouclier psychique et magique * Manipulation de la météo dans une aire réduite * Attaques d’énergie mystique * Création de pièges magiques * Vol et lévitation * Don de guérison * Transformation d'objets en d’autres objets ou de gens en autre chose * Magie du sang * Combat au corps à corps dans la limite de sa constitution.

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MessageSujet: Re: haunted | zatanna    haunted | zatanna  EmptyLun 11 Mar - 22:43

haunted

Bien sûr, elle eut honte. Pas d’avoir fait ce qu’elle avait fait, même si elle détestait avoir eu à en arriver là. Mais comment rester insensible à la réaction immédiate, épidermique de Layla, confrontée pour la première fois depuis des années à la présence d’Amy, et de cette façon qui plus est ? À toujours voir des morts partout, à toujours les croiser et à trop connaître leur monde, à trop être confrontée à la déliquescence de l’existence, elle en avait oublié que le reste de l’humanité était encore sensible à ce genre de choses. Et Layla plus que le reste probablement. Ses larmes, la fureur dans son regard – si elle avait eu une once de magie en elle, elle aurait foudroyé la magicienne sur place, Zee en était sûre. Elle ne pouvait rien dire, rien faire pour la calmer, la rassurer ou la retenir. Elle avait beaucoup parlé, et dit tout ce qu’elle avait à dire. Elle avait donné à Layla toutes les cartes nécessaires pour commencer à ouvrir son esprit à des questions encore si douloureuses, si taboues qu’elles en étaient devenues des souvenirs. Mais Amy n’avait rien d’un souvenir. Agrippée au bras de Layla, elle aussi pleurait et la fusillait du regard, mais avec de la satisfaction à la place de l’horreur, avec du triomphe à la place du rejet. Zee avait conscience de perdre cette bataille, et si elle avait lancé ses dernières forces dans ce petit tour, c’était parce qu’elle avait besoin de choquer Layla, de la marquer au fer rouge. Non, elle ne voulait pas la blesser. Elle aurait préféré se blesser elle-même, et d’une certaine façon, en allant contre ses instincts de protection et d’empathie, elle en arrivait là, comme un miroir. La violence dont elle avait fait preuve envers Layla lui revenait dessus de plein fouet alors que face à elle, la jeune femme s’était levée et semblait hésiter entre lui coller son poing dans la figure et partir en courant. Zee ne dit rien, se força à soutenir son regard de ses yeux clairs. Elle lui devait au moins ça. Détourner les yeux, fuir, ne pas assumer ses actes, là aurait été la pire des cruautés. Elle n’était pas venue ici pour rien. Les lèvres scellées, puisqu’il n’y avait rien à dire, pas d’excuses à présenter pour l’inexcusable, pas d’explication à tenter de donner pour l’irréfutable, elle garda le silence, et ne tenta pas de retenir Layla. Serra les poings sous la table, tentée de chasser une nouvelle fois Amy, mais elle ne pourrait pas le faire avec Layla dans cet état, car Zee les voyait clairement désormais, ces filaments sombres et poisseux, cet appel de la mort vers le vivant, qui semblaient s’enrouler autour d’elle, comme si elle les attirait… En cette seconde, aucune magie n’aurait pu séparer Amy de Layla… ou Layla d’Amy… sans causer des dégâts.

Alors, elle regarda Layla partir. Baissa les yeux sur sa tasse de thé froid, et posa les mains sur la table. Une fois seule, enfin, ses lèvres remuèrent doucement, en silence. Pardonne-moi. Pardonne-moi. Tout ira bien. Tout ira bien. Puis elle se leva, salua la gérante du café d’un sourire poli et sortit à son tour. tuoT ari neib.

***

Elle fixait la porte de la chambre de son père, dans son vieux manoir à Gotham, quand elle capta l’appel. La main sur la poignée depuis déjà cinq bonnes minutes, et alors qu’elle cherchait à comprendre comment sa vie avait pu partir en sucette à ce point et aussi à trouver la force d’ouvrir cette foutue porte pour y lancer un sort de dépoussiérage mensuel, elle entendit son nom. À peine un murmure, comme porté par la brise. Elle ferma les yeux et inspira doucement avant d’expirer profondément. Quelqu’un, quelque part, l’appelait. Elle laissa ses sens se porter au-devant de cet appel et capta le second avec beaucoup plus de clarté. Elle retira la main de la poignée de la porte comme si elle s’était brûlée et rouvrit les yeux. Elle ne se sentait pas particulièrement prête. Mais il n’était pas question de faire la sourde oreille. Elle se téléporta aussitôt, apparaissant derrière Layla, assise sur un rocher en bord de mer, et pendant une fraction de seconde, Zee crut voir une enfant, avant que la réalité ne reprenne ses droits. Quand Layla se retourna, elle vit que l’espoir vivait toujours. Sans savoir où cela les mènerait. Mais la jeune femme avait décidé de ne pas ignorer l’irréfutable. La magicienne secoua doucement la tête, sans chercher à lui expliquer qu’avec la téléportation, elle pouvait bel et bien traverser le pays en une seconde. Elle osait à peine respirer en vérité. Presque intimidée. Nulle trace d’Amy, avec seulement le bruit léger du ressac pour leur tenir compagnie. Zee profita de cet instant fugace de félicité.

« Tu n’as pas à t’excuser. » Elle aurait détesté que quelqu’un joue avec l’image de son père – même si tout cela n’avait rien d’un jeu. Elle ne s’attendait pas, en revanche, à ce que Layla, aussi directement, relance cette terrible conversation. Zee se doutait qu’elle avait dû vivre ou ressentir des choses, depuis qu’elles s’étaient quittées, qui l’avaient forcée à la rappeler. Elle ne pouvait pas s’en réjouir, mais y voyait un mince espoir – et aussi le signe que la présence d’Amy se faisait désormais plus forte. Pour un bien, il y aurait toujours un mal dans cette histoire. Et peut-être que Zee elle-même avait déclenché cela par ses actions. Des années auparavant, quelqu’un d’autre avait essayé d’aider une petite fille. Et elle lui avait dit que c’était une bonne chose. Elle n’avait pas changé d’avis depuis. Elle inspira à fond. « Vous séparer, cela veut dire convaincre Amy de poursuivre la route que la mort a tracée devant elle, et la transformer en simple souvenir pour toi. La convaincre, ou la forcer, je ne te mentirai pas. Son esprit est là, avec toi. Physiquement, aussi présent et envahissant qu’un être fait de chair et de sang. Ce n’est pas dans l’ordre des choses, et cela créé des… » Comment le formuler sans passer pour une cinglée ? Mais n’avait-elle pas déjà passé le point de non retour, de toute façon, à ce niveau-là ? « Les esprits ne sont pas faits pour errer dans ce monde. Cela lui demande de l’énergie. Cela la force à s’accrocher à toi et à sa vie d’avant, qu’elle ne récupèrera jamais. Cela vous fait du mal à toutes les deux. Vous séparer, cela veut dire la pousser vers là où vont les esprits, et je ne peux pas t’en dire plus sur ce sujet, si ce n’est que c’est un phénomène tout ce qu’il y a de plus naturel, au sens littéral du terme, sans jugement de valeur. Et je sais que j’ai l’air sans cœur à parler de la mort ainsi, mais c’est la vérité. Le moment, la façon, les circonstances peuvent être insoutenables, et les conséquences également, mais la mort en elle-même est la chose la plus naturelle qui soit. En s’accrochant à ce monde, Amy a causé du désordre partout où elle va – et elle va partout avec toi. » Et les séparer, ce n’était rien d’autre que cela : reprendre le cours naturel des choses. Apaiser la colère, les distorsions des âmes, des humeurs et des cœurs.

Elle ferma brièvement les yeux, laissant le vent balayer ses cheveux dans sa nuque. Quand elle les rouvrit, bien sûr, Amy était là. Calme. Nullement apeurée. Zee posa les yeux sur elle et, pour la première fois, s’adressa à elle devant Layla : « Si c’est la peur qui te retient, tu as déjà vécu la pire horreur qui t’arrivera jamais. Si c’est la solitude que tu crains, tu ne seras jamais seule. Et elle finira par te retrouver. » Et oui, Zee parlait bel et bien de Layla. « Mais tu dois la laisser vivre sa vie. Si tu l’aimes, tu dois la laisser vivre sans toi. » Amy dansait doucement d’un pied sur l’autre, les mains dans le dos, dans une attitude tellement enfantine que Zee aurait pu se laisser avoir. Puis le petit fantôme retroussa doucement les lèvres et une bourrasque de vent plus puissante que les autres souffla dans le dos de Layla et fit vaciller Zee. Un hasard. Peut-être. Celle-ci posa de nouveau le regard sur la jeune femme. « Quant à comment je peux vous séparer… Si vous ne pouvez le faire seule, alors, ce sera par la magie. » Oui, la magie. Ce n’était pas comme si ce mot était facile à placer dans une conversation. Et ce n’était pas non plus comme si Zee pouvait proposer à Layla des cessions de thérapie. Et il lui semblait être assez claire, mais peut-être pas, après tout : « La magie, bête et méchante, c’est la séparation par la force. Des sorts qui ouvriront des portes, créeront des passages, pousseront Amy dans une direction, te retiendront ici, et briseront ce lien. » Amy serait toujours là. Dans les souvenirs, rien de plus. Rien de moins.

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Green & Clear, trees and waves rising.

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Situation Maritale : En couple avec Floyd, après une trop longue errance, la paix après les champs de bataille, la lumière du phare auquel elle retournera toujours.









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MessageSujet: Re: haunted | zatanna    haunted | zatanna  EmptyMar 19 Mar - 13:08

haunted

Il y avait dans leur échange quelque chose de semblable au calme après la tempête, ce moment suspendu dans l’air alors que le naufragé échoué sur la plage réalise qu’il est bien sur la terre ferme, et en vie. Blessé peut-être, marqué à vie sans doute, démuni bien évidemment, mais en vie. C’était mieux que rien. Ca voulait dire avoir de nouveau le contrôle, être capable de se remettre sur ses deux pieds, et décider de la suite des événements au lieu de les subir en s’accrochant pour ne pas couler. Quelque part, Layla savait très bien pourquoi elle avait si mal réagi à l’intervention de Zatanna dans ce petit café. Elle en avait même honte, un peu, comme les gens naturellement réservés ont toujours honte de se laisser aller à de telles démonstrations de colère et d’émotion crue. Ca ne me ressemble pas, se disait-on, ce n’est pas moi, ces grands éclats tonitruants. Alors que Zatanna n’avait rien fait d’autre que soulever la soupape, et de mettre à jour ce qui existait déjà, malgré elle. Ca avait fait des dégâts, ça avait fait du bruit, et elle avait fui la scène du crime avant que son bourreau ne puisse revenir à la charge, mais la magicienne avait déjà atteint son objectif, qu’elles le veuillent ou non. Comme si les pièces d’un immense puzzle s’étaient mises en place grâce à son intervention, comme si elle l’avait forcée à tourner la tête pour approcher le problème d’un angle qu’elle n’avait jamais voulu considérer. Tout était encore confus dans son esprit qui peinait à saisir tous les tenants et aboutissants de cette nouvelle réalité qui lui avait été dévoilée, mais pour la première fois depuis des années, le deuil acceptait de faire un peu de place à une étrange sérénité. Encore fragile, encore minime, petite luciole dont la lumière vacille timidement dans l’obscurité, mais tellement nouvelle dans son paysage interne qu’elle en restait hébétée. Tout ça grâce à l’apparition d’une magicienne qui en savait trop, et qui avait accepté de prendre le risque de l’hostilité la plus absolue, parce que ses certitudes, sa conviction étaient gravées dans la roche. Mère Courage capable de dire aux autres ce qu’ils ont besoin d’entendre, plutôt que ce qu’ils ont envie d’entendre.

Elle devait bien l’admettre, ça forçait le respect.

Layla hochait la tête, songeuse, alors que Zatanna entamait son discours, son exposé, vraiment, sur l’au-delà et les lois encore floues qui pouvaient régir leurs deux mondes – une pointe douloureuse dans la poitrine, qu’elle décida de laisser vivre, pour une fois, inévitable, qu’il serait inutile de réprimer encore à cors et à cris. Le cours naturel des choses – voilà un raisonnement qu’elle pouvait entendre, maintenant que Zatanna l’avait convaincue de faire l’effort, voilà un raisonnement en termes qu’elle pouvait saisir et accepter en tout connaissance de cause. Et Zatanna de poursuivre ses explications à son auditrice attentive, à qui son identification comme ‘sans cœur’ faillit arracher un sourire. Layla lui jeta un regard en coin, contradiction dans le regard. Le souci, l’inquiétude et la passion se lisaient si bien chez Zatanna, qu’en d’autres circonstances elle lui aurait sans doute dit qu’elle en avait trop, de cœur. Comment expliquer autrement sa pugnacité et son retour à son appel, alors qu’elle avait tout fait pour la rejeter et l’envoyer sur les roses ? Elle n’y comprenait pas grand-chose, aux autres, à leurs motivations, leurs complexités – mais elle espérait savoir reconnaître la bienveillance là où elle la voyait. Zatanna faisait peut-être des erreurs, mais son cœur était indubitablement au bon endroit.

Quelque chose changea dans l’air, et Layla comprit qu’elle ne s’adressait plus à elle, l’espace d’un instant, et ses yeux cherchèrent dans le vide un indice de la présence de son petit fantôme, une ombre, un déplacement dans l’air, n’importe quoi. Mais Amy restait désespérément invisible à ses yeux impies. A ses yeux, seulement. Elle le sentit, le vent qui se levait soudainement, le changement de pression dans l’air, minuscule orage qui n’avait rien de naturel. « Je vois. » affirma-t-elle. Dans tous les sens du terme. Elle voyait, peut-être pas avec les yeux, mais avec autre chose. Elle voyait, elle comprenait, et elle savait à peu près ce qu’elle avait à faire.

« Je t’en ai beaucoup voulu, d’essayer de t’interposer. Je sais que tu essayais de m’aider, mais c’était la même chose que si tu étais entrée chez moi en pleine nuit avec un marteau pour tout démolir en affirmant que c’était pour mon bien. Je l’ai mal pris, et je pensais que c’était parce que je tenais à régler ça toute seule. » Le caillou tournait entre ses doigts, et elle se mordit la lèvre inférieure, avant de prendre une inspiration. « Maintenant, je pense voir que je n’étais pas la seule à m’exprimer. Ni à avoir le contrôle. » Quelle étrange sensation de réaliser, après presque deux décennies, qu’on n’était pas seul capitaine à la barre, et qu’on n’avait rien vu. Qu’une autre main pouvait la faire dévier d’un chemin qu’elle pensait tracer seule, en toute indépendance. Quelles pensées avaient été les siennes, quelles pensées avaient été celles d’une autre ? Elle avait presque l’impression de se découvrir une jumelle siamoise cachée dans le dos, et de devoir tout décortiquer pour se retrouver, elle, dans le sac de nœuds de leurs vies mitoyennes. Et sans l’intervention de Zatanna, qui sait combien de temps encore elle aurait pu continuer sur cette voie.

« Je la sens maintenant, quand elle est là. C’est comme si tu avais réveillé une sorte de sixième sens, ces derniers jours. Quelque chose qui change dans l’air, une sensation d’électricité statique sur la nuque… » Ca paraissait dingue quand elle le disait à voix haute, et n’importe qui lui aurait sans doute dit de n’y voir là qu’une suggestion implantée par Zatanna elle-même, une confirmation de biais, son imagination qui voulait voir ce qui n’existait pas. Mais Zatanna avait réussi à lui transmettre sa certitude, au moins sur ce plan-là. Elle ne doutait plus. Et quand le doute avait disparu, la seule option qui subsistait était de faire face à la suite. Elle jeta son caillou à l’eau, et un autre petit crabe émergea de l’écume, sans doute dérangé par le remous. « Je veux essayer de faire ça par moi-même. Maintenant que tu m’as fait ouvrir les yeux sur certaines choses, rien ne sera plus pareil, ni pour moi ni pour elle. Elle est en train de changer aussi, pour le meilleur ou pour le pire, mais tenter tout de suite la… magie, ça me paraît trop brutal. » Sa voix était calme et mesurée, et pour une fois en accord avec ce qu’elle ressentait. Un rituel sous l’égide de Zatanna serait peut-être la solution la plus radicale et efficace, à l’écouter, mais ça paraissait tellement… violent. Et malgré sa nature, malgré les dangers qu’elle pouvait représenter, elle ne restait qu’une petite fille déboussolée.

« Je ne sais pas encore comment je vais m’y prendre exactement, mais c’est quelque chose qui doit se régler entre elle et moi, si possible. C’est le moins qu’on puisse faire pour elle. Elle le mérite. » Layla croisa ses bras sur ses genoux et tourna la tête vers Zatanna. « Mais je m’engage à t’appeler à la rescousse si ça ne fonctionne pas. C’est ton domaine, j’ai bien compris que tu sauras quoi faire. » Un aveu de confiance à demi-formulé, l’admission que le moment venu, si le moment devait venir, elle accepterait de remettre son destin et celui de son petit fantôme entre les mains d’une autre. Les siennes, spécifiquement. A elle de faire l’effort de s’en souvenir, et de faire l’effort de décrocher le téléphone si son petit problème de hantise persistait malgré ce qu’elle pourrait faire pour le résoudre. Elle n’avait encore aucun plan de bataille, aucune certitude, mais c’était un pas dans la bonne direction, non ?

« Combien de temps, avant que tout ne commence à prendre des tournures de fin du monde ? » demanda-t-elle. Y avait-il seulement des échéances, dans ce genre de cas ? Ca faisait dix-sept ans qu’Amy se baladait à ses côtés, l’influençait dans un sens ou dans un autre, lui avait sans doute fait prendre des risques plus qu’inconsidérés, mais concrètement, comment pourrait-elle déterminer le moment où elle devrait à nouveau se tourner vers Zatanna, sa Sainte du dernier recours ? « Tu n’es pas sans cœur, Zatanna, tu es honnête. Alors sois honnête, et dis-moi à quoi je dois faire attention. Je te promets que je ne ferai pas de scène, cette fois. » ajouta-t-elle avec un demi-sourire. Amy ne serait sans doute pas d’accord, mais cette fois, c’était à son tour de faire ce qu’il fallait, même si c’était douloureux. Zatanna lui avait montré l’exemple. A elle de le suivre.





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Zatanna Zatara


Zatanna Zatara

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MessageSujet: Re: haunted | zatanna    haunted | zatanna  EmptyJeu 21 Mar - 21:37

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En d’autres circonstances, elle se serait faire rire à s’écouter parler comme la pro qu’elle n’était pas. Enfin, certes, elle avait accès au monde des esprits, voyait des gens qui sont morts, tout ça, mais les exorcismes, ce n’était pas son rayon, loin de là. Sauf qu’en vérité il ne s’agissait pas vraiment – pas encore – d’un exorcisme. Sachant ce que c’était réellement, de chasser un esprit qui hantait les pas de quelqu’un, connaissant la violence de cette magie, la brutalité qu’elle pouvait générer, les conséquences désastreuses sur la personne concernée, aussi, Zee n’avait pas du tout envie d’en venir à ça. Et sa nature, pour une fois, était un atout. Elle en connaissait plus d’un qui ne se serait pas embarrassé de tant de manière. Qui en serait venu directement au latin et à l’eau bénite. Mais cette seule idée, et le fait que malgré son agressivité et le danger qu’elle représentait, Amy la touchait au plus profond de son être, empêchaient tout simplement la magicienne d’imaginer en venir à de telles extrémités. Peu importait que cela prenne du temps. Peu importait que la méthode ne soit pas conventionnelle – comme si le monde de la magie obéissait à des règles, de toute façon. Enfin, à part celle qui disait que peu importait la magie employée, il fallait réfléchir avant de l’utiliser. Le seul fait que Layla soit venue la trouver d’elle-même avait suffi à faire tomber un poids des épaules de Zee. Elle n’allait pas repartir en claquant la porte. Elle n’allait pas nier, fuir ou se cacher. La magicienne ne pouvait pas imaginer ce qu’il en avait coûté à Layla de faire cette démarche, mais elle l’avait appelée. Et aux yeux de Zee, c’était déjà une première étape de franchie. Et aussi un signal d’alarme pour Amy, hélas.

Elle parlait, et parlait, et voyant que Layla soutenait son regard, elle continuait de parler, comme s’il était vital qu’elle puisse lui en dire le plus possible avant que la jeune femme prenne peur à nouveau, ou se mette en colère, ou avant qu’Amy les interrompe. Et une fois cela fait, Zee sut qu’elle aussi entrait dans un territoire dangereux. Non pas inconnu, mais dangereux, pour Layla. La magicienne savait qu’elle pourrait toujours se défendre contre le petit esprit, mais à partir de maintenant, et au vu du lien qui les attachait l’une à l’autre, toute action entraînerait certes des réactions pour Amy, mais pour Layla aussi. L’histoire des hommes étaient pleines de pauvres filles assassinées par des exorcistes. Non seulement des charlatans, mais de vrais pratiquants, qui n’avaient pas pu sauver la victime en chassant le démon ou l’esprit. Et d’une certaine façon, c’était cela qui menaçait Layla, mais pas que cela. Il y avait aussi la folie, la détresse dévastatrice ou encore la colère aveugle dont Amy pouvait nourrir son amie. Sans parler des pouvoirs que le petit fantôme avait sur le monde physique. Même si contre cela, au moins, Zee avait quelques idées pour s’en prémunir. Elle écouta Layla et son visage resta neutre alors que la jeune femme confirmait ses soupçons : Amy avait bien compris ce qui était en train d’arriver et se rebellait, et c’était Layla qui commençait à en subir les conséquences. Elle hocha la tête cependant quand la jeune femme affirma vouloir régler cela par elle-même. Zee était d’accord avec elle, en fait, elle savait que dans cette histoire, la solution ne pouvait venir que de Layla, d’une façon ou d’une autre. Bien sûr, une partie d’elle s’inquiéta aussitôt : elle lui promettait de l’appeler si les choses tournaient mal mais saurait-elle en avoir conscience ? Saurait-elle décider qu’Amy lui veuille réellement du mal le jour où cela arriverait ? Du mal, relativement. On pouvait faire le mal en voulant bien faire.

« Elle sait parfaitement ce qui l’attend. C’est pour cela que depuis notre conversation, tu as dû ressentir certaines choses. Et c’est aussi pour cela que cela va sans doute s’accélérer et s’aggraver. Je ne peux pas te dire combien de temps cela prendra ni quelle forme ça prendra. » Elle s’appuya contre un gros rocher, le regard vrillé dans celui d’Amy, qui gardait ses secrets. L’honnêteté, elle ne savait pas si cela faisait partie de ses qualités, mais dans cette situation particulière, mieux valait ne pas mentir, ne pas tourner autour du pot. « Il n’y a qu’une alternative pour elle. Soit elle reste ici, avec toi, dans notre monde, et elle perdra petit à petit ce qui a fait d’elle un être humain. Elle n’a déjà plus la notion du temps, n’a pas conscience de son environnement, ne sait plus ce qui est bien ou mal. Rester ici sera de plus en plus dur, cela lui demandera de plus en plus d’énergie, et cette énergie, c’est à toi qu’elle la prendra. Elle sera de plus en plus dépendante de toi, ne verra plus que toi, ne voudra pas que quiconque t’approche. » Avec toute la violence, les « accidents » que cela pouvait engendrer pour les proches. Ce n’était pas une perspective réjouissante, mais aux yeux de Zee, l’autre hypothèse était encore pire. « Soit elle s’en va, et il est clair qu’elle ne le fera pas de sa propre initiative. Et si elle se retrouve au pied du mur, alors elle voudra que tu partes avec elle. Tu te sentiras épuisée parfois. Tu n’auras pas envie de bouger, de voir des gens. D’allumer la lumière. Tu auras du mal à prendre des décisions naturelles pour toi, ou bien tu prendras de mauvaises décisions, dangereuses. Ça ressemble beaucoup à une dépression, jusqu’à en mourir. » Elle observa ses mains, pensives, puis soudain, ôta une bague en argent beaucoup trop grosse pour aller sur une main féminine, une tête de mort en forme de crâne de lapin, avec les oreilles et les dents – en bref, une abomination, mais elle aimait beaucoup cette bague. Elle pesait lourd sur son index et elle avait l’impression qu’elle la fixait au sol. Zee était presque sûre qu’elle l’avait piquée à Zachary des années auparavant.

« Tu te connais, tu connais tes réactions dans la tourmente. Par la Déesse, tu es quelqu’un qui fait exploser des usines et qui sort naviguer dans la tempête. Tu sauras quand parfois, ce n’est pas ta voix qui murmure à ton oreille, mais la sienne. Et plus tu lutteras contre ça, plus cela touchera Amy. Cela la mettra en colère, mais cela lui rappellera aussi ce qu’elle est, et quelle est sa place. Cela lui fera peut-être prendre conscience qu'elle ne veut pas te blesser. Mais ça prendra du temps, et d’ici là, ça empirera. Alors, prends ça. » Elle lui tendit son poing fermé, souffla une formule – al eigam elèvér sel stirpse – puis lui présenta la grosse bague immonde. Amy bondit, tentant de lui arracher le bijou, mais sembla rebondir se brûler et l’expression de détresse et de terreur absolue qui s’afficha sur son visage brisa le cœur de Zee, mais elle n’en montra rien du tout. Cependant, elle s’était promis de ne pas mentir. Dans sa main, la bague avait tiédi. « Cela ne la repoussera pas. Mais, quand son emprise se fera trop forte, ça t’aidera à le savoir. Ce n’est qu’un artifice, cela ne t’aidera pas à lutter, cela toi seule le peut. Garde-la dans ta poche ou porte-la autour de ton cou. Ou pas du tout. C’est toi qui décides. Je souhaite plus que tout que tu règles cette situation, mais je ne peux pas te laisser repartir sans avoir fait quoi que ce soit pour toi. » Et puis, l’effet de son sort ne serait pas éternel. Elles auraient de la chance si ça fonctionnait plus d’une dizaine de fois. Mais il fallait compter sur Layla pour, d’ici là, avoir trouvé les clés qui la libèreraient de son amie. Zee frotta sa main où pesait désormais l’absence du bijou et tourna de nouveau son regard vers Amy. Elle pleurait dans un silence absolu et mortuaire et Zee se fit l’effet d’un monstre. « Veux-tu la voir ? » Oh, avait-elle tort de proposer cela à Layla ? Mais Layla ne niait plus. Elle avait accepté l’idée qu’Amy était là. Et pourtant, en voyant l’enfant ainsi, aussi malheureuse, qui aurait voulu la chasser de sa vie ?

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Layla Cook


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Profession : Aventurière, chasseuse de trésors, et activiste environnementale énervée. Vétéran de l'US Navy et de l'US Coast Guard.
Affiliation : Voix incarnée des océans et des eaux du globe, émissaire ni humaine, ni élémentaire du Clear, son âme repose quelque part dans les mystérieuses et changeantes ténèbres du Parlement des Vagues. Elle répond à la nature dans son essence la plus élémentaire.
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Avatar of the Clear
+ à moitié élémentaire aquatique, ultra-sensible à l'eau sous toutes ses formes. 'connectée' spirituellement à toutes les eaux naturelles de la planète, leur faune, et leur flore. une fois immergée dans une surface d'eau, il n'est rien qui échappe à son attention : naufrages, pollution, sa conscience se propage partout, pour le meilleur et pour le pire.
+ contrôle et manipulation des courants aquatiques.
+ connexion télépathique permanente au Parlement des Vagues, l'esprit unifié du Clear et de la mer.
+ capable de se rendre au Parlement des Vagues, et de voyager instantanément à travers les eaux de la planète en passant par le Clear.
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+ immunisée aux températures océaniques extrêmes et à la pression sous-marine, mais a toujours besoin d'oxygène.
+ sa santé se dégrade considérablement si elle passe trop de temps loin de la mer.
+ l'état des eaux du globe l'affectent physiquement et mentalement - se trouver près d'une nappe de pollution la rend réellement malade.

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MessageSujet: Re: haunted | zatanna    haunted | zatanna  EmptyJeu 18 Avr - 15:43

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Elle ne pouvait plus faire demi-tour maintenant, n’est-ce pas ? Elle venait de s’engager auprès de Zatanna, et d’une certaine façon, auprès de son petit fantôme lui-même. De signer un contrat avec elle-même pour résoudre un problème qu’elle laissait traîner depuis dix-sept ans en prétendant qu’il n’existait pas, largement assistée par son ignorance sur ces questions ésotériques et un esprit souvent trop sceptique pour envisager ces possibilités abracadabrantes. (Plus) Jamais Layla ne faisait de promesse qu’elle ne pouvait pas tenir, ou ne voulait pas tenir. Ce serment, d’appeler Zatanna à la rescousse si besoin, de sevrer son lien avec Amelia, quel qu’il soit, il était douloureux et irrémédiable. Dix-sept ans qu’elle forçait, sans le savoir, son petit fantôme à rester à ses côtés coûte que coûte, coincée dans une bulle de souvenirs hors du temps. Avec cette promesse, les aiguilles de l’horloge s’étaient remises en marche. Avec cette promesse, le temps d’Amy était compté. C’était peut-être une salvation, la bonne chose à faire, mais elle ne pouvait pas s’empêcher de le ressentir comme une condamnation. Peut-être qu’elle avait pris la bonne décision, comme Zatanna avait l’air de le dire, mais quelles que soient ses justifications, elle devinait déjà qu’elle ne pourrait jamais se débarrasser de la culpabilité qui allait main dans la main avec sa nouvelle résolution. Culpabilité de s’être accroché à une innocente petite fille qui méritait le repos, culpabilité d’avoir manqué les signes, culpabilité de ne pas avoir remarqué ce qu’il se passait, de ne pas avoir pu empêcher l’esprit d’Amy de se détériorer, apparemment, culpabilité de n’avoir pas pu être l’adulte responsable, elle qui avait eu la chance de pouvoir vivre et grandir. Amy, elle, avait toujours été sensible, tournée vers les autres, perceptive. Amy, à sa place, n’aurait pas commis les mêmes erreurs. Si leurs places avaient été inversées, Amy aurait compris, aurait su quoi faire, n’aurait pas eu peur de faire ce qu’il fallait pour alléger ses souffrances, n’aurait pas mis presque vingt ans à se laisser rattraper par ses vieux fantômes. Leurs places auraient dû être inversées, songea-t-elle. Pas pour la première fois. Sans doute pas pour la dernière. Manque de bol, ç’avait été elle, la môme endurante et assez solide pour survivre à l’empoisonnement, et c’était Amy, la gosse aussi fragile qu’elle avait grand cœur, qui ne s’en était pas tirée. Quelle injustice. It should have been you, s’était-elle parfois prise à murmurer dans le vent, une année ou une autre.

Aujourd’hui, elle se demandait si c’était ce qu’Amy pensait, elle aussi. It should have been you.

Alors que Zatanna lui contait par le menu tout ce qui risquait de lui arriver si elle laissait Amy s’éterniser, et tout ce qu’elle allait inévitablement subir durant le long et difficile processus de séparation, Layla ne put s’empêcher de laisser des souvenirs, récents et moins récents, se superposer aux scénarios catastrophiques qui l’attendaient. Oserait-elle le lui dire, se demanda-t-elle en laissant glisser ses yeux sur l’ondée de la mer devant elles ? Oserait-elle le lui dire, qu’elle luttait déjà avec cette petite voix qui, parfois, tentait de prendre le contrôle, réussissait certaines fois, échouaient à d’autres ? Qu’elle la connaissait déjà bien, cette fatigue qui s’installait jusque dans ses os, et contre laquelle elle devait parfois se faire violence pour lutter ? Elle réprima un frisson et joignit les mains devant elle comme pour les réchauffer. Elle faillit rire, face aux remarques de Zatanna – marrant comment faire sauter des usines était quelque chose qu’elle lui reprochait, mais qui, dans ces circonstances inhabituelles, avait l’air de devenir une force. « Quand tu le présentes comme ça… » murmura-t-elle, avant de tourner la tête et de baisser les yeux sur la bague qu’elle lui tendait. Layla tendit la main, paume ouverte et sourcils froncés de perplexité. « C’est quoi ? » demanda-t-elle, pour avoir la réponse juste après. Un artefact magique – un détecteur d’influence, en quelque sorte. La bague était tiède dans sa main, et si son esprit résolument cartésien la poussa d’abord à lui dédier un regard perplexe, elle sentit presque aussitôt la bague se réchauffer doucement dans sa paume, avant de refroidir à nouveau dès qu’elle en eu conscience. Huh. « … merci. J’en prendrai soin. » se contenta-t-elle de répondre en passant la bague à son doigt – elle devrait sans doute trouver une chaîne autour de laquelle la passer, une bague de cette taille serait un problème à la barre. Un bref silence s’installa, durant lequel Layla garda les yeux sur la bague. Une indicible et inexplicable tristesse au fond du cœur, comme une vague en fin de course sur la plage avant de disparaître tout à fait.

Et il suffit d’une question pour qu’à nouveau, Layla ait l’impression de se faire arracher le cœur à mains nues. Voir Amy. La voir de ses yeux, pour la première fois depuis tout ce temps – la chance inespérée pour laquelle d’autres, à sa place, auraient peut-être tué. Elle faillit sauter sur l’occasion, faillit répondre instantanément en aboyant un ‘oui !’ désespéré, par réflexe, par habitude, pour avoir répondu oui à cette question dans sa tête un million de fois parce qu’on ne la lui avait jamais posée. Mais alors que le mot était juste au bord de ses lèvres, elle l’entendit. La même réponse, donnée un dixième de seconde avant la sienne, par une autre voix – une voix fluette et familière qu’elle n’avait plus entendu que sur de vieilles VHS il y avait des années de ça. Une autre voix que la sienne, qui voulait répondre à sa place.

Alors Layla laissa sa réponse en suspens, soudainement en proie au doute, une alarme allumée dans son esprit. Un avertissement, un rappel de la promesse qu’elle venait de faire à Zatanna. Ne plus se laisser influencer. Prendre les bonnes décisions, les décisions qui permettraient à Amy d’avancer, les meilleures décisions pour elles deux, puisqu’elle était la seule à pouvoir les prendre. Elle devrait dire oui. Apaiser leurs maux à toutes les deux, leur donner cette dernière chance. C’était ce qu’Amy voulait, elle pouvait le sentir aussi nettement que si elle parlait à travers. Layla ferma les yeux, la gorge serrée. « Non. » Jamais refus ne fut plus difficile à formuler de sa vie, jamais se refuser quelque chose n’avait été plus douloureux, à part peut-être le jour où elle avait décidé de ne pas retourner dans son enfer du désert. Un vent glacial se mit à souffler et ses crocs acérés se plantèrent dans son cœur, mais elle tint bon. Elle tint bon. « Si je la vois, j’ai peur de changer d’avis. Ou de la renforcer. Ou les deux. Elle ne devrait même pas être là en premier lieu, pas vrai ? Alors il n’y a pas de raison pour que je la voie maintenant. On s’est aventurées assez loin dans l’anormalité pour ne pas en remettre une couche. » Elle n’avait pas l’habitude, elle n’avait pas l’expérience de Zatanna. Elle avait vu sa part d’horreurs et de monstruosités, mais pas comme ça. Elle était préparée à de nombreuses choses, mais pas à ça. Et il fallait qu’elle le reconnaisse. Il fallait qu’elle admette que cette fois, elle n’était peut-être pas de taille. « T’as bien vu comment j’ai réagi quand tu m’as montré une illusion. » Alors la vraie Amy, dans toute sa réalité ectoplasmique… le risque était trop important. Zatanna lui avait dit de prendre les bonnes décisions. Ca commençait maintenant, avec ce refus-là. Un refus qui les ferait souffrir toutes les deux, mais qui, sur le long terme, serait forcément le bon choix. Du moins, elle l’espérait. « Je ne veux pas qu’elle gagne plus d’emprise qu’elle en a déjà, alors que tu me dis que je suis la seule à pouvoir regagner le contrôle. » conclut-elle en détournant le regard pour fixer un point devant elles – où elle ne savait pas, mais où elle soupçonnait, sentait, devinait qu’Amy se trouvait. « C’est mieux comme ça. Si elle est vraiment encore mon amie, elle saura qu’elle peut me faire confiance. » Un battement. Et elle sentit, confusément, le poison se retirer peu à peu, l’air circuler plus librement dans ses poumons. Elle prit une profonde inspiration et se leva de son rocher pour se tourner vers la magicienne, les poings enfoncées dans les poches de son manteau. Un instant, elle chercha ses mots, puis soupira. « Merci d’être venue, Zatanna. Où que ça nous mène, au moins tu auras essayé quelque chose. C’est plus que ce que n’importe qui d’autre a fait pour elle. » Et advienne que pourra, n’est-ce pas ? Ca passe ou ça casse, mais au moins, elle aura tenté. C’était plus qu’elle n’aurait jamais eu le droit de lui en demander.



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