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 I just wanna feel okay again ✽ Luka

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MessageSujet: I just wanna feel okay again ✽ Luka   I just wanna feel okay again ✽ Luka EmptyMar 12 Fév - 21:08

I just wanna feel okay again

Tout se bouscule dans ma tête en ce moment. Le retour de la réalité alternée a laissé des marques assez profondes, des douleurs qui si elles diminuent à mesure que le temps passe ne disparaîtront probablement pas. Enfin, pas tout de suite. Mais c'est bien cette vie, cette réalité qui laisse mon cœur et mon esprit sur la paille. Ma relation débutant avec Michael a disparu. Mais c'est avec une certaine surprise que j'ai vu les choses évoluer avec quelqu'un d'autre. Quelqu'un dont je me sens bien plus proche étrangement bien que beaucoup de choses nous séparent. Luka a semé un certain trouble en moi, éveillant des émotions que j'ai trop souvent du mal à comprendre et à gérer mais auxquelles je ne peux pas résister. Parce que je me sens bien quand je suis à ses côtés. Je peux être moi - presque totalement - sans avoir peur d'être jugée. Ce cours de cuisine a beau avoir été une épreuve culinaire de taille, cela a été plus qu'agréable. Et le baiser reçu devant chez moi n'a été que le dénouement le plus troublant de toute cette après-midi. Et depuis, je suis là à me demander si je lui envoie un sms ou pas. Oui, oui j'ai son numéro alors qu'il ne me l'a pas donné. Il faut dire que je n'ai aucune difficulté à fouiller dans les affaires de Steve quand je suis chez lui et que trouver ce genre de chose est assez enfantin quand on connait aussi bien mon frère que je ne le connais. Et si le chaos de ma vie personnelle ne suffisait pas, j'ai reçu une offre d'emploi difficile à refuser. Après avoir vu mes parents défendre leur pays en tant que militaire, mon frère suivre leur voie avant de trouver sa propre voie au sein d'A.R.G.U.S, je dois dire que cela me tente. Je n'ai jamais souhaité devenir militaire, mais le droit était un moyen de protéger mon pays : lutter pour l'égalité et le respect de la justice. Une justice égale pour tous et aussi droite qu'on ne pourrait le vouloir. Mais le monde évolue si vite et mes propres intérêts aussi. Alors l'idée de protéger les populations et les méta-humains me plaît. Cela me changera du droit, c'est certain, du tout au tout. Et je pense que le tribunal va me manquer. Le choix est difficile. Je pourrais passer des heures à faire des tableaux de pour et de contre, mais je crois que le simple fait d'être plus active sur le terrain et de pouvoir protéger les populations, physiquement me plaît. Après ce passage dans une réalité où j'étais militaire, dans le fond, mes idées ont évolué. Un peu. C'est étrange.

Et bien sûr, comme si cela ne suffisait pas, il a fallu que mon très cher frère vienne mettre son grain de sel dans mes affaires. Le rôle d'un grand frère dira-t-on, mais tout de même. Après le mariage, j’avais déjà eu le droit à la longue leçon de morale sur Luka et ce dont Steve avait été témoin. Il faut dire que la vive réaction de Luka à l’incident de la vodka n’a pas échappée à mon militaire de frère dont toute l’attention était focalisée sur la piste de danse et notre étrange couple. Sourde à ce genre de discours, surtout vu ses dernières fréquentations en matière de femme, je n’ai bien sûr pas tenu compte de ses avertissements. Et je sais que j’ai bien fait, la façon dont notre cours de cuisine s’est déroulé étant une preuve suffisante à mes yeux. Mais à l’évidence, lui ne semble pas de cet avis puisqu’il recommence à me faire son laïus sur la façon dont gérer une relation et le choix de son partenaire… Je l’écoute sans l’écouter tout en avançant dans la rue café en main. Nous avons mangé ensemble et c’est d’un bon pas que nous avançons en direction de mon appartement. La journée a été longue, mais la soirée s’est plutôt bien passée. Enfin, jusqu’à ce qu’il ne décide d’en remettre une couche sur les relations amoureuses. Il est tellement mal placé pour en parler. Je réprime un soupir quand finalement une voix m’interpelle. Il s’agit de l’une de mes collègues qui s’approche en souriant. Elle n’omet pas le sourire charmeur à mon frère qu’elle trouve à son goût et se tourne vers moi pour me demander : « Au fait ce cours de cuisine ? » avec un sourire en coin. Je roule des yeux avant de la fusiller du regard et de répondre : « Parfait. Je sais maintenant réaliser des lasagnes dont vous ne profiterez jamais, très chère ». Elle glousse en me regardant et sourit en coin en disant : « Ce n'est pas tant le plat qui importait mais le cuisinier, non ? Un splendide italien, tu l'as déjà rencontré ? ». Sans le savoir, ma collègue vient de déclencher la troisième guerre mondiale en se tournant vers Steve pour lui poser la question. Il grommelle un « de vue » un peu sombre avant de s'esquiver quand son téléphone sonne. Je reste à discuter avec l'autre avocate sur l'une de nos affaires en attendant que mon frère ait fini de téléphoner. Et quand je regarde pour voir ce qu'il fait, il n'est plus là. Combien de temps s'est-il passé ? Difficile à dire, quand nous discutons boulot, on oublie le reste. Mais vu l'air sombre qu'il avait, je suis inquiète. Je le connais trop bien : il ne serait pas parti sans me le dire, même s'il devait allait bosser en urgence. Surtout si c'était ça en fait.

Je prends congé de ma collègue et m'avance dans la rue dans la direction dans laquelle on allait, au cas où il aurait avancé en parlant. Mais plus j'avance et moins je le vois. Et finalement, je ne sais pas c'est comme une intuition. L'air sombre après avoir entendu ma collègue me taquiner sur Luka et la disparition soudaine... Je fais demi-tour et prend la direction de chez Luka en courant. Mais Steve a beaucoup d'avance et un meilleur entraînement que le mien. Quand j'arrive à la porte de l'immeuble de Luka qui est fermée bien sûr. J'essaie d'ouvrir, au cas où, mais non. Alors je sonne, mais il n'y a pas de réponse. Peut-être qu'il n'est pas là ? Dans la rue il n'y a personne. Je doute d'être arrivée avant Steve. Alors je sonne à tous les autres appartements jusqu'à trouver quelqu'un pour m'ouvrir en me faisant passer pour la voisine qui a oublié ses clés et ça marche. C'est fou que cela marche encore ce genre de choses. Je monte jusqu'à la porte de Luka et dans une inquiétude assez forte j'appuie sur la poignée sans frapper pour entrer. Je n'y crois pas, mais on ne sait jamais. Et ça s'ouvre. La porte s'ouvre. J'entre en appelant : « Luka ? ». Je prie pour que sa famille ne soit pas là si jamais j'ai paniqué pour rien. Je me rends compte que je ne sais pas si elles sont toujours là. Quelques jours se  sont écoulés depuis notre cours, peut-être sont-elles rentrées chez elle. Sinon, j'aurais l'air d'une dingue. Mais non, en fait. Mon frère est là, menaçant en s'approchant de Luka. « Steve !? Bon sang mais qu'est-ce que tu fais ?! ». J'avance jusqu'à lui et je le repousse un peu vers l'arrière et surtout vers la porte. Il me fusille du regard et me dit : « Reste en dehors de ça Tracy et va m'attendre dehors ». J'écarquille les yeux, choquée par sa réaction. « Pardon ? ». Une scène des Trevor en plein milieu de l'appartement de Luka. Je suis mortifiée. Je me tourne vers Luka lui jetant un regard désolée à l'italien. Il n’a pas l’air abîmé, j’espère au moins que mon frère ne l’a pas frappé. Je ne pourrais en jurer…
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MessageSujet: Re: I just wanna feel okay again ✽ Luka   I just wanna feel okay again ✽ Luka EmptyJeu 14 Fév - 23:47

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Boulot. Dodo. C'était ainsi que j'avais passé les derniers jours. Autrement dit, j'étais plutôt content de pouvoir passer une après midi à ne rien faire. Pour cette raison, je ne perdais pas de temps et quittais mon lieu de travail dès la fin de ma dernière heure. Il y avait cette fatigue qui s'était accumulée jusque dans mes os et j'avais seulement envie de m'enfoncer dans mon canapé pour ne plus en bouger. Mon épuisement pouvait même se lire sur les trais de mon visage. Mes paupières étaient tombantes et les poches violacées sous mes yeux ne trompaient personne. Depuis que j'avais raccompagné Tracy chez elle, le sommeil m'avait éludé. Mais ce n'était pas pour des choses agréables que je restais éveillé, mes yeux bleus fixés sur le plafond blanc de ma chambre. Mes cauchemars étaient revenus avec vengeance après plusieurs mois d'absence. A ceux de la réalité alternative se mêlait ceux de mes années de service. J'y avais vécu et fait des choses horribles. Il y avait certaines choses que j'avais ramené avec moi aux Etats-Unis. En plus de mes cicatrices. Les souvenirs, les traumatismes.. ils avaient la peau dure. Alimentés par les regrets et les remords, ces derniers continuaient de se manifester. Comme pour me montrer que je n'étais pas un homme bien. Pour me rappeler à quel point je n'étais pas un être entier. A quel point je pouvais être compromis. Mes frustrations de ces nuits sans sommeil, je ne pouvais les évacuer qu'avec le sport. Tout cela m'avait donc laissé dans un état lamentable. J'étais de mauvaise compagnie et tout le monde l'avait plus ou moins remarqué. Je les remerciais de n'avoir rien dit. Beaucoup de mes collègues étaient comme moi : des vétérans. Je savais qu'ils comprenaient mieux que personne ce par quoi je pouvais bien passer. A moins d'avoir passé sa carrière militaire derrière un bureau, ils savaient. Et par ce fait, ils comprenaient aussi que j'avais besoin de naviguer mes problèmes par moi-même. J'étais le seul à pouvoir m'aider.

Un soupir de soulagement trouva son chemin jusqu'à mes lèvres lorsque je poussais enfin la porte de mon appartement. Avant de me débarrasser de mes vêtements de travail, je passais près du bar de ma cuisine à l'américaine pour déposer les sachet de nourriture que j'étais allé acheter au chinois du coin. Finalement dans ma chambre, je me déshabillais et décidais au dernier moment de passer dans ma salle de bain pour prendre une bonne douche chaude. Cette dernière ne dura guère que quelques minutes mais eut le mérite de me faire un bien fou. Et de me rendre aussi un peu plus somnolent. Avec un repas chaud dans le ventre, j'étais presque sur de pouvoir glaner au moins deux ou trois heures de sommeil. Vêtu d'habits larges, je quittais donc ma chambre et retournais dans la cuisine pour attraper le carton avec mes nouilles. Après ça, je me laissais tomber dans mon canapé et allumais la télé. Et cela même si je n'y prêtais aucune attention. Une fois rassasié, je m'allongeais dans mon sofa avec un plaid par dessus mon corps pour me maintenir au chaud. Immédiatement, les paupières se furent lourdes et j'en soupirais de soulagement, prêt à accueillir Morphée à bras ouverts. Malheureusement pour moi, mon moment e bien être fut coupé court par les coups violents qui furent portés contre le bois de ma porte. Avec un grognement, je plaçais un coussin sur mon visage et tentais de les ignorer. Si je ne faisais pas de bruits et ne me levais pas, la personne finirait probablement par s'en aller. Rien de tel ne se passa cependant et je fus donc obligé de me remettre debout. Ce fut avec le visage fermé et les yeux durs que j'ouvrais ma porte d'entrée. Mon agacement fut vite remplacé par la surprise lorsque je remarquais qui se tenait sur mon paillasson. Immédiatement cependant, je reprenais contenance et le saluais en respectant son grade. Comme je le disais souvent, les habitudes avaient la peau dur. Steve Trevor en revanche ne me rendit pas mon salut et e poussa presque littéralement pour s'inviter à l'intérieure de mon domicile. Vraiment surpris, je me contentais simplement de refermer la porte et de me tournais vers lui. J'avais évidemment une bonne idée du pourquoi de sa présence. Malgré moi, je grimaçais. Un geste qui ne passa pas inaperçu car l'homme se retrouva soudainement dans ma bulle personnelle, son visage à quelques centimètres du mien. Les mots qui sortirent de sa bouche ne firent que confirmer ses doutes. Il n'aimait que peu le rapprochement avec sa sœur. Comprenant parfaitement, je restais silencieux et le laissais vider son sac. Et puis, il n'avait pas tord. J'étais dangereux. C'était un fait. Mes cauchemars, partie visible de l'iceberg, ne faisaient que me le rappeler.

« Luka ? Steve !? Bon sang mais qu'est-ce que tu fais ?! » s'écria soudainement une voix. Dans ma surprise, je n'avais pas verrouillé ma porte et Tracy était rentrée dans mon appartement. Je la suivais du coin de l’œil, ma concentration cependant sur son frère. Je devais avouer que j'étais perturbé de la voir ici. Je ne savais pas pourquoi elle était venue. Et si surtout, elle était venue pour moi. Peut être avait elle simplement eu vent des intentions de son frère. Peut être était elle là pour clarifier les choses entre nous. Il fallait dire qu'en l'embrassant j'avais définitivement brouillé les lignes entre nous.

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MessageSujet: Re: I just wanna feel okay again ✽ Luka   I just wanna feel okay again ✽ Luka EmptySam 16 Fév - 0:37

I just wanna feel okay again

Cela semble irréel. Mon frère qui est toujours si posé, si réfléchi, si mesuré semble tout à coup possédé et devenu fou. Il se tient dans un appartement qu'il ne connait pas, d'un homme qui ne travaille plus pour lui et avec lequel il ne s'entend pas si bien que ça. Où en tout cas, pas assez sur le plan personnel pour être ici. Et en plus, je ne suis même pas sûre qu'il ait jamais été son chef. Et il me demande de rester en dehors de ça et de l'attendre dehors. Je rêve ?! Mais pour qu'il il se prend ? J'aime mon frère plus que n'importe qui d'autre. Et personne ne comptera jamais autant qu'il ne compte pour moi. Il est la seule famille qu'il me reste. Et même si j'entretiens à présent l'espoir fou de pouvoir fonder une famille, je sais qu'il aura toujours cette place toute particulière dans mon cœur. Mais là, il dépasse les bornes. Je me suis toujours demandée ce qu'il pouvait bien penser de mes relations amoureuses. Parfois, il se permettait de m'en parler, de me donner des conseils. Et parfois, certains garçons, puis certains hommes, se contentaient de disparaître avant même d'avoir commencé quoi que ce soit. Peut-être à cause de lui. Je pense que je ne le saurais jamais. Et qui serais-je pour lui en vouloir. Il m'est arrivé plusieurs fois de faire la même chose avec des filles que je n'appréciais pas de les voir lui tourner autour. Mais là, il abuse. Clairement. Alors qu'il me jette ce regard qui m'enjoint clairement de suivre son ordre, je m'interpose entre les deux hommes : « Non ». Je croise les bras et je défis mon frère du regard qui est assez surpris de me voir faire, moi qui obtempère toujours quand il me donne un ordre.

J'ai toujours eu une confiance aveugle en lui et en son instinct. Mais depuis le retour à la réalité, les choses sont différentes. Mes propres instincts sont différents. « Je ne m'en irais pas Steve. Mais toi, tu t'en vas... Maintenant... Je te verrais demain... ». Je crois que tout est dit. Luka n'est pas idiot, il a compris ce que mon frère voulait lui dire. J'ai également compris qu'il n'approuvait pas ce qu'il se passait entre nous, même si de mon côté, je ne sais pas vraiment ce qu'il se passe. Je lève un peu le menton en signe de rébellion ultime. Il roule des yeux et gronde, le bruit sourd remontant de sa poitrine face à mon entêtement. Il jette un regard mauvais à Luka et s'éloigne de quelques pas, semblant se résigner. Méfiante, je le suis du regard et lorsqu'il se tourne pour tenter de me contourner pour empoigner Luka, je suis plus rapide et je m'interpose à nouveau entre eux pour le repousser. Je n'ai pas besoin de mot pour me faire comprendre ni lui pour me faire comprendre qu'il est en colère. Il relève un regard mauvais sur Luka et lui dit : « Si tu la touches... ». La menace est claire. Je pince les lèvres et claque de la langue agacée. Il tourne finalement les talons et s'en va en claquant la porte. Je grimace un peu. Je sais que nous ne resterons pas longtemps fâchés tous les deux. Il s'inquiètera trop pour moi pour rester éloigné. Mais là, je n'ai pas envie de lui suivre. Je suis trop exaspérée par son attitude et beaucoup trop en colère. Je me passe une main sur le visage et je me tourne vers Luka en le regardant. Je commence par lui dire : « Je suis désolée pour... ça... ». Je grimace en le détaillant. Maintenant que je lui fais face et que mon attention est entièrement tournée sur lui, je me rends compte qu'il a l'air fatigué. Je lui demande : « Tu n'as rien ? ... Tu... Tu vas bien ? ». Je me mordille la lèvre, encore un peu gênée de ce spectacle affligeant et de ce baiser qu'il m'a donné après notre cours de cuisine. J'ai fait la même chose au mariage, et d'une certaine façon, je suis heureuse de voir que lui aussi en avait envie, mais qu'est-ce que cela veut dire exactement ? Je ne sais pas. Difficile à dire. Je me frotte le bras un peu nerveusement en le regardant. Mon frère n'est pas violent, il n'est pas méchant, mais je me suis inquiétée pour Luka, plus que je ne saurais l'expliquer et d'ailleurs, je ne peux même pas le cacher. Je constate finalement : « Tu as l'air fatigué... Je... Je vais y aller... ». Je n'ai pas envie, mais je ne veux pas le déranger et je comprendrais qu'il veuille rester seul après ça.


Dernière édition par Tracy Trevor le Mar 19 Fév - 17:08, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: I just wanna feel okay again ✽ Luka   I just wanna feel okay again ✽ Luka EmptyLun 18 Fév - 10:07

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Le cul entre deux chaises. C'était un peu comme cela que je me sentais à voir le frère et la sœur se disputer. Autant dire que je n'aimais pas en être la cause. Semer la discorde dans leur fratrie n'avait jamais été mon intention. Comme le disait la règle d'or : il fallait traiter les autres comme l'on souhaitait être traité. Et franchement, je n'avais aucune envie de voir un inconnu s'interposer entre moi et mes petites sœurs. A ce titre, je comprenais donc Trevor. Je le comprenais même très bien. Sachant que ce n'était pas à moi de régler la situation – au risque de faire dégénérer cette dernière – je gardais mes distances et la bouche close. Seuls mes yeux bleus fatigués bougeaient d'un protagoniste à un autre au rythme de leur joute verbale. Un très léger sourire se posa au coin de m bouche cependant lorsque je vis Tracy prendre ses positions. Tout dans son attitude respirait la rébellion et l'outrage. Elle n'appréciait pas le comportement de son aîné. Ce qui pouvait aussi se comprendre. A ce moment précis, je sus que Steve avait perdu la partie et qu'il allait rebrousser chemin. Malgré tout, sa fierté et son rôle de frère protecteur lui firent essayer une dernière tentative. Malheureusement pour lui et heureusement pour moi, il échoua. « Si tu la touches.. ». Je pris la menace pour ce qu'elle était. De toute façon, on ne faisait pas plus limpide. Pour autant, je ne répondais rien. De toute façon, il n'aurait accepté aucune réponse. Seul le départ de sa sœur aurait apaisé ses tourments. La porte de mon appartement se referma finalement dans son dos et le silence s'installa entre nous deux pour quelques secondes. Après une telle scène, difficile d'en faire autrement. Ce dernier fut cependant bien vite coupé. « Je suis désolée pour... ça... ». Mon regard voyagea de la porte à Tracy que je détaillais. La jeune femme avait l'air franchement mal à l'aise et sur le coup sa nervosité fut contagieuse. Moi même, je me retrouvais donc à passer un main dans ma nuque, gêné. « Tu n'as rien ? ... Tu... Tu vas bien ? Tu as l'air fatiguée... Je... Je vais y aller... ». Tracy était toute prête à prendre la fuite et je ne trouvais rien d'autre à faire que de soudainement me mettre à rire. Le ridicule de cette situation me frappa finalement de plein fouet et je me retrouvais à hoqueter , doucement puis de plus en plus fort jusqu'à une hilarité totale. Des larmes salées perlèrent au coin de mes yeux sous le coup de mon vif amusement. Un amusement alimenté aussi par tous les autres sentiments et émotions qui m'avaient assaillis. Honte, gêne, regret, remord, incrédulité, surprise... Autant de sentiments contradictoires qui ne trouvèrent un échappatoire dans mon rire. «  Ah...pardon » laissais je échapper en pressant mes pouces sous mes yeux pour les essuyer. L'épuisement aidant, j'eus un mal fou à retrouver mon calme. Et le regard de Tracy n'aidait aucunement. Il fallait dire que pour le coup, il était assez rare de me voir me mettre dans un tel état.

Mon rire finalement mourut et je me laissais tomber dans mon canapé, le corps à présent trop lourd pour être supporté par mes jambes. «  Excuse moi » répétais je enfin maître de toutes mes capacités. «  Je n'aurais jamais cru me retrouver de l'autre côté de ce genre de discours » ajoutais je.  Comme quoi, il y avait toujours une première fois à tout. Je secouais la tête avant de reposer mes yeux sur elle et plus précisément sur son visage. De ma position assise, je lui offrais un sourire. «  Ne t'en fais pas Tracy, je n'ai rien. Tu peux te détendre » lui soufflais je pour calmer ses angoisses. «  Et puis, je suis un grand garçon, je peux me défendre ». Même si la voir en preux chevalier servant était quelque chose.  Bien entendu, il y avait fort à parier que j'aurais laissé Trevor me mettre la tête au carré si il avait essayé de m'en coller une. Probablement parce qu'au fond je devais penser mériter une telle correction. Mais cela, elle n'avait pas besoin de le savoir. Et si elle s'en doutait, je n'allais pas confirmer ses craintes.  Parfois, il y avait des choses qu'il valait mieux ignorer.  «  Tu sais ceci dit, ton frère a raison. Je suis dangereux et peu fréquentable même dans mes meilleurs jours ». Il y avait trop de choses dans ma tête, trop de violence dans ma vie. Je savais ce que j'étais. J'étais une bombe à retardement. Et si cette connaissance blessait, elle n'en restait pas moins vrai. J'étais un homme blessé par la guerre, brisé par la captivité. Un homme qui s'était contenté d'évoluer dans un milieu similaire après  être revenu sur le territoire américain. Autant dire que j'étais en bas de toutes les listes en matière de compagnon idéal.  

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MessageSujet: Re: I just wanna feel okay again ✽ Luka   I just wanna feel okay again ✽ Luka EmptyLun 18 Fév - 18:09

I just wanna feel okay again

J'avoue que je ne sais pas vraiment quoi penser de tout cela. De mon frère et de sa protection, un peu trop proche à mon goût, même si je peux le comprendre. Des réactions de l'ensemble des gens présents, les miennes en première. Je n'ai jamais été du genre docile comme petite sœur, mais de là à lui tenir aussi ouvertement tête. Je pense que nous pourrons nous relever de cela, en parler comme deux adultes que nous sommes. D'autant plus que j'ai entendu ses craintes et ses doutes. Que je ne veux pas les mettre totalement de côté : comment le pourrais-je ? Steve est mon frère, il a toujours eu de bons conseils pour moi, il n'a toujours eu que mon bonheur et ma protection à l'esprit. Je ne peux pas dire le contraire et cela aura toujours une place dans mon esprit. Maintenant que le calme est revenu dans l'appartement de l'italien, je ne sais pas pourquoi je suis restée. J'aurais peut-être dû suivre Steve. Mais cela aurait probablement repoussé des explications qui auraient été vraiment délicates à avoir plus tard. Alors je me tourne vers lui pour m'excuser, un peu défaite. J'ai du mal à comprendre tout ça, mais je sais que je n'aurais jamais dû laisser cela arriver. Un frère qui menace un potentiel amant, avant même que les choses n'aient réellement commencé, ce n'est jamais bon pour le business, n'est-ce pas ? Et comme beaucoup de choses changent pour moi, j'ai un peu de mal à m'y retrouver. Et mes excuses, mes doutes sont visiblement très drôles puisqu'il éclate de rire. D'un rire vraiment très étrange. Je ne sais pas s'il est sincère, forcé ou nerveux. Pas forcé vu le fou rire qu'il a là, maintenant. Je le regarde, un peu incrédule je dois bien le reconnaître. Je penche la tête en voyant des larmes d'hilarité naître dans ses yeux. Finalement, il se calme et se laisse tomber dans son canapé en s'excusant. Je le regarde toujours et je m'approche un peu.

Je ne le quitte pas du regard à nouveau sérieuse et à nouveau inquiète. Il avait l'air d'aller mieux pendant notre cours de cuisine et là, il semble à nouveau fatigué. Il reprend la parole et je comprends ce qu'il me dit : après tout, c'est lui le grand frère qui doit protéger l'ensemble de ses sœurs. Je souris un peu en regardant Luka, un peu amusée à l'imaginer intimider les conquêtes de ses protégées. Je me demande s'il en a déjà frappé. J'aurais bien des questions à poser du coup, à nouveau très curieuse d'en apprendre plus sur lui et sur sa famille. Même si pour le moment, je pense qu'il vaut mieux que j'en apprenne plus sur lui et sur nous. Sur ce que nous sommes l'un pour l'autre, ce que nous voulons être et surtout découvrir si nos attentes sont semblables. Et il reprend la parole pour essayer de me rassurer. Je l'écoute et me frotte le bras puis passe ma main à l'arrière de la nuque. Il me rappelle qu'il est grand et qu'il peut se défendre. Je ris un peu et je demande : « Te défendre de Steve ? ». Je m'approche de lui et je dis : « Tu sais que pour une sœur, personne n'arrive jamais à la cheville de son frère, n'est-ce pas ? ». Je souris un peu moqueuse et m'installe près de lui. Je m'installe dans le canapé et me tourne un peu vers lui, posant mon bras sur l'accoudoir, plié, pour appuyer ma tête dans ma main en le regardant. Même si je dois avouer que l'homme qui est assis près de moi en cet instant m'impressionne énormément et que je l'admire beaucoup pour tout ce qu'il a fait même si je n’en sais absolument rien. Je ne peux que l’imaginer.

Ce qu'il dit ensuite me fait perdre mon sourire. Je le regarde en fronçant les sourcils. Je l'écoute puis je me redresse. Je croise une jambe sur le canapé par habitude et je lui dis : « Parce que tu crois que Steve est mieux ? Lui aussi a fait la guerre, et je ne saurais probablement jamais tout ce qu'il a traversé... Mais je le vois dans ses yeux, parfois quand il est plus fatigué ». Steve le cache bien. Il est souriant, souvent joyeux, acharné du travail et loyal au-delà du possible. Mais il a vu et fait beaucoup de choses, dont certaines ne laissent sans doute pas que des bons souvenirs. Je le regarde simplement et je lui dis : « Mes parents aussi étaient militaires et eux aussi en portaient les stigmates... Parmi toutes les raisons qui m'ont poussée à choisir le droit, il y a tout ce qui n'a jamais été dit chez nous quand j'étais enfant, mais que j'ai tout de même pu comprendre sans avoir besoin d'explications... ». Je me redresse finalement et me dirige vers le bar de Luka, sans demander sa permission. J'ai besoin d'un verre. Je sors deux verres et y verse du whisky avant de poser la bouteille et mes mains à plat sur le bar en fermant les yeux. Je trouve ça bien hypocrite de la part de mon frère de menacer Luka pour ce genre de raisons alors que lui est exactement le même dans ce domaine. Steve et moi avons grandi dans cette ambiance : des souffrances non avouées de gens ayant vus trop de choses. Et lui a suivi ces traces, il a vécu la même chose. Et même s'il veut m'en préserver, il n'empêche que je suis suffisamment maligne pour le voir et le sentir. J'attrape les verres et je reviens vers lui en lui en tendant un avant de m'asseoir à nouveau. Je vide mon verre d'un trait avant de le poser sur la table basse. Je grimace et je dis : « Et puis, j'espère pour toi que tu ne me crois pas assez idiote pour ne pas l'avoir compris au mariage... ». Je n'étais sûre de rien, mais j'imagine que cela doit être inclus dans ce qu'il appelle être dangereux et peu fréquentable. Je finis par me redresser pour poser ma main sur sa joue l'invitant sans qu'il n'ait vraiment le choix à me regarder et je lui souris : « Je ne sais pas de quoi tu as peur, mais moi je n'ai pas peur. Et puis, moi aussi je sais me défendre... ». L'un des rares avantages de la réalité alternative aura été d'avoir réussi à maîtriser mon pouvoir. Enfin, une partie de celui-ci. Je lui offre un sourire et je me tourne à nouveau pour pousser le verre de la table basse du pied dans l'idée de le faire tomber. Mais le verre n'atteint jamais le sol : je tends les doigts et l'objet s'immobilise dans l'air. Pourquoi je le lui montre ? Je n'en sais rien. Parce que j'ai étrangement confiance en lui. Parce que je me sens bien avec lui. Parce que j'ai envie de voir jusqu'où nous pourrions aller s'il s'y autorisait lui aussi. Il ne pourra jamais me faire de mal. Même s'il essayait, je pourrais m'en sortir sans trop de difficultés. Ou peut-être pour lui montrer que moi aussi je suis un peu dingue et un peu dangereuse aussi. De toute façon, je suis comme ça, non ? Je prends des décisions impulsives que je regrette ensuite. Je regretterais plus tard.
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MessageSujet: Re: I just wanna feel okay again ✽ Luka   I just wanna feel okay again ✽ Luka EmptyMar 19 Fév - 13:54

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« Parce que tu crois que Steve est mieux ? Lui aussi a fait la guerre, et je ne saurais probablement jamais tout ce qu'il a traversé... Mais je le vois dans ses yeux, parfois quand il est plus fatigué ». Bien sur, je savais tout ça. Mais Steve était son frère. Les liens du sang étaient sacrés. Du moins pour moi. Alors en partant de ce postulat, la situation était différente.  Son frère elle le côtoyait car il était sa seule et dernière famille. Moi, elle n'y était juste pas obligée. Et puis – sans amoindrir les exploits militaires de son frère et ses traumas – quelque chose me disait qu'il n'avait pas eu la vie aussi dure que moi. Bien entendu, cela n'avait rien d'une compétition.  Chaque blessures étaient importantes mais les miennes étaient profondes et complètement ancrées dans mon psyché. Et encore, je ne parlais que de celles qui me menaient la vie dure et dont j'avais plus ou moins conscience. Qui savait alors ce qui était réellement enfoui dans les couches de mon subconscient. La question restait entière. « Mes parents aussi étaient militaires et eux aussi en portaient les stigmates [...] ». Visiblement, elle allait tout faire pour démonter mon arguments. Je devais avouer qu'elle avait l'expérience pour le faire. Bien sur, je pensais encore que ce n'était pas pareil. Mais je ne lui fis pas l'affront de le lui dire à voix haute. Tracy n'allait pas se laisser démonter par mon comportement. J'étais assez intelligent pour savoir quel combat n'était pas digne d'être mener. Contrairement à beaucoup, je n'aimais pas dépenser mon énergie pour une bataille que je savais perdue d'avance. La jeune femme était têtue. Dans le fond, j'admirais ce trait de caractère et la force qui allait avec. Bien sur, j'aurais préféré le voir diriger sur quelqu'un d'autre que ma propre personne. Vaincu, je m'enfonçais un peu plus dans mon canapé et restais silencieux.   Toujours muet, je la suivais du regard. Un sourire se posa malgré moi sur ma bouche lorsqu'elle se dirigea vers mon bar pour nous servir un verre à tous les deux. Dans mon état, je n'étais pas sûr que l'alcool soit une excellente idée. Malgré tout, j'acceptais le verre lorsqu'elle me le tendit. A son contraire cependant, je ne vidais pas son contenu d'un coup sec. Je connaissais assez bien mes bouteilles pour savoir que sa gorge devait être en feu. A la place, je laissais le verre dans mes mains sans y toucher. Peut être y tremperais je les lèvres plus tard. Pour le moment, j'étais satisfait de l'avoir seulement entre les doigts. « Et puis, j'espère pour toi que tu ne me crois pas assez idiote pour ne pas l'avoir compris au mariage ». A cela, je grimaçais. Je n'avais pas voulu qu'elle soit témoin de cette scène. Malheureusement, je n'avais eu que peu le choix.  «  ça , ce n'était rien.. » lui soufflais je. Cette attaque de panique je l'avais tué dans l’œuf. Mais il n'en allait pas toujours ainsi. Des fois, j'étais tellement tétanisé par mes souvenirs que je devenais un danger pour les autres et pour moi même. Et je ne parlais même pas des terreurs nocturnes. En sortir me demandait toujours beaucoup d'énergies. Parfois, j'en restais tremblant pendant des heures.

Je relevais les yeux vers son visage lorsque je sentis sa peau chaud sur ma joue. Elle était soudainement prêt. Trop prêt et à la fois pas assez. De quoi me mettre la tête à l'envers. Du moins, plus qu'elle ne l'était déjà. J'avouais être partagé. Partagé entre un désir égoïste et ma conscience.  Je ne savais pas comment elle avait fait .. mais elle avait réussi un coup de force. Celui de se créer une petite place dans mon cœur. Et cela sans que je ne m'en rende compte. Cela faisait d'ailleurs bien longtemps que cela ne m'était pas arrivé. De trouver quelqu'un qui pouvait m'intéresser. Il fallait dire qu'il était difficile de s'attacher aux personnes qui ne partageaient pas la même expérience de vie que la nôtre. Même si c'était rafraîchissant , cela ne durait qu'un temps. Après l'incompréhension de l'autre prenait le pas sur les sentiments positifs. Immanquablement alors, les disputes devenaient les clés de voûte du quotidien. « Je ne sais pas de quoi tu as peur, mais moi je n'ai pas peur. Et puis, moi aussi je sais me défendre... ». Pour démontrer ses propos, elle commença à pousser le verre. Ce dernier tomba de la table basse mais n'atteint jamais le sol. Et non pas parce que je m'étais précipité pour le rattraper.  Non. L'objet resta figé. Figé en l'air. Quant à moi, je restais bouche bée et dans une situation précaire : à moitié levé à moitié assis, tout le poids de mon corps sur mes jambes pliées. «  Mais qu'est ce que ... » commençais je en me laissant tomber vers l'arrière. Mes yeux bleus alternèrent un instant entre le verre et Tracy. «  Alors tu es une des leurs.. » Et des leurs j'en avais vu beaucoup en faisant parti de l'équipe NIGHTSHADE. J'avais même travaillé avec eux. Et plus particulièrement avec une : Rosalie. N'ayant aucun sentiment négatif à leurs égards, je n'eus aucun mouvement de recul. Ni de peur. « Qu'est ce que tu peux faire d'autre ? » questionnais je, curieux d'en savoir un peu plus. Cette femme clairement n'avait pas fini de m'étonner.

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I just wanna feel okay again ✽ Luka Empty
MessageSujet: Re: I just wanna feel okay again ✽ Luka   I just wanna feel okay again ✽ Luka EmptyMar 19 Fév - 17:10

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L'alcool me brûle un peu la gorge. Je dois bien le dire, je ne suis pas habituée à l'alcool aussi violent et aussi fort. Je parle beaucoup, comme à mon habitude. Je parle beaucoup d'une façon naturelle. Mais encore plus quand je suis nerveuse. C'est une façon de combler, de me protéger. Parfois, je dis des choses sur moi, comme là, parfois je dis totalement autre chose justement pour éviter d'avoir à parler de moi. Et lui reste silencieux. Ce qui ne m'étonne pas non plus. C'est toujours ce qu'il m'a montré jusqu'à présent n'est-ce pas ? Peu de mots, beaucoup d'écoute, une grande pertinence dans ses propos. Mais là, il a l'air fatigué, donc cela justifie peut-être en partie son silence. Et surement le fait qu'il ne partage pas totalement mon avis. On ne peut pas comparer une carrière militaire à une autre, des traumatismes à d'autres. J'en ai bien conscience. Mais cela n'empêche que les conséquences peuvent être les mêmes : angoisses, phobies, cauchemars, et bien d'autres choses que je ne connais pas très bien. Quelques douleurs pour des blessures déjà cicatrisées depuis longtemps, des regrets et beaucoup de culpabilité. Des choses que j'ai ressenties dans cette autre réalité. Qui me permettent de mieux comprendre le silence de Luka. Je ne le force pas à me répondre, poursuivant mon propre raisonnement jusqu'à évoquer l'incident du mariage. Je l'écoute me répondre que ça, ce n'était rien. Et alors ? Plus ou moins, qu'est-ce que cela changera ? Pour moi, rien du tout. Alors malgré son avertissement, je n'hésite pas à poser ma main sur sa joue pour rétablir le contact visuel avant de finalement lui faire une démonstration de mon don.

Cela le surprend. Ce qui n'est pas étonnant. A moitié debout, à moitié assis, il observe le verre suspendu dans l'air avant de se laisser retomber. Il regarde le verre, puis moi, avant de revenir sur le verre. Lorsqu'il reprend la parole, sur le moment, une crainte me saisit. Sa façon de dire que je suis l'une des leurs. Je me penche pour attraper le verre délicatement entre mes doigts pour le reposer sur la table. Je m'adosse à nouveau au canapé pour le regarder à nouveau. Il ne semble pas plus réagir que cela : pas d'inquiétude, pas de peur, pas de recul. Au contraire, il me pose une question. Je souris un peu et je lui dis : « Je n'en suis pas certaine ». Nerveusement, je ferme les mains, frotte mes doigts entre eux et les rouvre. Avant, je faisais de grands gestes en parlant, maintenant j'ai appris à discipliner mon enthousiasme et à ne plus agiter mes mains dans tous les sens. Je me tourne un peu vers lui et lui dis : « Dans l'autre réalité je pouvais immobiliser les objets et les faire exploser aussi... ». Je grimace un peu en disant : « Les objets et les gens... ». Dans les rangs de l'armée, pendant mes opérations, cela m'était arrivé. Et devant le capitole également. Ce n'est pas glorieux. Prendre des vies. Je fronce un peu les sourcils avant de le regarder à nouveau chassant mes mauvaises pensées de mon esprit pour dire : « Ralentir et accélérer. Difficile de dire exactement ce que c'est, mais peut-être que ce que je sais faire ici évoluera. On verra ». J'hausse un peu les épaules et je lui souris un peu. Cela a beaucoup changé ma vie. Vraiment. Aujourd'hui je peux vraiment être utile, je suis plus qu'une simple fille de militaire qui sait se battre. Et cela m'a changé moi. Je me sens différente maintenant. Plus forte, mais aussi plus vulnérable. Je souris un peu et je lui dis : « Je n'ai pas peur de toi... ». Je le regarde toujours et je dis : « De toute façon, je suis un danger pour moi-même, alors franchement crois-moi, tu ne pourrais rien faire de pire que ce que je peux moi-même faire... ». Je ris un peu en disant : « Après avoir découvert mon nouveau talent j'ai eu... l'idée folle de vouloir aider une épicerie en train de se faire braquer... Je ne contrôlais pas grand-chose et... je m'en suis bien mieux tirée que ce que je ne méritais à avoir fait un truc aussi idiot... Quelques points de sutures au front au lieu d'une balle dans le cœur... ». Je roule un peu des yeux. Et maintenant, je regrette d'avoir dit ça. Il va me prendre pour une folle, c'est certain. Alors qu'au final, je veux juste qu'il comprenne qu'il ne représente pas plus un danger pour moi que moi, toute seule comme une grande, ou même que le reste du monde. Peut-être que s'il réussissait à comprendre ça, il se sentirait mieux.

Il n’a pas l’air de le prendre mal. Et j’en suis rassurée. Finalement, ce qui est le plus inquiétant chez moi n’est pas nécessairement le fait que je sois une méta-humaine, mais plutôt mon caractère. Et la façon que j’ai de vivre et de faire les choses. Cette nouvelle capacité me pousse à aller plus loin sans forcément avoir de filet de sécurité là où il m’en faudrait un. Je ne suis pas invulnérable et je prends trop de risques. Mais je ne sais pas, j’ai l’impression que c’est ce que je dois faire. Et puis, jusqu’à présent, je n’avais pas grand-chose qui m’incitait à prendre soin de moi. En dehors de Steve, évidemment. Bizarrement, j’ai l’impression que ce n’est plus tout à fait vrai. Que ce n’est plus la seule raison qui pourrait me pousser à être plus prudente et plus réfléchie dans mes décisions. Je regarde toujours Luka et finalement je lui demande : « Au fait, je ne t’ai même pas demandé… Comment vas-tu ? ». Et puis, j’aurais peut-être enfin une réponse sur cette fatigue apparente qu’il porte sur lui. Au-delà de la simple politesse. Et puis, il faudra vraiment qu’on parle de ces baisers. Le mien. Le sien. Et de ce qu’ils signifient pour nous deux. De ce que l’on veut au final.

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MessageSujet: Re: I just wanna feel okay again ✽ Luka   I just wanna feel okay again ✽ Luka EmptyJeu 21 Fév - 15:22

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« Je n'en suis pas certaine. Dans l'autre réalité je pouvais immobiliser les objets et les faire exploser aussi... Les objets et les gens... ». «  Ah.. » . Que pouvais je dire de plus ? Que c'était pratique ? Suivant le métier, cela l'était. Surtout qui étais je pour faire une réflexion ? Certes, je ne pouvais pas faire exploser des humains avec mes mains , mais j'avais tenu dans ces dernières plusieurs armes à l'effet similaire. Grenades, bombes... la liste était longue. Une fois lancées, elles aussi venaient détruire ce qui se trouvait à proximité. Le corps humain ne faisait pas long feu face à la puissance de déflagration des armes que l'armée américaine possédait. Bien sur, de part mon statut de pilote, je n'avais pas autant eu l'occasion de m'en servir que d'autres de mes connaissances. Mais tout même.. après tout, il suffisait d'une fois. Une seule fois. « Ralentir et accélérer. Difficile de dire exactement ce que c'est, mais peut-être que ce que je sais faire ici évoluera. On verra ».  Je haussais doucement la tête pour lui signaler que je comprenais. Et lorsqu'elle m'adressa un sourire, je le lui rendis. Il était discret et étiré à peine mes lèvres mais pourtant il était présent. Il fallait dire que ce qu'elle venait de me montrer me donner matière à réflexion. A commencer par savoir quel était son degré de contrôle sur ses pouvoirs. A l'entendre, ces derniers étaient récents. Et probablement en évolution. Peut être avait elle besoin d'être aider par quelqu'un d'autres dans cette entreprise. Chez ARGUS j'avais vu bien trop de jeunes méta humains sans structures mourir stupidement. Que cela soit parmi nos alliés ou nos ennemis. Je supposais que avoir des pouvoirs , c'était comme tout... il fallait s’entraîner régulièrement pour oser espérer atteindre un certain niveau de compréhension de soi et de ses facultés. « Je n'ai pas peur de toi... De toute façon, je suis un danger pour moi-même, alors franchement crois-moi, tu ne pourrais rien faire de pire que ce que je peux moi-même faire... ». «  Si te tuer » bougonnais je d'une voix si basse qu'il était peu probable qu'elle m'ait entendue. « Après avoir découvert mon nouveau talent j'ai eu... l'idée folle de vouloir aider une épicerie en train de se faire braquer... Je ne contrôlais pas grand-chose et... je m'en suis bien mieux tirée que ce que je ne méritais à avoir fait un truc aussi idiot... Quelques points de sutures au front au lieu d'une balle dans le cœur... ». A cela, je haussais un sourcil. C'était bien là le problème que je reprochais aux gens possédant des pouvoirs. Beaucoup se lançait dans ce genre de situations sans avoir la tête froide. Si il existait des services spécialisés pour intervenir dans ce genre de cas ce n'était pas pour faire joli. Les hommes et femmes qui y travaillaient étaient entraînes. Ils avaient l'expérience nécessaire. Et même si l'expérience ne faisait pas tout, elle servait à sauver des vies la plupart du temps. En tant que militaire de carrière, je ne comprenais pas comment ces gens pouvaient agir de la sorte. Sans au moins avoir l'idée d'appeler la police ou les autres services de secours. Prendre un tel risque inconsidéré sans entraînement me dépassait. Pire, j'avais beaucoup de mal à le cautionner.

Évidemment, je gardais tout cela pour moi. Ce qui était fait était fait et lui faire la morale aujourd’hui n'avait aucune utilité. J'espérais juste qu'elle ait appris de ses erreurs. A l'entendre, c'était probablement le cas. Mais là encore, j'étais bien placé pour savoir que l'on avait tendance à faire plusieurs fois les même bêtises avant de retenir la leçon. L'être humain n'était pas aussi vif qu'on le pensait. Ou alors c'était notre arrogance qui nous faisait agir de la sorte. Il devait y avoir du vrai dans les deux. Et puis, personne n'était parfait. « Au fait, je ne t’ai même pas demandé… Comment vas-tu ? ». « Fatigué » lui répondais je sans en dire plus. Elle n'avait pour le moment pas besoin de savoir ce qui hantait mes nuits. Surtout, je n'étais pas prêt à tout partager. Un jour peut être mais pas aujourd'hui.  J'avais encore besoin de temps. De temps pour faire moi-même le tri entre mes souvenirs et ce qui relevait de la fiction. A nouveau, le silence s'installa entre nous. Le verre toujours entre mes doigts, je le levais jusqu'à mes lèvres pur finalement en prendre une gorgée. Je me délectais sans me presser de la chaleur que provoqua l'alcool le long de mon œsophage. «  Tu sais … dans cette autre réalité.. il m'est arrivé un truc étrange » commençais je en brisant finalement le silence entre nous. «  Enfin plus étrange que le reste » riais je quelque peu en me remémorant mon premier réveil dans ce paradoxe étrange. «  Je suppose que tu te souviens de l'attaque au Capitole? Après avoir vu Waller tuer ..ma famille ... je ne sais pas... j'ai eu l'impression d'être possédé par une force. Et je te parle pas de l'autre gugus qui était derrière toute la manipulation mentale. Non, j'avais l'impression de communier avec le vent. Ou plutôt l'air de manière général j'imagine » terminais je. Je me souvenais de manière floue des tornades et autres coups de vents violents qui s'étaient levés et abattus sur le champ de bataille. Des éléments dont j'avais été responsable. Depuis le retour à la réalité, rien de toute cela ne s'était évidemment produit. Si ben, que j'avais bel et bien l'impression de l'avoir rêvé. L'explication était bien sur ailleurs. Cachée dans mon patrimoine génétique. Un patrimoine qui semblait pour le moment encore m'échapper.

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MessageSujet: Re: I just wanna feel okay again ✽ Luka   I just wanna feel okay again ✽ Luka EmptyJeu 21 Fév - 21:50

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Me voilà bien à nue devant lui. J'ai des tas de secrets, des tas de manies dont je ne suis pas encore prête à lui parler. Mais ça, ce pouvoir, cette part de moi, je crois qu'il a besoin de le savoir avant que nous allions plus loin. Au cas où il n'apprécie pas les gens comme moi. Au cas où il voudrait me repousser. Et parce que j'ai aussi besoin de ne pas avoir ce genre de secret qui peut bousiller une relation. La vérité finit toujours par éclater n'est-ce pas ? Autant prendre les devants, d'autant plus que cela peut m'aider à lui expliquer pourquoi il ne me mettra pas en danger. Moins qu'une fille normale. Lorsque je lui dis qu'il ne peut rien faire que je ne peux faire moi-même, il me répond qu'il peut me tuer. Je le regarde longuement, fait la moue puis reprend la parole en souriant à la fois amusée et agacée par moi-même. J'avoue que c'était idiot, il faut bien le reconnaître. Mais bon, c'est fait et je n'ai pas recommencé depuis. Je me suis tenue tranquille enfin... presque. J'étais toujours au bon endroit au bon moment pour réussir à prendre part dans la lutte pour la liberté et la justice à un autre niveau que ce que je pouvais faire dans un tribunal. Bien plus exaltant, bien plus dangereux. Mais je n'étais pas seule et je m'en suis plutôt bien sortie. De nouvelles expériences, de nouvelles envies et chaque fois un peu plus de confiance en moi. Tout cela est bien différent que ce à quoi je m'attendais. Mais j'avoue y avoir pris goût. Et puis ce n'était pas l'armée, n'est-ce pas ? Bien différent, surement moins traumatisant aussi. Mais une nouvelle façon pour moi de perpétuer les habitudes de ma famille et de prendre part à la protection de notre pays et plus largement du monde. Étrangement, je ne réagis pas immédiatement à ce qu'il me dit. Parce que je ne sais pas vraiment quoi lui dire. Je pourrais passer des heures à lui expliquer pourquoi il ne le pourrait pas et pourquoi il ne le fera pas. Mais je préfère lui demander comment il va en attendant de trouver les bonnes choses à dire. La soirée va être longue, j'ai encore dix mille occasions de protester contre ce qu'il m'a dit. Et lui n'a pas non plus réagi à mes débilités dans l'épicerie. Je lui en suis reconnaissante. Steve m'a déjà longuement sermonnée à ce propos. Pas besoin d'en rajouter.

Il recommence à parler. Il répond à ma question. Fatigué hein ? Bien sûr que oui. Il le porte sur lui. Je souris un peu. Je suis curieuse de découvrir pourquoi mais s'il ne va pas plus loin c'est qu'il ne veut pas m'en parler. Alors pour une fois, je n'insiste pas. Il m'a déjà dit tellement de choses. J'ai l'impression qu'il me le dirait s'il le pouvait ou voulait. Il boit une nouvelle gorgée avant de reprendre la parole. Et je l'écoute. Il me replonge dans l'autre réalité. Avant d'arriver au capitole pour visualiser les choses, je me retrouver dans notre maison, Zoé sur les genoux. Son sourire, ses magnifiques yeux bleus. Elle me manque tellement. Comment peut-être me manquer à ce point ? Elle n'était pas réelle. Ou peut-être que si. Je ne voulais même pas d'enfant. Incapable de m'occuper de moi-même, comment pourrais-je bien m'occuper d'un enfant ? Mais maintenant qu'elle n'est plus là, je me rends compte qu'il me manque quelque chose. J'abandonne à regret le souvenir de l'enfant pour suivre la voix de Luka jusqu'au capitole. Et je me rappelle. Je me rappelle avoir évalué le vent, lorsque nous étions dans le bâtiment, embusqués, fusils de sniper aux épaules pour abattre les soldats. Et il n'y avait pas de vent. Mais plus tard, sous le contrôle de cet homme, je me rappelle avoir attaqué Luka et dans le brouillard, je me souviens qu'il faisait plus froid et que mes cheveux virevoltaient. J'ai un moment de silence puis je me redresse un peu en le regardant. Je le regarde longuement et demande : « Et ici... Tu... Tu as déjà essayé ? ». Après tout, c'est la première réaction que j'aurais eu je crois. Je souris un peu et je lui dis : « Il n'y avait pas de vents avant qu'on atteigne le capitole. Avant qu'on... qu'on se batte... ». Enfin que j'essaie de me battre avec lui plutôt. Un demi-sourire amusé passe sur mes lèvres. Je le regarde et je lui dis : « Tu as déjà ressenti ce type de connexion ici ? Quand tu étais dans un état de colère similaire ? ». Il faut bien l'avouer, notre monde est devenu insane depuis l'arrivée de Superman. Vraiment difficile à suivre. Je me demande s’il a vraiment des pouvoirs. Dans cette réalité, tellement de choses étaient différentes que c’est difficile de dire s’il en avait avant, s’il en a ramené. Des choses sont différentes ici aussi depuis notre retour. Peut-être que lui est revenu différent de là-bas. Mais s’il n’a jamais essayé, je crois que ce soir n’est pas le moment. Mais je comprends mieux une partie de ses préoccupations. En tout cas, j’imagine que cela peut en faire partie.

Je retrouve le silence, attendant qu’il réponde. Pour imaginer ce qu’on pourrait faire pour essayer de recréer ce genre de situation. De rétablir cette connexion entre lui et le vent. Et tout en m’égarant dans mes pensées, je le regarde. Son visage, ses yeux et ses lèvres. Un frisson remonte le long de ma colonne vertébrale. Une envie me saisit à nouveau. Clairement, là, maintenant, j’avoue que je l’embrasserais bien à nouveau. Mais… Avant de faire ça, je crois que j’ai des réponses à trouver. Avant d’aller plus loin dans quelque chose qui nous chamboulera encore plus. Alors je lui dis : « Oh et... Tu ne me tueras pas, je t'assure. Sors-toi cette idée de la tête... On ne se débarrasse pas de moi comme ça ». Je lui souris en lui adressant un clin d’œil et je m'approche de lui pour dire : « Et puis... On pourrait avoir des choses plus positives à faire toi et moi... ». Maintenant que je suis plus proche de lui, j'avoue que l'envie de l'embrasser encore me tiraille. J'hésite. Est-ce qu'il le veut, est-ce que je le veux ? Bien sûr que je le veux. Alors je comble la distance qui nous sépare pour déposer un baiser sur ses lèvres. Fugace, presque timide. Je recule un peu mon visage et je le regarde à nouveau, arquant un sourcil en demandant : « N'est-ce pas ? ». C'est le moment de savoir ce qu'il en pense. Et ce qu'il veut.

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MessageSujet: Re: I just wanna feel okay again ✽ Luka   I just wanna feel okay again ✽ Luka EmptyVen 22 Fév - 20:43

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« Et ici... Tu... Tu as déjà essayé ? ». «  Non... pas vraiment ». Après être revenu dans la bonne réalité, je n'avais pas eu le cœur à ce genre d'ouvrage. Il fallait dire que tout cela me paraissait tellement irréel que je l'avais oublié dans un premier temps. Ce n'était que plus tard que les souvenirs s'étaient imposés à mon esprit. Mais je n'en avais rien fait. Tout cela était forcément fou. Une anomalie parmi tant d'autres que je pouvais aisément lier au paradoxe. Après tout, je ne voyais absolument pas pourquoi cette .. particularité se serait réveillée aussi tardivement et dans une réalité qui n'était pas la bonne. Cela n'avait pas de sens. Et outre, il ne me semblait pas avoir été le cobaye d'expériences quelconque. A ce titre, il n'y avait aucune raison de m'attribuer des pouvoirs à un âge comme le mien. « Il n'y avait pas de vents avant qu'on atteigne le capitole. Avant qu'on... qu'on se batte... ». «  Je sais.. » lui soufflais je. Le vent était l'ennemi de tous les tireurs embusqués. Le calculer avant de tirer était une nécessité en plus d'une obligation. Par chance, de nos jours, nos lunettes  et viseurs s'en chargeaient pour nous. Du moins dans la plupart des cas. L'époque où il fallait tout faire de tête était révolu depuis des lustres. Cela n'empêchait évidemment pas tous les instructeurs d'apprendre à leurs recrues les bases d'un tel calcul. Après tout, la technologie n'était pas infaillible. En cas de problème il fallait bien être à même de se débrouiller par soi-même. « Tu as déjà ressenti ce type de connexion ici ? Quand tu étais dans un état de colère similaire ? ». «  Jamais » répondais je avec sincérité sans avoir à chercher bien longtemps. Ce que j'avais ressenti ce soir là devant le capitole était inédit. Pourtant j'avais eu maintes occasions de me mettre en rogne. Si sur le terrain, je gardais généralement la tête froide, il arrivait aussi que la situation dégénère et me mette la tête à l'envers. Jamais assez longtemps pour me compromettre mais assez pour lâcher la bête si bête à lâché il y avait. Or cela n'avait jamais été le cas. Tout portait donc à croire que cette connexion que j'avais ressenti n'était rien d'autres qu'une bizzareté. Peut être imaginais je même des choses. Peut être que les bourrasques et autres vents violents n'avaient jamais eu aucun lien avec ma personne. Au fond de moi cependant, je savais que ce n'était pas le cas. J'avais été la source de ses événements. J'en étais certain. Même si je ne me l'expliquais pas.

Comme Tracy, je restais silencieux et me perdais dans mes pensées. Machinalement, et plus par habitude que par réelle envie, j'apportais le verre à ma bouche pour siroter le liquide maintenu à l'intérieur. Distraitement, je fis passer ma langue sur mes lèvres pour retirer le peu d'alcool qui avait coulé sur ces dernières. « Oh et... Tu ne me tueras pas, je t'assure. Sors-toi cette idée de la tête... On ne se débarrasse pas de moi comme ça ». Amusé -malgré moi-  par son entêtement, je secouais la tête , un léger sourire au coin des lèvres. Apparemment, rien de ce que je pouvais dire n'allait lui faire changer d'avis. J'espérais cependant qu'elle prenne es remarques au sérieux. Oui, elle pouvait immobiliser les gens et les objets mais cela pouvait ne pas suffire à lui sauver la vie. Bien sur, je n'avais pour le moment jamais blessé personne. Mais personne n'avait non plus partagé mon espace personnel – et mon lit - pour de longues périodes depuis mon retour de Bialya. « Et puis... On pourrait avoir des choses plus positives à faire toi et moi... ». Face à cela, je ne pus que relever mes yeux bleus vers elle. Je la trouvais – sans surprise – à m'observer. Elle me détailla un instant et j'en profitais pour en faire de même.  Mon regard descendit sur ses lèvres lorsqu'elle les mordilla nerveusement. Ce simple geste suffit à me faire déglutir. Avant que je n'ai le loisir de me poser plus de questions, sa bouche se posa doucement sur la mienne. Le baiser fut chaste et innocent. Surtout, il se termina un peu trop vite à mon goût. Je n'allais pas mentir .. de ses lèvres j'en avais rêvé depuis que j'avais eu l'audace de l'embrasser sur le seuil de son immeuble. « N'est-ce pas ? ». Sur le moment, je restais silencieux. Etais-je prêt à lui donner ce qu'elle recherchait ? En étais je même capable ? Je ne niais pas ce qu'il y avait entre nous... ce petit je ne savais quoi qui la rendait si désirable à mes yeux. Elle me plaisait. C'était un fait. J'étais assez en phase avec mes émotions pour le reconnaître. Moi le loup solitaire me retrouvait donc en plein dilemme. Un dilemme largement agrémenté par mes peurs et ma faible opinion de moi-même. Comme pour m'aider cependant, les voix de mes sœurs raisonnèrent dans mon esprit. Ce furent leurs conseils qui me poussèrent dans mes retranchements et me permirent de prendre ma décision.  Comme l'action parlait plus fort que les mots, je comblais à nouveau la distance entre nous pour attraper sa bouche. Cette fois ci, le baiser n'avait plus rien d'innocent. Pour autant, il ne dépassa pas trop les limites de la pudeur. Je savais me tenir. Surtout, la scène avec son frère était un peu trop récente pour que j'ose complètement me laisser aller. Je ne comptais pas lui manquer de respect. Surtout, je ne voulais pas non plus manquer de respect à Tracy. Malgré tout, je passais une main dans ses cheveux pour maintenir son visage proche du mien. Lorsque je manquais de souffle, je me reculais. «  Je suppose que tu as raison » soufflais je contre la peau de ses lèvres. Je ne savais pas encore si je prenais la bonne décision. Néanmoins, je supposais qu'il fallait au moins rendre le risque d'essayer.

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MessageSujet: Re: I just wanna feel okay again ✽ Luka   I just wanna feel okay again ✽ Luka EmptyVen 22 Fév - 22:40

I just wanna feel okay again

Après qu'il m'ait parler de cette connexion ressentie avec l'air, cela me pousse effectivement à replonger dans les souvenirs de cette autre réalité. Je revois la scène et me rappelle de cette différence de vent entre le moment où nous étions embusqués pour tirer et le moment où nous nous sommes tous retrouvés devant le Capitole. Et le moment où finalement, l'eau a tout envahi. Il n'y avait plus de vent. Plus rien. Plus que la mort de centaines de milliers d'innocents, et nous, flottant au-dessus des eaux se déchaînant. Et l'impression de n'avoir rien fait d'autre que précipiter le monde dans le chaos. Il me dit, qu'ici il n'a pas vraiment essayé. Il aurait pu, cela aurait pu être intéressant. Mais pour l'avoir moi-même vécu, mes pouvoirs ne se sont pas manifestés quand je le souhaitais. Au début c'était plutôt random : sous le coup de la surprise, de la colère ou de la peur. Mes pouvoirs étaient liés à mes émotions et à certains contextes environnementaux. Je souris un en réfléchissant à tout ça. Il était dans un état que personne ne peut imaginer. Le problème c'est qu'il sera plutôt difficile de le remettre dans cet état. Je pourrais toujours essayer de le lui faire retrouver en parlant de ce que Waller pourrait faire à ses sœurs. Mais j'avoue que je ne veux pas trop qu'il se mette à être paranoïaque. Alors peut-être que je pourrais le pousser à se focaliser sur ces peurs ou traumatismes vécus pendant la guerre ? Mais cela pourrait le pousser dans des retranchements que nous ne pourrions pas forcément contrôler ni l'un ni l'autre. Il me confirme qu'il n'a jamais ressenti quelque chose d'aussi fort avant et ici. Nos vies étaient plutôt tranquilles finalement compte tenu de ce que nous avons vécu là-bas. Et cela sera difficile de reproduire ça. Du coup, je dis : « Peut-être qu'ils se sont manifestés à cause de tes émotions ? Justement parce que tu n'avais jamais rien ressenti de tel... ». Ce qui expliquerait qu'il ait l'impression de ne rien avoir, qu'il n'ait jamais fait ce genre d'expérience.

Ce qui se passe ensuite ne laisse que peu de place aux paroles. Mais je note tout ce qui vient d'être dit dans un coin de ma tête. J'avoue que je suis curieuse de le mettre à l'épreuve et de tester pour voir s'il a réellement ces pouvoirs même dans notre réalité. Mais là, maintenant, c'est un tout autre sujet qui m'intéresse. Ce besoin de savoir ce que l'on souhaite pour après. Je lui signale qu'il ne me tuera pas et il sourit amusé. J'imagine que c'est un amusement de façade parce que le sujet et grave et qu'il est tellement persuadé qu'il me fera du mal qu'il aura sans doute du mal à y croire avant un moment. Mais je ne lâcherais pas. Moi, j'y crois. La suite est plus charnelle, même si je pose quand même une question. Sur le moment il ne répond rien de plus qu'un baiser, un vrai cette fois. Pas ces baisers échangés dignes des romances adolescentes devant la salle du mariage, devant mon appartement, jusqu'à celui que je viens de déposer sur ses lèvres il y a quelques secondes. Cette fois, il m'embrasse vraiment et je ne me fais pas prier pour répondre, même si j'apprécie que ça ne reste qu'un baiser. Je peux parfois être dans l'excès et aller trop vite. Ou au contraire trop lentement. J'ai un peu de mal à faire les choses quand on parle de relations amoureuses. Je ne sais pas être dans l'entre-deux. Dans tous les cas, je finis pas saboter les choses. Il recule son visage tout en passant une main dans mes cheveux et en répondant à ma question. Je le regarde longuement. C'est une façon de me dire qu'il est d'accord, j'imagine. Je lui souris un peu et je dis : « Justement, il semble que je ne sois pas une référence dans ce domaine... ». Je fais la moue en le regardant. Je redresse un peu le visage pour déposer une nouvelle fois mes lèvres sur les siennes avant de reculer un peu pour dire : « Mais... Pour une fois, j'ai envie que ça change... Parce que... Je me sens bien avec toi... ». Je lui adresse un sourire simple. C'est une vraie catastrophe. S'il savait à quel point je suis une épave sentimentale. Enchaîner les relations qui ne durent jamais et qui se finissent souvent en drames. Et même si j'ai envie de voir ce que ça peut donner entre nous, j'ai aussi peur que ça finisse mal. Et les menaces de mon frère n'aident pas à y voir plus clair. Je me redresse un peu et je lui dis : « Alors... Je veux juste... Ne pas aller trop vite et ne pas tout foirer... Pour une fois ». Je le regarde simplement. Peut-être que j'ai l'air trop confiance, trop spontanée. Et que cela me dessert, difficile à dire. Mais je ne suis pas cette fille a qui tout réussit toujours. Au contraire. Il faut bien quelque chose qui foire, tout ne peut pas être parfait, n'est-ce pas ? Et bien, jusqu'à présent c'était ça. Cette incapacité à être stable dans mes histoires sentimentales. Je vais être obligée de l'être avec lui. Et l'un et l'autre. Nous ne pourrons pas l'être pour deux. Il faudra partager les pas et avancer ensemble, même si cela semble difficile.

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MessageSujet: Re: I just wanna feel okay again ✽ Luka   I just wanna feel okay again ✽ Luka EmptyVen 22 Fév - 23:37

i just wanna feel okay again
tracy & luka
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« Justement, il semble que je ne sois pas une référence dans ce domaine... ». «  Personne ne l'est vraiment... Et c'est particulièrement vrai pour ceux qui se disent doué ou expert dans le domaine » lui signalais je avec amusement. Comme elle, je n'étais pas une référence. Honnêtement, je pouvais mes relations sérieuses sur les doigts d'une seule même sans arriver à court.  Ma dernière véritable relation remontait déjà à plusieurs années. A mes dix-huit ans pour être exact. Après, mes priorités avaient été chamboulés par mon la mort de mon père, mon boulot et .. tout le reste. Tomber amoureux, fonder quelque chose m'avait paru dérisoire face à tout ce que j'avais à faire par ailleurs. Alors je m'étais contenté de flirt sans lendemain, de conquêtes et de relations qui ne duraient jamais longtemps. Peu de femmes – qui plus était – était faite pour la vie qu'apportait un petit ami militaire. Elles avaient toute fini par m quitter car mon métier prenait le pas sur tout le reste. Trop souvent ailleurs. Trop souvent absent. Une avait même eu le culot de me demander de choisir entre elle et ma vocation. Évidemment, j'avais choisi ma carrière à une hypothétique vie avec elle. Avec le recul, je me demandais bien comment elle avait penser avoir sa chance. Cela me paraissait tellement aberrant en y réfléchissant. Ou alors peut être que toute la subtilité était là. Elle avait voulu se débarrasser de moi et avait trouvé le moyen parfait pour me faire prendre la décision à sa place. Je ne l'imaginais pas aussi roublarde mais après tout pourquoi pas. Je ne la connaissais pas assez pour réellement en juger. Surtout, tout le monde était capable du pire. Je le savais par expérience.

« Mais... Pour une fois, j'ai envie que ça change... Parce que... Je me sens bien avec toi... » déclara t-elle après avoir à nouveau posé ses douces lèvres sur les miennes. Je lui offrais un sourire et passais le bout de mes doigts sur son front pour chasser une mèche rebelle. J'étais un homme de peu de mots et j'espérais qu'elle l'avait parfaitement compris. Peu à l'aise avec les sentiments et surtout avec l'expression de ces derniers, je préférais de loin parler avec des gestes.  C'était mon langage à moi. Vu le temps qu'elle avait passé à mes côtés ces derniers temps, je me doutais qu'elle avait déjà pu apprécier cette partie de ma personnalité. Jusque là, elle ne s'en tait pas formalisé. Du moins, elle n'avait rien montré. J'espérais que cela pouvait continuer ainsi. Malheureusement, tout changeait souvent lorsqu'on mettait un nom spécifique sur un statut. Je n'étais pas un homme facile d'accès et j'en étais parfaitement conscient. Je priais cependant pour qu'elle n'essaye pas de me changer. Beaucoup avant elle avait tenté. Aucune n'était restées. « Alors... Je veux juste... Ne pas aller trop vite et ne pas tout foirer... Pour une fois ». «  Okay pour moi » murmurais je dans sa direction. Aller doucement, je pouvais faire.  Je pouvais même faire ça très bien si on croyait mes dernières amies. il fallait dire que mon corps portait les stigmates d'une guerre violente. Les montrer était une épreuve que je n'avais pas réussi à surmonter. Pour le moment. C'était déjà compliqué pour moi de les voir. Je ne voulais pas supporter en plus le regard des autres. Même ma famille restait inconsciente de l'étendue des plaies et des cicatrices qui me recouvraient le torse. J'avais été torturé et malheureusement j'en porterais toujours le souvenir sur ma peau. C'était quelque chose que je ne pouvais pas échapper. J'apprenais tout juste à les accepter alors voir le dégoût sur le visage d'un tiers anéantirait tout le travail que j'avais fait jusque là. Bien sur, j'imaginais le pire. Mais c'était plus sur. De plus, je les voyais assez souvent pour savoir à quel point elles étaient horribles. A quel point, elles me défiguraient.

Après un dernier sourire en sa direction, je me redressais quelque peu pour pouvoir me pencher en direction de ma table basse. Sur cette dernière, je récupérais la télécommande de la télévision et rallumais cette dernière. Une série télévisée envahit l'écran. Je n'avais aucun idée du nom ou du synopsis mais décidais de la laisser. Vu mon état de fatigue, je n'allais probablement pas la regarder pendant longtemps. Après avoir un peu monté le son, je basculais à nouveau vers l'arrière pour m'enfoncer dans mon canapé. Je tournais légèrement mon corps de manière à reposer mon dos à moitié contre le dossier et l'accoudoir dans une sorte de position allongée. Doucement, je tendis la main à Tracy, lui laissant ainsi le choix de venir se blottir contre moi ou de conserver son espace personnel.

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MessageSujet: Re: I just wanna feel okay again ✽ Luka   I just wanna feel okay again ✽ Luka EmptySam 23 Fév - 1:16

I just wanna feel okay again

Il ne se moque pas quand je lui dis que je ne suis pas une experte dans ce domaine. Je trouve ça rassurant. Moi-même j'aurais peut-être eu un sourire amusé, presque moqueur en réaction de défense. Mais bon, c'est encore cette foutue incapacité à m'en sortir sur le plan sentimental. De quoi ça vient, ça je ne saurais le dire. La peur de l'abandon ? Peut-être. Je n'ai jamais fait d'analyse, jamais vu de psy. Pourtant, j'aurais largement eu de quoi le faire. Mais je pensais ne pas en avoir besoin. Je ne suis pas folle. J'étais juste triste et perdue. Et seule. Mais aujourd'hui, je me rends compte que j'aurais surement eu besoin de voir quelqu'un. De parler. Et d'avancer d'une façon plus apaisée pour me construire différemment. Mais je ne peux pas revenir en arrière. Je ne peux que continuer à avancer en essayant de faire avec mes défauts et de les changer pour devenir meilleure. Il faut une motivation suffisante pour ça et j'ai l'impression qu'il l'est. D'ailleurs, je le lui dis. Il ne répond rien mais replace une mèche rebelle dans ma chevelure effleurant mon front par la même occasion. Je ne prends pas son silence pour un refus. Le sourire qu'il m'adresse en replaçant ma mèche est bien le signe qu'il partage mon impression. S'il y a bien une chose que j'ai apprise en passant plus de temps avec lui est qu'il n'est pas bavard. Il n'est pas forcément loquace, ce qui ne l'empêche pas de pouvoir partager ce qu'il pense, d'une façon ou d'une autre. Je lui rends son sourire, rassurée. Les choses sont plus claires et plus simples à présent. Maintenant que les choses sont dites et posées, cela semble plus facile de construire quelque chose avec la certitude que je ne suis pas toute seule à le vouloir. J'achève mon raisonnement en lui confiant que je ne veux pas aller trop vite. Hors de question de brûler les étapes et de faire n'importe quoi cette fois-ci. Il est d'accord. Encore une fois, je me sens soulagée. Une grande partie de ma nervosité s'envole. Il n'y a rien à dire de plus. Je suis juste heureuse d'être là. D'être intervenue et d'avoir tenu tête à mon frère. Je savais avant de le faire qu'il en valait la peine. Même s'ils ne s'en rendent pas compte, Luka en vaut la peine. Et je n'aurais de cesse de faire en sorte qu'ils s'en rendent compte. Pour tranquilliser mon frère et faire en sorte que nos réunions de famille se passent bien. Et pour le bien être de Luka et la relation que j'aimerais voir s'établir entre nous. J'aurais besoin qu'il y mette du sien et qu'il se voit comme moi je le vois. Je suis prête à y passer le temps qu'il faudra. Je souris paisiblement. Il se penche et allume la télé avant de s'installer plus confortablement dans le canapé, à moitié contre le dossier, à moitié contre l'accoudoir. Je crois n'avoir jamais passé de moment de ce type auparavant. Trop occupée à aller trop vite ou à être trop distante, je me rends compte que j'ai loupé pas mal de choses. Je me positionne alors pour ne pas le gêner en me callant contre lui, tête contre son torse visage tourné vers la télé. C'est étrange. Vraiment étrange. Mais pas désagréable dans le fond. Contre lui, je ressens à nouveau cet agréable sentiment de sécurité, comme si plus rien ne pouvait m’arriver. Comme si j’étais là où je dois être pour aller bien. Comme si l’univers avait retrouvé son cours normal, que tous les écrous étaient à leur place pour que la machine fonctionne. Et c’est perturbant. Je crois qu’à la longue, je pourrais m’y habituer. Pour l’heure, je fais taire cette peur insidieuse que tout s’effondre. Il faut y croire si je veux que ça fonctionne. Il va falloir que je lui fasse confiance, même si ce n’est pas facile. Et que lui ne s’enfuie pas si je déraille à un moment donné. Beaucoup de si. Mais c’est comme ça que fonctionne le monde et les relations. Il faut s’y faire.


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