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 patience you must have | lori

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John Constantine


John Constantine

independent soul

Messages : 2801
Date d'inscription : 29/07/2018
Face Identity : Matt Ryan
Crédits : dramaclubsandwich (avatar) & anaphore (signa)
patience you must have | lori 4yJkA2m
Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle.
Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance.
Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire...
Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade.
Compétences/Capacités : patience you must have | lori 85a8a3d51020019278b631cf937a14cfcad7fdf6

Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.

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This so-called team... we don't actually have to like each other, do we?

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"Just what the world's been waiting for. The charge of the Trenchcoat Brigade."
"I heard that, Constantine."

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"I'm not having you turning into my trusty sidekick or something." "Quick, Chas! To the piss-upmobile!"

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"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."

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"Be well, John."
"Say it backwards."

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"A trickster and an illusionist."

Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.









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MessageSujet: patience you must have | lori   patience you must have | lori EmptyJeu 10 Jan - 20:08

patience you must have


L’un des plus grands mensonges que John ait entendu à propos de l’Enfer, c’est qu’il fait chaud. C’est sans doute vrai pour les démons qui ont le plaisir de vivre sous l’égide de Satan et ses mignons – ceux-là se plaisaient à se vautrer dans les flammes infernales quand ils n’étaient pas trop occupés à tourmenter les pauvres âmes humaines damnées à l’Enfer où à semer leur poison sur Terre. En tant que damné, la température dépendait de la sauce à laquelle le démon qui avait hérité de votre âme allait vous manger. Parce que c’était ça le grand truc, finalement. L’Enfer était différent pour tout le monde, taillé sur mesure pour une éternité de tortures parfaitement adapté à la vie débauchée ou criminelle que vous aviez menée de votre vivant.

De son Enfer, John avait gardé un souvenir très froid, glacé au point que ça brûlait la peau – ça s’infiltrait dessous, se collait aux os comme une bruine londonienne un soir d’hiver particulièrement froid, mais infiniment pire. Dans ses cauchemars, c’était toujours ce qui finissait pas le réveiller.

Ce jour-là ne fit pas exception : malgré l’abrutissement alcoolique suggéré par les multiples bouteilles de gin vides éparpillées dans la chambre d’hôtel dans laquelle il s’était réfugié après son retour de camp de vacances à Hotel Hell, les cauchemars avaient réussi à se faufiler dans son cerveau empoisonné à la nicotine et l’éthanol, et John tournait, se retournait dans son lit, se débattant avec des démons dont il ne savait plus s’ils étaient réels, ou non, ou les deux. Les souvenirs encore trop vivaces de ces quelques semaines (ou mois ? Il n’avait même pas encore eu la force de calculer) en Enfer revenaient se coller à ses rétines, terreurs nocturnes dont il n’arrivait jamais à se débarrasser, et que même un réveil brutal ne pouvait chasser instantanément.

Un cri étranglé bloqué dans sa gorge, John se réveilla en sursaut, bondissant à moitié de son lit dont les draps trempés de sueurs froides étaient aussi glacés que s’ils avaient passé la nuit dehors. Le sang battait dans ses tempes, son cœur tambourinait dans sa poitrine à en briser sa cage thoracique, et en face de lui, son père – non, son père n’était pas là. Pas là, pas là, pas là.

Dieu merci, ce n’était encore qu’un foutu cauchemar.

Lentement, John se força à décrisper ses doigts agrippés aux draps, et fit glisser ses jambes sur le côté du lit – épaules voûtées et main (elles tremblaient, ses mains, encore) tendue pour attraper le paquet de Silk Cuts presque vide sur la table de chevet. Juste une clope, avant de retourner se coucher et cuver cette gueule de bois du feu de dieu et oublier ce foutues visions.

Enfin, ça c’était le plan jusqu’à ce que quelqu’un ne toque à la porte, interrompant grossièrement sa méditation matinale (ou presque, le réveil lui indiquant qu’il était déjà treize heures). « Sod off. » grommela-t-il entre ses dents, bien déterminé à faire le mort en allumant sa cigarette. Le tambourinement recommença. Il l’ignora encore. Et encore – bam bam bam contre la porte, et enfin, John sentit la soupape de sa patience remarquablement limitée ces temps-ci exploser. « FUCK OFF, j’ai dit ! » aboya-t-il en se levant abruptement du lit, nu comme Adam et clope au bec avant de charger en direction de la porte, bien décidé à envoyer paître l’intrus qui venait le déranger dans sa session de misère. Brièvement, il croisa son reflet dans le miroir de la chambre. Putain, sale gueule que t’as, Constantine. Jetant un doigt d’honneur à son reflet, il fit une escale par la salle de bain pour arracher une serviette de bain du portique et la nouer autour de sa taille, avant d’ouvrir la porte de la chambre à la volée. « Tu comprends l’anglais ou faut que j’te le dise en araméen, connard - »

Sa tirade (pour laquelle il ne manquait pas d’inspiration) s’interrompit d’elle-même lorsqu’il aperçut la personne qui avait eu la bonne idée de venir le déranger de si bon début d’après-midi. Petite, encore plus goth qu’une certaine sorcière qui parle à l’envers, l’air grognon d’un bulldog prêt à mordre et même pas encore assez vieille pour l’aider à finir le gin qui traînait dans sa chambre.

Bon dieu, que la journée s’annonçait longue.

« Black bloody Alice. » John énonça-t-il avec un soupir contrit. Lori Zechlin. La Boogeyman du monde de la magie, et le cauchemar de leurs collègues sorciers – non que lui soit personnellement très emmerdé par ses pouvoirs, trop limités en eux-mêmes pour qu’elle les vole trop souvent comparé à une Zatanna ou un Dr Fate (s’il était honnête, il admettrait même qu’entendre les mésaventures des copains se retrouvant sans pouvoirs au moment crucial était un de ses passe-temps favoris), même s’il se souvenait d’une fois particulièrement embarrassante où elle avait eu la bonne idée de lui chiper sa magie alors qu’il faisait face à Papa Midnite. Il la connaissait de loin, la mioche, une connaissance visuelle de l’Oblivion, une protégée de Chimp, de ce qu’il avait compris. Sans plus.

Qu’elle se trouve sur son paillasson métaphorique alors qu’il ne se souvenait pas lui avoir donné l’adresse, ça ne pouvait rien présager de bon.

« T’as pas censée être à l’école, à c’t’heure-ci ? Désolé gamine, je ferme les bureaux aujourd’hui. Si t’as besoin de quelque chose, va emmerder un des branleurs de l’Oblivion, je suis sûr qu’une pauvre pomme se fera un plaisir de t’aider si Bobo offre une pinte gratuite. Moi, je suis en vacances. » déclara-t-il, d’une humeur massacrante, avant de tenter de refermer la porte au nez de sa visiteuse.

Sans se douter encore qu’en termes d’entêtement borné, il avait peut-être trouvé son égale.


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MessageSujet: Re: patience you must have | lori   patience you must have | lori EmptyDim 10 Fév - 17:57


Patience you must have
John & Lori


S'arrêtant devant ce qui avait sérieusement l'air d'être un hôtel pas franchement des plus luxueux, Lori cracha le chewing-gum qu'elle mâchonnait dans la poubelle la plus proche, avant de regarder la façade de l'endroit. Franchement, elle se doutait qu'un type comme John Constantine n'allait pas descendre dans des palaces où on vous déposait un petit chocolat sur l'oreiller tout les matins et où vous pouviez vous pieuter dans des draps en soie qui coûtaient plus d'un mois de salaire, mais là on se trouvait plutôt devant le genre de motel minable qu'on pouvait voir dans les séries policières et ou vous aviez une chance sur deux de retrouver un type dans votre douche à qui on avait ouvert le bide pour lui voler ses organes. Se tournant vers sa gauche, Lori avisa la forme de Chimp, qui comme à son habitude, la regardait avec des yeux intéressés « Sérieux? Vous voulez vraiment me faire croire qu'il crèche ici? » « C'est en tout cas ce que mes sources affirment. Et mes sources sont presque toujours fiables. » Et dire que ce mec était censé avoir une maison magique avec tout le tralala. Franchement, l'Enfer ça avait clairement l'air d'être une mauvaise chose s'il fallait seulement quelques mois pour vous mettre totalement sur la paille et vous faire passer d'un super manoir à un taudis. Au train où allaient les choses, elle allait le retrouver avec une barbe digne de Gandalf et des fringues trois fois trop grandes pour lui « On dirait le genre d'hôtels où les cafards font la taille de ta chaussure. » Grommela Lori avant de traverser la rue, le chimpanzé sur les talons. Une scène qui aurait été particulièrement étrange si les gens autour pouvaient voir le singe qui était en train de marcher à ses côtés, mais Chimp était du genre à aimer la discrétion et à faire en sorte que personne ne puisse le voir quand il quittait son si précieux bar. Du coup Lori se baladait avec son kit mains libres dans les oreilles histoire que personne ne la prenne pour une folle qui parlait toute seule. La plupart des gens qui la connaissaient la trouvait déjà bien assez bizarre comme ça, alors si en plus on découvrait qu'elle parlait toute seule, elle allait se retrouver avec une bande d'abrutis en blouse blanche tentant de lui mettre une jolie camisole de force. S'arrêtant devant l'entrée de l'accueil, Lori regarda à travers une vitre crasseuse pour essayer de voir si le gérant était là, avant de grogner en voyant un type à l'hygiène plus que déplorable occupé à regarder elle ne savait trop quelle émission sur une vieille télé. Et merde, elle aurait clairement préféré que ce type soit n'importe où plutôt que derrière son guichet, mais elle n'eut qu'à emprunter les pouvoirs de Deadman l'espace de quelques instants pour avoir le numéro de la chambre ou se trouvait Constantine.
Alors qu'elle se dirigeait vers l'escalier, Lori vit que Chimp était resté en arrière, et elle fit demi-tour avant de grogner « Bon alors, vous venez? » « Je crois qu'il vaudrait mieux que tu y aille seule. Je doute que John soit très disposé à me voir. En plus, il faut que je retourne au Bar, les clients on tendance à se laisser aller quand je m'absente trop longtemps. » « Et je fais quoi moi s'il veut pas? » « Tu le persuade! » S'exclama Chimp comme si c'était la chose la plus naturelle du monde alors qu'il s'éloignait de sa démarche simiesque devant le regard sidéré de Lori, qui retira ses écouteurs d'un geste rageur tout en lui adressant un geste obscène « Abruti de singe. » Non mais quel enfoiré celui-là. C'était de sa faute si elle était là, et maintenant voilà qu'il la laissait tomber comme une vieille chaussette. Des fois elle se demandait vraiment pourquoi elle suivait cet vieux grincheux de macaque alcoolique alors qu'elle aurait pu continuer comme avant et faire sa vie comme elle l'entendait sans se préoccuper de qui que ce soit autour d'elle. Grimpant jusqu'à la chambre ou créchait Constantine, l'adolescente regarda les numéros inscrits sur les portes, avant de s'arrêter devant le bon. Toquant quelques coups à la porte, Lori attendit quelques instants et recommença à frapper encore et encore jusqu'à entendre quelqu'un aboyer de l'autre côté de la porte. Pas de doutes, il était là. Et visiblement pas de bonne humeur. Et lorsque la porte s'ouvrit à la volée sur un John Constantine vêtu d'une seule serviette, la tirade que l'anglais avait sûrement préparé resta coincé dans sa gorge alors qu'il réalisait qui se trouvait devant elle. Oh oui, pas de doutes, il savait qui elle était. Et ça n'avait pas vraiment l'air de lui faire plaisir. En même temps, Lori était au courant des histoires qui couraient sur elle, et du surnom qu'on lui donnait quand elle avait le dos tourné. Et ça la faisait clairement rigoler quand on voyait que des magiciens bien plus vieux qu'elle et qui avaient des années, voir même des décennies d'expérience pouvaient faire dans leur froc devant une gamine.
Sans surprises, le vieux grincheux l'envoya paître, et alors qu'il fermait la porte, Lori tenta de l'en empêcher «  Hey, je...  » mais la porte se referma en claquant devant elle juste avant qu'elle puisse la bloquer avec le bout de sa chaussure, et la jeune femme ne put s'empêcher de mettre un grand coup de pied dedans « Abruti! » Bah, comme si ça allait l'empêcher d'entrer de toute façon. Elle avait un don inné pour flairer la magie, et à part celle qui pouvait émaner de John et de ce qu'elle supposait être son foutu manteau magique, elle ne sentait rien. Se concentrant quelques instants, elle emprunta les pouvoirs de Misfit juste le temps de se téléporter dans la chambre dans un nuage de fumée violette. Et elle se retrouva agressée presque aussitôt par une violente odeur de cigarette et par des relents d'alcool, chose peu surprenante quand on voyait toutes les bouteilles de gin plus ou moins vides éparpillées ça et là sur le sol « Oh papy! Faut qu'on cause, et croyez-moi, j'ai pas fait le chemin jusqu'ici pour qu'on me claque la porte au nez. » Il pouvait déjà s'estimer heureux qu'elle ait décidé d'employer la manière douce plutôt que de défoncer la porte histoire de bien exprimer son mécontentement. Attrapant une chemise qui avait vu des jours meilleurs posée sur une chaise, elle la lança à John d'un geste exempt de toute délicatesse et qui disait clairement qu'elle n'avait pas très envie de passer toute la conversation qui allait suivre face à un rosbeef à moitié à poil « J'ai pas plus envie que ça d'être ici, mais Chimp à insisté. Et vous savez comment est Chimp quand il insiste. » Dire qu'il était une plaie était probablement un doux euphémisme. En plus ce macaque savait être vachement convaincant quand il voulait. S'asseyant sur la table, Lori croisa ses jambes comme si elle se préparait à méditer, avant d'ajouter « En plus de ça, je vous ferait remarquer qu'on est samedi. Alors non, je suis pas en cours. Mais ça doit être dur de dire quel jour on est quand on a passé toute la semaine à fêter ses vacances à coup d'alcool. Et sûrement pas que ça... » Enfin elle espérait qu'il avait bu tout ça en une semaine, parce que si toutes les bouteilles qui étaient par terre n'étaient que celles de la journée, Lori pouvait tout de suite sortir son téléphone pour appeler les urgences, parce que Constantine devait avoir le foie tellement imbibé d'alcool qu'approcher une flamme de lui risquait de lui foutre le feu. Et pour le « pas que ça », Lori n'avait clairement pas envie de savoir.
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John Constantine


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MessageSujet: Re: patience you must have | lori   patience you must have | lori EmptyMer 13 Fév - 15:16

patience you must have


A peine avait-il claqué la porte que John avait activement travaillé à effacer cette brève altercation de son esprit, bien décidé à ne pas laisser une gosse en culottes courtes interférer avec sa gueule de bois qui s’annonçait particulièrement épique. Sa clope coincée au coin du bec, John zigzagua entre les cadavres de bouteilles tombées au combat, en attrapa une sur la commode dans l’espoir qu’elle n’était pas encore totalement vide – espoir déçu, bien entendu, et il reposa l’objet sur le meuble avec un soupir. Le meilleur remède à la gueule de bois était, d’après son expérience, un autre verre et quelques somnifères savamment dosés, et c’était exactement le programme sur lequel il comptait cette après-midi. Le coup de pied qu’elle donna dans la porte lui fit lever les yeux au ciel. Les ados. Voilà bien une fange de la population avec laquelle il avait encore moins de patience que le reste, avec les vieux, les riches, les racistes, les flics, et les médecins. Et les sorciers. Alors une ado sorcière qui se matérialisait sur le pas de sa porte sans y être invité, au moment où il avait le plus envie de rester tout seul à cuver sa misère, merci, mais non merci. Repoussant une autre bouteille vide du pied pour la dégager de son chemin, il eut le bonheur d’en trouver une encore pleine au tiers de gin tiède qui lui arracha une grimace dégoûtée dès qu’il porta le goulot à ses lèvres. Dégueulasse – mais mieux que rien. Coincé au fond de son trou, John Constantine faisait ce qu’il faisait de mieux : il creusait encore, sans même chercher à remonter la pente. La misère avait quelque chose de trop familier et réconfortant pour qu’il prenne le temps de regarder autour de lui, de se laisser frapper par l’épave qu’il faisait de sa vie depuis qu’il était revenu d’entre les morts, et de décider de faire quelque chose à ce sujet.

Quelqu’un d’autre, en revanche, avait d’autres plans pour lui. Il sentit la signature magique de Misfit un quart de seconde avant que Lori ne se matérialise dans sa chambre d’hôtel : « Jesus Christ - ! » s’exclama-t-il en faisant un bond. Bordel, qu’est-ce qu’il pouvait détester les gens qui avaient des pouvoirs de téléportation, parfois. Surtout ceux qui se permettaient de lui faire frôler l’arrêt cardiaque, puis de l’incendier comme si c’était lui qui était en faute. John Constantine détestait qu’on lui dise quoi faire, mais il détestait encore plus qu’on l’ignore quand il envoyait les gens sur les roses. Par un quelconque coup du sort, Lori Zechlin venait de faire les deux en moins d’une minute. John la fusilla du regard et s’apprêtait à mordre, ou la jeter dehors, ou la téléporter au pôle sud quand le nom de Chimp fut à nouveau lâché – mais pas de la façon dont il l’aurait cru. Chimp avait insisté ? Qu’est-ce qui lui avait pris, à ce maudit macaque ? « Ben voyons, donc quand moi j’insiste, tu t’en fiches, mais quand cette boule de poil en deerstalker te dit quelque chose, tu cours comme un caniche ? » maugréa-t-il en attrapant la chemise qu’elle lui lançait, attrapant son pantalon sur le dossier d’une autre chaise, avant de lui tourner le dos pour gagner sa salle de bains – un spectacle tout aussi désolant que le reste de la chambre. « Et pour mettre les choses au clair tout de suite : la façon dont j’occupe mes soirées ne sont pas tes oignons. » Il claqua la porte derrière lui, comptant bien sur un peu d’intimité dans le dernier sanctuaire de vie privée qu’il semblait lui rester. Le dos à la porte, il laissa échapper un long soupir chargé de lassitude. Allez John, réfléchis. Il n’avait jamais vu Lori Zechlin qu’à l’Oblivion Bar, s’amusant des mauvais tours qu’elle jouait à leurs semblables, et Chimp ne faisait jamais rien sans avoir une excellente raison de le faire, même quand le reste du commun des mortels ne pouvait pas encore distinguer tous les tenants et aboutissants de son plan. Jamais le meilleur détective du monde ne catapulterait l’ado la plus dangereuse de la planète, présentement assise en tailleur sur sa table sans la moindre intention de bouger de là, lui rendre visite s’il n’estimait pas le coup assez important.

« Stupide singe. » marmonna-t-il entre ses dents. Il se débarrassa rageusement de sa serviette, s’habilla en ignorant délibérément les pans froissés de sa chemise, et tourna le robinet qui crachota pitoyablement de l’eau glacée. Il la recueillit au creux de ses mains et s’éclaboussa le visage dans une vaine tentative de recouvrer toutes ses facultés mentale, un réveil brutal mais quel réveil n’était pas brutal, ces derniers temps ? Il posa les mains de chaque côté du lavabo, releva la tête, croisa son regard éteint et fatigué dans le miroir. Sale tronche, Constantine. Quelle que soit la menace pour laquelle Chimp avait envoyé Lori, il ne serait pas de taille à y faire face. Pas dans cet état, pas vrai ? Alors pourquoi, alors qu’il essayait de se faire le plus discret possible, de tout faire pour que le monde oublie son existence, sentait-il les fils du destin le tirer doucement de son caniveau pour le placer à nouveau sur l’autoroute de la synchronicité ? Il était au fond du gouffre, Constantine, mais même de là, il voyait bien que la présence de Black Alice n’était pas anodine.

Dans quoi allait-il encore se faire embarquer, cette fois ?

« Chimp est un bel enfoiré, mais aux dernières nouvelles, il est loin d’être un imbécile. » finit par déclarer John d’une voix un peu plus vivante en récupérant la clope qu’il avait laissée sur le rebord du lavabo. Enfin à peu près présentable, il rouvrit la porte de sa salle de bain, et si le regard qu’il posa sur Lori était toujours renfrogné, au moins se doublait-il d’une curiosité méfiante. « Il devrait savoir que je ne suis pas exactement taillé pour le rôle de babysitter magique. A moins qu’il ne cherche à se débarrasser de toi, auquel cas, je suis désolé princesse, mais tu devrais mieux choisir tes amis ou changer de bar. » John ramassa sa cravate sur le rebord du lit, détaillant Lori du regard – méfiant, circonspect. « Je plaisantais pas, au fait. Je suis en vacances, je ne prends pas de nouvelles affaires. Rien, nada. Si Chimp ou toi avez besoin d’un exorciste, c’est pas ça qui manque à l’Oblivion. Je suis sûr que même Jason Blood accepterait de vous aider, et il le ferait sans doute mieux que moi. » Et alors même qu’il parlait, John se rendait compte que Chimp avait forcément suivi le même raisonnement – Chimp avait toujours une longueur d’avance sur tout le monde, parfois même sur lui. Chimp, qui devait bien faire partie des rares êtres en ce monde que John Constantine, maître manipulateur, ne pouvait pas tromper bien longtemps. Sa cravate en place, et sentant enfin plus ou moins maître de lui-même, John s’adossa contre le mur et croisa les bras sur son torse.

« J’imagine que Chimp y avait déjà pensé avant de t’envoyer ici… alors d’accord, gamine. Raconte-moi ce qui t’amène, et ce qui peut bien mériter qu’il t’envoie chez moi plutôt que chez Blood, ou le Phantom Stranger, ou littéralement n’importe qui d’autre. Et sois convaincante. »



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MessageSujet: Re: patience you must have | lori   patience you must have | lori EmptyMer 20 Fév - 18:58


Patience you must have
John & Lori


Non mais quel vieux grincheux celui-là. Franchement, s'il était d'humeur aussi plaisante à chaque fois, Lori risquait de lui dire bien vite d'aller se faire cuire un œuf et tant pis si Chimp la sermonnait après parce qu'elle avait foutu en l'air ses chances de voir John lui enseigner quoi que ce soit d'utile. Elle avait rien demandé elle! C'était cet imbécile de John qui avait décidé de la coller dans les pattes de l'anglais sans même chercher à savoir ce qu'il pourrait bien dire à ça. Elle aurait presque pu avoir pitié de ce pauvre gars pour ce qu'il avait pu vivre durant son séjour en enfer, mais il aurait fallu qu'il évite de lui claquer la porte au nez pour ça. En tout cas, le sorcier finit par accepter d'aller s'habiller et partit dans la salle de bain pour avoir un semblant d'intimité, et heureusement pour lui parce que Lori n'avait aucunement envie de le voir se saper devant elle. Certes, elle avait suivit les cours de biologie au lycée, mais l'idée de voir ça de plus près ne la bottait clairement pas. Alors qu'elle regardait la porte fermée de la salle de bain, elle vérifiait au passage que cet imbécile n'ait pas décidé de foutre le camp par une fenêtre ou par un portail histoire de ne pas avoir à se farcir une ado en pleine crise. Mais non, il était toujours là, son aura magique se déplaçant à peine dans la petite salle de bain de la chambre d'hôtel. Prenant son mal en patience, Lori sortit son téléphone de sa poche, s'occupant comme elle pouvait en jouant à Candy Crush, continuant à jeter des coups d’œil de temps à autre vers la porte. De toute façon, même si jamais il foutait le camp en douce, il devait bien savoir que Lori avait des ressources quasi-illimitées en matière de magie, et qu'il ne faudrait pas longtemps à Chimp pour remettre ses pattes poilues dessus.
Finalement, la porte finit par se rouvrir sur un Constantine qui même s'il avait toujours une tronche aussi lamentable, avait au moins la sympathie de porter des fringues « Oh ça, on est bien d'accord. Surtout pour la première partie. » Répliqua Lori alors que John insultait cordialement Chimp. Bon, il fallait bien avouer qu'elle éprouvait une certaine forme de sympathie pour ce foutu macaque parlant, mais ça elle ne risquait pas de le lui dire à voix haute. Et évidemment, John mit aussitôt les pieds dans le plat, insistant sur le fait qu'il n'avait rien d'un prof de magie et que trop le côtoyer risquait de lui être fatal. Lori était parfaitement au courant de toutes les rumeurs qui pouvaient courir sur John Constantine, et sur le fait que ses proches avaient tendance à très mal finir. Mais de son côté, John faisait la même erreur que tout le monde en la prenant pour une gamine qu'on pouvait facilement effrayer avec quelques histoires qui faisaient peur. Elle avait vu bien plus de merdes que la grande majorité des jeunes de son âge sans pour autant craquer, et elle savait qu'elle était capable de survivre à tout ce qui pourrait bien lui tomber sur le coin du nez à cause de la batterie de casseroles de John « Vous en faites pas l'ancêtre, si Chimp avait voulu un exorcisme, il m'aurait demandé. Ou alors à quelqu'un d'autre pour être sûr que le boulot soit bien fait. » Elle n'avait rien d'une exorciste, mais elle avait une façon très personnelle de s'occuper de toutes les saloperies qui pouvaient s'amuser à posséder autrui. Après tout, impossible de posséder qui que ce soit si on se retrouvait totalement privé de tout pouvoirs magiques pour le faire. Bon, elle s'attirait encore un bon paquet d'ennemis en faisant ça, mais elle n'était plus à un près vu le nombre de gens qui étaient incapables de la voir en peinture.
Et face à elle, John finit par lui demander de lui expliquer clairement ce qu'elle fichait ici, insistant sur le fait qu'elle avait intérêt à se montrer convaincante. Décroisant les jambes, Lori les laissa pendre dans le vide, sans pour autant descendre de la table sur laquelle elle était assise « Chimp est venu me voir y a quelques mois, juste après tout le bordel qu'il y a eu avec cette réalité altérée. Et ça va pas vous plaire, mais il voulait que vous deveniez mon chaperon magique. Même si je lui ai répété que je voyais pas en quoi j'aurais besoin de quelqu'un pour jouer à Albus Dumbledore avec moi. Et que je continue à le lui répéter. Mais Chimp est comme il est, il a une audition sélective et il devient sourd dès que ce qu'on raconte va pas dans son sens. » Chimp avait beau être du genre convaincant, c'était aussi une foutue tête de mule qui n'aimait pas qu'on lui dise non et qui continuait à vous pomper l'air jusqu'à ce que vous finissiez par dire oui. Si l'Homme descendait bien du singe, alors Chimp était la preuve flagrante qu'être borné était dans les gènes et que ça venait tout droit des bouffeurs de bananes « Je crois qu'il avait même prévu une joli plan pour vous sortir de votre camping infernal, mais Chimp est Chimp, et évidemment il a rien dit à personne tant qu'il avait pas besoin d'aborder le sujet. Sauf manque de bol pour lui, vous êtes sortis avant. Je sais pas comment, en toute franchise je m'en tamponne mais vous l'avez fait. » Elle n'avait pas bien suivi toute cette histoire, mais Lori savait que Chimp n'avait pas forcément été hyper ravi d'apprendre qu'il avait été coiffé au poteau et que tous les jolis préparatifs qu'il avait pu mettre en place pour ramener John sur le plancher des vaches venaient de tomber à l'eau parce que quelqu'un avait été plus rapide que lui « Sauf que le hic avec votre histoire de grande évasion... c'est qu'elle a foutu un paquet de démons en rogne. Et d'après Chimp, ils se pressent au portillon pour vous remettre la main dessus et vous passer au grill une fois de plus. Alors du coup il m'envoie comme renforts parce que ça ferait clairement chier tout le monde qu'une bande de démons vous transforme en passoire à coup de fourche. » Certes, les renforts pouvaient faire un poil pitié au premier abord, mais dans le monde de la magie, Lori était à peu près l'équivalent du monstre qui se planquait sous votre lit la nuit et qui attendait que la lumière soit éteinte pour vous sauter dessus. Même si Lori doutait que le nom de Black Alice soit capable de faire flipper une horde de créatures infernales pour qui torturer des humains était l'équivalent d'une bonne journée au boulot, elle était certaine qu'ils savaient au moins qui elle était « Et puis il y a le fait que je peux pas foutre un pied dans le bar de Chimp sans que la moitié de la clientèle me regarde comme s'ils allaient tenter de me buter. Chimp aimerait que vous m'appreniez à me débrouiller sans avoir à voler les pouvoirs de tout le monde, histoire de réchauffer un peu l'ambiance et d'éviter que ça se finisse par une guerre civile magique avec pour objectif de planter ma jolie tête sur une pique. » Finissant par descendre de son siège improvisé, Lori se planta devant John, plantant son regard dans celui du sorcier « Alors le deal il est simple. Je deviens votre apprentie, et en échange je joue le garde du corps. » C'était loin d'être ce qu'on pouvait appeler un deal correct, mais ça n'était pas si loin de la vérité que la situation l'obligeait.
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John Constantine


John Constantine

independent soul

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Date d'inscription : 29/07/2018
Face Identity : Matt Ryan
Crédits : dramaclubsandwich (avatar) & anaphore (signa)
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Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle.
Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance.
Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire...
Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade.
Compétences/Capacités : patience you must have | lori 85a8a3d51020019278b631cf937a14cfcad7fdf6

Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.

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This so-called team... we don't actually have to like each other, do we?

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"Just what the world's been waiting for. The charge of the Trenchcoat Brigade."
"I heard that, Constantine."

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"I'm not having you turning into my trusty sidekick or something." "Quick, Chas! To the piss-upmobile!"

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"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."

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"Be well, John."
"Say it backwards."

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"A trickster and an illusionist."

Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.









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MessageSujet: Re: patience you must have | lori   patience you must have | lori EmptyMar 26 Fév - 17:34

patience you must have


Il n’y avait pas grand monde dans la communauté magique que John respectait plus, et dont il aimait plus casser les pieds, que l’inimitable Detective Chimp. Un chimpanzé alcoolique à l’intellect surdéveloppé, immortel, et patron du bar le plus select de la planète : évidemment qu’il avait été destiné à se prendre d’affection pour la sale bête tout autant qu’ils étaient destinés à se rentrer dedans plus souvent que nécessaire. John Constantine, manipulateur patenté habitué à toujours avoir une ou deux longueurs d’avance sur tout le monde, avait trouvé un adversaire à sa taille en la personne de Bobo, et s’il était agréable d’avoir à l’occasion un partenaire à qui il n’avait pas besoin de constamment tout expliquer, lorsqu’ils se retrouvaient dans des camps opposés, c’était une autre paire de manches. John lui donnait du fil à retordre, à ce brave singe, et il n’en était même pas désolé. Malheureusement, parfois, ça voulait dire s’attirer l’ire du propriétaire de l’Oblivion, ou être en tête de sa liste de personnes à emmerder quand il se désintéressait de son comptoir pour retomber dans ses éternelles machinations. Constantine avait perdu le compte du nombre de fois qu’il avait été supposément banni de l’Oblivion, et gagné à la sueur de son front le droit d’y retourner, jamais sans y laisser des plumes en rendant un service ou un autre au maître des lieux. Leçon numéro un de la magie et de sa communauté de dégénérés : rien n’était jamais offert, tout avait toujours un coût. Plus que des magiciens, ils étaient tous des négociateurs chevronnés, des requins patentés à des années-lumières de l’abnégation et l’altruisme supposées des superhéros qui, selon une formule de ce bon vieux Blood, marchaient dans la lumière. Eux, les gens de l’ombre, avaient leurs propres règles.

Leur relation était pour le moins compliquée et agitée, mais par-dessus tout, John ne voyait pas ce que Lori Zechlin venait faire là-dedans. Il se souvenait bien avoir souvent vu le singe et la gamine discuter au comptoir, Tracy Thirteen se joignant parfois à eux, mais lui n’avait jamais eu l’honneur ni l’intention de rejoindre leur petit cercle fermé. Sa cigarette suspendue à ses lèvres, John l’observait, la sale gosse, à travers les volutes de fumée, ignorant le mal de crâne qui faisait rage dans sa pauvre caboche : si toute cette histoire était encore bien mystérieuse, le simple fait que quelqu’un, en particulier Chimp, vienne le trouver pour délibérément le sortir de sa retraite et l’impliquer dans les affaires de la communauté magique, ne pouvait rien signifier de bon.

Dieu merci, Lori n’était pas du genre à mâcher ses mots ni à se perdre en explications dithyrambiques, et John eut bientôt les réponses à ses questions – réponses qui, évidemment, ne furent que les déclencheurs de plus de questions qu’il gardait soigneusement pour lui pour le moment, trop occupé à hausser un sourcil sceptique à mesure qu’elle avançait dans son récit. Chimp avait toujours été le champion des plans farfelus, mais là ? Même John devait admettre qu’il n’avait aucune foutre d’idée de ce qui avait pu passer par la tête du chimpanzé pour qu’il se dise que lui, John Constantine, serait un bon candidat pour servir de chaperon à la tristement célèbre Black Alice.

Et plus elle avançait dans ses explications, plus la mâchoire de John se contractait et plus ses yeux brillaient d’une colère sourde que ceux qui le connaissaient savaient explosive et dangereuse. « Alors il savait, ce foutu macaque, hein ? » marmonna-t-il entre ses dents, ses intentions de meurtre bien visibles dans ses yeux assombris alors que derrière eux, dans la pénombre terrible de son psyché, résonnaient encore ses cris d’agonie restés sans réponse pendant de si longues semaines, qui lui avaient paru des années. Cette saleté de singe avait su où il avait atterri, après sa confrontation avec Wotan, il avait même mis un plan en place bien avant que Zatanna ou Rosalie n’y parviennent, et il n’avait pas bougé de son foutu comptoir. « Enflure. »

Et maintenant il voulait qu’il lui rende service ? Qu’il aille se faire foutre, et se faire mettre son épée de la nuit là où il le pensait.

La suite n’améliora guère l’opinion de John sur toute cette abracadabrante situation, et les paroles de Lori lui arrachèrent un rire sec et sans joie. « Grande évasion ou pas, j’ai toujours un paquet de démons en rogne aux fesses. Ceux-là feront la queue, comme les autres. Pas besoin d’une garde du corps en culottes courtes. » Il décroisa les bras et sortit son briquet de sa poche, réflexe pour distraire ses pensées des ombres qui planaient au-dessus alors qu’il avait besoin d’y voir clair dans cette histoire. S’il affichait la nonchalance arrogante qui lui était coutumière, Constantine avait pourtant tiqué.

Quelque chose ne tournait pas rond, et si Chimp pensait qu’il n’allait pas s’en rendre compte en lui envoyer Black Alice dans les pattes de façon aussi peu subtile, il allait commencer à croire que le singe avait mal vécu son propre retour à la réalité. C’était cette certitude, seule, qui laissa John songeur, lui qui en n’importe quelles autres circonstances aurait déjà foutu Lori dehors et si bien disparu de la surface du globe que même ce branquignol de Spectre n’aurait pas réussi à le retrouver. Alors, plutôt que de s’énerver, plutôt que de se téléporter ailleurs ou de renvoyer Lori par là où elle était venue, il la contemplait, la gosse campée sur ses positions, face à lui, plus déterminée que six mules et plus dangereuse que bien des démons dont il avait eu le déplaisir de croiser la route. Chimp avait raison sur un point : Lori Zechlin était une arme redoutable et dangereuse. Même pas encore dix-huit ans, et déjà la terreur du bac à sable magique de ce monde et de quelques autres.

Alors pourquoi diable Bobo T. Chimp décidait-il, volontairement, de placer cette arme entre les mains du type le moins recommandable, le moins fiable, et le plus imprévisible de la planète ?

« Tu te souviens quand je te disais que tu devrais commencer à te chercher de nouveaux amis ? Je le pense encore plus maintenant. » Sans doute pas la réponse qu’elle attendait, mais c’était celle que John voulait bien lui donner – sa gueule de bois oubliée, cette lueur de malice conspiratrice de retour au fond de ses prunelles, la tronche du comploteur qui se prépare à retourner dans l’arène. « Chimp n’a pas été honnête avec toi. Que tu joues la garde du corps, il n’en a rien à branler – il sait très bien que je peux me débrouiller tout seul, mais tant qu’à faire, autant te donner l’impression d’être utile et d’être en charge pour détourner ton attention, pas vrai ? » Un demi-mensonge, qu’il lui cracha sans remords à la figure. Oh non, Chimp en avait sans doute quelque chose à faire, au fond, s’il s’était donné la peine de chercher à le ramener des Enfers en premier lieu, et il doutait que ce soit juste parce qu’il avait urgemment besoin d’un professeur pour sa protégée. Constantine était un pion sur un échiquier que seul Chimp, pour le moment, pouvait voir. Restait à déterminer quel rôle le macaque lui avait réservé, et comment s’en sortir en limitant la casse. Quant à Lori – la pauvre était sans doute dans la même situation que lui, qu’elle en soit consciente ou non. Autant utiliser cette certitude à son avantage, non ?

« Chimp ne fait jamais rien par hasard, et s’il sort de son apathie, c’est que quelque chose se trame. Quelque chose de gros, quelque chose pour lequel il pourrait bien avoir besoin de toi. Guerre civile en ton nom ou autre chose, je doute qu’il se contente de t’envoyer au frais avec moi parce qu’il n’avait pas de meilleur candidat sous la main. Il en a des tas, et même s’ils avaient dit non, il aurait trouvé un moyen de les forcer à dire oui. » John tira une nouvelle bouffée de cigarette, sondant la jeune fille du regard, attrapant dans l’air des bribes de pensées, des images, des sons disparus qui pouvaient l’aider à se faire une idée de plus nette de qui elle était sous le nom mortifère de Black Alice.

« N’importe qui pourrait t’apprendre à te débrouiller avec quelques sorts de défense. La seule chose que j’aie à t’offrir de plus que tous ces guignols, c’est la connaissance. Et il le sait très bien, Chimp. » poursuivit-il avant de la contourner pour aller écraser son mégot dans une tasse de café transformée pour l’occasion en cendrier. Il avait une sale tronche, il avait mal au crâne, il voulait retourner se coucher, mais Lori Zechlin avait atteint son objectif, avec son entêtement. Elle avait son attention, et son intérêt. « Personne ne connaît mieux les joueurs, petits et grands, de notre société magique – et leurs pouvoirs – que moi. Parce que c’est mon job de tout savoir, et parce que c’est en connaissant tout de ses adversaires qu’on peut les battre sans effort. » Il sortit une nouvelle cigarette de son paquet de clopes, la coinça au coin de ses lèvres, et se retourna vers Lori avec un demi-rictus.

« Chimp ne veut pas seulement que je t’apprenne les bases de la magie et de l’occultisme. Il veut que je t’aide à développer tes dons de voleuse de magie – et il veut que je sois là pour limiter la casse si jamais tu… dérapais. » Sacré singe. « Pourquoi il voudrait faire ça, je n’en sais rien pour l’instant, mais je doute que ce soit de bonté de cœur. Il y a quelque chose qu’il ne te dit pas, et qu’il ne m’a pas dit à moi non plus. Maintenant dis-moi, ‘Black Alice’… » Nouvelle bouffée de cigarette, nouvel effet ménagé. « Est-ce qu’il est toujours aussi simple, ce deal, quand il paraît clair que celui qui t’a mis les cartes en mains a oublié de t’expliquer les règles ? »

Chimp cherchait à les manipuler tous les deux, quelles que soient ses motivations. Peut-être qu’il était paranoïaque, peut-être qu’il exagérait, mais ça lui semblait bien trop gros, bien trop louche. Et rien que ça, ça valait le coup qu’il s’y intéresse, à cette ado grognon. Ne serait-ce que pour pouvoir faire un beau pied-de-nez au chimpanzé le moment venu.




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MessageSujet: Re: patience you must have | lori   patience you must have | lori EmptyLun 18 Mar - 20:16


Patience you must have
John & Lori


Chimp l'avait prévenue, que John n'allait clairement pas être du genre facile à convaincre, et qu'il allait essayer de la lui faire à l'envers pour tenter de la convaincre de foutre le camp, de renoncer à la mission que le macaque avait pu lui confier. Pour être honnête, même si Chimp avait l'intelligence d'un Stephen Hawking, il n'était pas aussi subtil qu'il croyait, et Lori avait bien compris qu'il avait un plan derrière la tête et que ça ne consistait pas simplement à empêcher deux des sorciers les plus insupportables du coin de finir transformés en en-cas pou démons. Ce vieux sac à puces alcoolique avait un plan derrière la tête, mais il s'était bien gardé de le dire à Lori. Et franchement, Lori s'en foutait un peu de son fameux plan, parce qu'elle savait déjà parfaitement quel rôle Chimp lui réservait, puisque c'était la même rengaine à chaque fois qu'on avait besoin d'elle. Défoncer tout ce qui pouvait se trouver en face en utilisant les innombrables pouvoirs qu'elle avait à sa disposition et dans lesquels elle pouvait piocher comme bon lui semblait. C'était un rôle qui lui convenait tout à fait, surtout qu'il permettait en plus de faire une jolie petite piqûre de rappel à tous les sorciers du coin sur ce qu'elle était capable de faire, et plus particulièrement sur ce qu'elle était capable de leur faire à eux si jamais ils avaient le malheur de la chercher. Lori était comme ces vieilles mines avec un fil qui amorçait le mécanisme, mais dans son cas à elle le fil était particulièrement sensible à la détente et la mine était du genre bombe atomique qui vous faisait regretter d'être né au moment ou elle sautait. Alors bon, le petit discours de Constantine sur le fait que leur cher ami simiesque lui avait caché la vérité, ça lui passait un peu par-dessus la jambe. Et puis pour ce qu'elle savait de l'anglais, c'était un peu l'hôpital qui se moquait de la charité, parce qu'il ne valait pas beaucoup mieux. Toujours à essayer d'avoir trois coups d'avance sur ses adversaires, à les pousser à lui dévoiler son jeu sans pour autant montrer la moindre carte du sien, et à toujours avoir la moitié du paquet de cartes planqué dans sa manche. Et elle se doutait qu'au fond, même si le vieux magicien faisait tout pour essayer de lui prouver le contraire, il éprouvait un certain intérêt pour toute cette histoire. Lori aurait pu se permettre d'aller sonder son esprit pour en avoir le cœur net, mais elle n'avait jamais aimé la télépathie. Et puis elle se doutait que quelqu'un avec les connaissances de John Constantine devait connaître plus d'un moyen de se prémunir de ce genre d'intrusions. À défaut de pouvoir empêcher une gothique de dix-sept ans d'entrer dans sa chambre.
Croisant les bras, Lori regardait John avec un désintérêt de plus en plus croissant alors qu'il semblait être lancé dans une tirade qui n'en finissait plus et qui aurait pu faire concurrence en terme de longueur à un speech de super-vilain qui expose son plan à son ennemi pour lui laisser le temps de mettre au point une stratégie pour gagner, et elle manqua presque de pousser un soupir de soulagement quand il eut enfin fini. Merde, c'est que ce mec s'écoutait vraiment parler quand il s'y mettait. Une fois la pièce mise dans le jukebox, c'était parti jusqu'à la fin de la chanson « C'est bon, vous avez fini de me pointer des évidences? Vous croyez que je sais pas déjà tout ça? Je suis lycéenne, pas attardée mentale. » Même si franchement, vu le niveau de stupidité de la plupart des gens qu'elle pouvait croiser au lycée, elle commençait à se demander si justement elle ne s’était pas retrouvée dans un établissement composé presque exclusivement de débiles « Ok, je connais ce foutu macaque depuis moins longtemps que vous, mais j'en sais bien assez pour savoir que Chimp pue l'entourloupe à trois kilomètres à la ronde. Et que lorsqu'il fait un truc, c'est forcément pour une bonne raison, et ça relève plutôt de la possible fin du monde que de la partie de thé dans le parc du coin. » Chimp n'avait rien d'un combattant et il laissait volontiers la tâche à d'autres d'aller au front et de s'occuper de cogner tout ce qui était menaçant, mais il avait tout d'un parfait stratège. Et c'était bien l'une des très rares personnes qui pouvaient donner des ordres à Lori sans qu'elle ait le réflexe quasi-immédiat de lui dire d'aller voir ailleurs de façon très peu polie et très imagée.
S'avançant, Lori sortit un paquet de chewing-gum à la fraise d'une des poches de sa veste, avant d'en mettre un dans sa bouche « Entre nous, vous avez raison. Y en a des dizaines qui pourraient me servir de profs, et qui auraient une meilleure humeur ainsi qu'une hygiène corporelle moins déplorable. Mais Chimp veut que ce soit vous. Pourquoi exactement? Je vais être honnête, je m'en cogne comme de ma première serviette hygiénique. Ce que je sais par contre, c'est qu'il aurait pas été prêt à lancer une expédition jusqu'en enfer pour vous ramener si c'était pas pour une putain de bonne raison, et que son désir de vous garder en vie c'est pas juste à cause de l'ardoise que vous devez encore lui régler au bar. Et que s'il veut que je m’entraîne, c'est que le truc qui va nous tomber sur la gueule, c'est pas un Bisounours. » Lori avait beau être une novice dans l'art de la magie et ne pas connaître grand-chose au-delà de quelques trucs de base, son pouvoir faisait d'elle la sorcière la plus puissante du coin, ne serait-ce qu'à cause de sa capacité à pouvoir se servir des pouvoirs d'une entité telle que le Spectre plus d'une poignée de secondes sans finir par faire péter la moitié du pays au passage. Mais il y avait des choses face à laquelle même elle était impuissante, et ces trucs-là avaient vraiment de quoi foutre un indescriptible bordel si personne ne parvenait à les stopper « Alors autant se le dire tout de suite, va falloir que vous commenciez direct à vous habituer à ma présence, parce que si vous dites non, je vais devenir encore plus collante qu'une tique collée au cul d'un chien. » Si Chimp s'était imaginé que Lori allait faire preuve de diplomatie et essayer de convaincre Constantine d'accepter de lui servir de professeur avec des gentilles paroles réconfortantes, il devait sérieusement regretter de ne pas être venu avec elle pour faire la causette à sa place et essayer de convaincre John lui-même.
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MessageSujet: Re: patience you must have | lori   patience you must have | lori EmptyLun 25 Mar - 18:41

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Elle était têtue, la gosse. John devait au moins lui reconnaître ça. Ses tactiques habituelles pour faire fuir autrui (leur dire d’aller se faire foutre, leur claquer la porte au nez, être le plus désagréable possible, les noyer sous une cascade d’informations plus alarmistes les unes que les autres) restaient sans effet comme s’il essayait de défoncer un mur d’acier avec un bélier en papier mâché. Quelque part à travers la gueule de bois qui lui perçait le crâne de part et d’autre, John avait presque l’impression de voir des fantômes, à travers l’épais brouillard de sa migraine. Un autre sorcier en trenchcoat, une magicienne tout habillée de noir qui parle à l’envers, et un autre gamin, un cabochard venu chercher la connaissance et qui avait refusé d’accepter ‘non’ comme réponse. Un gosse qui n’avait rien eu à perdre, tout à gagner, et son entêtement comme seule arme. L’effluve des souvenirs lui contracta le cœur, et il tira une nouvelle bouffée de cigarette pour dégager l’affreuse impression de déjà-vu qui se faufilait insidieusement en lui alors qu’il retournait le regard inquisiteur de Lori. Têtue, déterminée, persuadée d’avoir raison sur toute la ligne, que rien ne pouvait la surprendre, la certitude de ceux qui en avaient déjà trop vu et en même temps pas assez. Seigneur. Si Chas pouvait la voir – il ne doutait pas un seul instant qu’il le gratifierait d’un coup de coude dans les côtes et d’un ‘elle me rappelle quelqu’un, dis donc’. Et Zatanna… Si Zatanna pouvait voir Lori à cet instant-là, s’accrochant à ses basques et refusant son refus, nul doute qu’elle aurait fait la seule chose raisonnable à faire à cet instant : elle lui aurait dit de partir, de courir le plus loin possible et de ne jamais se retourner. Parce que tout lucide que soit Chimp, aucun de ses plans, aucune de ses machineries ne méritait qu’on leur sacrifie une gosse. Cours Lori. Tant que tu peux encore.

Mais comme toujours, John ne courut pas, lui, ne prit pas la décision raisonnable qui aurait été de l’envoyer paître encore une fois, sans magie puisqu’elle aurait toujours un atout dans sa manche pour le contrer. Comme toujours, John vit là une opportunité, et bien que conscient des risques, commençait à envisager de les outrepasser. Son assurance lui arracha un demi-sourire amusé, et cette fois il ne l’interrompit pas, l’écoutant démonter un à un ses arguments – ou plutôt, les ignorer et les ranger dans une boîte marquée d’une étiquette ‘conseils d’adulte inutiles’. La rébellion adolescente dans toute sa splendeur. Elle s’en fichait, de n’être qu’un rouage dans les grands plans de Chimp, du moment qu’elle savait qu’elle en était un – au moins serait-elle prête pour l’apocalypse qui finirait inexorablement par leur tomber sur la tronche. « J’en conclus que tu aimes vivre dangereusement. Y en aurait pour te dire que c’est une très mauvaise idée, dans ce milieu. » commenta-t-il simplement en l’écoutant reprendre son discours. Quelque chose se préparait. Quelque chose de gros. Quelque chose que Chimp savait et avait délibérément gardé pour lui, et qui lui permettait de penser qu’il pouvait les utiliser tous les deux comme de sages petits pions. Très bien. Après tout, si Bobo voulait lui coller la gosse la plus dangereuse de la planète dans les pattes et croire que ça ne finirait pas par se retourner contre lui, c’était qu’il était finalement moins malin que ce que John avait pensé.

Bobo espérait que quelque chose émerge de cette étrange association, et John commençait, finalement, à être tenté de lui donner ce qu’il espérait. A sa sauce. Une sauce qu’il allait sans doute amèrement regretter, ce fichu macaque. John Constantine n’aimait pas être manipulé, mais si Bobo insistait pour laisser l’une des personnes les plus dangereuses de leur petit club entre ses mains à lui ? Peut-être bien qu’il allait se faire un plaisir de l’obliger, ne serait-ce que pour avoir tous les atouts dans sa manche à lui.

« Vu ton vocabulaire et ta pugnacité, je crois que je commence à comprendre pourquoi c’est chez moi qu’il t’a envoyé, ce sac à puces. » répondit-il avec une nouvelle lueur d’intérêt dans les yeux. Elle était casse-pieds, Lori, mais il fallait bien admettre que quelque chose lui plaisait, chez cette gosse. Est-ce que c’était son fichu caractère ? Son attitude de jeune rebelle qui n’était pas sans lui rappeler ses années punk ? Ou le fait qu’elle soit, elle aussi, une paria dans leur communauté de cas sociaux ? John préféra ne pas chercher de réponse à cette question pour le moment. Au lieu de ça, il prit sa résolution, et sans se séparer de sa cigarette, attrapa son manteau négligemment accroché à un dossier de chaise pour l’enfiler prestement, comme si la gueule de bois était presque oubliée. Comme si, enfin, il avait quelque chose à faire au lieu de se morfondre dans cette fichue chambre d’hôtel. « Si t’as rien de mieux à faire de ton après-midi, suis-moi. C’est pas dans cette piaule qu’on va pouvoir discuter correctement de ce genre de chose. » Et sans attendre son assentiment, John sortit de la chambre, sans se soucier de fermer à clé derrière lui.

John Constantine était de retour dans l’arène, et il allait avoir besoin de meilleures ressources qu’une chambre minable et son manteau.

Lori Zechlin sur ses talons, John sortit de l’hôtel et s’engouffra dans les rues grises et mornes de Gotham, la fumée de sa cigarette se mêlant au mot d’échappement des voitures, le col de son trench relevé sur sa nuque, les mains profondément enfoncées dans les poches, les rouages de son esprit retors en marche à pleine vapeur. Absorbé dans ses pensées, il garda le silence quelques minutes, puis sembla enfin se souvenir qu’il n’était pas tout seul et jeta un regard de côté pour vérifier que Lori le suivait toujours malgré ses grandes enjambées. « En temps normal, je t’aurais emmenée dans la vieille baraque qui me sert de QG mais malheureusement… » Il retint un soupir. « J’ai donné les clés à quelqu’un d’autre. Donc faudra nous contenter du plan B jusqu’à nouvel ordre. » Un petit appartement secret, plus un entrepôt qu’autre chose d’ailleurs, caché aux yeux de tous, dans lequel s’entassaient pêle-mêle grimoires et artefacts qui lui avaient été utiles à Gotham. Il n’était pas le seul utilisateur de l’endroit, mais les autres locataires ne s’étaient pas manifestés depuis des mois. Ils devraient être tranquilles. « Avant qu’on ne commence à discuter des modalités de cet… apprentissage – si je décide de l’accepter – il faut que je te demande. Tu te souviens de ce qui t’est arrivé, dans cette réalité altérée ? »

Il bifurqua dans une ruelle et jeta son mégot de cigarette, l’écrasa avec son pied sans s’arrêter de marcher. « J’ai besoin de savoir si quoi que ce soit dans ta vie, dans tes pouvoirs, a changé depuis qu’on a rétabli la réalité. Que je sache à quoi je me frotte exactement avant qu’on ne commence à provoquer des catastrophes en chaîne, hm ? »




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MessageSujet: Re: patience you must have | lori   patience you must have | lori EmptyDim 14 Avr - 16:05


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John & Lori


Bon, elle y était peut-être allé un poil voir avec le coup de la tique. Mais Lori n'avait jamais été connue pour sa patience légendaire, et depuis le suicide de sa mère, elle avait un mal de chien à accepter qu'un adulte puisse lui donner des ordres. Surtout des ordres aussi stupides que ceux que John venait d'essayer de lui donner. Elle se souvenait vaguement d'une expression qui avait du être prononcée par un vieux maitre chinois ou un grand sage style Gandhi, une histoire de rivière et de cailloux. Enfin la morale du truc était qu'il fallait se battre pour ses convictions peu importe ce qu'on pouvait vous balancer à la tronche pour essayer de vous faire changer d'avis. Mais Lori n'était pas un vulgaire caillou. Non, elle c'était plutôt la Grande Muraille de Chine, ou le Mur qui séparait Westeros du Nord et qui empêchait les sauvageons de considérer tout le coin comme un énorme supermarché. Chimp avait très vite compris que ce qui était à la fois la plus grande qualité et le plus gros défaut de la jeune lycéenne, c'était son obstination. Quand elle avait une idée en tête, c'était quasiment impossible de la faire changer d'avis. Alors si John pensait être quelqu'un de têtu... hé bien il venait de trouver quelqu'un à la hauteur de son talent. Parce que ça n'était clairement pas Lori qui allait abandonner la partie, même si le vieux grincheux en face d'elle se mettait à lui balancer des promesses de morts plus horribles les unes que les autres. Il n'aurait pas été le premier à la menacer, et clairement pas le dernier. Et aucun de ceux qui avaient pu prédire sa mort n'avaient encore eu le plaisir d'avoir raison. De toute façon, Constantine était foutu. S'il tentait d'utiliser la magie pour la faire dégager, elle le saurait et les moyens plus conventionnels étaient tout aussi peu efficaces. Alors mieux valait pour lui qu'il abdique et qu'il la laisse gagner le premier round.
Et finalement, John sembla accepter le fait qu'il allait se retrouver avec une gamine de presque dix-huit ans dans les pattes, et qu'il allait être obligé de la former. C'est en tout cas ce que la lueur que Lori arrivait à discerner au fond de son regard semblait dire « Faut bien une tête de mule comme vous pour gérer une tête de mule comme moi. » Chimp avait ses raisons bien à lui d'avoir envoyé Lori dans les pattes de John, mais il savait que le sorcier était un des rares qui avait le degré de patience nécessaire pour faire son éducation et ne pas essayer de l'envoyer « accidentellement » en enfer avant la fin de la première leçon. Et finalement, Constantine se décida pour de bon à accepter de la prendre sous son aile, et il attrapa son manteau avant de sortir de la chambre, sans vraiment laisser le temps à Lori de se réjouir de voir l'anglais finir par céder. Sortant à son tour de la chambre, l'adolescente claqua porte derrière elle, suivant John aussi vite qu'il lui était possible. Foutue grande personne avec ses foutues grandes jambes. Il pouvait pas ralentir un peu pour éviter de la semer dans les rues de Gotham? Finalement, au bout de quelques minutes à ne rien dire, John sembla se souvenir de son existence et lui expliqua sommairement ou ils allaient. Lori avait déjà entendu parler de sa baraque magique, mais elle allait visiblement devoir se contenter du plan B. Bah, à partir du moment ou John se décidait à l'entrainer, qu'il le fasse dans un manoir ou dans un entrepôt paumé au fin fond de Gotham, le résultat restait à peu près le même. Quoique, il risquait peut-être moins de râler si elle faisait exploser la moitié d'un entrepôt à cause d'un sort raté que la moitié d'une maison magique bourrée d'objets tous plus dangereux les uns que les autres.
Mais la question que John finit par lui poser la prit de court, et elle dut faire un effort pour ne pas s'arrêter, tellement elle avait l'impression de se prendre un coup dans l'estomac. L'autre réalité. Son père n'avait pas la moindre idée de ce qui avait pu se passer, et c'était tant mieux comme ça. Elle... Lori avait encore bien en tête ces mois passés avec une mère bien vivante et plus heureuse que jamais, et qui avaient été balayés aussi vite qu'ils étaient arrivés « Vous voulez dire cette réalité à cause de laquelle j'ai été obligée de faire le deuil de ma mère une seconde fois? Ouais, je m'en souviens. Très bien. » L'adolescente fourra ses mains dans ses poches d'un geste rageur, le regard rivé sur le trottoir « La seule chose qui a changé, c'est que je me suis retrouvé à habiter dans cette ville de timbrés au lieu de la maison ou j'ai grandi. Là-bas, j'ai vite compris que me servir de mes pouvoirs ça allait m'attirer encore plus d'emmerdes qu'ici. Alors j'ai fait l'autruche autant que j'ai pu. » Dans un monde ou tous ceux qui pouvaient avoir des pouvoirs étaient traqués sans la moindre pitié, montrer à tout le monde qu'on était une véritable arme de destruction magique ambulante n'était pas vraiment la bonne chose à faire « Ça doit être pour ça que ce vieux crouton de Fate a « égaré » mon invitation pour votre petite rave party en enfer. Ou alors grincheux comme il est, il m'en veut toujours pour toutes les fois ou j'ai pu lui piquer son casque. » Toujours était-il qu'elle n'avait pas été conviée à leur petite entreprise pour sauver le monde, et qu'elle n'avait pas été obligée de se servir de ses pouvoirs autrement qu'en cas de nécessité absolue. Et qu'elle s'était réveillée de tout ce foutoir sans qu'ils aient changé d'un iota « Et du coup, ça consiste en quoi votre plan B? Nan parce que si vous répondez Poudlard, je risque de vous transformer en bolognaise. » Elle était curieuse de savoir quels genre d'endroits tordus John pouvait encore avoir dans sa poche en plus d'un manoir magique.
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John Constantine


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Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle.
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Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire...
Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade.
Compétences/Capacités : patience you must have | lori 85a8a3d51020019278b631cf937a14cfcad7fdf6

Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.

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"Be well, John."
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Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.









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MessageSujet: Re: patience you must have | lori   patience you must have | lori EmptyDim 28 Avr - 18:56

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John Constantine était un homme au fond du trou, mais même au fond du trou, il n’était jamais sans ressources. Il avait pour ainsi dire tout plaqué en revenant de son petit séjour de désintox en Enfer, et surtout, avait abandonné les clés de la Maison à Zatanna quand il avait senti sa dernière heure arrivée. Un de ces grands gestes désintéressés dont il ne se serait jamais cru capable, et dont il n’aurait sans doute pas été capable sans l’influence de ce fichu casque que Kent lui avait légué avant d’y rester lui-même. Excellent calcul sur le coup, mais qui l’avait laissé sur la paille une fois de retour parmi les vivants. Un constat un peu hypocrite, quand il y pensait. Il n’avait même pas cherché à la retrouver, cette vieille baraque n’avait même pas pris la peine d’envoyer un message à Zee pour lui demander si, peut-être, elle voudrait bien lui rendre ses clés – et merci de l’avoir sorti des griffes de Lucifer au passage, c’était sympa de sa part. Sois honnête, Constantine, t’as merdé sur toute la ligne. Et il y serait volontiers resté, au fond de son pitoyable fossé, si Bobo et Lori Zechlin n’avaient pas décidé qu’il avait besoin de revenir sur le devant de la scène. Plutôt qu’un retour glorieux, il s’agissait plutôt de secouer un dépressif alcoolique et l’arracher de force au lit qu’il ne quittait pratiquement plus. Mission accomplie. Et lui n’avait de toute façon jamais rien eu du héros méritant sa rédemption. Se faire malmener dans tous les sens sans pouvoir se poser cinq minutes et rester loin de l’ouragan, c’était ça, sa pénitence. Lori n’était que l’avatar le plus récent, et peut-être aussi le plus persistant, de ce phénomène qui lui collait à la peau depuis le premier jour où il avait été assez stupide pour ouvrir un bouquin de magie.

Les mains enfoncées dans les poches de son imperméable, il poursuivit sa route et ralentit un peu le pas pour laisser à Lori le temps de le rattraper sur ses courtes pattes. Et bien vite, il se sentit bien con, John Constantine. Son talent inné pour mettre les pieds dans le plat était visiblement revenu intact de l’enfer, et il arqua un sourcil en jetant à Lori un regard de côté. Renfermée, butée, en colère pour enterrer la tristesse et la douleur sous une épaisse couche de rage qui brûle tout de même moins que l’alternative. Sounds familiar. Il s’abstint bien de répondre, pour une fois, et laissa l’information s’ancrer quelque part dans son esprit avec le reste. « T’as rien loupé, va. L’enfer, nordique ou non, c’est vraiment surcoté, ces temps-ci. » se contenta-t-il de rétorquer, sans s’épancher sur le rituel de Wotan et les machinations de Fate. Et malgré tout ce qu’il pouvait reprocher à Nabu, ou à Nelson, il n’allait pas lui en vouloir d’avoir organisé cette expédition en comité réduit, et encore moins d’avoir jugé bon d’en tenir écartée une voleuse de pouvoirs aussi redoutable qu’inexpérimentée. Qu’elle le veuille ou non, ce genre de cocktail était une recette idéale pour un désastre, dans les limbes de l’inferno. Bizarrement, il soupçonnait que cette opinion tomberait dans l’oreille d’une sourde s’il s’aventurait à la partager – il choisit donc d’économiser sa salive et sa patience et de ne rien en dire.

John entraîna sa nouvelle disciple dans une dernière ruelle, et lui adressa un sourire de véritable conspirateur. « Tu trouves que j’ai une tronche de châtelain ? Laisse ça aux barons Winters et autres Felix Faust. Nous, on fait partie de la team plus… urbaine. » Et enfin, tous deux s’arrêtèrent devant la porte d’un immeuble, dont la peinture avait connu des jours meilleurs. Sans prendre le temps d’admirer la façade fatiguée, John poussa la porte et s’aventura dans le corridor avant de sortir une clé de sa poche et déverrouiller une porte marquée du sceau ‘concierge’. Il posa la main sur la poignée – et surtout qu’il la fit tourner d’un mouvement de poignet, une onde magique à peine perceptible les traversa tous les deux. Sans gratifier son invitée du moindre commentaire, John entra dans la pièce où, derrière un bureau sur lequel s’empilaient une montagne de courrier, une petite vieille dame leva le nez de ses mots croisés pour les saluer. « John ! Ca fait si longtemps – je commençais à désespérer. Qui est cette demoiselle ? » « Dotty, Lori, mon étudiante. » Dotty arqua un sourcil sceptique. John l’ignora royalement. « Lori, Dotty. J’emmène la petite au sous-sol, ça te dérange pas ? » demanda-t-il en mettant directement le cap sur une nouvelle porte. Sitôt qu’il eut la bénédiction de la brave vieille femme, il entraîna Lori dans un long escalier aussi sombre que raide. L’aventure commençait pour de bon. « Dotty est la gardienne des lieux. Elle passe le balais quand y a personne, et surtout, elle garde les indésirables loin de nos petites affaires. Ses sceaux de protection sont des œuvres d’art, mais son coven l’a virée à cause de son addiction aux encens hallucinogènes. » Brave Dotty. Une grande incomprise, elle aussi. John emmena son apprentie le long d’un corridor éclairé par des plafonniers pâles, et enfin, ils arrivèrent devant ce qui ressemblait à la porte d’une cave. « D’habitude ses chiens montent aussi la garde. Ces bestiaux sont particulièrement sensibles à la magie – plus que les chats, paraît-il. Si un jour t’es ici à bosser et que tu entends les chiens aboyer, barricade-toi, ou fous le camp. » Un dernier avertissement, une dernière consigne, avant qu’enfin il ne consente à ouvrir la porte. Cette fois, il la laissa passer devant, pour découvrir ce qui les attendait à l’intérieur.

Une pièce, petite, mais chargée, mystérieusement illuminée tout à fait convenablement malgré l’absence apparente de luminaires. Les quatre murs étaient couvertes d’étagères sur lesquelles s’alignaient une impressionnante collection de livres aux titres plus obscurs les uns que les autres, alors que sur d’autres étagères s’empilaient des artefacts desquels un véritable patchwork d’énergies magiques différentes émanaient sans la moindre logique. Deux fauteuils, et une table couverte de runes et de parchemins, complétaient le cadre inhabituel et saturé de magie de l’endroit. Avec un soupir satisfait, John se débarrassa de son imperméable et l’abandonna sur un des fauteuils. « Bienvenue à l’entrepôt, Zechlin. C’est ici que je campe quand je suis de passage à Gotham et que j’ai besoin de mon matos. A partir d’aujourd’hui, ce sera aussi ta salle de classe et ta bibliothèque. » Est-ce que c’était présomptueux, de dire qu’il n’était pas peu fier de la petite collection qu’il avait amassée dans cet endroit ? En effleurant des doigts une rangée de vieux grimoires, il décida que non. Ca n’était pas la Maison, mais c’était un bon début. Un sacré bon début, pour une sorcière qui avait encore tout à apprendre.



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MessageSujet: Re: patience you must have | lori   patience you must have | lori EmptyVen 21 Juin - 16:46


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La réponse de John ne manqua pas de faire sourire Lori, qui ne pouvait pas nier à quel point son nouveau professeur pouvait avoir raison. Ils n'étaient pas comme les autres magiciens, qui pouvaient se la péter avec leurs immenses baraques qui dataient du Moyen-Âge et ou ils passaient la moitié de leur temps à astiquer leur collection d'artefacts et l'autre moitié du temps à... s'astiquer devant leur collection d'artefacts. Alors oui, John avait lui aussi sa propre collection d'artefacts magiques, son foutu manteau étant de loin le plus connu d'entre tous, mais il n'était pas du genre à se la jouer grand seigneur au fond de son château qui ne sortait le nez de ses grimoires que lorsque c'était la fin du monde. Lui allait au contact, il foutait les mains dans la fange à chaque fois que c'était possible, parce que c'était leur job et qu'il fallait bien que quelqu'un le fasse. Et pour avoir volé les pouvoirs de Traci plus d'une fois depuis qu'elle la connaissait, elle savait à quel point les grandes villes comme Gotham ou Metropolis pouvaient être des véritables aimants à magie. Et par conséquent des aimants à problèmes. Des problèmes bien plus flippants que des gars comme Lex Luthor, Captain Boomerang ou encore l'autre cosplay de catcheur mexicain qui voulait essayer de se faire Batman au petit-déjeuner. Eux les sorciers, ils avaient du vrai boulot à faire, de vraies saloperies à affronter et à renvoyer dans les trous puants d'où elles pouvaient sortir. Et pour ça, rien de mieux qu'étudier auprès du meilleur sorcier qui soit. Ou du pire, ça dépendait des avis.
Finalement, ils arrivèrent devant ce qui ressemblait à s'y  méprendre à un vieil immeuble fatigué, et qui était sûrement un vieil immeuble fatigué par la même occasion. Sans plus d'explications que cela, John l’entraîna à sa suite à l'intérieur du bâtiment, avant de se diriger directement vers la porte marquée « concierge ». Et dès qu'il l'ouvrit, Lori sentit aussitôt la magie se manifester, ce qui provoqua immédiatement chez elle une réaction de méfiance. C'était un peu de la paranoïa, elle le concevait, mais c'était justement cette paranoïa qui avait réussit à la maintenir en vie depuis le jour ou elle avait découvert ses pouvoirs. Ils furent accueillis par une petite vieille qui approchait clairement de la date de péremption, et elle releva à peine le haussement de sourcils de la fameuse Dotty quand John lui annonça que Lori était son étudiante. Elle s'était attendue à ce genre de réactions de la part du reste de la communauté magique une fois qu'ils sauraient que John avait décidé de prendre Lori sous son aile, alors elle releva à peine, se contentant d'un bref hochement de tête à son intention. Ils prirent un long escalier qui descendait, et John profita du trajet pour lui expliquer qui était la petit vieille, ce à quoi Lori se contenta de répondre « Ouais je comprends, les religieux aiment pas trop quand on voit des choses. Sauf si c'est Dieu ou la tronche de Jésus sur une tranche de pain grillé. » On ne pouvait pas dire que Lori était du genre fan de religion ou même croyante. Alors qu'elle savait pourtant pour avoir volé les pouvoirs du Spectre, qui n'était autre qu'une manifestation du vieux barbu tout là-haut, qu'ils étaient loin de raconter des conneries à tous les niveaux. Mais le côté moralisateur et leur amour pour les pré-adolescents, c'était pas sa tasse de thé. Ça et le fait qu'elle avait perdu le semblant de foi qu'elle pouvait avoir le jour où elle avait retrouvé sa mère.
Finalement ils arrivèrent devant une nouvelle porte, et ils arrivèrent dans ce qui ressemblait au mélange entre un entrepôt et une bibliothèque. Bien que pas forcément très grande, la pièce était remplie d'objets en tous genre et de livres aussi anciens que puissants. Entre ça et le fait que son magicomètre avait son aiguille dans le rouge, ça ne faisait aucun doutes que Lori venait de tomber au bon endroit pour pouvoir apprendre de nouveaux trucs. Ou pour transformer la moitié de Gotham en bouillie radioactive si jamais elle faisait une bourde « Sa mère... ça c'est mieux que Poudlard. » Si Lori n'était pas nécessairement du genre à trop s'épancher en matière de sentiments, il fallait bien avouer que l'endroit en jetait. La jeune femme ne pouvait s'empêcher de se demander si Chimp savait que John planquait tout ça dans un sous-sol à Gotham. Probablement que oui vu la tendance qu'avait ce foutu macaque à tout savoir sur tout le monde alors qu'il passait la moitié de son temps à picoler et l'autre à bouffer ses propres puces. Laissant son regard dériver dans toute la pièce, Lori préféra opter pour la prudence et se contenta de s'asseoir dans un des fauteuils, croisant les jambes devant elle sans lâcher John des yeux « Bon alors, on commence par quoi? Faire sortir un lapin d'un chapeau? Lancer des boules de feu? Ou alors m'apprendre comment faire pour changer du plomb en or? » Elle balançait des idées à la volée, mais elle se doutait que ses premiers cours en tant qu'apprentie de John Constantine allaient se révéler relativement moins intéressants que ce qu'elle voulait bien s'imaginer. Mais Chimp l'avait prévenue qu'elle allait devoir commencer par les trucs chiants avant de passer à ce qui était réellement intéressant, pour pouvoirs en même temps réussir à pleinement maîtriser ses pouvoirs exceptionnels. Et faire en sorte que la moitié du monde magique n'ait pas envie de lui planter un couteau dans la dos à la prochaine réunion des gros bonnets du surnaturel « Y aurait pas un truc à boire? Sans alcool de préférence, j'ai pas encore l'âge pour sombrer dans l'alcoolisme. À ce qu'il parait. »
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"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."

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"Be well, John."
"Say it backwards."

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"A trickster and an illusionist."

Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.









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MessageSujet: Re: patience you must have | lori   patience you must have | lori EmptySam 27 Juil - 12:24

patience you must have


La réaction de Lori, à mi-chemin entre l’émerveillement qui seyait à son âge (bien qu’elle l’aurait sans doute étripé pour avoir osé pareille pensée) et l’enthousiasme de la future sorcière de choc, était exactement ce que John avait espéré, en fier propriétaire des lieux. Nonchalamment appuyé contre une étagère, les mains enfoncées dans les poches de son pantalon et un sourire pas peu satisfait de lui-même au coin des lèvres, il laissa à sa nouvelle élève le temps d’apprécier et intégrer la pièce dans laquelle, si tout allait bien, et qu’aucun des deux n’étripait l’autre avant, elle allait passer la majeure partie de son apprentissage à venir. La Maison du Mystère était en vadrouille quelque part avec Zatanna, et contrairement à certains de leurs semblables, John n’avait ni manoir familial auquel retourner, ni pouvoirs extraordinaires innés auxquels se raccrocher. Ses connaissances, elles étaient là, rassemblées dans des entrepôts et des archives contenant une collection mirobolante d’artefacts magiques. Constituée petit à petit, après des années passées à patiemment accumuler, apprendre, sélectionner, apprendre encore, pas à pas, miette par miette, jusqu’à se perfectionner, artisan plutôt qu’artiste, élève perpétuel qui parfois se prenait à jouer au maître. Alors oui, il en tirait une certaine satisfaction, de la forte impression que l’endroit laissait à Lori, de cette réaction d’ordinaire réservée aux plus voyants de leurs semblables, comme Zatanna ou Fate dont les pouvoirs suintaient par tous leurs pores. Quelque part, ça le confortait un peu dans l’idée que Chimp n’avait pas totalement eu tort en lui envoyant Lori Zechlin. Peut-être bien qu’ils pourraient s’entendre, finalement. Peut-être bien qu’elle réussirait à apprendre quelque chose, et peut-être bien qu’il réussirait à en faire quelque chose de potable, de cette gosse encore à l’état de brouillon qui débordait de partout. Pour peu, il se verrait presque à sa place, ouvrant son premier grimoire, ou rencontrant son premier mentor. Lequel avait d’ailleurs été à peu près aussi peu recommandable que lui.

Et tout comme lui à une époque qui lui semblait tellement lointaine, Lori était impatiente, Lori voyait les choses en grand, et il riait sous cape d’avance en sachant très bien à quelle vitesse il allait réduire en miettes ses espoirs de grands exploits rapides. Pauvre Lori. Habituée qu’elle était aux grands faits d’armes, avec la magie qu’elle manipulait en volant leurs pouvoirs à leurs chers collègues, la redescente allait être brutale – mais nécessaire. Si elle tenait à l’avoir lui comme professeur Dumbledore, c’était selon ses règles qu’il allait falloir jouer. Et il n’était pas dit que John allait être un enseignant moins intransigeant que les autres. Voire, qu’il n’allait pas être encore pire. « Doucement, David Copperfield. Si tu veux t’amuser avec des lapins, t’aurais dû demander à Zatanna – quant à la pyromancie et l’alchimie et la transmutation, c’est encore un poil avancé pour toi. » répondit-il avec tout le sérieux du monde, quand bien même elle aurait, elle, simplement voulu lancer une boutade. Il était temps de passer aux choses sérieuses, après tout. Comme pour répondre à la prière de Lori, la vieille et fort obligeante Dotty frappa à la porte et entra, les bras chargés d’un plateau sur lequel trônaient tasses et théière fumante. Pendant que l’aimable gardienne des lieux se chargeait de les servir, John, lui, passa en revue le contenu d’une bibliothèque, tirant plusieurs ouvrages de leur lieu de repos – non, pas celui-là, hop, balancé par-dessus son épaule, celui-là peut-être ? Non, non plus, et celui-là – ouhlà surtout pas. Enfin, après quelques minutes à mettre à sac une rangée de bibliothèque, il poussa une exclamation triomphante et cala cinq ouvrages de tailles variées sous ses bras – leur seul point commun semblant être leur âge plutôt avancé. Regagnant le fauteuil sur lequel Lori avait élu domicile, il laissa lourdement tomber les ouvrages sur la petite table à côté d’elle.

« Toi, chérie, tu vas commencer par la base de tout : potasser. » annonça-t-il d’emblée en tirant sur sa cigarette. Il attrapa au vol le regard de Lori – qui n’avait pas du tout l’air enthousiaste à l’idée de se récupérer des devoirs supplémentaires en plus de ceux qu’elle se coltinait pour la véritable (et franchement inutile, si vous vouliez son avis d’expert) école de tous les jours. Pauvre gosse. John accepta donc, par compassion, de se fendre d’une explication qui ne la satisferait probablement pas non plus ; mais dans la vie, on ne faisait pas toujours ce qu’on voulait. « Je sais bien que t’as pas l’impression d’être une débutante dans la matière, mais cette fois, ce n’est pas de la magie des autres, dont il s’agit. Tes pouvoirs, dans leur fonctionnement, te permettent de manipuler instinctivement des énergies que d’autres ont mis des années à maîtriser – tu ne piques pas seulement leur magie, tu leur piques aussi leur expérience. Mais cette expérience, excuse-moi de te le dire, elle se carapate avec le reste quand tes victimes récupèrent ce que tu leur as volé. » Autrement dit, à l’état naturel, Lori Zechlin n’était rien d’autre qu’une débutante comme les autres. Poudlard, première année, et pas moyen de tricher, si elle voulait grimper au sommet par elle-même. « Hors de question que je te laisse tenter le moindre rituel sans que tu ne maîtrises les bases théoriques sur le bout des ongles. Crois-moi, ça vaut mieux. » ajouta-t-il en ouvrant un des grimoires à la première page. « J’ai maudit mon père sans être correctement préparé, et il en paye encore le prix, le vieux sagouin. Il l’a mérité, mais quand même. C’aurait pu mal finir. » Devant elle étaient étalés des ouvrages divers, Nostradamus, le Malleus Maleficarum (plein de conneries celui-là, comme tout ce qui sortait de la chasse aux sorcières, mais foutrement intéressant quand même), un pamphlet d’Agnes Samson, Nicholas Flamel, et même un traité de Zatara. Des classiques, de quoi brasser les bases de plusieurs spécialités, et lui permettre de comprendre un peu mieux les forces avec lesquelles elle finirait par jouer – si elle avait le cran de s’accrocher jusque-là. « Et je te préviens : je fais des interros surprise. On ne passe pas à la suite avant que tu ne maîtrises tout ça sur le bout des doigts. » Bon d’accord, peut-être qu’il poussait le bouchon pour l’emmerder. Mais c’était de bonne guerre, pas vrai ? John se laissa tomber dans le fauteuil opposé au sien, son briquet miraculeusement apparu entre ses doigts, alors qu’il jouait avec en contemplant son élève. Oui, il ne savait pas vraiment dans quoi ils s’embarquaient, tous les deux – mais maintenant, il était plus que curieux de le découvrir. « Prête à te lancer dans ton initiation, jeune padawan ? » demanda-t-il, en exhala une bouffée de tabac, sourire en coin, lueur malicieuse dans les yeux. Pour la première fois depuis bien trop longtemps. « Promis, si tu bosses bien, tout ce travail vaudra largement les heures que t’auras passées à bûcher sur ces vieux papiers. Parole de scout. »



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MessageSujet: Re: patience you must have | lori   patience you must have | lori EmptyVen 9 Aoû - 15:22


Patience you must have
John & Lori


Dès que John commença à répondre à ses questions, Lori regretta presque aussitôt de les avoir posées. Oh elle sentait que toute cette histoire d'apprentissage allait être aussi longue que pénible. « Un poil avancé pour toi » qu'il disait? Sérieusement, est-ce qu'il avait conscience de la personne à qui il parlait? Elle était Black Alice bon sang, celle qui arrivait à foutre à genoux des types avec les pouvoirs de dieux d'un simple claquement de doigt. Alors oui, elle n'était pas cette tête d'ampoule de Tim Hunter, qui ne pouvait pas passer cinq minutes sans se sentir obligé de rappeler à tout son auditoire qu'il était censé devenir le plus grand magicien que le monde ait jamais connu – parce que visiblement quand on était le sosie quasi-parfait d'Harry Potter c'était notre destin de devenir le plus grand magicien qui soit – mais Lori n'était pas non plus la dernière des débutantes. Elle n'était pas venue avec la cervelle totalement vide. Elle aussi avait potassé dans son coin pour comprendre ce dont elle était capable, même si ce qu'on pouvait trouver sur internet laissait carrément à désirer et se finissait le plus souvent par tomber sur des forums remplis d'illuminés qui auraient soit construit un autel en son honneur, soit tenté de la mettre sur un bûcher, en fonction du type d'illuminé sur lesquels elle pouvait tomber. Alors que la petite vieille débarquait avec un plateau ou se trouvait de quoi faire un thé et que John farfouillait parmi les très nombreux livres qui se trouvaient ici, Lori sentait son enthousiasme fondre comme neige au soleil. Ce vieux macaque poilu de Chimp allait décidément l'entendre la prochaine fois qu'elle lui mettrait la main dessus. Et il risquait d'avoir du mal à retrouver toutes ses foutues puces quand elle en aurait terminé. Ah elle comprenait tout de suite beaucoup mieux pourquoi il n'avait pas tenu à l'accompagner après l'avoir conduite jusque devant le taudis ou créchait Constantine.
Alors que le sorcier déposait devant elle tout un tas de bouquins qui devaient facilement avoir connu l'époque ou l'humanité pensait que la Terre était plate et qu'une bonne sorcière était une sorcière cramée jusqu'à l'os, le visage de Lori vit disparaître définitivement toute trace d'enthousiasme. Non mais il avait vu la taille de ces machins? Elle allait passer des mois à lire ne serait-ce que le plus petit d'entre eux. Et l'explication que John lui fournit pour aller avec ça était franchement loin de la satisfaire, bien au contraire. Alors oui, il marquait un point quand il disait que ce qu'elle volait à leur légitimes propriétaires repartait tout entier dès qu'elle n'en avait plus besoin, mais il avait l'air de penser qu'elle n'en profitait pas au passage pour glaner deux ou trois connaissances et se faire son propre bagage magique. Un bagage pour le moins hétéroclite et carrément pas des plus complets, mais qui avait malgré tout réussit à lui sauver les miches une fois ou deux lorsqu'elle en avait eu besoin. Mais voilà, comme tous les crétins finis à qui elle pouvait voler leurs pouvoirs, John se mettait à penser qu'elle n'était pas bonne à grand-chose et qu'elle avait tout sur tout à apprendre.
Finalement, John mit fin à tout son baratin de pédagogue du dimanche et finit par lui demander si elle était prête pour la suite, lui promettant au passage que tout ça valait le coup « Mouais... je sais pas pourquoi mais quand vous dites parole de scout, j'ai tendance à sérieusement douter que vous ayez été scout un jour dans votre vie. » Sincèrement, John avait autant la tête d'un scout qu'elle d'une bonne sœur. L'un comme l'autre, ils avaient plutôt la tête de ceux qui attendaient la tournée des scouts en ville pour leur piquer leur cookies « Et ces trucs-là, vous les auriez pas en e-books? Ou au moins en livres audios? Nan parce que je sais pas si vous êtes au courant, mais y a un truc chez les jeunes, ça s'appelle les sacs à dos trop chargés qui vous niquent le dos. Alors si vous voulez vraiment que je me trimballe tout ça, c'est à vous que je vais envoyer la facture du kiné que je vais devoir consulter » Et voilà, Lori dans toute sa splendeur. Toujours à chercher un moyen de tricher ou de prendre un raccourci de quelque sorte que ce soit. C'était une habitude qu'elle avait prise ces dernières années, suite à la mort de sa mère. Dès qu'elle était face à un problème ou à une situation délicate, elle se contentait d'aller au plus facile, peu lui importait le nombre de personnes que ça pouvait mettre dans l'embarras au passage. Attrapant sa tasse de thé, Lori grimaça en buvant une gorgée du breuvage – sérieusement, comment les anglais arrivaient à faire pour boire un truc aussi mauvais tout le temps – avant de la reposer devant elle « Je vous jure que ça a intérêt à valoir le coup parce que sinon, pouvoirs ou pas pouvoirs, je vous botte le cul tellement fort que vos enfants le sentiront passer. » C'était le genre de promesse que John devait entendre au moins une fois par semaine et qui ne devait pas l'effrayer plus que ça, mais ce vieux grincheux aurait été bien fou de penser que Lori n'était pas capable de mettre sa menace à exécution. Et s'il y avait bien une chose que Lori savait faire, c'était foutre le bordel dans la vie des gens et leur pourrir l'existence. Un art pour lequel elle n'avait absolument pas besoin de professeur.
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John Constantine


John Constantine

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Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle.
Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance.
Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire...
Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade.
Compétences/Capacités : patience you must have | lori 85a8a3d51020019278b631cf937a14cfcad7fdf6

Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.

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This so-called team... we don't actually have to like each other, do we?

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MessageSujet: Re: patience you must have | lori   patience you must have | lori EmptyLun 19 Aoû - 14:50

patience you must have


Bon d’accord. S’il devait faire preuve d’un peu de bonne foi, John admettrait volontiers que plus les minutes et les heures s’écoulaient en compagnie de cette râleuse, plus il sentait son intérêt piqué, et plus il s’amusait – même s’il sentait déjà pointer les migraines qui accompagnaient nécessairement la fréquentation des gens comme Lori Zechlin. Il était bien placé pour le savoir, d’habitude, c’était lui, qui donnait des migraines aux gens. Mais pour une fois, l’inénarrable John Constantine voulait presque admettre qu’il avait peut-être eu tort, et que Chimp avait peut-être eu raison en lui envoyant cette ado impossible dans les pattes. Il était encore bien trop tôt pour décider si oui ou non l’idée était bonne, ou même s’il allait réussir à supporter le rôle de professeur et mentor plus d’une ou deux semaines, mais l’idée en valait la chandelle. Un demi-sourire amusé suspendu au coin des lèvres, ses doigts jonglant avec son briquet avec toute l’expertise d’un fumeur de très longue date, il ne manqua pas une miette du changement d’expression de sa jeune nouvelle apprentie, et lui aurait ri au nez s’il n’avait pas songé que ça ruinerait tout son effet. Bien sûr qu’elle était déçue. Bien sûr qu’elle n’avait aucune envie de se coltiner la théorie au lieu d’attaquer tout de suite la pratique et les trucs ‘utiles’. Et bien sûr qu’il allait l’emmerder avec ça jusqu’à ce que ça ne rentre dans sa fichue caboche. Elle était peut-être une ado têtue et bornée, mais lui, c’était un vieux con têtu et borné. C’était le nom qu’on donnait aux ados têtus et bornés qui n’avaient jamais dépassé ce stade mais qui avaient dépassé la trentaine et à qui l’étiquette d’ado ne collait plus – autant dire qu’il avait quelques vingt ans d’expérience en plus dans l’art et la manière d’enquiquiner son monde.

Au moins avait-elle le sens de l’humour – tout n’était pas encore perdu. « Tu serais surprise. Mais mon sombre et mystérieux passé fera des histoires pour une autre fois. » répondit-il, volontairement élusif. D’une part parce que le mystère faisait partie intégrante de son personnage, et d’autre part parce qu’il était encore un peu tôt pour lui conter ses exploits de jeune hippie de Liverpool, avant qu’il ne se reconvertisse en punk dans les rues mal famées de Londres et ses pubs bardés d’alcool et de toutes les substances illicites qu’on pouvait y trouver à l’époque. Son regard quitta le monde des souvenirs et dériva sur Lori, lui adressant une œillade qui exprimait tout le bien qu’il pouvait penser de sa suggestion, mais notant, tout de même, dans un coin de sa mémoire, que Chimp avait encore marqué un point. Si Lori avait des tendances de tricheuse, elle s’était dégottée le bon maître auprès duquel apprendre à tricher comme une championne… « Si tu lis les deux premiers en moins d’un mois, je t’apprends un enchantement qui fera parler les pages à voix haute. Tu pourras même faire tes devoirs de maths en écoutant la douce voix de Nostradamus. Prends ça comme un encouragement. » promit-il avec une pointe de satisfaction dans la sienne, de voix. Le bâton et la carotte et toutes ces conneries de pédagogie, très peu pour lui ; mais si elle fonctionnait comme lui, et il en était de plus en plus convaincu, alors elle saurait, en temps et en heure, reconnaître les mérites de la patience et de l’effort, et reconnaître ces moments où il valait mieux attendre, et ces autres où elle pourrait sans état d’âme prendre tous les raccourcis et tous les chemins de triche qu’elle le souhaiterait.

Confiant, John se leva de son fauteuil et attrapa son imperméable. « Tu m’as pris pour qui, un bon samaritain avec du temps à perdre ? Bien sûr que ça vaudra le coup. J’espère juste que toi, tu en vaux la peine, Lori Zechlin. » Avec sa nonchalance coutumière, John attrapa sa tasse de thé sur la petite table et enfouit son autre main dans la poche de son manteau. Aucun intérêt à ce qu’il s’éternise pendant qu’elle bouquinait, il pouvait bien aller prendre une pause clope dehors au lieu de jouer les surveillants. Ses yeux s’attardèrent sur les ouvrages, avec une pointe de nostalgie naissant au creux de sa poitrine, puis il jugea bon d’ajouter : « J’ai effectué mon premier rituel à dix ans. Jeté ma première malédiction à seize piges : comme toi, pas envie d’attendre, persuadé que je savais tout ce qu’il y avait à savoir pour réussir. » Songeur, il porta sa tasse à ses lèvres, laissant la suite de l’histoire en suspense, avant de conclure : « J’ai maudit mon daron. Juste de quoi lui flanquer un peu les pétoches… il est toujours sous le coup du sortilège aujourd’hui. Jamais pu l’annuler. » Un haussement d’épaules visiblement peu concerné accompagna ses paroles, et il reposa son thé sur la table avant de tapoter la pile de livres non sans une certaine affection, et un sourire tordu aux lèvres. « Donc oui. Potasse. C’est important, si tu veux éviter les mauvaises surprises. » Et, rallumant sa clope, il tourna les talons et la planta là, au milieu des grimoires et des parchemins datés, dans ce Poudlard des temps modernes, et sacrément plus hétéroclite et dangereux. « On fait le point dans deux heures, et si t’as été sage, je te filerai le double des clés pour que tu reviennes sans moi. Amuse-toi bien, sale gosse. » lança-t-il en quittant la pièce, ne laissant derrière lui qu’une volute de fumée, et la pensée fugace qu’effectivement, avec peu de chance, ils allaient bien s’amuser, tous les deux.

FIN.



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