mistletoe (grandad&grandson)

Mistletoe

Fin décembre 2015 ☾☾ C'est en mangeant ton dixième cheeseburger de la journée (tu ne savais d'ailleurs pas comment tu allais payer tout ça), installé sur la banquette d'un restaurant, juste à côté d'une fenêtre, que tu reçus une notification sur ton téléphone. Au premier abord, tu crus à un message de Garfield, ou de Raven, ou de Kory ou même de Victor, mais non. Breaking News: Cambriolage dans les rues de City Center. Qu'est-ce qu'on pouvait espérer de mieux ? Alors que t'espérais  prendre une dernière de ton repas qui était assez succulent, une voiture de police passa en trombe juste devant toi, poursuivant trois fourgons blindés. Les sirènes te font mal à tête. Tes tympans tambourinent à toute allure. Tout ça ne te donne plus faim. Avec dégoût et tristesse, tu reposes ton burger à moitié dévoré sur la table et tu laisses un billet de 20$ en guise d'addition. Allait-il suffire ? Excusez-moi, sauriez-vous où se trouvent les toilettes, s'il vous plaît ?, demandes-tu tel un gentleman à la serveuse qui croise ton chemin. Le devoir t'appelle. Tu enfiles avec hâte ta tenue d'Impulse, en faisant bien attention pour que l'on ne te prenne pas en flagrant délit. Tu gardais ton identité secrète et tu comptais que cela reste comme ça encore un bon moment. Tu n'étais pas encore prêt à ce qu'on te reconnaisse dans la rue et que tu doives signer des autographes. Une fois ta combinaison sur le dos, tu files sans plus tarder sur la grande rue, te faufilant avec aise entre les voitures et autres véhicules se dressant sur ton chemin. Tu prends de la vitesse, déterminé à retrouver les vagabonds. Tu les croises finalement au milieu de la route, tu reconnais leurs fourgons blindés. Tu en dénombres au minimum 5. À quelques mètres, plusieurs voitures de polices les entourent. Les malfrats sont bien armés et ils ont l'air motivé à protéger leur butin. Les salauds... Ça risque d'être compliqué cette histoire. Peu à peu, un agglomérat de conducteurs mécontents du blocage de la route se forme. Ils sont stupides ou quoi ? Tu t'approches de la foule et cries à plein poumons qu'ils doivent s'en aller, que la situation est dangereuse. Après y avoir pensé, tu te rends compte qu'ils ne t'entendent surement. Donc, tu te mets à faire de grands mouvements avec tes bras pour les dissuader d'avancer. Malgré toute ta bonne volonté, ça ne change rien à la situation. Au contraire, les klaxons se font plus fort, plus insistants. Tu soupires intérieurement. Ils pourront pas dire que je ne le ai pas prévenus. Tu te planques derrière un cargo de police du CCPD le temps de réfléchir à un plan d'attaque. Un agent de police vient t'expliquer la situation. Les bandits ont des armes de pointe et sont plus nombreux que prévu. Alors que tu te lèves pour voir de plus près la scène, tu entends des balles siffler dans l'air, tout près de toi. Tout se passe au ralenti. Avec des réflexes surhumains, tu attrapes toutes les balles une par un avant de les lâcher au sol. Vous avez signé votre arrêt de mort. Sans plus tarder, tu fonces, intrépides, vers les opposants, sans te demander s'il pourrait y avoir un possible piège. Trop tard. Alors que tu te retrouves au milieu du groupe de malfaiteurs, tu entends un bruit bien familier. Tic, tic, tic... Le bruit d'une bombe prête à exploser. Tu sautes pour éviter l'explosion, mais celle-ci arrive tout de même à t'atteindre, te projetant plusieurs mètres en arrière. Ta tête retombe durement sur le sol. Ta vision est embrouillée. Les criminels ont maintenant le champ libre, personne ne viendra les arrêter. Et toi, tu sombres lentement mais surement dans les vapes...

Bart &
Barry

Tout cela était encore si nouveau pour moi. A tel point que mes yeux voguaient sur les visages – masqués bien entendu – des personnes présentes. Comme pour m'assurer que je ne rêvais pas. Pour d'autant plus m'en assurer, je ponçais légèrement  et surtout discrètement la peau de l'un de mes avants bras. Non, je ne rêvais décidément pas. J'étais bien là, au milieu de tous ces héros. De ces légendes pour certains. Moi qui était Flash depuis à peine trois ans était un membre de la nouvelle Justice League. Cela m'en donna presque le tournis C'était si … irréel. Encore quelques jours auparavant, je n'étais que le bolide rouge de Central City. Un héros à l'échelle humaine. Un presque inconnu dans le reste des Etats-Unis. Bien que je n'étais pas imbu de moi-même au point de penser que tout le monde allait connaître mon nom à présent, il était certain que cela allait changer la donne. J'évoluais dans la cour des grands à présent. Cette expérience – bien qu'enrichissante et excitante – me rendit humble. Et ajouta un poids sur mes épaules déjà bien lourdes. J'avais plus de responsabilités maintenant. Et je n'avais plus le droit à l'erreur. Ce fut donc droit comme un i et le regard concentré que je passais le reste de l'heure suivante. Après la réunion, je fis mes adieux  et retournais sur Central City. Il n'y avait rien de plus pour moi à faire avec le reste de la Justice League pour aujourd’hui. Par contre, j'avais toujours un boulot. Etre Flash ne me permettait pas de mettre assez d'argent dans mon porte monnaie pur payer mes factures. Travailler était donc une nécessité. Non pas que cela me dérangeait réellement. Après tout, je croyais en mon travail. J'aimais ce que je faisais. Et surtout, tout cela avait un but. J'étais technicien dans a polcie scientifique parce que j'avais un objectif de vie très précis. Je voulais faire innocenter mon père. Je voulais prouver au monde que Henry Allen n'était pas l'homme froid et affreux que la presse avait dépeint. Je voulais leur prouver qu'au contraire il était un homme profondément bon. Un homme aimant. Un père fantastique. Un mari extraordinaire. Cet objectif j'étais bien loin de le toucher des doigts. Mais je ne lâchais rien. Abandonner n'avait jamais fait parti de mon vocabulaire. Je n'allais donc pas commencer maintenant.

Malheureusement pour moi – ou heureusement selon les points de vies – je n'eus jamais le temps de me changer et d'attendre les locaux du CCPD. Les sirènes se chargèrent à la place de m'amener sur la prochaine scène du crime : une attaque en cours. Avec un petit signe résigné de la tête, je courrais le long des voies de circulation jusqu'à arriver à l'épicentre des ennuis.  Ce que j'y découvris dans la micro seconde que j'eus me glaça le sang. Un garçon avec les mêmes pouvoirs que les miens se précipita sur les assaillants. Et ce sans regarder ses alentours. Bon je devais admettre faire la même erreur un peu trop souvent. Un fait que même Batman lui même avait réussi à me reprocher la seconde après notre présentation. Et je ne pouvais pas dire qu'il avait tord. Ma vitesse me sortait souvent des mauvais pas. Sauf que là, elle ne fut pas suffisante pour embarquer le garçon avant la détonation.  Son corps fut projeté vers l'arrière et il atterrit durement sur le sol. Arrivé à ses cotés, je vis qu'il avait perdu connaissance. Malheureusement, je ne pus me pencher pour examiner plus en avant son état. Il y avait des criminels armés à deux pas et des civils en danger. Bien que je détestais faire ce genre de choix, je fus bien obligé de le laisser dans les mains capables du premier policier qui croisa ma route. Anderson. «  Le masque reste là où il est » lui signalais je avec un doigt menaçant. Mon collègue hocha la tête et transporta le corps à une distance raisonnable des lieux vers le premier camion des pompiers qui arrivaient au loin.

N'ayant plus vraiment de temps à perdre, je courrais pour attraper la prochaine salve de balles et m’arrêtais entre les deux camps, ma silhouette floue et électrifiée. Le bruit qui firent les balles en tombant lui fit cependant facilement identifiable. «  Rendez vous » demandais je à mes adversaires qui se lancèrent un regard en coin avant d'appuyer à nouveau sur leurs gâchettes. Tous les policiers dans mon dos se réfugièrent derrière la taule de leurs voitures de fonction. Moi, je les évitais grâce à une certaine maîtrise de mon pouvoir. Très bien soufflais je pour moi même en gagnant vitesse et momentum. Vif comme l'éclair, j'attrapais les premières armes qui furent à portée de mains. Avec la crosse de l'un des fusils d'assaut, j’assommais  l'un des criminels qui tomba lourdement sur le sol, évidemment toujours en vie. Je n'aimais pas la justice expéditive. Je n'endossais que mon rôle. C'était à la justice de faire le reste. Et même si elle était parfois corrompue, il ne pouvait en aller autrement. Je me devais de croire donc son efficacité.

Mistletoe

Fin décembre 2015 ☾☾ Ta tête tournait encore après le violent choc que tu venais de subir. Ça prendra un bon moment avant que tu puisses reprendre totalement tes esprits... Alors que tu tentes de te remettre à moitié  debout sur la civière sur laquelle on t'a placé, des bruits stridents résonnent dans tes tympans. Indésirables acouphènes. Tu abandonnes tout de suite l'idée de te relever et tu retombes sur le matelas. Tu ne peux t'empêcher de lancer un coup de poing sur le lit, ta frustration te contrôlant de plus en plus. La frustration, la tristesse, la deception. Déçu de ne pas avoir pu être à la hauteur, déçu de ne pas avoir pu contrôler la situation tout seul, comme un adulte responsable et surtout déçu d'avoir été mis au sol si aisément. En temps normal, avec les Titans, ça ne serait jamais arrivé, avec Tim ou même Garfield surveillant tes arrières. Ton immaturité avait été le facteur décisif de ta défaite. Au moins, ça t'apprendra à être plus attentif à ton environnement la prochaine fois. S'il y a une prochaine fois. Tu partais assez rarement en mission tout seul. Encore plus rare en mission improvisée. Au départ, tu étais venu pour voir de la famille. Bartholomew premier du nom, ton grand-père, qui ne devait avoir aucune idée de qui tu étais, alors que toi, tu sais tout sur lui. Tu sais avec qui il va se marier, le nombre d'enfants qu'il va avoir, les ennemis qu'il va affronter, tout. Bien entendu, tu ne lui dévoileras aucun spoil, en tout cas, pas pour l'instant. Ce n'est pas bien de jouer avec le futur. Tu le savais mieux que n'importe qui. Quelques pompiers vinrent vers toi pour étudier ton cas, voir si tout allait bien. Tu t'efforces de coopérer avec eux, même si tu t'inquiètes pour ton grand-père et l'affrontement qui a lieu en ce moment, auquel t'aurais voulu participer. Et les dégâts collatéraux ?, pensais-tu. T'es trop empathique, Bart. C'est ce qui t'empêche d'aller jusqu'au bout des choses. Très souvent, la douleur que les autres éprouvent, tu la ressens aussi. Tu n'as jamais su si c'était un pouvoir qui venait avec le fait d'être un Speedster. Après avoir été drogué à la codéine (pour calmer la douleur bien entendu, et rien d'autre), tu vois le camion de pompiers ré-avancer peu à peu vers la scène de crime, accompagnés de plusieurs autres voitures de patrouille de la CCPD. Flash avait l'air d'avoir maîtrisé la situation. Est-ce que ça t'étonnais tant que ça ? Alors que tu peux finalement te relever, le policier avec qui tu étais monté dans le camion pose une main sur ton épaule, demandant si tout allait bien. Tu lui répondis que oui et tu repris ta route. En te dirigeant vers ton futur grand-père, tu commenças à penser à ce que tu pourrais lui dire, ce que tu n'as pas déjà fait. Dos à toi, tu lui adresses finalement la parole. Merci Barry pour ce que tu as fait. Tu figes. Il n'est pas sensé savoir que tu connais son prénom. Tu es obligé de tout lui expliquer, maintenant. En te grattant, tu reprends la parole. Je me rends compte qu'on a pas encore fait les présentations. Moi c'est Impulse, mais mon nom civil c'est Bart Allen. Tu le dis assez bas pour que lui seul puisse l'entendre. Et non on se connait pas, enfin pas encore. Mais je pense qu'on s'est déjà croisé. Barry n'aura surement aucune idée de ce que tu veux parler, mais c'est pas grave. C'est les risques du métier.

Bart &
Barry

Après quelques minutes de plus et quelques attaques précises de ma part, les vilains furent pratiquement tous au tapis et prêt à être arrêté par mes collègues en bleu. Seul un tenta de s'échapper en profitant de la pagaille. Pourquoi pensaient ils tous que courir allait les sauver ? Vraiment, je ne comprenais pas cette logique. Surtout lorsque j'étais la personne qui avait à courir derrière. Avec un haussement d'épaules, je pris sa suite et le rattrapais en quelques millièmes de seconde. Le fuyard fut hissé sur mon épaule puis déposé plus ou moins délicatement sur le sol, menotté et prêt à être embarqué. Au dessus de lui, je frottais mes mains, me congratulant silencieusement pour un travail rondement mené. Les criminels allaient vite être derrière les barreaux et aucuns blessés graves n'étaient à déplorer. Autant dire que je vivais pour ce genre d'instant où tout allait comme sur des roulettes. «  Merci Flash » déclara un policier en tapotant mon épaule. «  Je fais juste mon boulot » lui répondais je en inclinant légèrement ma tête dans sa direction en signe de salutation. Et faire mon boulot, c'était bien ce que je faisais. Comme eux, j'étais policier. Bien sur nous n'avions pas les mêmes attributions mais tout de même je portais aussi le badge. Aider était comme une seconde nature. Une nature ancrée au plus profond de mon adn. Stevens – car cela était son nom – secoua la tête amusée et prit congé pour aller s'occuper de la suite des opérations.  Bras croisés sur ma poitrine comme un ange gardien vengeur et silencieux, je le regardais prendre les commandes. Il dirigea ambulances et troupes, fit escorter les badauds jusqu'à chez eux et ne perdit pas une seule seconde à s'assurer que la scène de crime était sécurisée pour le travail balistique. Après tout, ce n'était pas parce qu'il n'y avait eu ni blessé ni mort que la route allait être rendue rapidement aux automobilistes et piétons. Le sol était jonché de balles et il fallait donc s'en débarrasser.  On ne pouvait pas rendre la chaussée dans cet état. C'était tout bonnement impensable.

« Merci Barry pour ce que tu as fait » déclara une voix dans mon dos. Une sueur froide coula  le long de ma colonne vertébrale face à l'entente de mon prénom. Choqué, je me tournais pour faire face à l'adolescent que j'avais laissé dans les bonnes mains de mon collègue quelques minutes auparavant. Cet adolescent speedster que je n'avais jamais réellement vu avant. Pris d'un sentiment de panique, je regardais à droite et à gauche. Personne ne semblait l'avoir entendu et j'arrivais donc à me détendre un petit peu. Mais seulement un petit peu. Mon identité était secrète pour une raison. Elle était là pour me protéger et protéger mes proches. Et lui l'avait si nonchalamment déclaré au monde. En public, là où traînait policiers et journalistes. Là ou rien ne restait jamais bien longtemps enfoui.  «Je me rends compte qu'on a pas encore fait les présentations. Moi c'est Impulse, mais mon nom civil c'est Bart Allen » continua t-il en se rendant compte de sa bourde. Mais sans que cela n'améliore la situation. Bart Allen. Impulse. Les yeux ronds d'incompréhension, je me figeais à nouveau, mon cerveau réfléchissant à cent à l'heure. Cela ne pouvait pas être une  coïncidence. Sinon cette dernière était vraiment … très grosse. Et cela me paraissait impensable. Mais avoir un autre Allen aussi me paraissait impensable.   Ce fus plus confus encore que je me tirais de mes analyses. « Et non on se connait pas, enfin pas encore. Mais je pense qu'on s'est déjà croisé » termina t-il en enfonçant un peu plus le clou. «  Quoi ? » demandais je  avec un souffle court qui n'avait rien à voir avec un état de fatigue.

Sans lui laisser le temps de répondre, j'attrapais son bras et le menais à pleine vitesse vers un endroit bien plus isolé. J'avais des questions. Des milliers de questions. Et je ne voulais pas avoir les réponses en étant cerné de toute part par des civils ou autres membres des forces de l'ordre – membres avec qui je bossais tous les jours. «  Okay parle » déclarais je en me redressant de toute ma hauteur, bras croisés à nouveau au milieu de la poitrine. Dans un geste bien plus protecteur cette fois ci. «  Et ne pense même pas à te défiler. Tu ne peux pas m'échapper. Personne ne le peut ». Sauf à pouvoir voler. Mais cela ne semblait clairement pas être son cas.

Mistletoe

Fin décembre 2015 ☾☾ La révélation faite à ton grand-père Barry Allen, présentement sous son alias The Flash, a fait son effet. C'était peut-être pas exactement l'effet recherché...car on aurait dit qu'il croyait que c'était la menace, alors que c'est tout le contraire, bien que sa réaction soit tout à fait compréhensible. Un speedster venu de nul part l’appelant par son prénom devant plusieurs autres possible témoins ? C'est assez peu commun en effet. Tu entends son Quoi ? d'étonnement et tu te retiens pour ne pas rire. Toi, t'es totalement en contrôle, alors que lui n'a absolument aucune idée de ce qui se passe. Inverser les rôles, ça peut parfois être très divertissant. Cependant, Grandpapa te laisse pas beaucoup le temps de rire. En quelques secondes, il t'attrape le bras pour t'emmener dans un endroit isolé, à l'abri des voyeurs. Putain, il a beau être vieux, mais il a toujours une poigne d'enfer ! Okay parle. Ça se voit clairement qu'il n'a pas de temps à perdre. Bras croisés. Regard sérieux. Aucun doute, il ressemblait au Barry que tu connaissais. Et ne penses même pas à défiler. Tu ne peux pas m'échapper. Personne ne le peut. T'avais juste envie de lui dire: Calme-toi grand-père, c'est la dernière chose que je compte faire, j'ai pas fait tout ce chemin pour m'enfuir quand même. Un peu gêné, tu le regardes dans les yeux, te massant le derrière de la tête ne sachant pas trop quoi dire. Ce moment, tu l'avais rembobiné tellement de fois dans ta tête que maintenant t'étais pris au dépourvu. Tu pris une grande inspiration pour clarifier tes pensées. Panique pas Bart. Ok alors, il n'y a pas de problème, je vais tout t'expliquer en détails, mais concentre-toi hein ? Parce que je te préviens, c'est assez compliqué.Même avec ton avertissement, ce n'est pas garanti qu'il puisse totalement assimiler tes dires. Après tout, il ne connaissait encore pas l'étendu de ses pouvoirs. Je. viens. du. futur, dis-tu en faisant des pauses sur chacun des mots prononcés. Déjà là, tu craignais qu'il puisse te prendre pour un malade mental. Je suis ton petit-fils, le fils de ton enfant donc. Tu ne comptais pas encore lui dire que sa future femme accoucherait de jumeaux, car sinon c'était sûr et certain qu'il tomberait sans tarder dans les pommes. Et tu ne comptais pas t'atteler pour lui faire du bouche à bouche. Ça jamais. Pour une raison que je t'expliquerai plus tard, on m'a envoyé du futur vers le passé, dans une machine à remonter dans le temps. Moi et toi, on est des speedsters pas vrai ? Donc, tu dois surement savoir que si on court à une certaine vitesse, on a la possibilité d'accéder à des mondes parallèles, des réalités alternatives. Je suis issu d'une de ses réalités alternatives là. Mon nom complet est Bartholomew Henry Allen II. Tu veux que je te montre ma carte d'identité du 30ième siècle ? Au cas où il aurait des doutes, tu avais pris le temps de la ramener. Mais si elle te faisait remémorer de douloureux souvenirs.

Bart &
Barry

« Ok alors, il n'y a pas de problème, je vais tout t'expliquer en détails, mais concentre-toi hein ? Parce que je te préviens, c'est assez compliqué ». J'eus un signe de tête satisfait. Il n'allait pas partir en courant. Ou tenter de me baratiner avec une histoire à dormir debout. Il comptait me dire la vérité. Dans ses iris, je voyais de la sincérité et je n'avais donc aucune raison de m'inquiéter.  Du moins le pensais je. D'un geste de main, je l'invitais donc à commencer son récit. A commencer ses explications. « Je. viens. du. Futur » déclara t-il, détachant tous les mots pour appuyer ses propos. Pendant un instant, je le regardais stoïque. Sans comprendre. Sans réaliser ce qu'il venait de m'avouer. Mais lorsque les mots montèrent à mon cerveau, mes yeux s'ouvrirent en gros de surprise. Mes bras tombèrent le long de mon corps, ballants. Ce n'était clairement pas la chose à laquelle je m'étais attendu. « Je suis ton petit-fils, le fils de ton enfant donc » continua t-il, finissant d'achever le peu de rationalité qui vivait dans mon esprit. Cela n'avait tout simplement aucun sens. Et pourtant, de manière assez paradoxale, je ne pouvais nier qu'une partie de moi – infime mais présente – trouvait qu'au contraire cela avait du sens. Il était un speedster et portait mon nom.  Cela ne pouvait être que la seule explication possible. Mais cela restait dément et mon esprit rejeta donc en bloc les mots qu'il venait de prononcer. «  Je te demande pardon ? » lançais je dans un souffle en ne pouvant empêcher mes yeux bleus de glisser sur sa silhouette masquée. De haut en bas. De bas en haut. «  Je n'ai pas d'enfants » lui déclarais je finalement.  Sans enfants , il ne pouvait pas y avoir de petits enfants. C'était un fait qu'il était impossible de réfuter. Pourtant, il était certain que l'argument ne tenait pas. Après tout, dans la liste de mes pouvoirs – qui ne devait même pas être encore exhaustive -  il n'y avait pas devin.  A ce titre, il était donc évident que je ne pouvais prévoir ce que le futur pouvait bien me réserver. Après tout, j'étais encore jeune et j'avais encore tout le temps devant moi pour avoir une progéniture. Pour m'être au monde la personne qui à son tour donnerait la vie à cet adolescent – à supposer évidemment qu'il disait la vérité et n'essayait pas de se payer ma tête seulement car il le pouvait.  Franchement, tout cela me donnait le tournis et faisait surchauffer ma cervelle. Et moi qui pensait avoir vu tout ce qu'il y avait à voir dans ce monde en rencontrant un kryptonien et une amazone pas plus tard que ce matin.

« Pour une raison que je t'expliquerai plus tard, on m'a envoyé du futur vers le passé, dans une machine à remonter dans le temps » reprit il par la suite. « Moi et toi, on est des speedsters pas vrai ? Donc, tu dois sûrement savoir que si on court à une certaine vitesse, on a la possibilité d'accéder à des mondes parallèles, des réalités alternatives ». «  Euh non » lui répondais je au tac au tac, effectivement encore ignorant de cette possibilité. Cependant, mon esprit scientifique ne put s'empêcher d'analyser ses dires. « Je suis issu d'une de ses réalités alternatives là. Mon nom complet est Bartholomew Henry Allen II. Tu veux que je te montre ma carte d'identité du 30ième siècle ? ». Pour toute réponse, je tendais la main, attendant qu'il me donne la dite carte d'identité. Franchement, je ne savais même pas si cela suffisait à trouver quoi que ce soit. Une carte cela pouvait se fabriquer facilement. Et puis je n'étais pas arrogant au point de penser que je pouvais connaître tous les modèles de carte d'identité du monde. Je n'en connaissais même pas tous les noms des pays. «  Non en fait à bien y réfléchir garde la, parce que je ne te crois pas du tout » déclarais je finalement. Bien sur, des questions restaient sans réponses. Comme le fait qu'il connaissait mon nom. Si c'était une blague, quelqu'un s'était donné beaucoup de mal. «  Je ne comprends pas, c'est insensé » avouais je finalement en passant mes mains derrière mon crâne en signe évident de frustration. Tout cela était impossible.

Mistletoe

Fin décembre 2015 ☾☾ Alors ta conversation avec ton grand-père s'était passé exactement comme tu le redoutais, malgré tes avertissements et tes nombreuses explications, il n'avait pas vraiment l'air de comprendre, en voyant son air confus. En même temps, est-ce que tu pouvais vriament lui en vouloir ? Il n'avait aucune raison de te faire confiance. T'aurais très bien pu être un super-vilain envoyé par Zoom pour le tuer. Qu'il soit sur ses gardes était tout à fait compréhensible. Mais ta mission restait entière. Et tu ne savais pas du tout comment t'allais réussir cela. Je n'ai pas d'enfants, dit-il, comme si c'était une évidence. Tu fronces légèrement les sourcils. Pas encore, rectifies-tu, un jour t'en auras et l'un deux sera mon parent. Tu te retins de dire qu'Iris accoucherait de jumeaux, pour ne pas qu'il s'évanouisse sur place. Déjà que s'occuper d'un enfant est une tâche incommensurable, tu n'oses même pas imaginer des jumeaux. Le cauchemar pour toi, éternel enfant. On ne peut pas dire que tu as eu une enfance des plus heureuses ni des plus palpitantes. Tout ça à cause de ton don de speedster. Une bénédiction et une malédiction par la même occasion. Des fois, tu rêvais juste de te réveiller et devenir un garçon normal, comme tout le monde. Un étudiant universitaire, sans fantaisies, sans faux semblants, sans rien de plus. Bart Allen sans Impulse, est-ce que ça pourrait être réellement faisable ? Dans une réalité alternative, peut-être. Tu vois Barry tendre sa main, avec un grand sourire tu t'apprêtes à sortir la carte qui traîne dans le fond de ta poche depuis maintenant plusieurs heures, mais au final sa réponse est tout autre. Non en fait à bien y réfléchir garde là, parce que je ne te crois pas du tout. Je ne comprends pas, c'est insensé. Tu implores de tes yeux Barry de te croire. T'es presque à court d'idées pour qu'il t'accorde sa confiance. Enfin, il te reste encore un moyen un peu radical, qui pourrait engendrer des conséquences pas très positives. Mais est-ce que t'avais d'autres options à ta disposition ? Pas vraiment. T'es né en 1983, de l'union de Henry et Nora Allen. Ta mère a été tuée une nuit et ton père en a été tenu responsable, alors qu'il était innocent. Depuis, t'essais de prouver son innocence, c'est même pour ça que tu fais partie de la police scientifique. Tu repris ton souffle après avoir débité ses paroles d'un coup. Tu ne savais pas vraiment si ça allait marcher, s'il allait vraiment te croire à présent ou s'il allait te prendre pour un espion. Qui saurait tout ça, à part quelqu'un qui est proche de toi, comme ton petit-fils ? Tu peux briser le mur du son mais tu trouves qu'un voyage temporel est insensé ? Réfléchis un peu Barry ! Ton émotion avait pris le dessus. Tu commençais à être impatient et Dieu seul sait ce que tu pourrais faire si ça empire.

Bart &
Barry

Face à son regard un peu meurtri, je ne pus m'empêcher de me sentir légèrement coupable. Je n'aimais pas blesser les gens, quel qu'ils étaient. Même si ils mentaient ou disaient hypothétiquement la vérité. Dépassé par la situation, je portais une main à mon crâne pour frotter mes tempes. Mon cerveau en ébullition parcourait toutes les possibilités et je commençais fortement à avoir mal a crâne. Clairement, je ne m'étais pas attendu à vivre une telle expérience en sortant de chez moi pour venir prêter mains fortes à mes collègues. Cela me faisait presque regretter de ne pas être resté sur mon canapé à regarder les épisodes de Friends en boucle. Presque. « T'es né en 1983, de l'union de Henry et Nora Allen. Ta mère a été tuée une nuit et ton père en a été tenu responsable, alors qu'il était innocent. Depuis, t'essaies de prouver son innocence, c'est même pour ça que tu fais partie de la police scientifique ». Mains à présent sur les hanches, je le considérais à nouveau. Je ne pouvais ignorer la supplication que j'entendais dans sa voix. Je ne pouvais ignorer la tension qui parcourait son corps. La frustration que je voyais faire vibrer sa peau très légèrement. Franchement, je ne pouvais pas nier ce que j'avais sous les yeux. Que je le crois ou non, cet adolescent avait clairement les mêmes particularités que moi.  Il utilisait la force véloce. A ce titre, cela en faisait soit un allié soit un ennemi. Dans tous les cas, il fallait que je lui accorde le bénéfice du doute. Au moins pour vérifier de quoi il en retournait vraiment. «  Qui saurait tout ça, à part quelqu'un qui est proche de toi, comme ton petit-fils ? Tu peux briser le mur du son mais tu trouves qu'un voyage temporel est insensé ? Réfléchis un peu Barry ! ». «  Quelqu'un qui s'est bien renseigné » répondais je tout de même en fronçant mes yeux derrière mon masque de Flash. Je soupirais cependant bien vite et levais les bras en un signe de reddition en les laissant retomber bien vite le long de mon corps. «  Écoute, on va faire un test ADN » lui apprenais je , me fustigeant mentalement de ne pas y avoir pensé plus tôt. Si nous étions parentés, le test se chargerait de le confirmer. Ou au contraire de l'infirmer si il ne disait pas la vérité. J'avais un esprit hautement scientifique et je ne croyais donc que ce je voyais.  «  En route »  lui lançais je en lui laissant tout de même le temps de me répondre. Si il n'avait rien à cacher, cela ne devait lui poser aucun problème. Dans le cas contraire, cela serait hautement suspicieux. Évidemment. Il existait après tout des situations où dire non revenait à avouer ce que l'on ne voulait pas avouer. Celle que nous vivions faisait partie de cette catégorie. Et puis, ce n'était pas comme si il y avait de quoi avoir peur. J'étais tout à fait à même de faire les tests et confirmations moi-même. Il n'avait donc pas à craindre l'implication d'une autre personne. Pour le moment, cette histoire était entre lui et moi.