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 Nothing more important than the family [El Family]

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MessageSujet: Nothing more important than the family [El Family]   Nothing more important than the family [El Family] EmptyMer 8 Fév - 19:45

Nothing more important than the family
Kara Kent ✧ Clark Kent ✧ Conner Kent
Un message de Clark. Je crois halluciner en regardant mon téléphone. Mais alors un message demandant à « nous » voir...nous ? Il a sûrement dû envoyer le même message à Kara. Les réunions de la sorte étaient rares pour être soulignées. S'ils nous réunissaient, ce n'était sûrement pas pour rien. Une future annonce à venir ? Qu'est-ce que l'immense Homme d'Acier pouvait bien nous dire ? Était-ce en rapport avec sa vie en tant que Clark Kent ? Un futur mariage avec Lois ou un bébé à venir ? Tout un tas d'idées se bousculaient dans ma tête. Ou alors peut-être qu'il avait quelque chose à nous dire en rapport avec Superman, avec notre activité super-héroïque. Est-ce que Clark allait nous proposer d'entrer dans la Justice League ? Je me mis d'un coup à rêver. Fini le Mont Justice et bonjour le satellite de la Ligue. Non, peut être que je rêve un peu trop. Si ça se trouve, il a juste envie de nous voir, de discuter comme de parfaits êtres humains que nous ne sommes pas. La famille Kent réunie. D'ailleurs, l'objet de la réunion n'est pas précisé. Le lieu, lui en revanche l'est. Et je suis bien content d'y retourner, moi qui avais passé du temps là-bas après les révélations concernant ma véritable nature. La ferme des Kent, Smallville. La capitale du maïs à la crème. J'avais failli m'étrangler en entendant cela la première fois. Encore plus en voyant que ça ne bougeait pas. Je disais détester cet endroit. Et c'était le cas. Mais j'avais fini par apprécier ce havre de paix, les activités à la ferme en compagnie de Martha Kent apaisant cette haine de l'endroit.

La dernière hypothèse qui me vint à l'esprit était la mise en garde. Pas contre nos agissements, je pense pas. Jusque là, nous n'avions pas fait de vagues. Non. Mais en garde par rapport à la situation actuelle du pays, et sur ce qu'il s'était passé quelques semaine auparavant. La mort du président des États-Unis. Si sa mort était bien évidemment suspecte, les méta-humains étaient directement visés, et par conséquent la défense qui venait avec. Personne n'avait pu sauver l'homme politique le plus puissant du pays. En même temps, aucun méta-humain n'était à proprement pas affilié à cet homme. Mais déjà, les habitants grondent. Ils pensent que si nous sommes pas capables de le sauver lui, alors que ferions-nous pour les défendre eux contre des menaces externes ou internes à la planète ? Jusqu'à maintenant, nous avions réussi. Darkseid, Doomsday, les criminels locaux et internationaux...un sans faute, même si évidemment rien n'est parfait. Nous faisons et nous ferons encore à l'avenir des erreurs. Même Superman en a fait, alors pourquoi pas les autres ? Mais la nature de l'homme fait que l'être humain a tendance à descendre rapidement un individu qu'il a mit sur un piédestal. Je soupire, laissant échapper mon exaspération devant une une de journal demandant si la population avait besoin des super-héros ou non. Je préférais passer mon chemin, marchant dans les rues de Smallville en direction de ma destination.

La ferme des Kent ne se trouvait plus très très loin. Pourquoi avoir fini à pieds alors que j'aurai pu voler jusque là-bas me direz vous ? Tout simplement parce que je me suis endormi dans le bus me menant jusque dans la campagne du Kansas, et que j'ai raté l'arrêt qui se trouve non loin de la ferme. Alors je marche, un peu plus rapidement à chaque fois que je m'éloigne du centre. Après quelques longues minutes, je me retrouve dans la grande allée menant tout droit à la maison. Un petit sourire s'inscrit au coin de mes lèvres. Oui, il m'arrive de sourire et de ressentir de la joie de temps en temps. C'est rare, mais quand ça arrive, il faut être là pour le voir. D'après ce que je vois, Martha n'est pas présente, son véhicule ne se trouvant pas dans la cour de la maison. Tant pis, j'espère au moins qu'elle a laissé un bon truc à manger, une petite tarte ou un repas comme elle avait l'habitude d'en faire quand je considérais encore ces murs comme ma maison. J'ai beau renifler, je ne sens rien. Je rentre dans la maison, constatant une fois dans la cuisine qu'aucun petit plat ne m'attend. Je hausse les épaules.

« Kal ?! Kara ?! Quelqu'un ?! »
criais-je dans la pièce.

Cela ne servait à rien, personne n'était encore présent. Ils avaient sûrement autre chose à faire, du genre une intervention à Métropolis ou je ne sais où. Je vais attendre. Je retourne dans la cour, puis prend un léger envol pour me placer sur le toit de la grange, appréciant cet instant de calme et la vue qui se profilait sous mes yeux, les champs de maïs s'étendant à perte de vue.  
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MessageSujet: Re: Nothing more important than the family [El Family]   Nothing more important than the family [El Family] EmptyMer 8 Fév - 23:59

it's not an s on our chests.
CLARK & CONNER & KARA

Elle lève les yeux vers la professeur. La jeune fille aurait pu être passionnée par le cours, elle aurait dû l'être. Mais elle n'osait pas dire qu'elle avait déjà lu tout ses manuels, et qu'elle était donc en avance sur tout les autres élèves de cette pièce. De ce fait, elle devait écouter Miss Gibbins parler avec une lenteur déconcertante du chapitre sept de leur manuel. L'astrophysique était une matière que la jeune femme adorait plus que tout. Bien plus encore que les matières enseignées dans son cursus de sociologie. Elle lève la main, répond à une question, sourire aux lèvres. Elle replace ensuite ses lunettes sur son nez, avant de regarder son téléphone. Un message de son cousin. L'original. Réunion familiale en perspective. Elle ne se pose pas réellement de questions pour le moment Kara, parce qu'elle est tellement habituée à voir Clark qu'elle n'y pense plus trop. Habitude pour elle. Il va sûrement lui demander comment s'est passée son installation dans son nouvel appartement, si elle pense avoir fait le bon choix en le quittant et en voulant prendre son indépendance, et tant d'autres choses qu'il allait lui dire sur un ton protecteur et paternel. L'alarme de l'université sonne, interrompant le cours. Son téléphone sonne à nouveau et elle regarde la notification. Flash info, indique l'écran lumineux. Elle le presse de son majeur et regarde. « Un avion en provenance de France comprenant soixante-neuf passagers est actuellement en chute libre et s'apprête à se cracher sur Metropolis. » Elle plisse les lèvres. Un travail pour Supergirl. Elle se lève, rapidement. « Je suis désolée, je dois y aller. » Elle attrape son sac et ses manuels et se met à courir en direction de la porte. Elle n'attend pas l'autorisation, elle ne jette même pas un regard aux élèves effarés par sa réaction. Ils la suivent pourtant, comme si le crash d'un avion était un spectacle auxquels ils voulaient assister. Elle se cache derrière un mur, défait ses vêtements et s'élance dans les airs.

Son corps fend l'air, poings levés vers le ciel. Elle voit l'avion. L'ombre qu'il projette sur la ville est gigantesque. Elle sait qu'elle aura le temps de l'atteindre, elle en est certaine. Elle est la fille d'acier, et si Superman est capable de le faire, elle en est capable aussi. Pénétrer les airs était une mauvaise idée, une mauvaise approche. Elle plonge et pénètre les rues en volant. Elle ne fait pas attention aux civils, et à leurs acclamations. Elle ne fait pas attention non plus aux flashs infos qui parcourent les écrans de la ville, et les caméras posés sur elle. Elle ne pouvait pas se permettre de rater. Elle accélère, alors que la descente funeste de l'engin pénètre bientôt les portes de la ville. Sa vitesse dépasse le mur du son, alors qu'elle se retrouve face à l'avion. Ses mains se posent sur la cuirasse du véhicule, martèlent la coque comme la peau d'une orange. Elle regarde derrière, remarque que l'avion allait engouffrer une école entière remplie d'élèves tous âgés de cinq à neuf ans. Motivation. Elle pousse légèrement sur sa force, se retient de ne pas écraser l'entièreté de l'avion. Il était aussi léger qu'une feuille de papier. Elle entend les acclamations derrière elle, puis s'envole avec l'avion. Elle fait quelques tours sur elle-même dans les airs, afin de trouver l'endroit le plus adéquat pour le déposer, et fini par choisir l'aéroport. Elle serait capable de le ranger comme une véritable pilote. Elle fonce dans sa direction, et dépose ensuite l'avion. Elle sourit aux passagers après leur avoir ouvert la porte. Les applaudissements fusent et les remerciements continue. Elle se tourne ensuite vers les journalistes à l'extérieur, entend son nom et des phrases toutes plus flatteuses les unes que les autres, puis disparaît dans les airs. Clark l'attendait désormais. Elle retrouve les affaires qu'elle a déposé près de l'université et rentre à son appartement. L'odeur de vanille qui flotte dans l'air la fait sourire. Elle se dirige sous la douche, puis enfile un jean noir et des bottines assorties. Elle finit par choisir une chemise, attache ses cheveux en une queue de cheval et remet ses lunettes. Oui, elle était prête pour Smalville. Adieu la Métropole, bonjour les champs de maïs à perte de vue. Si elle aurait pu choisir de prendre le bus ou un taxi pour se rendre jusqu'à la bas, elle décide cependant d'utiliser les airs. Elle était Kara désormais, mais Kara était très en retard. Pour ne pas changer de ces quinze derniers jours. À temps désespérés, mesures désespérées. Elle ouvre sa fenêtre, et s'envole de nouveau.

La route des cieux avait toujours été la plus rapide, elle fonce à travers la voie des airs. Bourrasque dans ses boucles blondes, avant d'entrer à Smalville. Elle continue à voler, haut dans les nuages. Elle ne veut pas attirer l'attention. Si la ville est moins peuplée qu'auparavant, (ce qu'elle n'avait jamais réellement été contrairement à Metropolis) Kara ne souhaitait toujours pas être vue. Encore moins, alors qu'elle ne portait pas sa tenue de Supergirl. Elle arrive enfin à la ferme et se pose. Elle replace ses lunettes qui ont manquées par quinze fois de s'échapper de son visage. Les battements de cœur qu'elle entend dans la demeure, lui indiquent qu'il n'y a qu'une seule personne. Elle s'avance, secoue légèrement ses cheveux et vérifie l'heure sur son téléphone. Elle remarque une nouvelle notification. « Flash info ; Supergirl empêche le crash de l'avion et sauve des enfants d'une école primaire et soixante-neuf passagers d'une mort certaine. » Elle en était fière. Peut-être que ça pousserait Clark, Diana et les autres à lui donner une place dans la ligue ou dans ligue des jeunes justiciers. Elle espérait depuis quelque temps entrer dans cette dernière. « Kon. » dit-elle en levant les yeux vers le haut de la grange. D'un bond, elle le rejoint. « Fais moi un peu de place. » Elle s’assoit près de lui, et l'enlace ensuite. Maternelle. Elle l'avait toujours été avec lui quand elle avait découvert qui il était et ce qu'il était. Elle n'avait pas réussi à mettre de barrières et l'avait tout bonnement accepté dans sa famille. Protectrice, elle l'avait été directement. Elle s'était entichée de lui, comme elle aurait dû s'enticher de Clark, comme elle aurait dû jouer le rôle de mère. Elle regarde avec lui le soleil se coucher, les champs de maïs dansant avec le vent. « J'avais oublié à quel point cet endroit était magnifique. » Elle pose sa tête sur son épaule avant de relever la tête rapidement. Battements de cœur qu'elle entend. « Il est là. »

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MessageSujet: Re: Nothing more important than the family [El Family]   Nothing more important than the family [El Family] EmptySam 11 Fév - 11:33


Clark, Kara & Conner



« Il ne te fait pas trop de misères au moins j'espère ? » « La dernière qu'il m'a faite, c'est de mordiller le pneu du tracteur. Evidemment il l'a fait éclater avec sa force... Le bruit a failli me faire avoir une crise cardiaque ! » se plaignit ma mère en posant une main sur son coeur. « Mais que veux-tu, il ne fait pas exprès, et puis il est tellement adorable que je lui passe tout bien sûr... Non vraiment Clark, Krypto est comme toi, un amour 99% du temps, » rigola-t-elle ensuite alors que le chien blanc en question trottait gaiement jusqu'à moi, accroupi pour l'accueillir de plein de caresses. Son camarade labrador au pelage quant à lui noir, Sam, fit de même et je me retrouvai vite encerclé pour mon plus grand bonheur, à peu près pour la millième fois depuis le début de notre promenade dans les champs et les forêts qui entouraient la ferme des Kent.  Il y en avait des hectares et des hectares, rien que pour nous.
Ces longues balades faisaient partie de ma vie depuis ma plus tendre enfance, à mon arrivée ici. Jamais je ne ratai l'occasion d'en faire avec ma mère dès que je venais la voir, c'était notre coutume, plus importante encore depuis la mort de mon père. « Comment ça 99% du temps ? Je suis adorable tout le temps ! » rétorquai-je un attrapant le gros morceau de bois de la gueule de l'animal. Je me relevai, ce qui les fit sautiller d'impatience. Je tendis le bras et le lançai droit vers le ciel, ce qui avec ma force revint à faire disparaître le bâton dans ce dernier à plusieurs kilomètres.
En un bang sonore, Krypto décolla et fonça à sa suite. Sam pencha la tête de côté et s'assit en émettant un petit gémissement, déçu de ne pas pouvoir suivre. « Dois-je te rappeler que quand tu étais fâché petit, tu te roulais en boule et te mettais à flotter dans les airs hors de notre atteinte ? Ton père a dû monter dans le pommier pour te repousser vers le sol avec un balai une fois ! Ca, c'est le 1% du boudeur, » expliqua-t-elle, plus avec un rire nostalgique qu'un réel reproche. Je rigolai, attrapant un autre bâton pour cette fois le lancer à la mesure de Sam, à environ cent mètres plus loin. Il était vrai que petit, du fait de mes capacités, j'avais régulièrement tendance à paniquer, et à croire que j'étais un monstre de par ma différence notoire. Aussi je me renfermais sur moi-même.



« Je me rappelle quand tu jouais déjà sur ces chemins avec Krypto et ta cape rouge. T'étais encore si petit ! » « Ca me rassure qu'il veille sur toi, surtout avec les récents événements. On a beau enquêter sur tous les fronts, on ne trouve rien pour le moment... » « Ce "On" concerne-t-il toujours cette journaliste avec qui tu travailles ? Loïs Lane ? Je lis ses articles tu sais... Fais attention à ne pas trop en dire Clark, quand tu lui accordes tes interviews "exclusifs"... » « Ne t'en fais pas, maman, Loïs est la personne la plus droite que je connaisse, la plus intègre, elle est totalement digne de confiance. » « Mmm... Je crois surtout que cette femme te fait perdre un peu le sens des réalités... » « Maman... » « Je veux juste m'assurer que mon fils ne se fera pas avoir ! Malgré tous tes pouvoirs, ta générosité elle, te rend malheureusement vulnérable face à ce monde mesquin ! Mais soit, si elle est si bien que ça, pourquoi est-ce que tu ne me l'as toujours pas présentée après toutes ces années ? »

Je sentis l'embarras me gagner. Ma mère souhaitais le meilleur pour moi, et cela passait par trouver quelqu'un à aimer, et qui m'aimerait. Mais elle savait que c'était difficile pour moi du fait de ma condition. Je mentais sur mon identité, et confier mon secret requérait une absolue confiance en la personne à qui je choisirais de dédier ma vie. J'aurais aimé que cela soit Loïs, mais malheureusement, elle ne semblait pas très intéressée par Clark Kent. Alors je lui donnais Superman, pour avoir un peu de son attention, même si je savais que cela ne pouvait mener à rien sous cette identité. C'était juste un rêve impossible que je peinais à lâcher. « Ce n'est qu'une amie... collègue... enfin... si on peut le dire comme ça... c'est un peu compliqué... Tiens, Kara est en train de rattraper un avion fonçant sur Metropolis ! » fis-je en percevant les sons des informations télés en direct au loin.
« Et ça t'arrange bien de changer de sujet ! Allez vas-y. » « Pas besoin, elle se débrouille visiblement à la perfection, » dis-je en suivant en direct par mon ouie les actions spectaculaires de ma cousine, acclamée par la foule après le sauvetage réussi. « Ces jeunes vont me mettre au chômage un jour, » plaisantai-je, véritablement fier d'eux. « Ils ne devraient plus tarder, » ajoutai-je, signifiant que nous devions reprendre le chemin vers la ferme. Krypto réapparut du ciel avec son bâton lourd, se pavanant victorieux après son périple et gambadant dans les hautes herbes autour de nous avec Sam. Quand celui-ci entendit Conner arriver, puis Kara, il partit en super-vitesse droit sur eux, ce qui nous arracha un nouveau rire amusé alors que nous arpentions les derniers dizaines de mètres nous séparant de la ferme. Ma mère salua d'en bas les deux convives, puis annonça qu'elle allait faire une tarte, nous laissant ainsi entre nous.

D'un léger bond je décollai pour rejoindre ma cousine et celui que j'avais appris à considérer comme un fils, même si cela restait un non-dit entre nous encore aujourd'hui. Il fallait dire que son arrivée dans ma vie avait été encore plus étrange que celle de Kara, et que nous étions encore un peu en phase d'ajustement. J'étais si heureux de les voir bien s'entendre. Il suffisait de voir Kara tête posée sur son épaule pour m'en convaincre et cela suffisait à me réchauffer le coeur. Les Kent avaient toujours été, et je l'espérais, seraient toujours soudés, peu importait leurs origines. « Salut vous deux, » dis-je en posant pied sur le toit, face à eux. Je serrai la main de Kon et embrassai Kara avec un grand sourire. « Je suis heureux de vous voir, je n'étais pas sûr que vous trouviez le temps de venir, » souris-je, bien au fait que ce genre de message de "convocation familiale" n'était pas monnaie courante de ma part. « Bien joué Kara pour le sauvetage de l'avion, » la félicitai-je. « Comment ça va de vos côtés ? » Oui, avant de parler de choses sérieuses, je tenais à prendre des nouvelles, à savoir comment ils allaient, et ça même si je veillais toujours sur eux à distance, ne pouvant m'en empêcher. Kara qui avait emménagé à Metropolis, Conner qui poursuivait ses études de journalisme tout en opérant au sein de la Young Justice.

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MessageSujet: Re: Nothing more important than the family [El Family]   Nothing more important than the family [El Family] EmptyDim 12 Fév - 17:16

Nothing more important than the family
Kara Kent ✧ Clark Kent ✧ Conner Kent
Le calme de la ferme et le coucher de soleil qui s'offre sous mes yeux me permet de réfléchir un instant à tout ce qui s'était passé ces derniers mois. Darkseid, Doomsday, le meurtre du président et Megan...que des événements rythmant une vie qui jusque là n'avait pas été facile. D'apprendre déjà que je n'étais pas un être humain à proprement parler et encore moins un kryptonien, mais bien un mélange des deux avait été difficile à avaler. Le pire étant sûrement d'apprendre que j'étais une fabrication, un clone issu tout droit de l'esprit machiavélique de Lex Luthor. Techniquement, j'avais donc deux papas. Cependant, il n'y en a qu'un que je considérais comme tel, et je parie que vous savez lequel est concerné. En intégrant les Kent, on m'offrait là quelque chose que les scientifiques de Cadmus n'avaient pu me donner, une famille. Les multiples connaissances qu'ils avaient intégré dans mon esprit n'allaient pas jusqu'à donner des sentiments, jusqu'à faire connaître le sentiment d'apprécier des gens, qu'ils soient des amis ou de la famille. Les Kent, par le biais de Martha, Kara et Clark comblaient tout ces manques. J'appréciais leur compagnie. Je voulais me montrer digne d'eux, de leur rendre la confiance qu'ils me témoignaient depuis que je portais le même nom de famille qu'eux. De même que je suis un Kent, le nom des El est sûrement le plus lourd à porter. Un héritage aussi important que crucial, car les responsabilités qui accompagnent ce nom sont énormes. C'est clairement mieux que de devenir chauve et d'être au service d'un mégalomane homme d'affaires. Même l'argent que possède Luthor ne suffirait pas. J'affiche une légère grimace à l'idée d'être pendant quelques instants chauve, puis secoues la tête pour m'effacer cette image de l'esprit. Sur le coup, que Megan efface ce souvenir aurait été bien utile.

A cette pensée, je baisse légèrement la tête, les souvenirs de ma relation avec la martienne remontant à la surface. Il fallait que je les efface, que j'oublie ces moments passés avec elle. Je ne voulais plus rien avoir à faire de près ou de loin avec Megan. Même si nous étions dans la même équipe, je préférais me trouver loin d'elle, et pourtant je savais que dans le cadre de la Young Justice, j'allais devoir travailler avec elle. Fort heureusement, une présence vint me sortir de mes pensées. Une jeune femme vint s'asseoir à mes côtés, Kara Kent. La jeune étant la cousine de Superman, par conséquent elle était...comme une cousine, du moins sur le plan biologique. Personnellement, je la considérais comme une sœur, elle, la kryptonienne de pure souche au caractère bien trempé. Elle aurait pu me rejeter, mettre un bémol à mon entrée dans cette famille, mais ce fut tout le contraire. Et rien que pour ça, je lui suis éternellement reconnaissant. Je sais qu'en cas de besoin, elle est là, et la réciproque est identique. Je me demande si lui proposer une place dans la Young Justice serait une bonne idée. Mais elle a plus d'expérience que moi, sa place est donc chez les Titans, voir mieux, la Justice League. Je lui adresse un grand sourire à son arrivée, répondant à son étreinte.

« Ouais...ça change de la ville, des décors de combats... » disais-je en référence au conflit que nous venions de quitter quelques mois auparavant.

Alors que j'allais enchaîner, la jeune kryptonienne enleva sa tête de mon épaule, déclarant que Clark n'allait pas tarder à arriver. Il fallait qu'un jour, j'ouvre grand les oreilles comme elle, car je n'avais rien entendu. A la place de l'Homme d'Acier, c'est le chien de la famille qui débarqua en premier, Krypto. Une boule de poils affectueuse et surtout très active, qui aime beaucoup le jeter de bâton dans les airs. Car oui, Krypto, à l'instar des autres kryptoniens, possède aussi ses propres pouvoirs. A croire que même un autre animal provenant de la même planète pouvait en posséder aussi. A ce rythme là, on aurait un chat avec des pouvoirs. La voix de Clark me fit porter son regard sur lui, qui arrivait dans la foulée de la créature. J'avais beau avoir l'habitude de le côtoyer, d'être quelque part comme lui, je ne pouvais m'empêcher de ressentir de l'admiration en le voyant. Et encore, il n'arborait pas la tenue qui faisait de lui le super-héros le plus respecté au monde. Oui, j'aspire un jour à être comme lui, à lui ressembler même un tout petit peu. Mais il faut dire que grâce à lui, j'ai tout. Mon existence est réelle, et il lui a donné un but en me donnant une identité. Je lui serre la main, cachant tout de même cette admiration perpétuelle. Je mets une tape sur l'épaule de Kara quand Kal la félicite pour son sauvetage.

« Tout va bien...les études, l'équipe...absolument tout. » mentais-je à Clark. Car oui, tout ne va pas bien. Mais je préfère ne pas m'apitoyer sur mon sort, il y a bien pire. « Ne me dis pas que tu nous as fait venir ici juste pour nous demander comment ça allait ? » demandais-je avec un air amusé, croisant les bras pour conclure ma phrase.  
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MessageSujet: Re: Nothing more important than the family [El Family]   Nothing more important than the family [El Family] EmptyLun 13 Fév - 21:19

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CLARK & CONNER & KARA
Yeux braqués vers l'horizon, elle écoute le murmure du vent. Chant lointain qui la ramène vers le passé. Elle se souvenait de plus en plus de sa vie passée ces derniers temps, et cela lui faisait terriblement peur. Parce qu'elle se rendait compte qu'elle n'arrivait pas à se faire à la terre. Que ses anciennes attaches étaient bien trop grandes. Elle était entrée dans une période de sa vie, où la bonne humeur laissait place à la nostalgie. Elle cligne des yeux un instant et se sent comme happée vers une autre réalité, un songe peut-être. Elle se souvient Kara, elle se souvient des attentions de son père. Elle se souvient de la tendresse de sa mère, pourtant froide quand il s'agissait de faire justice. Et elle se souvient de Krypton. Grandiose planète, quintessence d'une technologie avancée et d'un monde nouveau. L'air de sa planète natale lui manquait, son atmosphère, tout ce qui la constituait et la rendait si belle. Elle se souvient de son arrivée sur Terre. Elle se souvient d'avoir prit son cousin pour son oncle. Elle se souvient de la manière dont Clark a tenté de l'intégrer à ce nouveau monde, porteur de promesses. Il l'avait nourrit d'espoir, et d'amour. D'un amour qu'elle ne pouvait désormais que chérir. Un amour inconditionnel. Mais il n'était pas pareil que celui dont elle se souvenait. Ses parents l'avaient aimés plus qu'elle ne pourrait aimer elle-même, plus qu'on ne l'aimerait à nouveau. Et cette sensation, ce vide intersidéral qui sévissait en son sein, la déchirait de toute part. Il avalait son âme et sa raison d'être, son amour, son espoir. Elle devait se ressaisir, retrouver la lumière qui jusqu'à maintenant ne l'avait presque jamais abandonnée. C'était cette lumière qui lui permettait de continuer chaque jours, cette lumière qui, lui permettait de sauver des vies. Cette lumière qui l’apaisait.

Elle sursaute la gamine, quand elle voit Krypto débarquer. Ce n'est pas qu'elle ne l'aimait pas, bien au contraire. Elle avait plutôt l'impression que l'amour qu'elle avait pour le chien n'était pas complètement réciproque. Elle était certaine, qu'il avait filé entre les airs en entendant Conner. Pas elle. Elle, il l'aurait complètement snobé. À défaut de lui rugir dessus comme un lion enragé. Elle regarde son téléphone qui vient de vibrer. Non, ce n'était pas Diana. Elles avaient arrêtés de se parler quelques jours auparavant, quand la gamine avait comprit que sa relation avec elle allait clairement changé. Maintenant qu'elle avait plus ou moins quelqu'un dans sa vie, elle avait l'impression que l'Amazone allait la délaisser. Elle savait qu'elle ne le ferait pas de manière volontaire. Mais que son inconscient l'y pousserait. Mais elle pouvait la comprendre, d'une certaine manière. Depuis qu'elle la connaissait, la kryptonienne s'était rendue compte que la Wonder Woman donnait tout pour les gens, qu'elle donnait plus encore que n'importe qui ne pourrait donner. Et elle recevait bien trop peu en retour. Kara comprenait donc, qu'elle avait besoin de se sentir aimée et désirée, d'une façon dont elle ne l'avait été que trop rarement été. Elle aurait malgré tout préféré que leur relation n'en pâtisse pas. Pourtant, c'était seule que Kara s'était rendu à Paris, et non à Venise comme lui avait si gentiment proposé la romantique et si sensible Diana. C'était seule qu'elle avait passé sa nuit, attendant avec impatience que son amie lui renvoie un message, lui signifiant qu'elle annulait ses plans. Mais Kara l'attendait toujours. Elle verrouille l'écran de son téléphone. Elle porte son attention sur Martha et lui sourit de toutes ses dents, replaçant légèrement ses lunettes sur son nez. Kara attendait sa tarte avec impatience, en sachant pertinemment pourtant, qu'elle n'en aurait jamais assez. Il lui fallait toute une cargaison de nourriture pour qu'elle soit complètement satisfaite. Mais comme toujours, elle ne ferait pas de commentaires. Bien trop polie, bien trop douce. Une part d'elle en avait marre, d'être la si docile Kara.

Elle inspire profondément, et sourit de toutes ses dents quand Clark arrive à leur rencontre. Elle se laisse embrasser, lui donne une accolade puis replace une mèche de ses cheveux. Maternelle, elle l'était. Si Clark était surprotecteur avec elle, Kara tentait tant bien que mal de palier à son absence durant ces trente dernières années. La gamine se met à rougir, quand Clark la félicite, geste accompagné d'une tape sur l'épaule de Conner. Elle replace ses lunettes, fronce légèrement son nez. « Ce n'est pas grand chose. » Elle fait un léger geste de sa main devant son visage, comme si elle chassait un insecte. Elle écoute Conner parler de lui, aussi vaguement que possible. Elle tique légèrement, mais n'ose pas ouvrir sa bouche pour renchérir sur ce qu'il vient de dire. « Pour ma part, tout va bien. Je pensais que les études allaient être compliquées, mais au final, c'est beaucoup plus facile quand on a la capacité de lire un manuel de quatre-cent cinquante pages en l'espace de quelques secondes. Et mon installation s'est bien passée, merci d'être venu aider. » Petite pique qu'elle lance à Conner et Clark. Oui, elle était contente d'avoir eu le coup de main de Diana et Jason (qu'elle ne savait pas encore si elle l'appréciait ou non). Même si, elle aurait très bien pu se débrouiller seule. Kara avait besoin de ces petits moments en famille, parce qu'ils lui permettaient de s'évader. Ils lui permettaient d'oublier la nostalgie de son passé, et de se projeter dans l'avenir. Un avenir qu'elle espérait heureux. Elle se souvient des mots de Clark à son égard, lorsqu'il était venu la chercher dans sa prison doré, dans laquelle Darkseid l'avait emmené. Qu'elle s'était sentie stupide et inutile ce jour là. Mais il était révolu. Parce que Kara en était ressortie plus forte et pleine d'espoir. Un espoir qu'elle avait comprit, en voyant le regard fier et soulagé de Clark lorsqu'il avait posé les yeux sur elle. « Et toi, comment vas-tu? » Elle arque un sourcil lorsque Conner ouvre de nouveau sa bouche. Et sourit nerveusement. « Pas que l'idée nous dérange, bien au contraire. » Elle passe une main dans ses propres cheveux, avant de remettre une nouvelle fois ses lunettes correctement.

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MessageSujet: Re: Nothing more important than the family [El Family]   Nothing more important than the family [El Family] EmptyJeu 16 Fév - 23:02


Clark, Kara & Conner



J'étais heureux de les voir. Et ce même si Kon-El, comme à son habitude, fit économie de mots en ne s'étendant pas sur sa vie et sa situation. Je savais que c'était compliqué pour lui, mais je regrettais souvent qu'il reste distant et évasif. J'aurais vraiment aimé qu'il accepte de se confier plus facilement même sur son quotidien, afin de partager un peu plus de moments. Je devais me montrer patient avec lui, comme je l'avais été avec Kara à ses débuts mouvementés sur Terre. Mais elle était d'un caractère plus ouvert que Kon-El. Heureusement, fidèle à elle-même, Kara se montra plus bavarde et ravie de donner des nouvelles de sa nouvelle vie. « Tu m'étonnes, un peu que c'est plus facile, » rigolai-je à sa remarque sur la lecture et la compréhension des livres en super-vitesse. Ca pour sûr, c'était un avantage non négligeable au quotidien, pour elle dans les études, et pour moi dans le journalisme, où je devais ingurgiter des dizaines d'ouvrages et de rapports par jours pour me tenir moi-même informé, en plus d'écrire les miens. La mémoire sur-développée était aussi un redoutable atout, entre autres capacités dont nous avions la chance immense d’être dotés.

« Et mon installation s'est bien passée, merci d'être venu aider.  » Ou comment me faire passer le message sans raccourcis. Etais-je vraiment un mauvais cousin ? Souvent j’en avais l’impression. L’impression de ne pas être assez présent pour eux. Je le voulais, mais malgré tous mes pouvoirs, le temps me manquait toujours. Il y avait tant de gens à aider, à sauver, à chaque minute, chaque seconde. Ne pas trouver de temps pour ma propre famille était quelque chose qui me pesait. « Excuse-moi Kara... Je comptais venir t'aider mais j'ai eu... des empêchements... le meurtre... la Ligue... Loïs aussi avec nos investigations sur Luthor... je... La prochaine fois, je serai là, promis, » dis-je avec sincérité. Je le voulais vraiment. C'était les événements qui surgissaient dans mon quotidien qui eux ne le voulaient pas, même si ce n'était définitivement pas une excuse. Si en revanche je peinais à être là pour ce genre de choses, j'étais présent pour le moindre besoin crucial dans leurs vies et ça rien ne m'en empêcherait.

« Et toi, comment vas-tu? » « Bien ! Bien bien. Occupé surtout... Luthor nous mène en bateau à chaque fois qu'on essaye de se rapprocher de preuves concrètes sur ses manigances... Il réussit toujours à avoir trois, voire quatre coups d'avance,  » soupirai-je. Ses ressources, financières comme d'influence étaient sans limites. Je regardai un instant Kon-El, espérant ne pas trop le mettre mal-à-l'aise par rapport à sa filiation. Mais il savait qui était Luthor, certainement pas le bienfaiteur qu'il se plaisait à montrer comme image au peuple. « On espère obtenir l'accord de Perry pour aller enquêter en Afghanistan sur une affaire de trafic d'armes à laquelle il serait mêlé, mais encore faut-il qu'on amène à Perry assez de preuves pour le convaincre de nous envoyer creuser là-bas. Bref, en somme, rien de gagné, comme d'habitude. Si jamais on ne peut pas, j'irai y faire un tour... par un autre moyen, » dis-je en souriant d'un air entendu à tous les deux.

Avec le meurtre du président, et le sentiment anti-méta et anti-justicier qui revenait doucement dans l'esprit des gens, je devais être prudent et ne pas foncer tête baissée en tant que Superman. Luthor était assez malin pour m'accuser ensuite de fomenter un coup monté contre lui. Non, il fallait que les investigations soient faites par des journalistes ou des autorités moins polémiques pour le moment. En attendant que Clark Kent et la détentrice du Pullitzer Loïs Lane n'épinglent Lex Luthor définitivement par voie légale et à la face du monde entier, Superman devait se "contenter" de contrer un à un les monstres et méta-humains ratés qui sortaient de ses laboratoires secrets pour ravager Metropolis et le reste du monde. Ca, et surveiller que Zod ne revenait pas à la charge avec sa clique de fanatiques. « Ne me dis pas que tu nous as fait venir ici juste pour nous demander comment ça allait ? » « Pas que l'idée nous dérange, bien au contraire. » Kara, toujours un mot pour atténuer les choses.   Je voulais passer du temps avec eux, mais au final, eux-mêmes finissaient par tout ramener au "reste". « Bande d'impatients, » ris-je en posant une main sur l'une de leurs épaules à chacun. « Mais soit, puisque vous préférez parler de choses sérieuses. »

Mes pieds quittèrent le toit sur lequel nous étions, et je lévitai doucement jusqu'au sol en leur intimant de me suivre. « Un satellite approche, ne restons pas là, » expliquai-je en regardant le ciel un court instant. J'avais appris les heures de passage des satellites par-dessus Smallville, et à écouter leurs courses dans l'espace afin de ne jamais rester en-dessus de leur focale lorsque j'usais de mes pouvoirs. Voir trois êtres sur un toit pouvait être normal car certains le faisaient, mais cela pouvait aussi faire naître des soupçons par ceux qui traquaient les méta-humains. Me dirigeant vers la grange, j'en ouvris la grand porte en bois et pénétrai à l'intérieur. Je la refermai derrière eux, nous retrouvant au milieu des deux étages remplis de foin, et du tracteur garé à l'abri. Je poussai ce dernier d'une main et ouvris la trappe situé dessous, bien cachée, qui menait au sous-sol renfermant le vaisseau spatial dans lequel j'étais arrivé sur Terre.

« Il y a plusieurs choses dont je veux vous parler. Je commencerai pas la plus importante... » déclarai-je en m'adossant contre le vaisseau, pour leur faire face. « Vous connaissez la situation concernant l'assassinat du Président. Le fait est que Batman et moi avons enquêter sur la scène de crime le soir même du meurtre, et nous n'avons rien trouvé. C'est donc non pas un fanatique politique mais un professionnel qui a opéré. Très peu d'assassins dans le monde sont en mesure de ne laisser absolument aucune trace, ni repérable par mes pouvoirs, ni par les appareils de Batman. Il n'a pas agi seul, et le commanditaire réel est encore plus obscur que son homme de main. Aussi je vous demanderai de vous montrer prudent dans les temps à venir. Et je ne dis pas cela à la légère, » dis-je très sérieusement en plantant mon regard dans le leur à tour de rôle avec insistance. Je savais que je leur demandais ce genre de chose régulièrement, souvent en guise d'au revoir, comme n'importe qui avant qu'un proche ne prenne la route après une soirée par exemple. Mais là, il s'agissait de toute autre chose. Et j'espérais qu'ils ne prendraient pas ça à la rigolade, ou pire, avec leur entêtement intrépide de leur fougueuse jeunesse. Me décollant du vaisseau, je fis quelques pas, poursuivant.

« La réaction de la population est manipulée contre nous. Ce n'est que le début de quelque chose, c'est évident. Vous n'étiez pas encore là à l'époque, mais mon apparition contre Zod m'a valu un procès international et notre existence, nos agissements en tant que justiciers, font encore débat. Ce meurtre rallume le feu... et pour le moment, sans éléments supplémentaires, nous sommes condamnés à attendre le prochain coup pour espérer savoir de quoi il retourne. Alors vraiment, soyez attentifs, et faites attention, on ignore qui sera la prochaine cible, et ça pourrait être n'importe qui, y compris l'un d'entre nous. » Et par nous, j'entendais les justiciers. La Ligue s'était concertée, et nous étions tombés d'accord sur le fait qu'il nous fallait mettre les autres équipes en garde. Le défaut que nous avions, avec nos incroyables pouvoirs, était de nous croire intouchables. Or l'élément de surprise pouvait nous avoir au dépourvu. C'était comme cela que Batman avait su me vaincre. Car je ne m'étais pas attendu à ce qu'il trouve ma faiblesse, et en fasse des armes diverses pour me nuire sans prévenir. Plus encore, parce que contrairement à lui, je ne tuais pas, mais ça c'était un autre débat. Zod, Darkseid, à chaque fois nous avions été pris de court. Je ne voulais pas que cela recommence et Batman nous avait assez matraqué sa paranoïa pendant la réunion pour nous le faire comprendre. Je laissai un temps de silence pour les laisser emmagasiner l'information avant de passer aux suivantes.

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MessageSujet: Re: Nothing more important than the family [El Family]   Nothing more important than the family [El Family] EmptyMer 22 Fév - 15:49

Nothing more important than the family
Kara Kent ✧ Clark Kent ✧ Conner Kent
Le déménagement de Kara ! Je l'avais, pour ainsi dire, complètement zappé. Il est vrai qu'elle nous en avait parlé de ce déménagement. Il faut dire que c'est une vie nouvelle qui s'offre à elle en prenant une telle indépendance. Je me serai bien tapé le front avec la paume de ma main, mais l'air désolé que j'affichais après les mots de Supergirl suffisaient pour le moment. Entre mon installation du côté du Mont Justice, le choc d'apprendre d'être en parti le clone de Lex Luthor ou encore les interventions en compagnie de l'équipe, je n'avais pas eu de temps pour moi, et donc pour mes proches. Je grimaçais légèrement, conscient de ne pas avoir été un bon Kent pour le coup. Seule petite lueur d'espoir, c'est que Clark n'avait pas non plus été présent pour aider la jeune femme. Superman n'est donc pas parfait, ce qui me rassure quand même, surtout si je dois être amené à le remplacer quand il ne pourra plus porter la cape. C'est d'ailleurs pour ça que, contrairement à Kara et Kal, j'ai décidé de revêtir une tenue totalement différente de la leur. Pour marquer ma différence, pour montrer que je suis loin d'être le héro qu'ils sont eux. Puis la cape...je ne pense pas la mériter. Après tout, le cape est un symbole important, tout comme le blason des El l'est. Quand les habitants du monde lèvent la tête et voient une cape rouge flotter dans les airs, ils savent tout de suite à qui elle appartient. Et ils ont cette aura que je n'ai pas. Ce sourire qu'ils font afficher sur le visage des gens à qui ils adressent la parole...j'aspire à tout ça, un beau jour, quand mes démons seront derrière moi.

N'allez pas croire que je suis jaloux, loin de là. Ils sont mes modèles de réussite. A moi de vouloir encore plus leur ressembler, tout en n'oubliant pas qui je suis non plus. En écoutant parler Kara, je ne pouvais que confirmer ses propos sur les études. Quand on a la capacité de lire et de comprendre les informations d'un bouquin en quelques secondes, les minutes passées derrière un bureau à écouter un professeur parler deviennent de longues heures interminables. Ce n'est pas pour rien que j'ai passé beaucoup de temps à sécher les cours à une époque. Une perte de temps que je préférais occuper en volant dans les airs, en savourant le fait de posséder des pouvoirs. Je soulevais un sourcil interrogateur quand Clark mentionna à Kara des investigations sur Lex Luthor. Que pouvait-il bien mijoter celui-là ? Par moment, je me demandais s'il était vraiment le mauvais être qu'on me disait. Après tout, je n'ai jamais discuté avec lui, je n'ai jamais échangé le moindre mot, la moindre parole et encore moins de geste à son encontre. Tout ce que je sais de lui me vient des médias ainsi que des discussions des uns et des autres sur lui. Je préfère donc rester silencieux, comme à mon habitude. Je lévite à mon tour au-dessus du sol en entendant l'Homme d'Acier dire que des satellites approchent. Il a raison, mieux vaut être prudent, surtout en ces temps troublés. Nous nous dirigions vers la grange. Je m'attendais à ce qu'on reste au milieu des tracteurs et autres tas de foin, mais il n'en était rien. A la place, nous descendions encore plus.

Mes yeux finissaient par se poser sur le vaisseau ayant amener Clark sur la planète. J'étais toujours aussi impressionné devant cet engin. Je m'assis sur les marches qui menaient au sous-sol puis écoutais le discours de Clark. Il est vrai qu'avec le meurtre du président et le doigt pointé de la population contre les métas, nous n'étions plus en sécurité. Le capital sympathie que les super-héros avaient glané en repoussant les nombreuses tentatives d'invasions commençait à s'essouffler, au point que certains se demandaient si les justiciers avaient encore une place dans ce monde, voir à les enregistrer afin qu'ils répondent de leurs actes. Personnellement, je me voyais mal me mettre au service d'un gouvernement. Des politiciens ayant des avis divergeant, la plupart ne cherchant qu'à assurer leurs arrières avec des mots ou des actions jouant pour eux. Non, je ne me voyais clairement pas redorer le blason d'un gouvernement avec le symbole de la famille El. De voir le regard sérieux de Clark croiser le mien ainsi que celui de Kara me fit prendre conscience un peu plus de l'importance de la situation.

« Comment nous remercier d'avoir repoussé Darkseid et Doomsday...un petit meurtre et tout est remit en question. Pourtant les habitants devraient savoir que nous ne sommes pas infaillibles, que nous ne pouvons pas être partout tout le temps. » disais-je dans un premier temps. « Vous avez des idées de potentielles futures victimes ? Non pas que je veuille dresser une liste, mais le Président, ce n'est pas rien. Au-dessus de lui, il n'y a personne. Le risque n'est-il pas qu'ils s'attaquent directement à nous ? » demandais-je à Clark en croisant son regard.

Forcément, tout cela m'inquiète. Lors d'une prochaine intervention, je n'ai pas envie de voir des individus prétendre être en danger et tout d'un coup sortir un couteau en kryptonite dans le seul but de faire justice eux-mêmes.

« Mais on sera prudent. » dis-je en regardant d'abord Clark, et ensuite Kara, attendant qu'elle dise quelque chose. 
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MessageSujet: Re: Nothing more important than the family [El Family]   Nothing more important than the family [El Family] EmptyDim 26 Fév - 1:09

it's not an s on our chests.
CLARK & CONNER & KARA
Kara elle chérissait ces moments. Elle chérissait les moments passés avec sa famille. C'était à chaque fois un pur bol d'air frais. Elle se sentait complète lorsqu'elle était avec eux, et vivante. Cette sensation était grisante, et parfaite. S'ils n'arrivaient pas à remplacer ses parents, Clark et Conner étaient malgré tout ce qui la rapprochait le plus de Krypton. Et ça, c'était quelque chose de merveilleux à ses yeux. C'était ce qui lui permettait, en plus de sa mission, de continuer à vivre. Parce qu'elle savait qu'elle avait des gens qui l'aimaient. Clark était son monde, sa galaxie, son univers. Et Conner était désormais ce qui liait le tout. Beauté astrale qui se dégageaient d'eux. Ils étaient là pour elle, comme elle était là pour eux. Si cela faisait longtemps cependant, bien trop longtemps aux yeux de la gamine, qu'ils ne s'étaient pas retrouvés tous les trois, elle ne s'en formalisait pas réellement. Elle avait lancé une pique, miel dans sa bouche, mais n'avait rien fait de plus. Elle aimait bien trop ces réunions pour les ruiner en quelques mots. Kara écoute Clark parler de sa vie, et se met à sourire à l'entente du prénom de Lois. Les battements de cœur de son cousin le trahissent, mais elle ne dit rien. Elle avait prit cette mauvaise habitude, de toujours les entendre. Elle avait suivi les conseils de Clark pour habituer son ouïe, à ce nouveau monde, mais elle n'avait jamais réussi à arrêter ça. Sa famille était bien trop importante, et cette particularité, la rassurait. Elle lui permettait de savoir que tout allait bien pour eux, qu'ils étaient encore en vie. Et qu'ils ne l'abandonneraient pas. Pas comme ses parents l'avaient fait. Elle ne s'en était jamais remise la gamine, même si elle prétendait que c'était le cas. Elle mentait, pour se protéger, pour protéger son palpitant meurtri. Pour se protéger d'elle-même. Mais c'était bien trop difficile. Surtout après avoir goûté au poison de la Black Mercy, sur Apokolips. Il lui avait fait vivre le paradis. Elle avait revu ses parents, elle avait pu les serrer dans ses bras. Chimères dans sa tête, qui ne cessaient de lui scarifier le cœur. Parce que la gamine, elle en souffrait. Une part d'elle aurait voulu mourir, succomber au poison ardent de la plante. Mais ce n'était pas le cas. Kal-El l'avait sauvé. Il avait secouru son âme, était parti la repêcher dans le fleuve du Styx. Il avait mit sa vie en jeu, son âme et sa pureté, pour la sauver. Mais Kara n'avait pas été sauvée. La gamine en était revenue changée, détruite plus encore que ce qu'elle avait été. Et personne, n'était au courant. Personne ne pouvait comprendre ce qu'elle traversait. Personne ne pouvait comprendre, qu'on ne l'avait pas sauvé. Qu'on l'avait ramené en enfer.

Clark lui parlait souvent de Lex, il l'avait mentionné un nombre incommensurables durant l'arrivée de Kara sur Terre. Sans le vouloir réellement la gamine, sans même le connaître, elle savait qu'elle ne l'appréciait pas. Elle se méfiait de lui et de ses méfaits, comme de la peste. Mais elle le savait, Lex n'était pas son combat, ou pas encore. Il était celui de Superman, et Supergirl n'avait pas sa place dans ce conflit, tant qu'elle n'était pas jetée aux fauves comme une vulgaire marionnette. Kara n'avait pas l'intention de parler de choses sérieuses. Elle, elle voulait simplement passer du temps avec ses cousins. Elle voulait simplement partager quelque chose de bon, pour une fois. Quelque chose de pur, et d'honnête. Quelque chose qui l'éloignerait de Diana et Jason, de cette relation naissante qui allait étioler sa relation avec la guerrière. Elle voulait rire Kara, elle voulait sourire. Elle voulait faire des accolades, dévorer la tarte de Martha, elle voulait enlacer Martha aussi. Elle voulait faire toutes ces choses, qu'une famille normale devrait faire. Mais ils n'étaient pas une famille normale, et la convention n'existait pas au sein du clan des El. Elle suit Conner et Clark d'un même mouvement, ce dernier leur ayant apprit l'arrivée d'un satellite. Il lui avait dit de se méfier de ces machines volantes, mais maintenant qu'ils les mentionnaient, Kara se rendit compte qu'elle n'y prêtait presque jamais attention. Grossière erreur qu'elle devrait rectifier, et qu'elle tairait aussi. Elle n'allait pas mentionner tout de suite, que Jason, un inconnu, était venu chez elle. Elle ne pouvait pas, parce qu'elle savait que Clark la mitraillerait de questions. Et qu'il ne serait pas ravi d'apprendre que la gamine, ne le connaissait au final absolument pas. Pourtant, inéluctablement, elle s'était attachée à lui. Premièrement parce que Diana, sa sœur, s'était entichée de lui. Et deuxièmement, parce qu'il était attachant. Malgré son côté brut et sauvage. Elle avait réussi à voir à travers son voile, cette carapace, cette aura obscur qui l'entourait. Et elle savait, au creux de son palpitant, que Jason était quelqu'un de bon. Peu importe ce qu'il essayait de dégager, peu importe les démons qui lentement, avaient prit d'assaut son être.

Ils descendent jusqu'à l'endroit où le vaisseau de Kal est rangé. Elle pose son regard dessus, avant de le caresser du bout des doigts. Elle était arrivée dans un vaisseau quasi identique. Mais elle ne savait pas où il se trouvait, sûrement placé dans la forteresse. Il ne lui manquait pas, elle n'était pas attachée à ce dernier. Pourtant, il était le dernier réel souvenir, le réel dernier artefact qui la conduisait jusqu'à ses parents. Mais Kara leur en voulait toujours, alors garder une relique comme celle-ci, n'était pas la meilleure chose à faire. Paradoxe, alors qu'elle passe ses doigts sur le pendentif autour de son cou. Il appartenait à sa mère, et était la dernière réelle chose qu'elle avait d'elle. Elle détestait sa mère de l'avoir abandonné, elle détestait sa mère d'être morte, mais elle gardait cette dernière attache. Ce précieux. Kara écoute son cousin avec attention. Elle darde son regard dans celui de ce dernier, boit ses paroles. Elle écarquille parfois les yeux, remet une à deux fois ses lunettes, puis se tourne vers Conner. Elle le laisse répondre, écoute chacune de ses paroles, avant de secouer légèrement la tête quand il mentionne Darkseid. Mauvais souvenir. De plus, l'égo, qu'il laisse transparaître dans sa réponse, laisse Kara amer. « Tu as raison, nous nous devons d'être prudent. Mais c'est ce que nous faisons toujours, n'est-ce pas ? » Mensonge, qu'elle siffle entre ses dents. « A mes yeux, la vision qu'ont les gens de nous n'est en rien manipulé. Je veux dire, nous sommes tout puissant. Nos corps ne laissent pas passer les armes les plus fatales et les plus avancées en matière de technologie. Nous pouvons écraser un building d'un coup de poing et porter des avions avec une main. Nous sommes.. comme dirait Zor-El, nous sommes des dieux. » Voilà pourquoi les gens oubliaient, voilà ce que Conner n'avait pas saisit. Elle s'éloigne quelque peu, revient vers eux. Confusion dans ses pensées. « Je ne suis même pas certaine qu'on devrait chercher les autres victimes. Enfin, c'est important de savoir qui elles seront, même si je pense qu'il s'agit de nous tous. Mais il faudrait surtout comprendre d'abord, quel était le but. Qu'est-ce qui a poussé cette personne à agir ainsi ? Parce que personne ne tue réellement par plaisir, il y a toujours quelque chose derrière.. » Elle craque légèrement sa mâchoire. Kara avait tuée sur Apokolips. Elle s'en mordait les doigts, et taisait cette réalité. Mais elle était inéluctable. Et là encore, Darkseid tuait parce qu'il avait un but, une motivation. Elle replonge son regard dans celui de Clark. « Je serai aussi prudente que je le suis actuellement. Promis. » autant dire qu'elle ne le serait sûrement pas.

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MessageSujet: Re: Nothing more important than the family [El Family]   Nothing more important than the family [El Family] EmptyMar 7 Mar - 10:50


Clark, Kara & Conner



Une certaine ironie amère résonnait dans les paroles de Kon-El. Il était vrai que cet assassinat remettait les méta-humains et justiciers sur la brèche. Le doute revenait toujours plus vite que la confiance dans le coeur et l'esprit des gens. C'était là la confusion dans laquelle régnait le monde de nos jours. Submergé d'informations comme de désinformation. Personne ne pouvait vraiment se targuer de pouvoir démêler entièrement le vrai du faux, car tout n'était au final qu'une question de perspective et d'opinions. Voilà pourquoi dans ce brouhaha, nous nous devions de nous en tenir à une ligne de conduite claire et stricte. Des compromis pouvaient être faits dans certains cas, mais pas sur tous. C'était là le seul moyen de rester intègre, envers les gens que nous protégions comme envers nous-mêmes. « Ne les juge pas trop sévèrement, Kon-El. Qui nous dit qu'ils ne cherchent pas aussi à nous rendre intolérants envers eux à présent qu'ils se remettent à douter de nous ? » lui dis-je. « Comme tu dis après tout ce que nous faisons pour eux, il est facile de juger leurs revirements, de ne pas les comprendre, de leur en vouloir même. Ils peuvent sembler manipulables mais nous sommes comme eux, précisément quand nous commençons nous-mêmes à douter, à devenir amers face à ce que nous percevons comme étant de l'ingratitude. Ne vous méprenez pas, c'est ce que nos ennemis veulent créer. L'intolérance, le rejet, la lassitude, chez eux comme chez nous, » expliquai-je en marchant, les regardant tour à tour avec une lueur à la fois peinée et déterminée dans le regard.

Peiné face à cette lutte éternelle que nous devions mener, physique et psychologique. Ne pas céder intérieurement aux émotions faciles, négatives, était bien plus dur que nos affrontements sur le terrain. Cela, je l'avais appris grâce à mon père, et à toutes ces fois où, introverti, trop gentil, faible face aux railleries et malmené à cause de ma marginalité durant mes plus jeunes années, j'avais été la cible de bizutages. Tout avait été fait pour me provoquer, me pousser à réagir, à frapper en retour, car avec l'adolescence venait le besoin de se prouver qu'on était un homme en se battant. Alors on venait taper sur Clark Kent, le fermier intello qui parlait peu et n'avait que trois amis au total, son chien compris. Ne pas répliquer avait été la chose la plus dure à chaque fois, car je les aurais démoli. Ma frustration, ma colère, auraient pu me faire ravager le lycée dans un sursaut de ras-le-bol. Mais Jonathan avait eu la sagesse de me faire comprendre que ces sentiments me rabaisseraient au niveau de ces garçons. Que la violence n'engendrait jamais rien d'autre que la violence.

« Tu as raison, nous nous devons d'être prudent. Mais c'est ce que nous faisons toujours, n'est-ce pas ? » enchaîna Kara. Je tordis ma bouche en un sourire amusé, la regardant dans les yeux. Elle ne me la ferait pas à moi. La prudence n'était pas vraiment inscrite dans leurs gènes à ces deux-là, surtout à leur jeune âge où l'on cherchait constamment à repousser ses limites. J'y étais passé aussi. Néanmoins je ne dis rien, leur faisant confiance pour être raisonnés lorsque cela était nécessaire. Mon air se fit plus grave à ses mots suivants concernant Zor-El, et le statut de "dieux" qu'il nous affublait. Et Kara aussi, visiblement. Ce genre de phrase avait souvent l'effet de me crisper, annonçant une influence néfaste. « Nous ne sommes pas des dieux, Kara. Loin de là. Pour une fourmi, un chien est un géant invincible, mais pour un lion, un chien est un être faible. Il y a toujours plus faible et plus fort que nous. La kryptonite nous rend faible, la magie nous rend faible. N'importe quel télépathe pourrait nous mettre à genoux sans avoir à nous toucher. Nous avons nos faiblesses, Kara, Darkseid nous l'a rappelé plus que nécessaire... » Je plantai mon regard dans celui de ma cousine, sachant qu'elle saurait de quoi je parlais. « Ne confonds pas Dieu avec "des  Dieux". Que l'on croie ou non en lui, Dieu est immortel et invincible, supérieur en moralité comme en pouvoirs, omniscient, omniprésent. Il est un idéal parfait, celui qui est meilleur que les hommes mais pardonne leurs faiblesses. Les dieux, eux, comme Zeus ou Hermès, sont faillibles, soumis à leurs émotions, provoquant la guerre comme la paix au gré de leurs envies, trahissant et aimant comme n'importe quel mortel. Seuls leurs pouvoirs et leurs légendes les élèvent en tant que "dieux" mais leur humanité est tout aussi réelle. Diana nous a assez raconté d'anecdotes sur eux pour savoir que certains ne valent clairement pas mieux que les criminels que nous combattons. Ils ne sont en rien supérieurs à nous, pas plus que nous ne le sommes aux terriens. On ne devient jamais meilleur par la force physique, mais par notre capacité à comprendre, à ressentir, à jauger le bien et le mal,  à pardonner. Nous ne devons jamais oublier cela... »

L'ivresse de nos pouvoirs pouvait si aisément nous faire perdre le sens des réalités. Je n'aimais pas faire la morale, car je ne me considérais pas en position de la faire, mais ses paroles m'avaient perturbé, presque choqué. Elles me rappelaient un peu trop les travers de l'intelligence artificielle qui me servait de père à la Forteresse. Aucune surprise en cela qu'il s'agissait du frère de Zor-El cela dit. Ils avaient la même culture, la même éducation, la même vision de Krypton à peu de choses près. Un père que je respectais, qui m'avait guidé, mais dont je me méfiais. Jor-El n'avait pas le même degré de sagesse que Jonathan Kent, et cela, je l'avais bien compris. Jor-El était rusé et ambitieux, aimant mais sévère. Seule sa famille et son prestige comptaient. Jonathan, lui, m'avait appris à aimer bien avant que Jor-El ne tente d'insuffler en moi son égo terrible quant à la Famille El et la soit-disant splendide civilisation kryptonienne. Soucieux, je fis plusieurs pas, observant un instant le vaisseau qui m'avait sauvé jusqu'à cette Terre. J'étais fier de mon peuple, de mes origines, mais pas au point de m'aveugler quant à leurs travers. Leur auto-destruction contrastait avec cette supériorité dont Jor-El se targuait. Leur arrogance avait aveuglé leur capacité à se remettre en question, à se sauver de leur propre folie. J'avais étudié l'histoire de Krypton à la Forteresse, et comme toute histoire, elle avait ses âges d'or et ses décadences assassines. « Cette tendance à dire que nous sommes des dieux devrait te rappeler Kara, que bien des hommes sur cette Terre ont commis des atrocités en se vantant d'une même supériorité... »

Pharaons, Rois de droit divin et autres Empereurs ne manquaient pas. Et cela se produisait encore et ce moment même à différents endroits sur cette planète. Combien de fois entendions-nous les cris de détresse de ces peuples réduits en esclavage, battus, exterminés, juste parce que d'autres hommes prétendaient leur être supérieurs. Nous avions le devoir de résister à cette tentation que nos pouvoirs nous soumettaient au quotidien. Chose plus facile à dire qu'à faire en fonction des jours. Parfois, moi aussi je rêvais de balayer la Terre entière à la recherche de toutes les armes à feu pour les broyer dans mes mains dans l'instant. Moi aussi parfois, je rêvais de faire plier les gouvernements corrompus et les chefs de guerre pour imposer la paix aux deux armées par ma seule force. Mais les enjeux sous-jacents impliquaient souvent une aggravation de la situation, ça aussi je l'avais appris à mes dépens maintes fois durant mon année sabbatique à arpenter cette planète, après le lycée.

« [...] quel était le but. Qu'est-ce qui a poussé cette personne à agir ainsi ? [...] » Kara fit écho aux paroles de Kon-El sur cette énigme qui nous tenait désormais dans un étau d'impuissance insupportable. « C'est une bonne question. C'est sur ça que nous allons devoir nous pencher désormais. Le but caché derrière. Comme tu dis Kon-El, nous risquons d'être les prochains pris pour cible. » Cela ne m'enchantait guère. Je craignais pour ma famille, mes proches. Mais nous étions malgré tout plus à même d'encaisser que des innocents, alors mieux valait que nous soyons les cibles plutôt qu'eux. Cependant, les choses n'étaient jamais aussi binaires. « LA TARTE EST PRETE ! » La voix de Martha parvint à mes oreilles. Je souris. Voilà qui allait égayer nos visages, car rien n'était meilleur qu'une bonne tarte fait maison.
« Continuons cette discussion là-haut, sinon Martha va nous infliger son terrible courroux si nous ne répondons pas à l'appel de la Tarte Maison, » plaisantai-je en leur tapotant les épaules. Nous rejoignîmes la surface de nouveau, pénétrant dans la cuisine où la bonne odeur de cuisine avait pris grand soin de se répandre. J'embrassai ma mère sur la tempe en passant près d'elle, avant de prendre place autour de la table. Café, tarte, thé, petits gâteaux, un digne après-midi à la ferme des Kent. « Non Krypto ! » ordonnai-je au chien qui lévitait près du plafond, tentant d'approcher de la tarte à notre insu. Il retourna au sol sous la table et s'allongea à nos pieds. Les mets passèrent de mains en mains, chacun se servant avec joie. Quoi de mieux dans la vie que ces moments simples avec les gens que j'aimais.

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