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 let's mourn together ∞ zatanna

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MessageSujet: let's mourn together ∞ zatanna   let's mourn together ∞ zatanna EmptyLun 8 Avr - 19:12

zatanna & joshua
« Vous pourrez m’amener ici, s’il vous plaît ? Je vous remercie, monsieur. » annonçais-je poliment en montrant les coordonnées GPS d’un des cimetières de San Francisco au chauffeur d’A.R.G.U.S. qui était tenu de m’emmener à mon rendez-vous du jour. Le dossier ? Inutile de l’avoir sur moi, j’avais tout en tête. Tandis que la berline noire démarrait et s’engageait dans le trafic routier, je posais mes yeux azur sur la baie embrumée de la ville… Amusant de voir que malgré l’aspect solennel et même triste de l’endroit dans lequel je devais me rendre, le soleil dardait ses plus beaux rayons sur la célèbre ville américaine. Un sourire triste se dessina sur mes lèvres, cachant habilement le malaise qui m’habitait. D’une certaine manière, je comptais sur les bouchons pour retarder la tâche déplaisante qui m’attendait : rencontrer Zatanna Zatara. En voyant ce nom s’afficher parmi les missions mises à jour au siège de l’organisation gouvernementale, ma mémoire avait immédiatement œuvré pour me ramener au Kahndaq et à ce gala auquel nous avions fait connaissance. Une femme charmante, dans mes souvenirs, avec un bon fond… mais comme toute personne étrangère à ce pays, avec quelque chose à cacher. Je le savais suffisamment pour en avoir fait partie pendant pas moins de deux années complètes. Si j’avais été relativement évasif sur les raisons de mon séjour au sein de cette région du monde, elle en avait fait tout autant. D’un commun accord, nos échanges avaient tourné sur des banalités courtoises, une façade de mise dans ce genre de situation.
Alors, pourquoi traîner des pieds pour me porter à sa rencontre, si cette première impression avait été aussi agréable ? Pour la bonne et simple raison que la sorcière était impliquée dans une affaire de mort surnaturelle sur le fameux Golden Gate Bridge, quelques jours auparavant. D’ailleurs, tandis que nous passions sur ce pont avec la voiture, je remarquais les stigmates d’une lutte discrète mais bel et bien présente : des cônes de signalisation, des nids de poule, quelques pans de structure métallique tordus ou manquants… Mes sourcils se froncèrent, et je détournai le regard. Non, je ne pouvais pas croire qu’elle était responsable du meurtre d’un civil innocent. Certes, nous nous étions mutuellement caché bien des choses, mais mon instinct ne m’a jamais trahi, et j’estimais être suffisamment éclairé sur la psyché humaine pour savoir à qui attribuer le rôle du bon et celui du méchant. Au siège, d’autres agents étaient moins compréhensifs… c’est bien pour cette raison que j’ai insisté pour qu’on me charge seul d’établir le contact avec la demoiselle Zatara. Pour ne pas laisser une brute épaisse et sans cervelle foncer dans le tas en roulant des mécaniques, sans prendre la peine de prendre un peu de hauteur sur une situation bien plus complexe qu’elle semblait l’être.

« Nous sommes arrivés, Monsieur. » Je sortis de mes pensées et fis descendre la fenêtre teintée de la voiture pour apercevoir au loin un petit attroupement autour d’une tombe fraîchement creusée. Pas de doute, c’est bien ici. Une fois extrait du véhicule, je relevai le col de mon long manteau noir pour marcher vers l’entrée du cimetière. Toutefois, un sentiment étrange s’empara de moi, et en me retournant, je compris. « C’est bon, vous pouvez repartir. Si j’ai besoin d’un véhicule pour rentrer, j’appellerai un taxi. » lançais-je aimablement au chauffeur et agent qui était lui aussi sorti, avec la ferme intention de m’escorter. Ou de m’espionner, connaissant Waller. Campé sur ses positions et muré dans le silence, il refusa d’obtempérer. Alors, au lieu de m’énerver, j’optai pour une tactique un peu plus fine. « Vous pensez sérieusement que la cible acceptera de me rencontrer et passer du temps dans le cadre de l’enquête avec un gorille mal intentionné sur mes talons ? Sans vouloir vous vexer, mon brave, vous n’avez rien d’engageant… et moi, il se trouve que j’ai un joli diplôme qui veut dire qu’on me trouve assez charmant pour bien vouloir se confier à moi. » ajoutais-je en me fendant d’un sourire malicieux. Une manière courtoise de lui dire de dégager et me laisser tranquille. Ce qu’il fit car cette raison sembla trouver bien plus de grâce à ses yeux cachés derrière ses lunettes noires. Il remonta à bord de la berline, et j’attendis qu’il disparaisse totalement de mon champ de vision pour retourner en direction de la cérémonie.
Enterrement dans la plus stricte tradition catholique, à en juger par quelques détails qui ne trompent pas l’œil d’un homme déjà pétri de religion. Progressiste et tolérant vis-à-vis d’autres confessions que la mienne, je trempai mes doigts dans la petite bassine laissée à cet effet et me signai de la croix, avant de saluer sobrement les gens qui se trouvaient assis autour de la tombe. Certains froncèrent les sourcils en me voyant, surpris de voir un visage inconnu se montrer à l’enterrement d’un proche. Allant au-delà de la gêne que je commençais à ressentir, j’ouvris les pans de mon manteau pour m’asseoir à mon tour et écouter poliment les paroles du prêtre et des membres de la famille qui se succédèrent les uns après les autres. Ma gorge se resserra, troublé que j’étais de revivre une scène affreusement familière. On dit parfois que le temps apaise les maux… pas tous, en tout cas. Afin de me distraire un peu, je tournai la tête pour apercevoir la personne que je cherchais ardemment… et je la vis enfin. En retrait, à peine cachée derrière quelques arbres. J’aurais reconnu sa silhouette facilement, malgré le soin qu’elle avait pris à tout faire pour passer inaperçue. Néanmoins, j’attendais sagement la fin du recueillement dans un silence digne envers celui qui était à l’honneur de cette triste cérémonie.

Lorsque le groupe commença à se clairsemer, après le départ de la veuve et de ses enfants, je me levai à mon tour pour murmurer quelques mots au creux de l’oreille de cette pauvre femme, tout en lui remettant une rose blanche entre les mains. En redressant la tête, surprise, elle croisa mon regard compatissant et mon sourire chaleureux. Elle opina alors du chef avec gratitude et repartie en serrant ses enfants contre elle, visiblement un peu mieux armée pour marcher avec la dignité de rigueur dans des moments aussi pénibles que celui-ci. Je me retournai alors pour apercevoir qu’une fois tout le monde parti, Zatanna était venue seule au-dessus de la tombe sur laquelle la terre n’avait pas encore recouvert le cercueil. J’approchai doucement, pour finalement me retrouver juste à ses côtés. « Bonjour, mademoiselle Zatara. C’était une très belle cérémonie, et je suis convaincu que la famille vous sera reconnaissante de l’avoir organisée à vos frais. » Si le fond de mes paroles pouvait laisser augurer d’insinuations mal avisées, le visage que je tournais vers elle et le sourire qui flottait sur mes lèvres ne laissait paraître rien d’autre qu’une douce sincérité. « Je ne sais pas si vous vous souvenez de moi, je suis Joshua Leroy. Nous nous sommes rencontrés au Kahndaq il y a quelques années, à présent. Pour être parfaitement honnête, le protocole m’oblige à vous dire que je viens à vous sous l’autorité d’A.R.G.U.S., division Nightshade, en charge d’enquêter sur les crimes liés au surnaturel. » Dans un soupir, j’enfonçai les mains dans les poches de mon manteau noir, en grimaçant légèrement. « J’espère que ce n’était pas aussi déplaisant à entendre qu’à dire… Car en réalité, je suis enchanté de vous revoir, malgré les circonstances, bien sûr. » ajoutais-je avec un sourire charmant.
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Zatanna Zatara


Zatanna Zatara

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Crédits : jae.d-nguyen.ajay
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Age du personnage : 35 ans
Ville : Gotham et le monde
Profession : Mago, coleader flippée de la JLD
Affiliation : Justice League Dark
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Homo Magi * Prestidigitation * Hypnose * Projection astrale * Illusions * Magie élémentale * Télékinésie * Télépathie * Téléportation * Manipulation de portails interdimensionnels * Manipulation du temps * Manipulation de la réalité * Bouclier psychique et magique * Manipulation de la météo dans une aire réduite * Attaques d’énergie mystique * Création de pièges magiques * Vol et lévitation * Don de guérison * Transformation d'objets en d’autres objets ou de gens en autre chose * Magie du sang * Combat au corps à corps dans la limite de sa constitution.

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MessageSujet: Re: let's mourn together ∞ zatanna   let's mourn together ∞ zatanna EmptyLun 8 Avr - 22:13

Let's mourn together

Il s’appelait Charlie Hale. Il avait trente-deux ans, un an de moins qu’elle. Il n’était pas marié, mais avait une petite amie depuis près de douze ans, et deux enfants déjà. Il était métallurgiste et en fait, il avait participé quelques mois auparavant à des travaux de remise aux normes sur le pont de San Francisco, exactement là où il avait trouvé la mort. « Trouvé la mort », quelle expression stupide. Comme s’il l’avait cherchée. Comme si personne d’autre que lui n’était responsable. Mais Zee savait très bien qui était responsable. Lui. Moi. De temps en temps, elle ajoutait à part elle : qu’importe ! Mais qu’importe quoi, elle ne poussait pas la réflexion plus loin. Peu importait qu’il soit mort. Peu importait qui était coupable. Et puis, dans ce cycle sans fin, revenait la culpabilité, puisque c’était sa faute, à elle. Ce n’était pas la mort que Charlie Hale avait trouvée, mais une magicienne trop puissante et pas assez mature pour se contrôler. La magie lui avait glissé entre les doigts aussi facilement que la colère l’avait aveuglée et en une seconde, Charlie était mort,  sa copine était seule et ses enfants étaient orphelins de père. De là où elle se tenait, Zee les voyait tous – la mère, la jeune femme, les gosses. Tous en noir malgré le grand soleil de San Francisco qui se fichait bien qu’en cette seconde on mette un homme en terre. Mais tout le monde s’en fichait à part les gens présents. Tout le monde se fichait de Charlie Hale, Nicolas le premier, le reste de la ville, les gens à qui Zee aurait pu parler de lui s’en seraient battus l’œil aussi – Charlie qui, quoi, hein ? Pourquoi est-ce qu’elle en faisait toute une histoire ? Parce qu’elle l’avait tué. Et si elle avait payé pour cet enterrement, sous forme de don anonyme au département municipal qui se chargeait de la gestion des cimetières, à l’église du quartier qui avait organisé la cérémonie, et même au traiteur qui tout à l’heure nourrirait toute cette clique, c’était pour apaiser sa culpabilité.

Et c’était pathétique, elle en avait bien conscience. Mieux valait tout de suite faire face à l’affreuse vérité. Elle l’avait tué. Elle l’avait tué. Elle l’avait tué. Se répétant ce mantra, elle s’appuya contre un arbre, serrant son manteau fin et gris sur elle, transie. Il faisait chaud pourtant, mais le froid semblait avoir gagné ses os. Elle posa la joue contre le tronc et ferma les yeux, respirant son odeur de résine apaisante, se connectant doucement aux lignes de magie qui agitaient la terre – il n’y avait pas plus vivant, pas plus remuant, pas plus magique que la nature, et sa magie élémentale ne pouvait pas ne pas se réchauffer à ce contact. Tout irait bien. Tout irait bien. Elle l’avait tué. Tout irait bien. Quand elle rouvrit les yeux, elle vit que la petite foule se dispersait. Elle s’approcha à pas lents. Avait-elle seulement le droit de venir se répandre sur cette tombe, qu’elle avait pratiquement creusée de ses mains ? Eh bien, personne d’autre que le cadavre qui reposait dans ce cercueil ne connaissait la vérité. Et donc, elle pouvait se pointer ici et faire semblant de… Sauf qu’elle ne faisait pas semblant. Elle sentit son visage se tordre de douleur sans pouvoir l’en empêcher. Les gens bien faisaient des choses horribles des fois. Elle avait dit cela à Megan il y a peu de temps. Et maintenant, il fallait qu’elle s’en convainque elle-même. Les gens bien. Des choses horribles. Elle fixait le cercueil qui n’attendait que d’être recouvert de terre fraîche et résista à l’envie de combler cet affreux trou d’un sort et d’un geste. Elle vit une silhouette s’approcher d’elle du coin de l’œil mais ne bougea pas. Entendre son nom, cependant, la fit se raidir. Il connaissait son nom, et il savait ce qu’elle avait fait pour cette famille – enfin, l’aspect financier, savait-il donc que c’était aussi à elle qu’ils devaient tous d’avoir perdu Charlie ? Pendant une seconde, elle se dit que Nicolas était revenu, pour se moquer d’elle, et se rendit compte qu’elle était prête à retourner le cimetière tout entier s’il le fallait pour cette fois avoir la peau de Nick. La redondance de son erreur faillit la faire sourire, ensuite. Était-elle stupide, ou quoi ?

Elle se tourna pour faire face à l’inconnu. Ce n’était pas Nick. Elle le connaissait, mais du fin fond de sa léthargie, elle eut du mal à le remettre. En fait, elle reconnut de suite le chaos brûlant qui semblait s’agiter en lui, plus vite que son visage ou son nom, mais alors il lui rafraîchit la mémoire. Elle se souvenait de lui. Elle se souvenait qu’elle avait apprécié sa compagnie, sa pudeur et même la distance qu’il avait maintenue entre eux. Elle se souvenait qu’elle avait aimé faire une rencontre sans conséquences et sans suite. De moins pensait-elle à l'époque que cette rencontre n’aurait pas de suite. « Nightshade… » Un souffle, mais qui contenait tout ce qu’elle pensait de cette division, d’A.R.G.U.S. et de tout autre organisme armé et indépendant de tout pouvoir élu par le peuple : elle ne les aimait pas, s’en méfiait et ne voulait rien avoir à faire avec eux. Particulièrement ceux-là. Elle avait déjà été approchée par Nightshade mais à l’époque, c’était une simple prise de contact, et peut-être une tentative de recrutement. Elle n’avait pas besoin cette fois d’additionner un et un, Joshua lui annonça d’emblée ce qu’il était venu faire en tant qu’agent. Comme une statue, seule ses lèvres bougèrent. « Travailliez-vous déjà pour A.R.G.U.S. le jour où nous nous sommes rencontrés ? » Elle ne pouvait retenir la déception dans sa voix. Alors qu’elle aurait mieux fait de disparaître. Elle pouvait se téléporter n’importe où. Mais elle n’était pas encore tout à fait idiote. Un autre agent la trouverait, et encore un autre, et encore un autre. Autant en finir tout de suite, avec celui-là, puisqu’elle le connaissait. Du moins croyait le connaître. « Je ne prétendrai pas être enchantée de vous revoir, Joshua. Pas dans ces conditions, et pas non plus en votre qualité de… » Elle soupira et s’anima enfin, les mains dans les poches de sa veste. « Je ne vous suivrai nulle part. Je répondrai à vos questions si je le peux et si je l’estime sage mais je ne vous suivrai pas et je ne veux voir aucun de vos collègues se montrer ici pendant que nous parlons. » Il n’y avait aucune menace dans sa voix. Juste de la certitude.

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MessageSujet: Re: let's mourn together ∞ zatanna   let's mourn together ∞ zatanna EmptyMar 9 Avr - 7:20

zatanna & joshua
Inutile d’être devin ou médium pour sentir la tension qui animait tout le corps, et possiblement l’esprit, de la jeune femme. Comme si un vautour avait refermé ses serres sur elle, sa tête lui rentrait presque dans ses épaules en raison de la crispation qu’elle éprouvait. Plus encore lorsque je pris la parole. Sans surprise, une pointe de mépris anima la manière dont elle accueillit la nouvelle de l’allégeance vers laquelle je m’étais tourné. Au lieu de chercher par tous les moyens à me justifier, ou encore à contredire sa pensée tel un bon petit soldat aveugle aux décisions controversées de ses supérieurs, je me contentais de conserver un sourire détendu et même compréhensif, pour ainsi dire. Pour le commun des mortels, A.R.G.U.S. était une force armée que peu connaissaient, et les initiés civils y trouveraient une forme d’assurance que les métas-humains ne leur feraient pas de mal tant que certaines personnes faisaient écran entre eux et la population. Amusant lorsqu’on sait qu’une bonne moitié de l’effectif de Nightshade était composé d’une magicienne et d’un méta-humain. La question que Zatanna me posa fut redoutablement futée, et montrait qu’elle souhaitait probablement rester sur un bon souvenir vis-à-vis de notre rencontre. « Le souvenir agréable de cette soirée et de notre échange ne tiendrait-il donc qu’à une question d’allégeance ? J’en suis attristé, et un peu vexé, je dois dire. Mon opinion de vous n’a pourtant jamais changé à cause d’une futile histoire de camp. » Toutefois, à contre-courant de mes paroles, je lui accordais un petit sourire malicieux en coin, tandis que je secouais négativement la tête. « Je ne travaillais pour personne lorsque nous nous sommes rencontrés, et je n’avais même pas idée de l’existence de ce genre d’organisation. A vrai dire, j’avais déjà bien assez de travail à faire sur moi-même pour avoir le temps et l’énergie d’en consacrer aux autres. » Autant jouer carte sur table, le mensonge n’a jamais été un élément productif pour faire avancer une cause, à mon sens. Et quelque chose me disait que mon ignorance totale des capacités de Zatanna m’invitait à faire preuve de la plus grande honnêteté envers elle, au cas où elle serait capable de déceler le vrai du faux.

J’avais baissé la tête, un peu touché du rejet et des conditions qu’elle énonçait comme un robot, pour la simple raison de mon appartenance à l’équipe de Waller. Et d’ailleurs, avec toute la diplomatie et la politesse dont j’étais capable, je m’appliquai à lui faire remarquer ma déception, quand bien même cela ne lui importait pas. « Si dans l’armée, les soldats sont souvent l’extension brute de l’intellect parfois discutable de leurs supérieurs, j’estime que mon propre jugement est suffisamment développé pour ne pas reproduire les torts de celui d’Amanda Waller. » Ma voix avait été un peu plus froide également. Je ne voulais pas la braquer, mais je ne me laisserai pas non plus piétiner pour un simple badge à l’intérieur de mon manteau. Encore aujourd’hui, face à l’un des héros de la Terre, je ne regrettais pas mon choix de m’être engagé à A.R.G.U.S., et je comptais bien m’en défendre lorsque je le jugerai opportun. Après un soupir las, je me tournais enfin totalement vers elle pour l’inviter à plonger dans mon regard si elle voulait en tester la sincérité et toute la bienveillance. « Il me semble que j’ai donc bien fait de congédier mon chauffeur et d’avoir éteint par inadvertance le micro qu’il a placé à l’intérieur de mon manteau, probablement sur ordre de sa supérieure. En outre, je ne vois aucune raison de vouloir vous emmener dans un endroit que vous ne souhaiteriez pas honorer de votre présence. Malgré les circonstances douloureuses qui nous font nous rencontrer à nouveau aujourd’hui, c’est une très belle journée… » ajoutais-je en levant la tête vers le ciel bleu et l’atmosphère chaude qui commençait doucement à s’installer. Les rayons du soleil se reflétaient dans l’azur clair de mon regard, tandis que je gardais le sourire aux lèvres afin de me montrer le plus engageant possible. « Par ailleurs, quelque chose me dit que quand bien même je souhaiterais vous embarquer contre votre volonté, vous n’auriez aucun mal à rendre la chose impossible. » Ce n’était pas de la flatterie, simplement un constat. Même si A.R.G.U.S. avait un dossier épais sur les capacités de la puissante magicienne, j’étais déjà rompu à l’idée que je n’avais pas les moyens physiques ou même surnaturels de la contraindre à quoique ce soit. Il me fallait donc m’adresser à la femme, et non à l’héroïne. Voilà ce qui manquait le plus souvent dans cette organisation : quelqu’un qui sache parler à l’humain, plutôt qu’à l’être surnaturel qu’on voyait parfois comme une bête curieuse. « Ceci dit, j’ai remarqué un vendeur de café à la sauvette au détour de la rue… vous n’êtes pas à l’abri de vous voir offrir un capuccino aux frais du contribuable. » plaisantais-je avec un petit clin d’œil destiné à la détendre un peu.

Néanmoins, conscient que la patience et les nerfs de Zatanna étaient mis à rude épreuve dans ce jour rendu encore plus difficile par ma simple présence, je m’appliquais à aller droit au but pour ne pas lui faire perdre son temps. « J’ai eu vent de ce qui s’était passé sur le Golden Gate Bridge ces derniers jours, et il s’avère que je ne suis pas tout à fait d’accord avec certaines conclusions expéditives qui ont été tirées suite à cela. » Les traits de mon visage étaient un tantinet plus fermés et sérieux, à présent, tandis que je reportais mon attention sur le cercueil. Le fossoyeur s’approcha de nous en silence et, comprenant son intention, je m’éloignais un peu afin qu’il puisse œuvrer en toute quiétude pour refermer proprement la tombe. Les mains dans les poches, je marchais d’un pas lent dans l’une des allées du cimetière, rendue ombragée par un immense saule pleureur. « Le pont porte des stigmates d’une lutte probablement courte, certes, mais suffisamment intense pour que deux êtres surnaturels en soient à l’origine. Et je ne peux pas croire que Zatanna Zatara ait décidé de s’en prendre gratuitement à des civils innocents, à plus forte raison qu’elle a pris la peine de financer les funérailles de la seule victime à déplorer. » Je relevais la tête pour regarder les branches courbées et les fines feuilles de l’arbre avec une curieuse attention. « L’ennui, c’est qu’aucune des personnes impliquées dans les accidents de voiture sur le pont et ce qui s’est passé ensuite n’est capable de se remémorer un autre méta-humain ou être surnaturel que vous, ce jour-là. Absolument aucun, et malgré toutes les questions qui leur ont été posées. Étrange, n’est-ce pas ? » Finalement, je tournais la tête vers Zatanna, en quête d’une réaction ou, au mieux, de son analyse de la situation. Un chaînon manquait, et peut-être que sa version des faits saurait le retrouver.
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MessageSujet: Re: let's mourn together ∞ zatanna   let's mourn together ∞ zatanna EmptyMar 9 Avr - 22:37

Let's mourn together

Il était toujours aussi aimable. Parlait d’une voix toujours aussi posée, qui donnait envie de lui répondre, et qui en d’autres temps aurait suffi à la faire se détendre. Mais il ne s’agissait plus d’une conversation polie, un verre à la main, dans une salle de réception lointaine d’un pays isolé où rien ni personne n’aurait pu les déranger, pas même leurs vies respectives. Ici, c’était différent. Maintenant, c’était différent. Il n’était pas venu pour discuter de tout et de rien, il y avait une motivation derrière sa présence et cela suffisait à donner une dynamique toute différente à la situation. Et même alors, oui, elle devait se l’avouer, cela aurait changé les choses si elle avait su qu’il appartenait à A.R.G.U.S. Ce qui, apparemment, n’était pas le cas. Au moins cette première rencontre resterait-elle marquée du sceau de l’innocence. Un soupir la secoua, des pieds à la tête. « Dans vos allégeances transparaissent vos choix. Les choix font l’homme, comme on dit. Et cela n’a rien de futile. Peut-être ignorez-vous de quoi se rendent coupables vos employeurs tous les jours, mais l’ignorance n’est pas une excuse. » Son ton, cependant, avait perdu de son hostilité. Elle était juste fatiguée, à présent. En vérité, elle n’était pas surprise de voir la division Nightshade enquêter sur ce qu’il s’était passé sur ce pont. Les victimes et les témoins avaient dû tenir un discours assez étrange pour attirer leur attention, sans parler des dégâts, et des restes de magie qui devaient planer dans l’air. Zee savait que parmi les membres de la division se trouvaient des sorciers, bien assez capables de flairer la bizarrerie. Quel chemin fallait-il emprunter dans une vie pour atterrir dans cet organisme paramilitaire secret et affranchi de toute règle ? Surtout si, comme il le disait, il avait été au fond du trou. Elle n’aurait pas pu s’en douter à l’époque, si ce n’était qu’elle avait senti en lui, déjà, un brasier dévorant, et se souvenait s’être demandé comme il tenait debout.

La suite lui prouva cependant qu’il savait parfaitement où il avait mis les pieds. Eh bien, il était intelligent. Et sensible à son entourage. Il ne pouvait pas ne pas savoir. Mais semblait croire qu’il était libre de ses choix. Elle l’écouta en silence, tentée de lui faire confiance, tentée de se couper du reste du monde pour se laisser envelopper par ces paroles de paix. Elle ne sentait aucune animosité chez lui et pourquoi aurait-il dû en être autrement ? Elle soutint son regard, et finit par esquisser un sourire sans joie. « Libre à vous de penser que c’est vous qui êtes le capitaine de ce navire. Je pourrais m’en aller maintenant, oui. Mais je sais que Nightshade sait tout de moi. Où j’habite. Où me trouver. Quels moyens coercitifs efficaces utiliser contre moi. Je sais aussi que d’autres de ses membres sont capables de me mettre hors d’état de nuire. Aujourd’hui, c’est vous qui êtes là, mais demain, ce sera quelqu’un d’autre, aux intentions différentes, selon le seul bon vouloir de vos patrons. Et contre ça vous ne pourrez pas vous opposer. Je vous crois. Je ne pense pas que vous êtes là pour me faire du tort. Mais le jour où vos collègues ne penseront pas comme vous, vous ne pourrez rien faire pour vous y opposer. Mais ce ne sera pas votre faute. Si ce n’est que vous le saviez. » Elle haussa les épaules en guise de conclusion. Elle n’allait pas refaire l’histoire. Ni lui non plus. Ils étaient plus malins que ça. Et en ce qui le concernait, lui, Zee avait confiance – du moins confiance dans le fait qu’il n’allait pas lui sauter à la gorge. Et cela lui suffisait.

Enfin, il entrait dans le vif du sujet. Elle fit quelques pas avec lui alors que l’employé municipal venait pour mettre en terre le cercueil. Elle lui jeta un regard douloureux, le teint pâle, la mâchoire crispée. Charlie Hale. Trente-deux ans. C’était tout ce qui restait de lui, et c’était gravé sur une pierre tombale. Elle se concentra sur les propos de Joshua, même si cela ne lui faisait pas particulièrement plaisir non plus de parler de ça. Mais le seul souvenir de ce moment sur le pont eut au moins un effet bénéfique : cela la mit en colère. Et c’était quelque chose à quoi elle pouvait se raccrocher. Nick sur ce pont, et sa voix, et son sourire, et son triomphe. Et en se souvenant que c’étaient ses actions qui avaient fait sortir John de sa tanière, elle sourit de nouveau, de nouveau sans joie. « Que connaissez-vous de la magie, Joshua ? M’avez-vous caché cela aussi, ce jour-là au Kahndaq ? Je n’ai jamais osé vous poser la question, et de toute façon vous ne m’auriez pas répondu. » Tout comme elle ne mourrait pas d’envie de lui répondre, là tout de suite. Il devait en savoir un peu, pour travailler avec Nightshade. Et il était spécial. Mais pas sorcier. Ou bien peut-être que si. Elle n’avait aucune idée de qui était cet homme, en vérité. « Des êtres surnaturels qui se tapent dessus et cassent quelques biens publics au passage, ça n’est pas nouveau. Vous en verrez d’autres. Vous ne devriez pas accorder à ce qu’il s’est passé sur ce pont plus d’importance qu'au reste. » Il ne se passait pas un combat impliquant Superman qui se terminait sans un building à terre, non ? Alors quelle était la différence ? Elle n’avait pas envie de dire à Joshua ce qui était arrivé. Pas envie de lui parler de Nick. Certainement pas de le nommer. Elle connaissait le pouvoir des noms. Prononcer le sien, c’était attirer son attention – sur elle, sur Joshua, sur tous les gens qui erraient dans ce cimetière. Elle sourit. « J’étais là. Il y a eu une bataille, et des gens ont été impliqués. J’en suis la première désolée, croyez-moi… » Et dans sa voix vibrait la sincérité du désespoir, alors qu’elle jetait un nouveau coup d’œil à la tombe. « Mais c’est fini. Et Charlie… Il y a toujours des victimes. C’est se voiler la face que de croire qu’on peut se battre et ne pas provoquer ce genre de drame. » C’était plus pour elle que pour lui qu’elle le disait. C’était elle qui se voilait la face. Avant.

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MessageSujet: Re: let's mourn together ∞ zatanna   let's mourn together ∞ zatanna EmptyVen 12 Avr - 10:05

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En écoutant les paroles de Zatanna, lâchées sur un ton monocorde qui ne souffrirait probablement pas d’être contredit, je souriais à la pensée d’être quelqu’un d’extrêmement patient pour la bonne et simple raison que bien des hommes un peu trop fiers auraient pu s’emporter contre elle pour si peu. Je n’ignorais en rien qui était Amanda Waller, ni même ce qu’elle avait fait… ou du moins, j’avais eu vent de certaines choses, je n’étais pas un spécialiste pour enquêter sur le passé de quelqu’un sans qu’il m’en parle au préalable. Mais à aucun moment Zatanna ne s’était dit qu’il serait justement bon que le camp d’A.R.G.U.S. ne soit pas composé que de personnes à l’image de sa directrice, et que c’était l’une des raisons qui m’avaient poussé à accepter cette proposition d’emploi. La traque des méta-humains pour résoudre les crimes dont ils sont à l’origine est une chose, mais peu d’agents se soucient des raisons qui ont pu pousser ces êtres hors du commun à basculer… et parfois, il s’agit seulement d’un manque d’écoute, d’une peur de ses propres capacités, d’une crainte du regard d’autrui. Quelque chose qui peut se régler autrement qu’avec des poings ou une sanction incompressible de justice et un enfermement pur et simple. Toutefois, je percevais sans mal que l’état d’esprit de la magicienne n’était pas tourné vers une conversation argumentée à ce sujet, et qu’il serait malvenu de ma part de la contredire pour le moment. Alors, silencieux, je baissais un peu les yeux en me fendant d’un sourire poli qui ne voulait ni dire que j’étais d’accord avec elle, ni que je la contredisais totalement. Au-delà de sa vision négative de mon allégeance – bien que je considère qu’elle n’aille qu’à la médecine et le bien-être du monde, à mes yeux – Zatanna avait tout de même compris que ma présence ici n’était pas anodine, et que j’avais choisi de venir la voir plutôt que de laisser cette affaire à un autre qui serait sans doute bien moins magnanime. « Je vous trouve bien présomptueuse de penser que je n’ai pas les moyens de m’opposer à mes collègues, si des intentions hostiles sont envisagées de façon injustifiée. La force des poings ne fait pas tout, et j’estime qu’il y a bien des gens en ce monde qui ont tendance à l’oublier. » rétorquais-je avec un sourire complaisant. En réalité, que savait-elle de moi ? Rien de plus si ce n’est que je pense lui avoir fait bonne impression lors de notre rencontre en terrain étranger. De même que je ne prétendais pas la connaître parfaitement, mais il ne tenait qu’à cet entretien de changer la donne, et confirmer ma bonne opinion d’elle.

La jeune femme enchaîna alors en me posant une question assez directe sur mes connaissances en termes de magie. Surpris, je fronçai les sourcils légèrement. J’étais convaincu qu’elle se doutait de quelque chose concernant mes pouvoirs, cela ne me surprendrait pas, mais je ne comprenais pas ce que cette question venait faire dans notre conversation. Toutefois, ce n’était pas ce qui m’étonna le plus, loin de là. J’étais médusé de la manière dont Zatanna voyait les choses vis-à-vis de ce qui s’était passé au Golden Gate Bridge. J’étais tenté de mettre sa réaction sur le compte de la déprime provoquée par la mort accidentelle d’un homme, et la culpabilité qui en ressortait. Pourtant, je sentais autre chose. J’eus toutefois le bon goût de la laisser finir, avant de lui répondre. « Je ne doute pas que vous en soyez désolée… mais pour reprendre vos propres mots, être désolée n’est pas une excuse pour ce que vous êtes en train de me dire. » Mon ton s’était montré un peu plus ferme, mais sans non plus chercher à être agressif, bien au contraire. Je voulais lui faire comprendre que s’enfermer dans la lassitude n’était absolument pas une porte de sortie acceptable en de telles circonstances. « Pour vous répondre, mes connaissances en magie ne se limitent qu’à ce qu’une de mes collègues m’a appris à ce sujet… et à la saga Harry Potter. » ajoutais-je avec un sourire un peu amusé, afin de détendre l’atmosphère. « Loin donc de moi l’idée de vous juger, mais il n’est pas question de savoir si j’accorde de l’importance ou non à ce qui s’est passé. Mais c’est le cas. Un homme est mort. Des biens publics ont été endommagés. Cela devrait suffire. Les êtres surnaturels ne sont pas au-dessus des lois, et la loi est la seule chose qui garantisse un peu d’ordre dans un monde qui dépasse les êtres qui ne sont pas doués des mêmes capacités que vous. » Au son de ma voix, Zatanna allait vite comprendre que je ne recrachais pas le discours prémâché d’A.R.G.U.S., mais que je croyais dur comme fer à ce que je disais. Si ceux qui exercent les lois ne sont pas toujours justes, la loi est impartiale et garantit une égalité que les héros et leurs adversaires surpuissants ont parfois remis en cause en faisant de notre planète leur terrain de bataille, par la force des choses.
Un soupir las s’échappa de mes lèvres alors que je posai à nouveau mes yeux bleus sur la puissante magicienne. « Pardonnez mon emportement, je ne cherche en aucun cas à vous incriminer, bien au contraire. J’essaie juste de m’assurer que vous éprouvez bien des remords, et non une fatalité qui justifierait les commentaires désagréables que mes collègues ont l’art et la manière de scander au sujet des autres héros. » Au fond, je n’en voulais pas aux héros d’être ce qu’ils étaient, car il aurait été hypocrite de ma part de leur en vouloir. Ils nous ont sauvé de bien des drames, et ils nous sauveront encore, j’en suis convaincu. Tout ce que je voulais, c’était de m’assurer que les concernés par ces affrontements assument les conséquences de leurs actes, quand bien même la finalité était en la faveur des êtres peuplant la Terre. « Je suis d’accord avec vous, il y aura toujours des victimes aussi longtemps qu’il y aura des affrontements. Mais mon but aujourd’hui, c’est de retracer l’origine de celui qui vous implique. Vous étiez là ? Parfait. Et tout ce que je sais de plus pour le moment, c’est que vous avez payé pour les funérailles de Charlie Hale, ce qui est tout à votre honneur. » soulignais-je en opinant du chef, avec un regard bienveillant. « Maintenant, il me manque l’inconnu de l’équation. Pour qu’il y ait bataille, il faut qu’il y ait au moins deux opposants. Vous êtes rongée par la culpabilité… et quelque chose me dit que cela vous retire donc de la liste des coupables. Le vrai coupable aurait été là aujourd’hui, si cela avait été le cas. » Campé sur mes positions, je restai face à elle, en lui adressant un sourire compatissant et compréhensif. « Zatanna, je sais que ce n’est pas vous. Il ne tient qu’à vous de me le confirmer… et de me dire ce qu’il s’est passé. Cette étape est déplaisante, mais faites-moi confiance quand je vous dis que vous n’avez pas à porter ce fardeau toute seule. »
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MessageSujet: Re: let's mourn together ∞ zatanna   let's mourn together ∞ zatanna EmptyVen 12 Avr - 23:03

Let's mourn together

Elle n’aurait pas cru qu’un jour quelqu’un tente de la convaincre que les intentions d’ARGUS étaient pacifiques. Elle l’écoutait, d’abord avec un regard perplexe, puis de plus en plus éteint. Elle pensait à June et à sa souffrance entre les mains de sa moitié maléfique si généreusement encouragée à martyriser la jeune femme par Waller et sa clique. Elle pensait au mépris de Jason pour ces gens qui n’avaient qu’une idée en tête : le mettre en cage. Elle se rappelait ses propres contacts avec Waller, ses chantages permanents et la façon très claire dont elle considérait Zatanna et les gens comme elle : au mieux, rien d’humain, et donc sans les droits qui allaient avec, et au pire comme un danger. Oui, et alors ? En quoi le premier adolescent venu avec un permis de port d’armes et un lycée pas loin était-il moins dangereux ? La fatigue, comme une vague, la submergea. Que Joshua prêche pour sa paroisse, elle pouvait le comprendre. Même si elle pensait que c’était une perte de temps. Où qu’il aille, quoi qu’il fasse, il serait accueilli comme elle le faisait – et encore, elle se montrait polie, elle. Elle ne comprenait pas sa démarche, mais savait déjà qu’il n’était pas naïf. La naïveté, encore, pouvait disparaître. Se voilait-il la face ? Ou pire encore, adhérait-il aux discours et aux méthodes d’ARGUS ? Ou bien était-il persuadé de ce qu’il disait ? Probablement, en fait. C’était presque ça, le pire. C’était magnifique, comme vision des choses. Mais s’il était le seul à la prêcher, alors ça ne servait pas à grand-chose, ou, pour le dire de manière plus pragmatique, ce genre de discours n’engageait que ceux qui les croyaient.

Elle s’anima un peu cependant quand il lui sembla discerner une accusation peine voilée. Ce fut d’abord un sursaut de colère, simple et naturel. Il débarquait ici, au pire moment pour elle, et quoi, la jugeait ? Parce qu’elle ne lui disait pas ce qu’il voulait entendre ? Les images de Nick, du pont, de Charlie, tournoyaient dans sa tête et elle se sentit soudain étouffer. Un voile blanc passa devant ses yeux. C’était la rage, une rage aussi soudaine que violente, et tout entière dirigée contre la seule cible qu’elle avait sous la main pour le moment : Joshua. Pourtant, elle se savait patiente. Elle se savait drôle et maligne. Mais elle n’arrivait pas à se raccrocher à ce qu’elle avait pu être un jour, cette personne qui lui semblait hors d’atteinte désormais. Pourquoi faire l’effort de se contenir ? La salvation lui semblait venir de cela : éclater, presque physiquement, en mille morceaux, comme une grenade à fragmentation, en emportant le plus de choses avec elle, lui y compris. Cette pensée brutale et violente la laissa presque essoufflée et elle vacilla sur place. Harry Potter. Oui, voilà. Se raccrocher à cette référence idiote et attendrissante à la fois. Quelqu’un qui parlait de Harry Potter ne pouvait pas être mauvais. N’aurait pas mérité d’être vaporisé par une grenade. Pourquoi donc est-ce qu’elle s’était seulement permis d’imaginer cela ? « Mais nous sommes au-dessus des lois. Pas dans les faits, je vous l’accorde. Cependant, nous sommes au-dessus des lois simplement parce que nous pouvons l’être. Et si je décidais de tuer tout le monde dans ce cimetière, je pourrais le faire, et ce n’est pas vous qui pourriez m’en empêcher. Encore moins la loi. Et je n’y peux rien. Je n’y peux rien si je suis ainsi faite, et je n’y peux rien si d’autres que moi se permettent de s’asseoir sur vos lois. Ou plutôt si, je peux parfois y faire quelque chose, et parfois j’échoue, et c’est ainsi, oui, c’est ainsi. Vous pensez que je prends cela à la légère ? C’est ainsi. On ne triomphe pas à chaque fois. »

Un homme était mort. Elle le savait bien, oui. Et quel honneur en effet d’avoir signé un chèque pour s’acheter une conscience. Pauvre Charlie, qui n’aurait pas dû mourir. Quand d’autres, visiblement, auraient mérité un aller simple en enfer – ARGUS, tiens. Tous sans exception. Autant commencer par là. Puis de nouveau, cette pensée l’étouffa. Commencer quoi ? Pourquoi toujours l’enfer ? Elle recula de quelques pas et se laissa tomber sur une des chaises où la famille Hale s’était assise le temps du sermon du prêtre. Elle se sentit secouée par un rire, ce fut plus fort qu’elle. « Merci pour votre confiance. Merci de croire que je ne suis pas coupable. Mais je m’inquiète un peu pour vous, Joshua. Peut-être que je suis coupable. Et la culpabilité n’a jamais empêché personne de faire du mal aux autres. Je pensais comme vous avant… » Elle l’avait même dit à Megan. Les gens biens faisaient parfois des choses terribles. Et c’était la culpabilité et la conscience, qui les séparaient des vrais monstres. Eh bien, oui, elle culpabilisait à en crever. Et les paroles de Joshua étaient comme du sel sur ses plaies. Elle crut soudain qu’elle allait se mettre à sangloter devant lui et elle le détesta pour ça. Se consuma de nouveau dans la colère, s’y accrochant comme à une bouée de sauvetage. « Si vous savez que ce n’est pas moi qui l’ai tué alors laissez-moi tranquille. Laissez-moi tranquille ! » Une brise violente repoussa ses cheveux contre ses joues et elle s’accrocha à sa chaise, enfonçant ses talons dans la terre pour en sentir la présence, l’humidité, l’odeur et surtout, la magie. Pour se calmer. Se calmer. Se calmer. Là-dessous, impatienté, affamé, obsédé par ce monde… Elle releva les yeux sur Joshua. « Un sorcier s’en est pris à des gens. J’ai essayé de l’en empêcher. Je n’ai pas réussi. Quelqu’un est mort. Et apparemment, vous savez le reste. » Que ce n’était pas elle. L’ironie de cette situation était presque insupportable. C’était elle. Mille fois elle. Mais elle ne prononcerait pas le nom de Nick. Ce n’était pas à Nightshade de se mêler de ça. Not your circus, not your monkeys. Et quant au fardeau, oh, le fardeau… Se pouvait-il que des fois, elle ne le sente plus du tout ? Cela l’effrayait tant, et puis soudain, la culpabilité revenait, et elle en pleurait presque de soulagement. Pourquoi voudrait-elle donc se défaire de ce fardeau quand c’était la dernière défense contre la folie qu’elle sentait poindre en elle.

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MessageSujet: Re: let's mourn together ∞ zatanna   let's mourn together ∞ zatanna EmptySam 13 Avr - 10:33

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« Alors c’est que vous n’avez pas conscience de ce qu’est la loi. » murmurais-je tout simplement, avec un air triste. Un discours comme celui-ci, de la part de Zatanna, me surprenait et me peinait suffisamment pour que cela se voie sur mes traits, affaissés dans une attitude de déception. La loi n’empêchera malheureusement jamais les crimes ou les délits de se produire, autrement elle n’existerait même pas. Elle était toutefois là pour que les responsables puissent prendre leurs responsabilités et qu’aucun abus ne reste impuni. Pour garantir la justice au sens strict du terme, et éviter l’escalade de violence dans des actes de basse vengeance. C’est pour cette raison que je me gardais toujours de nommer les héros « justiciers ». Personne n’est justicier, c’est un abus de langage qui trahit malheureusement la vision erronée, à mon sens, de Zatanna vis-à-vis de sa position par rapport à la loi. Toutefois, de la même manière que tout à l’heure, je sentais que se lancer dans un débat riche d’idées n’était absolument pas le moment pour elle, aussi je gardais mes réflexions pour moi. « Il y a une nette différence entre se rendre coupable et se sentir coupable, Zatanna. » notais-je à haute voix, en posant mon regard sur la tombe. En mon for intérieur, j’étais convaincu que la jeune femme n’était pas responsable directe de la mort de ce pauvre homme, mais j’étais tout aussi convaincu que d’une certaine manière, elle se rendait coupable de ce qui lui était arrivé. Pourquoi ? A cause de son échec. Je me rattachais donc à cette idée pour me dire qu’elle éprouvait bien des remords, a contrario de ce que son discours sur sa supériorité auto-proclamée sur les lois pouvait laisser imaginer.
Je me détachais enfin de la tombe, que le fossoyeur avait pratiquement fini de reboucher, pour remarquer que la magicienne s’était assise. Elle était extrêmement tourmentée, et pas besoin de plusieurs doctorats en psychologie ou en anthropologie pour m’en apercevoir. Inquiet, je fronçais légèrement les sourcils. Et à plus forte raison en sentant un vent étrange se lever et faire battre ses longs cheveux bruns, alors qu’elle s’ancrait dans le sol et sa chaise. Mouvement classique de quelqu’un au bord d’un précipice et qui fait tout pour ne pas s’y abîmer. « Excusez-moi si je vous ai paru trop insistant, je ne veux pas vous braquer ou provoquer plus de peine encore. » répondis-je avec un calme olympien, outrepassant la peur légitime d’être balayé comme un fétu de paille par les pouvoirs de la jeune femme. Un autre agent d’A.R.G.U.S. aurait sans doute déjà appelé des renforts, ou aurait pris la mouche… et c’est dans une situation comme celle-ci que je me dis qu’il est de bon goût d’aller à contrecourant des méthodes habituelles préconisées par Amanda Waller. Je ne suis pas un soldat, et je suis même un intellectuel reconnu : je réfléchis et je soupèse chaque situation avant d’agir de mon propre chef… et c’est pour cette raison que, malgré une loyauté envers le leitmotiv de l’organisation, j’estime être en droit d’appliquer mes propres méthodes. Après tout, c’est pour cette raison qu’on m’a approché, non ?

Alors que la prudence la plus élémentaire invitait à s’en aller et laisser Zatanna toute à ses pensées, aussi tourmentées soient-elles, je me refusais à l’abandonner ainsi. « C’est donc bien un autre sorcier que vous. » murmurais-je en hochant de la tête, sans la lâcher des yeux. Peut-être faudrait-il me contenter de cette seule information pour aujourd’hui, car je ne voulais pas complètement briser l’effort de résistance que faisait l’héroïne pour ne pas céder à ses émotions… et aux dangers que cela pouvait représenter. Après avoir entrouvert mon manteau, je pris la peine de m’accroupir pour venir chercher son regard. « Je vous remercie d’avoir pris le temps de me répondre, alors que les circonstances ne sont pas les plus favorables… ni même le lieu. » Mon ton était compatissant, gentil, et reconnaissant. Et tout cela sans avoir à le feindre. Quitte à passer pour le neuneu naïf du village, je savais d’expérience qu’on obtenait toujours davantage à être sympathique qu’à être menaçant ou mauvais. Je posai alors ma main sur la sienne, avec un sourire qui se voulait encourageant. « En revanche, je ne veux pas vous laisser ici dans un tel état. Je suis français, vous savez… et dans mon pays, lorsqu’on voit une demoiselle en proie au chagrin, la moindre des choses est de l’inviter à boire un café. Agrémenté d’une pâtisserie, si le cœur ou l’estomac vous en dit. » ajoutais-je avec une étincelle malicieuse dans le regard. Moi, en tout cas, je devais bien avouer que ce surplus d’émotions m’avait creusé. Terriblement. D’ailleurs, il m’avait suffi de prononcer le mot pâtisserie pour que mon ventre se mette à gargouiller avec indécence. « Bon, je dois bien avouer que ma proposition n’est visiblement pas désintéressée… » Je passai une main sur mon ventre avec un léger rire.
Je me redressai enfin et tendis la main dans sa direction pour l’inviter galamment à se lever de sa chaise. « Vous savez, je ne suis pas étranger aux dégâts que peut provoquer la perte de contrôle de ses émotions, lorsque le destin nous a doté de capacités qui peuvent parfois nous dépasser nous-mêmes. » C’était la première fois que je parlais de cela avec elle, même si j’étais encore assez énigmatique à ce sujet. Toutefois, elle avait fait l’effort de bien vouloir me répondre, alors je me disais que lui donner quelques indices à mon tour était un juste retour des choses. Je penchais ma tête sur le côté, toujours ce même sourire bienveillant et amusé aux lèvres. « Et j’ai appris aussi que lorsque la seule méditation ne suffit plus, l’abus de sucre peut faire de véritables merveilles. Je vous montre ? » lançais-je, dans l’espoir d’avoir réussi à la convaincre.
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MessageSujet: Re: let's mourn together ∞ zatanna   let's mourn together ∞ zatanna EmptyDim 14 Avr - 15:30

Let's mourn together

Les lois n’étaient bonnes que dans un monde idéal. Dans un monde où tout le monde les respectait et où la coercition n’était qu’une menace que l’on agitait parfois quand la simple conscience se faisait la malle. Dans un monde où cent pour cent des gens comprenaient que le bonheur et la liberté s’arrêtaient là où ceux des autres commençaient, et ainsi tout le monde pouvait à peu près s’en tirer. Mais dans une société où il n’y avait aucune égalité, le respect de la loi n’était qu’un vœu pieu, et on s’en sortait à peu près quand même, mais parfois, des Nick Necro décidaient de rappeler au monde qu’ils ne se sentaient pas concernés, et alors tout le monde se souvenait que la planète ne brûlait pas encore dans les flammes de la destruction simplement parce que la plupart des êtres surnaturels qui la peuplaient le voulaient bien. Zee avait toujours eu conscience du fait que se refuser à imiter l’ennemi revenait à partir avec un désavantage. Comme Batman qui inlassablement courait après les mêmes criminels parce que ceux-ci se fichaient de la loi et pas lui. C’était ainsi qu’elle avait été élevée et ainsi qu’elle percevait le monde. Mais ces limites lui semblaient de plus en plus étriquées, de plus en plus embarrassantes. Il s’agissait moins de loi que d’éthique et de morale, d’ailleurs. Si elle avait laissé ses hésitations derrière elle ce jour-là sur le pont et qu’elle avait utilisé les mêmes armes que Nick, peut-être aurait-elle pu le vaincre. Et ce ne serait pas un Charlie qu’ils auraient enterré aujourd’hui mais une bonne centaine. Oui, mais combien de vies sauvées par la suite ? Cet éternel débat, auquel elle avait toujours trouvé la réponse, lui paraissait désormais plus flou. Et l’idée de franchir les limites de plus en plus tentantes. Pas pour elle. Pour moi. Mais pour la lutte qu’elle menait. Pas d’omelette sans casser d’œufs.

Accrochée à sa chaise comme un brin d’herbe dans la tempête, elle tentait de se retrouver, de se retenir à celle qu’elle était. Ça aurait dû être simple. Elle se connaissait. Elle avait toujours suivi le même compas moral. On ne tuait pas, pas facilement en tout cas. On ne faisait pas de mal, dans la mesure du possible. On ne devenait surtout pas ceux que l’on combattait. Elle tentait de se répéter ce mantra dans sa tête. Et revoyait le regard amusé que Nick avait porté sur elle, comme s’il savait. Il savait. Elle sentait la présence de Joshua, et entendait ses mots, sans réussir à les ancrer dans cette étrange réalité où elle se trouvait en cette seconde. Il lui semblait que la terre grondait sous elle et qu’une étrange lourdeur dans l’atmosphère la poussait dans le dos vers un endroit où elle ne voulait pas aller. Elle ne voulait pas de ses excuses. Cela aurait fait de lui le coupable et elle la victime alors que ce n’était pas le cas. Cela l’aurait allégée du poids de ce qu’elle avait fait et c’était tellement tentant… Si elle cessait de voir cela comme un crime, ce serait forcément moins désagréable à vivre. Et plus facile à recommencer. Un autre sorcier, oui, qui était venu et était reparti sous son nez. Elle aurait pu l’arrêter. La prochaine fois elle le ferait, elle l’arrêterait sans se préoccuper de conséquences pour les autres, et ensuite, elle irait prétendre qu’elle se sentait coupable, mais que ce n’était pas sa faute. Excellent plan.

Le contact de la main de Joshua la fit sursauter, la ramena à la surface littéralement, et elle releva le visage. Elle n’avait ni faim ni soif, mais se leva malgré tout. Pour se débarrasser d’ARGUS, il allait falloir qu’elle en passe par là, qu’elle lui donne ce qu’il voulait, du moins en partie, pour avoir les mains libres par la suite. Elle devait savoir quelles étaient ses intentions, si ses employeurs comptaient la surveiller de près, ce qui ne l’arrangerait pas pour ce qui allait suivre. Cela n’aurait servi à rien de le tuer, un autre agent l’aurait remplacé – pourquoi est-ce qu’elle pensait cela, au nom d’Hécate ? Suis-le donc, et vois ce qu’il te veut vraiment, et agis en conséquence. Cela ne lui coûterait rien. Un rire sans joie s’échappa de ses lèvres alors qu’elle suivait Joshua dans le cimetière vers le café. « J’ai vu des gens se laisser consumer par leurs pouvoirs plutôt que de les laisser s’exprimer. Cela, ça vous est peut-être familier ? J’ai appris enfant à réprimer mes dons par tous les moyens possibles, mais je commence à croire que cela m’a rendu faible. Et ridicule. » Elle revoyait son père assis face à elle et répéter avec elle encore et encore l’alphabet à l’envers, puis des mots entiers, puis des phrases, puis des sorts. Tous les jours, il l’avait réveillée aux aurores et l’avait forcée à frapper dans des sacs de sable pendant plus d’une heure avant de pouvoir faire la moindre magie. Il lui avait appris plusieurs façons de méditer et lui avait sans cesse répété que la magie était dangereuse. Zee ne comprenait pas comment il pouvait dire une chose pareille alors. La magie était dans ses gènes, qu’elle tenait de sa mère. Elle était la magie et elle avait l’impression qu’il lui disait que c’était elle, le danger. Et dès qu’elle s’était arrachée à sa tutelle – pour rejoindre Nick –, elle avait à de multiples reprises pu voir à quel point il avait raison et elle tort. Jusqu’à ce que la magie finisse par lui coûter la vie. Elle avait pu le constater encore une fois aujourd’hui : quand on se tenait debout devant une tombe, c’était trop tard pour s’excuser ou avoir des remords. Il ne restait que le regret qui dévorait tout. Et c’était cela, juste cela qui la retenait. Si seulement elle décidait de s’en débarrasser, sa vie serait tellement plus facile.

« Quel est votre rôle, finalement, dans toute cette histoire ? On vous envoie après la guerre ramasser les morceaux de ce qu’il reste des gens qui ont mérité leur sort ? » Il n’y avait aucun sarcasme dans ses propos. Elle cherchait à comprendre quel intérêt ARGUS avait à envoyer quelqu’un comme Joshua, à moins qu’il ne soit le plus odieux des menteurs et des hypocrites et que ses manières ne soient qu’une façade – ce serait presque mieux. Ce serait plus facile pour elle de diriger sa colère sur lui puisqu’il était le seul qu’elle avait sous la main. « Vous ne m’avez rien dit sur vous ce jour-là quand nous nous sommes rencontrés, et vous faites la même chose aujourd’hui. Hors, j’imagine que ce n’est pas une coïncidence si c’est vous qui êtes apparu devant moi aujourd’hui compte tenu des circonstances. » Est-ce qu’il avait vu son dossier passer et s’était porté volontaire ? Est-ce qu’ARGUS, sachant qu’ils se connaissaient, l’avait envoyé ? Des intentions cachées, tout le monde en avait.

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MessageSujet: Re: let's mourn together ∞ zatanna   let's mourn together ∞ zatanna EmptyDim 14 Avr - 20:42

zatanna & joshua
Voir Zatanna se lever me rassura un peu, au moins j’avais le sentiment de ne pas la laisser dans la détresse après avoir assez lourdement insisté pour avoir quelques bribes d’informations à un moment critique pour elle. Certes, il me manquait encore certaines choses pour pouvoir clôturer l’enquête, mais j’avais conscience que je ne tirerai pas non plus davantage d’éléments aujourd’hui de la part de la magicienne. J’enfonçai calmement mes mains dans les poches de mon manteau et saluai poliment le fossoyeur, tandis que nous partions à pas tranquilles du cimetière. Tant mieux, car j’avais ce lieu en horreur. Certes, il existe rarement des endroits plus calmes pour méditer ou se recueillir, mais ils remuaient bien de trop de souvenirs douloureux pour que je souhaite m’y attarder. Sa réflexion me fit un peu froncer les sourcils, tandis que je gardais le regard baissé sur mes chaussures vernies. Consumer. Quel cruel choix de mot. En avait-elle seulement fait exprès ? Aucune idée. J’étais convaincu que la jeune femme était capable de lire dans les pensées, cela semblait même être un minimum dans le métier de magicienne… Toutefois, j’imaginais sans doute naïvement qu’elle avait peut-être trop de retenue pour oser épier le fond de mon esprit, à défaut d’avoir les capacités de l’en empêcher. Voilà une autre raison qui me poussait toujours à faire preuve le plus possible de sincérité dans mes actes ou mes propos, notre entretien ne faisant pas exception. « Tout dépend de ce que vous considérez comme de la faiblesse. En tant que psychologue, je vous garantis qu’il faut beaucoup plus de force pour réfréner certaines pulsions que ce qu’elles pourraient vous apporter si vous y cédiez. » Je tournais ensuite la tête dans sa direction, tandis que nous franchissions les portes de fer du cimetière, laissant Charlie en paix derrière nous. « J’aime à croire que se mettre des limites est bien plus louable et digne de respect que de laisser ses propres pouvoirs gagner le contrôle… Autrement, vous ne seriez qu’un instrument pris au piège de votre propre corps. » Je détournai finalement le regard, animé d’une petite lueur de tristesse passagère. Rapidement éclipsée par un sourire, comme si rien ne s’était passé. Je me souvenais du discours d’un certain souverain, de la pureté et la bénédiction que représentaient mes dons. S’il m’avait appris à les assumer et à m’en servir en laissant derrière moi cette immense part de honte qui hantait encore parfois mes pas, je vivais dans cette répression dont parlait Zatanna. Parce que je savais à quel point mes dons pouvaient être destructeurs si j’avais le malheur de relâcher le contrôle parfait de mes émotions… et j’en avais une peur panique.

Mes pensées prirent un détour pour s’engager vers une voie bien plus positive lorsque le café fut en vue. J’accélérai d’ailleurs un peu le pas et ouvrit la porte pour laisser galamment passer Zatanna devant moi. « Mon rôle, pour dire les choses simplement, est de mettre un peu de sens dans une situation qui en manque terriblement. La directrice Waller se fait un point d’honneur d’être informée de tout ce qui se passe, vous le savez bien… et ce qui s’est passé sur ce pont a retenu son attention. A moi d’enquêter sur le terrain pour trouver le coupable et veiller à ce qu’il soit mis en face de la responsabilité de ses actes. » J’étais le plus honnête possible, afin de ne pas jouer les langues de bois qui, de toutes manières, aurait été un jeu bien dangereux avec la célèbre demoiselle Zatara. Cela étant, je me gardais bien de donner davantage de détails sur ce qui se passerait pour le coupable, pour la bonne et simple raison que je l’ignorais moi-même. Cloisonner l’information est une manœuvre habile pour n’importe quel leader, et Waller l’avait très bien compris. Dans la file, je sortis mon portefeuille pour en extraire quelques billets, avant de me concentrer un instant sur l’étalage de pâtisseries. « Oh. Mon. Dieu… Oui, bonjour madame. Une dizaine de cronuts, trois donuts au chocolat, un beignet fourré framboise, et un cappuccino, s’il vous plait. Et vous, que voulez-vous ? » Devant le regard de Zatanna, j’haussai les épaules. « Allez-y, n’hésitez pas, c’est moi qui invite. » répondis-je, comme pour me justifier. Quoi ? J’ai faim. Une faim dévorante, irrépressible, une sorte de puits sans fond que je ne m’expliquais pas, depuis quelques temps. Et seul le sport m’empêchait de tomber dans l’obésité morbide si propre à l’identité de ce pays. Si j’avais toujours été un gourmand assumé, ces dernières semaines, ce trait de caractère semblait avoir explosé dans mon comportement.
Lorsque la commande fut passée et réglée, j’invitai la jeune femme à rejoindre une table vacante, le temps qu’on nous apporte nos victuailles sucrées. Je déposai mon manteau sur le dossier de la chaise vacante et plongeai mon regard dans celui de mon interlocutrice, toujours aussi souriant et jovial. « Qu’on se le dise, dans la mesure où vous étiez la seule personne avec des capacités extraordinaires qui a été reconnue dans ce dossier, A.R.G.U.S. a voulu conclure que cet incident était de votre fait. J’ai vu passer votre dossier, et j’ai tout de suite demandé à ce qu’on m’attribue cette affaire. Je savais d’emblée qu’A.R.G.U.S. était dans le faux, et je savais aussi que vous n’étiez pas responsable de ce qui s’était passé. Maintenant que j’en ai eu la confirmation par vos soins, ce qui est somme toute assez logique, il ne me reste qu’à retrouver celui qui a eu le culot de s’effacer de la mémoire de ses victimes pour vous faire porter le chapeau. » Je me penchai vers Zatanna, comme pour lui murmurer un secret, sur un ton malicieux. « Entre nous, je trouve assez amusant de jouer les Sherlock Holmes de seconde zone… bientôt, je serai imbattable au Cluedo. » J’affichai le sourire d’un vainqueur du dimanche, puis me frottai les mains en voyant nos commandes arriver. Les pâtisseries furent à peine posées sur la table que je me jetais dessus avec un appétit d’ogre. Un peu de sucre glace ne tarda pas à se poser au coin de ma bouche, d’ailleurs. « Que puis-je vous dire sur moi, si cela peut vous inspirer davantage de confiance ? Peut-être me direz-vous aussi pourquoi vous semblez en proie à une sorte de… de bataille intérieure, si on apprend à mieux se connaître ? » ajoutais-je avec un sourire aimable, entaché de sucre, entre deux bouchées. Grosse bouffe, peut-être, mais toujours un fin psychologue observateur à qui rien n'échappe.
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MessageSujet: Re: let's mourn together ∞ zatanna   let's mourn together ∞ zatanna EmptyLun 15 Avr - 22:12

Let's mourn together

En d’autres circonstances, elle aurait souri à ses paroles. Finalement, il ne faisait que lui apporter les réponses qu’elle ne voulait surtout pas entendre. Oui, finalement, elle se fatiguait plus à lutter contre ce froid qu’elle sentait monter en elle qu’à le laisser vaincre et à s’abandonner à des « pulsions » de colère et de violence. Peut-être qu’elle se sentirait mieux à accepter l’inévitable, même si c’était inacceptable selon ses standards. La limite lui avait toujours parue nette, mais à présent, ce n’était plus si évident. Elle s’était vue dépecer Nick et n’en avait conçu aucun remords. Elle s’était imaginer trucider l’ensemble d’ARGUS et cela n’avait fait que la réconforter. Et même maintenant qu’elle y pensait de manière plus pragmatique, cela ne lui semblait plus si aberrant que cela. Elle considéra Joshua d’un œil brillant et curieux. Non pas qu’elle ait besoin de sa bénédiction, même si ce n’était certainement pas ce qu’il avait voulu dire en lui parlant ainsi, mais cela était finalement bon à entendre. Et quelque part au fond d’elle, cela la fit même rire. Mais oui. Déjà, elle s’éloignait de la tombe de Charlie et se disait qu’un mort, finalement, ce n’était pas cher payé pour avoir évité le pire. Et que même si le pire n’avait pas été évité, peut-être que ça n’aurait toujours pas été cher payé pour voir Nick disparaître de nouveau dans les flammes de l’enfer. Et peut-être que les flammes de l’enfer, c’était ce dont les hommes avaient besoin, ici. Ils seraient trop occupés à essayer de s’en arracher pour juger et condamner et violenter et refaire encore et encore les mêmes erreurs, et à toujours compter sur les gens comme elle pour réparer les dégâts. Pendant quelques minutes, elle tourna et retourna ses pensées dans son esprit, et s’aperçut que cela la soulageait. Cela faisait tomber un poids de ses épaules. Et semblait donner une nouvelle direction à sa vie.

Lâcher prise. Ne plus décider en son âme et conscience, ne plus être responsable. Confier sa magie et sa force à un autre, qui assumerait à sa place les souffrances qu’elle causerait inévitablement. Elle sentit sa peau s’échauffer à la naissance de sa gorge et porta la main à son cou. Voilà que Joshua n’abondait plus du tout dans son sens. Les limites, elle les connaissait bien. Et elle en était fatiguée. Elle le voyait bien, que c’était cela qui l’épuisait. Et au final, elle restait un instrument malgré toute la volonté qu’elle pouvait y mettre, un instrument du hasard, des actes des autres, des décisions qu’elle était forcée de prendre. Pourtant elle entendait presque sa voix se superposer à celle de Joshua tant elle-même avait tenu ce discours. Comme elle, il parlait d’expérience. Simplement, elle sentait que leurs routes divergeaient, exactement maintenant, ici, aujourd’hui.

Ils entrèrent dans le café en même temps que l’agent abordait des points plus pragmatiques. Bien sûr qu’Amanda Waller voulait tout savoir. Et elle, Zatanna Zatara, allait s’empiffrer de viennoiseries en compagnie de l’œil de Moscou. Mais elle était curieuse, désormais. De savoir ce qu’ils savaient, ces gens-là. Ce qu’ils comprenaient de la situation, et ce qu’ils étaient capables d’anticiper. Cependant, quand il évoqua l’idée de mettre Nick « face à ses responsabilités », elle ne put plus se contenir et lâcha un rire bref et sarcastique. Elle ne commanda qu’un café noir, se sentant dans un état inverse par rapport à lui : elle n’avait pas faim, avait l’impression que le chaos de rage qui grondait en elle suffisait à l’emplir tout entière. Une fois à table, elle continua de le fixer. Des pensées qui ne lui appartenaient pas ne cessaient de l’assaillir. Il est naïf. Il est puissant. Il ne sait pas. Il ne comprend pas. Il est inutile. Il s’opposera. Elle tapota doucement sur la table du bout des doigts. « Vous ne mettrez pas la main sur celui qui est responsable de ce qui s’est passé sur ce pont. ARGUS ne sait pas qui il est. Et personne ne peut le trouver s’il n’en a pas envie. Mais si ça peut vous consoler, il réapparaîtra. Vous ne pourrez pas le rater. Peut-être que vous pourrez essayer de lui mettre la main dessus, alors. » Et en disant cela, elle esquissa un petit sourire amusé. Ce serait presque amusant, oui, qu’ARGUS coure après Nick. Parce qu’elle misait sur Nick, et elle imaginait déjà les dégâts qu’il causerait, et en fait, elle se disait qu’elle aimerait bien être là pour voir ça, et pourquoi pas  être à côté de lui pour voir ça. Il lui serait plus utile, lui, qu’ARGUS. Elle cessa de tambouriner sur la table, glacée par cette drôle de pensée. Qu’ils se courent donc après. Qu’ils s’entretuent, plutôt.

« Tant que vous me fichez la paix. Mais ce que je trouve amusant, moi, c’est que, parce que je vous ai dit que je n’étais pas coupable, vous me croyiez. » Il n’était quand même pas stupide, non ? Il est naïf. Il ne comprend pas. Comment le pourrait-il ? Les pâtisseries arrivèrent et il se mit à manger comme un ogre, et Zee en vint à s’agacer de le voir aussi peu sur la défensive. Pourquoi ne se rendait-il pas compte qu’elle le haïssait, en cette seconde ? Qu’elle voulait le tuer ? Pourquoi n’appelait-il pas des renforts pour la faire arrêter et l’emmener, et mettre le café, et la ville, à l’abri d’elle ? Pourquoi ne faisait-il rien pour l’arrêter ? La colère et le désespoir se fracassaient en elle et elle crut qu’elle allait le dire – lui demander de l’aide, là, tout de suite, parce qu’elle avait besoin d’aide, et qu’il lui en avait offert. Mais un autre souffle que le sien dévora ses mots dans sa gorge, et en même temps, Joshua reprit la parole, et alors, le désespoir se fit engloutir par la colère, qui gagnait toujours. « Moi, je mène une bataille intérieure ? Et vous me parlez de confiance ? De mieux nous connaître ? » Dans sa tasse, le café auquel elle n’avait pas touché se mit à bouillonner. Il est naïf. Les innocents meurent toujours les premiers, on ne peut rien y faire. Comme Charlie. Comme Astra. Comme Zatara. C’est le cours naturel des choses. Dans le café, toutes les tasses, les verres, les bouteilles se mirent à trembler tandis qu’elle serrait les poings sur la table. « Il n’y a pas de bataille. Il n’y a pas de confiance. Je ne sais pas qui vous êtes, je ne l’ai jamais su, et vous, ne prétendez pas vouloir me connaître, pas alors que chaque mot que je prononce en votre présence finira dans un dossier au fin fond du complexe caché d’ARGUS où m’attend probablement une cellule à mon nom également. Vous ne pouvez rien faire, ni contre lui, ni contre moi. Vous, Waller, toute votre clique, vous ne pouvez rien faire, alors fichez-nous la paix ! » Et alors, tout ce qui était en verre ou en céramique, en porcelaine ou en terre cuite dans le café, éclata, les vitres y compris, déclenchant des cris de peur et parfois de douleur.

Et cette explosion de colère enfin libérée, elle se sentit mieux. Puis presque aussitôt, horrible. Sans vérifier si Joshua, qui était plus près d’elle et de sa rage que n’importe qui, allait bien, elle disparut sans un bruit, se téléportant, loin, loin aurait-elle voulu, mais au lieu de quoi, elle atterrit devant la tombe fraîche de Charlie Hale, comme si un élastique la reliait à elle et l’y ramenait sans cesse. Elle se laissa tomber devant la terre retournée, sans un mot. Ego te absolvo, petite magicienne. Moi, je te pardonne. Les démons pardonnaient toujours, eux. Elle esquissa une grimace et leva les yeux vers le café où des voitures de police s’entassaient.

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MessageSujet: Re: let's mourn together ∞ zatanna   let's mourn together ∞ zatanna EmptyMar 16 Avr - 10:39

zatanna & joshua
Bien loin de me douter de ce qui tourmentait clairement l’esprit de Zatanna, je dévorais sans retenue la multitude de viennoiseries qui venaient d’arriver sur notre table. C’était étrange, maintenant que j’y pensais : à l’instant où mes dents avaient plongé vers la nourriture, le monde autour de moi s’était enveloppé dans un nuage de coton et disparaissait totalement de mes priorités. Mon esprit ne pensait plus qu’à s’engorger de toute cette orgie de sucre qui s’étalait devant moi, faisant fi jusqu’aux bonnes manières qu’on m’avait pourtant si ardemment enseigné, et que je me plaisais aujourd’hui à respecter à la lettre. Le savoir-vivre à la française, stricto sensus. Les doigts maculés de sucre et de graisse, je me prenais tout de même la peine de répondre à la jeune femme, dont j’avais perçu au loin quelques bribes de mise en garde sur l’incapacité d’A.R.G.U.S. à mettre la main sur le réel responsable de la pagaille funeste qui avait secoué le Golden Gate Bridge. « Oh cha, j’en doute… ch’est qu’elle achez tenache, Waller… » répondis-je, la bouche pleine. Sans m’émouvoir de ce manque d’éducation, je fis passer une bouchée un peu plus imposante avec une longue gorgée de capuccino qui me brûla un peu la langue… mais qui ne m’arrêta pas pour autant, au contraire. Je plongeai de nouveau sur trois cronuts en même temps, les yeux brillants de voir le glaçage au chocolat napper ces friandises faites pour boucher les artères autant que rassasier un régime trop riche. Un sourire béat et, soyons francs, un peu imbécile heureux flotta sur mes lèvres luisantes lorsque la magicienne s’étonna de voir que je la croyais sur parole. Comme si cela me suffisait. J’estimais être assez bon dans mon domaine pour savoir si on me cachait quelque chose ou pas, et ce sans avoir besoin de me plaire à étaler de grandes capacités de médium ou mentaliste. Si Zatanna avait bien les tics d’une personne qui se débattait avec ses sentiments, elle n’avait aucun stimulus laissant entendre qu’elle mentait.
En revanche, quelque chose commença tout doucement à réduire le petit nuage sur lequel je me trouvais depuis le moment où j’avais plongé dans les viennoiseries. Le café noir de la tasse de la jeune femme se mit à bouillonner, de même que le mien. Et étonnamment, cela coïncidait avec le changement de ton de la magicienne aux poings résolument fermés sur la table. « Euh… » Je reposai enfin le beignet dans lequel j’avais commencé à mordre, et fronçai les sourcils en remarquant que tous les autres contenants à liquide subissaient le même phénomène. « J’ai dit quelque chose, mademoiselle Zatara… ? » demandais-je sur un ton inquiet. Surprenant. A l’instant où mon esprit s’était détourné de la nourriture, j’avais comme l’impression de reprendre le contrôle plein et entier de mes actes. Avec un souvenir très flou de ces quelques minutes de laisser-aller gourmand. Qu’est-ce qui avait bien pu se passer pour que les pouvoirs de Zatanna se manifestent de cette façon ? Les paroles tranchantes qu’elle prononça à mon encontre me firent imaginer que j’avais dû lui paraître déplacé à un certain moment, c’était donc pourquoi je pris la peine de mettre mes mains devant moi, pour tenter de la tempérer. « C’est faux, je ne fais pas cela pour… » Impossible de finir ma phrase : chaque contenant ou matière sujette à l’éclatement vit ses atomes se rompre soudainement. J’eus à peine le temps de mettre mes bras devant mon visage alors que je basculai à la renverse sur ma chaise.

Lorsque je repris mes esprits rapidement, je vis autour de moi des gens à terre, effrayés, criant à l’aide. Je voulus me lever, mais une douleur lancinante m’arrêta en pleine tentative : un morceau de verre de la vitre s’était planté dans ma cuisse gauche. Une grimace déforma mon visage, tandis que, sans réfléchir, je saisis l’éclat pour le retirer sèchement. Je retins un grognement de souffrance et retirai également les petits éclats qui avaient griffé la peau de mon visage par endroits, avant de porter secours aux clients et membres du personnel à terre. L'un d'eux se retrouvait pris au piège d'un distributeur qui lui était tombé dessus : après avoir cassé la vitre d'un coup de poing pour avoir accès à l'intérieur de la machine, je pus faire levier avec un autre rescapé pour soulever l'engin et dégager le blessé. En voyant ma main ensanglantée, je poussai un soupir agacé, accompagné d'une grimace. Aucun blessé grave à déplorer, juste une frayeur généralisée. Les secours ne tardèrent pas à arriver, ainsi que la police… à ma grande surprise, d’ailleurs. Cette réaction soudaine était étonnante. C’est en sortant du café en claudiquant que je compris pourquoi les autorités avaient si vite su d’où venait le problème : parmi les voitures de police, l’agent chargé de m’emmener m’attendait, une arme à la main. « Je vous avais pourtant dit de partir.Ce n’est pas vous le patron d’A.R.G.U.S., jusqu’à preuve du contraire. J’obéis aux ordres directs.Vous êtes là pour m’aider ou pour me surveiller ? » demandais-je avec un ton un peu plus agressif, principalement en raison de la douleur de ma plaie à la cuisse. Un médecin accourut et interrompit notre échange pour venir faire un garrot autour de ma jambe et stopper le saignement. Assis à l’arrière d’une des ambulances, je me laissais recoudre dans un soupir, chassant quelques derniers minuscules éclats de verre de ma chevelure avec ma main blessée et fraîchement bandée. J’avais l’impression d’avoir échoué lamentablement. Même si j’étais convaincu de l’innocence de Zatanna, elle était devenue instable. Dangereuse. Et c’est en voyant mon acolyte marcher d’un pas déterminé vers le cimetière que je compris où il voulait en venir : j’apercevais la magicienne, au loin, recueillie sur la tombe encore fraîche. « Laissez, ça va aller, merci pour votre temps. Des personnes sont plus blessées que moi. » dis-je poliment à l’urgentiste.
Une fois sûr de mes appuis, je rejoignis mon collègue et déposai une main ferme sur son épaule. « Tu restes là.Je crois que vous en avez assez fait, et vous n’êtes pas en état de… - Ne m’oblige pas à devenir désagréable, ce serait un mauvais moment pour toi comme pour moi. » annonçais-je d’une voix calme mais qui ne tolérerait pas de réplique. Mes yeux semblèrent soudain s’illuminer d’une lueur flamboyante et ma main dégagea une chaleur plus intense. L’agent dégagea rapidement son épaule et recula de deux pas, l’air méfiant. Pour toute réponse, je lui adressais un sourire poli avant de boiter lentement mais sûrement jusqu’au cimetière, vers Zatanna. « Sacré numéro… bien plus impressionnant que le coup du lapin qui sort du chapeau, je dois le reconnaître. Cela étant, il a le mérite d’être un peu moins dangereux pour l’audience. » lançais-je à Zatanna sur un ton qui se voulait détendu, malgré la tension qui animait à présent mes muscles. « Mademoiselle Zatara, ne faites pas d’amalgame. Je travaille pour A.R.G.U.S., mais nous n’avons pas tous le macaron ‘team Waller’ gravé sur le front. Vous devriez venir avec moi, je suis sûr de pouvoir vous aider. Quelque chose ne va pas, et je ne tourne pas le dos aux personnes qui souffrent. A plus forte raison quand ces personnes peuvent devenir un danger pour les autres et pour elles-mêmes. » Je me redressai comme je le pus, afin d’adopter une posture plus ancrée dans le sol, afin de ne pas tomber et ne pas trop appuyer sur les coutures fragiles de ma cuisse. « Voyez ce que votre état actuel vous fait provoquer… ce n’est pas ce que vous voulez, j’en suis certain. Venez avec moi, s’il vous plaît. Pas ici. » Pas en public, ni dans ce cimetière trop chargé en émotions pour elle. Bien des métas-humains auraient déjà attaqué en prévention… mais je ne me servais toujours pas de mes pouvoirs. Pas encore. Pas tant que cela ne deviendrait pas une question de vie ou de mort. Enfin, de mort… façon de parler.
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Zatanna Zatara


Zatanna Zatara

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Homo Magi * Prestidigitation * Hypnose * Projection astrale * Illusions * Magie élémentale * Télékinésie * Télépathie * Téléportation * Manipulation de portails interdimensionnels * Manipulation du temps * Manipulation de la réalité * Bouclier psychique et magique * Manipulation de la météo dans une aire réduite * Attaques d’énergie mystique * Création de pièges magiques * Vol et lévitation * Don de guérison * Transformation d'objets en d’autres objets ou de gens en autre chose * Magie du sang * Combat au corps à corps dans la limite de sa constitution.

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MessageSujet: Re: let's mourn together ∞ zatanna   let's mourn together ∞ zatanna EmptyJeu 18 Avr - 21:29

Let's mourn together

En d’autres circonstances, elle aurait souri à ses paroles. Finalement, il ne faisait En voyant les véhicules d’urgence arriver devant le café qu’elle venait de quitter si mélodramatiquement, puis en reposant les yeux sur la tombe tout juste refermée et encore dépourvue de stèle, elle ne put pas s’en empêcher, elle fondit en larmes. Et honnêtement, elle ne savait même pas pourquoi. La fatigue, probablement. Les cauchemars de plus en plus nombreux et vivaces, l’anticipation d’une vérité qu’elle ne voulait pas affronter, la frustration d’avoir donné à Nick ce qu’il voulait, la colère contre lui, contre Joshua, contre John, contre son père, contre elle-même surtout, et la culpabilité d’avoir tué Charlie, c’était un peu trop pour sa santé mentale, alors elle se mua en n’importe quelle vague créature errant dans les cimetière : quelqu’un en train de pleurer. Elle était fatiguée, tellement fatiguée. Morte d’inquiétude pour John. Anxieuse à l’idée de le revoir après tout ce temps, aussi. Ses sanglots s’apaisèrent aussi brutalement qu’ils s’étaient imposés à elle et elle resta là quelques minutes, hébétées. Et maintenant quoi ? Et maintenant, quoi ?? Elle ne savait même pas par où commencer pour arranger les choses. Mais il le fallait bien, il fallait bien se relever et reprendre le cours de sa vie là où il s’était arrêté, à un moment flou et indéterminé. Elle se releva en titubant et donna un coup de pied dans la terre fraîche de la tombe. « Va au diable ! » Elle ne le pensait pas vraiment. Mais elle connaissait le pouvoir des mots et elle le disait quand même. Qu’il aille au diable avec sa malchance, ce hasard qui lui avait fait croiser la route de Nick – et la sienne. En levant les yeux, elle vit que Joshua s’approchait d’elle. Il semblait qu’elle ne pouvait pas lui échapper. Sa seule vision lui arracher un bref cri de frustration. « Oh, laissez-moi, laissez-moi, laissez-moi ! » Comme un disque rayé.

Il ne semblait pas vouloir la laisser, cependant. Pendant qu’il parlait, elle vit qu’il était blessé à la jambe et pendant quelques secondes, elle se demanda, sincèrement, ce qui lui était arrivé. Puis elle se souvint que c’était elle qui avait fait cela et plus que cette constatation, ce fut ce moment où, comme dédoublée, elle ne s’était pas sentie concernée par ce qui était arrivé, comme si elle était extérieure à elle-même, qui l’effraya. Qu’est-ce qui lui arrivait ? Hécate, protège-moi. Papa, guide-moi, s’il te plaît. Sa supplique fut aussitôt dévorée, inaudible : la colère. Ah bon, elle avait un problème ? Et c’était lui qui disait cela ? Et c’était ARGUS qui prenait note de cela ? Elle ne pouvait plus revenir en arrière. Elle s’était montrée stupide, à ne pas pouvoir se contenir dans ce café alors qu’il était là, et bien sûr qu’il n’était pas venu seul ! Les mots creux, les belles paroles, les promesses d’intention dont il tentait encore de l’abrutir. Il ne l’avait pas convaincue avant, il ne risquait pas d’y arriver maintenant alors que son regard accrochait, ici et là autour d’eux, des silhouettes solitaires qu’elle trouvait suspectes, soudain. C’était peut-être la paranoïa. Mais peut-être pas. Et le jugement qu’elle interpréta dans les propos de Joshua acheva de la faire de nouveau sortir de ses gonds. Il ne savait rien, de sa vie, de tout ce qui l’avait menée jusque dans ce cimetière ; pas seulement Nick et ses conneries, mais tous ces actes, ces crimes, ces erreurs commises, par elle, par John, par Nick, par Zatara avant eux. Il voulait qu’elle le suive. ARGUS, et tout ce qui s’ensuivait. Comment osait-il seulement lui donner un tel ordre ? Elle en avait assez. Même les rares personnes habituées à l’entendre parler à l’envers n’auraient probablement pas compris les mots qui jaillirent de ses lèvres, et dans un éclair de lumière vive et beaucoup plus violent qu’elle ne l’avait souhaité, elle se téléporta encore, cette fois loin de ce cimetière, loin de Charlie, loin d’ARGUS et loin de lui.

Le vent souleva ses cheveux à la seconde où elle réapparut, au sommet d’un des piliers du pont de San Francisco. Le goût du sel sur ses lèvres, la senteur marine, la mer tout autour, à perte de vue – même si elle n’avait pas vraiment voulu atterrir ici, cela lui convenait après tout. Tout en bas, le pont était encore fermé, même si les travaux pour refaire la route et renforcer les câbles semblaient terminés. Puis du coin de l’œil, elle vit qu’elle n’était pas seule. Le vent, sa blessure, la hauteur peut-être, tout cela rendait son équilibre précaire, de toute évidence. Joshua l’avait suivie. Non, corrigea la partie raisonnable de son être. C’était elle qui l’avait embarqué quand elle s’était rageusement téléportée. « Oh, Joshua… » Elle allait s’excuser. Mais les mots moururent sur ses lèvres. Il n’avait rien à faire ici. Il n’avait pas eu de chance, de venir à elle. C’était le hasard, et sa folie à elle, qui l’avait mené ici. Il était Charlie. Et elle était Nick. Tu veux plus que ça. Elle baissa les yeux, le revoyant lui jeter ces paroles au visage. Paradoxalement, il aurait compris ce qu’elle ressentait en cet instant. Joshua, lui, ne pouvait pas. Tu sais que laisser cette émotion te diriger provoquerait une série d’évènements que tu ne veux pas voir arriver. Elle regarda l’agent d’ARGUS de nouveau. Tendit la main vers lui. « Laissez-moi vous téléporter en bas. » Mais pourquoi, pour qu’il revienne à la charge dans l’avenir ? Qu’il interfère dans ce qu’elle avait à faire ? Qu’il courre après les autres à cause d’elle – John, Boston, Jason, et toute la clique ? Tu cherches la destruction. Sa main se posa sur l’épaule de Joshua. Un mot, Zee. Juste un mot. Pour le sauver.

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MessageSujet: Re: let's mourn together ∞ zatanna   let's mourn together ∞ zatanna EmptyVen 19 Avr - 10:20

zatanna & joshua
Je m’arrêtai de marcher à l’instant même où la voix de Zatanna résonna à nouveau avec l’agressivité d’une femme à bout de nerfs et à bout de patience. Pour la première fois, en la présence de la magicienne, je me sentais un tantinet moins confiant. Un peu plus sur mes gardes. Si je laissais transparaître une attitude calme et sereine à l’extérieure, je ne me privais pas de commencer à évaluer la situation d’un œil un peu moins positif. A vrai dire, qu’avais-je fait, hormis avoir la confirmation qu’un autre sorcier – sans doute plus sombre qu’elle – était le réel responsable de ce qui s’était passé sur le Golden Gate Bridge ? J’avais contribué à ce qu’un café soit endommagé par les pouvoirs devenus instables d’une des plus puissantes héroïnes de ce monde. Des personnes en étaient ressorties blessées, moi y compris. Au final, je commençais à me dire que j’avais surtout fait en sorte d’empirer les choses, malgré une approche douce et on ne peut plus diplomate. Toutefois, je voulais me convaincre qu’une approche plus directe, à la Waller, aurait accéléré le processus par deux. Voire pire encore. Immobile, j’essayais de déchiffrer les traits fermés de Zatanna afin de comprendre plus en profondeur l’origine du malaise qui semblait la consumer de l’intérieur. Soudain, alors que ses lèvres se mirent à bouger, je comprenais un peu tard ce qui était susceptible de se produire. « Non, attendez ! » Manqué. Un flash de lumière explosa dans le cimetière, balayant les pointes d’herbe et les feuilles des arbres dans un souffle aussi bref qu’une bourrasque en plein orage. L’agent d’A.R.G.U.S. resté en arrière, à l’entrée, protégea ses yeux avec ses bras, mais lorsqu’il les abaissa, il put constater que ni moi ni Zatanna n’étions encore dans le cimetière. Volatilisés. « Agent enlevé par la cible. Je répète, agent enlevé par la cible. Envoyez des renforts pour stopper la cible, après avoir localisé l’agent disparu avec sa balise personnelle. » répéta-t-il dans son oreillette, donnant l’alerte à quiconque se trouvait au bout de la ligne sécurisée qu’il utilisait.

A plusieurs kilomètres de là, je rouvris les yeux sur un spectacle qui me fit mettre un genou à terre, peu convaincu de mes appuis. Où étions-nous ? J’avais été téléporté ? Un peu stressé, je tâchai de rassembler mes esprits pour faire un rapide bilan. Métal rouge. Vent un peu plus violent qu’en surface. Alcatraz en vue, ainsi que l’océan… J’étais sur le Golden Gate Bridge, au sommet. Le touriste qui ne sommeillait jamais vraiment en moi aurait été ravi de l’opportunité de prendre une photo inoubliable, mais mon regard croisant la silhouette tourmentée de la magicienne qui se trouvait là aussi me rappela que ce n’était peut-être pas l’urgence à traiter. Aussi, je me redressai avec un peu trop de vivacité, tant et si bien que les rafales qui balayaient le sommet du pont me déséquilibrèrent un peu. « Zatanna, la prochaine fois, prévenez-moi avant… » J’avais une sorte de petite torsion à l’estomac, sans doute la sensation d’avoir été dématérialisé et rematérialisé, un peu comme une banale maladie des transports. Sur le sol métallique, je remarquais une sorte de trace d’impact noircie, comme si une poussée d’énergie avait laissé une marque à la place du rouge habituel de la structure. « C’est ici que ça s’est produit, n’est-ce pas ? » murmurais-je en remettant un genou au sol, passant machinalement ma main sur la trace foncée. A cet instant, je réalisais que Rosalie serait toute indiquée pour m’aider à résoudre ce mystère. Peut-être que dans sa panoplie de sortilèges en tous genres, elle pourrait tirer quelque chose de cet impact. La magie ne laisserait-elle pas des résidus comme n’importe quelle autre substance, après tout ? Au lieu d’un examen en laboratoire, laisser une sorcière exercer ses dons serait sans doute une bonne idée. Je levais les yeux vers la main qui se tendait face à moi, puis fit courir mon regard azur jusque dans les yeux de Zatanna. Comprenant qu’il n’y aurait probablement plus de possibilité de discuter davantage avec elle. Je ne ferais qu’empirer les choses en insistant davantage, j’en étais sûr.

Contraint, mais obtempérant, je me relevais et opinais du chef pour lui signifier que j’étais prêt à ce qu’elle me téléporte hors de sa portée. Cependant, un son couvrit le sifflement du vent dans mes oreilles, et lorsque je me retournai, je vis un hélicoptère au design relativement novateur se diriger droit sur nous… et un flocage aux couleurs d’A.R.G.U.S. sur le flanc de l’appareil. « Que… mais comment… Non, non, non, repartez d’i… » commençais-je en posant ma main contre mon oreille, avant de réaliser que j’avais laissé mon oreillette dans la voiture de mon collègue resté près du cimetière. « Bon sang, c’est pas vrai ! Mais comment ils ont su que j’étais là ?! » J’étais en colère, car les choses allaient enfin se régler d’une manière pacifique. Ou du moins, elles seraient restées à ce stade sans que Zatanna ne fasse davantage de dégâts, ou que sa confiance envers moi ne disparaisse pour de bon. Je tâtais mon manteau, avant de remarquer dans ma poche de gauche une sorte de petite puce clignotante. En la sortant, je fronçai les sourcils… et compris sans trop de problème qu’avant d’entrer dans le cimetière, l’agent d’A.R.G.U.S. avait sans doute glissé cette balise à mon insu lorsque je l’avais empêché d’aller plus loin et de me suivre. Il n’était donc pas qu’une masse musculaire juste bonne à suivre les ordres. De rage, je jetais la balise dans l’océan, avant de lever les yeux vers l’hélicoptère qui se trouvait maintenant en pleine ligne de mire. « Zatanna, je vous jure que je n’étais pas au courant de… Attention !! » Un agent assis au bord de l’appareil avait sorti une sorte de bazooka que je reconnus comme étant une arme destinée à projeter un filet pour prendre au piège les créatures dotées de pouvoirs magiques. Les membres de l’équipe Nightshade avaient été formés à connaître les moyens mis à disposition pour stopper les criminels recherchés par A.R.G.U.S., et certains m’avaient fait froid dans le dos.
Par réflexe, cette fois, je ne retins pas mes pouvoirs. Je m’étais placé devant Zatanna puis avais laissé la chaleur du feu envahir mon être. Poing fermé devant moi, j’envoyai une salve d’un feu puissant et doré qui fila droit sur le filet qui venait d’être projeté. Les flammes le consumèrent sans aucune difficulté, n’en laissant même pas un seul résidu, et terminèrent leur route en frôlant l’hélicoptère qui dut faire une embardée pour éviter le feu dévorant. Je tournai alors la tête vers Zatanna pour m’assurer qu’elle allait bien. Elle put voir mes yeux nimbés d’une lueur d’or et de rouge, enveloppés d’un feu tout aussi vif que celui que je venais de faire naître. Une seconde plus tard, la lueur s’évanouit de mes yeux et l’étonnante chaleur que j’avais dégagé autour de moi se dissipa également. « Vous devriez partir, et vite, avant que ça ne tourne mal. » conseillais-je sur un ton plus ferme. Sans prendre la peine de savoir si elle allait suivre mon conseil, je m’avançais un peu plus au bord du pont et fit de grands gestes en direction de l’hélicoptère pour essayer de leur faire comprendre qu’ils devaient partir au plus vite. Chose qu’ils ne comprirent visiblement pas de cette façon. A l’intérieur, l’agent copilote fronça les sourcils. « L’agent est compromis, probablement contrôlé par la cible, il vient de la protéger… Très bien, madame. » ajouta-t-il avant de se tourner vers l’agent armé dont les jambes pendaient toujours dans le vide. « Abat la cible. Sans sommation. » Le type hocha la tête et braqua à nouveau son arme en visant ostensiblement Zatanna… mais cette fois, après avoir chargé un projectile bien plus dangereux qu’un simple filet d’emprisonnement.
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MessageSujet: Re: let's mourn together ∞ zatanna   let's mourn together ∞ zatanna EmptySam 20 Avr - 17:20

Let's mourn together

La scène était surréaliste. Perchée sur un des piliers du Golden Gate Bridge, sans trop savoir si elle voulait empêcher Joshua de tomber ou se retenir à lui, elle, elle vit débarquer un hélicoptère d’ARGUS et se permit même une demi-seconde de triomphe. Rien ne changeait. Tout se passait toujours comme convenu. Bien sûr qu’ARGUS n’allait pas laisser Joshua discuter avec elle autour d’un café et de pâtisseries avant de rentrer au bureau faire son rapport. C’était presque rassurant de voir que le scénario, couru d’avance, se déroulait comme il se devait. Le déplacement d’air des pâles de l’appareil s’ajouta au vent qui battait déjà les câbles métallique du pont et elle leva un bras devant son visage pour se protéger. Elle avait l’impression d’être un monstre, le général Zod ou elle ne savait quelle menace létale, ainsi prise dans la mire d’agents du gouvernement qui s’imaginaient tout et n’importe quoi – mais après tout, elle avait bien enlevé Joshua, du moins à leurs yeux. La frustration la gagna. C’était lui qui était venu à elle. Et elle qui ne voulait rien avoir à faire avec eux. C’étaient eux qui l’avaient envoyé à elle et voilà que maintenant elle était devenue un genre d’ennemi public numéro un par la force d’un stupide hasard. Maintenant, elle aurait voulu parler. S’expliquer. Mais c’était un peu tard. Elle voyait bien que la stupéfaction, puis la colère de Joshua étaient sincères. Elle en ressentit même de la satisfaction. Mais ce n’était pas le moment pour lui demander où il en était de ses idées pacifistes au sein d’ARGUS. Elle sentit le pouvoir s’élever en lui comme une vague soudain avant même qu’il ne se manifeste de façon tangible sous ses yeux, et le laissa donc s’interposer entre l’attaque et elle. L’onde chaleur, les flammes, les yeux brillants de l’agent la ramenèrent à des souvenirs encore récents et elle secoua la tête. « Vous cachiez bien votre jeu, Joshua. Je regrette que les choses se soient passées ainsi, en d’autres circonstances nous aurions pu être amis. »

Elle tourna le visage vers l’hélicoptère, vit les agents à l’intérieur s’agiter. Comme des insectes. Ce qu’ils étaient, au regard de Joshua et elle. « Vous n’auriez pas dû faire ça. Je peux m’en aller oui, mais pas vous. » Et alors ? Est-ce que ça l’empêcherait de se téléporter ailleurs, loin de tout ce chaos ? Qu’ils règlent leurs affaires entre eux. Elle avait bien assez avec ses propres ennuis. Elle le regarda tenter de ramener ses collègues à la raison. Derrière lui, elle joignit les mains. À la maison. Voilà où elle voulait aller. Et ne plus en sortir, jamais. Puis elle laissa le flot de magie s’éveiller en elle, cette sensation aussi familière que de respirer, et qui ces temps-ci générait également dans tout son être une brûlure intense au point qu’elle avait toujours l’impression de tenir une grenade entre ses mains. Elle allait se téléporter quand elle vit l’agent d’ARGUS lever de nouveau son bazooka et tirer.

Fallait-ils qu’ils soient naïfs et stupides pour faire une chose pareille. La vraie raison était probablement l’incompréhension vis-à-vis d’un pouvoir qui les surpassait et la peur incontrôlable d’en être un jour les victimes, comme si l’ensemble des êtres surnaturels et surpuissants de la planète passait son temps à fomenter des plans pour contrôler la Terre. Elle ne savait pas si c’était la colère qu’elle ressentit à les voir agir ainsi, ou bien la surprise alors qu’ils s’apprêtaient à tuer un membre de leur organisation – mais allons, on parlait d’Amanda Waller –, ou bien si, dans un sursaut de clarté, elle sut qu’elle ne pouvait pas les laisser faire une chose pareille. Avec un cri de rage, elle reporta son attention et sa magie sur l’obus, les mains tendues, générant un champ de force entre ses doigts. Elle ne contrôlait plus rien, et s’en fichait complètement. Seul le résultat comptait. Le bouclier magique éclata entre ses doigts, laissant s’échapper sa puissance, et l’onde de choc fit exploser le projectile à une dizaine de mètres d’eux et l’envoya elle-même bouler dans les airs, où elle lévita aussitôt, sans perdre l’hélicoptère des yeux, qui partit à son tour en vrille, forcé d’atterrir en urgence un peu plus bas. Elle le regarda faire, satisfaite, puis se tourna vers Joshua.

Et alors, une main glaciale étreignit sa poitrine et elle porta les mains à sa gorge comme pour retenir un hurlement qui pourtant n’aurait pas pu sortir. Joshua n’était plus là. Elle se posa sur le pilier et se força à baisser les yeux, même si elle savait, elle savait ce qu’elle avait fait. Indifférente pendant une seconde, une seule seconde à son environnement, elle avait répété la même erreur, toujours la même erreur. « Tu ne peux pas te permettre de privilégier la puissance au contrôle et à la prudence, c’est ainsi que tu aideras les gens. Pas par la force, mais par la raison. » La voix de son père tambourinait dans son crâne alors qu’elle vit, là, tout en bas, une petite silhouette floue, sur le bitume. Avait-il crié, avait-il eu le temps de l’appeler à l’aide ? Elle ne s’en était même pas rendu compte. Elle l’avait complètement oublié. Elle se releva brutalement, recula et sentit son pied glisser dans le vide. Les mains sur le visage pour se cacher les yeux, comme une petite fille, elle tomba quelques mètres dans le vide – et pourquoi pas ? – puis son tatouage, celui qu’elle ne voulait pas voir, celui qu’elle voulait s’arracher à coups d’ongles, pulsa sur sa peau, la brûla, et avec un dernier cri, elle lança un sort, une brèche apparut sous elle l’engloutit, et elle disparut.

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