(F - LIBRE) EVA GREEN ✸ "When it’s real, you’ll know. You won’t be confused about it."

Elle s'appelait Selena, lui ne se faisait connaître par son seul prénom. Elle était une citoyenne de la puissante et féroce citée de Spartes, alors qu'elle assurait sa domination par sa force. Elle avait vu des frères, des oncles et son propre père mourir, dans les guerres incessantes de sa cité. C'est chez lui qu'elle a trouvé le réconfort de toute une vie, car alors qu'elle n'avait que la trentaine, la femme était déjà désemparée, prête au suicide. Il avait tout d'attrayant, il avait ce charisme que seuls les grands de ce monde détenait pourtant, il ne se présentait pas comme quelqu'un de particulier. À l'écouter, il avait la sagesse dans sa voix mais il n'était personne, il n'avait pas un nom singulier et ne participait même pas aux efforts de guerre... il semblait inexistant.
De son expérience millénaire, Jason lui raconta quelques bribes de sa vie. Elle l'écouta parler, elle tomba sous le charme. Il l'observa nuit et jour, la protégea. Cependant, toujours sincère, il ne pouvait lui promettre une vie à ses côtés, il lui disait que jamais il ne lui demanderait une telle chose... sa famille attendait d'autres choses d'elle, malgré son âge. Elle avait été marié, avouait-elle, mais son mari était mort et seul un fils, et ses deux filles, avaient survécu.
Selena était une femme pleine de force, mais lorsqu'on lui prédit, en rêve, que son dernier fils allait mourir... tout changea. Ils se connaissaient depuis dix ans, les étoiles criaient leur union. Jason et Selena, leur avenir pouvait exister, car même lui, de ses dons prémonitoires, la voyait dans son avenir. Il ne pouvait cependant pas dater cette probabilité, qui semblait étrange, presque... irréelle.

C'était un demi-dieu, jamais elle n'aurait pu espérer réussir plus que cela. Le sort s'acharnait encore contre lui, alors que la lame transperçait sa poitrine et qu'il se relevait, comme si rien n'était. D'un mouvement de la main, il a soigné sa plaie... perdue, dans d'obscurs pensées.

« J'étais obligé, Jason... il allait mourir si je n'essayais pas ! » avait-elle hurlée, tard dans la nuit, en pensant que celui qu'elle aimait la pardonnerait. L'homme qu'elle aimait, contre la vie de son dernier fils. C'était risqué et elle n'avait pas voulu faire ce choix, mais elle s'était senti poussé de le faire.
L'amour engage à bien des choses et pour la première fois, il surmonta cette trahison. Avec elle, il aurait décroché la lune, il l'aurait amené au paradis, s'il avait pu. Il lui aurait donné son immortalité, pour qu'elle puisse, à sa place, voir les joies de ce monde...

Même lui, un immortel, n'avait pu retenir ses pleurs. La guerre qui suivit fut celle dans laquelle le fils de Selena perdit la vie. Selena avait déjà perdu le goût de la vie, avec le départ de Jason. La mort de son fils, et la solitude, eurent raison des dernières parcelles de son être. Jason ne tarda pas à apprendre la mort de celle qu'il avait aimé, car il l'avait, malgré tout, toujours protégé de loin. Il était resté à l'écart... et regretta à jamais de ne pas être venu la voir, lui tendre les bras et être avec elle, pour la soutenir.

Peut-être qu'en réalité, les dieux avaient entendu cela. Il ne pouvait le dire, il ne savait pas la raison de tout cela.
La première fois qu'il vint sur l'île où il était né, il la vit. Elle était là, en chair et en os. Il ne l'avait jamais oublié, comment aurait-il pu ? Il avait connu d'autres femmes mais soudainement, il avait tout remis en question ; elle n'avait jamais quitté son coeur. De toute façon, elle avait peut-être tenté de le tuer, mais n'y était pas parvenue ; lui, il l'avait laissé mourir. Il aurait pu l'aider, mais ne l'avait pas fait.

Mais tout est différent : Orphée n'est pas la même que fut Selena. Deux âmes semblables, mais qui semblaient bien différentes. Orphée était ce que Selena n'avait pu être : une guerrière, une battante. Elle voulait la protection des siens, elle ne voulait pas abandonner la vie. Ou plutôt, elle se présentait ainsi : elle voulait une vie plus calme, d'oracle. Être celle qui aiderait aux accouchements, aiderait son peuple... mais avait suivi l'entraînement des amazones.

À ce jour, le seul contact qu'ils eurent fut lorsque Héra attaqua. Orphée fut sauvée par Jason, qui la prit dans ses bras. Le contact avait été intense, à vrai dire : ils ont eu un choc, une onde. Jason s'était senti... soulagé. Il s'était senti heureux, de nouveau, comme lorsqu'il avait rencontré Diana et sa mère.

Pourtant, cette fois-ci, il sait qu'il n'osera pas. Malgré les visions qu'il a, sur cette version de celle qu'il aimait, il ne pourra pas aller vers elle après l'avoir abandonné ainsi. La culpabilité est trop forte et même si elle ne se souvient pas, lui, il se souvient de tout.

Thalassius vero ea tempestate praefectus praetorio praesens ipse quoque adrogantis ingenii, considerans incitationem eius ad multorum augeri discrimina, non maturitate vel consiliis mitigabat, ut aliquotiens celsae potestates iras principum molliverunt, sed adversando iurgandoque cum parum congrueret, eum ad rabiem potius evibrabat, Augustum actus eius exaggerando creberrime docens, idque, incertum qua mente, ne lateret adfectans. quibus mox Caesar acrius efferatus, velut contumaciae quoddam vexillum altius erigens, sine respectu salutis alienae vel suae ad vertenda opposita instar rapidi fluminis irrevocabili impetu ferebatur.

Thalassius vero ea tempestate praefectus praetorio praesens ipse quoque adrogantis ingenii, considerans incitationem eius ad multorum augeri discrimina, non maturitate vel consiliis mitigabat, ut aliquotiens celsae potestates iras principum molliverunt, sed adversando iurgandoque cum parum congrueret, eum ad rabiem potius evibrabat, Augustum actus eius exaggerando creberrime docens, idque, incertum qua mente, ne lateret adfectans. quibus mox Caesar acrius efferatus, velut contumaciae quoddam vexillum altius erigens, sine respectu salutis alienae vel suae ad vertenda opposita instar rapidi fluminis irrevocabili impetu ferebatur.