gods among us
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le deal à ne pas rater :
Aliexpress : codes promo valables sur tout le site
Voir le deal


Partagez
 

 ✸ desolation comes upon the sky (jara)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 

Anonymous


Invité

Invité










✸ desolation comes upon the sky (jara) Empty
MessageSujet: ✸ desolation comes upon the sky (jara)   ✸ desolation comes upon the sky (jara) EmptyMar 21 Fév - 2:58

 
and i see fire.
JASON & KARA

Elle termine son écrit, puis le relit. Cette fois, elle prend  son temps. Elle vérifie l'écriture, la syntaxe, les fautes d'orthographes. Elle se souvient de Clark et de son habilité à lui avoir apprit l'anglais en un rien de temps. Elle avait eu plus de mal avec l'écriture, bien différente du kryptonnien, mais avait fini par s'y faire. Et au moment où elle pensait s'être habituée à la Terre, à ses mœurs et à sa culture, Kara avait été enlevée et emmenée à Themyscira. L'entraînement qu'elle avait subit là-bas, lui avait cependant permit d'avancer et de se créer une réelle identité. Elle lui avait permit de se trouver une vocation, et de devenir Supergirl. Elle se lève, et dépose le papier sur le bureau. Elle s'apprête à dire quelque chose, mais son professeur l'arrête d'un geste de la main. Tous les autres étudiants étaient toujours en train d'écrire. Avait-elle échouer ? C'était impossible. Elle connaissait sur le bout des doigts ses nombreux manuels obligatoires d'astrophysiques, et tant d'autres qu'elle avait acheté au fur et à mesure. Cette matière n'avait désormais presque plus aucun secret pour elle. Des équations volaient à tout va dans son esprit. Sur sa planète, comme bons nombres des membres de sa famille, elle était née pour être scientifique. C'était donc tout naturellement, qu'elle suivait cette destinée pré-établie sur Terre.

Elle sort de la salle et attrape son téléphone. Message de Diana. Elle sourit. Parce qu'elle attendait ce message depuis quelques jours déjà. Elle était partie sur Paris sans elle, parce qu'elle avait préféré la soirée à faire autre chose. Kara l'avait blâmée, mais au fur et à mesure qu'elles s'échangeaient des messages, la gamine fini par lui pardonner. Un dîner avec Jason et elle, prochainement ? Pourquoi pas, elle pourrait apprendre à mieux le connaître comme ça. Elle misait beaucoup d'espoir sur cette nouvelle relation. Si les premières heures avec lui avaient été compliquées, elle s'était finalement rendu compte qu'elle arriverait à l'apprécier, et qu'il pourrait peut-être faire de même lui aussi. La journée qu'ils avaient passés tous les trois était riche en émotion. Elle ferme sa porte derrière elle, puis sort de l'eau fraîche du réfrigérateur. Elle avale les un litre cinquante d'une traite, puis jette la bouteille dans la poubelle. Elle s'arrête, en regardant les cadeaux qu'elle avait rapporté de Paris pour Diana et Jason. Pour la première, parce qu'elle avait toujours été là pour elle, et qu'elle voulait lui faire plaisir. Et pour le second, principalement parce qu'il l'avait aidé pour son appartement. Même si Kara n'aurait pas eu besoin de lui, ce qu'il ne savait pas, elle avait apprécié le geste. Elle se souvient aussi du courage qu'il avait eu à suivre Diana et elle, dans cette escapade alcoolique. Elle était heureuse de l'avoir rencontré, sincèrement. Quelqu'un comme lui manquait dans sa vie, quelqu'un avec une part obscure et une lumière étincelante. Parce que si le jeune homme ne s'en rendait pas compte, Kara l'avait vu cette lumière. Elle était vacillante, certes, mais elle était belle et bien présente. Et Kara savait, qu'entouré des bonnes personnes, cette lumière pouvait beaucoup plus grandiose. Il avait souffert, sa peau en était marqué, et les battements de son palpitant scarifié avaient laissé la jeune fille pensive. Elle était certaine qu'elle pouvait faire une différence, pas autant que Diana. Surtout après ce qu'il avait dit durant la soirée qu'ils avaient passés ensemble, mais, elle en était capable. Elle se donnait cette mission en vérité. Parce que si elle n'avait pas réussi à réparer les ailes brisées de Clark, parce qu'elle n'était pas arrivée à temps et qu'il avait su le faire lui même, elle serait capable d'assouplir celle de Jason. D'une certaine manière. La kryptonienne file sous la douche. Elle avait un nouveau rendez-vous ce soir, et il fallait qu'elle soit le plus séduisante possible. Si Clark savait qu'elle était inscrite sur des sites de rencontre, Kara ne donnerait pas cher de sa peau. Personne n'était au courant, pas même Diana à qui elle confiait pourtant énormément de choses. Non, lorsqu'elle parlait de ses rendez-vous, et ce rarement, elle disait toujours qu'il s'agissait de personne rencontrer autour d'un café ou lors de ses virées en centre ville. Futile mensonge. Elle savait que Diana lui dirait qu'elle n'avait pas besoin de ça, qu'elle était bien assez jolie pour trouver quelqu'un dans la vie réelle, ou qu'elle n'avait pas besoin de chercher. Comme elle l'avait fait avec Jason. Il lui était tombé dessus, et désormais, ils étaient destin liés. Mythe antique. Mais Kara était ce genre de personne, qui manquait cruellement de confiance en elle-même. Et discuter avec quelqu'un derrière un écran de téléphone avant de les rencontrer en vrai, était beaucoup plus facile. Elle décide d'enfiler quelque chose de plutôt casual, une chemise et un pantalon. Beaucoup plus pratique pour porter son costume en dessous. La nuit tombe déjà, et la gamine quitte son appartement.

Gotham. Elle ne savait pas pourquoi elle avait acceptée. Elle détestait cette ville, c'était comme un trou à vermines. Elle avait l'impression que la misère du monde s'y regroupait, et que les criminels affluaient bien trop. Chaque rues semblaient mal famées. Alors que pourtant, selon les dires des citoyens, elle était connue pour abriter une certaine élite aristocratique. Le chevalier noir, Batman, était dépassé dans cette ville. Elle ne comprenait toujours pas qu'il ne voulait pas de l'aide de Wonder Woman, Superman ou même encore elle, Supergirl. Elle attend devant le bar, avant qu'il ne débarque. Cheveux bruns, teint basané. Il porte un costume, et la jeune fille se sent stupide dans la tenue qu'elle a décidé de porter. Il lui fait la bise, lui sourit et l'invite à entrer. Il s'approche d'une table, et tire la chaise pour permettre à la blonde de s'installer. Gentleman. Elle l'appréciait déjà. Il s'installe à son tour, puis commence à la discussion. « Donc, tu me disais que tu étais étudiante c'est ça? » Elle sourit et opine. « En astrophysique. » Elle commence à parler du sujet, s'emballe quelque peu en vantant ses mérites, puis s'arrête quand elle voit qu'elle commence à l'ennuyer. Elle fronce les sourcils, puis passe une main dans ses cheveux. Elle remonte aussi légèrement ses lunettes sur ses yeux. « Et toi, tu ne l'as pas mentionné. » Grossière erreur de la part de la gamine. Il ouvre sa bouche, lui annonce qu'il est banquier dans l'une des plus prestigieuses banque privée du pays. Il en vante ses mérites lui aussi, avant de commencer à parler de ses collègues et de leur niveau bien trop bas. Il faut le comprendre, il a toujours eu tout ce qu'il voulait, mais ces vermines qui viennent de famille pauvre ne devraient pas avoir le droit de toucher à un seul billet. Elle baisse les yeux sur son verre, puis le boit d'une traite. Elle en commande un nouveau, et il fait de même. Il continue, parle de sa vie et de ses exploits académiques et sociaux. Il se plaint du nombre de ses conquêtes, parce que toutes les filles tombent sous son charme tellement facilement et qu'il n'y a pas de challenge. Elle arque un sourcil puis le laisse continuer. Il lui pose enfin une question, après une demi-heure de monologue. Mais lorsqu'elle ouvre la bouche, il sort son téléphone. Il se met à vibrer. « Excuse-moi, je dois y répondre. » Elle le laisse faire, un sourire agréable peint sur le visage. Bon, il était bien trop égocentrique, mais pourquoi pas. Qui ne tente rien n'a rien. Elle n'a pas le temps de penser à plus, que son oreille se tend. Il s'est dirigé vers le bar et demande l'addition, il en profite pour demander le numéro de la barmaid. Kara baisse les yeux sur son verre, un brin désabusée. Elle n'était vraisemblablement pas douée pour les relations. Pas même avec des gens qui ne méritaient même pas son attention. Diana lui dirait qu'elle n'aurait au moins pas perdu son temps, parce qu'il n'aurait pas été fait pour elle. Mais la gamine, elle, elle se sentait surtout inutile. Et ce sentiment, augmentait son manque de confiance en elle.

Elle sort du bar, et s'avance dans la rue. L'air nocturne lui fait du bien. Elle regarde les constellations, se plaisant à imaginer son passé sur Krypton. Ces planètes lointaines, plongées dans le cosmos lui paraissaient si belles. Peut-être qu'elle aurait eu plus de facilité à rencontrer quelqu'un sur une autre planète ou sur Krypton. Elle s'était bien entichée de l'assistant de son père sur Krypton. Mais tout ça était révolu. Elle ne remarque pas où ses pas l'emmènent, elle est juste happée par le moment. Parce que sous ce ciel étoilé, Kara se sent vivante et immortelle. Elle a l'impression de ne faire qu'un avec l'univers, elle a l'impression d'être attirée par le cosmos, de lui appartenir. Elle sent chaque parcelle de son être, chaque molécule, chaque éther qui vibre en elle, ne faire qu'un. Et pendant ce long moment, Kara se perd. Elle se perd dans cette vie qu'elle aurait préféré avoir, dans cette vie pourtant beaucoup plus fade. Parce qu'elle n'aurait jamais eu toutes ces aventures, elle n'aurait jamais fait toutes ces belles rencontres. Elle n'aurait jamais vécu tout ça, et ça lui faisait mal de se dire qu'elle serait pourtant prête à retourner dans le passé. Retourner dans le passé pour empêcher la destruction de son monde, pour empêcher la mort de ses parents et des autres membres de sa famille. Boum. Elle sort de ses pensées, alors qu'elle entend un coup de feu. Un second. Elle ne réfléchit pas Kara, et dans un simple mouvement, elle retire ses vêtements dans la rue, retire ses lunettes et s'envole vers le lieu du combat.

C'est dans un entrepôt désaffecté qu'elle se retrouve. Éclairé seulement par des coups de feux. Sa vision se précise, lui permettant de voir dans le noir. Elle discerne les formes, puis passe en vision à rayon x. Elle voit les corps tomber un à un. Elle s'approche des cinq hommes déjà à terre, et pose la main sur leur cou. Plus aucune pulsation, ils étaient morts. Elle ne réagit pas encore, ne mesure pas l'ampleur de la situation. La lumière apparaît alors. L'homme fait tomber son pistolet sur le sol, et se retrouve acculé au mur. Il regarde son assaillant, justicier masqué. Super-vilain, selon l'avis de Kara. Il le tient par la nuque, et l'homme bégaye. Elle ne comprend pas exactement ce qu'il dit, mais Kara veut le sauver. Elle ne sait pas s'il est bon ou mauvais, elle ne connait pas les actes qu'il a pu perpétuer par le passé. Mais Kara ne fait pas de différence, même les criminels doivent se retrouver en prison. Alors ses pieds quittent les airs, et elle s'envole vers les deux combattants. Boum, fait le pistolet. Et Kara pousse un cri. Un cri à en déchirer les tympans. Parce qu'elle n'a pas été assez rapide. Parce que l'homme, sous ses yeux, a le crâne explosé. Marionnette que le justicier laisse tomber au sol. Kara tombe elle aussi, à genoux. Elle tend la main vers la victime, et tremble. Non non non. Elle ne pouvait pas accepter ça. Il était son premier. La première réelle victime qu'elle ne pouvait sauver. Le premier être humain, qui perdait la vie alors qu'elle aurait pu changer les choses, alors qu'elle aurait pu le protéger. Douleur dans son abdomen, kryptonite dans son cœur. Elle lève les yeux emplit de larmes vers l'homme en rouge. « Comment.. » Elle ne sait pas quoi dire de plus, elle ne peut rien dire de plus. La douleur est bien trop puissante, bien trop désagréable. C'est comme si son âme était fracturée en milliers de morceaux. Elle se fichait de savoir si l'homme, mort sur le coup, était un tueur en série, un brigand. Parce qu'à ses yeux, il n'était qu'un homme. Elle a l'impression de voir l'âme de la victime s'envoler vers le Walhalla. Elle inspire profondément, et ses yeux se font rouges. Lasers qu'elle lance vers l'assaillant, et qui manquent de le toucher. Elle est étonnée de son agilité, et de ses réflexes. Mais elle n'allait pas le louper. Elle ne le tuerait pas, elle ne se rabaisserait pas à ça. Mais elle allait lui faire mal, elle n'avait plus le choix. La haine qui s'était emparée de la super-héroïne était bien trop puissante pour qu'elle puisse la taire. Elle fends les airs et se dirige vers lui. Souffle glacé désormais, qu'elle lance vers ses jambes. Il évite encore, de plusieurs bonds. Il n'allait pas l'éviter bien longtemps. Elle s'élance de plus belle, et le percute de plein fouet. Le coup de poing qu'elle lui assène l'envoie valser contre le mur. Elle continue son ascension, et l'attrape par le col. « Il ne méritait pas ça. Il ne méritait pas ça. » Et le coup qu'elle lui assène est encore plus puissant. Elle s'élève avec lui dans les airs, avant de le jeter contre des barres en fer. Il tombe lourdement sur le sol, et elle repose les pieds au sol. Elle le reconnaît enfin. Red Hood. Elle avait entendu parler de ce justicier masqué, aux idéaux sombres. Il faisait justice lui-même et n'hésitait pas à tuer. Elle savait cependant qu'il ne s'occupait que de criminels. Elle n'avait plus aucun doute, il venait de détruire l'un des gangs de Gotham. Si elle aurait pu lui donner une médaille, elle n'allait pas le faire ce soir. Parce qu'il les avait tués, parce qu'il s'était prit pour Dieu. Et qu'il était la raison, pour laquelle les civils se méfiaient désormais des super-héros. À cause de personne comme lui, avide d'une justice sanglante et partiale. Elle ne cherche pas à parler Kara, et dans une expiration, elle lance une nouvelle fois des flammes de ses yeux. Il évite une nouvelle fois son attaque. Supergirl est en feu, haineuse. La colère monte en elle, rêves brisés. Figure dont elle se souviendra toute sa vie. Elle venait de perdre son premier civil, et inéluctablement, criminel ou non, il resterait à jamais graver dans son esprit. Elle fonce une nouvelle fois, et rattrape Red Hood. Elle serre fort, mais pas assez pour lui briser quoique ce soit. Elle le soulève, et les pieds du justicier quittent le sol. Elle tente de plonger son regard dans le sien. « Peu importe ce qu'il ait fait, cet homme ne méritait pas de mourir. » Elle s'arrête un instant, puis serre un poing. « Tu ne peux pas choisir qui meurt ou qui vit, ce n'est absolument pas de ton ressort.  » Parce qu'il y a du bon en chacun de nous. Elle s'apprête à lui retirer son masque, mais il la repousse d'un geste de la main.

Made by Neon Demon
Revenir en haut Aller en bas

Jason Todd


Jason Todd

independent soul

Messages : 5500
Date d'inscription : 29/01/2017
Face Identity : Matthew Daddario.
Crédits : labonairs (avatar), Ventium ♥ (les bannières), signature (beylin), & renegade (montage)
blablalblalba
Age du personnage : trente années à écumer la ville du crime.
Ville : Gotham City.
Profession : Plus mercenaire que justicier, tu ne te considères pas comme un héros. Toi, tu n'hésites jamais à tuer.
Affiliation : Solitaire, tu es malgré tout rattaché à la batfamily. Plus ou moins.
Compétences/Capacités : ✸ desolation comes upon the sky (jara) Xq1n

Tu n'as aucun superpouvoir. Ton talent repose sur une maitrise parfaite des armes, l'apprentissage des meilleurs techniques de combat, l'usage de la stratégie militaire et une aisance innée pour l'acrobatie.

✸ desolation comes upon the sky (jara) V9vb

Tu possèdes également un don presque mystique enseigné par l'All Caste, qui consiste à ôter tout pouvoir et immortalité à ton adversaire. Par la force de ta volonté, tu peux matérialiser des épées d'énergie mystique, les All-Blades. Indestructibles, elles sont directement connectées à toi.
Situation Maritale : Célibataire.









✸ desolation comes upon the sky (jara) Empty
MessageSujet: Re: ✸ desolation comes upon the sky (jara)   ✸ desolation comes upon the sky (jara) EmptyMer 22 Fév - 1:06


Kara & Jason

I miss a person I barely know. And I want to run to her but she's so far away. I can't get to her, and I never will.


Nouveau carnage. Nouvelles déchirures dans la nuit froide de Gotham City. Tu t'abats sur le gang comme la Mort sur les noms de sa liste. La tienne est longue, très longue, mais chaque soir elle se raccourcit. Parce que tu ne laisses aucune chance. Pas d'échappatoire. Pas de pitié. Tu évites leurs balles tout en distribuant les tiennes. Le sol disparaît dans une mare de sang. Les murs raisonnent des tirs de flingues et de cris de douleurs. C'est un nouveau tableau sanglant que tu dessines pour Gotham. C'est ton offrande. Le masque rouge a encore sévit, et avec lui a emporté plusieurs âmes. Ange déchu banni du paradis. La chauve-souris ne veut plus de toi, elle a maintenant quelqu'un d'autre sous son aile, un fils de chair et de sang. Tu n'existe plus, alors tu te construis ailleurs. Dans cet entrepôt où les regards suppliants ne provoquent chez toi aucune émotion. Machine à tuer qui contraste avec l'homme attentionné quand tu es avec elle. Malgré ce bain de sang macabre, tu ne peux pas t'empêcher de penser à Diana, elle hante chacun de tes gestes. T'es pressé, tu veux en finir vite pour pouvoir la rejoindre. Cette nuit encore tu vas aller la retrouver et t'oublier dans ses bras. Toutes ces horreurs n'existeront plus dès que tu auras croisé son regard apaisant. « Pitié. Pitié j'ai deux enfants. » Tu braques ton arme sur le dernier homme. Il a lâché la sienne, il se recroqueville contre le mur, comme un rat qui chercherait à se faufiler dans un trou. Des enfants, il en a vendu, pour nourrir l'atrocité de l'esclavage sexuelle infantile. Ce n'était pas les siens, mais ils avaient eux aussi une famille. Des parents qui prient tous les soirs pour les retrouver, ignorant à quel point le destin qu'on leur a imposé est funeste. Il te dégoûte, tu le méprises de toute ton âme. « Et à eux, tu y as pensé ? T'as pensé à leurs parents ? » Tu ne retrouveras jamais les enfants. Ils ont été dispersés au quatre coins du monde, à la merci de prédateurs comme lui, détraqué au point de tirer du plaisir dans leurs pleurs et leurs lamentations. Tu peux presque entendre leurs cris. T'aimerais les sauver, mais tu ne peux pas. Tu n'as pas le pouvoir de le faire, alors tu tues leurs bourreaux. La race humaine dans toute sa dévastation. Brisée. Malade. Sans espoir. « Seigneur tout puissant ... » Tu ris. Tu le trouves à la fois drôle et pathétique. Espère t-il réellement échapper à l'Enfer ? « Il n'y a pas de Seigneur. Pas de Dieu. Il n'y a que le néant. Tu peux me croire, je suis allé vérifier. » Bam. Tu lui tires dans la tête. La détonation est forte, mais le cri qui suit l'est encore plus …

C'est déchirant. Un cri de douleur réel, de ceux qui remuent les entrailles. La silhouette en bleu et rouge s'agenouille au pied de ton œuvre, anéantie. T'es secoué, n'ayant pas pour habitude de voir un super-héros invincible s'intéresser à tes affaires ou se préoccuper de la vermine que tu exécutes. Tu l'observes de dos, sa longue chevelure te rappelle quelqu'un. Et son regard qui croise le tien, caché derrière le masque, il te paralyse. Tu lâches ton arme. Tes doigts se relâchent parce que tu n'as pas la force de les maintenir. Ses larmes t'assassinent, sa voix électrise tout ton corps. Kara. Supergirl. Tu fais un pas en arrière, comme si un fantôme venait de faire irruption hors de sa boîte, il te saute au visage, un sourire odieux aux lèvres. Il ricane. Il se rit de toi. Tu savais qu'elle cachait un secret, mais tu ignorais que sa révélation te ferait l'effet d'une lame dans l'âme. Tu fais un nouveau pas de recul. Tu t'éloignes d'elle comme si ça allait aussi t'éloigner de la vérité. Ce n'est pas qu'elle soit Supergirl qui te frappe le plus, c'est à quel point vous êtes différents. Elle est le jour, toi la nuit. Vos méthodes sont radicalement opposées. Elle est l'espoir, tu es fatalité. Elle souffre de sa perte, tu te réjouis de son trépas. Vous êtes dans une impasse. Une énigme impossible à résoudre. Elle et toi, vous êtes morts nés. Tu veux articuler quelque chose mais rien ne sort, ta gorge est bloquée, tes cordes vocales carbonisées par le feu qui vient de s'allumer en toi. Elle se redresse, et c'est là que tu vois sa splendeur. Ce qui se dégage d'elle est déroutant, à l'opposé de la jeune et naïve Kara que tu as rencontré la dernière fois. Sa prestance est incommensurable. Sa colère aussi. Et c'est vers toi qu'elle est tournée. Tu évites de justesse les lasers qui jaillissent de ses yeux. Tu ne veux pas ça, surtout pas. Où est la douce Kara ? L'introvertie Kara ? Tu l'as consumé par tes actes. « Attends ! »  Tu t'écartes avant d'être touché par son souffle glacé, mais tu ne peux rien faire contre la fusée qui se dirige vers toi, ton agilité ne suffira pas à contrer une Kryptonienne en furie. Elle te heurte à grande vitesse et ton dos qui s'écrase violemment contre le mur t'arrache un cri de douleur. T'as le souffle coupé, à genoux, une main sur ta poitrine. Tu peines à respirer, mais ce n'est pas le choc qui te fait le plus mal, c'est qu'il soit asséné par ton amie. Tu n'es pas encore remis de ta première chute qu'elle t'attrape à nouveau par le col, te soulevant dans les airs comme si tu n'étais qu'un insecte insipide. Tu ne cherches pas à débattre avec elle. Tu ne te défends pas non plus. Parce que tu refuses tout simplement de te battre. Tu préfères subir ses coups que lui en porter un seul. Quand même bien elle ne sentirait rien. Tu ne peux pas toucher à Kara, pas elle. Tu heurtes cette fois les barres de fer avant de retomber douloureusement contre le sol. Tu sens le sang dans ta bouche. Tes muscles sont endoloris, les hématomes déjà en train de tâcher ta peau. Tu établis rapidement un diagnostic basé sur tes connaissances et ton expérience : deux côtes cassés, l'arcade ouverte, et le cœur lacéré.

Tu penses à Diana, à ce qu'elle penserait de tout ça. A ce qu'elle ressentirait, surtout, à voir deux êtres qui lui sont proches se faire autant de mal. Tu reprends ton souffle et te lèves, tu tiens debout, mais uniquement par cette adrénaline qui se déverse dans tes veines. « Non … atte... » Le restant de ta phrase disparaît dans le grognement de douleur qui s'échappe de tes lèvres quand elle s'empare de toi. Tes côtes te font horriblement mal, tu te débats comme tu peux, cherchant à la faire lâcher prise. Le sol s'éloigne, tu le surplombes de plusieurs mètres, et tu devines déjà que cette chute va être douloureuse. Tes jambes s'agitent, mais tu persistes à ne pas vouloir la toucher. « Ce n'est pas du tien non plus ! » Tu n'es pas Dieu, elle ne l'est pas non plus. Dans un dernier effort, tu repousses sa main qui tente de t'enlever le masque, profitant de son moment d'inattention pour te défaire de son emprise. Tu tombes au sol, sur tes deux pieds, mais épuisé. Cette confrontation ne prendra pas fin temps que tu ne te seras pas battu contre elle. « Tu ne me feras pas de procès ce soir. Ce qui se passe dans ma ville ne te regarde pas. Rentre chez toi ! » Tu n'as que des mots à lui donner. Tu ne peux pas faire plus. Mais tu vois bien que ça ne suffit pas, et que tu ne fais qu'attiser encore un peu plus sa haine. Elle va à nouveau se ruer sur toi, mais cette fois, tu la stoppes avant qu'elle en ait  l'occasion, parce que tu n'auras peut être plus la force de te révéler. « STOP, KARA ! » C'est horriblement douloureux de prononcer ce prénom quand c'est une toute autre personne qui se trouve face à toi. Tu veux retrouver celle qui était perturbé par ton comportement mais qui a su voir au delà. Celle qui riait de ce rire cristallin qui témoignait de sa pureté. Celle qui était à part, mais pas comme ça. Pas parce qu'elle n'appartient pas à cette planète, mais parce que tu voyais en elle le meilleur de l'être humain. Un espoir. Cette personne, tu ne la reverras plus. Elle s'est évaporé dans un nuage de fumée. Son visage est le même, mais plus son regard, plus sa voix, plus son allure. Tu prends une grande inspiration, ta poitrine te fait mal chaque fois qu'elle se soulève, ton cœur bat beaucoup trop vite. Elle s'est arrêtée quand tu as prononcé son nom, et tu vois qu'elle attend une réponse. Une réponse qu'elle devine peut être déjà. Une réponse qui lui fera mal. Doucement, tu retires ton masque. Tu laisses les traits de ton visage se dévoiler sous son regard inquisiteur. Toi, tu ne peux pas la regarder, alors une fois à découvert, tu baisses la tête. Tu sens le poids du jugement s'abattre sur tes épaules. Le sang qui coule abondamment de ton arcade glisse le long de ton visage. Ton œil est rouge, abîmé par ses poings. Mais ce n'est pas ça qui compte. « Je veux pas te faire de mal ... » C'est trop tard, pas vrai ? Tu oses enfin croiser ses yeux, et la douleur est vive. Tu méprises ce reflet que tu vois. Cette tristesse, cette colère, cette déception. C'est ce que tu voyais parfois dans le regard de Bruce. Ta respiration est lourde, bruyante, l'air vient à te manquer. Elle ne bouge pas, Kara, pourtant c'est l'élancement le plus violent. Celui qui déchire le cœur. C'est le supplice de l'abandon. Le deuil de l'être cher.
AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










✸ desolation comes upon the sky (jara) Empty
MessageSujet: Re: ✸ desolation comes upon the sky (jara)   ✸ desolation comes upon the sky (jara) EmptyJeu 23 Fév - 15:24

 
and i hope that you'll remember me.
JASON & KARA

Elle était l'espoir. Elle était cette lumière, éternel phare en mer. Elle était ce faisceau lumineux qui transcendait l'obscurité et l'anéantissait. Elle était cet astre lumineux, le soleil, que pas même une éclipse ne pouvait obscurcir. Pourtant, dans les décombres de la nuit, abysse éternelle dans laquelle elle voguait désormais, cette lumière s'était éteinte. Elle avait été remplacée par la haine et la douleur, la peine de la perte d'un être. Elle ne le connaissait pas, mais elle vivait la chose comme si elle venait de perdre un proche. Alors quand elle avait vu son corps tombé sur le sol, et l'étincelle de vie quitter son regard, le cœur de Kara s'était fendu. Il s'était fendu en de milliards de milliers de morceaux. Elle avait laissé partir une légère partie d'elle à ce moment là. Et cette douleur la lancinait, lui lacérait les tripes. Encore et encore, déchirure qu'elle sentait dans ses intestins et qui remontait jusqu'en son palpitant. Creux que ce dernier laissait peu à peu, à chaque battement. Cet homme ne méritait peut-être pas de seconde chance, elle n'en savait rien. Mais elle savait que la pire punition pour un meurtrier, un assassin, ou peu importe quel autre malfaiteur, n'était pas la mort. La pire punition, c'était de vivre. Parce que Kara le vivait chaque jour elle, elle survivait. Et elle savait au fond d'elle, au creux de ses reins, qu'elle aurait parfois préféré mourir. Qu'elle aurait parfois préféré rester auprès des siens, dans cette implosion qui avait coûté la vie de sa planète entière, dans cette apocalypse dont elle était ressortie vivante. Elle aurait préféré mourir Kara. Alors elle le sait, vivre était la chose plus difficile. Et en débarrassant la terre de ces meurtriers, en débarrassant la Terre de ces êtres humains, il leur faisait une faveur. Ils les aidaient, et il noircissait son âme à lui. Et ça, Kara était certaine qu'il ne le comprenait pas. Elle était certaine, que cette vérité n'avait même pas émergée dans son esprit tortueux. Sa phrase fait écho dans les chimères de la kryptonienne, songe qu'elle entend en loin et qu'elle voit passer sous ses yeux. Espoir, qu'elle voit s'éloigner encore et encore. Elle la sent cette désolation. Elle la ressent aussi fort qu'elle a ressenti le coup de poignard en voyant ses parents mourir dans un nuage de flammes. C'était de son ressort à elle. Parce qu'elle, elle était capable de voir à travers le voile. Elle, elle n'était pas intimement biaisé par son humanité. Parce qu'elle n'était pas née avec, elle l'avait gagnée. Elle était kryptonienne, mais son cœur était pur et humain. Plus que n'importe quel humain encore présent sur cette planète. Et c'était ça, qui lui donnait le droit, c'était ça qui montrait que c'était de son ressort, c'était ça et tant d'autres choses qui faisait qu'elle était qui elle était. Une déesse descendue des comètes, une gardienne d'une liberté chérie, un ange prônant le bien. Elle n'était qu'une entité de lumière. Mais encore une fois, la lumière ne pouvait vivre sans obscurité, tout comme l'obscurité ne pouvait subsister sans lumière. Et la pureté de Kara, s’entachait encore. Elle noircissait sa rage, lui brûlait les yeux et les poings. Palpitant qui crie, scarifié par la perte. Elle voit qu'il a mal, elle voit qu'il souffre. Mais elle s'en fiche désormais, elle s'en fiche tellement qu'elle pourrait continuer à lui faire du mal. Rage emmagasinée depuis des années et qu'elle n'a jamais laissé sortir. La déesse lâche sa prise, et le regarde tomber au sol. Elle le surplombe, lévitant au dessus de sa tête. Elle arque un sourcil, lorsqu'elle voit qu'il arrive à garder un certain équilibre. Elle ne l'avait pas encore assez détruit, mais ça ne saurait tarder. « Ta ville ? Il va peut-être falloir en discuter avec le grand justicier de Gotham. Il s'obstine à me dire que c'est sa ville aussi, je suis perdue.. on peut tous la réclamer selon la semaine c'est ça? » Elle redescend sur le sol, et se tourne vers lui. Elle emploie l'humour, Supergirl, mais elle est énervée en vérité. Et c'est justement pour se tempérer qu'elle décide de détendre l'atmosphère, plus que de détendre Red Hood. Mais quand elle pose le regard au sol, Kara les voit. Elle voit tout ces visages, tout ces corps réduits à l'état de cadavre. Elle voit la cervelle qui dégouline du mur, et le sang qui tapisse le sol. Et la rage monte une nouvelle fois en elle, rage terrifiante. Elle a la haine. Voilà ce que Darkseid aurait voulu pour elle, voilà ce qu'il aurait voulu faire d'elle. Une meurtrière. Désolation, dans son palpitant. Feu dans ses poumons. Elle le ressentait, et il l'accablait. Ce feu ardent, qui peu à peu la consumait. Ses yeux s'allument, étincelles, feu de joie, lasers qu'elle s'apprête à déclencher. Ses pieds s'élèvent du sol, et elle fonce dans sa direction. Fissure. Ses yeux s'éteignent et elle tombe, aussi vite qu'elle s'est envolée. Dégringolade, tumulte dans ses reins. Sa rencontre avec le sol est abrupte, elle casse le béton, point d'impact.

Elle darde son regard sur Red Hood. Comment connaissait-il son prénom ? L'avait-il déjà croisé autre part ? La suivait-il ? Avait-elle garder ses lunettes ? Tant de question qu'elle se posait, jusqu'à voir la vérité en face. Ce timbre de voix, cette morphologie. Elle l'avait déjà vu. Elle avait déjà ressenti. La colère l'avait aveuglée, et elle n'avait pas réussi à voir au delà du masque. Elle n'avait même pas cherché à voir à travers, grâce à sa vision. Non, parce que sa vision, elle s'était obscurcit. Elle s'était laissée happée le temps d'un instant dans les ténèbres. Et elle n'avait pas réussi à voir de manière claire et précise. Elle avait éteint la lumière le temps d'un instant. Et sa lumière, vacillante, revenait peu à peu. Flamme de bougie, soufflée par le vent. Tempête majestueuse qu'elle sentait vibrer en elle. Le regard qu'elle pose sur lui est affligeant. Son palpitant accélère, tout comme sa fureur qui peu à peu, devient éternelle. Feu grégeois qu'elle sent dans ses veines. Et Red Hood retire son masque. La nuit brûlante éclaire le visage de Kara. Elle se couvre les yeux, puis tombe à genoux. La douleur est bien trop importante. Elle s'était approchée trop près des flammes, comme Icare s'était approché du soleil. Et ses ailes, s'étaient brûlées. Suicide qu'elle venait de commettre. Elle voyait le feu Kara, la désolation, la noirceur des ténèbres. Elle sentait le ciel s'obscurcir, et les larmes noires de la galaxie s'étendre à perte de vue. Météorites qui tombaient sur les villes, qui effondraient les continents. Elle revivait l'abandon Kara. Elle revivait la perte de Krypton et des siens. La trahison était fulgurante, et l’assénait de milliers de coups dans son palpitant, kryptonite qui l'affaiblissait. Confiance aveugle qu'elle avait donnée. Il lui dit qu'il ne veut pas lui faire de mal. Mais la peine est déjà présente, elle est ancrée dans le cœur de la gamine. Elle noircit sa lumière. Flamme vacillante qui revenait, mais qui venait tout juste d'être soufflée par la révélation. Il savait désormais qui elle était, et elle savait qui il était. Il n'y avait pas de retour en arrière possible. Elle n'arrivait plus à voir cette lumière, elle n'arrivait plus à voir cette once de bonté qui émanait de lui. Elle était morte, en même temps que ces hommes. Et peu importe ce qu'ils avaient fait, peut-être était-ce pire que ce qu'il venait d'engendrer, génocide qui peu à peu s'installait et empoisonnait Gotham, elle ne pouvait lui pardonner. Parce qu'à cause de lui Kara souffrait. Kara était déçue, elle était aveuglée. Son souffle est court, à la gamine. Sa température augmente, alors qu'elle lève les yeux vers le toit et que des lasers en sorte. Destruction qu'elle engendre à son tour, démon qui la possède. La haine s'est emparée d'elle et la tristesse avec. Elle n'arrive pas à savoir ce qui lui fait le plus de mal. Avoir perdu un civil, ou avoir perdu un ami. Mais l'avait-il vraiment été ? Et Diana.. Diana était celle qui lui avait présenté Jason, Diana était celle qui avait laissé entrer Jason dans leur confort, Diana était celle qui avait laissé Kara l'emmener dans son appartement. Il savait où elle habitait, il avait posé les pieds dans sa bulle personnelle. Elle avait bu avec lui, elle avait ri avec lui. Elle l'avait laissé l'enlacé, la toucher. Elle croise les bras, et pousse un énième cri qui retentit dans l'entrepôt. Les flammes brûlent ses yeux une nouvelle fois, et les barres de fer se mettent à fondre, tombant dans un bruit sonore. Elle s'arrête, mais reste agenouillée. Elle plonge son regard, dans celui de Jason. Les larmes coulent des yeux de Supergirl, tant elle est abattue par l'injustice qui se joue dans cette pièce. « Je.. » Elle passe une main dans ses cheveux, puis ferme les yeux. Elle retient ses larmes. Elle n'a pas le droit de pleurer, elle n'a pas le droit de lui montrer qu'elle est sensible, et que tout cela la touche au plus au point. Elle repense à cette photo sur sa table passe, cette photo d'eux trois. Mais rien, pas même la lumière, l'espoir, ne pouvaient remédier aux actions de cette nuit. La désolation avait traversée les cieux, le destin avait joué avec eux. Et elle était abandonnée encore. Tumulte de pensées qui n'arrêtait pas de revenir sans cesse. Parce qu'il venait de l'abandonner Jason, il était entré dans sa vie pour en ressortir aussi vite. Mais la gamine s'était déjà attachée, naïve et innocente kryptonienne. Il avait joué avec elle, lui avait sourit, lui avait fait croire qu'elle pourrait compter. Mais tout ça n'avait été qu'un jeu. Parce qu'il devait savoir qui elle était depuis le début, il avait voulu la détruire. Il avait voulu briser son talon d'Achilles, sa faiblesse. Sa famille. Elle avait l'impression de brûler Kara, elle avait l'impression d'être plongée dans les flammes de l'enfer, dans le cœur de Krypton. Elle entendait ces hommes crier, elle entendait sa mère hurler et son père déchirer ses cordes vocales. Et par dessus tout ces bruits, Kara, elle entendait sa peine. Douce au début, puis fulgurante. Et elle se laissait peu à peu dévorer par cette dernière. Bûcher qu'elle avait monté elle-même et embraser. Corde sur laquelle elle venait de tirer. « Je te déteste. » Elle avait mal. Elle avait terriblement mal. « Je t'ai fais confiance, tu es venu chez moi, je.. je pensais qu'on pouvait être ami. » disgrâce dans son palpitant. Elle se relève et serre les poings. Yeux vides d'émotions, qu'elle jette sur Jason. « Si tu ne veux pas me toucher, Il lui avait fait mal, ce serait mentir de réutiliser ce mot. pas de soucis. Je ne me gênerai pas. » Elle s'avance vers lui d'un pas calme. Elle se fiche de le voir rester agenouillé sur le sol, mains sur ses côtes. Elle se fiche de la douleur qu'il subit actuellement. Parce que ce sont les ténèbres qui parlent. De déesse céleste, la gamine est devenue déesse infernale. Elle l'attrape par l'épaule et le soulève du sol. Elle le jette à quelques mètres. Coup de poing qu'elle enchaine ensuite dans sa mâchoire. « Je te faisais confiance. » Un autre sur sa poitrine. « Je t'aimais bien. » Elle le soulève et le rejette encore. Elle fonce sur lui, et tape sa tête contre le béton. « Je t'ai accueilli chez moi. » Elle traîne son corps près du cadavre, et les larmes tombent de ses pupilles. Ses mains s'abattent cette fois ci délicatement sur sa poitrine.  « Diana est ma famille, et je te considérais désormais comme tel. Toi aussi, tu étais ma famille. » Elle donne un dernier coup, mais cette fois-ci vers le sol. Béton qui explose. La haine laissait désormais place à la tristesse.  

Made by Neon Demon
Revenir en haut Aller en bas

Jason Todd


Jason Todd

independent soul

Messages : 5500
Date d'inscription : 29/01/2017
Face Identity : Matthew Daddario.
Crédits : labonairs (avatar), Ventium ♥ (les bannières), signature (beylin), & renegade (montage)
blablalblalba
Age du personnage : trente années à écumer la ville du crime.
Ville : Gotham City.
Profession : Plus mercenaire que justicier, tu ne te considères pas comme un héros. Toi, tu n'hésites jamais à tuer.
Affiliation : Solitaire, tu es malgré tout rattaché à la batfamily. Plus ou moins.
Compétences/Capacités : ✸ desolation comes upon the sky (jara) Xq1n

Tu n'as aucun superpouvoir. Ton talent repose sur une maitrise parfaite des armes, l'apprentissage des meilleurs techniques de combat, l'usage de la stratégie militaire et une aisance innée pour l'acrobatie.

✸ desolation comes upon the sky (jara) V9vb

Tu possèdes également un don presque mystique enseigné par l'All Caste, qui consiste à ôter tout pouvoir et immortalité à ton adversaire. Par la force de ta volonté, tu peux matérialiser des épées d'énergie mystique, les All-Blades. Indestructibles, elles sont directement connectées à toi.
Situation Maritale : Célibataire.









✸ desolation comes upon the sky (jara) Empty
MessageSujet: Re: ✸ desolation comes upon the sky (jara)   ✸ desolation comes upon the sky (jara) EmptyVen 24 Fév - 1:27


Kara & Jason

I miss a person I barely know. And I want to run to her but she's so far away. I can't get to her, and I never will.


T'aimerais que ça s'arrête. Tu peux démanteler des gangs, tuer des criminels de sang froid, vivre avec l'abandon qui te tenaille tes tripes, mais voir Kara tomber à genoux, tu n'y arrives pas. Les rayons qui s'échappent de ses yeux, ces larmes. Cette douleur infâme, cette déception indescriptible, ce lien qui se brise, son d'une bombe atomique. Conséquences tout aussi gigantesques. Quelle est la suite ? Il n'y a pas de happy ending à votre histoire. Il n'y a plus d'histoire. Juste une page arrachée dans le livre de vos vies. Des mots qui ont signifiés quelque chose, mais qu'on a aussitôt effacé, parce que c'était une erreur de les avoir écrits. Le feu et la glace, le jour et la nuit, vous êtes frappés par ce triste manichéisme. Les bons et les mauvais, toi t'es le mauvais. T'es le meurtrier, celui qui a assassiné une dizaine d'hommes dans un entrepôt, qui a brisé le cœur de ton amie. Tu savais qu'elle n'accepterait pas tes méthodes, mais tu ne pensais pas que tu l'anéantirais. Tu ressens cette solitude qui transperce son âme. Tu te revois dans le restaurant, lui affirmer que jamais elle ne serait seule. Etait-ce un mensonge, ou est-ce la vie qui s'amuse à tirer vos ficelles en ricanant ? Comme lui. Comme le clown. Tu pensais vraiment ce que tu as dit, et tu le penses toujours. Tu ne vois plus Supergirl, tu ne vois que Kara. Elle est redevenue celle que tu as connu, c'est ce qui t'obliges à retenir tes larmes. Tout s'écroule autour de vous. Et tu ne parles pas des barres de fer qui fondent ou du toit qui sombre. Tu n'as pas besoin d'un quelconque super-pouvoir pour voir les ruines dans son esprit, ces fondations explosées qui provoquent une chute brutale de tout ce qu'elle pensait acquis. Tu ne la connaissais pas vraiment Kara, mais tu as deviné ses souffrances derrière ses attitudes, ses blessures à travers ses regards. Tu as vu un peu de toi en elle, un poids que vous portez sur des épaules trop fatiguées. T'aurais aimé partager sa peine, son fardeau, être ce qu'elle recherchait chez les autres. T'aurais aimé rire avec elle sur ce canapé, prendre d'autres photos sur le lit, boire des verres et finir bourré, l'entendre parler de son passé, s'esclaffer, t'engueuler un peu, aussi. T'aurais aimé beaucoup de choses, mais rien de tout ça n'arrivera jamais. Parce que tu es Red Hood, esprit malade et dérangé, meurtrier. Elle ne peut pas voir que derrière se cache Robin, l'adolescent abattu, abandonné, puis revenu à la vie pour retrouver ces souffrances que la mort lui avait enlevé. Tu ne peux pas lui dire que Batman était comme ton père, que le Joker t'a arraché à lui, et que chaque jour qui passe, tu vis avec la certitude de n'avoir jamais été vraiment aimé. De ne pas avoir été manqué.

Ces trois mots qu'elle te lance comme des poignards, ils font mal. Tu étais si proche de retrouver ton humanité. Ce vide en toi commençait à diminuer, tu te sentais plus vivant que ressuscité, plus humain que machine à tuer. Diana, c'est à elle que tu penses. C'est en voyant son visage que tu parviens à trouver le courage d'affronter la tristesse infinie de Kara. Mais elle t'aide aussi à ne pas sombrer dans ce puits sans fond, ces ténèbres qui veulent te faire plonger. Elle a su voir le bon en toi, à l'aimer, et c'est à ça que tu te raccroches pour lutter contre ce regard vide qu'elle te lance. Comme si tu étais de la vermine indigne d'avoir partagé une journée avec elle. Tu ne l'es pas. Tu ne veux pas l'être. Parfois c'est dur de se souvenir de ce que tu es vraiment. Ce que Diana a trouvé, l'homme torturé mais capable du meilleur, ou ce que Kara voit ce soir, un sociopathe qui n'apporte que souffrance et désolation dans la vie de ceux qu'il côtoie. Elle t'écorche vif. Te rappelle sans cesse tout ce que tu as perdu. Tu ne sais pas pas quoi lui dire. Rien ne pourra apaiser sa colère ou lui enlever sa peine. Tu es devenu le monstre qu'elle va devoir combattre. Tu te maintiens debout, assailli par la douleur, mais conscient qu'elle n'en a pas terminé avec toi. T'es prêt. Tu quittes le sol pour le retrouver violemment. Tu reçois un coup. Puis un autre. Il t'est impossible de déterminer les zones abîmées, c'est tout ton corps qui te fait souffrir. Tu ne grognes plus, tu ne cries pas, tu te contentes de cracher le sang qui se mêle à ta salive. Tu sens cet odeur de fer, tu es recouvert de tâches rouges et humides. Tu n'entends plus ses mots. Tu entends les rires du clown. Tu te retrouves dans ce même entrepôt, seul pour lutter contre un déferlement de haine. Le choc de ton crâne contre le béton te fait tomber à genoux, tu t'efforces de ne pas t'écrouler, tu essayes de ne pas perdre connaissance. Tout tourne autour de toi, tu perds tes repères, tu ne sais plus si tu es dans le passé ou dans le présent. Quand tu lèves ton regard vers Kara, c'est lui que tu vois. Son air triomphant qui te dévisage, le chef d'oeuvre qu'il est sur le point d'accomplir, et la barre qui s'abat. Tu tombes. Hier comme aujourd'hui. Un éternel recommencement, le même échec inlassablement. Quoi que tu fasses, quoi qu'il advienne, tu finis toujours dans ce hangar. « Je ne supporte plus de t'entendre rire. Arrête de rire ! » Elle ne rit pas, Kara. Elle souffre. Mais tu n'arrives plus à les différencier. Ils t'ont tous les deux mis à genoux, sans défense, comme un animal. Tu l'entends dans tes cauchemars, toutes les nuits, et tu n'en peux plus. Le visage du Joker se détache de celui de la Kryptonienne, mais il ne disparaît pas. Il est là, juste à côté, il observe, de son regard noir comme les abysses. Il attend qu'elle termine ce qu'il a entamé.

La famille. Ce mot te tire de tes hallucinations. Tu la regardes de ton œil le moins abîmé, conscient mais en miettes. Comment ose t-elle te parler de famille. Ça représente tellement pour toi. Elle n'a pas le droit de te faire miroiter cette oasis en plein désert, ce mirage cruel. « Tu penses être quelqu'un de bien, Supergirl ? Tu penses être à ce point différente de moi ? » Tu ne lui as pas menti. Tu n'as pas joué de jeu avec elle. L'homme qu'elle a rencontré est le même qu'elle vient de tabasser. Celui qui a monté ses meubles, celui qui l'a excédé, celui qui l'a enlacé, tu n'as pas joué de jeu. Cet homme arrogant mais plein de bonne volonté, c'est toi. Tu n'as pas prétendu être quelqu'un d'autre, jamais, et tant pis si tu prenais le risque de lui déplaire.  Elle n'est pas si différente de toi, finalement. Ce qu'elle vient de faire ce soir, c'est ton quotidien. Frapper pour évacuer la haine qui te consume à petit feu. Tu as simplement fait le choix de la tourner vers les coupables. Le béton qu'elle explose ne te fait pas bouger d'un poil. Tu n'as pas peur. Tu t'es promis de ne plus avoir peur. Mais c'est une erreur. C'est humain, d'être effrayé. Tu l'as oublié, alors tu repenses à Diana, et tu t'autorises à nouveau à la ressentir. A redevenir un homme. Tu craches le sang qui s'infiltre abondamment dans ta bouche, ta tête te fait horriblement mal, tu trembles, t'as froid. Personne ne viendra ce soir. Mais tu n'es plus un gamin, désormais tu peux t'en sortir tout seul. Tu peux l'affronter, avec les dernières forces qu'il te reste, avec les mots comme arme. « Je m'appelle Jason Todd. Quand la nuit tombe, Red Hood. Avant, on m'appelait Robin. J'ai eu plusieurs noms, plusieurs vies, mais je suis toujours resté le même. Hier et aujourd'hui, je suis celui qui a pris cette photo avec toi sur ce lit. Et toi, qui es-tu ? » Adossé contre le mur, tes défenses toutes anéanties, il ne reste plus grand chose. « QUI ES-TU ? » Le sait-elle seulement ? Elle n'est pas le Joker, pourtant ce soir elle y ressemblait beaucoup. Elle n'est pas Kara non plus, même si tu es parvenu à la voir à certains moments à travers Supergirl. Elle n'est pas ton amie. Elle n'est pas ta famille. Tu ne veux pas qu'elle soit ton ennemie. Qui est-elle ? « Regarde-moi, soulève mon haut, admire ton œuvre. Voilà ce que tu es. » Tu craches les mots, froid, impitoyable. Tu la méprises, parce que tu as cru si fort en elle. Elle devait faire de toi quelqu'un de meilleur, mais elle t'a condamné aux ténèbres. Vieille habitude familiale.
AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










✸ desolation comes upon the sky (jara) Empty
MessageSujet: Re: ✸ desolation comes upon the sky (jara)   ✸ desolation comes upon the sky (jara) EmptyVen 24 Fév - 10:38

 
but i'm only human, and i bleed and i fall down.
JASON & KARA

« Tu sais que tu ne seras jamais seule.» Voilà ce qu'il lui avait dit alors qu'il ne la connaissait même pas. Elle l'avait cru, gamine naïve qu'elle était. Elle avait cru qu'il la comprenait, elle avait cru qu'il pouvait sonder son âme, voir à travers, et lire en elle comme dans un livre ouvert. Mais c'était faux, il lui avait menti. Elle était seule et elle le resterait à jamais. Parce qu'elle était arrivée seule, et elle finirait seule. C'était ça la vie, cette vie fatidique après laquelle on court alors qu'on sait pertinemment qu'on court vers un avenir tragique. Elle l'avait su le moment même où elle avait posé les pieds sur Terre. Elle l'avait su et cette vérité l'avait terrifié. Elle espérait malgré, espoir qui s'infiltre en elle et qui recommence à briller lentement, qu'il se souviendrait d'elle. Et que peu importe ce qui était en train de se produire en ce moment, qu'elle avait réussi ne serait-ce qu'un minimum à l'illuminer lui aussi. Parce que peu à peu, Kara comprenait. Elle comprenait que Jason n'était pas mauvais, et que, ce qu'elle avait vu aujourd'hui n'était qu'une tragédie de plus, un acte fou de la vie et du destin. Parce que cette once de bonté qu'elle avait vu, Kara y croyait. Elle y croyait plus que tout, et plus que tout elle voulait s'en convaincre. Parce qu'elle l'avait vu cette flamme vacillante, et du bout des doigts, elle était certaine de l'avoir touché. Mais Jason n'était désormais qu'une poupée désarticulée, un jouet qu'elle avait déchiré en milles et un morceaux. Détresse qu'elle ressent dans son palpitant, alors qu'elle remarque le sang sur ses mains. Ce n'était pas le sien. La déesse avait frappé, et son courroux n'avait pas été miséricordieux. Elle est replongée dans ses souvenirs, alors que la respiration de Jason se fait haletante. Elle aurait réellement pu le considérer comme quelqu'un de sa famille. Parce que c'était ce que Kara faisait. Elle s'entichait des gens, et elle leur donnait une place certaine dans son cœur. Elle s'attachait trop vite la gamine, et naïve, cela lui avait énormément coûté. Pourtant, elle recommençait, encore et encore et encore. Le souvenir est fugace, puis s'installe dans son esprit. « Kara, listen to me. » Voix de son père, écho du passé. Elle se souvient avoir regardé la navette, et avoir noté qu'il n'y en avait qu'une seule. Elle se souvient aussi avoir senti le sol trembler sous ses pieds. « You'll have to take care of your cousin, Kara. You two have a mission. » Elle n'avait pas tout de suite comprit la gamine, alors que son père l'entraînait peu à peu vers la navette. Elle se souvient du regard de sa mère, à la fois fier et triste. Silence qu'elle avait installé entre ses lippes. « You'll be gods to them, and you'll need to give them hope. You'll have to trust them, to empathize with them Kara. And, I know that it's hard sweetheart, and I know that you'll both lose your way one day, but you'll need to find it back. » Elle avait pleuré la gamine, elle avait enlacé son père et il l'avait embrassé. Il avait ensuite prit la tête de sa famille entre ses mains et l'avait rapproché vers son visage. « Remember Kara, the hardest thing in this world is to live in it. Be brave, Kara and.. live, for us. We love you. » Elle se souvient avoir été positionnée dans la navette, et alors qu'elle rejoignait les étoiles, la planète avait explosée derrière elle. Souffle infernal qu'elle ressent en son sein. Le souvenir est nébuleux, mais clair comme de l'eau de roche. Paradoxe même que son esprit créait. Son père avait eu raison, la chose plus dure sur cette terre, c'était d'y vivre. Et Kara n'avait pas vécu, elle n'avait fait que survivre. Encore et encore. Parce que quoique fussent les dernières paroles de son père, il l'avait abandonné dans cette navette. Il l'avait affublé d'un destin trop grand, d'un poids qu'elle portait à bout de bras. Elle était l'Elue. Elle était la sauveuse. Une déesse descendue des comètes. Mais à ses yeux, elle n'était rien d'autre qu'une comète Kara, une simple petite comète qui avait été séparée de son groupe, et qui était tombée ici. Elle n'avait rien demandé, elle n'avait pas choisit. On lui avait donné ce destin et on l'y avait liée. Rien d'autre. Ce n'était pas une vocation, ce n'était pas un métier, c'était ce pour quoi elle était née. Ce pourquoi elle avait été envoyée ici.

Elle est sortie de ses pensées, par le cri de Jason. Elle ne riait pas la gamine. Non, elle était en larmes. Elle sentait le désespoir, elle sentait la peine et la tristesse. Elle sentait le courroux de la désolation, des cieux noircis par sa colère, qui tout doucement redescendaient. Mais elle ne riait absolument pas. C'est à ce moment là qu'elle comprit. Si elle était habitée par ses démons, si chaque jour elle vivait avec le poids de l'abandon, de la dureté de la vie, et d'autres choses plus ou moins sombres, Jason aussi avait ses démons. Et les siens étaient d'une obscurité sans nom. Ils venaient de son esprit et de sa réalité, et ils dévoraient tout sur leur passage. Elle attrape sa main, et la serre entre ses doigts. Elle ne lui fait pas mal, douce caresse qu'elle dépose. « Ça va aller Jason. » Elle suit son regard, mais ne voit personne près d'elle. Elle l'avait tellement amoché, qu'il se mettait à halluciner. « Jason.. » Elle s'apprête à rajouter quelque chose. Mais la lucidité avec laquelle il s'adresse à elle, et la froideur de ses propos coupent la jeune femme. Elle retire sa main, mais reste agenouillée près de lui. Il avait le visage en sang, le corps en sang. Elle pouvait entendre les battements de son cœur, si irréguliers. Parfois son palpitant accélérait, d'autres fois il s'apaisait. Quoiqu'il en soit, elle savait qu'elle allait devoir l'emmener loin d'ici rapidement, ou elle aurait sa mort sur sa conscience. Elle avait toujours pensé qu'elle était quelqu'un de bien. Elle avait toujours pensé qu'elle était différente, de ces gens, de ces meurtriers. De ces assassins masqués qui se faisaient passés pour des justiciers. C'était elle voilée la face ? Était-ce ça que Darkseid avait vu en elle et désirer. Elle tente de refouler ce souvenir, mais comme le précédent, il revient à la surface et s'empare d'elle. Il dévore sa lumière, et l'éloigne quelques instants de la réalité. Si il ne s'était passé que quelques heures sur Terre, entre sa disparition et son sauvetage, le temps s'était écoulé plus lentement sur Apokolips. Assez longtemps, pour que son geôlier puisse la marquer, et la changer. Elle n'en parlait pas Kara, et Clark lui-même, n'osait pas le faire. Il l'avait entraîné, et l'avait fait combattre. Elle avait dû se salir les mains, et n'avait pas hésité à mettre à mal des soldats pourtant émérites. Il l'avait transformé, pendant un bref instant en machine à tuer. Et c'était ce contre quoi Kara se battait désormais, grâce à Clark. Il lui avait redonné l'espoir, il lui avait fait comprendre que cet événement n'était rien d'autre que le fruit du destin, qu'une machination dans laquelle elle avait été transposée. Mais, Kara elle s'en souvient. Du plaisir qu'elle avait ressentie, de la noirceur des ténèbres qui peu à peu, l'avait absorbé. Comme la Black Mercy que Darkseid avait fait miroiter devant elle, avant de la poser sur son corps. Il l'avait fait aller au Paradis, il lui avait fait retrouver les siens. C'était ce contre quoi, la déesse avait fini par vendre son âme. Elle avait pu les serrer dans ses bras, dans un monde de chimère créé de toute pièce par un poison ardent. Elle les avait vu, et elle leur avait pardonné. Elle s'était de nouveau sentie aimer et entourée. Elle était prête à s'y abandonner. Mais la gamine y avait été arrachée. De paix, elle avait connu l'enfer. Puis elle avait été, pendant un bref instant, envoyée au paradis. On l'y avait ensuite arraché de force. Et c'était ça le problème. Elle suffoquait aujourd'hui, Kara. Elle suffoquait parce qu'elle avait connu le bonheur à l'état pur, elle était aimée. Elle existait, d'une manière irréelle, elle avait été quintessence, énergie pure et brute. Et depuis, elle survivait. Parce que respirer lui faisait mal, marcher la faisait souffrir. Elle était morte à l'intérieur.  

Il s'écarte d'elle, et s'adosse au mur. Elle le laisse partir, abattue par cette situation qu'elle a engendré. Tout ça n'était plus de la faute de Jason, c'était désormais de la sienne. Elle était celle qui avait orchestré tout ça, elle était celle qui avait pété les plombs et qui s'était acharnée contre lui. Elle était celle qui lui avait fait tous ces bleus sur le corps, qui avait fait ressortir son sang et briser ses os. Elle était ce monstre. Alors quand il lui demande qui elle est, Kara darde son regard sur lui. Elle était l'espoir, la lumière, la bonté, mais elle était aussi obscur, la destinée, le feu, la désolation. Elle était un paradoxe, elle était bien trop de choses. Elle avait été élue, elle avait été choisie pour être envoyée sur Terre et jouer le rôle de messie avec son cousin. Elle était une déesse, elle était une kryptonienne. Elle portait le poids du monde sur ses épaules, l'espoir des gens dans son corps. Les mots de Jason résonnaient dans son esprit, lui déchiraient ses organes vitaux comme des coups de couteaux. Si elle ne pensait pas mourir plus qu'elle ne l'était déjà, c'était le cas. Elle pouvait sourire pour le monde, elle pouvait tenter de le rendre plus beau. Elle pouvait faire tout ce que les gens voulaient d'elle, pour être meilleure et leur offrir un monde meilleur. Mais à la fin de la journée, elle était Kara. Elle était juste Kara. Cette fille à qui l'on en avait trop demandé, cette fille qui cherchait désespérément un échappatoire à cette vie dans laquelle elle avait été entraînée.  Mais plus que tout, Kara était humaine. Pas au sens génétique du terme, mais dans son cœur. Parce que c'était cette humanité qui l'a faisait vibrer, c'était cette humanité qui lui permettait d'avancer et de voir le bon en chaque être. C'était cette humanité qu'on lui avait léguer. Alors, elle pouvait être une machine Kara, elle pouvait être une guerrière amazone, elle pouvait être une justicière à la jupe trop courte et à la cape trop grande, elle pouvait être joyeuse, elle pouvait être amoureuse, être timide, être attachante et sensible. Mais, parfois, elle ne pouvait plus. Parfois, c'était trop lui demander. Parce qu'en fin de compte Kara, c'était.. « Je.. je suis juste une fille. » La froideur des mots de Jason lui font froid dans le dos, mais elle ne s'arrête pas. « C'est ce que je ne cesse de répéter, je ne suis qu'une fille. » Elle se parle à elle-même, avant de reposer ses yeux dans ceux meurtriers de Jason. « Je suis Kara Zor-El, fille d'Alura et Zor-El. » Ce n'était peut-être pas ce qu'il attendait, mais elle répondait comme elle pouvait. Cherchant ses mots, tentant de gagner en conviction. « Je suis née il y a cinquante-cinq ans, sur une planète du nom de Krypton. En même temps que Superman. Mais.. mais ma navette a été déviée, par l'explosion de ma planète. J'ai vu mes parents mourir, j'ai vu mon monde tomber à feu et à sang. Imploser. » Elle s'arrête un instant, se redresse et se relève. « J'ai été choisie, choisie pour devenir Supergirl. Je devais être une déesse, je devais représenter l'espoir. Je devais sauver le monde. Et je l'ai sauvé une fois. » Elle regarde le sol, les yeux hésitants. « Je suis puissante, et dangereuse. Je ne suis pas quelqu'un de bien, mais je ne suis pas quelqu'un de mauvais non plus. » Elle fronce les sourcils, puis replonge à nouveau ses yeux azurs dans ceux obscur de Jason. « Je suis juste une fille, qui a le poids du monde sur ses épaules. Je suis juste cette fille, qui chaque jour, chaque nuit, se lève pour secourir des pauvres vies, je suis cette fille a qui on a donné d'innombrables responsabilités alors qu'elle ne voulait que vivre une vie normale. Je suis cette fille, qu'on a arraché au Paradis et qu'on a laissé sur Terre pour se faire dévorer. » Elle passe une main dans ses cheveux, puis humidifie légèrement ses lèvres. «  Je t'ai brisé, comme je suis brisé. Et pour ça, je suis désolée Jason. Parce que j'ai craqué. Parce que peu importe la lumière que j'incarne, peu importe l'espoir qui joue en moi, cet espoir danse avec l'obscurité. Et ce soir, tu l'as fais sortir. Je suis désolée Jason, je.. » Il n'en voulait pas de ses excuses, elle en était certaine. Elle pouvait retrouver sa lumière, elle en était certaine. Et elle pouvait faire ressortir cette lumière en Jason. Peu importe ce qu'il venait de se produire. Kara le savait, être un meurtrier ne le définissait pas. Pas plus que Supergirl ne la définissait. « Je ne peux pas te laisser mourir, je dois te ramener à Diana. »  

Made by Neon Demon


Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas

Jason Todd


Jason Todd

independent soul

Messages : 5500
Date d'inscription : 29/01/2017
Face Identity : Matthew Daddario.
Crédits : labonairs (avatar), Ventium ♥ (les bannières), signature (beylin), & renegade (montage)
blablalblalba
Age du personnage : trente années à écumer la ville du crime.
Ville : Gotham City.
Profession : Plus mercenaire que justicier, tu ne te considères pas comme un héros. Toi, tu n'hésites jamais à tuer.
Affiliation : Solitaire, tu es malgré tout rattaché à la batfamily. Plus ou moins.
Compétences/Capacités : ✸ desolation comes upon the sky (jara) Xq1n

Tu n'as aucun superpouvoir. Ton talent repose sur une maitrise parfaite des armes, l'apprentissage des meilleurs techniques de combat, l'usage de la stratégie militaire et une aisance innée pour l'acrobatie.

✸ desolation comes upon the sky (jara) V9vb

Tu possèdes également un don presque mystique enseigné par l'All Caste, qui consiste à ôter tout pouvoir et immortalité à ton adversaire. Par la force de ta volonté, tu peux matérialiser des épées d'énergie mystique, les All-Blades. Indestructibles, elles sont directement connectées à toi.
Situation Maritale : Célibataire.









✸ desolation comes upon the sky (jara) Empty
MessageSujet: Re: ✸ desolation comes upon the sky (jara)   ✸ desolation comes upon the sky (jara) EmptyLun 27 Fév - 1:31


Kara & Jason

I miss a person I barely know. And I want to run to her but she's so far away. I can't get to her, and I never will.


C'est terrible, d'aimer ceux qui nous font du mal. Quand tu regardes Kara dans les yeux, t'es incapable de mettre des mots sur ce que tu ressens pour elle. Il y a tout qui se mélange, un melting pot d'émotions paradoxales. Tu l'aimes, mais tu la hais encore plus. Tu crois en elle, mais la déception est d'autant plus grande. Elle te serre la main pour te réconforter, mais c'est elle qui t'a cassé. Tu ne comprends pas. Tu ne comprends plus. Qu'est-ce qu'elle attend de toi ? Que subitement et sous les coups tu deviennes quelqu'un de bon ? Que tu oublieras tes principes pour rentrer dans le moule qu'elle t'impose ? Tu ne changeras pas ce soir. Tu ne changeras jamais. Elle peut te frapper autant qu'elle le veut, tu n'es pas ce qu'elle aimerait que tu sois. Son poing dans ta poitrine ne te rendra pas meilleur. Ta tête qu'elle a fracassé contre le béton ne te fera pas oublier ta vengeance. Car c'est de ça qu'il s'agit, une quête personnelle qui lui échappe complètement. Ce n'est pas qu'une question de tuer des criminels, de braquer une arme, de tirer sans hésiter. C'est ta revanche contre la vie, contre eux, ces gens qui ont provoqué ta chute. C'est sur leurs cadavres que tu cherches à sortir du trou. Justice. Tu te sers d'eux comme d'une échelle macabre, c'est ce qu'ils te doivent. Tu aimes les gens qui te font du mal, tu n'as personne d'autres. Bruce, Kara, tu t'accroches à eux, mais ils te fuient. Parce que tu n'es pas assez bien. Pas assez vertueux. Pas assez comme eux. Pourquoi ne pourrais-tu pas tout avoir ? Pourquoi devoir renoncer à une partie de ton être pour rester dans leur vie ? Injustice. La balance est déséquilibrée. Elle est infirme, aveugle, mais ça ne t'as pas empêché de l'égorger pour prendre sa place. C'est à ton tour maintenant de rendre justice. Tu veux un monde où chacun pourra sortir le soir sans prendre le risque de se faire agresser, ou pire, tuer. Plus de souffrance, plus de colère, plus de haine, à commencer par les tiennes. T'aimerais qu'on t'accepte sans être dans l'ombre de qui que ce soit. Sans être comparé à un autre. Tu la regardes toujours, cherche encore dans ses yeux ce qu'elle attend. Tu ne confesseras pas tes pêchés, tu ne veux pas du pardon. Tu ne prieras pas non plus pour ta vie, parce que tu sais que t'en sortiras. La souffrance ne peut plus t'abattre, elle fait partie de toi.

Ta main glisse sur tes côtés abîmées, comme si faire pression dessus allait les ressouder. Ta tête continue de tourner, tout te donne le vertige. Tu ne peux plus évaluer les dégâts, ils sont trop importants. Peut être irréparables. Peut être même que tu vas mourir ici, encore. Des mains de Kara Zor-El. Toutes ces informations frappent ton esprit. C'est beaucoup à encaisser, mais tu restes suspendu à ses lèvres, accueillant tout ce qu'elle te confie avec la plus grande des attentions. Krypton. Superman. La mort de ses parents. Un monde qui s'écroule sans qu'elle ne puisse le sauver. Tu ne comprends pas comment deux êtres aussi similaires que vous puissent être devenus si différents. Tu ressens sa souffrance, elle serre ton cœur. Tu partages son impuissance, sa haine de ne pas avoir été assez forts, sa tristesse d'avoir trop perdu. Choisie pour devenir Supergirl. Choisi pour devenir Robin. Deux nouvelles identités qui devaient vous sauver mais qui vous ont trop coûté. Un poids trop lourd à porter et qui aujourd'hui vous écrase. Tu ne vois plus la fille gentille et naïve, ni l'immortel dévastatrice, tu ne vois plus que l'enfant perdu. Celui qui a été lâché trop tôt dans un monde qu'il ne comprend pas, qui essaye de toutes ses forces de s'y accrocher, qui échoue mais qui ne baisse jamais les bras. Malgré les blessures, vous continuez de vous battre pour ce qui est juste. Pour trouver une place dans ce monde qui n'a jamais voulu de vous. Il vous crache dessus, vous déchire, mais vous l'aimez de toute votre âme. Elle te touche son histoire, elle fait même glisser une larme qui se mêle à ton sang. Ses mots raisonnent, font écho à ton propre passé. Vous auriez pu marcher main dans la main, côte à côte, mais vous avez pris un chemin différent. Le tien est plus sanglant, plus radical, plus efficace. Toi aussi tu sauves des vies. Tu sautes sur les toits de la ville, à l'affût du danger qui guette chacun. Tu saignes pour eux. Tu saignes pour elle. Tes yeux se ferment, épuisée par le combat, par ces excuses. C'est dur d'entendre que tu es celui qui fait ressortir l'obscurité. Tu n'es pas Superman, tu ne les rends pas meilleurs, tu as accepté ton rôle, ta place sur l'échiquier. « Enchanté, Kara Zor-El. Dans une autre vie, toi et moi on aurait pu devenir amis. » Tu ne sais plus si tu es ironique ou amer. Quelque part t'es soulagé d'enfin savoir qui elle est, mais t'es aussi profondément attristé. « L'obscurité n'est pas un mal. Il faut savoir l'apprivoiser pour qu'elle devienne une force. » Mais pourquoi t'évertuer à lui enseigner quoi que ce soit. Ce n'est pas ton rôle. Tu n'es pas son ami, tu n'es rien. T'es l'homme qui lui a monté ses meubles et tu ne veux pas être plus. « Et ne prend pas ce mérite, tu ne m'as pas brisé, je l'étais déjà. » Tu entends ses excuses mais tu ne les écoute pas. Parce que c'est trop facile de cogner pour ensuite s'excuser. De faire mal et d'ensuite regretter. Ton cœur est si froid qu'il pourrait te glacer.

Entendre son prénom t'arrache des frissons. Tu secoues la tête, refusant catégoriquement de la retrouver. Elle ne peut pas te voir comme ça. Pas dans cet état. Pas par la faute de Kara Ce qui vient de se passer va lui faire terriblement de mal, et il y a eu assez de souffrance pour ce soir. Imaginer son regard quand elle posera les yeux sur toi resserre l'étau sur ton cœur. Pourtant, la seule personne que tu crèves d'envie de voir, c'est elle. T'aimerais sentir ses bras s'enrouler autour de toi, entendre sa voix te dire que tout va bien. Tu donnerais tout ce que tu possèdes pour pouvoir être auprès de Diana. Mais ce serait trop égoïste. « Je veux pas qu'elle me voit comme ça. Ça va lui faire du mal. » Tu regardes Kara avant de poser ta main libre sur le sol pour y prendre appui. Tu te lèves, dans une grimace de douleur. C'est comme si tout ton corps te menaçait de lâcher complètement. Tes vêtements collent à ta peau, tu ne sens que le goût du sang dans ta bouche. Mais ça va aller, ça va toujours. T'es debout, sur tes deux jambes tremblantes, et tu avances vers la sortie de l'entrepôt. Tes pas sont lents, lourds, tu dois te concentrer pour parvenir à marcher. Où vas-tu aller ? Hope pourrait t'aider. Ça ne serait pas la première fois. Tu lui fais confiance malgré votre relation houleuse. Un autre pas en avant, mais celui-ci te paralyse. C'est comme une décharge de plusieurs volt qui te traverse de bas en haut. Et tu tombes. Inconscient. C'est le vide dans ta tête, tu ne penses à plus rien, c'est reposant. La chute ne te fait même pas mal. Tu ne sens pas non plus Kara qui te porte dans ses bras. C'est une pause dans cette horrible soirée, un besoin nécessaire. Tu es perdu quelque part entre le rêve et la réalité, mais tu parviens à ressentir l'agitation autour de toi. Ta conscience reprend le dessus, et tu réussis à rouvrir les yeux. Ton corps te fait toujours horriblement mal mais tu n'es plus dans la froideur de l'entrepôt. Il y a de la chaleur ici. Et tu comprends pourquoi quand tu vois Diana, en face de toi. T'es heureux de la voir, alors tu te forces à sourire malgré la difficulté de l'exercice. « Hé. Je suis pas beau à regarder, hein ? » Tu lis la peine dans son regard, et elle t'assassine. Alors tu refermes aussitôt tes paupières. Parce que tu refuses de voir cette femme qui compte autant souffrir par ta faute.  
AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










✸ desolation comes upon the sky (jara) Empty
MessageSujet: Re: ✸ desolation comes upon the sky (jara)   ✸ desolation comes upon the sky (jara) EmptyLun 27 Fév - 14:14

 
but i'm only human, and i bleed and i fall down.
JASON & DIANA & KARA

La phrase fait écho dans ses tripes, fait trembler ses os et fait voler en éclat le peu de carapace qu'il reste autour de la gamine. Protection qu'elle avait lâchée quelques minutes plus tôt en se dévoilant. Elle était d'accord, dans une autre vie, ils auraient pu être amis. Mais ne l'avait-il pas été en bref instant ? Un trop bref moment, qui pourtant, avait touché la gamine. Parce que du creux de son palpitant, du battement dans ses veines, du rouge qui réchauffait lentement ses joues, elle le savait. Il était un ami. Et cette situation la dérangeait au plus haut point. Pourquoi avait-elle décidé de venir ici, pourquoi avait-elle décider de se rendre ici même, dans un lieu qu'elle n'aurait jamais du pénétrer. Pourtant elle l'avait fait, destin enchaîné dans lequel elle s'était fourrée. Tragédie grecque, dont la seule autre issue que la mort était la fuite. Et elle allait fuir, elle allait fuir cette responsabilité. Parce qu'elle ne s'abaisserait pas à mettre fin à ses jours, elle ne s'abaisserait pas à ça. Jason avait encore trop de choses à vivre, Jason était trop jeune, et Jason était humain. Il était fait de chaire et de sang. D'un esprit brisé, et d'un corps désormais en lambeaux. Voilà ce qu'elle entendait, lorsqu'elle avait dit qu'elle l'avait brisé. Chose qu'il n'avait pas comprit. Chose dont il avait voulu faire abstraction. Il jouait avec les mots, comme il jouait avec ses couteaux. Lames perçantes, qui s'étaient insinués dans les tréfonds de la kryptonienne. Déchéance, que la guerrière ressentait désormais. Elle avait failli, elle s'était brisée elle-même. Elle avait volé trop près du soleil, mais trop loin de la lumière. Clair obscur, qui désormais habitait son cœur. Elle ne comprenait plus la situation, elle la dépassait. Elle était bien plus grande qu'elle, bien plus grande qu'eux. Elle le regarde se relever et commencer à tituber. L'idiot. Il tenait à Diana. C'était certain. Elle était sa lumière. Elle était celle qui arrivait à absoudre ses ténèbres, celle qui déplaçait les chaînes et les montagnes qui obstruaient son esprit. Elle voyait au delà, elle voyait à travers le voile. Elle arrivait à saisir les nuances de sa personne. Chose que Kara, avait du mal à faire depuis quelques minutes. Elle ne le retient pas la gamine. Elle ne tressaillit même pas, en attendant le rythme bien trop bas du cœur du justicier. Elle attend patiemment. Comme si elle attendait elle-même la mort, afin de l’accueillir comme une vieille amie. Elle se redresse, puis se retourne. Elle le regarde encore. Il fait quelques pas de plus, tressaillit, recommence. Elle baisse les yeux, n'assumant pas l'état de son ami. N'assumant pas, qu'elle en est la cause. Qu'elle est celle qui a fait ça, qu'elle est celle qui a brisé ses os et fait couler son sang. Elle ne l'assume pas encore. Elle a besoin de répit, elle a besoin de retrouver la paix dans son âme. Elle a besoin de voir l'espoir. Et c'est alors qu'il vacille. Elle court l'héroïne, lève les pieds du sol et l'attrape avant que sa tête ne touche le béton dur et froid. Elle le serre entre ses bras, et s'envole avec lui dans la nuit.

Elle allait défaillir. Diana allait défaillir. Diana allait déclencher l'Enfer sur Terre. Diana allait la tuer. Diana allait la renier. Diana ne voudrait plus jamais entendre parler d'elle. Elle ne voudrait plus prendre de ses nouvelles, elle ne voudrait plus entendre parler de la gamine blonde et binoclarde. Voilà toutes les pensées qui s'agitaient dans l'esprit de l'impétueuse. L'air frais caresse son visage, les battements lents du palpitant de Jason font accélérer le sien. Elle tenait la poupée désarticulée entre ses mains, marionnettes qu'elle avait suspendue dans les airs et briser à multiples reprises. Être fragile, qu'elle avait brisé plus qu'il ne l'était déjà. Et elle avait retenu ses coups. Elle avait retenu sa rage, s'empêchant de lui arracher la tête de sa colonne vertébrale. Pourtant, elle lui aurait donné la mort que la situation n'aurait pas changé. Mais Kara ne tuait pas, elle était l'espoir. Elle était la lumière. Lumière qu'elle avait perdu, mais qu'elle retrouvait petit à petit. Elle ne serait plus prête à sauver des vies. Traumatisme qu'elle s'était infligée à elle-même. Elle n'était plus Supergirl, elle n'avait plus le droit de porter cette cape rouge typique. Même le blason sur sa poitrine, ne signifiait plus rien. Elle s'était laissée avoir par ses démons, elle s'était laissée avoir par son humanité. Parce que cette humanité qui la rendait si forte, l'avait rendu faible aujourd'hui. Elle l'avait fait faire des actes répréhensibles, des actes que Kara ne saurait se pardonner à elle-même. Mais elle allait survivre, elle n'avait pas le choix. Survivre. C'était un cercle vicieux, elle n'avait jamais arrêtée. À peine sortait-elle la tête de l'eau, qu'on l'étouffait à nouveau. Mais c'était elle-même qui se mettait dans cette position. C'était elle-même qui, s'infligeait ça. Elle se lamentait sur son sort, alors que son regard se perdit dans l'horizon. Lamentation d'un corps en fin de vie, d'un cadavre. Le dernier jour d'un condamné. Elle voit enfin l'appartement et ses grandes baies vitrées. La lumière à l'intérieur lui indique que Diana est là, et bel et bien réveillée. Elle aurait préféré qu'elle soit en mission, ou qu'elle se soit endormie. Elle aurait ainsi déposer le corps abîmé de son bien-aimé sur son canapé et serait partie. Mais désormais, elle ne pouvait plus reculer. Elle devrait faire face à ses actions. Procès qu'elle allait subir. Si Clark la voyait actuellement. Il serait déçu. Elle passe en coup de vent près d'une fenêtre, puis descend en bas du building. Elle aurait voulu briser ces fenêtres, s'infiltrer à l'intérieur. Mais elle n'aurait pas osé. Elle ne voulait pas briser plus de choses, qu'elle ne l'avait déjà fait. L’ascenseur semble prendre une éternité, alors qu'il file à travers les étages. Elle pose son regard sur la figure de Jason. Là, endormie entre ses bras. Elle sourit naïvement, cachant les larmes qui doucement commencent à monter dans ses pupilles. Elle essuie une goutte de sang, qui tente de s'échapper. Elle l'avait tellement abîmé. Elle lève les yeux vers le ciel, comme si elle attendait un signe, quelque chose. N'importe quoi qui pourrait effacer ce cauchemar, ce jour affreux dans lequel elle s'était empêtrée. Elle aimerait pouvoir appuyer sur un bouton, pouvoir tout recommencer à zéro. Mais c'était bien trop tard, le mal était fait. Elle n'aurait pas la force d'affronter le regard de Diana, pas même celui de Jason lorsqu'il finirait par sortir du coma dans lequel il s'était laissé allé. La porte de l’ascenseur s'ouvre, et elle se dirige vers celle de Diana. Elle pose une main sur le front de Jason, avant de passer ses doigts dans ses cheveux. Geste maternel qu'elle avait pour lui, bien trop tard. Ou bien trop tôt. Elle ferme les yeux, et inspire. Palpitant qui accélère dans sa poitrine, qui semble vouloir s'arracher lui-même à la cage dans laquelle il est enfermé. C'était pénible. Ce qu'elle vivait était pénible et l’oppressait. Elle prend une seconde inspiration, puis toque. La porte s'ouvre sur Diana. Kara elle voit le regard doux qu'elle dépose sur elle, avant de s'apercevoir que Jason se trouve dans ses bras. Elle voit ensuite, les yeux écarquillés, et la panique dans le regard de l'Immortelle. C'était ça que Kara avait voulu éviter. C'était pour ça, qu'elle avait eu envie de s'enfuir. De prendre ses jambes et de s'envoler, vers une autre planète. C'était pour ça qu'elle voulait s'enterrer. C'était pour ça, qu'elle voulait mourir. Parce que le regard paniqué de Diana, la tristesse et la gravité qu'elle dégageait, tuait la gamine. Elle saignait, autant que Jason saignait. Si ce n'est plus. Elle ne lui laisse pas le temps d'ouvrir la bouche, et s'engouffre dans la pièce. Elle ferme les yeux, fronce les sourcils pour retenir ses larmes. Parce qu'elle était mal, elle était détruite. Tout ce qu'elle touchait finissait par périr. Ses parents, Lyla, Jason, Diana et maintenant elle-même. Ils se fanaient tous à son approche. Parce que Kara, elle incarnait l'espoir, elle incarnait la lumière. Mais en vérité, à ses yeux, elle n'était que désolation. Elle dépose son massacre sur le canapé, puis rouvre les yeux. Diana n'a pas bougée. « Je.. » Les mots n'arrivent pas à sortir. Ils sont bloqués sous un amas de peine, sous un amas de terreur et de vérité. Ils n'arrivent pas à se frayer un chemin, ils poussent pourtant. Et ça l'étouffe. Lèvres qu'elle mordille en se tournant vers Diana. Terrifiante aura, qui désormais se dégage de la guerrière. « C'est ma faute. J'ai fais ça. » Elle craque sa mâchoire, baisse les yeux vers Jason. « Je sais que m'excuser ne servira à rien, mais je le fais malgré tout. Je te demande pardon Diana. » elle se décide enfin à se mouvoir la déesse, s'approchant du corps presque sans vie de son âme-sœur. Courroux dans son regard, son palpitant accélère, et Kara peut la sentir. Elle peut sentir la fureur dévastatrice qui va bientôt s'abattre sur elle. Si Kara était désolation, Diana était le néant. Elle allait la dévorer. « Il les a tué, et je n'ai rien pu faire. Je n'ai pas pu les sauver. Il est mort sous mes yeux, il.. Red Hood a tiré. » Elle n'ose pas dire son prénom, ce serait beaucoup trop fort. Ce serait mettre des mots sur une réalité, pour laquelle elle n'était pas prête. « Et je n'ai rien pu faire. » Elle passe une main dans ses cheveux, puis pose ses doigts sur les plis de son front. « Je ne savais pas que c'était lui, je ne savais pas. Donc, j'ai frappé. Encore et encore. Je l'ai brisé plus qu'il ne l'était, je.. lui ai fais du mal.  » Elle s'agenouille sur le sol, interdite. « Il ne peut pas mourir, il ne peut pas.. je ne pourrai pas vivre avec ça. » Mais elle pourrait vivre en sachant que Diana et lui ne parleraient plus, si il survivait. Elle pouvait vivre en sachant que ses amis la détestaient. Elle pouvait vivre, si Diana la frappait. Elle pouvait vivre si elle l'anéantissait. Elle pouvait même vivre, si Diana lui coupait la tête d'un coup d'épée. Elle pourrait vivre avec tout ça. Mais elle ne pourrait pas vivre en ayant tué Jason. Elle ne pourrait pas vivre, en ayant brisé le peu de bonheur que son amie commençait à entrevoir. Elle ne pourrait pas le supporter. Elle n'était pas assez forte, elle ne le serait jamais. Évidence qui lui vient à l'esprit. Elle se relève. « Il vaut mieux pour nous que je m'en aille. Il.. je n'ai pas ma place ici. » Elle se souvient de tout ce qu'elle a entreprit pour être quelqu'un de bien. Elle se souvient des montagnes qu'elle a gravit, des forteresses qu'elle a érigé. Des vies qu'elle avait sauvé. Et aujourd'hui, tout finissait par s'effondrer. Échec cuisant. Elle s'avance vers la porte, n'attendant pas son reste. Elle ne peut pas supporter plus, elle ne peut pas gérer plus. C'est bien trop difficile. La voix de Jason arrête la gamine. Elle reste interdite, un moment. Avant de se retourner vers Diana et le canapé. Les battements de son cœur avaient reprit un rythme normal, et elle ne s'en était même pas rendu compte. Trop obnubilée par ce qu'elle avait faire, et par la dispute qu'elle avait avec celle qu'elle considérait comme sa sœur. Faible sourire que ses lèvres peignent, éclat dans ses yeux.   

Made by Neon Demon
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










✸ desolation comes upon the sky (jara) Empty
MessageSujet: Re: ✸ desolation comes upon the sky (jara)   ✸ desolation comes upon the sky (jara) EmptyMar 28 Fév - 14:38

desolation comes upon the sky
KARA & JASON & DIANA

La seconde bombe avait explosé sans qu'elle ne puisse rien faire. Trop occupée à dégager les décombres pour secourir les civils victimes de la première explosion, elle n'avait pas songé un seul instant à ce qu'il puisse y avoir une seconde détonation. Et puis, le ciel lui était littéralement tombé sur la tête. Un bâtiment déjà fragilisé c'était effondré, tout ce qu'elle avait eu le temps de faire, c'était de se jeter sur la petite fille à côté d'elle. Elle l'avait protégée de son corps et de son bouclier pendant que les blocs de béton s'écrasaient lourdement sur elle. Les os avaient craqué, elle avait serré les dents. D'interminables minutes s'étaient écoulées avant qu'elle ne puisse se relever, repoussant les blocs de béton et les tiges métalliques qui formaient une prison mortelle autour d'elle. Terrorisée, la petite fille avant refusé de la lâcher, et Diana l'avait serrée contre elle, lui couvrant les yeux pour qu'elle ne soit pas témoin de la désolation autour d'elle. Les cadavres jonchaient le sol, les survivants hurlaient à l'agonie et les autorités déjà sur places s'agitaient en tous sens. Horrifiée par ce spectacle sanglant qu'elle n'avait pas pu empêcher, l'Amazone était restée pétrifiée comme une statue de marbre, jusqu'à ce qu'un membre d'une ONG ne l'appelle à l'aide. Elle avait alors confié l'enfant à un médecin, et s'était mise au travail. Dans ce champ de bataille digne d'une tragédie grecque, elle avait fait de son mieux pour sauver ceux qui pouvaient encore l'être, elle avait travaillé d'arrache-pied jusqu'à ce que le soleil se couche et qu'elle ne puisse plus rien voir. Mais là encore, elle avait promis de revenir le lendemain, et le jour suivant, aussi longtemps qu'il le faudrait pour s'assurer qu'il ne restait plus aucun survivant prisonnier des décombres, ou aucun corps à en sortir. L'horreur de la situation l'avait secouée au plus profond de son être, elle lui avait rappelé ces querelles antiques que sa mère et ses sœurs lui avaient conté comme des récits d'horreur. Cette guerre ignoble était alimentée par Arès, elle en était persuadée. La tristesse avait laissé place à la rage, elle avait quitté le pays pour rentrer à Metropolis, le cœur rongé par l'envie de venger toutes ces vies détruites et perdues, uniquement pour satisfaire l'avidité d'un dieu sans scrupules.

L'eau brûlante coule sur sa peau salie par la poussière et le sang. La tête posée contre le carrelage de la douche, Diana laisse l'eau la laver des atrocités de la journée. Elle est fatiguée, épuisée par ces conflits qui n'en finissent plus de surgir à travers le monde. Ses muscles endoloris et tendus par la les angoisses soulagés par la chaleur, elle sort de la douche, contemple un instant Metropolis à travers la baie, puis enfile une tenue légère. Elle veut que le monde l'oublie pour le reste de la soirée, elle a laissé Wonder Woman au placard en même temps que son armure. Assise sur le canapé, ramène ses jambes sous elle et jette un coup d'œil à son téléphone – rien – avant d'allumer la télévision. « Malgré l'intervention de Wonder Woman dans ce petit village au nord de l'Afghanistan, on dénombre une cinquantaine de morts et des dizaines de blessés. Les recherches reprendront dès d – » Elle change de chaîne. Une fois. Deux fois. Trois fois. Éteint l'écran. Ce n'est pas de ta faute, essaie-t-elle de se persuader, alors que derrière ses paupières closes, elle revoit les visages ensanglantés des Afghans, l'expression terrifiée et les larmes d'une petite fille dont elle ne connaît même pas le nom. Une enfant peut-être orpheline, qui sera promenée d'association en association jusqu'à ce qu'elle soit trop âgée pour qu'on veuille s'occuper d'elle. Le cœur de l'Amazone se serre et se tord, elle aimerait pouvoir faire plus, davantage pour ces êtres marqués par la guerre et dont les vies ne seront jamais normales. Elle se sent coupable d'avoir retrouvé la sécurité et le luxe de son appartement, alors que d'autres dormiront dans des rues jonchées de cadavres. Chanceuse, aussi. Elle sait que dans quelques heures, Jason passera le pas de sa porte,  elle pourra se réfugier dans ses bras et oublier tout ce qui ronge sa conscience.

Diana sursaute quand on frappe à sa porte. Elle regarde l'heure, hausse les sourcils. Si tôt ? Un sourire étire ses lèvres et elle quitte son canapé pour aller ouvrir. C'est le visage de Kara qu'elle voit en premier, une expression douce se peint sur le sien... Et disparaît presque aussitôt ; son regard se pose sur la silhouette ramassée et sanguinolente de Jason, elle blêmit, tout le sang quitte son visage pour aller tenter d'alimenter un cœur qui vient d'éclater comme une porcelaine balancée au sol. Elle ne comprend pas. Elle ne veut pas comprendre. Son esprit est balayé par une tempête de sentiments tous plus intenses et incompréhensibles les uns que les autres elle n'est plus capable d'aucune pensée cohérente. Paralysée d'effroi, le regard perdu dans le vide, elle voit à peine Kara passer devant elle et déposer Jason sur le canapé. Elle suit les traces de sang laissées sur le sol comme un chemin de croix, et lorsque ses yeux se posent enfin sur la Kryptonienne, un frisson d'effroi la traverse. Diana retrouve le contrôle de ses membres et elle se presse jusqu'au canapé, elle prend place à côté de Jason mais n'ose tout d'abord pas le toucher, elle examine son corps meurtri avec une horreur grandissante, sa gorge se serre et l'air lui manque. Puis les mots de Kara la frappent comme un météore, elle bat des paupières pour chasser le voile écarlate qui couvre sa vision. Ses traits se durcissent, un rictus furieux tord ses lèvres et son regard s'assombrit. L'Amazone fixe la Kryptonienne de ses yeux sombres, sans pitié ni compassion pour elle. Elle ne bouge pas, elle reste auprès de Jason mais une colère sourde monte en elle, comme la lave d'un volcan endormi depuis trop longtemps et prêt à entrer en éruption. Kara s'éloigne, et Diana ne la retient pas, c'est tout juste si elle parvient à contenir l'envie de lui sauter à la gorge. Toute son affection pour elle semble s'être envolée, ne demeure plus qu'une expression haineuse sur ses traits.

L'Amazone sursaute quand elle entend la voix de Jason, elle se tourne vers lui et son air se radoucit. Elle ose à peine poser ses mains sur lui de peur de le briser, mais elle se fait violence, pose une main contre sa poitrine et l'autre sur son front. « Il en faudrait davantage pour t'ôter ton charme, rassure-toi. » Elle se force à sourire, mais ses lèvres tremblent. Elle se penche, dépose un baiser qu'elle veut rassurant sur ses lèvres. « Je suis là. Tout ira bien, je te le promets. Je suis là. » Diana a envie de hurler. Elle est heurtée par ce qu'elle voit, par la fragilité et la mortalité de Jason qui semblent chercher à l'étrangler ; elle peine à respirer. Elle se redresse, fébrile. « Tu as besoin d'un médecin. Il faut que... Il faut que j'aille chercher un médecin. » Elle n'est pas capable de le soigner, elle ignore comment prendre soin de lui. Elle se sent impuissante, son cœur tambourine dans sa poitrine comme s'il cherchait à en sortir. Elle se relève, se tourne vers Kara. « Tu ne bouges pas. » C'est un ordre, autant qu'une mise en garde. L'Amazone assassine la Kryptonienne du regard, des flammes dansent au fond de ses prunelles sombres. « Je vais chercher de l'aide. Je t'interdis de le toucher. » Diana a besoin de quelques secondes pour se mettre en mouvement. Elle a du mal à lâcher Jason des yeux, mais elle se force à se détourner pour quitter rapidement le salon. Elle traverse le couloir de l'étage en courant, et va frapper à une porte voisine qui a vite fait de s'ouvrir sur un homme d'une quarantaine d'années. « Diana... ? » Il l'observe, elle et le sang qui tâche la soie de ses vêtements. « James. Je suis désolée, je sais qu'il est tard, mais je... J'ai besoin de ton aide. » « Ce n'est pas ton sang. » Diana secoue la tête. Derrière l'homme, elle aperçoit son épouse, les bras croisés sous sa poitrine, une petite fille accrochée à sa jambe. La femme la déteste, mais elle s'en moque. « Je t'en prie. » « Laisse moi aller chercher ma trousse de soins. » Diana acquiesce, et pendant qu'il s'éclipse, elle réalise qu'elle tremble. James revient et elle se dépêche de le conduire jusqu'à chez elle. Elle n'est pas du genre à réclamer la moindre faveur, mais elle sait que son voisin estime lui en devoir une. Il est chirurgien, elle l'a sauvé, lui et sa famille, lorsque Darkseid a tenté de raser Metropolis. Ce soir elle a besoin de lui comme jamais.

Elle désigne Jason sur le canapé, sans s'inquiéter une seule seconde de la réaction que James pourrait avoir en découvrant Supergirl non loin. « Nom de... Que lui est-il arrivé ? » Diana secoue la tête ; elle ne sait pas si les larmes qui font briller ses yeux sont dues à la colère ou à la peur. « Il faut que tu l'aides. S'il te plaît, sauve-le. » « Nous ne sommes pas dans un hôpital, Diana, je ne sais pas si... » « Sauve-le ! » Le sursaut de rage est vite réprimé, elle retourne auprès de Jason, s'installe à l'opposé de James et prend sa tête sur ses genoux. Elle a le cœur en miettes, et les miettes au bord des lèvres. Une seconde, elle l'imagine sans vie, et c'est suffisant pour qu'elle ait envie d'éclater en sanglots. Il ne peut pas la laisser. Pas maintenant. Pas déjà. « Je suis désolée... Je suis désolée... » Courbée au dessus de lui, elle se confond en excuses, persuadée d'être responsable, certaine d'avoir échoué à le protéger. Elle lui avait promis qu'elle ne laisserait personne lui faire le moindre mal... Comment aurait-elle pu se douter qu'elle devrait se méfier de celle qu'elle considérait comme une sœur ? Elle regarde Kara, et elle a envie de lui arracher le cœur pour le piétiner, comme elle vient de le faire avec le sien. « S'il meurt, je te jure que l'enfer aura des allures de paradis à côté de ce que je te le ferais payer. » Elle se moque d'être entendue, n'a que faire de la cruauté qui transpire de ses paroles. Les raisons de Kara lui importent peu, voire pas du tout. Aucune excuse n'est valable. Aucun mot ne saura l'apaiser. Ce qu'elle a fait à Jason est impardonnable, elle a craché sur leur amitié la première fois qu'elle a levé la main sur lui. « Diana. Il a l'épaule à moitié déboîtée, il faut que je la remette en place avant que les nerfs ne s’abîment. Ce sera douloureux. Tiens-le bien. » Elle ferme les yeux, prend une profonde inspiration, acquiesce. Si elle sait qu'elle n'aura aucun mal à empêcher Jason de bouger, elle n'en est pas moins désolée. Le voir souffrir lui est insupportable, elle aurait préférée voir un milliard d'aiguille perforer sa peau que de devoir assister à ses souffrances, impuissante. « Jason, regarde-moi. Regarde-moi. » Détourner son attention, lui épargner l'angoisse de l'anticipation. Ce n'est rien ; c'est tout ce qu'elle peut faire.

Made by Neon Demon
Revenir en haut Aller en bas

Jason Todd


Jason Todd

independent soul

Messages : 5500
Date d'inscription : 29/01/2017
Face Identity : Matthew Daddario.
Crédits : labonairs (avatar), Ventium ♥ (les bannières), signature (beylin), & renegade (montage)
blablalblalba
Age du personnage : trente années à écumer la ville du crime.
Ville : Gotham City.
Profession : Plus mercenaire que justicier, tu ne te considères pas comme un héros. Toi, tu n'hésites jamais à tuer.
Affiliation : Solitaire, tu es malgré tout rattaché à la batfamily. Plus ou moins.
Compétences/Capacités : ✸ desolation comes upon the sky (jara) Xq1n

Tu n'as aucun superpouvoir. Ton talent repose sur une maitrise parfaite des armes, l'apprentissage des meilleurs techniques de combat, l'usage de la stratégie militaire et une aisance innée pour l'acrobatie.

✸ desolation comes upon the sky (jara) V9vb

Tu possèdes également un don presque mystique enseigné par l'All Caste, qui consiste à ôter tout pouvoir et immortalité à ton adversaire. Par la force de ta volonté, tu peux matérialiser des épées d'énergie mystique, les All-Blades. Indestructibles, elles sont directement connectées à toi.
Situation Maritale : Célibataire.









✸ desolation comes upon the sky (jara) Empty
MessageSujet: Re: ✸ desolation comes upon the sky (jara)   ✸ desolation comes upon the sky (jara) EmptyMar 28 Fév - 23:32


Kara, Diana & Jason

I miss a person I barely know. And I want to run to her but she's so far away. I can't get to her, and I never will.


Tu sais ce que c'est de mourir. La première fois que ça t'est arrivé tu n'étais qu'un adolescent. T'es tombé dans un piège, et le clown du crime t'a tué pour atteindre Batman. Tu n'étais qu'un pion dans sa vendetta contre la chauve-souris, rien de plus. Ça a été douloureux d'accepter le rôle du manipulé, du pantin dont on tire les ficelles sans scrupule. Aujourd'hui, malgré les apparences, tu es bien vivant. Mais tu te souviens de tout ce que tu as ressenti. La froideur du béton contre ta joue. Tes poignets brûlés par la corde trop serrée. Les vagues de douleur, ton front dans ton propre sang, son rire, l'odeur de la mort, le son de la bombe, puis cette chaleur soudaine. L'explosion qui t'a emporté, tiré six pieds sous terre. Tu as quitté la Batcave pour trouver le cercueil. Tu ignores comment les autres ont vécu ton décès. Ont-ils pleuré ? T'ont-ils regretté ? On s'imagine tous son propre enterrement, se demandant qui serait présent, qui serait le plus touché. Tu ne le sauras jamais non plus. Mais ce que tu sais, c'est que pendant ton absence, rien n'a changé. Il y a toujours Robin aux côtés de Batman. Il y a toujours Alfred pour prendre soin d'eux. Il y a toujours le clown qui sème la terreur. Ta mort a été veine. Elle n'a rien appris à personne. Les mêmes erreurs ont été commises, comme si tu n'étais finalement qu'un nom gravée sur une pierre tombale. Ni plus, ni moins. Allongé sur le canapé, tu n'as pas peur de la mort, tu as peur de quitter ce monde dans l'indifférence. Comme la première fois. Tu pousses un long soupire, fatigué, épuisé par cette lutte sans fin. Par cette souffrance perpétuelle que tu transmets aux autres. T'as lu dans le regard voilé de Diana qu'elle tient terriblement fort à toi, que s'il t'arrivait quelque chose de grave, elle ne le supporterait pas. Mais c'est ton quotidien, tu vis en prenant le risque de la perdre. Une seule erreur et tu retrouverais la tombe. L'avantage, c'est qu'il n'y aurait qu'à recreuser le trou et à t'y déposer. Un faux pas, un mauvais calcul, n'importe quoi pourrait te coûter très cher. Et tu ne veux pas qu'elle vive avec cette crainte. Tu refuses qu'elle s'inquiète pour toi. Kara ou un autre, ça allait bien finir par arriver un jour ou l'autre. Tu sais qu'elle constate ta mortalité avec une profonde tristesse et beaucoup de regrets, peut-être même se demande t-elle pourquoi elle s'est entichée de toi. Toi l'humain, le fragile, avec les os qui se brisent et les plaies qui saignent. T'aimerais tellement être fort, prétendre que toutes ces blessures ne seront plus qu'un mauvais souvenirs demain matin, mais tu ne peux pas, parce que la vérité est tout autre. Même si tu t'en sors, tu auras des séquelles pendant des semaines, des douleurs qui tireront sur tes muscles à chaque faux mouvement. D'autres cicatrices, d'autres anecdotes marquées au fer sur ta peau.

Tu la crois quand elle te dit que tout ira bien. Tu n'en doute plus maintenant qu'elle est là. Tu cherches sa main pour la serrer fort dans la tienne. Du moins, aussi fort que possible. Tu ne voulais pas te retrouver ici, parce que tu savais qu'elle se sentirait désemparée, impuissante. Elle souffre, tu le vois, tu le ressens, c'est une torture pour elle de te voir dans cet état, et subitement, tu t'en veux de ne pas être comme elle, indestructible. Tu n'as jamais envié les héros avec leurs super-pouvoirs, estimant que tu étais parfaitement capable de gérer le crime avec tes propres moyens. Mais ce soir, rien que pour ne pas assister à cette déchéance, à ce ce supplice que tu lui infliges, tu vendrais ce qu'il te reste d'âme pour effacer tes blessures. Effacer sa peine. « Pars pas. » Sentiment paradoxale que de ne pas pouvoir être là tout en refusant de la voir partir. Sa présence t'apaise, chacune de ses caresses c'est comme de la morphine qui endort la souffrance. T'en as besoin. Mais tu dois te résonner. Ce n'est pas avec ce simple contact avec que tu vas t'en sortir. Elle a raison, t'as besoin d'un médecin, pas d'un hôpital. Tu es Red Hood, homme activement recherché. Tu ne peux pas te permettre de passer des jours sous la supervision de docteurs, il y en a forcément un qui vendrait la mèche. Il n'y a qu'ici que tu es en sécurité. Diana quitte l'appartement, tu es à nouveau seul avec elle. Tu ne peux imaginer le courage dont elle a dû faire preuve pour t'amener chez elle, pour la confronter, lui avouer qu'elle était la responsable. Tu entends presque son cœur brisé battre avec difficulté. Elle a sacrifié leur amitié pour que tu puisses t'en sortir. Et quand bien même tout ça ne serait pas arrivé si la rage ne s'était pas emparée d'elle, tu ne peux qu'être touché. Kara aime Diana. Diana aimait Kara. Tu es le ciseau qui a coupé le fil. Moire de leur destinée. « Tu n'aurais pas dû rester. Pourquoi tu n'es pas partie avant qu'elle te voit ? Je ne lui aurais pas dit que c'était toi. » Tu ne peux pas la voir, tu ne veux même pas la regarder, mais tu sais qu'elle écoute. « Pour elle. Pas pour toi. Parce qu'elle n'a pas à payer le prix de nos erreurs. Elle ne devrait pas avoir à souffrir par notre faute. » Aurais-tu réellement menti à Diana sur le responsable du carnage de ce soir ? Oui, probablement. Pour la protéger. T'as conscience que ça n'aurait pas été la meilleure solution, mais quels autres choix ? Tu aurais été prêt à tout pour ne pas la voir souffrir encore plus.

Quand Diana revient, elle est accompagnée d'un médecin, voisin que tu as croisé une ou deux fois dans l'ascenseur par le passé. Un sourire étire péniblement tes lèvres quand elle retrouve sa place auprès de toi. Tu as mal, mais tu n'es plus aussi triste. Parce qu'en la voyant revenir, t'as réalisé à quel point tu l'aimais. Vous avez encore trop de choses à partager et à vivre pour crever maintenant. Tu vas te battre, tu vas donner tout ce que tu as et dire à la mort d'aller se faire foutre. Ta tête sur ses genoux, tu entends ses excuses mais tu ne les écoute pas. Elle n'a rien à se faire pardonner. Elle ne peut pas veiller sur toi. Ce n'est pas son rôle. « Tout ira bien, je te le promets. » Tu fais exprès de faire écho à ce qu'elle t'a dit quand tu t'es réveillé. C'est ta façon de lui faire comprendre que jamais tu ne baisseras les bras. Chaque mot qui sort de ta bouche est pénible à prononcer, ravivant le brasier qui enflamme ton corps déjà presque carbonisé. Mais tu ne peux pas faire autrement. T'es obligé de parler, comme preuve que tu n'es pas encore complètement achevé. Il te reste des forces, et tu les utilises pour la rassurer comme tu peux. « Je vais pas te laisser, c'est hors de question. On doit toujours aller à Themyscira, tu te souviens ? » Evidemment qu'elle se souvient. Mais tout ça te paraît si loin. C'est comme si des années s'étaient écoulée depuis votre moment intime dans le bain. T'aimerais pouvoir y revenir, quand tout était simple, où vous étiez simplement heureux. Tu ne voyais que des sourires sur son visage, pas cette tristesse insupportable que t'aimerais lui arracher comme on arrache un pansement d'une plaie guérie. Une épaule déboitée qu'il faut remettre en place, ça va faire mal, très mal. Tu prends des grandes inspirations douloureuses, plongeant ton regard dans celui de l'Amazone comme elle te l'a demandé. Puis tu hurles. T'as le réflexe de te redresser mais elle te tient trop fermement pour que tu bouges même d'un seul poil. Tes muscles tressautent, martyrisés par ce poing de souffrance qui vient de te frapper avec violence. Ta respiration se bloque, tes dents se ressent, tes paupières se referment, le plus dur est passé, mais pas la douleur qui t'assaille dans tout le bras. « Bon, je vais devoir retirer son tshirt pour examiner ses autres plaies. Ensuite je recoudrai son arcade ouverte. » Tu prends une nouvelle inspiration, tu t'accroches à tout l'oxygène que tu peux trouver. Diana t'aide à enlever ta veste puis ton haut ensanglanté. Tu essayes de regarder l'étendue des dégâts, mais tu ne vois que du sang, sans être capable d'en déterminer le point d'origine. Ou les points d'origine. Les doigts du médecin t'examinent, t'as l'impression que ta chair a été arrachée et que tout est à vif. « Je sens une bosse contre son flan, probablement une hémorragie interne. Mais je ne peux rien faire pour l'aider. Il faut opérer pour contrer l'afflux de sang. » Non, hors de question. Tu secoues de la tête en guise de protestation. Tu ne poseras pas un seul pied dans un hôpital. Tu ne passeras pas le restant de ta vie en prison. « Non, il y a une autre solution. Supergirl. » Ça ne va pas plaire à Diana. Et en toute honnêteté, ça ne t'enchante pas non plus, vu la nouvelle épreuve que tu vas devoir endurer. « Elle peut cautériser la plaie interne avec ses rayons laser. » Si l'épaule a été douloureuse, qu'est-ce que ça va être de sortir le feu embraser tes organes ? Mais tu n'as pas d'autre choix. Et tu sais qu'elle acceptera, parce qu'elle te doit bien ça. « Je vais juste avoir besoin de ta main, parce que j'ai peur que ça ne soit pas une partie de plaisir. » Tu t'adresses à Diana, un léger sourire aux coins des lèvres. Tu veux être l'homme le plus courageux du monde pour elle. Pas un faible qui se laisse abattre. Tu dois te montrer digne d'elle et de l'amour qu'elle te porte.   
AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










✸ desolation comes upon the sky (jara) Empty
MessageSujet: Re: ✸ desolation comes upon the sky (jara)   ✸ desolation comes upon the sky (jara) EmptyJeu 2 Mar - 1:50

 
blood in the breeze.
JASON & DIANA & KARA

Au contraire de Jason, Kara avait la vie devant elle. L'éternité. Et ça lui faisait peur à Kara, autant que la mortalité du jeune homme. Parce que même si elle n'avait pas la même affection pour lui, que Diana, elle le savait, le jeune homme finirait par périr. Il finirait pas se faner, par vieillir. Il aurait les mains tremblantes, le visage ridé, et le dos endoloris avant qu'elles seraient toujours toutes les deux toujours aussi jeunes et belles. Elles étaient des fleurs éternelles. Il n'était qu'une fleur éphémère. Tristesse qu'elle voit peinte sur le visage de son amie, lorsqu'elle dépose les yeux sur le corps détruit de son amant. Kara elle, elle ne bouge plus. Parce que Kara, elle sait qu'elle a merdé. Elle sait qu'elle a fait quelque chose de mal, qu'elle n'aurait pas dû agir de cette manière. Mais elle sait, que Diana ne lui en voulait que pour une seule et unique raison. Parce que c'était Jason. Elle aurait ramené quelqu'un d'autres, un mécréant, un criminel, un voyou, son amie ne lui en aurait pas voulu. Elle aurait ramené le type aux cheveux blonds platines de la boîte de nuit, qu'elle l'aurait presque félicité. Mais il s'agissait de Jason. Et l'amour qu'elle lui portait, si rapidement, était inéluctable. Et il la rendait heureuse, et lumineuse. Et elle venait d'affaiblir cette lumière, elle venait d'affaiblir l'humanité à laquelle Diana commençait à se raccrocher. Et elle venait d'affaiblir la sienne, par la même occasion. Elle avait détruit ce qui la régissait, sa bonté d'âme. Sa pureté. Elle l'avait entachée, encore une fois. Diana se relève subitement, après avoir dit que Jason avait besoin de soin. Elle darde un regard sur Kara, impuissance dans le regard de cette dernière. Tu ne bouges pas, que lui ordonne l'Amazone. Elle craque de la mâchoire Kara, mais ne dit rien. Petit rire jaune qui perce les lippes de Supergirl, alors que Diana passe près d'elle. Ne le touche pas. Elle lève les yeux au ciel, secoue légèrement la tête. C'en était fini pour elle, elle était aux yeux de sa sœur, de son amie, de sa confidente, un monstre. Une créature sortie des tréfonds du Tartare, Harpie qui dévore les enfants dans leurs chaumières. Le silence qui s'installe après la disparition de Diana est pesant. La tension est à son comble. Elle entend Jason qui peine à respirer, les battements de son cœur s'affoler, puis s’apaiser. Il se décide à ouvrir la bouche, et les mots qu'il dit touchent tout d'abord Kara. Avant que tout ça ne soit une nouvelle fois brisé. Mots tranchants qu'elle entend encore, couteaux dans sa voix. « Je dois bien assumer mes actes. Et on ne serait pas dans cette position, si aucun de nous trois n'avait caché l'identité de l'autre. » Elle assène Kara, parce qu'elle commence à en avoir marre. Elle n'est pas une demoiselle en détresse, elle ne se met pas dans le rôle de la victime. Parce que la victime n'est plus là pour parler. La victime, c'est cet homme que Jason a abattu froidement. La victime, c'est ce criminel qui ne méritait pas de mourir. Ni elle, ni Jason n'étaient des victimes. Ils étaient juste des dommages collatéraux, d'une guerre vieille de plusieurs siècles. D'un jeu du chat et de la souris, d'une danse entre le paradis et l'enfer.

Diana revient, le supposé médecin avec elle. Il la regarde de haut en bas, étonné de voir Supergirl ici, mais Kara n'y fait pas attention. Elle est trop portée sur ce que va dire le médecin en analysant les dégâts qu'elle a causé sur le jeune homme. La détresse dans la voix de Diana lui écrabouille le cœur. Elle lui déchire le palpitant en milliers de petits morceaux, big bang. Comètes interstellaires qui s'abattent dans son atmosphère. Elle la voit s'excuser, d'avoir commit une erreur. Mais quelle erreur ? La seule qu'elle avait réellement commise avait été de le présenter à son amie. D'avoir menti à son amie sur son identité. De l'avoir laissé pénétrer dans leur monde, sans prévenir la kryptonienne de ses penchants meurtriers. La demi-déesse lève les yeux vers Kara, et ses paroles sont assassines. Elle brise la Supergirl un peu plus, elle lui déchire l'âme. Elle éteint cette lumière vacillante, qui peinait à remonter à la surface. Et Kara, elle n'en peut plus. La douleur est bien trop grande, la rage qui monte en elle est puissante. Feu dévastateur qui s'empare de son âme. Styx qui se met à remplacer le liquide rouge dans ses veines. Poison qui s'apprête à sortir de ses lippes. Elle n'a plus le choix, elle ne peut plus se retenir. La haine qu'elle éprouve envers elle-même, et envers son amie est désormais bien trop grande. « Essaie de faire un peu mieux, je n'y crois presque pas. » Elle aurait dû être gênée, de subir de telles accusations devant un civil. Un civil qui allait perdre foi en elle, un civil qui ne tarderait pas à raconter ça à ses collègues, sa famille et ses amis. Qui répéteraient à leur tour, que Supergirl, la grande héroïne, venait de mettre à mal un civil, qu'elle l'avait passé à tabac. Et en y pensant, la haine qu'elle éprouve se transforme. Volcan qui tente de se frayer un chemin, lave qui s'apprête à sortir de sa bouche. « Ne fais pas comme si tout était de ma faute, elle est aussi de la tienne. » Elle préfère s'arrêter là pour le moment, n'osant finalement trop en dire devant un inconnu. Il les regarde toutes les deux, perturbés. Kara plonge son regard dans le sien, et arque un sourcil. Il fini par baisser les yeux pour se préoccuper une nouvelle fois de Jason. Elle ne sursaute même pas, quand Jason hurle de douleur. Elle ne fléchit pas, elle ne baisse pas les yeux. Elle les darde sur l'image qu'elle a en face d'elle. Diana tenant fermement son âme-sœur, et le médecin replaçant son épaule. Elle sait qu'une fois terminé, le courroux de Diana va s'abattre sur elle. Mais elle n'en a que faire, parce qu'elle sait que le sien sera tout aussi dévastateur. Elle n'a plus le choix. Elle avait décidé d'assumer, mais elle n'avait pas décidé non plus de fléchir contre des accusations déplacées. Elle allait se montrer forte et courageuse, peu importe les dégâts qui allaient en découler. La tristesse reprend peu à peu place, entre le feu volcanique et brûlant qui danse en elle. Parce qu'elle sait que leur amitié est désormais ruinée, elle sait que peu importe ce qu'ils feront dans le futur pour arranger les choses – s'ils le font un jour -, ce jour restera à jamais gravé dans leurs mémoires. Et que rien, pas même l'apocalypse ne pourrait changer ça. Elle allait devoir vivre avec ça tous les jours. Hémorragie qu'elle entend, hémorragie qui perce son abdomen à elle aussi. Sa poitrine accélère. Malgré la retenue de ses coups, Kara avait failli le tuer. Et si personne ne faisait rien, il finirait par mourir. Destin funeste, désolation venue du ciel. Elle baisse les yeux cette fois-ci, vers le sol. Avant de les relever quand Jason la mentionne. Il veut qu'elle agisse, il veut qu'elle le sauve. Diana darde un regard accusateur dans sa direction, et Kara peut voir la folie qui danse dans ses yeux. Ils étaient sombres, aussi sombres que la nuit. Aussi sombres qu'une éclipse. « Je vais le faire. » dit Supergirl, avant même que Diana n'ait pu contester quoi que ce soit. De toute manière, Jason ne lui a pas laissé le choix. Elles étaient toutes les deux obligées d'accepter. Le médecin se décale, et laisse sa place à Kara. Elle s'agenouille sur le sol, et ferme temporairement les yeux en voyant tout le sang sur l'abdomen de Jason. Elle serre les poings, et ses jointures blanches ressortent. Elle pouvait le faire, elle pouvait tenter de réparer son erreur. Elle n'avait pas le choix de toute manière. Elle pose les yeux sur Diana, et la coupe une nouvelle fois avant qu'elle n'ouvre la bouche. « Je ne le toucherai pas. Tiens le bien. » Regard froid qu'elle lance à son ancienne alliée, son ancien mentor, son ancienne âme-sœur à elle. Elle pose ensuite le regard sur Jason. Pincement dans son cœur. «  Ça va faire mal. Je vais compter jusqu'à trois. » Elle craque légèrement sa mâchoire, passe une main dans ses cheveux, avant de les pousser vers l'arrière. Elle précise sa vision, regarde les organes qui sont touchés, et l'hémorragie qui peu à peu se répand dans le corps de Jason. Elle n'en était pas fière, et elle le regrettait. Mais elle l'avait fait, et ne pouvait qu'assumer désormais. « Un. » Elle n'a pas compté jusqu'à trois Kara, préférant la surprise plutôt que l'anticipation. Si elle avait été au bout, Jason aurait appréhendé la chose encore plus. Il aurait senti la douleur avant même qu'elle ne se propage dans son corps. Les yeux de Kara s'illuminent, éclairent la pièce d'une chaleur incandescente. Le cri que pousse Jason ne l'interrompt pas. Elle continue. Brasier qu'elle déclenche dans son corps. S'il criait, c'est qu'il était encore en vie. Elle continue, cicatrisant les organes, réparant les blessures internes. Flammes qu'elle venait de plonger dans son corps, feu puissant auquel elle ne voudrait jamais être confrontée. Elle continue Kara, et ce qui ne dure que quelques secondes, semble durer une éternité. Elle ferme enfin les yeux. Odeur de chaire brûlée. Elle avait fait ça proprement. « Vous pouvez faire son arcade maintenant. » Elle se relève, ne jette même pas un regard vers Diana ou Jason. Elle s'écarte, impassible et se dirige vers la baie vitrée. Elle regarde Metropolis, la ville aux milles lumières. Elle se laisse porter au loin Kara, et ce n'est que quand le médecin a terminé, et que Diana le remercie enfin, que Kara se retourne. Jason est toujours allongé sur le canapé. Il est sonné, c'est certain. Mais encore conscient. Diana ferme la porte derrière James, et Kara sait que c'est le moment. Si vis pacem para bellum.

« Ne m'interrompt pas. » Elle n'est plus gênée, elle n'a plus peur. Elle sait pourtant que son amie, est à deux doigts de la saigner. Mais elle n'en a que faire, parce que Kara, elle est hors d'elle. Kara elle n'a plus sa lumière, Kara, elle n'est désormais plus que ténèbres. Désolation qui va s'abattre une nouvelle fois. Cicatrices dans son âme, qu'elle s'apprête à rouvrir. « Ce n'est pas entièrement de ma faute ce qu'il s'est produit. Tu es autant fautive que je le suis Diana. » Elle ne s'arrête que pour ravaler sa salive. Les poings de son amie se serrent, et elle le sait Kara, elle le sait. La douleur va être fulgurante. « Tu n'aurais jamais dû omettre son identité, tu n'aurais jamais dû l'inviter durant notre journée, tu n'aurais jamais dû me faire côtoyer quelqu'un comme ça. » Elle secoue légèrement la tête. « Donc oui, je l'ai blessé. Oui, il était à l'article de la mort. Mais si ce n'était pas moi, quelqu'un d'autre l'aurait fait. Et si j'avais su qui il était avant de porter mes coups, tout ça ne se serait jamais produit. Tu le sais très bien. » Elle croise les bras sur sa poitrine. « Parce que ce qui te dérange actuellement, ce n'est pas ce que je lui ai fais. C'est la fragilité dont il a fait preuve, c'est avoir failli le perdre. Parce que c'est un mortel, et parce que tu sais très bien que ça arrivera tôt ou tard. » Elle baisse les yeux, puis relève la tête. « C'est mon devoir de protéger les civils, innocents ou non. Je ne peux pas les laisser mourir. Donc soyez certains, que si je dois intervenir de nouveau pour sauver quelqu'un, qu'il soit criminel ou non de ses griffes, je le ferai sans hésiter. » Elle essaiera juste de ne pas briser une nouvelle fois, le jouet de Diana. « Tu peux parler maintenant, sauf si c'est pour me dire que l'enfer aura des goûts de paradis à côté de ce que tu comptes me faire. Parce que dans ce cas là, montre moi Diana, ne retient pas tes coups. » Elle décroise les bras de sa poitrine, et pose un regard assassin sur l'Amazone. Elle s'était tempérée, sans mâcher trop ses mots. Mais la gamine n'avait pas dit tout ce qu'elle avait à dire. Elle préférait pourtant laisser la parole à Diana, qu'elle l'utilise avec ses poings, ou avec sa langue.   

Made by Neon Demon
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










✸ desolation comes upon the sky (jara) Empty
MessageSujet: Re: ✸ desolation comes upon the sky (jara)   ✸ desolation comes upon the sky (jara) EmptyVen 3 Mar - 2:34

desolation comes upon the sky
KARA & JASON & DIANA

Diana est confrontée à tout ce qu'elle voulait éviter. C'est un cauchemar devenu réalité, un songe maudit qui s'est extirpé des abysses de son esprit pour prendre corps. Et la créature enfantée par ses angoisses lui a arraché le cœur et l'a sacrifié sur l'autel de la fatalité. Le sang de Jason coule entre ses doigts comme un acide qui ronge ses chairs, l'odeur ferreuse de l'hémoglobine la prend à la gorge comme un nœud coulant ; elle est prête pour la pendaison. Elle est obligée de réprimer les tremblements de ses mains tandis qu'elle le maintient fermement pour lui éviter d'avoir un réflexe malheureux qui le blesserait plus qu'il ne l'est déjà. Elle ne peut qu'imaginer la douleur qui est la sienne, triste spectatrice d'une représentation sanglante. Elle ne le lâche pas du regard ; jusqu'à ce qu'il se mette à hurler. Son cri résonne dans la pièce comme une symphonie macabre, Diana frissonne d'effroi, il se débat sous sa poigne de fer mais elle ne le laisse pas bouger avant que le médecin ne lui en donne l'autorisation. Elle se sent étrangement coupable, comme complice de ses souffrances. Elle ne peut qu'acquiescer silencieusement lorsque James lui énonce la suite de son examen, et du mieux qu'elle le peut elle aide Jason à se redresser, et à retirer ses vêtements. Pour lui éviter d'avoir à faire trop de mouvements douloureux, elle déchire le tissu et l'écarte de sa peau, et puis... Elle laisse échapper un hoquet d'effroi face au tableau qu'elle a sous les yeux. Elle ne voit plus que des teintes écarlates, violacées et bleuâtres, une peau boursouflée et écorchée, elle ne peut que songer aux os brisées, aux muscles déchirés... Elle voudrait pouvoir dire un millier de choses, mais les mots restent bloqués au fond de sa gorge, elle est incapable de prononcer la moindre parole, rendue muette par ce qu'elle voit. C'est tout simplement innommable, Diana est même incapable de se souvenir de la dernière fois ou elle a vu pareil carnage. Elle ignore comment Jason fait pour supporter la douleur, elle garde ses paumes contre ses joues pour le rassurer. James lui lance de longs regards interrogateurs qu'elle ignore, murée dans un silence annonciateur de la tempête à venir. Sa raison est bousculée par ce qu'elle ressent, un mélange de fureur et de tristesse.

Le constat tombe comme un couperet, terrible, impardonnable. Diana darde un regard haineux vers Kara, comment a-t-elle pu faire une chose pareille ? « Jason, il faut que je t'emmène à l'hôpital... C'est trop grave... » Il proteste, elle secoue la tête. « C'est de la folie, tu as besoin d'aide... » Incrédule, elle écarquille les yeux lorsqu'il suggère que ce soit Kara qui endigue l'hémorragie. Elle espère avoir mal compris, mais réalise qu'il est très sérieux lorsqu'il s'adresse à elle. Ce n'est pas sa main qu'elle va devoir tenir, c'est tout son corps pour l'empêcher de se débattre. Les pensées se bousculent dans son esprit torturé, elle ne veut pas voir la Kryptonienne s'approcher de Jason, cependant elle est bien obligée de reconnaître que son intervention serait salvatrice. Elle cherche le regard de James, qui acquiesce sans un mot ; elle ferme les yeux et hoche la tête à son tour. Kara s'approche et Diana ne la regarde pas, ne lui répond pas, elle se contente de se placer de façon à maintenir Jason correctement, et James s'écarte. Le hurlement de Jason lui perce les tympans, elle se surprend à prier pour qu'il s'évanouisse, qu'il échappe à cette torture brûlante. Diana ressent la chaleur sur sa propre peau, et tandis que l'incendie se propage dans les entrailles de son amant, elle se mord la lèvre jusqu'au sang, elle compte les secondes qui les séparent de la conclusion de cette séance de torture. Quand Kara termine et s'écarte, Diana réalise qu'elle avait cessé de respirer. Elle relâche Jason, et James s'empresse de venir s'occuper de la plaie laissée par l'opération. Jason est humain, la cicatrisation sera longue, douloureuse. L'Amazone est toujours incapable de s'exprimer, mais elle prie silencieusement toutes les déesses du panthéon ; qu'elles fassent preuve de miséricorde, qu'elles aident Jason, qu'elles fassent n'importe quoi... Si Héra était apparue et lui avait demandé de s'arracher un bras en échange de la guérison totale de Jason, elle lui aurait même donné les deux. Tandis que James termine de s'occuper de lui, du mieux qu'il le peut avec les moyens à sa disposition, Diana reste à ses côtés, sa main entre les siennes. « J'ai fait ce que j'ai pu. Mais il va avoir besoin d'un traitement. Contre d'éventuelles infections et complications et surtout, contre la douleur. Sans anesthésiants, c'est déjà un miracle qu'il n'ait pas fait de malaise cardiaque... Bon sang, Diana... Je vais te faire une ordonnance, je la glisserai sous ta porte. Il faudra que je le revoie, ne serait-ce que pour retirer ses points. » Diana hoche la tête comme une poupée sans volonté, elle enregistre les informations mais n'y répond pas. Elle raccompagne machinalement James jusqu'à la porte, le remercie, referme la porte.

Ses doigts ensanglantés demeurent un instant sur la poignée, Kara prend la parole. Elle l'écoute, elle ne perd pas une miette de son discours culpabilisant, mais son expression ne change pas. L'Amazone n'est plus qu'une statue de marbre dénuée d'émotions ; le cœur percé, arraché, piétiné et jeté en pâture aux fauves. Diana bat des paupières, et la mécanique de son corps se remet en mouvement. Elle retourne jusqu'à Jason, s'installe auprès de lui et pose une main contre son épaule avant qu'il ne commence à se redresser. « Je t'en prie, ne bouge pas. » Sa main tremble. Elle est pâle, ses lèvres exsangues, on la croirait presque sur le point de défaillir. Touchée en plein cœur, l'Amazone peine à retrouver le contrôle de sa psyché. Les larmes perlent au coin de ses yeux, roulent sur ses joues et y laissent des sillons humides, le sel brûle sa peau. Elle se penche, dépose un baiser qu'elle rêve salvateur sur les lèvres de Jason. La saveur métallique du sang se mêle au sel de ses larmes, c'est la plus triste des embrassades, le premier chapitre d'une longue tragédie. « Je suis désolée... Je suis tellement désolée... Je t'avais promis... » L'échec est sien, mais c'est son corps qui est meurtri. Doucement, elle pose sa paume contre sa poitrine, elle a besoin de s'assurer que son cœur bat encore, qu'il ne s'est pas arrêté une seconde fois, une fois de trop. L'Amazone se redresse, son regard se perd dans le vide, et pendant un instant, elle apparaît calme. Mais un calme trompeur, celui d'un océan avant la tempête. Ses prunelles sont noires, elle bouge lentement, chaque geste semble mûrement réfléchi, maîtrisé. Elle se relève ; sa poitrine se soulève presque trop lentement.

« Tu as raison. C'est de ma faute. J'ai eu tort. Tort de croire que tu étais différente. » Elle serre les poings. Ses ongles mordent sa chair, les battements de son cœur résonnent dans son crâne, un voile rouge recouvre sa vision. « Mais ne te fourvoie pas, Kara. Tu te berces de l'illusion de ton innocence. Aurais-tu par hasard oublié de te servir de tes merveilleuses capacités ? Si tu l'avais voulu, tu aurais pu regarder à travers son masque. Il n'est pas fait de plomb. Tu aurais aisément pu le reconnaître. La vérité, c'est que tu avais besoin de te défouler. Jason était simplement la cible parfaite, la victime idéale. » Lentement, la rage s'installe sur ses traits, prend le contrôle de son corps. Diana n'a plus l'air humaine. Son attitude transpire la colère divine, elle semble issue d'un autre monde, née d'êtres qui ne sont faits ni de chair, ni de sang. Ses mots claquent comme un fouet, elle les crache comme une vipère son poison. « Tu ne l'as pas blessé. Tu ne t'es pas contenté de l'immobiliser pour l'empêcher d'agir. Tu l'as lynché, tu l'as traité comme un vulgaire souffre-douleur. » Une ombre passe sur son visage, un rire glacé et glaçant la secoue. « Je te pensais capable de voir le bon en chacun. Je suppose que je me suis trompée. Tu ne vaux pas mieux que les autres. Tu ne vaux pas mieux que tous ceux qui brandissent leur sacro-sainte morale au visage de ceux qui les contredisent. Tu ne tueras point. » Elle prononce ces derniers mots avec un écœurement évident. Diana s'est envolée, ne reste plus que la créature millénaire, survivante des âges, gardienne du passé et guerrière de guerres immémoriales. « Tu ne le vois donc pas ? Nous sommes tous coupables, l'innocence n'est qu'une illusion. Regarde tes paumes Kara, elles sont écarlates. Et tu ne parviendras jamais à les laver. Tu vas devoir apprendre à vivre avec ce que tu as fait. » Diana ne hausse pas le ton. Aucun mot n'est plus haut que l'autre. « Nous avons tous du sang sur les mains. La différence, c'est que Jason et moi sommes suffisamment lucides pour l'accepter. J'ai tué plus d'hommes que toute la Ligue réunie. J'ai vu plus de guerres et d'atrocités que tu ne pourrais le supporter. Tu crois avoir tout compris, hm ? Tu crois être la seule à souffrir ? Regarde autour de toi. Ce monde est sans merci. Aujourd'hui encore, les dieux me l'ont rappelé. »

Diana quitte Kara des yeux, et son regard retrouve celui de Jason. Elle se radoucit, lui sourit. Quelques secondes, avant que la rancœur ne revienne l'enlacer. « Il est mortel, oui. Mais que dis-tu ? Que je devrais enfermer mon cœur dans une boite et en jeter la clé, refuser d'aimer quiconque, refuser de l'aimer... ? Je n'ai pas besoin que tu me donnes des leçons, Kara. En revanche, permets-moi de t'en donner une. Personne n'est immortel. Je ne le suis pas, tu ne l'es pas, Kal ne l'est pas non plus. On peut fuir la mort, mais on ne peut pas lui échapper éternellement. Je l'ai trompée plus qu'à mon tour, et si ce ne sont pas les Moires qui se chargent de mettre un terme à mon existence, ce sera Moros, Hadès, Némésis... Peu importe. Je n'ai pas besoin de te le dire, le destin est cruel. Tant et tellement que je mourrai peut-être avant lui. Demain, le jour d'après, dans dix ans... Je n'en sais rien, et je ne veux pas le savoir. Mais je t'interdis... Je t'interdis de me l'arracher prématurément. Tu t'en es prise à lui parce que tu avais besoin d'un exutoire à ta colère. T'es-tu seulement demandée pourquoi il agit comme il le fait... ? » Elle secoue la tête, ses lèvres sont tordues par un rictus. Elle imagine le clown de Gotham rire en même temps qu'il battait Jason à mort. C'en est assez pour lui donner envie d'aller le pendre avec ses propres entrailles. Tant pis si c'est faire preuve de sauvagerie. « Parfois, la vengeance est la seule véritable justice de ce monde. » Oh, comme Arès serait fier, s'il l'entendait... Kara peut se féliciter, elle est parvenue à dévoiler la Diana qui demeurait dans l'ombre, tapie derrière de faux-semblants et un masque de bienséance. « Je ne suis pas celle que tu crois. Celle que vous me forcez tous à être... Avec vos codes moraux, vos chimères... » Diana retrouve sa place à côté de Jason, elle ne regarde plus Kara, elle se perd dans ses prunelles fatiguées. « Je me moque de ce que tu penses de lui, de nous. Il m'apporte davantage qu'aucun d'entre vous. Il me voit pour celle que je suis réellement... Accepte-le et ouvre les yeux, ou va-t-en. Tu n'es pas seule, Kara. Mais tout le monde n'a pas la chance d'être bien entouré. » Elle saisit les mains de Jason entre les siennes, les serre doucement. Tout ce qu'elle veut, c'est pouvoir le prendre dans ses bras, retrouver la félicité des débuts. Douce illusion. La noirceur dévore l'Amazone, qui, poussée dans ses derniers retranchements, a fait son choix. Celui du cœur et d'une passion funeste, l'égoïsme à son paroxysme, l'assassinat parfait de la sagesse et de la sororité. Hippolyte aurait honte.

Made by Neon Demon
Revenir en haut Aller en bas

Jason Todd


Jason Todd

independent soul

Messages : 5500
Date d'inscription : 29/01/2017
Face Identity : Matthew Daddario.
Crédits : labonairs (avatar), Ventium ♥ (les bannières), signature (beylin), & renegade (montage)
blablalblalba
Age du personnage : trente années à écumer la ville du crime.
Ville : Gotham City.
Profession : Plus mercenaire que justicier, tu ne te considères pas comme un héros. Toi, tu n'hésites jamais à tuer.
Affiliation : Solitaire, tu es malgré tout rattaché à la batfamily. Plus ou moins.
Compétences/Capacités : ✸ desolation comes upon the sky (jara) Xq1n

Tu n'as aucun superpouvoir. Ton talent repose sur une maitrise parfaite des armes, l'apprentissage des meilleurs techniques de combat, l'usage de la stratégie militaire et une aisance innée pour l'acrobatie.

✸ desolation comes upon the sky (jara) V9vb

Tu possèdes également un don presque mystique enseigné par l'All Caste, qui consiste à ôter tout pouvoir et immortalité à ton adversaire. Par la force de ta volonté, tu peux matérialiser des épées d'énergie mystique, les All-Blades. Indestructibles, elles sont directement connectées à toi.
Situation Maritale : Célibataire.









✸ desolation comes upon the sky (jara) Empty
MessageSujet: Re: ✸ desolation comes upon the sky (jara)   ✸ desolation comes upon the sky (jara) EmptyLun 6 Mar - 1:10


Kara, Diana & Jason

I miss a person I barely know. And I want to run to her but she's so far away. I can't get to her, and I never will.


Oui, peut être que c'est de la folie. Peut être que tu en train de jouer bêtement ta vie. Coup de poker. Bluff qui causera ta perte. Mais sur ce coup, elle n'a pas d'autres choix que de te faire confiance. A toi, et à Kara. C'est entre ses mains que tu poses délicatement ce qu'il te reste d'énergie et de courage. C'est à elle que tu confies tes chances de s'en sortir sans lourdes séquelles. Celle qui est à l'origine même de tes blessures. Diana a raison, c'est de la folie. Pourtant, tu n'éprouves pas la moindre peur quand tu la vois s'approcher. Tu sais déjà qu'elle ne faillira pas. L'enjeu est trop important, leur amitié bien trop entachée par les tristes événements de ce soir. Kara, pour qui le fait-elle ? Pour toi, rongée par la culpabilité ? Pour Diana, et ainsi minimiser la déchirure de leur lien ? Ou tout simplement pour elle-même ? C'est ce que tu cherches dans son regard. Mais tu n'y vois rien. Tout est sombre. Elle a posé de longs rideaux opaque devant le miroir de son âme, et tu n'es plus capable d'y lire quoi que ce soit. Tu sens la force et la pression de Diana sur tes épaules, ton souffle se saccade sous l'appréhension de la douleur. Tu t'en veux tellement de la mettre dans un tel état, apeurée par l'idée qu'il puisse t'arriver quelque chose. Elle est comme toi, ton bonheur d'avoir trouvé quelqu'un comme elle est à la hauteur de ta peur de la perdre. Tu ne le montres pas, parce que tu as toujours été de ces hommes trop fiers qui voit les larmes comme une faiblesse, mais cette peur te tenaille les entrailles. Elle broie ton cœur sans aucune pitié. Quand tu respires, quand tu bouges, quand tu lui lances un regard, t'as cette crainte terrible que tout ça se termine prématurément. Kara se met à genoux près de toi, et soudainement, tu n'es plus sûr de rien. Le risque de la prison ne vaut-il finalement pas celui de ne pas t'en sortir ? Plutôt une vie en prison qu'une vie sans elle. Tu tais tes doutes renforcés par l'échéance qui s'amoindrit. Le compte à rebours à commencer. A trois, la douleur va t'assaillir, elle va consumer ton corps et torturer ton esprit. Tu as vu beaucoup d'homme supplier sous l'assaut d'une affliction trop grande. Tu sais ce qu'elle peut causer, au-delà des simples dégâts physiques. Elle peut briser n'importe qui. Un … Puis le feu embrase ta chair. Tu hurles, cherches à te débattre, à t'extraire de cette souffrance terrible qui brûle ton corps tout entier. Ta main serre de toutes tes dernières forces celle de l'Amazone. Si elle n'était pas aussi robuste, tu lui aurais broyé. L'odeur de peau carbonisée te monte au nez et tu manques de t'évanouir. Combustion spontanée de tes organes. Inflammation de ton être. Tu te mords la lèvres pour éviter de hurler ou de basculer dans le noir. Eternité que ses yeux te dévore de l'intérieur.

Quand le calme revient, tu sens encore le feu te consumer, comme si elle ne s'était pas déjà reculée. Tu es tiré d'affaire, mais la douleur refuse de te quitter. Elle s'accroche fermement, te rappelle à chaque vague que tu n'es qu'un simple humain, un mortel entouré d'êtres invincibles. Sous le choc, ton corps tremble. Le plus dur est fait, mais ce n'est pas terminé. Le médecin s'approche maintenant de ton visage et y insère une aiguille. Tu grimaces, pas plus. Trop épuisé. Les fils rentrent et ressortent de ton arcade, jusqu'à ce que le fossé soit complètement refermé. « Merci. » Remerciement qui s'adresse autant à James qu'à Diana. Tu tiens toujours sa main, sur laquelle tu exerces une légère pression. T'es tellement chanceux de l'avoir dans ta vie. Tu le savais déjà, mais d'autant plus maintenant. Elle ne te laissera jamais tomber. Quoi que tu fasses, quoi qu'il se produise, Diana sera toujours présente à tes côtés pour guérir tes blessures. Quand finalement le docteur quitte l'appartement, il laisse derrière lui un silence pesant, une ambiance morbide. Mort de l'amitié prononcée par cette porte qui claque. Le couperet est tombé, la guillotine a fait son œuvre sur ce qu'il reste de vous. C'est Kara qui parle en première, soufflant dans ses mots une colère viscérale. Son discours est pénible à entendre, douloureux. Quelqu'un comme ça, quelqu'un comme toi. Tu ressens la haine quand elle te décrit. Venin qu'elle injecte dans tes veines et qui paralyse ton cœur déjà blessé. Ta présence n'atténue pas ses propos, elle crache ces douleurs sans sourciller, robot sans âme ni peur d'abîmer. Ta mortalité sonne comme une insulte dans sa bouche. Comme si tu lui étais inférieur de par ta fragilité humaine. C'est cruel, de vous rappeler une vérité qui vous frappe déjà sans cesse. Un jour, vous vous perdrez. Un jour, la mort va réclamer son dû, toi qui l'a déjà trompé une fois. La colère te gagne, profondément touché par cette hostilité. Elle peut s'en prendre à toi si elle le souhaite. Elle peut abattre ses poings contre ton corps de mortel si ça peut extérioriser son mal. Mais il est absolument hors de question que tu tolères ces attaques à l'encontre de Diana. Quelle lui fasse volontairement de la peine t'es insupportable. Tu la détestais tout à l'heure, quand sa fureur t'es tombée dessus comme un aigle sur sa proie, mais désormais, tu la hais de toute ton âme.

Diana te supplie de ne pas bouger, tu obéis. Tu vois dans son regard la souffrance qui l'afflige. Celle causée par Kara, mais aussi la tienne. Tu veux la serrer contre toi en lui promettant que tout ira bien, mais tu n'y arrives pas. Parce que la douleur est encore trop forte, mais aussi parce que tu n'es pas certain que tout s'arrangera. Ses larmes te brisent. Ces deux gouttes qui déferlent sur ses joues sont des coups de poignards. Supplice plus insoutenable encore que ta chair qui brûle. Tu pourrais subir cette torture pendant des jours si elle pouvait lui épargner ces larmes. Le baiser qu'elle dépose sur tes lèvres ne parvient pas à t'apaiser. C'est trop tard, plus rien ne pourra te faire oublier ce visage aux sillons humides. Tu t'accroches à elle, désespoir de ne pouvoir rassurer celle que tu aimes. Que tu aimes d'un amour incommensurable, inattendu, vertigineux. Sentiments qui explosent et dont les éclats t'abîment le cœur. « Diana, regarde-moi. » Tu l'obliges à plonger ses yeux brouillés dans les tiens. « Ce soir n'est pas un échec. Je vais m'en sortir, je te le promets. » Ils t'écorchent ces mots. Elle n'a pas échoué à te protéger. Encore une fois, ce n'est pas son rôle. Tout ce que tu demandes, c'est son affection et sa présence, rien de plus. Elle se relève, et tu sais que c'est le début de la fin. Le tonnerre gronde, la tempête se prépare. Kara va être la victime du terrible courroux de l'Amazone. Sa joute verbale débute calmement, mais à mesure que les secondes s'écoulent, la colère se mêle à ses traits. Elle émane d'elle comme des radiations meurtrières. Elle secoue la pièce, plane au-dessus de vous, une ombre terrible prête à s'abattre au premier faux pas. Son calme est fébrile, une seule secousse et tout risque de s'effondrer. Tu vois Diana face à toi, elle porte sa tenue, elle a ses formes, mais ce n'est plus vraiment elle. Elle a été absorbée par son chagrin. Son discours n'en reste pas moins sensé et juste. Ta vision manque probablement d'objectivité, tous les deux partageant les mêmes idéaux, mais tu parviens à voir la sagesse derrière cette colère apparente. Tu n'interviens pas, tu te contente d'écouter. Ce n'est pas à toi de répondre ou de commenter ses propos. Si le sang froid dont elle fait preuve dans ses gestes t'impressionne, l'affection qu'elle te démontre te touche en plein cœur. Son amour est réel, tu le sens vibrer tout autour de toi. Cette femme qui se dresse juste là devant toi, aime qui tu es, sans jugement, sans condition, sans limite. La douleur ne peut plus exister quand l'amour prédomine.

Tu retrouves son regard, pose ta main sur sa joue pour la caresser doucement. Tu l'admets aisément, tu as du mal à accepter ce qui se passe dans cet appartement. Tu n'as jamais voulu que leur amitié flanche sous le poids de tes déviances. Tu sais que Diana vient de perdre une sœur. Et c'est une perte que tu ne connais que trop bien. Cette guerre sororale te fatigue, t'énerve, t'attriste, mais c'est aussi une déclaration qu'elle t'adresse. C'est beaucoup pour une seule soirée. Trop pour que tu puisses réagir convenablement à tout ce qui se passe. T'es spectateur d'une partie de ping pong dantesque sans avoir le droit de jouer à l'arbitre. Tu t'en veux, quelque part, d'être à l'origine de ce fléau qui ronge leurs liens auparavant étroits. Quand tu les voyais, tu pouvais aisément ressentir l'affection qu'elles éprouvaient l'une pour l'autre. Un amour que tu pensais indestructible et acquis. Mais c'était sans compter sur ton influence corrosive. Elle dit que tu lui apportes beaucoup, mais t'aimerais lui apporter encore davantage. Ce n'est pas assez. Si tu étais réellement capable de la rendre heureuse, elle ne souffrirait pas ce soir. Malgré ce qu'elle t'a demandé, tu te redresses, douloureusement, pour poser ton front contre le sien. Tes mains serrent fort les siennes. Et sur ton visage se dessine un sourire qui lui est entièrement adressé. « C'est quand je pensais ne pas pouvoir t'aimer plus que tu me prouves le contraire. » Tu ne le dis pas clairement, mais tes mots laisse sous entendre l'évidence. Tu lui donnes tout ce que tu peux lui donner en étant privé d'intimité. Tu n'oublies pas Kara, qui croule sous les reproches. « Je suis désolé, Diana. » Pour tout ça. Pour ce bordel sans nom qui vous pousse tous au fond du gouffre. Pour le petit goût de paradis qui prend brutalement fin. Pour cette photo de vous trois qu'elle déchirera en rentrant chez elle. T'aurais tellement aimé que tout se passe autrement. « Tu ne vas pas aimer, mais il faut que je me lève. » Tu n'attends pas sa réponse et grimace en prenant appui sur le canapé pour te relever. Tu détestes ça, être allongé et blessé, sans pouvoir rien faire. Cette vulnérabilité t'es intolérable et tu veux qu'elle prenne fin maintenant. Une fois debout, tu manques de retomber, les jambes trop frêles encore, mais tu te maintiens à Diana pour éviter la chute. Tu te tournes vers Kara, et fais plusieurs pas vers elle. Torse nu, tes marques sont rouge vif, comme des symboles dessinés sur ta peau. Tu ne vas pas la confronter, tu ne vas pas enfoncer un clou déjà profond, mais tu tiens à mettre un point final à ce chapitre. « Cimetière de Gotham, allée 36, la pierre tombale tout à gauche. Quand tu ne seras plus aveuglée par ta colère, va voir. Et peut être que ton jugement sera moins sévère. Sur elle, comme sur moi. » Ta tombe. Encore gravée de ton nom, mais complètement vide. Le cadavre qui s'y trouvait est aujourd'hui devant elle.    
AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










✸ desolation comes upon the sky (jara) Empty
MessageSujet: Re: ✸ desolation comes upon the sky (jara)   ✸ desolation comes upon the sky (jara) EmptyLun 6 Mar - 2:40

 
maybe i'm just not enough.
JASON & DIANA & KARA

Kara. Prénom signifiant précieux, et aimé. Elle n'était rien à ce moment là, elle n'était rien de ce que son prénom incarnait. Elle était le feu dévoreur, elle était l'ouragan. Elle était la comète perdue à travers les cieux, vestiges d'une galaxie lointaine. Elle n'était rien d'autre qu'une déesse déchue, un ange à qui l'on avait coupé les ailes, créature lumineuse envoyée dans la perfidie de l'enfer. La nuit brûlante et glaciale l'avait aveuglée, lorsque Jason avait déposé son masque sur le sol. Elle lui avait brûlé les yeux, comme les flammes de l'enfer. Comme Lucifer lui-même. Et elle ne s'en était pas remise. Le cœur de Kara était emplit de rage, il était emplit d'un poison ardent, qui s'agitait dans ses veines, qui se frayait un chemin jusque dans les recoins les plus reculés de son âme. Parce que Kara elle souffrait. Elle souffrait parce qu'elle avait fait du mal à un être humain. Elle souffrait parce qu'elle était en train de perdre son amie. Elle souffrait, parce que si elle s'était sentie seule jusqu'à maintenant, elle se sentait encore plus abandonnée désormais. Parce qu'elle avait fait les mauvais choix. Parce que comme son père lui avait dit, elle s'était perdue. Elle avait triomphé d'ennemis coriaces, de démons ardents, mais elle avait fini par se laisser abattre par les siens. Par ses démons à elle. Démons qui dansaient, qui jubilaient dans son être. Fanfare qu'elle croyait percevoir en son sein. Ils lui lancinaient les tripes, dévoraient ses entrailles. Elle était leur buffet et ils s'en sustentaient et s'en abreuvaient. Diana la laisse parler jusqu'au bout. Déesse stellaire et sage qui se dresse devant elle. Kara baisse les yeux lorsqu'elle embrasse son bien aimé. Elle ne pipe mot, les laisse savourer ce moment. Ce sont des étoiles, des étoiles liées par une destinée. Constellation qu'ils dessinent sous les yeux abyssales de la gamine. Elle entend les mots d'espoir que Jason psalmodie au visage de Diana. Elle voit la lueur qui émane de lui, lumière incandescente qu'elle a vu s'éteindre puis se rallumer. Mais elle n'y prend pas gare, parce que sa colère est bien trop importante. Elle n'a pas le temps, de faire preuve d'empathie, devant l'amour inéluctable qui unie ces deux êtres. Kara est courroux, Kara est fatalité. Elle n'est rien d'autre que le désespoir, antithèse de ce qu'elle est censée représenter. Elle se couvre les yeux la gamine, elle se couvre les yeux face à ce qu'elle voit. À cette lumière aveuglante, cette lumière dévastatrice et intemporelle. L'amour à l'état pur, l'amour avec un grand A. Parce qu'elle ne ressent que douleur, elle ne ressent que la peine. Scarification dans son palpitant, battements manqués qu'elle tente tant bien que mal de rattraper mais qui continuent de lui échapper. Puis la déesse reporte son attention sur la déchue. Le calme dont elle fait preuve, fait froid dans le dos à Kara. Elle qui, quelques minutes plus tôt, peinait à se tempérer.

Son palpitant manque un nouveau battement. Déception qu'elle lit dans les yeux de Diana, alors qu'elle lui dit qu'elle la pensait différente. Mais Kara l'avait toujours su, elle n'était pas différente. Elle n'était pas différente du commun des mortels, et c'était ça qu'elle avait toujours essayé de dire. C'était ça qu'elle avait toujours tenté d'insuffler aux autres, de leur montrer. Elle pouvait faire la différence, comme bons nombres d'entre eux, comme l'humanité entière. Mais Kara n'était absolument pas différente. Elle n'était qu'une gamine, qu'une petite fille au cœur brisé, aux cicatrices vieilles de plusieurs décennies et qui ne cessaient de s'ouvrir, encore et encore. Elle écoute Diana avec grande attention, et ne tente même pas de la couper alors qu'elle a beaucoup de choses à rétorquer. Elle préfère lui laisser le respect, le même respect que cette dernière lui a laissé lorsqu'elle lui a demandé de ne pas l'interrompre. Et elle voit, à quel point la sagesse de Diana est grande. Parce que l'exercice est difficile, l'envie de la couper est tranchante, aveuglante, mais elle y arrive. Elle arrive à ne pas l'interrompre. Pourtant, les mots lui font mal. Ils lui font l'effet d'une Kryptonite lancée en plein visage. Diana n'entendait que ce qu'elle voulait, elle comprenait que ce qu'elle voulait comprendre. Femme abattue par le désespoir, la déception et la tristesse. Elle avait raison, Kara aurait pu faire les choses autrement. Elle aurait pu user de ses capacités pour voir à travers le masque de Jason, et découvrir sa figure sans qu'il ne le fasse lui-même. Mais Kara, elle lui avait laissé ce respect. Cette vie privée qu'il avait tenté de cacher. Elle avait voulu lui retirer son masque, comme n'importe qui l'aurait fait. Mais elle n'avait pas voulu forcer les choses. Grossière erreur de sa part, qu'elle regrettait amèrement. Elle serre les poings Kara, en voyant la manière dont Diana dépeint Jason. Comme une vulgaire marionnette, comme un objet, un punching-ball qui n'avait que servit pour satisfaire les besoins primaux et bestiaux de Kara. Mais ce n'était pas la vérité. Elle avait juste laissé sa colère parler. Elle avait juste laissé la rage de la perte, l'impossibilité à contrôler une situation, s'emparer d'elle. Et en se faisant, en voulant se contrôler, elle en avait perdu ses moyens. Elle darde ses yeux dans ceux de l'Amazone, lorsque cette dernière se met à rire. Rire glacial qui s'empare d'elle, qui fait froid dans le dos de la kryptonienne. Elle a peur, parce qu'elle sent l'orage. Elle sent l'éclair de Zeus s'abattre de l'autre côté de la fenêtre, tentant de la briser pour la mettre face au jugement dernier. Kara elle a peur, autant qu'elle a mal. Mais elle ne se laisse pas abattre, elle continue de rester droite et fière. Elle ne l'était pas cependant. Elle n'était pas fière d'avoir perdu sa lumière, d'avoir été aveugle durant un moment. De s'être laissée à cette trahison morbide dont elle avait été la victime. Fil coupé par les Moires, gardiennes de la destinée. Elle voyait que Diana souffrait, elle voyait ce qu'elle avait fait. Elle sentait l'hémoglobine sur ses mains, elle sentait encore les os de Jason se briser un à un sous ses coups. Elle sentait encore le palpitant, de son feu ami, vaciller à mesure qu'elle le dévorait comme un vulgaire animal. Elle l'avait traité comme un cabot, comme un moins que rien, et pour ça, Diana avait raison. Les mots de Diana continuent d'assaillir la candide, et elle tente avec peine de se souvenir de chacun de ses mots. Ils lui font mal, ils jouent avec son palpitant. L'écorchent, le mâchent, le dévorent pour ensuite le recracher. Le venin de Diana est puissant, tout comme celui de l'Hydre. Elle venait de couper la tête de Diana, de couper celle qui représentait le bonheur et l'amour qu'elle éprouvait pour elle. Et à sa place, avaient poussés plusieurs autres têtes. Toutes déterminées à terminer Supergirl. Parce que c'était ça qui lui arrivait. Elle était en train de mourir, de mourir encore plus qu'elle ne l'était déjà. Elle ne pensait pas que l'Enfer pouvait être aussi puissant, qu'il y avait toujours pire dans la vie. Mais elle s'en rendait compte désormais, elle se rendait compte que même si à l'intérieur elle était morte, Diana était en train de tuer tout ce qu'il restait d'elle. Surtout quand elle se mit à parler de destin et de mort. L'explosion de sa planète lui revient en pleine figure, aveuglant de nouveau la jeune fille. Son palpitant accélère, son sang ne fait qu'un tour. Elle le sait, bientôt, elle perdra le contrôle. Bientôt, elle s'abandonnera aux ténèbres. Bientôt, elle mourra une nouvelle fois. Bientôt, il ne restera plus rien d'elle. Elle n'était plus rien, qu'une coquille vide se balançant au gré du vent. Une comète perdue dans l'atmosphère interstellaire, navette qui ne trouvait plus sa voie, et qui se dirigeait sans le vouloir vers la zone fantôme. Elle laisse alors un choix à Kara, un choix des plus crucial. Accepter ce qu'elle avait sous les yeux, ou s'en aller. Elle s'apprête à ouvrir la bouche la gamine, pleine de bonnes résolutions, mais elle ne s'attendait pas à ce que Diana continue sa phrase.  Et ces quelques mots ont l'effet d'une bombe dans son esprit. Elle n'était pas seule, mais tout le monde n'avait pas la chance d'être bien entouré. Que voulait-elle dire par là, que signifiait cette phrase. Kara était-elle mal entourée ? Kara ne la comprenait pas, elle ne voulait pas comprendre. Alors elle croise les bras sur sa poitrine, parce que c'est enfin à son tour de répondre. Elle le sait cependant, il n'y aura plus de retour en arrière possible. C'était bien trop tard. Le courroux était inéluctable, la douleur était transcendante. Plus rien d'autre n'existait autour d'eux. Ni la galaxie, ni les étoiles. Ni Krypton, ni Clark. Pas même cette pièce. Il n'y avait que noirceur et ténèbres, tristesse et désolation. Diana, Jason et elle. Et tout allait s'enflammer. Tout s'était déjà enflammé. Tout cela était parti en fumée, dans un brasier digne des flammes d'Hadès.

« Je ne pourrai jamais dire à quel point je suis désolée. Parce que je suis désolée de tellement de manières, que je pensais que certaines n'existaient même pas. » Elle avale sa salive, inspire un bon coup. « Je n'ai jamais voulu te faire du mal Diana et.. je n'ai jamais voulu te faire de mal non plus Jason, pas consciemment en tout cas. » Ce n'était pas un mensonge, elle avait été aveuglée par la trahison. Elle avait été aveuglée par ce qui venait de se produire devant ses yeux, chose dont elle avait perdu le contrôle. « Personne n'oubliera ce qui s'est produit ce soir, et comme tant d'autres choses avec lesquelles je tente de vivre, je le ferai aussi. » Elle passe une main dans ses cheveux, et regrette de ne pas porter ses lunettes pour se cacher derrière ces dernières. « Tu as raison, j'aurai dû utiliser les capacités qui m'ont été données pour voir à travers son masque. Pour voir la trahison qui m'attendait derrière ce costume, mais je ne l'ai pas fait. Et ce fut l'une de mes grandes erreurs. J'accepte ce que j'ai fais, j'assume totalement avoir outrepassé les fonctions et les règles que je m'étais fixée en portant le costume de Supergirl, et le blason de ma famille. » Elle fait légèrement craquer sa mâchoire, puis croise de nouveau les bras sur sa poitrine. « Je m'en suis pris à lui, comme toi tu l'aurais fait aussi si tu n'étais pas aussi attachée à lui. Et je comprends, je comprends la douleur que tu ressens. Parce que cette douleur je la ressens, parce que cette douleur, est l'une parmi tant d'autres avec lesquelles je dois vivre. Mon intention n'était pas de te l'arracher Diana, parce que tu sais que si c'était le cas, tu n'aurais pas le loisir d'être avec lui ce soir. » Elle baisse les yeux au sol, puis fronce les sourcils. « Et je n'aurai pas le loisir d'être encore en vie non plus. » Elle passe sa langue sur ses lèvres et tente de mesurer ses paroles. « Je me fourvoie peut-être Diana, je donne peut-être l'impression d'être innocente, de n'avoir que des intentions pures et de n'être animée que par mon habilité à voir le bien en tout êtres. Mais il n'y a pas que ça. » Elle secoue légèrement la tête, et un sourire se peint sur ses lèvres délicates. « Mais c'est ça que tu n'as pas encore compris Diana, c'est ça que tu ne vois pas, mais qu'un inconnu a pourtant vu. » Elle accentue le mot inconnu en levant le bras vers Jason. « Je suis morte. Je suis morte en même temps que mes parents, je suis morte le moment où j'ai posé les pieds dans cette navette. Je suis morte le jour où ils m'ont abandonnés, et les autres jours après. » Elle reprend sa respiration. « T'es-tu seulement demandé ce qu'il m'était arrivé lorsque Darkseid m'a enlevé ? T'es-tu seulement demandé avec quoi je vis depuis toutes ces années ? Pas une seule fois. Parce que tu n'as vu en moi, que ce que je laissais paraître. Une joie de vivre, de la bonté. Une flamme incandescente brandit aux cieux représentant l'espoir. Une gamine naïve et pure. Parce que peut-être que je me suis trompé sur toi, peut-être que je n'ai vu moi aussi que ce que je voulais bien voir, mais c'est ton cas aussi Diana. » Elle ferme les yeux avec difficulté, retenant les larmes qui tentent de se frayer un chemin. « Je suis désolée pour ça aussi Diana. Je suis désolée de ne pas avoir été à la hauteur, je suis désolée d'avoir failli à la tâche. Je suis désolée de savoir que je n'ai jamais réussi à t'apporter le bonheur que Jason t'apporte aujourd'hui. » Elle relève la tête, et plonge ses yeux vers le plafond, avant de regarder sa sœur. « J'ai essayé mais je n'étais pas à la hauteur. » Elle reprend son inspiration, difficilement. Son palpitant retrouve peu à peu son calme, avant de s'emballer de nouveau. Les émotions sont bien trop fortes, et elle se laisse submerger par le chagrin. « Je n'arriverai jamais à effacer ce que j'ai fait ce soir, comme je n'arriverai jamais à effacer le visage de ceux que j'ai perdu par le passé. Je dois juste rajouter deux visages de plus sur cette longue liste désormais. Parce que tu as tort Diana. Je suis seule. Tout comme tu l'as été. Parce qu'on ne me comprend pas, parce qu'on ne sait pas non plus ce que j'ai vécu et ce que j'ai du traverser. Tu as vu des guerres, tu as tués des hommes. Tu arrives à continuer ta vie comme tu le fais, en ayant enfin trouver le bonheur avec quelqu'un, et je ne te retirerai pas ça. Je ne peux pas te retirer la chose qui te fait vibrer, qui te consume tout en faisant ressortir le meilleur de toi-même. Pas même si tu me détestes, pas même si notre relation est désormais terminée. Parce que je t'aime et parce que tu es ma sœur. » Elle ferme une nouvelle fois les yeux, puis place deux doigts sur les plis de son front. Entre ses deux sourcils. S'en est trop pour elle, elle ne peut plus s'en empêcher. Les larmes glissent, torrent qui font briller son visage. Son cœur s'affole, et sa respiration se fait désormais haletante. « Je t'aime Diana, je t'aime plus que ma propre vie. » Elle ravale sa salive, essaie d'arrêter de pleurer mais n'y arrive pas. « Et j'espère, que vous trouverez la force de me pardonner. » Parce qu'elle, elle venait de leur pardonner. Elle venait de leur pardonner tout ce qu'elle venait de leur reprocher. Elle avait pardonné la trahison, elle avait pardonné l'omission et les mensonges. Jason échange quelques mots avec Diana, puis se relève. Elle darde son regard vers lui la gamine, la poupée de porcelaine brisée par le poids des années et les malheurs de la vie. De déesse funeste, elle est passée à demoiselle en détresse. Elle serre les poings, lorsqu'il se met à tituber vers elle. Parce que ça lui fait d'autant plus mal, parce que ça la détruit. Et parce que contrairement aux gens qu'elle a massacré et tué sur Apokolips, Jason est bel et bien vivant devant elle. Tentant désespérément de s'accrocher à la vie. Et toute sa vie, elle constatera cette erreur, ces blessures qu'elle a dessiné sur sa peau. C'est les yeux larmoyants, et les oreilles à l’affût qu'elle l'écoute. Il ne lui donne qu'un lieu, ne dit rien de plus. Elle lui sourit, chance de rédemption qu'elle voit vaciller sous ses prunelles. Elle regarde une dernière fois Diana, inspire doucement, mais ne dit rien de plus. Kara ouvre la fenêtre, et s'envole sans un regard derrière elle.

Elle se retrouve dans son appartement, retire son costume et le jette dans sa penderie. Elle va ensuite s'allonger sur son canapé, mettant un plaid sur son corps dénudé. Les larmes lui montent à nouveau, et elle se laisse aller au chagrin et aux abysses. Elle n'entend pas la porte toquer derrière elle, pas même les pas qui finissent par s'éloigner. Elle n'entend pas la circulation agitée dans la nuit de Metropolis, ni même les battements de cœurs de Jason, Diana, Clark ou Conner. Elle n'entend plus rien, et ses yeux se posent sur la photographie sur la table basse, ainsi que sur les deux paquets cadeaux posés à côté. Les souvenirs de Paris, ce qu'elle leur avait ramené. Plus rien de tout ça ne comptait réellement. Elle se rhabille pourtant, et enfile une robe noire ainsi que des escarpins. Elle attrape les roses rouges et les pivoines qu'elle avait achetée dans la matinée, puis s'envole de nouveau. Elle arrive enfin au cimetière de Gotham, seulement éclairé par quelques lanternes. Elle n'avait jamais été dans un lieu funeste comme celui-ci. Il respirait la mort, et cette dernière l'effrayait au plus au point. Elle lui rappelait tant de choses qu'elle tentait d'oublier. Elle s'avance entre les allées, cherche la trente-six. Elle la trouve enfin, et s'avance vers la pierre tombale tout à gauche. Qu'allait-elle y découvrir ? Elle s'attendait à voir le nom d'une fille, quelqu'un de la famille de Jason peut-être, mais elle ne s'attendait certainement pas à voir l'inscription taillée dans la pierre tombale. Son palpitant défaillit et elle s'agenouille. Elle l'observe longuement. Le vent froid caresse son visage, mais elle ne le craint plus. La seule chose qu'elle craint actuellement, ce sont les émotions auxquelles elle s'abandonne. « Jason Todd. » Elle comprend un peu plus Kara, elle comprend ce qui l'anime. Elle comprend pourquoi sa lumière est vacillante, pourquoi les ténèbres s'emparent de lui et jouent avec lui comme une vulgaire marionnette. La rage s'empare d'elle, alors que les larmes se mettent à couler de plus belle. Elle dépose les fleurs devant elle, sur cette tombe qui n'a pas été fleurie depuis un temps bien trop long, sur cette tombe vulgairement abandonnée. Et elle se promet Kara, elle se promet d'y repasser. Elle se promet d'y repasser jusqu'à ce qu'elle retrouve sa lumière, jusqu'à ce qu'elle retrouve son espoir. Il était son erreur. Il était son dommage collatéral, celui dont elle ne s'était pas souciée. Elle se redresse, et essuie une larme qui perle près de ses lèvres. « Enchantée, Jason Todd. Dans une autre vie, toi et moi aurions pu devenir amis. » Elle inspire une nouvelle fois, puis s'envole.

Made by Neon Demon
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










✸ desolation comes upon the sky (jara) Empty
MessageSujet: Re: ✸ desolation comes upon the sky (jara)   ✸ desolation comes upon the sky (jara) EmptyJeu 9 Mar - 0:52

desolation comes upon the sky
KARA & JASON & DIANA

Elle gronde, l'Amazone, comme une tempête prête à éclater. Les colères de Diana sont rares, mais dévastatrices. Ce n'est plus du sang qui coule dans ses veines, c'est de la lave en fusion, elle se sent prête à exploser, comme une grenade dégoupillée que seules quelques secondes séparent de la déflagration. Ses mots glissent sur Kara comme de l'acide, elle ne lui épargne rien, dominée par la peur et la colère, tourmentée par la vision d'un corps meurtri qu'elle ne supporte pas de voir, écorchée vive par une réalité à laquelle elle aurait voulu ne jamais être confrontée. Furieuse, le cœur brisé, l'Amazone frappe avec les mots, achève de piétiner les restes de son amitié avec Kara. Devrait-elle avoir honte, de faire passer un homme avant une sœur ? Peut-être, mais elle s'en moque, aveuglée par l'étendue des sentiments qu'elle éprouve pour Jason. Réaliser à quel point elle l'aime de cette façon, c'est bien trop brutal, c'est impardonnable. Volontairement ou non, Kara a souillé tout ce qu'il y avait de pur entre eux, cette relation bâtie sur quelque chose que de toute évidence, elle ne comprend pas. Diana aurait préféré que ce soit sur elle que la Kryptonienne déverse sa colère, parce qu'elle aurait pu encaisser ses coups, elle aurait même pu les lui rendre. Mais Jason est humain, mortel, plus vulnérable qu'elle était prête à l'accepter. Elle l'imagine abattre ses poings sur lui et son sang se glace, la colère est momentanément étouffée par une infinie tristesse, la culpabilité de ne pas avoir été là pour le protéger. Elle sait qu'il ne pense pas que ce soit son rôle, les remords n'en sont cependant pas moins présents. Diana est une femme qui ne supporte pas de voir souffrir ceux qu'elle aime inconditionnellement, ce soir quelque chose s'est brisé entre Kara et elle, les plaies sont encore trop fraîches pour qu'elle puisse envisager le pardon. Tout est à vif, la douleur est lancinante, les regrets lui percent le cœur comme un millier d'aiguilles.

Diana ne regarde pas Kara, elle fixe un point invisible derrière elle, incapable de croiser son regard, même quand elle reprend la parole. Elle est désolée. Est-ce seulement assez ? L'odeur du sang de Jason, de ses chairs brûlées, flotte dans l'air comme un poison, et elle le sent trembler contre elle. La peine de la jeune femme la heurte, et dans d'autres circonstances, elle aurait fait de son mieux pour l'apaiser. Pas ce soir. Ce soir, elles ne sont pas alliées. Plus sœurs non plus. Un fossé les sépare, Diana se sent pour le moment incapable de le franchir. Elle le sait, il lui faudra du temps, que ce soit pour noyer sa rancœur ou accepter de lui pardonner. Elle s'en voudra, très certainement. C'est avec un certain effroi qu'elle se réalise capable de sacrifier plusieurs années d'une amitié sororale pour une idylle encore naissante. Elle est davantage horrifiée lorsqu'elle songe à ce qu'elle aurait fait, ressenti si Kara lui avait arraché Jason. Peut-être aurait-elle été capable du pire, comme bien d'autres au cœur brisé avant elle. Pour la première fois depuis longtemps, Diana comprend qu'elle est loin d'être aussi lumineuse, altruiste et miséricordieuse qu'elle se plaît à le croire. Kara a ouvert la boîte de Pandore, la part d'ombre de l'Amazone, si méthodiquement contenue, s'en est échappée. « Tu te trompes... Tu n'imagines pas à quel point tu te trompes... » Jason ou pas, elle aurait certainement laissé Red Hood abattre son courroux sur les criminels de Gotham. Parce qu'elle n'ignore rien des combats qu'il faut parfois mener pour sauver des vies. Accepter d'avoir du sang sur les mains pour épargner cette épreuve à d'autres. Aurait-elle était capable de tuer Kara, si elle lui avait pris Jason... ? Ne pas avoir la réponse à cette question la trouble autant qu'elle lui fait peur. Ce devrait être évident, mais ça ne l'est pas. La constatation est amère.

L'Amazone se fait violence pour croiser le regard de Kara. Elle la voit, tout cette douleur dans son regard. Cette enfant perdue dans l'immensité de l'univers. Elle entend chacun de ses mots, voit son expression abattue, et difficilement, elle comprend. Elles sont deux à s'être trompées, à ne voir que ce qu'elles voulaient bien partager, à s'inventer une vision parfaite et infaillible de l'autre. L'une comme l'autre, elles sont vécu trop d'atrocités pour accepter d'en voir davantage, et Diana ignore si c'est un comportement égoïste ou un réflexe d'auto-préservation. La frontière entre les deux semble bien mince, et il est trop tard pour chercher à la franchir. Ne reste plus qu'à espérer que les blessures cicatriseront, et que les stigmates laissés ne seront pas d'éternels rappels de cette soirée funeste. Son venin craché, Diana ne trouve plus la force de répondre, elle n'est même pas certaine qu'il y ait quoi que ce soit à dire, qu'aucun mot serait assez fort pour exprimer ce qu'elle ressent. Tout n'est qu'un maelström de sentiments dans son esprit, elle s'y noie. Colère. Haine. Tristesse. Pitié. Compassion. Regrets. Horreur. C'est trop, trop pour une seule femme, trop d'un coup. Sa propre douleur est suffocante, elle ne peut pas tendre la main vers Kara pour l'aider à lutter avec la sienne, ce serait presque une forme de suicide. Diana demeure immobile, impassible, pétrifiée par ce qu'elle entend, ce qu'elle ressent. Les larmes de Kara sont comme un miroir aux siennes, des perles salées qui n'auraient jamais dû couler. Elle ne parvient pas à lui dire qu'elle aime aussi, encore. Malgré toute la bonne volonté dont elle voudrait pouvoir faire preuve, elle n'y arrive pas. Les mots naissent au fond de sa gorge mais ne franchissent pas ses lèvres. Les paroles de Kara se sont imprimées au fer rouge dans son esprit, mais elle est incapable de lui dire quoi que ce soit, et elle ne le sera pas avant que sa fureur ne se dissipe, avant qu'elle ne soit certaine que Jason aille bien, avant qu'elle ne sache comment guérir les blessures de Kara sans risquer de rouvrir les siennes.

Il cherche alors à se redresser et elle secoue la tête, elle aurait préféré qu'il ne bouge pas, elle ne peut qu'imaginer à quel point il souffre et pire, à quel point il en a l'habitude. Elle ne lâche pas ses mains, fermes les yeux quand il pose son front contre le sien. Son cœur se serre et se tord dans sa poitrine aux mots prononcés, une déclaration qui la comble de joie autant qu'elle la peine. Ce n'est pas ainsi qu'elle voulait lui prouver son amour, pas en devant le défendre bec et ongles face à celle qu'elle considère comme une sœur. Pas alors qu'il est couvert de sang, pas alors qu'elle tremble de colère. Elle aurait dû s'en douter. Les gens comme eux n'ont pas droit à un bonheur simple et sans taches. Diana ignore pourquoi les dieux les torturent à ce point – trouvent-il un quelconque plaisir à être témoin de leurs souffrances ? Un peu de paix, c'était tout ce qu'elle voulait pour eux. Rien qu'un bref moment de répit, avant d'être de nouveau précipités dans l'enfer de leurs vies respectives. Sans doute était-ce trop en demander. « Ce n'est pas de ta faute... Rien de tout cela n'est de ta faute. » Ce n'est pas à lui de s'excuser. Il n'a rien fait de condamnable, pas à ses yeux en tout cas. Elle ne comprend d'ailleurs pas qu'il puisse ne pas la blâmer pour ce qui lui est arrivé. « Jason, tu ne devrais pas... » Se lever dans son état, c'est de la folie. Mais elle ne l'en empêche pas, elle accompagne ses mouvements, prête à le rattraper au cas où il flancherait. Elle est là quand il vacille, elle le rattrape, passe ses bras autour de lui. Seulement alors, elle relève les yeux vers Kara. Quand Jason s'adresse à la Kryptonienne, elle devient plus livide qu'elle ne l'était déjà. Elle a oublié qu'à Gotham, une tombe porte encore le nom de Jason. Une tombe vide, mais pas moins symbolique de ce que Jason a vécu. Diana se souvient du jour de son enterrement. Elle était là, présente aux côtés de Bruce, Alfred, Dick. Elle avait vu l'œuvre du Joker, la finalité de sa folie incontrôlée et incontrôlable. Y songer revient à attiser sa colère, elle est obligée de baisser les yeux pour ne croiser ni le regard de Jason, ni celui de Kara. Elle se demande ce qu'elle ressentira, quand elle verra de cette tombe. Si elle sera capable d'assembler toutes les pièces du puzzle, de comprendre les raisons qui poussent Jason à agir comme il le fait, et pourquoi elle l'aime sans conditions ni jugement.

La jeune femme les quitte, et Diana s'autorise à respirer de nouveau, elle abandonne son masque de Némésis et ses traits se parent d'une infinie tristesse, brisée par cet échange qu'elle n'avait pas anticipé, pas même dans ses songes les plus terribles. Sans doute serait-elle restée debout, bêtement plantée au milieu de la pièce, si elle n'avait pas senti Jason vaciller contre elle. « Tu as besoin de repos... » Elle ne lui laisse pas le loisir de la contredire, et le soulève avec une aisance déconcertante dans ses bras, pour lui épargner d'avoir à se traîner jusqu'à là chambre. Là, elle l'allonge sur le lit, et prend place à côté de lui. Pendant d'interminables minutes, elle demeure muette, une main posée sur sa poitrine. « Je ne peux pas... Je ne peux pas te perdre. J'ai cru que tu étais... Qu'elle t'avait... » Incapable de prononcer les mots, elle secoue la tête. De nouvelles larmes roulent sur ses joues, elle ne cherche ni à les retenir, ni à les essuyer. « Te voir ainsi... J'aurais juré avoir senti quelqu'un m'arracher le cœur pour le broyer entre ses doigts... Je croyais qu'ensemble, tous les trois, nous pourrions... Je ne sais pas. Construire quelque chose, je suppose. Nous venons de mondes tellement, tellement différents, mais je pensais que cela nous rapprocherait, comme ça a été le cas pour toi et moi... J'ai fait une erreur, une terrible erreur... Tu n'aurais pas dû avoir à en payer le prix. » Mea culpa. Mea maxima culpa. « Ce n'était pas ainsi que j'envisageais les choses, pour aucun d'entre nous. Cette vie... Elle prend, et elle prend, et elle prend... Je rêvais d'autre chose. J'ai été naïve. Stupide. Je ne me le pardonnerai jamais... » Honteuse, elle retire sa main, détourne le regard et lui tourne le dos. Elle ferme les yeux, ses joues sont brûlées par le sel de ses larmes. Elle se demande si Kara est à Gotham, si elle a trouvé cette maudite pierre tombale, qui a bien failli servir une seconde fois. La pensée la glace, elle noue ses doigts les uns aux autres pour empêcher ses mains de trembler. « Ce n'était pas non plus de cette façon que je voulais te le dire... J'aurais pu saisir toutes les autres opportunités, j'aurais dû... Je suppose que je pensais qu'il y en aurait d'autres, mais je réalise à quel point j'ai été sotte... On ne sait jamais, quand une opportunité sera la dernière. » Elle déglutit difficilement, elle fixe les taches de sang sur ses phalanges. « Je t'aime. » Elle est désolée. Tellement désolée. Elle est impardonnable, inexcusable. « Je t'aime, Jason. »

Made by Neon Demon
Revenir en haut Aller en bas

Jason Todd


Jason Todd

independent soul

Messages : 5500
Date d'inscription : 29/01/2017
Face Identity : Matthew Daddario.
Crédits : labonairs (avatar), Ventium ♥ (les bannières), signature (beylin), & renegade (montage)
blablalblalba
Age du personnage : trente années à écumer la ville du crime.
Ville : Gotham City.
Profession : Plus mercenaire que justicier, tu ne te considères pas comme un héros. Toi, tu n'hésites jamais à tuer.
Affiliation : Solitaire, tu es malgré tout rattaché à la batfamily. Plus ou moins.
Compétences/Capacités : ✸ desolation comes upon the sky (jara) Xq1n

Tu n'as aucun superpouvoir. Ton talent repose sur une maitrise parfaite des armes, l'apprentissage des meilleurs techniques de combat, l'usage de la stratégie militaire et une aisance innée pour l'acrobatie.

✸ desolation comes upon the sky (jara) V9vb

Tu possèdes également un don presque mystique enseigné par l'All Caste, qui consiste à ôter tout pouvoir et immortalité à ton adversaire. Par la force de ta volonté, tu peux matérialiser des épées d'énergie mystique, les All-Blades. Indestructibles, elles sont directement connectées à toi.
Situation Maritale : Célibataire.









✸ desolation comes upon the sky (jara) Empty
MessageSujet: Re: ✸ desolation comes upon the sky (jara)   ✸ desolation comes upon the sky (jara) EmptyVen 10 Mar - 2:01


Kara, Diana & Jason

I miss a person I barely know. And I want to run to her but she's so far away. I can't get to her, and I never will.


Tu la crois Kara, quand elle dit qu'elle n'a pas voulu vous faire du mal. Tu refuses le contraire. C'est impossible. C'est écrit, elle est la lumière du monde, celle qui guidera les âmes perdues au bout du tunnel. Elle est la bonté, les bras qui s'ouvrent à l'humanité, l'embrasse, la chérit pour ses bons et mauvais côtés. Elle est de ceux qui brillent, étincelle dans cette nuit sans fin. Elle ne peut pas être ce que tu as vu ce soir. Sinon vous êtes tous perdus. Toi le premier. Elle est brisée, l'invincible. Elle s'effrite sous le regard froid et sans émotion de l'Amazone. La douleur la plus insoutenable ne vient pas de nos ennemis, elle vient de ceux qu'on aime. C'est eux qui font le plus mal, parce qu'ils savent où appuyer. Chaque mot est une lame qui s'enfonce dans la chair et déchire les organes. Elle a perdu Diana. Elle est là, sa plus grande souffrance. Tu la vois dans ses yeux, dans ces larmes qui coulent sur ses joues. Cette détresse, cette alarme qui hurle dans tout l'appartement. Ainsi prend fin leur lien. Le votre. Il n'y a pas encore de demain, il y a juste ces minutes interminables, cette tristesse infinie qui prend le dessus sur tout le reste. Comme si rien d'autre n'existait. Il n'y a plus de Métropolis, plus de Gotham, plus de gens qui grouillent en bas, proche ou ailleurs. Il y a Kara, Diana et toi, trois êtres seuls au milieu d'un monde abandonné, détruit. Les rois d'un univers anéanti, un trône qui se dresse sur les débris de votre amitié. Gravats, poussière, sang, c'est tout ce qu'il reste. Vous régnez sur un enfer sur terre, celui que vous avez fondé de vos mains ensanglantées. C'est beau de jouer les héros, de porter la planète à bout de bras, mais fatalement, tout se finit qu'avec une poignée de personnes, ceux qui comptent, ceux qui sont les seuls à pouvoir abattre la lame sur la nuque. La fin se joue dans une bataille triangulaire, ni plus, ni moins. Le monde pourrait s'écrouler, qu'importe. Ce n'est plus le votre.

Ces mots qu'elle prononce, ce cri d'amour, il raisonne en toi. Bien sûr qu'elle l'aime. Toi aussi tu t'es pris au jeu. Comment peut-il en être autrement ? Kara t'a cassé ce soir, comme un jouet qu'on balance à l'autre bout de la pièce. Elle t'a pensé dysfonctionnel. Mais malgré toutes ces blessures, tu n'as pas perdu celle qui compte le plus dans ta vie. Tu vas pouvoir dormir contre elle, te réveiller à ses côtés. Elle continuera à te sourire, à poser ses doigts avec tendresse sur ta peau. Elle sera toujours présente. Le regard qu'elle portera sur toi ne sera jamais noir. Kara a fait une croix sur tout ça quand elle s'en est prise à toi. Sa colère a été plus forte que tout. Plus forte que l'amour. C'est vrai qu'il y a plus à voir en elle que la lumière que tu aimerais qu'elle soit. Elle est plus humaine qu'elle le pense, la Kryptonienne. Elle en a tous les sombres côtés. Pas vraiment des défauts, juste des failles. Elles sont désormais à nues, et Diana de par son silence frappe dessus. Debout face à Kara, tu ne la quittes pas du regard. Tu lui as dit ce que t'avais à lui dire. Rien d'autres ne viendra. Rien de Diana. Puis dans un courant d'air, l'espoir sali s'éclipse par la fenêtre. Tu perds à nouveau l'équilibre et trouve appuie sur elle. Cette tombe, bien que vide, n'efface pas le passé. Encore moins ce soir, où tout t'est revenu violemment, un puissant coup de poing dans le ventre. Tu as à nouveau été trainé, frappé, sans aucune pitié. T'as cru voir ton heure sonner, une seconde fois. Dans les mêmes circonstances, la même froideur du lieu, le même silence odieux. Quand elle te porte, tu te laisses faire sans broncher, épuisé. Mais malgré tout, tu te raccroches à ce que tu as de beau dans cette nouvelle vie. Elle. Elle a été là. Elle t'a sauvé. Elle n'a pas échoué, pas comme lui.

Allongé sur le lit, tu n'arrives pas à la regarder. A constater son chagrin. C'est trop dur pour toi de voir ces larmes couler. C'est douloureux. Bien plus que tout ce que t'a fait subir Kara. T'aimerais te cacher dans une carapace, oublier tout, mais c'est impossible, c'est ta responsabilité. C'est par ta faute qu'elle souffre. Tu fixes le plafond, te concentre pour ne pas laisser l'émotion t'envahir et se retranscrire dans tes yeux. Tu entends tout ce qu'elle te dit. Ça t'arrache le cœur. C'est trop pour une seule nuit. Il y a encore quelques jours vous étiez si heureux. Tout était si facile. Qu'est-ce qui s'est passé ? Comment avez-vous pu glisser si rapidement au fond du puits ? Tu pourrais passer outre, laisser ton organisme effacer ces plaies, si seulement il ne s'agissait que d'un mal physique. Elle porte le blâme, comme le Christ sa croix. C'est injuste. Elle ne peut pas tout contrôler. Parfois il faut accepter la nature des gens et admettre qu'ils peuvent nous émerveiller comme nous décevoir. Elle ne peut pas prédir l'avenir. Les événements nous échappent, on se casse parfois les dents sur des imprévus, on perd des proches ou on a peur de les perdre. Même Wonder Woman ne peut l'empêcher. Mais tu comprends ce qu'elle ressent. Rien que l'idée qu'elle te soit arrachées te bloque le souffle. Elle te tourne le dos. Toi tu tournes ta tête vers elle. Vos regards ne se croisent pas. T'es paralysé par sa peine, anéanti par ses regrets. Elle est terrifiée Diana, terrifiée que tu la quittes. Mais elle ne comprend pas que ça n'arrivera jamais. Que tu trouveras toujours un chemin qui te ramènera auprès d'elle. Elle comprend pas que pour toi l'abandon est tellement une abjection, que même la mort ne parviendrait pas à vous séparer.

Puis soudain, le temps s'arrête. T'as même l'impression d'arrêter de respirer. Tu comprends où elle veut en venir, mais tu n'arrives pas y croire. Comme si c'était une hallucination dû à ton état. Un cruel mirage dans ton désert de lamentations. Les mots tombent. Lâchés entre deux larmes qui s'écoulent. Ta poitrine explose. Tes yeux s’écarquillent. « … Quoi ? » T'as mal entendu, tu ne peux qu'avoir mal entendu. Mais elle répète ces mêmes mots. Rajoute ton prénom. Elle ne s'adresse qu'à toi. Elle t'aime. Elle est amoureuse de toi, Jason, Red Hood, peu importe qui tu es, elle t'aime. Pour une dizaine de raisons qui lui sont propres, elle t'aime. Tu tournes en boucle dans ta tête cet instant qui vient pourtant d'arriver. Ces secondes qui sont parvenues à pousser les nuages et à éclaircir ta nuit. Pourquoi elle ne le voit pas ? L'amour vient de remporter cette bataille. Elle voit ça comme un adieu prématuré, au cas où elle n'aurait pas la chance de te l'avouer une prochaine fois. Mais a t-elle seulement conscience de que ça représente pour toi ? D'à quel point tu as crevé d'envie d'entendre quelqu'un te dire ces mots. D'être aimé, simplement. Pour ta lumière comme pour tes ténèbres. Plus rien d'autre n'a d'importance. Pas même ces grimaces de douleur qui ne t'empêchent pas de venir coller ton torse contre son dos, ton bras par dessus elle qui cherche ses mains. Emboités, tu la serres aussi fort que tu le peux contre toi. « Regarde, je suis là. Je suis là, Diana. Le vie prend, mais elle donne aussi en retour. Ce qu'on partage a tellement plus d'importance que tout le reste. Comment pourrais-je me sentir mal alors que tu m'aimes ? Oublions le reste, je t'en prie. Qu'au moins ce soir, on soit tout ce qui importe. » Le mal vous rattrapera bien assez tôt. Là, t'es juste heureux. Terriblement heureux. Et oui, ça peut paraître extrêmement étrange au vu des circonstances, mais prendre conscience de ce qu'elle ressent pour toi te galvanise au point d'en oublier le reste. La souffrance n'est plus. Tu te fous des bleus, des points de suture dans ton arcade, de ta chair enflammée. Ils disparaitront. Bientôt, ils n'existeront même plus. Tu te focalises seulement sur ce qui a réellement de l'importance, elle et toi. T'aimerais que se soit la même chose pour elle. Mais tu ne dis rien, pas encore.

Tu détaches ton étreinte et descend lentement du lit. Malgré ton euphorie, tu n'oublies pas que tu n'es pas invincible pour autant. « Viens avec moi. » C'est pénible pour toi de te relever, mais tu y parviens en prenant ton temps. Gagner la salle de bain quelques mètres plus loin est plus facile. T'attends qu'elle te rejoigne, avant de retirer ce qu'il te reste de vêtements. Ils tombent par terre, encore imprégnés de sang. L'eau de la douche commence à couler, et une fois nue elle aussi, tu attrapes sa main pour la tirer à l'intérieur avec toi. L'eau est chaude, mais rouge, elle coule sur vos peaux. Elle nettoie les plaies, efface les images qui hantent vos esprits. Elle purifie l'horreur pour ne laisser que la beauté de vos deux corps l'un contre l'autre. Le tien abîmé, contraste avec la perfection du sien. Mais quelle importance ? Tu la regardes dans les yeux, et constate que ses larmes se sont effacées, noyées par les jets qui tombent sur votre chair. Et enfin, tu t'empares de son visage. « Je t'aime. Tellement. » Si fort que même le dire n'est pas assez puissant. Tu ignores à quel moment précis tu as su que tu l'aimais, mais c'est une évidence que tu n'as jamais nié. Tu n'as pas honte de le dire, ni de le ressentir. Et lui confesser t'arrache un sincère sourire. « Maintenant, dis-moi quelles sont ces autres choses dont tu rêvais. Parce que je vais rester à tes côtés assez longtemps pour toutes les réaliser. » Tu veux qu'elle oublie la laideur de ce monde. La laideur de ce qui s'est passé. Pour simplement se concentrer sur l'avenir. Votre avenir. Qu'une bonne fois pour toute, elle se mette en tête que tu n'iras nulle part. Jamais. Ton front se pose sur le sien, sans quitter son regard, ni sans t'arrêter de sourire. « Et redis moi que tu m'aimes, en me regardant dans les yeux cette fois. » Tu te souviens de votre rendez-vous, elle t'a demandé ton souvenir le plus heureux. Et bien voilà, il vient tout juste d'être détrôné.    
AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










✸ desolation comes upon the sky (jara) Empty
MessageSujet: Re: ✸ desolation comes upon the sky (jara)   ✸ desolation comes upon the sky (jara) EmptySam 11 Mar - 23:30

desolation comes upon the sky
JASON & DIANA

Jamais aveu ne fut plus triste et douloureux. Diana regrette d'avoir trop tardé à prononcer les mots, d'avoir bien failli se voir arracher la possibilité d'un jour les prononcer. Elle le sait pourtant. Rien n'est plus incertain que l'avenir, rien n'est plus fragile qu'une vie humaine. Bernée par l'impression d'invincibilité qui se dégage de Jason, elle a oublié sa mortalité, oublié que les Moires peuvent décider quand bon leur semblera de couper le fil de sa vie. Elle les connaît, les sait rigoureuses dans leur tâche ; et sans doute offensées par un mortel qui trompe la mort et change sa destinée. La guerrière est vaincue, terrassée par la brève perspective d'un avenir solitaire qu'elle a entrevu. Le sang sur ses mains l'obsède. Elle ne parvient pas à en détacher le regard, le liquide écarlate qui lui colle à la peau n'y est pas à sa place. Il devrait encore couler dans les veines de Jason, rougir ses lèvres, alimenter son cœur. Mais il est sur ses doigts, la soie de ses vêtements, partout dans l'appartement, comme des traces d'une peinture funeste. Et son odeur métallique soulève ce qu'il reste de son cœur, lui donne envie de rendre gorge, elle qui a pourtant vu plus d'horreurs qu'à son tour, elle qui a fait couler des rivières de sang, elle que rien ne semble d'ordinaire troubler ; Amazone fidèle à sa réputation de posséder un moral d'acier. Diana n'est plus qu'une poupée désarticulée, l'échine courbée, ses larmes traçant des sillons humides sur ses joues et laissant le goût du sel sur ses lèvres. Qu'Aphrodite lui vienne en aide, elle souffre d'aimer Jason de ce même amour destructeur dont elle a souvent été le témoin malheureux. Elle est fébrile, le contre-coup de sa colère est violent, la fureur a laissé place à une douleur corrosive qui ronge jusqu'à son âme et la suffoque. Son esprit vagabonde, attaqué de toutes parts par d'horrifiantes perspectives d'avenir, elle ne remarque pas la stupeur de Jason, dont elle a secoué tout l'être avec sa déclaration, elle ne mesure pas l'impact des mots qu'elle a prononcés comme des excuses, mais son pour lui quelque chose d'inestimable. Mais elle ne les pense pas moins, elle l'aime à en mourir, à en perdre la raison.

Elle ne dit rien quand il se redresse, en dépit de la raison qui lui dicte de rester en place, et de ne plus bouger jusqu'à l'aube. Elle ne bouge pas non plus, comme si elle risquait de le briser rien qu'en posant la main sur lui. Diana est simplement pétrifiée, incapable de lutter contre le flot de sentiments qui prend le pas sur tout le reste, et l'empêche de faire encore preuve de courage. Elle frissonne quand Jason se serre contre elle, et tourne enfin son visage vers lui. Les paupières closes, elle prend une profonde inspiration, tentative désespérée d'apaiser les battements de son cœur malmené. Il est là. Elle hoche la tête, un sourire triste accroché aux lèvres. Comment fait-il pour trouver la force de la rassurer, après ce qu'il vient d'endurer ? C'est au delà de ses capacités de compréhension. Elle s'accroche à ses bras, comme une naufragée à son rocher, elle refuse de le lâcher. Elle et lui, lui et elle, ils sont tout ce qui importe. Encore une fois, elle n'est capable de prononcer aucun mot, se contente d'acquiescer doucement. Tout ce qu'elle désire, c'est oublier cette horrible soirée, retrouver le bonheur béat qu'ils ont partagé dans cette baignoire, sur le toit de cet immeuble de Gotham. Tout était alors si simple, et leur idylle vierge de tout chagrin. Mais rien n'est encore perdu, ils sont toujours ensemble, et rien ni personne ne sera en mesure de changer cela. C'est une certitude, une lumière vacillante dans les ténèbres de cette nuit, mais bien présente. Son optimisme éteint par Kara, Jason est parvenu à la rallumer en quelques mots, la flammèche d'espoir tremble, Diana aussi, mais toutes deux tiennent bon.

« Jason... » Chacun de ses gestes est d'une lenteur exagérée, elle le regarde se relever les sourcils froncés, l'inquiétude encore omniprésente sur ses traits. Il lui demande de le suivre et elle le fait, elle le talonne de très près, prête à le rattraper au cas où ses jambes céderaient sous son poids. Diana voit vite où il veut en venir, et elle se sent idiote de ne pas y avoir pensé plus tôt. Elle croise son reflet dans le miroir de la salle de bain, les taches de sang attirent encore une fois son regard, à l'instar d'un papillon attiré par les flammes. Une grimace tord ses lèvres et elle se débarrasse de ses vêtements hâtivement, et rejoint Jason sous la douche comme il l'invite à le faire. L'eau chaude qui coule sur sa peau est une bénédiction, elle les lave du liquide carmin qui les salissait, détend et apaise leurs corps malmenés. Doucement, elle l'enlace, ses doigts s'enfoncent dans la chair de ses épaules, elle craint encore de lui faire mal, mais son besoin de le toucher est plus fort, irrésistible. Leurs regards se croisent et s'accrochent, Diana le contemple avec une adoration quasi religieuse. Il prend son visage entre ses mains et elle se rapproche davantage encore, sa poitrine rencontre son torse, elle pourrait jurer sentir leurs cœurs battre à l'unisson. Elle ferme les yeux. Son rythme cardiaque s'emballe, les mots la frappent comme la flèche d’Éros, elle sent ses jambes fléchir une poignée de secondes. Elle l'aime. Il l'aime. D'un amour inconditionnel et sans failles, dont beaucoup ne peuvent que rêver. Un sourire se dessine sur son visage, ses angoisses sont balayées par cet aveu. Le savoir, le sentir, c'est une chose, entendre ces quelques mots être prononcés en est une autre. A-t-il seulement conscience du cadeau qu'il vient de lui faire ? C'est inespéré. Elle ne s'était pas attendue à ce qu'il se déclare à son tour, elle aurait compris qu'il ait besoin de plus de temps. La perfection du moment éclipse les horreurs de la soirée, plus rien d'autre ne compte. Tout lui paraît possible, et quand Jason lui dit qu'il sera à ses côtés pour réaliser chacun de ses rêves, elle le croit, pas l'ombre d'un doute ne plane sur cette promesse. Son front contre le sien, elle ne le lâche pas des yeux, et a l'impression que son cœur est sur le point de bondir hors de sa poitrine.

« Je t'aime. Un peu plus à chaque seconde. Je t'aime. » Complètement, désespérément, irrémédiablement. Une de ses paumes glisse sur son cœur, elle le sent pulser sous ses doigts ; pour elle, rien que pour elle. Alors, lui dire ce dont elle rêve, c'est facile. « Je rêve de passer le reste de ma vie avec toi. » Elle pèse ses mots. Elle veut qu'il comprenne que sa mortalité n'est pas une fatalité. Il ne serait pas le premier mortel à échapper indéfiniment à la Faucheuse, s'il le faut elle passera un pacte avec Zeus en personne pour ne pas risquer de le perdre, ni demain, ni jamais. Elle veut l'éternité à ses côtés, traverser les âges avec lui ; les empires peuvent bien s'écrouler, la face du monde changer, peu lui importe. « Je rêve d'une famille. Pouvoir porter un bébé, le serrer contre moi, ressentir l'amour inconditionnel d'une mère pour son enfant. » Comme Hippolyte, Diana elle veut être autre chose qu'une princesse et une guerrière. Son désir de devenir mère, elle le refoule depuis déjà des années. Parce que sur Themyscira, on lui a appris qu'un homme n'est nullement nécessaire, et que les Amazones sont la seule famille dont elle aura jamais besoin. Parce que quand elle a décidé de protéger le monde, et de fonder la Ligue, elle s'est convaincue qu'elle n'aurait jamais la liberté de fonder une famille. Elle jalouse ceux qui ont ce luxe, envie leur bonheur. « Je rêve d'être libre, libre d'être celle que je suis réellement, sans avoir à prétendre être parfaite, forte et irréprochable en permanence. De n'être que Diana, sans titres ni responsabilités trop lourdes pour mes épaules. Être une femme comme les autres. Mais... » Elle pose ses lèvres contre les siennes. C'est à peine un baiser, mais c'est la marque d'une affection infinie. « Tu es le seul à me voir vraiment. À savoir qui je suis, à m'aimer pour mes qualités comme mes défauts. Je ne veux pas que cela change. Je veux n'appartenir qu'à toi, et à personne d'autre. » Personne n'a su la toucher comme lui. Ce que Steve et Elektre n'avaient fait qu'effleurer, Jason s'en était emparé. Son cœur, Diana le lui avait remis, sans craintes ni regrets, avec la conviction qu'il en prendrait soin. « Je rêve d'un endroit, loin de tout et de tous, où nous pourrions nous aimer sans conditions ni limites. Mais peut-être que je l'ai déjà trouvé... Peut-être que c'est partout et n'importe où, du moment que je suis dans tes bras. » Elle caresse sa joue du bout des doigts. Elle déborde de sincérité et de sensibilité, exacerbées par leur étreinte, et l'ampleur de leurs sentiments. Elle a une supernova à la place d'une cœur, prête à exploser, de toute sa vie elle ne s'est jamais sentie aussi comblée. « Embrasse-moi. Embrasse-moi comme si c'était la chose la plus importante que tu aies jamais eu à faire sur cette Terre. Embrasse-moi. Et dis-moi que tu m'aimes, jusqu'à ce que les mots soient imprimés sur mon âme. »

Made by Neon Demon
Revenir en haut Aller en bas

Jason Todd


Jason Todd

independent soul

Messages : 5500
Date d'inscription : 29/01/2017
Face Identity : Matthew Daddario.
Crédits : labonairs (avatar), Ventium ♥ (les bannières), signature (beylin), & renegade (montage)
blablalblalba
Age du personnage : trente années à écumer la ville du crime.
Ville : Gotham City.
Profession : Plus mercenaire que justicier, tu ne te considères pas comme un héros. Toi, tu n'hésites jamais à tuer.
Affiliation : Solitaire, tu es malgré tout rattaché à la batfamily. Plus ou moins.
Compétences/Capacités : ✸ desolation comes upon the sky (jara) Xq1n

Tu n'as aucun superpouvoir. Ton talent repose sur une maitrise parfaite des armes, l'apprentissage des meilleurs techniques de combat, l'usage de la stratégie militaire et une aisance innée pour l'acrobatie.

✸ desolation comes upon the sky (jara) V9vb

Tu possèdes également un don presque mystique enseigné par l'All Caste, qui consiste à ôter tout pouvoir et immortalité à ton adversaire. Par la force de ta volonté, tu peux matérialiser des épées d'énergie mystique, les All-Blades. Indestructibles, elles sont directement connectées à toi.
Situation Maritale : Célibataire.









✸ desolation comes upon the sky (jara) Empty
MessageSujet: Re: ✸ desolation comes upon the sky (jara)   ✸ desolation comes upon the sky (jara) EmptyLun 13 Mar - 20:57


Kara, Diana & Jason

I miss a person I barely know. And I want to run to her but she's so far away. I can't get to her, and I never will.


Tu restes fort pour elle. Tu luttes contre la douleur, contre ton propre corps, pour elle. Il serait tellement plus facile de t'allonger sur le lit et de te laisser aller dans les bras de Morphée. Mais t'es pas comme ça. Tu verrais ça comme un abandon. Un k.o dans un ring de boxe. Quand le clown t'a brisé, tu ne lui as jamais montré ta peur. Tu souriais, riais parfois avec lui, un rire cynique et sans fond. Parce que tu refusais qu'il tire satisfaction de ta terreur. T'as essayé de t'échapper, de trouver une issue de secours. En vain. Le souffle t'a emporté. Aujourd'hui encore la mort t'a nargué. Elle portait les traits de ton amie. Mais t'es toujours debout. Debout dans cette douche, où tu serres doucement son corps contre toi. Tu sens qu'elle s'accroche avec fermeté, par peur que tu t'échappes, que tu glisses de sa vie sans crier gare. Que ta mortalité te rattrape et qu'elle ne puisse rien faire pour te retenir. Crainte légitime. Mais exacerbée et nourrie par ce qui s'est passé ce soir. C'est pour cette raison bien précise que tu dois lui montrer que tu es aussi indestructible qu'un homme puisse l'être. Faut absolument qu'elle te regarde, qu'elle voit que tu es un roc, un combattant acharné. Que tu ne l'abandonneras jamais. Tu croises son regard, il te frappe. Tu ne parviens à t'en détacher. Il te crie à quel point elle t'aime, et t'es touché, à genoux, mais par la force de son amour, pas autre chose. A genoux devant l'amour, en le suppliant de rester, de ne pas vous quitter. Il ne peut y avoir de fin tragique à cette histoire. On ne t'a jamais regardé comme ça. On ne t'a jamais dit je t'aime non plus. Et même si tu espérais vivre ça un jour, tu n'imaginais pas que ça puisse être aussi intense et fort. Aussi déstabilisant, revigorant. Que tu te sentirais aussi bien alors que tes muscles hurlent de douleur. Sa peau est douce, sa poitrine contre ton torse est la plus agréable des sensations. Vous êtes si proches, mais ce n'est pas assez. Tu voudrais plus, faire vraiment un avec elle. Pas que physiquement, pas comme le sexe peut le faire, mais entièrement. Ressentir chacune de ses émotions, porter ses fardeaux, se réjouir de ses joies. Tu la vois sourire suite à ta confession amoureuse, et aussitôt, ton cœur se réchauffe. Tu ne veux pas voir autre chose sur son visage. Ses larmes ont creusé ta chair, une coulée acide qui a rongé ton être.

Ces quelques mots ont un pouvoir incroyable sur toi. Elle pourrait te les dire chaque seconde de chaque jour jusqu'à la fin des temps que tu ne t'en lasserais pas. Tu viens caresser ses cheveux humides, ses joues. Ton affection est débordante, et ton cœur au bord des lèvres. En ne la quittant pas des yeux, tu écoutes ses rêves les plus chers. Le premier t'arrache un sourire. C'est long, le restant de sa vie. Bien plus long que ton fil à toi. Tu comprends ce qu'elle sous entend, ce qu'elle désire pour votre avenir. Tu le veux aussi. Tu es prêt à tout pour pas que ça ne s'arrête trop vite. Et une vie humaine, c'est beaucoup trop court. T'as besoin de plus de temps. Plus d'années pour pouvoir l'aimer et exprimer tout cet amour convenablement. Le second te touche, profondément. Tu laisses ta main glisser vers son ventre, comme si un petit être s'y trouvait déjà. Tu n'avais pas réellement envisagé être père un jour avant d'être avec elle. Ce n'était qu'un souhait secret, jamais exprimé. Refoulé aussi, car trop dangereux de s'y abandonner. La vie que tu as choisi n'est pas compatible avec une vie de famille. Mais ce qu'elle te confie te redonne espoir. Pourquoi pas ? Pourquoi vous ne pourriez pas concilier les deux ? Son envie viscérale déteint sur toi. Sa souffrance de ne pouvoir l'obtenir te coupe le souffle. Après tout ce temps passé sur terre, toutes ces épreuves, toute cette solitude, ce besoin d'être mère ne soulève chez toi aucune surprise. C'est même une évidence. Peut être aussi un peu de folie. Difficile d'imaginer un enfant naitre au milieu de ce chaos qu'est votre quotidien. Du risque que vous prendriez. Mais il serait aussi une bénédiction et un bonheur absolu. Bien que ça ne soit pas à l'ordre du jour, tu ne manqueras pas de lui faire ce cadeau en temps voulu. C'est une promesse que tu te fais à toi-même. Elle portera votre enfant, et elle sera la plus incroyable des mères.

Une femme n'appartient à personne. Une Amazone encore moins. Pourtant, c'est un lien d'appartenance qu'elle tisse entre vous. Elle ne voit pas ça comme une honte ou un signe de faiblesse, mais comme une façon de plus de te prouver son amour. Et à nouveau, inlassablement, ton organe vitale pulse à tout rompre. Il pompe des litres de sang pour oxygéner ce corps qui manque de souffle, à chaque fois que les mots s'échappent de ses lèvres. Ces mots sont des caresses. Ses regards une force inouïe. Tu resserres tes bras autour de sa taille, ému de constater que ses souhaits sont tous en rapport avec toi et votre relation. Ses désirs les plus profonds sont humains, normaux pour le plus commun des mortels. Tous vivent des histoires d'amour, fondent des familles, partagent des instants simples mais fondamentales pour un épanouissement total. Toutes ces choses, qui pour vous, appartiennent au domaine du rêve et du fantasme. Vous vous sacrifiez pour que eux puissent vivre normalement. Vous vous battez chaque soir pour qu'ils retrouvent leurs enfants en rentrant chez eux. Mais Diana, elle le fait depuis bien plus longtemps que toi. Et c'est seulement maintenant qu'elle ose se confier sur ce qu'elle refoule depuis des décennies. T'es parvenu à la toucher, à faire renaitre en elle ses besoin de femme. Se réveiller auprès d'un homme, trouver refuge dans ses bras, vouloir s'éclipser du monde pour n'être qu'à deux, vivre un amour à l'abri des curieux, et surtout, construire un futur en commun. Ces idées sont des idéaux, c'est fort, universel, et elles n'épargnent pas les super-héros. Elles n'épargnent pas Wonder Woman. Ce qu'elle te demande peut paraître simple. Combien de fois l'as-tu déjà embrassé ? Impossible de compter tant vos ardeurs sont fréquentes et incontrôlables. Mais là, c'est différent. Ce qu'elle veut c'est ressentir ton amour, c'est apaiser sa peur, être réconfortée après ce qui s'est passé tout à l'heure. Sceller cette union, pour que la fin de cette soirée soit parfaite. Chasser le mal, prendre votre revanche sur les aléas du destin. L'eau qui coule redevient claire, le sang a presque disparu de vos peaux. Il ne reste que la pureté de vos sentiments. Tu poses tes lèvres sur les siennes, et doucement, tu lui offres un baiser plein de tendresse. Mais ce n'est pas assez, ce n'est pas représentatif de ce que tu ressens pour elle. Alors tu continues, tu joues avec sa bouche, augmente le rythme de vos douces collisions. Dans ton entrain, tu la pousses contre la paroi de la douche, la bloque contre ton corps pour qu'elle ne puisse t'échapper. Tu sais qu'elle ne chercherait pas à le faire, mais ce baiser c'est toi qui décidera d'y mettre fin. Tu saisis sa nuque, l'amène à toi et l'embrasse, sans relâche, prenant à peine le temps de respirer. Chaque fois, t'en éloigner est une torture. Mais tu repars aussitôt à la charge, oubliant ton épaule douloureuse et ton arcade qui tire. Tout ce qu'il te reste d'énergie, tu le mets dans cette étreinte. Tes expirations sont fortes, car trop peu d'air pénètre dans tes poumons. Des expirations qui se mélangent à des soupires. L'eau se mêle à votre salive. Les minutes passent, s'éternisent, mais il n'y aucune redondance dans ta façon de l'embrasser. Tu alternes la fougue et la douceur, ne lui laisse aucun répit ou au contraire attise sa convoitise. Tu ne penses pas avoir déjà embrassé quelqu'un comme ça. Et c'est exactement ce qu'elle attendait de toi. T'as voulu lui montrer qu'elle était réellement la personne la plus importante de ce monde.

Tu recules, mais reste proche de son visage. Sur le tien se dessine un sourire. Tu ne la lâches pas des yeux. Tu la dévores. « Je t'aime quand tu me regardes avec ces yeux là. » Tu la caresse du bout des doigts, redécouvre ses traits avec ce contact. C'est un tableau que tu pourrais admirer pendant des heures. « Je t'aime quand tu me parles d'un avenir commun. » Toi aussi tu serais prêt à la suivre partout. Au sommet d'un volcan, au milieu d'un océan, dans un monde ravagé, peu importe. Tu sais que tu ne le feras pas vraiment, mais ce soir tu pourrais dire non à tous gens qui te demandent de l'aide. Tu les laisserais gérer leurs problèmes, tu n'interviendrais pas dans leurs querelles. Ce soir il n'y a qu'elle qui compte. Et même si l'apocalypse sonne à votre porte, tu ne ferais rien pour ce peuple qui ne t'a jamais rien donné. Vous pourriez être les deux seuls survivants de la catastrophe, tu continuerais de l'aimer sans limite sur une terre de désolation. C'est incroyablement égoïste, mais terriblement humain. Et malgré cette apparence robuste et tes capacités hors du commun, c'est tout ce que tu es. Tu n'as pas honte de te comporter comme tel.  « Je t'aime quand tu t'ouvres à moi. Quand tu me confies tes rêves. Quand tu veux me protéger dans tes bras. Quand tu t'abandonnes à moi en murmurant mon prénom. Quand tu fais absolument tout pour que je me sente aimé. Quand tu me donnes plus que je n'ai jamais reçu, de qui que ce soit. Quand tu me confies ton cœur sans avoir peur. Et pour des milliers d'autres raisons. » Tu déposes un baiser sur son front, sa joue, son cou. La liste est déjà longue, mais elle l'est encore plus dans ton esprit. Exprimer tout ce qu'elle représente et tout ce qu'elle fait pour toi prendrait des jours. « Je t'aime plus que ma clope d'avant mes escapades. Je t'aime plus que les burgers. Je t'aime plus qu'un bouquin avec un verre de whisky. Je t'aime plus qu'un lever de soleil sur Gotham City. Je t'aime plus que ma propre vengeance. » Et c'est ce dernier point le plus important. L'homme consumé par la vengeance retrouve son humanité dans les bras d'une Amazone. « J'ignore combien de guerres tu as pu faire, mais tu viens de remporter la plus difficile qui soit. Celle contre mes traumatismes et mes démons. Et je t'aime pour ça aussi. » Tu espères ne pas en avoir trop fait. Mais c'est si simple de lui avouer combien tu l'aimes que tu t'es laissé prendre au jeu. « C'est bien imprimé ? Parce que si c'est pas le cas je peux continuer encore longtemps. »    
AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










✸ desolation comes upon the sky (jara) Empty
MessageSujet: Re: ✸ desolation comes upon the sky (jara)   ✸ desolation comes upon the sky (jara) EmptyMar 14 Mar - 21:52

desolation comes upon the sky
JASON & DIANA

Diana ne s'est jamais sentie aussi humaine. Aussi fragile. Aussi vulnérable. Son cœur bat furieusement dans sa poitrine, elle tremble, ses larmes se mêlent à l'eau qui coule sur sa peau. Elle s'accroche à Jason comme si elle craignait qu'il ne lui échappe, qu'il disparaisse, comme un mirage le ferait. Aucun mot ne pourrait décrire la pléthore d'émotions par lesquelles elle est passée lorsqu'elle l'a découvert inconscient et meurtri, lorsqu'elle a cru qu'on le lui avait arraché. Elle a vu son avenir s'effondrer comme un château de cartes, et a senti son corps s'embraser, victime de combustion spontanée ; elle aurait juré avoir eu un goût de cendres en bouche. Voilà pourquoi elle ressent le besoin viscéral d'être embrassée par Jason, comme il ne l'a jamais fait auparavant. Elle veut le sentir vivant. Elle veut sentir son corps contre le sien, le serrer contre elle jusqu'à ce qu'ils ne fassent plus qu'un, que les limites de son être deviennent floues et se mêlent au sien. Elle veut être capable de ressentir l'amour qu'il éprouve pour elle à travers un simple baiser, mais un baiser qui scellera leur union, concrétisera toutes leurs promesses. Elle le veut tout entier, rien qu'à elle, et pour tout l'éternité. C'est dangereux, d'aimer quelqu'un à ce point. C'est lui donner un pouvoir inouï, celui d'être capable de la détruire en ne prononçant que quelques mots. C'est prendre le risque de souffrir à outrance, danser au bord d'un abîme sans fond. Aimer, c'est accepter de basculer dans une forme de folie acceptée et adulée par la société. Diana n'est pas étrangère au sentiment d'amour. Elle aime les hommes et leur monde. Elle aime l'innocence qu'elle voit dans les enfants. Elle aime la bonté qu'elle voit dans le regard d'une mère, l'étreinte d'un père, les mots rassurants d'un ami. Elle aime aimer. Elle aime l'amour. Mais tout cela paraît dérisoire à côté de ce qu'elle ressent pour Jason.

Elle étouffe un soupir quand il pose enfin ses lèvres sur les siennes, c'est comme une délivrance pour l'Amazone. Plus rien n'a d'importance, plus rien ne compte, hormis lui et elle, elle et lui. Elles sont douces, ses lèvres lavées de son sang, elles caressent les siennes en même temps qu'elles semblent les dévorer. Diana ne respire plus que par intervalles irréguliers, l'air ne lui est plus aussi vital que l'est ce baiser. Son dos rencontre le mur de la douche, même prisonnière de son étreinte elle en demande davantage, passe ses bras autour de ses épaules pour l'attirer tout contre elle, comme si leurs deux corps pouvaient fusionner. C'est intense, trop pour une seule femme. Et c'est exactement ce que Diana voulait, être submergée par ses sentiments pour elle, au point d'en perdre la raison. Ce soir, c'est la seule vérité qui compte. La seule qui trouve sens, dans un océan de souffrance et d'injustice. Elle sent à peine l'eau sur sa peau, elle n'a plus l'impression de sentir que le corps de Jason contre le sien, ses mains dans sa nuque, leurs lèvres qui se cherchent et se trouvent, encore et encore, inlassablement. Les minutes s'écoulent, le baiser dure, mais Diana ne se lasse pas, elle aurait pu passer des heures ainsi, à être embrassée et à l'embrasser. Elle est littéralement pendue à ses lèvres, dépendante de son affection. Sa poitrine se soulève de plus en plus vite, parce que l'oxygène lui manque, parce qu'elle se sent prête à défaillir tant leur échange est profond. Quand Jason s'écarte, Diana garde les paupières closes, elle a besoin d'un instant pour reprendre ses esprits éparpillés, son souffle, le contrôle de ses membres. Elle rouvre les yeux, et le regard qu'il pose sur elle la frappe aussitôt, comme une flèche plantée en pleine poitrine.

Et à nouveau, ces trois mots prononcés lui font l'effet d'une déclaration salvatrice, elle est réanimée par chaque syllabe, chaque caresse sur son visage. Diana sourit, l'une de ses paumes vient épouser sa joue et l'autre se pose sur son cœur ; elle ne le quitte pas des yeux. Ce qu'elle ressent pour lui est au delà de toute émotion descriptible, au delà mêmes des passions contées par Aphrodite à une jeune Amazone qui l'écoutait avec émerveillement, rêveuse d'un jour connaître ce genre d'idylle. C'est plus grand, cela dépasse l'entendement et l'imagination, elle ne sait pas si la déesse de l'Amour en personne serait en mesure de comprendre le lien qui les unit. Chacun des baisers qu'il dépose sur sa peau est une nouvelle preuve d'affection, elle les chérit tous, aimerait qu'ils y restent tatoués. Elle veut que le monde entier sache qu'elle n'est qu'à lui, que personne ne puisse douter de la puissance de leurs sentiments, qu'importe si le couple qu'ils forment est inattendu. Sous le coup de son dernier aveu, sa poitrine se comprime d'émotion. Il l'aime plus que sa vengeance. Il l'aime plus que sa vengeance. Diana sait à quel point ces mots sont importants. Parce qu'elle sait pertinemment que ce désir de se venger, de réparer l'injustice dont il a été la victime, est son moteur depuis que le Puits de Lazare l'a ramené d'entre les morts. Elle l'a vu se jeter sur les criminels de Gotham comme un fauve assoiffé de sang, sans le moindre égard pour sa personne. Combien de fois a-t-elle pansé ses plaies, parce qu'il n'a pas fait attention ? Combien de fois a-t-elle pointé du doigts le liquide carmin qui coulait sur sa peau, pour s'entendre répondre un "ce n'est rien" trop convaincant pour ne pas être inquiétant ? Avec acharnement, elle a lutté pour étouffer ses démons, dompter ses peurs et apaiser ses traumatismes. Elle a mené la guerre la plus difficile de sa longue existence, contre un ennemi qu'elle ne pouvait pas se contenter d'exécuter d'un coup d'épée. Et elle a gagné. Malgré les obstacles, contre toute attente, elle a gagné. Ce serait facile de laisser la fierté l'emporter sur toute autre émotion, mais elle est simplement soulagée. Soulagée d'être parvenue à lui donner envie d'autre chose que toute cette noirceur à laquelle il était habitué.

Être aimée de cette façon lui a coupé le souffle, elle doit prendre une profonde inspiration. « C'est imprimé, à l'encre indélébile. Mais si tu avais envie de rajouter de nouvelles lignes... Il reste encore de la place. » Elle ne se lassera pas de l'entendre lui dire qu'il l'aime. Pas plus que de le lui dire. Rassurée, elle pose sa tête contre son épaule intacte et noue ses bras autour de sa taille. « Est-ce que tu connais le mythe des âmes-sœurs ? Ce n'est pas le plus célèbre, il s'est perdu dans la multitude... Mais quand j'étais enfant, Aphrodite me le racontait, j'étais fascinée. » Elle dépose un baiser sur son poitrail, l'enlace plus étroitement. « Quand les dieux ont créé les hommes, ils étaient bien différents de ce qu'ils sont aujourd'hui. Deux visages, deux cœurs, quatre jambes, quatre bras... L'union parfaite entre deux êtres, cousus ensemble pour ne faire littéralement qu'un. Alors, tout était idyllique. Pas de guerres, pas de désirs inassouvis, pas de peine... Le chaos n'existait tout simplement pas. C'était le paradis sur Terre, en somme. » Elle sourit, amusée par l'image qu'elle a de cet idéal d'autrefois. « Les dieux sont devenus jaloux de leurs propres créations. Oh, ils te diront que c'est parce que les hommes en étaient venus à oublier de les honorer... Mais en vérité, les dieux sont les êtres les plus envieux de la création. Zeus a donc puni l'humanité en séparant ces êtres parfaits, les condamnant cruellement à éprouver constamment une terrible sensation de manque et d'incomplétude. Tous les hommes naîtraient sans cette moitié qu'ils aimaient plus que leur propre personne, et n'auraient d'autre choix que de la chercher inlassablement, faute de quoi ils ne seraient jamais entiers, jamais comblés. » Ses doigts glissent doucement sur sa peau en y traçant de délicates arabesques, aussitôt effacées par l'eau qui continue à couler. « D'où l'idée qu'en fin de compte, un plus un font un. » Elle relève le visage vers lui. « Enfin, si l'ont croit à ces choses là... » Est-il vraiment nécessaire de préciser que c'est son cas, et qu'elle est persuadée de l'avoir dans les bras, cette moitié égarée ? Encore émue aux larmes, elle dépose un baiser d'une tendresse infinie sur ses lèvres. « Que nos âmes n'en soient en réalité qu'une seule ou non, je t'aime de tout mon cœur, Jason Todd. »

A contrecœur, et après de longues minutes à l'étreindre en silence, Diana s'écarte. « Tu as vraiment besoin de repos. » Si cela n'avait tenu qu'à elle, ils seraient restés toute la nuit dans cette douche, serrés l'un contre l'autre sans la moindre envie de se lâcher. Mais elle craint de le voir flancher, elle ne peut pas négliger plus longtemps son état, quand bien même elle le connaît bien assez pour savoir qu'il aurait pu lutter contre ses besoins rien que pour lui plaire. Diana ne peut l'envisager, ce serait de l'égoïsme pur, et elle refuse d'en faire preuve. Elle éteint le jet d'eau et ils sortent tous les deux de la douche, trempés jusqu'aux os. Elle attrape plusieurs serviettes, commence par les enrouler tous les deux dans la plus grande d'entre eux et entreprend de lui sécher les cheveux, sans cesser de sourire. Elle fait rapidement de même avec sa propre chevelure, et puis elle le raccompagne jusqu'au lit, où elle l'aide à se rallonger en veillant à ne pas heurter ses blessures. D'un œil critique, elle étudie les dégâts, particulièrement les stigmates laissés par la vision thermique de la Kryptonienne. « Je vais bander la plaie, pour éviter l'infection. Et demain matin, j'irai chercher ton traitement... Tu vas devoir me promettre de le prendre soigneusement, je veux te voir sur pieds aussi vite que possible. Pour autant... Je t'interdis formellement de quitter cet appartement pour au moins quarante-huit heures. Je t'attacherai au lit s'il le faut. Avec mon lasso indestructible, même toi, tu ne pourras rien faire pour te libérer. » Diana a beau employer un ton léger, son expression demeure sérieuse. Retourner traquer les criminels dans son état, ce serait de la folie. Ils seront toujours là, et s'il tient vraiment à ce que l'on se charge de leurs cas au plus vite, elle se chargera de le remplacer, n'en déplaise à Bruce. N'importe quoi, pourvu qu'il fasse attention, au moins le temps de reprendre ses forces. Les lèvres pincées, Diana se glisse sous les draps à ses côtés et l'attire contre elle pour le prendre dans ses bras, avec toujours la même douceur, attentive à la moindre grimace, au moindre tressaillement. « Comment te sens-tu ? Est-ce que... La douleur est supportable ? Si ce n'est pas le cas, j'irai te chercher quelque chose. J'ai une infusion, ramenée de Themyscira... Un peu forte pour un homme, elle te ferait sans doute divaguer un peu, mais elle atténuerait aussi la douleur de beaucoup. »

Made by Neon Demon
Revenir en haut Aller en bas

Jason Todd


Jason Todd

independent soul

Messages : 5500
Date d'inscription : 29/01/2017
Face Identity : Matthew Daddario.
Crédits : labonairs (avatar), Ventium ♥ (les bannières), signature (beylin), & renegade (montage)
blablalblalba
Age du personnage : trente années à écumer la ville du crime.
Ville : Gotham City.
Profession : Plus mercenaire que justicier, tu ne te considères pas comme un héros. Toi, tu n'hésites jamais à tuer.
Affiliation : Solitaire, tu es malgré tout rattaché à la batfamily. Plus ou moins.
Compétences/Capacités : ✸ desolation comes upon the sky (jara) Xq1n

Tu n'as aucun superpouvoir. Ton talent repose sur une maitrise parfaite des armes, l'apprentissage des meilleurs techniques de combat, l'usage de la stratégie militaire et une aisance innée pour l'acrobatie.

✸ desolation comes upon the sky (jara) V9vb

Tu possèdes également un don presque mystique enseigné par l'All Caste, qui consiste à ôter tout pouvoir et immortalité à ton adversaire. Par la force de ta volonté, tu peux matérialiser des épées d'énergie mystique, les All-Blades. Indestructibles, elles sont directement connectées à toi.
Situation Maritale : Célibataire.









✸ desolation comes upon the sky (jara) Empty
MessageSujet: Re: ✸ desolation comes upon the sky (jara)   ✸ desolation comes upon the sky (jara) EmptyVen 17 Mar - 2:05


Kara, Diana & Jason

I miss a person I barely know. And I want to run to her but she's so far away. I can't get to her, and I never will.


Tu n'es pas de ceux qui croient au grand amour. Peut être parce que tu n'as rien du prince charmant. Et parce que ta vie n'a rien d'un conte de fée. Tes ennemis sont bien plus dangereux que les dragons qui sortent des pages de ces livres pour enfants. Le combat est difficile, et il n'y a aucune récompense derrière. Pas de jeune fille qui tombe dans tes bras, pas de richesse mirobolante, pas de couronne qui fera de toi un roi. Juste des plaies qui saignent, des cicatrices qui marquent ta chair. Aucune reconnaissance. Pas de remerciement. Mais c'est pas grave, c'est pas pour tout ça que tu le fais. Tu n'as besoin de récompense pour accomplir ce que tu penses être juste. Tu t'étais fait à l'idée que ton quotidien serait à jamais rythmé par des coups qui se donnent et qui se prennent. Que ton destin était tout tracé, que tu marcherais dans les pas de ton mentor, à ta façon. Vos méthodes sont différentes, mais vous désirez la même finalité. Celle d'une ville plus sûre, juste, libérée du joug de ses agresseurs. Et pourtant, et ce à l'encontre de tes croyances que tu pensais gravées dans la pierre, te voilà, à écouter la femme que tu aimes te conter l'histoire des âmes sœurs. Ces êtres qui ne formaient qu'un, qu'on a obligé à se séparer. Tu as entendu parler de ce mythe, sans jamais vraiment t'y intéresser. Trop borné pour avoir un horizon plus large, ou trop dépité d'avoir mis une croix sur ta fin heureuse ? Tu ne sais pas. Jusqu'à maintenant, tu ne n'étais pas rendu compte à quel point tu avais réfuté l'idée de l'amour d'une vie. Tu peinais à trouver l'amitié et la famille, alors l'amour, le vrai, c'était tout bonnement inconcevable. Handicapé des sentiments qui pensait n'avoir rien à donner. Coquille en béton impénétrable, qui refusait de se laisser approcher. Diana, elle a tout explosé. T'es à nu, obligé de reconsidérer ce qui était pour toi un fantasme de jeunes filles en fleur. Aujourd'hui, tu crois en tout ça. Tu crois en l'âme sœur. Il ne peut en être autrement. N'est-il pas vrai qu'avant tu te sentais incomplet ? Que tu n'étais pas du tout heureux ? Ta main vient jouer avec ses cheveux, cette étreinte est parfaite. Ils se sentent entiers une fois réunis, vous aussi. Tu n'as jamais éprouvé une plénitude aussi forte. Tu retrouves son regard et accueille son baiser d'un frisson de bien être. Cette façon qu'elle a de t'embrasser, en y faisant passer toute cette douceur, tu ne t'en lasseras jamais. Ça met encore plus en lumière l'évidence de votre relation. « C'est impossible qu'une autre âme me soit destinée. Alors c'est forcément vrai. » Tu l'embrasses sur le front et la serre fort contre toi. Ton cœur exalte, soupire. Il semblerait que finalement, tu n'aies rien à envier au prince charmant, Jason Todd.

Votre moment d'intimité réparateur prend fin. Même si tu refuses de l'avouer, elle a raison, tu as besoin de sommeil. Cette soirée a été épuisante, tant physiquement que moralement. Mais tu n'as aucune hâte qu'elle se termine. Elle n'a pas été l'horreur que tu imaginais. Diana est parvenue à la rendre plus belle. Tous ces moments simples du quotidien sont embellis par sa présence. Comme cette façon qu'elle a de te sécher les cheveux, qui t'arrache un grand sourire amusé. Il y a énormément de tendresse dans chacun des gestes à ton égard. « Je ressemble à un ptit gnome. Tu sais les jouets, ceux avec les cheveux fluo ? » T'es pas certain qu'elle sache de quoi tu parles, mais c'est pas grave, tu rigoles tout seul en voyant ton reflet dans le miroir et tes cheveux complètement décoiffé. Heureux, tu lui voles un baiser sur les lèvres avant qu'elle ne te ramène dans le lit. Tu sens son regard sur ton corps abîmé, tu ressens l’inquiétude qui en ressort. Tu sais qu'elle ne plaisante quand elle t'interdit de quitter l'appartement. Te savoir dehors à reprendre tes activités nocturnes seraient pour elle dévastateur. Et plus par prévenance envers elle que par réel envie de t'arrêter, tu respecteras à la lettre ce qu'elle vient de te demander. Même pour toi, incapable d'être raisonnable, te rejeter aussi tôt dans la bataille serait suicidaire. « Tu peux m'attacher au lit, si tu veux ... » Ton sous-entendu n'est pas subtile. Il n'est pas fait pour l'être. Tu restes le même malgré les blessures. Pas certain qu'elle apprécie en de telles circonstances cependant. Mais c'était juste pour détendre cette atmosphère un peu tendue. Pas entre vous, les dégâts laissés par Kara. Ils vont te priver de beaucoup de choses dans les jours à venir. Toi qui déteste rester enfermé, tu ne vas pas avoir d'autres choix que de te confiné entre quatre murs. Faire des aller-retour entre la douche, le lit et la télé. En attendant qu'elle rentre et qu'elle puisse te prendre dans ses bras. Avec une autre femme, tu te sentirais presque faible de te laisser aller aussi facilement, mais avec Diana, c'est naturel. C'est même un besoin. Il n'y a pas de rapport de force, juste de l'amour qui déborde. Elle ne te jugera pas si tu t'autorises quelques jours à ne rien faire. Au contraire, elle t'y incite. Parce qu'elle ne veut que ton bien. Comme trop peu de monde sur cette terre. « Je serai sage, c'est promis. » Tu lui en fais la promesse avant qu'elle ne s'inquiète plus que de raison.

Te blottir contre elle est un effort que tu es prêt à faire. Malgré la douleur, que tu évites soigneusement de lui montrer, tu viens poser ta tête au-dessus de sa poitrine. Tu fais en sorte de ne pas lui écraser, et tu passes ton bras autour de sa taille. « Je vais bien, t'inquiète pas. » Combien de fois lui as-tu déjà dit ça. Mais tu le penses vraiment. Comment pourrais-tu te sentir mal quand elle est à tes côtés ? Tes blessures vont finir par disparaître, tu vas t'en sortir, le reste n'a pas d'importance. Et dans ses bras, la souffrance te paraît bien loin. « J'ai pas envie de divaguer encore plus ce soir. » Tout à l'heure, sous les assauts violents de Kara, tu as revu le clown. Il était là, présent, il riait. T'aurais tellement aimé qu'en plus de soigner ton corps, le puits de Lazare soigne ton esprit. Car c'est lui qui te pose le plus de problèmes aujourd'hui. Rien n'a effacé le traumatisme, les séquelles sont toujours présentes. Avec Diana, elles disparaissent, s'évaporent. Mais quand tu t'es retrouvé dans cette situation similaire, à ce miroir de ta propre mort, t'as perdu les pédales. « J'ai vu le clown. Il était là quand la colère de Kara s'est déchainée. Il me regardait et il riait. » Tu sais, que cette confession va lui faire du mal. Mais pour exorciser ses démons, il ne faut surtout pas avoir peur d'eux. Il faut les affronter. Et t'es à l'endroit parfait pour le faire. Tu te serres un peu plus contre elle, cherchant du réconfort. « Mais je n'ai pas eu peur de lui ... » Tu plisses les yeux, le revois, mais à nouveau, tu ne le crains pas. Il peut exploser de rire, te frapper, poser sa bombe, ta terreur n'existe plus. Tu n'es plus cet enfant qui découvre le mal absolu. Tu as vu les ténèbres dans ses iris, tu as su tout de suite qu'il n'y aurait aucun échappatoire. Que contrairement à d'autres, il irait jusqu'au bout de son acte. C'était effrayant à l'époque, plus maintenant. « J'ai eu peur de ne plus jamais te revoir. » Voilà, la peur réelle et palpable. Voilà à quoi tu pensais quand la kryptonienne a fait pleuvoir les coups. « J'ai pensé tellement fort à toi … Je pense que c'est pour cette raison que je suis encore debout. » Ton amour pour elle, et son amour pour toi.

T'es tellement bien que tes paupières sont closes. Et quand tu fermes ces yeux, tu ne vois pas le film sordide du hangar, tu ne vois que votre moment dans la douche. Tu ne feras pas de cauchemars ce soir, c'est impossible. T'es en sécurité, protégé et aimé. « C'est pas lui ou Kara qui vont nous séparer. Même les dieux ils ont essayé et ils ont pas réussi. » Tu fais écho à son mythe des âme-soeurs. C'est drôle, tu y crois fermement maintenant. Ta voix est faible, tu es sur le point de t'endormir. La douleur n'est plus là, tu ne la sens plus du tout. Il n'y a plus que la sensation rassurante de son corps contre le tien. De sa peau réchauffée contre la tienne. Tu espères qu'elle va pouvoir trouver le sommeil elle aussi, elle mérite. Cette nuit a été tout aussi pénible pour toi que pour elle. Mais vous êtes quand même parvenus à en tirer le meilleur. « Tu seras là demain matin quand je vais me réveiller ? » Tu ne peux pas lui demander de rester, mais t'aimerais ne pas te réveiller seul demain. De toute façon c'est trop tard, tu n'entends pas la réponse, tu as déjà sombré au pays des songes.    
AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










✸ desolation comes upon the sky (jara) Empty
MessageSujet: Re: ✸ desolation comes upon the sky (jara)   ✸ desolation comes upon the sky (jara) EmptyDim 19 Mar - 18:28

desolation comes upon the sky
JASON & DIANA

En temps normal, ils étaient capables de passer une éternité sous l'eau de la douche, ou dans cette baignoire qui leur offrait une vue plongeante sur Metropolis. En temps normal, ils étaient insouciants, se comportaient comme un couple ordinaires, heureux sans conditions. Depuis cette soirée idyllique entre Metropolis et Gotham, tout a été parfait. Trop parfait, ils ont baissé leur garde, et le destin ne s'est pas privé de leur rappeler que pour les gens comme eux, rien n'est jamais simple, pas même le plus élémentaire des bonheurs. Voilà pourquoi Diana est si furieuse après Kara. Elle a fait éclater leur leur bulle de félicité prématurément, eux qui avaient tant besoin de répit. Et par sa faute, ils ne pourront pas profiter pleinement l'un de l'autre pendant de nombreux jours, et c'est sans compter sur la frayeur qu'elle lui a faite. Si elle lui a donné le courage de lui dire enfin à quel point elle l'aime, Diana n'a pas envie de la pardonner pour autant. Malgré cette douce parenthèse, elle n'oublie pas, et doit se retenir de grimacer à chaque fois qu'elle pose les yeux sur le corps meurtri de Jason. La douleur doit être à la limite du supportable, c'est tout juste si elle comprend comment il parvient à tenir sur ses jambes. Elle refuse de le voir atteindre ses limites, Diana. Refuse de le voir souffrir une seconde de plus que nécessaire. Voilà pourquoi elle préfère le voir étendu sur le lit – leur lit, qu'elle ne veut pas le voir quitter tant qu'il n'ira pas mieux. C'est beaucoup lui demander, elle le sait, mais elle espère qu'il saura se montrer suffisamment raisonnable pour ne pas faire de folies avant d'être en état de le faire. Traquer les criminels de Gotham, c'est un passe-temps dangereux qui lui demande d'être au maximum de ses capacités, physiques comme mentales. Elle refuse de voir quiconque tirer avantage de son duel injuste avec Supergirl. C'est lui qui doit gagner, à chaque fois. Si elle s'inquiétait de ses escapades nocturnes avant ce soir, elle devine que ses craintes seront décuplées lorsqu'il retournera à Gotham, à sa vie de justicier-mercenaire. Elle ne pourra pas l'en empêcher, elle n'essaiera même pas... Mais son cœur se serrera, et elle ne recommencera à respirer qu'une fois qu'il retrouvera la sécurité de ses bras.

Il vient se blottir contre elle, et Diana referme ses bras autour de lui avec précaution, craignant toujours de le heurter, même s'il se contenterait probablement de serrer les dents si elle le faisait par accident. « M'inquiéter pour toi est ce que je fais de mieux. Navrée, mais il va falloir que tu t'y habitues. » Elle glisse tendrement ses doigts dans ses cheveux encore humide, caresse sa peau et dépose un baiser sur son front. Si seulement cette simple étreinte pouvait suffire à faire disparaître tous ses maux... Elle devine que les prochains jours risquent d'être éprouvants, pour lui comme pour elle. « Tu es certain ? Si tu as trop mal... » Elle laisse la fin de sa phrase en suspend. Elle conçoit parfaitement qu'il ait envie de garder les idées claires, malgré la douleur. Mais le voir souffrir... Elle a beau tenter de se raisonner, ça lui est parfaitement insupportable. Son corps se raidit de façon presque imperceptible quand il reprend la parole, et lui avoue avoir vu les traits du Joker se peindre sur ceux de Kara lorsqu'elle le frappait. Un rictus de colère et de dégoût mêlés déforme ses lèvres, et son regard s'assombrit. Dans l'immédiat, elle ignore qui elle hait davantage. Le Joker, ou Kara. Le premier, elle le hait pour avoir torturé et assassiné Jason, pour les traumatismes infligés, les séquelles irréversibles et les cauchemars qui le réveillent presque toutes les nuits. La seconde, pour avoir remué le couteau dans des plaies encore à vif, des plaies qui peinaient déjà à cicatriser sans qu'elle n'ait à en rajouter. Mais elle s'est déchaînée sur lui. Diana sait pertinemment qu'à sa place, Clark aurait été capable d'arrêter Jason – ou plutôt Red Hood – sans lui faire de mal. Il ne l'aurait pas traité comme un vulgaire pantin, n'aurait certainement pas manqué de le tuer. Et surtout, il ne lui aurait pas rappelé le Joker. Quand elle le sent se serrer davantage contre elle, Diana l'enlace plus étroitement. Elle est là, et elle ne laissera personne le toucher. Ni le clown, ni la Kryptonienne.

Son cœur se serre et se tord. « Je suis là, Jason. Je suis là. Je ne laisserai personne se mettre entre nous. Personne. Quoi qu'il puisse arriver, je te retrouverai toujours. Je te le promets. » Tout comme elle se promettait de l'aider à retrouver le Joker. Les jours du clown étaient comptés, peu lui importait que Batman n'approuve pas. Un psychopathe comme lui n'avait sa place nulle part, sinon six pieds sous terre. Combien ? Combien d'innocents sont morts, parce que Bruce l'a épargné ? Combien de vies brisées ? Combien d'atrocités ? Diana préfère ne pas y songer, le nombre  doit être astronomique. Machinalement, elle caresse ses cheveux, pour l'apaiser et le bercer. Tout ce qu'elle veut, c'est qu'il parvienne à trouver le sommeil, et un repos bien mérité. Elle le sent se détendre, et sa respiration adopter un rythme calme et régulier. « Je serai là. » Tant pis s'il n'entend pas sa réponse. Quand il se réveillera, elle n'aura pas disparu, elle sera toujours à ses côtés, et y restera au moins la journée. Pourtant, ses responsabilités l'appellent ailleurs. Elle le sait, elle devrait retourner en Afghanistan, elle l'a promis. Une fois certaine que Jason dorme d'un sommeil profond, elle s'échappe du lit, rien qu'une minute, pour passer un coup de téléphone. Il est tard, elle attend un moment avant qu'on ne décroche. « Diana ? » « Donna. Il est terriblement tard, je suis désolée. Mais il faut que tu me rendes un service. »

Made by Neon Demon
Revenir en haut Aller en bas



Contenu sponsorisé












✸ desolation comes upon the sky (jara) Empty
MessageSujet: Re: ✸ desolation comes upon the sky (jara)   ✸ desolation comes upon the sky (jara) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
✸ desolation comes upon the sky (jara)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» beyond desolation (zsasz)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
gods among us :: limbo :: archives :: les rps terminés-