In your house of memories [Ft. Joker]

Le Clown Prince du Crime : un titre prestigieux pour un homme- non, un monstre sans vergogne que personne n’était en capacité de dresser, de dompter… de calmer. C’était un électron libre, une tornade qui saccageait absolument tout sur son passage, une chose qui marquait au fer rouge quiconque avait le malheur de croiser sa route. Presque toute la Bat-Family avait eu affaire à la Wild Card qui n’avait pas manqué l’occasion de les traumatiser et de leur laisser une cicatrice douloureuse et éternelle. Et si ce dernier n’avait pas touché à Cassandra, Aspen n’aurait en réalité aucune raison de s’attaquer à lui comme il le faisait- sauf qu’il avait fait du mal à sa grande sœur et il comptait bien lui faire payer cet affront. Sans compter la confrontation qu’il avait eu face à l’Ace de la Quinte Flush Royale : en fin de compte, le jeune homme avait de nombreuses raisons pour avoir envie de rencontrer cet- cette chose.
Imprévisible… Ce mot était le synonyme même du Joker. Mais comme n’importe quel être vivant, le clown avait ses petites manies, de petites habitudes propres à sa personne et Dayazell, ayant toujours été fasciné par l’étude du comportement des criminels qui sévissaient à Gotham, n’eut aucun mal à déterminer ce que pouvait bien préparer la Wild Card. Approximativement. Il ne connaissait pas les détails mais en savait suffisamment pour pouvoir débuter une filature. Malheureusement pour lui, le criminel à l’esprit dérangé l’avait vu venir.
Park Row Theater : un lieu qui, auparavant, était très prisé par les civils et qui désormais appartenait à la criminalité, à la corruption qui pourrissait le cœur de la Grande Gothique… un endroit parfait pour un homme de scène tel que la Wild Card- mais qu’avait-il l’intention de faire là-bas ? Il n’y avait personne à terroriser ou à torturer, si ? Ces interrogations poussèrent l’ex-assassin à continuer sa filature, ne se rendant pas compte qu’il plongeait lentement dans des sables mouvants qui risqueraient de l’emporter.
Une fois à l’intérieur de la terrible toile qu’avait tissé cette araignée clownesque, l’apprenti héros constata la présence de quelques sbires, chacun portant un masque surpassant le ridicule à un tel point qu’aucun autre mot ne pourrait définir ce style grotesque qu’ils arboraient afin de faire savoir leur appartenance au gang du Joker. Mais peu importe ! Il se glissa jusque dans les coulisses de la scène, là où personne ne se trouvait et chercha des indices sur les intentions du clown avant que- les rideaux baissées ne se lèvent et que les projecteurs ne l’éblouissent.
C’était un piège et il était tombé en plein dedans.
Fumigène. Sa vision se portait un peu mieux désormais, à l’intérieur de la brume. Rapidement, Aspen se réfugia derrière les coulisses avant de s’accrocher, grâce à son grappin, à une place en hauteur pour s’y poser et avoir un peu plus de recul sur la situation actuelle.

« Où est-il passé ? » se demandait-il en cherchant frénétiquement la Wild Card du regard.