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 an idea cannot die | richard & diana

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MessageSujet: an idea cannot die | richard & diana   an idea cannot die | richard & diana EmptyLun 11 Sep - 18:36

an idea cannot die
[diana & richard]

We are made wise not by the recollection of our past, but by the responsibility for our future.

« Tout le monde, au rapport » La voix s’était élevée en grésillant dans la radio. A l’intérieur de la banque, l’alarme stridente résonnait, emplissant les lieux et s’entendant de l’extérieur. Au niveau du coffre, le lieutenant de Double-Face tenait sa radio près de son oreille pour écouter les réponses. « 1 au rapport. » « 2 au rapport. » « 3 au rapport. » Le silence s’étendit et le visage du lieutenant se figea. « Où sont 4 et 5 ? Pourquoi ils répondent plus ? » Au sein de la banque, l’agitation commença à se répandre. Les braqueurs n’étaient plus sereins et l’un d’entre eux, 2, reprit la parole. « Je crois qu’ils étaient du côté Est, je vais aller vo -» Il y eut un bruit de chute, qui ne fut suivi que par un bruit de fond. Le visage du lieutenant se décomposait de plus en plus, entre la terreur et la fureur. « Ici 3, il est sur moi ! » Sa radio fut elle aussi coupée. Un des gars du coffre cria en direction de la sortie. «  Putain mais c’est qui ce mec ?! » Il y eut un moment de répit, pendant lequel tout le monde retint sa respiration, aux aguets. Puis la radio du dernier se ralluma et sa voix emplit le silence. « C’EST BAT – COUIC » La dernière syllabe qu’il avait prononcé, cette onomatopée étrange, était le bruit de sa voix s’étouffant une demi-seconde avant que les phalanges de Batman ne rencontrent sa mâchoire.

Camouflé sur une des poutres au plafond de la banque, Dick regardait comment la mention de Batman avait changé la façon dont les braqueurs se comportaient. Il pouvait voir qu’ils étaient beaucoup plus nerveux. Malgré tout ce qu’il avait fait cette nuit – une poursuite, des interrogatoires de truands, des combats à la pelle – Dick avait réussi à se fondre sur les guetteurs avec une rapidité et une discrétion extrême. Bruce lui avait au moins appris à se servir de l’obscurité et de la peur pour renverser le champ de bataille en sa faveur. Il surprit un des hommes qui venait de s’éloigner du groupe. Attachant le grappin à la poutre, il fondit sur lui, l’agrippa et le remonta. Tout ce que ses compagnons virent, ce fut un flou noir difforme le soulever et l’emmener dans les ténèbres. Ils commencèrent à tirer au hasard dans l’obscurité, et Dick en profita pour foncer dans le dos de l’un d’entre eux, le désarmant et le mettant hors-combat avec un puissant coup dans la tempe. Plus que trois. Ils avaient tous leurs armes braquées sur lui, sans tirer. Reprenant sa respiration, il se concentra pour paraitre le plus imposant possible. Alors que le lieutenant pensait avoir réussi à capturer Batman, une gigantesque machine noire défonça un des murs derrière eux. La tourelle de la Batmobile se tourna vers les ennemis et tira deux balles en caoutchouc, assommant deux des hommes. La chose suivante dont eu conscience le lieutenant, ce fut d’être soulevé par le col. Le regard de Batman semblait vouloir l’écraser. « Les braquages et les guerres de gang, c’est terminé. » Le sbire acquiesça, pour sauver sa peau et fut projeté contre un mur, retombant comme une poupée inanimée.

Balançant le lieutenant sur le toit du GCPD, Dick avisa Gordon qui le regardait. Malgré tout, Jim était un homme intelligent et il ne surprit pas Dick en prenant la parole. «  Vous n’êtes pas lui, pas vrai ? Un de ses alliés ? » Il acquiesça et répondit. « Ca peut paraitre étrange, je sais. Mais étant donné la situation… Il faut que nous reprenions le contrôle de la ville Jim. » La voix du Batman qu’incarnait Dick n’était pas aussi grave que celui de Bruce. Il modifiait sa voix d’une façon plus subtile. Le vieux policier sembla réfléchir un instant, puis lui fit signe qu’il comprenait. Batman s’élança du toit et disparut dans la nuit. Réintégrant la Batmobile, Dick reprit le chemin de la Batcave. La nuit avait été longue et éprouvante. La ville était devenue un champ de bataille, et il ne pouvait pas tout gérer. Il n’avait pas permis que Damian vienne avec lui pour la première sortie. Il ne voulait pas que Tim soit dérangé dans ses fonctions au sein de la Young Justice, et Jason protégeait le manoir, au cas où. Lorsqu’il descendit du véhicule, tout son corps le lançait et demandait du repos. Il souleva le masque, libérant son visage et ses cheveux. Alfred se tenait devant lui. « Êtes-vous sur d’avoir été assez dramatique, Maitre Richard ? » Dick lui sourit, avant de lui tapoter l’épaule. « Il fallait marquer le coup. Rome n’est pas tombée en un jour, mais une rumeur bien placée peut saboter plusieurs opérations. »

Alfred l’avait supporté d’ici pour cette première mission, pour garder le plus de personnes hors de ça. Les seules personnes au courant de cette sortie étaient Alfred, Jason, Diana et lui. Il s’approcha des différentes tenues de Batman, Robin et Batgirl. En ôtant le batcostume, il révéla quelques bleus. Il replaça la tenue à côté des autres et la regarda un instant. Il n’avait pas osé prendre la tenue de Bruce. Le symbole qu’il arborait était noir sur un fond jaune, et l’armure en elle-même était d’une teinte plus claire. Inconsciemment, là où Bruce voulait être un modèle de peur pour les criminels, Dick voulait être un modèle d’espoir et de lumière. Un peu plus loin, le costume de Nightwing était en train d’être réparé, dans l’éventualité où Bruce reviendrait. Passant un tee-shirt, il se dirigea finalement vers le Batordinateur et s’assit dans le grand siège. Ses doigts parcourent le clavier, sortant les données sur le gang de Double-Face et sur une potentielle expansion. Passant une main sur son visage, il contempla le tout de loin, sans vraiment savoir ce qu’il comptait trouver. En entendant du bruit derrière lui, il pivota, s’attendant à trouver Alfred. Cependant, la personne qui s’approchait de lui était beaucoup plus féminine. Dick lui sourit. « Diana. Tout va bien ? »
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MessageSujet: Re: an idea cannot die | richard & diana   an idea cannot die | richard & diana EmptyMar 12 Sep - 23:48

an idea cannot die
RICHARD & DIANA

Ses yeux sont rivés sur l'horloge antique du salon, dont le tic-tac semble être assourdissant. Les aiguilles avancent trop lentement à son goût. Les minutes s'écoulent, toutes plus longues les unes que les autres. Quatre heures et vingt-huit minutes. Une heure à laquelle la plupart des gens sont profondément endormis. Mais pas les résidents du Manoir Wayne. Diana peut entendre Damian pester contre lui-même à l'autre bout du couloir. Cassandra est assise dans un fauteuil à l'autre bout de la pièce, occupée à prétendre lire un livre d'Histoire. Dick occupé à remplir le rôle de Bruce dans les rues de Gotham, assisté de près par Alfred. Jason et Stephanie, partis enquêter sur une affaire de drogue au dernier moment. Et elle, affairée à se morfondre dans un divan hors de prix parce qu'elle ne trouve pas le sommeil, le chat de Damian roulé en boule sur ses genoux. Cette nuit, il n'y a pas grand chose qu'elle puisse faire, sinon se débattre avec ses pensées en attendant que les enfants de Bruce reviennent de leurs rondes. Le Manoir Wayne est immense, luxueux, mais Diana a toujours trouvé qu'il manquait de chaleur, peut-être parce qu'il est bien trop grand pour ses quelques habitants. Mais c'est bien la dernière chose à avoir de l'importance en de tels temps. Diana lance un regard par la fenêtre, au dehors la nuit est noire, froide et hostile. Le jour n'est guère différent, à présent que la Terre est privée de son soleil. Les jours passent, sans lumière ni chaleur, et les températures continuent à chuter de manière drastique, de telle façon que l'on se croirait déjà au cœur de l'hiver. Diana a cessé d'écouter les prévisions alarmantes des scientifiques et autres climatologues, de plus en plus affligée par leurs commentaires. Elle a de toute façon bien d'autres chats à fouetter, comme par exemple une réorganisation urgente de la Ligue de Justice, une population terrorisée et furieuse qui a besoin de coupables, et sa grossesse. De quoi l'occuper, et la tenir éveillée durant de longues, longues heures quand Jason n'est pas là pour l'apaiser.

Diana sursaute quand Cassandra apparaît soudain devant elle – elle ne l'a pas entendue bouger – et lui tend une tasse de thé sans un mot, une ombre de sourire aux coins des lèvres. Elle ne parle pas, ou peu, alors Diana se contente de lui rendre son sourire et de la remercier d'un hochement de tête, pour ne pas briser le silence de la pièce. Elle porte la tasse à ses lèvres, avant de vérifier ensuite, pour la centième fois depuis qu'elle s'est installée dans le canapé, si elle n'a aucun message sur son téléphone. Pas de nouvelles, bonne nouvelle – dit l'adage. Difficile de le prendre avec légèreté quand Bruce est présumé mort, Kal-El privé de ses capacités et Jason dans les rues de plus en plus dangereuses de Gotham. Un nouveau soupir franchit ses lèvres, et sa main glisse sur son ventre, qui commence à être légèrement rebondi. Plus pour se rassurer que pour autre chose, elle envoie un message à Jason, qui lui répond presque aussitôt pour lui affirmer qu'il va bien. Momentanément apaisée, Diana, termine son thé avant de se lever – en réinstallant confortablement le chat, que Damian a baptisé Pennyworth sur le divan. Elle salue Cassandra et quitte la pièce, ne supportant plus de rester inactive. Elle retourne dans la chambre qu'elle partage avec Jason au Manoir, s'installe sur le lit avec l'ordinateur portable qu'ils ont pu récupérer dans leur appartement de Metropolis avant de venir s'installer provisoirement au manoir. Là, elle commence à répondre à la presque centaine d'e-mails qu'Etta lui a envoyé avec la mention "urgent" en tête de chaque message. Et effectivement, ça l'est. L'ambassade de Themyscira a été emportée par la vague, mais pas tous ses problèmes diplomatiques et politiques. Sans doute l'heure n'est-elle pas au traitement de telles affaires, mais puisque Diana sait parfaitement qu'elle ne trouvera pas le sommeil, cela lui permet de s'occuper l'esprit un moment, le temps que Jason revienne de sa ronde.

Concentrée sur sa tâche, Diana ne sort de sa bulle que lorsqu'elle entend Alfred grommeler dans sa barbe en traversant le couloir. « Alfred ? Est-ce que tout va bien ? » Le Majordome vient se tenir dans l'embrasure de la porte que Diana a laissé ouverte, et hausse les épaules. « A merveille. Richard vient de rentrer de son escapade, je suis ravi de constater qu'il est aussi dramatique que Maître Bruce. Tel père, tel fils, je suppose. » Visiblement sur les nerfs, Alfred disparaît en continuant à râler, vraisemblablement le reste de sa nuit ne sera guère paisible. Diana referme l'ordinateur, et prend la direction de la Batcave, où elle sait qu'elle trouvera Nightwing. Ou plus récemment, Batman. Ce n'est pas un endroit qu'elle affectionne particulièrement, mais elle ne peut nier sa grande utilité en ces temps de crise. Dick s'est installé face à l'ordinateur, elle se rapproche de lui doucement pour ne pas le surprendre, et lui adresse un sourire quand il se tourne vers elle. Si tout va bien ? Elle secoue doucement la tête. « Je suppose que oui. » De manière générale, rien ne va, mais ce soir elle va bien, malgré ses angoisses. « Il y a eu du mouvements dans les quartiers tombés sous le contrôle de Black Mask. Jason y est allé... » Elle secoue la tête. « Je lui ai demandé d'emmener Stephanie avec lui. Ainsi, je suis certaine qu'il ne fera rien de... D'irréfléchi. » Une façon pour elle se s'assurer qu'il ne lui arrivera rien, parce qu'elle sait qu'il ne prendra pas de risques inconsidérés en ayant Stephanie à ses côtés. « C'est certainement très cliché, mais malgré l'heure tardive je ne parviens pas à trouver le sommeil en le sachant dehors. » Elle hausse les épaules, et se rapproche des écrans. Évidemment, dans sa grande affection de la solitude Bruce n'a prévu qu'un siège. Ce qui autrefois l'aurait fait soupirer d'exaspérer lui fait regretter les habitudes hors du commun de son ami. Aussi étrange qu'il puisse être, Bruce lui manque. « Tout s'est bien passé ? Enfin, aussi bien que de telles choses peuvent se passer... Tu n'es pas blessé ? » Ou du moins, pas trop. Difficile de sortir indemne de telles nuits. Elle en sait quelque chose, pour avoir pansé les plaies de Jason encore et encore, à chaque fois qu'il revenait de Gotham après en avoir décousu avec ses criminels. « Nul besoin de prétendre le contraire si c'est le cas. » Combien de fois Jason l'a-t-il fait ? Combien de fois Bruce l'a-t-il fait ? Et combien de fois a-t-elle dû les prendre par les épaules pour les forcer à s'asseoir à prendre le temps de respirer ? Trop de fois pour compter. Tel père, tel fils. Et ce dernier mot au pluriel.

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