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 how did we get here (lawtons)

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MessageSujet: how did we get here (lawtons)   how did we get here (lawtons) EmptySam 11 Fév - 20:30




Cette ville est bien trop lumineuse. Trop chaleureuse... Elle est juste... trop. Floyd préfère de loin les ruelles malfamées de Gotham. Là-bas, il s'y sent à sa place. Ici, les gens le regarde de travers avec ses traits durs, et ses poings serrés. Il ne serait pas à Central City s'il n'avait pas quelques contrats importants pour des clients. Son boulot ici est terminé et il s'apprête à retourner à Gotham dans les prochains jours. Avant cela, il y a une dernière chose qu'il doit faire. Un autre mercenaire est en ville qui lui a pris un de ses contrats. Et Floyd n'a pas l'intention de laisser cet affront impuni. Il pourrait le tuer, lui faire payer mais le brun a tout de même un code. Il ne tue que s'il y a de l'argent derrière tout cela. L'autre option serait d'avertir la police et de faire arrêter ce mercenaire. Sauf qu'il n'a pas l'intention de se pointer dans un poste de police même si son identité est secrète. Il ne veut juste pas prendre de risques. Il n'y a qu'une seule personne à qui il peut donner toutes les informations qu'il possède. Susan. Elle vit à Central City de ce qu'il a pu comprendre. Dans la police scientifique. Il a été surpris de l'apprendre, il croyait qu'elle serait infirmière toute sa vie. Elle était tellement douée pour sauver des vies - surtout la sienne. Maintenant, elle préfère trouver les meurtriers après l'acte ? Ça ne fait pas de sens dans l'esprit du mercenaire mais qui est-il pour décider ce qui est plus sain ou non ? Il est l'exemple même du mec auto-destructeur, celui qui attend sagement la mort. Il est prêt à partir pour Gotham mais avant, il doit passer voir Susan et mettre des bâtons dans les rues de son rival. Il s'engage en voiture dans une rue résidentielle et trouve l'adresse qu'il s'est procuré par ses contacts. Ça l’agace que son ex-femme ait gardé son nom de famille. Elle se met en danger, comme ce fut le cas avec Eddie. Heureusement, elle vit loin de lui, loin de Gotham alors y'a moins de chances qu'elle s'attire des ennuis. Il l'espère en tout cas. Il stationne sa voiture, se dirige vers la demeure de la blonde et cogne à la porte, fourrant ensuite les mains dans ses poches. Quand la porte s'ouvre, il pose son regard clair sur la jeune femme. Elle n'a pas changé...

- Bonsoir Susan.

Autrefois, il avait pris l'habitude de l'appeler Susie. Ou Sue. Elle est la seule femme qu'il a aimé dans sa vie. Sauf qu'avec tout ce qui s'est passé entre eux, surtout la perte d'Eddie, il n'a pas l'impression d'avoir le droit de se montrer si familier. Il garde une distance respectueuse car elle mérite d'être traitée ainsi après toutes les peines qu'il lui a causé. Il a vraiment été idiot en la demandant en mariage de croire qu'il pourrait être un bon mari. Ou simplement un homme bon. Tout ce qu'il touche se fane, et se meurt. Il aurait dû résister aux avances de la blonde mais il n'avait pas pu fermer son coeur. Il s'est juré depuis de ne plus jamais répété cette erreur. Il garde toutes les femmes à distance. Celles qui finissent dans ses draps, il ne connait pas leur nom et s'en fiche. La seule exception est Harley... même quand il a tenté de rejeter toutes ses avances, et de se montrer odieux avec elle, elle ne l'a pas lâché et il a craqué. Mais Harley n'est pas Susan, la criminelle ne risque pas d'être blessée par le Lawton - son petit ami, le Clown, est cent fois pire. Il n'est peut-être pas si différent avec ce qui est arrivé entre Susan et lui. La voir devant lui, le fait hésiter. Il commence à se dire qu'il n'aurait pas dû venir. Il passe une main dans ses cheveux noirs, un réflexe qu'il a souvent quand il est angoissé. Le plus bizarre dans tout cela, c'est que risquer sa vie à chaque jour lui paraît mille fois plus facile que de se retrouver en face de son ex-femme. Il est bien plus doué avec un pistolet entre les mains que dans ses relations.

- Je ne te dérangerai pas longtemps. J'ai cru comprendre que tu travailles pour la police scientifique ? J'ai des pistes sur un adversaire si tu veux transmettre ça à tes collègues. Et empêcher un meurtre.

Garder tout cela professionnel. C'est pour le mieux. Ne rien aborder sur le passé, ou ce qu'ils deviennent. Lui n'a pas beaucoup changé. Il est encore un tueur, encore un loup solitaire qui n'a pas vraiment de raison de vivre. Hormis Zoe, sa fille, il est le même. Cependant, il ne compte pas affliger son ex-femme en lui avouant qu'il a un autre enfant avec une femme. Une prostituée qui plus est. Il sait déjà qu'elle le déteste à présent, il ne veut pas que son opinion de lui soit encore plus basse.



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MessageSujet: Re: how did we get here (lawtons)   how did we get here (lawtons) EmptyMar 21 Fév - 22:19


HOW DID WE GET HERE – FLOYD LAWTON VS. SUSAN LAWTON

Ce mois de janvier avait été le plus frais que j’avais vécu de ma vie. J’étais habitué aux températures fraiches de Gotham, mais les vents océaniques finissaient toujours par chasser le froid. Ce qui n’était pas le cas ici, à Central City. Les températures basses s’installaient et ne partaient pas. Elles s’enracinaient, jusqu’à ce que le jour d’après soit toujours plus froid que le jour d’avant. Mais le climat du Midwest n’était pas ce qui m’y avait fait venir. C’était la dynamique de la ville. Après les noirceurs de Gotham City et une vie tout aussi noire, j’avais eu besoin de lumière. Je ne voulais plus vivre dans un lieu où sortir marcher dans la rue, courir un footing, faire mes courses, embaucher pour le boulot risquait d’augmenter mes probabilités de décès. J’avais décidé de vivre une nouvelle vie, mais je ne voulais pas vivre dans la peur continuellement, comme il en fut le cas à Gotham par le passé. J’aurais pu rester à New York. Mais l’ombre du décès de l’être que je chérissais le plus au monde y était trop vif. Je ne pouvais plus marcher dans les rues de la grande pomme sans que les souvenirs ne m’assaillent et m’agressent. J’en avais eu assez de pleurer. J’étais partie pour le calme et les couleurs de Central City. En changeant de ville, de métier et de choses aussi banales que de coupe de cheveux, j’avais espéré que j’allais pouvoir tout recommencer à zéro.

La nuit venait de se lever et les lampadaires illuminaient déjà la moindre ruelle. L’obscurité n’existait pas. Un coup de pinceau vint déposer un léger trait vert clair sur ma toile. Puis je me remis à réfléchir sur ce que j’avais devant moi. Cela faisait maintenant presque dix ans que je peignais et je ne m’en lassais pas. Ma dernière toile était sur le point d’être finalisée. Enfin, pensais-je ! Les mains couvertes de diverses couleurs, je ne fis pas attention que j’avais posé le pinceau imbibé de peinture sur ma joue droite. Mais peu importait, j’étais beaucoup trop concentré sur ma peinture. Seul le murmure des paroles de Everybody wants to rule the world brisait le silence de la pièce. Instinctivement je vins porter à nouveau quelques coups de pinceaux avant de me lever de mon tabouret et de me stopper net devant ce que je venais de créer. Dans ma tête, dans mon cœur, je savais que c’était ce que j’avais voulu comme résultat. Le dessin d’un petit garçon courant dans la neige, essayant de l’attraper dans ses mains, comme si il voyait des flocons pour la première fois. Je me mis à sourire en voyant l’aboutissement de mon travail, car je voyais les traits de mon petit garçon profiter d’un moment qu’il n’avait jamais vécu. A travers mes toiles, je le faisais vivre la vie qu’on lui avait volée. Eddie pouvait profiter de la neige et essayer d’attraper des flocons. Mes pensées se perdaient dans ce moment qui n’avait jamais existé et qui n’existerait jamais, comme des dizaines d’autres que j’avais peint jusqu’à présent. En cet instant, j’étais heureuse. Jusqu’à ce que l’on frappe à ma porte.

Un instant ! Criais-je en posant mon pinceau et ma palette sur ma petite table surchargée par les pots de peintures et autres outils. Le temps d’attraper un torchon humidifié d’alcool pour enlever les traces de couleurs persistantes sur mes mains.

La porte s’ouvrit. Je m’attendais à Iris ou bien à Barry. Je ne connaissais pas beaucoup de monde à Central City. Je n’étais pas habitué à recevoir de la visite. Je m’attendais à beaucoup de choses… mais pas à Floyd Lawton. Mon sourire s’effaça, mon regard s’assombrit alors que je me figeais. Peu importait les traces de peinture. Mon cœur bat à mille à l’heure. Je peux entendre les battements comme un écho dans mes oreilles. Je ne sais pas pourquoi il s’affole ainsi ! Est-ce la peur, la colère, l’amour, la tristesse. ? Toutes ces émotions contradictoires qui m’assaillent. Je l’observe et il est comme du marbre. Une roche dure et stoïque avec un regard aussi bleu que de la glace. Aucune émotion ne transpire de ses traits de tueur. Car c’est bien ce mot que j’ai en tête dès que je le vois : TUEUR. Et mon regard se détache de lui et de ses yeux, dans un silence stoïque, qu’il ne tarde pas à briser.

Je ne te dérangerai pas longtemps. J'ai cru comprendre que tu travailles pour la police scientifique ? J'ai des pistes sur un adversaire si tu veux transmettre ça à tes collègues. Et empêcher un meurtre.

Mon sang ne fit qu’un tour. J’aurais pu comprendre sa visite pour être une énième fois sa night nurse ou j’aurais pu comprendre qu’il vienne pour la date anniversaire de la mort d’Eddie. Mais venir chez moi dans ma nouvelle vie, pour me mêler à ses activités criminelles, pour me demander de l’aide dans un acte égoïste. Un meurtrier désirant arrêter un meurtre. Plus je me ressasse cette idée dans ma tête et plus j’enrage. Mon regard se durcit, alors qu’un sourire à la commissure de mes lèvres se dessine. La nervosité peut-être !

Tu viens chez moi… après deux ans… Floyd… pour me demander de t’aider ! Ma voix était comme serrée dans le fond de ma gorge comme si chacun de ces mots étaient trop compliqué à dire. Un tueur qui veut éviter un meurtre. Tu te moques de moi ? Je ne sais pas… Tu aurais pu venir pour m’accompagner sur la tombe de notre fils. Qu’en penses-tu, Floyd ? Tu ne penses pas que ça aurait été plus… légitime ? Mais non, après tout ce temps, la seule chose qui t’importe encore c’est ton métier… Car tu es un tueur… un putain de tueur… et que rien d’autre n’a d’importance pour toi ! Plus les mots franchissent ma bouche et plus le ton se veut brut, violent, empreint de haine et de colère. Alors tu sais quoi ? Va… Te… Faire… Foutre… !

La colère est coincée dans ma gorge. Un jeune homme qui promène son chien dans ma rue nous regarde bizarrement. Plus je bouillonne et plus je sens mes entrailles se serrer et mes yeux me bruler. Si jamais eu quelque chose autre qu’un torchon entre mes mains, je lui aurais certainement jeté à la figure, mais j’étais démunie. Je n’avais que des mots pour me battre contre lui. Une larme tombe sur ma joue. La main sur la porte, je la pousse pour la fermer, mais une poigne plus forte que la mienne, la retiens.  

Changer de vie ! M’éloigner de tous ce que j’avais connus et vécus par le passé. Me détacher totalement de cet enfer qu’avait été ma vie depuis deux ans, depuis la mort d’Eddie. Comment avais-je pu être aussi stupide pour penser que c’était quelque chose possible ? J’aurais dû me douter que viendrais un jour où il me rattraperait. Le passé. L’homme. Les souvenirs. J’aurais dû me douter qu’un jour viendrait où il viendrait frapper à ma porte, comme il l’avait fait de trop nombreuses fois par le passé ! Mais je ne m’attendais pas à ce que ce jour arrive aussi tôt !

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MessageSujet: Re: how did we get here (lawtons)   how did we get here (lawtons) EmptyVen 21 Avr - 4:34




Se retrouver sur le pas de cette porte a quelque chose d'irréel. Les souvenirs de ses nuits passées avec la charmante infirmière lui reviennent. Ça lui paraît être une autre vie, un autre temps. Et même depuis qu'ils ne sont plus ensembles, quand il se retrouve en sang, mutilé, il se surprend à passer par chez elle pour connaître la guérison de ses mains. Comme avant. Comme quand tout semblait plus simple. Mais à la place, il s'enferme chez lui et panse lui-même ses blessures. Il avait pris bien soin de ne jamais être poussé à retourner vers elle et pourtant, le voilà qui cogne à sa porte. Et ce n'est pas pour demander des soins. C'est pour dénoncer un rival. Loin d'être un acte de bravoure ou d'héroïsme. C'est égoïste. Chose que Susan relève tout de suite quand elle se met à élever la voix contre lui. Puis, sans grande surprise, elle se met à hurler. Il la laisse se défouler et ne cherche pas à la couper même si ses mots sont loin d'être faciles à entendre. Si Floyd reste impassible, ce qu'elle lui crache au visage est très douloureux. Un coup de poing en plein torse quand elle mentionne leur fils décédé. Non, assassiné. Le souvenir du corps sans vie d'Eddie dans ses bras le hante chaque jour mais que son ex-femme aborde le sujet est plus horrible que le reste.

En tant normal, le Lawton aurait laissé la blonde lui fermer la porte au nez et serait reparti pour Gotham, pour chercher une autre façon d'éliminer son rival. Cependant, il sait que Susan s'en voudrait de ne pas l'avoir écouté lorsque dans quelques jours, elle sera appelée sur les lieux d'un crime qu'elle aurait pu éviter. C'est donc pour elle qu'il retient la porte fermement quand elle s'apprête à la refermer.

- Oui, je suis un tueur, je m'en suis jamais caché et tu le savais quand on était ensembles. Tu ne semblais pas trouver que c'était un problème avant.

Qu'est-ce qui a changé ? Il le sait très bien ; c'est la mort d'Eddie qui est tout venue chambouler. Elle a raison de lui en vouloir. Elle a raison d'hurler mais elle devrait l'écouter. Pour sauver une vie et rien d'autre.

- Écoute. Il y a un prix sur cet homme. Le mercenaire tend un dossier à Susan. Tu trouveras tous les détails que tu auras besoin pour arrêter le meurtrier. Appelle ça comme tu veux. L'ironie. Un tueur qui veut stopper un autre tueur. Mais je te connais. Tu as toujours été là pour sauver des vies alors ne lève pas le nez sur cette affaire simplement parce que c'est moi qui te l'a présentée.

Le Lawton ne la quitte pas des yeux, encaisse sa colère sans ciller. Au fond de lui par contre, il a mal. Trop mal. Une douleur qu'il porte seul car il refuse que Susan connaisse toute la vérité. Eddie n'est pas seulement mort, il a été bafoué, humilié d'une manière qui lui fait bouillir le sang rien qu'à y penser. Mais cette rage n'est pas tournée vers son ex-femme mais les bourreaux de son fils. Même six pieds sous terre, il voudrait pouvoir aller en enfer pour les tuer deux fois, trois fois, jusqu'à l'oubli total de leur nom et du fait qu'ils ont jamais existé.

- Je ne m'excuserai pas de ne pas être venu te voir avant. Tu l'sais très bien pourquoi j'étais pas à l'enterrement d'Eddie et pourquoi j'suis pas venu te voir en deux ans. Pour te protéger, pour que tu ne connaisses pas le même sort que notre fils. Des mots qu'il n'a pas besoin de prononcer, il sait qu'elle comprend.

Il relâche la porte et reste planté au milieu de l'encadrement. Son regard ne la quitte pas et il se surprend à penser qu'elle est aussi sublime qu'avant. Même en colère. De son pouce, il essuie la larme sur sa joue, brève caresse avant de la relâcher et faire un pas vers l'arrière. Si cette fois elle veut lui fermer définitivement la porte au nez, il ne la retiendra pas, alors qu'il attend, levant le dossier qu'il continue de lui tendre. Il aurait tout donné pour passer sa vie avec elle et Eddie, mais son passé le rattrape toujours. Il n'est bon qu'à une chose ; tuer. Il porte malheur à tous ceux qu'il aime, elle devrait le savoir depuis l'temps.

- Tu ne devrais pas garder mon nom de famille.

Le ton de sa voix n'a rien d'une reproche, il ne fait qu'établir un fait. Leur fils est mort uniquement parce qu'il portait son nom, il ne supporterait pas que la même chose se reproduise avec Susan. Dans ce monde, y'a des dégénérés partout alors même si ça fait deux ans que leurs routes se sont séparées, il ne serait pas surpris de voir un cinglé débarquer chez la blonde simplement à cause qu'elle porte son nom de famille.



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MessageSujet: Re: how did we get here (lawtons)   how did we get here (lawtons) EmptyLun 24 Avr - 20:35


HOW DID WE GET HERE – F.LAWTON VS. S.LAWTON



Mon cœur bat à cent à l’heure. Il tambourine si fort dans ma cage thoracique que je le perçois comme un écho jusqu’à mes oreilles. Entre rage et tristesse, mes émotions vacillent. Je ne sais pas comment réagir à tout cela, je suis perdue. La douce et amicale Sue laisse le passage ouvert à toute la frustration et au désespoir qui m’habite depuis la mort de mon fils. Des larmes discrètes s’écoulent du coin de mes yeux, je ne peux les retenir. Mes émotions sont bien trop fortes pour que je puisse leur résister.

J’ignore ce qui me torture le plus en cet instant : les souvenirs qui m’assaillent, ses yeux bleus, ses mots… ou bien l’ensemble de tout cela. A croire qu’avec ma nouvelle vie à Central City, j’avais décidé d’effacer le passé. Comme j’avais pu être stupide. Stupide et naïve.

Je n’ose le regarder alors qu’il réplique à tous les coups verbaux que je venais de lui lancer. Bien sûr que j’avais appris à vivre avec sa nature de tueur, je l’avais accepté. Mais à l’époque je n’avais pas compris qu’il pouvait plus aimer tuer, qu’aimer sa femme et son fils. « Elle aimait la vie, il aimait la mort » disait Shakespeare. Ce pamphlet de Roméo & Juliette avait une telle résonance avec notre vie amoureuse. Chaotique. Sans schéma. Incomprise. Mais la mort de notre enfant, m’avait fait changer de vue sur ce qu’il était. Alors mon cerveau se mit à répéter en boucle les mots abandon, larme, solitude, peur, vie, abandon. Mais je n’osais toujours pas le regarder en face. Alors mon esprit se perdit. Se déconnecta de tout ce qui se passait sur le pas de la porte. Même quand il me tend le dossier sur l’homme qu’il veut faire arrêter, je ne réagis pas. Ce qui me fait sortir de ma torpeur, c’est le contact de sa main sur ma joue pour essuyer une de mes larmes. Comme un lapin face à son prédateur, je n’ose pas bouger. Des souvenirs, beaucoup trop de souvenirs. Des émotions, beaucoup trop d’émotions. Mais après cette seconde de douce sensation et de tendresse, il abat sa carte maitresse.

Tu ne devrais pas garder mon nom de famille. Dit-il en portant un coup de poignard droit à mon cœur.

Mon sang bouillonne, il ne fait qu’un tour. Je lève mon regard rougit vers lui. Mes lèvres tremblent. Et la fureur l’emporte sur le flot d’émotion qui ne cessait de me submerger.

Ton nom de famille, Floyd ? Si tu n’assumes plus les engagements que tu as pris auprès de moi, il y a dix ans… et bien, mon cher… ce n’ai pas mon cas ! Exprimais-je à voix basse avec arrogance. Tu crois être le seul Lawton du pays. Tu crois que ce nom t’es dû ? Dis-toi que ce n’est pas seulement ton nom, mais celui de mon fils. Les larmes commencèrent à couler un peu plus abondamment, sans pour autant qu’elles ne m’empêchent de lui dire ce que je ressentais, sans qu’elles ne m’empêchent de le regarder. Penses-tu que s’il s’était appelé Wellington, il aurait échappé à ces hommes ? Arrête de te voiler la face, Floyd. Tu es loin d’être quelqu’un de stupide. Ces hommes voulaient se venger de toi, si ils s’étaient arrêté au nom de Lawton, alors ils auraient aussi bien pu s’attaquer à tous les Lawton que compte ce foutu pays. Ils nous ont trouvés, épiés. Ils l’on chassé… Mais merde Floyd… Tu te berces d’illusions ! Emis-je avec un sourire désemparé au coin des lèvres.

Depuis le début, je n’avais pas bougé. Je restais recroquevillé contre ma porte en triturant mon chiffon dans mes mains comme pour me rassurer. Néanmoins, je n’avais pas rompu le contact visuel. Nous avions une conversation, que nous aurions dû avoir depuis très longtemps. Une conversation que nous n’avions pas eu le courage et la force d’avoir. Mes larmes s’étaient calmées et le silence s’installa quelques secondes. J’avais cessé de hurler, mais cela n’en rendait pas moins poignant  mon discours. Lui et moi avions beaucoup de choses à nous dire. Je pris une grande respiration avant de me décaler légèrement de l’entrée de la porte.

Entre, avant que mes voisins n’appellent la police. Je ne voudrais pas à avoir à expliquer à mes collègues que mon ex-mari tueur en série est venu me demander son aide pour coincer un de ses rivaux. D’autant plus que je leur ai dit que tu étais mort ! Annonçais-je sarcastique. Mais ne te fais pas d’illusions Floyd, ce n’est pas parce que je t’invite à entrer, que j’accepte pour autant de t’aider.

Il y avait comme un peu de venin dans chacun des mots que je lui assenais. Mais pouvait-il m’en vouloir après tout ? Deux ans, c’était long ! Une mort, c’était dure à surmonter !  


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MessageSujet: Re: how did we get here (lawtons)   how did we get here (lawtons) EmptyMar 25 Avr - 1:35




Il s’efforce de garder son sang-froid. Pragmatique et implacable, il n'a jamais eu de problèmes à garder ses émotions en cage mais quand le sujet concerne Eddie ou Susan, les émotions qui l’assaillent sont difficiles à gérer. Il n'a jamais été un homme très sentimental, plutôt de marbre devant tout ce qui l'entoure. Il n'y a que Susan qui a su réveiller quelque chose en lui. Pour elle, il voulait vraiment être un homme meilleur. S'éloigner de sa vie de mercenaire. Mais celle-ci finissait toujours par le rattraper. Pris dans un cercle vicieux, il était hors de question qu'il entraîne Susan et Eddie dans le bordel qu'était sa vie. Mais malgré le divorce, malgré les années loin de sa famille, la mort a frappé à la porte des deux seuls êtres qui comptent à ses yeux. Comme il n'a rien d'un super-héro, il n'a pas su sauver la vie de son propre fils. Pense-t-elle vraiment qu'il cherche son pardon alors qu'il n'arrive pas à se pardonner lui-même ? Il sait très bien que la mort d'Eddie est entièrement sa faute et il doit vivre avec cette certitude toute sa vie. Il voudrait arriver à passer à autre chose, seulement son passé le rattrape toujours. Le preuve, il est au pas de la porte de Susan alors qu'il s'est promis de ne plus jamais lui pourrir la vie. À croire qu'il est incapable de rester loin d'elle plus de deux ans. Ça fait beaucoup, une éternité pratiquement à ses yeux, les souvenirs de leur vie ensemble sont aussi vifs que s'ils n'avaient eu lieu qu'hier.

Visiblement, elle n'aime pas se faire dire quoi faire et n'accepte pas sa dernière remarque. Elle se met de nouveau à perdre patience contre lui, après un petit instant de flottement suite à sa caresse. Geste beaucoup trop tendre pour un tueur comme lui mais qui lui vient naturellement quand ça concerne Susan. Il garde le silence et l'écoute attentivement continuer à se défouler sur lui. Si ça peut la soulager, il va encaisser. C'est ce qu'il sait faire de mieux de toute façon ; endurer et survivre. Mais il ne vit pas... pas vraiment.

- Je sais qu'ils n'auraient pas de mal à te retrouver si on voulait se servir de toi pour m'atteindre mais ce serait bien que tu ne leur rendes pas la vie facile. laisse-t-il finalement tomber d'un ton indifférent.

Lawton, c'est un patronyme de tueur. Après tout, son père était un salaud lui aussi, il a simplement le sentiment que ce nom ne va pas du tout à la générosité de Susan. Dire que lorsqu'ils s'étaient mariés, il avait été heureux de la voir changer de nom pour adopter le sien. Un signe d'amour, d'affection dont il a manqué toute sa vie. Ça l'avait rendu fier de voir cette femme sublime à son bras. Maintenant il réalise qu'il a été stupide de baisser sa garde. Il avait su le charmer, et il avait laissé parler son coeur plutôt que sa tête. Lorsqu'elle l'invite à entrer pour ne pas attirer l'attention des voisins sur leurs cris, Floyd reste figé un instant. Ce n'est pas une bonne idée. Il devrait partir, la laisser continuer sa vie et disparaître complètement. Cependant, elle ne semble toujours pas accepter le dossier, ou de sauver une vie simplement parce que c'est lui qui lui apporte les indices. Il ne repartira pas sans s'être assuré qu'elle y jettera au moins un petit coup d'oeil. Alors après un moment d'hésitation, il pénètre dans l'appartement de la blonde.

Il remarque chaque détails. Les tableaux de peinture étalés partout mais surtout, la photo d'Eddie dans l'un des cadres. Il détourne aussitôt le regard. Il n'a pas gardé d'images de son fils car il aura pour toujours le souvenir de son petit corps bafoué et sans vie dans ses bras. Susan peut bien le mépriser aujourd'hui pour ce qu'il est, ça ne changera pas le fait qu'il a toujours voulu que son bien à elle et Eddie. Alors d'avoir échoué à protéger son fils le ronge depuis deux ans. Il serre la mâchoire, tic nerveux qui témoigne bien de son état d'esprit. Il déteste cet appartement simplement parce qu'il est en terrain inconnu. Cet endroit ne ressemble en rien à sa propre demeure - bien ordonnée mais surtout très impersonnelle. Ici, il y a de la couleur partout, des photos, de la décoration. Il ne se sent pas du tout dans son élément. En fait, Susan a toujours eu le don de le sortir de sa zone de confort. Il observe pendant quelques minutes tout ce qui l'entoure pour finalement se tourner vers Susan qui le rejoint dans le salon où il s'est arrêté. Il ne s'assoit pas car elle ne l'a pas invité à le faire et se contente de la regarder en silence un moment. Son dossier toujours dans les mains, il décide de le déposer sur la table basse de la blonde. Elle l'aura sous la main si elle change d'idée... c'est ce qu'il se dit.

- T'es aussi têtue qu'avant à ce que je vois.

Il se remémore les premières fois où elle le soignait quand ses missions tournaient mal. Quand il essayait de se débarrasser de ses pansements ou de se lever malgré les blessures. Elle était toujours là pour mettre son pied par terre et le raisonner. Il se souvient quand elle se rapprochait, le tentait alors qu'il essayait de résister à son charme. À ses yeux si clairs, si purs. Face à Susan, il était faible. Il avait toujours été faible. Aussi orgueilleux soit-il, il ne pourra jamais le nier. Il soupire, voyant très bien qu'elle est encore très en colère contre lui.

- Qu'est-ce que tu veux que je te dises, au juste ? Que je m'excuse de ne pas avoir été là pour toi à la mort d'Eddie ? La vérité c'est que je n'aurais fait que t'entraîner au fond du trou avec moi. Tu penses vraiment être la seule à vivre un enfer ?! Laisse-moi te dire tout de suite que non. Alors qu'est-ce que tu veux de moi ? M'engueuler encore ? Vas-y, je t'écoute.

Il lui faut faire un effort surhumain pour ne pas se mettre à hurler lui aussi. Il voudrait savoir que dire, quoi faire pour pour la réconforter, la soulager d'une douleur dont il est le seul responsable. Malheureusement, il n'est pas qu'à tuer, pas à jouer l'épaule sur laquelle pleurer.





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MessageSujet: Re: how did we get here (lawtons)   how did we get here (lawtons) EmptyMer 14 Juin - 12:36


HOW DID WE GET HERE – F.LAWTON VS. S.LAWTON



Je ne pris pas la peine de répondre une nouvelle fois sur le sujet du changement de nom. Floyd pouvait se mettre le doigt dans l’œil, il pourrait continuer de me le répéter, jamais je ne changerais de nom et ferais cet affront à la mémoire de mon enfant. Pensait-il vraiment ses paroles ou était-il homme à vouloir le dernier mot ? Je ne savais pas, je ne savais plus, car après temps de temps nous étions un peu comme des étrange l’un pour l’autre. De plus est, plus le temps passait et plus j’avais la conviction que si ces assassins avaient trouvés Eddie, c’était de sa faute. Il avait dû les conduire jusqu’à nous sans s’en apercevoir, sans le vouloir bien évidemment. Mais il l’avait fait ! Ce sentiment accentuait-il la rancœur que je ressentais envers mon ex-mari ? Assurément !

Je l’observais, pénétrant dans ma nouvelle vie. Mon nouveau chez moi. Je voyais ce lieu comme un temple à la mémoire de mon fils. Photos, peintures, objets futiles… même si doudou restait perché sur une étagère. Un peu comme un artefact du passé. J’étais satisfaite de ce que j’avais abouti à créer ici et j’espérais au plus profond de moi-même que la vue de tout cela, allait être comme un coup de couteau dans le cœur de Floyd. Chaque toile représentait un souvenir, œuvre concrète ou abstraite, couleur vive ou terne, aquarelle ou huile, peut importait le support ou le matériel, car le modèle était toujours le même… Eddie. Eddie courant après un ballon rouge dans un parc, Eddie jetant l’eau de la piscine, Eddie mangeant une part de gâteau à son anniversaire… Eddie, Eddie, Eddie, Eddie, Eddie, Eddie,…. Mon fils !

Oui… tout ici était pour lui ! Et je n’ai de cesse de guetter la moindre réaction de Floyd car tout ce que j’espère… c’est qu’il se sente aussi mal que moi. Il s’arrête dans le salon, centre névralgique de mon antre. Il détonne dans ce milieu. Si il est la nuit alors je suis le jour. Si il est la mort, je suis la vie. Et tout ici, proclame la vie. J’ai à peine un regard pour le dossier qu’il abandonne sur ma table basse. Debout tous les deux dans cet espace ouvert, je le toise. Quelle idée j’ai eu de l’invité à entrer. Peut-être aurais-je mieux fais de laisser mes voisins appelés la police, mes collègues.

T'es aussi têtue qu'avant à ce que je vois.
Pourquoi changerais-je ? Répondis-je au tac-o-tac.

En toute vérité, je n’étais pas aussi têtue qu’autrefois, j’étais bien pire. Avec la disparition de mon enfant, j’avais forgé une épaisse armure autour de moi. J’étais bien trop calme, bien trop gentille, je savais pardonner les offenses des gens, j’étais une bonne personne, sans une once d’égoïsme. Etais-je toujours ainsi ? J’espère que non, et que j’étais maintenant capable de me blinder un petit peu. Mais après réflexion, il y avait au moins une personne face à laquelle il m’était plus facile de m’emporter. Et elle se trouvait justement face à moi. Après deux ans de rage canalisée…

Qu'est-ce que tu veux que je te dise, au juste ? Que je m'excuse de ne pas avoir été là pour toi à la mort d'Eddie ? La vérité c'est que je n'aurais fait que t'entraîner au fond du trou avec moi. Tu penses vraiment être la seule à vivre un enfer ?! Laisse-moi te dire tout de suite que non. Alors qu'est-ce que tu veux de moi ? M'engueuler encore ? Vas-y, je t'écoute.

… il me semblait alors que je n’étais pas la seule à avoir tenté d’étouffer une part de moi-même. Floyd m’avait semblé être le plus stoïque mais en quelques secondes, il venait d’imploser. Etait-ce ma présence ? Etait-ce le lieu ?

Je ne savais pas. La mort d’un être cher doit trouver une cause, et ma cause était mon ex-mari. Je ne l’inventais pas c’était réel et il n’avait rien fait pour contourner cela. Pour m’aider à survivre. Il nous avait abandonné une fois, mais son absence après la mort d’Eddie avait été comme un second abandon. Je n’osais plus le regarder en face, peut-être n’étais-je pas aussi confiante et courageuse que je ne le pensais. Mais je n’étais pas du genre à ignorer un sujet qui devait être traité.

Tu m’as abandonné… Murmurais-je sans le regarder, avant de continuer sur le même ton. Tu n’as pas été pour le sauver, mais tu aurais pu m’aider moi. Comme j’aurais pu t’aider toi, si tu étais resté. Je me tus quelques seconde, avant de lever mon regard sur lui et d’avoir un rictus de tristesse à la commissure des lèvres. Mais tu aimes beaucoup trop ce que tu fais de ta vie pour t’arrêter consoler ton ex-femme…

Mon regard se posa sur le dossier. J’étais beaucoup trop épuisé psychologiquement pour continuer à jouer à Floyd. Je me penchais, pris le dossier dans les mains sans l’ouvrir.

Je le déposerai à un inspecteur. C’est tout ce que je ferais. Dis-je en me retournant pour jeter le dossier sur mes affaires de travail.



EXORDIUM.
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