LOIS LANE ✤ CLARK KENT ✤ IRIS WEST ✤ BARRY ALLEN ✤ JILLIAN CARTWRIGHT ✤ STEVE TREVOR
Pour impressionner ses invités, Lex Luthor a mis la barre très haute en s'octroyant les services du meilleur traiteur de Metropolis, qu'il faut réserver plusieurs mois à l'avance sans avoir peur de payer le prix fort. À vingt et une heures tapantes, le personnel invite les convives à prendre place autour des tables, chacun ayant un siège désigné. Le repas a lieu avant le grand discours de campagne de Luthor, ainsi qu'avant les appels aux dons pour les nombreuses organisations caritatives présentes pour l'événement. Sur toutes les tables, des bouteilles de vins et de champagnes hors de prix, des hors d’œuvres appétissants et originaux... Tout est fait pour plaire, en mettre plein la vue avant le dessert... Qui risque de ne pas plaire à tout le monde.
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quelques précisions :
→ Allez, on passe à table Profitez du champagne et des bons petits plats Tout ce qu'on vous demande, c'est de n'assassiner personne entre le plat et le dessert Enfin, vous faites ce que vous voulez hein → Évitez de faire des posts de plus de 800 mots, pour que le rp aille vite entre 500 et 800 mots, c'est l'idéal. On est à table, il faut que ce soit dynamique ! → Pas de panique, personne n'est cloué à son siège Vous pouvez encore poster dans les autres sujets, bouger comme vous le voulez Mais n'abandonnez personne à table, tout de même
Forcément, elle était à la table de Clark. Le contraire aurait été trop beau ! La bonne nouvelle, c'était qu'elle n'y était pas seule, il y avait au moins Iris avec elle. Elle, l'homme qui l'accompagnait, et une parfaite inconnue. Depuis qu'elle savait que Clark Kent était en réalité Kal-El, alias Superman, Lois était devenue complètement paranoïaque, à se demander si telle ou telle personne autour d'elle n'était pas un autre héros dont l'identité était un secret bien gardé. C'était à en devenir folle ! Elle ne pouvait pas s'empêcher de froncer les sourcils à chaque fois que Clark parlait à quelqu'un, comme pour essayer de capter un quelconque sous-entendu. Il n'y avait qu'avec Aquaman et Wonder Woman que les choses étaient évidentes, puisqu'ils ne possédaient pas d'alter ego secret, contrairement au reste de la Ligue de Justice. Ah ! Elle ferait sans doute mieux de prévenir Iris, au cas où Flash s'avérerait être son voisin ou pire, son éventuel petit-ami ! Mais ils ne pouvaient tout de même pas adopter tous la même stratégie stupide... si ? Avec les hommes, Lois n'était sûre de rien. À table, elle se retrouva installée entre Clark et Iris, et puisqu'elle ne voulait pas passer pour une hystérique, elle décida qu'elle allait au moins être polie avec lui, même s'il aurait fallu être aveugle pour ne pas remarquer qu'il y avait une tension palpable entre eux. « Cette bouteille de champagne doit valoir au moins un mois de salaire », fit-elle remarquer à son amie tout en se saisissant de la bouteille, pour servir un verre à tout le monde. « Le moins que l'on puisse dire, c'est que Luthor a mis la main au porte-monnaie pour impressionner tout le monde. » Au moins, il restait fidèle à lui-même. Ce devait être l'une de ses rares qualités, sinon la seule. Sa coupe entre les mains, Lois observa un instant les amuse-bouches présents sous ses yeux ; un travail de grand traiteur, à n'en pas douter. Songeuse, elle se demandait si les gens en auraient quelque chose à faire de savoir combien cette soirée avait coûté au milliardaire. Probablement, tout le monde aimait les ragots. Mais elle préférait laisser ça à la petite presse, et s'occuper des gros poissons. Elle soupira, avala quelques gorgées d'alcool. Elle allait devoir ralentir un peu, si elle ne voulait pas perdre son sang froid un peu trop vite. Enfin, plus vite que d'ordinaire. « Pour répondre à ta question de tout à l'heure, Clark, je pense que je vais m'occuper de l'interview de Luthor. Tu as l'exclusivité avec Wonder Woman, tu te souviens ? » Elle serra les dent. Techniquement, le Daily Planet avait l'exclusivité, pour des raisons très claires à présent. Avec Clark aux commandes, l'Amazone était certaine d'éviter les questions gênantes. « N'oublie pas de lui demander qui est son nouveau boyfriend. Je suis sûre que l'Amérique meurt d'envie de le savoir. Puis j'ai cru voir passer Steve Trevor, essaie de lui demander ce qu'il en pense, le drama fait vendre. Et le Planet a besoin d'augmenter ses ventes si on ne veut pas mettre la clé sous la porte. » Oh mon dieu, Lois, tais-toi. Elle s'éclaircit la gorge, avant de se tourner vers Iris, avec laquelle elle se montrait beaucoup plus aimable. « Je ne sais pas si le Picture News a obtenu quelques exclusivités ? Peut-être pourrions nous interviewer Luthor ensemble. Je suis sûre qu'à nous deux, nous pourrons en tirer quelque chose d'intéressant. Tentée ? »
(tenue de jillian) La ponctualité peut être une pièce maîtresse… comme elle peut être sujette à des imprévus que personne ne pourrait contrôler complètement. Le chemin vers ce gala, vers cette réception a été tout tracé. La voiture avait même été jusqu’à mi-chemin de cette route périlleuse. Cependant, dans une profession prise par le F.B.I., les imprévus sont les maîtres jugements de votre vie tant qu’il est presque impossible de prévoir des activités parce que vous savez à quel point vos supérieurs risquent de vous joindre à n’importe quelle minute, à n’importe quelle heure, du jour, comme de la nuit. Les pour et les contres sont là. J’ai pris la décision d’accourir apporter cette aide à mes collègues occupés à une pleine embuscade dans un entrepôt abandonné, là où des activités illicites étaient apportées contre le gouvernement. Le temps n’a pas joué en ma faveur. Pourtant, à mon arrivée sur les lieux, le tout avait été réglé, neutralisé. Un soupir. Je dois lever les yeux vers ce ciel étoilé alors que je rengainais mon arme à feu à l’intérieur de mon sac prévu et choisi pour la soirée. Effectivement, à l’appel de mon supérieur, j’avais déjà été apprêtée pour me rendre à cette réception, impossible alors pour moi de me changer en l’espace d’un claquement de doigts. Les choses reviennent à la normale. Je retourne à bord de mon véhicule. Un remaniement sur la coiffure. Un réajustement de la tenue globale et je reprends la route vers le principal objet de ma visite : Lex Luthor.
Le brouhaha. Les bruits sourds. Le tumulte incessant de toutes ces personnalités qui se louent leurs louanges ou d’autres qui discutent de choses qui ne doivent pas être entendues. Je ne fus presque pas surprise de découvrir des personnalités qui sont celles qui viennent le plus en aide à notre pays, à notre monde. Bien que les avis divergent à leur sens, je possède ma propre opinion. Ils méritent d’être présents : Wonder Woman, Aquaman entre autre chose. Je ne me soucie pas tellement de leur présence en réalité. Je suis concentrée par l’objectif que l’on m’a fixé et que je compte bien mettre en action dès ce soir. Je dois bien admettre que cette invitation a été des plus accueillantes et rien que pour cela, Lex Luthor pourrait mériter un simple et fin remerciement. Mon regard parcourt l’ensemble de la grande pièce. Difficile de discerner qui est là et qui ne l’est pas. Mes yeux se baissent vers ma main. Vers cette bague possédant ce noyau rouge si élégant, mais si mystérieux à la fois. Je repense à cette soirée, à ce sauvetage pour le moins étrange et totalement incompréhensible, indescriptible. Je soupire une fois encore. Je secoue légèrement la tête et remonte le visage. Au loin, j’aperçois Lex Luthor. A ses côtés, d’autres personnes… Je plisse les yeux. Je dois être prise d’une hallucination. Je cligne plusieurs fois des yeux et me rapproche davantage. Les sourcils sont froncés, je serre fort ce petit sac dans ma main. Je dois rêver. Je rêve. Ce n’est pas possible autrement. Non, Jillian. Il a disparu. Il est sans doute mort. Ne rêve pas trop. Je tente de retrouver mes esprits et me dirige, avec une certaine décontenance, vers la table où j’ai été assignée.
Lois Lane. Clark Kent. Barry Allen. Iris West. Des prénoms lus sur les petites pancartes. Des prénoms nullement inconnus à mon égard. Des journalistes en globalité. Il sait s’attirer les bons morceaux ce Luthor, cela se voit. J’arrive à table à l’instant où l’intrépide journaliste du Daily Planet parle de Lex Luthor. Un sourire étire mes lèvres. Je prends place à mon siège. Je jette un coup d’œil sur chacune des personnes installées à table. Je ne prends pas part à l’ensemble de la conversation, juste à un point : « Il me semble que vous ne portez pas une certaine sympathie envers cet hôte, pour le moins, spécial, n’est-ce pas ? » J’adresse un sourire à mademoiselle Lane et mon regard se tourne vers les autres. « C’est le cas pour vous aussi ? » Je me rends compte alors avoir omis de me présenter. Par simple politesse et courtoisie. « Jillian Cartwright et non, je ne suis pas une journaliste comme vous. » Ajoutais-je dans un sourire amusé alors que mon regard s’était détourné vers Lex Luthor et ce jeune homme ressemblant étrangement à un être du passé…
Dire qu'il n'avait pas envie d'être là revenait désormais à du bon sens. Steve n'avait pas envie d'être là et s'il avait eu le choix, il ne serait pas venu. Seulement, l'ancien pilote n'avait pas été en position de protester lorsqu'Amanda lui imposa d'être son « garde du corps » pour la soirée. Du moins un garde du corps à distance. Il avait eu comme instructions de ne pas arriver en même temps qu'elle et de garder les deux yeux ouverts. Chose que Steve faisait en règle générale, sans être le toutou de sa boss. Boss qui, pourtant, n'avait pas vraiment besoin d'être protégée. Mais quitte à ne pas avoir envie d'être là, autant avoir une excuse pour porter son arme. On ne savait jamais ce qui pouvait arriver, surtout lorsqu'on pénétrait les portes de LexCorp. Lex Luthor qui d'ailleurs se présentait aux présidentielles. Vaste blague. Voilà une des raisons qui faisaient que Steve ne voulait pas être là ce soir. Se retrouver en « terrain ennemi » n'était pas synonyme de bonne soirée. Encore moins lorsqu'il arrivait seul et tombait sur son ex et son jeunot de nouveau petit ami que Steve avait décidé de ne pas apprécier par principe. Et qui lui rendait d'ailleurs très bien, vu l'échange rapide qu'ils avaient eu. Tout serait plus simple si Steve avait réussi à complètement tourner la page, n'est-ce-pas ? S'il ne s'était pas pointé seul à cette stupide soirée de charité qui cachait bien plus que les apparences - Lex était tout aussi tordu qu'Amanda. Quoique... - non ? Au moins, il se serait senti sur une sorte de point d'égalité avec la plupart des invités ici. Qui osait encore venir sans cavalier/ère à un événement mondain pareil, à part lui ?
Steve n'avait pas envie d'être là, on en revenait toujours au même refrain. Et alors qu'on sommait les invités à se diriger vers leurs tables respectives, l'agent vérifia pour la énième fois la poche intérieure de sa veste. Son pistolet était toujours là et se faisait discret. C'était déjà ça.
Il balaya du regard les pancartes disposées sur les tables avant de trouver celle contenant son nom et reconnaître des visages familiers. Clark et Barry, pour ne pas les citer. Tous les deux accompagnés, comme il l'avait prévu. Steve entra alors dans son personnage : celui qui ne connaissait personne et certainement pas les identités secrètes de Clark et Barry. Ce n'était pas parce qu'il n'avait pas envie de se retrouver à ce gala qu'il devait commettre des erreurs. Toutefois, l'erreur de ce début de soirée vint de la bouche de Lois Lane en personne et Steve dut retenir un grognement. Le drama faisait vendre, disait-elle. Steve en avait bien trop bavé pour retomber dans cette spirale infernale, merci Diana. L'agent s'installa à la place qui lui était réservé, non loin de la jeune femme qu'il ne connaissait pas - contrairement à Lois ou Iris, même si ce n'était pas officiellement. « Le Planet n'aura qu'à se contenter d'un « sans commentaire » de ma part sur cette question, Miss Lane », dit-il à Lois avec un sourire forcé. En plus de n'avoir toujours pas envie d'être là, Steve désormais enviait les identités secrètes de ses compagnons de la Justice League. Tout aurait été plus simple si les journalistes ne s'étaient pas acharnés sur lui lors de cette fichue rupture avec Diana. Et tant pis si cela mettait encore plus en rogne la Lane, il n'était pas d'humeur. Mais au moins, il n'aurait pas à supporter Diana et l'autre bébé Todd à table.
Bon, inutile d'insister. Loïs avait un caractère de feu que je ne connaissais que trop bien de par ces nombreuses années qui avaient forgé notre amitié au gré de nos aventures professionnelles. Une amitié que je sentais douloureusement remise en cause depuis qu'elle avait compris. Voyant qu'elle préférait m'éviter au possible, je poursuivis mon errance à travers les invités, parlant par-ci par-là. Trouvant un coin me permettant d'avoir un champ de vision large et stratégique, je m'employai à situer et suivre du regard - mais également de l'ouie - les personnes les plus importantes du moment, Luthor en tête de liste. Je m'assurais aussi en permanence qu'aucune bombe ou conversation discrète ne prévoyait un attentat, car si Luthor avait des ennemis, la Ligue en avait tout autant hors de la mafia même de Luthor. Ce n'était vraiment pas le moment que la Ligue faillisse à protéger les gens présents, déjà pour les vies elles-mêmes, et de surcroît parce que Luthor s'en frotterait les mains. Accessoirement - vraiment très accessoirement - je surveillai aussi les individus de type masculin qui, dans leur grand courage de séducteurs, tentaient de flirter avec Loïs. Qu'ils parlent simplement ou tentent vraiment de la séduire, je ne faisais pas vraiment la différence, mes sourcils froncés rivés sur elle suffisaient à le prouver. Lorsque l'un d'eux se fit trop insistant - comprendre qu'il s'avéra en mesure de la faire rire - je dus me retenir de ne pas user de ma vision laser pour mettre le feu à sa cravate de beau-parleur. Ce qui sauva cet homme fut avant tout l'appel général à rejoindre nos tables, bien plus que mon propre sang-froid, qui avait, comme tout le monde, ses limites.
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« Pour répondre à ta question de tout à l'heure, Clark, je pense que je vais m'occuper de l'interview de Luthor. Tu as l'exclusivité avec Wonder Woman, tu te souviens ? [...] N'oublie pas de lui demander qui est son nouveau boyfriend. [...] Et le Planet a besoin d'augmenter ses ventes si on ne veut pas mettre la clé sous la porte. » Je bougeai sur ma chaise, mal-à-l'aise. Très mal-à-l'aise. Il aurait fallu que nos confrères de tables soient aveugles pour manquer l'animosité que Loïs déversait à mon égard. « Très bien, je... Je m'occuperai d'elle. Enfin, de l'interviewer. » Kal. Ne parle plus. Chaque mot est une munition pour le fusil mitrailleur de Rambo Lane. Par chance, Steve Trevor arriva à la table avec un léger retard, ce qui capta l'attention de tous. Je lui offris un sourire ordinaire de gens qui sont polis sans se connaître. Alors que bien sûr, je le connaissais, et lui me connaissait, sous toutes mes identités. Jilian Cartwright, l'inconnue désormais connue, engagea la conversation à son tour et cela me sauva littéralement de ma voisine pleine de rancoeur. Je sautai ainsi sur l'occasion et me tournai vers la jeune femme. « Les politiques m'indiffèrent généralement. Cela dit, Loïs et moi avons eu l'occasion d'enquêter et de publier dans le Planet quelques affaires troubles dans lesquelles notre hôte a trempé. Lui, comme bien d'autres politiciens, malheureusement, n'arrivent jamais là par hasard. Pour ma part, je préfère m'en tenir à une opinion professionnelle précisément parce que plus rien ne nous étonne à ce stade, » souris-je en remontant machinalement ma monture sur mon nez. « Sans indiscrétion, si vous n'êtes pas journaliste, vous travaillez dans quel secteur ? » Luthor n'invitait pas de gens inutiles à ses sombres desseins, de gré ou de force nous étions tous là parce qu'il le voulait. C'était d'autant plus inquiétant que nombre des invités étaient des ennemis à lui, et pourtant, ils étaient présents. Un pied de nez qui me forçait à mentir et tromper mon monde une fois de plus, alors qu'en vérité, je nourrissais une colère sourde à son encontre qui n'avait plus grand chose d'objective.
Son bras ne quittait pas celui d'Iris et il était hors de question de le lâcher de toute la soirée. Avec toutes les personnes déjà présentes sur place et celles qui arriveraient d'une minute à l'autre, le coureur craignait de ne pas retrouver sa partenaire si jamais il venait à se séparer d'elle plus de dix secondes. Ce genre d'activités n'était clairement pas fait pour lui. Par manque d'habitude, il ne savait pas comment se comporter ici, contrairement à la majorité des autres invités. Il les voyait se saluer entre eux, s'échanger quelques mots puis passer à la connaissance suivante. Ceci avait l'air d'être tellement facile pour eux. Ce serait peut-être son cas également s'il lui venait de participer d'autres événement de ce genre à l'avenir. Assister à des galas de charité devait presqu'être une obligation pour certains d'entre eux. En ça, Barry ne les jalousait absolument pas. Peut-être se trompait-il, mais certains donnaient l'air de ne même pas connaître leurs interlocuteurs et ne venaient leur adresser la parole que par pure formalité ou par intérêt. Sa petite séance d'observation s'interrompit au moment où un serveur, habillé de façon irréprochable également, stoppa sa ronde face à lui pour lui proposer un verre ainsi qu'à sa cavalière. La boisson offerte avait un nom difficile à retenir, le bolide ne prit d'ailleurs même pas la peine de le garder en mémoire. Néanmoins, il accepta volontiers les deux coupes présentées, tendant l'une d'entre elles à la magnifique journaliste qui l'accompagnait.
Parmi toutes cette foule d'inconnus, un tête plus familière finit par faire surface et se présenta sous le nom de Lois Lane. « Barry Allen, enchanté. » Un petit rictus apparut sur son visage quand elle lui expliqua comment Iris et elle s'étaient rencontrées. Tout le monde connaissait la réputation de celle qui avait remporté le Prix Pulitzer, Barry n'osait même pas imaginer à quel point cela avait dû être pénible pour ce cher Perry de travailler avec deux fortes têtes. « C'est donc vous que je dois blâmer pour l'avoir rendue si téméraire, si j'ai bien compris ? » Il se doutait qu'Iris devait déjà posséder un caractère bien trempé avant son passage au Daily Planet, mais il était clair également que l'influence de l'autre journaliste n'avait pas aidé à la calmer. La conversation ne s'éternisa pas bien longtemps avant l'apparition d'une autre figure amicale, une qu'Allen ne reconnut pas tout de suite. Il fallait dire que Clark Kent était bien différent de l'homme qu'il avait l'habitude de rencontrer avec ses lunettes pendues au nez. Voir ses équipiers de la Ligue porter d'autres vêtements que ceux dans lesquels il les voyait d'ordinaire était déjà étrange, mais devoir serrer la main de l'un d'entre eux et faire mine de ne pas le connaître l'était encore plus. S'il ne connaissait pas son alter-ego, Barry aurait eu bien du mal à croire que Superman et le journaliste du Daily Planet étaient la même personne. L'impression qu'il dégageait était bien différente selon le fait qu'il ait une cape accrochée aux épaules ou non. « Barry Allen, enchanté. » Il tiqua ensuite, remarquant qu'il s'était déjà présenté de cette manière juste avant. Sans était-ce dû au stress de se retrouver à une telle soirée.
A table, Barry fut bien heureux de ne pas se retrouver entouré de célébrités un peu trop impressionnantes pour qu'il n'ose leur adresser la parole. Ce fut tout naturellement qu'il alla s'installer à côté de sa cavalière. Steve Trevor les rejoignit peu de temps après, rajoutant un nom à la liste des invités avec qui il s'entendait bien, mais également avec qui il devrait surveiller ses interactions. La première chose qui captiva ensuite son attention, une fois assis, fut la seule chaise vide à la table. Il arrivait tellement peu à l'heure demandée que cela lui faisait bizarre de faire partie de ceux qui attendaient les autres, cette fois-ci. D'ailleurs, il serait probablement encore sur le chemin pour la tour LexCorp s'il n'avait pas quitté Central City en même temps qu'Iris. En fait, il ne devait son arrivée à temps qu'à sa petite-amie, bien plus ponctuelle que lui. La fameuse Jillian Cartwright fit son entrée peu de temps après. « Bienvenue au club. » Déclara-t-il en la saluant d'un rapide geste de la main, en réponse à la remarque suivit le moment où elle se présenta. Maintenant qu'elle le précisait, il était vrai qu'ils côtoyaient la même table que trois journalistes.
Barry savait aussi bien que Clark, Lois et Steve que Luthor n'était pas l'homme sympathique et rempli de bonnes intentions qu'il imitait actuellement. Il le soupçonnait d'être le commanditaire des récentes attaques dans plusieurs villes du pays. Cependant, il se garda de bien de donner son avis sur l'hôte de la soirée quand la dernière arrivante leur posa la question. « Que l'on aime Luthor ou pas, force est d'admettre qu'il sait comment faire pour que l'on parle de lui. Je veux dire : qui s'attendait à ce qu'il se présente aux élections ? » Ceci avait déjà fait énormément de bruit, et il était fort probable que cette soirée reste inoubliable, elle aussi, avec tous les moyens mis en oeuvre pour l'organiser.
Accueil 
Profitez du champagne et des bons petits plats 
Tout ce qu'on vous demande, c'est de n'assassiner personne entre le plat et le dessert 
Enfin, vous faites ce que vous voulez hein 
Mais n'abandonnez personne à table, tout de même 
Forcément, elle était à la table de Clark. Le contraire aurait été trop beau ! La bonne nouvelle, c'était qu'elle n'y était pas seule, il y avait au moins Iris avec elle. Elle, l'homme qui l'accompagnait, et une parfaite inconnue. Depuis qu'elle savait que Clark Kent était en réalité Kal-El, alias Superman, Lois était devenue complètement paranoïaque, à se demander si telle ou telle personne autour d'elle n'était pas un autre héros dont l'identité était un secret bien gardé. C'était à en devenir folle ! Elle ne pouvait pas s'empêcher de froncer les sourcils à chaque fois que Clark parlait à quelqu'un, comme pour essayer de capter un quelconque sous-entendu. Il n'y avait qu'avec Aquaman et Wonder Woman que les choses étaient évidentes, puisqu'ils ne possédaient pas d'alter ego secret, contrairement au reste de la Ligue de Justice. Ah ! Elle ferait sans doute mieux de prévenir Iris, au cas où Flash s'avérerait être son voisin ou pire, son éventuel petit-ami ! Mais ils ne pouvaient tout de même pas adopter tous la même stratégie stupide... si ? Avec les hommes, Lois n'était sûre de rien. À table, elle se retrouva installée entre Clark et Iris, et puisqu'elle ne voulait pas passer pour une hystérique, elle décida qu'elle allait au moins être polie avec lui, même s'il aurait fallu être aveugle pour ne pas remarquer qu'il y avait une tension palpable entre eux. « Cette bouteille de champagne doit valoir au moins un mois de salaire », fit-elle remarquer à son amie tout en se saisissant de la bouteille, pour servir un verre à tout le monde. « Le moins que l'on puisse dire, c'est que Luthor a mis la main au porte-monnaie pour impressionner tout le monde. » Au moins, il restait fidèle à lui-même. Ce devait être l'une de ses rares qualités, sinon la seule. Sa coupe entre les mains, Lois observa un instant les amuse-bouches présents sous ses yeux ; un travail de grand traiteur, à n'en pas douter. Songeuse, elle se demandait si les gens en auraient quelque chose à faire de savoir combien cette soirée avait coûté au milliardaire. Probablement, tout le monde aimait les ragots. Mais elle préférait laisser ça à la petite presse, et s'occuper des gros poissons. Elle soupira, avala quelques gorgées d'alcool. Elle allait devoir ralentir un peu, si elle ne voulait pas perdre son sang froid un peu trop vite. Enfin, plus vite que d'ordinaire. « Pour répondre à ta question de tout à l'heure, Clark, je pense que je vais m'occuper de l'interview de Luthor. Tu as l'exclusivité avec Wonder Woman, tu te souviens ? » Elle serra les dent. Techniquement, le Daily Planet avait l'exclusivité, pour des raisons très claires à présent. Avec Clark aux commandes, l'Amazone était certaine d'éviter les questions gênantes. « N'oublie pas de lui demander qui est son nouveau boyfriend. Je suis sûre que l'Amérique meurt d'envie de le savoir. Puis j'ai cru voir passer Steve Trevor, essaie de lui demander ce qu'il en pense, le drama fait vendre. Et le Planet a besoin d'augmenter ses ventes si on ne veut pas mettre la clé sous la porte. » Oh mon dieu, Lois, tais-toi. Elle s'éclaircit la gorge, avant de se tourner vers Iris, avec laquelle elle se montrait beaucoup plus aimable. « Je ne sais pas si le Picture News a obtenu quelques exclusivités ? Peut-être pourrions nous interviewer Luthor ensemble. Je suis sûre qu'à nous deux, nous pourrons en tirer quelque chose d'intéressant. Tentée ? »
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Dire qu'il n'avait pas envie d'être là revenait désormais à du bon sens. Steve n'avait pas envie d'être là et s'il avait eu le choix, il ne serait pas venu. Seulement, l'ancien pilote n'avait pas été en position de protester lorsqu'Amanda lui imposa d'être son « garde du corps » pour la soirée. Du moins un garde du corps à distance. Il avait eu comme instructions de ne pas arriver en même temps qu'elle et de garder les deux yeux ouverts. Chose que Steve faisait en règle générale, sans être le toutou de sa boss. Boss qui, pourtant, n'avait pas vraiment besoin d'être protégée. Mais quitte à ne pas avoir envie d'être là, autant avoir une excuse pour porter son arme. On ne savait jamais ce qui pouvait arriver, surtout lorsqu'on pénétrait les portes de LexCorp. Lex Luthor qui d'ailleurs se présentait aux présidentielles. Vaste blague. Voilà une des raisons qui faisaient que Steve ne voulait pas être là ce soir. Se retrouver en « terrain ennemi » n'était pas synonyme de bonne soirée. Encore moins lorsqu'il arrivait seul et tombait sur son ex et son jeunot de nouveau petit ami que Steve avait décidé de ne pas apprécier par principe. Et qui lui rendait d'ailleurs très bien, vu l'échange rapide qu'ils avaient eu. Tout serait plus simple si Steve avait réussi à complètement tourner la page, n'est-ce-pas ? S'il ne s'était pas pointé seul à cette stupide soirée de charité qui cachait bien plus que les apparences - Lex était tout aussi tordu qu'Amanda. Quoique... - non ? Au moins, il se serait senti sur une sorte de point d'égalité avec la plupart des invités ici. Qui osait encore venir sans cavalier/ère à un événement mondain pareil, à part lui ?
Bon, inutile d'insister. Loïs avait un caractère de feu que je ne connaissais que trop bien de par ces nombreuses années qui avaient forgé notre amitié au gré de nos aventures professionnelles. Une amitié que je sentais douloureusement remise en cause depuis qu'elle avait compris. Voyant qu'elle préférait m'éviter au possible, je poursuivis mon errance à travers les invités, parlant par-ci par-là. Trouvant un coin me permettant d'avoir un champ de vision large et stratégique, je m'employai à situer et suivre du regard - mais également de l'ouie - les personnes les plus importantes du moment, Luthor en tête de liste. Je m'assurais aussi en permanence qu'aucune bombe ou conversation discrète ne prévoyait un attentat, car si Luthor avait des ennemis, la Ligue en avait tout autant hors de la mafia même de Luthor. Ce n'était vraiment pas le moment que la Ligue faillisse à protéger les gens présents, déjà pour les vies elles-mêmes, et de surcroît parce que Luthor s'en frotterait les mains. Accessoirement - vraiment très accessoirement - je surveillai aussi les individus de type masculin qui, dans leur grand courage de séducteurs, tentaient de flirter avec Loïs. Qu'ils parlent simplement ou tentent vraiment de la séduire, je ne faisais pas vraiment la différence, mes sourcils froncés rivés sur elle suffisaient à le prouver. Lorsque l'un d'eux se fit trop insistant - comprendre qu'il s'avéra en mesure de la faire rire - je dus me retenir de ne pas user de ma vision laser pour mettre le feu à sa cravate de beau-parleur. Ce qui sauva cet homme fut avant tout l'appel général à rejoindre nos tables, bien plus que mon propre sang-froid, qui avait, comme tout le monde, ses limites.
« Les politiques m'indiffèrent généralement. Cela dit, Loïs et moi avons eu l'occasion d'enquêter et de publier dans le Planet quelques affaires troubles dans lesquelles notre hôte a trempé. Lui, comme bien d'autres politiciens, malheureusement, n'arrivent jamais là par hasard. Pour ma part, je préfère m'en tenir à une opinion professionnelle précisément parce que plus rien ne nous étonne à ce stade, » souris-je en remontant machinalement ma monture sur mon nez. « Sans indiscrétion, si vous n'êtes pas journaliste, vous travaillez dans quel secteur ? » Luthor n'invitait pas de gens inutiles à ses sombres desseins, de gré ou de force nous étions tous là parce qu'il le voulait. C'était d'autant plus inquiétant que nombre des invités étaient des ennemis à lui, et pourtant, ils étaient présents. Un pied de nez qui me forçait à mentir et tromper mon monde une fois de plus, alors qu'en vérité, je nourrissais une colère sourde à son encontre qui n'avait plus grand chose d'objective. 