Extraits de mises sur écoutes dans le cadre du programme « Sécurité publique » d'A.R.G.U.S Marqué : CONFIDENTIEL/TOP/SECRET Destinataire unique : la directrice Amanda Waller.
Emplacement : le restaurant Trattoria, Star City. Interlocuteurs : Dewey Wendell et Hudson Chaffee. (voir dossier criminel n°709 du commissariat de Star City).
(conversation en cours depuis 4 minutes)
D.W : Ce qu'il y a pire que la chtouille et la vérole c'est Luthor. S'il est élu, il va accroître les moyens de lutte contre le crime organisé juste pour montrer qu'il peut faire mieux que tous ces clowns en costume. T'as vu son dernier speech à la télé ? Il va installer des commissions anti-rackets dans les 10 plus grandes villes du pays. Et ce connard de Luthor est tellement riche qu'on peut pas l'acheter comme le premier procureur venu.
H.C : Luthor est venu bouffer dans mon resto une fois, il était venu à Star City pour un repas d'affaires.
D.W : T'aurais du l'empoisonner cet empaffé !
H.C : C'est ce que je me dis maintenant espèce de tas.
D.W : Tu devrais inviter Luthor et tous ces juristes à la con qu'il a l'intention de nommer à la commission anti-rackets, pour les empoisonner tous.
H.C : Au fait, tu connais ma serveuse Darleen ?
D.W : Bien sûr ! Je me suis laissé dire qu'elle jouait de la flûte de peau avec les meilleurs !
(suit une conversation non pertinente)
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Emplacement : le Ruben's Delicatessen, Central City. Interlocuteurs : Heschie Ryskind et Morris Milton. (voir dossiers du FBI sur le programme surveillance grands criminels)
(conversation en cours depuis 1 minute)
M.M : Nous regrettons tous que tu sois malade Hesh, t'as toute notre sympathie et nous prions tous pour toi.
H.R : Je veux vivre assez longtemps pour voir un taré de l'asile d'Arkham s'évader puis aller à Metropolis pour buter Luthor ! Ce merdeux a convaincu des gens influents, s'il est élu il compte nationaliser S.T.A.R Labs. Il va me sucrer toutes ma fortune en actions juste parce qu'il veut se bricoler des joujous anti-surhomme. Il va coller mes proches dans des emmerdes avec ses magouilles.
M.M : Ma femme aime bien Luthor, elle dit qu'il a une jolie coiffure.
H.R : tu parles ! Tu vois pas que c'est une perruque qu'il porte ?
M.M : T'es sérieux ?
H.R : Ouais et quelqu'un devrait lui faire une raie à la dum-dum calibre 45 dans sa perruque !
(suit une conversation non pertinente)
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Emplacement : Iceberg Lounge, Gotham City. Interlocuteurs : Oswald Cobblepott « Le Pingouin » et Danny Upshaw. (voir mémorandum du Commissaire Gordon en date du 17/09/2016)
(conversation en cours depuis 8 minutes)
D.U : Eh patron, vous aimez bien les rumeurs et les bruits qui cours ?
O.C : Tu sais bien que oui petit. Tu sais que j'aime une bonne rumeur autant que n'importe qui, et je ne me tracasse pas particulièrement de savoir si c'est vrai ou pas (sauf si c'est à propos de Batman qui va encore nous tomber dessus).
D.U : Et bien patron, j'ai une rumeur bien brûlante.
O.C : Alors raconte petit, me fait pas lanterner.
D.U : La rumeur c'est que certains dans le milieu ont peur que Luthor prenne des mesures trop exigeantes s'il est élu cette année.
O.C : C'est ça ta rumeur ?
D.U : C'est pas finit patron.
O.C : Je l'espère, l'hostilité de certains envers Lex le tocard, c'est du réchauffé.
D.U : Y'a une idée de contrat qui circule, y'a plein de gens parmi les initiés, qui ont mit la main à la poche pour que Luthor se fasse dessouder avant le grand chambard électoral. Sur le net y'a plein de sites illicites qui affichent « Wanted, dead or alive » avec la trombine de Luthor juste en dessous.
O.C : C'est tout ? Mais tout le monde dans le milieu le sait déjà depuis des jours. Pourquoi tu me ressort du réchauffé espèce de sous-doué ?
(suit une conversation non pertinente)
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Metropolis
L'avocat ouvrit sa mallette. Des liasses de billets tombèrent. Le sénateur lui dit :
« Combien ? »
« Un quart de million de dollars. »
« Où l'a tu eut ? »
« Par un banquier suisse qui s'était fait baiser par Luthor il y a 15 ans. »
« Et qu'est-ce que tu veux que j'en fasse ? »
« Que tu en rajoutes le même montant. Si tu le fait, d'autres le feront. Tout le monde a entendu parler de la prime sur la tête de Luthor. Pour l'instant personne n'ose accepter le contrat. Mais lorsqu'on arrivera à un certain chiffre, plein de prédateurs enragés là-dehors, ne vont plus se sentir et vont commencer à y croire. »
Le sénateur se monta un petit gratte-ciel en billets. Les liasses se dressaient sur le sous-main de son bureau. L'avocat fit dégringoler l'échafaudage.
« Luthor a une vidéo de toi avec 3 prostituées albanaise. Il a une vidéo de moi en train de frapper ma femme avec un club de golf. Il nous tient s'il est élu. »
« Il est trop protégé. Personne peut l'attaquer de front sans finir à la morgue. »
« Il est possible de faire en sorte que cela se produise. Il est possible de faire en sorte que la prime attire son regard à LUI. »
« Tu es en train de dire que... »
« Je suis en train de dire que ce boulot est tellement gros qu'il lui est tout destiné. Tellement audacieux, que personne a part lui n'aura le sens tactique pour l'entreprendre. Je suis en train de dire que celui-là est tellement coriace que même les pouvoirs publiques ont officieusement renoncé à le traquer à travers le pays, préférant laisser les justiciers masqués se charger de lui. Je suis en train de dire que même le grand public a du mal à le désigner tellement il leur apparaît comme une image plutôt qu'une réalité. Je suis en train de dire qu'il peut s'approcher de Luthor et le décapiter. »
Il dessina un « D » avec son doigt pour désigner la personne dont il parlait. Le sénateur retint son souffle. Il serra les poings, se piqua une petite suée, juste en pensant à « D » et il lâcha :
« Fais le, fais en sorte que cela arrive. »
Fiche codée par NyxBanana
Wanted
Slade Wilson • Lex Luthor
Manchette et sous-titres du Daily Planet :
Lex Luthor fait dans l'originalité
Le périple ferroviaire du candidat présidentiel à travers le pays.
Manchette et sous-titres du Sun de Las Vegas :
Le train de Luthor en route pour Las Vegas
Que présage pour notre ville l'arrivée du milliardaire de Metropolis ?
Il arrive ! Il arrive ! Il arrive ! C'est Mister Big, C'est Lex Luthor ! C'est le candidat !
Les journalistes s'étaient multipliés dans la gare. Les équipes télés aussi. La rumeur s'était répandu : un politicien qui fait dans l'originalité. Luthor avait opté pour un train qui visitait plein de villes en une seule tournée. Il avait délaissé son jet privé pour faire plus proche du peuple. Il arrive ! Surveillons la voie 14. Admirons le Luthor Express. Le quai était noir de monde. Les journalistes se regroupaient. La nouvelle était tombé : 3 grands discours de prévu. Un de Lex au Thomas et Mack Center devant 80 000 personnes, sur le thème : il faut encadrer les meta-humains. Un devant la commission des jeux du Nevada. Un autre devant les responsables du cadastre et de l'urbanisme pour toute les municipalités de Reno au désert de Mojaves en passant par la grande route vers le Colorado. C'est officiel : Luthor avait réservé une suite au Mirage Hotel de Las Vegas. Le casino célèbre pour ses cocotiers factices qui entouraient ses tables de jeux et pour ses aquariums avec des requins géants qui étaient disposés aux 4 coins de l'établissement. Luthor avait réservé les 3 derniers étages du casino pour son usage personnel. La suite royale pour lui, le reste était occupé par ses 200 gardes du corps.
Le quai vibra, les rails vibrèrent, une annonce sonore retentit. Des flics s'amenèrent pour encadrer la foule. Des agents de sécu de la Lexcorp étaient déjà là. Ils repoussaient les journalistes. Le train blindé de Luthor arriva, il freina et s'arrêta. Des appareils photos numériques mitraillèrent la scène. Des badauds avec des pancartes « Luthor for President » se ruèrent vers le train. Les portes s'ouvrirent. Voilà Luthor, il improvisa un petit speech, la foule fit ooooh et aaah. Luthor continua son baratin anti-super-héros tout en donnant des coups de poings dans le vide, comme le faisait autrefois John Kennedy dans ses discours. La foule se marra et acclama.
Le Mirage Hotel
Le casino était fébrile, de l’électricité dans l'air. Les touristes circulaient. Ils délaissaient les tables de craps et de poker, Luthor ne va pas tarder à arriver. Son cortège de voitures blindées a remonté tout le strip jusqu'ici. La foule grouillait dans l'établissement. Des gens avaient déjà amené leurs carnets à autographes. Quelqu'un cria : sa limousine est devant le casino ! Quelqu'un cria : « C'est luiiiii !!! Les fans du candidat Luthor poussèrent des cris de joie et se précipitèrent vers la porte. Luthor entra et fendit la foule avec des gorilles munis de gilets par balles, d'oreillettes et de lunettes de soleil noirs. Leurs costards étaient serrés. On voyait les étuis qui dépassaient sous leur vestes. Visez un peu l’arsenal. Ils n'ont pas une seule, mais deux armes sous chaque aisselle dans leurs holsters. De vrais cow-boys. Luthor déambula entre les machines à sous et les tables de baccara. Magnanime il posa devant les photographes. Il signa des autographes. Lex le charmeur vanta les mérites de Vegas. Lex le taquin broda sur le thème de la menace surhumaine. Lex le malicieux se sirota un bourbon offert par la maison et toqua sur les vitres d'un aquarium avec un gros requin blanc. Lex le populaire improvisa une blague sur Superman et mit une pièce dans une machine à sous. Sifflets et applaudissements. Lex brandit un poing en l'air. Il afficha son sourire « je-vous-aimes-mais-je-vous-méprise ».
Métropolis, 22h30 dans un entrepôt abandonné à Suicide Slum
La ciel s'était assombrit pour laisser place à une atmosphère pesante et lourde, présageant le passage de la mort n'attendant que la moment propice pour emporter ses victimes. Suicide Slum est le quartier de Métropolis dont la réputation se base sur des méfaits mineurs n'hésitant pas à faire sourire Slade au moment même où il s'est mit à piétiner les divers déchets jetés sur le bitume, l'état de détérioration donnant un bref aperçu de la mentalité des personnes vivant dans ce quartier. Rare sont ceux qui osent venir se balader dans les ruelles sombres de celui-ci, pourtant un homme semblait assez courageux pour y ramener ses fesses et vouloir s'entretenir avec le mercenaire le plus réputé et craint du pays pour ne pas dire du monde. Que lui voulait-il ? N'ayant pas pour habitude de se déplacer pour une simple broutille sans intérêt, le commanditaire de cette invitation avait à l'heure actuelle tout intérêt à prier pour que le mercenaire ne juge pas l'entretien inutile dans quel cas sa tête servira de message à tout ceux qui oseraient se foutre de lui. Il y avait néanmoins ce petit doute qui subsistait en lui et qui disait très clairement que le contrat qu'on lui proposera sera probablement l'un des plus qu'il ait pu avoir. Simple imagination ou prémonition ? Si seulement il pouvait avoir le don de voir dans le futur plus de quelques secondes, ça l'arrangerait même s'il trouverait ça un peu trop facile voir pas vraiment honorable. Rien de mieux que de se tenir prêt au combat sans "tricher" même si son sens tactique et son expérience le place bien souvent comme l'homme ayant toujours un coup d'avance sur ses ennemis. Peut-être serait-ce le cas, peut-être pas, au final seul l'avenir le dira.
Gardant bien en tête que cette convocation avait pour but de le mettre sur le terrain en tant que Deathstroke, Slade se rendit au point de rendez-vous munit de son costume et d'une partie de son arsenal qui se résume à son arme de poings à sa cuisse droite, des cartouches et son épée. Si quelque chose venait à mal tourner, l'artillerie lourde serait de trop pour une si petite menace....s'il peut la voir comme telle. Il se plongea dans l'inconnu même si le quartier, lui, ne lui est pas inconnu. L'obscurité de la nuit qui engloutissait l'entrepôt abandonné ne dérangeait pas le mercenaire qui se sentait comme chez lui, la nuit étant devenu son terrain de chasse malgré qu'il lui arrive d'opérer la journée quand la mission l'impose. Trois silhouettes se détachèrent en se plaçant dans la source de lumière provenant de la lune qui traversait l'épais trou sur le toit donnant une vue montante sur le lumineux satellite naturel comme le désigne les scientifiques. Le premier à droite était un gorille aux muscles visibles, un garde du corps à en juger sa posture et le visage fermé qu'il arborait, son attitude laissait présager qu'il était sur la défensive, une vaine position quand on sait qu'elle ne servirait à rien si Slade venait à lever son arme. Le second se situant sur la gauche semblait un peu plus détendu, confiant, comme s'il était parfaitement au courant du dénouement de cet entretient, ce qui laissa de marbre le mercenaire se demandant plutôt si il n'était pas plus inconscient que confiant. Enfin, le dernier et non le moindre était positionné au centre, une dégaine ressemblant de près à un homme possédant un grade assez importante, une allure de fils de riche voulant se donner une image de gentleman auprès de la gente féminine, malheureusement les femmes n'ont pas leurs places ici.
« Merci d'être venu, je n'en attendais pas moins de vous en connaissant votre réputation. Je me présente, je suis... »
Voilà bien un début de conversation que Slade aime éviter, il n'est pas là pour échanger des politesses, mais bien pour parler du contrat et éviter de croiser à nouveau ce gars lui donnant des nausées rien qu'à le regarder. Jouer le gentleman et derrière s'engager sur une pente dangereuse et aussi sombre que celle-ci en "collaborant" avec un mercenaire n'est pas vraiment honorable pour lui.
« Je n'ai pas le temps pour ça. Parles-moi du contrat qu'on en finisse. »
Clair et net, Slade ne laissa aucun doute quant à ses motivations et sa détermination à empocher le pactole. Mais avant ça, il retrouva une once d'impatience en lui cherchant à savoir au plus vite en quoi consisterait la mission.
« Oui...bien sûr. Il y a quelques temps, nous avons eu vent des intentions de Luthor concernant la politique, à en croire les rumeurs il compterait s'installer à la maison blanche en gagnant les futurs élections. Le problème est qu'il n'est pas ce qu'il laisse croire, c'est un fourbe, un manipulateur, une enflure profitant des citoyens pour s'assurer une image faussée par le mensonge et l'hypocrisie. En le laissant accéder au pouvoir, nous prenons un gros risque et de nombreuses personnes risques d'y perdre la vie. »
En avait-il quelque chose à faire de la survie des autres ? Son problème ne consiste en rien à la sauvegarde de la vie d'autrui, les sentiments il ne connait pas et encore moins lorsqu'il se présente sous l'identité de son alter-égo. Néanmoins, une légère surprise se fit entendre dans la ton de sa voix.
« Luthor.... »
Un nom et il se réjouissait d'avance de la somme qui lui sera proposé pour éliminer le philanthrope de Métropolis. C'est homme possède une intelligence allant bien au-delà de la moyenne, un homme possédant des connaissances suffisantes pour le protéger de diverses menaces. Imprévisible et excellent orateur, il lui est possible de manipuler ses opposants par la simple force de ses mots, une attitude qui lui vaut le respect du mercenaire qui n'en attend pas moins de l'ennemi n°1 de l'homme d'acier.
« Exactement. Nous ne pouvons pas laisser un homme comme lui à la tête du pays c'est pourquoi j'ai une mission pour vous qui est claire et précise: tuer Lex Luthor. J'ai rassemblé la date des meetings qu'il doit réaliser ces prochains jours et le plus récent se trouve être à Las Vegas. D'après mes sources il aurait réservé au Mirage Hôtel de Las Vegas, mais je suis sûr que vous réussirez à l'atteindre malgré ses nombreux gardes du corps. Tuez-le et la récompense y sera. »
Vraiment ?
« Un million tout de suite et un autre lorsque je vous rapporterai sa tête. »
Il n'est pas nécessaire pour Slade de faire des phrases à rallonge pour asseoir ses exigences, le ton de sa voix, sa posture et le charisme qu'il dégage suffit à faire pâlir l'homme le plus confiant du monde. Les exigences du mercenaire allaient au-delà de la somme qu'allait lui proposer le commanditaire de la missions, mais ça Slade s'en fichait, c'était soit ça soit il se contentera d'une vie merdique à s'inquiéter de son avenir. D'ailleurs, le commanditaire semblait légèrement gêné, mais pas surpris par la demande du mercenaire. S'attendait-il à une somme plus importante ? Une chose est sûre il déglutit silencieusement tout en lançant un regard à son garde du corps à sa droite.
« Très bien, mais assurez-vous que cette mission arrive à son terme. »
Ce serait mal le connaitre si l'inverse se produit. Qu'il ne s'avise pas de le rouler, Slade le saura.
« Vous arrangerai la transaction avec un de mes hommes. Je pars demain à l'aube, faites-en sorte que l'argent y soit où je viendrai m'occuper de vous personnellement. »
Et il ne fera aucun cadeau comme en témoigne la fermeté de ses propos. La règle première est de ne jamais lui planter un couteau dans le dos, dans quel cas sa vie sera écourté dans les plus brefs délais au point où il n'aura même pas le temps de rejoindre sa petite famille, les laissant dans la tristesse et le désespoir. Tendant le bras pour prendre la papier que lui tendit le commanditaire avec l'adresse et le lieu de l'assassinat, Slade fit aussitôt demi-tour pour s'éloigner du lieu du rendez-vous tout en passant un coup de fil rapide à son homme de main pour venir à l'entrepôt et s'occuper du transfert dans les règles. Il est temps de passer aux choses sérieuses....Luthor doit mourir.
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Las Vegas, Mirage Hôtel dans les alentours de 20h30
Une foule hallucinante se situait devant l'entrée du Mirage Hôtel, l'excitation au maximum à l'annonce de l'arrivée imminente du philanthrope de Métropolis. Une belle bande d'ignorants n'ayant pas conscience que cette soirée risque fort de tourner au drame au simple sifflement d'une balle traversant cette dernière pour venir se loger dans le crâne du futur et potentiel candidat aux élections. Légèrement accroupi sur le toit de l'Hôtel, le regard de Slade se renforça, son analyse et son attitude observatrice firent de cet instant un moment spécial, un moment presque inoubliable pour le mercenaire qui est à deux doigts de tuer la plus grosse tête du pays si ce n'est du monde étant donné l'influence qu'il traine derrière lui avec ses projets, ses meetings et ses propos. Lex sait galvaniser la foule et retourner toutes les situations à son avantage, c'est un cador dans ce domaine comme en témoigne la joie qui et l'expression digne des groupies lorsque ce dernier se présenta enfin à la foule en descendant de son luxueux cortège.
Au final, Lex n'est pas différent des autres politiciens, il s'attire les faveurs de la foule dans le simple but d'accéder au pouvoir et de forger le monde à son image, une entreprise honorable pour un homme aux agissements parfois douteux. Il n'est pas clair, le face cachée de sa personne circulant dans les quartiers malfamés des grandes villes telle que Métropolis, Gotham City ou encore Central City et Star City prouvent bien qu'il n'est pas ce qu'il laisse paraitre, qu'il cache des choses à en faire frissonner un mort. Malheureusement, les dires n'atteignent pas le mercenaire qui se fout royalement de savoir si c'est un simple homme, un président ou encore un dieu, tant qu'il respire il continuera de trouver un moyen d'assassiner ses cibles peu importe la méthode employer. Même un dieu peut chuter devant un homme si il sait s'y prendre. Superman a déjà plié le genoux devant Luthor, contre son gré certes, mais ça s'est produit et pourtant les gens continuent de le surnommer "L'ange de Métropolis". De belles conneries faisant sourire Slade qui se dit que la naïveté des humains n'aident en rien l'humanité elle-même. Et dire qu'à une époque il aurait pu envisager de se lancer dans la course dans la présidentielle pour plusieurs raisons. La première est que rare sont ceux qui connaissent sa double identité, on continue pour la plupart à le voir comme un actionnaire actif et généreux n'hésitant pas à contribuer aux donations dans l'espoir de se mettre dans la poche les hommes les plus influents pour monter en grade. La seconde est tout simplement le fait qu'il agit pour le peuple en se dissimulant derrière la façade d'un homme à la fois mystérieux et calculateur, rien ne se passe sans qu'il en a mesuré le coût. Peut-être qu'au final il n'est pas si différent de Luthor malgré deux grosses différences le plaçant dans une autre catégorie plus complexe: il ne voue aucune haine contre les justiciers dans l'ensemble même s'il lui arrive de devoir en tuer un ou deux et il est un homme de terrain qui possède tout un arsenal et une petite armées suffisante à détruire un homme comme Luthor. L'avantage lui revient même s'il se méfie grandement du milliardaire, on ne sait jamais ce qui peut arriver.
Il l'avait dans le viseur, une seule petite pression sur la gâchette et il pourrait en finir avec lui, empochant sur son passage un million s'ajoutant au premier. Il aurait pu se montrer plus gourmand, mais se retrouvant surpris à cette annonce, il n'a pas longtemps réfléchit avant de proposer une somme. C'est pas comme si il devait éliminer un ou plusieurs justiciers en même temps, là c'est simplement un homme aux moyens exponentielles et à la garde bien menée. Le voyant petit-à-petit disparaitre pour entrer dans le bâtiment, Slade baissa son fusil qu'il rangea dans une mallette avant de tourner les talons et se diriger vers l'un des employés de l'Hôtel qui était bâillonné et attaché au milieu du toit. Tout le monde à une utilité, il suffit simplement de la trouver pour en tirer profit.
« Veille à ce que Luthor arrive dans sa chambre dans les plus brefs délais. Une fois 22h assures-toi de créer une diversion et éloigner ses gardes ce l'entrée, je m'occuperai du reste. »
Simple et efficace si tout se passe dans les règles, mais il n'y a pas de raison que ça échoue, n'est-ce pas ? L'employé se mit à trembler, une légère goûte de sueur longeait son front, prouvant ainsi que la panique s'emparait de lui au fil du temps. Prenant son couteau, il trancha les liens pour libérer ses mains avant de lui enlever le bâillon de la bouche. La balle était désormais dans son camp. Se relevant, Slade le laissa partir la queue entre les jambes jusqu'à ce qu'il finisse par emprunter l'escalier de secours et disparaître. Il n'y avait aucune inquiétude à avoir, Slade lança le compte à rebours et activa le haut-parleur qu'il avait prit soin de placer dans la chemise de l'employée et qui était relié à une oreillette qu'il avait dans son oreille droite, lui donnant accès la possible conversation qu'il pourrait avoir avec le milliardaire. Rien de mieux pour commencer une mission dans les meilleures conditions.
La minuterie lancée, Slade vérifia la chambre de son arme qui était remplie, un petit cliquetis retentit lorsque ce dernier la chargea afin de signifier qu'il était fin prêt à entrer dans l'arène et décapiter le futur candidat.
Les gardes du corps de Luthor lui frayèrent un passage entre les badauds. Lex le bienveillant serra des mains. Lex le sympathique multiplia clins d’œil et sourires. Des touristes venus à Vegas pour le Week-end le prenaient en photo. Des crétins brandissant des pancartes « Luthor for president » scandaient des slogans. Luthor prit le temps de lancer des dès à une table de Blackjack, juste pour la photo. Lex le flambeur accorda une accolade à un joueur de poker célèbre, qui arborait un smoking à la James Bond. Il décida qu'il en avait assez fait pour la soirée et se dirigea avec sa suite vers un ascenseur. Ils piquèrent plein ciel. Ils arrivèrent dans les 3 derniers étages, tous réservés à l'équipe de Luthor. Des grooms-services firent des courbettes devant Luthor. Ils portaient des étuis d'armes à feu dissimulés. Ils étaient du service de sécurité de l'hôtel, mais avaient été attifé en service d'étage par la direction du casino, afin de passer inaperçu. Luthor et ses sbires avancèrent dans le couloir. Toutes les portes des différentes suites étaient ouvertes. La suite 314 contenait des gorilles en costard, fixant un appareillage écrans, retransmettant toutes les caméras de sécurité du Mirage Hôtel. La suite 319 contenait un dépôt d'armes improvisés pour l'occasion : râtelier d'armes contenant fusils à pompe calibre 12 et fusils d'assaut M-16. La suite 329 accueillait quelques types de l'équipe du SWAT que la municipalité avait mit à la disposition de Luthor pour son séjour. La suite 341 quand à elle, accueillait des types d'un service d'ordre privé, à la solde de la Lexcorp, les gars étaient fringués avec un attirail de commandos. Les suites 350 à 390 accueillaient tout le staff de Luthor, avec pas mal de gardes du corps et autres sbires armés. C'était plus un casino, c'était un camp militaire retranché. Luthor grimpa dans un escalier de service et rejoignit le dernier étage et sa suite. Ses gorilles s’éclipsèrent.
Visez l'antre du milliardaire : Baie vitrée avec vue panoramique sur le Strip. Voilà le casino Taj Mahal au loin. Voilà le casino Caesar's Palace a proximité. Un mobilier lambrissé de chêne. Des fauteuils en cuir. Des murs décorés par des tableaux de maîtres. Un Matisse, un Paul Klee et un Van Gogh. Luthor prit place au bout d'une grande table de conférence. Des cadres de la Lexcorp étaient déjà attablés, en plein travail. A passer coup de fils ou a consulter des dossiers.
« Ne perdons pas de temps. Kemper, ça en est où pour Chicago ? »
« Du tout cuit. Certains hauts-fonctionnaires d'états ont acceptés de se laisser corrompre. Ils bourreront les urnes le jour J. Ils peuvent mettre une centaine de conseiller municipaux sur le coup. Le comté de Cook sera à nous, et de là, on pourra gagner l'état de l'Illinois tout entier. »
« Parfait. Ward, à propos de CBS ? »
« La chaîne télé accepte de diffuser vos spots électoraux dans les heures de plus fortes audiences, mais il va falloir mettre la main à la poche. »
« Payez la somme qu'ils réclament. Et glissez leur discrètement du fric en plus pour qu'ils mettent en sourdine ceux du candidat d'en face. Je veux que chaque chaîne télé en continue ne parle que de la menace meta-humaine, du danger des surhommes, et de l'hécatombe qui est tombé sur notre nation. »
« Ce sera fait Monsieur. »
« Bien. A propos de ce juge en Californie ? Du nouveau ? »
« Non, il continu d'envoyer des citations à comparaître à nos cadres. Il nous accuse de violation des lois antitrust. »
« Dégommez le, faîtes passer ça pour un accident. J'ai autre chose à faire que de me dépêtrer avec des nuisibles. »
« Euh… ça sera difficile, il est sous protection du FBI, il a des gardes du corps jour et nuit. Le gouverneur lui a même affecté des bérets verts du 36ème d'infanterie. »
« Faîtes en une priorité. Je ne veux pas qu'il me foute en l'air ma campagne sur la côte Ouest avec ses révélations. Faîtes appel à un ponte qui sait y faire avec les niveaux de sécurité élevé. Firefly est disponible ? »
« Non, il a été enfermé à Arkham le mois dernier. »
« Fâcheux. Les Falcone ou les Maronis peuvent-ils faire appel à quelques mafieux qui pourraient dessouder ce minable ? »
« Je ne pense pas, ils ont leurs propres problèmes à Gotham City. »
« Décidément. Deathstroke ? Il aura bien une place de libre pour nous dans son agenda ? Même si je sais qu'il dédaigne ce genre de corvée facile et qu'il n'a jamais beaucoup travaillé avec nous, il ne crachera pas dessus si on lui promet un montant qui dépasse les 50 000 dollars ? »
« Je peux essayer, mais je ne promets rien, il semble que Deathstroke ait disparu de la circulation depuis une semaine. Complètement injoignable d'après les gens bien informés. Il semble qu'il soit sur un gros coup. »
« Oubliez le, on a pas de temps à perdre. Black Manta ? Il est disponible lui ? »
« Je crois. Mais il faudra mettre le prix pour qu'il accepte de venir jusqu'en Californie. »
« Peu importe, dégotez moi un tueur à gage aux compétences qui ne sont plus à prouver. Je ne vais pas envoyer un simple assassin de notre organisation, s'il se fait avoir, ça sera fâcheux. Je veux voir crever ce juge avant la fin de la semaine. Bon parlons de la Lexcorp. Lenny je vous écoute. »
« Vous êtes sûr de vouloir accomplir votre OPA sur Kearson Industries cette année ? Vous n'allez pas être trop occupé avec les élections ? »
« Il faut continuer à faire marcher les affaires. Supposons que je ne gagne pas aux prochaines échéances électorales ? Vous allez m’appeler tous les courtiers de Wall Street et leur ordonner d'accaparer toutes les actions possibles avant la prochaine réunion du conseil d'administration. Soyons vorace. Proposez n'importe quelle somme aux petits porteurs. Ce n'est pas comme si nous étions à court de liquidité. »
« On est sur le coup Monsieur Luthor. Dîtes, le Gotham Globe souhaite une interview. On peut fixer une date ? »
« Tardivement, j'ai promit une certaine exclusivité au Daily Planet pour le moment. Ça me fait penser, organisez moi une rencontre au sommet avec quelques détenteurs du prix Nobel de sciences. Puis convoquez une conférence de presse. Y'a moyen de grappiller plus de points dans les sondages. »
Les nervis acquiescèrent. Les discussions sur les affaires courantes se prolongèrent pendant une heure. Luthor mit fin à la réunion comme d'habitude, en levant un doigt en l'air. Ses sbires comprirent le message et quittèrent la pièce. Lex se servit un martini. Il déambula devant la baie panoramique, à contempler Vegas sous les néons du Strip. Là-bas au loin le désert de Mojaves. S'il n'y avait pas les casinos, cette ville vulgaire ne serait qu'un trou paumé, ni plus, ni moins.
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