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 two for tragedy (STEVE)

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MessageSujet: two for tragedy (STEVE)   two for tragedy (STEVE) EmptySam 29 Avr - 22:00

two for tragedy
STEVE & DIANA


    SUJET MÉTA-HUMAIN NUMERO 748 :  Jane Evans. 34 ans. Née à San Francisco. Don de biokinésie (absorption d'énergie et création de décharges explosives ultra intenses). Soupçonnée d'appartenir à un groupe extrémiste prônant la domination méta-humaine.


Diana observe d'un œil attentif et critique les écrans de la Tour de Garde. Une attaque a été lancée sur Washington quelques minutes plus tôt, menée par une méta-humaine dont le nom commence à être connu. Les autorités locales et les agents d'ARGUS sont déjà sur place pour tenter de contenir la menace et arrêter les terroristes. Les bras croisés sur son armure, l'Amazone suit le spectacle nerveusement, à la recherche d'un visage familier dans la foule. « Ne devrait-on pas intervenir ? » Elle se tourne vers les membres de la Ligue qui suivent l'attaque avec elle. Le Limier Martien, Green Lantern, Power Girl. Le premier secoue doucement la tête. « Nous avons convenu qu'il fallait laisser les autorités humaines gérer au mieux les menaces de ce genre. Le Président nous a reproché d'intervenir en toutes situations et sans y être conviés. Il paraît certain que son gouvernement est capable de gérer de telles attaques. » Série d'explosions sur les écrans. Diana grimace. John lève les bras en soupirant. « Clairement, ils s'en sortent comme des chefs. De vrais professionnels. » Elle fronce les sourcils. « Les agents d'ARGUS font ce qu'ils peuvent, avec les ressources à leur disposition. Au lieu de les regarder se faire massacrer sans rien faire, nous ferions mieux de les aider. Avant que le bilan ne soit lourd, et qu'on vienne nous le reprocher ensuite ! » « Diana, je ne voulais pas dire que... » « Mais tu l'as dit, John. » Un sifflement agacé lui échappe, elle détourne le regard des écrans de contrôle. « Amanda Waller est-elle entrée en contact avec la Ligue ? » « Non. Pas encore, du moins. Elle ne le fera pas avant que la situation ne lui échappe... » « Et qu'il y ait des dizaines de victimes. Peu m'importent son avis et celui du Président. Nous avons pris le parti d'agir sans nous soucier de la politique et des liens entre les uns et les autres, pour préserver les civils avant tout. » « Diana, ce n'est pas... » « J'onn, je veux que tu me téléportes sur place. » « Je pense que nous ferions mieux d'attendre. » « Je vais être plus claire, J'onn. Ce n'était pas une requête mais un ordre. »

Chaos. La gare d'Union Station a déjà été dévastée par plusieurs explosions, sur place c'est l'effervescence et la panique la plus totale règne. Les policiers tentent tant bien que mal d'évacuer les civils encore présents sur les lieux, les secours s'occupent avec beaucoup de difficulté des blessés. Les cadavres jonchent déjà le sol, c'est un bien triste spectacle qui causera davantage de tort aux méta-humains. Mais les répercussions politiques sont pour le moment le dernier des problèmes pour Diana. Planant au dessus de la foule agitée, elle cherche d'un regard affolé une silhouette familière, si bien que pendant un instant elle en oublie la présence de la méta-humaine. Elle reprend ses esprits à temps, quand elle voit une rafale d'énergie être projetée en sa direction. Elle croise les bras, ses bracelets absorbent l'explosion et si elle est projetée quelques mètres en arrière, elle en ressort indemne. Et profondément agacée. Elle se pose lourdement au sol, les dalles éclatent sous ses pieds. « Jane Evans. Tu es une menace pour la société, et je me vois obligée de mettre un terme à tes agissements. » Diana hésite un instant, et c'est finalement son lasso qui trouve place entre ses doigts. Elle n'est pas là pour la tuer, seulement pour l'arrêter. Jason dirait probablement qu'une terroriste comme elle ne mérite qu'une balle entre les deux yeux, et peut-être aurait-il raison. Mais Diana, autant que possible, arrête les criminels et les remet à la Justice. En l'occurrence, une fois arrêtée, la méta-humaine sera remise aux agents d'ARGUS et transportée dans une prison de haute sécurité. Elle égare encore un regard autour d'elle. Mais où es-tu ? « Wonder Woman en personne, hein ? T'étais pas censée être morte ? » « Rumeurs grandement exagérées. Je vais te donner l'opportunité de te rendre, Jane. Il y a eu assez de victimes aujourd'hui. » « Ou pas assez à mon goût... » Diana fronce les sourcils. « Depuis le temps que je veux me frotter à la Ligue de Justice... Enfin, de la compétition digne de ce nom ! » « Non. Ce serait une compétition si tu avais une chance de gagner. Ce n'est pas le cas. »  

La méta-humaine est tout ce que Diana déteste. Arrogante, imbue d'elle-même et sans égards pour les innocents qu'elle heurte. Sans perdre de temps, Wonder Woman fait claquer son lasso, qui va s'enrouler autour du poignet de Jane. D'un coup sec, elle l'attire vers elle, la méta-humaine glisse au sol et son premier réflexe est d'envoyer une décharge vers l'Amazone, qui lève son bouclier à temps pour l'éviter. Son adversaire se débat, menace littéralement d'exploser, alors Diana sait qu'elle doit faire vite pour mettre un terme à son règne de terreur avant qu'elle ne fasse sauter le quartier. Elle s'élance vers Jane, et lui donne un premier coup dans le flanc droit pour la déstabiliser davantage, rompre sa concentration. Et quand elle lève une main rougeoyante d'énergie pour la blesser, Diana referme ses doigts autour de son poignet, qui craque sèchement. La terroriste hurle, et avant qu'elle n'ait eu le temps de reprendre ses esprits, Diana lui assène un violent revers de bouclier en plein visage. Jane s'effondre, inconsciente et le nez brisé. Net, précis, rapide. L'Amazone observe un instant le corps inerte de la méta-humaine. À cause de son extrémisme, ceux qui essaient de vivre tranquillement voient leurs vies et leurs droits menacés. Et Diana aurait dû la laisser faire davantage de dégâts, au prétexte que les interventions de la Ligue en frustrent certains ? Ridicule. On ne négocie pas quand il s'agit de sauver des vies. Même après dix ans, Diana s'étonne encore de la politique des hommes, et de son manque flagrant de logique et d'humanité.

L'Amazone s'écarte de Jane quand elle voit une paire d'agents d'ARGUS se diriger vers elle pour la prendre en charge avant qu'elle ne reprenne conscience. Elle fronce les sourcils. Par Héra, où es-tu ? Lasso toujours en main, elle se retourne presque instinctivement, persuadée d'avoir entendu son prénom. Elle le voit, leurs regards s'accrochent. « Steve. » Le soulagement de le voir vivant, et apparemment relativement sauf est de courte durée. Derrière lui, une colonne endommagée par les décharges d'énergie de la méta-humaine menace de s'écrouler, et d’ensevelir Steve sous d'imposants blocs de  pierre par la même occasion. Diana écarquille les yeux. « Oh par les dieux, STEVE ! » L'instinct prend le dessus, et elle s'élance en sa direction. Elle le percute de plein fouet, brusquement, et le plaque au sol tandis que la colonne s'effondre. Elle lève son bouclier au dessus de sa tête pour le protéger, et si quelques débris cognent contre son propre corps, elle sait qu'elle s'en sortira indemne. Ce n'est qu'une fois la poussière retombée qu'elle se relève précipitamment, comme piquée au vif par cette proximité gênante. Néanmoins, elle lui tend une main pour l'aider à se relever. « Est-ce que ça va ? Tu n'es pas blessé ? » Diana le regarde d'un œil inquiet, inquisiteur. Il lui serait bien difficile de ne pas s'inquiéter pour celui qui lui a permis de découvrir le monde dont elle rêvait, et cela même après leur séparation. Diana est altruiste, généreuse et encore pleine de naïveté quant aux hommes. Et là est bien tout le problème.

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MessageSujet: Re: two for tragedy (STEVE)   two for tragedy (STEVE) EmptyDim 28 Mai - 1:41

two for tragedy
DIANA & STEVE



Rien ne s’est passé comme prévu dans cette mission et cela met Steve en rogne, comme beaucoup trop de choses ces derniers temps. La mission était pourtant une mission simple sur le papier : s’infiltrer chez la méta-humaine Jane Evans et la capturer, le tout sans se faire repérer. Et sans aucune intervention de la Ligue, comme leur a crié Amanda dans les oreilles tout le long du briefing. Depuis que la Ligue n’a plus la même popularité –  ou du moins encore plus depuis – Amanda cherche coûte que coûte à ce que la victoire revienne à A.R.G.U.S. Que tout soit géré par elle et l’organisation sans intervention de ne serait-ce qu’un cheveu d’un super-héros, rajoutant ainsi un poids supplémentaire sur les épaules de tout le monde. Un autre parmi ceux de la pile sur les épaules de Steve, d’ailleurs.

La stratégie mise en place consiste à arrêter la méta-humaine par surprise, chez elle. Tout a été mis en place au niveau des armes pour annihiler temporairement ses pouvoirs – assez pour avoir le temps de l’embarquer et la ramener chez A.R.G.U.S. pour l’enfermer et l’interroger. Il faut donc être discret, rapide et efficace. Quelque chose qui n’a jamais effrayé Steve et son équipe, en somme. Alors quand Steve utilise le langage des signes typique des militaires pour dire à son équipe de passer à l’action en toquant contre la porte de cette chère Jane, il ne se doute pas un instant du retournement de situation qui est sur le point d’arriver. Ce pas de travers qui a fait passer Jane de la froideur la plus totale à la rage. Rage tellement intense qu’elle a détruit tout sur son passage ou presque. Dans un chaos le plus total et un appartement en ruine, certains se sont demandés comment l’immeuble avait pu résister aux pouvoirs de la méta-humaine. Encore plus lorsqu’ils se sont retrouvés au cœur de la gare d’Union Station quelques moments plus tard.

L’objectif premier est de capturer la méta-humaine, préférablement vive que morte. Mais les cris d’Amanda qui retentissent dans l’oreillette de Steve lui font comprendre que la tactique a changé. La capturer coûte que coûte et sans intervention de la Ligue – ou tout autre superhéros pouvant leur voler la vedette. La dent qu’a Amanda Waller contre la Ligue des Justiciers n’est pas récente mais s’est intensifiée depuis qu’elle a pris beaucoup plus d’importance par rapport à A.R.G.U.S. Et s’il y a bien quelque chose que Steve sait sur Amanda depuis le temps qu’il est son bras droit, cela est que la Waller a un égo surdimensionné et une fierté (très) mal placée. Se précipitant vers la gare d’Union Station, où il a envoyé son équipe en premier, Steve retire l’oreillette avant de la remettre rapidement, à contre-cœur. Oui il ne veut plus entendre Waller crier dans cette stupide oreillette. Mais cette stupide oreillette reste le seul moyen d’entendre ses hommes en action. Si seulement il pouvait isoler la voix d’Amanda…

Face à lui, le corps de Jane flotte dans les airs, le visage enragé, prête à contre-attaquer. Son cœur fait cependant un bond alors qu’il reconnait son interlocutrice et comprend désormais mieux la raison des cris et râleries de sa chef : Wonder Woman. Diana tient tête à la méta-humaine sans que cela n’ait été organisé par Amanda. Sans qu’il n’ait été mis au courant. Diana est donc venue de son propre chef, et Steve ne s’en étonne presque pas. Il l’imagine aisément face aux écrans du QG de la Ligue, frustrée de ne pas pouvoir agir sans un appel d’Amanda ou de lui-même, préférant briser les règles et venir quand même, malgré les restrictions gouvernementales. Diana n’a jamais été de ceux restant à leur place lors un danger ou une injustice se déroulaient devant leurs yeux. Diana agissait toujours lorsqu’il le fallait. Du moins presque toujours, si cela tenait à Steve de répondre à la question.

Son cœur brisé lui en veut et en même temps, il ne peut s’empêcher de la regarder faire. Il lui en veut d’avoir tourné la page, alors que lui essaye péniblement sans pour autant réussir vraiment. Il lui en veut d’avoir retrouvé quelqu’un. Il lui en veut de ne pas lui avoir dit plus tôt alors que Steve avait prévu, à l’époque, milles-et-un plans pour faire cette fichue demande sur un genou avec une bague – bague qui traîne toujours quelque part dans son appartement, cachée au fin fond d’un tiroir sans doute, il n’est même plus sûr de la cachette désormais. Il lui en veut pour le tapage médiatique qui a suivi – et ce même si cela était en quelque sorte de l’histoire ancienne, les gens savent toujours qui il a été. Et pourtant… Pourtant elle n’a pas changé. Alors il n’arrive pas à lui en vouloir complètement. Tout comme il ne peut empêcher son cœur de se serrer à chaque fois qu’il est près d’elle, à ressasser un passé qui n’est plus.

Steve observe Diana de loin en sachant pertinemment qu’il ne peut plus rien faire à part attendre. Attendre qu’elle leur serve la méta-humaine sur un plateau pour que ses hommes l’amènent en prison. Car Diana allait gérer l’incident et mettre en colère Amanda Waller. L’agent de liaison soupire déjà au sermon lors du briefing post-mission. Il voit clairement la scène : Amanda s’énerve, prend Steve en aparté pour lui dire que lui, aurait pu faire quelque chose pour empêcher l’intervention de Wonder Woman. Ce à quoi Steve répond qu’il n’a jamais réussi à lui imposer quoi que ce soit, ce n’est pas maintenant qu’ils sont séparés que la donne est différente, bien au contraire. Perdu dans ses pensées, entre regarder Diana maîtriser avec une facilité déconcertante – à ses yeux du moins, comme toujours – la méta-humaine tout en se faisant un scénario catastrophe du fameux briefing, il ne réalise que trop tard qu’il a bien failli y passer. Criant probablement son prénom pour l’interpeler, croisant son regard pour lui parler. Steve n’est plus sûr de rien, désormais plaqué au sol par une Diana inquiète, tous deux protégés par le bouclier de la belle. Il retrouve ses esprits rapidement, ses réflexes reprenant le dessus, et a le temps d’empêcher les quelques gravats de le blesser à la tête. Il aurait au minimum de beaux bleus à montrer à son miroir ce soir. La poussière retombée et quelques toussotements plus tard, Steve accepte sans rechigner la main de Diana et se relève. Une nouvelle fois, Steve se fait secourir par Wonder Woman, parce qu’il n’est qu’un simple humain et mortel. « Ça va. Quelques blessures par-ci par-là et probablement des cotes ayant souffert mais rien de bien méchant. Les risques du métier, en somme. » Un sourire se forme sur son visage en réponse à l’air inquiet de l’Amazone. « J’aurais terminé dans un bien plus piteux état si tu n’avais pas été là par contre. Alors merci. » Un bruit dans son oreillette l’empêche de continuer sur sa lancée. « Agent Trevor, l’équipe va bien et la méta-humaine est toujours sous contrôle. Devons-nous vous attendre pour rentrer au QG ? », s’enquière la voix de l’oreillette. Ses iris croisent celles de Diana un instant et sa conscience lui dit d’envoyer paître Amanda Waller et son briefing. Tout est sous contrôle, après tout. « Rentrez sans moi, je vous rejoindrai plus tard. Stop. » La communication se coupe et il enlève l’oreillette. « Et toi, Diana, que fais-tu là ? Je n’ai pas souvenir d’avoir entendu Amanda venir vous demander de l’aide – ou l’avoir elle-même entendu réquisitionner votre aide d’ailleurs, même si bon. » Il n’a même pas besoin de finir sa phrase. Amanda n’a pas le vote de popularité au sein de la Ligue après tout et elle le leur rend très bien. « Et toi, tu n’as rien ? » La question semble bête mais les habitudes sont tenaces et Diana, héroïne avec des super-pouvoirs, n’est pas infaillible.

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Dernière édition par Steve Trevor le Dim 4 Juin - 12:33, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: two for tragedy (STEVE)   two for tragedy (STEVE) EmptyDim 4 Juin - 12:23

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STEVE & DIANA


Diana s'inquiète et s'inquiétera toujours pour Steve. Peu importe leur rupture et ses raisons, il demeurera à jamais une partie importante de son histoire. Elle n'oublie pas que sans lui, elle n'aurait jamais quitté son paradis, découvert le monde des hommes, fondé la Ligue de Justice... Et rencontré Jason. Steve a changé sa vie, et elle ne peut pas s'empêcher de penser qu'elle, elle a peut-être ruiné la sienne. Impossible d'oublier le tapage médiatique qui a suivi leur rupture, les vautours qui se sont jetés sur lui comme s'il s'était rendu coupable de crimes contre l'humanité alors que sa seule faute avait été de trop l'aimer. Diana ignore s'il lui en veut – encore, ou s'il l'a pardonnée. Elle ne sait pas, parce que leurs relations ne sont plus que cordiales, professionnelles et limitées. C'est commun chez les hommes d'agir ainsi après une rupture. Normal, d'après ce qu'on lui a dit, répété et tenté d'expliquer. C'est pour ne pas remuer le couteau dans une plaie déjà béante qu'on impose l'éloignement. Pour ne pas se faire de mauvaises idées, donner de faux espoirs. Elle l'a compris et ne s'est plus imposée à Steve après l'avoir quitté, déjà coupable de lui avoir brisé le cœur. Diana a appris, très vite, qu'en amour comme en guerre, rien n'est juste ou raisonnable. Aurait-elle dû prendre sur elle, user de son statut de membre fondateur pour envoyer un autre héros aider les agents d'A.R.G.U.S ? Probablement. Mais là où ses proches sont concernés, Diana est incapable de rester les bras croisés à ne rien faire. Elle se moque bien qu'Amanda Waller puisse s'offusquer de son intervention, elle s'occupera d'elle plus tard si il le faut, pour l'empêcher de rendre Steve responsable de ses actions. Ni lui, ni personne, ne lui ont jamais dicté sa conduite, et le jour où quiconque le fera n'est pas encore arrivé. Sa fierté d'Amazone, elle ne l'a jamais perdue, et dans un monde où les femmes sont victimes des pires atrocités, elle estime important de prouver à toutes ses sœurs à travers le monde qu'elles aussi, on le potentiel d'être leur propre Wonder Woman.

Elle relâche la main de Steve, presque précipitamment et s'écarte d'un pas avant de croiser les bras sur son armure. Mais elle ne le lâche pas du regard, inquiète de le savoir peut-être blessé. Sa réponse qui vise pourtant à la rassurer lui fait froncer les sourcils. « Tu devrais peut-être voir un médecin... » Diana souffre rarement de quelconques blessures, mais elle sait la physiologie humaine bien différente de la sienne. Bien plus fragile, même si leurs capacités à endurer de terribles sévices sont remarquables. « Promets-moi d'aller voir un médecin plus tard, Steve. » Combien d'hommes sont morts parce qu'ils se sentaient bien, mais souffraient en réalité de plaies internes extrêmement graves ? Elle secoue doucement la tête. « Je t'en prie, tu n'as pas à me remercier... » Elle lui a sauvé la vie, mais ne considère pas cela comme un exploit ou quoi que ce soit digne de remerciements. Ce qu'elle a fait, elle l'a fait naturellement, parce que c'était la bonne chose à faire. Ni plus ni moins, et n'en déplaise à Amanda Waller. Diana regarde ailleurs tandis qu'il converse brièvement avec ses hommes. Les dégâts matériels sont impressionnants, et il y a eu des morts. Son cœur se serre lorsqu'elle voit les secouristes recouvrir de draps blancs ceux qui n'ont pas eu la chance d'échapper à la fureur destructrice de la méta-humaine. Encore des familles brisées, des vies arrachées. Cela ne s'arrêtera donc jamais ? Bataille après bataille, guerre après guerre, combat après combat... Est-ce à ce point dans la nature humaine de se battre ? Elle soupire longuement et détourne le regard. Diana sait qu'elle ne peut pas sauver tout le monde. Mais elle essaie, et quand elle échoue, le fardeau de l'échec est lourd à porter.

Diana ricane quand Steve lui demande ce qu'elle fait là, pourquoi elle est intervenue alors que Waller n'a de toute évidence pas demandé l'aide de la Ligue. « Tu sais pertinemment que je n'attends pas que l'on réclame mon aide pour intervenir. Et puis, la Ligue de Justice n'est pas à la botte d'Amanda. Nous coopérons au mieux, certes, mais nous agissons toujours de notre propre chef lorsque la situation l'exige. » Elle soupire. « J'étais dans la Tour de Garde, avec d'autres membres de la Ligue. Les écrans de contrôle se sont affolés, j'ai vu que tu... Que vous étiez en difficulté. Je ne pouvais pas rester là à vous regarder vous faire massacrer alors que je pouvais vous aider. » Diana peut encaisser les coups et les attaques méta-humaines. Elle guérit vite, et ses capacités lui permettent généralement de prendre l'ascendant sur ses adversaires avant que les choses ne dégénèrent trop. Elle secoue doucement la tête, le regard fuyant. « Si j'étais intervenue plus tôt... Peut-être que j'aurais pu vous aider à éviter... Ça. » Elle désigne d'un large mouvement les morts étendus au sol, les blessés par dizaines et la gare détruite. On parlera certainement d'attentat orchestré par les méta-humains à la télévision. « Ne t'en fais pas, je n'ai rien. Je vais bien. » Steve s'est toujours inquiété pour elle, malgré ses dons extraordinaires. Un vieux réflexe qu'il n'a de toute évidence pas perdu. Diana prend une profonde inspiration avant de le regarder à nouveau, comme pour se donner du courage. Se battre contre une méta-humaine ne lui a pas posé le moindre problème, mais se retrouver seule avec Steve... C'est différent. Différent parce qu'il a été le point de départ de sa nouvelle vie, différent parce qu'il a été son premier amour, différent parce qu'il n'était malgré tout pas le bon. Différent parce que malgré tout, même si elle se sait innocente, elle se sent coupable d'avoir heurté ses sentiments. « Il faut que nous parlions, je crois. Y a-t-il un endroit où nous pourrions être seuls et loin des oreilles indiscrètes ? » Diana n'est pas sotte. Elle a bien vu le manège des journalistes, déjà attroupés comme des vautours autour d'eux au cas où ils se diraient quelque chose qui vaille la peine d'être déformé à outrance avant d'être diffusé dans divers médias. Steve ayant été la cible d'attaques viles et injustifiées après leur rupture, Diana préfère prendre ses précautions. S'il y a bien une chose qu'elle abhorre dans le monde des hommes, c'est leur habitude de tirer du plaisir du malheur des autres.

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MessageSujet: Re: two for tragedy (STEVE)   two for tragedy (STEVE) EmptyJeu 29 Juin - 22:21

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DIANA & STEVE



L’espace d’un instant, Steve pense ne plus lui en vouloir. Que la page s’est peut-être finalement tournée et qu’il est enfin sur la même longueur d’onde que Diana. Que ses sentiments envers celle que tout le monde connait sous le nom de Wonder Woman ont changé. Ou du moins sont devenus uniquement amicaux, sans animosité. Qu’il a réellement tourné la page, en somme. Seulement, l’agent de liaison comprend instantanément qu’il vient de se voiler encore une fois la face lorsqu’elle lui demande de lui promettre d’aller voir un médecin. Oui, insister sur ce point-là est dans sa nature, elle qui sait pertinemment qu’il n’est pas constitué comme elle, pas aussi résistant qu’elle. Pas aussi « super-héros » qu’elle. Tout comme Steve sait que cette question est liée à son inquiétude et n’est en rien méchante ou volontairement dénigrante. Mais elle le dérange. C’est étrange, cette dualité qu’il ressent à côté d’elle. Ce sourire naturel qui se forme sur son visage alors que quelque chose le titille malgré tout. Ce sentiment d’être à la fois proche et éloigné. Et cette impression d’être tiré tout droit d’une histoire d’amour catastrophique que Tracy peut raconter. « Si je sens que quelque chose cloche, j’irai chez le médecin » est la seule réponse qu’il arrive à lui donner sans trahir son remue-ménage interne avant d’enchaîner. La remercier de l’avoir sauvé, même si cela est normal pour l’Amazone et continuer. Steve est mal-à-l’aise et accueille la communication dans son oreillette comme une bouée de sauvetage. Comme une solution temporaire avant de se jeter dans le grand bain de cette discussion qui, quelque part il le sait, arrivera aujourd’hui. Mais pas encore.

La communication se termine et encore une fois, Steve est en proie à ses émotions. Aller envoyer paître Amanda a semblé être une évidence, tout comme demander à Diana pourquoi elle est intervenue et si elle aussi va bien. Vieux réflexe persistant, même s’il a été le sauvé dans l’histoire. Et qu’encore une fois, il s’est attendu à la réaction de Diana. Parce que malgré tout, il la connaît. Peut-être pas par cœur – ou plus ? – mais en grande partie. Cela fait bien longtemps qu’il ne fait plus partie de ces gens étonnés de certaines de ses actions ou réactions. Alors il rit doucement tandis qu’elle lui répond. « Je sais », se contente-t-il de rétorquer, observant la scène chaotique autour d’eux. La méta-humaine n’a vraiment épargné personne. Si la mission s’était déroulée correctement, toute cette folie aurait été évitée. Et Amanda n’aurait pas passé son temps à crier tout son soûl dans son oreillette, à traiter tout le monde d’incompétent et râler sur Diana et l’intervention de la Ligue. Mais au lieu d’intervenir, Steve la laisse parler et s’étonne de l’entendre s’expliquer sans qu’il ne lui ait demandé quoi que ce soit. Avec le temps et l’expérience, l’ancien pilote a compris que dire quoi faire à Diana est inutile – voire prohibé d’une certaine manière si on ne veut pas se prendre les foudres de l’Amazone – ainsi que de lui demander des explications, parfois. Or là, Diana se justifie sans qu’il n’ait rien demandé explicitement. Et l’entendre fourcher sur sa « véritable » raison concernant son intervention le prend un peu par surprise. Pas que cela soit étonnant qu’elle l’ait sauvé – ce n’était pas la première fois qu’ils se sauvent mutuellement, même si le plus souvent, Diana a été dans le rôle de la sauveuse – simplement… « Tu t’es inquiétée en ne me voyant pas sur les écrans ? », demande-t-il, la regardant dans les yeux et faisant égoïstement abstraction de tout le reste. Steve ne sait comment interpréter cette hésitation et quelque part, cela lui fait du mal. Oui Diana tient à lui – en tout cas cela y ressemble, vu ce qui s’est passé mais Steve n’arrive pas encore à se faire à l’idée, perdu entre son cœur brisé, sa tristesse et son envie de tourner la page et lui pardonner – mais pas assez. Il observe Diana muet quelques instants avant de comprendre qu’elle s’en veut de ne pas avoir agi plus tôt, de ne pas avoir réussi à sauver les victimes de la méta-humaine. Chose qui ne lui ressemble pas. Il se reprend alors. « Tu n’as pas à t’en vouloir pour ça, Diana. Si on avait réussi à faire notre travail correctement au lieu de merder au dernier moment, tout aurait  été différent. » L’air surpris qui trône sur le visage de Steve se transforme en air dépité, étant beaucoup plus responsable de tout ce désastre que l’amazone. « S’il y a bien quelqu’un à blâmer pour tout ça, c’est moi. Du moins un de mes hommes mais il était sous ma responsabilité, donc… moi. » L’ambiance change et Steve retourne la question à Diana pour ne pas polémiquer plus longtemps sur qui se sent le plus coupable de ce désastre – il gèrera les conséquences plus tard. Et d’un coup, en observant celle qui a partagé sa vie pendant un bon nombre d’années, celle qu’il a longtemps considéré comme la bonne jusqu’à ce qu’elle le quitte sans signes avant-coureurs, il devient mal-à-l’aise. Cela fait depuis leur rupture qu’ils ne se sont pas retrouvés réellement seuls. Sans super-héros pour les distraire, sans mission à accomplir. Plus rien ne s’oppose à la fameuse discussion que Steve à la fois redoute et attend. Cette discussion qu’il prévoit depuis le début et que Diana ainsi que des cliquetis d’appareils photos autour d’eux commencent à apercevoir également. Le bras droit d’A.R.G.U.S. ferme les yeux d’agacement au moment où Diana demande s’il ne connaît pas un endroit loin des oreilles indiscrètes. Depuis son lynchage médiatique injuste, Steve est aussi fan des médias que sa sœur Tracy est fan de Diana. D’un calme olympien – quel mauvais jeu de mot, franchement – Steve se contient d’aller enfoncer les appareils photos des paparazzis dans chacune de leur gorge. « Puisque nous sommes à DC, il y a bien mon appartement, si ça te convient ? Par contre, » Steve se racle la gorge et frotte l’arrière de sa nuque, se sentant tout d’un coup bête, « je ne suis plus véhiculé étant donné que mes hommes sont repartis avec le seul moyen de locomotion du coin. Ce serait plus simple si on y allait… En volant. Et je t’indiquerai le chemin. » Un sourire gêné s’esquisse sur son visage. S’il avait été un spectateur de cette scène, il aurait probablement ri du comique de situation. Et pourtant elle accepte. Ils en riraient probablement un jour.

Steve tourne la clé dans sa porte plusieurs minutes plus tard. En s’engageant avec A.R.G.U.S., Steve avait décidé qu’il était temps de déménager. Repartir sur de nouvelles bases pour tourner la page. Si cette dernière n’est pas encore complètement tournée, ce nouvel appartement a au moins le mérite d’être un niveau au-dessus de ce qu’il possédait jusqu’à présent. Plus grand, plus lumineux et probablement mieux, il avait réussi à s’approprier l’espace de manière optimale à ses yeux. En bon gentleman, il laisse passer Diana devant lui. « Installe-toi dans le salon, je… J’arrive. Et si tu veux quelque chose à boire, n’hésite pas. » Il se sent désarçonné et bête, le poids de la discussion qui les attend devenant de plus en plus lourd à porter. Être efficace sur une mission périlleuse ne le met pas dans cet état. Seulement tout devient différent lorsque les relations humaines et amoureuses entrent en jeu. Diana n’est pas n’importe qui, cette discussion n’est pas n’importe quoi et il ne peut clairement pas jouer le petit garçon ne voulant pas affronter la situation. Il est bien trop vieux pour ça. Il pose ses affaires et rejoint Diana dans le salon. « Je… Je t’avoue que je ne sais pas par où commencer. » Ses iris bleues observent l’amazone, restée debout, qui ne sait pas non plus comment s’y prendre. Comme lorsqu’il avait fallu lui apprendre les rudiments de la vie hors Themyscira. Evidemment. Il s’assoit sur un de ses canapés et invite Diana d’un geste de la main à faire de même. Peut-être que leur nervosité se calmera.

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MessageSujet: Re: two for tragedy (STEVE)   two for tragedy (STEVE) EmptyLun 17 Juil - 16:40

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STEVE & DIANA


Aurait-elle dû prendre ses distances, s'éloigner définitivement, se fermer, l'ignorer ? Diana n'a jamais été familière avec toutes ces choses qui suivent une rupture sentimentale, elle n'est même pas certaine de les comprendre. Pourquoi ne peut-on pas entretenir de bonnes relations avec une personne que l'on a aimée ? Parce que cela fait mal. On lui a dit que c'est comme enfoncer le couteau dans la plaie, et continuer à le retourner jour après jour. Vraiment ? « Évidemment, que je me suis inquiétée. » Que devrait-elle dire, qu'elle se moque parfaitement de son sort à présent qu'ils ne forment plus un couple ? Ce serait un mensonge, et ça ne lui ressemblerait pas non plus. Diana n'est pas sélective lorsqu'il s'agit de sauver des vies, son passé avec Steve ne l'empêchera jamais de lui sauver la vie quand il est danger, uniquement parce que... Parce que quoi ? Parce qu'elle est censée faire comme s'il n'existait plus ? Difficile à faire, étant donné qu'ils doivent collaborer constamment, faisant respectivement partie de la Ligue de Justice et d'A.R.G.U.S. Mais leur entente cordiale n'est-elle pas... Trop cordiale, justement ? Elle secoue la tête. « Non, Steve, rien de tout cela n'est de ta faute. La seule personne qu'il faille blâmer pour ce massacre, c'est Jane Evans. Toi et tes hommes, vous avez fait ce que vous pouviez. Ce n'est pas de ta faute. » N'est-ce pas lui qui lui a appris que parfois, même en faisant tous les efforts possibles, on ne peut pas sauver tout le monde ? Comme elle, il essaiera toujours. Mais ni l'un ni l'autre ne peuvent porter le poids de tous les échecs sur leurs épaules, elles ne sont ni assez larges, ni assez fortes pour le supporter. Il y a toujours des dommages collatéraux, des conséquences à des actions injustes et injustifiées. Diana l'a appris à ses dépends quand elle a fait son entrée dans le monde moderne. Elle a perdu son innocence, un peu de son optimisme aussi. Mais elle continue à se battre et à lutter, encore persuadée que les hommes sont capables du meilleur, malgré tout. Sinon, elle n'aurait pas donné sa vie pour les sauver, à Gotham. Diana frissonne quand les souvenirs de cette maudite nuit remontent brusquement à la surface, elle secoue la tête comme pour les chasser.

D'autant plus qu'elle a intérêt à avoir tous ses esprits pour parvenir à affronter la conversation qu'ils ne peuvent à présent plus éviter. Repousser l'inévitable, cela revient à reculer pour mieux sauter. Les bras croisés, elle fait mine d'ignorer les flashs qui crépitent, mais ne peut s'empêcher de lancer un regard noir à un journaliste, détestant par avance les titres qu'elle lira dans la presse dès les prochaines heures, et qui feront autant de mal à Steve qu'à Jason. Être constamment sous les feux des projecteurs, c'est ce qu'elle déteste le plus dans ses fonctions de Wonder Woman. Pas d'identité secrète derrière laquelle se cacher, pas d'échappatoire possible. Ni pour elle, ni pour Steve. « Ton appartement ? » Elle se sent stupide de poser la question, aussi bêtement. C'est pourtant logique qu'il lui propose l'endroit, loin des oreilles indiscrètes et à l'abri des regards. Mais se retrouver seule avec lui, chez lui... L'idée est un peu déroutante. Pourtant, elle acquiesce, elle ne peut pas prendre la fuite comme une petite fille apeurée. « En volant... Oui, oui, bien sûr. » Diana s'éclaircit la gorge, vaine tentative de se débarrasser de sa gêne face à une proximité physique, même passagère, avec Steve. Mais il a raison, ce sera beaucoup plus rapide et ainsi ils éviteront de s'exposer trop longtemps à la voracité de la presse. Elle prend une minute pour remettre son bouclier dans son dos, son épée au fourreau et raccrocher son lasso à son ceinturon, une minute pour se préparer. Puis elle se rapproche de lui, une expression neutre sur le visage, et passe un bras autour de sa taille.

Le trajet, heureusement, n'est pas long. Quelques minutes plus tard, Diana se retrouve avec lui dans le couloir d'un immeuble qu'elle ne connaît pas, à attendre qu'il ouvre la porte d'un appartement dans lequel elle n'a jamais mis les pieds. Elle ne dit rien, attend patiemment et quand il l'invite à entrer elle le fait presque avec hésitation. Elle dépose ses armes dans le hall d'entrée, et rejoint le salon, sans pour autant oser s'asseoir sur le canapé, mal à l'aise, peu désireuse de s'éterniser. « Je... Non, non, je ne veux rien, merci. » Par les dieux, pourquoi est-elle mal à l'aise à ce point ? Elle soupire, passe une main dans ses cheveux. Elle non plus, ne sait pas par où commencer. Finalement, elle va s'asseoir sur le canapé qu'il lui désigne et pose ses mains sur ses genoux, elle reste droite, visiblement nerveuse, promène son regard dans l'appartement. « Je vois que tu n'es toujours pas très féru de décoration... » Elle rit doucement, avant de secouer la tête. « Désolée... » Diana prend une profonde inspiration, comme avant de faire un grand plongeon dans l'inconnu. « Je... Je ne sais pas, Steve. J'ai l'impression que nous avons un million de choses à nous dire, et pourtant comme tu l'as dit, je ne sais pas par où commencer... » Elle est morte, puis ressuscitée, mais quelque chose lui dit que ce n'est pas ce qui l'intéresse. Diana se force à lâcher le mur des yeux, et à regarder Steve – une conversation sans lâcheté, elle lui doit au moins cela. « Le gala... Ce n'est pas de cette façon que je voulais que tu l'apprennes. » Impossible d'être Diana Prince et de ne pas voir sa vie sentimentale être étalée dans les journaux et analysée soigneusement par tous les idiots de la planète. Et ce soir là, les photographes n'avaient pas chômé. Mais c'était surtout sa rencontre inattendue avec Steve qui l'avait perturbée. Lui mettre sous nouveau petit-ami sous le nez n'avait pas été son intention. Confronter Jason à son premier amour non plus. Cette soirée avait été un fiasco, à tous les niveaux. « Mais pour être tout à fait honnête, je ne sais même pas si je suis censée te dire ce genre de choses. Je ne sais pas. » Comment se comporter avec lui, avec leur passé. Avec la certitude que malgré tout ce qu'ils ont vécu, et l'affection qu'elle a eu pour lui, il n'était pas le bon. Et avec celle qu'il l'a très bien compris.

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MessageSujet: Re: two for tragedy (STEVE)   two for tragedy (STEVE) EmptyVen 29 Sep - 10:51

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DIANA & STEVE



Steve n’arrive pas à contredire Diana. Les regards sont tous sur eux et il n’a pas le courage de réagir une seconde fois. Ni même l’envie de lui répondre un « si tu veux » pour clore la discussion. L’agent reste silencieux, se contente d’hocher la tête. Il continue en lui faisant sous-entendre qu’elle a raison, qu’il n’est pas à blâmer dans cette histoire mais n’en croit pas un mot. Pas en cet instant en tout cas. Il prend conscience qu’ils sont bien trop entourés et s’agace intérieurement. Rester là n’est plus une option. Et le seul endroit auquel il pense pour les emmener loin des oreilles indiscrètes est son chez soi, même si cela l’enchante guère – après tout, son précédent appartement était celui qu’il avait partagé avec elle. Steve avait essayé d’y vivre quelques semaines seul, sans grand succès. Le seul moyen d’y aller rapidement est en volant. Steve se sent bête et profondément gêné de poser la question, persuadé que la prochaine une sera une photo de lui, porté par Diana avec un titre le ridiculisant plus qu’autre chose. Seulement, a-t-il vraiment le choix ?
Steve se contente d’un son d’acquiescement de la bouche lorsque Diana pose la question sur l’appartement. Elle aussi sait que le choix reste un luxe dont ils ne peuvent pas se permettre. Souvent, en plus de regretter de ne pas avoir de supers-pouvoirs, Steve regrette son manque d’anonymat. Car si cela peut être une force – on lui reconnaissait après tout ses qualités en tant qu’agent et bras droit d’A.R.G.U.S. ainsi que son professionnalisme – cela est également une faiblesse, comme maintenant. Les médias prendront un malin plaisir à mettre en couverture leur gêne du moment, l’exposant de nouveau à la fureur des tabloïds. Sauf s’il demandait à il ne savait pas encore trop qui de saisir les journaux concernés pour les empêcher de publier. Contrairement à il y a quelques années, Steve a le pouvoir d’exercer une pression sur eux. Du moins, il l’espère. « Quand tu es prête, on peut y aller. » Dernier raclement de gorge avant de la voir ranger son épée et son bouclier.

A peine arrivés au « nouveau » chez lui du bras droit d’Amanda Waller, Steve se réfugie quelques instants dans sa chambre. Officiellement, le temps de poser quelques affaires. Officieusement, pour se calmer et retrouver un minimum contenance. Le poids invisible qu’il porte s’alourdit et son cœur bat de plus belle. Il redoute ce moment autant qu’il l’attend. Ses émotions s’embrouillent légèrement dans sa tête mais il réussit à (se calmer) avant de rejoindre l’Amazone dans son salon. « J’ai quand même fait quelques efforts en décoration… » La taquinerie se perd rapidement dans un rire nerveux et concis. Ils sont mal à l’aise mais ne peuvent pas se permettre de tourner autour du pot bien longtemps. Alors il prend une inspiration, s’assoit sur son canapé et l’invite à faire de même, avouant un désarroi qu’il lit aisément dans les yeux de Diana. Encore une fois, et probablement la dernière, Steve se retrouve dans le rôle d’instructeur. A aider Diana l’amazone à comprendre comment gérer une rupture. Comme si lui savait comment s’y prendre. Il retient un soupir alors qu’il lui avoue ne pas savoir où commencer. Il n’est plus rassuré pour autant lorsque Diana lui réplique la même chose, n’évitant pas son regard. Un imbécile comme ceux des films dirait de commencer par le début. Y en a-t-il seulement un ? Steve se sent bien trop proche de Diana d’un coup, à l’étroit sur ce canapé pourtant plutôt grand. Sans l’avouer, il fut soulagé de l’entendre commencer. Peut-être que le malaise partira plus facilement.

Ah, le gala. Le fameux gala de Lex Luthor où il rencontra Jason au détour d’un petit four, se fit presque harcelé de questions par Loïs sous les objectifs des photographes mal intentionnés et le regard mi-désolé mi-agacé de Clark – il fallait tout de même noter que Clark était un brin jaloux lorsque Lois était concerné, à toujours être sur la défensive lorsque son nom était cité. A croire que Steve était lui-même condamné à agir de manière quasi-similaire avec Diana en quelque sorte, même si cela était pour de différentes raisons – et où le Joker fit son apparition tout en cassant l’ambiance. Oui, ce fameux gala qui, s’il l’avait oublié jusqu’à maintenant, se ressentait comme un chat dans la gorge récalcitrant. « Tu n’avais pas de compte à me rendre tu sais. Tout comme tu n’allais pas le laisser seul, enfermé dans un coin de ton appartement sous prétexte que nous risquions de nous croiser malencontreusement. » Quelque part, il était difficile à Steve d’admettre que ses paroles étaient criantes de vérité. Il aurait été incongru de recevoir un message en amont de Diana simplement pour lui annoncer être à nouveau en couple. Steve lâche un soupir et passe ses mains sur son visage, brisant le contact. Est-elle censé lui dire tout ça ? Est-ce écrit quelque part ? Non, clairement. Le manuel de la rupture parfaite et sans accroc n’existe pas. Ni même celui du comportement à adopter lorsqu’on est face à son ex avec qui on est sorti pendant environ huit années. Contrairement à tout ce que Steve avait bien pu apprendre à Diana, les ruptures n’avaient pas de règles. Mis à part celle d’éviter son ex le plus possible pendant un temps et espérer qu’un jour, tout soit oublié en quelque sorte. Même ce luxe-là leur est interdit. Ils se croisent quasi quotidiennement et ne peuvent pas s’éviter, ou respecter cette règle tacite citée. « Peut-être ? Je… » L’agent soupire, encore, et se lève du canapé, cherchant tout de même à rester face à Diana. « Normalement non, tu n’es pas censée me dire ce genre de choses mais notre situation n’est pas normale. Qu’on le veuille ou non, on travaille ensemble Diana. Alors il est plus facile de faire cartes sur table rapidement plutôt qu’un rencontre hasardeuse au détour d’un gala particulier. Mais tu ne pouvais pas savoir. » Steve n’aurait jamais voulu qu’elle sache, après tout. Cela n’avait jamais été dans ses plans de lui expliquer comment gérer une rupture et une relation avec un ex. « J’avais tout prévu, tu sais. » Steve baisse la tête et change pour un sujet plus douloureux que sa rencontre avec le bourru Jason Todd. « Mon plan n’était pas à 100% prêt mais je m’étais décidé sur le restaurant et sur les fleurs. » Son cœur bat la chamade et son souffle se coupe bien malgré lui. Steve lutte pour ne pas mêler les larmes à tout le reste. « Ainsi que sur la bague. » Sa voix se brise légèrement mais ne l’empêche pas de continuer. Il racle sa gorge. « Le jour où tu… M’as quitté, j’étais sur le point de te demander en mariage, à quelques jours près. » Il fixe ses chaussures, se racle la gorge à nouveau pour retrouver son calme. Un des poids invisibles qu’il porte s’envole étrangement. Depuis leur rupture, Steve s’était promis de ne pas lui en parler. Mais là, Diana face à lui dans son salon, il n’avait pas pu s’en empêcher. Pas pour la faire souffrir, non. Simplement pour qu’elle sache. Et pour qu’il réussisse à tourner cette page une bonne fois pour toute également.


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MessageSujet: Re: two for tragedy (STEVE)   two for tragedy (STEVE) EmptySam 14 Oct - 11:28

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Diana n'est pas familière avec le sentiment de nervosité qui l'étreint à chaque fois qu'elle se retrouve seule en compagnie de Steve, comme si elle avait quelque chose à se reprocher, alors qu'elle sait bien que ce n'est pas le cas. Mais difficile d'oublier le lynchage médiatique dont il fut la victime après leur rupture, malgré ses efforts de faire taire la presse à grand renfort de plaintes et de procès. Des semaines – des mois – à voir leurs visages faire les gros titres, les unes des journaux à scandale, à alimenter les rumeurs, et à voir leurs moindres faits et gestes être épiés. Difficile de ne pas ressentir une certaine culpabilité, alors qu'elle a manqué de ne pas ruiner sa carrière et toute son existence en voulant simplement éviter de le faire souffrir en faisant ce qu'elle croyait être juste. Et aujourd'hui encore, la presse s'acharne parce que "Wonder Woman a un nouveau petit-ami" et que ces imbéciles qui se prétendent journalistes n'ont rien de mieux à offrir à leurs lecteurs qu'un scandale qui n'existe pas. « Je sais que je n'ai pas de compte à te rendre. Je n'ai de comptes à rendre à personne. » Diana s'efforce de sourire. C'est vrai, personne ne demande de compte à la princesse Amazone, pas même Amanda Waller, et pourtant cela doit la démanger. « Mais sans doute aurais-je mieux fait de te le dire, pour éviter... Pour que tu sois prêt à voir les vautours de la presse créer de nouvelles histoires de toutes pièces. Mais après Gotham, j'avoue que cela n'a pas été ma priorité. » "Après Gotham", une façon délicate de dire qu'après avoir frôlé la mort de très près, passé un mois en convalescence sur Themyscira, et dû assister aux réunions d'urgence de la Ligue, elle n'a pas réellement pensé à ce que les gens pourraient penser de sa nouvelle relation avec Jason, pour ne pas dire qu'elle s'en moquait parfaitement, sa vie privée ne regardant qu'elle. Cependant, faire du tort à Steve n'a jamais été dans ses intentions, ni maintenant, ni jamais.

Elle secoue doucement la tête, se demandant si cette conversation est une si bonne idée que cela. Mettre es choses au clair, c'est bien, mais est-ce que cela changera quoi que ce soit ? Probablement pas, non. À trop vouloir bien faire, Diana s'empêtre dans des situations gênantes. Elle soupire, longuement, tandis que Steve quitte le canapé, sans doute trop nerveux pour parvenir à rester en place. « Jouer cartes sur tables, je suppose que c'est bien plus facile quand... Eh bien, quand il n'y a pas un passif comme le notre à prendre en considération. » Il n'existe pas de guide de la parfaite rupture, aucunes règles à suivre. Leurs vies rendent tout plus compliqué, même ce qui ne devrait pas l'être. Ils sont amenés à se croiser en permanence, parce qu'elle fait partie du trio de tête de la Ligue de Justice et parce qu'il est l'agent de liaison entre son équipe et A.R.G.U.S, parce qu'ils ont des proches en commun, et peut-être plus simplement parce que Diana n'a pas envie d'être hypocrite, d'agir avec animosité, comme si après des années de vie commune elle le détestait. Mais ça ne facilité rien, n'est-ce pas ? Et elle s'en veut davantage encore en imaginant Jason se rendre malade de savoir qu'ils se sont vus, parce que c'est plus fort que lui, parce qu'il meurt de peur à l'idée d'être abandonné. Une jalousie compréhensible, mais que Diana aimerait parvenir à apprivoiser, voire même à faire complètement disparaître. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'aurait pas pu lancer regard plus assassin à Steve au gala. Autant dire qu'elle ne se fait guère d'illusions quant à un avenir impliquant une quelconque entente entre eux.

Bam. L'aveu de Steve lui fait l'effet d'un coup de poing en plein visage. Le sang quitte son visage brusquement, elle devient pâle, se pétrifie sur le canapé. Figée, elle ne parvient pas à articuler le moindre mot pendant de longues et interminables secondes, elle a besoin d'un moment pour encaisser l'information. « Tu n'aurais pas dû me le dire », finit-elle par lâcher en se relevant si brusquement qu'elle manque d'envoyer le canapé à l'autre bout du salon. « Je n'avais pas besoin de le savoir. Tu n'aurais pas dû me le dire. » Non, Diana n'avait pas particulièrement envie d'entendre Steve lui dire, deux ans plus tard, qu'elle l'a quitté alors qu'il s'apprêtait à lu demander sa main. Sans doute a-t-il simplement voulu changer de sujet, mais elle aurait encore préféré qu'il lui parle de la pluie et du beau temps. Cette information n'était pas nécessaire, Diana a l'impression d'endosser le rôle de la mégère sans cœur dans l'histoire de leur rupture. C'est comme un automatisme, elle s'imagine ce que diraient la presse à scandale si jamais cette information filtrait. "Wonder Woman quitte Steve Trevor à la veille de sa demande en mariage" ou encore "Wonder Woman, une femme sans cœur ?" Toutes ces unes accrocheuses qui lui donneraient l'image d'une femme cruelle et insensible. Mais ce n'est pas de sa faute, n'est-ce pas ? Comment aurait-elle pu le savoir ? Dans son esprit, le mariage n'est pas une institution établie, ce n'est pas la suite logique d'une histoire d'amour, ce n'est qu'une coutume du monde moderne, ce n'est important sur Themyscira, c'est... « Ce n'était pas nécessaire, Steve. C'est cruel. » Elle croise les bras sous sa poitrine en soupirant nerveusement. Elle sait qu'il n'a pas voulu la blesser en lui révélant cette information, mais le mal est fait. Elle n'est pas blessée parce qu'elle se met à songer à des "et si", elle est blessée parce qu'elle continue à être le vilain de l'histoire.

Diana prend une profonde inspiration, le regard tourné vers la fenêtre. « Je suppose que c'est mieux comme ça. » Elle n'ose pas imaginer ce qu'elle aurait ressenti si Steve lui avait demandé de l'épouser avant qu'elle ne trouve le courage de le quitter. Sans doute lui aurait-elle brisé le cœur en davantage de morceaux, et en ramasser les miettes aurait été plus difficile encore. « Et puis, tu sais... Le mariage, pour moi, ce n'est pas... Ce n'est pas une chose aussi évidente, aussi importante que pour vous. Pour le monde des hommes je veux dire. » Elle secoue doucement la tête, avant de se retourner vers lui avec un sourire contrit. « Je n'ai jamais vraiment compris cette institution, tu sais. Pourquoi est-ce que vous avez besoin de passer devant un prêtre et de vous passer des bagues aux doigts pour vous prouver votre amour ? J'imagine bien que c'est symbolique à présent, que cela n'a plus la même notion patriarcale et esclavagiste qu'autrefois et... » Et elle s'égare, ce n'est absolument pas le propos. « Tu aurais été déçu de toute façon. » Il enfonce le clou et elle remue le couteau dans la plaie.

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MessageSujet: Re: two for tragedy (STEVE)   two for tragedy (STEVE) EmptyVen 24 Nov - 17:23

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La nervosité de Diana irradie la pièce à tel point qu’elle semble accentuer celle de Steve. Pourquoi ont-ils pensé que ce serait une bonne idée de discuter pour mettre les choses au clair et crever l’abcès, déjà ? « Ne t’en fais pas pour moi et la presse, elle n’est plus vraiment en position de me prendre quoi que ce soit. » Steve rétorque cette phrase en fixant le mur de son salon. Après tout, la presse ne peut pas le ridiculiser plus qu’elle ne l’a fait il y a deux ans. Et elle ne peut pas non plus le mettre six pieds sous terre. Sa place de numéro deux d’A.R.G.U.S. lui reste assurée peu importe les unes des tabloïds (elles n’ont pas empêché Amanda de le recruter. Pire, c’est ce qui lui a fait comprendre qu’il était un bon atout pour l’organisation gouvernementale qu’elle cherchait à créer). Mais surtout, Steve n’en tient plus rigueur désormais. Les scandales ne l’intéressent pas et les avis de toutes ces personnes qu’il ne connait pas également. « Oui, je me doute. Je ne t’en ai pas tenu rigueur de toute façon, étant parfaitement au courant de ce qui s’est passé. », répond-il lorsque Diana évoque l’après Gotham, sous-entendant qu’il est soulagé et heureux de la savoir encore en vie. L’après Gotham. Le jour où Diana a failli y rester. Ce jour où Clark s’est précipité pour prévenir Steve qu’il l’a sauvée et amenée chez les Amazones. Evidemment que Diana n’ait pas pu lui dire un hey, au fait, j’ai un nouveau petit-ami et il s’appelle Jason Todd. Mais alors comment ? Y avait-il un autre moyen de lui annoncer sans débris ni fracas ? Pas forcément. Mais Steve ne peut s’empêcher de penser que même un message sur son portable aurait eu un effet plus positif que sa rencontre avec Jason au gala, finalement.

La discussion avance, la nervosité reste et ils font tous les deux avec. Steve se lève de son canapé, répond et écoute avant d’enchaîner. « Jouer cartes sur table n’est jamais facile dans tous les cas. Mais il est vrai que dans notre situation, ça l’est encore moins. » Entre le fait que Steve travaille étroitement avec la Ligue et que sa rupture avec Diana n’a en aucun cas changé sa relation avec Donna ou Cassandra, c’est enfoncer une porte ouverte que de dire que leur passé est évidemment à prendre en considération. Qu’en fin de compte, tout ceci n’a pas affecté uniquement les deux protagonistes de l’histoire, compliquant encore plus l’ensemble. Le tout gagnant une nouvelle couche de complication au moment où Steve lâche le morceau sur son plan de demande en mariage. Aveu bien trop spontané pour être prémédité, à l’instar d’un gamin qui dit tout ce qu’il pense sur le coup de l’émotion. Sans arrière-pensée et surtout, sans regretter, malgré son état émotionnel chaotique. Steve a l’impression de remonter à la surface pour reprendre de l’air, au bord de la suffocation. Il a à peine le temps de respirer, ayant à peine remarqué les secondes de flottement, que Diana réplique. Elle pense toujours ne pas être la méchante de cette histoire. Mais qu’elle le veuille ou non, malgré toutes les bonnes intentions du monde, on est toujours le méchant de l’histoire lorsqu’on est la personne qui rompt. Et si Steve ne la considère pas forcément comme tel – on ne peut pas être une « méchante » au sens propre lorsqu’on est une héroïne – elle reste tout de même celle qui lui a brisé le cœur. Celle qui est le départ de sa spirale infernale dont seule Amanda Waller a réussi à l’en sortir. Mais elle ne le sait pas et elle ne le saura pas. Cependant, tout ceci ne veut pas dire que Steve ne prend pas cette réplique comme une attaque.  

« Cruel ? » Il lâche un rire amer dans un souffle, abasourdi par tout ce que Diana vient de lui rétorquer. « Qui es-tu pour me dire que cet aveu est cruel, Diana ? N’es-tu pas celle qui a fait en sorte que notre rupture m’est encore un peu difficile deux ans plus tard ? Je ne cherchais pas à te faire souffrir en osant te dévoiler ce secret bien gardé, je cherchais simplement à m’ôter ce poids qui me pèse depuis tout ce temps. Pour me permettre d’enfin tourner cette page pour terminer ce passage de ma vie. » Ses iris bleues sont dures, glaciales et cela ne lui ressemble pas. Mais en cet instant, Steve se fiche de ne pas se reconnaître. Le cœur à nu, les sentiments au bord des lèvres, il a mal. Ce mal qui deviendra cathartique lorsque tout sera sorti. « Il est toujours plus facile pour celui qui met fin à une relation de passer à autre chose, de tourner la page et de ne voir que sa propre réalité. Mais lorsqu’on se trouve dans la position de celui qui se fait larguer, de celui qui reste sur le bas-côté avec uniquement ses yeux pour pleurer, la donne change. Un cœur brisé est plus difficile à réparer qu’un cœur qui change d’avis, encore plus lorsqu’il est forcé de croiser tous les jours ou presque la raison de sa brisure. » Le numéro deux d’A.R.G.U.S. soupire, se frotte les yeux avant de se passer la main dans les cheveux. Il ne craquera pas. Il se calme. « Je t’ai aimé, et t’aimerai toujours d’une manière différente malgré tout quand on y pense car on n’oublie jamais huit années de relation, encore plus dans notre cas. Je t’ai haï. Je t’ai pleuré aussi. Mais je n’ai jamais voulu te reconquérir. Mis à part me faire souffrir plus, ça n’aurait servi à rien. Cependant, me dire que ce n’était pas nécessaire de te l’avouer est simplement une vaste blague. C’est sorti car ça avait besoin de sortir, chose que tu ne comprendras jamais car tu ne seras jamais à ma place. » Il sent qu’il s’est éloigné du sujet, mais c’est encore une fois plus fort que lui. Il lui a fallu un déclencheur pour lancer les paroles. Il se racle la gorge et tente de revenir dans la conversation. « Quant au mariage, oui vu la finalité j’aurais été déçu. Mais si notre histoire n’avait pas eu cette fin-ci, j’aurais tout de même essayé. » Si seulement il savait, il comprendrait toute l’ironie de la situation. Mais en cet instant, avec un poids en moins sur ses épaules et en proie à ses émotions, il se demande si cette discussion les mènera quelque part. Car à part remuer le couteau dans la plaie, Steve trouve que le bout du tunnel est bien loin. If you’re going through Hell, keep going, ils disent. Il espère seulement ne pas la perdre en chemin, maintenant.



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MessageSujet: Re: two for tragedy (STEVE)   two for tragedy (STEVE) EmptySam 23 Déc - 10:54

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STEVE & DIANA


Diana a l'impression de faire face à un inconnu. Un inconnu amer et et cynique, qui n'a rien à voir de près ou de loin avec l'homme qu'elle a connu et aimé. C'est douloureux. Sans doute plus douloureux qu'il ne peut se l'imaginer, trop occupé à l'accabler de reproches. D'abord, Diana en souffre. Elle en souffre, car elle ne comprend pas. Elle souffre, parce qu'elle ne reconnaît pas Steve. Elle souffre, parce que ses mots réveillent de vieilles blessures et une culpabilité stupide dont elle pensait être parvenue à se débarrasser il y a déjà bien longtemps. Elle n'a jamais voulu lui faire le moindre mal, mais est-ce bien juste de lui reprocher de l'avoir quitté ? Non, certainement pas. C'est parfaitement injuste, et si les paroles de Steve l'atteignent en plein cœur, c'est avant tout sa gratuité de sa cruauté qui la touche. Alors, quoi ? Lui faire du mal à elle, pour qu'il puisse lui tourner la page, c'est cela sa stratégie ? Si tel est bien le cas, alors Diana n'en a pas connue plus cruelle. Elle ne lui répond pas, pas tout de suite, elle lui laisse cracher son venin sans sourciller, impassible, les poings si serrés que ses ongles mordent la chair de ses paumes. Elle ne dit rien, mais elle enregistre chacun de ses mots, et petit à petit, à la tristesse se mêle la colère. Une colère sourde, une colère froide, qui la fait pâlir et semble même ralentir son rythme cardiaque. C'est une colère semblable à l'œil d'un cyclone, inoffensive en apparence seulement. Quand il se tait enfin, elle reste silencieuse encore quelques instants, pour rassembler ses pensées. Diana, elle est de ces personnes qui détestent hausser la voix. Elle déteste les querelles, elle déteste lorsque les esprits s'échauffent et les mots se font aussi assassins que des lames. Mais jusqu'à quel point peut-elle rester stoïque, et prendre sur elle ? Eh bien, jusqu'à ce point ci. Elle commence par secouer doucement la tête, encore incrédule, choquée. « J'ai... J'ai tout sacrifié pour toi, Steve. Je me suis battue contre l'avis de ma reine et mère, contre mon propre peuple pour que tu puisse retourner auprès des tiens, auprès de ta famille... Et en agissant ainsi, j'ai failli perdre la mienne. » A-t-il oublié, qu'elle a dû devenir championne des Amazones pour avoir le droit de le ramener dans le monde des hommes ? Qu'elle a bien failli avoir l'interdiction formelle d'un jour revenir à Themyscira ? Mais que, en dépit de ce risque, elle n'a pas changé d'avis, parce que lui rendre sa vie était la chose la plus juste à faire. « Tu as été le premier homme que j'ai rencontré, et j'ai choisi de te faire confiance. » En faisant fi des préjugés. En faisant fi de tout ce que les Amazones croyaient – ou savaient – à propos des hommes, des mortels. Elle a accordé son entière confiance à un parfait étranger, à un homme, et il faut croire que même après tout ce temps, il ne mesure pas encore l'ampleur de son choix.

« Je t'ai donné huit ans de ma vie, Steve, huit ans... Tu n'as pas le droit d'agir comme si ce n'était rien, comme si... Comme si cela n'avait pas compté à mes yeux. » Steve n'est pas seulement le premier homme que Diana a connu. Il est aussi le premier qu'elle ait aimé. Sincèrement, malgré ce qu'il semble croire. Alors, oui, les mots qu'il lui adresse sont terriblement blessants et injustes. « Comment peux-tu... Comment peux-tu oser dire que j'ai changé d'avis ? As-tu la moindre idée de ce que tu sous-entends, en disant une telle chose ? » Changer d'avis, c'est décider au dernier moment qu'on ne veut pas aller à tel ou tel endroit. C'est finalement ne plus vouloir manger ceci ou cela pour le dîner. C'est préférer porter un vêtement plutôt qu'un autre en fin de compte. Mais ce n'est certainement pas mettre un terme à une relation amoureuse sur un coup de tête. Par tous les dieux, pour dire une chose pareille, que pense-t-il d'elle, au fond ? « Je ne me suis rendue coupable d'aucun crime. J'ai simplement... cessé de t'aimer, pour des raisons que je pourrais peut-être t'expliquer, si tu ne te berçais pas d'illusions. Mais ne crois pas que cela ne m'a pas fait souffrir, moi aussi. Ne crois pas qu'il m'a été simple d'oublier tout ce que nous avons vécu. Ne crois pas que je ne m'en sois pas voulue de mettre un terme à notre histoire. Je n'ai tout bonnement pas voulu nous faire davantage de mal en battant un fer déjà froid. » Cesser d'aimer quelqu'un, depuis quand est-ce un acte criminel ? S'imagine-t-il qu'une fois leur histoire terminée, elle n'a pas versé de larmes ? Qu'elle a tourné la page aussi facilement que lorsqu'on lit le journal ? Qu'elle n'a pas passé des jours à se blâmer ? Se doute-t-il seulement qu'elle pensait ne plus jamais aimer après lui ? Non, bien sûr que non. « Que voulais-tu que je fasse, Steve ? Que je me taise, que je ne dise rien, que je ne fasse rien, que je souffre en silence pour ne pas risquer de heurter ton ego ? » Elle commence à s'agiter, à faire les cent pas dans la pièce comme une lionne en cage. « Je me demande, vraiment, qui est le plus à blâmer. Celle qui a eu l'audace de changer d'avis, comme tu dis, ou celui qui n'a pas remarqué l'éloignement, parce qu'il avait déjà cessé de s'en soucier ? À moins que tu ne m'aies considérée comme acquise, peut-être ? » Un petit rire froid la secoue. Tout est de sa faute, hm ? Il n'a pourtant pas remarqué le silence qui s'était installé entre eux. Ni même la distance de plus en plus présente entre eux. Le manque de dialogue, les regards fuyants, une absence totale d'intimité.. Mais il n'a rien vu, rien ressenti. Alors, vraiment, n'est-ce pas un peu trop facile de rejeter l'entièreté de la faute sur elle ? S'il a eu le cœur brisé, elle ne s'en n'est pas sortie bien plus indemne que lui.

« Aurait-il fallu que je me comporte en garce pour te faciliter la tâche, pour achever de te contenter dans ton idée que j'ai fait quelque chose de mal en écoutant mon cœur ? » De toute évidence, continuer à se comporter convenablement a été une erreur. Diana est navrée, mais pour elle il n'a jamais été question d'agir de façon injuste et cruelle, et ne lui ressemblant absolument pas. Et puis... « J'ai rendu la rupture plus difficile ? N'es-tu pas celui qui semble incapable de fréquenter quiconque ne faisant pas partie de mon entourage proche ? N'es-tu pas celui qui continue à être le lien entre Waller et la Ligue de Justice ? Aussi difficile que puisse être Amanda, je doute qu'elle t'ait mis un couteau sous la gorge pour te forcer à continuer à endosser ce rôle. Et à ce que je sache, je ne me suis jamais imposée à toi, d'aucune façon. Ce n'est tout de même pas de ma faute si tu gravites autour des personnes chères à mon cœur. » Clark, Hal, Barry, et par les dieux, même Cassandra ! « Tu n'as pas d'efforts flagrants, alors par pitié, cesse de te comporter comme un enfant victime d'une injustice. Je me demande de quoi d'autre tu es parvenu à te persuader, dans ces insupportables aveuglement et jalousie... » Sans doute ferait-elle mieux de s'arrêter là, avant qu'un trop-plein de venin ne les empoisonne tous les deux. Diana prend une profonde inspiration quand elle réalise avoir les larmes aux yeux ; ce n'est pas ainsi qu'elle imaginait leur première – et vraisemblablement dernière – conversation depuis leur séparation, la réalité est violente, mais claire. « Tu as tellement changé... Tu es devenu cynique et arrogant, je ne reconnais pas l'homme que j'ai aimé... Je suppose que ce que tu m'as dit un jour est vrai. Les gens changent, et même la plus délicate des personnes est capable de cruauté. » Stupides larmes. Elle les essuie d'un revers furieux de la main, avant d'aller récupérer son bouclier et son épée. « De toute évidence, nous n'avons plus rien à nous dire. Au revoir, Steve. »

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