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 Luthor's Legacy (Conner Kent)

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Anonymous


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MessageSujet: Luthor's Legacy (Conner Kent)   Luthor's Legacy (Conner Kent) EmptyDim 28 Mai - 9:11




Luthor's Legacy
Conner Kent • Lex Luthor

2 ans

Cela faisait maintenant 2 ans jour pour jour qu'il s'était évadé. Tout le monde à Cadmus le savait, personne n'en parlait, personne n'osait, mais Lex Luthor était bien conscient de la date.

L'endroit haut de gamme regorgeait de clients aisés. Luthor observait l'assistance avec son détachement habituel : des serveurs en livrée blanche, des lobbyiste de l'industrie du quartier de Bakerline, un champion de base-ball noir. Le restaurant « chez Joey's » au centre-ville de Metropolis, le coup de feu de midi. Un endroit très couru par ceux qui veulent être vus. Beaucoup de regards qui observent. Luthor annonça :

« Vous savez qu'aujourd'hui ça fait deux ans jour pour jour ? »

Le scientifique de Cadmus assis à sa table face à lui en lâcha sa fourchette.

« O..ou...oui. »

« Extrapolez je vous prie. »

« Nos recherches continues encore. »

Lex sourit, il repoussa son assiette et s'alluma un cigare. Ils étaient attablés à l'écart, table VIP loin des oreilles indiscrètes.

« Nous avons quelques policiers dans notre poche dans cette ville. Nous leur envoyons de  superbes corbeilles de cadeaux à Noël. Vous leur avez demandé d'investiguer pour nous à la recherche du sujet 13 ? »

« Non, nous serions obligés de leur donner certaines informations pour ceci, ça serait trop compromettant. »

Le scientifique se ramassa un triangle de pain grillé et le tartina. Lex chassa du regard un serveur qui rôdait autour de la table. Il observa la foule dans le restaurant. Un serveur noir faisait de la lèche au champion de base-ball noir.

« Allez vous oui ou non retrouver un jour le sujet 13 ? Rassurez moi avec cet aplomb inébranlable qui est le votre. »

Lex harponna lui aussi un triangle de pain grillé. Il fit un salut de la main à des politiciens qui passaient de table en table pour échanger des mondanités avec des gens en vus. Le scientifique avait la chair de poule.

« Il est trop puissant pour qu'on parvienne à le capturer juste comme ça. »

« Superman aussi est surpuissant, pourtant il n'a jamais su nous mener devant la justice. »

Le scientifique se piqua une petite suée. Ses mains tremblèrent.

« Allons mon ami, ne craignez rien, nos secrets sont bien gardés, nous sommes entre initiés et dans le secret des dieux. Ce n'est pas comme si vous et moi n'avions pratiqués aucune expérience médicale illicite sur sujets humains. Ce n'est pas comme si nous n'avions pas tués de cobayes pour en arriver là. »

Lex Luthor lui fit un clin d'oeil en affichant ce sourire carnassier qui fout les jetons.

…………………………

La télé du bar beuglait. L'Amérique pleure les disparus et les victimes innocentes de l'invasion manqué du général Zod, comme chaque année à la même date, pour la 5ème fois. Nous étions insouciants alors. Le monde entier a subit l'hécatombe alien depuis. Lex Luthor fit un signe au barman. Celui-ci changea de chaîne. Publicité. Bucky le castor vantait les mérites du dentifrice Ipana. Lex refit un signe au barman. Celui-ci débrancha l'appareil. Homme de main n°1 dit :

« Vous êtes à cran patron, Superman a encore frappé ? »

Le restaurant traiteur Kibitz-Room de Metropolis. La clientèle de 18h : des juifs alcooliques qui reviennent de la synagogue.  Luthor se renfrogna.

« Du nouveau dans les recherches sur le sujet 13 ? »

« On aboutit sans cesse à une impasse. »

Homme de main n°2 avala son ravioli cuit dans du bouillon et commenta :

« Patron c'est terminé. C'est un méta-humain. S'il veut nous échapper, il nous échappe. On a pas su mettre la main sur lui ces deux dernières années. »

Lex tapa du poing sur la table. Les deux criminels sursautèrent.

« Vous aller enquêter auprès des compagnies maritimes qui affrètent des cargos, auprès des compagnies aériennes dont les lignes partent hors des USA. Vous allez éplucher les listes de tous les passagers de ces moyens de transport, y comprit pour les usagers des trains. Pour la période du printemps 2015 à la fin de cette année. Au départ de tous les ports, gares, aéroports de la ville. S'il a quitté Metropolis je veux le savoir. Vous allez faire ce que je vous demande bordel ! Et tout de suite ! »

…………………………

Laboratoires de la Lexcorp. 22H

On touche au but.

Lex travaillait seul. Sur la table il avait éparpillé les composants de sa machine. Est-ce que ça allait marcher ? 8 mois de travail pour ça, on allait enfin le savoir. Il saisit les tiges à cristaux. Il les connecta au transmetteur. Il activa l'appareil. Il enduisit les contacts de gel avant de les coller sur les tempes de son crâne chauve. Il enclencha l'appareil. Les tiges métalliques vibrèrent et craquèrent. Luthor ferma les yeux. Il perçu SA présence. Il comprit aussitôt qu'IL n'était pas si loin de Metropolis. Les tiges éclatèrent en un jaillissement d'étincelles. Luthor se força à ne pas arracher les connexions de ses tempes. Il lui lança un message mental :

Tu portes déjà en toi ce qu'il faut pour te laisser convaincre. Réponds moi par une pensée et je t'indiquerai un endroit où nous rencontrer. Je suis venu te dire que tout ce que tu sais sur ta naissance et ta création sont vrais, et que ce n'est pas du tout ce que tu penses. Tu m'écouteras avec une certaine réticence et tu finiras par me comprendre. Je vais tout te raconter.

Luthor les larmes aux yeux, du sang coulait par son nez et ses oreilles. Le transmetteur se calcina, la machine mourut dans un grésillement. Luthor essuya son visage en souriant. Bravo, tu es le premier être humain a avoir eut un contact extra-lucide par télépathie grâce à la science.

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MessageSujet: Re: Luthor's Legacy (Conner Kent)   Luthor's Legacy (Conner Kent) EmptyMer 31 Mai - 21:16

Luthor's Legacy
Lex Luthor & Conner Kent


 « Bon anniversaire Conner...Kon-El...Sujet 13...peu importe le nom que l'on t'a donné ces deux années. »

C'est par ces mots que je commençais ma journée, en me regardant dans le miroir de la salle de bain. Le Mont Justice sonnait bien creux aujourd'hui, tous ses occupants, à par moi, occupés à vadrouiller à droite ou à gauche, à mener leur vie en parallèle de celle qu'ils menaient quand ils enfilent masques et costumes pour combattre le crime. A quoi consiste ma vie en ce moment ? Les études qui se poursuivent le plus normalement possible, une vie d'apprenti super-héros à combattre diverses menaces. Faut dire que depuis la tentative d'invasion de Darkseid, je n'avais plus grand chose à taper. Les paradémons avaient cette particularité de toujours venir pour s'en prendre à nous, pas comme certains criminels qui fuyaient dès qu'ils ont le malheur de poser les yeux sur nous. De plus, ils tentaient de nous enlever, à défaut de nous tuer. Une aubaine quand on a des envies fréquentes de taper sur tout ce qui bouge. Pour la première fois de ma vie, et je compte le passage Doomsday dans le lot, je pouvais montrer l'étendue de ma puissance. Certes, elle n'égalait pas celle de mes deux illustres aînés, mais elle avait le mérite de faire très mal dès qu'elle était déployée correctement. Et plus je repensais à ce moment, plus une pensée malsaine se manifestait dans ma tête. J'aime frapper, mais encore plus faire mal dès que rage et colère se mêlent à tout ça. Quelque chose que j'avais gravé à l'encre dans un petit carnet que je dissimulais dans un coin de ma chambre.

Aimer faire mal. Cette note inscrite en rouge faisait partie d'une catégorie trop remplie pour ma part, une catégorie que je préférais éviter de remplir, mais nécessaire pour savoir de qui je tenais le plus. Lex Luthor ou Superman ? Les actions en rapport avec Lex en rouges, celles avec Superman en bleues. Si le carnet était plus ou moins rempli jusque là, c'est que je ne marquais pas non plus tout ce qui me passait par la tête. Certaines étaient trop anecdotiques pour être marquées, d'autres marquées pour me convaincre de tenir plus de l'un que de l'autre. Du moment que je ne termine pas chauve comme l'homme d'affaires candidat à la présidentielle, ça m'allait. Une idée me vint en y pensant : en étant plus ou moins son « fils », aurai-je le droit à une chambre à la Maison Blanche si Luthor était élu ? J'en doutais fortement à vrai dire...d'avoir la chambre. Car la possibilité de le voir devenir locataire du lieu qui abritait le pouvoir était forte, très forte même. Il n'y avait qu'à voir la population le soutenir pour s'en rendre compte. Son cheval de bataille étant la lutte contre les métas-humains, ou un truc dans le genre. Je n'aime pas la politique. Toutes ces personnes en costard-cravate qui jouent à qui balancera la plus grosse annonce, le plus gros mensonge dans le but de se faire élire. Des personnes au double visage, celui public et celui privé. Je ne préfère pas m'éterniser là-dessus.

Je passe une bonne partie de la journée à l'université, poursuivant mes études de journalisme. Le temps est long. Les quelques personnes au courant de mon « anniversaire » m'envoient un message. Je n'ai qu'une envie : pouvoir retirer mes vêtements de civil pour prendre mon envol en tant que Superboy. Mais avant ça, je dois poursuivre ma journée aussi longue qu'ennuyeuse, le tout ponctué d'une annonce peu réjouissante d'un professeur annonça un devoir pour le lendemain. La soirée s'annonce passionnante. Je retourne au Mont Justice afin de plier vite fait ce devoir, que je délaisse rapidement pour une petite balade dans les airs. Le devoir peut bien attendre, pas l'aventure. Encore faut il qu'il y ait des intervention à effectuer. Rien à se mettre sous la dent ce soir, mis à part un incendie à éteindre du côté de Chicago, ainsi qu'un braquage à court-circuiter à Washington DC. Une soirée peu intéressante, j'espère que les autres seront là quand je rentrerai et que Tim nous annoncera qu'on partirait en mission. Jusqu'au moment, en plein vol, où ma tête se mit à m'oppresser avec force, une douleur forte et intense, laissant à une place que je ne connaissais que trop bien. La panique s'empara de moi. Je me demandais si je devais répondre ou bien laisser tomber, faire comme si rien ne s'était passé et retourner au Mont Justice, l'air de rien. Mon vol devenait stationnaire. Tout ce que je pouvais faire était d'effacer ces maux de tête consécutifs aux paroles de Lex.

Le pouls de mon cœur accéléra immédiatement. Mes bras et mes jambes tremblaient, je me sentais faible, vraiment faible. Je savais que si je ne répondais pas, Luthor poursuivrait jusqu'à ce que je cède et que j'accepte de le voir. J'étais piégé. Fermant les yeux quelques secondes, je repris mon souffle en respirant calmement. Donc on pouvait répondre par l'esprit ? Très bien, j'allais voir si ça fonctionnait.

« Dites-moi où vous rejoindre, je serai là dans les prochaines minutes. »


Je me jetais dans la gueule du loup, j'en avais pleinement conscience. Reste à savoir ce qui m'attendait une fois que j'aurai en face de moi mon géniteur.

 
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MessageSujet: Re: Luthor's Legacy (Conner Kent)   Luthor's Legacy (Conner Kent) EmptyVen 2 Juin - 19:17




Luthor's Legacy
Conner Kent • Lex Luthor

Il lui avait répondu. Lex jubila intérieurement. Juste avant que sa machine de fortune ne succombe pour de bon, il parvint à envoyer à sa création :

Rendez-vous à la dernière maison à l'angle de Norton et Saticoy Street.

Lex lui avait donné rendez-vous dans l'angle mort de Metropolis : Suicide Slum. Le seul quartier pauvre et désœuvré de Metropolis la flamboyante. Le seul quartier dans lequel le crime régnait, le seul quartier dans lequel on pouvait se croire à Gotham City. On avait du mal à imaginer que Luthor, le candidat à la Maison Blanche, se rende dans un tel endroit pour une rencontre secrète. Mais Luthor avait préféré diriger le sujet 13 ici plutôt qu'à la Lexcorp Tower. Il soupçonnait que s'il avait donné son repaire comme lieu de rencontre, sa création ne serait pas venu. L'être issue des expériences de Cadmus devait être réticent à l'idée de venir dans le QG de la Lexcorp, craignant de tomber dans un piège pour être à nouveau séquestré en laboratoire. Avec Suicide Slum, Lex était sûr qu'il ne lui ferait pas faux bond. La limousine de Luthor parcourut le quartier à faible allure. Le milliardaire observait par les vitres fumées. Il vit :

Des rues en terre battue, des cours en terre battue, des terrains vagues. Des châteaux de planches en abondance. Des bicoques aux toits en papier goudronné et parois en parpaings. Une seule église à l'abandon. Un graffiti sur les murs clamant : « Superman est le plus fort ! » Un autre graffiti du même ordre, dans lequel « Superman » est barré et rectifié en « Batman ». Du commerce en pleine rue : des types qui font cuire des grillades dans des barils en tôle de 200 litres. Des rues repérées par des lettres ou baptisées de noms de présidents. Des voitures pourries dans tous les coins. Des logements du même acabit. Des Chevrolet pour les couples. Des Lincoln de célibataires. Des Ford pour familles nombreuses. Un clochard aperçut la limousine de Luthor. Il balança une boîte de bière sur son pare-choc. Elle rebondit avec un bruit de ferraille. La voiture se gara plus loin. Lex en sortit avec deux gardes du corps. Ces deux là étaient parmi les plus musclés qu'on ait jamais vu, deux mastards avec des cous de taureaux. Ils portaient des costumes trop serrés, les étuis de leur arme à feu se voyaient dès qu'ils faisaient un geste des bras. Ils remontèrent la rue à pied. Ils passèrent devant une voiture vandalisé, incendiée et irrécupérable. Les deux gardes du corps devinrent nerveux en passant devant. Visez l'engin : plus de pare-brise, plus d'enjoliveurs, plus de pneus, plus de volant. Appelons ça le Cadillac Hôtel, un ivrogne y avait élu domicile. Il ronflait, des cafards grouillaient sur lui. La voiture avait été décorée. Des slogans peint à la bombe : « J'en ai une plus grosse que Superman », « Booster Gold on t'aime ! », « Superboy t'es love ! ».

Ils arrivèrent en vue de la maison à l'angle de Norton et Saticoy Street. Lex fit signe à ses hommes de l'attendre. Il voulait voir le sujet 13 seul à seul. Ses molosses se hérissèrent. Vous êtes sûr patron ? C'est dangereux dans le coin. Luthor insista froidement, les molosses baissèrent les yeux et obtempérèrent. Le milliardaire continua sa route tout seul. Il était plus de 23h maintenant. Un peu d'animation dans les rues. Les bars malfamés étaient climatisés. Les bicoques ne l'étaient pas. Les gens restaient dehors tard pour se rafraîchir. Certains écarquillèrent les yeux en apercevant Luthor passer tout seul à pied devant chez eux. C'est quoi ce délire ? C'est bien le type le plus riche de la ville ? Ceux qui ne reconnurent pas le candidat républicain à cause de l'obscurité furent quand même ébahis. C'est qui ce type qui se balade ici avec un complet Armani à 30 000 dollars, une cravate en soie cousue main et un trench-coat d'homme d'affaires ? Lex arriva devant la maison et s'arrêta. Il observa l'endroit. Personne dans les 50 mètres alentours à part lui. Il observa la baraque abandonnée : une cahute misérable, un clapier en parpaings avec de la peinture rouillée depuis longtemps. Le tout posé sur des cales en contreplaqué. L'exemple même de la maison en préfa que les gens modestes possédaient dans les années 70.

C' était celle de ses parents. C'était celle où il avait passé son enfance. Il n'y était plus revenu depuis 1986. Depuis qu'il avait fait périr ses parents dans un accident de voiture trafiqué. Il avait finis sous tutelle à l'époque, en attendant sa majorité à 21 ans. Plus de 30 ans après, pour la première fois il était de retour. Il se piqua un petit frisson. Il ne savait dire pourquoi il avait choisit cet endroit pour discuter face à face avec le sujet 13. Peut-être parce que le lien qu'il entretenait avec sa création était autre chose à ses yeux qu'une affaire professionnelle, peut-être parce que l'ADN du sujet 13 faisait de Luthor son géniteur. Peut-être parce que tout ceci n'était qu'une affaire de famille plutôt que d'expériences scientifiques.

Luthor s'adossa contre un réverbère et observa la rue en attendant. Là une route résidentielle qui finit en cul de sac. Là un panneau qui indique par des mots, la pensée qui traversait Luthor :

IL N'Y A PAS D'ISSUE

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