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 i can feel your pain but can you feel my support ? (Diana-Donna)

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MessageSujet: i can feel your pain but can you feel my support ? (Diana-Donna)   i can feel your pain but can you feel my support ? (Diana-Donna) EmptyMer 21 Juin - 10:41

i can feel you pain but can you feel my support ?


Mes yeux étaient posés sur l’horizon en observant le déplacement du soleil au niveau de celui-ci. Mon mug de thé vert entre les mains, j’imagine facilement le tableau avec des soleils dessinés à différentes positions. J’imagine aussi des photos prises à différents moments et un film visionné en accéléré pour reproduire en quelques minutes les changements des dernières heures. Oh bien entendu cela n’avait rien de très révolutionnaire comme choix de sujet d’art, j’en avais conscience. Mais de façon générale cela m’importait peu. Ce qui faisait la différence n’était pas forcément le sujet et son unicité dans l’art mais la manière de l’utiliser. Alors oui, j’imagine de nouvelles œuvres, si je peux les nommer ainsi, avec pour sujet le lever de soleil sur la ville de Metropolis, pleine vue de mon appartement. J’imagine tout cela sans aucun mal mais pourtant je l’imagine sans grand entrain. Ce qui n’était pas habituel avec moi. Mais aujourd’hui c’est plus fort que moi, je n’ai vraiment la tête à rien. Je soupire et retourne à l’intérieur. Je pose mon mug sur le plan de travail et m’appuie contre celui-ci en fixant l’horloge sur le mur. Déjà une heure que je suis levée et que je viens de la passer à ruminer. Je finis mon thé et me dirige vers ma chambre. Peut-être qu’un jogging me changera les idées ? Alors quelques minutes plus tard, je suis en tenue de sport et partie courir. Je ne cours pas aussi vite que je le pourrais mais cela a quelque chose de détendant habituellement. Mais encore une fois, je crois que c’est seulement habituellement. J’aurais mieux fait d’aller à Themyscira pour me battre contre quelqu’un, m’entrainer du moins, cela m’aurait probablement plus détendu. C’était fou comment frapper pouvait avoir quelque chose d’exutoire. Courir aussi mais moins on va dire. Et de toute façon aujourd’hui, cela ne fonctionnait pas. Chose à laquelle je m’attendais mais même si cela ne me vidait pas le cerveau, c’était un morceau de ma routine quotidienne que d’aller au minimum faire un jogging à bas rythme pour m’entretenir. Je finissais mon tour rapidement néanmoins, n’ayant pas envie de trainer, de faire semblant de m’étirer pour avoir l’air plus normale. Je n’allais pas non plus récupérer le journal du matin ou un petit quelque chose à grignoter. Non, je remontais à mon appartement et filer sous la douche. Pas que je pensais que la douche aurait un quelconque effet sur mon humeur mais j’avais quelque chose d’autre pour changer mon humeur. Parce que je savais bien ce qui occupait mes pensées depuis hier. Je l’avais sentie cette détresse. Une tristesse aussi mais une détresse immense que je n’avais pas pu bloquer. Et il n’était pas commun que je ne puisse pas bloquer une émotion que Diana n’envoyait pas exprès vers moi. Et c’était ce qui me faisait m’inquiéter à cet instant précis. Ca ainsi que l’étrange sensation qu’elle ne voulait pas me voir. Elle ne m’avait rien dit, je ne l’avais pas senti mais… je l’avais deviné ? J’avais aussi vu à la télé son exploit. Et je connaissais ma sœur. Si moi j’aurais accouru la voir, elle ou Hippolyte, pour comprendre, elle n’accoura pas vers moi. Mais je n’avais aucune réponse à lui offrir, peu importe ses interrogations. Juste ma bienveillance et mon amour pour elle, et j’espérais que cela suffirait. Autant dire que même ma douche bien froide n’avait aucun effet sur mes inquiétudes et mes pensées qui se bousculaient dans ma tête à cet instant. Je jetais un coup d’œil à l’heure qu’il était. L’heure laquelle j’aurais du partir travailler au studio. Pourtant je filais en direction de l’appartement de ma sœur à Metropolis. Je n’avais aucune idée si elle y serait ou pas mais je n’y avais pas pensé. J’avais plutôt cédé à la pulsion d’aller vérifier si ma sœur allait bien. Je me retrouvais très rapidement devant l’appartement de ma sœur. Je frappe à la porte. J’aurais aussi bien pu rentrer directement, quitte à passer par la fenêtre. Je l’avais fait quelques siècles durant sur Themyscira de rentrer dans sa chambre sans en demander l’autorisation. Mais j’avais depuis appris la leçon et je ne rentrais plus sans avoir frapper avant. Diana ? C’est moi, Donna ! Tu peux m’ouvrir ? Je n’entends pas de réponse dans un premier temps mais je sais qu’elle est là. Je le sens qu’elle est là. Alors, doucement, je tends mon esprit vers le sien. S’il te plait. Demander poliment fonctionne beaucoup mieux généralement. D’ailleurs, j’entends du bruit à l’intérieur de l’appartement. Un instant je me demande si cela ne va pas être plutôt Jason et que Diana n’est pas là et ne m’a pas entendu. Mais la porte s’ouvre bien sur le visage de ma sœur. Hey… Je lui souris doucement. Je sens bien qu’elle me bloque l’accès à ses pensées, bien que je ne tente pas particulièrement d’y accéder. Mais cela me semble étrange tout de même. Comment tu vas ? Je… je m’inquiétais. Je n’ai pas besoin de lui préciser pour quelles raisons, elle le sait très bien. J’ai rarement besoin de préciser quoique ce soit à Diana.
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MessageSujet: Re: i can feel your pain but can you feel my support ? (Diana-Donna)   i can feel your pain but can you feel my support ? (Diana-Donna) EmptyMer 28 Juin - 1:01

i can feel your pain but can you feel my support ?
DONNA & DIANA


La porte est la première chose qu'ils ont remplacé après leur soirée maudite. Et puis, Diana s'est minutieusement attelée à la tâche du ménage de l'appartement, veillant à faire disparaître chaque morceau de verre, chaque miette de marbre éclaté, chaque éclat de bois. Vite, que les souvenirs de cette terrible nuit quittent leur chez-eux. La plupart des meubles du salon ont subi ses foudres et la panique de Jason, toutes les effigies mythiques ont volé en éclats, les tableaux ont été déchirés... Et rien de tout cela n'a de réelle importance, après l'ouragan qui a dévasté sa vie. Quelques possessions sans réelle valeur. Tout peut être remplacé ou réparé. Ce qui n'est pas le cas des cinq millénaires de son existence écoulés dans le mensonge. Tout s'est effondré aussi vite et aussi facilement qu'un château de cartes soufflé par la brise. Et encore, Diana estime avoir échappé au pire puisqu'elle peut encore se raccrocher à Jason et à la Ligue de Justice. Ce n'est pas pour autant que cela rend les choses plus aisées. Elle a peut-être une bouée de sauvetage, mais elle reste perdue au milieu d'une mer déchaînée. Assise seule sur le canapé du salon, dont elle n'a presque pas bougé depuis qu'elle s'est levée, Diana prétend regarder les programmes idiots de la télévision quand Jason la regarde, tout en sachant qu'il n'est pas dupe. Elle est incapable de rester concentrée sur les images et les dialogues plus d'une minute. Un peu plus tôt dans la journée, Kal-El est passé la voir. Depuis la terrasse de l'appartement, il lui a fait savoir que la Ligue serait capable de se passer d'elle, le temps qu'elle se remette de ses émotions. Une délicate attention, que Diana a accepté uniquement parce qu'elle sait ses amis en mesure de gérer les quelques conflits actuels sans son aide. Le Kryptonien a su anticiper ses besoins, et peut-être même réaliser avant elle qu'elle ne serait pas capable de les aider correctement, son esprit étant ailleurs. Ses pensées vagabondent, passent d'Hippolyte à Zeus, de Zeus à Héra, de Héra à Themyscira... Et la pendule du salon lui semble être le compte à rebours d'une bombe, sauf qu'elle ne sait pas quand cette dernière explosera. Elle ne sait pas quand la nouvelle arrivera jusqu'aux oreilles d'Héra, ni comment elle réagira exactement. Elle sait uniquement que ce sera certainement violent et sanglant. Rien de plus.

Diana force un sourire à étirer ses lèvres quand Jason lui fait savoir qu'il va aller racheter quelques meubles pour repeupler un peu l'appartement qui a triste mine. Il ne lui propose pas de l'accompagner, il n'a pas besoin de demander pour deviner sa réponse. Elle n'est pas d'humeur à voir quiconque, encore moins à affronter des paires d'yeux inquisiteurs. Elle lui sourit, lui demande de faire vite, et soupire quand il referme la porte derrière lui. Elle éteint aussitôt la télévision, et se relève en passant une main dans ses cheveux. Réfléchis, Diana, réfléchis. Mais rien n'y fait. Elle ne sait pas sous quel angle aborder le problème. Elle a même hésité à aller confronter Héra directement, implorer sa clémence, n'importe quoi pour éviter à Themyscira et à Hippolyte de subir son courroux. Idée folle bien vite étouffée dans l’œuf par Jason, qui n'a pas oublié de lui rappeler que l'épouse de Zeus a la fâcheuse tendance de s'en prendre aux enfants illégitimes de ce dernier. Et Diana ne pense pas pouvoir rivaliser avec une déesse telle qu'Héra, qu'elle a vu perdre le contrôle de ses nerfs à de trop nombreuses reprises pour pouvoir la sous-estimer. Mais elle se sent impuissante, et c'est rageant. Elle a l'impression d'être condamnée à attendre que la tempête éclate, sans pouvoir agir avant d'être prise en plein milieu. Cette attente menace de la rendre folle, elle tourne en rond comme une lionne en cage, et regrette de plus en plus d'avoir quitté Hippolyte aussi brutalement. S'il lui arrive quelque chose, et que ses derniers mots à son égard ont été haineux, elle ne se le pardonnera jamais. Mais elle peine encore bien trop à avaler la vérité, qui lui reste en travers de la gorge. Et quand elle songe à sa fratrie, et en particulier à son jumeau égaré, elle en a le tournis. Jason, Arès, Athéna, Artémis, Apollon, Hermès et tellement d'autres... Presque tous illégitimes, eux aussi. Devenus trop puissants et trop importants pour qu'Héra puisse les occire, alors elle se venge sur les autres, les plus jeunes, les innocents et les inconscients. Quand elle songe à Sibylle, sa gorge se noue. Elle se demande si Zeus s'est présenté à Venelia sous sa véritable forme, ou s'il l'a dupée elle aussi, comme tellement de femmes avant elle. Quoi qu'il en soit, ni la mère, ni la fille ne mérite d'endurer le châtiment de l'épouse tromper. Pourquoi n'est-ce pas vers Zeus qu'Héra dirige sa colère ? Le craint-elle, ou l'aime-t-elle trop pour s'en prendre à lui directement ? À moins qu'il ne s'agisse d'une forme de vengeance plus perverse encore, lui arracher ses enfants pour le blesser.

Elle sursaute quand on frappe à la porte. Fronce les sourcils. Se détend quand elle ressent l'aura de sa sœur. Se crispe à nouveau. Donna... Donna est-elle elle aussi victime du mensonge, ou complice ? Hippolyte ne lui a pas révélé tous les noms des Amazones au courant de sa véritable parenté. Sa plus proche amie... Peut-elle lui faire confiance ? Le lien qui les unit est particulier. Si particulier que Diana soupçonne qu'il l'a empêchée de sentir la présence de son jumeau. Conséquence involontaire du sort, ou énième machination soigneusement orchestrée ? Elle n'en sait rien. Un sifflement agacé lui échappe quand elle sent Donna essayer de lui parler en usant de leur lien télépathique. Diana déteste ce genre d'intrusion, qu'elle a cessé de trouver amusante en grandissant. Mais elle perçoit l'angoisse de l'Amazone alors elle cède et va ouvrir la porte. Elles sont loin, bien loin, la princesse de Themyscira et Wonder Woman. Il n'y a que Diana, qui lui ouvre tout juste vêtue d'un short de pyjama et d'un large t-shirt appartenant à Jason, les cheveux défaits et les traits tirés, les yeux encore rougis par les larmes versées un peu plus tôt. Comment elle va ? L'inquiétude est sincère, mais Diana la dévisage. « Eh bien, à ton avis ? » Son existence toute entière n'est que mensonges et chimères. Les trahisons se sont enchaînées. Comment peut-elle aller ? Elle s'écarte pour laisser Donna entrer, et referme la porte derrière elle. Elle va s'adosser au comptoir de la cuisine ouverte sur le salon, rare pièce à avoir échappé au carnage. « Est-ce que tu savais ? » C'est direct, mais nécessaire. Comme le besoin de savoir si elle peut ou non continuer à faire confiance à celle qui a presque tout partagé de sa vie pendant cinq mille ans. La pendule attire encore son regard. Jason lui manque déjà.

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Dernière édition par Diana Prince le Lun 3 Juil - 17:36, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: i can feel your pain but can you feel my support ? (Diana-Donna)   i can feel your pain but can you feel my support ? (Diana-Donna) EmptyDim 2 Juil - 17:33

i can feel you pain but can you feel my support ?


Mon poing rencontre le bois de la porte de l’appartement de Diana, ma sœur amazone, et Jason avec un peu plus de force que je ne l’aurais voulu. Mais pas suffisamment de force pour abimer la porte de toute manière. J’aurais pu mais même si mon inquiétude me fait perdre la notion de ma force, cela n’est pas encore à ce point là. Rien à voir avec quand mes genoux avaient rencontré le sol sous moi alors que j’avais senti le froid de la lame qui transpercé ma sœur, quand elle avait failli mourir. Non rien à voir. Mais je savais que mon inquiétude aujourd’hui était si forte entre autre à cause de cet évènement dont je n’étais finalement pas réellement remise même si Diana allait bien, physiquement parlant, depuis. J’avais peur pour elle maintenant. Quelque chose que je venais de découvrir après 5 millénaires, parce que Diana n’était pas réellement le genre de personne pour qui on avait besoin de s’inquiéter. Oh bien sur je m’inquiétais pour elle à l’occasion mais ce n’était pas pareil. Diana n’était pas Wonder Woman sans raison alors jusqu’à lors cette inquiétude qui bouffe toute capacité à raisonner je ne l’avais pas ressentie. Mais maintenant ? Maintenant ce n’était plus la même chose. Et même si je ne pensais pas la vie de Diana en danger, à tort peut être, je ne pouvais m’empêcher d’être inquiète pour elle. Je ne savais pas encore à quel point mon inquiétude était justifiée. Mais j’avais besoin de voir Diana. Je le sentais. C’était une drôle de sensation, le genre que j’avais appris à ignorer avec les années mais que je n’arrivais pas à mettre de côté aujourd’hui. J’avais aussi appris à ignorer cette même chose que j’utilisais à cet instant présent, envoyant mon esprit rencontrer celui de ma sœur, lui faisant savoir que je savais bien qu’elle était ici et, sans le dire, que je n’abandonnerais pas avant qu’elle m’ait ouvert. Diana me connaissait suffisamment pour que ma seule présence lui fasse savoir ceci. Tendant l’oreille, j’entends les pas de Diana dans l’appartement. Ils ne résonnent pas de la même manière que d’habitude. Je fronce les sourcils. Je me mords les lèvres. Je suis… inquiète. Ce n’est pas réellement quelque chose dont j’ai l’habitude ou que j’apprécie. Je vois la porte s’ouvrir, je reconnais tout de suite le visage encadré de cheveux bruns de ma sœur. Je sens une vague de soulagement me submerger alors que je lâche un petit son pour lui dire bonjour. Avant que ce soulagement soit de très courte durée. Parce que je vois bien son air défait. Je vois bien ces yeux rougis à cause des larmes. Je devine sa peine sans mal même si elle me bloque l’accès à ses pensées, que je n’essaye pas d’avoir de toute manière. Stupidement, rongée par l’inquiétude que je lui exprime, je lui demande si elle va bien. Sa réponse, emplie de sarcasme, me fait frissonner. Qu’est-ce qui s’est passé ? Qu’est-ce qui a bien pu se passer pour que Diana se retrouve dans cet état ? Excuse-moi, c’était une question stupide. Mais je ne suis pas certaine que mes excuses aient un quelconque effet sur Diana. Elle semble… à la fois abattue et tendue, comme jamais je ne l’ai vu pour l’un ou pour l’autre. Je rentre dans l’appartement et alors qu’elle se dirige vers sa cuisine, mes yeux se posent sur la pièce. La pièce étrangement vide. Il manque la moitié des murs et la totalité des décorations qui se trouvaient ici d’habitude. Qu’est-ce qui s’était passé dans cet appartement ? Et… Jason n’était pas là… Jason n’était pas là ! Je prends un peu peur soudainement. Ils se seraient disputés ? Battus non. Ce ne serait pas eux. Mais l’appartement était un peu trop propre et vide pour que je n’y vois pas les stigmates de l’humeur de l’un d’eux deux. Et il y avait cette peine que j’avais ressenti et que je savais provenir de Diana. Non ça ne pouvait pas être ça. Jason devait ne pas être là pour tout autre raison que cela. Ca n’était pas cela. Mais qu’est-ce que c’était bordel. Je me tournais vers Diana. Qu’est-ce qu… Mais la froideur et la peine sur son visage me bloque dans mon élan. Surtout quand sa voix raisonne. Est-ce que… mais de quoi parlait-elle ? Surement de ce qui l’avait mise dans cet état. Je fronce les sourcils en me rapprochant de Diana. Je n’avais strictement aucune idée de ce dont elle me parlait mais je savais que c’était grave. Et tout cela, tout ce que j’avais vu et déduis depuis mon arrivée à son appartement n’était aucunement pour faire taire l’inquiétude qui me rongeait à cet instant. Diana, ma douce Diana, qu’est-ce qui t’était arrivé ? Qui ou quoi t’avait mis dans cet état ? Comme à chaque fois qu’elle n’était que blessée ou secouée, je ressentais cette envie de l’aider, de la protéger et de passer ma colère sur quelque chose. Mais je connaissais suffisamment bien ma sœur pour savoir qu’elle n’allait pas forcément avoir envie de ma protection, dont elle n’avait aucunement besoin au passage. De quoi parles-tu Diana ? Qu’est-ce que j’aurais su ? Ma voix était moins assurée que je n’aurais voulu. J’attrapais ses mains dans les miennes et les serrais tout doucement pour essayer de lui transmettre… je ne savais pas ce que je voulais lui transmettre mais je savais que c’était positif. Que s’est-il passé, ma soeur ? Raconte-moi, je t’en prie. Je t’en supplie m’annonce pas que toi et Jason vous… Non ça ne pouvait pas être cela. Mais je n’étais pas certaine que la vérité soit bien mieux non plus.
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MessageSujet: Re: i can feel your pain but can you feel my support ? (Diana-Donna)   i can feel your pain but can you feel my support ? (Diana-Donna) EmptyLun 10 Juil - 14:36

i can feel your pain but can you feel my support ?
DONNA & DIANA


Diana ne sait plus qui croire, ni en qui avoir confiance. Elle est rongée par la paranoïa et l'impression que n'importe qui autour d'elle aurait pu savoir et ne lui avoir rien dit. C'est stupide et irrationnel, mais c'est plus fort qu'elle. Elle se sent démunie, complètement désemparée et elle perd tous ses moyens dès que Jason n'est pas là pour la rassurer. Cette femme hystérique ce n'est pas elle. Mais elle est bien trop bouleversée pour être raisonnable, ses pensées la ramènent sans cesse à Hippolyte, Zeus, Héra et à toutes les conséquences du mensonge qui a bouleversé sa vie. Tout s'est enchaîné si vite, si violemment... Et Diana a été emportée par l'avalanche. C'est encore trop récent pour qu'elle parvienne à trouver du sens à tout cela, trop frais pour qu'elle l'accepte. C'est son monde qui a été retourné, personne ne peut attendre d'elle qu'elle se remette de ses émotions en un claquement de doigts. Ce n'est pas ainsi que les choses fonctionnent, pas même quand on possède une force de caractère comme la sienne. Et puis à force, elle en était venue à ignorer ses propres besoins, ses propres envies, à ne vivre que pour les autres et à s'oublier parfaitement. Jason lui a appris – réappris ? – à vivre, à être égoïste pour pouvoir continuer à faire tout ce que l'on attend d'elle. Elle ne sait pas où elle en serait, s'il n'avait pas été là pour la ramasser à la petite cuillère après qu'elle ait quitté Themyscira. Et quand elle repense au déroulement de cette soirée, elle a honte d'avoir commencé par rejeter son aide. Elle était, certes, terrifiée à l'idée de lui faire du mal par accident et c'est exactement en voulant le protéger qu'elle l'a blessé, aussi bien sur le plan physique qu'émotionnel. Elle s'en est voulue, et elle s'en veut encore. Les hématomes n'ont pas disparu, ils sont encore là, marquent sa peau. Elle le voit grimacer quand il pense qu'elle ne le regarde pas. Et il souffre encore d'avoir trop usé de ses poings après sa fuite. La culpabilité s'ajoute au reste, comme la cerise pourrie sur un gâteau immangeable.

Elle recule d'un pas et lève une main quand Donna l'approche, pour l'inciter à ne pas le faire davantage. Elle ne veut pas du moindre contact physique, pas avant d'être certaine qu'elle ne fait pas partie de celles et ceux qui ont gardé le secret sur sa vie. Venant de Donna, celle avec qui elle a grandi et tout partagé, elle ne le supporterait pas. Elle a bien conscience de ne pas pouvoir en vouloir à la Terre entière, mais pour le moment il lui est bien trop compliqué de songer à pardonner, ou encore à comprendre ceux qui lui ont menti toute sa vie. Mais s'il s'avère que Donna ignore tout, alors elle est aussi victime du mensonge. N'a-t-elle pas, après tout, été créée pour que Diana ne se sente pas seule, pour qu'elle ne soit pas l'unique enfant différente ? Elle secoue doucement la tête avant de relever les yeux vers sa sœur, qu'elle prend cette fois réellement la peine d'observer. Donna semble inquiète, elle décèle une pointe de panique dans son regard. Et quand enfin la sentence tombe – ou plutôt, le verdict non coupable – Diana soupire avant d'enfouir son visage entre ses mains. « Excuse-moi... Excuse-moi, je suis désolée, je ne suis plus moi-même... » Euphémisme. Ses paroles sont à prendre au sens le plus littéral. Elle n'est plus la petite princesse née de l'argile. Elle est fille du dieu des dieux en personne. Et au cas où cela n'aurait pas été suffisant, elle a hérité de sa foudre, à abattre sur ses ennemis. Faculté aussi extraordinaire que terrifiante. Mais tout cela, sa sœur l'ignore, elle va devoir le lui révéler. Diana soupire doucement, et lui désigne le canapé d'un geste. « Je t'en prie. » Ce n'est pas le genre de conversation qu'il faut avoir debout. Elle va prendre place auprès de Donna, mais elle ne prend pas ses aises, elle reste droite, son dos ne repose pas sur le dossier. Les mains jointes sur ses genoux, elle semble presque sur le point de se mettre à prier.

« Je... » Par où commencer ? Comment lui dire ? Elle risque de se sentir trahie, elle aussi. « Il y a peu de temps, j'ai commencé à douter de mes... De mes origines. De ma naissance. Tu connais mon histoire... » Parce que c'est aussi la sienne. « Tous ces doutes me sont revenus en plein visage quand j'ai accidentellement utilisé la foudre à San Francisco, contre les Kryptoniens. » A moins d'avoir vécu loin de toute technologie pendant une semaine, Donna n'a pas pu passer à côté de cette information, ni des images retransmises en direct, puis en boucle. C'est presque tout le réseau électrique de la côté Ouest que Diana a momentanément fait sauter après s'être abattue sur le vaisseau du Général Zod. « Je suis retournée sur Themyscira, j'avais besoin de comprendre ce qui m'était arrivé, pourquoi... Comment j'ai été capable de faire cela. J'étais terrifiée, alors j'ai fait ce que tous les enfants font quand ils ont peur. Je suis allée chercher du réconfort auprès de ma mère. » Diana baisse la tête, presque honteuse, mais surtout consternée. Brisée. « Mais je ne l'ai pas trouvé. Elle a avoué... Elle m'a avoué... » Elle a besoin de prendre une profonde inspiration avant de pouvoir poursuivre. « Toute ma vie n'est qu'un mensonge, Donna. Je n'ai pas été façonnée dans l'argile. Je suis la fille d'Hippolyte, cela n'a pas changé... Mais pas uniquement. » Et c'est là que le bât blesse. « Je suis la fille de Zeus. » Elle prononce ces mots abruptement, d'un seul coup, elle les crache presque. Cinq millénaires durant, on lui a rappelé qu'elle n'était pas comme les autres. Et à raison... « Je ne suis pas une Amazone comme les autres, simplement parce que je ne suis pas une Amazone. » Elle est divine, déesse. « Hippolyte a menti, mais elle n'était pas seule. Elles sont nombreuses à avoir gardé le secret. Mes tantes, le conseil, Venelia et ta mère... » Mais pas que, hélas. « Athéna et Arès savaient. Ils l'ont toujours su, parce qu'ils étaient censés me protéger. » Elle ricane, l'ironie ne lui échappe pas. « Il y a pire encore... J'ai un frère. Un véritable jumeau, que ma mère a confié à Héphaïstos dans l'espoir de le cacher et le protéger du courroux d'Héra. C'est pour cela qu'elle dit avoir menti. Mais toutes ces années... Ces siècles, ces millénaires perdus... Elle nous a privés l'un de l'autre. Et je ne sais pas... Je ne sais pas si je parviendrai à lui pardonner un jour, Donna. » C'est beaucoup d'informations d'un coup, peut-être même est-ce trop. Mais au moins, tout est dit. Il n'y a pas de secrets entre elles et il n'y en aura jamais.

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MessageSujet: Re: i can feel your pain but can you feel my support ? (Diana-Donna)   i can feel your pain but can you feel my support ? (Diana-Donna) EmptyMer 16 Aoû - 23:49

i can feel you pain but can you feel my support ?


Je m’approche d’elle et Diana recule, me faisant signe de ne pas la toucher, qu’elle le fasse instinctivement ou intentionnellement. Souvent les humains disent qu’un cœur qui se brise cela fait le bruit d’un verre qui tombe. Et à cet instant c’est comme si une tempête soufflait tous les vitraux d’une cathédrale. Diana… Je vois la peine dans son regard quand elle me pose cette question avec une violence dans la voix que je ne lui reconnais à peine. Ou que je reconnais pour l’avoir entendu mais jamais à l’égard de quelqu’un qu’elle appréciait. Jamais à mon égard. Et le pire dans tout cela, ce n’est pas cette agressivité soudaine qui bien que blessante n’est rien. Ce n’est rien. Rien en comparaison à ce que je sens, ce que je devine chez celle que j’appelle ma sœur. Ce n’est rien à côté de la peine qui la soulève, qui l’enveloppe comme un cocon. C’est rien quand j’imagine quelle tempête émotionnelle a du passer par là pour qu’elle laisse l’appartement dans cet état. Ce n’est rien quand le pire que je puisse imaginer me passe par la tête alors que je note l’absence de Jason dans l’appartement. Ce n’est rien. Rien… et pourtant quand j’aurais voulu la rassurer, me battre contre ce qui la met dans cet état même si je ne sais ce que c’est, je n’y arrive pas. J’ai peur. Je la vois ainsi et j’ai peur. Ma voix tremble, non assurée, quand je ne comprends pas son accusation, que je lui demande de quoi elle me parle. Que pense-t-elle que je savais ? Que me reproche-t-elle de savoir ? Lui répondant, la suppliant de me dire ce qui n’allait pas, j’attrape doucement ses mains dans les miennes mais déjà elle les reprend pour cacher son visage en me disant qu’elle est désolé. Malgré ma tristesse, écho de celle que je ressens et devine chez elle, j’arrive à lui sourire, sachant qu’elle ne le voit pas mais espérant qu’elle le sente. Ne t’excuse pas Diana, pas avec moi, je t’en prie. J’aurais voulu faire plus, j’aurais voulu faire mieux. J’aurais voulu la prendre dans mes bras, caresser doucement ses cheveux en lui chuchotant que tout irait bien. Mais je sentis que Diana ne l’accepterait pas, alors je restais immobile, rongée de l’intérieur par une peur irrationnelle de ce qui a pu se passer. Irrationnelle… Plus rien ne me parait irrationnel depuis que j’ai découvert le monde des hommes, leur complexité. Plus rien ne me parait irrationnel depuis que j’ai déjà failli la perdre, à cause de Heracles. Silencieuse, bien plus qu’à mon habitude, je suis Diana jusqu’au canapé, notant que ce meuble-là a survécu à la tempête passée par ici. Je m’assois, une jambe sous les fesses comme toujours. Je regarde Diana, assise bien droite, trop droite. Elle est… elle semble tellement mal. J’ai peur que ce soit ma présence qui la mette dans cet état là tout en sachant qu’il n’y a surement pas que cela. Elle trouve pas ses mots. Je voudrais l’aider, parler pour elle mais je n’ai aucune idée de ce qu’elle va me dire. Je la regarde hésiter, hésitant moi-même à lui proposer qu’elle m’ouvre simplement son esprit mais je savais bien qu’elle n’était pas une grande fan de cette méthode. Et si je reconnaissais son côté pratique, je ne l’aimais pas tant que cela cette méthode. Mais elle commence à parler. Ses origines ? Son histoire ? Bien entendu que je la connaissais, c’était celle que l’on me racontait pour m’endormir quand j’étais enfant. C’était celle qui se terminait par ma naissance. Et elle doutait de cette histoire. Je me sentis mal. Je fronçais les sourcils alors qu’elle évoquait San Francisco et ce qui s’y était passé. J’avais vu ce qui c’était passé. J’avais eu peur pour elle comme rarement. J’avais passé des jours à me demander ce qui avait bien pu se passer concrètement parce que je ne connaissais pas ces capacités à ma sœur. Qui ne l’était pas réellement au vue de l’histoire qu’elle venait d’évoquer sur notre venue au monde. Elle continue de parler alors que j’appréhende de plus en plus ce qu’elle va me dire, un peu comme si j’avais deviné ce qui suivrait. Mais la sentence tombe. Elle n’est pas façonnée de l’argile. Elle n’est plus comme moi. Elle est la fille de Hippolyte. Elle est la fille de Zeus. Elle est… Mes yeux s’ouvrirent grands de surprise. Quoi... Diana ? Pas une amazone. Je ferme les yeux, inspirant doucement pendant que mon cerveau analyse. On lui a menti. Toute sa vie on lui a menti. On nous a menti. Elle n'est pas une amazone. Elle n’est pas faite d’argile. Elle n’est pas née des prières de notre reine. Et ma mère le savait. C’est comme un coup de poignard supplémentaire. Ma mère m’a menti. J’ai beau savoir qu’elle l’a fait pour Diana, pour Hippolyte, pour moi, je ne retiens que la trahison du mensonge. Et je comprends. Je comprends la tempête passé sur cet appartement. Je comprends la tempête qui doit faire rage à l’intérieur de Diana. Arès chargé de la protéger. Je réouvre les yeux et j’ai envie de rire, un rire jaune en songeant que Lui la protégeait. Mais ce n’est pas fini. Diana a un frère. Diana a un frère jumeau. Un frère qu’elle n’a pas connu pendant 5000 ans. Je grimace quand elle m’explique qu’elle ne sait pas si elle réussira à pardonner. Pardonner sa mère mais je comprends parle de ceux qui lui ont caché cela. Je soupire. Doucement, je bouge pour aller passer un bras autour des épaules de ma sœur et je dépose un baiser dans ses cheveux. Mon esprit bouillonne. Je suis perturbée par tout ce qu’elle vient de me dire mais je n’ai pas le temps d’y penser. Je n’ai pas le temps de penser à ce que cela veut dire, ce que ça change pour moi aussi. Parce que Diana a besoin de moi. Je le sens et je ne sais pas faire autrement qu’essayer de l’aider. Ca… Je sais pas. Je sais pas quand ça ira mieux, mais je sais que ça ira mieux. Et ta mère… je… Je sais pas trop quoi lui dire. Pourrait-elle la pardonner ? j’avais envie de croire que oui, parce que ça serait mieux pour elle. Mais je n’en savais rien. Je sais qu’elle t’aime. Et que tu auras besoin de temps. J’aimerais avoir mieux à te dire. Doucement, maintenant un contact physique léger par lequel je voulais lui transmettre. J’essaye de capter son regard. J’ai toujours su que tu étais divine. Bien… plus exceptionnelle que nous autres. Je lui souris, presque rieuse même si le cœur n’y est pas vraiment. Mais c’est pas parce que ton père est Zeus que tu es divine Diana. Tu es divine pour ce que tu es, pour ton cœur, pour ce que tu offres au monde. Et ça, leur mensonge n’y changera rien. J’espère qu’elle pourra entendre ce que je viens de lui dire. Mais j’ai bien conscience que ça ne sera pas maintenant. J’ai envie de la rassurer mais les mots me manquent. En tout cas, je t’assure que moi je n’en savais rien. Je suis incapable de te cacher quoique ce soit et surement pas cela. J’étais… pas une très bonne menteuse. J’avais pour ainsi dire jamais trop su mentir. Genre, à personne mais surtout pas à Diana. Ton frère… J’hésite un peu. Tu sais qui il est ? Où il est ? S’il… si Héra ne l’a pas déjà retrouvé ? Je me mords les lèvres, inquiète. Parce que je savais. Je savais ce que Héra faisait aux enfants illégitimes de son mari. Je le savais quand je grandissais à Themyscira. Je le savais depuis que j’avais passé des heures à me documenter sur ce que les hommes appelaient mythologie grecques et qui était le monde dans lequel j’avais grandi. Mais un frère… Diana avait un frère jumeau. Je ne savais pas ce qu’elle en pensait. Je ne savais pas qui il était. Mais je me souvenais de mon propre désir d’un frère, d’une famille, d’un lien de sang. Et j’eus envie de sourire à Diana, heureuse que d’une certaine manière elle est ça. Un frère de son sang, du sang de sa mère et de son père. Ainsi qu’une quantité importante de demi-frère et demi-sœur pas forcément tous connus pour… être agréables, dirions nous. Arès avait plus d’une fois essayé de la tuer, du moins c’était ce que j’avais cru à l’époque. Maintenant… je ne savais pas ce que je devais penser ou croire. Je savais une chose. On avait blessé ma sœur. Et si la personne qui avait fait cela n’avait pas été ma reine, j’aurais voulu la détruire. Je savais aussi que… Quand Héra viendra, je serais là. Parce qu’elle finira pas venir. Je te laisserais pas, Diana, jamais.
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MessageSujet: Re: i can feel your pain but can you feel my support ? (Diana-Donna)   i can feel your pain but can you feel my support ? (Diana-Donna) EmptySam 9 Sep - 15:23

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DONNA & DIANA


En plus de ne plus savoir qui elle est, Diana ne sait plus à qui elle peut encore faire confiance. Comment le pourrait-elle, quand les personnes en lesquelles elle avait le plus confiance lui ont toutes menti pour préserver le secret d'Hippolyte ? En fin de compte, sa réaction un peu paranoïaque envers Donna est tout à fait justifiée. Hippolyte, Antiope, Menalippe, Athéna, Arès, Héphaïstos, Venelia... Tous lui ont menti, tous ont participé à cette terrible mascarade qui aujourd'hui a des conséquences terribles sur son existence. Diana ne parvient pas à comprendre comment tous ont pu laisser le mensonge prendre de telles proportions. Elle ne comprend pas pourquoi Hippolyte ne s'est pas résolue à lui avouer la vérité quand elle a été en âge de saisir correctement les raisons de cette dissimulation, assez mature pour comprendre qu'elle a agi en mère voulant protéger son enfant. Mais rien ne peut justifier cinq millénaires de mensonge. Rien ne peut justifier les souffrances passées qui en ont découlé, ni celles du présent et celles à venir. La trahison est douloureuse, elle lui serre la gorge et lui perfore le cœur un peu plus jour après jour. Diana a la certitude que sans Jason, elle aurait sombré. Pour la première fois de sa vie, elle ne parvient pas à être forte, elle n'en a même pas envie. Elle a laissé ses émotions la submerger, peut-être parce qu'elle a pris conscience que chercher à les refréner ne ferait, à terme, qu'empirer les choses. Mais en attendant, avant qu'elle ne retrouve ses esprits, c'est Jason qui lui maintient la tête hors de l'eau et la rassure quand ses pensées deviennent trop sombres et l'agitent trop pour qu'elle parvienne à s'en sortir seule. Après avoir passé près d'une décennie à être forte en toutes circonstances – ou à prétendre l'être du moins – cette fois, elle ne peut pas l'être. C'est la goutte d'eau de trop, celle qui fait déborder une coupe déjà pleine.

Les mots qui sortent de sa bouche sont prononcés d'une voix brisée, par la honte et le chagrin. La réaction de Donna ne se fait pas attendre, et c'est la même que celle de Jason. La surprise, le choc, l'incompréhension. Comment aurait-il pu en être autrement ? Diana essuie ses paupières humides, sans grand succès, les larmes continuent à couler malgré tout. Donna passe un bras autour d'elle pour l'apaiser, dépose un baiser dans ses cheveux pour la rassurer, et Diana se laisse aller contre sa sœur en se retenant difficilement d'éclater en sanglots. « Je sais qu'elle m'aime. Comme je sais que l'amour n'excuse pas tout. » En l'occurrence, cela n'excuse rien. Peut-être Hippolyte s'est-elle empêtrée dans son mensonge, n'a-t-elle pas su comment avouer la vérité à sa fille. Mais Diana aurait préféré des aveux maladroits à tout cela. À ces révélations qu'elle a dû lui arracher après avoir été victime de ses capacités divines, qu'elle ignorait posséder. Que ce serait-il passé, si elle avait involontairement invoqué la foudre en d'autres situations ? Elle a eu de la chance, le hasard a cette fois bien fait les choses et c'est un vaisseau ennemi qu'elle a détruit. Mais elle aurait pu blesser, ou pire, des innocents, ses amis, Jason. Combien de fois a-t-elle échappé au pire sans même le réaliser ? Les conséquences des cachotteries d'Hippolyte sont bien trop nombreuses. « Divine... ? » Diana relève la tête vers Donna. Elle a l'impression de réentendre Jason lui dire qu'il l'a toujours considérée comme une déesse, comme si finalement rien dans ces révélations n'était surprenant. Elle sait bien que Donna essaie de la rassurer sur ce qu'elle est, sur son indépendance malgré sa parenté, mais ses mots ne parviennent pas réellement à la toucher. Parce que, qu'elle le veuille ou non, elle fait à présent partie d'une toute autre famille, une famille qui elle le craint ne l'accueillera pas à bras ouverts. D'abord Amazone faite d'argile, la voilà à présent fille du dieu des dieux. Quoi qu'il en soit, elle ne sera jamais réellement comme ses sœurs, comme son peuple. Et pendant des siècles c'est tout ce que Diana a désiré, être une Amazone comme les autres.

« Mon frère... Je l'ai rencontré. Il est venu me trouver, il a essayé de me dire la vérité. Mais je ne l'ai pas cru. J'ai... Comment aurais-je pu le croire ? Comment aurais-je pu deviner qu'un parfait étranger me disait la vérité, et que ma mère m'a menti pendant cinq mille ans ? Je l'ai chassé... Et je ne l'ai plus revu depuis, j'ignore où il est... » Et s'il va bien. Si Héra n'a pas mis la main sur lui. Une toute petite part d'elle-même espère que Zeus ne la laisserait pas lui faire de mal. Mais ce ne serait pas la première fois qu'elle tuerait l'un de ses enfants illégitimes avant qu'il n'ait pu les sauver de son courroux. Diana grimace. Elle ne sait pas qui la dégoûte le plus : le coureur de jupons irresponsable, ou la furie qui fait payer aux enfants les erreurs de leur père ? « Je ne peux pas te demander ça, Donna. Je ne peux pas te demander d'endurer la colère d'Héra. Tu sais comme moi comment elle est... Quiconque se dresse sur sa route, elle tue sans hésitation ni remords. Sa vengeance sera plus importe que n'importe quoi d'autre. Je ne peux pas te demander un tel sacrifice. Ni à toi, ni à aucune autre Amazone. » Mais Diana sait que Donna a déjà pris sa décision, comme elle l'aurait fait à sa place. Et les autres Amazones feront probablement de même, car toutes sont plus fidèles à leur reine qu'elles ne l'ont jamais été à Héra, ou aucune autre déesse. Le massacre, Diana ne peut que l'anticiper tout en sachant qu'elle ne pourra rien faire pour l'arrêter. C'est Themyscira toute entière qui risque d'être dévastée. « J'étais heureuse, Donna... J'étais tellement heureuse. » Et de ce bonheur, il ne reste plus que des cendres et le mirage d'un avenir auquel elle ne goûtera peut-être jamais.

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