Don't you know that you're toxic?

Don't you know that you're toxic?
dick & babs

Comme depuis plusieurs mois, l'aube me trouva réveillée dans la chambre de mon petit garçon. Il n'était plus allergique au sommeil mais ce dernier continuait encore de me fuir. Je n'avais jamais très bien dormi de toute façon. Mes nuits étaient courtes depuis plus d'une décennie. Une concession nécessaire pour faire partie de la Batfamily. On ne devenait pas justicier en faisant des nuits pleines. On le devenait en faisant des nuits blanches et en allant se coucher si la journée le permettait aux petites lueurs du matin. Parfois, il fallait juste enchaîner sur le boulot ou l'école lorsque j'étais plus jeune. C'était ainsi. Bien sur, j'avais changé mon mode de vie en apprenant que j'étais enceinte. La transition avait été difficile. Me coucher tôt ne faisait plus parti de mon vocabulaire. Je m'y étais habituée pour le bien de mon enfant, pour sa santé et son développement. Une fois que j'avais accouchée, retrouver les veilles habitudes ne fut pas compliqué. Elles avaient la peau dure. De toute façon, j'avais bien du me lever pour donner le sein. L'allaitement, ça par contre j'en gardais un mauvais souvenir. Mon corps était peint de cicatrices. La souffrance je connaissais. Mais allaiter faisait plus mal que tout le reste. Je détestais ce passage. Dès qu j'avais pu, j'étais passé au biberon. Mon bébé ne s'en portait pas mal pour autant. Il avait tout ce dont il avait besoin.

Un sourire se dessina sur mes lèvres lorsqu'il ouvrit ses petits yeux bleus sur cette nouvelle journée. Je me penchais pour le récupérer. Mes lèvres trouvèrent directement son front pour l'embrasser. Pendant de longues minutes, je le gardais contre moi pour le couvrir de tendresse. Ce ne fut que lorsqu'il s'agita que je me dirigeais vers la cuisine pour lui faire son biberon. Je lui parlais doucement pendant le temps de chauffe. Il gazouilla gaiement pour seule réponse avant de tendre impatiemment la main sur le lait. «  Mais pas si vite, tu vas t'étouffer ! ». Quel glouton. A croire qu'on avait oublié de le nourrir de la semaine. Je secouais la tête et me posais dans mon canapé. Je profitais du moment et du calme qu'il m'apportait. Le reste promettait d'être plus chargé. Le biberon à présent vide, je continuais mon rituel du matin. John eut le droit à son bain. Ou plutôt j'eus le droit à ma douche. Plus besoin d'en prendre une. Il avait plus d'eau sur moi et par terre qu'il n'en restait dans la baignoire. « T'es pas croyable ». Je soupirais avant de le poser sur la table à langer. « Tu m'as transformé en serpillière ». Le nourrisson émit plusieurs bruits joyeux. « T'as trempé maman et ça t'amuses. Petite canaille ». Comme tous les matins, je fis semblant de me plaindre avant de déposer mes lèvres sur la peau de son ventre pour un baiser péteur. La réaction fut immédiate et un rire de bébé perça le silence relatif de la maison. Amusée, je recommençais. « On va réveiller papa si on continue ». De toute façon, il était l'heure pour lui de se lever. John ria à nouveau en gesticulant. Je pestais un peu en essayant de lui mettre sa couche. Un vrai petit asticot.

Avec un rire mal contenu, je regardais le petit essayer de réveiller son père. Je ne savais pas si Dick dormait vraiment ou si il faisait semblant mais plus les secondes passés et plus John criait à son oreille. Mon rira fusa finalement lorsqu'il commença à lui tirer les cheveux. Je devais avouer que la méthode était efficace. Il devait avoir hérité ça de moi. «Doucement John». L'enfant avait certes six mois mais il pouvait tirer fort si il le désirait. «Fais un bisou à papa». Le bébé me regarda avant de recommencer son manège sans me quitter des yeux. Apparemment, il préférait sa manière de faire. Son côté canaille et effronté en revanche... ça ne venait pas de mon côté. Il pouvait remercier les gênes Grayson pour ça. Et je n'étais pas du tout de mauvaise foi. Ou eut être un peu. Mais il était vrai que sur ces points là, Dick avait toujours été pire que moi. Ça faisait son charme comme il disait. Ça m'avait rendue folle plus d'une fois. « Je te le laisse Dick, je vais me préparer ». L'enfant était en sécurité avec son père. Il ne risquait absolument rien. Et moi je profitais de ce moment pour prendre soin de moi. Cela ne dura pas forcément longtemps. Nous avions une journée chargée. Un nœud se forma dans mon estomac me forçant à appuyer mes mains un instant contre le lavabo. C'était la première fois que j'allais laisser John pour une période aussi longue. J'avouais que ça me terrifiait. Mais je n'avais pas le choix. Scarecrow était en ce moment déjà en route pour l'Asie et avec lui des valises de toxine à vendre au plus offrant. L'arrêter était un impératif. Je savais que le fait que nous allions tous les deux à ses trousses était contestable. Si quelque chose nous arrivait, John perdrait ses deux parents. Je ne doutais pas que Bruce ferait tout en son pouvoir pour subvenir à ses besoins si cela arrivait. Néanmoins, nous étions les seuls à être réellement disponible pour cette mission et surtout à avoir les capacités requises. Mes talents informatiques étaient requis. Malheureusement, je ne pouvais pas tout faire à distance. «  J'aime vraiment pas l'idée de le laisser seul en partant aussi loin ». Je n'avais pas pu m'empêcher de laisser, encore une fois, mes doutes s'échapper en retournant dans ma chambre. Nous en avions parlé de long en large. Mais ça me terrorisait. L'idée de laisser Dick y allait seul n'était pas envisageable. Ils étaient les deux hommes de ma vie à présent. Je les protégerais coûte que coûte.   J'avais l'expérience au moins pour l'un des deux. «  Bonjour ». Je m'étais laissée tomber de mon côté de lit pour venir embrasser mon mari. Avec tout ça, je ne l'avais  même pas encore fait.  Mon mari, parfois j'avais moi même encore du mal à l'imaginer. Nous avions vécu tellement de choses  pour en arriver là.

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[barbara & richard]

Richard avait pleinement conscience de l'endroit où il se trouvait. Il avait conscient des draps blancs dans lesquels il était emmitouflé, de la marque que le corps de Barbara avait laissé quand elle était partie chercher John. Plus que tout, il avait conscient de la façon dont leur vie avait évoluée. Comme depuis leur jeunesse, ils combattaient le crime ensemble. Et ils avaient réussi à bâtir une vie ensemble, et il avait du mal à imaginer un monde sans elle. Finalement, il était pleinement plongé dans ses pensées et ses souvenirs, qui allaient de sa rencontre avec Barbara, à leurs nuits d'ébats amoureux, quand il entendit sa femme entrer dans la chambre, portant leur enfant dans ses bras. Il reste immobile, sa respiration calme, et se concentra sur le parfum des deux êtres qui comptaient le plus pour lui. Mais le bébé n'escomptait pas lui laisser une minute de répit et cria rapidement à son oreille, en tirant ses cheveux.

Et puis Barbara laisse John à son père pour se diriger vers leur salle de bain. Dès que John fut légèrement distrait, Dick le saisit et le souleva, lui arrachant un cri de joie, tandis que son père jouait avec lui. "Alors comme ça, on embête sa mère, petit monstre?" Finalement, il le mit sur ses épaules, et commença à se balancer autour de lui, sous les babillements de l'enfant. Lorsque Barbara revint dans la chambre, John tapotait le ventre de son père, et Dick lança un sourire sincère à sa femme. Il aimait la façon dont ses boucles rousses tombait sur ses épaules et, de manière général, il était fou d'elle. Il se dégageait d'elle un charme inné et malgré tout ce qu'ils avaient pu affronter, une part d'innocence qui illuminait ses journées. Il comprenait ce qui la travaillait, et il avait perdu deux bonnes heures de sommeil à y penser la veille. "Je sais. J'en ai pas envie, mais il ne sera pas tout seul. Bruce et Tim veilleront sur lui, et je plains quiconque oserait s'en prendre à lui en présence d'Alfred." Pour Dick, ils étaient la meilleure ligne de défense dont il puisse rêver. Et la meilleure famille. Elle s'allongea près de lui et il lui sourit de nouveau. "Salut toi." Il lui cueillit les lèvres en glissant une main sur sa joue. Ses lèvres étaient douces et une mèche des cheveux roux venait caresser sa main.

Après un calin dans lequel dick s'était perdu, il se sépara difficilement du corps de sa partenaire pour finir les maigres bagages qu'ils emportaient. Il contempla un moment Barbara jusqu'à ce qu'elle capte son regard, et il rougit comme un adolescent. Leur voyage en Asie revint au centre de ses pensées, et ce ne serait pas si facile. Crane était malgré tout un adversaire redoutable, surtout en terrain inconnu. Tim l'aida à préparer leur moyen de transport, tandis que Bruce était affairé sur le batordinateur. Finalement, il se tourna vers la jolie rousse, les mains sur les  hanches. "Prête Babs?"
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Spoiler:

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dick & babs

« Je sais. J'en ai pas envie, mais il ne sera pas tout seul. Bruce et Tim veilleront sur lui, et je plains quiconque oserait s'en prendre à lui en présence d'Alfred ». Un rire amusé remonta le long de ma gorge. Malgré tout le stress que représentait pour moi cette situation, je devais avouer qu'il avait raison. John serait entre de bonnes mains. Chacun des hommes qu'il avait évoqué donnerait sa vie pour protéger ce petit être, le premier petit enfant de la famille. Alfred plus que les autres. Il veillait au grain sur toute sa petite famille. Son âge et son apparence frêle trompaient tout le monde. Il était certainement le plus dangereux de nous tous. Il n'avait peur de rien d'autre que de nous perdre. Et dieu savait que le vieil homme était très habile avec une arme à feu. J'offris un sourire à Dick avant de soupirer un peu. «  Je sais mais... ». Mais j'étais sa mère et partir aussi loin de mon enfant me faisait souffrir. Je laissais la phrase en suspens. Je savais qu'il me comprenait. Comme moi il était un parent à présent. John passait avant tout et tout le monde. Moi et lui compris. Le laisser pour se jeter vers une mission incertaine était difficile. C'était pour autant la vie que nous avions choisi. Un autre sourire étira mes lèvres. Mon regard embrassa les contours du visage de mon mari avant de se poser sur la petite bouille ravissante de mon fils qui babillait gaiement sans se soucier de rien. Ah l’innocence des jeunes années. Je l'enviais presque. Mais c'était comme tout, on ne pouvait pas rester jeune éternellement. Le temps suivait son propre chemin et nous amenait avec lui sans nous demander notre avis. « Okay ». Je l'avais murmuré contre ses lèvres mais je savais qu'il 'avait entendu. Je savais aussi qu'il avait probablement suivi tout mon cheminement de pensées sans que je n'ai à dire un seul mot. Nous nous connaissions depuis tellement longtemps que comprendre l'autre était inné à présent. Pour autant, nous n'étions pas lassé de la présence de l'autre. Rien que pour ça, je savais que je vivais quelque chose d'exceptionnel.

Pour quelques minutes de plus avant de devoir bouger, je profitais de ma famille et de l'amour dans lequel ils me berçaient. L'heure du départ approcha bien trop vite mais je me levais sans me plaindre. Un rire passa mes lèvres lorsque je regardais le visage de Dick s'empourprer. Il ne cessait jamais de m'attendrir et de me surprendre. Le trajet jusqu'au manoir fut court. John trouva sa place dans les bras d'Alfred et ses affaires furent posées près de la porte d'entrée. Alfred se chargerait de les monter après. Pour ma part, je pris le chemin de la cave. Je saluais toutes les personnes présentes et partis me changer. Je revins vers la pièce principale en grognant et en gesticulant mal à l'aise. « Et moi qui croyais avoir perdu tout le poids de ma grossesse... je ressemble à un saucisson ! ». Ce n'était probablement pas vrai mais c'était ainsi que je me sentais. Le costume déjà serré de base l'était encore plus. Par chance, cela ne restreignait aucun de mes mouvements. Tim m'envoya un sourire où perçait clairement son amusement. Ravie de voir que ça le faisait rire. Je plissais les yeux dans sa direction. Il haussa les épaules. Alfred se chargea de me rassurer. C'était bien le seul qui pouvait le faire. « Prête Babs? ». « Oui juste une minute ». Mes pieds me portèrent jusqu'à mon fils. J'embrassais son front et lui parlais gentiment. Je lui demandais d'être sage et gentil et concluais en lui disant que je l'aimais. Je savais qu'il ne me comprenait pas. C'était plus pour moi que pour lui.  Et puis, je ne voulais pas qu'il se sente abandonné si jamais... Je stoppais le fil de mes pensées.  Il n'y avait pas de place pour ce genre d'idées.

Je disparaissais à l'intérieur de notre moyen de transport avant qu'il ne se mette à pleurer. Ou que je ne me mette à pleurer . Il avait l'air parfaitement joyeux. Cela ne durerait pas. Le reste de la famille allait être aux premières places pour le concert de pleurs du siècle dans quelques heures. Savoir que je n'allais pas être là pour l'apaiser le moment venu me déchira le cœur. Tout le monde disait que la vraie première séparation était la plus dure. Ils mentaient. C'était pire que ça. Je n'avais même pas de mots assez fort dans mon vocabulaire pour décrire ce que je ressentais. Ce fut donc tendue que j'attendis que Dick prenne place et pilote le bat-avion vers la sortie. Nous avions longuement hésité sur le type de transport. Au final, utiliser du matériel que nous connaissons était la meilleure solution.  Gotham ne fut bientôt qu'un point au loin. «  Arrivée estimée au dernier lieu où Scarecrow a été identifié dans huit heures ». Mes yeux à présents concentrés sr mes écrans, je calculais notre trajet et mettais en place une stratégie de surveillance. J'engageais également les panneaux réflecteurs pour que l'on devienne invisible. Il fallait qu'on soit discret. Au moins, être mère ne m'avait pas enlevé la faculté de me mettre dans ce que j'appelais le mode mission. J'en étais soulagée car quelque chose me disait que j'allais avoir besoin de tout mon arsenal. De toutes mes tripes.