shine bright like my diamond ☾ JAMES

james & selina

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« Tu te souviens de Wilson, le vieux beau au bronzage orange, là ? Ben il paraît qu'il a acheté à un diamant pour sa poule. Sûrement pour lui passer de la pommade, j'sais pas combien de fois qu'il l'a trompé elle ! » « Holly, accouche. » Soupire paresseux. « C'que tu deviens sérieusement avec l'âge, Sel. C'est barbant. Ouais, enfin. Ce type a un diamant d'une valeur inestimable dans son coffre. C'est un crapuleux de Star City qui m'l'a dit. Et j'te jure qu'il est fiable, Sel. Et t'as d'la chance, il organise un gala d'ici quelques jours, dans son palace, là. Et tu sais quoi ? T'es sur la liste des invités, petite coquine. » Valeur inestimable. Les yeux rivés sur le plafond blanc, trop blanc de sa chambre, Selina semblait rêveuse. « Allô ? Allô, Sel ? Putain merde, t'es obligée de me laisser parler dans le vide ? Oh, Sel ! Sel ?! » La voix d'Holly continuait de hurler à travers le téléphone, sagement posé sur la paume de sa main ouverte. Gala d'ici quelques jours. Le challenge était de taille ; cette fois-ci, pas de Catwoman. Il était bien trop dangereux qu'elle enfile son costume dans une autre ville que Gotham, tout comme il était bien trop dangereux d'y aller à visage découvert. Découvert.... Et finalement, un sourire carnassier. Sans même prendre la peine de répondre à Holly, la chatte s'était empressée de raccrocher, avant de composer un numéro qu'elle connaissait presque par cœur. « Eric Wilson ? Bonsoir, Selina Kyle. Pardonnez-moi de vous déranger à une heure aussi tardive, mais je viens d'avoir Mel au téléphone. J'ai une idée fabuleuse à vous proposer pour le thème de votre gala. Avez-vous pensez à un bal costumé ? » Le jeu en valait la chandelle, et Selina était loin de vouloir laisser passer cette occasion.

Toute cette nourriture raffinée, tout ce champagne hors de prix. Tout ce cinéma la rendait malade. Elle avait toujours eu du mal avec les galas de bienfaisance : tout cet argent gaspillé en victuaille, au profit de ces porcs fortunés. La plupart d'entre eux ignoraient même la raison de leurs présences ici, tout comme les poules qui s'accrochaient désespérément à leurs bras. Tout ce cinéma était devenu une habitude pour Selina. Bienfaitrice reconnue de Gotham, elle était une figure populaire pour la cause des enfants, des femmes et des animaux. Elle prenait toujours le soin de s'assurer que la nourriture restante revenait à ceux qui en avaient le plus besoin, tout comme chaque dollar récolté durant la soirée. Mais ce soir, Catwoman se glissait sous les traits de la femme si généreuse qui ravissait les enfants de Gotham. Cette dernière n'avait pas manqué de glisser sur son visage un parfait masque vénitien, qui laissait jalousement un peu de place pour son regard perçant et le bas de son visage. Un sourire de satisfaction était venu illuminer son esprit en voyant que les convives avaient adopté son idée : tous et toutes possédaient un masque. Se fondant parmi la foule, Selina passait inaperçue. Le vol serait peut-être même plus simple que prévu. Dans son sac à main, une robe plus discrète, un masque de rechange, juste au cas où : la panoplie parfaite pour assurer son anonymat, et accomplir son but. Et si personne ne devinait son visage à travers le masque, tout s’avérerait être un jeu d'enfant.

« Mademoiselle Kyle ! » Wilson. Elle restait figée sur place, avant de se tourner vers son interlocuteur. « Vous êtes toujours aussi délicieuse. Je vous reconnaîtrais parmi mille. C'est un plaisir de vous avoir parmi nous. » Merde. Enfoiré de Wilson. Tu vas faire capoter mon plan. Ses lèvres s'étaient étirées en un sourire franc, laissant apparaître des dents d'un blanc éclatant. « Vous avez fait bon voyage ? » La brune lui avait offert un doux sourire, avant de tendre sa main vers l'hôte. « Vous êtes incroyable, Eric. C'est moi qui vous remercie de l'invitation, monsieur Wilson. Le trajet fut agréable, je vous remercie. C'est toujours un plaisir de se rendre à Central City. » L'homme n'avait pas tardé à embrasser la main gantée de la voleuse, avant lui tendre une coupe de champagne. Le regard de jade de la brune s'était tourné en direction de la magnifique jeune femme qui accompagnait l'organisateur de la soirée, un parfait air désolé sur le visage. « Nous n'avons pas été présentées, je crois. Excusez mon impertinence, monsieur Wilson et moi ne nous étions pas vus depuis longtemps. Selina Kyle, enchantée. » La voleuse voyait la présence de la jeune femme comme une opportunité exceptionnelle : occupé par cette ravissante blonde, Wilson ne lui prêterait guère d'attention. « Pardonnez-moi, avec tous ces mets succulents, mon rouge à lèvre a décidé de s'enfuir. » Rire tendre ; elle savait se rendre aussi douce que redoutable. « Permettez que je m'absente le temps de me refaire une beauté ? Je ne saurais rivaliser face à une telle merveille que votre invitée, mais je peux au moins essayer. » Un clin d’œil, avant qu'elle ne repose sa coupe de champagne sur la petite table à ses côtés. « Je vous en prie très chère, faîtes comme chez vous. » Selina s'était permis d'esquisser un sourire des plus poli à l'attention de son hôte avant de filer en direction de la salle de bain : faire comme chez elle était étrangement le plan qu'elle avait préparé depuis son premier pas dans ce palace.

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«  Et pourquoi devrais-je vous payer la moitié maintenant ? ». L'homme qui me faisait face ne comprenait rien à rien.  Engoncé dans son costume trois pièces trois tailles trop petites, il pensait tout savoir de la vie. Tout savoir sur tout. La vérité était qu'il ne savait pas grand chose et en comprenait encore moins. Je soupirais pour ce qui me semblait être la centième fois. J'eus l'état d'esprit de ne pas aplatir ma main sur mon visage d'exaspération. Il était plus têtu qu'une mule. «  Vous venez de m'engager pour aller à un gala dérober un diamant de plusieurs millions. Je peux pas y aller habiller n'importe comment n'est ce pas ? ». La question était vraiment rhétorique. «  Et je ne vais pas prendre sur mon compte en banque pour un boulot que vous me demandez de faire. Après tout quand vous construisez vos tours d'immeubles aux quatre coins du globe, vous avez vos investisseurs n'est ce pas ? Ils payent en avance pour que leur tour soit construite. Là c'est pareil. Si vous ne me payez pas une partie en avance, je ne peux pas avoir le matériel nécessaire à la réalisation de votre projet ». Franchement, je ne voyais pas en quoi c'était sorcier à comprendre. C'était même simple comme bonjour. Moi qui n'avait jamais vraiment été à l'école, je comprenais. C'était quand même un comble que lui, magnat de l'immobilier, n'en voyait pas la logique.  « Sinon je vais devoirs y aller mal habillée ce qui ne manquera pas d'attirer l'attention de votre cible et surtout de sa sécurité. Ce qui par la suite me vaudra un petit détour soit chez les flics si ils sont sympathiques soit dans leur back room. Autant dire que je ne vais pas me retenir de lâcher votre nom si cela devait arriver ». Sa stupidité m'énervait et j'avais donc changé de tactique. «  Donc en plus de ne pas avoir l'objet de votre convoitise, vous allez être connu comme celui qui est trop radin pour payer une partie du contrat up front comme tout le monde et ainsi mettre toutes les chances de son côté. Ouch.». Je haussais un sourcil amusé dans sa direction. Si la logique de l'argument ne fonctionnait pas, la menace à sa réputation allait faire l'affaire. Ces gens là, c'était tout ce qu'il comprenait. « Et qui me dit que vous allez pas partir avec la moitié de mon fric et le diamant ? ». « Qui me dit que vous allez me payer quand je vous ramène ce que vous voulez ? ». Les deux questions étaient en soit légitimes. Je le regardais réfléchir tout en refermant ma bouche sur la paille pour siroter le sirop de fraise que l'on m'avait apporté. On m'avait bien proposé un cocktail... mais c'était quand même un peu trop tôt pour commencer. « Je suppose que je vais devoir vous faire confiance ». Et ça lui cramait la bouche juste de l'avouer. Il n'y avait qu'à regarder sa grimace pour s'en rendre compte. « Vous savez M. Jones, je viens avec de hautes recommandations et vous pouvez me faire confiance. Vous en revanche je ne vous connais pas. Devinez qui, entre vous et moi, prend le plus de risques ? ». Et la réponse était moi , bien entendu. Haut la main.



Deux jours c'était tout ce que j'avais eu pour me préparer. Honnêtement, c'était loin d'être idéal. Une semaine aurait été plus confortable. Mais bon, je devais faire avec ce que j'avais. Au moins mes contacts avaient réussi à faire ce que je leur avais demandé. Je n'avais pas toutes les informations que j'aurais voulu mais au moins j'avais déjà les plans du lieu de réception, le nombre d'invités et certains de leurs noms, la sécurité prévue. C'était loin d'être suffisant. Je n'avais rien sur les hommes de mains de l'hôte, sur les caméras... bref je nageais à moitié dans un monde inconnu. Ce qui voulait dire que j'allais devoir improviser. Par chance, je n'étais pas super mauvaise à ce jeu là. «  Vous êtes ravissante ». Je reportais mon regard sur le chauffeur privé que j'avais engagé. «  Pardon, mais vous aviez un air inquiet sur le visage ». Je lui offris un sourire et m’empressais de poser mon masque sur mon visage. « Merci ». Il ne cherchait juste qu'à être aimable. « Passez une bonne soirée Mademoiselle ». Je le saluais et sortis de la voiture.  Une fois dans la salle principale, je pris quelques secondes pour regarder autour de moi. Je remarquais plusieurs caméras de sécurité du coin de l’œil. Jusque là rien de bien étonnant. J'aurais été surprise de l'inverse pour dire vrai.

Ma petite inspection finie, je fis un tour et récupérer une coupe de champagne. Je discutais de droite à gauche avant de poser mon dévolu sur l'hôte. Attirer son attention ne fut pas bien compliqué. Franchement avec ce genre d'hommes il suffisait d'un regard suggestif et d'un mouvement de paupières. Après, il n'y avait qu'à se la jouer innocente et pas trop intelligente pour ne pas qu'il se sente en danger. Mais pas trop bête non plus pour piquer sa curiosité. « Mademoiselle Kyle » . Intérieurement je criais de frustration. J'avais besoin du code de son coffre. Et il me faisait perdre du temps en batifolages. Si ça continuait j'allais passer à la partie B de mon plan qui consistait à juste lui envoyer un petit coup d'un poison bien sympa en plein milieu de ses invités. Juste histoire de lui faire dire la vérité plus vite. Sa vie ne serait pas en danger. Mais il était préférable que je le fasse loin des yeux indiscrets. Pour l'heure, je dus me prêter à son jeu et restais à son bras pendant qu'il comptait fleurette à quelqu'un d'autre. « Nous n'avons pas été présentées, je crois. Excusez mon impertinence, monsieur Wilson et moi ne nous étions pas vus depuis longtemps. Selina Kyle, enchantée ». «  De même, Eleonora Caffrey, mes amis m'appellent Ella». Je lui offris un sourire alors qu'instantanément je me mis sur mes gardes. Il y avait quelque chose chez cette femme qui ne m'inspirait rien qui vaille. Je n'avais rien sur elle mais mon instinct me disait de m'en méfier.

Je a suivis du regard lorsqu'elle nous faussa compagnie pour aller se refaire une beauté. Je plissais un peu les yeux. « Ou en étions nous ? ». Comme par magie, mon sourire charmeur revint sur mon visage. J'étais bien trop habituée à présent que ce jeu devenait naturel. « Vous alliez me montrer votre collection privée ? ». « Ah oui en effet , vous allez adorer ! ». Oh je n'en doutais pas une seule seconde. Avec un sourire enjoué, je le suivis en dehors de la salle principale. Il m'indiqua les plus beaux tableaux de sa collection lorsque l'on passa devant. Certains valaient effectivement le détour. Il y avait d'ailleurs un Raphaël dans le tas sur lequel je mettrais bien la main. « Et là le clou du spectacle ! N'est il pas magnifique ? ». Je m'empêchais de grimacer et au contraire laissais échapper un son d'admiration. Franchement, picasso.... ce n'était pas du tout ma tasse de thé. «  Merci Monsieur Wilson. Votre collection est vraiment très impressionnante ». «  Oh ce n'est rien ». Il lança un regard de droite à gauche avant de se pencher vers moi. « J'ai mieux ». « Vraiment ? ». Il hocha positivement la tête. Il avait tout de l'homme qui allait bêtement me confier tout ses secrets. Y compris ce diamant, je l'espérais. Je voyais déjà sa bouche bouger. Plus que quelques secondes et il serait à moi.

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« De même, Eleonora Caffrey, mes amis m'appellent Ella. » Selina avait esquissé un sourire, avant de lui faire un signe de tête amical. «Enchantée, mademoiselle Caffrey. Vous avez un prénom magnifique, vos parents doivent avoir beaucoup de goût. Vous êtes du coin? » Son jeu d'actrice était parfait. Elle n'avait aucun mal à sourire et sembler être intéressée. Tout ce cinéma, le chat en avait l'habitude. Les galas, elle en avait enchaîné. Porter un masque ce soir était la métaphore parfaite de sa pensée sur les convives. Des masques : cacher l'hypocrisie, embellir les monstres qui peuvent s'y cacher. Bien sûr, elle aussi en faisait partie. Elle aussi, cachait sa réelle identité. Elle se cachait derrière Catwoman, mais aussi derrière la Selina Kyle que les autres connaissaient. Son côté sombre et destructeur restait enfoui au plus profond d'elle, pourrissant chaque seconde un peu plus le peu de bon qu'il restait en elle. « J'espère pouvoir vous recroiser, ce fut un plaisir de vous voir. Oh, et Wilson, gardez-moi une danse, voulez-vous? » Un sourire charmant, avant qu'elle ne s’éclipse dans la foule, à la recherche d'une salle de bain. ...Plus facile que ce que je ne le pensais... Sans mal, elle avait trouvé la pièce qu'elle cherchait, avant de prendre le soin de fermer à clé son accès. Les choses sérieuses pouvaient enfin commencer.

De son sac, elle avait sorti une robe plus légère, plus confortable, ainsi qu'un masque recouvrant l'intégralité de son visage. La taille de la salle de bain lui permettait de se changer sans problème ; sans tarder, elle avait laissé glisser le tissu rouge sur sa peau. Avant d'enfiler sa nouvelle robe, Selina ne s'était pas privé de faire quelques tiroirs de la pièce. Sans surprise, elle n'y avait trouvé aucun bijou de valeur, certainement caché dans un coffre qui n'aurait pas de secret pour elle. La voleuse avait caché son sac dans la pièce, pour pouvoir s'y rendre à nouveau avec facilité, sans s'encombrer de son sac à main. « A nous deux, diamant. » Un sourire était venu étirer ses lèvres, avant qu'elle ne quitte les lieux pour en explorer de nouveaux. Réfléchis, Selina. Si tu devais cacher un diamant, où le cacherais-tu... Son regard s'était porté vers l'étage, offrant l'accès aux suites des époux. «  Merci Monsieur Wilson. Votre collection est vraiment très impressionnante ». «  Oh ce n'est rien ». Elle fronçait les sourcils. Elle n'était plus seule. Sans bruit, elle s'était empressée de monter l'étage, et de se cacher dans la première pièce qui s'offrait à elle. « J'ai mieux ». « Vraiment ? » Le chat n'avait pu s'empêcher de lever les yeux au ciel. Cet homme était idiot, c'était évident. Pour les doux yeux d'une femme, il sacrifiait ses secrets et n'avait pas de mal à sacrifier sa fortune. Les pas approchaient, elle le sentait. Cachée sous un lit, Selina ne bougeait pas. Tel un prédateur, elle attendait, patiente. « Suivez-moi. Je vais vous montrer quelque chose d'exceptionnel. » Sans tarder, Wilson était entré dans la pièce, accompagné de sa ravissante compagne qu'elle avait rencontré plus bas. ...Ella, hein... Et bien Ella, je doute que ton intérêt pour Wilson ne soit réel... Selina n'avait pas l'intention de partager sa part du gâteau avec une inconnue. « Comme vous pouvez le voir, c'est plutôt sécurisé ici. » Petit rire mesquin, avant qu'il n'ouvre un placard où un coffre-fort trônait tel une pièce maîtresse. Si Wilson était sa cible de départ, la brune était persuadée qu'elle allait devoir changer de plan. Aller, Ella. Agis, fais quelque chose. Mâche-moi le travail. Ses yeux ne se détachaient pas de ses cibles. Bientôt, le diamant serait là, en face d'elle. Bientôt, elle pourrait agir. Elle n'avait plus qu'à attendre, et espérer que la jolie blonde ne fasse le premier pas pour s'emparer du butin.

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Encore un regard furtif à gauche, puis un autre à droite. Je fis semblant d'en faire de même tout en apparaissant excitée par toute cette discrétion. Tout cela faisait très mission secrète. Quelque chose que toutes les femmes savaient apprécier. On aimait toutes les secrets. Surtout quand à la suite, on était les seules à en profiter.« Suivez-moi. Je vais vous montrer quelque chose d'exceptionnel ». Il me signifia de ne pas faire de bruit et je déposais donc un doigt sur ma bouche pour lui signifier que j'avais très bien compris. Son sourire satisfait répondit à l'excitation dans mon regard. Une que je n'avais pas besoin de jouer, ni même de cacher. Il allait me mener tout droit là où je voulais. Cela serait certainement la mission la plus rapide de ma carrière. Ses doigts glissèrent sur la peau fine de poignet jusqu'à ce qu'il puisse prendre ma main dans la sienne. Je me retins de l'enlever. Je devais encore jouer le jeu pour quelques minutes de plus. Après ça, je pourrais me libérer, rentrer et me laver les mains jusqu'à me sentir propre à nouveau. Il m’entraîna vers l'étage puis dans une pièce. J'eus un moment le sentiment que cela n'était qu'un stratagème pour que je sois seule avec lui. Il n'aurait pas été le premier à tenter, ni le premier à recevoir mon talon là où ça lui ferait le plus mal. La porte fut fermée dans mon dos. Je me tendis légèrement mais n'en montrais rien. A la place, je lui offris un sourire. « Comme vous pouvez le voir, c'est plutôt sécurisé ici ». Je hochais la tête te regardais autour de moi. Je fis taire l'envie de rire qui grogna dans mon ventre. C'était tellement sécurisé que j'étais là, prête à mettre la main sur ce que je convoitais. Il avait laissé entrer le loup dans la bergerie. Et il n'en savait rien.  La sécurité ne servait à rien contre la stupidité des hommes. Il m'offrit un petit rictus excité avant d'ouvrir le placard le plus à droite. Je faillis rouler des yeux instantanément le coffre se révéla à mes yeux. Il n'avait même pas fait l'effort de réellement le cacher. Il voulait vraiment qu'on le dérobe. Ce type se croyait tellement invincible et protégé par ses hommes et sa fortune qu'il en oubliait l'essentiel. Il était devenu mou à force de se reposer sur ses lauriers. Typique.

Après quelques mouvements précis, la porte du coffre fut ouverte. J'essayais de refréner mon envie de me pencher.  Wilson attrapa une pochette et poussa la porte du coffre sans la fermer. Apparemment, il n'avait pas envie que je vois ce qu'il pouvait bien cacher d'autre dans cet endroit. « Ceci est mon bien le plus précieux ». Délicatement, il déplia le velours pour en sortir l'objet qu'il protégeait. Instantanément, je sentis l'excitation m'envahir toute entière. Là sous mes yeux presque ébahis, il dévoila le pourquoi de ma présence. Un nouveau son de surprise passa mes lèvres alors que je plaçais mes mains sur ma poitrine comme si j'étais subjuguée par ce que je voyais. Entre nous, ce n'était pas dur, le diamant étai magnifique. Même d'ici, j'en voyais la pureté et j'étais loin d'être experte dans la matière. «  Époustouflant ». Je l'avais déclaré dans un souffle. «  Est ce que je peux toucher ? ». Wilson ria quelque peu devant ma soudaine candeur. Ah si seulement il savait. Il aurait eu tôt fait de tout faire disparaître et de partir en courant. Au lieu de me le donner comme j'espérais, il le prit entre ses doigts. Il le porta jusqu'à mon cou. « Hum, sur un collier ça vous irait à ravir ». «  Ah M. Wilson ne donnez pas à une femme de faux espoirs ». Il ria à nouveau. «  Vous avez raison, c'est cruel de ma part ».  « Non c'est vous qui avez raison, ça ferait en effet un beau collier... Ou une jolie bague ». Son regard remonta jusqu'à mon visage. Je le regardais tiquer. Ah voilà qu'il pensait que je voulais tirer un mariage de notre temps ensemble. «  Vous êtes magnifique Ella mais.. ». Mon rire cristallin perça l'espace. «  Oh je vous arrête tout de suite M. Wilson, je ne pensais à rien de la sorte ». Je le regardais soupirer satisfait en regardant au sol. Un sourire mauvais passa sur mes lèvres. Il était à présent suffisamment déboussolé pour ne pas me prêter autant attention.

«  Rien ne nous empêche de nous amuser en revanche ». Je l'avais dit de la façon la plus charmante que j'avais en réserve. Sans attendre son avis, je posais mes mains sur son torse et le poussais jusqu'à ce qu'il aille s'affaler sur le lit. Le diamant quitta ses doigts pour rouler un petit peu sur le dessus de lit. «  Bonne nuit M. Wilson ». Il me lança un regard surpris mais n'eut pas le temps de réellement réagir plus que ça avant que je n'enfonce l'aiguille emplit de ma concoction favorite. Je regardais ses yeux s’agrandir puis devenir vitreux. Il babilla tout et n'importe quoi pendant deux minutes avant de tomber inconscient. «  Abruti ». Je me relevais avec un soupir et époussetais ma robe. Je n'avais même pas besoin de faire semblant de le déshabiller ou autre. Ce n'était pas comme si il allait appeler les autorités. Ce diamant il l'avait eu illégalement. Et puis même si c'était le cas, Ella Caffrey n'existait nulle part. Elle était un fantôme. Et cachée derrière un masque, James de Clare l'était tout autant. Un autre bruit de satisfaction quitta ma gorge lorsque mes longs doigts se refermèrent sur la pierre. Enfin. Maintenant, j'allais pouvoir y aller.  Après avoir regardé dans ce coffre pour savoir ce qu'il y avait d'autre.

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Le plan était simple : attendre que l'hôte et son invitée quittent la pièce, ou attendre que l'un d'eux agissent pour profiter de la situation. Elle n'aurait aucun mal à maîtriser l'un comme l'autre, elle le savait. La jeune femme qui l'accompagnait avait l'air plutôt chétive, et elle était persuadée qu'elle ne saurait se battre ; c'était le cas de toutes ses pimbêches qui se jetaient au cou de leur cible dès qu'elles entendaient le moins bruit au gala auquel elle avait pu assister. « Rien ne nous empêche de nous amuser en revanche » Le sourire de Selina s'était étiré. Elle savait que bientôt, elle allait pouvoir passer à l'action. Sortir de sa cachette et enfin agir ; sous ce lit, elle s'ennuyait et avait hâte que les choses intéressantes ne commencent vraiment. « J'aime les femmes entreprenantes, Ella. J'ai su que tu étais de ce genre dès le premier regard que j'ai posé sur toi. » La grimace de Catwoman exprimait parfaitement le dégoût qu'elle pouvait avoir pour cet homme, bien qu'il ne soit pas réellement un mauvais bougre. Aveuglé par les paillettes, comme les autres. «  Bonne nuit M. Wilson.» Elle avait vu juste. « ...Ella ? » Rire nerveux du millionnaire. « Attends Ella, qu'est-ce que ça veut dire... Ella, tu...Ella, arrête ce petit jeu, ça ne m'amuse pas. » Cette jeune femme ne désirait rien de plus que le diamant. « Ella ! El-... » Et elle ne pouvait se satisfaire que d'une chose : le travail fait, elle n'aurait besoin que de récupérer son butin comme on pourrait cueillir une fleur. « Abruti. » Il ne bougeait plus, ne cherchait pas à s'échapper. Elle pouvait imaginer la scène sans la voire : les yeux arrondis par la surprise de Wilson, et une grimace d'horreur sur son visage bien trop bronzé pour la saison. Et maintenant qu'il était certainement endormi, la voie était désormais libre. Selina avait néanmoins attendu que la jolie blonde soit dos au lit pour sortir de sa cachette, avec une discrétion impressionnante. Sans bruit, elle s'était glissée derrière elle comme une ombre, tentée de retirer les liens de son masque ; elle n'en fit finalement rien, préférant jouer à armes égales avec son adversaire. « Tu cherches quelque chose, ma jolie? » Elle souriait derrière son masque, se délectant déjà de la surprise que Ella pourrait avoir. « C'était bien joué, bravo. » La brune s'était approchée d'un pas, avant de saisir le poignet fin de son adversaire et de la forcer à lui faire face. « Cependant... On convoite la même chose, alors... » D'un geste du menton, elle lui avait montré le corps endormi de leur ami en commun. « Si tu ne veux pas finir comme lui, je te conseille de gentiment me donner ce joli petit bijou que tu tiens dans la main. » Le ton n'était pas menaçant. « Tu ne m'aurais pas avec ton sourire charmeur et tes beaux yeux, ma jolie. Je te conseille vivement de capituler si tu ne veux pas avoir d'ennuis. » Ce n'était qu'un conseil qu'elle lui glissait ; mais le chat ne refusait jamais le combat, et était prête à sortir les griffes au besoin.

« Eric ?! Eric, bon sang, où tu es encore passé ?! » Le visage de Selina avait immédiatement pivoté vers la porte. Les sourcils froncés, la chatte s'était précipité pour y tourner le loquet, lâchant la main de la voleuse blonde. « C'est malin. » Son regard s'était de nouveau porté sur la blonde au masque doré. « Ça fait effet combien de temps, ce que tu lui as administré ? Son absence va être remarquée, tu vas nous griller. » Quelqu'un essayait d'ouvrir la porte, désespérément. « Eric ? Eric, tu es là ? » La situation allait mal tourner, et il fallait vite agir. Selina hésitait à crier au vol ou à rester statique et à attendre que la voix s'en aille ; elle avait opté pour la seconde hypothèse, espérant que sa partenaire de misère en ferait de même.

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De mes doigts je poussais la porte du coffre. Rien ne me sauta immédiatement aux yeux. Je me décidais donc à farfouiller quelques secondes. Histoire de voir, si je pouvais trouver quelque chose qui valait le coup d’œil. Je dénichais quelques photos, passeports et des timbres. Une moue déçue se fixa sur mes lèvres. En somme, il n'y avait rien de bien intéressant. Un collier fin en pierres précieuses dans son écrin attira mon attention mais je le laissais là. Je ne portais que peu de bijou dans ma vie de tous les jours. Lorsque je devais le faire, ils étaient compris dans mes charges. Ensuite, ils étaient revendus ou placés en sécurité dans un de mes coffres aux Etats-Unis ou même  l'étranger parfois. C'était tout de même exceptionnel. En général, je ne gardais pas grand chose. En dehors de mon métier, je n'avais pas vraiment de besoin tout ça. Et puis, je changeais souvent d'endroit. Je préférais voyager léger. De temps en temps seulement je gardais une ou deux robes avec la paire de chaussures adaptées. Je savais que bon nombre ne comprendraient pas ma manière de vivre. Je n'étais pas pauvre en soit mais vivais ma vie comme si je n'avais vraiment pas un rond. C'était un choix. Un choix avec lequel j'aimais vivre. Je n'avais jamais rien eu dans ma vie. Et dès que j'avais obtenu quelque chose, aussitôt il m'avait été confisqué ou pris. Les traumatismes étaient bien ancrés en moi. « Tu cherches quelque chose, ma jolie? ». Malgré moi, je sursautais. Je n'avais entendu personne rentrer et encore moins s'approcher de moi. Une erreur que je ne devais surtout pas refaire à l'avenir. Elle pouvait me coûter la vie. Comme quoi, même après tant d'années, j'avais encore des choses à perfectionner. Doucement, je me retournais. Je roulais des yeux derrière mon masque. «  Mademoiselle Kyle ... n'est ce pas ? ». Je savais bien que j'aurais du plus me méfier d'elle. Mon instinct ne me trompait jamais. Ou rarement tout du moins. « Je savais bien qu'il y avait quelque chose chez vous qui ne me disait rien qui vaille ». « C'était bien joué, bravo ». Il était vrai que pour un temps de dernière minute, il s'était plutôt bien déroulé. Il fallait faire confiance à la crédulité des hommes et aux pouvoirs du corps féminin.  Ma bouche se plissa lorsque je sentis ses doigts se refermer sur mon poignet.  Pour autant, je ne me dégageais pas directement. Je voulais voir jusqu'où elle allait aller dans son petit jeu. Je voulais qu'elle me dévoile ses cartes. Même si, j'avais tout de même une petite idée de ce qu'elle voulait : le diamant encore coincé dans la paume de ma main. Elle allait devoir me passer sur le corps si elle comptait s'en emparer.

« Cependant... On convoite la même chose, alors... Si tu ne veux pas finir comme lui, je te conseille de gentiment me donner ce joli petit bijou que tu tiens dans la main. Tu ne m'aurais pas avec ton sourire charmeur et tes beaux yeux, ma jolie. Je te conseille vivement de capituler si tu ne veux pas avoir d'ennuis ». Un léger rire remonta le long de ma gorge. « Oh vraiment ? ». Elle pouvait remballer son agressivité. Je n'étais pas du genre à me laisser intimider. J'avais été dans des situations bien pires que celle ci. Elle ne me faisait pas peur. Depuis mon enfance de toute façon, plus grand chose ne me faisait peur. Grandir dans les pires quartiers de Los Angeles avait au moins eu cet avantage. « Le problème Mademoiselle Kyle c'est que j'ai été payé un bon petit paquet pour récupérer ce petit bijou... et j'ai une réputation à tenir ». Si elle pensait que j'étais juste une pimbêche un peu trop intéressée, elle se trompait. J'étais une professionnelle. Pas une amateur. Je ne doutais pas qu'au corps à corps, elle pouvait certainement me mettre par terre. Elle avait cette aura qui disait qu'elle savait utiliser ses poings bien mieux que moi. Je n'étais pas une combattante. Je savais me défendre bien sur mais c'était tout. Ceci dit, il était peut être temps que je prenne des cours. Pour autant, je n'allais pas lui abandonner le diamant aussi facilement. Rien que le fait qu'elle puisse le penser était insultant.

« Eric ?! Eric, bon sang, où tu es encore passé ?! ». La distraction était bienvenue. L'on aurait pu couper la tension entre nous au couteau. Elle lâcha mon bras et se précipita vers la porte. Je profitais que son attention soit ailleurs pour glisser la pierre dans mon soutien gorge. Vu la taille du diamant, c'était tout sauf très agréable. Cependant, cela avait l'avantage de le cacher à la vue des autres individus. « C'est malin ». Je lui offris un sourire amusé. « Ça fait effet combien de temps, ce que tu lui as administré ? Son absence va être remarquée, tu vas nous griller ». Je lui envoyais un regard qui en disait long. Moi j'allais la griller ? J'aurais du être sortie depuis cinq minutes déjà. C'était elle qui m'avait retenu. Pas l'inverse. « Eric ? Eric, tu es là ? ». Eric était plus qu'indisposé. Il allait dormir pour les deux prochaines heures et se réveiller sans savoir comment il en était arrivé là.  La poignée tourna sur elle même. Le loquet garda la porte fermée. La voix continua d’appeler l'hôte de la soirée. Je lançais un regard en coin à ma compagne du moment. Elle comptait rester silencieuse. Mais pas moi. Ni une ni deux, je me mis à hurler de frayeur. «  Aidez moi ! Cette femme a fait du mal à Monsieur Wilson ! Elle va me tuer, pitié ! ». Quelqu'un aurait du me délivrer un oscar depuis longtemps. Je le méritais.

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« Mademoiselle Kyle... n'est-ce pas ? » La brune avait haussé les sourcils, surprise. « Je savais bien qu'il y avait quelque chose chez vous qui ne me disait rien qui vaille » Sous son masque, Selina souriait. Cette jeune femme n'était décidément pas une invitée comme les autres, et était aussi venue dans le seul et unique but de récupérer le précieux butin. Avec grande douleur, la voleuse avait retiré son masque, laissant apparaître son sourire insolent. « Vous êtes perspicace, mademoiselle. Du milieu, sans aucun doute. » Son regard la toisait avec amusement, avant que les bras ne se croisent sur sa poitrine. « Mais vous manquez cruellement d'imagination, c'est trop classique le coup de la séduction. Un truc de débutant. » Un rire était venu animer la pièce pendant quelques secondes, avant que la brune ne fronce un peu les sourcils. « Votre petit jeu ne trompe personne, et certainement pas moi. Je savais que je vous retrouverais ici. Cependant, je pensais être plus rapide. » Selina avait finalement fini par se faire plus menaçante, saisissant le poignet de son interlocutrice pour récupérer son butin. « Le problème Mademoiselle Kyle c'est que j'ai été payé un bon petit paquet pour récupérer ce petit bijou... et j'ai une réputation à tenir » Elle avait haussé un sourcil, avant de secouer la tête en riant légèrement. Une réputation ? Elle aurait rêvé pouvoir la faire taire en lui disant que la sienne n'était plus à faire, que son nom donnait même des frissons aux millionnaires de Gotham. Cependant, elle n'en avait rien fait. Elle s'était contentée de sourire, avant de resserrer l'emprise de sa main sur son poignet. « Et je devrais m'en soucier? » Une moue triste s'était invitée sur le visage du chat. « Pauvre petite blondinette qui doit se battre pour tenir sa réputation... » D'un geste habile, Catwoman avait plié le bras de la blonde et l'avait plaqué contre l'armoire devant elles. « Je me moque bien de tout ça. Si tu veux continuer de voler, tu auras besoin de tes petites mains. Et si j'en brise une... » La force, encore. Ce n'était pourtant pas dans ses habitudes, mais cette fois-ci, elle ne voyait d'autres solutions. « Que ce serait dommage. »

Le loquet tremblait. Derrière la porte, une voix de femme. Selina jetait des éclairs du regard, et sa grimace laissait apparaître son agacement. «...Aller, va t-en... » Un murmure. Garder le silence semblait essentiel ; l'autre voleuse, elle, avait choisit une toute autre option. «  Aidez moi ! Cette femme a fait du mal à Monsieur Wilson ! Elle va me tuer, pitié ! » C'était bien joué. « Oh, tu n'aurais pas pu Blondie... » Son poing était venu s'écraser sur son ventre, après que sa main ne lâche finalement son poignet pour venir se coller sur ses lèvres. « ...Il y a quelqu'un ici ?! Ouvrez-moi ! » Les yeux du chat étaient menaçant. Son emprise sur les lèvres de son adversaire s'était renforcée. « Si tu l'ouvres, je te brise en deux. » Elle semblait capable de tout, comme si rien ne voulait l'arrêter. Finalement, la voix derrière la porte avait disparue ; certainement pour chercher du secours. Alors, le temps était compté. Sans grand mal, la brune avait bousculé le corps de la blonde sur le lit, au côté de l'homme endormi. « Le temps est compté. Si tu veux un conseil, donne-moi le diamant. » Si on les trouvait ici, c'était sa parole contre la sienne ; et à ce jeu là, Selina savait qu'elle gagnerait. Qui viendrait accuser une millionnaire de vouloir voler un diamant ?

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Sur le coup, cela m'avait semblé être une excellente idée. Le poing qui vint s'écraser dans mon estomac, me fit reconsidérer ma tactique. L'impact expulsa l'air de mes poumons et je restais haletante et courbée en deux. Une vive douleur se propagea le long de mon ventre. Je savais que cela n'allait pas rester bien longtemps. Ce n'était pas le premier coup de poing que l'on m'assénait à cet endroit. Déjà je m'estimais heureuse. Ce n'était pas n coup de pied. Ça faisait bien plus mal. On avait toujours plus de force dans la partie basse du corps que dans les bras. Sauf si on était adepte du bodybuilding et qu'on passait toutes nos journées à la salle à soulever des poids. Et encore, l'on pouvait débattre sur le fait que cela était de la résistance musculaire et non pas de la vraie force. En soit, son geste ne m'étonnait gère. Je me doutais bien qu'elle allait réagir. Je ne m'étais juste pas attendu à ce qu'elle le fasse aussi violemment. Apparemment, toutes ses menaces sur le fait de me briser les mains étaient sérieuses. C'était bon à savoir. Au moins, malgré moi j'avais testé la femme qu'elle était. Son diamant, elle le voulait. Et je ne doutais plus qu'elle irait jusqu'à me faire physiquement très mal pour l'avoir. Dommage pour elle , cela ne m'intimidait pas. Des coups j'en avais pris. Et même si je n'aimais pas en recevoir, cela ne me faisait pas autant peur pour autant. Et puis, je tenais à ma réputation. Personne ne m'avait aidé. De a vie pourrie sans avenir, je m'en étais sortie seule. J'avais des contrats parce que mes clients se parlaient entre eux. Sans le bouche à oreille , j'étais au chômage. J'avais assez d'argent de côté pour vivre correctement bien sur. Mais je ne supportais pas l'inactivité. Et puis c'était comme tout. L'argent, ça finissait toujours pas disparaître. En outre, j'avais une certaine fierté pour ce que je faisais. Javais un statut. Et pour moi qui n'avait jamais été ni rien ni personne dans ma jeunesse, ça voulait tout l'or du monde. Selina Kyle allait devoir me passer sur le corps si elle voulait récupérer le butin. Au sens propre comme au sens figuré vu l'emplacement actuel du diamant. Je pouvais en sentir les courbes entre mes seins. Pas très agréable. [color:3f69=cc6699] « ..Il y a quelqu'un ici ?! Ouvrez-moi ! ». Avec sa main sur ma bouche, je ne pouvais pas crier. De plus, je m'étranglais encore bien trop sur mon souffle pour dire quoi que ce soit. Cependant, je savais la personne derrière la porte alertait. Elle ne tarderait pas à ramener la cavalerie et à procurer la distraction que j'attendais.

« Si tu l'ouvres, je te brise en deux ».  Je ne doutais pas qu'elle essayerait. Elle avait cette lueur dans le regard. Celle d'une femme prête à tout. Une lueur que je voyais souvent danser dans mes propres iris lorsque les temps devenaient durs. Une lueur avec laquelle j'étais plus que familière. J'étais physiquement plus faible qu'elle mais je n'allais rien lui lâcher pour autant. Sa main toujours sur mes lèvres, elle me poussa et me bouscula pour que je tombe sur le lit. Wilson ne bougea pas d'un iota. Il n'allait pas le faire pour encore u bout de temps. «  Le temps est compté. Si tu veux un conseil, donne-moi le diamant ». Je lui envoyais un regard qui en disait long sur ce que e pouvais penser. Ni une ni deux, je me servis de son erreur pour la déstabiliser. Celle d'avoir laissé sa main à proximité. Ni une ni deux je plantais mes dents dans sa peau et la mordais du plus fort que je pus. L'effet fut immédiat. Elle me lâcha. C'était bien fait pour elle. « Va au diable ma jolie! ». Je profitais de sa surprise pour lui planter mon talon dans la cuisse et la repoussais. « Au secours, vite ! ». Je l'avais hurlé pour me faire entendre dès que de nouveaux pas se firent entendre. Je tentais de me lever mais n'allais pas bien loin lorsqu'elle agrippa par les cheveux. Je lâchais un petit cri lorsque je fus sèchement ramené vers l'arrière.  Je me débattais comme je pouvais mais ne pus me dégager de sa prise. Derrière la porte, les nouveaux arrivants s'agitaient. Apparemment, la porte était difficilement ouvrable de l'extérieur. Pourquoi diable avais je décidé de la fermer au juste ? « Les cheveux vraiment ? C'est très vilain. Lâche moi ou je vais te le faire regretter ».  Oui avec toutes mes années de service dans la criminalité, je n'avais toujours pas appris à me taire. Mais pendant qu'elle se focalisait sur mes remarques qui devaient bien la faire rire, elle loupait ma main libre qui s'était glissé sous ma robe pour aller chercher le petit couteau accroché à ma cuisse. Je n'aimais pas blesser les gens. Je n'étais pas physiquement violente de nature. Mais pour autant je n'hésitais jamais à me défendre. Et encore moins lorsque la situation le demandait.

Spoiler:

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Jamais elle n'aurait pensé tomber sur un adversaire de cette taille, ce soir-là. Tout se déroulait plutôt bien. Le plan était simple, facile d'exécution. Seule faille dans le système : une sublime blonde qui avait le même objectif qu'elle. Après multiples tours de passe-passe, les deux voleuses en étaient venues aux mains, l'une essayant de s'échapper et l'autre de dérober le diamant. Bientôt, Selina avait senti les dents de son adversaire plantées dans sa chaire. Elle avait étouffé un cri, repoussant la jeune femme avec une force qu'elle n'avait pas réellement maîtrisée.  « Va au diable ma jolie! » Une nouvelle douleur était venue naître dans sa cuisse, faisant grogner la brune de douleur. « Le diable est trop tendre pour moi ! » Sans ménagement, Selina était venue s'agripper à la chevelure blonde, reversant à nouveau sa proie sur le lit. Elle avait jeté un coup d'œil furtif à Wilson, toujours porté par un sommeil profond. La brune ignorait quel produit James avait pu lui administrer, mais ce dernier se montrait redoutablement efficace. D'un geste habile, Catwoman était venue renverser la blonde, la bloquant sous son corps.  « Les cheveux vraiment ? C'est très vilain. Lâche moi ou je vais te le faire regretter » Un large sourire s'était invité sur les lèvres de Selina. Un air de défi hantait son regard d'une façon presque insolente ; elle aimait les situations relevées comme celle-ci. « La morsure n'était pas fair-play non plus.[/color] » Un regard de dégoût s'était déposé une seconde sur l'homme allongé à leur côté, qui ronflait de façon odieuse. « Me le faire regretter ? Oh, blondie. Je ne suis ici que pour le jeu. »

Ses yeux de jade s'étaient écarquillés ; une lame s'était glissée sous son nez, prête à trancher sa peau. La jeune femme lui était soudainement apparue beaucoup plus dangereuse qu'avant. Peut-être cachait-elle seulement magnifiquement bien son jeu : Selina était elle aussi, autrefois, une biche au regard bien plus meurtrier que le fusil du chasseur. Son corps s'était figé, alors que son corps basculait en arrière, à genoux sur le lit. « Pose ton arme, blondie. Je suis sûre que tu n'es pas une meurtrière. » Sa voix roque s'était fait à la fois ferme et tendre, une voix d'une mère qui donne un conseil vital à son enfant. « Tu n'as pas envie de finir derrière les barreaux, n'est-ce pas ? Le vol, ça passe. Mais un crime, beaucoup moins. » Et quelle ironie. Des paroles qu'elle avait souvent entendu. Des paroles qu'elle avait toujours considérée, et toujours essayé de suivre. Catwoman n'était pas une meurtrière, Selina l'était encore moins. « Combien on te donne, pour ce diamant ? » Derrière la porte, les voix étaient de plus en plus fortes. La voleuse avait jeté un regard mauvais sur cette dernière, avant de reposer son attention sur la jolie blonde. « Dis-moi, combien ? » Elle refusait de perdre. Elle ne pouvait être battue sur son terrain de prédilection ; elle devait trouver une solution pour sortir de cette pièce. « Qui t'envoie, mmh ? Je connais la pègre. Je connais ceux qui sont à la tête des réseaux. » De sa voix de sirène, Selina voulait gagner du temps. Parler pour déjouer l'attention de sa proie, mais surtout pour semer le doute. « Je voudrais m'assurer que l'idiot qui t'as mis sur mon chemin ne travaille pas pour moi. » Un sourire vint à se glisser sur son visage. Son air innocent pourrait tromper bien des foules ; mais au fond, elle sait que cette Ella est loin d'être novice en la matière. « Tu fais ça pourquoi, dis-moi? » Pendant une seconde, elle l'avait jaugé du regard, avant d'étouffer un mauvais rire. « L'argent, c'est ça? » À présent, Selina savait qu'elle devait la jouer fine. Sans son masque, l'assemblée serait la reconnaître ; il était hors de question que son identité secrète soit révélée au grand jour. Sortir d'ici sans encombre était son nouvel objectif, et elle avait déjà une légère idée de comment y parvenir.

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Un son remonta le long de a gorge lorsqu'elle tira un peu plus fort. Elle allait finir par m'arracher une poignée de cheveux blonds si elle continuait. En plus de me filer une sacrée douleur au cuir chevelu. Ma nuque protesta sous le mauvais traitement. Je soufflais de soulagement lorsque je réussissais enfin à attraper la lame de secours cachée sous ma robe. Je ne tardais pas à la brandir prête à m'en servir si le besoin s'en faisait ressentir. Lorsqu'elle me relâcha précipitamment, surprise par l'apparition du couteau près de son cou, je me reculais. Je la gardais cependant en joug. J'étais peut être blonde mais pas assez stupide pour lui tourner le dos. Même menacée de la sorte, elle apparaissait maître d'elle même et totalement en contrôle de la situation. J'eus l'envie de m'en sentir offusquée. Au final, j’admirais juste son self-control. Ce n'était clairement pas la première fois qu'elle se retrouvait dans ce genre de situation. Moi non plus à vrai dire. Je me souvenais encore très bien du poids du couteau d'Emilio de la Vega sur la peau délicate de mon cou. J'étais passée prêt de me faire couper en deux. Et même comme ça, je m'en étais sortie. Je n'en étais pas peu fière. « Pose ton arme, blondie. Je suis sûre que tu n'es pas une meurtrière ». Pour toute réponse, je lui offris un sourire. Elle tapait dans le mille. Mais je n'allais pas le lui confirmer. Le fait qu'elle s'en doutait était bien suffisant à mes yeux. Plus elle en savait sur moi, moins la situation était confortable. On allait donc éviter de trop lui en donner. Puis, je ne voulais pas qu'elle se serve de ses connaissances sur moi plus tard. A supposée que nous sortions toutes les deux indemnes de cette pièce. « Tu n'as pas envie de finir derrière les barreaux, n'est-ce pas ? Le vol, ça passe. Mais un crime, beaucoup moins ». Je haussais un sourcil. Le geste en lui même voulait dire beaucoup. Les barreaux je connaissais. J'y avais déjà fait un petit détour. Franchement, ça ne me faisait pas peur. Ça n'allait pas me faire hésiter le moment venu. J'avais vu beaucoup de choses du haut de mes trente ans. C'était le cadeau que grandir dans les quartiers les plus pauvres de Los Angeles m'avait donné. Je savais comment ça se passait. Je savais aussi comment m'en tirer. Tout était une question de contact. En outre, la prison n'était là que pour ceux qui étaient assez stupides pour se faire coincer. Maintenant, si elle pouvait éviter de me forcer la main, ça serait ben entendu beaucoup mieux. Je savais, néanmoins, que l'on avait pas tout ce qu'on voulait dans la vie. J'en étais même la preuve vivante.

« Combien on te donne, pour ce diamant ? ». «  Tout de suite, vraiment pas assez ». Franchement, je pensais sérieusement à demander une compensation. Ce boulot n'était pas censé être aussi compliqué. Pourtant, il avait été semé d’embûches depuis le début. « Dis-moi, combien ? ». Mes lèvres ne laissèrent passer aucun son. Un sourire fleurta cependant avec ma bouche. Put être commençait elle à perdre ses moyens finalement. Ses exigences avaient un doux parfum de désespoir. Elle perdait de sa politesse. Elle était plus pressée. « Qui t'envoie, mmh ? Je connais la pègre. Je connais ceux qui sont à la tête des réseaux ». «  Tu veux pas aussi que je te donne mon numéro de compte en banque et de sécurité sociale par hasard. Tant qu'à faire ». J'avais presque envie de rouler des yeux. Croyait elle vraiment que j'allais lui révéler ce genre d'informations ? Me prenait elle pour une idiote ? Toute ma réputation était basée sur ma discrétion. Silence rimait avec cette dernière. « Je voudrais m'assurer que l'idiot qui t'as mis sur mon chemin ne travaille pas pour moi ». « Pas mon problème ». « Tu fais ça pourquoi, dis-moi?  L'argent, c'est ça? ». A présent j'étais agacée. Elle essayait de gagner du temps. Il fallait dire que la porte tremblait de plus en plus sur ses gonds. Surtout, elle représentait à présent la parfaite victime, assise sur le lit à côté de Wilson et menacée par un couteau.  Je devais lui reconnaître qu'elle avait de la suite dans les idées. Je ne savais pas si c'était son plan mais en tout cas nos positions jouaient définitivement en sa faveur. Plus de voix et de cris se firent entendre derrière le panneau blindé. Ils n'allaient pas tarder à rentrer dans la pièce. Nous étions à court de temps. J'étais à court de temps. J'aurais d'ailleurs du être très loin d'ici depuis un bon moment. «  Okay vu que je suis une personne raisonnable, je vais te proposer un marché ». Je n'aimais pas faire des compromis. Surtout sur un boulot. Néanmoins, je commençais à être à court d'options. «  Le diamant tu n'en verras pas la couleur. J'ai un boulot à faire et je compte bien le finir ». Je préférais la prévenir. Mon marché se trouvait ailleurs. «  Ceci dit, l'argent que l'on me donne je n'en ai pas besoin. Je prends le diamant  et tu prends le fric. Tout le fric ». Je répondais par la même occasion à sa question. Il était vrai que je n'en avais pas besoin. Pas dans l’immédiat du moins. Mes comptes off-shores étaient encore remplis. Je pouvais bien me délaisser de quelques billets.

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Le plan était simple : charmer Wilson, s'éclipser un moment, saisir le diamant et s'évanouir dans la nuit. Un jeu d'enfant, sur le papier. Mais les choses ne se déroulaient pas comme elle l'avait prévu. Si les calculs des Selina étaient rarement mauvais, elle était forcée de reconnaître que le plan qu'elle avait dressé était tombé à l'eau. Elle avait été bien trop confiante, bien trop sûre d'elle. Elle avait limité les risques, persuadée d'être la seule usurpatrice à ce dîner. Mais les masques étaient tombés, pimentant la tournure des événements. Cette petite blonde impertinente ne semblait pas vouloir lâcher l'affaire, et lui compliquait rudement la tâche. Elle montrait les crocs, refusant de lâcher son os. Et cette dernière avait un atout de taille que la brune ne possédait pas : une arme blanche. Démunie sans sa combinaison de cuir, Selina était comme nue. Elle n'avait à porter de main que les objets de luxe qui l'entouraient, et un don affûté pour la manipulation. Et dans tout cela, Catwoman ne devait pas intervenir. Menaçée par cette lame qui brillait malgré l'obscurité de la pièce, elle avait décidé de calmer le jeu. Elle savait qu'un combat ne mènerait à rien, et que la fougueuse blonde n'hésiterait pas à se servir de son arme contre elle. Alors elle usait de sa voix, se voulant à la fois rassurante, prévoyante et charmeuse. Un exercice qui ne semblait pas avoir beaucoup d'effet sur sa charmante adversaire. Ce n'était qu'après un lourd soupire que Selina s'était décidé de passer aux réelles négociations ; depuis son plus jeune âge, elle savait que ce langage était universel. « Tout de suite, vraiment pas assez. » Elle avait donc son épingle à tirer. Elle insistait, refusant de lâcher son morceau. Et un sourire peignait discrètement les lèvres de la blonde. Tu tiens le bon bout, Sel. Elle était cependant loin de se douter que son défi était loin d'être gagné.

La panique gagnait les curieux qui s'étaient aggloméré derrière la porte. Ils parlaient entre eux, cognaient sur la porte, essayaient de capter le moindre son. « Okay vu que je suis une personne raisonnable, je vais te proposer un marché. » La brune échappe un rire, et secoue tendrement la tête. Elle hausse un sourcil, et regarde son interloctrice avec toute l'attention qu'elle pouvait lui offrir. « Une personne raisonnable ? Non. Tu es bloquée. Comme moi. » Sans quitter ce sourire agaçant de son visage, Selina continuait d'observer sa partenaire, les yeux brillants de défi. « Je me suis bien amusée, tu fais une bonne adversaire. Mais ici, tu n'es personne. Ta voix n'arrivera pas à contrer la mienne. » Elle avait haussé une épaule, avant de jeter un coup d'oeil sur la porte. Derrière, l'agitation devenait pesante. « Fais-moi un compromis, et j'arrange tout. ». Les yeux de chat s'étaient posés sur la lame, restant prudente malgré tout. « Le diamant tu n'en verras pas la couleur. J'ai un boulot à faire et je compte bien le finir. » La voleuse fronce les sourcils une seconde, avant de soupirer. « Tu me prends pour une débutante ? Qui me prouve que tu me donneras l'argent, mmh? » Selina ne connaissait pas cette jeune femme, et n'accordait sa confiance à personne. Elle avait batit son empire seule, sans jamais se reposer sur quelqu'un. « Oh, et baisse ça, tu veux ? » D'un geste du menton, elle montre la lame, moins menaçante mais toujours présente. « Je veux la moitié, tout de suite. » Elle s'était levé, oubliant presque la situation dans laquelle elle s'était fourrée. « Lorsqu'on sera sorties d'affaire, tu me donneras la moitié de la somme de ce bijou. » Elle jette un regard négligeant à leur hôte, avant d'ouvrir sa chemise et de lui enlever sa ceinture. « ...Tu comptes rester là sans rien faire ? Aide-moi, ce gros lard doit au moins peser une tonne. » Elle soupire, avant de glisser le pantalon d'une qualité remarquable aux pieds de l'homme drogué. « Glisse-toi sous les draps. Froisse-les un peu. » Et sans crier gare, la brune laisse sa robe glisser sur le sol, révélant une peau nue impeccable. « Tu m'en dois une. » Un sourire amusé s'était inscrusté sur ses lèvres, avant qu'elle ne fasse glisser le loquet entre ses doigts fins. « Pardonnez-moi, il y a un souci? » Avec une assurance parfaite, elle avait entreouvert la porte, laissant apparaître l'impression d'une scène des plus torrides derrière elle. « Oh je... » Rire gêné de l'actrice, qui passe une main dans ses cheveux. « Je suis confuse, on... » Ses joues rosies avaient laissé l'assistance sans voix. « Ne vous inquiétez pas, il est entre de bonnes-mains. » Après avoir glissé un clin d'œil, la brune sulfureuse avait refermé la porte, lançant un regard satisfait à sa partenaire de fortune. « J'espère que tu as un plan pour nous faire sortir d'ici maintenant, Blondie. » Si Selina leur avait évité bien des ennuis, elle savait qu'elles n'étaient pas encore sortir d'affaire et comptait bien voir de quoi James était capable.

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Je ne prêtais pas attention aux remarques de la voleuse en face de moi. Elle essayait de me distraire. En soit, elle n'avait pas tout à fait tord. J'étais bloquée. Tout comme elle. D'où le marché que je lui proposais finalement. « Tu me prends pour une débutante ? Qui me prouve que tu me donneras l'argent, mmh? ». Je soupirais d'agacement. Ne pouvait-elle pas lâcher un peu de leste ? Si possible avant que quelqu'un finisse par comprendre qu'il fallait littéralement défoncer la porte.  Je savais qu'elle le faisait exprès quelque part. Peut-être espérait elle justement que la porte s'ouvre. Comme elle l'avait si bien fit, sa voix portée plus que la mienne. Les probabilités qu'elle s'en sorte indemne étaient plus intéressantes que les miennes. Je ne rêvais pas.  Dans cette situation, elle faisait partie de la royauté et moi du peuple. Et on savait ce qui arrivait aux gens du peuple qui tentait de dérober leur butin aux riches et puissants... Ils finissaient mal. Pour ne pas dire autre chose. « Je veux la moitié, tout de suite ». Un micro sourire passa sur mes lèvres. Finalement. J'avais enfin trouvé sa fréquence. L'argent, il n'y avait jamais que ça de vrai. « Lorsqu'on sera sorties d'affaire, tu me donneras la moitié de la somme de ce bijou ». «  Très bien ». J'acceptais sans trop me poser de questions. Après tout, c'est moi qui lui avait proposé de lui donner l'argent que ce boulot était censé me rapporter. Heureusement que je demandais toujours une partie avant de commencer à travailler. C'était mon assurance. Aussi, l'argent me permettait d'acheter ce dont j'avais besoin et de louer certains services.  Évidemment de mes pratiques, la jeune femme brune n'en savait rien. Elle ne savait pas que la moitié était déjà entamée. Mais en même temps, elle n'avait pas besoin de le savoir. Elle ne savait pas combien j'étais payée après tout. Autant dire, que je n'allais pas lui offrir l'information.

Kyle bougea et se dirigea vers Wilson. Je haussais un sourcil en la regardant commencer à al déshabiller. « Tu comptes rester là sans rien faire ? Aide-moi, ce gros lard doit au moins peser une tonne ». Pour la fore, je levais des yeux au ciel une fois qu'elle eut à nouveau le dos tourné. Cette femme aimait donner des ordres. Moi, je détestais les recevoir. Pour autant, je me pliais à son jeu. Il était intelligent, plutôt bien trouvé. Sur le coup de toute façon, il n'y avait pas grand chose de plus à faire. Je rangeais ma lame à son emplacement habituel et l'aidais à le délester de ces dernières affaires.  Je sautais sous les draps et les réarrangeais à ma convenance pour cacher ma robe que je n'avais pas quitté. Au contraire de ma compagne du moment qui venait de s'en délester.  La porte fut déverrouillée par ses soins et révéla le spectacle qui se trouvait derrière. Nous avions une sacré audience. J'eus un instant peur qu'elle ne révèle ce qui se passait réellement. J'aurais été sacrément piégée si tel avait le cas. Mais elle n'en fit rien. Avec un léger sourire innocent aux lèvres, je la regardais dérouler sa machination. Je devais reconnaître qu'elle était douée. C'était presque un plaisir de la voir les mener en bateau avec autant de facilité. La porte fut à nouveau fermée et des pas se firent entendre. Les gens auparavant derrière la porte repartaient à leurs occupations. Je laissais échapper un maigre pouffement de rire face à leur crédulité. Il n'y avait pas de ça dix minutes, je criais au meurtre. Et voilà que maintenant ils gobaient tout ce qu'elle leur avait raconté. « J'espère que tu as un plan pour nous faire sortir d'ici maintenant, Blondie ». «  Jusqu'à présent, je comptais bien repasser par la porte d'entrée ». Dans un mouvement fluide, je repoussais les draps et me remis debout. Ma robe glissa le long de mes jambes pour se remettre d'elle même convenablement sur mon corps. Je me dirigeais vers la fenêtre que j'ouvris en grand. Je me penchais et calculais la distance jusqu'au sol. C'était un peu haut. Hors de question de sauter comme ça. C'était le meilleur moyen pour se casser quelque chose. Je me questionnais furtivement sur la faisabilité de passer par l'endroit où j'étais arrivée. Probablement une mauvaise idée. Il y en avait bien un qui allait finir par se rendre compte tôt ou tard qu'on venait de les baratiner. Ou du moins, qu'elle venait de les baratiner et qui reviendrait toquer à la porte.  Mon regard se posa finalement sur une fine gouttière placée un peu plus loin sur la droite. Gouttière qui allait directement se ficher dans le sol. De là où nous étions, elle était accessible grâce à un petit avancement sur la façade. Il était juste assez large pour qu'on puisse y poser les pieds. «  Un peu d'escalade ça te tente ? ». Sans attendre sa réponse, je me délestais de mes talons que je lançais en contrebas dans la pelouse. Je me hissais sur le rebord de la fenêtre et commençais ma progression. Le tout c'était de ne pas tomber. Ou de ne pas se faire pousser. Après tout, j'étais loin de lui faire confiance. Peut être aurais je du la laisser passer devant. Histoire de. Trop tard maintenant pour reculer.