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 daughters of the storm (cassandra)

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MessageSujet: daughters of the storm (cassandra)   daughters of the storm (cassandra) EmptyDim 5 Nov - 21:17

daughters of the storm
CASSANDRA & DIANA


« Elle est en retard. » « Personne n'est en retard, Hermès. C'est toi qui es perpétuellement en avance. » Bras croisés, le Messager ronchonne avant de retomber mollement dans le sofa du salon, sous l'œil sceptique d'Alfred. « Cesse donc de faire l'enfant, veux-tu ? Et retire tes pieds du tapis. » Le dieu lève les yeux au ciel avant de s'exécuter. Parce qu'il est parvenu à l'agacer, Diana lance un bref regard à la vieille horloge de la pièce, qui n'indique que neuf-heures trente. Bien, les aiguilles lui donnent raison. Cassandra n'est pas en retard, et Hermès est en avance. « Navrée, Alfred. » Le majordome hausse les épaules. « Il y a eu dans cette maison des invités plus étranges que des dieux, Diana. » Pas certaine de vouloir en savoir davantage, Diana ne demande aucune précision à Alfred. Elle se contente de récupérer sa tablette sur la table basse devant elle, pour terminer d'envoyer un e-mail de la plus haute importance à Etta, concernant la reconstruction de l'Ambassade de Themyscira à Metropolis. Le tout en évitant soigneusement le regard impatient d'Hermès, et en se faisant sourde à ses soupirs exaspérés. Certains dieux sont pires que des enfants, capricieux, impatients et auto-centrés. Elle apprécie le dieu messager, vraiment, mais sa patience étant plus que limitée ces derniers temps, elle préfère l'ignorer plutôt que de risquer de s'en prendre injustement à lui. D'autant plus qu'il a eu la délicatesse de répondre presque immédiatement à ses prières, en plus d'accepter de lui rendre un service. Elle ne sait pas s'il l'a fait pour elle, ou simplement par ennui, mais quoi qu'il en soit, elle lui en est reconnaissante. Et puis, comme bien des dieux, Hermès s'offusque vite, si elle devait le froisser il pourrait aussi bien s'en aller aussi rapidement qu'il était venu. « C'est drôle. » « Quoi donc ? » Elle répond sans relever les yeux de l'écran. « Tout ceci. Toi, en particulier. » « Moi ? » Très bien, il a gagné, elle repose la tablette en soupirant tout bas. « Le monde semble sur le point de basculer dans les ténèbres, et toi, tu songes à une petite réunion de famille... Et en plus de cela, tu rajoutes un bambin à la lignée déjà interminable de Père. » « Premièrement, le monde ne basculera pas dans les ténèbres. » Diana fait la moue. Non, le Syndicat ne gagnera pas, hors de question. « Et puis, tu m'as dit toi-même que l'apocalypse valait mieux à une réunion d'Olympiens. » « Certes. » « Et mon bébé ne concerne que Jason et moi, personne d'autre. » « Hm... J'ai bien peur que tu n'aies tort... » Elle le foudroie du regard, alors il hausse les épaules. « Comme tu voudras. »

Diana secoue la tête, bien malgré elle touchée par les paroles du dieu. Qu'elle ne veuille pas l'admettre n'y changera rien, Hermès a raison. Sa fille sera la petite-fille de Zeus, la descendante des grands titans, royale Olympienne, et princesse des Amazones. Beaucoup de titres dont elle n'aura pas conscience avant longtemps, mais qui pourtant influencerons son existence dès le début. Tout ce que Diana veut, c'est qu'on la laisse en paix, qu'on les laisse en paix. Mais elle n'est pas naïve au point de croire que les dieux respecteront son souhait. Même plaidoyer auprès de Zeus n'y changerait rien, les Olympiens étant passés maîtres dans l'art de la traîtrise. « Personne ne touchera à mon enfant. Personne. Toi qui es le Messager des dieux, fais savoir à notre famille que quiconque l'approchera en paiera le prix du sang. » Diana est plus sérieuse qu'elle ne l'a jamais été auparavant. « J'ai bien peur que tes paroles ne soient guère appréciées. » « Elles ne sont pas faites pour l'être, Hermès. Impliquez-moi dans vos querelles et vous affaires si cela vous chante, mais laissez ma fille en dehors de tout cela. Ayez au moins la décence de la laisser grandir en paix, comme une enfant normale. Et ne me dis pas qu'elle ne le sera jamais. » Elle quitte le canapé brusquement, agacée. « Bienvenue dans la famille... » Diana secoue la tête. Si Jason avait entendu Hermès, messager divin ou non, il lui aurait probablement demandé de transmettre ses paroles avec bien moins de délicatesse, et elle ne l'en aurait pas empêché. Peu lui importe d'être prise entre le marteau et l'enclume, mais il n'est pas question qu'ils interfèrent dans la vie de sa fille. Des éléments perturbateurs, il y en aura déjà bien assez sans qu'ils ne s'en mêlent.

Quand on frappe à la porte de l'entrée principale du manoir, Alfred s'empresse d'aller ouvrir, tandis que le Messager se relève d'un bond, visiblement soulagé de ne plus avoir à patienter. Diana lève les yeux au ciel, incapable de comprendre comment un dieu aussi âgé que lui peut à ce point avoir l'air d'un enfant. Le majordome des Wayne ne tarde pas à revenir accompagné de Cassandra, parfaitement à l'heure, voire même un peu en avance. « Te voilà. » Alfred marmonne quelque chose du genre "j'en ai eu assez des dieux pour la journée" avant de disparaître discrètement. « Cassie, je te présente – » « Hermès, Dieu Messager et messager des dieux. » Tandis que Diana hausse un sourcil, peu surprise par son besoin de plaire immédiatement, le dieu s'approche de Cassandra en lui tendant la main – mais venant de lui, le geste est étrange, presque inapproprié. « Je te présente notre frère... » « Demi. Ses choses là ont de l'importance dans votre monde, il me semble ? Bah, peu importe ! Allons-y, avant qu'Il ne s'impatiente. » « Oh par les d... Titans ! Hermès, veux-tu bien me laisser au moins une minute pour expliquer les choses à Cassandra ? » Haussement d'épaules dédaigneux. « Par Athéna... » « Elle sera là elle aussi. » « Hermès ! » Le dieu lève les mains en l'air en signe d'Armistice, avant de s'éloigner de quelques pas pour leur laisser un semblant d'intimité. Un semblant, car Diana sait qu'il ne perdra pas une miette de leur échange. Mais peu lui importe, elle n'a rien à cacher.

« D'abord, la nouvelle la plus importante. » Un large sourire étirant ses lèvres, Diana pose les mains sur son ventre. « C'est une fille. Jason et moi allons avoir une fille. » Diana prend une profonde inspiration. Elle espère que cette nouvelle, Cassandra la jugera suffisamment réjouissante pour ne pas se laisser submerger par la seconde. Puisque Helena Sandsmark continue à ne pas vouloir assumer ses responsabilités, peu importe, Diana continuera à le faire à sa place. « Mais ce n'est pas pour que tu viennes nous aider à choisir un prénom que je t'ai demandé de venir... Et Hermès n'est pas le seul membre de la famille que nous allons voir, aujourd'hui. » Tout divin qu'il soit, le Messager n'a rien de bien impressionnant avec son physique de jeune éphèbe aux boucles blonde. C'est loin d'être le cas des autres dieux de l'Olympe. Diana a beau être habituée à en fréquenter certains, il y en a qui la font toujours frissonner d'effroi, déclenchent chez elle sont instinct de fuite. Partager le même sang qu'Hadès, Arès ou Poséidon, c'est loin d'être une idée facile à avaler et à accepter. « On nous attend... Sur l'Olympe. L'idée n'est pas de moi, Père... Zeus demande notre présence. » Et quand le dieu des dieux demande, qui que l'on soit, on s'exécute. Si Diana aurait pu autrefois refuser d'accorder à sa requête, elle sait qu'elle a potentiellement beaucoup à gagner de cette rencontre. Ses leçons de stratégie, Diana ne les a pas oubliées. « Hermès va nous y conduire. Et... Je t'avoue que la suite n'est absolument pas de mon ressors, j'en suis navrée. Mais en l'absence d'Héra, l'Olympe est bien plus sereine, parait-il. » Prend-elle ses désirs pour des réalités ? Peut-être. Probablement. Avec les dieux, rien n'est jamais certains. « Tu es prête ? »

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MessageSujet: Re: daughters of the storm (cassandra)   daughters of the storm (cassandra) EmptyVen 10 Nov - 7:09

daughters of the storm
CASSANDRA & DIANA




« Je ne voulais pas que ça se passe comme ça. » Un long silence accueilli le soupir d’Helena – un silence froid et chargé d’amertume. « Je sais. » Qu’y avait-il à dire de plus ? Cassandra en voulait à sa mère de l’avoir laissée dans l’ignorance, mais cela ne changeait rien à la finalité des choses : elle était l’enfant de Zeus, qu’elle le veuille ou non. Quelque part, plus vite elle accepterait cette part d’elle-même, plus vite cela cessera de la suivre tous les jours comme un parasite. « Je dois te laisser, Diana m’attends.[/color] » De la pointe de sa basket, elle tapota nerveusement la marche, pressée d’en finir avec cette conversation qui la mettait définitivement mal à l’aise. Son téléphone avait sonné alors qu’elle se rendait au manoir des Wayne, bien trop en avance, et elle s’était résignée à décrocher. Cela ne servait à rien d’esquiver indéfiniment – surtout que ce mouvement lui rappelait sa mère, quatre jours plus tôt, qui n’avait retourné aucun de ses appels. Il avait fallu du temps pour qu’Helena se décide à endosser ses fautes auprès de sa fille unique. Et quand bien même Cassie sentait que sa mère en voulait à Diana pour avoir vendu la mèche, elle lui avait également avoué être soulagée de ne plus avoir à tenir ce secret hors de sa portée. « Je comprends… Cassie ? » « Hm ? » « Sois prudente, surtout. » Plusieurs réponses se précipitèrent dans l’esprit de la justicière, certaines clairement moins sympathiques que d’autres, néanmoins elle se força à les ravaler. Sa rancune était tenace, vivace même, seulement elle refusait de laisser ses mots trahir son ressentiment. Avec le temps, cela disparaîtrait. Diana lui avait promis que tout finirait par s’arranger. « Hmm-hmm, je te rappelle plus tard. »

Sans plus attendre, elle rangea son téléphone dans le fond de sa poche intérieure, effleurant au passage la lanière du lasso dissimulé sous sa veste. Elle y puisait plus de force ces derniers temps, comme si ce cadeau probablement empoisonné la rassurait malgré tout. Arès n’était pas Dieu à agir par bonté d’âme. Encore moins depuis ces derniers siècles. Cassandra jeta un rapide coup d’œil au ciel toujours sombre, puis monta les dernières marches.

Alfred avait l’air presque rassuré par son arrivée et lorsqu’il la guida jusqu’à Diana, la jeune femme comprit pourquoi. L’homme qui se tenait aux côtés de l’Amazone…Sans savoir pourquoi, ni comment, elle savait qu’il n’avait rien d’un Homme justement. Et la présentation écourtée de son aînée termina de lui donner un frisson. Hermès s’avança, confiant, pressé, lui tendit une main qu’elle saisit machinalement ; une myriade de minuscules réactions en chaîne se déclenchèrent à ce simple contact, finissant par une chair de poule impossible à dissimuler. Elle n’était pas impressionnée. Elle n’était pas terrifiée. Elle ne savait justement pas ce qu’elle devait ressentir. Heureusement pour Cassie, Diana l’attira à l’écart après avoir fait remarquer au Dieu Messager que ses manières laissaient à désirer. « Hey… » Malgré sa surprise de découvrir une divinité dans le salon des Wayne, Cassandra était heureuse de retrouver son mentor. Elle esquissa un sourire léger, lequel s’agrandit notablement à la nouvelle de la future mère. Une fille ? « Elle aura de qui tenir avec toutes les femmes de la famille. » Une petite guerrière en devenir. Une princesse. Une enfant avec une lignée et des parents extraordinaires. Et une famille soudée, bien que la partie Olympienne soit des plus chaotiques, il fallait l’avouer. « Je me disais bien que ça ne pouvait pas être simplement ça. » Sa tête pencha vers Hermès qui tapotait du plat de la semelle le sol, incapable de rester en place. Un trait de famille, visiblement. Mais sans vouloir se l’avouer, après avoir côtoyé de près Artemis et d’avoir déjà vu de loin Aphrodite et Héra, Cassandra s’attendait à quelque chose de plus impressionnant. De plus inquiétant, aussi. Arès lui avait glacé le sang, l’avait mise sur ses gardes par sa simple présence. Quid des autres ?

Une inquiétude que Diana semblait deviner. « Attends, attends, on va… ? » Là-haut ? Elle n’avait pas pensé que la réunion de famille que son aînée lui annonçait allait se dérouler sur l’Olympe. Le palais des Dieux. Un lieu mythique et chargé d’histoire. Un endroit effleuré par les mains d’artistes au fil des millénaires sans jamais être totalement compris ou retranscris. Mais plus important : Zeus avait demandé à les voir. Leur père. Qu’est-ce que c’était supposé vouloir dire ? « Je suppose que cela ne laisse pas vraiment de place pour un refus. » Pas vraiment, non. « Comment est-ce qu’on voyage jusqu’au saint des saints grec ? » A la mention d’Hermès, Cassie coula un nouveau regard vers le Messager des Dieux. Elle ne le connaissait pas aussi bien qu’Artemis, mais elle doutait que son air détaché signifie qu’il n’avait pas entendu la moindre parole qui venait d’être dite. Diana s’excusa par avance de la façon dont les événements pourraient se dérouler et, doucement, la jeune femme attrapa sa main droite pour la serrer brièvement. « Je ne suis pas toute seule. » Elle n’était guère enthousiaste à l’idée de ce voyage – ce qui était douloureusement ironique en un sens, parce qu’elle avait toujours rêvé de voir l’Olympe de ses propres yeux, à la fois en digne historienne et par curiosité. Mais savoir que Zeus l’y attendait, savoir qu’elle allait rencontrer pour la première fois l’homme qui l’avait engendrée et oubliée… Cela enlevait toute excitation à la visite. Au contraire, Cassandra s’y rendrait même à reculons si elle le pouvait. Cependant, elle hocha la tête à la question de l’Amazone. « J’imagine que c’est la journée ‘emmenez vos filles au travail’ là-haut. » Le coin de ses lèvres se souleva, vite et brièvement. Machinalement, la demi-déesse prit une profonde inspiration, gonflant ses poumons d’air comme si cela pouvait chasser son stress naissant, et laissa lentement l’air refluer. « Je suis prête. » Mieux valait un voyage consenti que le contraire, après tout. Car Cassandra savait que Zeus ne prendrait pas « non » pour une réponse acceptable.

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MessageSujet: Re: daughters of the storm (cassandra)   daughters of the storm (cassandra) EmptyLun 20 Nov - 21:50

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CASSANDRA & DIANA


Trop de franchise, trop vite ? Diana soupire doucement – mais après tout, comment annoncer à Cassandra qu'elles vont se rendre sur l'Olympe autrement ? Quoi qu'elle puisse dire, impossible de faire passer ce voyage pour une banalité. Même elle ressent une certaine forme de nervosité à l'idée de mettre les pieds dans l'antre des dieux ; mais sans doute vaut-il mieux ne pas préciser que ce sera la toute première fois pour elle aussi. Après tout, Diana n'a jamais cherché à se rendre sur l'Olympe, les récits qu'on lui en a fait et ceux qu'elle a entendus au cours des siècles n'ont jamais réveillé sa curiosité, tout juste un étrange sentiment à mi-chemin entre l'effroi et l'affliction. « Je ne suis pas certaine que Zeus prenne bien un refus... Je suppose qu'après tous ces millénaires, sa patience avec sa progéniture n'est plus ce qu'elle était. » « Tu ne crois pas si bien dire... » De toute évidence, il ne faudra pas compter sur Hermès pour rassurer Cassandra. Mais Diana ne se plaint pas de sa franchise, c'est bien l'un des rares à exprimer le fond de sa pensée sans chercher à déconcerter son interlocuteur. Et quand la plus jeune lui demande de quelle façon se rendre sur l'Olympe, il claque des mains. « Dieu Messager, messager des dieux... Pour pouvoir faire passer les insultes de l'un et les mots doux de l'autre, il faut savoir se déplacer plus vite que les éclairs de Père... Être capable de changer d'endroit d'un claquement de doigts. Et je ne te parle pas de ma vivacité légendaire, ma chère, non... Tiens, d'ailleurs, Diana t'a-t-elle déjà dit qu'elle me doit sa propre rapidité... ? Cadeau divin, Père avait insis– » « Merci, Hermès, mais Cassie connaît déjà l'histoire.  » Et Diana n'aime pas parler de ses dons obtenus des dieux, elle déteste que cela donne l'impression que tout lui est tombé tout cuit dans le bec, sans qu'elle ait eu à travailler et à lutter pour devenir une guerrière accomplie. Diana secoue la tête, et serre doucement les doigts de Cassandra entre les siens. « Je te l'ai promis, Cassie. Tu ne seras jamais seule. » Aujourd'hui plus que jamais, il est important qu'elle le sache, qu'elle en ait conscience. Diana aimerait être oracle, pouvoir savoir ce qui les attend, mais elle ne le peut pas. Tout ce qu'elle peut faire, c'est lui promettre e la soutenir quoi qu'il arrive là haut.

« Eh bien... Allons-y, avant que nos hôtes ne commencent à s'impatienter. » Elle adresse à sa cadette un sourire d'encouragement, avant de tendre la main à Hermès. « Je dois te prévenir, Diana, j'ai peur que le voyage ne te rende quelque peu... nauséeuse. » Elle grimace, avant de hausser les épaules. « Je l'avais deviné. Je doute que la téléportation divine soit le moyen de transport le plus accommodant pour une femme enceinte, mais je ne suis pas une petite nature. » « Bien... Mais si tu dois vomir, je te remercierais d'éviter mes sandales. » « Tout dépendra de ta délicatesse. » Diana affiche un sourire narquois, avant qu'Hermès ne prenne la main de Cassandra dans la sienne. « Ferme les yeux, et tu seras sur l'Olympe avant même d'avoir réalisé avoir bougé. » C'est bien vite dit, mais Diana suit également son conseil, espérant vainement que cela suffise à atténuer les vertiges à l'arrivée. Voyager avec Hermès, c'est toujours une expérience particulière, c'est comme traverser l'espace-temps en un battement d'ailes, avec l'impression d'être ballotté par les pires courants océaniques. Alors quand le voyage, qui n'a duré qu'un instant, prend fin, Diana a immédiatement l'impression qu'elle va rendre gorge – tant pis pour l'Olympe, sa principale préoccupation est de ne pas commencer la visite en recrachant son petit-déjeuner sur un tapis divin. Pliée en deux, les deux mains plaquées sur la bouche, elle prend une profonde inspiration tout en gardant les dents serrées. « Navré... » « Hm-hm. » Elle lève les yeux au ciel quand Hermès lui tapote l'épaule avec compassion, avant de se redresser, un brin pâle. « Eh bien... Je suppose que que les affres de la grossesse ne sont épargnés à aucune femme, pas même les déesses... » Diana se redresse en grimaçant, espérant que son arrivée à mille lieues de toute sorte de grâce soit passée inaperçue. Mais bientôt, elle s'en moque, subjuguée par le décor qui s'offre à ses yeux.

Même sur l'Olympe, il fait nuit. Le soleil d'Apollon a cessé d'y briller, alors des brasiers ont été allumés, les ombres dansent sur les murs et le reflet des flammes semble danser sur le marbre des colonnes, les animant d'une étrange façon. Diana lève les yeux, et ces même colonnes lui paraissent interminables, le plafond paraît être comme un ciel ouvert où des milliers d'étoiles scintillent, c'est une voûte céleste comme elle n'en a jamais vue. Elle est incapable de dire s'il s'agit d'une illusion, de magie divine, ou s'ils se trouvent bel et bien parmi les étoiles. Diana a l'impression d'avoir été jetée en plein milieu d'un mirage, tout lui paraît irréel, surnaturel, démesuré. C'est loin, bien loin de tout ce qu'elle a pu s'imaginer pendant tous ces millénaires, il manquait à son imagination l'élément divin, cette atmosphère d'autre-monde. C'est effrayant, exaltant, perturbant, toutes ces choses à la fois, et Diana commence à réaliser qu'elle risque de se sentir minuscule, insignifiante, face aux dieux dans leur cour de jeu primordiale. Comme plongée dans un rêve éveillée, il faut qu'on l'appelle pour qu'elle retrouve ses esprits, elle bat des paupières, s'attendant à trouver face à elle un Hermès amusé, voire un peu moqueur, mais le visage qu'elle découvre est tout autre.

« Diana... ? » Nouveau battement de paupières, incrédule. « Jason ? » Non, évidemment il ne s'agit pas de Jason, resté bon gré mal gré sur Terre, et probablement présentement occupé à faire les cent pas dans le manoir comme un lion en cage, en se demandant quel dieu il devra tuer à son retour. Non, ce Jason là, c'est sa moitié égarée, à peine retrouvée, de nouveau perdue. Un frère, un jumeau, et toujours presque un inconnu. Et pourtant, le visage de Diana s'illumine lorsqu'elle le voit, elle s'ose même à une étreinte chaleureuse, qu'il lui rend bien volontiers. « Par Athéna ! J'ignorais que tu serais ici ! » « Eh bien, je ne pouvais pas refuser la si gracieuse invitation de Père... Mais pour être franc, c'est pour toi que je suis ici. Mère n'a de cesse de se ronger les sangs pour toi, je suppose que ma présence à tes côtés la rassurera, même si soyons francs, j'ai sans doute plu besoin de ta protection que toi de la mienne et – par Héphaïstos ! » Ah, voilà. Il s'est aperçu de sa condition, de l'arrondi de son ventre qui ne trompe pas. « Je suppose que les oracles de Themyscira ne l'ont pas prédit ? » « Je ne crois pas, non. Sinon, Mère est restée bien silencieuse à ce sujet... » Diana fronce les sourcils, et son expression se fait attristée. « Elle me manque tant... Comment va-t-elle ? Et Themyscira, tes frères... ? » « N'aie crainte, elle va bien, et ton paradis également. Nous aurons tout le loisir d'en discuter plus tard, cependant. » Diana hoche la tête. « Oui, oui, bien sûr... » Brusquement, l'Olympe est la dernière de ses préoccupations, Hippolyte et Menalippe lui manquent, ses sœurs lui manquent, Themyscira lui manque, et Jason est une précieuse source d'informations qu'elle ne peut pas laisser filer. « Oh, pardon, j'ai failli oublier... » D'un geste du bras, elle désigne Cassandra, dont elle a momentanément oublié la présence. « Cassandra, je te présente Jason. » Elle lève les yeux au ciel en mentionnant le prénom de son frère, on ne peut pas dire que le hasard ait cette fois bien fait les choses. « Mon frère, et donc le tien. » Diana, elle ne s'embarrasse pas de cette histoire de "demi". Être les enfants de Zeus, c'est bien assez, peut-être déjà trop, et puisque son sang coule dans leurs veines à tous, pourquoi faire grand cas de ce qui les différencie ?

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MessageSujet: Re: daughters of the storm (cassandra)   daughters of the storm (cassandra) EmptyVen 1 Déc - 19:47

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CASSANDRA & DIANA




« Désolée, mais s’il n’a plus de patience pour ses derniers enfants en date, il aurait dû se mettre à la page pour les moyens de contraception, » maugréa Cassandra presque pour elle-même, sans réelle intention de balancer ce genre de phrase au visage du Roi des Dieux. Après tout, elle tenait encore à rester en vie pour quelques décennies. Or, elle n’était pas certaine qu’en confrontant qui que ce soit là-haut elle parviendrait à survivre aussi longtemps. Si la moitié des choses que l’on disait au sujet des divinités grecques était vraie, il valait mieux qu’elle tienne sa langue et la moindre réflexion acerbe qui pourrait lui venir. Elle n’avait pas envie de se retrouver changée en arbuste pour le restant de l’année, ou subir le même sort que Cassandre quand elle avait refusé les avances d'Apollon. Au moins sur ce point, elle était théoriquement hors d’atteinte. Théoriquement. Oh, par les Dieux, faites qu’elle le soit. C’était suffisamment perturbant de découvrir l’identité de son père sans pour autant devoir y ajouter les problèmes familiaux dès le début. Non, vraiment : Cassie n’était pas pressée de se joindre à la réunion de famille, même si dans le fond elle n’avait pas son mot à dire. La pression des doigts de Diana autour des siens finit par lui arracher un long soupir. Elle n’était pas seule. Elle ne serait plus jamais seule. Avec un sourire un peu forcé, la jeune femme serra plus fortement la main de son aînée, jetant par la suite un regard à Hermès. Il était temps. Après avoir prévenu Wonder Woman des éventuels effets secondaires du transport, il attrapa la dextre de Cassandra et, en un cillement, le trio disparu.

Cela n’avait duré qu’une seconde, peut-être deux, mais l’arrivée fut brutale pour Diana qui se replia sur elle-même. Un vague malaise envahi les muscles de Wonder Girl, la forçant à se rattraper instinctivement à l’avant-bras d’Hermès qui les observait avec un air presque amusé. Et désolé, quand il se rendit compte que la future mère était sur le point de rendre son déjeuner. En d’autres circonstances, l’attention de Cassie aurait été entièrement tournée vers l’état de sa sœur, mais elle avait commis l’erreur d’ouvrir les yeux et de lever le menton à peine arrivée. Une erreur qui lui offrit l’opportunité de réaliser que tout ce qu’elle pensait savoir sur l’Olympe était faux. Pourtant, elle en avait lu des descriptions, elle avait effleuré du bout des doigts des esquisses, contemplé les œuvres d’artistes qui semblaient s’approcher de la vérité. Mais ce qu’elle avait sous les yeux était bien pire, et si merveilleux qu’elle ne savait pas sur quel détail s’arrêter. Alors pour ne pas se perdre, Cassandra suivi l’éclat mordoré des flammes qui dansaient au sommet des colonnes de marbre ; progressivement, elle s’autorisa à découvrir l’architecture qui semblait s’extirper de la roche, les gravures à peine discernables dans l’obscurité. Même ici la nuit paraissait éternelle, et pourtant elle aurait pu jurer qu’ils étaient ailleurs. Plus haut que n’importe quel building, crevant le plafond de l’univers avec une mer nuageuse à leurs pieds. Devant ce spectacle tiré des plus anciennes légendes, l’esprit de Cassie se perdit. Même si son coup de crayon n’était pas mauvais, elle savait déjà qu’elle ne pourrait pas retranscrire l’énergie qui se dégageait du palais des Dieux.

Elle était tellement absorbée par cette découverte, tellement obnubilée par ce qu’elle voyait et ressentait qu’elle n’entendit pas Diana s’adresser à quelqu’un d’autre. Momentanément, elle en avait oublié jusqu’à la raison de sa présence ici. Son stress n’était qu’un lointain souvenir. L’Olympe devait avoir ce genre d’effet sur à peu près tout le monde, surtout pour la première visite. La mention de son prénom la ramena pourtant finalement vers son aînée ; s’arrachant difficilement à sa contemplation, Cassandra pivota légèrement vers elle, se figeant subitement en réalisant qu’Hermès n’était plus le seul homme présent. Ou Dieu, pour être plus juste. Jason. Stop, rembobine, marche. Jason ? Est-ce que Diana venait de… Oh. Les prunelles de la jeune femme s’accrochèrent à celles de son demi-frère. Frère, disait l’Amazone. Cela n’avait sans doute pas la moindre importance vu l’arbre généalogique dans lequel elle venait d’atterrir, mais cette pensée traversa rapidement son esprit malgré tout. « J’imagine que ça ne serait pas vraiment une réunion de famille sans le jumeau de Diana, » fit-elle avec un sourire qui se voulait avenant. Elle tentait de maîtriser sa surprise permanente, sa crainte qui revenait doucement la hanter maintenant que l’émerveillement était passé. Néanmoins, se retrouver face-à-face avec ce Jason ne l’aidait pas à relativiser. « Ils nous attendent là-haut ? » Cassie pointa le menton vers les lueurs les plus vives, jusqu’auxquelles se dessinait un chemin de brasiers dans les ténèbres.

Il était plus facile de dissimuler son anxiété en posant des questions, le regard ailleurs. Jason l'impressionnait, l'intriguait parce qu'elle se demandait jusqu'à quel point il ressemblait à Diana. Ils avaient beau avoir été séparés pendant des millénaires, l'air de famille était indéniable. Alors qu'elle-même n'aurait pas pu être plus différente d'eux, ce qui était somme toute logique. « Quand faut y aller… »

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MessageSujet: Re: daughters of the storm (cassandra)   daughters of the storm (cassandra) EmptySam 23 Déc - 10:52

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CASSANDRA & DIANA


Les dieux sont dangereux, et les apparences sont trompeuses. Diana le sait, Jason le sait, et Cassandra l'apprendra bien assez vite. Aussi heureuse que l'Amazone soit de retrouver son jumeau, elle n'oublie pas pour autant les raisons de leur présence sur l'Olympe. Une rencontre avec Zeus, leur père, probablement en compagnie du reste des divinités principales. Diana n'a encore rien dit, mais elle redoute de croiser Arès, encore, et de faire une nouvelle fois preuve de faiblesse, encore. Et puis, ils avancent sur un terrain inconnu, et Diana sait pertinemment que le calme apparent des lieux est tout aussi trompeur que les dieux qui l'habitent. Chacun ici a le pouvoir de détruire le monde d'une façon ou d'une autre, certains sont généreux, d'autres égoïstes. Beaucoup aiment les hommes, certains les méprisent, et d'autres encore ne se soucient que de ce que leurs prières peuvent leur offrir comme pouvoir et influence. Sur l'Olympe, un chat n'est pas nécessairement un chat, et rien ne serait plus stupide que de se croire en sécurité. Serrant fermement les doigts de Jason entre les siens, Cassandra à leurs côtés et Hermès leur montrant le chemin, ils s'avancent jusqu'à ce que Diana suppose être la salle du trône, là où ils trouveront leur père, et très certainement le reste de cette grande et terrible famille dysfonctionnelle. Elle a l'impression qu'ils marchent des heures avant d'arriver jusqu'à deux immenses portes qui semblent être faites d'or – c'est sans doute le cas – qui s'ouvrent d'elles-mêmes pour leur ouvrir la voie. Elle prend une profonde inspiration avant de pénétrer dans la pièce, dont la luminosité contraste grandement avec le chemin sombre qui les a conduit jusque là, si bien que Diana doit battre des paupières plusieurs fois pour y acclimater sa vision. Et quand enfin elle peut discerner clairement son environnement, son cœur loupe un battement. Jamais elle n'a vu tant de dieux rassemblés en un même endroit, c'est à la fois une vision fantastique et terrifiante, qui la fait se sentir comme un simple insecte. À côté d'elle, Jason laisse échapper un juron, auquel elle ne peut qu'acquiescer.

Si Diana s'attendait à une réunion quelque peu privée, de toute évidence elle s'est fourvoyée. Elle ne comprend pas pourquoi tout l'Olympe s'est rassemblé, mais ils sont bel et bien là. La première à les apercevoir est Aphrodite, resplendissante dans une robe qui ne laisse pas grand chose à l'imagination, et avant même qu'elle n'ait pu dire un mot, la déesse se précipite vers elle pour l'enlacer. « Diana ! Te voilà enfin ! J'avais si hâte de te revoir, je suis ravie de te savoir ma petite sœur ! Enfin, une autre beauté à l'Olympe, je me sentais si seule ! » Diana tente un sourire, mais ne parvient qu'à faire la grimace. « Oh bien sûr, tu n'es pas mal non plus, Cassandra, mais tu es encore si jeune, en pleine floraison, petite ! » Tant bien que mal, Diana se défait de l'étreinte enjouée de la déesse, qui naturellement n'a pas manqué de remarquer son ventre rond, sur lequel elle pose les mains sans y avoir été invitée. « Ah, une fille, merveilleux ! Elle sera somptueuse, je t'en donne ma parole. » « Je n'ai pas besoin de... » « Allons, ne sois pas sotte, qu'y a-t-il de plus important que la beauté ? » Diana peut songer à un millier de choses, au bas mot. Mais Aphrodite est Aphrodite, aussi généreuse qu'elle est têtue. Alors elle se contente de hocher la tête avec une expression ravie, pour ensuite lever les yeux au ciel lorsque la déesse plante un baiser un peu trop plein d'entrain sur la joue de Jason. Puis elle enlace Cassandra avant de s'en retourner à sa conversation, apparemment très importante, avec Éros. « Est-elle... Toujours aussi... Comment dire... » « Aphrodite ? Oh, elle est souvent bien pire. » Mais pas le moins du monde mauvaise. Un peu trop débordante d'affection, mais Diana n'a pas le souvenir qu'elle ait causé une quelconque querelle depuis la Guerre de Troie. « Elle est particulière, mais elle a toujours pris grand soin des Amazones. » Diana préfère taire la nature parfois... sensuelle de sa protection, ce n'est ni le moment, ni l'endroit.

Un frisson parcourt Diana lorsqu'une ombre semble passer devant eux, silencieuse. Après observation, elle réalise qu'il s'agit d'Hadès. À première vue, le dieu est bien moins impressionnant que ses deux frères, Zeus et Poséidon. Il est bien moins grand, bien moins massif, presque fluet, mais la première impression passée, il fait froid dans le dos. Il est entièrement vêtu d'une armure faite d'un métal noir qui ne renvoie aucune forme de lumière, il est d'une pâleur cadavérique et sa couronne est faite de bougies dont la cire coule lentement, symbole évident de la fragilité de la vie. Face au trio, il ne prononce pas un mot, se contente de leur adresser un sourire effrayant avant d'aller prendre place sur son siège. Diana remarque alors que plusieurs son disposés de façon circulaire, à l'exception d'un seul qui s'élève au dessus des autres – le trône du roi. Encore étrangement absent, Zeus se fait désirer. « Oh, mais n'est-ce pas là ma sœur favorite... » Diana reprend brusquement ses esprits lorsque la voix d'Arès lui parvient. Elle sent le sang quitter son visage, avant de remonter subitement pour la faire apparaître rouge de colère. Mais elle ne dit rien, elle se contente de le foudroyer du regard – l'envie de faire passer l'expression du figuré au littéral lui traverse l'esprit. « Et le fils perdu de cette chère Hippolyte... Et ma foi, la dernière petite bâtarde... » Quand il lève la main pour toucher Cassandra, Jason l'attrape, ses doigts s'enroulent autour de son poignet et à en jugement par le blanchiment de ses phalanges, il y met toute sa force. Mais Arès ne laisse rien paraître. « Ne la touche pas. Ne les touche pas. » Diana, anticipant l'explosion, pose sa main sur celle de son jumeau. « Tout va bien. Nous ne sommes pas là pour troubler la paix de l'Olympe, n'est-ce pas ? » « Quelle paix, petite sœur ? » « Ne joue pas à ce jeu là, Arès. Pas maintenant. » Bon gré, mal gré, Jason le relâche. Arès s'éloigne, un sourire narquois aux lèvres, mais il n'insiste pas. Lui aussi semble craindre la foudre de leur père, et à raison. Cette même foudre que Diana se sait à présent capable d'invoquer, et Arès le sait probablement lui aussi. Rares sont les enfants de Zeus à avoir hérité de cette capacité, et si Diana ignore combien à avoir hérité de ce don, elle en mesure la pleine puissance. Le Dieu de la Guerre va s'asseoir à la place qui semble être la sienne, et Diana s'étonne de le trouver entre Athéna et, ironie du sort, la Déesse de la Paix en personne, Eirene. Quiconque a fait cette étrange attribution des sièges avait, de toute évidence, le sens de l'humour.

Quand brusquement, l'air se charge d'électricité, les dieux cessent leurs conversations et s'empressent de gagner leurs sièges respectifs, laissant le trio planté au milieu de la pièce. Le silence se fait, et Diana prend une profonde inspiration. Elle remarque alors que le seul siège laissé vide, à l'exception de celui de Zeus, est celui d'Héra. Où est-elle ? L'absence de la reine de l'Olympe soulève de nombreuses questions, à commencer par celle-ci : si elle n'est pas là, où peut-elle bien avoir échoué ? Diana n'oublie pas qu'elle est devenue mortelle après avoir été frappée par le poing mystique de Jason – pas son jumeau, son mari – mais elle a supposé, apparemment à tort, que Zeus lui aurait rendu son immortalité depuis longtemps. Mais Héra a attaqué Themyscira, causé la mort de dizaines d'Amazones et de leurs fils, et tenté de tuer Hippolyte. La faute est-elle si grave dans l'esprit de Zeus, que ce dernier la laisse se morfondre dans sa condition de mortelle pour une durée indéterminée ? Quoi qu'il en soit, savoir Héra laissée quelque part dans la nature, libre d'attiser les braises de la haine à sa guise, c'est tout sauf rassurant. Mais Diana doit mettre ses inquiétudes de côté lorsque Zeus fait son apparition. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que son arrivée est pour le moins théâtrale. C'est comme si la foudre se matérialisait dans la pièce, la lumière générée par sa présence est d'abord aveuglante, puis lorsqu'elle se fait de nouveau supportable, il est là. Droit, fier, imposant, son armure semble être faite d'éclairs et sa simple présence suffit à écraser celle des autres dieux. Il est, sans le moindre doute possible, le dieu des dieux. Il reste un instant muet, il les détaille tous les trois les uns après les autres, puis un sourire apparaît sur ses traits sévères, et le contraste avec son expression précédente est frappante. « Mes enfants ! » Il franchit la distance qui les sépare en quelques foulées, comme si leur audience n'existait pas. D'abord, il s'arrête devant Jason et Diana, et pose une main sur leurs épaules respectives. « Quel bonheur, de vous voir enfin réunis. » Diana se contente d'un sourire. Ils n'auraient jamais dû être séparés, n'est-ce pas ? Mais plutôt que de contrôler la fureur de son épouse, Zeus a laissé à Hippolyte la responsabilité de s'assurer de la sécurité de leurs enfants, en se séparant de l'un deux pour lui sauver la vie. Alors quand il pose à son tour une main sur son ventre rond, Diana ne peut s'empêcher d'avoir un léger mouvement de recul. Quand il reporte son attention sur Cassandra, elle laisse échapper un petit soupir, et échange un regard lourd de sens avec son jumeau. « Cassandra... Je n'ai jamais compris pourquoi Helena a choisi de te donner le nom d'une prophétesse maudite... » Diana lance un long regard agacé à Apollon, qui fait mine de ne pas comprendre. « Tu as grandi. J'ose espérer que tu fais usage de tes dons à bon escient... ? »

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MessageSujet: Re: daughters of the storm (cassandra)   daughters of the storm (cassandra) EmptyVen 5 Jan - 18:34

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Cassandra n’aurait jamais imaginé l’Olympe aussi… Silencieuse. Lorsqu’ils évoluèrent le long du chemin bordé de braseros, ce fut ce détail en particulier qui finit par la mettre mal à l’aise. Où que se portait son regard, et malgré la beauté des lieux, elle ne croisait pas âme qui vive. Le Mont était vide, sombre. Inquiétant en dépit de sa grâce. Quelque part, ce spectacle lui rappela les rues de Pompéi qu’elle avait visité deux fois par le passé. Un testament inscrit sur les pierres des allées. La dernière tombe de centaines d’innocents. Le cortège silencieux marcha longtemps, si longtemps à dire vrai que l’esprit de la jeune femme s’était remit à tourner à vive allure. Passé l’émerveillement, les inquiétudes revenaient au galop. En prise à ses démons intérieurs, elle failli ne pas remarquer qu’Hermès les avait menés jusqu’à de larges portes en or qui pivotèrent instantanément. Une rivière lumineuse cascada jusqu’au quatuor. Cassie plissa les paupières, cherchant à réadapter sa vision, discerna au travers de l’aveuglement quelque chose qui lui serra le cœur. Des êtres se tenaient dans la grande salle. Plusieurs, même. Beaucoup trop pour une simple réunion familiale. Le sang de la demi-déesse se glaça dans ses veines. A ses côtés, Diana et Jason ne semblaient pas plus ravis de cette découverte. Dans quel chaos venaient-ils de s’embourber ?

Avant même qu’ils n’aient fait un pas à l’intérieur, une femme à la chevelure blonde s’approcha d’eux pour enlacer l’Amazone. Les prunelles de Cassandra s’accrochèrent malgré elle à l’aura qui émanait de la Déesse. La voix d’Aphrodite pépia quelques compliments, lesquels ne trouvèrent malheureusement pas leur cible chez les filles de Zeus, avant de s’intéresser plus avant au bébé. Le premier instinct de la cadette fut de vouloir repousser l’envahissante déité, mais elle se contint. Si Diana ne le faisait pas, ce n’était pas à elle de prendre les devants. Et à dire vrai, il valait probablement mieux conserver ce genre d’animosité pour d’autres… Cassie se détourna brièvement d’Aphrodite pour détailler les autres faciès présents. Le pouvoir qu’elle ressentait vibrer jusque dans ses os ne laissait pas la moindre place au doute. Si actuellement, aucun d’entre eux ne semblait d’humeur belliqueuse, cela ne l’empêchait pas de se sentir étrangement acculée. Elle revint à la Déesse de l’Amour lorsque cette dernière l’attira dans une étreinte rapide, son parfum s’attardant dans l’air après son départ. Une odeur impossible à décrire, une tentation à elle seule. Cassandra frotta nerveusement le bout de son nez, jetant un coup d’œil aux jumeaux en discussion. A nouveau, son attention dériva. Elle semblait incapable de se focaliser sur un élément en particulier.

Il y avait tant à voir ! Des Dieux éparpillés aux délicates gravures sur les sièges soigneusement disposés. La tablée attirait indéniablement l’œil. En pleine observation, son regard crocheta des lueurs vacillantes – les bougies qui composaient la couronne d’Hadès. Elle oublia de respirer. Pendant d’interminables secondes. Il y avait quelque chose en lui qui ravivait toutes ses peurs les plus fondamentales. Les prédictions de Dr Fate se remirent à chuchoter dans un coin de sa tête. Un mur ensanglanté. Et soudainement, Hadès se détourna d’eux, la chaleur reflua dans ses membres. Cassandra inspira vivement une longue goulée d’oxygène. « Je ne sais pas si… » Sa voix fut étouffée par une exclamation faussement surprise. Dans ce timbre de voix, elle avait pratiquement l’impression d’entendre le rugissement de troupes à l’assaut, les hurlements barbares de guerriers prêts à la bataille. La Guerre s’avançait vers eux, les oppressant de son ombre perpétuellement enragée. Comme s’il reconnaissait son maître, le lasso à sa taille scintilla plus fortement. Elle se remémora la seule et unique fois qu’elle avait adressé directement la parole à Arès. Lorsqu’il lui avait offert cette arme, il ne lui avait guère laissé le choix. A l’époque il lui avait conseillé de le considérer comme un cadeau de la part d’un parent. Savait-il depuis le début ? Ou avait-il un doute, ce qui l’avait poussé à prendre contact avec elle, essayant probablement d’influencer le jeune esprit de la protégée de Wonder Woman ? Cassandra connaissait les grandes lignes des relations que son aînée entretenait avec leur demi-frère respectif, mais quel était son but en se tournant vers la blonde ? Pensait-il sincèrement réussir à la détourner de l’Humanité, alors qu’il avait échoué la première fois ? Jamais Wonder Girl ne deviendrait le héraut du Dieu de la Guerre. Jamais.

Il tendit la main vers elle, et tout son corps se tendit comme avant un impact. Jason intervint de justesse, refermant ses doigts autour de son poignet avec un avertissement. Brusquement, Cassie ressentit une bouffée d’affection pour cet homme qu’elle n’avait jamais eu l’occasion de connaître. Les yeux rivés sur le faciès d’Arès, elle ne put réprimer la pensée violente qui naquit. Qu’il lui fasse mal. Elle cligna des yeux. Cela ne lui ressemblait pas – pas alors qu’elle n’était pas directement menacée. Elle avait toujours eu un tempérament plus prompt à la colère que la Princesse de Themyscira, cependant de là à la penser capable de vouloir détruire la race humaine… Elle se força à respirer calmement. Même le sobriquet de bâtarde ne l’avait pas autant atteinte que sa simple présence. Lorsqu’il s’éloigna enfin, repoussé par une Diana glacialement calme, elle s’autorisa à détacher son regard de lui pour poser sa main sur l’avant-bras de sa sœur. « Tu n’es pas toute seule non plus. » Cela valait doublement, triplement pour elle. Son jumeau l’épaulait, l’amour de Jason l’accompagnait en pensée et elle-même était prête à prendre les armes sur un simple mot. Il y avait tellement de personnes qui étaient prêtes à se battre pour Diana, et pas seulement parce qu’elle était Wonder Woman. La jeune femme lui adressa un fin sourire affectueux. L’instant d’après, l’atmosphère se mettait à crépiter. L’odeur du fer vit chatouiller ses narines. Elle pensa orage et dans la seconde, la salle fut engloutie dans une lumière aveuglante. « Par tous les… » gronda-t-elle en portant sa main devant ses yeux, mordant ses lèvres pour s’empêcher de continuer. Ce n’était pas vraiment l’endroit pour dire ça. Progressivement, la luminosité décrue jusqu’à leur permettre de voir la personne qui venait de faire son apparition. Le Dieu. Comme une statue de sel, Cassandra l’observa les rejoindre, les traits figés. Zeus. Alors… Alors c’était ça. De rencontrer son père. Ce sentiment-là ? Ce… Rien.

Elle était impressionnée, évidemment. Mal à l’aise. Elle ressentait la puissance qui émanait de lui, elle était écrasée par son aura, mais il n’y avait rien de chaleureux dans tout ça. Cela n’avait rien de… parental. Et totalement détachée, Cassie observait son géniteur saluer les jumeaux, se tourner vers elle. Quand il s’adressa à sa dernière-née – son dernier bâtard – elle cilla. Il parla d’Helena avec une telle nonchalance qu’elle pria pour avoir mal entendu. Son tempérament lui souffla une réplique immédiate, et bien sentie, sur son absence tout au long de son existence, mais elle la ravala en même temps que sa salive. Elle n’était pas certaine que le Dieu soit le genre d’être apte à recevoir des remontrances de la part d’un tiers. Elle ne voulait même pas le savoir, de toute façon. Tout ceci n’était qu’une vaste supercherie. Zeus ne voulait pas reconnecter avec ses enfants, ce n’était qu’une mise en scène de plus. Dans quelques millénaires, il aurait oublié jusqu’à l’existence de Cassandra. « Je… » Sa voix se brisa, elle reprit. « Je pense que ma mère savait que l’on est plus que les noms que l’on porte. Et puis Kassándra, c’est plutôt joli. C’est une occasion de lui donner une nouvelle histoire, également. » Elle avait des difficultés à maintenir le contact visuel avec Zeus. C’était même un euphémisme d’admettre qu’elle avait du mal. La jeune femme avait l’impression, désagréable, qu’il lisait en elle comme dans un livre ouvert. Est-ce qu’elle se servait de ses pouvoirs à bon escient ? Elle l’espérait en tout cas. Il la mettait face à des doutes qu’elle traînait dans son sillage sans se l’admettre. Ce qu’elle faisait, était-ce suffisant ? Cassandra, après avoir baissé les yeux, finit par les relever pour affronter le regard du Dieu des Dieux. « Je donne tout ce que j’ai à l’Humanité. Je n’ai pas attendu qu’ils se manifestent pour ça. Alors je pense qu’on peut dire que je les utilise à bon escient… » Elle remua la tête, tournant le menton vers les jumeaux afin de puiser un peu de force chez sa sœur. Comment Diana parvenait-elle à garder son calme ? De son point de vue, l’Amazone gardait le contrôle – et elle sentait que ce n’était pas forcément son cas. La proximité de Zeus l’indisposait. Son paternalisme bienveillant sonnait presque faux. Rectification : il l’était. Ce n’était pas parce qu’il l’avait engendrée qu’il était son père. Diana avait raison. Elle ne lui devait rien. Rien de plus que la vie, que ses pouvoirs surhumains. Tout ce qu’elle avait fait de ce cadeau, elle ne le devait qu’à elle.

« Je laisserai les Hommes juger de l’efficacité de mes actes », finit-elle par ajouter, plus fermement, d’une voix neutre. Personne d’autre n’avait le droit de remettre en question ce qu’elle faisait pour eux. Encore moins un géniteur absent.

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MessageSujet: Re: daughters of the storm (cassandra)   daughters of the storm (cassandra) EmptyDim 28 Jan - 21:43

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Cinq millénaires. Cinq millénaires passés à croire n'être qu'une enfant née de l'argile, à être l'Amazone "sans mère", celle que l'on a si souvent dévisagée comme si elle n'était une curiosité, la princesse née d'aucune matrice. Diana se tient face à Zeus, droite, mais néanmoins bouleversée. Celle qui croyait n'être née de personne s'avère en réalité être la fille du Dieu des Dieux et de la plus grande des reines Amazones. Princesse de Themyscira, et princesse de l'Olympe. De simple adoratrice des dieux, elle se retrouve à partager le même sang que la plupart d'entre eux. Athéna, Aphrodite, Arès, Héphaïstos, Apollon, Artémis, Hermès... Et tellement d'autres encore, c'est à lui donner le vertige. Mais malgré tout cela, ce ne sont pas eux sa véritable famille. Ce sont les Amazones, celles qui l'ont élevée, celles qui l'ont éduquée, celles qui l'ont aimée. Ses sœurs, ses amies. Pas les divinités de l'Olympe, aussi proche puisse-t-elle être de certaines d'entre elles. Quoi qu'il puisse arriver, Diana se sentira toujours plus Amazone que déesse. Parce que la vérité n'effacera pas cinq mille ans de souvenirs et d'amour. Nulle Amazone n'a jamais eu besoin d'avoir un père, pourquoi serait-ce son cas ? Sans doute qu'être la fille de Zeus est une responsabilité bien plus terrifiante qu'elle ne l'aurait cru. Il n'est pas juste un dieu, il est le dieu... Diana a beau savoir qu'il est loin d'être parfait, loin d'être un modèle, comment ne pas se sentir minuscule et ridicule en face de lui et malgré l'affection évidente qu'il lui porte ? Elle ressent beaucoup d'émotions simultanément, et elle n'est pas certaine de pouvoir toutes les identifier. Les sourcils légèrement froncés, Diana observe Zeus avec une attention minutieuse. Peut-être est-ce ridicule, mais elle cherche à se reconnaître en lui, à identifier ce qu'elle a hérité de lui et non d'Hippolyte. Et force est de constater qu'elle lui ressemble plus qu'elle ne l'aurait cru – et voulu. Les mêmes yeux sombres, la même chevelure d'ébène, la même peau au hâle doré. C'est encore plus flagrant lorsque son regard fait un bref aller-retour entre son jumeau et le souverain. Là, elle sent son cœur se faire plus lourd qu'une pierre dans sa poitrine. Diana, fille de Zeus.

Elle reprend ses esprits lorsqu'elle entend la voix de Cassandra ; ses yeux s'écarquillent. À sa place, elle éviterait de faire preuve d'autant... D'audace ? D'arrogance ? À moins que ce ne soit de la nervosité ? Quoiqu'il en soit, Diana secoue doucement la tête dans l'espoir qu'elle le remarque et change de ton, sans grand succès. C'est tout juste si elle se retient de soupirer de désespoir lorsqu'elle voit Zeus croise les bras sur son poitrail et hausse un sourcil. « Eh bien, je constate que les mortels sont toujours aussi arrogants... Prends garde, quiconque cherche à réécrire l'histoire se retrouve souvent à la répéter. » Diana fait la moue. N'est-il pas le mieux placé pour en avoir la certitude, lui qui continue d'essayer de cacher ses enfants illégitimes à Héra, comme si elle n'allait pas un jour finir par l'apprendre ? « Tu veux laisser les Hommes juger tes actes, fille ? Les Hommes qui s'entretuent, les Hommes qui laissent leurs semblables mourir de faim, les Hommes qui cherchent sans cesse de nouveaux moyens de s'autodétruire, les Hommes dont la soif de pouvoir est insatiable ? Ces Hommes ? » Diana fronce les sourcils. Elle aimerait pouvoir contredire Zeus et lui dire qu'il a tort, mais le peut-elle réellement ? Non, hélas. Les Hommes peuvent être fondamentalement mauvais, c'est indéniable. De même façon qu'ils peuvent faire preuve de générosité, aimer à l'infini, et se défendre les uns les autres. Mais ils ne sont pas aussi bons qu'elle l'a un jour cru, et pas nécessairement dignes de pouvoir juger leurs actes quand les leurs sont loin d'être exempts de fautes. « Laisse-les juger tes actes si tu le désires, mais ne t'attends pas à être récompensée ou idolâtrée, peut-être même ne t'aimeront-ils pas. » Zeus a mis le doigt sur un point sensible, mais non moins vrai. Peu importe ce que font les héros, ils pourraient sauver le monde un milliard de fois qu'on leur reprochera toujours cette fois où ils auront échoué. Il y aura toujours des hommes et des femmes pour les haïr, pour dire qu'ils n'ont pas leur place dans le monde, que leurs actions vont à l'encontre des lois. Cette leçon là, Diana l'a apprise à ses dépends, des années plus tôt. Cette leçon là... Cette leçon là est toujours douloureuse. Zeus se détourne momentanément de ses enfants pour aller prendre place sur son trône, sur lequel il siège bien au dessus des autres, les écrasant tous de son imposante présence.

« Laissez-nous. » Ce doit bien être la première fois que Diana voit les Olympiens s'exécuter sans broncher et d'un même mouvement. Mais quand bien même, c'est... perturbant ? Lorsqu'ils ont tous quitté la pièce, il ne reste plus que Cassandra, Jason et elle, face à leur père. « Diana, je t'en prie, va donc t'asseoir. » Diana laisse échapper un petit soupir de soulagement. Non pas à cause d'un quelconque inconfort causé par sa grossesse, comme l'a sans doute supposé Zeus, mais parce qu'elle se sent terriblement mal à l'aise, debout devant lui, comme si elle était une accusée en plein procès. Elle va donc prendre place au hasard sur l'un des sièges, et lance un regard presque navré à son jumeau et à Cassandra. « Merci, Père. » Père. Zeus lui adresse un sourire, alors que le mot lui brûle encore les lèvres. Mais elle veut faire la paix avec cette famille, aussi difficile que ce soit. Elle serait même prête à déclarer un armistice entre Arès et elle pour s'assurer qu'il ne se prenne pas à Jason – les deux Jason, à sa fille, à Hippolyte, à leurs autres frères et sœurs. Diana n'aspire plus qu'à la paix, après tous ces conflits interminables et sanglants. « Pourquoi nous avoir invités sur l'Olympe, Père ? » Une invitation qui n'en était pas réellement une, mais Diana préfère choisir soigneusement ses mots, quand bien même elle doute pouvoir duper Zeus en personne. « Et pourquoi pas ? » Le roi éclate de rire, une réaction à laquelle elle ne s'attendait pas. « Tu es comme ta mère, Diana. Bien trop diplomate pour ton propre bien. Dis les choses telles que tu les penses : tu te demandes pourquoi je vous ai fait mander ici maintenant, après des années d'absence. » « Eh bien... Oui. » Pourquoi avoir attendu cinq mille ans – ou simplement vingt-trois – pour prendre ses responsabilités. Pendant une minute, Zeus semble songeur, perdu dans une profonde réflexion. « Je suppose que j'en ai assez de perdre ou de ne pas connaître mes enfants. La plupart d'entre vous ne me voyez que comme un souverain capricieux, ou un simple coureur de jupons. Ne croyez pas que je suis sourd, je n'ai simplement plus l'âge, ni la patience nécessaire, pour me soucier de ma réputation. » Diana hausse un sourcil. Au moins, il est honnête. « Cinq millénaires de mensonge et d'absence ne s'excusent pas, pas plus qu'ils ne se rattrapent. Sachez simplement que j'ai sincèrement aimé Hippolyte. Voilà pourquoi Héra fut si véhémente à son égard et à celui des Amazones. Elle n'a pas supporté de voir une autre réussir là où elle a échoué. » Zeus balaye la confession d'un revers de la main, comme si elle était de notoriété publique. Mais Diana sent son cœur s'enfoncer dans sa poitrine, et pour la peine, elle est bien contente d'être assise. Peut-être Jason et Cassandra auraient-ils bien besoin d'un siège, eux aussi.

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