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 heavy hearts and long nights (j'onnyra)

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MessageSujet: heavy hearts and long nights (j'onnyra)   heavy hearts and long nights (j'onnyra) EmptyMar 5 Déc - 22:51

feels like i'm falling, into a world i can't control. i hear it calling down in my soul. gripping my bones, it won't let go. feels like i'm frozen, nowhere to run.

Des nouvelles inquiètantes partout dans les journaux. Le monde est en train de devenir fou mais le quotidien reste le même. Des accidents de voiture à superviser, des ivrognes à sortir des bars et des meurtres à résoudre. Même ce soir de congé, je suis forcée d'entrer travailler après un appel urgent. On a retrouvé le cadavre d'une enfant. C'est la cinquième en moins de 4 mois. Ce cas particulier me perturbe et me donne envie de vomir. Chaque fois que je pose les yeux sur les petites victimes sans vie, je pense à Sophia. Mais ce cas est cent fois pire. Un dégénéré s'en prend à des gamines pour le simple plaisir. Un psychopathe, tout simplement. Je ne connais pas son nom, ni son vrai visage mais il me répugne. La nuit est déjà bien avancée. Il doit être 2 heures du matin quand j'arrive au poste de police. Mes collègues ont transporté le corps à la morgue. Je repousse le plus longtemps possible le moment d'aller constater les dégâts. Quand j'arrive au bureau, je constate que mon collègue sur l'affaire est déjà arrivé. Étrangement, il est toujours le premier à arriver. J'ignore comment il fait mais je ne peux pas me questionner davantage, un de mes détectives se met sur ma route et me tend un dossier avec les détails sur le lieu où ils ont trouvé l'enfant décédée. Je le remercie d'un hochement de tête et masse mes tempes pour calmer le malde de tête qui commence à me tirailler. J'attrape ensuite les papiers et le laisse retourner à ses autres dossiers. Je finis par rejoindre John, déjà installé dans la salle de réunion avec toutes les images et indices sur les autres meurtres.

- Bonsoir John. Ou plutôt bon matin.

Je lui souris brièvement et du mieux que je peux en de telles circonstances avant d'aller vers le tableau pour épingler les photos de cette nouvelle victime. D'ordinaire, je ne laisse pas mes enquêtes m'atteindre mais ce cas... c'est difficile de garder mon sang froid. Je serre les poings, serre les mâchoires aussi pour dissimuler toute l'émotion qui tourbillonne en moi. Je suis déjà fatiguée et nous n'avons même pas commencé. Alors je lève les yeux vers mon partenaire sur l'affaire tout en m'avançant vers la machine à café.

- Tu en veux ? que je demande en attrapant le pot froid que je vide pour en refaire une nouvelle plus fraîche.
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MessageSujet: Re: heavy hearts and long nights (j'onnyra)   heavy hearts and long nights (j'onnyra) EmptyMer 6 Déc - 21:16

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Heavy hearts and long nights : J'onnyra

John attendait calmement dans la salle de réunion, le regard dans le vague et la jambe tambourinant contre la table. Toute cette affaire le rendait malade à en crever, et il s’en voulait de ne pas pouvoir y mettre un terme en quelques minutes. L’inspecteur avait des tonnes de super pouvoirs, une force qui pouvait concurrencer celle de Superman, une vitesse impressionnante et le contrôle totale des pensées des personnes à proximité. Mais, sans suspect à inspecter, toutes ses capacités extraordinaires ne valaient plus rien. Il ne lui fallait qu’un indice, qu’une personne à viser pour mettre fin à cette foutue enquête. Être puissant et se sentir impuissant, voilà une sensation que le guerrier n’aimait pas. Cinq jeunes filles étaient mortes. Cinq jeunes filles avaient été sauvagement assassinées par un humain, seulement pour le plaisir cathartique de faire du mal à un être plus faible que soi. Tout simplement monstrueux et impardonnable. Son investissement dans l’affaire, émotionnellement comme professionnellement, avait tout à y avoir avec la mort de K’hym, sa petite fleur verte qui avait fini par partir en cendre. A cette époque, il n'avait rien pu faire pour la sauver. Son âme était à tout jamais bannie du monde des esprits, n’ayant pas pu accomplir le Ter'ya'moa, un rituel si cher à sa race.

— Bonsoir John. Ou plutôt bon matin.


La voix de sa collègue le libéra un instant des mauvaises ondes qu’il commençait à dégager. Le Limier était en train de doucement sombrer, de quitter sa quiétude habituelle pour s’enfoncer de nouveau dans les abysses de son passé. L’alien savait qu’il ne devait pas se laisser aller ainsi, surtout lorsque qu’on connaissait les conséquences de son emportement : il perdait alors ses flux mentaux, qui se propageaient à toutes les entités pensantes alentours. Comme une peste noire, le justicier pouvait disperser sa tristesse à toutes les personnes autour de lui. J’onn n’avait vu que trop souvent des gens se faire du mal à cause de ses relâchements : non, il ne devait pas continuer à couler, il devait se remettre à fonctionner normalement. Et, bien entendu, tout faire pour en terminer rapidement avec cette affaire.

Il observa sa patronne s’élancer vers le tableau d’affichage, accrochant la photo d’une nouvelle victime au funèbre mur. Elle aussi n’était pas dans son état normal, le télépathe le voyait sans même s’attarder sur ses émotions. Il prit le temps de se redresser avec habilité sur sa chaise, avant de la rejoindre. L’inspecteur accepta la tasse de café d’un geste de la tête. Les conversations avec les siens lui manquaient parfois, ils n’avaient pas besoin de mots pour s’exprimer, tout était visible télépathiquement. Sur la Terre, le Martien avait appris que s’exprimer physiquement était une chose vitale pour les humains. Il avait eu beaucoup de mal à se faire à cette étrange tradition, et ne maîtrisait pas encore tout l’art de la conversation.

— C’est la dernière victime ?

Ne jamais appeler une victime par son prénom, première règle pour ne pas perdre pied. Nommer un être suffisait à le rendre réel. On n’avait pas besoin de cela pour le moment, l’idée abstraite d’une telle mort était déjà assez dérangeante. Le super-héros feuilleta rapidement le dossier avant de s’exprimer encore, le regard affichant une légère couleur écarlate.

— De ce que je vois, encore le même putain de mode opératoire. La gamine s’est sûrement faite attraper alors qu’elle rentrait de l’école. À partir de là, le gars a eu le temps de s’amuser, si on peut dire. Sourire crispé, le ton se voulant toujours familier mais trahissant une légère émotion surprise. Des morceaux du corps manquent, comme toujours. Cette fois-ci, c’est le foie et le cœur qui ont été prélevés, en plus de la clitoridectomie classique. Douze emplacements différents pour disperser tous les bouts à un rayon d’une trentaine de kilomètres, en visant particulièrement les endroits visités par les enfants. C’est à croire qu’il souhaite qu’un gosse tombe dessus, sûrement un bonus pour son rituel pervers.

Une pause pour digérer toutes ces informations avant de remettre les pieds dans le plan. Il était deux heures du matin, la journée venait littéralement de commencer. Mais, elle s’annonçait déjà drôlement longue.

— On commence par quoi, patronne ?


Dernière édition par J'onn J'onzz le Ven 8 Déc - 21:17, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: heavy hearts and long nights (j'onnyra)   heavy hearts and long nights (j'onnyra) EmptyJeu 7 Déc - 4:34

feels like i'm falling, into a world i can't control. i hear it calling down in my soul. gripping my bones, it won't let go. feels like i'm frozen, nowhere to run.

Ce sera une nuit longue et éprouvante, j'le sens. En quittant mon appartement, je croyais que de venir travailler me permettrait d'échapper à toutes les sombres pensées qui me gardent éveillée mais au final, je ne fais que me torturer en entrant travailler sur de tels meurtres. Faut croire que j'aime me faire du mal car je reste. C'est mon devoir d'empêcher qu'on retrouve un sixième cadavre.

- Oui, son nom est Kelly Henderson. 9 ans. Caucasienne. Voilà une semaine que ses parents ont signalé sa disparition.

J’avais espéré qu’elle était encore en vie mais une partie de moi savait qu’elle était probablement la prochaine victime de ce cinglé sans visage. J'évite de regarder les photos pour ne pas perdre mes moyens et je lui tend le café que je viens de terminer de faire chauffer en plus de prendre moi-même une tasse. Et même si le liquide est encore brûlant, je souffle un peu dessus et en prend une gorgée. Ça n’a pas le même effet réconfortant que le scotch mais c’est mieux que rien. Je me concentre sur le goût corsé de la caféine pendant le discours du brun. Me faire rappeler toutes les saloperies que ce tueur fait à ses victimes ne m'aide pas du tout à garder mon calme. Je me mets littéralement à trembler pour ne pas exploser et envoyer valser la table de la petite salle de réunion contre le mur. Ça me semble un bon moyen de me défouler mais je n'aime pas perdre le contrôle sur mes émotions. Je reste silencieuse, le regard tourné vers l'extérieur de la salle et vers le couloir vide.

- Ne m’appelle pas "patronne". Tu sais que je déteste ça. que je réponds d’un ton bienveillant et non de reproche.

Je sais qu’il utilise ce titre par respect mais ça me fait encore bizarre de savoir que je suis à la tête de tout un département de police. D’énormes responsabilités que je dois encaisser sur mes épaules. Un poids difficile à porter mais heureusement, je ne suis pas seule. Y’a tous les autres détectives et agents pour m’appuyer. Et il y a John. Il a cette aura étrange de calme qui contraste tellement avec mon caractère de femme d’action.

- Sincèrement... J'sais pas ce que je vais faire une fois qu'on l'aura coincé. Tu vas me retenir si je m'apprête à faire quelque chose de stupide ? Ma question sonne plus comme une demande, un voeu. Presque une supplication.

Je ne jure que par la loi. Je n'aime pas tuer les criminels sauf en cas de légitime défense. Mais ce monstre... On dirait qu'il ne demande que cela. Il ne mérite pas un procès, il mérite la tombe. Dans des moments comme celui-ci, je me mets à douter de mes convictions. De ma loyauté envers la police. Je voudrais sortir dans les rues et partir à la chasse. Décharger mon arme de service dans sa carcasse et qu'on en soit fini avec cette histoire. Comme le ferait un vigilante. Mais le système ne fonctionne pas comme ça. Les meurtriers de ma fille sont morts depuis longtemps - dans ma tentative de la protéger et pour ma propre survie. Ceux qui les ont envoyés le sont probablement aussi. Mon ex-mari s'en est probablement chargé. Ça fait six ans que j'essaie de laisser cette période de ma vie derrière moi mais ce cas vient éveiller de vieux démons. C'est dur de ne pas montrer à quel point je suis perturbée par cette affaire et je dois échouer misérablement à le cacher. J'évite de regarder John dans les yeux... J'ai trop peur de ce que je pourrais y voir. De la pitité ? De l'incompréhension ? Non, j'veux pas savoir. Je me contente de poser enfin les yeux sur les photos que j'étudie avec attention. Un détail peut faire toute la différence...

- Maintenant, on cherche des indices qui nous auraient échappés avant. À chaque nouvelle victime, on trouve de nouvelles pistes après tout. C'est le seul côté positif à tout ça. Et au matin, j'espère qu'on aura avancé car il faudra informer les parents qu'on a trouvé leur fille...

Plus facile à dire qu'à faire. J'ai beau scruter chaque parcelle des images de la victime, je ne vois rien qui puisse mener vers le tueur. Je sens la rage et la frustration monter en moi. Les secondes passent et je ne peux bientôt plus me retenir. Je pose sèchement ma tasse de café sur la table et m'écarte du tableau. Je réfléchis à fond, je repasse tous les faits que nous connaissons dans mon esprit à la recherche d'une révélation. Au final, je lève le regard vers John, lui demandant silencieusement s'il pense à quelque chose que je ne vois pas. Deux esprits valent mieux qu'un, n'est-ce pas ?
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MessageSujet: Re: heavy hearts and long nights (j'onnyra)   heavy hearts and long nights (j'onnyra) EmptyVen 8 Déc - 21:37

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Heavy hearts and long nights : J'onnyra

La question de Lyra désarçonna John : allait-il l’empêcher de tuer le meurtrier ? Dans son cœur brûlait la flamme de la vengeance, qu’il savait si puissante qu’elle pouvait aisément tout consumer. Il est très probable qu’il l’empêcherait de faire du mal à autre être vivant, car toute vie méritait une certaine dose de clémence. Mais, si c’était lui qui se laissait contrôler par la colère, qui l’arrêterait ? En une seconde, l’Enfant de Mars pourrait déchiqueter le corps de l’assassin, lui arracher les tripes tout en lui fracassant le crâne de ses cent mains. L’inspecteur but une gorgée revigorante et regarda son reflet dans les vitres de la salle de réunion. Il ne devait pas céder. Il était le Limier Martien, il œuvrait pour la justice et la liberté. Ou, du moins, c’est ce qu’il faisait croire.

— Ne t’inquiète pas, si ça tourne mal, je serai là. Pour toi, comme pour lui. Peut-être qu’il aurait dû choisir mieux ses mots, mais, c’est ce que lui dictait son cerveau, loin devant les émotions primaires qui le rongeaient actuellement. La justice est la justice, tout le monde doit être logé à la même enseigne, même les pires êtres humains.

Les pensées de la policière étaient floues, sa couche télépathique primaire renvoyait l’image d’un nuage sombre où s’amusait le tonnerre. Pas besoin de se servir de ses ondes mentales pour le deviner, les décharges sentimentales étaient trop fortes pour ne pas entrer, subtilement, par les portes psychiques de J’onn. C’était dérangeant, il ne voulait pas se mêler de ce qui ne le regardait pas et se sentait gêner d’être ainsi soumis à des informations qu’il ne souhaitait pas vraiment connaître. Le chasseur observa longuement la jeune femme, détaillant ses expressions et son visage. Que devait-il lui dire ? Que disait un humain pour en calmer un autre ? Le Martien avait lu des centaines d’esprit, connaissait la théorie par cœur mais n’avait jamais vraiment pu pratiquer. Sa nouvelle maison était la Tour de garde, forteresse de solitude qui le coupait des réactions humaines courantes. Depuis qu’il fréquentait la ligue de justice, son contact avec les mortels n’était que très superficiel. Le veuf tenta un mouvement de main en direction de l’épaule de la jolie dame, se ravisa avant de lancer tomber sa main mollement contre sa jambe. Non, il n’était clairement pas bon pour les imiter.

Lyra posa sa tasse avant de se lancer dans une intense réflexion, coupant par la même celles du guerrier. Oui, l’affaire, il devait d’abord penser à l’affaire. Il sourit mentalement, en prenant conscience que ces petites créatures avaient parfois un sens des priorités plus aigus que le sien : pas souvent, mais parfois !

— Je peux m’en occuper si tu veux, ce n’est pas la première fois que je me ferai porteur d’une mauvaise nouvelle.

S’il se proposait ainsi, c’était évidemment pour épargner la peine supplémentaire de devoir annoncer la mort d’une enfant. Lui avait pratiqué la mort de près, la connaissait suffisamment pour pouvoir la délivrer en restant de marbre et professionnel. Secrètement, il se promit d’en profiter d’ailleurs pour sonder les parents, et, par la même occasion, d’offrir une vague d’apaisement aux futurs endeuillés. Il ne jugeait pas l’humaine incapable de se comporter dignement, elle était la directrice du CCPD, ce qui n’était pas rien. Non, c’était surtout pour lui qu’il le faisait finalement : si la gamine était morte, c’était un peu de sa faute. Si le tueur continuait à sévir, s’était aussi un peu de sa faute. Quand on avait des pouvoirs aussi puissants que les siens, le moindre malheur devenait subitement un nouveau fardeau à porter : si j’avais été là, j’aurai pu éviter qu’une chose aussi horrible se produise…

Le regard de nouveau sur les dossiers, le télépathe repassa tout le fil conducteur dans sa tête. À chaque victime, des parties manquantes toujours différentes : un cœur, un foie, deux poumons, un intestin, une jambe et pour finir, rien de moins qu’une tête entière. Le reste était entreposé dans des sacs-poubelles classiques, puis disposé à des endroits éloignés physiquement. John leva la tête vers sa collègue, une question aux lèvres :

— Je ne suis pas sûr de moi, mais, je crois avoir déjà vu le nom de cette rue quelque part. On n’avait pas déjà quelque chose aux alentours de Petersbourg, le quartier où il y a tous les restaurants de la ville ? Autour d’un fast-food ?

En même temps que les mots lui sortaient de la bouche, le Manhunter se précipita sur les dossiers des anciennes victimes pour tenter de trouver cette information manquante. Si le lieu avait bien été visité deux fois, c’est qu’on pouvait déjà commencer à déceler un possible périmètre à tenir sous surveillance. C’était aussi mince qu’un fil de fer, probablement rien de plus qu’une chimère mais, si c’était bien vrai, les deux compères auraient un endroit à visiter dans la soirée. Un bon moyen de prendre l’air. Le détective jeta un regard à mademoiselle Hawthorne, continuant de fouiller avec une rapidité maladive, avant de retourner à son travail de recherche.

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MessageSujet: Re: heavy hearts and long nights (j'onnyra)   heavy hearts and long nights (j'onnyra) EmptyDim 10 Déc - 0:28

feels like i'm falling, into a world i can't control. i hear it calling down in my soul. gripping my bones, it won't let go. feels like i'm frozen, nowhere to run.

J’ignore si les criminels méritent d’être placés sous la même enseigne que tout le monde comme il le dit. Lorsque j’étais une débutante dans la police de Gotham, je le pensais fermement. Je me disais que les criminels ne méritaient pas de mourir. Ils devaient vivre derrière les barreaux avec le savoir qu’on ne peut pas agir contre la loi sans conséquences. La mort, c’est facile. Une finalité. Une naïve partie en moi se disait aussi qu’un criminel peut toujours se racheter. On fait tous des erreurs. Mais un meurtrier comme celui que nous chassons… Ou des êtres surpuissants déréglant la Terre entière comme le Syndicat… Ils sont trop dangereux pour contenir dans une prison. Je laisse les héros se préoccuper de réaligner la Lune, je ne suis malheureusement pas utile sur ce point. Mais je vais au moins essayer d’empêcher une autre famille de perdre leur fille. Je ne réalise pas le geste de mon partenaire pour me réconforter puisqu'il se trouve derrière moi mais ses paroles suffisent.

- Merci.

Je retrouve lentement mon calme et on peut ainsi mieux se concentrer sur l’affaire. Il se propose ensuite pour annoncer la mauvaise nouvelle à la famille. Je tourne les yeux vers lui et réfléchit un moment. Je suis habituée à annoncer des mauvaises nouvelles également mais quand ça concerne des petites filles, je ne peux tout simplement plus rester indifférente. Je n’aime pas dépendre des autres ou m’étaler sur ce que je ressens mais ça fait quand même 16 heures d’affilée que je suis debout, c’est peut-être mieux que j’accepte son offre.

- Très bien, je te laisserai parler mais je tiens à être là quand même. C’est ma responsabilité.

Je suis chef de police, je ne peux pas me permettre de fuir mes devoirs. Je dois rester professionnelle et ne pas laisser mes émotions ou mon passé affecter cette affaire. Je ne laisse pas la place à la protestation. La démarche à suivre est décidée. Maintenant, j’espère seulement qu’on aura plus que des mauvaises nouvelles à annoncer mais au moins quelques réponses à donner aux parents. Quand John mentionne le quartier des restaurants, mon regard s’éclaire. Je lui sauterais pratiquement dans les bras tellement sa réflexion peut nous amener un pas de plus vers le tueur. Je freine mon enthousiasme mais l’expression sur mon visage montre bien que cette fois, on tient quelque chose.

- C’est un point de départ, oui. Je crois que la deuxième victime avait été retrouvée deux rues plus loin. C’était proche d’un café mais y’a beaucoup de commerces dans le coin, dont des restaurants. Le tueur doit avoir accès à beaucoup de lames aiguisées.

Quelque chose en moi s’éveille lentement. Une intuition, une étrange impression qui se glisse sous la peau et qui agace, tel un parasite. Comme si John était l’étincelle qui suffisait à éveiller un incendie qui permet d’activer chaque neurone de mon cerveau. Un criminel aussi fou, aussi sadique, on en croise qu’à Gotham. J’ai passé des années à voir des scènes cent fois pires que celles-ci dans la ville du crime où je suis née.

- Je sais pas pourquoi mais j’ai l’impression que… Je marque une pause, l’air pensive. Il n’y a qu’à Gotham qu’on retrouve des meurtriers aussi dérangés. Peut-être que le tueur avait trop peur de s’faire coincer par Batman, alors il a pris la fuite. ajoutais-je avec ironie. Je sais que ce n’est pas grand chose, mais…

Mais je suis certaine d’avoir raison. Je m’installe devant l’ordinateur et commence à rechercher des noms. J’essaie de dresser une liste d’hommes et de femmes qui auraient emménagés depuis un peu plus de quatre mois dans le quartier des restaurants. Quelqu’un qui travaille avec des couteaux. Un boucher, quelque chose comme ça. Chaque nom qui apparaît, je vérifie dans les dossiers leurs anciennes adresses. Je note tous ceux qui ont habité à Gotham et bientôt, je me retrouve avec une liste d’une trentaine de noms. Sans scènes de crime et juste des corps, il est difficile de trouver un meurtrier… d’autant plus qu’il semble choisir ses victimes au hasard. Un tueur extrêmement compliqué à identifier mais j’ai le sentiment d’être sur la bonne piste. Parmi les 30 noms, il y en a 5 qui ont un casier judiciaire. J’abandonne mon clavier et je viens me pencher sur les dossiers que John étudie de son côté. Des restaurants et boucheries proches de l’endroit où on a trouvé les corps. Je m'arrête à ses côtés et observe les fiches qu'il a sorti. Parmi celles-ci, deux ressortent.

- Là. Je prends les deux bouts de papier. Lowell Grimson et Mark O'Neil. Deux hommes ayant habités à Gotham avec un casier judiciaire concernant des armes blanches. Et ils travaillent dans le quartier, un fast-food et un boucher proches d'une école. Ça ne peut pas être une coïncidence. Je crois qu'il faudra leur rendre visite.

Je croise les bras sur ma poitrine en me redressant et ce n'est que maintenant que je remarque l'heure. Ça fait trois heures qu'on a pas quitté la salle de réunion, à bosser sans arrêt. Heureusement que je n'ai pas passé cette nuit seule... J'aurais perdu la raison... Une chance que je ne suis pas seule, je perdrais mes moyens... Je suis satisfaite de nos avancées et je lui souris doucement. J'dois avouer qu'il me complète plutôt bien. Dommage qu'il ne soit présent que lorsque des cas aussi extrêmes se présentent... Je ne serais jamais contre l'idée de l'avoir à mes côtés quotidiennement. Mais ça, ce sont des pensées que je garde pour moi. Ou presque.

hrp:
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MessageSujet: Re: heavy hearts and long nights (j'onnyra)   heavy hearts and long nights (j'onnyra) EmptyDim 10 Déc - 14:18

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Heavy hearts and long nights : J'onnyra


Citation :
PS : Je pensais placer le RP avant tout le truc du Syndicat — j’avais oublié de te le dire — , mais, vu que tu as décidé de le placer pendant, j’ai fait quelques modifications pour le personnage de J’onn. Vu que le Martien est très occupé pendant cette période, j’ai fait en sorte qu’il se soit divisé en de nombreux lui (ça s’est déjà vu dans les comics) pour pouvoir faire plusieurs centaines de tâches en simultané. Et, accessoirement, j’en profite aussi pour limiter sa force et ses capacités. Pis ça me permet aussi de jouer avec sa locution, de le rendre un peu moins froid et plus humain, donc ça m’arrange pas mal finalement !

La patronne du CCPD s’agita soudainement, impulsée par les dernières paroles du détective Jones. Lui la regardait d’un air distrait, en même temps qu’il compulsait les données qu’il avait sous la main. Peut-être qu’ils avaient enfin quelque chose de réellement tangible ?

— Tu as sûrement raison. J’ai toujours pensé que les gens qui vivent là-bas étaient tous un peu dérangés. A croire qu’il y a quelque chose dans l’air qui les rend tous fous.

Deux noms sortirent du lot, deux anciens habitants de Gotham avec des casiers judiciaires, venus sûrement tenter leur chance à Central City. John ne put s’empêcher de penser à Batman et trouva cela agaçant. Si l’humain en costume avait mieux fait son travail, peut-être qu’il n’y aurait pas eu autant de meurtres ? La chauve-souris avait un territoire qu’il avait lui-même choisit, ce qui impliquait que les autres ne devaient pas s’occuper de ses affaires et lui, en contrepartie, ne devait pas laisser les criminels se faire la malle de son terrain de chasse. Dans d’autres lieux, à d’autres moments, l’inspecteur n’aurait jamais penser à Bruce de cette manière. Mais, là, il n’y voyait qu’une incompétence flagrante de sa part. C’était sûrement dû à la distance avec son véritable lui, avec le véritable J’onn. Pour lutter et aider au maximum la reconstruction de Métropolis, pour contrer les actions du Syndicat du Crime, le Limier avait dû se déstructurer en de nombreuses incarnations pour être partout à la fois. Une telle séparation entraînait forcément des soucis techniques, notamment physiques. Le double n’était qu’une pâle copie de ce qu’il devait être normalement, affaiblit par ses centaines de divisions autonomes. Il ne doutait pas, cependant, qu’il restait assez fort pour mettre un terme à cette série ignoble de crimes.

— Il me semble que les restaurants ouvrent assez tôt le matin, non ? A moins que ce ne soient les endroits où vous faites du pain ? L’Alien n’était pas sûr de ses informations, et il se rendit compte prestement que ses propos étaient peut-être un poil trop confus. Je veux dire que si on se déplace maintenant, on a peut-être une chance de les cueillir alors qu’ils se rendent au travail ? Cela pourrait nous laisser le temps de voir s’il se passe des choses louches dans le quartier : il y a des SDFS qui viennent se nourrir souvent dans cette rue, ils pourront peut-être nous aider à coincer notre meurtrier ?  

L’Enfant de Mars s’était exprimé avec une certaine dose d’espoir dans la voix. Il avait besoin de prendre l’air, de sentir l’air froid et voir un nuage se former sous ses respirations. Ici, il étouffait un peu, surtout lorsque ses sentiments s’amusaient à l’enserrer à la manière d’un étau de métal. Il soupçonna d’ailleurs Lyra de ressentir la même chose, elle non plus n’avait pas l’air tout à fait à l’aise avec cette histoire. La demoiselle affichait un sourire énigmatique que l’extraterrestre ne comprit pas réellement avant même qu’il ne s’exprime. Il y repensa brièvement après avoir enfilé la veste de son costume, et avant de s’être dirigé comme une furie vers la salle d’équipement, les fichiers empaquetés en fouillis contre son torse et son bras droit. Lancé dans l’action, le jeune homme n’avait pas pris le temps d’attendre la réponse de son supérieur. Peut-être parce qu’il se doutait que celle-ci allait être positive.

— C’est toi la patronne, Lyra, on procède comment ?

Annonça-t-il en traversant un couloir encore un peu vide, sporadiquement habités par quelques flics aux volontés matinales. Il ne voulait pas demander de l’aide aux autres membres du CCPD, il voulait terminer cette enquête le plus rapidement possible : c’est-à-dire en usant de ses propres capacités. N’étant qu’un morceau du grand J’onn, il n’était pas réellement sûr de ses capacités psychiques, il ne voulait donc pas tenter le diable en risquant de compromettre cet Alias. C’était un masque que le Vert affectionnait tout particulièrement, en dehors de son costume privilégié de Martian Manhunter, bien entendu. Planté droitement sur le parquet poli du commissariat, l’étranger se retourna vers sa partenaire. Ses pupilles légèrement rouges s’enfoncèrent dans celles de Lyra, s’y plongeant avec une force et une puissance toute inhumaine.

— Il faut qu’on règle ça tous les deux. Je sais que c’est contre le protocole, qu’on n’est pas censé partir à la chasse aux connards sans rien dire à personne. Mais… Je ne sais pas, je le sens pas. Ou, au contraire, je ne le sens que trop bien. Si on ramène toute une équipe, la cible risque de s’enfuir sous nos yeux. Il ne faut pas que ça arrive, jamais.

Avait-elle lu son fichier dans la base de données ? Si c’était le cas, elle aurait sûrement compris pourquoi il semblait tant tenir à arrêter le criminel lui-même. Lui n’avait pas pris l’occasion de faire la même chose pour ses collègues. Quand le télépathe avait besoin d’une information, il lui suffisait de la prélever télépathiquement pour la prendre. Si, là, il regardait dans la tête de sa jolie comparse, qu’y verrait-il ? Depuis le début, le guerrier avait senti une étincelle, un courant, une braise qui semblait sommeiller au fond de l’humaine. Une lueur qu’il connaissait, aux teintes qu’il ne pouvait pas encore réellement comprendre. Son sourire se crispa en même temps que sa main se posa sur l’épaule de Lyra, doux mais ferme.

— On n’a pas besoin des autres pour en terminer avec cette affaire, il faut qu’on règle ça. Ensemble.

Le métamorphe ne jouait pas franc-jeu, il ne jouait jamais à découvert à vrai dire. Qu’il le veuille ou non, il avait capté des ondes venant de la jeune femme : comprenant ainsi qu’elle éprouvait aussi la volonté maladive d’attraper le criminel, de le coincer une fois pour toute. Il tentait d’appuyer où il pouvait, pour que les cordes de son piano la touchent en plein cœur.
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MessageSujet: Re: heavy hearts and long nights (j'onnyra)   heavy hearts and long nights (j'onnyra) EmptyLun 11 Déc - 3:52

feels like i'm falling, into a world i can't control. i hear it calling down in my soul. gripping my bones, it won't let go. feels like i'm frozen, nowhere to run.

La remarque de mon partenaire à propos de Gotham me plonge dans des souvenirs si lointains qu’on dirait une autre vie. Une autre partie de moi qui est morte en même temps que Sophia. J’ai passé des bons moments à Gotham. Mais surtout des instants traumatisants. Le nombre de criminels qu’il y a là-bas… Les rues sont couvertes du sang invisible de toutes les victimes qui ont foulé son sol. Et malheureusement, une seule Chauve-Souris ne peut pas combattre la vague de crime qui y sévit. Je suis heureuse de ne plus y vivre. J’aurais le sentiment d’étouffer. Alors peut-être bien qu’il y a quelque chose dans l’air. D’un ton ironique, je réponds ;

- Je suis née là-bas, tu sais. J’ose espérer que j’ai encore toute ma tête. Mes parents et ma jumelle y vivent encore d’ailleurs…

Je m’arrête, réalisant que je m’éloigne du sujet. Il est rare que je parle de ma famille. Je ne suis pas en très bon terme avec eux. Ils sont mon sang, ils m’ont élevé et m’ont tout donné mais je me suis toujours sentie comme une étrangère parmi eux. Eux qui agissent comme des rois alors que je suis parfaitement heureuse de vivre dans mon petit appartement sans valet pour me suivre partout. Heureuse de ne plus assister aux galas mondains ennuyants. Je préfère de loin parcourir les rues de la ville à la recherche d’un meurtrier que d’enfiler une longue robe scintillante et échanger des platitudes avec des gens superficiels. Il est préférable de rester sur l’affaire et John a raison. Pour coincer les criminels, on devrait peut-être tenter de les surprendre avant leur arrivée au boulot. Essayer de détecter des comportements étranges.

- Si on fait vite, on peut probablement les intercepter.

J’observe le Jones enfiler sa veste et se préparer à partir. Il a raison, on doit faire quelque chose mais étrangement… J’ai peur… Je le cache bien sûr, mais au fond de moi, je tremble. J’ai peur de ce qui risque d’arriver une fois le meurtrier devant nos yeux. Peur de ne pas me contrôler. Le brun me sort de mes pensées quand il demande comment doit-on procéder. Je reste silencieuse, indécise. Je regarde le tableau couvert des photos des victimes, les dossiers sous le bras du jeune homme et le soleil légèrement caché sous d’épais nuages qui commence à se lever par la fenêtre. Puis je viens soutenir le regard de John quand il enchaîne. Il a l’air motivé, autant que moi. J’en déduis que ce cas l’affecte aussi durement que moi. Je me demande bien s’il est un père. S’il sait ce que ça fait de voir une âme aussi innocente que celle d’un enfant souffrir à cause de la violence du monde dans lequel ils vivent. Mais ce n’est pas de mes affaires. Je n’ai jamais cherché à m’incruster ou connaître son passé car s’il voulait le partager, il le ferait. Tout comme c’est mon cas. Je n’ai jamais parlé de ce qui est arrivé à Sophia à personne car en parler, c’est revivre chaque moment aussi douloureusement que la première fois. Il vient poser la main sur mon épaule et je me fige. Un tourbillon d’émotions se bousculent en moi. Des émotions que j’ai l’impression qu’il partage. C’est dur à expliquer. Ou c’est peut-être mon esprit fatigué qui me joue des tours. J’ai une complicité avec plusieurs de mes collègues, mais pas aussi profonde qu’avec John. Avec lui, c’est une entente silencieuse. Pas besoin de mots, je sais que sauver une éventuelle prochaine victime n’est pas l’unique motivation de mon partenaire.

- C’est bon. Allons-y. On peut prendre ma voiture, elle n’est pas identifiée donc on passera plus inaperçus comme ça.

Je l’invite à me suivre, enfilant par le fait même mon propre manteau. Une fois arrivés à ma voiture, je m’installe derrière le volant et attention qu’il entre à son tour. Dès que la porte se ferme, je démarre en faisant crier les pneus. Le silence tombe dans le petit habitacle. Je garde les yeux fixés sur la route enneigée, écoutant la respiration de mon fascinant comparse. Je serre le volant si fort que mes jointures sont blanches. Parfois, je lui jette de brefs coups d’oeil. Je suis excitée à l’idée de m’approcher du but. Des fausses pistes, y’en a eu mais cette fois, j’ai vraiment un bon pressentiment. En compagnie de John, je ne peux pas échouer. Nous ne pouvons pas échouer. Aucune trace de fatigue ne transparaît sur mes traits déterminés.

- Le dénommé Mark travaille le plus près donc payons lui une visite en premier. Si j'ai bien vu dans les dossiers, il est le propriétaire de sa boucherie donc on aura peut-être affaire à une scène de crime. Gardons l'oeil ouvert pour tous détails hors de l'ordinaire.

Je suis certaine qu'il sait déjà tout cela mais je tiens uniquement à le préciser pour briser le silence. Et pour attirer l'attention de mon passager qui semblait perdu dans ses pensées. Je mords d'envie de lui demander s'il va bien, mais je me retiens. Je ne suis pas douée pour réconforter les autres. Surtout dans une situation comme celle-ci, alors que je me sens totalement désemparée... sur le point de sombrer dans un gouffre sans fin. Car dès que je me stationne devant la boucherie, je n'ai qu'une envie ; défoncer la porte, arme au poing et chercher la propriété sans mandat. Mais je ne suis pas idiote et je sais que briser les règles ne ferait que servir la cause du criminel. Nous devons faire cela selon les règles. J'inspire profondément, rassemblant non pas mon courage mais mon calme. J'essaie de ne pas penser à Sophia mais en fermant les yeux, c'est son visage que je vois...
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MessageSujet: Re: heavy hearts and long nights (j'onnyra)   heavy hearts and long nights (j'onnyra) EmptySam 16 Déc - 19:51

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Heavy hearts and long nights : J'onnyra

Citation :
PS : Bon, je tâtonne encore un peu pour définir la ligne de personnalité du petit John. Je risque de modifier encore pas mal sa locution et sa manière de ressentir au fil du RP. Fais pas trop attention, il faut juste que je me fasse la main ! Jouer le Martien, ce n’est pas aussi facile que prévu !


Le trajet se fit dans un silence total. Les deux collègues étaient mués, concentrés sur leurs propres pensées. John avait la tête collée contre la vitre, le regard se perdant dans les lueurs de la ville, tentant de réfléchir au mieux avec le brouillard qui lui entravait constamment l’esprit. Impossible de ne pas faire le lien avec sa propre histoire, cette enquête avait des traits bien trop personnels. Pendant un instant, le double se demanda si ce n’était pas un piège. Peut-être que quelqu’un savait qu’il avait perdu sa fille, et qu’il fonçait droit dans la gueule du loup ? Ses capacités mentales n’étaient pas au mieux avec toutes ses divisions. C’était encore plus flagrant avec celle-ci qui peinait à restreindre les flux télépathiques qu’il recevait de toute part. Le détective observa son reflet dans le miroir, lui renvoyant l’image d’un homme mort. Le visage qu’il abordait n’était pas le sien, simplement un masque. En vérité, ce physique avait appartenu à quelqu’un d’autre, c’était celui d’un inspecteur particulièrement impulsif. Un certain John Jones. Le Limier Martien avait cette manie funeste de faire relever les morts, de prendre l’apparence et de voler la vie des humains. Sa main se crispa. Du fait de sa faiblesse émotionnelle, l’incarnation sentait bien que ce n’était pas moral, que ce n’était pas humain. Qu’était-il lui ? Savoir que l’on fait partie d’un tout, que son existence n’est rien de plus qu’une goûte dans le lac qu’est le Martien, le rendait à la fois nostalgique et effrayé. Il était unique, il se sentait unique mais savait que ce n’était pas vrai. Tout cela était bien trop confus dans son esprit, les cerveaux humains n’étaient pas adaptés pour comprendre les mécanismes et pensées des Martiens. Là, le bonhomme ressentait tout particulièrement cette incompréhension tenace, ce sentiment de ne pas arriver à trouver les mots sur une sensation ou une notion, comme s’il tentait d’imaginer le vide total : rien n’avait de sens, tout était trop complexe et difficile à appréhender. Autant ne pas se prendre la tête et accomplir bêtement sa mission, non ? D’un œil distrait, l’homoncule observa sa collègue de travail. Ses ongles s’enfonçaient farouchement dans le plastique du volant. Il surprit un mouvement dans sa direction. Arriverait-elle à le comprendre s’il lui expliquait ce qu’il était ? Comment arriverait-il à trouver les mots justes pour définir ce qu’il formait, si même lui n’était pas bien sûr de sa nature ? Un instant, la créature se maudit elle-même pour ne pas avoir pris le temps de programmer son esprit avec plus d’habileté : la monotonie du processus l’avait forcé à la simplicité, en créant des personnages qui n’étaient que très peu reliés, finalement, à l’entité mère.

— Je suis toujours à l’affût. Si quelque chose de bizarre se passe, je peux t’assurer que tu seras prévenu.

Ses mots étaient calculés, précis. Ce n’était pas des paroles en l’air ou des formules et expressions ronflantes. Non, si quelque chose de vraiment étrange se présentait, il était indéniable que le policier allait repérer l’évènement. C’était un des avantages à avoir une télépathie légèrement détraquée, il captait plus ou moins tout ce qui passait autour de lui. En revanche, les communications étaient aussi floues que les vieilles émissions radiophoniques, pleines de phrases insensées, accompagnées d’un léger bruit sonore, très dérangeant à l’oreille.

— Il me semble que la boucherie est proche de cette rue. Prends à droite s’il te plaît, je pense qu’il vaut mieux qu’on se gare par là. Non, ici, c’est mieux !

Tout en donnant ses indications, l’inspecteur agrémentait le tout de mouvements plus ou moins adroits pour aiguiller Lyra. Une fois la voiture à l’arrêt, John sortit prestement en récupérant ses affaires. L’air du début de matinée le rafraîchit vraiment. Il se sentit légèrement mieux au contact de cette froideur, même s’il préférait grandement pouvoir se réchauffer au soleil. Mais, avec l’avènement du Syndicat du Crime, les humains n’étaient pas près de revoir l’astre avant un long moment.

— Bon, on commence par quoi ? Tu veux qu’on se disperse pour couvrir le maximum de terrain, ou on se concentre sur une même tâche ?

D’un pas assuré, il s’approcha de sa compagne tout en observant les lumières des différents établissements. Les étoiles étaient visibles, ce qui n’était pas commun dans un ciel aussi pollué. Que devait-il ressentir au juste ? De la nostalgie, un mal de planète ? Devait-il se mettre à rêver de repartir dans l’espace, pour retrouver sa petite sphère rouge ? Actuellement, Mars ne lui manquait pas du tout, c’était même le contraire. Être John Jones lui avait donné le goût de la Terre, le goût des hommes et de la justice. De façon bien moins rêveuse, donc, il détailla les rues autour de lui, les allées crasseuses et les nombreux sans-abris qui se battaient les derniers morceaux de nourriture, obligés de fouiller dans les déchets pour se nourrir. Quelle vie de merde, quand on y pense. Une neige sonore l’empêchait de plonger profondément dans les univers des passants. C’était comme s’il était dans une piscine à la température excellente, et qu’on ne lui autorisait qu’à tremper un petit orteil. Frustrant.

— Je ne sais pas toi, mais je sens qu’y a quelque chose de louche. C’est peut-être parce que je ne suis pas au mieux de ma forme, après tout, mais, je pressens que quelque chose de troublant se trame. Pas toi ?

Le jeune homme espionna Lyra, guettant une réaction sur son joli visage. Il avait ressenti sa détresse tout le long du voyage. Il n’avait pas trouvé quoi lui dire pour la rassurer, pour faire en sorte qu’elle se sente mieux et qu’elle lui dise ce qui n’allait pas. Ils étaient coéquipiers, c’était donc tout à fait normal de tout se raconter, non ? Enfin, jusqu’à une certaine mesure, il y avait des secrets qu’on ne pouvait pas dévoiler.

— Tu vas bien ? S’enquit la créature, une douceur travaillée dans la voix. Au même moment, un bruit se fit entendre à une dizaine de mètres, un clonk retentissant et particulièrement irritant. S’ensuivit des pas pressés dans une direction opposée. Une fuite ?



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MessageSujet: Re: heavy hearts and long nights (j'onnyra)   heavy hearts and long nights (j'onnyra) EmptyLun 25 Déc - 19:37

feels like i'm falling, into a world i can't control. i hear it calling down in my soul. gripping my bones, it won't let go. feels like i'm frozen, nowhere to run.

Je ne sais pas pourquoi mais je me sens rassurée de la présence de John à mes côtés. Je ne pourrais pas être mieux accompagnée pour cette enquête. Certes, il a l’air un peu distant et perdu dans ses pensées tout le long du trajet mais j’attribue cela à la fatigue. Nous sommes quand même éveillés depuis plusieurs heures et nous n’avons pas dormi de la nuit. C’est peut-être risqué de partir à la recherche du meurtrier sans s’être reposés mais je ne peux pas laisser une seconde de plus assise à mon bureau en sachant que le tueur est en liberté dehors, peut-être même en train de faire une autre innocente victime. Je sers le volant, si fort. Ça me fait mal aux doigts. Je suis les instructions du jeune homme, m’engageant dans la rue indiquée. J’arrête la voiture pas trop loin pour avoir une bonne vue des environs. Je passe la main dans un compartiment de ma voiture et tire mon pistolet. Je m’assure qu’il est chargé pendant que John sort de la voiture. Une fois assurée qu’une balle est bien installée dans le chargeur, je glisse la sûreté et range l’arme dans mon jeans à l’arrière.

Le quartier est minable, probablement comme ceux qui vivent dans les environs. Ce n’est clairement pas le meilleur endroit où se trouver à cette heure, alors que les gens civilisés sont encore un peu endormis. Mais moi, je suis bien réveillée et aux aguets. Le meurtrier ne me glissera pas entre les doigts, peu importe si c’est ce Mark ou le Lowell. Je suis convaincue que c’est un des deux hommes et je ne compte pas les laisser filer. Si ce n’est pas eux… Je crois que je deviendrai folle car ce serait de nouveau une mauvaise piste. Heureusement, mon instinct ne me trompe que rarement et j’ai le sentiment qu’on est sur la bonne voie. John semble remarquer que quelque chose cloche. Je le ressens aussi mais je ne pourrais l’expliquer. Comme si on nous épiait, qu’on nous voyait arriver. Mais je ne peux pas en être certaine. Lorsque le jeune homme me demande si j’vais bien, je tourne le regard vers lui et plonge mes iris claires dans les siennes. Est-ce que je dois lui expliquer pourquoi je suis aussi tendue ? Je suis une flic, je suis censée rester en contrôle en tout temps, peu importe l’horreur des cas qui me tombent dessus. Malheureusement, un meurtrier de gamines, ça vient me chercher trop violemment pour rester indifférente. La douceur dans sa voix me perturbe et me détourne pour un instant de la raison pour laquelle nous sommes ici. Je reste hésitante une seconde, puis passe une main nerveuse dans mes cheveux courts en bataille.

- Oui ça va. C’est juste que… Par le passé… Enfin…

Je n’ai pas le temps de mettre mes idées en place, pas le temps de trouver le moyen de lui expliquer la tragédie qui a détruit ma vie que nous sommes alertés par les bruits d’une fuite. Je tourne les yeux vers la ruelle d’où vient l’écho du fuyard et je crois apercevoir une silhouette qui s’éloigne au pas de course.

- Par là ! Il prend la fuite !

Je m’élance déjà aux trousses du suspect. Car c’est ce qu’il est. Un suspect. À mes yeux, il est même plus. S’il fuit, c’est qu’il est coupable. Le feu au creux de mon coeur explose et envoie une tonne d'adrénaline dans mes veines. J’ai l’impression d’être surhumaine, que tout mon corps répond à mon espoir de pincer ce monstre. Je réussis partiellement à le rattraper mais il est trop rapide et connaît clairement le territoire mieux que nous. J’entends John s’arrêter à mes côtés.

- J’vais continuer à le poursuivre. Tu peux essayer de le couper en allant pour là. Il n’aura nulle part où aller.

Sans attendre sa réponse, je reprends ma poursuite de l’inconnu qui a déjà un peu d’avance. Mais je ne le quitte pas des yeux, je suis trop concentrée et déterminée pour le laisser disparaître complètement. Pendant que la chasse continue, je sers les poings et les mâchoires. Mes pensées se tournent vers tout ce que je pourrais lui faire pour lui faire regretter d’avoir tué des petites filles. Bientôt, le suspect disparaît dans un tournant et avant que je puisse arriver à la hauteur du coin, des coups de feu retentissent. Je m'arrête net et sort mon pistolet en m'appuyant contre le mur de brique. Soudain, je panique. J'espère de tout mon coeur que ce n'est pas John qui vient de se faire tirer dessus. J'espère qu'il n'est pas en sang, agonisant, simplement parce que nous avons été trop impulsifs. Nous avons laissé nos émotions prendre le dessus sur la raison et ça pourrait nous coûter cher. Je me jure que si le criminel a fait du mal à John, il va le regretter... J'inspire et fini par m'engager dans la ruelle pour découvrir ce qui vient de se passer...

horsrp:
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