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 [STVAL] Elle avait rendez-vous avant minuit

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MessageSujet: [STVAL] Elle avait rendez-vous avant minuit   [STVAL] Elle avait rendez-vous avant minuit EmptyMar 6 Fév - 13:14

Amnesty International


Il faisait jour quelques heures plus tôt mais ça n'avait pas tenu. A peine une matinée avant que le Soleil que nous réapprenions à connaître ne s'éclipsa à nouveau. Je regardais par la fenêtre et je levais mes yeux vers les épais nuages noirs qui recouvraient la ville. Il devait être vingt heures et le ciel s'était assombri à mesure que le soleil ne déclinait ; à l'heure où ce moment prenait place, il devait assurément traîner quelque part, toujours, dans le ciel nous surplombant, à l'Ouest à ou à l'Est – allez savoir. Mais il faisait, donc, également un temps de chiens et à Gotham, les chiens avaient toujours brillamment, quoi que bien souvent tragiquement, su prendre l'ascendant sur toutes autres choses : même lorsqu'il était question de se battre contre une étoile.

Ma fenêtre était ouverte et mes mains posées sur la rambarde, effleurant l'extérieur du bâtiment en grattant de mes ongles la peinture s'écaillant de la façade de mon appartement. Toute la manucure que j'avais pris soin de me faire une demi-heure plus tôt disparaissait alors inévitablement sans que je ne m'en rende compte. J'étais anxieuse, quoi qu'un brin excitée ; ravie, bien que quelques peu frappée par un embêtant sentiment d'appréhension, à l'idée de ce qui allait arriver en cette soirée du quatorze février de l'année 2018. Mon regard déclina de la vue des nuages pour atterrir sur celle des passants de l'East End quand j'entendis, venant du coin de la rue, un sifflement long et puissant me sortir de mes pensées. Je descendis alors en trombe, accourant jusqu'à l'extérieur, un sac de sport à la main.

Près de chez moi, un sifflement en appelait souvent un autre. A mesure que j'accourais jusqu'à l'un, un suivant – toujours plus loin – se faisait entendre, tant est que je courus peut-être cinq cent mètres jusqu'à pouvoir m'arrêter. C'était le cri de dizaines de gamins des rues, ceux que la société avait jeté négligemment et effroyablement sur le bas côté des routes les plus immondes de Gotham. Ils m'appelaient ainsi de cette manière, non pas à l'époque parce que j'étais Holly Robinson mais parce qu'ils savaient pertinemment que sur moi veillait une chatte que l'on voulait de son côté.


« La quatrième femme sur le trottoir, un peu loin, coincée...
– J'ai vu, coupais-je hâtivement. »

Je déposa à ses pieds mon sac de sport sans prendre véritablement garde à vérifier si l'endroit était sûre de tout vol, emplis d'une confiance trop grande en ces lieux ; si j'avais à peine quitté l'East End, je me trouvais désormais, pourtant, dans un quartier quelque peu calme et sans histoire. Je marchais alors à vitesse normale et plaça mes deux mains dans mes cheveux pour replacer une mèche tombante au niveau de mon visage et réajuster un chignon qui tirait quelques peu la gueule. Et en même temps, je tenais entre mes lèvres une pétition et son support.

Je portais une robe bleue bariolée de motifs verts pommes, un dos nu, des escarpins cyans, ma poitrine présentait discrètement une croix catholique et mes mains les marques d'une manucure abîmée. Si l'on escomptait ce détail, j'étais magnifique. Et elle, la femme que l'on m'avait désigné, avait ses souliers cachée par une poussette, un blaser noir et un pantalon aux teints sombres. Elle avait les mains sertis de bagues, le coup orné d'un collier en or.


« Bonjour, commençais-je, discrètement, le sourire timide mais le regard franc. Je suis désolée de vous embêter mais je représente Amnesty International et nous travaillons actuellement  sur les mafia Gothamytes et l'on voudrait savoir si vous accepteriez de... Il est vraiment mignon, m'arrêtais-je, dans un murmure spontanée en regardant l'enfant dans sa poussette.
– Je ne pense pas que je vais signer... C'est bien signer que vous me demandez, n'est-ce pas ?
– Oui, c'est ça... Nous œuvrons pour demander au maire des mesures stricts en vu d'empêcher la prolifération des criminels dans la ville, en l’occurrence en s'attaquant aux mafia... Il a quel âge, si je peux demander ?
– Deux ans et trois mois. Je comprends ce que vous souhaitiez... enfin, votre combat me paraît juste mais si je signe un papier comme celui-ci...
– Je comprends parfaitement. »

Pendant le déroulé de la scène, la femme ne peut malheureusement partir comme bon lui semble : si l'on m'a sifflé jusqu'ici, c'est car elle se retrouve à l'heure actuelle coincée devant un vendeur de beignet un mercredi soir : le trafic bat son plein, elle ne peut prendre le risque d'avancer en dehors du trottoir avec son enfant et est donc forcé d'attendre que la rue, à son tour, se désagrège de son monde. Et puisque je cours vite, il était encore possible de l'embêter quelques secondes supplémentaires.

« On connaît tous Gotham et ses vices : si on signe un tel papier, on ne sait pas quelle genre de personne finira par tomber dessus et il suffirait que la famille Maroni, par exemple, soit l'une d'elle pour qu'il vous arrive quelque chose.
– C'est l'idée, en effet.
– Je peux vous embêter juste deux minutes de plus ? Avait-elle le choix, en réalité ? Ce n'est pas pour une pétition mais je voudrais vous montrer quelque chose. Je sorti d'un sac à main un téléphone tactile avec quelques prétendues difficulté. Si vous pouvez tenir ça, s'il vous plaît... Je lui tendis alors la pétition pendant que je bataillais avec le reste. Je voudrais juste vous montrer... Voilà ! Je lui donna alors le téléphone, que je récupéra hâtivement pour récupérer la pétition encombrant ses mains ; je posa le téléphone sur la poussette, j'enlevai la pétition de son support, je cala le dit-support à mes pieds pour lui apporter le feuillet, je lui tendis mon sac à main qu'elle récupérera, je retira habilement l'une de ses bagues de son majeur gauche avant de récupérer mon sac-à-main. Désolée, je suis un peu nerveuse, j'ai un rendez-vous galant ce soir alors je suis un peu confuse, je mélange tout... Et je termina par récupérer la pétition et lui tendre mon portable. Nous avons des réseaux sociaux et même si ça peut paraître bête, parfois un follow peut nous apporter bien plus qu'une pétition et bien souvent ça ne coûte rien donc si vous pouviez y penser plus tard, ce soir ou demain, par exemple, ce serait d'une grande aide. Donc... Tout ça pour des réseaux sociaux, oui.
– Je verrais ça ce soir ! Coupa-t-elle, avec un sourire hypocrite et un rictus agacé. La nervosité des gens qu'on n'apprécie guère trop en excède souvent plus d'un. »

Le trottoir, depuis le début de mon numéro, s'était désagrégé et les regards insistants de la prétendue mère de famille entre moi et le bout de la rue s'étaient multipliés depuis quelques secondes. Embêtée, également confuse, pensive et peu alerte m'avais permis de mettre la main sur un bijou en argent, assurément le plus luxueux que comportait sa main. Elle s'éloigna.


– – – – – – –


20:27. Une demi-heure plus tard, les nuages étaient restés noirs et surplombaient toujours la ville avec la même intensité qu'auparavant. Moi, je venais alors de monter jusqu'au toit d'un immeuble délabré et silencieux. La ville avait apporté des avis d'expulsion quelques trois semaines plus tôt invitant ses résidents à décamper les lieux en vu de la reconstruction du bâtiment ; ils souhaitaient, à l'époque, en faire des bureaux d'entreprises. Comme bien souvent à Gotham et stimulé par un Anarky, quelques habitants étaient restés à l'intérieur, refusant cet avis qui frôlait avec l'inégalité. Un combat d'avocats se jouaient alors depuis quelques temps et la question demeurait en suspend entre ses murs « Quand les habitants perdront-ils leur procès ? ». En attendant, le coin était donc quasiment vide et son toit permettait de s'y entraîner en toute quiétude.

Mes pas battaient alors le sol, je posa dans un coin le sac de sport que j'avais récupéré quelques minutes plus tôt aux pieds de la jeune siffleuse et commença à me changer. J’enlevai ma robe, mes souliers, de sorte à me retrouver en sous-vêtement. Quelques minutes plus tôt, une fois mon vol exécuté, j'avais dirigé mes pas jusqu'au vendeur de beignets de sorte à avoir désormais, pendant que je me changeais, une boîte de ces derniers, saveurs chocolat, posé près de moi. Ma bague devait coûter dans les deux cent dollars, je me devais d'en donner vingt à chaque siffleurs et en garder cent pour moi. A moins de n'en faire autre chose, avais-je songé, à l'époque ; je pouvais toujours l'offrir et me débrouiller pour voler cent cent dollars plus tard.

Je me souviens avoir pensé, à ce moment là, d'une possibilité de faire les poches des passants devant le cinéma à la fin d'une séance : ces gens là retiraient souvent de la monnaie avant de payer leurs places.


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MessageSujet: Re: [STVAL] Elle avait rendez-vous avant minuit   [STVAL] Elle avait rendez-vous avant minuit EmptyMer 7 Fév - 17:24

holly & dinah

my days end best when this sunset gets itself behind that little lady sitting on the passenger side. it's much less picturesque without her catching the light. the horizon tries but it's just not as kind on the eyes.

Je te promets de te rester fidèle, dans le bonheur et dans les épreuves, dans la santé et la maladie, pour t'aimer tous les jours de ma vie, murmuré dans un sourire, tandis que les invités retiennent leur souffle jusqu'au moment fatidique où le prêtre déclarera l'union scellée et la condamnation tombée. Dinah était parée de blanc de la tête aux pieds ce jour-là, la naïveté étirant ses lippes et tambourinant dans sa poitrine. Un an plus tard, les papiers du divorce était signés et leur histoire ne leur laissa rien de plus qu'un gout amer au palais, et les conséquences d'une décision prise trop tôt. Pourtant la voici, conviée à la table d'un restaurant chic de Gotham, vêtue d'une robe écarlate au col outrageusement échancré – Craig parvenait d'ailleurs difficilement à ôter ses yeux de sa poitrine, ce qui lui décrocha un soupire déchiré entre rancœur et dégout. Elle l'a aimé ; cela, la demoiselle ne pouvait le nier. Leur relation était passionnée, impulsive, mais aussi destructrice et malsaine. Et s'ils se trouvaient là, à partager un diner de Saint-Valentin dans un restaurant chic de la ville, à ressasser le passé et rire de souvenirs candides, c'est parce que son ex-mari avait une idée derrière la tête. « Qu'est-ce que tu veux ? » qu'elle lance après avoir porté la coupe de champagne à ses lèvres et avalé une gorgée – les boissons étaient délicieuses et le choix du restaurant exquis, la justicière ne pouvait pas lui reprocher cela, il a toujours eu d'excellents gouts. « Je veux simplement apprécié une soirée de Saint-Valentin avec toi, tu sais, comme au bon vieux temps. » fit-il en levant lentement son verre à son attention, les traits tirés dans un sourire faux, une expression familière, qui n'échappe pas à l'œil attentif de Dinah. « Ne joues pas avec moi Craig. La dernière fois que tu m'as invité au restaurant, tu t'étais mis des criminels à dos et tu voulais que je te sauve de tes propres conneries. Qu'est-ce que c'est, cette fois-ci ? Vu le budget que tu as mis dans cette soirée, le champagne, la table dans un restaurant le plus chic de la ville, sans mentionner le fait que les places sont extrêmement cher le jour de la Saint-Valentin... Tu n'as pas du te mettre qu'un simple criminel à dos, mais toute la pègre de Gotham. » L'homme décrocha un rire coupable, ré-ajustant frénétiquement le col de sa chemise et le nœud de sa cravate. Lance le connaissait assez pour traduire ses gestes et ses manières maladives ; le voile est levé et les sourires hypocrites s'effacèrent bientôt derrière des traits plus graves. « On n'a jamais pu rien te cacher à toi, commença-t-il avant de se racler la gorge. J'ai... J'ai quelques soucis avec la ligue des assassins. » souffla-t-il, le regard détourné de son ex-femme, sa main venant frénétiquement attraper la coupe de champagne devant lui. Un air désabusé déforma les traits de la demoiselle, qui lâcha un soupire exaspéré, secouant légèrement la tête de droite à gauche. Cet homme possédait définitivement un don pour se mettre dans des situations dangereuses ; s'il n'était la cible que du pingouin ou encore de black mask, la chose était envisageable. Néanmoins il faudra bien plus qu'une justicière pour le sauver d'un millier d'assassins à ses trousses. « Craig... La ligue des assassins ? Qu'est-ce que t'as foutu ? Ils sont une centaine à Gotham, et des milliers dans leur QG ! La ligue dépasse entièrement Batman, comment veux-tu que je te sorte de là ? Cette fois-ci, je peux rien pour toi. » fit-elle en collant son dos à la chaise, les bras croisés devant sa poitrine. Dinah ne souhaitait pas le voir mort, au contraire ; elle tient à lui, malgré ce qu'ils ont pu traverser. Cependant elle n'étai pas assez folle pour se confronter une nouvelle fois à la ligue, pas alors que sa fille, Cynthia, reste l'une de leurs cibles. « Je demande juste ta protection, murmura-t-il en approchant son visage d'elle, avant de jeter un coup d'oeil à droite et à gauche comme pour vérifier que personne ne les écoutaient. Tu restes avec moi le temps que je calme le jeu. » souffla-t-il discrètement. Les sourcils de la demoiselle se dressèrent tant elle était abasourdie, mais elle se contenta de laisser échapper un rire acerbe et d'attraper la coupe de champagne pour la finir d'une traite, avant de planter ses pupilles dans les siennes et se rapprocher de la même manière. « Craig, je peux pas m'amuser à jouer les gardes du corps, compris ? J'ai des responsabilités, non seulement parce que je suis Black Canary, mais aussi parce que je suis Dinah Lance, que j'ai une fille à protéger, une famille qui sera toujours là pour moi, une famille dont tu ne fais plus partie depuis que tu ne t'occupes que de toi et de personne d'autre, lança-t-elle sur le ton de la menace, ses poings ses serrant à fur et à mesure que le ton monte. Je tiens à toi, mais j'en ai marre de ton égoïsme et de ta stupide arrogance. Maintenant, si tu veux bien m'excuser, je vais rentrer chez moi et me changer. J'ai rendez-vous avec une jeune femme magnifique, et avec qui je ne risquerais pas de regretter d'avoir passé la soirée de Saint-Valentin avec elle. » qu'elle exclama, avant de se lever de sa chaise et d'enfiler son blouson en cuir. Elle attrapa la bouteille de champagne à peine entamée et laissa une assiette a moitié pleine. « Je prend ça. » lança-t-elle, ses lippes s'étirant dans un sourire hypocrite. Ses pieds l'entrainèrent à l'extérieur du restaurant et la ramenèrent dans son appartement. Dinah retira la robe rouge écarlate et enfila quelque chose de plus confortable pour un entraînement : son body et son blouson en cuir noir, ses collants en résille, et des bottes lourdes. Elle retira son chignon, laissant les ondulations blondes retrouver leur liberté. Elle quitta aussitôt son appartement, un sac sur son épaule, dans lequel elle glissa la bouteille de champagne précédemment volée, et se dirigea vers le points de rendez-vous, situé sur le toit d'un immeuble. Elle emprunta l'escalier de secours pour rejoindre Holly, mais la justicière sembla être arrivée plus tôt que prévu, puisque lorsqu'elle rejoignit le haut de la bâtisse, la jeune femme se trouvait en sous-vêtements, à côté d'un sac et d'un tas de d'habits. Peut-être serait-elle gênée, si les deux femmes n'avaient pas déjà passé une nuit ensemble ; ses sourcils se soulevèrent et un sourire déforma le coin de ses lèvres. « Je suis en avance ? Ou peut-être que les plans ont changé ? » demanda-t-elle sur le ton de la plaisanterie. Dinah posa son sac à ses pieds et s'approcha, ses yeux vagabondant sur le paysage qui s'offrait à elle, laissant le temps à son élève de mettre quelque chose de plus confortable et de plus chaud pour un mois de février. Lance, elle, retira son blouson en cuir et le posa à côté du sac. Les nuits paraissent douce depuis le retour du soleil, jusqu'à en oublier qu'ils sont en plein milieu de l'hiver. Lance sortit du sac une boite en velours noir et s'approcha à nouveau de Holly, une fois que cette dernière fut changée. « Joyeuse Saint-Valentin. » lança-t-elle, un sourire illuminant son visage, avant de déposer un baiser sur sa joue et de lui tendre la petite boite. A l'intérieur se trouvait un collier, mais des plus étranges. Il était similaire à celui que Black Canary porte lors de ses missions, mais teintée d'un bleu marine foncé, un ras du cou au mécanisme particulier, puisqu'il contient un bouton discret sur lequel il faut appuyer pour qu'une lame légère ne sorte du bijou. Un accessoire très utile lorsque l'on se retrouve dans une mauvaise position face à un assaillant. Sa mère a inventé cet outil, et l'a légué à sa fille lors de son décès. En outre, ce n'est pas n'importe quel présent que la jeune femme a décidé de remettre à son élève.
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MessageSujet: Re: [STVAL] Elle avait rendez-vous avant minuit   [STVAL] Elle avait rendez-vous avant minuit EmptyJeu 8 Fév - 0:48

Par contre je n'ai pas rougi


Je me souviens de ce moment. Quand j'ai entendu les pas de Dinah Lance quelques dizaines de mètres plus bas, gravissant marche après marche le long, étroit et peu sécurisé escalier de secours longeant quelques vieux appartements. Je me souviens avoir joint mes lèvres en les pinçant et plisser les yeux en essayant, bêtement, vainement, de deviner à qui ces pas appartenaient avant de croiser, d'un regard en contre-bas, celle que j'attendais. Je me souviens également avoir desserré le poing à ce moment là pour poursuivre ce que je faisais, quelques secondes plus tôt, avant de partir, craintive quant à l'idée de croiser la silhouette d'une indésirée personne se mouvoir vers moi, jeter un regard vers l'origine de pas frappant la taule de ce vieil escalier.

Je me souviens qu'il était si vieux que je n'étais pas confiante, quelques minutes plus tôt, quant à l'idée de l'utiliser : de sorte à m'être débrouillée pour entrer dans le bâtiment par la porte principale et être montée jusqu'au toit en passant par un moyen plus conventionnel. Les serrures de la porte principale et celle menant au toit n'avait guère tenu bien longtemps – moins par mon expertise que par la vieillesse des lieux, à vrai dire. Je n'avais, en les ouvrant, pas esquissé le moindre sourire.


« Je suis en avance ? Ou peut-être que les plans ont changé ? Je mentirais si je disais que je n'ai pas lâché un rire quand elle avait dit ça. Et un sourire en entendant sa voix.
– On sait toutes les deux que si j'avais prévu de changer nos plans, je l'aurais fait avec quelque chose de plus... de moins gênant me concernant. »

Mes sous-vêtement n'étaient pas assorti, il n'y avait guère une once de glamour en eux : du blanc et du mauve, une culotte qui ressemblait en réalité plus à un caleçon large qu'autre chose et privant à la femme derrière moi la vue quasi-totale de mes cuisses. Mon haut allait, cependant.

« J'aimerais te dire que j'aurais plus de prestances après m'être changée mais... Je me tourna rapidement, amusé, pour apercevoir Dinah Lance tout en enfilant un vieux survêtement rouge. Mais je crains de ne pas avoir apporté de tenue de Saint-Valentin, ce soir. »

Dans les faits, j'avais bien quelque chose qui pouvait s'y apparenter près de moi. Il restait toujours la robe bleue et ces souliers, achetés dans une friperie quelconque, aux allures de vêtements chics et élégants. Mais j'étais et demeure toujours aujourd'hui Holly Robinson et les habits les plus chics ne prévalent surtout que pour les vols plus ou moins élaborés. J'enlevai mon haut, me hâta d'enfiler une brassière blanche et me précipita vers la pile de vêtements à ma gauche pour l'enfouir dans mon sac.

Puis, une fois chose faites, je ferma les yeux quelques peu embêtée et vexée à la vue de ma bêtise quand je compris que mes chaussures de sports traînaient encore au fond de ce dernier, que je demeurais pieds nus et qu'il me fallait alors remuer l'intégralité d'un sac mal-ordonné.


« C'était pas censé prendre tant de temps, à la base. La plupart du temps, je me change rapidement, tu le sais... »

J'attrapai et enfila, finalement, ma paire de basket blanche coincée au fond de mon sac. Je me releva et pendant que je tournais le dos à ma professeure, elle s'approcha de ce dernier, déposa un baiser sur ma joue et me donna un écrin de velours noir.

Puis ce qui suivi, ce n'était pas anodin. La Holly Robinson qui vivait dans ce fragment de mémoire se retourna et sans ouvrir la boîte offerte par Dinah Lance, elle l'enlaça et déposa sur ses lèvres un baiser long et plus tendre que passionnel. Ce n'était pas de l'amour, non, mais une avalanche d'émotions qui fit éprouver à la jeune femme que j'étais à l'époque un furieux sentiment de bien-être.

Si l'on escomptait Dinah Lance, je ne voyais plus grand monde en ce moment là. Si ce n'était des rencontres qui précédaient des moments passionnels et qui ne signifiaient rien. Alors son geste me pris par surprise et m’émut, au fond, plus profondément que j'aurais pu le croire.

Je retire mes lèvres de sur les siennes.


« Ca va être la pire transition qu'on aura toutes les deux jamais entendu mais... C'est quand qu'on se bat ? »

Puis je retira mes bras d'autour d'elle et je me retourna pour poser l'écrin près de la boîte de beignet au chocolat. Je l'ouvris et je me rappelle avoir souri en voyant le collier. Un ras le cou noir avec, au centre, une pierre bleutée et sombre. C'était ma couleur préférée à l'époque et si tant est une couleur préférée puisse changer au cours du temps, elle l'est restée. J'effleurai de mes doigts la pierreries, passa un regard embêté sur la boîte de chocolat à côté de moi et me rappela de la bague cachée dans un compartiment prévu à cet effet au fond de mon sac-à-main. Je me baissa pour l'attraper et me retourna vers elle.

« Si tu acceptes les... hésitations, agacement, peur du ridicule, de paraître stupide. Les biens volés, parce que tu te doutes que j'avais pas les moyens et puis, je n'ai pas pensé à t'offrir... Désolée de ne rien t'avoir acheté. Je n'avais aucune raison de lui acheter quelque chose de toute manière et son geste, bien que beau et tendre, n'avait à l'époque à mes yeux pas de réels sens. Mais j'ai une bague, je comptais... Tu la veux ? Si ça ne te gêne pas de tremper dans ce que je fais, je voudrais que tu l'es. Elle est en argent, l'argent ça te va mieux qu'à la vitrine d'un prêteur sur gage pas net. »

Je sortis la bague pour la lui offrir.

« J'ai aussi une boîte de chocolat, plus loin. Eux je les ai vraiment achetée et ils sont pour toi. Enfin, techniquement ils sont pour nous mais je les ai acheté en pensant à toi, tu vois ? Je te les offre, du coup. Mais c'est pas grand chose. »

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