(blue lights) malikaï

(001), la magie court dans les veines bleutées, les arcanes grésillent sous la langue depuis l'enfance. Il est un homo magi, une pestilence sauvage qui déforme la réalité. Particularité qui se transmet sous le coup des générations, marque immonde transmit par la mère, sorcière mortifère. C'est le savoir recueilli dans ses grimoires, qui a permis au rejeton des tranchées poisseuses de s'illustrer sur les devants de la scène. La rocaille trouvée sur l'asphalte se transforme en poussière d'or, en des gemmes pures, l'apprentie magicienne transmute avec comme seule pierre philosophale les derniers battements de quelques passants. Un mortier sanguin fonde la richesse des Roslan. Bijouterie des richissimes aux rubis bien trop rouges. (002), Fierté. C'est une chose qui faisait gonfler sa poitrine, il voulait se montrer digne, être capable de faire plus, bien plus que faire naître des cristaux. La curiosité farouche à fait germer les expériences sauvages. Dans le grenier plein de ténèbres s'échappait les psalmodies célestes, il fallait s’entraîner pour faire gronder le sol à ses pieds, faire jaillir l'étincelle. Les perles de sueurs mouillent un front plissé pour parfois arriver jusqu'à des yeux fatigués qui s’acharnent pourtant sur des bouquins poussiéreux dont les doigts tournent les pages avec acharnement.    (003), L’ego pour grand fléau. Il a tendance à se distinguer des autres mortels à deux pattes, ceux qui ne font rien scintiller, ceux qui ne peuvent rien changer. Supériorité qu'il entretenait sur les bancs d'une école, de loin on regarde les humains, il avait ces yeux sombres et électriques qui font régner la pénombre dans une salle de classe. Il se voyait comme une évolution, pépite issue d'une nation dispersée.  (004), Ecole, souvenir qui demeure d'ailleurs sans lumière. Crachoir à relation plus qu’éphémère. Les pas piétinent les insectes, ça domine. Les langues anciennes tout comme l'Anglaise dansent sans aucune difficulté dans sa bouche, le cerveau décrypte également les sciences qu'il tentera d'appliquer à l'occulte. Il gravitait en haut avec pour tapis ses notes et la magie.       (005), Mal à toujours su qu'il devrait rester à Gotham pour gérer la bijouterie et joaillerie familiale. L'avenir était déjà tout tracé. Ça ne l'a pas empêché de vouloir monter sa propre petite affaire. Au départ, ce n'était que deux trois bricoles ramassées chez des antiquaires qui ne savaient nullement ce qu'ils avaient en leur possession. Le désir est ensuite monté, il en fallait plus, toujours plus. Le pouvoir appelant au pouvoir, grande démesure.   (006), Ça fait à peu près une décennie qu'il s'infiltre dans les lieux où ses obsessions sont cachées, choses qui prennent du temps avant d'être trouvées. Il a souvent voyagé foulant le sol de quelques pays pour s'accaparer leurs trésors. Ceux qu'il laisse derrière lui n'échappent pas à un trop gros nombre de sorts de protection. Si on s'introduirait chez  lui, c'est bien toutes les reliques qui pourraient exploser. S'il ne peut plus les toucher autant tout supprimer.  (007), La magie a un prix, c'est ce que tout le monde à toujours dit. Le sien c'est la froideur d'une couche et d'un cœur. Organe déshydraté que l'on rêverait de  rafraîchir  mais pour lui ce fleuve semble dangereux,  les sentiments et les émotions  ce sont des trucs qui voguent et vaguent violemment, des vagues de la taille d'un océan. Alors autant ne pas tenter, rester détacher, faudrait pas se noyer.    (008), Impuissance, ça tétanise les muscles et même la langue. De la panthère il ne reste que les restes d'un chat apeuré. Créatures d'un autre monde, d'une autre planète, il a eu peur, il ne le dirait sûrement pas aujourd'hui mais durant quelques instants, il a douté de la puissance de ses grigris contre cette invasion de monstres. Il n'a même pas essayé de lutter, le corps était glacé.    (009), Malikaï est tout sauf bon pour ce qui est de la voyance, devant chacun de ses ustensiles, il ne serait pas capable de trouver la moindre bribes d'avenir. Il a pourtant tenté plusieurs fois durant toutes ces années mais il a toujours échoué, les portes du futur lui sont fermées. (010), ça lui trotte dans la tête depuis qu'il a vu les premiers géants en collant, des questions, il se demande s'il doit se mettre en action. Car ce qu'il fait n'est-il pas inutile, amassé pour soi, amasser pour son bien et pas pour celui des voisins. Comportement qu'il lui  reste en travers de la gorge, certaines nuits, il en vomirait presque. Etre    abjecte, voilà ce qu'il renvoie, rejette. Maintenant qu'il se sent petit sous cette voûte tenue par des puissants il voudrait bien devenir plus grand, être un peu plus vaillant. Mais il y a toujours cette voix qui lui dit que c'est pas pour lui, qu'il n'y a pas de remords à ramasser, faut juste continuer à avancer, chaparder, sans se retourner. Pourquoi changer, mettre la routine en danger ?  

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