These four lonely walls have changed nothing || Neil
Zatanna Zatara
hero of earth
Messages : 8494 Date d'inscription : 11/09/2018 Face Identity : Alex Daddario Crédits : jae.d-nguyen.ajay Age du personnage : 35 ans Ville : Gotham et le monde Profession : Mago, coleader flippée de la JLD Affiliation : Justice League Dark Compétences/Capacités :
Homo Magi * Prestidigitation * Hypnose * Projection astrale * Illusions * Magie élémentale * Télékinésie * Télépathie * Téléportation * Manipulation de portails interdimensionnels * Manipulation du temps * Manipulation de la réalité * Bouclier psychique et magique * Manipulation de la météo dans une aire réduite * Attaques d’énergie mystique * Création de pièges magiques * Vol et lévitation * Don de guérison * Transformation d'objets en d’autres objets ou de gens en autre chose * Magie du sang * Combat au corps à corps dans la limite de sa constitution.
Rules of magic to Misty Kilgore
- nothing is what it seems
- learn to fool the experts
- if you can't keep it down, don't bring it up
- always keep at least one card up your sleeve
remember john
remember what
that I love you
Situation Maritale : Elle aime le plus grand des escrocs et elle le vit bien. Best mollets ever, et sa Maison est adorbs.
Comme tous les soirs, Zatanna était branchée sur Radio Magie. C’est-à-dire qu’elle s’était isolée, en l’occurrence sur le toit de l’hôtel miteux du quartier pourri où elle avait trouvé refuge pour cette nuit. Elle avait payé la chambre cash, à un propriétaire de toute évidence peu regardant. Des fois, elle se disait qu’elle aurait dû embrasser complètement sa vie de criminelle et profiter de l’argent facile qui allait avec, pour s’acheter une villa avec piscine et service de sécurité sans pitié – et même un avocat véreux pour la défendre au tribunal. Mais évidemment, cela allait à l’encontre de ses principes. Alors elle vivait comme une fugitive, changeait de quartier tous les soirs, et de ville toutes les semaines. Cette nuit, il faisait froid et humide, et une conduite d’aération près d’elle crachotait dans l’air glacial une vapeur blanchâtre et qui sentait vaguement la lessive, mais surtout la saleté. Peu lui importait. Assise en tailleur dans les airs, les mains sur ses genoux tournées vers le ciel, au-dessus d’un cercle rituel dont elle avait tracé chaque symbole avec sa magie, elle avait les yeux fermés et était immobile depuis près d’une heure déjà. Concentrée sur la magie de la ville, elle n’avait plus conscience de ses cinq sens, et quiconque aurait débarqué sur le toit à ce moment-là aurait pu prendre feu devant elle sans qu’elle s’en aperçoive. Ou pire. Ce soir, comme tous les soirs, elle cherchait un ami. N’importe lequel. Elle alternait selon les jours. Aujourd’hui, c’était la signature magique de Kent qu’elle tentait de capter. Jusqu’à présent, ça avait toujours été en vain. Plusieurs fois, elle avait cru capter une magie familière, mais n’avait jamais réussi à la retrouver. D’autres, comme Zatara, se cachaient de manière évidente… Elle avait su par la presse qu’il était en vie, s’était abreuvée de vidéos de lui et de ses spectacles et de ses exploits jusqu’à ne plus avoir de larmes en elle, mais jamais elle n’avait réussi à capter sa présence, et quand elle se rendait quelque part où il était censé être, elle ne le trouvait pas. Elle se doutait qu’il la sentait venir et refusait simplement qu’elle le trouve. Cela faisait trop mal pour qu’elle insiste encore.
Dans le cas de Kent, elle soupçonnait que lui aussi se planquait. Pas forcément d’elle, simplement de façon générale. Ce soir encore, elle ne le trouvait pas – dans cette ville, en tout cas. Déprimée, elle laissait son esprit s’étendre au-dessus des toits, capter vaguement les bruits d’une cité surpeuplée et décadente : pleurs, cris, appels à l’aide, prières, rires et sanglots à nouveau… Comme un disque rayé, le chant lancinent et collectif d’une ville dans ces temps de fin du monde. Pas de Kent. Rien que le brouhaha du reste. Elle allait abandonner quand elle crut soudain reconnaître un murmure. Le souffle d’une voix et d’un être familiers. Mais c’était peu, si fragile, qu’elle le perdit aussitôt. Abandonnant son sort initial, elle porta doucement les mains à son visage, soufflant une formule inversée entre ses doigts, et soudain, se projeta hors de son corps. Figure transparente, à peine visible dans la nuit, elle s’éleva au-dessus des toits, glissa entre les buildings, rasa les murs gris et tristes, à la recherche de cette voix qui semblait appeler à l’aide. Pas avec des mots, évidemment. Mais elle pouvait sentir la détresse, de plus en plus forte à mesure qu’elle s’approchait d’un complexe de béton armé horriblement moche et de toute évidence gardé. Pas une prison. Mais presque. Elle vit qu’il s’agissait d’un asile, traversa le toit, poussant toujours plus loin la projection. La voix désormais était presque un hurlement dans sa tête, douloureux, pressant. Neil. Elle ne perdit pas de temps à se demander pourquoi, s’il saurait qui elle est, si c’était bien prudent pour elle de se mêler de cette histoire. Des années auparavant déjà, elle avait capté sa détresse, et même si beaucoup de choses avaient changé depuis, il était toujours celui à qui elle avait promis son aide.
Les couloirs étaient plongés dans une lumière sale et terne, probablement jaunâtre, mais qui dans le monde astral semblait grise, et derrière les portes en fer retentissaient des cris, des hurlements et d’autres bruits flippants. C’était une des idées qu’elle se faisait de l’enfer, depuis toute petite, elle qui avait grandi à côté d’Arkham. Enfin, l’impression se fit la plus forte, et elle traversa la porte isolée au fond d’un couloir sombre. Sur une paillasse, une silhouette était roulée en boule. Il ne bougeait pas et ne faisait aucun bruit mais dans la tête de Zee, c’était comme s’il hurlait ses adieux. Elle tendit la main et ses doigts traversèrent doucement la nuque exposée. « J’arrive, Neil. Je suis là. » Qui était-il, dans cette vie ? Elle le saurait bien assez tôt. À toute vitesse, elle regagna son corps, et ouvrit les yeux brutalement, reprenant son souffle comme si elle le retenait depuis des heures. Elle reposa les pieds à terre, effaça son pentacle d’un geste de la main, puis ouvrit un portail magique et sauta directement dans la cellule de Neil, éclairant vivement et brièvement les quatre murs trop proches les uns des autres. Il n’avait pas bougé, évidemment. Elle s’agenouilla à ses côtés, attendant qu’il la remarque, ne voulant pas lui faire peur, ne sachant pas s’il la reconnaitrait, et comment il réagirait à sa présence. « Neil… »