Dans une ville rongée par la pauvreté et gangrenée par la criminalité, il faut frapper fort pour se faire remarquer. Pour parvenir à attirer l'attention ou simplement se faire un nom, il n'y a pas de meilleure façon. Jerome Valeska est encore un gamin pour beaucoup, mais ce qui fait sa dangerosité, c'est son côté téméraire et imprudent. Imprudent dans le sens où il n'a pas peur de se faire mal, de se salir les mains ou encore de périr. Du moment que ses idées lui survivent, c'est tout ce qui semble l'intéresser. Mais quitte à être vivant, autant le prouver et le faire bien. Déranger les plus grands pour leur soumettre le doute que leurs places ne sont pas acquises et qu'il y a du soucis à se faire. Parce qu'ils vont en avoir justement en cette soirée. L'heureux élu est malheureusement le pingouin. C'est le jeu de la loterie et vous ne pouvez même pas imaginer à quel point Jerome aime jouer. Tout est sujet à s'amuser avec lui. Mais ce qu'il déteste par-dessus tout, ce sont les gens ennuyeux. Et le pingouin a vraiment tout d'un type ennuyeux. Alors, il faut le mettre en difficulté et vite.
Ce Valeska a toujours réussi à captiver son monde et a se montrer en tant que meneur. Par conséquent, il avait bien une petite bande de « suiveurs » qui l'accompagnait. Ils ne semblaient pas très amusants, ni même confiants ce soir, ce qui devenait vite dérangeant. Surtout aux abords de l'Iceberg Lounge. En même temps, c'est tout à fait compréhensible. Le pingouin est un gros poisson et ses hommes de main sont aussi armés, voir même plus, que les camarades de Jerome. Si lui, il s'en moque, eux ont le droit d'avoir les pétoches. Rien qu'en mettant le pied dans ce quartier blindé de fric, que la petite bande sentait qu'ils ne faisaient pas partie du décor. Ils attireraient très vite l'attention de tous. Et même trop vite pour certains. Peu à peu, les accompagnateurs de Valeska commençaient à devenir nerveux. Ils sursautaient même au moindre bruit, comme s'ils se sentaient persécutés. Bien entendu, rien de tel pour attirer le regard de certains videurs, déjà près à les dégager du coin à coup de pieds au derrière. Le criminel en herbe continuait d'avancer tranquillement, perdant quelques uns de ses nouveaux camarades à chaque coin de rue. Il ne pensait pas parvenir à se retrouver seul et en fut même surpris, se retournant, haussant les sourcils, une fois dans la ruelle passant sur l'arrière.
« Flippettes... On n'est jamais mieux servi que par soi-même. »
Sur ce coup-là, il s'était lamentablement vautré sur le choix de ses partenaires. Il lui faudrait encore travailler de ce côté-là. Mais qu'importe, maintenant qu'il est sur place autant faire ce pourquoi il est venu. Même si depuis quelques minutes au moins, il avait la sensation qu'on l'observait. Quelqu'un se trouvait quelque part dans l'ombre, le suivant depuis un certain temps. Jerome ne l'avait remarqué que depuis qu'il avait contourné l'Iceberg Lounge pour prendre la ruelle sur l'arrière. Il y a toujours des vieilles échelles de secours qui traînent et qui permettent de monter sur le toit.
« A la place de m'observer, viens plutôt m'aider. Je suis généreux aujourd'hui, comme tous mes copains m'ont lâché, je suis près à faire cinquante-cinquante sur le butin. »
Quant à sa part à lui, déjà il doit une porte à son frangin et pour le reste, on verra plus tard. Acheter des armes sans doute et se trouver un endroit pour vivre, parce que Jeremiah ne semble pas partant pour le laisser foutre le bordel dans son chez lui. Sans attendre une réponse de la personne dont il sentait le regard s'attarder sur lui, il grimpa à l'échelle afin de se retrouver sur le toit. Peut-être bien qu'il avait eu des hallucinations et qu'il n'y avait personne d'autre que lui-même dans les parages.
Le pingouin et Catwoman, une longue histoire, très longue histoire et s’il y a bien une chose qui amuse la chatte depuis c’est d’aller l’emmerder dans ses affaires quand elle a du temps à tuer pendant une soirée, surtout qu’elle a cru comprendre qu’il avait une livraison ce soir. Autant joindre l’agréable à… l’agréable. Oh elle sait qu’elle est attendue mais c’est ça le jeu n’est ce pas ? Et cela fait longtemps qu’ils y jouent tous les deux, depuis qu’ils ont travaillé une fois ensemble et qu’il a essayé de la tuer. Elle court donc sur les toits de Gotham comme chaque nuit, habillée, grâce à Alfred, de son nouveau costume qu’elle étrenne et est plutôt heureuse des arrangements qui y ont été fait même si son vieux lui manque. Ce qu’on peut être nostalgique de ce genre de choses mais soit, le majordome a raison, il est temps qu’elle le change parce que sa vie est en jeu. Elle s’amuse donc à sauter partout, passer entre les barreaux des échelles, faire claquer son fouet pour l’attacher aux cheminées et se laisser tomber dans le vide. Vraiment c’est du bon travail elle adore sa nouvelle tenue et reste un court instant en équilibre sur le bord d’un toit, se regardant à la lumière de la lune et appréciant de voir aucune couture ou presque, une véritable seconde peau qui lui plait déjà énormément. Tiens ! C’est une seconde raison d’aller voir son vieil ami… Fêter ça !
Elle n’est pas loin de l’iceberg lounge quand elle remarque le groupe qui est en train de remonter le long de la rue et qui fait s’écarter tout le monde sur leur passage. Cela la fait sourire et elle s’allonge sur le rebord de la maison d’à côté pour les observer, curieuse de voir ce qu’ils vont faire, déjà qu’ils ne sont pas un brin discret. Quand le « leader » se fait larguer et qu’elle voit toute l’équipe se disperser dans la nature sous le stress elle rigole de bon cœur et caresse un chat qui vient de s’installer à ses côtés pour observer la scène. « De grands courageux mon beau » fait elle au chat en venant frottant son front contre le sien et en le caressant. Mais l’autre ne semble pas se démonter et elle est curieuse, Cat a toujours été une horrible curieuse, aussi elle se laisse glisser le long de la façade de la maison pour atterrir dans la rue et observe le jeune attraper l’échelle de secours. Elle l’a déjà vu dans Gotham semer la zizanie et elle se demande s’il n’est pas totalement fou de venir ici mais, après tout, pourquoi est-elle là ? Elle ne cherche pas à être discrète elle n’en a pas besoin et elle s’amuse de l’entendre lui proposer de faire moitié-moitié sur le butin.
Alors qu’il monte par l’échelle, elle lance son fouet un peu plus haut et prend de l’élan pour grimper directement par le coté de la structure qu’il emprunte, se retrouvant sur les toits bien plus rapidement que lui. Question d’habitude. Elle marche le long du bord, toujours dans un équilibre qui peut faire penser qu’elle va tomber dans quelques secondes et se retourne vers Jerome quand il finit son ascension, l’observant avec intérêt. « Hum… Je propose autre chose. Je prends ce qui me plait et je te laisse tout le reste. » Parce qu’elle se moque des billets et qu’elle préfère largement ce qui brille. De plus elle se moque de faire cinquante-cinquante ou bien trente-soixante dix elle veut juste le truc qui lui plaira même si c’est un seul objet au milieu d’un trésor complet. « T’inquiètes tu es gagnant à ce petit jeu on me le dit souvent » fait elle pour le rassurer mais elle se doute qu’il sait qui se trouve derrière ce costume de femme chat car Catwoman est un être incontournable de Gotham. Elle s’approche de lui pour l’observer un peu mieux, pas vraiment inquiète par leur proximité physique clairement. « Tes amis ne semblent pas très courageux il y en a qui courent encore… Qu’est ce que tu veux au Pingouin ? » demande t’elle pour savoir un peu dans quoi elle s’embarque parce que s’il vient pour une vendetta personnelle ça la branche pas trop mais si c’est juste pour le faire chier, là elle est partante.
Les ennemis de mes ennemis
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