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 The great game of love [PV Selina]

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MessageSujet: The great game of love [PV Selina]   The great game of love [PV Selina] EmptySam 23 Fév - 20:43

Un Américain en Angleterre, ça ressemblait au début d'une mauvaise blague. Bruce Wayne n'était guère amateur de ce genre d'humour, surtout lorsque la raison de sa venue dans le vieux pays britannique était toute sauf amusante. Oh certes, cette soirée organisée par Sir Alex Graveson, éminent membre de l'aristocratie anglaise, s'annonçait amusante. L'invitation avait été bien faite, intrigante, et avait encouragé le quadragénaire à s'y rendre pour profiter d'un soir détendu. Mais jamais il n'avait eu autant besoin d'amusement ; pas plus tard que le matin, il était arrivé de Gotham pour signer un partenariat entre Wayne Enterprises et la société de Graveson, qui occupait une place importante dans la revente de véhicules de collection.

Alors, évidemment, une invitation à cette belle soirée du 14 février avait été confiée à monsieur Wayne, lequel n'avait pas trop résisté. Il se connaissait ; il s'amuserait sans doute un peu, histoire de faire plaisir à Alfred, puis rentrerait, et son vieux majordome le sermonnerait de ne pas avoir su se trouver une dame convenable. Mais il n'existait pas de dame convenable pour un homme tel que lui.

 « Bienvenue, mesdames et messieurs, à cette magnifique soirée organisée par notre humble hôte, sir Alex Graveson, deuxième du nom. N'hésitez pas à vous servir près du buffet, à vous rassembler dans le hall principal ; monsieur Graveson ne devrait plus tarder à descendre pour annoncer le jeu de ce soir ! »

Le majordome ressemblait à Alfred, en plus chétif et en moins appréciable. Bruce se dirigea aussitôt vers le buffet, situé sur le fond à gauche, dans l'espoir de grignoter quelques bonnes victuailles avant le début du jeu. Il avait lu sur l'invitation qu'il faudrait absolument, pour participer, réussir à se trouver un partenaire, de préférence du sexe opposé. Lui qui avait espéré que le thème de la Saint-Valentin serait mis de côté, c'était raté. Mais qu'à cela ne tienne : il ferait ce qu'il faut. La première belle femme à se présenter au célèbre Bruce Wayne ferait l'affaire. Bien avant de connaître Selina, ou Talia, ou quiconque d'autre, il avait eu de folles années de jeunesse, où sa personnalité publique avait très séductrice. L'âge l'avait rendu taciturne.

Qu'il aurait aimé que Selina soit là ce soir.

Il l'avait revu brièvement à deux reprises, depuis cette fameuse soirée à Gotham, où les horreurs de l'Humanité les avaient secoués. Une première fois pour la forcer à rendre le butin d'un casse, et la seconde, par hasard. Rien ne s'était passé à chaque fois, ni verbalement, ni physiquement. Elle lui manquait.

Le buffet était maigre, mais il contenait des plats assez exotiques pour aiguiser sa curiosité. Il en profita pour examiner l'ensemble des invités. Il y avait là beaucoup de personnalités célèbres : acteurs et actrices, stars de la musique, un ou deux journalistes renommés, quelques personnes de loi, des magnats et leurs belles et fades épouses. Le reste, c'était des domestiques, des agents de sécurité, ou tout simplement des membres de la famille d'Alex Graveson.

Le maître de maison en personne, provoquant un brouhaha théâtralement désiré, descendit alors enfin les marches menant au premier étage. Son costume était réajusté à la va-vite, comme la robe de sa femme derrière lui. Ils s'étaient évidemment bien amusés avant de laisser leurs invités jouer. Environ du même âge que Bruce, l'Anglais était néanmoins beaucoup plus fin, et certainement moins bon. Il restait un homme orgueilleux, rendu fier à en mourir par son prestige et par celui de sa famille, ainsi que par sa fortune.

Sa voix, toutefois, résonna clairement dans le hall devenu silencieux :

 « Mesdames, messieurs, chers invités, bonsoir et bienvenue dans mon humble demeure ! J'espère que vous avez tous profité des petites festivités organisées jusqu'ici, car maintenant qu'il est 21h, nous allons pouvoir enfin commencer le fameux jeu pour lequel vous avez tous été conviés ! J'espère donc que vous avez bien choisi votre partenaire pour cette soirée du 14 février, car il va falloir pas moins de vos deux cerveaux pour venir à bout de notre petite énigme ! »

Il eut un sourire entendu, alors qu'un frisson d'excitation parcourait l'assemblée. Bruce se trouvait seul, mais il repéra du coin de l’œil quelques dames esseulées... avant qu'un parfum qu'il connaissait ne vienne lui chatouiller les narines. Il ne put s'empêcher de sourire.

Ce qui était rare, chez lui. Le sourire, et encore moins le rire, ne lui venait pas facilement. Elle, elle y arrivait mieux que n'importe qui d'autre.

 « Le jeu se déroule jusqu'à 1h du matin, précisément. Dans l'intégralité du manoir, ainsi que le parc, sont dissimulés un grand nombre d'indices ; des mots, qui n'ont guère de sens à moins de les assembler et de déterminer un lieu commun. Pour que ce soit plus cohérent, ils ont été classés par ensemble : le rez-de-chaussée, le premier étage, le second étage, le troisième, le parc. Trouvez les indices, rassemblez-les, pour déterminer un lieu à explorer. Dénichez-y une lettre ; il y en a cinq au total à trouver ! Une fois le mot complet trouvé, il ne suffit pas de revenir me voir ! Il vous faudra trouver quelque chose, n'importe où, n'importe quoi, dans le manoir ou le parc, qui symboliserait ce mot. Seulement alors, vous reviendrez me voir ! Le premier couple à y parvenir remportera le jeu... ainsi qu'une récompense ! Bon jeu ! »

L'excitation acheva de s'emparer des convives, alors que ceux-ci échangeaient pour déterminer où ils commenceraient leurs recherches. Des couples de formèrent vite, entre ceux qui n'étaient pas encore accompagnés. Bruce, lui, conserva son sourire, avant de se tourner légèrement de côté.

 « Selina. Tu es magnifique. »

Le mot était faible.
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MessageSujet: Re: The great game of love [PV Selina]   The great game of love [PV Selina] EmptyDim 24 Fév - 0:40

Nice to see you ... again Dès son arrivée dans ce manoir, tout semblait avoir un arrière goût de mièvrerie et on entendait sonner dans sa tête un nombre incalculable de gloussements plus ou moins aigus. En tout cas, depuis la fenêtre du véhicule c'était ce que lui laissait entrapercevoir les invités et la décoration pour le moins ... rouge, ponctuée de beaux rosiers dans les allées. Selina hésite à sortir du véhicule, pas du tout enchantée par la perspective de cette soirée, au grand détriment de la personne se trouvant à côté d'elle. La dite jeune femme se met en effet à soupirer et quelque peu fusiller du regard la brune, raidie et contrariée alors qu'elle pourrait être tout bonnement charmante et attirante pour ces hommes riches et respectables.
"Selina, ma chérie pour l'amour du ciel. Combien de fois faut-il te répéter que je n'avais pas d'autre choix que de nous faire inviter ainsi chez Graveson.
- Pourtant son système de sécurité n'est pas si difficile à contourner.
- Mais ton contact cette ... Alice. Elle tient à cet objet de Tesla que tu dois lui ramener. Et ce n'est pas en forçant les portes de Graveson que tu y arriveras, crois-moi. Ce vieux hibou a plus d'un tour dans son sac."
Elle, c'est Lafaye. Connue dans le milieu du vol en Grande Bretagne, elle est une connaissance et partenaire de longue date de Selina. Belle rouquine au visage allongé et aux yeux de biche pour qui il serait facile de faire donner le bon dieu sans concession malgré ses nombreux crimes auprès des demeures de lords anglais. En vrai, elles auraient effectivement pu s'introduire dans la demeure de Graveson sans aucun soucis. Mais l'homme était connu pour demander l'installation de systèmes de sécurité capables de retirer les objets dans des bunkers dont l'accès n'est possible que par les branches desquelles sont partis les objets. De plus, Lafaye avait envie de s'amuser, de se détendre et oublier un moment son intense vie de voleuse. On est le quatorze février après tout, jour de la Saint Valentin. Selina se tourne vers la rousse, ne semblant pas convaincue par son petit discours, elle est même moqueuse. Lafaye se redresse en passant ses mains sur le bas de sa robe bleu pétrole.
"Écoute. J'ai autant envie que toi de récupérer mon butin. Toi, c'est Tesla, moi le Jubilé danois de Fabergé. Fondons nous dans la masse pour le moment et détends-toi. Depuis ton arrivée tu es comme ça, ça va finir pas me donner des boutons !"
Et Lafaye sort, laissant vide le siège conducteur de ce bolide, pendant que Selina hésite encore à entrer dans ce manoir d'où elle voit des femmes se pendre aux bras d'hommes comme on s'accrocherait à une liane.

Bon. Il est temps de sortir. Selina ouvre donc la porte, dévoilant encore une fois à quel point elle aime trancher au milieu de la masse. Pas de robe pour cette soirée, un costume noir agrémenté d'une veste, d'un pantalon à noeuds et ... d'une simple brassière pour tout haut. Elle entre donc dans cet univers duquel elle se démarque immédiatement au vu des regards offusqués portés sur sa personne, ou bien sincèrement attiré par ce manque de tissu au niveau de son buste et sa taille. Est-ce la vue d'une simple ligne de peau blanche qui les rend aussi chèvre ? Ou bien le fait qu'elle se fiche indubitablement de leurs conventions de fête ? Tous les cas de figure sont bons à ses yeux, que ça leur gâche leurs petites sessions de roucoulements dans les jardins. De même quand elle passe le pas de la porte. Le majordome la regarde de haut en bas en arquant les sourcils avant de lui indiquer le chemin. Lafaye était déjà comme un poisson dans l'eau dans le salon, à parler avec les invités et jouer de ses airs de femme appréciant les blagues intellectuelles ou vieux jeu de ses deux partenaires. Il lui a suffi d'un coup d'oeil pour la remarquer. De même pour certains membres de la famille Graveson, ou des it girl et ... elle croit rêver. Bruce ? Que ... que diable fait-il ici ? Selina ne veut pas croire à ce concours de circonstances, mais elle espère aussi que ce soit lui. Pendant un long moment elle observe ce dos, ces cheveux, ces hanches et ce costume de bon goût accroché pour le moment au buffet et elle ne peut s'empêcher de sourire. Oui, c'est bien lui et m'est avis qu'il ne se sent guère à l'aise dans cette ambiance faire de sucre et de rouge passion. Elle secoue la tête et retourne observer les lieux, en gardant ce petit sourire mutin.

Malheureusement, les portes qu'elle tente d'ouvrir discrètement sont toutes fermées à clé. Elle se contrôle pour ne pas jurer et repart au milieu de la foule comme si de rien n'était et, tenter celles se trouvant vers les escaliers. Ses pas la mènent cependant non loin de Bruce, dont elle observe le profil avec une certaine admiration et un profond désir. Est-ce à cause du parfum ambiant ou bien de l'attitude des convives ? Selina ne réfléchit plus, ne cherche plus de fautif et s'approche un peu plus de lui pour l'apprécier dans son entièreté. Cela faisait un moment qu'ils ne s'étaient pas croisés. Graveson pendant ce temps tient son discours et explique les règles de cette soirée qui ne vont pas arranger ses recherches. Des mots à chercher, donc ... amusant, mais moins grisant que la perspective de mettre la main sur les  quelques pièces du transmetteur d'énergie de Tesla. Une fois son discours terminé, Graveson se retire et les derniers convives encore sans partenaire partent guetter leur perle rare.
"Bruce."
Selina lui retourne le sourire et se permet de diminuer la distance entre eux, non sans jeter un regard en arrière vers une jolie fleur qui sans doute espérait se retrouver avec le célèbre milliardaire.
"Je te retourne le compliment."
Elle se penche et vient le prendre à l'épaule pour lui susurrer ces quelques mots, en toute honnêteté, mais aussi pour le prendre un moment en défaut.
"Tu viens d'ailleurs d'éconduire une adorable jeune fille blonde, plantureuse et aux yeux brillants à ta vue. Elle croit sûrement que nous nous mettons ensemble pour ce jeu."
Son coeur palpite sous l'excitation et l'envie, bien qu'elle se garde de montrer de manière significative sa joie de le retrouver. Bien que leur étreinte ne soit que légère et momentanée, il est difficile pour la jeune femme de s'en détacher. Elle sourit, s'illumine, se prête à ce jeu de séduction qu'elle aime entamer avec lui.
"Que tu sois en armure ou en costume, tu restes un vrai bourreau des coeurs."
Le temps de Xai Fu semble loin, même si il reste des séquelles que Selina ne voudra pas aborder. Elle lui en veut encore de l'avoir empêché de récupérer cette superbe parure mais au moins cet échec lui a permis d'avoir accès à d'autres contacts, et de trouver d'autres bijoux à siffler sous son nez. Elle se recule enfin, laissant tranquille cette oreille et cette nuque jusque là à la merci de son souffle et de ses mots.
"Cela m'étonne de te voir dans ce genre ... d'ambiance."
Et pour cause, l'ambiance est vraiment faite pour prêter au mièvre et la rend quelque peu mal à l'aise. En sa présence c'est d'autant plus compliqué. Il est difficile pour elle d'avouer à quel point elle est heureuse de le revoir, dans des circonstances prêtant moins aux tensions et aux cadavres tombant à leurs pieds. Cependant, il était primordial qu'elle n'oublie la raison de sa présence en ces lieux ! Ressaisis-toi Selina nom de dieu !
"L'âge changerait-il au fur et à mesure tes goûts ?"
Elle se pare d'un énorme sourire en coin un brin provocateur, laissant sous entendre qu'il n'y a pas que son goût pour les fêtes qui a radicalement changé. Oh non, Selina Kyle ne pourra jamais avouer au beau milliardaire à quel point elle se sent bien à ses côtés, heureuse et plus à même d'apprécier cette soirée. Combien elle aime le taquiner, et surtout le prendre de court quand il n'est pas sous les traits du célèbre chevalier noir. Ce soir, aucune armure ou cause perdue n'est là pour le blinder.

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MessageSujet: Re: The great game of love [PV Selina]   The great game of love [PV Selina] EmptyDim 24 Fév - 10:31

Bruce se met en marche, passant un bras dans le dos de Selina pour la faire venir avec lui. Il n'avait nullement l'intention de la laisser lui échapper, maintenant qu'elle était aussi proche ; et surtout, maintenant que la soirée s'annonçait plus intéressante et bien plus amusante. Ils firent quelques pas en direction d'une porte menant sur un long couloir, lequel parcourait d'un bout à l'autre le manoir au rez-de-chaussée.

 « Je suis au regret de t'informer, ma chère, que tu surpasses n'importe quelle autre femme présente ce soir. »

Un compliment sincère, qu'il se permet car ce soir, il n'est pas Batman. Il se rendit compte de la facilité avec laquelle il venait de le penser, avec quelle facilité il avait prononcé ces mots à destination de Selina. Cela l'effraie, l'espace d'un fugace instant... avant que le duo, le couple, les deux partenaires d'un jeu éternel, ne franchissent l'angle de la porte pour se retrouver seuls dans le couloir...

… un moment, court, mais intense, car Bruce en profite pour se tourner directement vers la brune pour l'embrasser.

Plus loin, plus passionnément, lui soufflent son corps et son cœur.

Mais il se retient, et s'écarte légèrement avant de passer un bras autour de celui de Selina. Il lui adresse un léger sourire, conscient tout comme elle que c'est sans doute la première fois qu'il prends autant les devants. Ce n'est pas désagréable, il en convient assez facilement. Mais il se surprend lui-même, n'ayant pas l'habitude de se montrer aussi expressif. Il se renferme alors légèrement, sans toutefois lâcher la jeune femme. Il la guide à travers le couloir.

 « Jouons ensemble, Selina. Je suis certain que ça peut être amusant. Même si j'ai déjà deviné, je pense, le fameux mot à trouver ; cela ne nous empêche pas de profiter de la soirée comme le feront tant d'autres personnes. »

Je ne suis pas Batman, se répéta-t-il. Pas ce soir, pas cette nuit. Il ne voulait pas savoir pourquoi la jeune femme était présente. Il désirait simplement passer la soirée en sa compagnie, conscient qu'il ne pourrait pas en profiter éternellement. Si elle lui disait ce qu'elle faisait ici, il savait qu'il serait obligé de redevenir Batman. Et il ne le voulait pas. Pas ce soir, pas cette nuit. Pas alors que la fraîche nuit de février leur offrait, à tous les deux, une chance de la passer ensemble sans armure, sans costume, sans se cacher derrière une façade. Pas de masque derrière le masque. Juste eux. Bruce Wayne et Selina Kyle.

Deux orphelins, deux amants, deux personnes liés par une connexion inavouable. Par un lien fort, puissant, qui ne cesse de se tortiller et d'être sur le point de se briser... mais qui tient bon. Aucun des deux ne l'avouera, aucun des deux n'arrive à surmonter la douleur de l'aveu. Aucun des deux ne veut le faire en premier, car ce serait prendre le risque de faire fuir l'autre à jamais. Le risque de briser ce lien, et de le rendre irréparable. Alors ils vont profiter de la soirée. Ils vont se dire des choses, ils vont parler, ils vont se toucher, et peut-être même exprimer leurs sentiments à travers des gestes mêlés dans un coin à l'écart. Mais ils ne diront rien. Pas ce soir, pas cette nuit.

Ni les convives, ni le manoir, ni le parc, ni les étoiles, ni l'hiver ne seront témoins d'une plus grande preuve de leur lien, ou d'un quelconque aveu. Car aucun des deux n'y arrivera, aucun des deux n'en a envie. Même Bruce, qui se morfond à chaque fois de n'avoir pas su lui dire, ne le fera pas. Car ce n'est pas le moment.

Pas ce soir, pas cette nuit.

Ils débouchent sur une pièce, un petit salon entourés de vastes étagères. Ils sont visiblement les seuls présents, car aucun bruit ne provient du reste de la bibliothèque. Bruce se détache alors de sa compagne, passant chaque recoin au crible de son regard perçant. Le plus grand détective du monde est à l’œuvre : il parvient sans difficulté à trouver un morceau de papier, grossièrement dissimulé, sous un fauteuil.

 « Préparation. » lut-il à haute voix. « Hmm. A-t-on vraiment besoin d'un autre mot pour comprendre qu'un indice se trouve dans la cuisine, selon toi ? »

Il la regarde en disant cela. Ses yeux bleus s'attardent sur sa tenue, légère, sexy, qui sublime son corps aux parfaites imperfections. Les Britanniques, très attachés à l'étiquette vestimentaire, devaient en être malades ; et cela fait rire le quadragénaire, intérieurement. Il reconnaît bien là la jeune femme ; provocatrice. Il la voit, telle qu'elle lui apparaît et telle qu'elle est véritablement ; belle, féroce, fière, indépendante, et si fragile à la fois. Si effrayée, comme lui, de ce qu'elle peut ressentir. De ce qui la rend humaine.

Il l'aime, tout simplement, réalise-t-il alors.

Et il est incapable de lui dire. Par peur. Par peur d'elle, de sa réaction. Par peur de tout gâcher.

Le moment s'envola, car un autre couple vint dans la pièce... ne remarquant heureusement pas le papier que Bruce s'empressa de cacher. Ce dernier échangea un regard avec Selina, puis ils sortirent.
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MessageSujet: Re: The great game of love [PV Selina]   The great game of love [PV Selina] EmptyDim 24 Fév - 12:50

Nice to see you ... again C'est une vieille obsession, une tentation qui ne cesse de vous hanter et de vous faire douter. La passion, et au delà de la passion, du jeu, il y a ce fugace instant où vous sentez un courant vous parcourir ne serait-ce que par un contact. Juste sur vos vêtements, pas sur la peau et pourtant, celui-ci vous tend et vous trouble grandement. Ces contacts diffèrent néanmoins de la personne et du type de passion mis en jeu, et Bruce ... Bruce est une passion qui enflamme Selina, qui fait anticiper le prochain mouvement et vous oblige à rester alerte pour ne pas perdre pied. La voleuse a pourtant l'habitude de ces chassés croisés avec les hommes, et séduire quand elle le souhaite n'est guère difficile. Mais avec lui, ce n'est jamais facile, il peut reprendre la main à chaque instant.
"Dommage pour elles ..."
Un ronronnement lui monte à la gorge même si elle se sent d'une certaine manière piégée par ce bras passé dans son dos. Mince, et les pièces de Tesla ? Comment va-t-elle se débrouiller pour récupérer les informations nécessaires et subtiliser ces objets qui n'appartiennent d'aucun droit à Graveson ? Le temps qu'elle réfléchisse à un nouvel angle pour son plan, qu'elle apprécie tout de même les couloirs qui seraient bien mieux sans toute ces décorations ringardes d'énamouré, Bruce la prend de court, comme elle le pressentait. Un baiser. Un long baiser empli de passion, qui vous prend et vous désarme ... Selina clos ses paupières et profite de ce moment qui ne s'était pas produit depuis si longtemps. Et elle sent, elle sent au fond de son coeur combien lui aussi voulait l'embrasser, créer une occasion, presser tout contre pour parer au plus pressé des envies. Mais cela s'arrête, et elle se sent plus affamée alors que cela aurait dû calmer en partie ce besoin. La jeune femme rouvre les yeux et hausse les sourcils, sourire en coin et tête penchée sur le côté, perplexe, amusée, et euphorique. Les voilà repartis dans les couloirs, comme deux jeunes amoureux ayant fait leur petit péché dans le recoin d'un lieu bondé de public.

"Toujours un coup d'avance ... Tu m'étonneras toujours."
Elle lève un moment les yeux vers le plafond en tordant ses lèvres dans un sourire on ne peut plus moqueur, avant de remarquer à l'envolée un couple déjà en train d'oublier la raison de leur venue en ces lieux.
"Oh je suis désolée de te contrarier mon cher Bruce. Tu as beau anticiper beaucoup de choses, d'autres se sont déjà mis à l'oeuvre."
Malheureusement, au delà de tous ces aspects fort amusants, Selina voit qu'elle s'éloigne des pièces l'intéressant au plus haut point, mais, elle fait en sorte de ne rien laisser paraître. Il y aura bien un moment où ils reviendront par là, ou bien arrivera-t-elle à lui fausser compagnie ... ? Non, ce ne serait pas raisonnable. Mais Alice ... et Lafaye ... Selina se mord la lèvre inférieure, pesant le pour et le contre. C'est un véritable supplice cette histoire ! Comment peut-elle arriver à jongler entre les attentes d'Alice qui attend les objets de son ancêtre, et les attentes de Bruce, ses propres attentes ! Bruce semble faire des efforts, apprécier que pour une fois, il n'y ait pas la barrière justicier et criminel entre eux. Alors Selina culpabilise un peu, ne pouvant décemment pas abandonner à promesse faite à la jeune Alice et tente de créer par elle-même un compromis. Pendant que Bruce sonde la pièce et se concentre sur la recherche du papier, la voleuse active le dispositif de scan caché dans la poche de sa veste pour sonder cette première partie du manoir, tout en faisant mine de chercher le papier, bien sûr. Il trouve finalement le papier, pendant qu'elle, "cherchait" au niveau de la bibliothèque et ses alentours.
"Pas vraiment, cher Holmes. Votre esprit affuté ne vous fait décidément pas défaut, ce soir."
Il s'amuse, cela se voit dans son regard. Il est bien plus vif et brille de malice, ce qui lui donne un charme considérable auquel elle a bien du mal à résister. Surtout, surtout quand elle le voit détailler sa tenue, tracer une ligne de son buste jusqu'aux cuisses. Elle ne se gêne pas pour en faire de même et regarder avec intérêt ce costume bleu marine bien cintré, cette cravate cachant sa nuque saillante qu'elle aurait bien voulu retrouver durant leur précédent baiser. Oui, c'est un homme de goût, un bel homme qui sait parfaitement vous montrer ce qu'il veut d'un regard. Ce qui tranche totalement avec la tenue provocante qu'elle revêt en ce moment. Ah Bruce ... toujours du genre à  se fondre dans les codes et les règles pour mieux vous attraper et vous ébranler. Selina ouvre légèrement la bouche, s'apprêtant à dire quelque chose de plus sérieux, quelque chose qui la tenaille en le regardant et en repensant un bref instant à tout ce qui les lie au delà de leurs ébats sur les toits de Gotham ou leurs poursuites inlassables. Mais elle est interrompue par l'arrivée d'un couple qu'elle remercie comme elle maudit d'être arrivé. Elle jette un bref regard vers Bruce et comprend qu'il est temps de sortir. Et merde. Mais merci quand même, débrouillez-vous pour trouver ce papier qui vous est passé sous le nez.

Ils repartent donc dans les couloirs, se pressant plus ou moins pour arriver vers la cuisine avant d'autres couples jusqu'à ce que Selina remarque sur l'épaule de Bruce une peluche provenant sûrement de sa petite escapade sous le fauteuil. Elle le force à ralentir le pas, et vient se poster face à lui, en le dévorant du regard.
"Tu permets ?"
Et, elle vient doucement poser sa main au niveau de la jointure entre sa nuque et son épaule droite et s'empare de la fameuse peluche.
"Vois ça comme une manière de sauver ta réputation pour le prochain titre à potins. Bruce Wayne, couvert de peluches, au bras d'une femme à moitié nue sous veste : le milliardaire en déroute ?"
Il n'en prendra guère ombrage, ça ne fera qu'un fantasme de plus pour ces journalistes de bas étage. Mais pour elle, c'était un moyen détourné de reprendre un peu leurs débuts de batifolage dans ces couloirs. Et surtout, de le toucher sans qu'il n'avance vers elle. Ses doigts viennent ensuite remettre le clip de cravate droite, et flirter avec le devant de sa nuque et la naissance de sa mâchoire. Sa langue passe sur son palet un instant en pensant à lui, sous toutes les coutures mais ... elle reprend la parole.
"Voilà, tu es de nouveau parfait. Et j'ai pu enfin en profiter."
Elle raille, mais se remet en marche, cette fois-ci en ne se faisant pas pousser dans le dos par un bras, mais en prenant ce bras. Cela lui semble plus naturel et moins forcé et peut-être, sûrement en avait-elle aussi envie, de cette proximité.

La cuisine est déjà annexée par deux couples temporaires ou non. Là aussi, toute une décoration faite de rouge, de bougies et même de pétales de roses déposées ça et là font office de décoration axée sur l'amour. Tout ce beau bois vernis d'un brun exquis et ce dallage de marbre gris est couvert de ces petits accessoires thématique, brrrr. À l'entente des gloussements et de certaines audaces faites par certaines paires, Selina grimace.
"C'est ... perturbant, cette ambiance."
Oui, elle est mal à l'aise avec le fait de voir les autres se montrer aussi pressants envers l'autre, surtout en présence de Bruce. Non pas que cela lui déplaise de voir un homme faire doucement osciller ses doigts dans le dos d'une femme consentante, et de sentir l'agréable odeur de ces bougies parfumées. Mais cela éveille en elle ses propres besoins, en dénote son bref regard vers Bruce et son sourire de circonstances. Elle se sent affreusement tendue, d'un coup.
"Graveson avait-il prévu de créer une sorte d'orgie avec le touché britannique ? Enfin soit. Profitons de manque d'attention de ces deux couples et cherchons."
Et elle s'en va chercher l'indice en évitant de jeter trop de regards en coulisse vers les couples même si ... à un moment elle ne peut pas décrocher son regard quand le couple le plus près d'elle se met à s'embrasser langoureusement. Une boule se forme dans la gorge de Selina et ses yeux s'écarquillent au vu de l'insistance du baiser de l'homme pour sa moitié. Eh bien, niveau baiser passionné, les britanniques en tiennent aussi une couche ! Elle se tourne un peu et voit Bruce l'observer alors qu'elle épiait le couple. Pour toute réponse, elle lui adresse une moue badine, ponctuée d'un petit regard en coin rieur, avant de repartir à ses recherches. C'est à elle de trouver le papier, cette fois-ci. La brune fait en sorte de faire le moins de bruit afin de ne pas interrompre les discussions ou prises d'actions des autres et sort immédiatement en soupirant un coup. Avant de se faire surprendre par Bruce qui lui était déjà sorti.
"Nom de ... ! Tu aurais pu trouver un autre moment pour me surprendre."
Le coeur au bord des lèvres, encore hérissée par sa petite escapade dans cette cuisine devenue autre chose qu'un lieu de préparations de mets, et assommée par le parfum des bougies et celui du parfum épicé et à base de bergamote, Selina ne savait plus ou en donner de la tête. Elle se reprend finalement en se concentrant sur le papier.
"Panoramique ... je crois savoir. En arrivant j'ai vu une tour séparée du reste du manoir vers l'est. Ou alors est-ce l'accès aux toits ? ce qui m'étonnerait vu que cela est assez dangereux et je ne crois pas que Graveson veuille voir un de ses invités faire le saut de l'ange."
Éviter de déglutir et surtout, éviter qu'il voit au fond de sa poche son petit gadget. Elle se sent malgré tout de plus en plus perturbée, mais pas affaiblie pour autant. Selina garde les pieds sur terre et n'oublie en rien sa mission même si elle a l'impression qu'ils sont près de la porte de la cuisine depuis un moment, à se regarder dans le blanc des yeux comme pour s'étudier une nouvelle fois. À quoi pense-t-il en cet instant ? Car elle ne pense qu'à lui, à l'embarras qu'il produit. Elle pensait qu'il la décevrait, comme nombre d'entre eux, qu'il s'enfuirait ou se tairait à tout jamais. Elle se dit qu'elle aurait déjà pu s'ennuyer et ne plus l'aimer. Mais non, lui, il n'a pas su. Et en le voyant si près d'elle, durant ce grand moment de silence elle se demande encore de quel poison, quel parfum celui-ci est composé, au delà de celui qu'il a apposé sur sa peau. C'est pesant, mais si attirant, excitant. Comment diable fait-il pour qu'elle soit ainsi ? Ou peut-être est-ce elle qui simplement l'aime. Mais Selina tourne finalement la tête quand elle entend un rire familier depuis la fenêtre et, elle y voit Lafaye en train de batifoler avec un prétendant. Auquel elle se permet de doucement peloter les fesses dans les allées. Ah la saleté. Son oeuf de Fabergé semble bel et loin, d'un coup.


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MessageSujet: Re: The great game of love [PV Selina]   The great game of love [PV Selina] EmptyDim 24 Fév - 14:07

Bruce resta un instant immobile, le menton dans une main, réfléchissant. Oui, il aimait se prêter à ce petit jeu, en compagnie de Selina. Il n'avait pas l'intention de l'emporter pour le simple plaisir de l'emporter, évidemment ; il connaissait probablement déjà le mot final, et donc une bonne part de la saveur et du plaisir était déjà partie en fumée. Mais il aimait s'y prêter quand même, car cela lui permettait de profiter d'autant plus de la soirée, de pas s'ennuyer, et d'être avec cette jeune femme brune aux yeux verts. C'était un espoir inespéré aux débuts des festivités, mais c'était devenu une réalité. Plaisante, aguicheuse, et pleine de promesses. Qui seraient peut-être tenues, ou non.

 « La tour doit être accessible depuis tous les étages, je pense. Donc ça ne me paraît pas improbable. Allons-y. »

Leurs bras mêlés, ils se dirigèrent vers l'opposé du manoir, leur proximité échangeant leurs odeurs et attisant leurs envies. Pour le « prince » de Gotham, rien n'était soudainement plus doux ni plus agréable que le fait de simplement marcher avec cette femme à ses côtés. Le contact de leurs bras provoquait parfois des soubresauts et des frissons, qui lui parcouraient la peau et provoquaient chez lui nombre d'émotions qu'il préférait refouler. En soit, c'était comme toujours : une redécouverte de ses sentiments, une redécouverte de ce qu'il sentait quand il était avec Selina, que ce soit leur jeu de séduction, leur jeu de chasse, ou tout simplement les nombreuses fois où ils étaient ensemble.

A une différence près : c'était sans doute la première fois qu'il n'y avait aucun masque.

Et, aussi étrange que cela paraisse pour Bruce, ce n'était pas désagréable. Bien au contraire : il se sentait plus vivant et plus proche d'elle que jamais. Peut-être même trop, car c'était bien là ce qui faisait défaut à chaque fois. Leur proximité n'était jamais qu'une intime et réciproque attirance, un amour difficile à saisir et impossible à avouer. A chaque ébat sur des toits, les costumes tombaient... en partie. Jamais ils n'avaient franchi le pas de passer une nuit entière, nus au figuré comme au propre, l'un avec l'autre.

 « Hmm. Après toi. »

L'escalier en colimaçon qui serpentait de haut en bas n'était pas bien large ; il s'agissait plus d'une issue de service que d'un véritable passage. La tour était faite dans le même matériau que le reste du manoir, mais de toute évidence en moins bien entretenu. Il était probable que ce passage ne serve jamais, ou presque ; quelqu'un avait récemment fait le ménage dans la pièce située tout en haut. Après un rapide calcul, Bruce en arriva à la conclusion qu'ils étaient au niveau du troisième étage.

Le seul endroit où, donc, une pièce avait été aménagée dans la tour. Et évidemment, la décoration était la même que pour le reste du manoir : rouge et rose, pour la Saint-Valentin, avec une exception : sur un des murs, des pétales rouges comme le sang formaient un R.

Un bref sourire élargit les traits de Bruce.

 « Je crois que nous avons notre première lettre. Hmm. Et si nous passions au troisième étage pour trouver les indices sur la suivante ? »

Ils franchirent la porte menant à un nouveau couloir, moins éclairé et plus étroit. Comme il avait pu le constater et le supposer en arrivant, le dernier étage du bâtiment était plus proche du toit, donc plus petit. Très vite, il leur apparut cependant qu'ils n'étaient pas seuls... mais pas vraiment pour les raisons qu'ils avaient supposé. Plusieurs chambres étaient fermées à clés, ou tout simplement closes, et des bruits équivoques parvenaient des pièces. Nombreux semblaient être les couples qui, profitant du jeu et de la soirée à thème, batifolaient dans de longs et passionnés ébats.

Le bras de Selina était chaud, et sa peau toujours aussi douce. Son corps était toujours le même, beau, parfaitement imparfait, et pourtant en partie secret pour Bruce. Il n'avait jamais eu l'occasion de le voir en entier. Il en mourait d'envie.

Ils arrivèrent dans une vaste chambre, laquelle avait déjà subi le passage d'un couple, au vu des draps défaits. Une petite salle de bains se trouvait, naturellement, dans le fond. Bruce laissa le bras de Selina, puis se mit à fouiller un peu la petite pièce. Le lavabo, la baignoire, les serviettes posées et suspendues, tout était parfaitement propre. Et il n'y avait nulle trace d'un quelconque papier du jeu.

Il entendit un bruit de pas dans son dos, et sentit l'odeur familière du parfum de la femme chat.

Un sourire tordit de nouveau son visage, alors qu'il se retournait vers elle.

 « On dirait que nous sommes seuls ici. Et qu'il n'y a pas d'indice. »

Ses yeux bleus rencontrèrent ceux d'émeraude et y restèrent attachés. Il se perdit dedans, comme tant de fois auparavant. Sa bouche s'entrouvrit, et un seul son en sortit :

 « Cat... »
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MessageSujet: Re: The great game of love [PV Selina]   The great game of love [PV Selina] EmptyDim 24 Fév - 15:29

Nice to see you ... again Rester lucide devient difficile pour Selina Kyle. Cette tour est comme un piège, dans lequel elle s'est introduit à pieds joints ou plutôt, bras joints. Au delà du fait qu'ils aient trouvé une des premières lettres et se sentaient tout aussi heureux l'un que l'autre de prendre du bon temps et se révéler efficace dans ce petit jeu, ce qu'il se passe dans la tour rajoute son piment, à la fois désagréable dans son piquant mais excitant dans la sensation qu'il laisse en se diffusant. Plus la soirée avance et plus les esprits semblent complètement débridés, capables de se mettre à nu, ce qui l'étonne fortement. Pourquoi tous ces gens se sentent si soudainement pris de passion ? Mais elle aussi ne l'est-elle pas, quand elle se prête à renifler les effluves de parfums que laisse Bruce dans son sillage ? À désirer un homme pourtant à l'antipode de tout ce qu'elle est. Elle, voleuse, criminelle, supposée tueuse ... Selina reste près de la porte, tête baissée, moins encline à jouer elle cherche peut-être à s'échapper. Cette chambre ce n'est pas comme si c'était la sienne ou celle de Bruce, et ces draps froissés, déjà usés, retournés lui donnent la singulière impression de se laisser aller à l'ambiance générale, chose qu'elle ne devrait pas faire, comme Lafaye. Ni pour lui, ils sont si différents, et elle risquait de le décevoir, comme ils se sont déçus bien des fois auparavant, pour au final se pardonner ou non, mais au final repartir sur ces bases. Elle sent son coeur se serrer et, elle commence à toucher, caresser la poignée de cette porte dans l'optique de se défiler, à jouer avec le dispositif de scan dans l'autre main. Mais il se retourne et là, c'est le drame. En un sourire elle perd les pédales.
"Bat ..."
Ils se regardent de cette même façon que celle dans le couloir, sans aucun masque ou jeux de faux semblants, juste en étant un homme et une femme, aux airs énamourés, désireux l'un de l'autre. Selina place ses bras derrière son dos et soutient cet échange. Céder à ses pulsions, elle veut céder à ses pulsions et remettre à plus tard le casse avec sa partenaire. Pour passer du temps avec lui, car elle a peur que cette occasion ne se représente pas et que le lendemain tout se brise.

"Laisse moi deviner. Tu nous as fait monter ici, en sachant pertinemment qu'il n'y avait pas d'autre indice."
La perspective est intéressante, mais est-il aussi sournois ? Non, c'est un homme honnête comme il est rare d'en voir. Il essaie juste de le cacher sous son masque, de ne pas montrer à quel point il cherche lui aussi un sens, un moyen de vivre au delà de toutes ces responsabilités et ces fantômes qui les glacent et les fatigue.
"Je ..."
Elle se voit s'avancer doucement, prendre ce visage, passer ses mains le long de sa mâchoire, toucher de ses pouces ses joues de nouveau parsemées d'une barbe naissante. Pendant que lui, reste là, figé, à apprécier la caresse, à la regarder faire. Jusqu'au moment où elle glisse ses doigts dans le col et le tirer à elle. Et quand elle réalise que tout ceci est vrai et non pas le fruit de son imagination, elle s'arrête. Le contemple et hésite à venir chercher ses lèvres pendant que son souffle s'entrecoupe de moments où elle se sent plus fébrile.
"Je ne veux pas gâcher ta soirée, Bruce."
Et pourtant elle a envie de rester et de lui montrer à quel point elle l'aime, sans que jamais les mots ne sortent. De se laisser aller dans ses bras et d'oublier tout ce qui la relie à Catwoman, à cette vie qu'elle a choisi. Elle voudrait qu'il lui dise de rester, de profiter du moment et qu'il continue de sourire. Il est si beau quand il sourit. Mais son portable se met à vibrer dans poche au moment où ils apposent leur front l'un contre l'autre et commencent à ne plus hésiter sur l'issue à suivre.
"Selina, je sais que tu es dans cette chambre. Dois-je te rappeler que nous ne sommes pas ici pour conter fleurette ?"
Lafaye. Elle est en train de toquer sur le mur pour attirer l'attention de Selina, en plus de complètement faire foirer leur casse. Certes elle ne sait pas que Bruce Wayne est Batman, mais elle pourrait se montrer plus discrète. Lorsqu'elle lève les yeux vers Bruce, elle voit sa déception. Plus de brillance dans ces beaux yeux bleus, plus de sourire levant ces pommettes saillantes.
"Je t'assure que j'ai de bonnes raisons de le faire.
- Selinaaa ? Ne m'oblige pas à entrer et reluquer ton bel adonis."
- Je suis désolée."
Et ces excuses sont on ne peut plus vraies. Elle se sent affreusement coupable, déçue d'elle-même, brisée à demi de ne pas pouvoir être là pour lui. Les larmes lui montent aux yeux au moment où elle tourne les talons, referme rapidement la porte et bloque la serrure pour l'enfermer dans la chambre. Sans qu'elle ne puisse le contrôler, et sans doute l'entend-il, Selina lâche une plainte à l'image de son chagrin et de la déception qui maintenant la ronge. Une fois de plus, elle venait de tout faire foirer.

"Tu aurais pu me prévenir par sms, au moins. Je t'ai attendue dans l'aile ouest pendant un quart d'heure.
- Excuse moi, mais toi aussi tu étais en train de t'amuser. Je t'ai vu dans les jardin peloter ton partenaire de ... jeu.
- Mais tu sais bien que c'est la saint valentin aujourd'hui, il faut prendre aussi du bon temps dans notre profession !
- La Saint Valentin ... ?"
Et là, tout s'éclaire. L'ambiance, le fait de se mettre en "couple" pour ce jeu, cette ambiance complètement ouverte aux sentiments, Bruce bien trop joyeux de la voir et de passer du temps avec elle, sans masque. Selina se pince l'arrête du nez et fronce fortement ses sourcils. Mais quelle idiote elle a été. Elle aurait voulu que tout cela se passe autrement, qu'elle puisse lui montré à quel point sa présence lui avait manqué et qu'elle avait besoin de lui. Oui, besoin de le voir et de partager bien plus qu'une partie de jambes en l'air. Tout était parfait avec ce jeu, et elle s'était même découverte plus joyeuse que d'habitude. Il n'était pas ... il n'était pas ailleurs et ce soir c'est elle qui est ailleurs, qui lui fait subir ce qu'elle a subi. Et elle s'en veut.
"Tout va bien ma jolie ?
- Lafaye, on n'a plus beaucoup de temps. Il faut filer dans l'aile ouest.
- Bien mais pourquoi ?
- Ne te pose pas de questions. Je sais ce que je fais"
Et les deux femmes filent à l'anglaise, loin de cette tour pour rejoindre au plus vite les deux lieux d'exposition des objets de collection de Graveson achetés de manière plus ou moins légale.

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MessageSujet: Re: The great game of love [PV Selina]   The great game of love [PV Selina] EmptyDim 24 Fév - 16:41

 « Je t'aime, Cat. »

A peine chuchotés, ces mots résonnèrent pourtant un long moment dans l'esprit de Bruce, alors que celui-ci sentait les émotions vives de son être se mêler pour former une boule au creux de son estomac. Il se sentait mal. Trahi ? Un peu. Impuissant ? Totalement. Il avait cru avoir le droit à un moment avec la femme qu'il aimait. Il avait cru pouvoir, l'espace d'une soirée, être heureux, comme le désirait tant Alfred. Le bonheur, ça n'avait jamais été pour lui.

Et il en avait eu, une fois de plus, la preuve.

Alors le coup partit tout seul. Son poing droit se contracta, et vint s'écraser avec force contre le petit miroir au-dessus du lavabo. La vitre explosa, dans un grand fracas, tandis que la douleur s'ajoutait au sang qui coulait maintenant entre ses doigts. Rares étaient ces accès de rage, de colère impuissante, mais ils étaient toujours aussi pénibles. Il redevint vite lui-même, cependant, conscient qu'il y avait de nombreux témoins au sein de la demeure ; il ne pouvait pas simplement tout briser et repartir.

Non, il lui fallait donc se contenter, désormais, de finir le jeu. Seul.

Ou peut-être pas ? A peine sorti de la pièce, il croise la route de la plantureuse jeune blonde qu'il avait écourté dans le hall. Cette dernière le fixe, un moment surprise, avant de sourire. A ce moment-là, évidemment, tant de choses se bousculent dans l'esprit de Bruce qu'il ne parle pas. Il préfère ne rien dire, pour éviter le malentendu désastreux. La blonde a un sourire trop parfait, un corps trop parfait... et une part, minuscule et mesquine, de Bruce veut accompagner cette fade beauté pour finir la soirée.

Alors elle lui tend le bras, et ils partent ensemble. Comme lorsqu'il était avec Selina, sauf que la brune insaisissable a été remplacée par une femme superficielle et blonde. Non pas que sa couleur de cheveux ait un réel intérêt, ou ne soit un réel problème... mais la soirée ne sera pas amusante. Selina partie, il n'osait pas espérer qu'il pourrait la terminer en sa compagnie, ou la revoir avant de partir. Il serait obligé de la terminer avec cette femme ; il y prendrait un peu de plaisir, probablement, mais au goût si amer de déception.

 « Alexia. »

Et la conversation commença, doucement. Alexia, britannique, femme éconduite à de nombreuses reprises par des hommes mesquins, avait été invitée car elle était la nièce de Graveson. Elle ne mit pas longtemps à laisser tomber tout faux semblant pour, subtilement ou moins subtilement, tenter d'émoustiller les sens et le désir de son cavalier. Ce dernier y répondit avec politesse, et un peu de charme, comme à son habitude ; mais le cœur n'y était définitivement pas.

Il n'y avait pas de Batman, ce soir.

Mais il pleurait, intérieurement. Le jeu se poursuivit, et à plusieurs reprises, il dut faire un effort pour ne pas tomber dans les pièges grossiers tendus par Alexia pour le forcer à s'amuser avec elle, à se lancer des ébats purement charnels, sans émotion ni sentiment. Elle ne cherchait pas l'amour ; seulement à, pour parler crûment, se taper le célèbre Bruce Wayne. Elevé par un majordome britannique, ce dernier était trop attaché à ses sentiments et à un minimum d'étiquette pour tomber dedans.

Trois indices furent nécessaires pour trouver la seconde lettre ; après voir passé le troisième étage au peigne fin, ils descendirent au second pour y trouver la lettre O. Jusque-là, cela correspondait donc à la supposition du détective, qui se garda toutefois d'en informer sa nouvelle compagne. Cette dernière l'informa alors qu'il était à peine 22h, et qu'il était peut-être temps pour eux de faire une pause. Un nouveau piège, évidemment : Bruce ne tomba pas dedans, et se contenta donc de répondre avec politesse qu'il préférait continuer pour garder un peu d'avance.

La blonde gloussa, puis déposa un chaste baiser sur les lèvres du Chevalier Noir en costume bleu marine. Pris au dépourvu, il ne put l'en empêcher, mais elle en resta heureusement là. Elle était certaine de sa future victoire. Peut-être était-elle jalouse, et qu'elle considérait ces moments comme une douce et délicieuse vengeance sur Selina, la brune qui l'avait empêchée d'avoir Bruce Wayne au début du jeu.

Cat, pourquoi a-t-il fallu que tu partes ?
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MessageSujet: Re: The great game of love [PV Selina]   The great game of love [PV Selina] EmptyDim 24 Fév - 22:53

Nice to see you ... again Vingt deux heures, elle le voit aux bras de cette blonde, qu'elle avait vu plus tôt dans la soirée. Jumelles et sac dans les mains, Selina n'a pas pu s'empêcher de les observer et elle regrette de ne pas être là à sa place. Elle ressent aussi ces pics plantés dans son corps et sa nuque et une jalousie immense venant s'ajouter à sa déjà grande tristesse. Elle voulait rester à ses côtés, elle le voulait lui, tout entier, plus qu'il ne doit le penser. Et ... elle serre les dents en pensant que ce nouveau choix de partenaire est un moyen de la punir. Elle a pourtant fait en sorte de se justifier, de le rassurer mais non. Il ne lui fait pas confiance. Et ça, c'est un fait qu'il va falloir encaisser.
"J'ai récupéré l'oeuf. Merci de t'être donné cette peine avec le système de sécurité, Selina. Sans toi je ne sais pas ce que j'aurai fait."
Quand Lafaye revient en faisant voler son oeuf de Fabergé, il doit être maintenant vingt deux heures trente. Selina les a vu s'embrasser, ou plutôt la blonde l'embrasser. Le forcer. Et ça la rend dingue, la crispe, la turlupine.
"De rien. Tu as bien tout organisé et fait sauter les zones de surveillance qui nous intéressait."
La rousse s'avance alors en voyant sa partenaire rester sombre et sèche. Elle n'avait jamais vu Selina aussi tendue, à ruminer. Elles avaient eu beau être efficaces et discrètes, faire ce casse donc avec brio, la brune n'était pas heureuse. Non, elle était vraiment malheureuse. Et pour cause, depuis Xai Fu, depuis cette fois où elle l'a revu et senti qu'ils avaient partagé, encaissé dans ce moment avait fait espérer à Selina un moment de grâce comme celui-ci. Lafaye suit donc le regard de la jeune femme, qui s'est arrêté vers les kiosques de toile rouge installés pour l'événement. Et, il ne lui faut pas longtemps pour savoir à qui, s'adressent ces yeux revolvers.
"Tu sais, tu m'avais demandé un jour pourquoi je m'étais mise à voler.
- Et je me souviens que tu m'avais aspergé de spray au poivre avant de partir avec ta part du butin et la police de Londres était à mes trousses.
- J'ai perdu ma fille et mon mari dans un accident de voiture."
Selina se tourne vers Lafaye, qui soudainement, semble si sérieuse et vulnérable. Elle qui pourtant a tout de la femme sensuelle, élégante et sournoise, on ne dirait plus qu'une femme blessée et pleine de regrets, comme elle.
"Par habitude, j'achète chaque année un calendrier de l'avent et un bouquet d'iris. Mon mari était fleuriste et grand romantique. Et Lola ... elle adorait s'émerveiller à chaque nouvelle surprise."
La rousse resserre sa prise sur ses bras.
"L'accident était dû à une défaillance d'une voiture venant d'un des fils de Fowler, membre de la chambre des lords."
Elle soupire. Selina, elle, comprend l'origine de son job de voleuse, une vengeance. Venger sa famille perdue puis, ne plus pouvoir ce passer du seul chemin qui semble lui convenir. La triste réalité de la vie de voleur.
"Chaque matin c'était un bisou, un câlin, un baiser, une étreinte. Et par moments, ils s'entraidaient pour chiper les chocolats et j'étais obligée de racheter un calendrier. Mais un matin, je n'ai pas pu rentrer et tout a basculé. Alors je n'ai qu'une chose à dire."
Elle vient claquer les fesses de la brune, sans ménagement et prend les deux sacs sur son dos.
"On va mettre ça dans les jeeps, on revient dans la fête qui grâce à mes faux enregistrements n'a pas vu notre absence et je vais t'aider. Je te dois bien ça, c'est moi qui ai tout fait foirer et ..."
Lafaye se touche les lèvres, taquine.
"J'ai envie de conclure, ce soir."

Vingt trois heures. Une rousse au superbe sourire fait son apparition sous ces kiosques rouges. Décolleté plongeant, sûre dans son pas et sûre dans ses gestes arrive, attire, appelle au magnétisme. Plus de la quarantaine, elle rayonne pourtant dans sa beauté et son élégance comme toute jeune femme dans ses vingts années. Elle secoue ses cheveux au parfum poudré, laissant ainsi quelques hommes sur leur faim de peau douce et délicieuse pour finalement arriver vers un couple. Un beau brun ténébreux et une blonde superficielle en quête de nouveauté et sûrement de s'échapper de son cercle familial. Elle vient placer une main sur le torse de l'homme et sépare le petit couple, impitoyable et carnassière.
"Oh Monsieur Wayne, je suis désolée du retard, mais nous avions convenu d'un rendez-vous pour une interview dans les salons de Graveson. Dallas Howard du Times."
La blonde se tend, visiblement consternée d'être arrêtée dans ses petits élans de séductrice par une femme bien plus confirmée qu'elle dans le domaine du je prends je garde. Lafaye tourne légèrement la tête sur le côté pour adresser un pauvre regard vers l'autre femme puis revenir vers le milliardaire.
"Je ne voudrai pas interrompre encore vos ébats, mais nous devons parler des derniers progrès de Wayne Industries dans le domaine de l'aide civile. Si vous me permettez bien sûr mademoiselle ... ?
- Alexia Bracken.
- Comme lord Bracken ? Passez le bonjour à son fils William. Venez Monsieur Wayne, je me vois mal prendre des notes dans une ambiance aussi dense en forcé et en harcèlement sexuel sur autrui. J'espère que votre oncle ne prendra pas ombrage de votre libido miss Bracken, et je suis sûre que vous trouverez meilleure bite à sucer ! Vous avez une sacrée réputation dans ce milieu !"
Alexia reste bouche bée et tous les regards se posent sur elle pendant que la rousse emmène Bruce Wayne par le bras loin de cette pseudo prédatrice en manque de présence paternelle, qu'elle retrace dans ses relations avec des hommes plus mûrs.
"Vous auriez pu choisir autre chose. Et chut."
Son index ses pose sur les lèvres du milliardaire avant de reprendre de plus belle sa petite et sympathique tchatche.
"Vous avez reconnu ma voix, je le vois. Je sais, j'ai été une vilaine fille en gâchant votre petit moment coquin mais remerciez moi, je vous sors d'une situation bien plus déplaisante. La bise de très loin beau brun."
Et elle s'en va en roulant ses belles hanches, vers un autre grand groupe d'invités, laissant Bruce Wayne sur le carreau devant ces arbres couverts de lanternes rouges sur leurs branchages.

"J'ai trouvé un u, dans la fontaine, fait de pièces."
Selina dépose le sac à ses pieds, où les pièces de la machine de Tesla sont rangées et emballées pour ne pas les abîmer.
"Ça se sont des pièces du premier oscillateur de Tesla. Alice, son héritière, m'a demandé de les lui ramener afin de compléter l'oeuvre de cet inventeur tombé dans l'oubli."
Elle reste tête baissée, bras croisés sous sa poitrine et dos collé à l'écorce de ce pin sylvestre.
"Toi qui connais presque tout de Gotham, tu dois avoir un dossier sur elle, aussi."
Être aussi honnête ne lui va pas, et pourtant, pour lui, Selina donne le pourquoi, le comment, et se dévoile sur un crime qui n'en est pas vraiment un.
"Ces pièces appartenaient à une famille proche de Tesla. Malheureusement ils étaient juifs. Je te laisse deviner le destin de leurs descendants, et comment la famille Graveson a récupéré des morceaux du trésor de guerre de la seconde guerre mondiale. Service rendu à la nation, soi disant."
Elle ne veut pas dire nazis. Ce mot, c'est comme remuer la saleté de Gotham et en voir du sang fuir comme un puits de pétrole. Mais elle se doit de dire la vérité à Bruce pour une fois. Pour lui prouver, faire l'effort et tenter de ne pas le décevoir, encore une fois avec de fausses impressions. Non, elle n'a pas envie de fuir ce soir, pas comme ça, pas comme si il devait obéir à ses envies, alors qu'il se montrait si beau et bon. Ce serait tout détruire.
"Quoi que tu dises, je ne changerai pas d'avis. Je les rendrai à Alice. Mais ..."
Mais je voudrai te dire que je n'ai jamais voulu te faire de mal. En tout cas ce soir, pas de manière intentionnelle. Non, je voulais être avec toi, malgré mes promesses auprès d'une chic fille inventrice de génie, mais asociale et parfois peu au fait de la réalité du monde.
"Je voulais être honnête avec toi, pour une fois."
Elle se tourne enfin vers lui, en restant toujours appuyée contre cet arbre, n'osant tout de même pas le regarder. Oui, Selina est terrorisée de voir à nouveau dans ses yeux la déception. De sentir encore le chagrin l'étouffer et tordre sa gorge de brûlures qu'elle n'aurait jamais crues possibles. Elle étouffe sa rancoeur concernant cette blonde, ce baiser, mais cela l'a profondément blessée. Lui dire serait avouer, là aussi et il lui semble qu'elle en a dit assez même si elle veut savoir le pourquoi. Pourquoi il a cédé si facilement alors qu'elle s'est excusée avant de partir. Certes ce n'était pas la meilleure des manières pour qu'il accepte son départ ... mais elle ne pouvait pas faire autrement. Heureusement que ce pin existe car en ce moment même elle serait soit en train de s'effondrer, soit en train de tourner les talons pour ne pas vaciller. C'est si dur d'exprimer ses sentiments.

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MessageSujet: Re: The great game of love [PV Selina]   The great game of love [PV Selina] EmptyDim 24 Fév - 23:28

 « Et je... te remercie, pour ton honnêteté. »

Il se tient un peu à l'écart, évidemment, car il ne veut pas troubler le moment. Après avoir bien avancé dans le jeu, en compagnie d'Alexia Bracken – un nom qu'il n'oublierait pas, par acquis de conscience – et après avoir réussi à s'échapper de tout ce foutoir grâce à l'intervention de l'amie de Selina, Bruce était là. Il était là, dans ce recoin un peu isolé du parc servant d'immense jardin à la demeure d'Alex Graveson. De nombreux buissons, de nombreuses plantes, des pans entiers de fleurs et de beauté naturelle brillaient sous la lueur de la lune et des étoiles. Il faisait beau, en cette nuit du 14 février.

Et il se tient légèrement à l'écart, écoutant les paroles de Selina s'effacer dans le silence. Il a conscience du moment : qu'ils se confient. Qu'ils font tous les deux un pas indéniable vers l'autre. Et il en apprécie d'autant plus le fait que cela se déroule loin, à l'écart des autres personnes de la soirée, bien loin des regards avides et curieux. Bien loin de ceux qui pourraient tout gâcher. L'héritier des Wayne a le regard fixé sur un bosquet de roses, devant lui. Il sait où est la jeune femme ; à deux mètres de lui, adossée à un arbre.

Il reprend la parole, parlant calmement, doucement. Comme rarement il a pu le faire.

 « Mais il n'y a pas de Batman ce soir, Cat. Il n'y a que... moi. »

Un observateur extérieur n'en aurait pas conscience, mais le geste suivant est lourd de sens, et difficile : Bruce se tourne, pour faire face à Selina. Son costume bleu marine, impeccable, taillé sur mesure, se fond dans la pénombre. Sa peau est grisée par la faible lueur émanant du ciel et des lanternes rouges pas très loin. Mais, curieusement, la seule chose qui brille plus que tout, même plus que son regard, c'est la rose qu'il tient dans la main. Il fait un pas, puis un autre, la gardant cachée dans son dos pour que sa compagne ne la voit pas immédiatement.

 « Je ne veux pas savoir pourquoi tu es ici. Cela n'importe pas. Ce soir, je ne suis pas le Chevalier Noir de Gotham. Je ne suis pas le plus grand détective du monde. Je ne suis pas l'héritier d'une famille prestigieuse d'Amérique. Je ne suis pas davantage le cavalier d'une gourde quelconque qui espère prendre simplement un plaisir charnel. Je ne suis que moi. Un homme, qui a vu qu'il avait une chance de pouvoir laisser tomber le masque, et le masque derrière le masque, pour profiter d'une soirée en compagnie d'une femme que nulle autre n'égale. Pour la passer... avec toi. »

C'est horriblement difficile. Il a d'autres mots en tête, mais les dire pourrait tout gâcher. Alors il les tourne d'une autre manière. Plus poétique, plus romantique. Une façade de lui-même qu'il ne soupçonnait probablement pas jusqu'à maintenant. Non, il ne la soupçonnait même pas du tout.

Mais il le fait. Car tel est le moment. L'honnêteté.

 « Nous sommes là, toi et moi. Pas de costume, pas d'alter ego, juste nous. Toi. Moi. Ce que nous sommes vraiment, sans le masque derrière le masque. Ce qui nous rends humains, faibles, mortels, mais tellement vivants. Un jour, peut-être, on se rappellera de cette soirée et on en rira. Un jour, peut-être, on se dira nous étions terriblement nuls, de vrais ados. Ou peut-être pas ? Qui sait ? Qui peut prédire l'avenir ? Personne. Et cela n'importe pas. Car cette soirée n'est pas l'avenir, c'est le présent. Ton présent, mon présent, notre présent. »

Il sourit, alors. Si facilement, si sincèrement, qu'il s'attend à avoir mal ; mais pas du tout. Il voit Selina comme jamais auparavant. Il la voit, sublime, de cœur comme d'esprit, avec ses défauts et ses qualités, et avec tout ce qui fait d'elle la femme dont il est amoureux. Il la voit dans sa tenue si particulière, si propre à elle-même, et il ne voit pas le costume. Il la voit elle, et rien qu'elle.

Son bras se tend légèrement, la rose rouge dans la main. Il la montre, la donne même, à la jeune femme. Elle la prendra si elle le veut. Ou elle n'en voudra peut-être pas. Mais quelque chose lui dit qu'elle la prendra, sourira, et sera heureuse de le faire.

 « Alors je te le demande simplement, Selina. Allons-nous passer cette soirée ensemble ? Allons-nous rester honnêtes, au moins jusqu'à l'aube et à notre inévitable séparation ? Sans masque, sans costume. Juste toi, moi, nous. Tels que nous sommes vraiment. »

Son cœur saigne.

Mais pas de honte, ou de colère, ou de frustration. Mais d'avoir enfin réussi à ouvrir cette vieille blessure pour la soigner. Qu'importe l'issue de cette soirée, et ce qu'il se passera après ce moment. Au moins, cette blessure entre eux n'existe plus.
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MessageSujet: Re: The great game of love [PV Selina]   The great game of love [PV Selina] EmptyLun 25 Fév - 0:55

Nice to see you ... again L'honnêteté est la plus belle chose qui soit. Elle est ce qui vous montre sous des parures qui font ravages et douceurs, instille en vous la peur de l'autre ou vous amène sans réfléchir à votre propre honnêteté. C'est ce qu'il se passe entre ces deux êtres, sous cette végétation quelque peu illuminée par ces lanternes rouges, et la fraîcheur de cette nuit de février. Ils sont honnêtes, se touchent non pas par un contact physique, mais par des mots aux sens si profonds et essentiels pour chacun. Selina de son côté est déboussolée, mais l'écoute attentivement. Elle se redresse et le regarde, en espérant ne pas sentir son coeur se fendre à nouveau, comme lorsqu'elle épiait Bruce depuis les temps, dans les bras de cette blonde. Mais, quand elle le voit baigné par la faible lumière lunaire, si calme, si posé, venir vers elle sans hésiter dans le pas, Selina oublie le négatif pour ne se focaliser que sur lui. Et l'écouter, jusqu'au bout pour finalement fléchir et dire elle aussi ce qu'elle a sur le coeur.
"Bat. Lorsque j'ai fermé cette porte et bloqué ton passage, ne t'es-tu pas senti trahi ? N'est-ce pas cela qui t'a donné l'idée d'aller avec cette fameuse gourde cherchant simplement à grimper sur tes cuisses ? Ne repousse pas ce que j'essaie d'admettre, s'il te plaît."
Ces derniers mots sont si rares dans sa bouche, en tout cas avec tant d'honnêteté et de sérieux. Même si sa position est juste et noble, même si ses paroles la touchent au plus haut point, elle ne veut pas qu'il soit seul, à donner pour l'autre. Ses doigts viennent se poser sur les pétales de cette rose à peine éclose et elle les caresse avec beaucoup de tendresse, tendresse qui se retrouve soudainement dans son regard. Elle semble changer peut-être à cause de lui, de la fête, des moments passés, des absences qui ont pesé, ou tout mélangé.
"Nous avons tous les deux nos imperfections, avec ou sans masque. Nous ne sommes pas invincibles ou indétronables dans nos milieux Je sais que tu es imparfait, mais cela ne rend pas indifférent. On n'a pas envie de te fuir, au contraire, on veut te retenir sans savoir comment."
Ses mains partent de la rose pour arriver à la tige couvertes d'épines et prendre cette main lui tendant ce présent. La fleur quand à elle vient effleurer la peau nue de la brune. Elle casse cette distance sans le forcer, restant alerte au moindre de ses mouvements de recul mais ... il n'y en a pas. Alors la fleur se pose, autant que la main.
"Je n'ai jamais voulu de Batman quand nous étions dans la tour. Je te voulais toi. Sans masque, sans peur, sans chose nous obligeant à séparer nos pensées de l'instant présent. Et je dois avouer que sincèrement, ce que je t'ai reproché dans ma colère lors de l'arrêt du commerce des jumeaux Xai Fu, je te l'ai fait et je n'ai pas aimé ça. Pas du tout."
Sent-il ce coeur qui bat à tout rompre sous cette peau, se doute-t-il un seul instant que dans ce regard plein d'assurance se cache une insécurité énorme ? Combien de vies ne se sont-ils pas éteints et allumés. Elle aurait voulu l'induire en erreur pour mieux le rattraper dans ces eaux de vies et lui donner l'oxygène nécessaire.

Elle s'approche un peu plus, prend la rose et la passe contre ses propres lèvres sur tout le pourtour, avant de la passer sur celles de Bruce pour essuyer, effacer ce qu'il s'est passé avant tout cela et accepter, ce cadeau.
"Je veux passer la soirée avec toi. Et ... découvrir ce que devrait-être ce fameux prix. Mais surtout passer la soirée avec toi."
Il vaut mieux le préciser, qu'il ne la croit pas encore à se bercer dans le matérialisme. Son rouge à lèvres carmin souligne bien sa ligne de dents qui sous les lumières paraissent être celles d'un être carnassier et affamé.
"Rattrapons le temps perdu. Cependant évite de m'amener dans une chambre aux draps froissés cette fois-ci. Il n'y a qu'un genre de parfum et de sueur que je veux sentir sur ma peau."
Et elle se met à rire doucement, à le dévisager de toute la malice qui la prend au corps et à flirter avec le bout de ses doigts. Oui, ils ont l'air d'adolescents en train de se chercher, de se séduire sans vraiment bien comprendre les codes des grands, mais ce n'est pas plus mal. Elle aime cet homme. Elle l'aime au point de laisser ce sac finalement récupéré par cette mère qui veille sur sa partenaire, elle l'aime au point de s'enorgueillir et de vouloir se laisser porter par une soirée tout à ringarde se basant sur une fête commerciale. Ils partent donc de nouveau dans cette course aux indices et Cat s'accroche de nouveau à son bras mais cette fois, en ajoutant un nouveau geste. Sa tête se pose en effet contre l'épaule du milliardaire.
"Je ne suis que moi, Bat."
Le rassurer, lui confirmer que l'accord est passé. Ce ne sera que pour un soir, normalement. Que pour un soir. Alors il n'y a pas à s'inquiéter, à se mettre en retrait. Elle ne se soucie même plus des autres couples.
"Je suggère comme prochain lieu les bureaux. Ceux accessibles durant le jeu bien sûr."
C'est assez étrange de signer à l'aveugle ce genre de contrats et de sentir après coup, la sensation de légèreté dans nos bras et nos poitrines. Elle saigne, est meurtrie par tant de choses, mais elle est là avec lui, peut se permettre de ne pas rester sur la défensive et juste d'être Selina Kyle.

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MessageSujet: Re: The great game of love [PV Selina]   The great game of love [PV Selina] EmptyLun 25 Fév - 10:36

Ils se dirigent, les bras entremêlés, vers le second étage du bâtiment, en direction des bureaux. Bruce ne connaît pas les lieux par cœur, bien qu'il en ait rapidement étudié les plans avant de venir, mais il devine aisément où trouver les pièces qui les intéressent. Et il fit bien, d'ailleurs, car l'heure fort avancée avait déjà permis à de nombreux couples, malgré leurs ébats égarés et leurs désirs, de bien progresser dans le jeu. A plusieurs reprises, ils croisèrent des personnes ayant déjà acquis deux, voir trois lettres, comme eux. Mais le jeu n'était pas si important. Pas ce jeu-là, en tout cas.

Car le seul jeu qui importait, c'était celui de l'honnêteté, qui n'était même pas un jeu en fait. Un accord entre Selina et lui, un accord tacite, détourné, mais qui tiendrait. Car ils en avaient envie tous les deux. Ils désiraient tous les deux laisser de côté leurs doutes pour ce soir. Alors ils le faisaient ; ensemble. Ils parvinrent même à avoir une véritable conversation, qui commença avec le fameux jeu, avant de s'orienter sur la politique anglaise, puis la nourriture de ce pays, avant de s'égarer sur les vastes sujets culinaires du monde entier.

Et c'est sur cette phrase, cette remarque, qu'ils entrèrent dans un énième bureau parmi les nombreux à cet étage :

 « Je réalise que nous n'avons jamais été au restaurant ensemble. Ça peut paraître idiot, anodin même, mais nos occupations nous ont toujours empêché de le faire. Ça me plairait beaucoup d'y remédier... un jour. »

L'honnêteté.

Ils fouillèrent pendant de longues minutes le bureau. Les étagères avaient déjà été fouillées, visiblement, car de nombreux livres étaient en désordre ou simplement retirés pour ne pas avoir été remis. Un brin maniaque, Bruce se chargea de le faire, de remettre un peu d'ordre dans tout ce bordel. Tout en continuant de fouiller, bien sur ; il était capable de faire plusieurs choses en même temps. Très vite, cependant, il apparut que l'indice n'était pas là, et qu'il fallait chercher autre part. Rien sous les chaises et fauteuils, pas plus que dans les meubles ou dissimulés sous un objet de décoration.

L'honnêteté.

Selina avait gardé la rose. C'était un cadeau sincère, un témoignage silencieux des mots qui ne pouvaient pas sortir. Mais, se rappela alors Bruce, c'était aussi un moyen de gagner le jeu à la fin. Il ne doutait pas qu'elle s'en rappellerait aussi. Il espérait simplement qu'elle ne le prenne pas pour un jeu geste déguisé ; car ce n'était pas le cas. Il avait été sincère en l'offrant. Il n'avait jamais pensé au jeu.

L'honnêteté, toujours. Pour un soir, pour une nuit.

Ils finirent par trouver ce qu'ils cherchaient ; un petit morceau de papier, dissimulé adroitement cette fois, trouvé par Selina. Il préféra ne pas lui demander comment : ils lurent ensemble l'indication. Se prêtant donc au jeu une fois de plus, Bruce marmonna pour réfléchir.

 « Horloge. Hmm. C'est vague... ce doit donc être un objet bien spécifique. Je ne me rappelle pas avoir vu une horloge particulière, quelque part dans le manoir ou à l'extérieur. As-tu eu plus de chance ? As-tu une idée ? »

Il s'avéra que oui, elle en avait une. Ils repartirent donc, échangeant un sourire entendu et complice lorsqu'ils croisèrent un couple se précipitant dans le bureau qu'ils quittaient. A vrai dire, ils n'avaient guère besoin d'aller jusqu'à la cinquième lettre. Avec les trois premières qu'ils possédaient déjà, il suffisait d'une quatrième pour que la théorie de Bruce se vérifie. Il s'apprêtait à proposer à sa compagne d'en rester à quatre lettres, puis d'aller remporter le jeu aussitôt pour profiter du reste de la nuit. Mais il fut interrompu par la voix du majordome des lieux, qui résonna dans des haut-parleurs :

 « Mesdames, messieurs, chers invités, il est minuit. Il ne reste qu'une heure pour terminer le jeu. Plusieurs couples ont déjà réussi à trouver trois ou quatre lettres, par ailleurs. Bonne chance à tous, nous espérons que vous passer une excellente soirée de Saint-Valentin ! »

Ce à quoi Bruce réagit, d'une voix pleine de fausse malice :

 « On dirait qu'on va perdre, si ça continue... quel dommage. »

Avant d'adresser, de nouveau, un sourire sincère et empli de joie à Selina.

L'honnêteté.
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MessageSujet: Re: The great game of love [PV Selina]   The great game of love [PV Selina] EmptyLun 25 Fév - 12:59

Nice to see you ... again Plus ce couple reformé parle, plus ils remarquent des détails qu'ils n'ont pu guère goûter dans leur vie, ensemble. Un restaurant, un simple café le matin entre eux, autre chose que de se soucier de l'autre après une intense séance de coucherie et repartir sur un début de dispute. Des détails qui auraient pu paraître anodins à une autre époque dans la tête de Selina Kyle. Sans doute est-ce la prise d'âge qui appelle à certains besoins qui n'auraient jamais eu lieu d'être auparavant. Car elle se souvient de ces fois où seul le fait de se retrouver contre lui et le provoquer par des sourires en demi teinte, lui était amplement suffisant. Ou peut-être est-ce le fait qu'avec les années, elle a appris à le connaître un peu, malgré les faux semblants et les absences.
"Hm un restaurant. Si tu veux je connais un restaurant clandestin tenu à chaque fois par le cuistot d'un des navires marchands descendant à Gotham."
Sans le savoir Selina venait de se projeter, de donner une ouverture, une possibilité à une nouvelle rencontre entre eux sans que le destin ne les fasse se recroiser. Bruce en cet instant aura beau la regarder suite à cette phrase, la brune ne semble pas changer d'expression. Toujours aussi détendue et empreinte de cette sensualité. Paroles en l'air qu'elle regrettera peut-être, ou alors ... alors Selina se montre vraiment honnête. Et elle veut l'emmener là bas, dans une partie de secrète de son univers.

Bruce durant les recherches dans ce nouveau bureau ne peut pas s'empêcher de ranger et elle le comprend. Tous ces ouvrages maltraités et mal placés sont l'image même de la décadence de la société et de son indifférence pour ces écrits censés éveiller les esprits. Elle l'aide bien sûr à en ranger quelques uns, n'hésitant pas à plusieurs fois passer à côté de lui pour effleurer son dos ou bien son épaule de ses doigts. Mais Selina arrête bien vite le rangement pour venir s'amuser avec le secrétaire de style  et, chercher les boutons permettant d'actionner l'ouverture des tiroirs secrets. C'est au bout du sixième tiroir qu'elle trouve le fameux papier. Celui là, il fallait le vouloir et avoir une connaissance de ce genre de meubles inspirés des secrétaires de l'époque faste de Versailles ! Une fois le papier en main, le beau brun quarantenaire se met à réfléchir et marmonner pendant que Selina l'observe, appuyée contre le meuble. Elle le voit sous un nouvel aspect, non pas en détective à la déduction acérée, mais plus comme un joueur de Cluedo se prêtant à l'enquête, quel qu'en soit la finalité. Il aime donc juste le fait d'être avec elle. Selina à cette pensée vient de sa bouche détailler les pétales qui ont touché plus tôt les lèvres du milliardaire. Elle reste silencieuse, se tait et reste là à le fixer et à combler cette fleur de litanies lascives. Puis, elle lui dit où se trouve cette fameuse horloge, en faisant référence au fait que Graveson avait moins d'inventivité que lui dans l'utilité de ces objets mécaniques montreurs de temps. Que celle-ci se trouvait dans le hall d'entrée, inapte à sa fonction, sur le mur attenant à la porte. Vient ensuite l'annonce, et cette phrase on ne peut plus équivoque de sa part.
"Tu es prêt à perdre ?"
Sa voix est à la limite du chuchotement et elle se prête à sourire, voir à lâcher un petit rire à cette pensée. Il y a toujours ce moment où les solitaires ne savent plus se taire, ou le souvenir n'est plus. Seul l'honnêteté compte, au diable le passé et son arsenal d'aiguilles rouillées. Elle se penche et apprécie ce petit rayon de lune venant toucher son visage et son corps, la glissade sur sa peau de sa longue boucle d'oreille qui s'était infiltrée dans le col de sa veste. La jeune femme sourit en laissant apparaître ses belles dents qui semblent prêtes à mordre à l'hameçon.
"Dommage oui. Même si je crois connaître maintenant la réponse."

Ce mot, elle le redoute, elle veut le garder au fond d'elle et ne jamais avoir à le dire, à le sortir. Mais là est le jeu de la soirée, là est Bruce. Selina  pousse du bassin les tiroirs qu'elle a ouvert et referme ainsi le secrétaire, comme l'on referme un livre ou tourne la page.
"Et je pense que le jeu ne va pas tarder à s'interrompre à cause de ... d'un petit incident."
Le vol de l'oeuf de Fabergé et des pièces de Tesla. Graveson doit déjà en train d'être en chemin pour admirer sa collection et il risque de remarquer la disparition de deux de ses acquisitions les plus précieuses.
"Tu sais, je ..."
... Voudrai en revenir à ce qui a été laissé dans la tour. Être honnête fait du bien, mais c'est aussi difficile de tout sortir de but en blanc. Désirs, sentiments, déballer ses aspirations, entendre la vérité de l'autre côté. Sans tout gâcher ... sans gâcher ce sourire si beau, si précieux, si sincère qui vous fait face. Elle s'avance et s'écarte donc de la lumière pour repartir dans ces ombres qu'elle aime tant, qui cachent et obligent le rapprochement.
"Amour."
C'est le mot. Il s'échappe dans toutes les pensées et paroles qu'aurait voulu dire Selina, tel un scélérat. Un frisson la parcourt, et elle croit s'étouffer dans sa nouvelle inspiration. Presque un aveu, mais elle fait face et sourit comme si de rien n'était. Seul la rose les sépare à présent. Chacun est venu vers l'autre et chacun se dévisage. Elle se souvient combien il l'intimide lorsqu’il s’agit de parler. Il pense avec son cerveau, elle pas toujours. Son coeur, son esprit, ses boyaux, sont maître à bord dans ce genre de moments. Son cerveau, lui ne sert qu'à ne pas aller trop loin. Elle aime sa logique, ses raisonnements parfois mathématiques, son pragmatisme. Enfin pas toujours, quand celui-ci devient trop froid et oublie ce qui fait le présent. Elle aime en ce moment son regard sérieux qui la scrute et étudie sans doute ce qu'il peut de son âme. Et commence alors les non baisers, juste les gestes censés amener à l'acte. Des mains qui ne touchent pas, une rose qui elle touche la cravate puis vient frôler de ses pétales une oreille puis un cou. Il est l'objet, l'outil de cet amour non avoué entre eux. L'outil de Selina pour dessiner les contours d'une phrase de deux mots ourdis. Car les dire ne servira à rien, il ne s'agit que d'un soir. D'un seul soir.

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MessageSujet: Re: The great game of love [PV Selina]   The great game of love [PV Selina] EmptyLun 25 Fév - 14:20

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MessageSujet: Re: The great game of love [PV Selina]   The great game of love [PV Selina] EmptyLun 25 Fév - 15:39

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MessageSujet: Re: The great game of love [PV Selina]   The great game of love [PV Selina] EmptyLun 25 Fév - 16:34

Un sourire élargit le visage de Bruce, alors qu'il entendait comme son amante les bruits provenant de l'extérieur de la pièce. Le sourire se transforma en gloussement, puis en rire : un son qui lui parut alors incroyablement inédit, car il ne se souvenait pas de la dernière fois qu'il avait véritablement ri. De la dernière fois où il avait été heureux. Cela semblait remonter à si loin... était-ce avant la mort de ses parents ? Non, il avait connu des moments de joie entre-temps. Mais ils avaient été rares, fugaces, et jamais ils ne restèrent dans sa mémoire. Cet instant serait-il pareil ? La réponse l'effrayait... aussi préféra-t-il laisser son rire mourir doucement, avant d'embrasser Selina.

Puis les mots sortirent tous seuls :

 « Oui, restons ici. Je n'ai pas envie de les voir eux. »

Puis, sans raison apparente, il se mit à parler. A raconter des choses que jamais il ne lui avait dites. Pourquoi ? Parce que c'était le soir, la nuit, où ils étaient honnêtes et sincères. Où ils partageaient quelque chose. Peut-être que ça en resterait là et n'irait jamais plus loin, ou peut-être que ce serait l'étape permettant, petit à petit, d'aller au-delà. De voir comment, ensemble, ils réussiraient à se construire.

Alors, il parla. Se confia.

 « Alfred m'a élevé comme un fils. Il a été mon père de substitution, et chaque jour, je le remercie en combattant le crime et en étant une figure civile désastreuse. Il n'a jamais approuvé ma conduite, pas plus qu'il n'approuve le fait que je me mette parfois en danger pour rien ; moi, un humain, sans autre pouvoir que son intelligence, sa mémoire, et ses gadgets. Mon super-pouvoir, m'a dit un gamin un jour, c'est d'être riche. Ce qui n'est pas faux. Je suis à l'opposé de toi. J'ai vécu dans l'opulence, et malgré ma générosité, mon sens du partage, je reste quelqu'un qui n'a connu la pauvreté que parce qu'il est allé lui-même la vivre. Alors, oui, je sais ce que c'est. Mais est-ce que ça m'a rendu meilleur pour autant ? Je ne sais pas. »

Il parle, elle n'a pas besoin de répondre. Ce n'est pas important. Il se confie. Dehors, les forces de l'ordre commencent à fouiller le manoir. Ce n'est plus qu'une question de temps avant que la porte s'ouvre sur leurs corps nus.

 « J'essaye de faire ce que je peux de bien, autour de moi. Comme Alfred m'a appris à le faire, comme j'ai appris à le faire grâce à mes voyages. En recueillant les garçons, je pense que je me revoyais en eux : seul, perdu, ayant désespérément besoin d'un guide sans en avoir conscience. Et je pense que, même avec Jason avec qui ce fut difficile, j'ai réussi à leur inculquer au moins une part de moi. Peut-être pas la bonne, quand je vois ce qu'ils sont devenus. Mais j'ai au moins cette fierté, aujourd'hui, de voir qu'ils sont épanouis, pour les plus vieux d'entre eux, et qu'ils n'échouent pas sur la même voie fermée que la mienne, pour les plus jeunes. Je vieillis, chaque jour, et je me rends compte que cela fait tellement longtemps que je suis Batman que je me demande encore comment je peux être en vie. »

Il fait une pause. Il n'y a pas grand chose de plus à dire sur sa vie ; et il n'a pas l'intention de la résumer à quelqu'un qui en connaît une grande partie. Mais il dit ce qu'il a sur le cœur. Parce qu'il sait qu'elle l'écoute.

 « Je... je n'ai pas l'habitude, de tout ça. Je ne sais pas comment faire pour que ça se passe bien, ou mieux, entre nous. Cette soirée est belle, et elle nous rapproche. Elle est... elle est belle, oui. Et tu es belle aussi. Et je suis heureux, pour la première fois depuis longtemps. Car nous sommes ensemble. Mais... même si ça ne dure pas, même si ça ne se reproduit pas... je... je suis heureux. Que ce soit avec toi. »

Il remua, doucement, pour lui signifier qu'il va se lever. Il ne veut pas la brusquer, il ne veut pas rompre le charme. La soirée n'est pas finie. Mais il ne peut pas tenir davantage. Il a besoin de laisser son visage dans l'ombre un moment, pour qu'elle ne remarque pas à quel point il lui coûte. Tant de choses qu'il veut lui dire, tant de choses qui font qu'il aimerait aller au-delà de cette soirée.

Quelle cruelle sensation. Cinq minutes auparavant, il aurait été prêt, il était prêt, à y aller en douceur. A attendre de la revoir, de la recroiser, pour savoir si entre eux, quelque chose avait changé, pour le bien.

Maintenant, son cœur était impatient.

Et il avait peur de le montrer. De tout gâcher.

 « Nous ne devrions peut-être pas trop rester longtemps enfermés. Aussi plaisant que ce soit. »
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MessageSujet: Re: The great game of love [PV Selina]   The great game of love [PV Selina] EmptyLun 25 Fév - 20:07

Nice to see you ... again Et Selina voit s'abattre pour de bon toutes ses résistances, en un rire. En un rire venant de lui, si clair, si vrai auquel elle aurait pu répondre et continuer la clameur jusqu'à ce qu'ils se fassent repérer. Elle n'aurait jamais cru le voir, le sentir d'aussi près dans un tel moment d'hilarité. Elle se retrouve surprise, mais ne rit pas. Elle sourit tout du moins empreinte de douceur, et va toucher le visage de Bruce, envelopper de sa paume cette joue tendue par le rire pour ne pas oublier. Car elle a peur que ce soit le seul rire de sa part qu'elle voit, pour toujours. Et le rire s'arrête, pour être remplacé par un baiser, auquel elle répond avec bien plus de douceur que ceux donnés auparavant. Plus doux, moins pressant.
"Alors, on reste."
Une décision commune, bien vite remplacée par un moment de confidence de la part de Bruce. Elle écoute, apprécie sa franchise et cette façon qu'il a de rester humble malgré les expériences passées. Pas une seconde, elle ne détache ses yeux de lui, ne le touche plus, sentant qu'il était temps de redevenir sérieux. Il se confie sur sa vieillesse, ses erreurs avec chacun de ses fils adoptifs, mais aussi le bon qu'il leur a inculqué. De Alfred, qui a toujours été un pilier pour lui. Elle en sait une grande partie, mais il en a besoin, il a besoin d'une écoute même si Selina se sent bien idiote car il ne connaît presque rien de sa vie. En tout cas, pas dans un discours à coeur ouvert. Puis, vient la partie concernant la soirée, eux deux, la possibilité d'un après qui semble bien incertain. Il se détache d'elle et à contrecoeur la jeune femme le laisse faire, hésite à lui dire à lui demander dans un élan impulsif si il veut qu'elle reste un peu plus. Mais elle se tait et détourne le regard vers le secrétaire, soucieuse, le laissant seul.

Elle voudrait lui raconter sa vie. Son, père, Holly, Irina et Olga, les filles mortes dans les rues, les enfants abusés et les rires moqueurs d'enfants de riches passant dans leurs voitures de luxe. Elle voudrait lui rappeler que dans un sens, ce qu'ils ont, ce qu'ils sont, a toujours été là. Mais Selina Kyle a peur, elle doute et ne veut pas arracher à Gotham son espoir. Elle ne veut pas être une source qui le blessera alors qu'il pensait avoir le début de sa fin heureuse.
"Tu ... as raison. Nous devrions partir d'ici."
Elle a aussi peur de se perdre, de ne plus pouvoir être cette femme indépendante, qui frôle les limites et ne laisse pas de place aux imbécilités d'une ville gangrénée par des hypocrites et des assassins. Elle aime Bruce, mais parce qu'elle l'aime, et parce qu'elle est cette femme, elle ne peut pas, ne veut pas aller aussi loin. Alors la jeune femme ramasse les affaires du milliardaire avant les siennes, les pose contre son ventre et vient reprendre dans sa main sans doute une dernière fois joue. Pour l'embrasser d'elle-même avec une douceur qu'elle ne se serait jamais permise auparavant, auprès d'un autre de ses amants ou coup d'un soir. C'est la douceur qui prend généreusement ces lèvres offertes en les berçant de chaleur et de longues pressions, pour ensuite s'en aller et laisser les amants se dévisager une fois ce léger plaisir de pris.
"J'ai bien fait de rester. Et je suis heureuse, Bruce."
Est-ce suffisant ? Comprendra-t-il qu'il s'agit ici aussi d'un aveu montrant son affection pour lui ? Lui, qui essaie d'être si fort, si impassible, si imperturbable dans les rues de Gotham, ou bien charmant et sociable dans les fêtes de galas. Elle a envie de déposer un dernier baiser avant de le laisser se rhabiller, mais ses lèvres restent en suspend près des siennes. Mais ses yeux glissent vers la pile de vêtements posés sur son ventre.
"Il te manque ton slip et ta cravate. Et moi ? eh bien ... tout."
Elle sourit, se voulant rassurante et dans une optique de ne pas dériver sur une conversation trop sérieuse alors que des policiers sont en train de fouiller toutes les pièces, et qu'ils sont encore dans le plus simple appareil. À nu, mais pas devant des inconnus.

Après une recherche rapide de vêtements et d'habillement, les voici de nouveau presque parfaits. Presque. Selina a encore les cheveux en bataille et un noeud de pantalon dénoué, Bruce une cravate au clip disparu et une veste un peu froissée. Mais au moins, quand les policiers arrivent dans le bureau, ils sont à peu près présentables. Les lampes viennent les illuminer pendant que la jeune femme est en train de refaire le noeud de cravate de Bruce et de lui lancer un énième regard fuyant.
"Oh euh. Capitaine ? On a trouvé ...
- Vous avez trouvé quoi ? Le voleur ? Nom de ... !"
La jeune femme se détache de son amant pour avancer vers les policiers, en remettant une de ses mèches brunes devenues rebelles par la force des événements, en place.
"Pardonnez-nous, messieurs. Mais ... que se passe-t-il ?
- Veuillez nous excuser messieurs dames, mais le manoir Graveson a été victime d'un vol. Je vous prie de sortir et de procéder comme le reste des invités ici présent à un interrogatoire.
- Un vol ? Eh bien ... sans aucun problème, Capitaine. Je viens d'en passer un il y a quelques minutes de cela. Ces données pourront rester confidentielles, je l'espère."
L'agent de police s'éclaircit la gorge et somme ses subordonnés d'abaisser leurs lampes, visiblement embarrassé par l'attitude de la brune se trouvant en face de lui.
"Allez rejoindre les autres invités et donner vos noms à mes collègues, merci de votre compréhension et bonne soirée à vous madame, monsieur."
Selina est la première à sortir de la pièce, pendant que les policiers se mettent à fouiller un bureau parfaitement désordonné et quelque peu emprunts d'indices autres que ceux cherchés. Elle n'attend pas Bruce, pressée de jouer les fausses innocentes et de voir la tête des autres invités, qui ont dû être jetés soit des chambres, soit attrapés avant leur départ. Ça promet une sacrée ambiance dans le hall.
"Sacré culot. Jouer les puritains catholiques et ne pas se gêner pour reluquer le blanc plumage d'une oie. La police britannique est en perdition."
Posée dans un des recoins du couloir menant au hall, elle attendait sa venue. Malicieuse et un peu sournoise, elle s'amuse de cette situation qu'elle a provoqué. Et, elle effleure les doigts de son amant quand celui-ci commence à la dépasser.
"Prêt pour ton second interrogatoire ?"

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MessageSujet: Re: The great game of love [PV Selina]   The great game of love [PV Selina] EmptyLun 25 Fév - 21:12

 « Hmm. »

Voilà tout ce qu'il a à répondre, pour le moment. Il a bien conscience que la jeune femme à ses côtés le taquine, qu'elle s'amuse grandement de toute cette situation. Il se gratte le visage, là où il sent que son rasage de près commence à s'étioler. Il était déchiré, intérieurement, par l'envie de partir aussitôt, usant de son influence pour passer outre l'interrogatoire, et rester pour brouiller les pistes. Le Batman en lui menaçait de ressurgir. Il allait aider une criminelle.

Il ferma un instant les yeux, et se calma du mieux qu'il pouvait. Il essaya, pour s'occuper l'esprit, de réajuster son costume et sa cravate ; sans grand succès, car il entendit un petit rire étouffé en provenance de Selina.

 « Moque-toi donc. On voit ton sein gauche. » lui dit-il d'un air taquin.

Elle s'empressa d'ajuster son propre haut, consciente que la gêne serait peut-être un peu trop grande, même pour elle. Bruce sourit, car il voyait en ça un instant gentil, presque mignon en fait, entre eux deux. Un petit échange léger qui n'entachait en rien leur affection mutuelle. Une affection qui avait reçu un coup, quelques minutes plus tôt. Il ne savait pas quoi penser de ce que lui avait dit Selina. Devait-il le prendre comme lui espérait qu'elle avait pris ses propos ? Elle disait être heureuse... mais est-ce que c'était uniquement cette nuit ?

Il dut chasser ses pensées aussi, car alors qu'il renonçait à se battre avec sa cravate, Alex Graveson vint à leur rencontre, suivi de deux policiers.

 « Monsieur Wayne. J'espère que vous avez bien... profité... de votre soirée. Et que vous l'avez appréciée. J'ose espérer également que vous vous montrerez coopératif, et qu'il en ira de même pour votre compagne ? »

 « N'ayez crainte, sir Graveson. Notre partenariat n'est pas menacé. »

Le Britannique pinça les lèvres, jeta un coup d’œil sombre à Selina, puis partit. Les deux policiers vinrent alors faire leur travail, se présentant, avant d'expliquer qu'ils devaient poser des questions et qu'il serait bienvenue au couple de répondre en toute honnêteté. Par réflexe, Bruce prit la main de la jeune femme dans la sienne, comme pour la rassurer. Il eut le plaisir de sentir sa poigne se raffermir doucement, pour ne pas le lâcher.

 « A quelle heure êtes-vous arrivé, monsieur Wayne ? Etait-ce avec votre femme ? »

Hmm.

 « Ce n'est pas ma femme ; et je suis arrivé un peu avant 21h. Le jeu n'avait pas encore commencé, et je me suis dirigé presque naturellement vers le buffet. Je n'ai guère eu le temps de manger, il faut dire, avant de venir. Ma vie est très... chargée. Mais je n'ai pas eu le plaisir de venir en compagnie de cette dame. »

Une pause, durant laquelle Selina confirma être venue un peu après lui.

 « Qu'avez-vous fait de votre soirée ? Avez-vous participé à ce... jeu ? »

 « J'ai participé au jeu, naturellement. Comme presque tout le monde ici, je crois. J'ai rencontré cette beauté durant le jeu, et nous avons décidé de faire équipe. La soirée s'annonçait assez morose, mais au final, le jeu, le thème et... d'autres arguments, évidemment, m'ont aidé à trouver une plaisante occupation, dans le bureau où nous étions. »

La gêne était palpable chez le duo de policiers. Ces Britanniques, toujours si prudes. A côté de lui, il sentait Selina se retenir de rire et de sourire.

Cette dernière confirma d'ailleurs ses propos, en taquinant même davantage à la fin en allant jusqu'à se coller légèrement à lui.

 « Avez-vous remarqué quiconque de suspect ? »

 « Pas que je sache. Vous savez, je suis américain. Pour moi, tout le monde ici est un peu suspect. Beaucoup de gens que je connaissais de nom, mais personne que je n'eus la chance de vraiment considérer comme un ami ou un proche, par exemple. Mais maintenant qu'on en parle, il me semble avoir vu, lors de la soirée, un couple de deux femmes chercher à dissimuler quelque chose dans une chambre. Au niveau de la tour, je crois, sur la partie est du manoir. L'une était plantureuse, blonde, avec un sacré décolleté. L'autre... chérie, à quoi ressemblait-elle, l'autre ? »

Son visage était neutre, faussement plissé par la réflexion ; mais ses yeux riaient en croisant ceux de Selina. A toi de jouer, semblait-il lui dire.
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MessageSujet: Re: The great game of love [PV Selina]   The great game of love [PV Selina] EmptyLun 25 Fév - 23:16

Nice to see you ... again Elle est heureuse, oui. La sensation de sa main contre la sienne, leurs doigts joints a l'effet d'un immense frisson sur tout l'arrière de son corps et elle y répond, pendant que les agents font leur office. Les questions s'enchaînent et les deux policiers semblent remarquer peu à peu à chacun de leurs coups d'oeil les petits détails prouvant que les deux personnes en face d'eux sont certes innocents concernant le sujet abordé, mais pas sur d'autres aspects disons plus ... charnels. La jeune policière écarquille parfois les yeux en prenant note de chacune de leurs dépositions, parfois on la voit même retenir certaines exclamations.
"Je suis arrivée vers vingt et une heure en compagnie d'une bonne amie, Dallas Howard. Nous nous sommes séparées, car elle devait rencontrer certaines de ses connaissances et ... j'ai eu le plaisir de commencer la soirée avec quelques coupes de champagne. J'ai eu juste le temps d'en boire deux avant d'écouter l'agréable discours de Sir Graveson pour la lancée du jeu."
Avant sa seconde réponse, elle jette un regard en coulisse vers Bruce et lui adresse un sourire gêné qu'il pourrait bien croire faux. Mais le fait de l'entendre dire beauté avec autant de charme playboy lui fait un petit effet électrisant. Elle presse ses doigts entre les siens pour le taquiner.
"Monsieur Wayne ... vos compliments vous honorent. Vous n'êtes pas mal non plus. Je veux dire, j'ai passé une agréable soirée en votre compagnie. Plus que je n'aurai pu l'imaginer. Pour en revenir de manière plus concrète au sujet, oui. J'étais avec Monsieur Wayne. Nous avons beaucoup parlé de culture britannique et politique. Aussi de spécialités culinaires que je ne connaissais pas et qui ont su me mettre en appétit."
L'autre policier manque d'avaler sa salive de travers et se tourne un peu de côté, déstabilisé par l'assurance et la joie de vivre se lisant sur le visage de cette femme étrangère aux dress code britanniques. Et, quelque peu ouverte dans sa vie sentimentale même si elle sait utiliser les bons mots pour rester disons, soutenue. Pendant que les policiers se concentrent sur autre chose que leurs regards, Selina en profite pour venir se coller à Bruce, tout en passant sa langue dans l'intérieur de sa joue droite. Bon dieu, qu'elle se retient de rire.

Vient ensuite le moment qui la surprend d'autant plus. Bruce se met à évoquer Alexia dans l'enquête. Oh si elle avait pu, elle l'aurait fusillé du regard. D'autant plus que celui-ci parle évidemment de sa personne et de Lafaye par des moyens détournés. Mais quel mufle ! Selina reste cependant calme bien que Bruce puisse sentir au contact de leurs deux mains un léger frisson parcourir la peau de la brune.
"Oh je ne suis pas sûre d'avoir bien vu mais du fait du manque de lumière et de mon intérêt pour une toute autre vue mais ... depuis la fenêtre ? Je me souviens avoir entraperçu une brune aux cheveux longs bouclés, typé hispanique. En tout cas, c'est l'impression que j'ai eu de loin, mais je ne suis pas tout à fait sûre. Elles sont parties en courant.
- Je ne me souviens pas que l'on ait demandé votre nom. Madame ... ?
- Branigan. Esther Branigan.
- Confirmez-vous la présence de cette seconde personne ?
- J'ai bien vu une blonde courir avec l'autre femme. Mais je ne me souvenais pas de la taille de son tour de buste."
Oh elle reste calme, mais elle gardera en mémoire qu'il a bien apprécié le décolleté de cette fameuse blonde. Ce n'est pas le moment de bouillir.
"Je n'ai pas l'oeil qui se balade sur ce genre de détail. Mais je vois que mon chéri sait remarquer les arguments de taille. Cela ne m'étonne pas de sa part."
Cette dernière remarque est un peu plus sèche que les autres mais au vu de son calme apparent, ça passe crème auprès des deux policiers qui ont envie d'en finir au plus vite avec les deux tourtereaux. Ils toussent encore, leur font signer les dernières formalités de leur témoignage puis s'en vont pour interroger d'autres personnes avec moins de tension dans l'air dans leur zone.

Selina se met face à Bruce, et commence à vérifier les quelques plis sur sa veste, et à arranger ce noeud de cravate avant que le tissu ne se mette à tomber sur les épaules de son amant. Elle se détache aussi de leur étreinte de mains, et se montre un peu plus nerveuse dans ses mouvements.
"Chéri, je ne voulais pas poser la question devant ces deux policiers mais..."
Elle tire sur la cravate pour le rapprocher de son visage.
"Combien faisait cette blonde ? Un bon quatre vingt quinze F avec implants, ou du naturel polonais pouvant aller au E ? Je suis curieuse de connaître ton avis, tu as un oeil affuté, après tout."
Là, l'on peut entendre un léger ton sarcastique se dénoter, bien que l'une des jambes de Selina semble passer entre celles de son amant. Elle se sent jalouse. Mais pas non plus à l'excès. Elle sait pertinemment, ou suppose fortement au vu de leurs précédents ébats qu'elle compte pour lui.
"D'ailleurs, comment embrassait-elle ? Je ne suis pas sûre d'avoir bien vu de là où j'étais. Est-ce qu'elle embrassait sans détours, mais aucune once d'affection ? À pleine bouche pour que son partenaire ne s'en aille pas ? Ou bien léchait-elle avant de s'immiscer entre les lèvres ?"
Le noeud est fait. Elle le relâche et tapote ses épaules en souriant, bien qu'intérieurement ce ne soit pas un sourire qu'elle voudrait arracher. Cependant une autre partie de son être lui dit de ne rien faire et de composer. Il a eu sa dose d'amusement comme elle l'a eu en l'embarquant dans ce léger mensonge. Alors ... Selina lui pardonne et ne va pas plus loin. Cela la trouble d'avoir pourtant senti cette pique mal passer. Elle n'en avait pas fait tout un plat pour des femmes comme Jezebel, Julie, Vesper. Non, il ne faut pas s'inquiéter. Pas quand ces yeux bleus vous scrutent avec autant d'intérêt, et ne sont que sincérité. Pardonner et plutôt s'amuser de la situation encore un peu, tant qu'ils sont en public. Son sourire se fait plus apaisé, et ses gestes moins saccadés.
"Je ne t'en veux pas. Tu as eu raison de jouer le jeu de cette manière. Et je pense que cette petite vengeance était bien méritée. En plus de ton aide, malgré tes convictions, tu as bien fait."
Selina baisse les yeux et se recule avant de repartir de plus belle pour ravaler un peu toute cette mauvaise passe. Elle regarde l'heure. Deux heures quarante cinq. Il y avait encore du temps mais ... elle ne savait pas quoi faire d'autre, pour passer plus de temps avec lui dans ce lieu. En plus de cela, le malaise la gagnait, petit à petit. Elle avait peur de rester trop longtemps, anticipant plus que ne l'aurait fait Cendrillon. Et cette peur la ronge. La brune reste silencieuse, à réfléchir et peser le pour et le contre. Bon dieu Bruce dis quelque chose, ou je sens que je vais sauter au plafond ou trouver un moyen de faire sauter le manoir tout entier !

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MessageSujet: Re: The great game of love [PV Selina]   The great game of love [PV Selina] EmptyLun 25 Fév - 23:44

Elle réajuste son costume. Elle le fait, calmement, malgré une pique qui ne manque pas de s'immiscer profondément dans le cœur de Bruce ; et ce dernier s'efforce de l'ignorer, de passer outre. Il ne veut pas avoir à rester sur cette humiliation, sur ce piétinement de leur règle pour cette nuit. Il veut faire l'effort de faire comme si elle n'avait rien dit ; alors quand elle a fini, il tend lui aussi les mains, et réajuste quelques menus détails sur la tenue de sa compagne. Selina ne bronche pas, le laissant faire.

S'il ne sourit plus, et s'il finit par la lâcher, il parle avec son calme habituel, de sa voix flegmatique, sans colère, sans ressentiment. Il fait l'effort d'ignorer la pique.

 « Franchement, qu'est-ce que ça peut faire ? Je n'ai d'yeux que pour toi. »

Il veut sourire de nouveau, comme il a réussi à le faire si facilement durant toute la soirée. Mais il n'y parvient pas. Il se crispe presque, mais rien ne vient. Tant pis ! C'est ainsi, et il est peut-être temps pour eux de signer ainsi la fin de ce moment.

Cela le blesse d'autant plus qu'il culpabilise. Il sait que ce n'est pas de sa faute, ni de celle de Selina. Il sait qu'aucun d'eux n'a choisi ce moment précis pour mettre un terme à leur accord et à la beauté de ces instants partagés. Il repense au bureau, là-haut, qui a vu leurs âmes fusionner et leurs corps se mêler. Il aurait aimé pouvoir passer davantage de temps là, quitte à le refaire, quitte à se tuer à la tâche, pour être avec elle. Mais cela semble terriblement impossible, désormais. Hélas.

 « Je... »

Il est interrompu, mais ce n'était pas forcément nécessaire. Encore une fois, les mots restent coincés dans sa gorge ; ils ne peuvent pas franchir ses lèvres. Il est incapable de le dire devant elle. Il a beau se perdre dans ces yeux magnifiques, il ne peut pas le dire. Cela le frustre encore, une énième fois. Mais de toute façon, il n'a pas le temps de dire quoi que ce soit. Car le majordome de sir Graveson s'approche d'eux. Sa voix est fatiguée, lasse, mais toujours claire :

 « Madame, monsieur, veuillez me suivre. Le manoir va fermer ses portes pour la nuit. »

Intrigué, Bruce reprends la main de Selina, machinalement. Il s'en rend à peine compte, en vérité. Mais il suit le majordome.

 « Le manoir ferme ? »

 « Oui, monsieur Wayne. La moitié des invités ont beaucoup bu, ou ne sont guère en état de rentrer chez eux. Sir Graveson a ordonné de faire nettoyer les chambres pour permettre à tout le monde de prendre du repos et de repartir au maintenant, l'esprit plus serein. Si cela ne vous pose, évidemment, pas de problèmes. Mais c'est un geste de sécurité. »

Bruce hésite, se fige. Sa main serre toujours celle de Selina... mais il sent la pression se dérober. Il ne veut pas la lâcher, mais soudainement il n'ose pas la regarder. Il y pense, et il se doute qu'elle doit certainement y penser également ; passer le reste de la nuit ensemble, comme un couple ? La gêne est palpable. Le justicier de Gotham désire cela, plus que tout, maintenant, mais il n'ose pas le demander. Il n'ose pas dire qu'il le veut. Il sent toute la facilité et toute leurs résolutions partir en fumée. Il n'est rien de plus terrible, en cet instant, que leurs doutes revenant à la charge.

Et, finalement, ils tournent leurs visages l'un vers l'autre. Bruce sourit. Il y parvient, et son sourire s'en élargit encore. Il ne parle pas, il resserre simplement sa main sur celle de la jeune femme. Pourquoi pas, après tout, semble-t-il lui dire. La nuit n'est pas terminée. L'honnêteté peut encore être jouée dans une pièce, tranquillement, calmement, intimement, sous les draps et une coutte bien chaude. Ils peuvent dormir, ensemble, avant de devoir se séparer.

Pour ce soir, pour cette nuit.

Non ?
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MessageSujet: Re: The great game of love [PV Selina]   The great game of love [PV Selina] EmptyMar 26 Fév - 1:14

Nice to see you ... again Aïe. C'est allé trop loin. Par fierté et un peu de jalousie il faut l'avouer, Selina Kyle venait de blesser l'homme qu'elle aimait. Pourquoi ne fait-elle pas les choses bien jusqu'au bout, pour une fois ? Ne devaient-ils pas rester honnête ? C'était pourtant honnête de dire cela ! De prouver que dans le fond, elle tenait à lui et avait du mal à le voir avec une autre femme. Quand il pose ses mains sur elle, frôle ses cheveux ou refait le noeud de son pantalon, Selina sent cette froideur qui s'installe pour un court instant et elle ne trouve que comme porte de sortie le fait de tourner vivement la tête. Jusqu'à l'entendre, l'entendre clairement de sa bouche. Cette fois, elle est prise littéralement de court, le coeur au bord des lèvres, presque vulnérable. Elle n'est certes pas douée pour exprimer ses sentiments, mais ses yeux en disent long. Un éclat semble passer rapidement, elle se fait soucieuse et le scrute comme pour chercher la vérité, pour être sûre de bien avoir entendu. Et sa bouche reste entrouverte. Cat est complètement décontenancée.

Sa déclaration l'a prise à revers, et elle ne sait comment réagir. Tout autour d'elle lui semble si lointain pendant qu'elle repense à tout ce qu'ils se sont dits par leurs gestes dans ce bureau. Même au delà du bureau, toutes ces fois où il est venu la raisonner, la protéger des conséquences de ses actes, est-ce qu'il faudrait en plus qu'il cherche la nouvelle Krypton pour lui faire plaisir, la combler ? Recherche d'un bouton marche arrière. D'un Flash ? Personne ? Non. Personne. Et elle réfléchit, elle réfléchit repense à tant de choses qu'elle sursaute presque quand Bruce reprend sa main. Selina cligne des yeux et reprend contact avec la réalité lorsque le majordome leur explique la situation. De son côté, elle essaie de se défaire de cette prise, non pas par fierté mais par pure panique. Malgré toutes ses tentatives, Bruce tient bon, il la tient et ne veut pas la lâcher, alors qu'elle a été ignoble avec lui. Puis, le majordome parle des chambres et Selina se tend, que ce soit au niveau des épaules ou des doigts, ou bien son sternum se dévoilant sous le blocage de sa respiration. Elle expire tout de même au bout de quelques secondes. Gênée et endolorie par ses propres paroles, Selina ne sait pas quoi penser de cette ... option.
"Bruce, s'il te plaît. Écoute-moi."
Sa voix se dérobe. Elle le regarde, avide de conserver le moment, de ne pas l’oublier. De le graver au fond de son coeur quitte à être marquée à vie et même si cela lui fait atrocement peur.
"Pour tout à l'heure. Je voulais simplement ... c'est juste que le fait de la voir t'embrasser aussi ouvertement n'était pas plaisant."
Mais pourquoi est-il si difficile de dire ces mots ? ! Selina se maudit intérieurement en se répétant la phrase qu'elle aurait dû dire à la place, encore une fois. Je tiens à toi, Bruce et je me suis sentie détachée de toi. Oh mais elle finit par le dire à demi mots, car elle sent bien que sa justification branlante n'a fait que rendre la situation d'autant plus déplaisante. Malheureusement, ce ne sont que des demi mots. Ses yeux se portent vers les escaliers menant aux chambres brièvement avant de se reporter sur lui, son sourire, sa main serrée contre la sienne dans une pression tendre et réconfortante, et de s'en vouloir.

Le coeur battant à tout rompre, elle se voit avec lui pour la première fois dans cette chambre, ensemble, sans qu'aucun ne parte une fois l'acte consommé, par devoir ou par peur de rester. Pas de planque, pas de manoir Wayne, pas de toit, c'est un lieu totalement inconnu où ils vont juste rester là et dormir. Et ils en ont besoin, Bruce en a besoin. Malgré son sourire et le fait qu'il suive le visage de Selina dans ses troubles et ses mouvements, ses yeux sont empreints de fatigue. Alors, dans un effort considérable et sans doute en lui faisant croire qu'elle va se détacher de lui, Selina monte la première marche des escaliers.
"Juste pour une nuit."
Juste une. Et elle se le répète, malgré sa gêne et la soudaine anxiété qui la prend dans cette situation totalement inédite pour elle. Droite comme un i, elle resserre sa prise sur la main de son amant en soupirant et en fuyant son regard. Il y a aussi un faible sourire qui s'installe sans qu'elle ne puisse le contrôler.
"Viens."
Ce n'est pas censé être une nuit comme les autres, alors autant aller jusqu'au bout et arrêter de tourner autour du pot. Elle a envie d'être avec lui, comme une partenaire, une moitié qui accepte de vivre à ses côtés, juste pour une nuit. Ils arrivent dans la chambre assignée par le majordome sous le pas pressé de Selina, qui souhaite s'effacer de toute cette lumière et retrouver l'ombre pour mieux se cacher. Ce qu'elle fait immédiatement lorsque le brun le plus adulé de Gotham entre. Elle referme aussitôt la porte de sa main libre et tourne la clé avant de voir que Bruce ne l'a toujours pas lâchée. Elle reprend un peu son souffle dans des petits soubresauts fébriles mais elle arrive à le lui dire.
"Peux-tu lâcher ma main ? Je pourrai plus facilement enlever ta veste."
De là où il est, Bruce Wayne ne peut pas voir le visage de la voleuse. Elle aussi utilise les ombres pour se voiler bien qu'elle sache que ses tentatives dans l'état actuel des choses soient vaines. Dans cette chambre plongée dans le noir, Selina commence à enlever cette veste dont elle se souvient la chute dans ce bureau. Il l'a enlevée avant de venir contre elle et de commencer leur étreinte passionnelle. Un soupir est avalé quand la pièce de tissu glisse des épaules de l'homme. Puis elle la pose sur le dossier de chaise de cette petite table à déjeuner. Sa tête semble soudainement vide quand elle revient pour enlever ses boutons de manchettes, puis remonter le long de ses bras. Comment pourrait-elle être plus claire sans se perdre. Bruce est un homme exceptionnel et dieu sait combien de femmes ou filles fleurs bleues crèveraient pour être à sa place. Maintenant c'est cette cravate qu'elle a pourtant noué avec beaucoup d'attention. Un petit rire s'échappe d'entre ses lèvres.
"Alfred ne t'a jamais appris à faire un noeud de cravate ?"
Et cet autre tissu se défait, lâche le col de cette chemise et cette nuque. Cette phrase, c'est si intime. C'est ce qu'apporte le fait de passer une nuit ensemble ? La cravate arrive entre les doigts de Selina, qui la plie consciencieusement sans cesser de trouver cela drôle que le plus grand détective du monde ne soit pas capable de faire un noeud de cravate.

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MessageSujet: Re: The great game of love [PV Selina]   The great game of love [PV Selina] EmptyMar 26 Fév - 11:40

Il est rare pour Bruce de ressentir de la nervosité avec une femme. Avec la toute première, c'était normal ; au début de ses folles années, aussi, car il ne savait pas très bien comment se comporter. Puis il y eut certaines femmes d'exception, et notamment celle avec qui il se trouvait en ce moment-même. La nervosité était, en réalité, souvent présente avec elle. Pour des raisons totalement aléatoires : la première fois, c'était la fois où il avait découvert son corps. La seconde, c'était sur leur première nuit passée entièrement ensemble, car il stressait à l'idée de ce qu'il se passerait quand elle partirait. Et là, aujourd'hui, parce qu'ils étaient censés se comporter comme deux humains normaux.

Alors, si Selina avait du mal à retirer ses vêtements et sa cravate, ce fut pareil pour lui et les vêtements de la jeune femme. Quelques petits sourires crispés furent échangés, quelques rires étouffés, puis, finalement, la disparition de toute gêne. Collés l'un à l'autre, ils s'embrassèrent doucement, avant de se mettre au lit. Au chaud, serrés l'un contre l'autre, sous les draps et une couette propres.

Regardez Alfred. Je suis plus proche de votre rêve que jamais auparavant.

 « J'ai du apprendre... mais ce n'est pas ma spécialité. » finit-il par répondre.

Ils échangent de nouveaux regards, dans l'obscurité. Puis un baiser, puis un second, blottis corps contre corps. Puis viennent les gestes, les caresses. Leur nouvel ébat est bien moins intense que le premier, bien moins durable ; ils en ont envie, tout simplement. Alors ils le font, et c'est bien ici.

La nuit est fort avancée, quand Bruce commence à entendre la respiration de Selina se faire plus profonde, plus calme. La jeune femme s'est endormie dans ses bras, et elle a bien l'intention de ne pas en bouger pour le moment. Mais lui, il est incapable de trouver le sommeil pour le moment. Il repense à tellement de choses qu'il se demande comment il fait pour ne pas se lever et faire les cent pas dans la pièce, seul, pendant que sa compagne dort. Il tourne légèrement la tête sur le côté... et obtient aussitôt sa réponse.

La réponse, c'est elle. Cat. Qu'il aime à en souffrir plus que de raison. Lui, le Batman, l'homme détenant un moyen de contrer n'importe qui, ami ou ennemi, l'homme a la volonté de fer et à la raison la plus pragmatique de la Justice League. Chevalier Noir de Gotham... réduit à la peur par une femme. Peur de la perdre, peur de faire des erreurs, peur d'être affaibli dans son raisonnement et dans son vœu sacré. Car, quelque part, oui, il faisait des concessions qu'il n'avait jamais faites avant... et ça le troublait.

A plusieurs reprises, il avait laissé Catwoman partir, malgré ses méfaits. Il l'avait pourchassée, avait combattu à ses côtés, avait fait beaucoup de choses avec elle, et à chaque fois, malgré sa frustration et sa froideur implacable en tant que Batman, il l'avait laissée repartir. Parce qu'il l'aimait ? Devenait-il faible à cause d'elle ? Etait-ce ainsi qu'il fallait qu'il voit leur relation ? Douce d'un côté, empoisonnée de l'autre ? Il se demanda l'espace d'un instant si elle ne ressentait pas exactement la même chose. Si ce n'était pas justement cette partie, qu'ils ressentaient chacun à leur manière, qui les bloquait.

La réponse était là, évidemment.

Ils avaient peur. L'un comme l'autre. Ils avaient peur de l'influence qu'ils avaient sur l'autre, et de l'influence de l'autre sur eux-mêmes. Bruce était plus laxiste avec elle, et elle était moins violente avec lui. Elle blessait, beaucoup, usait parfois d'armes, mais ne tuait pas. Peut-être... peut-être que c'était là leur chance ? Peut-être qu'au final, tout ce qu'ils avaient à faire, c'était accepter l'autre pour ce qu'il apportait ?

Jamais il n'avait considéré tout cela sous cet angle... mais il allait devoir le faire sérieusement. Beaucoup de membres de la Justice League, ou de super-héros indépendants, voir même des super-vilains, préféraient voir en nuance de gris qu'en blanc et noir. Trop longtemps, se dit Bruce, il avait eu cette vision étriquée de innocent contre criminel. De victime contre agresseur. Selina n'était pas quelqu'un de mauvais, malgré ses méthodes. Bane non plus, à y repenser ; plus d'une fois ils avaient discuté sans se battre. Harvey avait jadis était terriblement preux, avant d'être ce qu'il est maintenant. Gordon était un flic intègre, mais cela ne l'empêchait pas de faire des concessions quand il en avait besoin.

Clark et Diana aussi.

Oui, il fallait qu'il réfléchisse. Sérieusement.

Puis, comme si quelqu'un avait déclenché quelque chose, il s'endormit, sa tête se posant contre celle de Cat.

 « Je t'aime, Cat. » chuchota-t-il.
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MessageSujet: Re: The great game of love [PV Selina]   The great game of love [PV Selina] EmptyMar 26 Fév - 13:06

Nice to see you ... again Quelle sensation étrange. Se sentir complète, apaisée dans les bras d'un être aimé. Ne devenir qu'une simple parmi les simples, ne vouloir rien d'autre que ce repos partagé dans ces draps réchauffés par deux corps. De savoir que l'on est désirée à la folie, et aimée sans limite. Quelle sensation étrange, quel frisson déconcertant. Jamais elle n'avait fait en sorte de se poser aussi longtemps, toujours prise par une envie de sauter sur les toits de Gotham ou bien de ne pas faire valoir trop d'affection à l'intéressé. Selina apprend, ce n'est pas désagréable mais ... elle a peur. Car elle pensait dormir, qu'après cette nouvelle étreinte elle arriverait à trouver  une certaine stabilité. Mais l'être humain est ce qu'il est, et Bruce, aussi amoureux soit-il a aussi ses doutes, comme elle. Il se déplace, bouge, sans doute réfléchit à tout ce qu'ils ont monté durant des années, ce qui semble finalement avec l'âge aboutir vers quelque chose de durable.

Malheureusement, la culpabilité ronge Selina Kyle, alias Catwoman. Elle aime cet homme qui s'est peu à peu imposé en elle, l'amour n'est pas un choix après tout. Mais elle sait aussi à quoi il pense en ce moment. Au fait qu'il est bien plus vulnérable ainsi, qu'elle pourrait être sa perdition. Elle continue de ferme les yeux bien que des larmes se forment sous ses paupières. Non, elle ne veut pas être sa perte. Il est aussi important pour elle que nombre de personnes. Dick, Jason, Alfred, les habitants de certains quartiers de Gotham. Il est une figure, un homme admiré bien au delà de ses masques. Il représente celui qui rend justice de manière implacable lorsque l'affront point et laisse ses traînées de sang. Elle ne veut pas le perdre. Cette évidence la frappe autant que ces cauchemars où elle revoit les visages d'enfants et personnes mortes durant toutes ces années, parfois accrochées à des arbres et sanguinolentes, parfois simplement étendues à terre et mutilées. Il y a aussi le mari de Maggs qu'elle revoit énucléé et tout cela lui rappelle qu'elle a peur.

Combien de fois l'avait-il laissée partir, sans que jamais elle ne soit inquiétée ? Combien d'autres fois lui a-t-il crié de dessus pour essayer de la ramener à la raison ? Combien de fois lui avait-elle dit qu'elle n'en avait rien à faire de cette même opinion, qu'elle avait envie de vivre ainsi ? Et encore ce soir, il avait tu certaines choses concernant le vol. On ne se refait pas et pourtant, elle est restée, plus longtemps que toutes les autres fois. Car elle l'aime, malgré ses avis tranchés sur ce qui est bien ou mal, elle l'aime pour sa franchise. Elle le déteste pour ses absences lorsqu'ils se retrouvent sur un casse, ou bien une affaire commune, elle le déteste quand il cache la vérité pour arriver à l'aboutissement de ses plans. Bruce ne peut pas tout contrôler, et au delà du fait que Selina tienne à lui, il faut qu'il sache que jamais elle ne changera. Tout du moins, pas plus. Elle fait en sorte que ses vols soient plus justifiables, de ne pas semer le chaos alors qu'une tempête est déjà en marche mais elle ne peut pas changer. Comme lui, ne peut certainement pas changer.

Et soudain, elle entend ces mots et tressaille. Elle le revoit, quand il la regarde depuis le vide ou bien depuis ses jambes, de ses doigts nerveux et pressés, au moment où il l'aime. Car il l'aime. Cette soirée est vouée à l'honnêteté, après tout. Selina ressent, se retient quand leurs têtes se rencontrent à nouveau, et qu'il s'endort à ses côtés, enfin apaisé. Se taire est pour elle le meilleur choix mais il le lui a dit, alors qu'il la pensait endormie pour de bon. Le chuchotement au creux de son oreille, elle en est sûre tout a chauffé en elle et ce jusqu'à cette oreille caressée par son souffle. La jeune femme pose sa paume sur le revers de sa main et sourit. Oui, elle l'aime et le déteste, mais elle l'aime beaucoup. Vient alors les premières couleurs de l'aurore et Selina se redresse le plus doucement possible pour ne pas perturber le brun dans son sommeil. Elle sort du lit et s'affaire pour de nouveau s'habiller. C'était fini, la nuit a disparu, vient un nouveau jour. Elle regarde cependant une dernière fois Bruce, et contemple son apaisement. Son torse se lève lentement, son visage n'est pas crispé et l'on pourrait lui donner le bon dieu sans confession ou ... lui donner bien plus. Et elle dérive pour lui donner une dernière chose avant de partir. Pour l'embrasser encore, lui voler un soupir mais surtout, lui dire ce qu'elle a sur le coeur.
"Je t'aime, Bat."
Son coeur s'allège, mais un immense vide prend place. Elle s'en va, pour de bon. Lorsqu'elle sort de la chambre, l'un des domestiques lui demande si celle-ci veut prendre un brunch avant de partir, chose qu'elle refuse car il n'est pas bon de s'attarder plus en ce lieux. Ce serait entrer en contradiction avec ce qui a été dit, et trahir, se trahir. Elle demande un taxi, et attend dehors le temps que, au milieu de quelques voitures de police encore présentes. Et, quand le véhicule arrive, Selina lève le regard vers le manoir pour se souvenir de ce moment et ne pas oublier, jamais, ce qu'ils se sont dits.

Viendra le jour où sans doute, ils arriveront à aller au delà de leurs différences et accepteront pleinement de ne pas être impliqués de la même manière que dans leurs autres relations.

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MessageSujet: Re: The great game of love [PV Selina]   The great game of love [PV Selina] EmptyMar 26 Fév - 14:02

 « Monsieur Wayne ? Votre... compagne, n'est pas avec vous ? »

 « Non, elle a du partir. Elle avait d'importantes choses à faire. »

 « J'ose espérer que votre soirée s'est bien passée. Et que, malgré les désagréments, vous resterez un ami de Sir Graveson. »

Le visage de Bruce se tordit en un sourire crispé, alors qu'il achevait de remettre impeccablement son costume.

 « N'ayez crainte. Je suis un homme de parole. »

Et pour cause. La matinée, amenant avec elle une forte pluie fraîche, avait été la fin définitive de toute la magie de la soirée et de la nuit. Pour l'homme le plus influent de Gotham, c'était autant un coup difficile qu'une bonne chose. Il culpabilisait presque de ne pas avoir su retenir Selina, alors qu'il aurait du essayer. Il regrettait de s'être endormi sans lui dire en face ce qu'il pensait. Mais d'un autre côté, l'illusion prenait fin, et il allait pouvoir retourner dans sa ville l'esprit plus clair, plus déterminé. Il se rappelait bien ce qu'il avait décidé cette nuit ; il le ferait.

Il partit donc d'Angleterre sans remords. Il avait passé une bonne soirée, intense, émotionnellement et physiquement, et en compagnie de la personne qu'il voulait voir le plus au monde. Maintenant qu'il était temps de rentrer, il tâchait de relativiser avec son pragmatisme et son flegme habituels ; comme Alfred le lui avait enseigné. Tirer des conclusions à tête reposée était bien plus intelligent que le faire à chaud. Dans l'avion qui le ramenait en Amérique, il passa le plus clair de son temps à étudier ce qu'il s'était passé récemment dans Gotham et dans le monde. Il contacta également son majordome, qui ne mit pas longtemps à répondre.

 « Maître Bruce. J'espère que votre soirée fut plaisante ? »

Un pâle sourire étira les lèvres du Chevalier Noir. Il se vit un instant, en reflet, dans le hublot : fatigué, vieilli. Ses cheveux grisonnaient légèrement et il n'avait pas encore atteint la cinquantaine. Même s'il avait la santé d'un homme deux fois plus jeune, il n'en était pas moins victime du temps.

 « Plus plaisante que ce que j'aurais cru en premier lieu. Selina était là. »

 « Miss Kyle a-t-elle été... plaisante, elle aussi ? »

Hésitation. Puis finalement, saut dans l'inconnu.

 « Oui. Nous avons passé la soirée ensemble, ainsi que la nuit. Nous avons... franchi une étape, Alfred. L'honnêteté. Certaines choses ont été avouées. D'autres... j'ai... nous... avons été incapables de les dire. Et me voilà à en parler, comme un adolescent stupide alors que mes quarante ans sont déjà passés. Bon sang... les garçons ont moins de mal que moi avec ces choses-là, Alfred. »

Il y eut un long silence, durant lequel le majordome sembla chercher ses mots. Puis, finalement, il reprit la parole, d'une voix qui, comme toujours, était la raison et la sagesse incarnées :

 « Je pense, monsieur, que vous ne devriez pas vous en faire autant. Vous êtes toujours qui vous êtes, et elle aussi. Et ce n'est pas votre ressenti à son sujet qui changera votre façon de faire. Vous êtes un symbole, en tant que Batman, mais vous restez un homme, en tant que Bruce Wayne. Aimer miss Kyle ne vous rendra pas plus faible, cela vous rendra simplement plus humain, plus... à l'aise, dirais-je. Avez-vous au moins l'impression que cela peut vous mener vers une fin heureuse, ou est-ce que votre histoire, elle aussi, doit se terminer de façon tragique ? »

La remarque fit mouche. En plein cœur.

 « Vous voulez dire que... je peux choisir. Que je ne suis pas obligé de poursuivre Selina si je le ne veux pas. Que si j'y crois, je peux faire en sorte que ça soit une réalité. »

 « On a toujours le choix, monsieur. Et en l'occurrence, je pense que le bon choix, c'est d'être humain. Vous, miss Kyle, tous les deux. Et alors, peut-être trouverez-vous ce qui fait tant défaut. »

Il marqua une pause, avant de sourire et d'ajouter :

 « Le bonheur. »
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