gods among us
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
-45%
Le deal à ne pas rater :
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre 14 couverts – ...
339 € 622 €
Voir le deal


Partagez
 

 Se passer la corde au cou ✽ Luka

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 

Anonymous


Invité

Invité










Se passer la corde au cou ✽ Luka Empty
MessageSujet: Se passer la corde au cou ✽ Luka   Se passer la corde au cou ✽ Luka EmptyMer 16 Jan - 21:57

Se passer la corde au cou

La cérémonie était très belle. Je ne suis pas très mariage. J'ai du mal à croire à quelque chose de ce type-là. Mes parents étaient heureux tous les deux, ils étaient un couple uni et harmonieux et aujourd'hui, ils sont six pieds sous terre. Difficile à croire que cela soit une coïncidence. Les rares personnes qui vivent heureuses en amour, sont malheureuses par ailleurs. Comme si cela devait forcément se payer. Quant à la plupart des couples, ils se fracassent sur des montagnes de disputes et de conflits. Et finalement, les gens partent sans se retourner. Je ne sais pas, je crois que dans le fond, ça me fait un peu peur tout ça. Et cela me fait mal. Et si je n'étais pas faite pour être heureuse ? Si je n'avais jamais le bonheur de pouvoir à nouveau plonger mon regard dans celui d'un enfant ? Peut-être mieux vaut-il ne plus penser à tout ça et juste profiter de la fête. Ça, je peux le faire, très largement. Un verre de vin blanc à la main, je déambule entre les gens, souriant à ceux que je connais. C'est un collègue de Steve, appartenant à A.R.G.U.S qui se marie. Je crois qu’il m’aime bien, même si on ne se connait pas beaucoup, ce qui explique surement ma présence ici. Autour de moi, sa famille, ses amis, ses collègues. J'en connais certains personnellement. J'en connais beaucoup de vue. Mais tous les gens qui gravitent dans sa vie personnelle me sont inconnus. Cela ne m'empêche pas de passer une bonne soirée et de parler avec les gens qui me rendent curieuse. Et allant d'une personne à l'autre, je rencontre de nouvelles personnes, de nouvelles idées, de nouvelles conversations. L’avantage d’être relativement sociable, quoiqu’un peu timide parfois, lors de soirée très mondaine. Ici, l’ambiance est tout autre. Naturelle, amicale, conviviale. J'ai croisé Steve, à plusieurs reprises, qui semble s’amuser. Et le regard de certains hommes, aussi, intéressés. Peut-être n'aurais-je pas dû choisir cette robe-là. Je ne détrône pas la mariée qui est splendide, ni même les demoiselles d'honneur qui sont sublimes elles aussi. Mais il semblerait que j'attire quelques regards. Ou peut-être sont-ils seulement étonnés de ma robe pailletée sortie des années 80 laissant apparaître mes jambes à la peau pâle. La malédiction d’une blonde aux yeux clairs. J'ai abandonné ma veste noire et ma pochette au vestiaire en entrant dans la salle. J'ai laissé mon téléphone dans la poche intérieure de la veste de Steve, parce que la malédiction des filles de l'absence de poches a frappé encore aujourd'hui.

Une petite fille court jusqu'à moi avec un sourire pour me poser une question. Je lui réponds avec douceur et la regarde s'éloigner avec sa petite enveloppe. Un jeu de piste pour les enfants. En quête du dernier indice, la fillette aux boucles brunes semble se diriger tout droit vers la victoire. Tournée vers la fillette, je recule d'un pas pour continuer à aller dans ma direction initiale avant de finalement me tourner. Je pensais rejoindre la compagne d'un collègue de Steve avec qui je m'entends bien mais c'est une autre personne qui attire mon regard. Luka est là, dans un costume entièrement noir. L'air ennuyé, un peu sombre de celui qui se demande ce qu'il fait là. Je reste là, mon verre à la main, à me demander si je dois aller lui parler ou pas. Je ne l’ai pas croisé depuis la recherche de décorations de Noël et la rencontre avec sœur. C’était étrange. Mais, je dois dire que ne pas le voir le matin m’a un peu manqué. C’est quelque chose que je ne m’attendais pas à ressentir. L’absence d’un inconnu. Mais puis-je vraiment dire qu’il est un inconnu après m’être réveillée dans son lit ? Je n’en suis pas sûre. C’est assez triste dans le fond, de ne pas savoir. Ce que l’on est, ce que l’on peut être, ce que l’on veut être. Et si lui ne voulait pas ? Nous avons été tous les deux chamboulés par la réalité alternative. Et si ce n’était pas le bon moment ? Et si ça l’était ? Je devrais m’en aller. Partir et ne pas me retourner. Me contenter de mon boulot. Mais je ne sais pas, j’ai l’impression qu’il pourrait y avoir plus. Peut-être parce que j’aime bien voir son air pincé et râleur. Et que j’aime bien le regard qu’il pose sur moi. Je ne sais pas trop. Mais si je n’essaie pas, alors je pourrais bien perdre la plus occasion de ma vie. Autant se lancer, non ? Je m'approche de lui en souriant et m'arrête à quelques pas de lui demandant : « Encore toi... Décidément, nos routes semblent destinées à se croiser ». J'esquisse un sourire amusée avant de demander : « Tu survis à la tornade italienne ? Ton appartement aussi ? ». J'avoue être très curieuse de l'œuvre de Carlotta. Si elle a réellement décidé de suivre mon idée, alors cela doit être vraiment génial. Je regrette presque de ne pas avoir participé à cela. J’espère qu’au moins, il profite de la présence de sa famille pour reprendre un peu le cours de sa vie et laisser couler certaines blessures. Guérir.

Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










Se passer la corde au cou ✽ Luka Empty
MessageSujet: Re: Se passer la corde au cou ✽ Luka   Se passer la corde au cou ✽ Luka EmptyMer 16 Jan - 23:32

Se passer la corde au cou
tracy & luka
••••

Ces dialogues sont en italien.



Après Carlotta, c'était Sofia qui était venue s'installer en avance à la maison. Les deux jeunes femmes avaient investies ma chambre et m'avait relégué sur le canapé. Un fait qui ne me dérangeait pas car je ne comptais pas placer mes sœurs sur le sofa. Présentement installé sur ce dernier, je zappais les chaînes télévisées les unes après les autres sans savoir quoi regarder. Rien ne me paraissait intéressant. De toute façon, regarder la télé s'avérait extrêmement difficile avec deux femmes à la maison qui s'amusaient à passer devant l'écran plasma. «  Vous savez que papa n'était pas vitrier n'est ce pas » râlais je en déplaçant ma tête de droite à gauche pour essayer de voir ce qui se passait sur l'écran. Mes deux sœurs se tournèrent de concert vers moi et se plantèrent devant moi mains sur les hanches. Je levais mes yeux bleus vers elles et osais un sourire peu confiant. Sans dire mot, Sofia attrapa la télécommande et éteignit le téléviseur. Une moue boudeuse se posa sur mes lèvres. «  T'as pas quelque chose de plus intéressant à faire ? ». A cela, je haussais les épaules et me laissais couler un peu plus contre le dossier moelleux de mon canapé. Franchement, je venais de rentrer du boulot et cherchais juste à me détendre quelque peu avec une bonne bière à la main. Qui plus était, j'avais bien essayé de les aider mais avait été sèchement congédié. Apparemment, je manquais de délicatesse féminine. Ce qui n'était pas bien difficile vu que je n'étais pas une femme. «  Non » répondais je finalement en apportant le goulot de ma bouteille à ma bouche. «  T'as pas une réception peut être ? ». «  C'est dans trois heures ! » m'exclamais je alors que les deux femmes secouaient la tête. «  Trois heures c'est court, il faut t'y prendre maintenant ». «  J'ai pas besoin de passer autant de temps que vous dans la salle de bain... » me moquais je gentiment. Sans surprise les deux furies me lancèrent chacun un léger coup de poing dans les épaules. Leurs petites mines renfrognées qui cachaient à peine leurs petits sourires amusés. Finalement, elles m'attrapèrent chacune un bras et me tirèrent hors du canapé. Bien sur, je les aidais en poussant sur mes pieds pour me remettre debout. Sans cela, elles n'auraient pas réussi à me faire décoller d'un petit millimètre. Je faisais deux têtes de plus qu'elles et pesais facilement une bonne trentaine de kilos en plus. Avec un léger rire, je les laissais me pousser vers la salle de bain. Une fois la porte fermée, je secouais la tête et me déshabillais. Puisque je n'avais pas le choix, autant commencer à prendre ma douche et à m’apprêter.

Arès une douche rapide, j'enroulais une large serviette autour de ma taille et quittais la salle de bain. Par chance, mes sœurs étaient encore affairées dans la pièce principale et je pus me rendre à ma chambre sans les croiser. Dans mon dos, je verrouillais la porte histoire de profiter d'un petit moment de calme. Surtout, je n'avais aucune envie de me faire surprendre nu comme un ver par mes petites sœurs. C'était indécent.  Et puis, outre la raison principale qui était que je n'avais pas envie de leur montrer mon loup, il y avait aussi mes cicatrices. Aucune de mes sœurs ne m'avaient réellement vu torse nu depuis que j'étais revenu de Bialya. Un fait que je préférais gardé ainsi. Les cicatrices étaient impressionnantes et pas forcément très jolies. Pour être honnête, elles étaient hideuses. Malgré tout, j'avais appris à vivre avec. Cependant, il y avait une différence entre les accepter pour soi et les montrer aux autres. Famille ou non je n'étais pas forcément prêt à m'exposer ainsi.  Secouant la tête pour me sortir de mes noires pensées, je sélectionnais mes habits pour la cérémonie à laquelle je devais assister. Un de mes anciens collègues d'A.R.G.U.S se mariait. Ayant été très proche de lui pendant toute ma carrière dans l'organisation, je n'avais que peu réfléchi avant de lui dire que j'allais évidemment être de la partie. Je n'avais que peu l'occasion d'assister à ce genre d’événement et j'étais donc plutôt excité à la perspective de m'y rendre. «  Verdict ? » demandais je en retournant finalement auprès de mes petites sœurs. Ces dernières me détaillèrent sous toutes mes coutures avec les sourcils froncés et les lèvres pincées. « C'est potable » se moqua gentiment l'une d'elle en venant tout de même vers moi pour redresser ma cravate. Après cela, elle déposa un bisou sur ma joue et effaça par la suite la trace de maquillage qu'elle venait de laisser «  T'aurais du la laisser, les filles se seraient tenues tranquille comme ça » rigola Sofia. « T'en fais pas, son air bougon les fait déjà assez fuir comme ça, il a pas besoin de mon aide ». «  Vous savez que je suis encore là ? » grognais je en levant les yeux au ciel. Les deux jeunes femmes pouffèrent derrière leurs mains et repartirent finalement à l'assaut de la pièce. Cette dernière était pratiquement décorée dans son intégralité. Carlotta était même allée jusqu'à reprendre l'idée de Tracy et des guirlandes lumineuses à leds blanches trônaient au plafond. Je devais avouer que cela avait été une brillante idée. La salle était métamorphosée et respirait les fêtes de fin d'année.  Le sapin quant à lui prenait une bonne partie de la pièce et brillait de milles feux. Mes sœurs – et surtout Carlotta – avait fait un travail de fée. Personnellement, je n'avais fait qu'écouter ses directives. Je n'avais de toute façon pas eu trop le choix.  Lorsque l'heure tourna, je prenais congé et laissais les deux lionnes entres elles pour aller profiter d'un moment sympathique avec mes collègues.

x x x x

Flûte de champagne dans la main, je discutais avec mes anciens collègues. Certains regrettaient mon départ et d'autres semblaient tout prêt à suivre mon exemple.  Je ne pouvais que les encourager à poursuivre d'autres choix de carrière si ils ne se retrouvaient plus dans les valeurs d'A.R.G.U.S et surtout dans celles d'Amanda Waller.  Finalement, le boulot fut mis de côté lorsque le marié finit par nous rejoindre. Les vannes ne tardèrent pas à pleuvoir sur son statut d'homme marié. Il ria de bon cœur et ne laissa pas démonter par les plus sceptiques de l'amour qui nous entouraient. Pour ma part, je le félicitais pour la cérémonie et pour son mariage. Il avait trouvé chaussure à son pied et j'en étais heureux pour lui. Bien sur, cela me fit réfléchir sur ma propre situation amoureuse. Ou plutôt sur mon manque de situation amoureuse. Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas eu de réelles relations. J'avais eu des conquêtes par ci par là mais rien de bien transcendant.  Jusqu'à présent, cela m'avait suffit. J'avais été brûlé plus d'une fois et après ma détention en Bialya, j'avais eu du mal à me mettre à nu. Au sens propre comme au sens figuré. Cependant, j'étais à un mariage et c'était difficile de ne pas se sentir inspiré quand tout respirait le bonheur et l'amour à plein nez. Tout le monde se trouvait une âme de romantique dans ce genre d'occasion. Je ne faisais pas exception à la règle.  Mon humeur en prit en revanche un coup lorsque tous mes anciens collègues furent enlevées par leurs femmes, compagnes ou autres copines pour aller sur la piste de danse me laissant seul avec mon verre pour seule compagnie. Ainsi prostré sur le côté, je faisais sûrement de la peine à voir.  Par chance pour moi, une personne ne se laissa pas avoir par mon air soudainement renfrogné. «Encore toi... Décidément, nos routes semblent destinées à se croiser ». Un sourire se posa sur mes lèvres avant même que j'eus finis de me tourner vers la nouvelle venue. «  Il faut croire en effet... tchin » répondais je en faisant tinter légèrement mon verre contre le sien. « Tu survis à la tornade italienne ? Ton appartement aussi ? ». «  J'en ai deux maintenant. Ma sœur Sofia est arrivée hier. Autant dire que je suis en infériorité numérique et  que je n'ai plus mon mot à dire » riais je doucement en secouant la tête, amusé par leurs comportements. «  Heureusement mes deux autres sœurs et le reste de la famille n'arrivera que pour le jour de Noël ». Cela me laissait au moins encore deux jours de répit avant que mon appartement ne croule sous le monde. Franchement, ce dernier n'était même pas assez grand pour tous nous accueillir. «  Quant à mon appartement.. disons qu'il est encore debout » rajoutais je avec un sourire. «  Ma sœur a d'ailleurs repris ton idée pour les lumières. Je n'ai pas pensé à prendre une photo donc je suppose que tu devras venir voir par toi-même ce que ça donne »  lâchais je l'air de rien. Cela ne me ressemblait guère. C'était bien plus cavalier que mon attitude habituelle. Je pouvais blâmer l'ambiance. La vérité était que sa compagnie ne me dérangeait pas et que j'étais plutôt pour passer un peu de temps avec elle. Et puis, elle avait grandement aidé et avait le droit de voir à quoi ressemblait le fruit de ses efforts.


••••

by Wiise
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










Se passer la corde au cou ✽ Luka Empty
MessageSujet: Re: Se passer la corde au cou ✽ Luka   Se passer la corde au cou ✽ Luka EmptyJeu 17 Jan - 15:50

Se passer la corde au cou

Son air renfrogné se métamorphose instantanément pour un sourire alors qu'il se tourne vers moi. Mon sourire n'en est que plus joyeux encore. Le voir réagir ainsi semble positif, non ? Au moins, il a l'air heureux de me voir. Moi plus qu'une autre ? Je ne sais pas. Quelle importance ? Je veux dire, quelle importance puis-je bien avoir pour lui ? Et quelle importance suis-je prête à lui donner ? Tant de questions et aucune réponse. Jamais. C'est tellement difficile tout ça. Comprendre, essayer, se tromper, recommencer. Et à chaque nouvel essai, de nouvelles cicatrices, de nouvelles appréhensions et encore plus de difficultés. Faire confiance n'est pas mon fort en amour parce que je déteste perdre les gens. Probablement à cause du fait que je suis orpheline de parent et que j'ai passé ma vie entière à me préparer à devoir affronter le regard d'un militaire venu m'annoncer le décès de Steve. Ce qui a été fait, d'une certaine façon lorsqu'il a disparu sur Themyscira. Un déchirement de l'âme. Une nouvelle perte. Les choses se sont bien terminée, une chance, mais je le sais. Mon frère prend des risques tous les jours et un jour, peut-être les choses ne se termineront pas aussi bien qu'on n'aurait pu l'imaginer. Il me répond et trinque avec moi. Je le fais avec grand plaisir notant dans un recoin de ma tête qu'en plus du whisky et de la bière, il boit aussi du champagne. Assez vite, je lui demande si lui et son appartement survivent à la tempête italienne qui a investi les lieux. Il répond en riant qu'à présent, elles sont deux. Ce qui le place en position d'infériorité. Ainsi, le grand militaire mordu de contrôle et d'ordre se retrouve au milieu du chaos, prêt à céder face aux deux jeunes femmes. J'imagine à quel point les choses doivent être aussi drôles que désarmantes. Le pouvoir des petites sœurs. Il continue à parler, beaucoup, à ma grande et agréable surprise. Je l'écoute alors avec attention. Il a encore quelques jours pour profiter du peu de répit qu'il peut encore avoir avant que le reste de sa famille ne débarque en ville. Je souris un peu amusée et compatissante. Le pauvre doit bien en baver. « Tu avais déjà réussi à trouver tous les cadeaux ou tu vas devoir la jouer discrète pour finir tes achats ? ». Même si elles ne sont que deux, je sais à quel point les petites sœurs peuvent être redoutables pour débusquer les informations sensibles. Et pour cause, j'en suis une et Steve n'a que très peu de secret pour moi. Alors le pauvre Luka entouré de quatre sœurs... Je souris un peu amusée en imaginant les quatre filles fouiner et envahir d'un peu trop près son espace personnel. Et puis, ça ne me déplairait pas de l’aider à faire ses achats. Tromper la vigilance de ses sœurs, l’aider à être discret. C’est presque de l’espionnage à ce stade, non ?

Puis, il me parle à nouveau, de son appartement cette fois. Celui-ci est encore debout. En voilà une bonne nouvelle. Ou pourrais-je bien aller me réfugier en plein milieu de la nuit si ses murs tombaient ? Je ne sais pas pourquoi je me suis sentie si en sécurité dans un endroit totalement inconnu en compagnie d'un presque inconnu. Difficile à dire. Je crois que j'ai arrêté d'essayer de comprendre ce qui s'est passé dans ma vie ces derniers mois. Je ne peux rien changer, juste essayer d'accepter et de vivre avec. Ce qu'il dit ensuite me tire un sourire encore plus grand. Alors Carlotta a bel et bien choisi de reprendre mon idée. Je suis presque déçue qu'il n'ait pas pris de photo tant j'aimerais évaluer le rendu et découvrir la beauté de cet appartement métamorphosé. Mais la proposition de venir voir m'enchante aussi, étrangement. Je le regarde et je souris un peu en disant : « Je vais être obligée, oui, j'en ai bien peur » avec un ton faussement dépité. Je ris avant d'ajouter : « J'ai hâte de voir ça. Cela doit être magnifique ». Surtout avec quelqu'un au sens de l'esthétique plus aiguisé que le mien. Un peu plus loin, des rires retentissent attirant mon attention. Sur la piste de danse, certains des incités profitent de la musique pour se laisser aller. Je détaille d'un œil un peu critique les mouvements de danse qui sont effectués et qui provoquent une certaine hilarité. Définitivement, certaines personnes n'ont pas le sens du rythme. Pour autant, cela est plutôt drôle à regarder. Ces gens ont tous l'air si heureux, si innocent. Je me demande à quand remonte mon dernier moment d'innocence. Je me souviens d'une après-midi avec une amie, à Washington et de cette vieille femme qui espionne les passants par la fenêtre. Je souris un peu amusée tout en regardant la fillette qui est passée près de moi plus tôt revenir vers sa mère en courant, fière d'annoncer qu'elle a trouvé le trésor. Et effectivement, cela semble être le cas puisqu'elle porte une espèce de pinata immense remplie de bonbons qu'elle choisit de partager avec les autres enfants. Je souris un peu en buvant une longue gorgée de vin avant de me tourner vers Luka en demandant : « Alors dis-moi, est-ce qu'un soldat accompli comme toi sait danser ? ». Un sourire provocateur et un peu moqueur se dessine sur ses lèvres. Puisqu'on est là, autant en profiter, non ? J'adore danser et lui est un grand sportif. Donc, ce n'est pas l'effort qui l'effraiera. Plutôt les mouvements. Certains hommes sont de bien piètres danseurs. Mais il a quatre sœurs, peut-être que l'une d'elle lui a appris ?

Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










Se passer la corde au cou ✽ Luka Empty
MessageSujet: Re: Se passer la corde au cou ✽ Luka   Se passer la corde au cou ✽ Luka EmptyJeu 17 Jan - 20:05

Se passer la corde au cou
tracy & luka
••••

« Tu avais déjà réussi à trouver tous les cadeaux ou tu vas devoir la jouer discrète pour finir tes achats ? ». A cela, une grimace passa sur ma bouche et déforma les traits de mon visage. Ce n'était pas le genre de choses que je pensais à faire et comme à chaque fois je me retrouvais donc à parcourir les rues bondées de Washington au dernier moment. Gêné, je passais une main dans mes cheveux, oubliant un instant que j'avais pris la peine de plaquer ces derniers en arrière avant de venir.  Pour essayer de rattraper le coup, je passais à nouveau mes doigts dans ces derniers. Évidemment, cela eut pour effet de les ébouriffer un peu plus.  J'espérais que le résultat n'était pas aussi catastrophique que je l'imaginais. Je n'avais pas forcément envie de ressembler à un épouvantail devant cette jeune femme. Et puis, j'étais invité à une réception de mariage. Je devais rester propre sur moi. Les cheveux en bataille ne participait pas trop de cette image là. Un léger rire passa finalement mes lèvres. Je devais lui offrir un spectacle assez pathétique. Et malgré cela, elle était restée là, face à moi à me sourire. Tracy était définitivement une personne patiente. Et sa patience sur le coup je n'étais pas sûr de la mériter. «  Disons que je suis l'expert de la dernière minute .. » lâchais je finalement en me raclant la gorge et en haussant légèrement mes épaules pour essayer de dédramatiser la situation. Après tout, il me restait encore trois jours entier pour mener à bien cette mission. Et si je voyais l'achat des cadeaux de Noël ainsi je savais qu'ils allaient être fait de manière efficace et à temps. Je ne dérogeais jamais aux objectifs que je me fixais.  Mais avant d'aller me perdre entre les rayonnages, il allait d'abord falloir que je réfléchisse à ce que je pouvais bien leur acheter. Mes moyens étant ce qu'ils étaient, je n'allais pas pouvoir faire des folies. Pour autant, comme tous les ans, j'allais mettre un point d’honneur à leur offrir quelque chose qui leur plairait. Je n'avais jamais failli à cette tâche. Je ne comptais pas commencer maintenant.  

« Je vais être obligée, oui, j'en ai bien peur...J'ai hâte de voir ça. Cela doit être magnifique ». «  Quand tu veux » répondais je en lui offrant un autre sourire. Pour cacher ma gêne soudaine, j'apportais ma flûte à mes lèvres et en prenait une gorgée. «  Et je suis désolé pour ma sœur... elle peut être un peu intense » ne pus je m'empêcher de rajouter. Son malaise ne m'avait pas échappé ce soir là. Un malaise que j'avais partagé. Après tout, ma sœur avait déboulé comme un véritable boulet de canon. Pour le coup, elle avait été tout notre contraire : sans gêne. Elle s'était imposée femme de la maison en quelques secondes après son arrivée. Habitué, j'avais pris gracieusement ses ordres en considération. Du moins, autant que faire se peut. Je comprenais cependant qu Tracy se soit sentie totalement dépassée par la nouvelle situation qui s'était présentée à elle. Ce n'était jamais simple d'être plongée sans avertissement dans une dynamique familiale inconnue.  Et même en s'y attendant, l'exercice pouvait se révéler extrêmement compliqué. Bien sur, je n'ajoutais rien de plus que cela. Il était hors de question que je lui rapporte la conversation qui avait suivi son départ. Comme prévu, Carlotta ne m'avait pas lâché la grappe de la soirée et m'avait cuisiné pendant de longues heures. Je savais qu'elle n'avait été que partiellement satisfaite de mes réponses. Néanmoins, j'avais fait ce qui était en mon pouvoir pour assouvir sa curiosité sans compromettre la vie privée de Tracy. Vie privée dont je ne connaissais pratiquement rien qui plus était. Au moins, je n'avais pas eu à mentir. Je supposais que c'était déjà ça.

« Alors dis-moi, est-ce qu'un soldat accompli comme toi sait danser ? ». Mes yeux bleus se déportèrent à nouveau sur la piste de danse. Mes collègues continuaient de s'en donner à cœur joie avec leurs chères et tendres. Et parfois même entre eux lorsqu'une musique plus rock que les autres étaient lancées. Les voir dans cet état était rare. Je vivais un moment privilégié dont j'étais bien conscient. «  Cela pourrait te surprendre, mais je ne suis pas mauvais » lui répondais je en lui tendant ma main. Malgré moi, je frissonnais lorsque ces doigts fins glissèrent sur la peau chaude de ma paume. Sa main dans la mienne, je la dirigeais vers la piste de danse. Avant d'atteindre cette dernière, je déposais mon verre sur une table voisine. Finalement arrivé à destination, je me tournais complètement vers elle. Doucement, je raclais ma gorge lorsque le tempo de la musique changea pour quelque chose de bien plus lent. La gorge soudainement sèche, je posais ma main sur sa hanche et la rapprochais légèrement de mon buste. Mon but n'était pas de la rendre mal à l'aise par une proximité dont elle ne voudrait pas. Et puis, je voyais très bien Steve Trevor de là où j'étais. Sourcils légèrement froncés, il me regardait. Je n'avais aucune envie de déclencher un incident diplomatique. Et puis, je respectais bien trop l'homme qu'il était pour me comporter de manière déplacée avec sa sœur. Ou d'une manière qui pouvait être interprétée de cette façon. Sans gestes brusques, je commençais à me déplacer. Bientôt nous nous mouvions en harmonie sur la piste de danse.  Ma grand mère avait été la première à m'apprendre les bases des danses de salon lors de mon enfance. Pour elle, savoir danser était primordial. Bien sur, j'étais bien loin de posséder la grâce de ma grand mère qui se déplaçait toujours sans effort et avec fluidité. Pour autant, je savais que je ne me débrouillais pas trop mal. A chaque nouvelle note de musique, sa voix me parvenait aux oreilles. Un à un, je revivais ses conseils tout en continuant de mener Tracy sur la piste. «  Je ne crois pas te l'avoir dit... mais tu es ravissante » soufflais je finalement en me rappelant le tout premier conseil qu'elle avait prit soin de m'inculquer : toujours complimenter sa cavalière. Probablement, m'aurait elle tiré les oreilles si elle savait que ce petit détail m'avait échappé jusque là. Ma foi, personne n'était parfait.


••••

by Wiise
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










Se passer la corde au cou ✽ Luka Empty
MessageSujet: Re: Se passer la corde au cou ✽ Luka   Se passer la corde au cou ✽ Luka EmptyVen 18 Jan - 22:44

Se passer la corde au cou

Lorsque je lui demande si il a déjà acheté ses cadeaux, il semble subitement gêné. La grimace qui étire son visage quelques instants. Je fais une légère moue, un peu amusée. Il faut dire que j'ai de la chance : je n'ai qu'un seul frère. Ma seule famille, ce qui limite très grandement le temps que j'ai à passer sur les achats de Noël. Un seul cadeau, voire deux éventuellement, mais pas de longues heures passées à explorer les magasins en quête du cadeau idéal. Il se passe une main dans les cheveux et tente de réajuster sa coupe. Je ris un peu à le voir faire, me permettant même de tendre la main pour replacer l'une de ses mèches définitivement trop rebelle après cette tentative de discipliner sa chevelure. Il me dit qu'il est l'expert de la dernière minute et je souris un peu en disant : « Je l'espère pour toi... Tu vas avoir besoin d'un talent incroyable pour réussir à leur cacher ça... » j'appuie mes paroles d'un sourire en coin en disant : « Et crois-moi, je sais de quoi je parle...  ». Je lui adresse un clin d'œil, amusée par la situation, même si je dois avouer que j'ai un peu de peine pour lui. Il va vraiment devoir faire ses achats à la dernière minute, au milieu de la foule des gens qui font la même chose. Autant dire que c'est étouffant. Et pourtant, les boutiques ne me dérangent pas en général. Je ne suis pas une accroc du shopping mais cela ne me dérange pas plus que cela. Mais en cette période, c'est littéralement l'enfer. Je finis par ajouter : « Ceci dit, si tu as besoin d’aide, je serais ravie de prendre part à cette quête ». Je lui adresse un clin d’œil. Ce qui l’attend est une épreuve, et même un redoutable militaire très bien entraîné pourrait courber l’échine. Enfin bon, qu’est-ce que j’en sais ? Cela fait des années que je n’achète plus rien pour Noël.

Je réponds à son invitation proposée d'une façon très légère, simple, bien amenée et tentante par un léger trait d'humour. Il me répond que je peux venir quand je veux. Je souris un peu. Troublée et touchée aussi. Je ne suis pas sûre de ce que je veux. Encore sous le coup de la disparition de Michael, la découverte de quelqu'un d'autre est plutôt troublante. Je n'ai jamais été aussi accaparée par ce genre de question. D'habitude, il n'y a que le boulot qui compte, et parfois une aventure qui arrive à s'y faire une place avant de disparaître. Il s'excuse ensuite pour sa sœur. Je souris et j'acquiesce un peu avant de dire : « Un peu oui... Mais tu n’as pas à t’excuser… Elle n’a pas été désagréable, loin de là. Et puis, elle a l'air vraiment adorable.  ». C'est le cas en plus, j'en suis sûre. Tout comme je suis quasiment certaine que nous nous entendrions bien. Mais dans cette situation plus qu'étrange, je dois avouer que c'est particulier. Je le regarde un moment avant de dire : « C'était un peu bizarre, mais j'ai déjà connu pire, ne t'inquiète pas ». Je souris un peu plus encore. En termes de malaise, j'ai déjà connu bien pire. L'avantage d'être très spontanée et très avenante. Un peu trop peut-être. Mais même si je sais être très sérieuse, je peux être totalement libérée et vouloir m'amuser pour me détendre. Autant dire que parfois, je me retrouve dans des situations plus qu'étranges.

Finalement, je lui demande sans aucune subtilité s'il sait danser. Nous sommes là pour profiter de la soirée, n'est-ce pas ? Et lorsqu'il me répond, je souris un peu plus, ravie d'entendre ça. Je suis impatience de découvrir ses talents. Lorsqu'il me tend la main, je n'ai aucun doute sur la marche à suivre. Je tends la mienne pour venir la lover dans la sienne. J'essaie de ne pas penser au contact de sa peau contre la mienne, de ma main contre la sienne. J'essaie de réprimer le frisson étrange qui cherche à se frayer un chemin le long de mon dos. En nous dirigeant vers la piste, je bois une dernière gorgée de vin avant d'abandonner mon verre près du sien avant de finalement me retrouver sur la piste, pile au moment où la musique change. Bien sûr. Je retiens mon sourire amusée. Il pose sa main sur ma hanche et moi, la mienne sur son épaule en réponse, sans reculer lorsqu'il m'attire un peu plus près de lui. Au contraire, je lui adresse un sourire doux, comme à mon habitude. Ce sourire habille presque toujours mon visage. Alors que nous tournons, j'aperçois le froncement de sourcils de Steve se transformer en une interrogation silencieuse qui m'est adressée, je me contente de lui sourire tout en me rapprochant un peu plus de Luka. Si j'apprécie mon frère plus que tout au monde, je n'aime pas qu'il cherche à me protéger de ce genre de chose. Comme s'il avait quelque chose à m'apprendre en matière de relation amoureuse. Plus nous dansons et plus je constate qu'effectivement, il s'en sort vraiment bien. Le pas sûr et souple, le rythme plus que respecté, je souris agréablement impressionnée. Lorsqu'il me souffle un compliment, je rosis un peu avant de répondre : « Merci... ». Finalement, je ne suis pas mécontente d'avoir choisi cette robe. Je ne devrais pas penser ça. Je ne sais pas si je dois vraiment le penser, vraiment le vouloir. Mais là, maintenant, je me sens bien. En paix. Cela fait un moment que je ne m'étais pas sentie aussi bien. Et son regard est sécurisant. Je lui réponds finalement : « Et toi vraiment élégant... ». Il est impressionnant dans son costume. Même si j'aurais apprécié y trouver une touche de couleur. Argentée ou bleue pour être assortie à ses yeux. Ses magnifiques yeux clairs.

Le monde cesse d'exister autour de nous. Il n'y a que la musique lente. Les rires ont cessé puis même les voix ont disparu. C'est un instant presque magique. Moi qui ne suis pas d'un romantisme fou, je me surprends à apprécier cela. En plus, je n’avais pas dansé depuis un moment, et je me rends compte que cela m’a manqué. J’ai l’habitude de courir, de faire du sport, notamment de l’escalade. Mais la danse n’est pas l’un de mes passe-temps principaux. Pourtant, j’apprécie cela. C’est à la fois beau et libérateur, gracieux et agréable. Surtout aux bras d’un homme aussi charmant. Lorsque la musique change, je me recule un peu, avant de lui sourire à nouveau en disant : « Eh bien…  » je marque une pause pour dire : color=#716373]« Tu n’avais pas menti… »[/color]. La musique s’accélère un peu, et je dois avouer ne pas tellement savoir si je dois continuer à danser ou pas. Je n'ai pas très envie de quitter cette position. L'étreinte est agréable, protectrice. Cependant, je souris un peu avant de reculer d'un pas. Mais si je me dégage pour adopter une danse plus adaptée au rythme, je ne quitte pas la piste pour autant, m'adaptant assez bien. J'ai un assez bon sens du rythme même si je ne danse pas souvent. Et mon regard à la ronde est suffisant pour pouvoir copier certains mouvements repérés çà et là. Mais la plupart du temps mon attention est entièrement tournée vers Luka.    
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










Se passer la corde au cou ✽ Luka Empty
MessageSujet: Re: Se passer la corde au cou ✽ Luka   Se passer la corde au cou ✽ Luka EmptySam 19 Jan - 15:42

Se passer la corde au cou
tracy & luka
••••

Je rajustais ma prise lorsqu'elle se rapprocha un peu plus de moi. Lorsque je tournais à nouveau j'avisais à nouveau le regard de son frère. Tout à coup, ils ne nous quittait plus des yeux. Malgré moi – et bien que je n'étais pas du genre à être facilement impressionné – je déglutissais avec gêne. Je savais très bien de quoi cet homme était capable et je n'osais imaginer ce qu'il pouvait me faire si il jugeait mon comportement déplacé. C'était de sa petite sœur dont j'étais soudainement proche. Je comprenais parfaitement le sentiment. Après tout, moi même avait passé quelques temps à essayer d'éloigner la gente masculine de mes jeunes sœurs.  Du moins lorsque j'avais été présent. Je supposais qu'heureusement pour elles je n'étais pas souvent là et elles avaient donc pu vaquer à leurs amours sans mon ombre constante. J'étais, tout de même, satisfait de voir que même sans ma présence, elle avait du faire la part des choses et virer les idiots et les affreux. Comme quoi... elles n'avaient vraiment pas besoin de moi. Mais tout en le sachant virer les garçons un petit peu trop insistant restait tout de même ma prérogative. Tout comme cela était celle de Steve Trevor. Et c'était bien parce que je comprenais ceci que je restais respectueux. Je me perdis cependant un peu dans la musique et dans la répétition de ces pas de danse que j'avais maintes fois effectués lorsque j'étais encore qu'un enfant. Ma grand mère, décidément, avait été le meilleur des professeurs. Et à en croire le sourire que me lançais Tracy, elle était agréablement surprise par mes compétences. C'est sur qu'à côté de mes collègues qui se contentaient de bouger d'un pied à l'autre sans véritablement rythme, j'avais l'air de l'homme de la soirée. Mon sourire à moi s'agrandissait quelque peu lorsque je remarquais la couleur bien rose de ses joues. Sur sa peu pâle, l'ajout de coloration était on ne peut plus visible. «  Merci...Et toi vraiment élégant... ». A cela, je laissais échapper un léger rire discret. «  Ce n'était pas l'avis de mes sœurs cadettes. Je crois que le mot qu'elles ont utilisés est … potable » lui apprenais je en continuant de la faire valser doucement au rythme de la musique. « Elles sont dures en affaire » concluais je en effectuant un léger mouvement d'épaules pour ne pas la déloger.  Bien entendu, le compliment qu'elle venait de me renvoyer m'allait droit au cœur et gonflait ma fierté masculine. J'avais beau être un peu mieux que la moyenne masculine, j'en restais tout de même un de ces représentants. De mon sourire, je la remerciais alors.

Après cela, aucun de nous ne trouva bon de venir briser le bruit apaisant de la mélodie qui continuait de jouer. Une mélodie qui quelque part ne jouait plus que pour nous vu la vitesse avec laquelle j'occultais soudainement le monde alentour. Chose que je faisais rarement car trop bien entraîné pour ne jamais être en phase avec ce qui se trouvait tout autour de moi. Tracy – il fallait du moins le croire – avait ce pouvoir sur moi. Un pouvoir dont je n'étais même pas conscient et qui lui échappait totalement.  La magie des réceptions de mariage faisait tout son effet. Yeux bleus dans les siens, je continuais avec automatisme de la guider sans effort de manière à ce que ses pieds glissèrent avec grâce sur le sol de cette salle de réception. Lorsque le tempo changea soudainement, la bulle dans laquelle je m'étais enfermé se fractura. Elle se brisa complètement lorsque Tracy se recula. Sa soudaine absence au creux de mes bras me laissai un goût amère à l'arrière de la bouche et un pincement dans le cœur. Pour autant, je lui souriais simplement et m'adaptais au nouvel environnement qui était le mien. Au moins, elle n'avait pas complètement quitté les lieux pour aller … se repoudrer le nez. Je voyais parfaitement à travers ce genre d'excuses et j'étais content de ne pas la voir me la servir sur un plateau. « Eh bien… Tu n’avais pas menti… ». «  Parfois je suis plein de bonnes surprises » lui soufflais je simplement. Me résumer à une grosse brute épaisse aurait été bien trop réducteur. Certes, une grosse brute épaisse je pouvais l'être. Mais j'étais une grosse brute épaisse avec une fratrie féminine. Et ça changeait tout. Surtout, j'avais fait parti des meilleurs équipes militaires au monde. Je ne disais pas cela pour me vanter … mais il fallait reconnaître que cela ne faisait pas de moi le dernier des idiots. Au contraire. Certes je cachais très bien mon intelligence les trois quarts du temps mais je le faisais aussi pour observer à ma guise. Et puis, je détestais parler pour ne rien dire. Quant à mes opinions politiques, je préférais tout bonnement les garder pour moi. Comme je l'avais maintes fois dit à ma mère : les militaires ne faisaient pas de politique. Et il y avait une raison à cela.

Avec la même aisance, je continuais à danser avec Tracy, a distance raisonnable cette fois ci. De temps en temps, je prenais tout de même l'initiative de la voir tourner sur elle-même. Cela eut le mérite de la faire lâcher un rire ou deux. Je m'en estimais donc satisfait. Je savais que Tracy avait beaucoup souffert et que le fantôme de cette autre réalité n'était jamais loin. M'en rendre compte avait été aisé. Tout son comportement criait la perte et l'incompréhension. Sans le savoir, à ce moment précis, je me faisais la promesse de tout faire pour la rendre un minimum heureuse. Elle le méritait et en avait diablement besoin. Le manège dura encore quelques minutes jusqu'à ce qu'un liquide froid m'atteigne dans le dos et l'arrière du crâne. Je me stoppais immédiatement et me figeais au milieu de la piste de danse.  Je venais être la victime d'une personne un peu trop soûle et de sa merveilleuse idée d'amener un verre d'alcool avec elle sur la piste au milieu des corps en mouvements. De là où j'étais, je pouvais sentir l'alcool qui imbibé ma veste de costume. Vodka. Avec calme, je me retournais vers le joyeux luron qui chantait à tue tête. De mes doigts, je lui subtilisais le verre maintenant  vide. «  Je crois que tu en as eu assez mon pote » lui annonçais je avec ma voix autoritaire de militaire. Cet homme – que je n'avais jamais vu, probablement un ami ou un membre de la famille de la mariée – grommela.  Heureusement, le marié vola à mon secours .. ou au sien. «  Bah alors Jimmy, tu fais tes tiennes ? Désolé Luka ». Je hochais la tête pour lui signifier que ce n'était rien et me retournais à nouveau vers ma cavalière. «  Je reviens, j'ai besoin de me … débarbouiller ». Je pouvais sentir les gouttes froides glisser le long de ma nuque et franchement cela me ravissait peu. Surtout, c'était à deux doigts de me donner une crise de panique. J'avais un rapport très particulier avec l'eau et les liquides depuis ma détention illégale en Bialya. Disons que si je n'étais pas en contrôle de cet élément, cela me faisait vite péter les plombs. Je préférais éviter de faire une scène … bien malgré moi.

Spoiler:


••••

by Wiise
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










Se passer la corde au cou ✽ Luka Empty
MessageSujet: Re: Se passer la corde au cou ✽ Luka   Se passer la corde au cou ✽ Luka EmptySam 19 Jan - 22:06

Se passer la corde au cou

Potable ? Seulement potable ? Je le regarde un peu surprise, arquant un sourcil sans pouvoir me contenir avant de rire un peu. Elles sont plus que dures en affaire. Et très critiques aussi. J'imagine que je peux être comme ça aussi avec Steve, mais je n'y peux rien, c'est plus fort que moi. Mon frère est l'homme le plus parfait qui puisse exister, personne ne pourra le détrôner et je tiens à ce que tout le monde puisse le voir. Maintenant, il a tendance à de moins en moins m'écouter. Concernant Luka, le pauvre est cerné par quatre filles... Je roule un peu des yeux en disant : « Il ne faut pas les écouter, tu es vraiment parfait » je lui adresse un sourire chaleureux avant de finalement me rendre compte de ce que je viens de dire. Je détourne le regard un peu gênée et je me racle la gorge tout en continuant à danser. Peut-être que je suis allée trop loin ? Peut-être que ce n'est pas exactement ce que je voulais dire ? Je relève cependant mon regard sur lui, sans trop de peur. Je ne peux pas continuer à fuir son regard comme ça, il finira par s'en rendre compte et je ne veux pas que ça soit le cas. Nous continuons à danser jusqu'à ce que le rythme change. Je me dégage un peu de son étreinte tout en le complimentant. Il me répond et je lui dis : « Seulement parfois ? ». Je fais la moue, pensant qu'il se mésestime probablement beaucoup. Il s'est montré plutôt utile dans la recherche des décorations et si nous avions eu le temps, je suis sûre qu'il se serait montré aussi utile dans la décoration de son appartement. La musique change et je continue à danser. D'ailleurs, lui aussi, continuant à démontrer ses capacités me faisant même parfois tourner sur moi-même ce qui me fait rire un peu, à chaque fois. Il est doué, je dois bien le reconnaître. Et vraiment charmant. Malgré ses airs boudeurs et renfrognés, il est de très bonne compagnie. Finalement, il se fige sur la piste de danse. Je penche un peu la tête, m'arrêtant aussi.

Lorsqu'il se retourne, j'aperçois un reflet sur sa nuque et perçoit des relents d'un alcool assez fort. Vodka, à l'évidence. Eh bien, il y en a qui ne perdent pas de temps. Je m'approche de Luka, me demandant comment il va réagir, mais celui-ci se contente de prendre le verre calmement et en lui signalant qu'il en a assez bu. Le marié ne tarda pas à arriver, tout en s'excusant auprès de Luka. Tandis que les deux autres hommes, s'éloigne, mon cavalier se tourne à nouveau vers moi pour prendre congé. Je comprends tout à fait qu'il veuille s'essuyer vu la situation. Mais quelque chose semble étrange. Vu la bonne humeur dont il semblé plus ou moins paré quelques instants plus tôt, je m'attendais à un sourire amusé, peut-être même à un rire. Personnellement, c'est sans doute la réaction que j'aurais eu. Il y a toujours ce genre d'incidents dans les soirées. Mais là, je le trouve soudainement plus fermé. Je souris un peu et acquiesce, le laissant partir un peu surprise. Puis finalement, je me secoue et le rattrape sans difficulté n'hésitant pas à faire quelques pas de courses en me faufilant entre les jambes. Je pose ma main sur son bras en disant : « Attend, je t'accompagne. Tu auras du mal à te nettoyer le dos tout seul ». Je souris un peu. Je n'ai pas tellement envie de rester seule sur le bord de la piste de danse. Même si j'aurais pu rejoindre les quelques connaissances que j'ai parmi les invités ou discuter avec des inconnus sans souci, je préfère rester avec lui. Je m'arrête un peu et dit : « Attend ! Si on veut ravoir ta veste il nous faut de l'eau gazeuse ! Je te rejoins, ok ? ». Je me sépare de lui pour aller jusqu'au bar. Une fois devant celui-ci, je fouille dans les bouteilles pour trouver de l'eau gazeuse et une fois faire, je prends aussi quelques serviettes en papier pour éponger avant de le rejoindre jusqu'aux toilettes. Vu la salle dans laquelle nous nous trouvons, il n'y a que là qu'il aurait pu trouver un endroit pour se nettoyer. Cela ne m'a pas pris très longtemps, étonnamment. Juste le temps de faire l'aller-retour dans une salle qui n'est tout de même pas immense. Lorsque j'entre sans trop de pudeur dans les toilettes, du côté des hommes, je balaie la pièce du regard pour le chercher. Heureusement, il est tout seul. Finalement, lorsque je le vois, je m'approche en disant : « Donne-moi ta veste ». Je le regarde en souriant toujours, avant de demander quand même juste pour vérifier : « Tout va bien ? ». Une fois à côté de lui, je pose la bouteille d'eau sur le bord du lavabo, prête à attraper la veste quand il l'aura enlevée.


Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










Se passer la corde au cou ✽ Luka Empty
MessageSujet: Re: Se passer la corde au cou ✽ Luka   Se passer la corde au cou ✽ Luka EmptyDim 20 Jan - 11:08

Se passer la corde au cou
tracy & luka
••••

« Attend, je t'accompagne. Tu auras du mal à te nettoyer le dos tout seul ». Dans ce genre de situation, je préférais largement être par moi-même. Je n'aimais pas que les gens me voient dans cet état. Ce n'était ni très glorieux ni très reluisant. Et puis, je pouvais être dangereux. Pour eux, pour moi. Ce n'était pas un moment dans lequel l'on pouvait me qualifier de fréquentable. Ma gorge était cependant nouée et je n'arrivais donc pas à lui dire de rester dans la salle de réception. Elle avait tout de même bien mieux à faire que de s'occuper de moi. J'avais trente quatre ans, je savais prendre soin de moi. Je le faisais depuis longtemps. « Attend ! Si on veut ravoir ta veste il nous faut de l'eau gazeuse ! Je te rejoins, ok ? ». Mâchoire serrée, je hochais sèchement la tête et continuais mon chemin sans savoir si elle était partie de son côté. Je ne comptais pas la laisser me rejoindre et avais donc la ferme intention de verrouiller la porte dès qu'elle serait refermée derrière moi. La chance n'était cependant pas de mon côté. La porte de la salle de bain ne fermait pas à clé et donnait non pas pas sur un petit espace à usage individuel mais sur une pièce un peu large et clairement destinée à la présence de plusieurs personnes. D'un côté les lavabos et miroirs, de l'autre les cabines. Au moins, la pièce était vide de tout vie.  À part moi bien sur. Mes doigts tremblants allèrent agripper les rebords en porcelaine d'un des lavabos . Tête baissée, j'essayais de respirer calmement pour le nez pour tuer dans l’œuf la crise qui menaçait de violemment éclater. « Donne-moi ta veste. Tout va bien ? ». Un grognement remonta le long de ma gorge pour la prévenir de rester là où elle était. Mes yeux bleus un peu hagards se posèrent sur la bouteille d'eau qu'elle venait de ramener avec elle. Elle avait les meilleures intentions du monde mais sur le coup cela ne m'aidait pas beaucoup. Cependant, elle faisait ce qu'elle pouvait avec les informations qu'elle avait et je ne pouvais pas lui en vouloir. A la place, je fermais donc simplement les yeux et recommençais à compter dans l'intimité de mon esprit pour ralentir les battements de mon cœur. A force, je connaissais tous les trucs et astuces. Il fallait dire que si à présent ce genre de choses ne me touchait plus aussi souvent, il fut un temps où la panique m'enserrait dans son étau à tout moment de la journée. «  Reste où tu es » lui soufflais je d'une voix bourrue lorsque je sentais qu'elle recommençait à bouger. Je ne voulais pas la mettre en danger et c'était donc mieux pour elle de rester immobile. Pour le moment du moins.

Je ne sus combien de temps je restais ainsi. Une minute ou peut être plusieurs. Finalement, la crise fut désamorcée et je pus respirer plus calmement. Bien entendu, la panique fut remplacée par la honte. Cette dernière était un sentiment complexe. Un que je ne pouvais pas ignorer. Quelqu'un avait été témoin de mon moment de faiblesse et dans le fond j'avais du mal à le cautionner. Surtout quand Tracy avait été le témoin. Sans un mot, je retirais ma veste de costume que je posais sur la surface plane à côté de moi. De là, je retirais ma cravate et défaisais les deux premiers boutons de ma chemise pour me donner de l'air. Allumant l'eau avec précaution et en toute maîtrise, je passais mes mains en dessous et venais asperger mon visage d'eau fraîche pour terminer de me remettre les idées en place.  Après cela, il ne me resta qu'à attraper quelques serviettes en papier pour éponger et essuyer l'arrière de mon cou et le bas de mon crâne. Lorsque je fus certains d'être en possession de toutes mes capacités, je me redressais complètement et me tournais vers Tracy. Ma mâchoire resta close alors que je réfléchissais à ce que je pouvais bien lui dire. Lorsque je ne trouvais rien et que supportais son regard se révéla insupportable du fait de la honte qui tordait mes entrailles, je retournais m'appuyer contre le lavabo et baissais à nouveau la tête. Mes cheveux autrefois placé vers l'arrière tombèrent en mèche folles sur mon front et devant mes yeux. Javais clairement besoin d'aller chez le coiffeur. Encore une épreuve qui me demandait plus de courage qu'il n'y paraissait. Peut être pourrais je demandé à ma grand mère de s'en occuper. Je préférais l'avoir elle dans mon dos avec un ciseau qu'un véritable inconnu. Il fallait juste espérer qu'elle n'avait pas oublier comment couper droit dans son vieil âge.

«  Je suis désolé » lâchais je finalement sans pour autant la regarder. «  ça ne m'arrive pas souvent et je suis désolé que ça soit tombé sur toi. J'ai … été pris par surprise » continuais je en essayant d'être clair.  Comme quoi, tout pouvait arriver à n'importe quel moment. «  Tu devrais retourner dans la salle de réception Tracy et faire la fête ». Je ne voulais pas gâcher sa fin de sa soirée. Il y avait encore du monde prêt à s'amuser à l'extérieur de ses portes. Son propre frère devait se demander où elle était partie. Et en sachant qu'il m'avait vu avec elle pour la dernière fois il devait se faire tout un tas de films sur notre compte. Pour ma part, je n'avais plus la tête à la fête et prendrais probablement congé dans les prochaines minutes. Après avoir pris un peu l'air avant histoire de réellement chasser les dernières démons qui me collaient encore à la peau.  « Allez viens ». Je retirais ma veste abîmée de ses doigts et lui tenais la porte pour la laisser sortir. Son frère ne tarda pas à venir à notre rencontre et je sus que j'étais en difficulté dès qu'il posa ses yeux sur moi et sur ma tenue. Par chance, il n'y avait rien qui clochait avec celle de sa sœur. Je la laissais donc avec lui et m'excusais. L'air froid de l'hiver claqua contre mon visage lorsque je trouvais la porte menant à l'extérieur. Pour éviter la foule qui avait eu la même idée que moi, je m'éloignais un peu et finissais les fesses appuyés contre ma voiture. Mains dans les poches, je rejetais la tête vers l'arrière et fermais les yeux en soufflant. Vraiment quelle soirée. Et encore, sans que je ne le sache, cette dernière n'était pas encore finie et me réservait une dernière surprise.

Spoiler:


••••

by Wiise
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










Se passer la corde au cou ✽ Luka Empty
MessageSujet: Re: Se passer la corde au cou ✽ Luka   Se passer la corde au cou ✽ Luka EmptyDim 20 Jan - 16:27

Se passer la corde au cou

Il est bien là, tout seul, au milieu de la salle de bain qui n'a pas de verrou. Il n'a pas l'air bien, raide, appuyé au lavabo. Lorsque je lui parle, il se contente de répondre par un grognement. Je grimace un peu en serrant les doigts sur ma bouteille. Lorsqu'il tourne son visage et son regard vers moi, il s'attarde sur la bouteille et cette vision ne semble pas l'enchanter. Il reste là, sans parler, sans bouger. Et plus je le regarde, plus je me rends compte qu'il va mal. Mais je n'arrive pas à comprendre pourquoi. Comment une bouteille d'eau peut le mettre dans cet état ? Peut-être aura-t-il préféré un verre d'alcool, plus fort ? Je pense que ce n'est pas mon arrivée mais plus l'incident sur la piste de danse. Mais quoi exactement ? L'homme ivre ne l'a pas bousculé, il lui a juste renversé son verre dessus. Je ne comprends pas tellement ce qui se passe. Mais il a l'air angoissé. Je fais craquer ma nuque et finalement, je me dis qu'il vaut mieux que je fasse quelque chose, pour arrêter de me poser des questions, arrêter de le regarder comme ça, parce que je suis quasiment sure que ça ne l'aide pas. Mais il m'entend bouger et m'ordonne de rester où je suis. Je me revois l'espace d'un instant, fusil à la main, non loin du capitole, lorsqu'il s'est levé pour suivre Jason. Je ne l'ai pas écouté à ce moment-là. Mais là, maintenant, quelque chose dans son ton aussi bourru qu'angoissé me force à m'arrêter. Alors je ne bouge plus. Je me contente d'attendre, essayant de ne pas trop me questionner sur ce qui est en train de passer. C'est tellement étrange. Et la seule chose dont j'ai envie, là, maintenant, c'est de m'approcher de lui pour tenter de le calmer, de le réconforter ou je ne sais quoi. Je le trouve touchant d'une certaine façon, il faut bien le dire.

Finalement, il se remet à bouger. Je le regarder retirer sa veste et sa cravate, défaire les premiers boutons de sa chemise puis se passer de l'eau sur le visage avant de s'essayer aussi bien le visage que l'arrière de la nuque qui était encore imbibé d'alcool. Je m'approche pour prendre sa veste et je m'écarte sans le regarder et sans un mot, le laissant terminer pour nettoyer sa veste. J'ouvre la bouteille pour imbiber sa veste, frotter un peu la veste sur elle-même puis éponger avec les serviettes en papier. En la tournant, je mange de faire tomber ses clés de voiture. Alors, je les pose sur l'évier pour terminer. J'espère que cela suffira à empêcher le tissu à s'entacher par l'alcool. Je termine tranquillement de nettoyer sa veste lorsqu'il reprend la parole. Je l'écoute tout en épongeant sa veste. Il s'excuse alors qu'il n'a aucune raison de le faire. Puis, il me dit que cela ne lui arrive pas souvent et il semble réellement s'en vouloir que j'aie été témoin de cela. Je fais la moue. Je ne lui en veux pas, bien au contraire. Lorsqu'il me conseille de retourner à la fête, je me tourne vers lui : « Luka... ». Je penche la tête en le reardant. Mais je ne sais pas tellement quoi dire. Je voudrais protester, mais je ne comprends pas ce qui vient de se passer. Je perçois cette façon de vouloir me repousser et n'ai pas trop de mal à voir qu'il souffre, sans pour autant trouver comment pousser la porte qu'il vient de fermer. Il s'approche et reprends sa veste tout en me laissant sortir. Et c'est avec une certaine surprise que je vois Steve s'approcher de nous, alors que nous avons faits à peine quelques pas. Qu'est-ce qu'il fait là ? Je fronce les sourcils tout en lui adressant un regard mauvais parce qu'il perturbe mes plans. Qui n'existent pas encore certes, mais j'avais encore quelques instants pour improviser quelque chose. Luka en profite pour s'éclipser après s'être excusé. Je le suis du regard et repose mon regard sur Steve : « C'est pas vrai... Tu n'as vraiment pas le sens du timing Steve ! ». Je le pousse un peu, en colère.

Il tente de me retenir quand je me rappelle que je n'ai pas remis les clés dans sa poche, alors j'entre à nouveau dans les toilettes pour reprendre les fameuses clés, puis, je sors pour prendre la direction que Luka a pris quelques instants plus tôt, sans prêter attention aux protestations de mon aîné. Lorsque je débouche à l'extérieur, je regarde autour de moi. Je finis par le voir, adossé à sa voiture, tête basculée vers l'arrière et semblant un peu plus calme. A nouveau fermé et renfrogné, je retrouve l'air habituel qu'il arbore presque tout le temps. Je serre les doigts sur les clés puis je m'approche de lui : « La fête ne sera pas la même si tu n'es plus là... ». J'arrive à sa hauteur, en face de lui et je tends la main : « Je les avais sorties de ta poche pour nettoyer sa veste, tu auras du mal à rentrer sans elles... ». Je crois qu'il ne vaut mieux pas insister pour qu'il reste, cela ne ferait qu'augmenter son état de nervosité. Je le laisse reprendre ses clés et je m'apprête à rentrer à l'intérieur mais finalement, j'avance d'un pas pour poser sa main sur sa joue et l'embrasser, dans un geste impulsif. Le monde disparaît à nouveau, le temps d'un battement de coeur, puis je recule en lui disant : « Prends soin de toi... ». Je lui souris puis entre à nouveau dans la salle. Je n'ai pas pris ma veste et il fait froid à l'extérieur. En plus, je dois encore rassurer Steve. Hors de question qu'il ne vienne me chercher dehors, je n'ai pas besoin qu'il nous surprenne comme ça. Et puis, il vaut mieux que je désamorce la colère qu'il pourrait ressentir, qu'il n'aille pas trouver Luka pour le menacer ou quelque chose du genre.



Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










Se passer la corde au cou ✽ Luka Empty
MessageSujet: Re: Se passer la corde au cou ✽ Luka   Se passer la corde au cou ✽ Luka EmptyDim 20 Jan - 19:59

Se passer la corde au cou
tracy & luka
••••

J'avais besoin d'une cigarette. L'envie me frappa l'estomac avec force. Je ne fumais pourtant pas souvent. Mes poumons avaient inhalé toutes sortes de gaz et de fumées pour éviter que je n'en rajoute. Pourtant, à ce moment précis, je ne pouvais m'enlever l'idée de la tête. Car malgré mon calme apparent, mon corps continuait d'être secoué de légers tremblements. Je ne comprenais pas comment un simple accident avait pu me faire vriller autant de la sorte. Surtout, cela m'avait tellement pris par surprise que j'en avais encore le tournis. Tout allait pourtant mieux. Du moins le pensais je. Un soupir fatigué passa mes lèvres. Un rendez vous avec mon psychologue habituel s'imposait. Autant dire que je n'avais aucune envie d'y retourner. Mais je n'avais pas le choix. C'était pour mon bien. Surtout, c'était pour le bien des autres. Secoué, pris au piège d'une crise d'angoisse ou de panique, je pouvais devenir dangereux. Je pouvais faire du mal à quelqu'un. A un innocent. Et cela il en était tout bonnement hors de question.  « La fête ne sera pas la même si tu n'es plus là... » . malgré ma vulnérabilité, je laissais un sourire fleurir sur mes lèvres. On pouvait dire ce qu'on voulait d'elle mais Tracy état persistante. Persistante et touchante. Et cela même si je ne comprenais pas vraiment ce que j'avais fait pour mériter sa bonté ou son intérêt. Je n'étais que le type qu'elle avait croisé quelques fois le matin. Le type instable qui perdait son calme à la moindre goutte d'eau. Bon j'exagérais un peu. Mais seulement un peu. Basculant la tête vers l'avant, j'ouvris mes yeux bleus. Ces derniers tombèrent d'abord sur son visage puis sur ce qu'elle tenait dans sa main. Mes clés de voiture. « Je les avais sorties de ta poche pour nettoyer ta veste, tu auras du mal à rentrer sans elles.. ». «  Effectivement » lâchais je en me raclant la gorge de gêne.  «  Merci ».  Alors que mes doigts se refermaient sur mes clés et que je ramenais mon poignet vers moi, je fus pris totalement au dépourvu. Tracy pressa sa bouche contre la mienne. Trop surpris, je n'eus même pas le temps de réagir et elle se recula finalement en me demandant de faire attention à moi. Bouche ouverte, je la regardais s'éloigner sans rien dire. Je fixais le point où elle avait disparu pendant de nombreuses secondes, incapable de faire ou penser quoi que ce soit. Ce n'était pas ainsi que j'avais imaginé la fin de cette soirée. Finalement, ce fut avec les lèvres encore parcourus des picotements laissés par son baiser et légèrement tintées par la couleur de son rouge à lèvre que je montais dans mon véhicule.

x x x x

quelques jours plus tard, après le jour de noël.

Je jetais un dernier coup d’œil à ma montre avant de pénétrais dans le bâtiment blanc qui me faisait face. J'étais parfaitement à l'heure et me présentais donc à l’accueil. De là, je fus guidé jusqu'à une salle dans la cuisine aménagée pour ce genre d'activités.  «  Monsieur Corleone je présume ? ». «  En effet, bonjour ». Je lui serrais la main lorsqu'il me la présenta. «  Militaire ? ». Je le regardais un instant surpris. L'homme lui ria. «  Désolé mais vous avez juste l'air d'en être un. Je faisais parti du troisième régiment des parachutistes .. dans ma jeunesse » m'informa t-il  avec un sourire bienveillant. Immédiatement, je e détendis et cela ne  passa pas inaperçu à ses yeux. Pour autant, il ne fit aucun commentaire. «  Shadow Raiders ». «  Oh mais je suis en présence de la royauté ! » s'amusa t-il alors que je pinçais les lèvres à la fois agacé et gêné. Là encore, il ria. «  Je vous charrie juste un peu fils. Même si je dois avouer que c'est très impressionnant. Ils ne prennent pas n'importe qui ». Après ça, nous parlâmes pendant quelques instants de nos expériences respectives. Sans jamais rien révéler de confidentiel ou classé secret défense. Ce n'était pas parce que nous n'étions plus en service que nous pouvions nous permettre d'oublier nos obligations envers notre gouvernement. «  Bon on attend encore une élève et on pourra commencer, en attendant vous pouvez mettre votre tablier et vous lavez les mains ». Je hochais la tête et m'attelais à la tâche. J'avais encore du mal à croire que je me trouvais là, prêt à prendre un cours de cuisine italienne avec pour chef un ancien militaire.  La vie était décidément pleine de surprise. Et a surprise avait été de taille en découvrant l'enveloppe sous mon sapin de noël le 25 décembre avec le ticket qui me permettait de vivre cette expérience. Les femmes de ma famille avaient jugé qu'ils étaient pour moi d'apprendre à me mettre aux fourneaux. Certains auraient pu se vexer d'un tel cadeau mais pas moi. Je rêvais secrètement d'apprendre. Et ma grand mère n'était plus assez jeune pour m'enseigner tout ce qu'elle savait. J'avais donc sauté sur l'occasion avec excitation. Et mes sœurs aussi... chose que j'allais rapidement comprendre avec l'arrivée de ma collègue apprentie cuisinière du jour.


••••

by Wiise
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










Se passer la corde au cou ✽ Luka Empty
MessageSujet: Re: Se passer la corde au cou ✽ Luka   Se passer la corde au cou ✽ Luka EmptyDim 20 Jan - 22:46

Se passer la corde au cou

Il s'est passé quelques jours depuis le mariage. Quelques jours pendant lesquels j'ai passé de nombreuses heures à faire les cent pas en me demandant pourquoi j'ai fait ça. L'embrasser. C'était idiot. Et ce n'était probablement pas ce qu'il attendait. Ou ce dont il avait besoin. Même moi. Je ne pense pas que j'avais besoin de ça. Pourtant... une partie de moi devait en avoir envie. Ce genre de gestes impulsifs est toujours motivé par une envie. Consciente ou non. Alors, clairement, même si je ne le comprends pas, je devais probablement le vouloir. C'est un détail que je n'ai pas révélé à mon frère, déjà assez inquiet de me savoir aussi proche de son ancien collègue. Il n'a pas semblé très heureux de nous voir à une telle proximité durant le mariage. Il savait que nous nous connaissions, mais il n'imaginait pas que nous étions si proches. Même si nous ne le sommes pas. Enfin, je ne sais pas. Si, sans doute un peu. Assez pour qu'il sache des choses intimes sur moi et mes souffrances et que moi je l'ai vu dans un état de fragilité des plus impressionnants. La discussion que nous avons eue juste après le mariage a été assez rythmée. Assez agacée. Il est plutôt rare qu'il se mêle officiellement de mes relations privées. Mais là, il semblait vraiment inquiet. Cela ne m'a pas vraiment influencée. Mais tout ce que je pouvais ressentir, mes émotions fortement chamboulée par cette réalité alternée et la disparition de Michael, le retour à cette réalité, ont été un grand frein dans mes réflexions pour tâcher d'y voir plus clair. Ce qui n'est toujours pas le cas, d'ailleurs. Noël est passé. Steve et moi avons quand même passé une bonne soirée, mettant cette histoire de côté. Et j'ai même vu mes collègues le temps d'une soirée au boulot, pendant laquelle nous nous sommes offert des cadeaux. J'ai eu la surprise de découvrir un ticket pour un cours de cuisine italienne. J'ai été plutôt surprise de ce cadeau. Je ne m'attendais pas du tout à cela. Même si elles se moquent toutes régulièrement de moi parce que je passe mon temps à me faire livrer. C'est sans doute pour cela qu'elles m'ont fait ce cadeau. Et que je l'ai accepté. Ça ne changera rien à ma vie, après tout, je n'apprendrais probablement pas grand-chose. Tout au mieux à faire cuire des pâtes de la bonne façon. Mais cela ne me donnera pas plus de temps ou de courage pour le faire.

C'est donc d'un pas tranquille que je me rends jusqu'au restaurant dans lequel je dois aller. Une fois-là, je me présente à l'accueil et dépose mon invitation en saluant la secrétaire d'un sourire. Je la suis jusqu'à une cuisine aménagée de bonne facture, moderne et spacieuse. Je remercie la secrétaire et m'avance un peu en regardant autour de moi. Lorsque mon regard s'arrête sur Luka, je me fige. Pardon ? Comment ? Je panique un peu. Sans le savoir j'ai foncé droit dans un piège. A peine deux jours après ma rencontre avec Carlotta, je l'ai croisée sans la voir, alors que j'étais avec l'une de mes collègues à notre café fétiche. La jeune italienne n'a pas hésité à reprendre contact avec ma collègue pour qu'elle m'offre ce stage de cuisine. J'hésite à m'enfuir, mais déjà le chef s'approche de moi avec un sourire : « Melle Trevor ? Bienvenue... ». Je lui adresse un sourire gêné puis, je réponds : « Tracy... Ça sera amplement suffisant... ». Je n'aime pas qu'on m'appelle par mon nom en dehors d'un tribunal où la plupart des gens m'appelle maître ou maître Trevor. Une pratique usuelle pour le moins pompeuse. Je retire ma veste noire. Je ne porte qu'un jean et un pull, simples, que je peux abîmer au besoin. Le chef me dit : « Vous pouvez la laisser juste ici, puis mettre votre tablier et vous laver les mains, puis nous pourrons commencer. Vous allez faire équipe avec M. Corleone toute l'après-midi ». Le malaise. Je voudrais m'enfuir mais je sais que mes collègues ne me lâcheraient plus jamais avec ça, alors je dois assumer mes actes. Je vais accrocher ma veste puis je m'approche du plan de travail pour enfiler et attacher le tablier, avant d'ouvrir le robinet en regardant Luka du coin de l'œil : « Décidément... Je vais finir par croire que tu me suis... ». Je souris un peu amusée en me lavant les mains, puis je lui demande : « Tu vas bien ? ». Je suis un peu inquiète. La dernière fois que nous nous sommes vus, il n'allait pas très bien quand nous nous sommes séparés.
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










Se passer la corde au cou ✽ Luka Empty
MessageSujet: Re: Se passer la corde au cou ✽ Luka   Se passer la corde au cou ✽ Luka EmptyLun 21 Jan - 9:59

Se passer la corde au cou
tracy & luka
••••

« Melle Trevor ? Bienvenue... ». « Tracy... Ça sera amplement suffisant... ». Face à mon plan de travail je me figeais. Tracy était là. Là dans cette cuisine avec moi. Pour prendre un cours de cuisine italienne qui plus était. C'était une drôle de coïncidence. Ou ce n'en était pas une du tout. Et franchement, avec mon expérience, je pariais sur la deuxième option. Cela n'avait rien de fortuit.  Se rencontrer par hasard au café ou le long de la rue était tune chose. Mais se rencontrer par hasard ici en était une autre. Les probabilités pour que arrive étaient tout de même assez ... faibles.  Quelqu'un avait mis son grain de sel dans cette situation. Et je savais par avance qui c'était. Ou plutôt quel groupe de personne était responsable de cette coïncidence.  Mes sœurs étaient forcément d'ailleurs tout ça. Je pouvais sentir d'ici le parfum de leur manigance. Comment elles y étaient arrivés, je ne savais pas. Cela me semblait pourtant être un plan de dernière minute. En effet, je savais de source sûre – à savoir ma mère qui n'avait définitivement rien à voir là dedans – que l'expérience culinaire que je m’apprêtais à vivre avait été réservé depuis un moment. Il fallait définitivement que j'ai une discussion avec mes chipies de sœurs sur la définition du mot vie privée. Discussion que je savais pas avance qui allait être détourné sur mon propre comportement en tant que grand frère. Pour cette éventualité, j'allais me préparer. Elles n'allaient pas m'avoir. Même à quatre contre un je croyais en mes chances. Je m'étais retrouvé après tout dans des situations bien plus difficiles à aborder.

« Décidément... Je vais finir par croire que tu me suis... Tu vas bien ? ». «  Hum... bonjour » déclarais je très mal à l'aise. Passant une main dans mes cheveux légèrement en bataille, je lui jetais un regard en coin avant de me concentrer sur les outils de cuisine qui me faisaient face. «  Je vais bien merci et toi ? » trouvais je le courage de demander malgré ma nervosité. De toute façon, je ne pouvais pas l'ignorer. Elle était juste à côté de moi et allait être ma partenaire pour le restant de ce cours qui curait tout de même deux heures. C'était trop long pour faire comme si quelqu'un n'existait pas. Et puis, je n'avais pas envie de faire comme si c'était le cas. Rien que les effluves de son parfum me ramenaient à la dernière soirée que j'avais passé en sa compagnie.  Surtout, cela me ramenait à un moment précis. Avec elle juste à coté de moi, je pouvais sentir la faible et éphémère pression de ses lèvres sur les miennes et le goût sucré qu'elles avaient laissé derrière elles. Elle avait tatoué ma peau sans le savoir. Et depuis je n'avais cessé d'y penser. Pire encore, je me surprenais à en vouloir plus. C'était comme avoir goûté au fruit défendu. Un fruit défendu que je n'avais même pas pensé vouloir.  Pourtant, aujourd’hui, tout me poussait à croire le contraire. Je ne savais pas quand tout cela avait commencé … mais quelque chose avait changé. Un fait que j'avais été obligé bien malgré moi d'avouer à mes sœurs....

Pour cacher mon trouble, je me renfrognais légèrement. Ce n'était pas juste envers elle mais mon instinct de survie exacerbé parlait de lui-même. Raide comme un piquet, j'écoutais le chef lorsque ce dernier se présenta d'une voix forte. Son côté militaire ressortait et était bien difficile  nier. Mais je supposais que son second choix de carrière avait du sens. Gérer une cuisine et ses cuisiniers devait ressemble à s'y méprendre à un bataillon. Le risque de mort en moins. Autrement dit, il avait su garder tous les avantages de sa première vocation et avait laissé de côté les mauvais. Il fallait avouer que cela faisait réfléchir. Ceci dit, je devais bien admettre que même si j'aimais manger et allais probablement apprécié de me retrouver ici, je n'allais pas en faire une vocation. J'étais un homme d'action. Un junkie de l'adrénaline et du danger. Et si je pouvais retrouver une partie de ses éléments ici, le reste allait me manquer. «  Aujourd'hui, je vais vous apprendre à faire des vraies lasagnes italiennes. Pour cela, on va commencer par créer les pâtes ».  Avec un automatisme qui démontrait que j'étais plus qu'habitué à suivre les ordres, je récupérais les ingrédients qu'il avait listé et posais le tour face à nous sur la paroi lisse en inox. «  Bien je vous propose de chacun vous munir d'un saladier et de commencer la préparation ».  Peut être que si je me concentrais sur la tâche qui m'avait été assigné je pouvais oublier mon malaise. Je ne voulais pas l'ignorer – bien loin de là – mais j'avais besoin de retrouver le contrôle de la situation. Car ce dernier , sous la forme d'une caresse involontaire de mes doigts sur le dos de sa main , me fuyait totalement.


••••

by Wiise
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










Se passer la corde au cou ✽ Luka Empty
MessageSujet: Re: Se passer la corde au cou ✽ Luka   Se passer la corde au cou ✽ Luka EmptyLun 21 Jan - 19:17

Se passer la corde au cou

Me voilà au milieu d'un traquenard. J'ai du mal à croire que ça soit un hasard. C'est troublant d'être pile poil au bon endroit au même moment. Mais, je ne sais pas qui a pu faire ça. Certainement pas Steve, ce n'est pas son genre. Il aurait plutôt fait en sorte d'être sûr que nos chemins ne se croisent jamais. S'il pouvait m'envoyer à l'autre bout du pays, il le ferait probablement, pour être sûr que je ne m'approche plus de Luka, ce que je ne comprends pas. Là, prêt de cette table, il a l'air innocent, gentil. Un peu renfrogné, comme à son habitude. Cela ne m'étonne pas, vu la situation. Il me répond qu'il va bien et me retourne la question. Je termine de me préparer en me séchant les mains avant de finalement prendre place à ses côtés tout en répondant : « Bien... ». Ma voix n'est pas aussi sûre que je ne l'aurais souhaité. Au contraire, elle peine à se faire entendre. Je vais bien. Mais je suis un peu perdue. Ce baiser était peut-être une erreur. Même si je ne doute pas en avoir eu envie. Même si j'y ai bien souvent pensé. A ses lèvres contre les miennes. A sa chaleur si proche et à sa peau contre la mienne. Et maintenant qu'il est là, si proche de moi, c'est presque impossible de ne pas revivre ce moment encore et encore dans mon esprit. Lorsque le chef cuisinier reprend la parole, je lui prête une partie de mon attention. De vraies lasagnes italiennes. Des pâtes. Créer des pâtes ? Non, les pâtes, ça s'achète dans un supermarché. En paquet de 500g, non ? Je fronce les sourcils, prête à décrocher. L'homme a l'air rigide et autoritaire. Rien de très engageant. Je l'écoute lister les ingrédients puis nous enjoindre à nous munir d'un saladier pour commencer. Seigneur, mais qui à le temps de faire ses propres pâtes ? Comment mes plaidoiries se rédigeront si je perds tant de temps dans ma cuisine ? Et même si cette pièce est agréable, que tout ici donne envie de cuisiner et d'essayer de se prendre pour un chef, je sais très bien que je ne referais jamais ça chez moi. Pourquoi cuisiner quand il est si facile de trouver à manger ? Un appel et le repas arrive devant ma porte, prêt à être dégusté.

Je roule un peu des yeux quand l'homme se détourne pour attraper quelque chose. Surement une cuillère pour s'improviser maître d'orchestre. Je m'apprêtais même à mettre une protestation avant de m'enfuir quand sa main effleure la mienne. Mon mouvement de fuite est immédiatement stoppé par le frisson qui remonte le long de ma colonne vertébrale. Je relève les yeux sur lui, le détaillant un instant. Très rigide, bien campé sur ses appuis, toujours aussi renfrogné et visiblement prêt à en découdre avec les pâtes, Luka semble être un roc. Et soudainement, la gorge sèche, toute envie de partir disparaît. S'il reste, alors... je peux bien rester. Si je n'en avais pas envie, je ne l'aurais pas embrassé n'est-ce pas ? Je retiens ma grimace. Je suis définitivement perdue. Tout ça c'est... trop difficile. Peut-être qu'au lieu de me poser des milliers de questions, je peux simplement me concentrer sur la cuisine et tâcher de réaliser ces fichues pâtes ? A voix basse pour que lui seul ne l'entende je souffle : « Je suis une véritable calamité en cuisine... ». J'aurais préféré une bonne bouteille ou une place pour aller à un concert. Ou à l'opéra. Même l'opéra me semble être un cadeau plus désirable que ce fichu cours. Toujours dans un murmure, je propose : « On pourrait créer une diversion et s'enfuir comme des voleurs ? ». Ou profiter de notre cadeau. Le cuisinier reporte son attention sur nous et s'éclaircit la gorge pour me rappeler à l'ordre. Je le regarde et me penche pour attraper « Une pincée de sel... » histoire de lui donner l'impression que je travaille. Mais en refermant ma main sur la farine, cela semble perdu d'avance. Bon sang, mais qu'est-ce que je fais-là moi ? L’homme me demande de me concentrer et me répète les étapes de préparation de sa voix ferme et autoritaire. Foutu militaire. Quelle idée de se retrouver à donner des cours de cuisine. Je réprime les grommellements habituels qui suivent ce genre de ton quand Steve s’adresse à moi par simple respect pour l’homme qui me fait face autant que pour celui au côté duquel je me trouve. Et pour paraître un peu adulte et responsable. Et reconnaissante de ce merveilleux cadeaux. De mauvaise grâce je commence à m’exécuter, essayant de ne pas trop penser à Luka. Ce qui s’avère difficile quand je suis obligée de le frôler à chaque fois que je veux faire quelque chose sur ce plan de travail. J’espère au moins que mes frissons sont discrets, il ne manquerait plus que ça. Nous avançons plus vite que je ne l'aurais pensé et nous nous retrouvons avec une boule de pâte bien ronde qui n'attend plus qu'à être passée dans l'étrange machine que notre professeur vient de visser au plan de travail. Une machine à pâte, spéciale pour les pâtes, afin de faire des plaques de lasagnes fines et légères. Sérieusement ? Je me mordille la lèvre pour ne pas rigoler. N'importe quoi, ce qu'il ne faut pas entendre.  
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










Se passer la corde au cou ✽ Luka Empty
MessageSujet: Re: Se passer la corde au cou ✽ Luka   Se passer la corde au cou ✽ Luka EmptyLun 21 Jan - 20:30

Se passer la corde au cou
tracy & luka
••••

Gêné, je raclais doucement ma gorge. Mes doigts terminèrent de glisser sur sa peu chaude et douce. Comme un naufragé à la mer, j'attrapais mon pot de farine comme si il représentait une bouée Lèvres pincées, je le rapportais vers moi et commençais à peser ce qui devait être mis dans le saladier. Cette étape ne me posa aucune difficultés quelconque. En vérité, je n'en étais pas à mon premier coup d'essai dans le domaine. Ma grand mère , italienne pure souche, avait depuis longtemps banni l'industriel de sa cuisine. Quand elle faisait à manger, elle faisait tout elle même et avec ds produits frais. Cela voulait donc dire que même les pâtes étaient faites maison chez les Corleones. Même aujourd'hui, elle continuait de les faire elle-même. Et elle n'était plus toute jeune. Je n'avais donc aucune excuse et me devais d'apprendre. Même si il me restait des souvenirs de nos séances de cuisine, je n'en avais pas assez en tête pour le faire sans avoir une recette ou des instructions face à moi. Plus que tout, c'était acquérir ces connaissances et automatismes que je recherchais. Suivre une recette, c'était à la portée de tout le monde. Mais la cuisine devait se comprendre. Plus on en savait, moins de temps cela prenait. Et le temps c'était bien l'élément qui me manquait le plus. Entre ça et la fatigue – à comprendre une certaine forme de fatigue entraînant une flemme certaine – je n'avais jamais le cœur de faire quelque chose de complexe à manger. Je m'en tenais toujours aux basiques pour leur rapidité. Mais il était peut être temps de diversifier mon champ de compétence culinaire. Et puis l'avantage des lasagnes, c'est qu'un plat pouvait faire plusieurs repas. Et ça, c'était bien un gain de temps ! Il suffisait juste de trouver la motivation de s'y mettre. Malgré tout cela et mes bonnes intentions du moment, je savais que la donne serait immédiatement différente en dehors de ces murs. Mais je pouvais toujours rêver un peu. Cela ne faisait pas de mal. « Je suis une véritable calamité en cuisine... ». Malgré moi, j'émis un son amusé. Pour être vraiment honnête, je n'étais pas forcément plus doué qu'elle. Ou peut être que si. Assez en tout cas pour ne pas me qualifier de calamité.

« On pourrait créer une diversion et s'enfuir comme des voleurs ? ». Si l'idée m'aurait paru excellente quelques minutes auparavant, elle n'avait plus le même attrait à présent. Et ce pour différentes raisons. Premièrement, ceci était un cadeau. Un cadeau qui avait eu son coût. A la maison, on m'avait toujours appris à ne pas jeter l'argent par la fenêtre. Pour cette raison, je finissais toujours ce qui se trouvait dans mon frigo. Même si c'était passé ou périmé. Il m'était déjà arrivé de manger des yaourts un mois après leurs dates de péremption. Je n'en étais pas mort. La seule chose que je ne m'aventurerais pas à manger après leur date limite était les œufs. Mais la question ne se posait pas vraiment car ces derniers avaient une place de choix dans mon alimentation. Source excellente de protéines – tout comme la viande et le poisson -  ils étaient la star de mon régime sportif. On n'obtenait pas des muscles comme les miens seulement en poussant de la fonte. Il fallait une diète adaptée. Qui plus était , j'étais contre les poudres protéinés et autres compléments sportifs ou alimentaires. Manger plus et plus souvent avait donc été ma solution. Et puis en second lieu, j'étais … bien ici. A ses côtés. Et cela même si l'air entre nous était légèrement tendu. Légèrement électrique. Nous marchions sur des œufs, chacun de nos côtés. «  Et décevoir ceux qui ont pensé à nous ? » répondais je finalement sans lui faire évidemment grâce de tout mon cheminement de pensée.

L'ancien parachutiste ne manqua pas de nous rappeler à l'ordre et comme un enfant à qui on aurait pris la main dans le sac, je me reconcentrais sur ma tâche, un peu honteux. L'armée vous mettait définitivement à l'envers. Mais il n'y avait rien de mieux pour vous apprendre la discipline, le respect et l'esprit d'équipe. Et c'est bien ce dernier que j'allais devoir mettre en pratique dans les minutes qui allaient suivre. En effet, une fois la pâte prête, il fallait l’aplatir. Et pour cet exercice, il nous conseilla de nous entraider. Je n'étais pas assez arrogant ni assez certain de mes capacités pour espérer m'en sortir tout seul. Et puis, j'avais de grosses mains avec de gros doigts. Bon ils étaient pas normal non plus … mais je n'étais pas connu pour mon touché délicat. Or de la délicatesse c'était bien ce dont nous avions besoin à ce moment précis. Tracy quant à elle me semblait avoir al taille de main parfaitement adapté à l'exercice. «  Tu les étires et je tourne ? » demandais je. Clairement, je lui laissais la majorité du boulot à faire. Mais elle serait la mieux placée pour éviter un carnage. Je n'avais pas envie de me retrouver avec des trous dans ma pâte. Lorsqu'elle me lança un regard curieux, je me contentais de lui montrer nos mains. Ces dernières soudainement à côté détonaient grandement. Là où les miennes étaient grande,s robustes et parcourues de légères cicatrices dus à mes années d’entraînements et de combat, les siennes étaient petites, fines et élégantes. Tout mon inverse. Et par dessus, elle avait la peau douce. Un nouvel élément qui lui aussi allait me hanter.


••••

by Wiise
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










Se passer la corde au cou ✽ Luka Empty
MessageSujet: Re: Se passer la corde au cou ✽ Luka   Se passer la corde au cou ✽ Luka EmptyLun 21 Jan - 21:03

Se passer la corde au cou

Il a bien raison. On ne peut pas sciemment décevoir les gens qui ont pensé à nous. Même si je doute du bienfondé de cette pensée. Qui peut avoir un sens de l'humour assez noir pour m'envoyer moi dans une cuisine ? Sérieusement, c'est insensé. Totalement fou. Mes collègues sont tarées. J'acquiesce simplement. Et me retrouve contrainte de me concentrer à nouveau sur notre tâche plus que rébarbative. Je crois savoir que certaines personnes y trouvent quelque chose. Une passion, un apaisement. Une certaine créativité. Mais moi, clairement, je ne trouve rien de bien attrayant au fait de devoir malaxer de la farine et des œufs jusqu'à obtenir cette boule qui ne m'inspire rien de bon. Le simple fait de casser les œufs a été une véritable épreuve pour moi. Un calvaire que j'aurais préféré ne jamais avoir à vivre. Mais j'ai suivi les ordres du chef de cuisine scrupuleusement avec une attention toute nouvelle et obligatoire du fait de son regard perçant braqué sur moi. Parfois l'envie de lui crever les yeux me monte et je ne peux m'empêcher de relever les yeux sur lui pour le fusiller du regard avant de me concentrer à ma tâche jusqu'à ce que l'on obtienne une pâte prête à être préparée. Il nous donne ses instructions. Le travail d'équipe est de mise et cette fois, je vais devoir partager mon attention entre Luka, ses lèvres, ses mains et les pâtes. Autant dire que la tâche semble impossible alors que je regarder nos mains posées à plat sur le plan de travail l'une à côté de l'autre. Le contraste est saisissant à tous les niveaux. La taille, la finesse, la douceur et même l'aspect général. Les cicatrices présentes sur sa main donne envie de l'attraper et de la serrer, de la garder bien lovée dans la mienne. Mais je réprime mon envie en pliant mes doigts tout en lui répondant : « Je ne suis pas sûre que ça soit un bon plan mais on peut toujours essayer... ».

Attraper le coup de main pour ce genre de chose doit être fastidieux mais je pense être mieux placée avec mes mains pour le réussir. Plus petite, moins rudes, j'imagine que je devrais m'en sortir à merveille. Alors que nous commençons, il me faut m'y reprendre à trois reprises pour trouver le bon geste, ce qui nous prend un peu de temps. Mais une fois que j'ai compris comment faire, nous réussissons à sculpter nos pâtes assez rapidement. Une à une, j'ajoute nos bandes de pâtes sur le séchoir à pâte jusqu'à ce qu'il ne reste plus de pâte à laminer. Pendant le temps de séchage, nous avons le temps de confectionner une bolognaise et une béchamel. Ce type est un tyran. Que quelqu'un fasse quelque chose. J'aimerais tant pour le figer. Mes doigts me démangent. Si je pouvais ne serait-ce que le faire taire quelques instants. Ce cours est une véritable torture. Devoir résister à l'attrait de ses lèvres pour mettre des pâtes à sécher... Sérieusement ? Je reviens à notre plan de travail pour attraper les ingrédients nécessaire. Des tomates pour faire la sauce, de la viande hachée, des oignons et un peu de herbes de Provence. Nous voilà à nouveau partis dans la préparation. L'épluchage des oignons est une véritable torture pour mes yeux de non initiée à la cuisine et lorsqu'une larme roule sur ma joue, j'envisage définitivement d'égorger cet homme qui semble prendre un malin plaisir à nous voir souffrir. Je l'essuie rageusement du dos de ma main, couteau en main avant de recommencer à émincer ce foutu légume. Malgré mon agacement et ma vision trouble, j'arrive à le faire assez proprement. Lorsque je termine, je recule la planche et recule d'un pas en grommelant : « Je déteste la cuisine, c'est officiel... ». Je n'aurais jamais le temps de faire tout ça de toute façon... Je fais la moue et me lave les mains deux fois pour me débarrasser de l'odeur avant de les sécher. Je passe derrière lui, me retrouvant face à son dos, que je peux ainsi admirer. Je lève un peu les mains dans la volonté de le toucher mais au moment où mes doigts s'apprêtent à entrer en contact avec le tissu de son vêtement, je recule et le contourne pour attraper une poêle. « L'autre jour au mariage... Je... Qu'est-ce qui s'est passé ? ». J'aimerais bien qu'il me réponde mais, peut-être que ce n'est pas le lieu. Je ne sais pas trop.

Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










Se passer la corde au cou ✽ Luka Empty
MessageSujet: Re: Se passer la corde au cou ✽ Luka   Se passer la corde au cou ✽ Luka EmptyLun 21 Jan - 22:50

Se passer la corde au cou
tracy & luka
••••

« Je ne suis pas sûre que ça soit un bon plan mais on peut toujours essayer... ». A son contraire, j'étais persuadé que c'était le meilleur plan possible. Voir même le seul plan tout court. Ce n'était pas avec mes grosses paluches que j'allais pouvoir faire un travail de délicatesse. Et de la délicatesse nous allions en avoir besoin. Patiemment et sans offrir de commentaires pouvant être vus comme déplacés, j'attendis que Tracy chope le coup de main. Franchement pour tout son manque de confiance en soi, elle se débrouillait très bien. Si on oubliait évidemment la longue litanie de plaintes qui ne cessaient de sortir de sa bouche. Litanie qui allait finir par réellement me faire rire tellement la situation commençait à me paraître incongrue.  Et tout aussi ridicule. Nous étions là, deux adultes, et agissions pratiquement comme des adolescents. Finalement ce fut en avance sur les autres groupes que nous terminâmes cette première tâche. Si je me souvenais bien , nous avions fait le plus dur. Il ne restait plus qu'à attendre que la pâte sèche et confectionner les sauces nécessaires à la recette. Tracy opta pour la sauce tomate et le bœuf haché et je me rabattais donc naturellement sur l'autre option. A savoir la béchamel.

Sur le papier, la confection d'une telle sauce était simple. Peu d'ingrédients étaient requis. Je savais cependant que tout était une question de bon dosage. Liquide mesuré, j'attrapais une casserole et allumais le feu. Le chef se posta à mes côtés pour m’aiguiller. Je l'écoutais et suivais ses conseils du mieux que je pouvais. Cependant, mes yeux étaient irrémédiablement attirés par la silhouette de Tracy. Et surtout par ses yeux légèrement rouges. Je vis une larme couler le long de sa joue. Une furieuse envie de l'essuyer de mon pouce me prit. Par chance, avec mes deux mains occupées, je ne me laissais pas aller à une telle pulsion. Et puis, cela aurait été déplacé de ma part. Cette fille – inconsciente certainement de l'effet qu'elle me faisait – me rendait dingue. Et je ne savais vraiment pas pourquoi. Tout était bien plus simple avant. Depuis le paradoxe cependant, tout semblait changer autour de moi. Le point de chute avait cependant été ce baiser qu'elle m'avait donné. Pour une raison qui m'était encore inconnue. Tout cela était si soudain. J'en avais le tournis. Surtout, j'avais du mal à me reconnaître. J'agissais étrangement. Je ne pouvais que le reconnaître.

Le chef me félicita et partit s'occuper du reste de la classe. Au bon moment qui plus était vu que Tracy râla à voix basse une fois sa découpe d'oignons effectuée. Un sourire passa sur mes lèvres. La jeune femme pouvait réellement être comique dans son genre. Surtout, son comportement était divertissant. Elle qui semblait savoir tout faire et garder son calme en toute circonstance se retrouvait en difficulté face à quelques objets inanimés.  Malgré mon amusement, je ne quittais pas ma casserole des yeux et continuais de touiller ma sauce blanche pour l’épaissir convenablement. Mes gestes se firent, cependant, un petit peu saccadés lorsque je sentis sa présence dans mon dos. Généralement, ce n'était pas une position avec laquelle j'étais confortable. Surtout, je ne comprenais pas pourquoi elle s'était soudainement arrêté derrière moi.  Je relâchais le souffle que je n'avais pas eu conscience de retenir lorsqu'elle finit de me contourner et attrapa une poêle. « L'autre jour au mariage... Je... Qu'est-ce qui s'est passé ? ». Immédiatement, je me tendais. Je n'avais vraiment aucune envie de parler de ça. Je me doutais bien qui plus était que ce n'était pas de son écart à elle dont elle voulait que je parle. Ecart auquel je n'avais même pas eu le temps de répondre.  Tout s'était passé bien trop vite. Non, c'était ma crise qui était au cœur de ses interrogations. Fatigués par avance, je fermais un instant les yeux et déglutissais. Malgré mon visage froid, je n'arrivais pas à cacher mon mal être. «  Je.. » soufflais je sans savoir où j'allais avec ça. Pouvais je réellement lui révéler ce qui s'était passé ? Tout cela me semblait si stupide à présent. Si … disproportionné. Cependant, je lui devais bien la vérité. Tracy avait été assez gentille pour m'épauler et s'occuper de moi. Personne ne l'y avait obligé. Seul son bon cœur l'y avait poussé. «  J'ai commencé à faire une crise de panique » lui expliquais je finalement. Les mots sonnèrent durement à es oreilles. Je me doutais qu'elle ne comprenait pas vraiment pourquoi. Pourquoi une telle réaction. Pourquoi à ce moment là. «  Mon avion a été abattu pendant une mission il y a quelques années. J'ai réussi à m'éjecter mais j'ai atterri derrière les lignes ennemies en Bialya » reprenais je. «  Disons simplement que mon... séjour... n'a pas été toute rose et que le liquide et moi … ne sommes pas forcément amis » terminais je avec le visage marqué d'un prochain sentiment de honte et de peine. Mes épaules penchèrent en avant d'elle même sous le poids des souvenirs. Peu importait ce que j’essayais pour chasser ces moments de mon esprit, ils revenaient toujours me hanter au moment où je m'y attendais le moins. «  Juste … ne dit rien ». Du coin de l’œil, je l'avais vu ouvrir la bouche. Mais je ne voulais pas savoir ce qu'elle avait à me dire. La réaction des gens était toujours la même. Il y avait d'ailleurs la compassion et puis suivait la pitié. Je n'avais pas besoin de ça. Surtout, je n'avais pas besoin de ça venant d'elle.


••••

by Wiise
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










Se passer la corde au cou ✽ Luka Empty
MessageSujet: Re: Se passer la corde au cou ✽ Luka   Se passer la corde au cou ✽ Luka EmptyMar 22 Jan - 20:24

Se passer la corde au cou

Ma question le gène et je ne peux que le comprendre. Mais je ne la regrette pas. J'ai besoin de comprendre ce qui s'est passé. De l'entendre de sa bouche et pas de celle de mon frère qui sait déjà probablement tout même si c'est top secret. La version de Steve sera dramatique à n'en point douter. Je veux la version de Luka. C'est celle-là qui a le plus d'intérêt pour moi. Il me répond. Et plus je l'écoute plus mon cœur se serre. Pour en garder une telle peur il n'a pas dû être épargné. Il termine ses explications et déjà pleins de choses me viennent en tête. Je m'apprête à parler mais il m'en empêche en me donnant encore un ordre. Décidément c'est une vraie manie chez lui. Je roule des yeux et dit: « Tu es toujours là et c'est le plus important ». D'une certaine façon je l'admire. Vraiment. Je souris et lui dis: « Je j'aurais peut-être pas dû demander ça ne me regarde pas... Je suis trop curieuse excuse-moi ». Je roule des yeux avant de sourire un peu amusée. Je termine de couper mes ingrédients avant de commencer à faire cuire mes tomates. Je lui dis ensuite : « Merci de m'avoir répondu... ». Encore une raison de l'admirer. Avoir le courage de me répondre... Je me sens nulle a côté de lui. Et très égoïste aussi. Mais au moins, j'ai eu le courage de m'excuser... Moi qui ne m'excuse jamais... Cet homme a un effet étrange sur moi. Personne ne m'a jamais rendu aussi gentille. Je ne suis pas méchante, mais très fouine. Beaucoup trop pour mon propre bien. Mais je ne m'en excuse jamais. Je ne regrette même pas. Et là, c'est le cas. Ce n'est pas de la pitié. Je suis désolée pour lui d'être tombé sur quelqu'un comme moi qui est du genre à ne jamais lâcher jusqu'à trouver les réponses à ses questions.

Je repasse derrière lui pour prendre l'huile d'olive et en repassant derrière lui je me redresse pour lui dire à l'oreille : « Arrête de me donner des ordres... ». Je souris amusée en revenant devant ma poêle pour mettre un peu d'huile pour le goût avant de reposer la bouteille en verre sur le plan de travail. Plus il me donnera d'ordre moins je les suivrais. Sur un ton amusé je rajoute : « Personne n'a encore réussi à me faire taire, mon cher ». Je ris de mes propres idioties avant de reprendre la cuisine plus sérieusement. Pas à pas, je termine la confection de la sauce bolognaise qui agrémentera nos lasagnes tout en jetant un regard autour de nous pour voir où en sont les autres binômes. Eux semblent bien moins synchronisés que nous. Même ceux qui semblent se connaître ne sont pas aussi avancés que nous. Est-ce le côté militaire de Luka qui nous permet d'avancer plus vite ? Ou mes compétences moins limités que je ne l'aurais cru ? Difficile à dire. Un peu des deux surement. Et peut-être un peu quelque chose en plus. Qui explique pourquoi je me sens si bien à ses côtés. En sécurité. C'est un sentiment étrange. Cela ne m'était jamais arrivé. De me sentir si bien. Trop bien d'ailleurs. C'est tellement perturbant, je ne m'attendais pas à cela, à ressentir ça un jour. C'est déroutant, surtout qu'on ne se connait pas beaucoup. Pas assez pour que je me sente comme ça. Et que je lui fasse confiance. Après tout, c'est bien cette confiance qui m'a poussé à lui poser la question. Je ne voulais pas rester sur l'opinion de mon frère et avoir celle de Luka. Sa version. Et celle-ci est loin de lui donner tort, bien au contraire. Je termine la bolognaise en utilisant les divers conseils que le chef à donné ici et là à nos voisins. Oui, j'ai les oreilles qui traînent. Je me tourne vers Luka et je lui dis : « Et voilà, c'est fini ! Tu veux goûter ? ». Je suis plutôt fière de moi. J'espère que cela ne sera pas si mauvais, cela me décevrait d'avoir espionné tous les autres binômes pour rien.

Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










Se passer la corde au cou ✽ Luka Empty
MessageSujet: Re: Se passer la corde au cou ✽ Luka   Se passer la corde au cou ✽ Luka EmptyDim 27 Jan - 23:02

Se passer la corde au cou
tracy & luka
••••

« Tu es toujours là et c'est le plus important ». «  Je suppose » concédais je dans un murmure. En vérité, c'était un peu plus compliqué que cela. Physiquement, oui, j'étais là. J'avais survécu. Mais mentalement... mentalement j'avais laissé une partie de moi là-bas. J'y avais laissé une partie de mon âme. Je n'avais plus jamais été le même. Cette expérience m'avait changé. Et il ne pouvait pas en être autrement lorsqu'on savait ce que j'avais vraiment subi aux mains de ce gouvernement hostile. Mais ces détails justement étaient pour la plupart inconnus. A part moi et les médecins qui m'avaient ausculté et mon commandement direct de l'époque , personne ne savait rien. « Je j'aurais peut-être pas dû demander ça ne me regarde pas... Je suis trop curieuse excuse-moi ».  Je secouais légèrement la tête pour lui signaler que ce n'était rien. Elle était le témoin malheureux de mes états d'âmes. Cela lui avait bien valu une petite explication. Et puis vraiment, je m'étais contenté du strict minimum. De toute façon, elle n'avait pas besoin d'en savoir plus. Personne n'avait besoin d'en savoir plus. Et puis, elle m'avait pas besoin du poids de cette connaissance sur ses épaules. Épaules toujours tendues et le visage sombre, je continuais de touiller ma sauce de manière absente avant de la sortir du feu pour éviter de la transformer en pâtée pour chien. Ou pour chat selon les préférences. Je me redressais cependant lorsque son souffle atteignit la peau sensible de ma nuque. « Arrête de me donner des ordres... ». Sa bouche effleura mon oreille et un frisson remonta le long de ma colonne vertébrale. Il me fut impossible d'ignorer l'émotion d'envie qui tordit mes entrailles face au son de sa voix si proche. Si intime. Pour cacher mon trouble, je raclais ma gorge. « Oui Madame » répondais je alors mécaniquement en me retranchant derrière mon entraînement militaire et ses codes de respect et de politesse. « Personne n'a encore réussi à me faire taire, mon cher ». A cela, je lui offrais un léger sourire crispé et hochais la tête. A près tout, elle était avocate. Parler, défendre, plaider … c'était littéralement son métier. Bon je savais que c'était un peu réducteur. Les avocats ou autres auxiliaires de justice ne faisaient pas que ça. Il y avait aussi beaucoup de recherches de textes ou autres jurisprudences. Après tout la technique du précédent utilisée par les cours américains demandée une connaissance des affaires passées pointues. La réponse pouvait être partout et il fallait donc savoir où la trouver et la dégoter.  Mais avec du bagout faisait quand même parti des prérequis de la profession.

« Et voilà, c'est fini ! Tu veux goûter ? ». Sans répondre, je me penchais au dessus de sa casserole et commençais par humer la mixture. Rien que l'odeur me rappela les dimanches passés en famille. Un sourire trouva donc naturellement son chemin jusqu'à mes lèvres pour les étirer. J'attrapais une cuillère propre et la plaçais dans la sauce avant de ramener l'objet à ma bouche pour goûter. «  C'est très bon » lui apprenais je. La sauce manquait peut être d'un peu de sel mais j'y retrouvais les saveurs de l'Italie sans problèmes. «  T'es plus douée que tu ne le penses » la félicitais je. Après un dernier sourire, je me tournais pour prendre le plat. Tous les éléments étaient prêts et il ne manquait plus qu'à les assembler. Ce fut la tâche à laquelle je m’attelais – avec son aide. Bientôt, le plat fut correctement rempli et plaçais dans le four. Une demi heure de cuisson plus tard, il fut posé sur un dessous de plat sur le plat de travail. Avec attention, j'écoutais les dernières paroles du chef qui félicita chacun d'entre nous pour nos efforts. Maintenant, il ne restait qu'à goûter ce que nous avions préparé. J'attrapais donc deux assiettes et servais un petit peu de lasagnes dans les deux. Je donnais son plat à Tracy.   « Buon appetito » lui soufflais je dans ma langue natale. Un son satisfait remonta le long de ma gorge lorsque j'avalais ma première bouchée. Cela ne valait pas les pâtes de ma grand mère mais au moins cela lui faisait honneur. Pur une première fois, ce n'était pas mal du tout. C'était même plutôt bon. Un sentiment qui fut partagé par l'ancien parachutiste lorsqu'il passa pour se régaler de notre préparation. Après cela, la leçon mourut naturellement et nous nous retrouvâmes bientôt dehors à dire nos derniers au revoir à nos collègues du jour.  Pour autant, je n'avais aucune envie de retourner tout de suite chez moi et laisser Tracy devant la bâtisse. «  Tu veux boire un café ? Ou marcher un peu ? » demandais je alors avec le peu de courage que j'avais sur le moment. «  Enfin si tu n'as rien de mieux à faire » reprenais je pour ne pas lui donner l'impression de m'imposer.


••••

by Wiise
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










Se passer la corde au cou ✽ Luka Empty
MessageSujet: Re: Se passer la corde au cou ✽ Luka   Se passer la corde au cou ✽ Luka EmptyLun 28 Jan - 22:24

Se passer la corde au cou

Il n'a pas l'air convaincu quand je lui dis que le plus important est qu'il est encore là. Ceci dit, j'imagine que c'est bien plus compliqué que ça n'en a l'air et que c'est bien plus que ce que je ne peux l'imaginer. Qui suis-je pour penser à des choses pareilles ? Pour même tenter de les comprendre ? Eh bien... J'imagine que les cauchemars et les difficultés d'adaptation que j'ai ressenties en revenant de la guerre dans cette réalité alternative sont un bon indice pour comprendre ce qu'il traverse. Et encore. Ça doit être bien pâle en comparaison. Je ne trouve rien à redire. Parce que je ne comprends pas bien de quoi il en retourne et que je ne vois pas vraiment ce que je peux dire pour l'aider. Alors je reste silencieuse, même si cela ne dure pas longtemps et que je reprends très vite la parole pour m'excuser quand même. Par politesse et parce que je me rends bien compte que je suis allée un peu loin. Mais visiblement, il ne m'en veut pas et j'en suis soulagée. Plus que je ne pourrais me l'expliquer. Cet homme a un effet étrange sur moi. Et maintenant que j'y pense, cela ne date pas d'hier. Il y avait toujours ces matins où j'espérais vraiment le croiser. Et toujours cette pointe de déception de ne même pas l'apercevoir. Maintenant qu'il est là, c'est étrange, mais je me sens bien. Même si je pense toujours être tombée dans un piège que je ne m'explique pas. Il se redresse quand je lui parle à l'oreille et racle sa gorge pour me répondre, très mécaniquement, presque rigide. S'il ne s'était pas raclé la gorge je n'aurais peut-être pas perçu ce que j'ai perçu. Mais c'est trop tard maintenant. Et je dois dire que ça ne me déplaît pas. J'ai beau ne pas être très douée en relation sentimentale, je connais plutôt bien les histoires du corps. Et il y a des signes qui ne trompent pas de l'effet qu'une femme fait sur un homme. Je poursuis mon raisonnement pour noyer le poisson avant de me replacer près de lui et de terminer ma bolognaise puis de lui faire goûter. Le compliment qu'il m'adresse me tire un sourire et je dis : « Peut-être bien, oui... Merci ». Je suis plutôt fière, c'est certain. Mais je n'en démords pas : je n'aurais jamais le temps de faire tout ça. J'admire les femmes qui ont du travail, des enfants et qui gère toute une maisonnée. J'ai déjà du mal à survivre moi-même...

Une fois le plat dressé, nous l'enfournons pour une demi-heure ce qui nous laisse le temps de tout nettoyer et ranger, avant de dresser une tables. Une fois cuit, nous pouvons alors déguster. Je réponds à son bon appétit italien une parole très américaine et goûte notre travail avec plaisir. Même le chef vient nous complimenter et je le remercie d'un sourire sincère. Fini ma mauvaise humeur, les lasagnes sont délicieuses, il faut bien le dire. C'est divin et bien meilleur que les plats préparés que l'on peut trouver en grande surface. Même si je n'achète jamais ce genre de choses. Les lasagnes du traiteur ne sont pas si mal en comparaison. Mais celles-ci ont le goût d'un travail bien fait et d'un excellent moment passé avec quelqu'un que j'apprécie. Finalement, c'est assez naturellement qu'on se retrouve à nouveau dans le froid de l'hiver, prêt à partir chacun de notre côté. Alors quand il me propose un café, c'est avec plaisir que je réponds : « Je ne dirais pas non à un café. J'ai l'impression que ça fait une éternité qu'on ne s'est pas retrouvé autour d'un gobelet... ». Et d'une certaine façon, c'est vrai. Je souris et me place à ses côtés pour marcher le long du trottoir et je demande : « As-tu passé un bon Noël ? Tu as réussi à trouver tous tes cadeaux finalement ? ». Je dois avouer être curieuse des exploits qu'il aura réussi à réaliser face aux achats de dernières minutes. Je ne peux qu'imaginer à quel point leur réveillon a du être chaleureux et heureux. Et en même temps très étrange à la suite de cette réalité alternative. D'ailleurs, je demande : « Est-ce... est-ce que certaines personnes de ta famille se souviennent de la réalité alternée ? ». Encore une fois, je suis curieuse. Trop surement. Mais je m'inquiète pour lui. Devoir gérer tout ça tout seul, je ne sais pas, d'une certaine façon, je me dis qu'être le seul garçon de sa fratrie ne doit pas être facile. Je continue à marcher, en regardant devant nous, en regardant les gens. Il n'y a pas de menace, j'ai retrouvé mon apaisement, ma sérénité et ma tranquillité d'esprit. Je souffre encore de l'absence de ma fille qui n'a jamais vraiment été ma fille. Mais je me remets un peu, petit à petit. Je guéris. Et je m'ouvre à nouveau au monde, reposant un regard bienveillant et chaleureux sur les gens qui m'entourent. Une fois devant notre café habituel, je m’arrête dans la file. Il y a quelques personnes qui attendent, c’est l’occasion de continuer à parler.

Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










Se passer la corde au cou ✽ Luka Empty
MessageSujet: Re: Se passer la corde au cou ✽ Luka   Se passer la corde au cou ✽ Luka EmptyVen 1 Fév - 16:08

Se passer la corde au cou
tracy & luka
••••

« Je ne dirais pas non à un café. J'ai l'impression que ça fait une éternité qu'on ne s'est pas retrouvé autour d'un gobelet... ». Immédiatement, je m'en trouvais soulagé. J'avais eu peur que ma demande soit mal interprétée. Et cela même, si je ne savais pas comment elle aurait u l'être. Ce n'était qu'un café après tout. Ou du moins c'était ainsi que je me présentais la chose. Côté à côté, nous commençâmes à faire quelques pas vers une direction inconnue. Je ne connaissais que peu ce quartier de Washington dans lequel nous nous trouvions. Je savais cependant qu'il existait des bars et cafés à tous les coins de rues de cette ville. Je ne voyais pas pourquoi ici serait différent. Après tout, ce n'était pas essentiellement résidentiel donc nous avions de bonnes chances de tomber sur un endroit sympa sans trop se prendre la tête à chercher. Et sinon, le temps était beau et propice à effectuer une petite balade urbaine. « « As-tu passé un bon Noël ? Tu as réussi à trouver tous tes cadeaux finalement ? ». Du coin de l’œil, je lui jetais un regard. Elle m'avait proposé s aide pour ma chasse aux présents. Malheureusement, nos emplois du temps avaient divergé et se retrouver avait été impossible. Et bien entendu, je n'avais pas trop insisté. Après tout, Tracy avait été déjà bien assez gentille de m'aider à trouver une partie de mes décorations de Noël. Je n'avais pas voulu 'imposer. Qui plus était, il y avait cet événement entre nous que j'avais préféré fuir sur le moment. Événement qui me hantait depuis malgré mes efforts pour le mettre de côté.  Événement qui me hantait même maintenant alors que mes yeux bleus glissèrent d'eux mêmes jusqu'aux contours de sa bouche. Je me reprenais cependant bien assez vite pour qu'elle ne remarque quelque chose. «  Oui c'était sympathique et j'ai trouvé ce qu'il me fallait» répondais je finalement. Comme toutes les occasions familiales, il y avait eu des hauts et des bas. Mais je supposais que c'était partout pareil. J'avais une famille nombreuse et nous nous étions marchés dessus pendant quelques jours. Littéralement même une fois lorsqu'une de mes sœurs avaient oubliés que je dormais sur un matelas dans le salon et m'avait écrasé pour aller aux toilettes. Mon estomac s'en souvenait encore de celle là. Nos pas s'arrêtèrent face à une enseigne que je reconnus sans mal. Nous avions été plus près de notre endroit habituel que je ne l'aurais cru. Il fallait croire que cette ville n'était pas si grande que ça finalement. A peine quelques pâtés de maisons et nous avions retrouvés nos repères.

« Est-ce... est-ce que certaines personnes de ta famille se souviennent de la réalité alternée ? » me demanda t-elle avant que je n'ai eu le temps de lui renvoyer la question. Son questionnement était épineux. Il n’amenait évidemment pas que son lot de bons souvenirs. Un soupir passa donc mes lèvres et je haussais les épaules. «  Je pense que mes sœurs ne se souviennent de rien. Ce qui est une aubaine. Quand aux autres membres de ma famille c'est difficile à dire .. » commençais je. « Si ma grand mère et ma mère se souviennent, elles ont jugés bons de ne pas m'en parler ». Un silence que je pouvais respecter. J'étais moi même très secret et je comprenais donc le besoin de cacher ce qui faisait mal. Ce que l'on voulait oublier. « Si je devais faire un pari, je dirais que ma grand mère se souvient. Elle a cette lueur au fond des yeux tu sais. Après peut être que c'est juste moi qui interprète les choses ». Là encore je haussais les épaules. Comment savoir. A part demander directement, je ne pouvais faire que des suppositions. Et franchement, je préférais rester inconscient de ce qu'elles savaient ou ne savaient pas. «  Quant à mon beau père... ma foi je m'en fous un peu » déclarais je avec une franchise saisissante. J'aurais certainement du me sentir coupable de penser ainsi mais il en était rien. Cet homme, j'avais du mal à l'accepter comme membre de ma famille. En soit, il n'était pas méchant. Lourd oui mais méchant non. Je savais qu'il faisait de son mieux. Je savais que je ne lui facilitais pas la tâche. Mais je n'y pouvais rien. Il y avait quelque chose qui me dérangeait. Peut être que ce quelque chose avait tout avoir avec moi et rien avec lui. Mais cela ne changeait rien à la donne. Il me restait plus ou moins indifférent. Il n'était pas mon père. Rien que pour cette raison, il était condamné. Mon psychologue aurait certainement beaucoup à y redire. Je n'étais pas parfait. Personne ne l'était.  Et puis , c'était à ma mère de vivre avec ; pas à moi. En partant de cette optique là, ce que je pensais de lui ne devait pas être aussi important.

Finalement au devant de la queue, je donnais ma commande et celle de Tracy – après lui avoir demandé son poison du jour. Je payais le tout avant que la jeune femme ait l'idée saugrenue de payer sa part ou pire de tout prendre. Nos boissons chaudes en main, je la suivis jusqu'à une table et m'y asseyais avant de lui distribuer son gobelet.  «  Est ce que.. ton frère sait lui ? » demandais je. J'imaginais assez mal Steve Trevor restait passif. Souvenirs ou non, si il voyait que quelque chose clochait – avec sa sœur ou le reste de ses agents – il n'hésiterait pas à mener sa petite enquête. J'avais été bien trop d'années sous ses ordres pour l'ignorer.  «  Il était quoi d'ailleurs dans cette autre réalité ? » interrogeais-je, curieux bien malgré moi. Une curiosité déplacée que j'aurais certainement du garder pour moi.

••••

by Wiise
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










Se passer la corde au cou ✽ Luka Empty
MessageSujet: Re: Se passer la corde au cou ✽ Luka   Se passer la corde au cou ✽ Luka EmptyVen 1 Fév - 19:28

Se passer la corde au cou

Le froid est mordant à cette période de l'année, mais étonnamment je ne le ressens pas. J'ai mon manteau et mon écharpe, mais la cuisine, très bien chauffée, la chaleur du four et du repas chaud qu'on a mangé, mais avant tout la présence de Luka à mes côté. Un ensemble de choses qui me laissent cette agréable sensation de chaleur. Alors je ne suis pas mécontente que le temps que nous passons tous les deux se poursuive au-delà du cours. Nous marchons donc et je profite de ce temps pour lui demander s'il a trouvé tous les cadeaux qu'il cherchait. Il me répond que oui et que les fêtes étaient sympathiques. Je suis un peu déçue de ne pas réussi à avoir trouvé du temps pour l'aider à les chercher. Et en même temps, je crois que je n'étais pas prête à assumer ce baiser, encore un peu perdue. Songeuse à cette idée, je passe mon pouce sur ma lèvre inférieure avant de lui sourire à nouveau et de répondre : « Tant mieux alors ». Je suis contente pour lui. Voir sa famille était probablement ce dont il avait le plus besoin. Prendre du temps pour se ressourcer, retrouver les siens, être dans un endroit sécurisant bien entouré de ses proches. Cela me rassure qu'il ait pu bénéficier de ce temps en famille. Je profite aussi de notre marche dans la ville pour poser une autre question, un peu plus personnelle cette fois. Et il se plie au jeu sans broncher. Je l'écoute avec attention. Sa réponse est précise, il ne cherche pas à esquiver ou à me mentir, bien au contraire et ça me touche. Il aurait pu, cela ne me regarde pas. Mais c'est aussi une bonne chose pour évaluer son état d'esprit après les fêtes. Il n'a pas eu à ramasser les pots cassés de sa famille. Pas à gérer d'états d'âme en plus des siens. Je souris un peu. Elles ont bien de la chance ses sœurs de ne pas se souvenir. Peut-être finiront-elles par le faire, mais cela laisse à Luka le temps de se remettre lui-même avant de devoir les réconforter. Je souris un peu en l'entendant évoquer sa grand-mère et cette lueur dans son regard. Je souris en acquiesçant. Et lorsqu'il conclut par son beau-père, j'arque un sourcil en le regardant : « Tu ne l'aime pas ? ». J'ai déjà été plus que curieuse n'est-ce pas ? Je ne suis plus à ça prêt. Je souris un peu en disant : « En tout cas, je te rejoins... C'est une aubaine. Même si elle s'en souvient, tant que ta grand-mère va bien c'est le plus important ». Il paraît que les personnes âgées ont une sagesse qui leur permet d'affronter ce genre de choses. Je ne saurais en juger je n'ai pas beaucoup de souvenir de mes grands-parents.

La file avance plutôt vite et nous voilà bien vite en face du comptoir. Il se tourne vers moi pour me demander ce que je veux alors je demande un cappuccino. Il commande et paye avant même que je n'ai eu le temps de réagir ce qui me tire une moue. Je ne dis rien cependant. Cela ne m'étonne pas. Une fois nos boissons en main, je l'entraîne jusqu'à une table et m'y installe. Il en fait de même et c'est à son tour de me poser des questions. Je ne peux pas le lui reprocher, après tout, je viens de faire la même chose. Je souris un peu. De toute façon, il ne fait plus partie d'A.R.G.U.S alors il peut bien me poser des questions sur Steve, cela ne risque plus d'influencer son travail. Je lui dis : « Je ne sais pas s'il s'en est souvenu tout de suite ou pas, mais il s'en souvient à présent... ». Ce qui n'a pas dû être facile. Heureusement pour moi, j'avais déjà fait une partie du chemin menant à ma guérison et j'ai pu être un soutien pour lui autant qu'il l'a été pour moi. Je lui dis : « Il était cuisinier... Sacrément doué d'ailleurs. Il était marié et avait des enfants... ». Un énorme changement pour lui. Je reste songeuse un instant. Je me souviens de ses enfants et j'avoue avoir un certain attachement pour eux. Des mini-Steve vraiment trop mignons. Une douleur supplémentaire. Mais je ne peux qu'imaginer la peine qu'il a ressentie... Je n'en avais qu'une. Une seule. Et j'ai déjà eu l'impression de mourir en me réveillant sans elle... Je le remercierais bien d'avoir été là pour moi m'évitant ainsi d'être un poids pour Steve mais je sais qu'il me dira que c'est son rôle de grand frère de me protéger et qu'il ne me voit pas comme un poids. Il n'empêche que ça reste difficile de gérer sa douleur et celle de sa petite sœur en même temps. Pour une fois, il n'a pas eu à tout faire et j'ai pu l'aider. Je suis heureuse que ça ait pu se dérouler ainsi. Finalement, je dis : « C'est une sacré coïncidence qu'on se soit retrouvés là tous les deux... ». Je le regarde simplement, je suis curieuse de connaître son avis sur la question. Je ne peux pas croire que ça soit un hasard. Mes collègues ne peuvent pas avoir eu l'idée de me payer un cours de cuisine, elles savent que je déteste ça.

Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










Se passer la corde au cou ✽ Luka Empty
MessageSujet: Re: Se passer la corde au cou ✽ Luka   Se passer la corde au cou ✽ Luka EmptySam 2 Fév - 22:11

Se passer la corde au cou
tracy & luka
••••

« Je ne sais pas s'il s'en est souvenu tout de suite ou pas, mais il s'en souvient à présent... ».  Je hochais la tête. La situation n'avait pas du être facile. Mais je connaissais Trevor, il était résilient. Il ne serait pas arrivé aussi loin dans sa carrière sans l'être. De cela, j'en restait intimement convaincu. Et puis j'avais travaillé avec l'homme. Je savais de quel bois il était fait. Si sa sœur était son portrait craché, je n'avais que peu de soucis à me faire pour eux. Ils s'en sortiraient. C'était certain. De toute façon, la vie ne leur laissait pas le choix. Tout comme elle ne me laissait pas le choix. Après tout, il n'y avait que deux options : continuer  à avancer ou rester sur le côté et être oublié. Personnellement, je savais quelle option je choisissais. Et je me doutais bien qu'ils en faisaient pareil de leurs côtés. « Il était cuisinier... Sacrément doué d'ailleurs. Il était marié et avait des enfants.. ». « Je vois.. ». Bien évidemment, son choix de carrière dans cette autre réalité me surprenait. Je n'imaginais pas vraiment Steve Trevor avec une spatule à la plat. Mais après tout, qu'en savais je ? Je ne connaissais l'homme que dans sa vie professionnelle. Sa vie personnelle, elle, m'était totalement inconnue. Pour la majeure partie. Peut être alors que chef cuisinier était un métier qui lui correspondait. Et puis de toute façon, cette réalité avait changé bien des choses pour tout le monde. Je n'avais après tout pas été épargné par les changements. Marié à un homme, père de trois enfants dont un biologiquement mien. Ce n'était pas une situation dans laquelle je m'étais imaginé vivre. Pour autant, j'avais fini par y prendre goût quelque part. Si j'avais été content de retrouver ma vie, la camaraderie familiale  me manquait. Ce n'était pas la même chose d'être fils et grand frère et mari et père de famille. Cette dernière configuration avait une saveur différente.  Comme moi, Steve avait goûté ce fruit interdit. Je ne pouvais donc qu'imaginer ce qu'il avait ressentir en se réveillant – peut être pas tout seul - mais sans enfants pour lui sauter dessus aux aurores. Face à ces souvenirs un sourire triste passa furtivement sur mes lèvres. Je cachais ce dernier derrière le rebord en carton de mon café et en avalais une gorgée.  Le liquide me brûla légèrement la gorge mais cela eut pour effet de chasser les noires pensées prêtes à m'envahir. Du fait de la douleur, je me reconnectais complètement avec la réalité. Ce monde avait disparu. Il fallait le laisser derrière nous. C'était la seule chose à faire. Surtout c'était la seule option saine et viable.

« C'est une sacré coïncidence qu'on se soit retrouvés là tous les deux... ». Peu surpris par la remarque, je haussais les épaules. Effectivement, c'était assez étrange.  Je ne m'en inquiétais pas pour autant. Après tout, parfois le hasard faisait vraiment bien les choses. Si il avait été aidé, je n'avais aucune façon de le savoir. Surtout, je ne voyais pas vraiment comment quelqu'un de mon entourage aurait pu être à l'origine de cette rencontre pas tout à fait fortuite. La seule personne que Tracy avait rencontré était Carotta. Peut être étais je trop naïf mais je ne voyais pas ma jeune sœur faire l'agence matrimonial. Après, je pouvais évidemment me tromper. Après tout, elles étaient quatre filles. Elles se montaient facilement le bourrichon. «  Ma foi... faut juste apprécier le moment présent » déclarais je avec plus de sagesse que je n'en avais. Un peu penaud, je lui offrais un mince sourire par dessus mon gobelet avant de vider d'un trait le reste de ma boisson. « Ceci dit, j'avoue que vu ta … répugnance pour la cuisine, » chose que j'avais très bien compris en l'écoutant râler pendant presque deux heures, «  c'est étonnant de te voir fréquenter un tel endroit. La cuisine italienne n'est pas la cuisine la plus accessible au monde après tout. Même si il y a évidemment plus compliqué » terminais je avec un petit sourire en coin que je ne pus faire disparaître. Je devais bien avouer que ses petites piques et réflexions m'avaient diverti. Et ce malgré le malaise que j'avais ressenti en étant à ces côtés.  Lorsqu'elle eut finit à son tour sa boisson, je lui proposais de quitter l'endroit. Nous aurions évidemment pu rester plus longtemps même sans consommation mais l'endroit commençait à être bondé. Un état de fait qui augmentait mon hyper vigilance déjà bien trop présente en temps normal. «  Je te raccompagne? » lui proposais je en enfonçant mes mains dans les poches. A part rentrer chez moi pour faire du ménage, je n'avais pas grand chose à faire. Autant alors m'assurer qu'elle rentre chez elle en un seul morceau. Je ne doutais évidemment pas de s capacité à le faire. Mais cela m'avait semblait être la chose à faire. Mon côté gentleman certainement. A moins que ce n'était mon envie à la fois consciente et inconsciente de passer du temps avec elle qui s'était exprimée.

••••

by Wiise
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










Se passer la corde au cou ✽ Luka Empty
MessageSujet: Re: Se passer la corde au cou ✽ Luka   Se passer la corde au cou ✽ Luka EmptyDim 3 Fév - 1:53

Se passer la corde au cou

Lorsque je relève l'aspect très étrange de cette rencontre dans un cours de cuisine, il déclare qu'il faut juste apprécier le moment. S'il n'a pas tout à fait tort, je dois avouer ne pas tellement apprécier la manipulation. Ça m'agace un peu d'avoir été le dindon de la farce. C'est le cas de le dire n'est-ce pas ? Mes collègues ne sont pas prêtes à la tempête qui les attend au bureau... Il sourit penaud et je choisis de lui rendre un sourire doux. Dans tous les cas, il n'est pas responsable, alors je ne vais pas m'en prendre à lui. Et puis, nous avons passé un bon moment. Vraiment. Cela faisait longtemps que je n'avais pas passé un si bon moment. Et d'une certaine façon, cela m'avait manqué. Je m'en rends compte. Cette complicité simple, sans prise de tête, cette sensation de se sentir en sécurité avec quelqu'un. Plus je le regarde et plus je ressens de choses positives à son propos. Cela me trouble. Il reprend la parole et je l'écoute. Lorsqu'il termine, je ris un peu et je dis : « On m'a offert ce cours de cuisine... Crois-moi... Si cela n'avait tenu qu'à moi, je n'aurais pas choisi ça... ». Je ris à nouveau. Même si je ne regrette pas de l'avoir fait, je n'aurais probablement pas choisi de participer à un cours de cuisine. Une dégustation à la rigueur mais pas un cours. Je dis : « Mais bon... Ce n'était pas si désagréable au final... Surtout avec un binôme aussi charmant ! ». Je lui adresse un sourire appuyé d'un clin d'œil. Je ne m'attendais pas à ce cadeau. Je ne m'attendais pas à prendre autant de plaisir à le faire. Et à être avec lui. C'est plus simple que je ne l'aurais pensé. Surtout après mon dernier échec. Qui n'est probablement pas ma faute, d'ailleurs.

Nous finissons nos boissons tranquillement pendant que l'endroit se remplit. Bientôt, ce ne sera plus vivable : trop de monde, trop de bruit et trop d'oreilles indiscrètes. Autant dire que je ne suis pas tellement pour rester ici. Donc je le suis lorsqu'il me propose de quitter l'endroit. Une fois dehors, nous retrouvons le froid de l'hiver mais au moins, tout est plus calme. Il reprend la parole. Il propose de me raccompagner et je lui souris un peu en acquiesçant : « Avec plaisir... ». Je lui souris et prends la direction de chez moi, l'entraînant. Marcher ne me dérange pas, même quand il pleut. C'est bien plus agréable que le métro ou que les embouteillages ! Je continue à discuter pendant que nous marchons, de tout et de rien, un peu curieuse pour faire connaissance. De toute façon, c'est bien rare que je sois silencieuse. Je parle beaucoup, peut-être trop. Mais bon, j'aime bien ça. Tant que ça ne le dérange pas. Et si c'était le cas, j'imagine qu'il me le dirait. S'il ne veut pas répondre à mes questions, il n'en est pas obligé, mais pour une fois, je me contente de choses plutôt neutres. Musique, cinéma. Des choses banales pour mieux le cerner. Une fois devant la porte de mon immeuble je plonge la main dans la poche de mon manteau pour sortir mes clés. Je me tourne vers lui et je lui dis : « Nous voilà arrivés à bon port... Je t'offre un café ? Ou un thé ? Ou quelque chose de plus fort ? ». Je lui souris à nouveau. J'ai vu son appartement, j'y suis entrée plusieurs fois, cela me semble être un juste retour des choses qu'il découvre le mien. Il n'y trouvera rien de merveilleux, mais bon. Un appartement tout simple, avec une chambre. Pas besoin de plus, personne ne s'invite chez moi pour Noël, à part Steve qui habite à quelques rues de chez moi. Cependant, avec les décorations de Noël, l'endroit fait plus chaleureux. Le sapin est paré d'argenté et d'orangé, quelques guirlandes lumineuses habillent les murs de mon appartement pour rendre l'endroit plus festif. Ici et là, sur les étagères de mes meubles, quelques décorations de Noël sont placées. Je ne les ai pas encore retirées. Quand l'ensemble sera rangé, l'endroit retrouvera cette légère austérité. Les décorations sont limitées : quelques photos de familles, un tapis aux tons turquoise et des abats jours assortis au tapis. Quelques coussins colorés dans mon canapé complètent le tout. Rien de très excentriques. Quand elles veulent se moquer, mes collègues me rappellent que je vis dans un décor ikea. Cela ne me touche pas tellement. Après tout, qu'est-ce que je peux bien mettre de plus ? Mon absence totale de vie sociale n'aide pas. Et le code civil n'est pas un élément de décoration très sympa, apparemment.



HJ - Tu peux les faire monter si tu veux, ou lui faire prendre congé o/ Au cas où, je t'ai laissé la description de l'appartement pour que tu puisses avancer les choses !
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










Se passer la corde au cou ✽ Luka Empty
MessageSujet: Re: Se passer la corde au cou ✽ Luka   Se passer la corde au cou ✽ Luka EmptyLun 11 Fév - 23:12

Se passer la corde au cou
tracy & luka
••••

« On m'a offert ce cours de cuisine... Crois-moi... Si cela n'avait tenu qu'à moi, je n'aurais pas choisi ça... Mais bon... Ce n'était pas si désagréable au final... Surtout avec un binôme aussi charmant ! ». Un rire amusé passa mes lèvres. «  Les compliments te mèneront loin » lui soufflais je avec amusement. Je répondais à son sourire sans me faire prier et pris sa suite lorsqu'elle accepta que je la raccompagne jusqu'à son domicile. Je n'avais aucune idée de son adresse, et je me contentais donc de suivre. Suivre et répondre à ses questions et autres curieuses interrogations. A force, je m'y faisais. Tracy ne semblait pas pouvoir se taire. Je devais bien avouer que chez elle cela faisait son charme. J'aurais été bien moins gracieux dans mes réponses si les questions avaient été posé par quelqu'un d'autre. Tracy étai t privilégiée. A ses côtés, je me révélais. Moi, ma vie, ma famille. Bien sur, nous restions encore très superficiels. Ce n'était pas parce que je prenais plaisir à converser avec elle que j'allais directement me mettre à table et lui livrer mes plus noirs secrets. Elle en savait déjà bien assez après tout. En étant témoin de mon angoisse, elle avait eu accès à des informations que d'autres ignoraient. Pour le moment, cela suffisait. Le reste, elle le connaîtrait en temps et en heure. Si la situation ne se présentait jamais alors il en serait ainsi. Bien entendu, je profitais du trajet pour lui poser quelques questions de mon cru.Après tout, j'estimais avoir également le droit d'en savoir un peu plus sur elle. Elle m'intéressait. Sa vie aussi.  

« Nous voilà arrivés à bon port... Je t'offre un café ? Ou un thé ? Ou quelque chose de plus fort ? ». Je regardais un instant la façade de l'immeuble qui me faisait face. On état définitivement dans un plus beau quartier que le mien. Si je n'étais pas à plaindre, mon immeuble avait tout de même vu des jours meilleurs. Ici, tout était parfaitement entretenu. Pour autant, cela ne me rendit pas mal à l'aise. Après tout, nous n'avions probablement pas le même salaire. Etre militaire  suffisait parfois juste à nourrir son homme et à lui donner un toit. Franchement, nous n'étions pas les mieux payés. Une honte lorsqu'on savait à quel point l'on donnait tout pour notre pays. Notre corps, notre âme et dans le pire des cas notre vie.  Heureusement pour le gouvernement personne ne devenait pilote, soldat ou marin pour le chèque à la fin du mois. Ils n'auraient vraiment pas beaucoup d'engagés dans le cas contraire. Non la guerre, l'armée... tout cela était une histoire de convictions et de vocation. «  Je te remercie Tracy mais je vais te laisser rentrer chez toi tranquillement ». Refuser son invitation provoqua chez moi un malaise. Sa mine soudainement déconfite ne fut qu'accentuer ce dernier. « Je ne vais pas tarder à devoir aller bosser et j'aimerais bien choper une ou deux heures de sommeil avant » lui expliquais je pour apaiser la déception que je voyais sur les traits de son visage.  Avec un dernier sourire gêné, je lui fis un léger signe de tête et commençais à m'éloigner. Je me stoppais cependant après quelques pas. Sans plus réfléchir que cela, je rebroussas chemin. Tracy qui s'était déjà retournée pour ouvrir sa porte se tourna vers moi en attendant mes pas dans son dos. Sans dire un seul mot, j'attrapais son visage entre mes mains et posais ma bouche sur la sienne. Doucement, je l'embrassais. Après quelques secondes, nos lèvres se séparèrent. Je restais proche d'elle encore un peu avant de me reculer complètement. «  Au revoir Tracy » murmurais je avant de cette fois ci réellement prendre congé. Mains dans les poches, je disparaissais à grand pas à l'angle de sa rue. L'embrasser n'avait pas fait parti de mes plans pour la journée. Cependant, sur le coup, cela m'avait paru naturel. Normal. Après tout, j'en avais eu envie toute la journée. La voir seule sur le pas de sa porte avec un air un peu attristé avait fini de me pousser dans mes derniers retranchements. Après tout, je n'étais qu'un homme. J'étais faible par nature. Faible pour elle en l’occurrence.


Spoiler:

••••

by Wiise
Revenir en haut Aller en bas



Contenu sponsorisé












Se passer la corde au cou ✽ Luka Empty
MessageSujet: Re: Se passer la corde au cou ✽ Luka   Se passer la corde au cou ✽ Luka Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Se passer la corde au cou ✽ Luka
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Another step toward you ✽ Luka
» into the wild (LUKA)
» Where is your place ? ✽ Luka
» It's a part of you now ✽ Luka
» I just wanna feel okay again ✽ Luka

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
gods among us :: limbo :: archives :: les rps terminés-