Pamela L. Isley ❀ She's pretty as a daisy, but look out man she's crazy.

1983, les Isley accueille leur première fille. Pamela.

Jeune fille, une chevelure rousse, de grands yeux verts, Pamela ne fût pourtant pas ce que l'on pouvait appeler un modèle de grâce et de beauté.

Depuis toute petite, Pamela favorise les études aux jeux, elle favorise la lecture et l'apprentissage à toute autre chose. Ses parents étaient ses modèles, des personnes instruites et foncièrement bonnes, il fallait le dire, des personnes engagées, assoiffés de connaissances ; comment est-ce que cela aurait pu différer pour Pamela ?

Si elle n'eut jamais vraiment d'amis pendant ses premières années d'études, elle trouvait son réconfort dans la lecture de romans, ces femmes fortes et indépendantes, ces voyageurs et connaisseurs du monde, ceux qui avaient réussis à percer des mystères, ceux qui avaient réussi à découvrir des choses incroyables. Pamela aurait aimé faire partie de ces personnes, qui permettaient à la science et la société d'avancer. C'est tout du moins ce que ses parents ne cessaient de lui dire et ce qu'elle a vite cru.

Lorsque vint le temps de l'université, la jeune rousse à lunettes avait déjà choisi sa voie, c'était tracé pour elle ; la botanique, la biochimie avancée, les toxines, les poisons et leur remèdes, tant de choses à découvrir encore en ce monde. C'est là qu'elle rencontrait le Dr Woodrue, un docteur qui semblait charmant et élégant. La jeune femme, candide, naïve à souhait, ne faisait que boire les paroles de ce professeur qui savait savoir tant de choses et qui lui aussi semblait avoir tant à partager.

Si seulement elle avait su que sa vie changerait du tout au tout à partir de cette catastrophique rencontre.

Pamela n'avait aucune expérience avec les hommes, aucune expérience avec les femmes -dont elle était pourtant plus proche sur tous les plans - et elle se laissait facilement avoir dans le piège du dr Woodrue. Après qu'il soit parvenu à la charmer, la faire tomber amoureuse, follement éprise même, le dr Woodrue lui demandait une chose. Le Dr Woodrue travaillait sur de nouvelles expérimentations et apparemment, il lui fallait quelqu'un d'humain pour connaître les effets ; il avait l'air sûr de lui en disant que rien n'arriverait à Pamela. Alors elle le croyait et puis : c'était pour les avancées de la science, il fallait bien se sacrifier pour la science, non ? Pauvre idiote qu'elle était.

Les injections étaient douloureuses. A mesure qu'il lui en faisait, à mesure des jours et semaines, Pamela se sentait différente. Mal. Victime d'hallucinations et tout autre sensations des plus désagréables, plus elle recevait d'injections et plus elle avait l'impression qu'on lui injectait du venin ou du feu dans les veines. A mesure des injections, Pamela développait une double personnalité, tantôt gentille, tantôt elle s'emballait pour des broutilles et devenait désagréable, elle qui avait toujours été si douce. Tantôt Pamela était une femme gentille, tantôt une femme méchante. Sans s'en rendre compte, elle développait un amour tendre et maternelle pour les plantes dont elle s'occupait. Cela ne lui avait pas mis la puce à l'oreille ; elle avait toujours aimé les plantes et n'avait constaté aucune différence avec son passé. Pourtant, elle aurait juré entendre les plantes communiquer avec elle. Elle aurait juré parvenir à faire des choses qu'elle n'aurait jamais pu faire avant ; était-ce là avant et elle n'avait rien remarquer ?

Finalement, les choses se compliquèrent. L'injection de trop, Pamela Lilian Isley se transformait en Poison Ivy. Une femme sulfureuse, des lèvres charnues, des hanches généreuses, une poitrine généreuse, une chevelure de feu, des yeux verts brillant, une peau que l'on aurait pu jurer verte, des reflets verts tout du moins. Pamela n'était plus Pamela mais Poison Ivy et cela se déclenchait lorsque l'on avait osé faire tomber une plante et l'écraser par mégarde. La rage qu'elle avait ressentie face à cet outrage n'avait pas son pareil. Elle ne se rendait pas compte que cette réaction était excessive et inhabituelle. Pamela avait failli mourir à deux reprises à cause de ces injections, Pamela avait perdu l'esprit, Pamela était persuadée que les plantes étaient ses enfants et qu'elle avait pour mission de les élever et les protéger. Elle ne se rendait pas compte de la gravité de la situation. A ses yeux, si les injections avaient presque failli la tuer, elles l'avaient aussi sauvées et avaient donnés un sens à sa vie, un but : sauver les plantes maltraitées par les humains inconscients. Elle ne pardonnait cependant pas la douleur au dr Woodrue, elle ne lui pardonnait pas les expériences douloureuses. Elle se vengeait sur lui et il disparaissait, elle le croyait, pour toujours.

Il lui fallait retrouver sa place désormais, elle ne parvenait pas à contrôler ses émotions, tout se bouleversait dans son esprit, la frontière entre le bien et le mal avait changé et elle ne considérait plus cela de la même façon : qu'importait la vie d'un humain face à la vie d'une plante ? Les plantes vivaient, respiraient, elles étaient douces, mystérieuses, elles étaient ses enfants, elles avaient besoin d'elle, les plantes ne faisaient de mal à personne, elles. Elle se considérait bien vite comme mère nature et personne n'était là à temps pour lui remettre les pieds sur terre, autant dire que Poison Ivy s'enfermait dans cette obsession qu'elle trouvait des plus saines et raisonnables, comme si elle n'avait jamais vu si claire de toute sa vie.

Gentille le jour, cruelle la nuit. Tout dépendra de ses humeurs qu'elle aura un moment du mal à contrôler. Suite à cela, elle se considérera comme Mère Nature, après plusieurs conflits avec Batman et Wayne Enterprise, elle se décida à s'installer sur une île dans les Caraïbes, une île déserte qu'elle repeupla de plante de tout genre, son bonheur fût de courte durée, car cette île fût détruite à cause des tests de l'armée américaine. Elle décide donc de retourner à Gotham pour se venger de ceux qui ont osé lui faire ça, et se venge en tentant d'empoisonner la ville, mais bien évidemment le chevalier noir se mit plusieurs fois en travers de sa route, elle s'installa donc à Gotham avec comme idée de n'en partir qu'une fois "la menace" anéantie. Après son retour de son séjour à l'Asile d'Arkham, Pamela fût emmenée par deux femmes jusqu'à une planque, où se trouva un homme qu'elle reconnut assez vite, il s'agissait du Dr.Woodrue, mais qui avait bien changé lui aussi, seul sa tête était reconnaissable, lui aussi c'était injecté bon nombre de poison et mixture improbable. Ils finirent par faire alliance et se rendirent service, en échange d'un échantillon d'ADN, Poison Ivy récupéra un camion rempli d'argent, Woodrue a comme idée de faire dépendre l'état d'une marijuana sur-puissante, tout en étant contrôlé par les plantes crée à partir de l'ADN de Poison Ivy, lorsque le Chevalier Noir tente de s'en mêler il se fait capturer par les deux femmes qui ont accompagnées Ivy, et malgré tout, Ivy trahit Floronic Man, Woodrue, pour sortir Batman de là et s'enfuir avec tout l'argent.

Elle se fit un jour attaquée par Gueule d'Argile, mais par chance le chevalier noir l'aida à le vaincre suite à une petite alliance passée plus tôt entre eux suite à l'événement avec Floronic Man.

Son petit séjour à l'asile ne lui a pas été très bénéfique et l'a déboussolée, ce séjour l'a aussi rendue un peu plus folle et hystérique qu'elle ne l'était avant et l'a encouragé davantage à répandre son poison mortel. Elle était loin de ses bébés, ils avaient besoin d'elle et elle n'avait pas pu les protéger, ce qui n'avait fait qu'augmenter sa rage, sa frustration, son désespoir.

Elle parvenait néanmoins à s'échapper et revenir à Gotham City où elle se promettait de ne plus faire de vagues... Mais combien de temps est-ce que cela allait durer, elle n'aurait pas su le dire.

Elle devient bien plus tard amie avec Harley Quinn après l'avoir soignée après que le Joker l'ait attaquée brutalement, et c'est grâce à cette amitié solide et folle avec Harley qu'elle fit la rencontre de la dénommée Catwoman.

Poison Ivy se mêlait plus tard à d'autres gangs, sa promesse de se tenir à carreau n'avait pas tenue bien longtemps, persuadée qu'ils pourraient lui être utiles un jour ou l'autre. Mais Poison Ivy préférait finalement la solitude, persuadée que personne ne saurait la comprendre mieux que ses bébés.

Tantôt elle revient sur terre, tantôt elle reperd la tête... Est-ce que cela aura un jour une fin ? Sa vie ressemble à une répétition interminable. Se faire capturer, être libérée, se tenir à carreau, retomber dans l'accès, faire des ravages, se faire capturer, s'enfuir, se tenir à carreau...

Le soucis de ces humains, c'est qu'ils se pensent invincible et meilleurs que tout le monde. Le soucis de ces humains, c'est qu'ils pensent que lorsqu'ils piétinent une fleure, ce n'est jamais qu'un élément qui n'aurait jamais du se retrouver là. Cela a tendance à la mettre en pétard ; quand comprendront-ils que ces plantes vivent elles aussi, au même titre qu'eux ? Que les plantes sont ce qui permet à la terre, ce qui leur permet à eux, d'exister ? Qu'il s'agisse des usines de Sionis qu'elle a en horreur ou des armes chimiques, ces idiots blessent la Terre sur laquelle ils vivent ? Quand comprendront-ils que sans ces plantes, ils n'existeraient pas, ne seraient rien ? Les plantes étaient là avant eux, elles seront là après, Ivy s'en est fait la promesse. Peu importe les moyens à utiliser pour parvenir à cela. Ivy le voit au quotidien et c'est sans doute ce qui l'empêche de garder les pieds sur terre comme elle le devrait. Elle n'y parvient pas, c'est plus fort qu'elle.

Lorsqu'elle est dans son lit, elle repense à ces constructions, ces merveilleuses plantes qu'elle a crée, à qui elle a donné la vie, mais elle repense aussi à leur fin tragique car ces idiots d'êtres humains ne les comprenaient pas et en avaient peur. Ils ne comprennent pas.

Les plantes lui parlent, elle les ressent, dans ses veines, dans l'air, écraser une fleur lui donne la sensation d'être elle-même écrasée. C'est insupportable et cela doit prendre fin. Lorsque ces idiots cueillent une fleur pour leur épouse ou pour leur mère, à quoi pensent-ils ? Ils ne savent donc pas que la pauvre plante se meurt ? Ces idées sont insupportable pour Ivy. Il arrive que certains en prennent soin cependant, elle le voit bien, certains humains prennent eux aussi soin des plantes comme de leur enfants, les arrosant, les laissant au soleil, les laissant s'épanouir. C'est peut-être ce qui la retient d'imploser et de tous les tuer jusqu'au dernier - peu consciente qu'elle risque aussi et surtout de se faire tuer elle aussi.

Ivy navigue entre deux eaux, partagée entre rester chez elle et conquérir le monde, jusqu'à voir aux informations que le monde a déjà bien suffisamment à faire avec les invasions, les meta-humains, le syndicat du crime. Cela serait pourtant la parfaite occasion pour faire quelque chose, les soi-disant héros et les autorités sont tous trop concentrés sur ces criminels pour s'occuper d'elle, ils seront trop dissipés pour s'en rendre compte. Pourtant elle reste chez elle, à s'occuper des orphelins qu'elle a trouvé, qu'elle a sauvé. A défaut d'avoir ses propres enfants de chair, de sang et d'os, elle élève les abandonnés, les pauvres mis à la rue, les délaissés, les pupilles de l'état. Un instinct maternelle sur-développé, une envie d'aider ceux que l'on ne regarde pas. Plantes, enfants, le combat semble être le même. Pas besoin de manipulation avec eux, ils la rattachent à une certaine normalité, une certaine réalité. Ils l'aident à garder les pieds sur terre quand elle se dit qu'elle pourrait rejoindre telle ou telle personne, qu'elle pourrait aider les autorités ou aider Harley. Le choix était simple sans l'être, partagé entre ses divers avis, ses deux personnalités jusqu'à s'accorder à rester chez elle, pour l'instant. Laisser les autres dans le chaos, pourquoi pas planifier son grand retour de façon à ce qu'il dure, cette fois.

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