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 wrong time, wrong place (ayesha)

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MessageSujet: wrong time, wrong place (ayesha)   wrong time, wrong place (ayesha) EmptyLun 6 Fév - 16:59




wrong time, wrong place

« Allez, salut les gars ! »

Je réajuste mon petit bonnet grisâtre sur ma tête. Je laisse un large sourire et un petit signe de la main en guise d'au revoir avant de tourner les talons.

« Bonne nuit Skye, et bonne chance pour cette nuit ! »

Le traditionnel bonne chance de fin de journée. Et oui, une fois qu'on vit dans la rue, il en faut toujours un peu. De la chance pour se trouver un toit de fortune pas trop mal. De la chance pour se faire une place au chaud, surtout en plein hiver... Et espérer ne pas se trouver agresser par pur plaisir d'un esprit malsain, et pouvoir se réveiller en pleine forme et en pleine santé le lendemain. Bien sûr, au bout d'un moment, vous comprenez bien que la chance n'est que factuelle, et que seul le hasard décide de votre sort. Vivre dans la rue maximise les risques que tout s'arrête d'un instant à l'autre. Votre quotidien. Votre vagabondage. Votre vie. Tout cela peut disparaître d'un claquement de doigt, que ce soit par fait de maladie, de malchance, de violence ou j'en passe. Durant mes premières nuits, mes premières semaines et mes premiers mois, je dois reconnaître que c'était aussi difficile qu'inquiétant, affolant, apeurant. Mais aujourd'hui, j'ai appris à vivre avec. Avec cette réalité que chaque jour est un cadeau et que, en attendant le jour où tout s'arrête, je n'avais qu'à profiter de toute cette liberté d'action qui s'offrait à moi. Vivre chaque jour comme le dernier. Vivre comme si c'était l'unique et dernière fois. De là, vous cessez alors de vous encombrer de problèmes et autres soucis inutiles. Vous vous contentez de profiter comme vous le pouvez. Et vous ne perdez plus un temps précieux à ressasser inutilement des questions et des réflexions n'ayant plus de raison d'être.

Les mains recouvertes de petites mitaines de fortune, je frottais lesdites mimines l'une contre l'autre, avant de les porter à ma bouche pour souffler dessus, et essayer de me réchauffer un peu. Il faisait frais. L'hiver était piquant, même s'il ne s'était pas encore montré aussi mordant que l'année passée. Le premier réflexe, face à un tel froid, serait de se tourner vers un centre d'hébergement pour les sans-abris comme moi. Mais je n'en n'ai pas envie. Pas maintenant. Pas tout de suite. Ce n'est pas du masochisme mais, j'ai envie d'aller là où l'air est encore plus frais. J'ai envie de prendre d'avantage d'air... Et de hauteur. Il y a ces soirées où je pourrais demeurer éternellement avec les pieds sur terre. Et d'autres, comme à l'instant, où j'ai envie de poser une autre forme de regard sur la belle et grande Metropolis. Il n'y a rien de plus majestueux que d'admirer la grandeur de cette immense métropole depuis le sommet de ses immeubles et autres gratte-ciel. Sans compter que je me sentais le besoin d'un brin d'exercice. Mais, avant ça, il me fallait reprendre des forces !

Tripatouillant dans le fin fond de mes poches, j'ai la chance de tomber sur les trois derniers dollars du jour qui me restait. Je m'arrête à une petite charette ambulante vendant de bons hot dog bien chaud. Mes trois dollars y passent, mais je n'en n'ai que faire. Je le fais emballer, l'attrape, et le range temporairement précieusement contre moi, sous ma veste, contre ma poitrine. Il vaut mieux que je ne traîne pas si je veux savourer ce petit plaisir tel qu'il se doit ! Sans demander mon reste, je me rends vers une petite ruelle déserte. Une grande poubelle 'benne' en métal : exactement ce qu'il me fallait ! Je monte dessus. Je me courbe, prend mon élan, et commence à courir contre la paroi du mur se dressant devant moi afin de l'utiliser comme appui et d'émettre un petit bond pour attraper le rebord d'une échelle suspendue. Je me hisse sur la terrasse à laquelle elle se veut rattachée et commence à gravir les marches entre chaque étage pour regagner le toit de l'immeuble. Pas trop d'effort : tant mieux, cela va plus vite ! Et je peux ainsi aisément regagner le lieu de destination désiré.

C'est installée sur le sommet d'une petite bouche d'évacuation que je ressors mon hot-dog et commence à me régaler de ce petit plaisir. Assise comme une indienne, je profite simplement de la vue... Et de l'ambiance de la ville. Le bruit lointain de l'animation. De toutes les voix qui s'élèvent dans un fin brouhaha difficilement perceptible à travers le bruit des klaxonnes et des véhicules ne cessant d'aller et venir sur le bitume. Des lumières qui s'élèvent dans une sorte de halo surmontant le toit des immeubles. Une fine couche de brume très légère, nullement opaque. Cela doit faire deux jours et deux nuits que je ne me suis pas octroyé le privilège de cette vue... Et j'ai déjà la sensation que ça fait une éternité. Oui, c'est un des 'inconvénients' de la vie dans la rue. Le temps peut parfois vous sembler éternellement long et interminable. Vous perdez rapidement compte de la valeur de temps exacte d'une journée ou d'une nuit. C'est votre fatigue qui vous rythme. Votre fatigue et vos 'petites aventures' du jour le jour. Voilà une des raisons pour lesquelles je n'étais pas pressée de gagner un refuge cette nuit. Et voilà tout autant une des raisons pour lesquelles je ne me sentais nullement guider par la fatigue, ou l'épuisement.

Une fois le hot dog terminé, je rangeai l'emballage dans mon sac en bandouillère... À l'instant précis où je fus mise en alerte par un bruit venant du toit voisin. Curieuse comme pas deux et intriguée à la fois, je descendis de mon perchoir pour me rendre jusqu'aux abords du toit. Sans vraiment faire preuve de discrétion, j'arrivai à destination et, tout en posant mes mains contre le rebord, mes yeux s'écarquillèrent à l'instant même où ma bouche s'entrouvrit avec une effroyable stupeur.

« Bordel de... »


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MessageSujet: Re: wrong time, wrong place (ayesha)   wrong time, wrong place (ayesha) EmptyMer 8 Fév - 17:44




wrong time, wrong place

La vengeance. Une vengeance si prémisse à une fin tirant vers une disparition soudaine et certaine. Une disparition où les battements de cœur ne cessent de se battre, où le sang cesse son chemin habituel entre chaque veine, entre chaque organe… là où l’oxygène devient peu à peu palpable jusqu’à s’en aller des poumons… La vengeance pouvait s’avérer être encore plus glaciale qu’à l’accoutumée. Ce proverbe n’en était rien à ce que j’étais en train d’infliger à cet être abject et ragoûtant. Il méritait une souffrance extrême. Il méritait de s’entendre hurler à la mort face à chaque cote que j’étais en train de lui briser de mes propres poings, ou encore de mes propres armes. Je ne veux pas qu’il s’en sorte indemne. Pas après ce qu’il a osé infliger à cette pauvre et jeune maman. Elle venait à peine d’accoucher d’un petit garçon adorable à souhait. Elle me rappelait cette mère que je n’ai pas su avoir… Une mère aimante, compatissante, à l’écoute, pouvant vous apporter un bonheur absolu sans demander l’once d’un millième de restes. Une mère qui n’a jamais demandé à ce qu’un inconnu puisse lui concocter un piège digne de ce nom… Elle n’avait rien vu venir… Il s’était contenté de l’endormir brusquement, tout l’en ayant transporté dans un coin d’une ruelle sombre de la cité lumineuse régie par Superman. D’ailleurs, ce héros… Que faisait-il quand des agressions se déroulaient un peu partout en ville ? Où était-il pour intervenir ? Je ne désire pas entendre l’excuse du fait que les héros ne peuvent guère être partout. Je n’en ai que faire. Cet inconnu a eu le malheur de m’avoir croisé sur sa route. Il aurait vivement aimé avoir cet ange de Métropolis. Pas de chance pour lui, car c’est un traitement de faveur tout autre du gentil qu’il était en train de subir…

« Quel effet ça fait de se retrouver à la place de cette maman, hein ? »

Un coup de poing sur le visage. Un coup de poing qui atterrit étroitement contre sa joue, faisant ainsi basculer son visage sur le côté. Du sang s’extirpait de cette grosse bouche immonde. Je n’en avais que faire que ces suppliques à la noix. Il ne mérite aucunement une seule faveur de ma part. Certainement pas !

« Tu crois qu’elle a eu la chance de pouvoir se plaindre ? De pouvoir crier pour qu’on puisse la sauver ? RÉPONDS ! »

Un cri. Un cri haut, fort, strident. Un cri qui peut apporter autant la chair de poule que de vous refiler des frissons dans le dos. Tant pis si on pouvait m’entendre, si on pouvait l’entendre. Ici, il n’y a que lui et moi.

« Si tu penses, un seul instant, que tu vas avoir la vie sauve, tu te trompes ! »

Un dépassement. Une folie. Une folie qui gagne chaque partie de mes entrailles. Une folie qui donne des informations terribles et dangereuses à mon système nerveux. Une folie qui fait passer mes nerfs sur le visage, sur les côtes, sur le ventre de l’homme, de ce monstrueux criminel. Je ne me sers que de mes mains, à défaut de pouvoir user mes armes pour lui apporter encore plus de douleurs. N’allez pas imaginer que ses cris me font plaisir. Je n’éprouve aucun plaisir, juste une haine intensément profonde. Sur ce toit, alors qu’il était attaché contre un mur, je ne cessais de me défouler sur lui. Oui, défouler, était le mot juste. Un défoulement qui me fait complètement perdre les pédales. Je n’étais qu’en immersion pour mes compatriotes. Je ne faisais que virevolter de rue en rue, de toit en toit en guise d’image de reconnaissance pour mes coéquipiers. A ce moment précis, j’aurai dû être avec eux pour les accompagner durant cette mission régie par notre patron. Néanmoins, assister à cette agression, où, fort heureusement, j’eus arrivée à temps pour sauver la femme et la remettre à une passante pour qu’elle prévienne les secours, je ne pouvais pas laisser cet homme sans une véritable punition qu’il comprendra pour le restant de ses jours.

« Tu ne mérites que la mort. Ou juste une vie remplie de souffrances et de cruauté à ton égard. »

Mes propos ne sont pas modérés. Le ton de ma voix est toujours fort, élevé, tonitruant. Je ne désirais que le faire souffrir en le frappant comme je n’ai jamais frappé quelqu’un. Pourtant, je ne parviens plus à me contrôler, à contrôler mes gestes. Je deviens indomptable. Je perds totalement le contrôle de mes actions. Je perds pieds. Juste à cause de quelques paroles sorties de la bouche ensanglantée de cet imbécile. Des paroles que je ne pouvais pas accepter…

Je cesse d’user de mes poings, de mes pieds pour le frapper. J’aurai pu user d’une arme à feu et lui tirer quelques balles perdues sur son thorax, ou encore dans le creux de son ventre, ou même dans sa cuisse. Là, c’est tout autre qui s’empare de ma fragilité. Mon épée. Une épée où la lame se loge dans l’abdomen du type. Je l’entends hurler. J’ai les yeux qui pétillent, non pas parce qu’il lui arrive, mais par ce qui se déroule dans mon esprit. La lame s’enfonce un peu plus. Du sang coule de sa peau. Beaucoup de sang. Mes paupières se ferment alors que mes poings, fermés autour du poignée de l’épée, se renfoncent encore davantage jusqu’à ne plus y arriver. Plus de sons. Je sors la lame de son corps doucement, lentement. Je ne réalise pas encore ce que j’ai fait. Mais mon ouïe entend du bruit qui m’intrigue, qui me fait sonner les cloches. Je n’ai pas le temps de reprendre mes esprits que je m’éloigne, l’épée se laissant lourdement tomber contre le sol froid. Je me retourne et distingue au loin une chevelure rousse, assez flamboyante. D’un revers de main, j’essuie les quelques petites larmes qui ont perlé mes yeux, et m’avance alors avec une certaine assurance vers cette silhouette.

« Qui que tu sois. Sors de ta cachette. »

Ma voix est quelque peu fébrile, mais ne perd pas de son intensité. Mes pas se rapprochent de plus en plus de la demoiselle. Je finis par arriver à sa hauteur. Mes yeux se reposent sur elle. Que pouvais-je bien lui dire ? Je ne me suis jamais confrontée à ce genre de situation auparavant. On ne m’a jamais dit quelle attitude adopter si cela devait arriver un jour… Un sourire, très fin, s’étire sur mes lèvres. Un sourire qui est aussi fébrile que peut l’être sa détentrice.

« Je ne fais jamais de mal à une femme. Sors de là ou tu me verras obliger d’utiliser la force. »



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