I put the ‘fun’ in funeral! (FLOYD)

Un jour peut-être, t'arrêteras de te fourrer dans les ennuis. Mais pas ce soir. Ce soir, tu t'es engagé auprès d'Harley pour l'aider à récupérer ses fringues chez son ex. Aka, le Joker. Comme si t'avais pas encore assez d'ennemis prêts à te tirer dans le dos à la première occasion, faut que tu rajoutes le prince du crime à la liste déjà longue. Pourquoi t'as dit oui ? Sûrement parce que t'es trop con. C'est ce qu'on dit, non, trop bon trop con. La Suicide Squad, cette bande de bras cassés, parfois tu les détestes au plus haut point, et parfois, tu peux pas t'empêcher de t'y sentir attaché. Parce que tu te reconnais en eux, en leur nature de rejetés, de méprisés, et que quelque part, tu t'en sens un peu responsable. Vous êtes tous dans la même galère, la même bombe logée dans la tête, alors t'as pas pu refuser quand elle t'a demandé de l'aide. Et son cas à elle est particulier. La relation qui vous unit va au-delà de simples collègues de boulot. Mais tu ne saurais pas comment la définir. Vous êtes pas vraiment amis, un peu amants. Elle a souvent été un réconfort dans les missions les plus difficiles, quand entre les draps, vous évacuiez tout que vous vous refusiez à exprimer devant les autres. De la tristesse, de la frustration, et sûrement aussi un manque d'affection. C'est là que t'as pu voir tout ce qu'elle cachait, ce qui se trouvait derrière le masque de l'extravertie excentrique. Cette relation, celle à laquelle elle a mis un terme et qui continue sûrement de la hanter, l'a profondément marquée. Maintenant, t'arrives à lire ses sourires factrices, ses regards fuyants, et ses messages de détresse. Tu ne nies pas qu'elle a toute la force nécessaire pour s'en sortir, mais elle a pas l'air contre qu'on lui tienne un peu la main.

Masque à la main, entièrement vêtu de ton costume de Deadshot et armé jusqu'aux dents, tu arrives à l'heure au lieu de rendez-vous. T'as longuement hésité à débarquer dans ta tenue habituelle, aussi connue ici que tes talents pour le tir, mais tu t'es finalement dis que tu t'en fichais. Que foutu pour foutu, autant le faire avec l'attirail où t'es à l'aise. « Salut Harl... » C'est le gros smack sucré sur ta joue qui termine ta phrase. Ces démonstrations excessives, tu t'y feras jamais, trop peu habitué désormais aux élans affectifs. Bien, salutations chaleureuses faites, t'as pas besoin de la rappeler à l'ordre pour qu'elle reprenne son sérieux et commence à t'expliquer le plan. Une discothèque, donc des civils. Voilà qui complique la chose. Tu t'attendais à ce que la confrontation puisse être évitée, ou au moins, qu'elle soit restreinte, pas que des innocents venus faire la fête soit mêlés à tout ce bordel. Tant pis, le plan change, mais la finalité reste la même. Le Joker est pas là, c'est donc votre chance. Quant à ce Bubulle, tu ne devrais pas avoir trop mal à t'en sortir. Tu n'iras pas à la confrontation physique, t'as une bien meilleure idée derrière la tête. « Bud et Lou sont très bien où elles sont. » Après avoir lâché la main d'Harley, tu enfiles ton masque et attrapes le fusil de précision attaché dans ton dos. Pas de temps à perdre, l'autre taré pourrait bien débarquer d'un instant à l'autre. « Bon, il va falloir évacuer la boite. Sinon il pourrait y avoir des dommages collatéraux, et c'est pas ce qu'on veut. » Tu considères cette mission comme un contrat, où seuls figurent les hommes de main du Joker. « J'ai besoin de toi pour les faire sortir de là. Fais comme tu veux, mais faut qu'ils soient tous dehors. Moi je vais me placer sur un toit où j'aurais une bonne vue sur l'entrée du bâtiment. Si t'es douée, et je sais que tu l'es, tu vas pouvoir attirer les sbires jusque dehors, où je pourrais les shooter un à un. Et cette fois, Bubulle se relèvera jamais.  » Mais il y a un hic à ce plan : le temps dont vous disposez. « Le problème, c'est que l'autre taré va vite être avertis du bordel dans sa planque, alors va falloir qu'on soit rapide et efficace. » Pas plus dangereux qu'une mission de la Suicide Squad, en soit. Si ce n'est les conséquences que Waller n'assumera pas pour vous.

« Compris ? » Après vérification, tu laisses ta partenaire pénétrer dans la discothèque pour se charger de la première partie du plan, tandis que toi, tu grimpes à l'échelle de secours d'un immeuble pour te positionner sur son toit. Allongé sur le ventre, fusil installé dans un angle parfait, tu attends patiemment qu'Harley fasse sortir tout ce beau monde, et surtout ces enculés de clowns. La discrétion n'était pas une option envisageable, alors tant pis, vous allez faire ça de façon... explosive. Oeil dans le viseur, tu vois les premiers civils sortir hâtivement, à toi maintenant de les distinguer des sbires. Voyons si votre duo fonctionne, et quelles parties de leurs corps t'as envie de flinguer.

AVENGEDINCHAINS

Tout est une question de timing. Mais le timing n'est en rien dû au hasard. Perché sur ton toit, tu observes dans ton viseur l'entrée de la boite, à l'affut du moindre mouvement. Et déjà, tu calcules les trajectoires possibles de tes balles, en fonction de ton environnement. Certaines pourraient ricocher, d'autres transpercer des matériaux. Dans ta tête, c'est une succession de chiffres et de probabilités. Tout, pour ne pas te faire manquer tes cibles. Cette mission là n'est en rien compliqué, en soit, puisque tu tires pour tuer. C'est toujours le plus simple, abattre sans se poser de questions. Une balle, un mort. Coeur troué, artères éclatées, il y a de multiples possibilités, et toutes plus efficaces les unes que les autres. Ce soir, la seule difficulté de la tâche est de ne pas toucher les civils. C'est pourquoi tu redoubles de vigilance, comptant sur ton instinct pour ne pas blesser des innocents. Les secondes s'écoulent, et en face, tu entends déjà du grabuge. L'alarme à incendie, bien joué Harley. Rapidement, les premières personnes commencent à sortir, toutes en panique. Tu guettes, laisses s'échapper les fêtards, tout en t'assurant de ne laisser passer aucun sbire du Joker. Et bim. Le premier tombe au sol. Puis un second. Le troisième, qui ne te repère que bien trop tard positionné sur ton toit, s'écroule lui aussi. Et puis plus rien. Ce qui ne te rassure pas. Harley était censée tous les faire sortir, mais tu doutes que le gang du clown soit au nombre de trois. « Bordel. » Seule possibilité envisageable : elle est tombée sur un imprévu. Ou un imprévu est tombé sur elle. D'où tu es, impossible d'avoir le visu sur l'intérieur de la boite, alors tu récupères ton matos, et te hâtes de gagner un autre immeuble pour avoir un meilleur angle.

Bingo. Cette fois, tu peux voir tout ce qui se passe, et tu n'as pas de mal à localiser Harley, dans de sales draps avec ce qui a tout l'air d'être le fameux Bubulle. Concentration. Précision. Et tu tires. La balle transperce le crane du balourd, que tu peux voir s'écraser sur le sol, libérant ta camarade de son emprise. Le reste ne tarde pas à suivre le même chemin, tout droit vers le cercueil. Dans la loupe de ton viseur, tu observes Harley se joindre au massacre, en assurant ses arrières. Aucun d'entre eux ne parvient à la prendre par surprise, puisque que tous tombent avant d'avoir pu la toucher de leurs armes. Au bout de quelques minutes, il ne reste plus qu'elle, au milieu d'un tas de cadavre. Bon, la première partie de la mission est accomplie, la voie est libre. Tu ranges ton attirail, fusil sniper dans le dos, et retourne auprès d'elle avec des flingues plus discrets, mais tout aussi effaces. Au cas où des petits malins se seraient planqués quelque part, mais surtout, pour enclencher la seconde étape. Après être redescendu du bâtiment, tu pénètres dans la discothèque branchée années 70. « Bon, ça aurait pu être pire. » Et venant de toi, c'est presque un compliment. Faut dire qu'avec la Suicide Squad, vous avez plus l'habitude des situations impossibles que de celles qui se déroulent sans accroche. « Tous les sbires sont morts, mais si j'ai bien compris, il pourrait rester des bombes. » Et évidemment, celle à qui tu penses, c'est Layla. Démineuse, elle aurait pu régler votre problème rapidement. Mais tu vas devoir faire sans elle, et employer une manière un peu plus...radicale.

Tu cales sur ton masque ton œil rouge qui te sers à viser, mais également à observer les différentes teintes de chaleur dans une pièce. Le bleu pour le froid, le rouge pour le chaud. C'est comme ça que tu parviens à trouver les cibles qui se cachent, trahies par leur propre température corporelle. Pour les bombes, c'est pareil, elles dégagent une certaine chaleur qui leur est propre, et c'est comme ça que tu peux les trouver facilement. « Reste pas là, je vais désamorcer les bombes. » Sous-entendu, à ta manière, et donc, avec peu de douceur. Bras levé, arme en main, tu observes minutieusement toute la pièce, et chaque fois que tu suspectes la présence d'un objet explosif, tu tires. Boom. Boom. Boom. Nul doute qu'avec tout ce boucan la police ne devrait pas tarder à débarquer. A moins que les habitants du quartier, bien trop froussards pour dénoncer qui que ce soit, s'abstiennent de prendre leur combiné. « La voie est libre. » Ta partie du boulot est faite, maintenant, c'est à Harley de faire le reste. Et récupérer ses affaires, après tout ce bordel, ne devrait pas être trop compliqué. Enfin, en théorie.

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