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 Earth 44 Chapter I : The city of blood | Feat Meave Arrowood [Contenu explicite]

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MessageSujet: Earth 44 Chapter I : The city of blood | Feat Meave Arrowood [Contenu explicite]   Earth 44 Chapter I : The city of blood | Feat Meave Arrowood [Contenu explicite] EmptyDim 22 Mar - 5:30



Earth 44 Chapter I : The city of blood.

Meave Arrowood et Cole Cash
Mise en contexte

Gotham, autrefois reconnu pour sa splendeur, sa bourse et ses immeubles incroyablement hauts n'était plus rien de tout ça. La ville qui était jadis protégée par le chevalier noir et ses acolytes vivait une crise. L'arrivée en force d'un nouveau criminel avait tout fait tomber. Le taux de criminalité qui avait diminué en flèche à une époque venait de croître de façon exponentielle. Les guerres entre gangs dans les rues ne cessaient de créer des morts. Les affrontements étaient incessants et les forces de l'ordre peinaient à reprendre convenablement le dessus. La situation était extrême au point où le président obligea la fermeture de la ville, laissant ainsi la fameuse Bat-family s'occuper du problème. Gotham était isolé du monde. Personne ne rentre et personne ne sort. Tout ça grâce au président Luthor.

Les rumeurs laissaient sous-entendre que l'arrivée du nouveau criminel avait forcé la main du célèbre justicier. Batman n'avait pas eu le choix de créer plusieurs groupes, séparant ainsi la ville. D'une manière ou d'une autre Grifter, ce nouveau joueur, avait réussi à créer l'effet d'une bombe dans la ville. Un succès là où plusieurs autres avaient échoué. En quelques mois seulement, les infrastructures essentielles avaient flanché. Le maire avait été retrouvé mort dans sa maison. L'homme au masque rouge visait là où ça faisait mal.

Lors d'une nuit fraîche du mois de février, le Grifter et ses pions avaient frappé à l'asile d'Arkham. Ayant pensé à son plan d'avance, le criminel s'était arrangé pour distribuer bon nombre d'armes, s'assurant de créer des situations catastrophiques dans les rues. Il n'avait pas eu à faire plus pour que la ville ne se lance d'elle-même dans le chaos. Grifter profita ainsi d'une nuit difficile pour les héros afin de prendre d’assaut l'asile, y établissant sa nouvelle base. Les mois avaient passé, des défendeurs avaient chuté au combat, mais l'homme au masque de couleur sang tenait toujours. À multiples reprises, il avait repoussé les attaques des groupes de justiciers, aidé de ses disciples. Depuis le recensement de Luthor, les justiciers n'avaient pas eu d'autres choix que de se plier partiellement aux exigences du président. Suite à une série d'assassinats perpétués par Grifter, le bureau d'argus à Gotham lança une chasse à l'homme. Tous étaient invités à prendre part à celle-ci. Un dossier bien rempli sur le criminel avait été mis en distribution, permettant ainsi d'obtenir des informations capitales sur la cible. Parmi ceux-ci, une mise en garde expliquant les capacités hors du commun du malfrat.

Fin du contexte


« Monsieur Grifter, voici une partie des trucs que nous avons récoltés dans les réserves alimentaires. Ce n'est pas gros, mais les rations sont de plus en plus petites.» L'homme déposa un sac sur le bureau entre nous, reculant ensuite de quelques pas. Ma main gantée s'introduit dans le sac pour en ressortir une icaque. Mes yeux remontèrent vers l'homme. Il pensait que j'allais faire quoi avec ce truc ? « Une icaque. Wow, je suis l'homme le plus chanceux ! Ça sera quoi la prochaine fois ? Une graine de citrouille ? » Je fis pivoter ma chaise, quittant le mercenaire du regard. Sous mes yeux reposait une ville en pleine crise. La nourriture était distribuée par rations et la plupart des gens finissaient simplement par mourir de faim. Hors de question que ça m'arrive. «Je t'ai armé, toi et tes collègues. Vous n'aviez qu'une mission, ramener la meilleure bouffe. Même pas besoin de prendre de terrain, juste de la putain de nourriture.» La panique s'empara de l'homme. Il savait bien qu'il n'allait pas avoir de prochaine fois. Je me levai de mon siège alors qu'un fusil s'éleva dans les airs. La voix de l'homme s'interrompit lorsque la détente s'enfonça d'elle-même. Je n'avais pas de temps à perdre avec les idiots dans son genre. Peu importe ce qu'il aurait dit, il était impossible qu'il me fasse croire que c'était le mieux qu'il avait trouvé.

En moins d'un an, j'avais fait tomber l'une des plus grandes villes des États-Unis, forçant même l'isolation de celle-ci. Il restait un peu de travail à faire, mais Gotham allait éventuellement être à mon image. Ensuite viendra Métropolis et les autres. Le président tentait tant bien que mal de négocier, mais je n'avais aucune demande. Tout ce que je voulais, c'était le contrôle. Le pouvoir. Arkham était devenu mon domaine. Les cellules capitonnées n'avaient plus la même utilité. Autrefois utilisées pour enfermer les malades et les criminels les plus notoires, ceux-ci servaient désormais à torturer et sacrifier les gens qui s'opposaient à mon règne. La résistance avait été féroce, au départ, mais mon arme secrète m'avait guidé vers la victoire. Les héros n'avaient pas eu d'autres choix que de se plier aux ordres, tandis que les criminels n'osaient même pas défier mon autorité. Cette ville était pratiquement mienne.

Un cognement contre la porte d'entrée de mon bureau me tira de mon moment d'égarement. Il m'arrivait souvent de me perdre dans mes pensées. C'était bien plus facile de planifier la suite de mon plan de cette façon. Une femme s'avança dans ma direction, déposant une main contre mon épaule. Mes doigts glissèrent contre sa peau dans un mouvement sensuel. Il n'y avait pas beaucoup de gens qui avaient cette chance, la plupart subissant plutôt mes foudres. «Priscilla, content de te voir. Tu ramènes de nouvelles informations? » La femme caressa le masque rouge qui ornait mon visage, laissant une pile de papier s'écraser contre le marbre de mon bureau. « Un contrat sur ta tête. Les assassins viendront pour toi. Arkham n'est plus assez sécuritaire. L'armée manque de nourriture et d'eau et tu as peine à les maintenir en vie. » Elle n'avait pas tort. Le fait que les rations diminuaient de plus en plus malgré la mort de centaines de Gothamites n'aidait pas ma cause, mais la partie était presque gagnée. Impossible que j'abandonne si près du but. « Cole, tu as abattu le Curate et a absorbé ses pouvoirs de par la malédiction. Tu es fort, résistant, mais un homme seul ne fait pas une armée.» Un simple hochement de la tête lui fit comprendre que j'avais saisi ce qu'elle essayait de dire. Hors de question que je cède. La malédiction me transformait davantage en le mal que j'avais voulu autrefois éradiquer. J'étais rendu maudit et j'en voulais au monde entier. « Qu'ils viennent les assassins, j'attends. »

Une armée de gardes surveillaient les niveaux inférieurs de l'asile. Personne n'allait réussir à monter cinq étages sans problème et sans égratignure. Pour ma part, j'allais tranquillement patienter au haut de ma tour d'ivoire. Les murs de mon bureau étaient peinturés de quelques éclaboussures de sang. Malgré les tâches rougeâtres, les couleurs neutres de la pièce étaient encore visibles. En son centre se trouvait mon bureau de bois, couvert d'une épaisse couche de marbre. Quelques items servant de mobilier temporaire se trouvaient autour, tels que des classeurs et des chaises. Enfin, la pièce de résistance : Un mur amovible camouflant une armurerie des plus grandioses. L'ancien chef, Hugo Strange, utilisait cette pièce pour des sérums, mais j'aimais mieux les armes. Avec un peu de chance, une personne allait parvenir à m'atteindre. J'avais la bête à nourrir. Suffisait juste de savoir qui allait avoir tiré le bon numéro.
:copyright:️ DABEILLE


Dernière édition par Cole Cash le Jeu 26 Mar - 18:57, édité 20 fois
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MessageSujet: Re: Earth 44 Chapter I : The city of blood | Feat Meave Arrowood [Contenu explicite]   Earth 44 Chapter I : The city of blood | Feat Meave Arrowood [Contenu explicite] EmptyDim 22 Mar - 13:00

The city of bloodMeave Arrowood & Cole Cash
How did it all begin...
Earth 44 Chapter I : The city of blood | Feat Meave Arrowood [Contenu explicite] Captur11
La vie nous réserve parfois des surprises déstabilisantes, bonnes comme mauvaises. Elle fait de notre existence une constante incertitude, nous menant tantôt à une magnifique clairière au bord de l’eau, puis la seconde suivante sur un véritable champ de bataille. Nul ne peut savoir ce qu’il trouvera au prochain tournant. On ne peut qu’espérer être suffisamment préparé aux plans qu’elle nous réserve en secret. Dans le cas de Meave, cette dernière ne se serait jamais doutée de ce que l’avenir avait d’écrit pour elle. Elle n’aurait pas cru un instant vivre paisiblement aux côtés d’un homme bienveillant, encore moins d’avoir une petite fille qu’elle affectionnerait plus que tout au monde. Cette nouvelle chance qu’on lui offrait avait eu un effet curatif sur son âme brisée, la faisant passer d’une guerrière impulsive à une mère qui ne demandait pas mieux que de prendre le thé avec son enfant et de s’endormir dans les bras de sa moitié. Ces deux êtres étaient devenus pour elle la motivation dont elle avait besoin pour se ranger du côté des bons, de ceux qui veillent du mieux qu’ils le peuvent à conserver cette paix si difficile à entretenir. Elle avait vécu ainsi quelques années, combattant sous la couverture de Madsense pour sauver Gotham des nombreux dangers qui la guettaient. Ensemble, les héros avaient réussi à triompher et repousser chaque menace… Jusqu’à aujourd’hui.

Un ennemi aux intentions dévastatrices avait pris dans sa mire la ville sous la protection du fameux justicier masqué. Une chose donnant suite à une autre, le chaos ressurgit de l’ombre pour s’abattre sur Gotham dont le cas fut rapidement abandonné par les États-Unis. Coupée du reste de la civilisation, la ville dépérissait à un rythme inquiétant : le nombre de criminels actifs explosa, les services essentiels devinrent presque aussitôt inaccessibles et la famine ravagea la population, faisant plus de morts elle-même que les guerres dans les rues. La population eut rapidement vent de la source de toute cette zizanie, un certain Grifter qui aurait fait d’Arkham son nouveau QG. Nombreux furent les défendeurs qui tentèrent de lancer l’offensive contre ce personnage, tombant comme des mouches malgré les tactiques toujours plus innovatrices. Les héros se mirent d’accord de ne plus attaquer individuellement, d’attendre un plan commun pour frapper et triompher une bonne fois pour toute. Cette décision ne faisait visiblement pas l’unanimité, laissant à plusieurs un goût amer. Le temps n’était pas un luxe dont jouissait Gotham en cette période sombre! Cette urgence guida malheureusement certains à sauter seuls dans la gueule du loup. Plutôt mourir en essayant que survivre en gardant les bras croisés.

Two hours ago...
Earth 44 Chapter I : The city of blood | Feat Meave Arrowood [Contenu explicite] Captur11
- Maman, regarde ce que j’ai préparé!

Lilyanna s’exclama d’un ton enjoué en me remarquant adossée au cadre de porte. Les yeux posés sur elle, je l’observais s’adonner à des jeux d’enfant en compagnie de ses poupées préférées. Elle fit quelques pas excités en ma direction, manquant de glisser sur une couverture qui trainait. Je m’accroupis instinctivement à sa hauteur pour la rattraper, mais celle-ci reprit agilement son équilibre l’air de rien et s'arrêta devant moi fièrement. Elle avait bien les forces surprenantes de sa mère, mais ce sont les yeux de son père qui vous déstabilisaient le plus. Je soutins son regard, lui tendant la minuscule tranche de pain en plastique qu’elle avait fait tomber.

- Non, c’est pour toi! Regarde, j’en ai beaucoup plus ici. Refusa-t-elle en levant la petite assiette remplie de faux aliments à la hauteur de mon visage. On pourrait en apporter un peu aux gens dans la rue. Je suis une grande fille tu sais! Je peux partager.

Je ne pus m’empêcher de sourire à son innocence, faisant semblant de prendre une croquée du pain et de mâcher joyeusement sous ses yeux brillants. De faux fruits et légumes n'étaient sans doute pas ce que la population de Gotham avait besoin, mais qui étais-je pour gâcher son enthousiasme? Je souhaitais intérieurement qu'elle conserve cette si belle naiveté le plus longtemps possible. Je posai le jouet sur le coin du bureau à ma droite et saisis la gamine dans mes bras, la levant de terre pour la serrer et pivoter sur moi-même. La demoiselle lâcha un rire en m’enlaçant.

- Je suis certaine qu'ils apprécieraient. Et je sais bien que tu es grande! Tu es même sur le point de dépasser papa. Bientôt on va devoir te vêtir avec les rideaux de la maison.

Je tirai les couvertes d’un geste de la main, puis la posai sur son lit pour qu’elle s’y allonge. La jeune fille posa sa tête sur l’oreiller, ramenant la douillette jusqu’à son menton. Armée de son ourson, elle attendait sagement que nous entamions notre petite routine du coucher. Je me penchai sur sa table de nuit et soufflai sur la bougie, plongeant la chambre dans l'obscurité. Seule une faible lumière provenant du corridor éclairait désormais les alentours. Une main glissant doucement dans ses cheveux, je me mis à chantonner une berceuse que la reine m’avait apprise sur ma planète d’origine. Lily ne s’en lassait jamais, me redemandant toujours la même encore et encore. Je faisais doucement valser ma tête au rythme des notes, sentant sur moi le regard de celui qui venait de s’arrêter à l’entrée de la chambre les bras croisés. Nous demeurâmes ainsi jusqu'à la fin de la petite musique sous laquelle Lily tomba endormie. Je posai mes lèvres sur le front de l’enfant, profitant longuement de cet instant avant de me lever. Quittant la pièce discrètement pour ne pas l'éveiller, je fus suivie de celui qui partage ma vie. Ce ne fut qu'une fois dans notre chambre, alors que je saisissais mes armes rangées dans mon placard, qu'il ouvrit la bouche, une main sur le mur près de moi.

- Tu sais que c’est devenu trop dangereux de sortir... Ça vaut autant pour toi que pour n'importe qui d’autre.

- Si personne ne sort, comment est-ce qu’on est censés survivre à tout ça? …Et je vais seulement à une réunion tenue par les autres. Pas de quoi s'inquiéter. Répondis-je en accrochant les dagues à ma ceinture derrière mon dos, le regard distrait.

La porte se referma avant que je n’aie eu la chance de saisir mes revolvers.

- Tu mens horriblement mal. Tu pourrais au moins essayer d’être convaincante quand tu caches la vérité...

Je fixai devant moi d’un air vide, un sourire s’affichant lentement malgré mes efforts pour le contenir. Je finis par enfin lui accorder mon attention tout en saisissant la poignée afin d'ouvrir le placard à nouveau.

- Je tâcherai de m’en souvenir la prochaine fois.

Je savais qu'il était préoccupé par toute cette histoire. C'était normal après tout, qui ne l'était pas? Il savait aussi que je joignais mes forces avec celle des autres justiciers et qu'en ces temps de crise, la mort rôdait plus que jamais. En tant que membre d'A.R.G.U.S, il comprenait toutefois que je n'avais pas trop le choix non plus. Je ne pouvais pas rester là à ne rien faire. Peu importe ce que les autres héros disaient, c’était plus fort que moi. Étais-je censée sagement m'asseoir pendant que ma famille mourait de faim? Certainement pas.  Je saisis les armes qu’il me restait à prendre  avant que ce dernier ne s’y oppose encore. J'essayais du mieux possible d'ignorer son regard inquiet.

- Oh arrête, tu donnes presque l’impression d’avoir marié une femme sans défense.

Je  renvoyai un doux sourire amusé à Kalen et allai me blottir dans ses bras. À cet instant précis, je faillis craquer. Vraiment, je n’avais pas envie de sortir me battre. Je ne voulais pas les quitter une seconde des yeux. Tout ce que j’avais de précieux était ici, dans cette demeure et nulle part ailleurs. C’est pour eux que j’y allais. Je refusais que ma fille n’ait que pour seul souvenir d’enfance une ville mourante, ravagée par la pire facette de l’être humain. Heureusement, j’eus le temps de reprendre mes esprits avant que celui que j’étreignais ne le remarque. Brisant le contact de nos corps, je collai mes lèvres brièvement contre les siennes et me dirigeai d’un pas pressé vers la sortie. Je devais partir maintenant avant de changer d’idée et tout laisser tomber. J’ouvris la porte d’entrée d’un geste rapide et dévalai les escaliers qui me menèrent à la rue plongée dans la nuit.

- Meave!
Cria Kalen avant d'imposer une longue pause...Reviens-nous...

Je me retournai une dernière fois vers la raison même de mon existence et souris.

- Toujours.
Thirty minutes ago...
Earth 44 Chapter I : The city of blood | Feat Meave Arrowood [Contenu explicite] Captur11

Cela faisait plus ou moins une heure et demi que je m'étais mise en marche pour le repère. J'avais dû faire quelques arrêts en route, mais devant moi s’imposait maintenant l’énorme établissement délabré qu’était l’asile. Cet endroit êtait bondé de criminels dangereux à ne pas sous-estimer. Je devais être au top de ma concentration et de ma force, mais surtout, être sans pitié. Ici, je n’avais pas le droit à l’erreur. J’étais là pour gagner, peu importe contre qui, et j’avais bien l’intention de faire en sorte que ça se passe comme prévu. J’étais prête et plus qu’être simplement prête, j’étais animée d’une volonté inébranlable. J’allais mettre un terme à toute cette histoire, avec ou sans l’aide de mes alliés. Je devais une fois de plus devoir faire appel à la femme que j’avais repoussée si loin dans ma conscience. Si je n’arrivais pas à la retrouver, je n’allais pas être suffisamment forte pour vaincre. J’avoue que cette part de moi-même m’inquiétait un peu. Je n’en gardais vraiment pas une bonne expérience et ces histoires avaient laissé des marques indélébiles dans ma vie. Néanmoins, l’attendrissement qui m’avait atteint sur Terre n’avait pas sa place dans un combat. Mes adversaires n’allaient sans doute pas me ménager et je me devais d'en faire de même. Résolue à me retrouver, je mis calmement un genou à terre et posai la main sur mon épaule opposée, murmurant une prière.

Earth 44 Chapter I : The city of blood | Feat Meave Arrowood [Contenu explicite] Vvv11
Traduction

Je n’avais jamais vraiment été croyante, certainement pas pratiquante. En fait, je n'avais pas adhéré à la culture de mon peuple car je ne me considérais pas comme eux. Moi et ceux de ma race n’avions effectivement pas grand-chose en commun si ce n’était que de nos gènes. Toutefois, je savais reconnaître le bien que pouvait faire un peu d’espoir en ces temps sombres et ces quelques mots vinrent apaiser mon âme. Soupirant profondément, j’ouvris finalement les yeux et me redressai avec un air que je n’avais pas eu depuis des années. Le masque noir désormais sur mon visage, je sortis  deux de mes flingues et m’enfonçai dans la pénombre. J’allais foutre un sale bordel dans cette baraque.

Now
Earth 44 Chapter I : The city of blood | Feat Meave Arrowood [Contenu explicite] Captur11
Mon intrusion dans l’enceinte d’Arkham fut ardue, autant sinon plus que je ne l’avais imaginé. L’homme à la tête de tout ça ne s’était pas engagé dans cette guerre seul, ça c’était certain. Je devais avoir tué une dizaine de mercenaires déjà et ce, même en limitant le nombre de rencontres avec l’ennemi. De peine et de misère, j’avais réussi à traverser le terrain de l’asile et me faufilai maintenant à l’intérieur par un trou béant dans le mur. Il y avait des gardes partout, de tous les côtés et dans presque tous les recoins. J’avais eu de la chance de ne pas me faire repérer à l’instant où je posai l’orteil sur le plancher de la pièce. Sans perdre une seconde, je me réfugiai derrière les obstacles qui me cachaient de la foule afin de souffler un peu et d’élaborer un plan d’attaque. Il fallait que je trouve un moyen de me rapprocher et la manière la plus simple de m’y prendre était de m’infiltrer parmi eux. Après tout, j’étais en sérieux désavantage numérique, rendant tout affrontement perdu d’avance. Heureusement pour moi, les hommes armés n’étaient pas immobiles : Ils marchaient tranquillement dans différentes directions, certains d’entre eux s’aventurant décidément beaucoup trop loin du groupe. Ce fut lorsqu’un garde distrait et certainement peu expérimenté s’approcha suffisamment près de moi que je passai à l’action. M’effaçant de sa vision par l’influence de ses sens, je créai un faux stimulus visuel à ma droite afin qu’il se mette à distance de corps à corps et l’attaquai sournoisement dans le dos. Aucun remord.  Je m’assurai toutefois d’attraper ma victime avant que celle-ci ne fasse tout un vacarme en tombant. Son uniforme militaire allait me servir pour me fondre dans la masse. Pour une raison que j’ignore, les gardes semblaient aussi tous masqués. Très mauvaise idée. Comment faisaient-ils pour reconnaître les leurs? La logique m’échappait, mais je n’avais pas à m’en plaindre. Je rangeai mon masque dans mon chandail sous l’accoutrement et me déguisai avec celui du criminel. Il était peu pratique et empestait la sueur. Je grimaçai un moment, retenant mon haut-le-cœur et sortis de ma cachette, armée du nouveau flingue que j’avais trouvé sur l’homme sonné.

Sans hésitation, j’avançai lentement vers les autres hommes. Ceux-ci ne semblaient pas trop porter attention à ma personne, mais je n’allais prendre aucun risque. Ainsi, lorsqu’ils furent à ma portée, j’imposai l’image d’un homme identique à ma rencontre d’il y a quelques secondes, couvrant mes arrières. User de mes pouvoirs de la sorte était risqué. Je ne savais pas quand ceux-ci allaient me poignarder dans le dos, mais j’avais appris avec les années à mieux contrôler mes capacités et les exploiter plus férocement tout en retardant l'heure fatidique. Tous ces combats contre la vermine de Gotham n’avaient quand même pas servi à rien. C’est donc avec calme et assurance que je pris la direction des ascenseurs, du moins jusqu’à ce que mon élan ne soit stoppé par l’apparition d’une femme qui venait tout juste d’en sortir. Je tournai la tête, actant comme si j’avais entendu quelque chose au loin à ma droite, puis changeai de cap pour m’y diriger. Je ne pouvais pas être aussi imprudente et prendre tout bonnement la voie facile pour monter jusqu’en haut. Comment allais-je me justifier si on m'interrogeait sur la raison pour laquelle j'allais voir le boss? Je n’avais pas pensé à cette question et je n'avais pas envie de me casser la tête avec celle-ci non plus. Emprunter les escaliers éloignés du reste des hommes armés me semblait donc être la meilleure solution. C’était un sérieux atout de connaître un peu les plans de l’asile. Enfin isolée de tous, j’entrouvris doucement la lourde porte, juste assez pour m’y glisser de côté. J'évitant de cette manière de provoquer un grincement qui aurait alerté les autres. La première chose que je fis une fois la porte refermée derrière moi fut de retirer ce masque d’une puanteur abominable. Je fis de même avec l’uniforme et laissai tomber le tout en bas, au sous-sol. Je me mis alors à gravir les escaliers en vitesse, n’oubliant pas de bien sûr dissimuler à nouveau mon visage derrière mon camouflage noir. Laissez-moi vous dire que cinq étages, c’est un sacré échauffement. Thanks god, j’avais peut-être vieilli mais j’étais encore en forme impressionnante.  

Après ce qui me sembla être un moment interminable, je mis finalement le pied sur la dernière marche. Repoussant une mèche rebelle du revers de la main, je pris deux secondes pour refaire le plein d’énergie et rassembler mes esprits. Le flingue en main, je regardai longuement l’arme sans qu’une seule pensée ne traverse mon esprit. Le combat que je m’apprêtai à livrer était crucial. Dangereux, mais nécessaire. Je devais être à mon maximum et pour ce faire, aucune distraction quelle qu’elle soit ne devait m’atteindre. Je fis le vide, oubliant tout ce qui m’habitait… Ou presque tout. Les visages de Kalen et Lily’ me hantaient sans cesse. Je secouai vivement la tête à la pensée de ceux-ci et m’élançai sur la porte que je défoncai d’un coup de pied agressif. L’objet de ma convoitise était dos à moi, occupé à contempler la destruction du monde de haut. L’arme à feu pointée en sa direction, je fis quelques pas prudents pour entrer dans le bureau.

-Tu es assez difficile à rejoindre… lâchais-je sèchement.
:copyright: 2981 12289 0


Dernière édition par Meave Arrowood le Mer 25 Mar - 6:37, édité 13 fois
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MessageSujet: Re: Earth 44 Chapter I : The city of blood | Feat Meave Arrowood [Contenu explicite]   Earth 44 Chapter I : The city of blood | Feat Meave Arrowood [Contenu explicite] EmptyDim 22 Mar - 22:00



Earth 44 Chapter I : The city of blood.

Meave Arrowood et Cole Cash

Une ville à mes pieds. Une armée sous mes ordres. Plusieurs criminels notoires auraient déjà considéré ça comme une victoire. Surtout dans la mythique citée de Gotham! Mon entrée en force avait tout simplement jeté le feu dans les rues. Justiciers et forces de l'ordre n'avaient pas trouvé la force de stopper mon ascension. L'isolation avait légèrement compliqué la donne à un certain moment, mais heureusement pour moi, j'arrivais toujours à remplir mon assiette. Pour ce qui est de celles de mes hommes, c'était une autre histoire. Après tout, des choix devaient être faits. Et j'étais l'élément important. La mise en quarantaine de la ville avait littéralement bloqué l'apport en vivres. Tout ce qui était considéré comme des biens non-nécessaires n'avaient pas sa place dans ma ville. Seuls les produits comestibles étaient autorisés. Ce n'était pas le temps d'ouvrir une porte et d'offrir une chance d'armement à mes ennemis.

Chaque vingt-quatre heures qui passaient rapprochait les citoyens du fond du gouffre. Les membres de la résistance diminuaient à vue d'œil. Tôt ou tard, plus personne n'allait oser lever le petit doigt. Mon autorité allait être absolue. La seule conclusion qui prenait forme en ce moment, c'était mon triomphe.

Priscilla était montée me voir. Un fait des plus rarissimes dernièrement. Notre proximité n’avait pas réellement survécu au passage du temps. Était-ce de la jalousie de sa part ? Elle qui m’avait toujours dit vouloir être celle qui éliminerait le Black Curate. Ses passages sporadiques dans mon bureau laissaient place à quelques contacts, mais rien n’était pareil. Sa connexion avec les créatures qui nous avaient tous les deux rendus si spéciaux m’empêchait d’ailleurs de m’introduire dans ses pensées, même avec la malédiction en moi.

Avant, je ne vivais que pour tuer le dieu des Daemonites. Désormais, j’étais cet être suprême. Le Black Curate s’était emparé de ma personne. En une fraction de seconde, l’entité cosmique m’avait montré mon futur si je l’acceptais, mes nombreuses victoires. C'est ma soif de pouvoir  qui m'avait fait abandonner tout signe d’opposition. Poussé par la rage de la créature, je m'étais adonné à un vrai carnage. Priscilla étant l’élue de mon cœur, elle fut épargnée et évita ainsi une mort certaine. Moins de chance pour le reste de l’équipe de Wildcats. C’est d’ailleurs leur leader, Emp, qui servit de sacrifice ultime pour sceller ainsi le portail qui aurait dû renvoyer le curate d'où il venait.  

Mon regard était posé sur la ville en feu. J’observais de loin la destruction des lieux, appréciant chaque petit moment de folie. Parfois, c’était même des Gothamites, tout ce qu’il y a de plus normal, qui effectuaient le sale boulot. Un à un, les gens de Gotham commençaient à se piétiner, tout ça pour une petite lueur d’espoir. Une notion qui existait de moins en moins. Comment garder la foi quand même ton pays n’arrive plus à te défendre ? À un certain point, il valait mieux jeter l’éponge, accepter la défaite. Gotham était désormais à feu et à sang, mais la ville finirait par renaître de ses cendres.

Un coup de pied dans ma porte m’extirpa de mon petit moment de solitude. Mes yeux s'agrandirent. Je n’étais pas surpris d’avoir de la visite, non, d’autant plus que Prescilla m’avait mis en garde quelques instants plus tôt. Il y avait un contrat sur ma tête. Le président était tellement à court d’idées qu’il avait autorisé mon assassinat. Tout pour flatter mon égo. En fait, j’étais un peu plus surpris qu’un des tueurs parvienne à gravir les cinq étages. J’allais devoir revoir la sécurité pour des raisons évidentes.

«Tu es assez difficile à rejoindre...»

Elle! Parmi tous ceux qui auraient pu venir pour ma tête, il fallait vraiment que ça soit elle. J’imaginais déjà son regard lorsque j’allais faire un demi-tour pour lui faire face. Le fameux dossier ne semblait pas faire mention de mon identité. Parfait! J’avais toujours bien fait attention de la garder secrète. Sans ça, Meave serait-elle vraiment venue jusqu’ici ? Avec un fusil en plus. Son premier réflexe fut de pointer son arme sur moi, et ce, dès son entrée. Pas bête, Kalen lui avait bien appris ça. Mais il n’avait pas parlé de la fameuse règle d’or : Tir en premier, pose tes questions après. Ah mon cher frère, comme tu peux être naïf parfois. Un ricanement s’échappa tranquillement de mes lèvres alors que je posai mes mains contre mon masque. Je fis volte-face en révélant ma deuxième identité, ce qui permit à la femme de me reconnaître.

«Et pourtant depuis toutes ces années, tu devrais bien connaître mon numéro… Meave!»  Un regard amusé se posa sur elle, alors que mes yeux l'analysèrent de haut en bas. « Ça doit faire quoi, trois ans ? Voir plus ! Nos retrouvailles et tu es là pour me tuer. Ah la famille, il y a de quoi se réjouir! Pas vrai ? » Sa réaction valait son pesant d’or. Plusieurs années s'étaient écoulées depuis notre dernière rencontre. Étant la femme de mon frère, nous nous étions éloignés au même moment où j'avais coupé contact avec Kalen. Tout ça pour une histoire de meurtre. Quelques meurtres, mais quand même. Ce n’était pas de ma faute si son escouade avait été compromise. Mon intervention n'avait pas été appréciée par Kalen. Il m’avait interdit de les approcher, lui et Meave.

Je soutenais le regard de la femme alors que celle-ci conservait son arme dans les airs. Elle n’avait pas encore tiré, bonne chose. « Je vois que t’as ressorti les vieux jouets. Bien ! Par contre, ils te seront d’aucune utilité ici. » Guidée par une force intense, l’arme quitta soudainement ses mains, terminant sa course contre le mur à sa gauche. « Je me demandais qui allait réussir à se rendre jusqu’à moi. En fait, je pensais même que personne n’allait y arriver. Mais toi… Jamais ! La retraite, non ? Je te donne encore le temps de partir. Un conseil :profites-en, c'est une grâce que personne n’obtient. Tu passeras mes condoléances à Kalen, car personne ne peut sauver cette ville sauf moi.»

Elle avait intérêt à accepter cette proposition, car ce n’est pas le genre de chance qui se présentait deux fois. Je fis quelques pas vers la fenêtre, plongeant une nouvelle fois mon regard dans le décor post-apocalyptique qui représentait Gotham. Je pouvais encore sentir sa présence. C’était évident qu’elle n’allait pas tout abandonner de la sorte. Rebrousser chemin signifiait une mort quasi-certaine pour eux. Le simple fait d’y penser la torturait et j’aimais ça.

« Je sais que tu ne partiras pas. Pas de ton plein gré en tout cas. J’espère que tu sais que je vais prendre un malin plaisir à te détruire, petit à petit. » Mes yeux prirent une apparence vitreuse, passant d’une teinte d'une marron à ébène. Le noir de mes yeux était rempli de ténèbres. Je n’allais pas attendre sa prochaine action, pas après la menace qu'elle m'avait faite. Je fis glisser ma main gauche le long de ma cuisse, saisisant un couteau de lance. Un geste rapide me permit de l’envoyer en direction de la femme qui aurait sérieusement dû prendre mon offre. « Tu as eu ta chance ! »
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MessageSujet: Re: Earth 44 Chapter I : The city of blood | Feat Meave Arrowood [Contenu explicite]   Earth 44 Chapter I : The city of blood | Feat Meave Arrowood [Contenu explicite] EmptyLun 23 Mar - 0:17

The city of bloodMeave Arrowood & Cole Cash

- Et pourtant depuis toutes ces années, tu devrais bien connaître mon numéro… Meave!

L’objet de ma mission me faisait désormais face, me détaillant d’un regard presque possédé. Le mien s’était verrouillé sur son visage on ne peut plus familier.

- Ça doit faire quoi, trois ans? Voir plus! Nos retrouvailles et tu es là pour me tuer. Ah la famille, il y a de quoi se réjouir! Pas vrai?

Mes jambes menaçaient de flancher d’une seconde à l’autre. Mon pouls avait sauté au plafond en moins de temps qu’il ne m’en fallut pour remarquer ma perte totale de concentration. La famille..? Trois ans? Non plutôt quatre. Je crois que notre dernière rencontre remontait à quelques jours après la demande en mariage. Nous nous étions croisés dans les corridors d’une des bases d'A.R.G.U.S. sans échanger un seul mot. À cette époque, je travaillais encore pour l’organisation gouvernementale. C’était bien avant que je ne me sois résolue à rejoindre les rangs des justiciers. Les deux frères devaient partir en mission ensemble avec l’escouade dont je faisais normalement partie. Cette fois-là, on m’avait laissée sur le banc des joueurs pour des raisons médicales. Je venais d’apprendre pour Lilyanna. Kalen n’était pas au courant lorsqu’il fut déployé et n’adressa plus jamais la parole à Cole après ces évènements. Je ne revis plus jamais l’homme non plus. Peu importe ce qui était arrivé là-bas, ce déploiement avait brisé toute forme de cordialité entre les deux agents. Je doutais donc que Cole ne sache pour sa nièce. J’ignore pourquoi ce détail m’avait fait autant paniquer d’ailleurs. Par famille, il voulait sans doute sous-entendre les liens qui nous unissaient tous les trois, pas tous les quatre. Une nouvelle remarque de sa part me tira de mon égarement.

- Je vois que t’as ressorti les vieux jouets. Bien! Par contre, ils ne te seront d’aucune utilité ici.

Le flingue que je tenais vola dans les airs, retombant plusieurs mètres plus loin. Je ne quittai pas l’arme des yeux et notai sa position dans un coin de ma tête. Pour l’instant, me précipiter vers celle-ci aurait été du pur suicide. Je me souvenais bien de Cole Cash et de ses capacités hors du commun. Selon mes expériences au combat contre lui, mais aussi à ses côtés, c’était tout un télékinésiste et aussi un excellent télépathe. Il aurait facilement pu retourner le revolver contre moi à la seconde où je l’avais dégainé, ce qui ne passa pas inaperçu.

- Je me demandais qui allait réussir à se rendre jusqu’à moi. En fait, je pensais même que personne n’allait y arriver. Mais toi… Jamais ! La retraite, non ? Je te donne encore le temps de partir. Un conseil: Profites-en, c'est une grâce que personne n’obtient. Tu passeras mes condoléances à Kalen, car personne ne peut sauver cette ville sauf moi.

Je n’allais pas réagir à ses remarques avec lesquelles il cherchait uniquement à me déstabiliser davantage. Cet homme était fourbe et s’il se jouait de moi, son petit scénario ne dupait personne. Je savais à quel genre d'invididu j'avais affaire. Son frère m’en avait parlé à son retour: Le type de mec à vous tendre la main, attendant innocemment que vous ne lui donniez la vôtre pour la poser sur une enclume brûlante. Il n’y avait rien de généreux dans son offre et même s’il était sérieux, la proposition n’était pas envisageable. Rebrousser chemin n’allait en rien aider la situation. Je sortirais d’ici la tête basse, rentrerais chez moi bredouille et puis quoi? Comment j’allais non seulement l’annoncer à Kalen? Hey Kalen, au fait, tu sais l’espèce de psychopathe qui terrorise la ville? Ouais bien c’est ton frère. J’espère que ce n’est pas de famille en tout cas parce que je ne saurais pas gérer une enfant avec la même pathologie, surtout pas une fois adolescente! Non. Impossible. Ça l’atteindrait beaucoup trop, ce qui pourrait même le pousser à commettre l’irréparable et se jeter comme un con dans la gueule du loup. Enfin, comme moi.

- Je sais que tu ne partiras pas. Pas de ton plein gré en tout cas. J’espère que tu sais que je vais prendre un malin plaisir à te détruire, petit à petit.

Je fronçai les sourcils à ses mots et fléchis légèrement les genoux par réflexe pour me mettre en position de combat. Avais-je vraiment ce qu’il fallait pour gérer la crise toute seule? Peut-être serait-il plus sage de revenir avec des renforts de la ligue? J’étais consciente du fait qu’il était un peu tard pour me remettre en question, mais je ne pus m’empêcher d’y accorder une seconde de mon temps. Moi et mon ennemi ne nous étions pas vu depuis des années. Je ne savais pas ce qu’il était devenu, ni de quoi il était capable aujourd’hui. Les seules informations que j’avais à son sujet spécifiquement étaient celles que j’avais recueillies du temps où nous étions souvent dans les pattes l’un de l’autre. Il ne possédait que très peu de faiblesses en combat à distance, mais j’étais toutefois vachement plus forte que lui en corps à corps. Du moins, il y a quatre ans. Si ces renseignements étaient toujours valables, le problème dans cette situation était donc la distance qui nous séparait. Je le savais et lui aussi. Cole se résolut finalement à ouvrir la danse, envoyant en ma direction un projectile.

- Tu as eu ta chance!

Je fonçai vers l’arme tête première. Il fallait que j’amène mon adversaire dans un rayon de dix mètres, sans quoi j’allais mourir sans même avoir pu faire quoi que ce soit. Douze mètres, onze mètres… Je me décalai légèrement sur la droite et pivotai sur moi-même en saisissant la lame en plein élan pour rectifier sa trajectoire. L’arme fila directement sur le criminel qui, comme je l’avais prévu, l’arrêta sans même bouger et ce, sans aucune difficulté. Du moins, ce fut ce qu’il crut jusqu’à ce que le couteau en question ne se dissipe par magie, un fin filament de sang s’écoulant soudainement de sa joue. Derrière lui, l’homme pouvait entendre le projectile qu’il m’avait envoyé s’enfoncer sans explication dans le mur. Dix mètres. Je lançai un dernier regard sévère à Cole avant de disparaître sous ses yeux de la même manière. Je n’allais pas pouvoir user de mon pouvoir ainsi très longtemps. M’effacer complètement de la vue d’un individu était extrêmement demandant sur mes sens, mais particulièrement fatal pour mes adversaires. Ce n’était pas vraiment une question d’être invisible, mais plutôt de créer un faux stimulus visuel de l’environnement à la place de ma personne, tel un caméléon qui se fondrait dans le décor. Je devais me concentrer à la tâche de renvoyer une image parfaite de nos alentours, sans quoi ma couverture serait compromise. Dissimulée, je m’avançai lentement vers lui en contournant discrètement le bureau. Ma voix résonna de nulle part alors que je m’adressai à ce dernier.

- Cole, nous n’avons pas besoin de nous battre… Toute cette destruction ne mènera strictement à rien et ne t’apportera pas plus. Dehors, des enfants meurent par dizaines de faim, de froid, d’épuisement ou même de la violence des hommes que tu gères. Tu ne peux pas sérieusement t’en foutre? Quand t’es-tu abaissé aussi bas?

Mes mots firent resurgir l’image de Lily avec sa petite assiette d’aliments dans mon esprit. Je m’empressai de la repousser vivement. Je n’avais pas le loisir de réfléchir à ce qui me plaisait. L’homme devant moi avait une porte ouverte sur mes pensées et chacune d’elles pouvait devenir une arme beaucoup plus efficace qu’un insignifiant couteau à beurre. Je baissai le regard brièvement, mes yeux se posant sur ma bague. Pouvais-je réussir à le sortir de ses gonds par les sentiments? Une cible contrôlée par ses émotions était beaucoup plus facile à maîtriser qu’un ennemi prudent et réfléchi.

- Qu’est-ce que penserait ton frère s’il apprenait que tu étais celui à l’origine de tout ce chaos? Tu le décevrais sans doute beaucoup…

Je m’étais arrêtée à une dizaine de pas de Cole. Amenant une main à l’arrière de mon dos pour saisir ma dague, je guettais les moindres faits et gestes de celui qui, étrangement, n’avait toujours pas bougé d’un cheveu.

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MessageSujet: Re: Earth 44 Chapter I : The city of blood | Feat Meave Arrowood [Contenu explicite]   Earth 44 Chapter I : The city of blood | Feat Meave Arrowood [Contenu explicite] EmptyLun 23 Mar - 4:45



Earth 44 Chapter I : The city of blood.

Meave Arrowood et Cole Cash

Meave, cette femme. Il fallait absolument que ça soit elle qui arrive. Pour vrai, j’aurais aimé mieux voir Superman débarquer et pourtant je n'étais même pas armé en kryptonite. Le dernier fils de Krypton représentait quand même une moins grosse menace pour moi. Avec la H’san Natall, c’était personnel, profond. J’avais toujours ressenti ce petit truc pour elle. Ce sentiment qui crée un pincement au cœur à chaque fois que l'on croises le regard de cette personne spéciale. La dernière fois que je l’avais ressenti, c’était quelques jours après la demande en mariage de Kalen. Éperdument amoureuse de mon aîné, Meave avait bien sûr accepté. Des années s’étaient écoulés depuis ce jour. Tout avait eu le temps de changer, mais j’avais encore eu le même sentiment lorsque j’avais vu son reflet dans la baie vitrée. Je ne pouvais pas lui en vouloir, je n’avais jamais rien dit. Probablement trop habitué à être derrière Kalen, je lui avais même laissé le champ libre avec celle qui hantait mes pensées. Si j’avais su que cette fameuse rencontre inespérée dans les couloirs d’argus allait être notre dernière, j’aurais probablement fait les choses différemment, lui adressant minimalement quelques mots. Mais non. À la place, je ne lui avais accordé qu’un hochement de tête, utilisant la mission comme excuse. Le déploiement qui avait chamboulé ma vie. Kalen guidait l’escouade comme à son habitude, tandis que moi, j’agissais à titre de tireur d’élite. Tout semblait bien se dérouler, puis j’ouvris le feu, abattant chacun des membres de l’équipe à l’exception de mon frère. Un combat furieux s'en suivit. Je tentai tant bien que mal d’expliquer mes gestes, mais mon aîné refusait catégoriquement d'entendre quoi que ce soit. Il ordonna mon renvoi à Gotham, ainsi que mon renvoi d'argus. En faisant ça, il détruisait ma vie. Mais il n'en avait rien à faire. Il disait que je devais payer les conséquences de mes actes. La rancœur que je ressentais déjà envers lui se multiplia, puis je décidai de disparaître, dévouant tout mon temps à la traque des Daemonites et du Black Curate. Tout ça devait rester derrière moi maintenant, ce n’était pas le temps de devenir sentimental.

D’un mouvement rapide, je lançai une dague dans sa direction. Les années peuvent bien changer quelqu’un, mais jamais qu’une dague aussi insignifiante pourrait l’atteindre. Comme de fait, Meave se lança dans un geste comme elle seule savait le faire, rattrapant l’arme au passage. Sa grande habilité lui permit même de changer la trajectoire du projectile, le renvoyant dans ma direction. Sans misère, le couteau de lance qu’elle m’avait redirigé dévia une fois de plus de son trajet, terminant dans le mur à ma droite. Elle n’était pas stupide, la H’san Natall savait trop bien que je n’allais pas accepter ça sans rien faire. J'aurais mis ma main au feu que la lame s'était enfoncée dans le plâtre, mais cette certitude tomba lorsque je sentis quelque chose me couper au niveau de la joue. Comment j’ai pu oublier ça ! Elle avait joué sur mes sens. Ma vision, Meave m'a bien fait voir ce qu'elle voulait que je vois. Ma belle-sœur était rendue dans un rayon de dix mètres. Au moins ça allait rendre les choses palpitantes.

Tout d’un coup, sa silhouette s’effaça de mon champ de vision. Elle allait tenter d’amener le combat au corps-à-corps. Sa spécialité. D’ailleurs, le contraire m’aurait étonné. Il fallut quelques secondes pour que sa voix surgisse de nulle part. La proximité de celle-ci me portait à croire qu’elle était à quelques pas seulement. Mais était-ce vraiment le cas ? Mes années d’expérience sur le terrain avec elle m’avaient habitué à ce genre d’illusion. Cette capacité hors du commun la rendait unique, même auprès de sa propre race. C’était impossible qu’elle n’ai pas profiter de cette chance pour s’approcher suffisamment. Selon mon estimation, il n’y avait que quelques pas qui nous séparaient désormais. Mon regard reprit sa teinte originale tandis que je focusai sur mon ouïe. Je devais la localiser. Ce n’était pas une option. « Cole, nous n’avons pas besoin de nous battre… Toute cette destruction ne mènera strictement à rien et ne t’apportera pas plus. Dehors, des enfants meurent par dizaines de faim, de froid, d’épuisement ou même de la violence des hommes que tu gères. Tu ne peux pas sérieusement t’en foutre? Quand t’es-tu abaissé aussi bas ? »

J’avais beau lire dans sa tête, je n’arrivais pas à la situer parfaitement dans la pièce. Par contre, une image d’une petite fille interrompue mon écoute. Ils n’auraient quand même pas osé me cacher la naissance de leur enfant ? Je refusais de le croire ! Néanmoins, les images étaient claires. Un léger rictus s’installa sur mon visage pendant que Meave tentait toujours de m’atteindre sans succès. Ça ne m’aurait rien donner de lui répondre avant, je savais déjà qu’elle allait me sortir le côté émotionnel en parlant de son cher époux. « Qu’est-ce que penserait ton frère s’il apprenait que tu étais celui à l’origine de tout ce chaos? Tu le décevrais sans doute beaucoup... »

C’était bien tenté, mais Kalen avait probablement atteint la limite. C’était sûrement impossible pour lui d’être plus déçu de son petit frère qu’il ne l’était déjà. Il me détestait pour ce que j’avais fait, mais il n’avait jamais voulu entendre raison. Je gardais mon sang-froid, tout ce qu’elle cherchait à faire c'était gagner du temps.« Comment pourrait-il être encore plus déçu !? Tu veux savoir réellement comment j’en suis arrivé là ? Depuis tant d’années, je chasse des créatures, les Daemonites. Ils ont fait de moi ce que je suis en partie… Mais Kalen! Kalen, lui, a enfoncé le dernier clou dans le cercueil de Cole Cash! » Je pris une courte pause, conservant toujours ma position de marbre. C’était certain qu’il m’avait décrit comme le cinglé dans l’histoire. Après tout, je suis quand même celui qui entend les voix dans sa tête. « Tu veux connaître les détails de cette fameuse mission de laquelle mon frère est revenu vers toi détruit? Tu veux savoir pourquoi on m'a foutu à la porte d'argus? Ce jour-là, j’ai éliminé tous les membres de l'escouade, c'est vrai. J’avais eu un choix à faire sur le terrain, dans le feu de l'action. Kalen ou les autres, qui étaient tous possédés par ces vermines. J’ai choisi mon frère. La voilà l’histoire! Si je n'avais rien fait, ton gentil mari serait mort à l’heure qu’il est! …Et vous n'auriez bien sûr jamais eu votre fille… Quoi, tu n’espérais pas vraiment pouvoir garder son existence secrète? Tu n'oses même pas imaginer ce que je vais leur faire subir lorsque je les aurai trouvés.»

Elle n’aurait pas pu me le cacher trop longtemps. C’était ça la beauté d’être télépathe. Elle avait voulu jouer la carte des sentiments en parlant de lui. Je ne fis que lui prouver que j’avais une meilleure main qu’elle en parlant de sa fille. Il y avait une grosse similitude entre les pouvoirs de Meave et les miens... Le focus. Il ne fallait jamais le perdre. La seule mention de son enfant l’avait conduite à perdre le sien, redevenant aussi visible qu’elle ne l’était lors de son entrée dans mon bureau. Quelques pas seulement nous séparaient. La femme poussa un cri de rage en essayant de m’attaquer au niveau des cotes, mais en vain. Un léger mouvement me permit d’esquiver son attaque, avant que je ne me rapproche rapidement d'elle. La distance qui séparait nos corps était pratiquement inexistante, elle avait présentement la plupart des avantages dans le combat. Avant même qu’elle n’aille le temps de faire un autre mouvement, je lui donnai un coup de coude sur le bras, causant la chute de sa dague qu’elle avait sournoisement sortie de derrière sa veste. «Tu parles qu'on ne devrait pas se battre, mais tu est celle qui sors une dague. Tu permets?» Je concentrai mon esprit sur l'arme de Meave au sol, puis je la fis remonter dans un élan rapide, arrangeant sa trajectoire pour qu’elle termine sa course dans la cuisse de la femme. «Dis-moi, vous lui avez déjà parlé de moi ?»
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MessageSujet: Re: Earth 44 Chapter I : The city of blood | Feat Meave Arrowood [Contenu explicite]   Earth 44 Chapter I : The city of blood | Feat Meave Arrowood [Contenu explicite] EmptyLun 23 Mar - 13:31

The city of bloodMeave Arrowood & Cole CashMa tentative pour déstabiliser Cole n’avait décidément pas donné le résultat escompté.  Et dire qu’on parlait d’un homme qui autrefois avait tendance à partir au quart de tour pour un rien. L’ancien agent demeurait désormais aussi impassible qu’une statue de pierre. Soit celui-ci n’accordait plus aucune importance à l’opinion de son frère, soit il avait sérieusement amélioré son contrôle émotionnel en situation de combat. Peu importe la raison, son regard s’affairait à me situer le plus rapidement possible dans la pièce. Il connaissait très bien mes intentions d’engager un affrontement au corps à corps. Ce qu’il ne savait pas, c’est que je n’avais pas prévu lui offrir une chance de se défendre. Pas cette fois. J’allais asséner le coup final avant même de réapparaître.

- Comment pourrait-il être encore plus déçu !? Tu veux savoir réellement comment j’en suis arrivé là ? Depuis tant d’années, je chasse des créatures, les Daemonites. Ils ont fait de moi ce que je suis en partie… Mais Kalen! Kalen, lui, a enfoncé le dernier clou dans le cercueil de Cole Cash!

S'il avait pu lire sur mon visage, mon interlocuteur aurait pu facilement remarquer mon air outré. Je décidai toutefois de garder le silence afin de ne pas faciliter la tâche à l’agent qui semblait déjà avoir de bonnes idées sur l’endroit où je me dissimulais. Mes pensées, elles, ne purent toutefois pas s'empêcher de me traverser l’esprit les unes après les autres. Impossible d'être indifférent à de telles conneries. Comment osait-il faire la victime? Kalen avait toujours été là pour lui! Cole ne saurait même pas compter le nombre de morts par sa faute et il aurait le culot d’accuser son frère d’être le grand méchant dans l'histoire? C’était de la pure folie... Il avait atteint le fond du baril et s’obstinait à creuser encore plus profond malgré tout.

- Tu veux connaître les détails de cette fameuse mission de laquelle mon frère est revenu vers toi détruit? Tu veux savoir pourquoi on m'a foutue à la porte d'argus? Ce jour-là, j’ai éliminé tous les membres de notre escouade, c'est vrai. J’avais eu un choix à faire sur le terrain, dans le feu de l'action. Kalen ou les autres, qui étaient tous possédés par ces vermines. J’ai choisi mon frère. La voilà l’histoire! Si je n'avais rien fait, ton gentil mari serait mort à l’heure qu’il est! …Et vous n'auriez bien sûr jamais eu votre fille… Quoi, tu n’espérais pas vraiment pouvoir garder son existence secrète? Tu n'oses même pas imaginer ce que je vais leur faire subir lorsque je les aurai trouvés.

Les paroles de Cole me frappèrent de plein fouet. Il n’avait pas seulement touché une corde sensible, il l’avait littéralement arrachée.  Mes pieds s’encastrèrent dans le sol, refusant catégoriquement d’avancer un centimètre de plus. S’il espérait que je lui accorde ma compassion maintenant qu’il m’avait raconté sa version des faits, il venait royalement de se planter avec la fin de son petit discours. Tous les mots qu’ils m’avaient adressés s’évaporèrent de mon esprit, n’y laissant que les dernières phrases qui eurent l’effet d’une barre de métal en plein ventre. J’étais tétanisée par la foule d’émotions qui m’envahissaient : La surprise, la peur, la haine, l’inquiétude, la rancœur, le désespoir, le remord, la trahison… Comment avait-il pu se permettre de s’incruster dans ma tête de la sorte?! Je savais qu’il en avait l’habilité, mais de là à s’en servir sans scrupule… Nous avions tout de même été partenaires d’armes! Et comment pouvait-ils cracher de telles menaces?! Il s'agissait de son frère et de sa nièce! Était-ce vraiment possible d’être aussi inhumain..?

Pour la première fois en l’espace d’une trentaine d’années, je voyais rouge…Et pas qu’un peu. J’irais même jusqu’à dire que tout était devenu noir, tout sauf Cole. Je ne voyais que lui. Le contrôle que j’avais sur la situation s’envola avec toute ma concentration, ce qui fit rapidement dissiper mon camouflage. J’étais désormais visible et à proximité de ce dernier. Entre nous deux se trouvait une distance suffisamment courte pour saisir l’occasion de frapper. Or, mon corps ne répondait plus, comme si je ne pouvais désormais faire qu’une seule chose : Soutenir son regard. Je ne puis dire combien de temps nous nous confrontâmes ainsi, mais en un battement de cœur, j’avais impulsivement pris un élan pour m’attaquer sans réfléchir au criminel. Une exclamation de frustration s’était échappée de mes poumons au même moment. Mon geste guidé par l’émotion n’était absolument pas calculé, si bien que son échec ne fut pas un tant soit-il surprenant. Je me fis rapidement coincer dans une situation où j’étais en sérieux désavantage. Cole profita de cette opportunité pour prendre le dessus, me désarmant en un temps trois mouvements. Je m’étais faite prendre à mon propre jeu. Jamais je ne l’aurais cru. L’amour était définitivement un sentiment à la fois magnifique et terrifiant.

- Tu parles qu'on ne devrait pas se battre, mais tu es celle qui sors une dague. Tu permets?

Une douleur vive m’envahit subitement à la jambe gauche dont je mis le genou à terre. La grimace que j’avais au visage s'accentua encore plus lorsque je retirai la lame logée dans ma cuisse. Il l’avait enfoncée sacrément loin..! Malgré le mal de chien, l’arme ne semblait heureusement pas avoir touché l’artère fémorale. La situation aurait été autrement beaucoup plus alarmante. Sans dire un seul mot, l'homme juste devant moi m'observa faire d’une mine satisfaite.

- Dis-moi, vous lui avez déjà parlé de moi ?

Je me redressai lentement, tentant d’ignorer au mieux la blessure qui s’était mise à saigner. J’avais été une guerrière, une agente d’A.R.G.U.S. et j’étais aujourd’hui une justicière. J’avais passé au travers d'un accouchement pour l’amour du ciel! Cette blessure n’allait certainement pas m’arrêter. Toujours ébranlée par l’intervention de celui qui me faisait face, je serrai fermement la dague à en avoir les jointures complètement blanches.

- Disons que tes récits ne sont pas de ceux que l’on raconte à un enfant pour l’endormir.

J’ignorais pourquoi je lui avais fait grâce d’une réponse. En toute honnêteté, Lily n’avait aucune idée que son père avait un frère. Nous n’avions jamais mentionné l’homme en question et ça n’était pas non plus dans nos plans futurs. Kalen considérait ce dernier comme étant rayé de sa vie et je savais maintenant pourquoi. Il ne m’en avait jamais parlé, prétextant simplement que Cole n’avait plus toute sa tête et qu’il était devenu un danger pour tous, lui inclusivement. Il n’avait pas tort. Pourtant, une petite partie de moi beaucoup trop tendre pour mon propre bien continuait d’hésiter. Une pensée qui n’échappa pas à Cole. Je le voyais réagir à mes moindres réflexions. Son visage avait beau être neutre, chaque lueur qui passait dans son regard voulait en dire long sur son opinion de la chose. Ce ne fut que lorsqu’il réanima l’un de ses sourires arrogants à l'une de mes pensées que je retentai tout aussi impulsivement un assaut, le pourpre aux joues.

- Sors de ma tête!

Je tentai un premier coup armé de ma dague à son torse. Je savais bien que mes chances de le frapper avec un objet quelconque s’approchaient dangereusement du zéro. Ce n’était même pas dans mes plans d’essayer. C’est donc au moment même où l’homme remarqua mon mouvement que je lâchai la dague et continuai par surprise l’élan de main. Celle-ci refermée en un poing, je percutai violemment le thorax de Cole. Une partie de mon attention était entièrement dédiée à surveiller la lame qu’il pouvait retourner à tout instant contre moi. Je m’attaquai à notre champ de vision commun en plongeant la zone autour dans les ténèbres. Il allait sans doute vouloir sortir du périmètre, mais je n’allais pas le lâcher d’une semelle. J’accentuai mon seuil de l’audition de plusieurs décibels afin de m’offrir un avantage considérable dans cet échange. J’allais relayer exclusivement sur mon sens de l’ouïe pour la suite des évènements. Profitant de la pénombre et de cette proximité temporaire avec mon adversaire, je pivotai sur le côté et me laissai porter par l’élan pour envoyer ma jambe encore intacte se déplier contre son corps, mon tibia agressant douloureusement les cotes flottantes.

Je reculai de plusieurs pas pour établir à nouveau une distance raisonnable avec mon assaillant. Cole n'avait certainement pas encore eu tout ce qu'il méritait, mais si je savais bien qu'on ne tirait jamais rien de bon d'un enchaînement de coups précipités. Je m'immobilisai complètement, baissant la tête pour mieux porter attention aux bruits autour. Un minuscule détail pouvait faire tout une différence: Le sifflement d'un projectile qui fend l'air, le frottement d'un habit sur la peau, le cognement presque inaudible d'un soulier qui se pose sur le sol.... N'importe quoi. Sans compromettre mon écoute, je posai mes doigts sur l'une de mes autres lames acrrochées à ma ceinture. Mon attention capta immédiatement le bruit d'une goutelette de sang qui s'écrasait contre le sol. Une goutte juste à mes pieds. J'appuyai hâtivement ma main libre sur ma plaie qui dégoutait pour arrêter le saignement. Les yeux grands ouverts malgré mon manque total de vision, j'espérais seulement que cette petite erreur n'avait pas révélé ma position.

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MessageSujet: Re: Earth 44 Chapter I : The city of blood | Feat Meave Arrowood [Contenu explicite]   Earth 44 Chapter I : The city of blood | Feat Meave Arrowood [Contenu explicite] EmptyLun 23 Mar - 20:06



Earth 44 Chapter I : The city of blood.

Meave Arrowood et Cole Cash

Une seule phrase… Juste une. C’est tout ce qui avait été nécessaire pour soustraire la concentration de ma rivale de l’équation. Une fois son camouflage dissipé, j’avais trouvé un moyen de reprendre le contrôle de la situation. L’expression faciale de la femme ne laissait pas vraiment place à l’imagination. La coupure qu’elle venait de subir était venue de paire avec une douleur vive. Un air satisfait s’installa immédiatement sur mon visage tandis qu’elle posa un genou au sol. L’artère n’avait pas été touchée… Pour le moment.

La mi-terrienne peinait à reprendre pied. Une main posée contre l’arme dans sa cuisse, elle ressortit celle-ci, grimaçant de douleur au passage. L’entaille était profonde. Ça allait être facilement exploitable durant les prochaines minutes. Il était évident que la gravité de la blessure allait finir par ralentir Meave. Il était donc primordial pour elle de chercher un moyen d'abréger le combat. Moins longtemps elle restait en ces lieux, plus grandes était ses chances d'en sortir en un seul morceau. La force que la H’san Natall se mit à exercer sur la dague en fit blanchir ses jointures. « Disons que tes récits ne sont pas ceux que l’on raconte à un enfant pour l’endormir. »

L’impulsivité qui m’habitait autrefois avait fait place à autre chose d’encore plus redoutable… Un calme glacial. Meave me connaissait comme l’homme qui réagissait au quart de tour et c’était avec cette version de moi qu’elle pensait avoir affaire. Mon air stoïque ne semblait toutefois pas vraiment la déstabiliser. Non. C'était plutôt ma présence dans sa tête qui la dérangeait. Je m'aventurerais dans ses pensées avec une simplicité effrayante. Elle savait que peu importe ce à quoi elle réfléchissait, j’étais là, prêt à tout utiliser contre elle. « Sors de ma tête ! »

« Au moins elle aurait eu droit à des histoires d'un héros, pas d'un lâche comme son père. » Je pouvais ressentir sa rage dans ses mouvements. Kalen et sa fille, peu importe son nom, voilà ce que j'allais pouvoir éventuellement exploiter comme vulnérabilité. Elle avait laissé beaucoup derrière en venant ici et elle ne comptait pas mourir en ce lieu. La justicière se lança dans une nouvelle attaque contre mon torse. À ma grande surprise, ce fut son poing qui cogna mon thorax. Le contact coupa instantanément mon souffle, me faisant perdre ma concentration à mon tour. J’étais sorti de sa tête et aucunement en position pour diriger contre elle l’arme qu’elle avait lâchée. Meave avait présentement repris le dessus et elle ne comptait pas s’arrêter là. Bientôt, la pièce fut plongée dans le noir absolu. «Finalement, j'aurais dû dire des lâches, car tu ne sembles pas mieux que lui.» Elle ne voulait pas d'un combat égal, ce qu'elle voulait c'était me tuer et repartir. Le plus vite elle le faisait et le mieux elle s'en porterait. Pour ma part, j'allais devoir trouver un moyen de regagner ma vision. Ou alors je pouvais lui montrer que même si elle essayait d'imposer les règles du jeu... Elle allait perdre.

Je fis un pas vers l’arrière tandis qu'elle en fit un vers l’avant. Elle n’avait pas l’intention de me lâcher. J’avais beau essayer de retrouver un niveau de concentration suffisant pour entrer dans sa tête à nouveau, je n’y arrivais pas, subissant plutôt les coups puissants de ma rivale. Son dernier m’avait d’ailleurs atteint les cotes flottantes. Je retins un cri de douleur, me contentant d’expirer un trop plein d’air. « Attends que je te mette la main dessus. » Si elle avait réussi à m’atteindre de la sorte, j’étais sûrement capable de lui offrir l’équivalent. Mon bras s’étira vers l’avant, mais je fendis l’air. Pourtant, son coup ne m’avait pas fait reculer. Elle avait donc fait un pas vers l’arrière.« Tu fuis maintenant devant un vrai combat ?» La guerrière en elle commençait à ressortir.

« Tu sais, j'ai appris à opérer sans mes yeux. Waller avait créé l'entraînement spécialement pour te contrer. » Elle usait de ses avantages, il fallait donc que j'en fasse de même. Meave nous avait tous les deux projetés dans la noirceur. Elle influait sur ma vision, mais elle se rendait elle aussi vulnérable. Sans mes yeux, je n’avais pas le choix de m’en remettre à mes autres sens, l’ouïe et le toucher. Je pouvais la trouver. Mes douleurs se faisaient encore sentir, mais rien qui ne pouvait m’empêcher de retrouver une concentration convenable. Le vide. Voilà ce que je devais faire dans ma tête. Une fois cette étape accomplie, j’allais pouvoir focusser sur les sons importants. Contrairement à elle, je n’avais pas la capacité de décupler l’intensité des bruits qui nous entouraient. Par contre cette pièce, je la connaissais comme le fond de ma poche. Je devais bouger le plus silencieusement possible. Je déplaçai doucement ma main droite vers l’endroit où mon bureau se trouvait en temps normal. Je frissonnai légèrement au toucher du marbre froid, puis je fis glisser mon corps, franchisant l’écart qu’il y avait entre moi et le côté du bureau. L’objet allait servir d’obstacle, évitant ainsi une nouvelle ruée de Meave.

Le bruit d’une gouttelette de sang attira finalement mon attention. Avec mon aisance habituelle, je saisis mon arme à feu dans mon dos. Selon mes estimations, la femme se trouvait à quelques pas seulement de moi. Elle devait déjà avoir une lame à la main, prête à répliquer. Je braquai l’arme en direction du bruit. Quelques tirs allaient sûrement lui remettre les idées en place. «Écoutes-bien ça !» À l’aveugle, je commençai à presser sur la gâchette. Si elle avait réellement augmenté son ouïe, alors les bruits de feu allaient lui créer un léger bourdonnement dans les oreilles. Quelque chose de suffisant pour me permettre de réduire l’écart et de la prendre à son propre jeu.

Après quelques enjambées dans sa direction, je posai finalement ma main contre son bras, l’attirant vers moi dans un mouvement vif. Une sensation désagréable parcourut mon corps lorsque sa dague s’introduit dans mon ventre. Un geste rapide de ma part me permit de lui asséner un coup au visage, avant de frapper son avant-bras qui était allongé vers moi. Mes attaques furent suivies d’un coup de pied oblique contre sa jambe blessée. Anticipant sa contre-attaque, j’inclinai légèrement mon corps, me retrouvant ainsi à une hauteur adéquate pour l’attaquer là où ça faisait mal. En vitesse, je lui assena un coup de fusil contre sa jambe ensanglantée.

« Tes petits trucs ne te sauveront pas cette fois. »
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MessageSujet: Re: Earth 44 Chapter I : The city of blood | Feat Meave Arrowood [Contenu explicite]   Earth 44 Chapter I : The city of blood | Feat Meave Arrowood [Contenu explicite] EmptyLun 23 Mar - 23:48

The city of bloodMeave Arrowood & Cole Cash Je sentais le sang chaud de mes veines lentement glisser le long de mes doigts qui s’appliquaient à panser la plaie. Rien n’y faisait. Le sang refusait de coaguler et continuait de s’accumuler au sol dans un bruit constant. La blessure n’était peut-être pas un problème pour combattre, mais pour me tapir dans l’ombre sans être remarquée, c’était une tout autre histoire. J’entendais des semelles entrer en contact avec le sol à ma gauche, mais avec ces gouttelettes qui n’en cessaient plus de regagner mon attention, il m’était difficile de déterminer exactement à quelle distance mon ancien partenaire se trouvait de ma personne. L’alerte sonna toutefois dans ma tête lorsque j’associai le bruit suivant à celui du dégainement d’une arme. C’était là un son dangereux que l’on apprenait rapidement à reconnaître lorsque l’on se faisait surnommer Madsense et qu’on combattait dans la pénombre. Accompagnant la raideur soudaine de mon corps, je tournai la tête vers le tireur invisible. Il ne fallait pas être bien maline pour savoir qu’on allait faire feu sur moi et qu’il fallait que je foute rapidement le camp. Tel que prédit, plusieurs tonnerres assourdissants retentirent dans la salle alors que je me jetais en roulade vers l’avant. Mon élan m’envoya maladroitement me cogner l’épaule au bureau qui grinça contre le plancher.

- Écoutes-bien ça!

Il m’avait repérée c’était certain, car le premier tir qu’il reprit me manqua de peu. Je me plaquai le dos contre le bois en espérant ainsi m’abriter des autres balles qui filaient au hasard en ma direction. Il m’était impossible d’entendre quoi que ce soit à travers ce vacarme ahurissant. Au contraire, la tournure des évènements était sur le point de m’éclater les tympans. Nous allions devoir baisser un peu le volume si je ne voulais pas finir complètement sourde. Cole n’allait pas se contenter de vider son chargeur à l’aveuglette dans la salle. J’étais consciente qu’il m’avait trouvée à l’instant où j’avais déplacé le mobilier. Je n’avais juste pas réalisé à quel point il serait rapide à contourner l’obstacle entre nous. Une force me tira de ma cachette pour m’attirer vers celui auquel j’administrai un coup de dague en plein ventre. Cette scène me donnait une sérieuse impression de déjà-vu, mais je n’arrivais à mettre le doigt sur le moment exact. Peu importe, je n’avais pas vraiment le luxe de m’adonner à cette réflexion. Ma main qui venait d’attaquer s’éleva de quelques centimètres, élargissant la plaie de Grifter au passage de la lame dans sa chair. Celle-là allait largement compenser pour le handicap à la jambe qu’il m’avait imposé. Ayant à peine le temps de ressortir mon arme du corps meurtri de l’homme, je me pris plusieurs des attaques que j’encaissai faute de les voir venir.

- Tes petits trucs ne te sauveront pas cette fois.

Il est vrai que je n'allais pas faire long feu si l'échange continuait ainsi. L'entraînement spécial que Waller lui avait fait suivre était un atout auquel je ne m'étais pas préparée. Cole ne m’en avait d’ailleurs jamais fait mention. Quel salaud… Je ne savais pas de quoi il était capable et sans mon ouïe pour palier la perte de ma vision, les choses devenaient vite complexes. Je n’osais pas miser sur le vainqueur avec autant de variables indépendantes. Il fallait donc que je trouve une alternative qui jouerait un peu plus en ma faveur.

Je fermai les yeux et annulai le dôme de noirceur que j'avais créé au tout début du combat. Le changement soudain de lumière éblouit instantanément mon adversaire qui porta une main devant ses yeux. Nous nous tenions tous les deux près du bureau sur lequel reposait une montagne de paperasse. D’un revers de la main, j’envoyai voler la pile de feuilles en plein visage du criminel tandis que je coinçais ma dague entre mes dents. Désormais dotée d’une force décuplée par l’adrénaline, je le saisis violemment par le col et le fis basculer sur la surface de marbre. Je grimpai d’un pied agile sur le bureau pour me retrouver en position de force au-dessus de lui et repris la dague que j’abattis en direction de son visage. L’objet pointu s’enfonça dans le bureau, faisant craquer le marbre à moins d’un centimètre de la tempe gauche du jeune homme. Était-ce lui qui avait eu le réflexe d’incliner la tête sur le côté ou était-ce moi qui avait inconsciemment dévié ma trajectoire pour ne pas l’achever...? Je ne pouvais dire et l’incertitude qui me gagna se refléta à souhait dans mon regard. Je chassai le doute de mes pensées et m’empressa de gracieusement rendre l'appareil pour le coup de poing que je m'étais pris en plein visage quelques secondes plus tôt. Mon assaillant distrait par cette petite diversion, je saisis ses deux poignets sur lesquels je resserrai douloureusement mon emprise.

- Cole espèce de… Commençais-je d’une voix agressive en le poignardant du regard. Après mûre réflexion, je me contentai d’en rester là, expirant profondément en contractant la mâchoire. Je frémis de frustration.  

Il est vrai qu’une partie de moi refusait d’admettre la mort de Cole comme étant l'unique solution envisageable. J’aurais préféré l’option de le faire pourrir en prison, mais comment étais-je censée le traîner où que ce soit avec cette armée de criminels qui nous attendaient en bas? Et puis, qu'est-ce qui m'assurait que le ce charmant personnage n'allait pas s'échapper de taule et venir se venger? La voie de la raison n’était définitivement pas sur la table de négociation non plus. Ce dernier n’allait jamais s’avouer vaincu, il n’y avait pas de doute à avoir là-dessus.  Cette confrontation dans mon esprit rendait la tâche plus pénible qu’elle ne l’était déjà. Ma famille me passa par l'esprit à cet instant précis. Je devais garder en tête le fait que je n'étais pas la seule à possiblement souffrir des conséquences d'une mauvaise décision. Le tuer était vraiment la seule chose censée à faire. Mais depuis quand étais-je à ce point devenue sentimentale?

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MessageSujet: Re: Earth 44 Chapter I : The city of blood | Feat Meave Arrowood [Contenu explicite]   Earth 44 Chapter I : The city of blood | Feat Meave Arrowood [Contenu explicite] EmptyMar 24 Mar - 5:26



Earth 44 Chapter I : The city of blood.

Meave Arrowood et Cole Cash

En un rien de temps, l’endroit s'était transformé en véritable stand de tir. Chacune des balles fendaient l’air tandis que je m’approchai d’elle. Une tactique mal calculée de ma part lui permit de m’entailler au niveau de l’estomac. Et pas juste un peu. Décidément, elle n’avait pas perdu la main. La souffrance insupportable de la lame aurait pu se lire facilement sur mon visage. Elle devait être bien fière de son coup. D’un hochement de tête, j’essayai d’oublier la douleur, lui envoyant mon poing au visage. S’en suivit une nouvelle série d’attaques de ma part, qui finit par causer l’éloignement de nos corps. « Tu vas me payer ça. »

Il était totalement inutile pour moi d’appliquer une pression contre la plaie. Je savais déjà que ce n’était pas le genre de blessure qui se couvrait à l’aide d’une main. Le combat n’allait pas pouvoir se prolonger de façon indéterminée. Mon corps n’allait pas durer. La perte de sang étant bien trop importante. Les lumières avaient retrouvé leur intensité, m'aveuglant au passage. Meave venait de mettre fin à son illusion. J’élevai mon bras, créant une barrière devant mon visage. Mes yeux avaient besoin d’un délai pour se réhabituer à la clarté. Avant même que je n’aille le temps de poser le moindre geste, la femme me renversa contre le dur marbre de mon bureau. L’impact me fit fermer les yeux pendant un instant. Au moment où ceux-ci s’ouvrirent à nouveau, Meave se trouvait en position de force. Elle en profita pour faire descendre sa lame dans un élan sec. Le couteau termina sa course près de ma tête. Elle avait manqué de façon volontaire. « Te voir là... hum ça me rappelle certaines images. » Elle savait trop bien de quelle image je parlais. Mon petit passage dans sa tête m’avait révélé bien plus qu’elle ne l’espérait. Son poing fit craquer ma mâchoire, puis elle s’empressa de restreindre mes bras. « J’ai toujours su que c’était ton genre. Si tu veux, j’ai des menottes au sous-sol. »

« Cole espèce de… » Elle me martelait de coups et moi, je commençais à rentrer dans sa tête. Avec le temps, j’avais réussi à travailler mon impulsivité, mais c’était clair que ce n’était pas son cas. Si je la faisais sortir de ses gonds, elle allait se mettre à attaquer de façon non-réfléchie et la balance pencherait à nouveau de mon côté. Chacune de mes remarques la menait tranquillement vers ce moment. Je pouvais le voir dans son regard. Ma tête tomba doucement vers la droite, tandis qu’un filet de sang s’échappa de ma bouche. « Je ne pensais pas que Kalen aimait ça aussi… Violent. »

Je n’étais pas dans le siège du conducteur. Sa position de force lui donnait les commandes. Si elle avait réellement voulu en finir, elle aurait pu, mais la femme semblait hésiter. Elle s’empêchait elle-même. Le doute l’avait gagné. La justicière devait avoir mis plusieurs criminels derrière les barreaux. Elle savait trop bien comment les choses se passaient dans cette ville. Avant mon ascension au pouvoir, c’était déjà impossible de garder un homme comme le Joker à Arkham. Inutile de dire qu’une cellule n’allait pas me retenir bien longtemps. Je la défiais du regard, affichant un air des plus sérieux. Sa seule victoire était ma mort et elle ne semblait pas encline à se rendre jusque là pour le moment. « Tu te demande vraiment si ça vaut la peine ? Aucune cellule ne me retiendra et une fois sortie, rien ne m’empêchera de recommencer... Ils seront les premiers sur ma liste.»

Ma provocation sembla la mener au point où je voulais l’amener. Sa respiration s’intensifiait au même rythme que ses doutes se dissipaient. La rage se voyait dans ses yeux. Elle reposa sa main contre sa dague, l’extirpant du bureau. Son prochain mouvement pouvait m’être fatal. Avant qu’elle n’aille le temps de finir son élan vers le bas, un projectile passa près de sa tête, laissant une voix féminine résonner dans la pièce. « La prochaine ira directement dans ta tête ma jolie. »  

Mes coups de feu avaient créé assez de bruit pour alarmer ma petite armée qui se trouvait quelques étages plus bas. C’est donc sans surprise que je reconnus la voix de Priscilla. Je raclai ma gorge, soupirant de douleur. « Putain, tu en as mis du temps. » Voodoo pointait son arme directement sur mon assaillante, ignorant mes propos. Meave ne pouvait pas vraiment se permettre de perdre mon alliée de vue.

Priscilla s'avançait de plus en plus, s'arrêtant à une distance parfaite pour tirer tout en demeurant hors de portée. Meave, pour sa part, n’avait toujours pas bougé. Mes yeux ne quittèrent pas la femme qui était au-dessus de moi. « Si ce n'est pas moi, ça sera un autre. Ta famille ne sera plus jamais en sécurité.» Son hésitation venait de refaire surface. Elle savait probablement que je disais la vérité. Il y avait toujours une personne pour prendre la relève. En me tuant, certes, elle m’éliminait de l’équation, mais un autre viendrait, puis un autre. Ce combat n’allait pas s’arrêter avec ma mort. « Es-tu vraiment prête à mourir Meave? Ne plus les voir... » Un sourire narquois prit place sur mes lèvres légèrement couvertes de sang. Il était hors de question que sa nouvelle conscience d'héroïne la pousse à se sacrifier. Ça serait trop facile. Si elle avait à mourir, je voulais que ça soit de ma main. Pas de celle de Priscilla… La mienne. Mais ce n’était pas mon but. Je voulais voir la souffrance dans ses yeux, sentir son âme se briser en miettes. Heureusement pour moi, sa décision fut celle que j'espérais. D'un mouvement rapide, Meave retourna son arme, puis m'assena un coup de manche. Je devinai ce qui passa par la tête de Voodoo. Je devais l'arrêter avant qu'elle ne fasse quoi que ce soit. « Voodoo, si t'oses, comptes sur moi pour te faire vivre un vrai calvaire. »

(HRP: PNJ de Meave négocié via mp)
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MessageSujet: Re: Earth 44 Chapter I : The city of blood | Feat Meave Arrowood [Contenu explicite]   Earth 44 Chapter I : The city of blood | Feat Meave Arrowood [Contenu explicite] EmptyMar 24 Mar - 9:43

The city of bloodMeave Arrowood & Cole Cash  
L'homme que j’affrontais savait me mettre dans tous mes états. D’aussi loin que je ne me souvienne, ça avait toujours été un jeu d’enfant pour lui, quelque chose d’aussi simple que de retirer sa sucette à un bébé. Sur ce point, il n’avait absolument pas changé. J’avais horreur de la manière dont il pouvait jouer sur mon humeur comme bon lui semblait. En ce moment précis, le rouge m'était incontrôlablement monté jusqu’aux oreilles. J’encaissais difficilement ses petites remarques, bien plus encore que les coups qu’il m’avait portés précédemment. Ses deux premiers commentaires faillirent même me faire lâcher prise et perdre l’avantage que la situation m'offrait. Je grinçai sans arrêt des dents depuis les dernières secondes, sentant la rage bouillir en moi. Mon air faussement indifférent était très peu convaincant.

- Je ne pensais pas que Kalen aimait ça aussi… Violent.

Cole, tu dépassais les bornes..! Rassemblant ses deux poignets au-dessus de sa tête d’une seule main, j’en avais profité pour lui envoyer quelques coups amplement mérités qu’il avait pris sans broncher. Celui-ci n’était pas en mesure d’opposer une quelconque résistance, mais la fatigue me gagnait à vue d’œil. Mes coups ne faisaient presque plus rien. Je finis éventuellement par m’arrêter, à bout de souffle. Je recueillis le peu de maîtrise de soi qu’il me restait pour m’obliger à prendre une bonne bouffée d’air. Ce petit moment de répit me fit le plus grand des biens, mon calme remplaçant doucement toute l’impulsivité qui m’avait envahie.

-  Je ne pensais pas que tu étais jaloux de Kalen au point de te soucier de ce qui se passait dans sa chambre à coucher.
Lui répondis-je enfin sur le même ton arrogant.

Mon interlocuteur me sembla tiquer. Tant mieux. J’avais fini de jouer. Il fallait que je mette un point final à toute cette histoire et que je quitte les lieux avant que les renforts ne débarquent. Or voilà, le débat éthique qui m’avait hanté plus tôt revint à la charge vaillamment. J’avais déjà fait le tour de la question, il n’y avait qu’une seule et unique façon de mettre un terme à tout ce qui se passait. Et pourtant…

- Tu te demandes vraiment si ça vaut la peine ? Aucune cellule ne me retiendra et une fois sorti, rien ne m’empêchera de recommencer... Ils seront les premiers sur ma liste.

Et c’était reparti. Une lueur de profonde haine miroitait à nouveau dans mes yeux tandis que je perdais toute trace de sang-froid. Ce connard devait avoir sacrément hâte de visiter l’enfer..! Parfait dans ce cas! Je retirai violement ma dague du marbre et la levai en l'air pour l'abattre brusquement sur la gorge de Grifter. Ce fut un coup de feu qui sauva la vie du criminel, la balle tirée venant bouger au passage la mèche rebelle qui reposait près de mon oreille. Mon bras se figea, la pointe de l’arme commençant à peine à s’enfoncer dans sa chair.

-  La prochaine ira directement dans ta tête ma jolie.

Je dirigeai lentement mon attention vers la femme qui sortait tout juste de l’ascenseur, délaissant ainsi Cole qui ne semblait pas trop malheureux de la voir finalement apparaître. Je les détaillai du regard, elle et le flingue qu’elle tenait toujours levé en ma direction.

- Putain, tu en as mis du temps.


La femme et moi soutinrent le regard l’une de l’autre sans vraiment porter attention à celui que je tenais plaqué au bureau. J’étais à une fraction de seconde d’en finir avec Cole, mais cette dernière était tout aussi prête à m’éteindre au moindre mouvement. Dans le meilleur des mondes, nous mourrions tous les deux aujourd’hui. Dans le pire, je me sacrifiais inutilement et ne revoyais jamais ceux qui m’attendaient sans doute avec inquiétude.

- Si ce n'est pas moi, ça sera un autre. Ta famille ne sera plus jamais en sécurité.

J’avais beau me concentrer sur la menace plus loin, les mots de Cole me transpercèrent de bord en bord. Une migraine me prit soudainement d’assaut. Ma vue s’embrouilla. Sa partenaire s’était approchée de quelques pas, ce qui m’avait donné l'espoir qu’elle se mette miraculeusement à ma portée. Mais non. Je misai tout ce que j’avais pour préserver un air impénétrable.

- Es-tu vraiment prête à mourir Meave? Ne plus les voir...


Mes yeux se reposèrent d’eux-mêmes sur ma cible. Son sourire fut la goutte qui fit déborder le vase. Je retournai la dague que j’avais pour la saisir par la lame et envoyai furieusement frapper le manche contre sa mâchoire. Sa tête tourna sur le côté à l’impact du coup. "Crois-moi, si j’avais eu la certitude de t’emporter avec moi, la question ne se serait même pas posée." Je savais parfaitement qu’il sondait mes pensées. Je n’allais pas lui faire le plaisir de flancher et me laisser aller au désespoir. La scène ne passa d’ailleurs pas inaperçue puisque la nouvelle arrivante semblait vouloir faire feu dans la seconde suivante.

- Voodoo, si t'oses, comptes sur moi pour te faire vivre un vrai calvaire.

J'ignorai pourquoi il refusait à son alliée de m'abattre, mais cela ne changeait en aucun cas le fait que j'étais  coincée au pied du mur.  Il n'y avait plus aucune porte de sortie. Absolument aucune. Je fermai les yeux. Je ne voulais pas le voir, lui et son sourire détestable. Je pouvais déjà le sentir m'observer. Il attendait tranquillement que je le libère... Il me fallut toute la force du monde pour me résoudre à finalement relâcher mon emprise sur ses poignets, l’arme que je tenais de l’autre main tombant au sol près du mobilier. J’essayais de ne penser à rien, je m’y acharnais, mais la colère me regagna presque aussitôt. Tout ça à cause de lui! J’ouvris les yeux et levai la main pour envoyer la gifle du siècle à Cole, geste toutefois arrêté en plein élan par celle qui s'était subtilement rapprochée. Je quittai le bureau pour m’effondrer sur le plancher sous sa force, sortant ainsi Grifter de cette situation inhabituelle. Assise, le regard rivé vers le sol, je n’osais même plus bouger. J’avais la haine, mais plus une seule goutte d’énergie pour me battre. Les effets de l'adrénaline s'estompaient peu à peu, me faisant reprendre douloureusement conscience de plusieurs blessures qui m'étaient complètement sorties de la tête.

- Vas en enfer Cash…

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MessageSujet: Re: Earth 44 Chapter I : The city of blood | Feat Meave Arrowood [Contenu explicite]   Earth 44 Chapter I : The city of blood | Feat Meave Arrowood [Contenu explicite] EmptyMer 25 Mar - 2:34



Earth 44 Chapter I : The city of blood.

Meave Arrowood et Cole Cash


Avec l’arrivée de Voodoo, les évènements prirent une tournure particulièrement intéressante. La fenêtre d’opportunité qui s’était offerte à Meave venait de se refermer. En l’espace de quelques secondes, elle venait de perdre l’avantage. L’hésitation qui s’était emparée d’elle venait de lui coûter la victoire. Ma mort aurait pu créer une onde de folie sur la ville, plus intense que celle que j’avais moi-même créée lors de mon arrivée. Le choc d'une telle nouvelle aurait peut-être même pu donner le temps aux héros de reprendre la ville. Désormais, c’était trop tard. La menace de Priscilla força Meave à revoir ses plans. Mon regard suivait chacun de ses mouvements tandis que mes mains étaient encore liées en-haut de ma tête. Sa lame s’échoua finalement contre ma mâchoire, une traînée de sang quittant l’intérieur de ma bouche. Elle venait de faire son choix. Sa décision était de me laisser vivre et elle allait le regretter.

D’une voix autoritaire, je fis comprendre à ma subordonnée qu’il était préférable pour elle de ne pas presser la gâchette. Le soupir de mon alliée marqua son mécontentement. Elle tenait la vie de Meave au bout de ses doigts. Une simple pression aurait réglé le problème. Un air satisfait s’installa tranquillement sur mon visage lorsque mes oreilles reconnurent le bruit de la lame contre le plancher. La force que Meave exerçait contre mes poignets s’était mise à diminuer environ au même moment. Elle abdiquait. L’ancienne membre d’argus venait de refuser de faire l’ultime sacrifice, celui que les grands justiciers de ce monde auraient fait malgré eux. Les circonstances devaient vraiment avoir anéanti son espoir d’un monde meilleur.

Sa nouvelle attaque fut arrêtée au passage par Voodoo, celle-ci s’étant rapprochée légèrement suite à mon ordre. Il était temps pour Meave de s’avouer vaincue. Avec difficulté, la femme bougea, libérant mon corps de son emprise. Je finis par reprendre une position verticale à mon tour, malgré la plaie ouverte qui m'avait affaibli. « Pris, amène le médecin... sur le champ.» Voodoo fit demi-tour, puis quitta l’enceinte de mon bureau, n’offrant aucune réaction supplémentaire à la vue du sang qui coulait au sol. Ma blessure expliquait d'elle-même ma demande.

Je laissai mes pieds glisser au sol, en passant derrière l’épouse de mon frère. Notre combat n’avait pas été très long, mais l’énergie qu’il avait demandée nous avait rendus extrêmement faibles. La gravité de nos blessures n'aidait pas non plus. « En passant, ça serait plutôt à Kalen d’être jaloux. » Elle pensait réellement que j’avais quelque chose à faire de la vie sexuelle de mon frère ? Ou de sa vie tout court… Il avait peut-être l’habitude d’être meilleur que moi, mais ça n’allait lui donner rien de plus au moment de son dernier souffle. Contrairement à lui, j’allais être reconnu. L'histoire allait parler de mon nom, de mes actes.

« Vas en enfer Cash...»

Ses paroles me firent sourire alors qu’une de mes mains agrippa ses cheveux, entraînant sa tête vers l’arrière. Je voulais qu’elle me regarde. « Nous sommes déjà en enfer Meave… et c’est moi le Diable. » Je relâchai mon emprise, permettant ainsi à son corps de reprendre sa position initiale. Elle avait de la chance, j’avais d’autres projets pour elle. La tuer ne m’accorderait aucune réelle satisfaction. C’était encore trop tôt. Elle n’avait pas assez souffert. Un geste rapide me permit de récupérer mon fusil au sol, puis je m'approchai lentement d'elle. « Ton heure n’est pas encore venue... Nous avons beaucoup de choses à nous dire. Tu verras, ce sera A-Meave-ing

Je la regardai l'air triomphant en levant mon bras pour la menacer de l'arme. Mon coup porta directement derrière sa tête, lui faisant perdre aussitôt conscience. Son état allait offrir suffisamment de temps à mes hommes pour l’amener dans une cellule. À bout de force, je sentis mes jambes faiblir, m’imposant une pause. L'une de mes mains prit appui contre mon bureau pendant que je ramenai une chaise dans ma direction. Après quelques instants, Voodoo fit à nouveau son entrée dans la pièce, suivie de près par le médecin.

Priscilla pointa vers le corps de la femme étendue au sol. « Que fait-on d’elle ? On l’attache à l’édifice ? Elle pourrait servir d’exemple.» Elle devait avoir manqué un bout. Pensait-elle vraiment que je lui avais interdit de tirer plus tôt juste pour ça ? « Je veux qu’elle soit amenée dans une cellule, j'en ai pas fini avec elle.» Le contact de l’alcool sur ma chair me fit sursauter. La sensation désagréable passée, je repris la parole pour bien lui faire comprendre mes intentions. « Je veux la voir brisée, mentalement et physiquement. Ah, je veux aussi un médecin pour sa jambe. Hors de question qu’elle claque avant que j’en donne l’autorisation...»



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Earth 44 Chapter I : The city of blood | Feat Meave Arrowood [Contenu explicite]
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