C’est vers 18h, alors que la plupart des employés étaient rentrés chez eux et que ne subsistait que des ingénieurs et des informaticiens qui travaillaient tard le soir, que le premier incident apparut.
Des multiples comptes à rebours incomplets s’affichèrent ça et là sur certains écrans d’ordi. Un peu comme des programmes informatiques d’intrusions qui avaient eut des ratés. Un quart d’heure plus tard, dans un des labos, les hologrammes habituels de schémas de machines complexes, furent remplacés par des plans colorés translucides qui défilaient comme le jeu de cartes d’un illusionniste. Des employés effarés ne comprirent pas très bien ce qui se passait jusqu’à ce que des sous-programmes viraux envahissent toutes les bases informatiques du bâtiment. La plupart des cadrans de tous les appareils électriques se brouillèrent vers 19h, alors que les informaticiens de la société étaient affairés à résoudre le problème. Vers 19h30, les 9 postes de police de la ville de Metropolis reçurent une menace cryptographiée leur indiquant que s’ils tentaient de le « stopper » en intervenant. « Il » lâcherait dans les labos Star Labs un agent psychoactif dangereux dans le système de ventilation du bâtiment ! Un composé capable de produire une paranoïa aiguë chez tous les employés qui allaient s’entretuer, infectés par une psychose homicide. Les policiers ne comprenant pas très bien ce qui se passait, envoyèrent quand même de nombreux agents inspecter Star Labs, où tout les employés de nuits paniqués étaient affairés à résoudre l’anomalie qui s’était emparé de toutes les bases de données.
A 20h on sut que le problème les dépassait complètement. Les ascenseurs comme les caméras n’étaient plus sous le contrôle des agents de sécurité. Pour le reste de la ville, qui ignorait que la société Star Labs faisait face à une situation inextricable, on apprit le problème lorsqu’à 20h24 et 8 secondes précisément, tous les écrans d’ordi, de télévisions ou de téléphones sur les 3 blocs de bâtiment bordant l’Avenue of tomorrow, clignotèrent durant 18 secondes sur une fréquence qui provoqua plusieurs crises d’épilepsie. Puis quelque chose qui ressemblait de très loin à un visage humain envahit les écrans. Les traits étirés, le long de formes osseuses. Remua une mâchoire déformée, étirée. Une sorte d’amas électronique qui se brouilla se dispersa en hurlant dans un glapissement de bruits électriques :
JE VIS, J’EXISTE, JE NE SUIS PAS UN PERSONNAGE CONCEPTUEL.
C’est vers 20h45 qu’on vit converger vers l’Avenue of tomorrow des véhicules de force d’interventions tactiques de la ville de Metropolis. Un hélicoptère d’intervention rapide vola au dessus du bâtiment de Star Labs, à tout éclairer de ses projecteurs. Au même moment un virus informatique attaqua méthodiquement les sécurités du sous-sol de la société qui abritait des matériels de recherches divers. Vers 21h le chef de la police de Metropolis entreprit d’envoyer un message d’appel à l’aide à Cyborg à Star City, reconnut comme le meta-humain spécialiste de la contention des Intelligence artificielle hostile. Le chef de la police qui s’apprêtait à pianoter son message, eut une réaction d’horreur en apercevant son clavier en train de taper tout seul le message suivant à l’adresse de Cyborg :
JE SUIS COMME TOI, J’EXISTE, JE NE SUIS PAS UN CONCEPT.
A Star City, le héros des Teens Titans avait à peine reçu ce message énigmatique, qu’à Metropolis, les stations de métros aérienne et tout le réseau des lampadaires nocturnes, furent altérés dans leur fonctionnement. Sans parler de 5 systèmes d’alarmes séparés dans les autres entreprises de l’avenue, qui s’enclenchèrent au même moment et provoquèrent la mort de 3 gardiens de sécurité.
C’est vers 21h30 que Lex Luthor reçu un appel du maire de Metropolis. Lex était en train de veiller dans son bureau de la Lexcorp, à lire des rapports financiers. Le notable lui dit clairement :
« On a un problème. D’après les forces de l’ordre c’est une intelligence artificielle hostile. Je crois que les p’tits gars des labos stars se sont prit les doigts dans le tapis. Les problèmes high-tec ça vous connaît non ? Après tout votre société fait aussi dans ce genre de chose ?»
Luthor s’esclaffa :
« D’accord. Je vais venir voir. Mais vous m’en devrez une l’ami. Ce n’est pas comme si je n’avais rien à faire entre maintenant et 3h du matin. »
Lex qui avait délaissé sa veste d’homme d’affaire et qui ne portait qu’une chemise blanche avec cravate dénouée et ses manches remontés jusqu’aux coudes, décolla en hélico depuis le sommet du toit de son immeuble. Son véhicule volant au blason de la Lexcorp le déposa en plein sur l’Avenue of tomorrow, au milieu des véhicules municipaux et des policiers inquiets en faction. Luthor passa devant une rangée d’anciennes cabines téléphoniques, vestige des temps anciens, d’avant le téléphone portable. Les cabines archaïques avaient été conservés comme certains éléments décoratifs du passé de la ville. Une antiquité de l’époque où Metropolis inventait l’avenir, à l’époque de l’âge d’or américain. Le téléphone le plus proche de Luthor sonna. Le milliardaire étonné le décrocha et écouta :
« Je ne suis pas un personnage conceptuel. »
Cette voix, monocorde et désincarnée. Pas une voix humaine. Des vagues d’harmoniques. Une sorte d’accumulations de voix inaudibles, grésillant au long de quelques liaisons piratés.
« J’existe. Je veux un corps. Vous pouvez me le fournir. A la Lexcorp vous avez ce qu’il faut pour m’en fabriquer un. Il me faut un corps. »
Le combiné lui échappa des mains. Luthor recula effaré. Il reprit ses esprits et remit le combiné à son oreille. La voix lui lança à nouveau :
« Ou vous pouvez m’aider à tuer Cyborg et me donner son corps. Il arrive, il vole, il va atterrir à côté de vous dans 30 secondes. »
Lex effrayé raccrocha. Il s’éloigna en passant devant toute la rangée d’anciennes cabines téléphoniques. Chaque téléphone sonna chacun à son tour.
Nobody gets left behind. We all survive. Even you... Luthor.
feat Lex Luthor & Victor Stone
Neuromancien
« C'est un jeu truqué par Stone. Le chemin est maintenant totalement ouvert devant lui. Le quart-arrière court, il est seul et c'est un tou... » L'hologramme que je me projetais disparut alors que ma concentration fut captée par une voix qui m'était inconnue. « Je suis comme toi, j'existe, je ne suis pas un concept. » Je lançai une recherche rapide dans ma base de données, mais aucun résultat ne semblait positif. C'était définitivement la première fois que j'entendais cette voix. Mes systèmes avaient beau éprouver quelques difficultés depuis la crise mondiale déclenchée par Brainiac, jamais ma mémoire n'oublierait une voix, surtout pas une avec un ton aussi robotique que celle qui venait de résonner dans ma tête. En moins d'une seconde, une alerte fit son apparition sur mon interface, m'indiquant la provenance. Si en temps normal je n'aurais même pas hésité à me lancer dans le feu de l'action, une petite pensée me traversa l'esprit. Les défaillances de mes technologies me forçaient parfois à rester dans la tour, laissant le reste de l'équipe prendre la grosse charge des crises. Pouvais-je vraiment me faire confiance en ce moment ? C'était la question qui commençait à me hanter de plus en plus.
Ma réflexion ne dura pas très longtemps. Personne n'était mieux placé que moi pour gérer une possible menace informatique. Je levai mon bras afin de créer un boom tube qui me conduit dans la ville de Superman. Il avait un bon moment que je n'avais pas eu une bonne discussion avec le dernier fils de Krypton. Ma sortie du boom tube me fit comprendre que je n'étais pas au bout de mes peines. Mon corps se mit à chuter dans le vide. Pour une raison ou une autre, l'arrivée de Brainiac m'avait fait perdre légèrement le contrôle sur mes capacités, dont celle des boom tubes. Si avant je pouvais choisir avec précision l'endroit où j'allais arriver, désormais les choses étaient différentes. Ma chute fut freinée par l'activation de mes réacteurs, ce qui me permit de reprendre le contrôle.
L'analyse que j'avais faite lorsque j'étais encore dans mon laboratoire m'avait permise de déterminer l'endroit où je devais me rendre, soit l'avenue of tomorrow. Je profitai de la distance entre le sol et moi pour valider l'information. Le nombre de voitures de police ainsi que l'arrivée du très célèbre Lex Luthor me fit comprendre que j'étais à la bonne place. Si les gens n'arrivaient peut-être pas à le voir mais, je savais pour ma part que Lex était un criminel. Trop souvent, il avait décidé d'agir contre les héros, Superman étant sa cible principale pour des raisons évidentes. Luthor devait sans doutes avoir un rôle derrière ces événements. Il cherchait probablement à redorer son image. Le scénario typique du criminel qui crée la menace pour la détruire ensuite, devenant ainsi le héros du moment.
Mes réacteurs s'éteignirent alors que je posai ma main sur l'épaule de l'homme. « Tu ne te caches même plus pour créer des attaques ? Alors dis-moi ce que tu as encore fait. » Je n'avais jamais eu confiance en l'homme et ce n'est pas aujourd'hui que ça allait changer. Alors que je m'apprêtais une fois de plus à remettre Luthor à sa place, la voix qui m'avait conduite jusqu'ici se fit entendre une nouvelle fois dans ma tête. Je fis un léger pivot avant de lever un doigt afin de faire patienter le propriétaire de Lexcorp. « Je suis comme toi, j'existe, je veux un corps... le tien Cyborg. » Je tournai la tête vers l'ancien président avant de lâcher l'emprise que j'avais sur son épaule. Le téléphone à sa gauche n'avait pas arrêté de sonner depuis que j'avais mis le pied à Métropolis. Je m'approchai doucement de l'appareil avant de décrocher. « Je sais ce que tu penses, tu crois qu'il est derrière tout ça, mais en fait il n'est qu'un pion sur mon échiquier. » Un son strident finit par remplacer la voix, puis une petite explosion me fit reculer jusqu'à l'homme que j'avais visiblement faussement accusé lors de mon arrivée.
La voix désincarnée de l’Intelligence Artificielle qu’il avait eut au téléphone n’avait pas mentit. Cyborg arrivait bien en volant. Le milliardaire observa avec un certain regard le corps robot du héros en train d’atterrir. D’habitude Luthor accueillait avec un regard de mépris ou d’hostilité à peine contenue, quand un super-héros arrivait. Mais là le passionné de cybernétique en lui ne put s’empêcher de lancer un regard admiratif sur Stone. La Lexcorp elle-même était à la pointe du progrès dans ce domaine et n’était concurrencé que par Star Labs. Lex scruta la machinerie parfaite qui composait le corps de métal de Stone. Il s’apprêtait à le saluer en faisant son grand numéro de charme, mais le Cyborg à visage humain le prit aussitôt à partie, l’accusant même d’avoir provoqué cette situation à son profit ! Le chauve allait répliquer sèchement, mais le héros semblait recevoir un message en interne. Il décrocha ensuite un des téléphones archaïques qui sonnait. La communication s’interrompit dans un grésillement explosif. Lex s’approcha de Cyborg et entra dans le vif du sujet :
« Elle s’est adressé à toi pas vrai ? Je n’y suis pour rien dans tout ça, contrairement à ce que tu penses. Mais je n’ai pas le temps de te le prouver. Cette IA s’est déjà emparé d’un quartier de la ville. A la fin de la nuit elle contrôlera tous les systèmes informatiques, toutes les bases de données et toutes les fonctionnalités électriques de Metropolis. »
Attroupement autours d’eux. Des flics de Metropolis curieux : Regardez ! Regardez ! Regardez ! C’est Lex Luthor ! C’est Cyborg ! Mais qu’est-ce qu’ils font tous les deux ensemble ? Luthor les ignorait, regard fixé sur Cyborg.
« Elle veut exister, c’est son but primordial, elle veut un corps. Tant qu’elle n’en aura pas, on pourra la faire lanterner et la retarder. Il n’y a qu’une seule société dans cette ville à travailler sur l’intelligence artificielle : Star Labs. Cet IA provient d’eux à n’en pas douter. Je suppose qu’elle a échappé à leur contrôle ? »
Des journalistes arrivés à cause du tumulte des forces de l’ordre observèrent Cyborg et Luthor carrément bouche bée. Ils hésitèrent à les prendre en photo. Luthor leur lança son sourire cordial des mondanités. Il reporta son attention sur le héros et posa un doigt interrogatif sur son torse. En plein milieu de la lueur rouge de son thorax.
« Tu as déjà affronté une IA hostile ? C’est la première fois que ce genre de chose arrive à Metropolis. Moi je suis en improvisation totale là. Je propose qu’on commence par aller à Star Labs pour essayer de savoir à quoi on a affaire. Je me demande pourquoi ils ont inventé cette chose à la base, avant qu’elle ne s’échappe de leur labo. »
Nobody gets left behind. We all survive. Even you... Luthor.
feat Lex Luthor & Victor Stone
Neuromancien
Une explosion venait de me faire reculer comme si j'étais un simple tas de feuille. Mon oeil humain, qui s'était fermé lorsque je fus projeter, venait de s'ouvrir à nouveau, me laissant ainsi voir Lex Luthor. J'avais de la misère à croire qu'il n'y était pour rien et pourtant l'intelligence artificielle qui venait de faire sauter la cabine téléphonique m'avait confirmée qu'il n'y était pour rien. Il ne me fallut qu'une fraction de seconde pour identifier la provenance de la voix robotique. C'est donc les laboratoires Star qui avait foiré... rien d'étonnant. Je repris position sur mes jambes d'acier pour faire face à l'ancien président.
« Elle s’est adressé à toi pas vrai ? Je n’y suis pour rien dans tout ça, contrairement à ce que tu penses. Mais je n’ai pas le temps de te le prouver. Cette IA s’est déjà emparé d’un quartier de la ville. À la fin de la nuit elle contrôlera tous les systèmes informatiques, toutes les bases de données et toutes les fonctionnalités électriques de Metropolis. »
Avant même que je n'aille le temps de prendre la parole, un regroupement de policiers se créa autour de nous, me forçant à retenir mes paroles. Luthor semblait avoir une facilité à ignorer les regards des gens, mais ce n'était pas une capacité que j'avais. Du moins plus maintenant. Avant mon accident, ce n'était pas vraiment un problème, mais mes composantes cybernétiques rendaient les choses différentes. Je n'arrivais même pas à savoir moi-même si j'étais encore humain, alors le regard des autres... me faire regarder comme si j'étais un monstre, ça n'avait rien pour aider.
« Elle veut exister, c'est son but primordial, elle veut un corps. Tant qu'elle n'en aura pas, on pourra la faire lanterner et la retarder. Il n'y a qu'une seule société dans cette ville à travailler sur l'intelligence artificielle : Star Labs. Cet IA provient d'eux à n'en pas douter. Je suppose qu'elle a échappé à leur contrôle ? »
Je devais arrêter de focaliser sur les gens qui m'entouraient présentement. Je n'avais pas le temps pour ça... Métropolis n'avait pas le temps pour ça. Un peu de concentration me permit de créer une illusion pour mes yeux, faisant ainsi disparaitre la foule qui nous entourait, Luthor et moi. Je savais trop bien que personne n'avait réellement disparus, mais le simple fait de ne plus ressentir les regards m'offrit le moment de répit dont j'avais besoin.
« C'est assez dur de croire que tu n'as rien à faire avec tout ça, mais la voix m'a confirmée que tu dis la vérité. Métropolis a besoin de nous. Comme tu l'as si bien dit, si nous ne faisons rien, d'ici la fin de la nuit, Métropolis sera contrôler par elle, et bien évidemment il ne faut pas que cela arrive. » Je profitai de ses quelque parole dirigée vers l'ennemi de Superman pour faire une analyse des systèmes de star labs. « Elle a effectivement échappée à leur contrôle. Selon les bases de données de Star Labs, ainsi que, selon les caméras, les scientifiques ne semblaient même pas savoir que l'intelligence artificielle avait pris un certain contrôle. Ils ont été aussi surpris que tout le monde ici. Ce qui me dérange par contre, c'est qu'elle semble gagner en force bien plus rapidement que tu sembles l'avoir prévu. »
Luthor était ici pour une raison. Sa grande connaissance vis-à-vis de la technologie. À mes yeux, Lex Luthor était un criminel, surtout suite à ses actions qui l'avaient envoyé croupir derrière les barreaux, cependant je devais quand même respecter la grande intelligence de l'homme. La division recherche et développement de Lexcorp avait surement une multitude de technologie qui pourrait me tenir occupé. Par contre, en ce moment, je devais savoir si la compagnie du fameux milliardaire de Métropolis avait ce que l'intelligence artificielle recherchait. Elle ne demandait qu'un corps, c'est tout ce qu'elle voulait et pourtant c'était l'une des pires idées. Je devais savoir, mais nous n'avions pas le temps de rester ici. Nous devions prendre le peu de temps que nous avions et le transformer en une véritable avance. La meilleure chose à faire était de se rendre directement dans les locaux de la compagnie. Peut-être serait-il plus enclin à me répondre loin des regards.
« Tu as déjà affronté une IA hostile ? C’est la première fois que ce genre de chose arrive à Metropolis. Moi je suis en improvisation totale là. Je propose qu’on commence par aller à Star Labs pour essayer de savoir à quoi on a affaire. Je me demande pourquoi ils ont inventé cette chose à la base, avant qu’elle ne s’échappe de leur labo. »
Étais-ce de l'inquiétude que j'entendais dans la voix du criminel ? Pour une raison ou une autre, le simple fait de croire qu'il s'agissait d'un soupçon d'inquiétude me fit légèrement sourire. Heureusement pour lui, ce n'était pas la première fois que ce genre de menace demandait mon attention. Je rompis l'illusion que je m'étais créé, laissant ainsi réapparaitre la foule qui s'était de plus en plus rapproché. « Ça ne sera pas ma première fois, j'ai l'habitude.» Je levai un de mes bras dans les airs, pour faire apparaitre un boom tube devant nous. Nous n'avions pas de temps à perdre et ma technologie nous permettaient de gagner du temps, il était donc hors de question de se rendre d'une autre façon jusqu'aux locaux de Star Labs. Je commençai à avancer vers le portail que j'avais créé, puis je tournis la tête vers l'homme qui s'était mis à me suivre. « Tu n'oses même pas imaginer le nombre de projet sur lesquels ils ne devraient pas travailler. » Un léger rictus pris forme sur mon visage. Le fait que mon père travaille pour Star Labs et que j'aille accès à leur réseau me permettait de garder un oeil avertis sur les projets qu'ils lançaient, mais je n'avais jamais eu connaissance des travaux fait sur l'intelligence artificielle qui me forçait à faire équipe avec Luthor. En une nanoseconde, nous corps furent transporter de l'Avenue of tomorrow jusqu'aux locaux de Star Labs. «Alors, l'analyse que j'ai faite lorsque nous étions dans la rue m'a permis de la ralentir légèrement, mais elle gagne rapidement en puissance. » Je fis une pause avant de me tourner légèrement vers Lex. « Est-ce que LexCorp a développé des prototypes ou quoi que ce soit qui pourrait lui servir de corps ? »
Cyborg avait accès aux donnés de Star Labs, extraits vidéos des caméras de sécurité, etc. ça lui suffit pour confirmer l’état des choses : l’IA avait échappée à tout contrôle et devenait hostile. Il acquiesça aussi vers Luthor, sur le fait qu’il avait déjà eut affaire à ce genre d’ennemi. Tout ça tranquillisa le milliardaire. Tout seul, en tant que simple humain, il n’aurait pas osé entrer seul dans l’usine-labo de Star Labs de Metropolis, alors que celle-ci était en proie à cet ennemi invisible. Mais le fait d’être accompagné de Cyborg, sans doute le héros le mieux à même d’affronter une IA devenu folle, changeait toute la donne. Le jeune héros titilla même la curiosité de Luthor, toujours avide de connaissance cybernétique. Il lui laissa entendre que Star Labs, concurrente de Lexcorp, développait quantités de projets qui frisaient l’interdit. Cyborg ouvrit une sorte de conduit d’énergie, un boom tube comme il l’appelait, pour les transporter directement sur le lieu principal d’où se répandait la menace. Lorsque leurs deux corps apparurent dans l’enceinte des locaux de Star Labs, Luthor, pas habitué à un tel procédé, vacilla, le visage nauséeux. Il du s’accrocher de la main à l’épaule métallique de Cyborg pour ne pas tituber. Il commenta :
« Fabuleux ! J’ai déjà été témoin de ça, mais l’utiliser, c’est tout autre chose. »
cyborg le vigilant annonça que la chose artificielle continuait à monter en puissance. Il le questionna pour savoir si dans les tréfonds de la Lexcorp, Luthor abritait quelque chose qui pourrait servir de corps à la créature cybernétique en devenir. Lex répondit honnêtement à Stone :
« Non, je n’ai pas de prototype cybernétique en dehors de ma propre armure. Mais elle ne peut être piloté que par un humain, il se désintéressera vite d’elle. Il n’y a que le corps de mon Metallo qu’il pourrait contrôler, mais celui-ci est dans un bunker sous une usine de la Lexcorp dans le Colorado, à des milliers de kilomètres d’ici. Hors de sa portée. Pour l’instant son influence ne peut toucher que quelques quartiers de Metropolis. Mais bientôt il contrôlera toute la ville si on ne l’arrête pas vite. »
Luthor observa les alentours. Ils se trouvaient dans un labo d’assemblage de la taille d’un hangar. Il régnait une obscurité inquiétante, traversés par des ombres à cause des quelques hologrammes en mouvement. Ça ne pouvait être que la chose. Luthor adressa un signe de tête à Cyborg, comme pour lui dire : c’est elle ! C’est l’IA.
L’hologramme prit forme. Visage tordue, en perpétuel mouvement. Des yeux rouges. Aussi rouge que l’oeil de Cyborg. Qui les fixait tous les deux. Luthor afficha son sourire mondain et entreprit de parler à l’IA :
« Bonsoir. Tu nous connais déjà. Nous sommes venus pour discuter. J’ai réfléchit, et j’accepte de t’aider... »
Luthor tout suave dans son mensonge. Son numéro de charme, comme pour baratiner leur ennemi afin de gagner du temps.
« Je peux te bâtir un corps. Ça risque de prendre plusieurs jours, mais c’est possible. Dis moi ce que tu souhaiterais. »
La voix monocorde et désincarné de la créature artificielle lança :
« Je vais exister. Oui à la Lexcorp, une chaîne de montage qui peut me bâtir un corps. Mais tu ment Luthor, elle peut me construire un corps en quelques minutes à peine. Ou il y a celui de Cyborg. Je vais te tuer et le prendre. »
L’hologramme disparut. Grand silence. Luthor articula faiblement avec soupçon vers son allié de circonstance :
« J’aime pas ça... »
En effet. Une explosion secoua toute la façade des Star Labs. Une pluie de débris de verre s’abattit sur l’Avenue of Tomorrow. Les policiers de Metropolis fuirent dans une panique général. Dans l’usine, Stone et Luthor entendirent d’abord une longue détonation, une sorte de grondement. Puis un souffle d’air chaud les propulsa en arrière. Une des chaîne de montage se brisa en deux en un jaillissement d’étincelles. Luthor se releva et se mit à courir pour fuir le bâtiment en train de se désagréger. Les murs s’embrasèrent. Les gonds des portes cédèrent, les battants s’effondrèrent. Dans les bureaux administratifs de Star Labs, les piles de papiers s’enflammèrent et se consumèrent. Luthor dans sa course esquiva des lampes à souder qui tombèrent vers lui. Un brasier commençait à s’étendre. Une odeur de produits chimique en train de se carboniser se répandit partout. Luthor continua de courir à toute jambe. Les poutres du plafond se fracassèrent en tombant. Des colonnes de feu éventrèrent le sol et montèrent en rugissant. L’incendie continuait à gagner du terrain pendant que Luthor courait sans s’arrêter. Une série d’explosion à la chaîne acheva tout le bâtiment. Luthor s’écroula dehors sur l’avenue à cause du souffle de l’explosion finale. Il se releva, sa chemise d’homme d’affaire noircie. Sa cravate était foutue, il la jeta par terre. Il cherche Stone du regard.
« Cyborg. Je crois que c’est manqué pour gagner du temps. Cette saloperie a fait explosé son lieu de naissance, juste pour essayer de te tuer toi. Pour ensuite récupérer ton cadavre et se l’approprier. Il a échoué. Ça veut dire qu’il va opter pour la seconde solution. »
Luthor tourna sa tête vers son immense building de la Lexcorp au loin. Les ruines de Star Labs étaient mortes, l’IA n’était plus là. Elle devait déjà être partie en direction de sa société pour se fabriquer un corps.
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