IX ✸ land of confusion

« I am no hero. Merely a man who has seen and
done and endured what can never be forgotten or forgiven. »

Siège des Nations Unies, New-York, le samedi 6 juin 2020 :

« Silence ! Je vous en prie, un peu de silence ! » Voilà déjà plusieurs minutes que le Secrétaire général des Nations Unies essaie de faire revenir le calme dans l’assemblée. Depuis le début de cette réunion d’urgence, plusieurs incidents diplomatiques ont déjà été frôlés. « Un peu de silence ! Laissez donc Madame l’ambassadrice s’exprimer ! Mesdames, messieurs, un peu de bon sens ! » Quelques minutes s’écoulent encore avant que les membres du Conseil de sécurité ne s’apaisent. Enfin, l’ambassadrice Française peut s’exprimer. « Merci, Monsieur le Secrétaire général. Chers collègues, croyez-moi : je n’ai pas plus envie que vous de voir nos héros s’unir aux criminels qui menacent la paix internationale depuis des années. Mais je suis d’avis de respecter la décision de la Ligue de Justice. Nous devons faire front commun face à Brainiac. C’est de la survie de toute la planète dont il s’agit. Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre un temps précieux en discutant chaque décision prise. Aujourd’hui plus que jamais, nous devons faire front commun et mettre les ressources de nos pays à la disposition de nos héros. La France a choisi de faire confiance aux héros qui la défendent, et je vous urge à faire de même. Le sort de la Terre en dépend. Le sort de la race humaine en dépend. Nous n’avons pas une minute à perdre. Si nous ne prenons pas rapidement les décisions nécessaires, il se peut que nous ne puissions plus jamais prendre la moindre décision. » L’ambassadrice fait une pause, avant de reprendre, plus sérieuse encore. « L’Union Européenne s’est engagée à débloquer des fonds à la hauteur de dix milliards d’euros pour prêter main forte à la Ligue de Justice et à ses alliés temporaires. Nous mettons également à leur disposition notre station spatiale et notre armement. Mes amis, ne vous trompez pas d’adversaire. Si nous échouons à repousser Brainiac, Lex Luthor, Black Adam et le reste de leur organisation seront le cadet de nos soucis. Brainiac a déjà détruit des centaines de civilisations, et la Terre est son prochain arrêt. Elle doit être son dernier, il est de notre devoir d’agir ! Allez-vous une fois de plus vous terrer derrière les héros comme des lâches, ou allez-vous enfin prendre les choses en mains ? Nous n’avons qu’une seule planète. Il est de notre devoir de la défendre. »

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Themyscira, le mercredi 10 juin 2020 :

Sur la plage de Themyscira, les bannières des Amazones claquent doucement au vent. Une table ronde a été installée sur le sable, à la frontière entre la terre et la mer. Autour de cette table sont assis deux reines et un roi : la reine Hippolyte, souveraine de Themyscira, la reine Mera, souveraine d’Atlantis, et Teth Adam, souverain du Kahndaq. Derrière Hippolyte se tiennent les représentantes de la Garde Royale ainsi que les Généraux Antiope et Menalippe. La reine Atlante est secondée par le Prince Orm Marius et quant à Teth Adam, il est accompagné par une délégation diplomatique spéciale. « Bien, puisque nous sommes tous d’accord, il est grand temps de sceller cette alliance, que les dieux nous en soient témoins. » La reine Hippolyte est la première à signer les trois exemples en parchemin où ont été rédigées avec le plus grand soin, et dans les langues des trois royaumes, les conditions de leur nouvelle alliance. Puis elle les fait passer à la reine Mera, ainsi que la plume et l’encrier. C’est Black Adam qui est le dernier à ratifier les textes, avant d’en distribuer un exemplaire aux deux souveraines présentes devant lui. L’alliance entre Themyscira, Atlantis et le Kahdnaq devient de facto la plus puissante au monde ; c’est la première fois que les trois nations méta-humaines s’allient, Themyscira et Atlantis ayant accepté de tendre la main au Kahndaq après de longues négociations. « Puisque vous êtes parvenus tous les deux à obtenir des sièges aux Nations Unies, je vous accompagnerai à la prochaine assemblée. Je prendrai donc la place de ma fille, il me semble qu’il est de mon devoir de parler au nom de mon peuple. Je ne puis rester un visage étranger plus longtemps. L’humanité doit connaître mon visage comme elle connaît les vôtres. »

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Washington D.C, Capitole, le vendredi 12 juin 2020 :

« Ici Joan Stone, en direct de Washington pour le Daily Planet. Aujourd’hui, cela fait cinq jours que des manifestations ont lieu sur la place du Capitole pour dénoncer la politique pro méta-humaine de la Présidente Carter. Plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés pour réclamer des mesures plus strictes à l’encontre de ce qu’ils appellent les "populations non-humaines", qui, d’après eux, seraient responsables de la plupart des problèmes du pays. Ils dénoncent également la collaboration entre le gouvernement et la Ligue de Justice, qu’ils jugent indigne de la confiance des citoyens et appellent à la rupture des liens diplomatiques avec Themyscira et Atlantis. Plusieurs débordements violents ont été déplorés depuis le début de la semaine et ce matin encore, la Présidente Carter a demandé à la population de garder son calme et de faire confiance aux autorités, mais force est de constater que son appel n’a malheureusement pas été entendu par tous. »