Messages : 775 Date d'inscription : 27/10/2019 Face Identity : adria arjona Crédits : oraserratar (av) vanka (sign) tumblr (gifs) Age du personnage : plus de cinq millénaires sont à compter à son actif. elle pleure des années, en préserve d'autres, ce dont elle est certaine c'est qu'elle ne regrette rien. Ville : metropolis a su lui prouver qu'elle a sa place, mais son coeur reste sur son île natale. Profession : photographe, gérante de aurora studio. Affiliation : les amazones, la wonderfamily mais surtout sa soeur diana. Compétences/Capacités :
Ø guérison accélérée
Ø charisme : possède le lasso de persuasion
Ø vol : donna peut planer en s'aidant des courants d'air chaud sur de courtes périodes de temps.
Ø lien psychique : alors que wonder woman possède la capacité de communiquer avec la vie animale par télépathie, donna peut communiquer de la même manière mais uniquement avec diana, lui permettant de ressentir ses émotions, ses rêves et d'accéder à ses pensées.
Ø agilité surhumaine
Ø résistance surhumaine
Ø réflexes surhumains
Ø vitesse surhumaine
Ø endurance surhumaine
Ø force surhumaine
Son cœur se meurt depuis la tragédie, elle le sent s’étioler à mesure que le nombre de victimes se rappellent à elle. Les informations sont accablantes, répétitives, leur rappellent à tous l’échec duquel ils ne peuvent rétablir un bienfondé. Metropolis a survécu au détriment de Coast City. L’Amazone a appris aux détours de ses enseignements que tous ne peuvent être sauvés, que seul le plus grand nombre importe, mais la défaite demeure grande et blessante. Nombre d’entre eux sont partis, prêtent mains fortes pour retrouver les familles décimées. Elle en a longuement hésité sur sa présence avant de se rappeler qu’ici aussi les survivants ont besoin d’aide. Cela fait-t-il d’elle une lâche quant à son devoir ? A en juger par sa mère, Rhèa, Donna se rassure. Elle répète ses mots à ce sujet et ose y entrevoir un abaissement de cette culpabilité qui la ronge. Parce que oui, elle se sent coupable. Coupable du sort terrible de ces innocents, de leurs familles, coupable de ne pas avoir pu mieux faire pour en sauver plus. Hélas tempus fugit. Le mouvement s’éveille, lui rappelle sans grande difficulté la terreur dans laquelle ils furent tous plongés sur Terre IV. L’absence de réponse entame les mœurs les meilleurs et éveille des soupçons infondés. Le Peuple s’octroie des droits dont les non-dits ont enflammé les intentions les plus néfastes. Ils s’isolent de la Vérité, se rassemblent pour s’entendre dans des discours pourtant si éloignés de la réalité. L’Humanité se perd au travers des oublis, n’ose croire en cet espoir, qui pourtant l’a sauvé des siècles durant. Mais comment leur en vouloir ? L’Amazone se remet en mémoire cette peine passée, ce déclin duquel aucun n’a pu contrer et sait que seul le temps et la patience pourront rétablir ce quelque chose si unique à ce monde.
La fatigue n’existe pas, remplacée par ce quotidien dans lequel elle s’enferme. Aider son prochain, tenter de rassembler l’ensemble de ses forces pour prouver que tout n’est pas noir mais que la nuance de gris, même assombrie, regorge d’une palette de blanc. Elle a besoin de cette croyance pour avancer, pour se rappeler ce pourquoi elle existe. Alors, elle réitère les mêmes discours, retrouve les quelques abris survivants de ce chaos. Elle sourit davantage en reconnaissant leurs visages et leur offre ce pourquoi elle a été faite : de l’espoir. Bien sûr, l’exercice se veut difficile à maintes reprises, mais elle s’accroche, tient tête, demeure avec son âme d’amazone tout entière. Elle profite également de l’occasion pour prendre des nouvelles du jeune homme à qui elle a dévoilé la plus belle partie de la ville selon elle. Certains lui répondent favorablement, d’autres ne mettent pas de visage sur le nom qu’elle leur donne. Et c’est ce qui l’a poussé à le contacter. Pour prendre des nouvelles, pour se rassurer sur le fait qu’il va bien et que rien de néfaste ne lui soit arrivé des suites des évènements. Car lui aussi, représente ce même espoir auquel elle se raccroche. Ses croyances la poussent à lui inculquer des élans meilleurs, peut être de bonheur qui l’ont isolé de tout ce tracas. Alors elle n’hésite pas une seconde supplémentaire et lui donne rendez-vous à l’intérieur de ce café pour prendre de ses nouvelles, pour essayer d’avoir un semblant de vie « comme avant ».
Des têtes se retournent au moment où elle pénètre l’espace. Si d’ordinaire, la brune n’y prête aucune attention, à présent qu’elle sait, elle se méfie. Elle s’installe sur la banquette du fond de la pièce, serveur à ses trousses, prêt à répondre à sa demande. « Hey, vous n’êtes pas… » Elle lui fait un signe de tête discret pour ne pas éveiller les soupçons. « Non, je ne suis pas la fille à qui vous avez laissé votre numéro. » Heureusement son visage n’est pas paru sur le Daily Planet, néanmoins, sa méfiance persiste dans l’éventualité où quelqu’un la connaîtrait. « Oh… pardon… qu’est ce que je vous sers ? » Elle lui offre un léger sourire, amusé par la situation, écho de la rencontre à laquelle elle s’apprête de recevoir. « Juste un thé, merci. » Le serveur s’échappe, retourne derrière le comptoir et exécute des gestes qui lui sont codifiés depuis des années surement. La porte s’ouvre à ce moment précis, ses onyx s’y lancent à la volée et son sourire grandit devant la silhouette qu’elle reconnaît aussitôt. Sa main se relève afin de lui indiquer sa présence. « A l’heure, tu me surprends. » Son commentaire se veut jovial, prompt à lui montrer sa joie de le revoir indemne. Elle s’autorise même à se relever afin de lui confier une bise. « Contente de te voir sur tes deux jambes. » Elle se réinstalle à sa place, attend que le serveur se présente pour lui délivrer son thé et prendre la commande de son ami. Elle sait qu’ils ont des choses à se dire, même si elle demeure une parfaite inconnue à ses yeux. « T’étais sur Metropolis ? » Il n’est pas nécessaire d’attendre plus longuement encore. Elle a besoin d’entendre si son ami était en sécurité, au moins lui.
Il y a longtemps que t'as pris conscience que l'univers était rude, mais pourquoi ne vous autorise t-il pas un peu de répit ? C'est comme être plongé des minutes sous l'eau avec seulement quelques secondes pour reprendre son souffle. C'est trop peu. Impossible de ne pas suffoquer et de ne pas sentir l'eau s'infiltrer peu à peu dans les poumons. Voilà comment tu résumerais tes jours depuis l'attaque de Brainiac et l'explosion de Coast City : une lente et douloureuse noyade. T'étais à Métropolis quand tout s'est déclenché, t'as vu les héros se battre pour la ville et réussir à l'épargner. Toi, t'étais à l'hôtel, la veille de la signature d'un contrat, et finalement, t'aurais pu prendre la fuite rapidement. C'est ce que tu fais avec les filles, alors pourquoi ne pas le faire pour sauver ta peau ? Ton don de téléportation t'aurait permis de t'éclipser très loin du danger et de laisser les gens compétents gérer cette situation chaotique. Mais c'est pas ce que t'as fait. Non, t'es resté. Parce que tu t'es juré d'essayer de faire mieux, d'arrêter d'opter à chaque fois pour les mauvais choix, et surtout, tu veux apprendre à te comporter moins égoïstement. Ce monde a besoin d'entraide et de mains qui se tendent, pas de sales cons qui ne pensent qu'à leur petite gueule. Alors plutôt que de te barrer lâchement, t'as téléporté autant de gens que possible en dehors du dôme. Bien sûr, t'as pas pu faire autant que tu l'aurais voulu, rapidement épuisé par cette capacité que tu maitrises encore très mal, et encore plus quand tu dois emporter quelqu'un avec toi. Quelques dizaines par jour, c'est le maximum que t'as pu donner. Certains diront que c'est déjà bien, que t'as fait du mieux que t'as pu, mais en vérité, ils ignorent à quel point t'en as souffert. Parce qu'être limité dans la démarche ça veut aussi dire faire des choix. Et faire des choix, c'est en sauver quelques uns tout en en condamnant d'autres. Qui es-tu pour estimer qui a le droit de vivre ou de potentiellement mourir ? Tout ça, ça t'a terriblement bouffé, et encore aujourd'hui il t'arrive de te perdre dans les méandres de tes souvenirs de cette attaque. Jamais tu n'avais été ainsi envoyé au front, et l'expérience est clairement traumatisante.
Depuis des jours, les gros titres sont tous les mêmes, alors malgré ta persévérance tu ne peux t'empêcher de jeter à la poubelle le Daily Planet à la moitié de la lecture. Papier anxiogène qui t'asphyxie encore plus. Non, ce n'est pas une question d'oublier tout ce qui s'est passé, mais simplement de pouvoir déconnecter, de temps en temps. Par chance, tu as une amie qui se trouve à Métropolis elle aussi, et vous avez décidé de vous retrouver pour boire un café salvateur. Brainiac, le Peuple, c'est trop pour votre santé mentale respective. Bien qu'elle soit visiblement plus robuste que toi. Pour cause, c'est à Metropolis, pendant l'attaque sur la ville, que t'as mis à jour sa double identité – avant même d'avoir lu l'article du Planet. Une révélation qui t'a laissé comme un con, même si finalement, t'as pas été aussi surpris que t'aurais pu l'être. Elle t'a donné des indices sans même que tu ne t'en rendes compte. Cette fameuse île dont elle te parlait prend désormais tout son sens. Et puis ses valeurs qui collent parfaitement avec ce que t'as découvert par la suite. Est-ce que tu lui en as voulu de garder ce détail pour elle ? Non, bien sûr que non. Ce serait extrêmement mal venu que de la blâmer pour ses secrets, quand toi-même tu en fais tout autant. Et puis t'as parfaitement cerné l'intérêt pour les héros de garder leur identité secrète, moyen le plus efficace pour mettre leurs proches à l'abri du danger. Sans rancune. Mais ça n'empêche pas que t'aimerais pouvoir en discuter avec elle, à la fois curieux, avide d'en savoir plus, et soucieux de savoir comment elle va après l'échec de Coast City. En soit, avant toute chose, t'aimerais pouvoir être un ami pour elle, et tant pis s'il est trop tôt pour la qualifier ainsi.
A l'intérieur du café, tu rejoins rapidement Donna qui te fait un signe de la main, avant de la serrer brièvement contre toi en guise de salutation chaleureuse. « J'ai bien compris qu'avec toi ça ne servait à rien de se faire désirer. » Tu lui adresses un sourire taquin avant de prendre place face à elle. C'est bizarre de la voir maintenant que tu sais qui elle est vraiment, et tu t'en voudrais presque d'ainsi l'accaparer alors qu'elle a peut-être mieux à faire ailleurs. Même si t'aimerais beaucoup pouvoir lui alléger un peu l'esprit avant qu'elle ne reparte au combat. Tu commandes un verre de whisky pur, précieux allié en ces temps difficiles. Sans doute pas la meilleure solution pour affronter les traumatismes, mais t'as pas encore trouvé mieux, alors tu t'en contentes. « Ouais, j'étais sur Metropolis. J'ai fait ce que j'ai pu pour aider. » Est-ce que c'est le bon moment pour lui confesser toi aussi ce que tu caches ? Tu te mords la lèvre, incertain. Il est sans doute préférable de commencer par elle. « Mais pas autant que toi. » C'est ta façon de lui confirmer que tu sais qui elle est, et afin de dissiper tout malaise potentiel, tu lui adresses un sourire qui se veut rassurant. T'es très loin de lui en vouloir. Bien au contraire, t'es extrêmement fier d'elle, et aucun mot ne pourrait lui dire à quel point. « Je t'ai vue, là-bas. Et après j'ai lu l'article. Il m'en a évidemment pas fallu plus, même si j'ai quand même été long à la détente. » Ou peut-être que t'es trop dur avec tes facultés de déduction. Finalement, et malgré les apparences, vous ne vous connaissez pas tant que ça. Elle ne te doit rien, et tu n'as pas le prétention d'affirmer l'avoir déjà assez cernée. L'amitié, c'est tout nouveau pour toi, t'apprends encore comment tout fonctionne. « Comment tu vas ? » Et bien sûr, tu ne lui demandes pas comment elle va elle physiquement parlant. Tu veux savoir si elle tient le coup après tout ce qui s'est passé. Tu sais ce que tu ressens après tes tentatives minimes et risibles d'aider, alors t'oses pas imaginer à son échelle. Le prix à payer doit être terrible à encaisser.
AVENGEDINCHAINS
Donna Troy
hero of earth
Messages : 775 Date d'inscription : 27/10/2019 Face Identity : adria arjona Crédits : oraserratar (av) vanka (sign) tumblr (gifs) Age du personnage : plus de cinq millénaires sont à compter à son actif. elle pleure des années, en préserve d'autres, ce dont elle est certaine c'est qu'elle ne regrette rien. Ville : metropolis a su lui prouver qu'elle a sa place, mais son coeur reste sur son île natale. Profession : photographe, gérante de aurora studio. Affiliation : les amazones, la wonderfamily mais surtout sa soeur diana. Compétences/Capacités :
Ø guérison accélérée
Ø charisme : possède le lasso de persuasion
Ø vol : donna peut planer en s'aidant des courants d'air chaud sur de courtes périodes de temps.
Ø lien psychique : alors que wonder woman possède la capacité de communiquer avec la vie animale par télépathie, donna peut communiquer de la même manière mais uniquement avec diana, lui permettant de ressentir ses émotions, ses rêves et d'accéder à ses pensées.
Ø agilité surhumaine
Ø résistance surhumaine
Ø réflexes surhumains
Ø vitesse surhumaine
Ø endurance surhumaine
Ø force surhumaine
Et puis le monde tourne, continue sa cadence en suivant les rythmes solaires et lunaires. Les personnes se lèvent pour s’attacher à leurs propres occupations, réaliser des habitudes derrière lesquelles ils ont toujours trouvé un objectif. Leur courage fascine l’Amazone, lui insuffle de véritables raisons pour lesquelles elle ose affirmer que l’Humanité détient cette force si inspirante. Même si, le chaos s’envisage, se répercute depuis les décombres de la ville tombée jusque dans les aspirations du mouvement en cours. Le Peuple l’effraie, lui assigne cette méfiance derrière laquelle elle sait, qu’elle retrouvera ses instincts amazones. Mais comment leur en vouloir ? Comment envisager ne serait-ce qu’une once de rancœur à ce mouvement, qui, cherche simplement à retrouver calme et quiétude ? Les métas humains ne sont pas en mesure d’envisager une justice visant à prendre parti pour l’un ou l’autre. Non. Leur conviction se regroupe autour de ce désir d’apporter paix et prospérité à chacune des personnes créant cette Terre. Leur conférer sécurité autour de laquelle, l’apaisement est en mesure d’étendre ses droits. Mais leur échec fut si conséquent que l’envergure les a conduits vers ce qu’ils paraissent être aujourd’hui, des néfastes. Alors la solution n’est plus qu’évidente, se cacher, tenter de prévenir des dangers à venir, tout en demeurant dissimulée à travers la foule. Bien sûr, ses instincts l’appellent à se rendre à Coast-City afin d’aider les survivants, mais la mission donnée par sa sœur lui rappelle combien, l’union de tous est une force qu’ils se faut préserver.
La fumée s’échappe de la tasse à peine servie devant elle, au moment où le tintement significatif de la nouvelle arrivée dans l’espace, l’informe de la venue de son ami. Le cœur de l’Amazone se rassure, se plaît à admirer combien la bonne santé tend à l’accueillir par le biais de cette étreinte rassurante. Acte, pourtant refusé durant des années, mais qui, finalement, se trouve devenir une sureté certaine quant à la joie qu’elle ressent : celle de retrouver un ami sincère. Le sourire ne tarde pas à accrocher ses lèvres devant la répartie à peine partagée. Les habitudes leurs reviennent naturellement à tous les deux, signe que le monde ne change pas l’essentiel. A peine installés, les voilà lancés sur ce sujet qui brûle les lèvres de tous. La survie, les moyens engagés pour se défaire de cette lourdeur qui plombe encore les poumons de chacun. La réponse ne tarde pas à lui être révélée, osant évoquer ce regard bienveillant dont la compassion est véritable. La culpabilité semble ronger les confessions à peine dévoilées de son ami, meurtrissent ses lèvres qu’il retient un instant, à moins que la révélation qui s’en suit n’en fut la véritable raison. Ses onyx tombent devant la révélation, s’échappent de la déception qu’elle ne veut pas voir dans son regard. Elle, qui, ne désire que le bien d’autrui, s’est révélée d’une certaine manière à lui, l’Amazone comprend la déception qui doit le guetter. « Tu sais… » le murmure se meurt dans sa gorge, ses yeux persistent à vouloir rester sur le liquide fumant entre ses mains. Donna écoute attentivement le reste des détails, se surprend à redresser son regard afin de trouver un certain réconfort dans ce qu’il semble être perçu comme une teinte d’amusement. L’est-t-il réellement ? Amusé par la situation, léger quant à cette identité qu’elle a gardé secrète malgré leurs confidences ? Elle ne sait exactement comment interpréter cette remarque, mais une certitude naît en elle. Si Caïn lui avait été rancunier d’une quelconque façon, jamais il n’aurait franchi le seuil de ce rendez-vous. « Je ne t’ai pas donné assez de matière. Ne te blâme pas pour le secret que je n’ai pas osé te révéler. Je suis bien plus la fautive que tu n’es le naïf. » Sa sagesse l’oblige à accepter cette condition, même si les remords tintent sa voix. Elle ose, toutefois, lui offrir ce sourire, timide de prime abord, empli d’une réelle compassion alors que la honte s’y inscrit sinueusement derrière.
Comment va-t-elle ? La question fait écho à l’ensemble de son être. « Très sincèrement… je ne sais pas. » Ses yeux s’effondrent à nouveau sur la tasse devant elle, l’Amazone en profite d’ailleurs pour ramener l’objet vers son visage, souffler légèrement dessus avant d’en boire une timide gorgée. La réflexion du geste, ne lui est pas d’une grande aide, néanmoins, elle se dévoile telle qu’elle est : non plus en tant qu’amazone, mais bien en tant qu’être vivant parfois vulnérable face à l’échec. « A la fois rassurée d’être débarrassée de la menace, mais également déçue, honteuse et impuissante devant l’échec que nous avons commis. » Nous. Ce nous qui l’englobe malgré tout parce qu’elle fait partie de ce même groupe. Parce qu’elle n’a pas assez employé de moyens pour essayer. « Tout nouvel âge implique forcément des sacrifices, mais l’adage ne mentionne pas la culpabilité qui s’en suit. » Un soupir perce entre ses lèvres, s’étiole dans l’espace, redresse son regard qui cherche soutien dans celui de son ami. Elle espère qu’il ne lui tient pas rigueur de sa vulnérabilité, qu’il continuera à voir en elle une personne sur qui il peut se soutenir. « Mais assez parlé de moi. Comment toi, tu vas ? » Donna s’accorde l’opportunité de percer son regard quelques secondes, de sonder quelque éléments desquels elle pourrait lire une vérité. Bien sûr, elle comprend qu’il ne va pas bien comme elle, qu’il a vécu lui aussi un traumatisme. Qu’il a besoin lui aussi d’en parler à quelqu’un. Et elle lui souhaite de trouver cette personne ou bien d’être celle qui saura lui apporter un peu de répit dans ce monde incertain.
Accueil 
Son cœur se meurt depuis la tragédie, elle le sent s’étioler à mesure que le nombre de victimes se rappellent à elle. Les informations sont accablantes, répétitives, leur rappellent à tous l’échec duquel ils ne peuvent rétablir un bienfondé. Metropolis a survécu au détriment de Coast City. L’Amazone a appris aux détours de ses enseignements que tous ne peuvent être sauvés, que seul le plus grand nombre importe, mais la défaite demeure grande et blessante. Nombre d’entre eux sont partis, prêtent mains fortes pour retrouver les familles décimées. Elle en a longuement hésité sur sa présence avant de se rappeler qu’ici aussi les survivants ont besoin d’aide. Cela fait-t-il d’elle une lâche quant à son devoir ? A en juger par sa mère, Rhèa, Donna se rassure. Elle répète ses mots à ce sujet et ose y entrevoir un abaissement de cette culpabilité qui la ronge. Parce que oui, elle se sent coupable. Coupable du sort terrible de ces innocents, de leurs familles, coupable de ne pas avoir pu mieux faire pour en sauver plus. Hélas tempus fugit. Le mouvement s’éveille, lui rappelle sans grande difficulté la terreur dans laquelle ils furent tous plongés sur Terre IV. L’absence de réponse entame les mœurs les meilleurs et éveille des soupçons infondés. Le Peuple s’octroie des droits dont les non-dits ont enflammé les intentions les plus néfastes. Ils s’isolent de la Vérité, se rassemblent pour s’entendre dans des discours pourtant si éloignés de la réalité. L’Humanité se perd au travers des oublis, n’ose croire en cet espoir, qui pourtant l’a sauvé des siècles durant. Mais comment leur en vouloir ? L’Amazone se remet en mémoire cette peine passée, ce déclin duquel aucun n’a pu contrer et sait que seul le temps et la patience pourront rétablir ce quelque chose si unique à ce monde.
