gods among us
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le Deal du moment : -39%
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
Voir le deal
399 €


Partagez
 

 La cruauté du souvenir ft. Jason Todd

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 

Anonymous


Invité

Invité










La cruauté du souvenir ft. Jason Todd Empty
MessageSujet: La cruauté du souvenir ft. Jason Todd   La cruauté du souvenir ft. Jason Todd EmptyMar 21 Mar - 20:42

La cruauté du souvenir
Red Hood & Batman
Different than Dick in so many ways but still full of potential and power. But I knew, even from the beginning, he was dangerous. If I hadn't made into Robin, he would have grown to do wrong. Then I got him killed. My partner. My soldier. My fault. I own that. I'll carry that like everything else. But now there's this. He's taken everything I've ever taught him and turned it on me. It's a hell of a making, Alfred. ▬ BATMAN

Sous une pluie diluvienne se dessine les toits ruisselants de la cité des ombres dansantes et de la criminalité rampante. La silhouette sombre de la chauve souris la plus célèbre se dessine dans le ciel chagrin. Sa cape vole dans son dos, telle une ombre étendant ses griffes. C’est sa cité. Son ciel ombragé et grondant, sa pluie diluant les tâches carmin, c’est ses morts qu’il pleure lentement, silencieusement, dans la solitude la plus complète. Pudeur des sentiments, le Batman mêle son destin fatal à celui du milliardaire. Ils partagent plus qu’un secret, ils partagent aussi un deuil. Une perte. Des entailles à même la peau, et une fissure, dans le cœur, au sein de l’âme fissuré. La cicatrice se referme pour se rouvrir. Devenir fils était douloureux, devenir père l’a été encore plus. C’est pour cela qu’il la chérie, sa solitude, ce ciel pluvieux et sombre, cette cité d’ombre qui lui offre chaque nuit de quoi tromper sa tension et son ennui, ne pas songer à ses blessures, ne pas prêter attention à la souffrance qui se trouve un chemin jusqu’à son cœur saignant. L’ange noir s’apprête à s’envoler lorsqu’il distingue une forme. Le masque rouge tant attendu est ici.
C’est sans une once de remord que le Batman a laissé l’information se diffuser. Il aurait pu arrêter le crime avant même que le nouveau joueur ne pénètre la partie, mais il avait besoin d’un appât. Ces voleurs vêtu comme des ninjas sont assez stupides pour se croire au dessus de la justice des hommes, de celle de la chauve souris. Malheureusement pour eux, un nouveau joueur plus violent, plus apre s’est invité à la partie. Le Batman a besoin d’en avoir le cœur net. Il est peut-être un très bon détective, peut-être même le meilleur, mais il a des fantômes qu’il n’a pas envie d’éveiller, des morts qu’il vaut mieux laisser reposer dans leur tombe. Ce masque. Ce masque rouge. Nombre l’ont porté. Toujours la fatalité les a emporté. Jack Napier, triste comique sans le sou avait porté ce masque avant de tomber dans une cuve d’acide. Qui porte aujourd’hui ce masque ? Qui ignore sa fatalité ? Le chevalier noir craint que le porteur de ce masque sache parfaitement son histoire, et qu’il le porte à dessin, comme un doigt d’honneur planté dans la nuit, comme un hurlement scandé, comme un mouvement rageux, comme un ultime sursaut.
Pitié, faites que je me sois trompé, que ça ne soit pas lui.
Quand vous avez éliminer l’impossible, il reste que l’improbable. Dans ce cas précis, c’est plutôt l’impossible. Pourtant, il sait que les Al Ghul disposent de ce précieux liquide vert capable de ramener les morts à la vie, comme il sait que Talia l’a un jour aimé, comme il a connaissance du respect immense que lui porte Ra’s en dépit de l’éternel combat les opposant. Mais pourquoi la Ligue des assassins aurait-elle fait cela ? En quoi cela serait-ce respectueux ? Mais la Ligue ne se vêtissait pas ainsi. N’agissait pas ainsi. Car il était seul. Cet oisillon échoué hors du nid, écrasé au sol de manière si tragique, cet ange déchu, cet enfant qu’il a perdu.
Serait-ce une larme, ou un simple reflet ? Cela brille un bref instant et disparaît, comme une ombre, comme un nuage, comme un aurevoir, un adieu qu’on esquisse rapidement avant de disparaître tel un magicien dans sa boîte.
L’ombre du chevalier s’étend alors qu’il atterrit silencieusement derrière le Red Hood. « Je crains de ne pouvoir te laisser les tuer. »



© Gasmask
Revenir en haut Aller en bas

Jason Todd


Jason Todd

independent soul

Messages : 5500
Date d'inscription : 29/01/2017
Face Identity : Matthew Daddario.
Crédits : labonairs (avatar), Ventium ♥ (les bannières), signature (beylin), & renegade (montage)
blablalblalba
Age du personnage : trente années à écumer la ville du crime.
Ville : Gotham City.
Profession : Plus mercenaire que justicier, tu ne te considères pas comme un héros. Toi, tu n'hésites jamais à tuer.
Affiliation : Solitaire, tu es malgré tout rattaché à la batfamily. Plus ou moins.
Compétences/Capacités : La cruauté du souvenir ft. Jason Todd Xq1n

Tu n'as aucun superpouvoir. Ton talent repose sur une maitrise parfaite des armes, l'apprentissage des meilleurs techniques de combat, l'usage de la stratégie militaire et une aisance innée pour l'acrobatie.

La cruauté du souvenir ft. Jason Todd V9vb

Tu possèdes également un don presque mystique enseigné par l'All Caste, qui consiste à ôter tout pouvoir et immortalité à ton adversaire. Par la force de ta volonté, tu peux matérialiser des épées d'énergie mystique, les All-Blades. Indestructibles, elles sont directement connectées à toi.
Situation Maritale : Célibataire.









La cruauté du souvenir ft. Jason Todd Empty
MessageSujet: Re: La cruauté du souvenir ft. Jason Todd   La cruauté du souvenir ft. Jason Todd EmptyJeu 23 Mar - 23:43


Batman & Red Hood

I thought I'd be the last person you'd ever let him hurt. If it had been you that he beat to a bloody pulp, if he had taken you from this world, I would've done nothing but search the planet for this pathetic pile of evil, death-worshiping garbage and then send him off to hell.


Poseurs de bombes. Briseurs de vies. Voilà plusieurs jours que des murmures se propagent dans les bars fréquentés par la pègre, autour des tables de poker clandestines. Un gang de l'ombre allait encore sévir ce soir. Le souffle de l'explosion emporterait avec lui quelques habitants, prix infime à payer pour imposer leurs idées, pour instaurer la peur. Terroristes. Leur règne sanglant s'achève, sous la pluie battante de Gotham City. T'as brisé quelques nez pour obtenir une adresse. Martyrisé quelques voyous pour des informations en plus. T'as pas de plan, tout va se jouer à improvisation. Tapis dans l'ombre, sur le toit de l'immeuble voisin, tu les observes se hâter, impatient de voir le feu embraser le ciel. Une fourmilière dans laquelle t'es sur le point de frapper. Vêtu de ton masque rouge, bientôt, leur sang se confondra avec la teinte de ton alter égo. Parce que tu n'offres pas de seconde chance. Pour les âmes qu'ils ont volé, tu vas prendre les leurs. Equilibre des choses. Justice rendue. La tienne n'est pas aveugle, elle est brutale, dévastatrice. Tu rends la sentence. Chaque fois la même, une condamnation à mort. Tu les envoies à la damnation, où les flammes se chargeront de purifier leurs actes par la douleur. T'entends déjà leurs cris, leurs supplications. Subitement, les loups vont se transformer en agneaux. Mais le Red Hood n'est pas l'espoir, il est le jugement, et il n'y a aucun échappatoire. Tu tires un fil de carbone qui s'étend de ton rebord au leur, et tu t'y laisses glisser pour atteindre la bergerie. Ils sont surpris, leur moment te flottement te laisse largement le temps d'asséner les premiers coups. C'est brutal, t'entends leurs mâchoires se casser. Tu ne retiens pas tes poings, jamais. Tu frappes de toutes tes forces. Tu ne cherches pas à blesser, tu cherches à tuer. Par la violence, tu exorcises ta colère. Cette haine qui te bouffe les entrailles. Tu retournes les bras, tu brises les poignets pour leur faire lâcher les armes. Ils savent se battre, mais ils sont beaucoup trop dispersés. Il t'est aisé de les faire tomber un à un, encaissant rarement leurs attaques. La bombe est en route. Il ne reste qu'une trentaine de minutes avant qu'elle n'explose. T'es pas particulièrement efficace pour désamorcer les explosifs, mais tu vas tout faire pour mettre un stop à ce triste compte à rebours. T'as une histoire particulière avec les chiffres qui défilent. Toi, t'as vu le zéro. Puis le néant. T'entends encore le boom raisonner dans ton esprit, écho d'une vie passée qui continue de te hanter. Ils sont tous au sol, pas inconscient, mais pas assez fous pour retenter leur chance. Il ne reste plus qu'à exécuter, récolter leurs âmes. Tu sors ton arme, la braque sur le crane abîmé du premier, quand soudain, tu entends sa voix. Tu ne sursautes pas. Parce que tu n'es pas étonné. T'es bêtement tombé dans le piège qu'il t'a tendu, comme un amateur. « Évidemment. » Tu vomis sa morale comme tu craches sur les corps des criminels que tu abats. Combien d'innocents sont morts parce qu'il n'a pas su faire les bons choix ? Combien ont péri pour que sa conscience survive ? Beaucoup trop. Ton bras se baisse, l'arme en même temps, et tu te retournes pour faire face à ton ancien mentor. A cet homme pour qui tu éprouvais un respect immense, en plus d'une affection profonde. Celui qui t'a abandonné. Celui que tu ne pardonneras jamais. Voilà des mois que tu joues avec lui, que tu tires les ficelles pour le voir perdre pied, inséminer le doute dans son esprit. Tu sais que ça le dévore de connaître ton identité, mais que la peur se mêle à ce besoin viscéral de savoir. C'est l'avantage que tu as sur lui ce soir. « Tu peux toujours essayer. » Ultime provocation, la route qui mène à la confrontation s'arrête ici, sur ce toit. La pluie glisse sur ton masque, comme les souvenirs que tu as de lui, ceux que vous avez partagé. Ils s'écrasent dans des flaques à tes pieds. Ce temps est révolu, et c'est une nouvelle histoire que vous allez écrire. Plus sombre, plus triste aussi. Un peu comme ce que tu es devenu. Il ne t'attaquera pas le premier, alors tu lèves ton arme et tire sur la vermine qui gît non loin de vous. Tu tires pour qu'il t'en empêche. Pour le voir essayer. Pour le voir échouer. Encore.
AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










La cruauté du souvenir ft. Jason Todd Empty
MessageSujet: Re: La cruauté du souvenir ft. Jason Todd   La cruauté du souvenir ft. Jason Todd EmptyVen 31 Mar - 20:06

La cruauté du souvenir
Red Hood & Batman
Different than Dick in so many ways but still full of potential and power. But I knew, even from the beginning, he was dangerous. If I hadn't made into Robin, he would have grown to do wrong. Then I got him killed. My partner. My soldier. My fault. I own that. I'll carry that like everything else. But now there's this. He's taken everything I've ever taught him and turned it on me. It's a hell of a making, Alfred.  ▬ BATMAN

Cette silhouette, ce corps brisé, cette détermination qu’il croit percevoir, le chevalier noir ne sait que trop ce que son instinct lui hurle à ses oreilles de chauve souris dressées dans la nuit noire de Gotham. Ne pourrait-il reconnaître son enfant quand il le voit ? Sa manière de bouger, sa manière de combattre, son impulsivité, sa vivacité, son énergie déployée, il y a trop d’indices, même un aveugle aurait compris. Reste qu’il demeure totalement impossible que ça soit lui. Pas si impossible que cela murmure une voix terrible. Il n’esquisse pas un geste alors que le Red Hood lui répond. Cette voix, même déguisée, changée par les années, la détresse, la colère, la haine et le ressentiment, modifiée par le port du masque, il croit la reconnaître, tel un fantôme surgit du passé pour revenir le hanter. Cette provocation jeté en plein visage, et la manière dont il se détourne de lui. Jason. L’envie de l’étreindre le saisit, de simplement se saisir du garçon et de le serrer contre lui, de lui arracher ce masque ridicule et cette arme trop volumineuse pour lui. Cette tenue d’adulte ne lui convient guère comme cette vendetta. Jason. Comme un serrement l’élance. Son cœur est compressé dans sa poitrine tandis que sa gorge bloquée par la boule s’y étant nichée. Il est incapable de bouger ou de parler. L’émotion l’a saisit, immobilisé plus sûrement qu’un piège de l’effroyable Joker. Jason a-t-il envie de dire, mais le silence uniquement rompu par la pluie résonne dans l’arrière cour, dans l’obscurité crasse des bas-fond de la ville.
Le déclic de la sécurité de l’arme lui rend la vie, le sort de sa catatonie. Le chevalier est prompt à réagir. Les armes à feu, il a ça en horreur. L’une a arraché la vie à ses parents, l’autre a privé celle qu’il considère comme sa nièce de ses jambes. Il entend déjà le déchirement sonore provoqué par le coup de feu, il voit déjà l’enflamement de l’air, il peut presque sentir l’odeur de la chair brûlée. Ses réflexes prennent le dessus. Il ne peut plus empêcher le tir, mais il peut le dévier, d’un batrang envoyé qui a le mérite d’arracher de plus l’arme des mains du Red Hood. La main tenant l’arme en prend un coup mais Batman n’a pas cette délicatesse, de l’épargner à ce point. Car l’enfant prodige a commis quelques bêtises, et laissé une trace écarlate jusqu’à cette arrière cour, jusqu’à ces retrouvailles sous une pluie diluvienne. Les yeux du chevalier brillent d’une lueur humide à travers le masque. Il sent toujours la boule compresser ses cordes vocales. Déjà se prépare-t-il à parer les coups. Car ceux là vont pleuvoir, il n’en doute pas un instant. Il hésite, encore, à l’arrêter vraiment. Car cela voudrait dire enlever le masque et il doute d’en avoir le courage. Mais au moins va-t-il le désarmer. S’il le faut, il lui arrachera une à une toutes ses armes. Car il sait que le justicier masqué en a d’autres sur lui.
« Je vais faire mieux qu’essayer. Aucun de ces types ne mourra ce soir. Pas de tes mains. »




© Gasmask
Revenir en haut Aller en bas

Jason Todd


Jason Todd

independent soul

Messages : 5500
Date d'inscription : 29/01/2017
Face Identity : Matthew Daddario.
Crédits : labonairs (avatar), Ventium ♥ (les bannières), signature (beylin), & renegade (montage)
blablalblalba
Age du personnage : trente années à écumer la ville du crime.
Ville : Gotham City.
Profession : Plus mercenaire que justicier, tu ne te considères pas comme un héros. Toi, tu n'hésites jamais à tuer.
Affiliation : Solitaire, tu es malgré tout rattaché à la batfamily. Plus ou moins.
Compétences/Capacités : La cruauté du souvenir ft. Jason Todd Xq1n

Tu n'as aucun superpouvoir. Ton talent repose sur une maitrise parfaite des armes, l'apprentissage des meilleurs techniques de combat, l'usage de la stratégie militaire et une aisance innée pour l'acrobatie.

La cruauté du souvenir ft. Jason Todd V9vb

Tu possèdes également un don presque mystique enseigné par l'All Caste, qui consiste à ôter tout pouvoir et immortalité à ton adversaire. Par la force de ta volonté, tu peux matérialiser des épées d'énergie mystique, les All-Blades. Indestructibles, elles sont directement connectées à toi.
Situation Maritale : Célibataire.









La cruauté du souvenir ft. Jason Todd Empty
MessageSujet: Re: La cruauté du souvenir ft. Jason Todd   La cruauté du souvenir ft. Jason Todd EmptyMar 4 Avr - 0:42


Batman & Red Hood

I thought I'd be the last person you'd ever let him hurt. If it had been you that he beat to a bloody pulp, if he had taken you from this world, I would've done nothing but search the planet for this pathetic pile of evil, death-worshiping garbage and then send him off to hell.


Le fossé qui vous sépare est gigantesque. Les années se sont écoulées, la mort a frappé, la vengeance a été épargnée. T'as du mal à croire que c'est avec cet homme que tu as passé tes plus beaux moments. Que c'est en lui que tu as vu une figure paternelle. Mais un père ne laisse pas son enfant mourir. Ce n'est pas ainsi que ça devait se dérouler. Tu n'étais pas censé mourir aussi jeune, il devait être là, comme il est là pour ces inconnus. Combien en a t-il sauvé ? Combien de fois ? Toi, tu as eu besoin de lui une nuit, une seule et unique nuit. Mais c'est le tombeau qui t'a enlacé. Quelque part, ça te déchire le cœur de le voir ainsi se démener pour les arracher de ta faux, parce que t'aurais aimé qu'il en fasse tout autant quand tu en avais besoin. Il a essayé, tu le sais, mais ça ne rend pas la chose plus facile à accepter. Tous ces cauchemars, ces sursauts dans le lit, amené à revivre inlassablement ta propre fin. Toutes ces questions sans réponses, ces pourquoi incessants qui parasitent ton esprit. Tu n'as jamais été le Robin parfait, tu étais déjà trop torturé quand il t'a trouvé. Parfois il ne suffit pas de panser les plaies pour qu'elles cicatrisent. Parfois, il faut savoir accepter l'échec. Le sien, de ne pas être parvenu à faire de toi ce qu'il voulait. Un homme meilleur, un digne successeur de Dick. Mais également le tien, d'avoir cru qu'il pourrait quelque chose pour toi. Qu'il pourrait te sauver. Pas du Joker. De toi-même. De ces démons qui t'agrippent depuis l'enfance et se nourrissent de toutes ces fêlures. Le batarang fait tomber l'arme dans la flaque d'eau, écorche ta main au passage. Tu te doutais bien qu'il ne te laisserait pas aller jusqu'au bout. Batman ne tue pas. Batman préfère laisser les criminels en vie pour qu'ils puissent ensuite recommencer. T'es en colère, encore, toujours, mais cette fois c'est différent. La colère est douloureuse, elle transperce ton âme, parce que ce moment, tu l'attends depuis que t'es sortie de la tombe. Depuis que Talia t'a promis que tout irait bien. Mais ça ne pourra jamais être le cas, tant que tu ne lui auras pas fait face. Tu dois fermer la porte du passé pour te construire un avenir. Et Bruce Wayne appartient au passé, il n'a pas sa place dans ton futur. « Tu as l'air si sûr de toi. Pourtant, il t'est déjà arrivé d'échouer. » Tu fais les cents pas sur le toit, incapable de rester immobile, car trop animé par cette rage incontrôlable. Tu rôdes autour de lui comme un félin prêt à bondir à tout instant. Il suffirait d'un mot déplacé, d'un geste trop brusque, et tu pourrais lui sauter à la gorge. De toute façon, existe t-il une autre issue ce soir ? Ça ne peut que se finir sous les coups, à celui qui frappera le plus fort, à celui qui fera le plus mal. Tu observes sa réaction, tu le connais assez bien pour deviner les traits qui se cache sous le masque. « Tu n'as pas pu tous les sauver. Encore moins ceux que tu aimais. » Ses parents, toi. Tu enfonces tes doigts dans ses faiblesses, tu appuies dans la chair sanguinolente que tu viens de rouvrir. Les criminels qui attendent leur sort, tu ne les vois plus. Tu t'es déjà lassé de leur présence. Ils n'étaient que des jouets dont tu te servais pour le provoquer, mais tu viens de passer à un niveau supérieur, nouveau cran sur l'échelle de la douleur. Les séquelles de la mémoire, celles qui font ce que nous sommes. Celles qui l'ont poussé à devenir Batman. Celles qui t'ont poussé à devenir Red Hood. Des souffrances communes, pourtant, vos chemins ne pourraient être plus éloignés. Tu cesses de t'agiter et te rapproches de la chauve-souris. Tu n'es qu'à quelques mètres, si proche, mais si loin en vérité. Il ne pourra jamais plus te rattraper. « Qui est mort par ta faute, Batman ? Combien sont morts pour que eux, vivent ? » Tu craches tes mots. Tu veux que ta mort défile dans son esprit. T'as été assassiné parce qu'il n'a pas pu arrêter le Joker. Parce qu'il n'a pas voulu le faire. Dommage collatéral d'une relation trop profonde pour être comprise. Un fils sacrifié, un père désacralisé. Au nom d'un clown psychopathe, d'une folie meurtrière. Jeu qui t'a coûté la raison.
AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










La cruauté du souvenir ft. Jason Todd Empty
MessageSujet: Re: La cruauté du souvenir ft. Jason Todd   La cruauté du souvenir ft. Jason Todd EmptyDim 23 Avr - 1:23

La cruauté du souvenir
Red Hood & Batman
Different than Dick in so many ways but still full of potential and power. But I knew, even from the beginning, he was dangerous. If I hadn't made into Robin, he would have grown to do wrong. Then I got him killed. My partner. My soldier. My fault. I own that. I'll carry that like everything else. But now there's this. He's taken everything I've ever taught him and turned it on me. It's a hell of a making, Alfred.  ▬ BATMAN

Le Red Hood a délaissé les criminels, pour le moment. Batman aimerait les faire déguerpir mais s’il déteste laisser des gens mourir, il déteste plus encore quand les criminels s’enfuient. Les arrêter et les garder en vie, c’est un choix impossible. Comme il sera impossible de le raisonner, il le sait, au fond de lui. Pourtant, il ne renonce. Comme Alfred n’a jamais renoncé à l’idée qu’un jour Bruce revienne, que le Batman disparaisse. Comme il ne renoncera jamais à l’utopie de rendre Gotham meilleure. Si nous commençons à renoncer alors autant se pendre, se tirer une balle, parce qu’il n’y a alors plus d’espoir, plus de rédemption, plus de pardon. Le pardon. Est-ce cela dont il est question, dont il a toujours été question ? Pardonner à l’autre, et plus encore, se pardonner à soi-même.
Echouer. Oui, les échecs, il en a connu. Pourtant, il n’est pas prêt à les accepter. Même si le Red Hood s’est mis en tête de le confronter avec ses démons, sur ce toit, au milieu de ces criminels qui se demandent à quelle sauce ils seront mangés, au milieu de cette pluie battante qui pourraient laver le sang mais pas les ombres des souvenirs glaçants. Ce tutoiement, ces reproches, le doute n’est plus permis. Cette voix familière revient le hanter, une fois encore, si tant et si bien, qu’il se demande s’il n’est pas en train de rêver. L’eau dégoulinant sur son masque, s’insinuant entre sa chair et le métal lui prouve que non. Le poids de son armure lui démontre qu’il est bien éveillé. Mais les questions ne cessent, pas plus que les reproches. Eux meurent. C’est eux qu’il voudrait voir mourir. Il n’est pas le seul, à questionner cette règle absolue du chevalier noir.
« Tu te demandes pourquoi je veux qu’ils vivent ? C’est cela ? » La réponse lui a toujours semblé évidente. Bruce a oublié qu’un jour, il a été un adolescent plein de rancœur, la vengeance en tête, n’ayant qu’à l’idée de tuer celui qui avait arraché la vie de ses parents. Il avait pourtant parcouru le globe pour comprendre les criminels, mais c’était juste un moyen d’obtenir sa vengeance. Même les mots sages de Raz al Ghul n’avait eu d’écho à cette époque. C’était Alfred, c’était Jim, c’était eux qui l’avaient convaincus, sans même le savoir, c’était Rachel, son amie d’enfance et procureur à l’époque. Rachel tuée plus tard par Harvey Dent.
« Je ne tue pas les criminels parce que leurs victimes ont le droit de les juger durant un procès, je ne les tue pas parce que tuer est l’acte le plus abjecte auquel un humain puisse s’adonner, je ne tue personne parce que ce serait s’abaisser à être comme eux, comme lui. » Il a hésité, et finalement renoncé à prononcer son nom. Mais il le fera. Il a besoin de savoir. Et il sait qu’il ne saura avant d’avoir soit enlevé son masque de force au Red Hood soit prononcé le nom mille fois maudis.
« Je vais te raconter une histoire que bien des fois j’ai regretté. » Le Batman fait face au Red Hood, tous deux ont oubliés les criminels. Ils sont si proches l’un de l’autre, qu’ils pourraient presque voir l’éclat de leurs prunelles, sentir leur haleine. « Je pourchassais un criminel portant le même nom, un masque assez semblable bien que plus simple. A l’époque, le Red Hood dirigeait une bande de criminels. J’avais réussit à les coincer dans une vieille usine. Le Red Hood était coincé, il ne pouvait pas m’échapper. J’étais jeune, imprudent, j’ai foncé. Il a glissé. Mes réflexes étaient mauvais, et je pensais à l’époque comme toi, que si un criminel mourrait alors il ne pourrait recommencer. Je n’avais pas voulu sa mort mais je n’ai pas cherché à le sauver. Tu comprends ? » Il insiste sur les mots. Il prend son temps pour faire comprendre cette douloureuse leçon. Espérant que le jeune homme comprendra.
« Ce criminel est tombé dans une cuve de produits chimiques. J’ai cru qu’il était mort, étant donné la hauteur à laquelle il était tombé. Je n’ai même pas cherché à savoir, je suis parti. Quelques mois plus tard, un criminel affublé d’un terrible sourire et d’un visage déformé apparaissait. Il s’est fait appelé le Joker et était manifestement dément, obsédé par le chevalier noir. Est-ce que tu comprends ? C’était lui, le Red Hood, c’était lui que j’avais laissé tombé dans cette cuve, que j’ai laissé pour mort. C’est parce que j’ai pensé que s’il était mort il ne ferait plus de mal à personne qu’il a causé autant de mal par la suite. » Batman posa sa main sur l’épaule du Red Hood. Ce choix de masque… quelle ironie. Si c’était bien lui. Batman doutait encore. C’était peut-être une ignoble farce. Mais il en doutait. Qui serait assez cruel pour faire une chose pareille. « Est-ce que tu comprends ? » Sa voix tremblait, pleine d’émotions, alors que ses yeux humides se posaient sur le masque rouge qu’il crevait d’envie d’arracher de ce visage. Jason. C’était lui, pas vrai ? Jason. Oh mon dieu, Jason. Il n’osait. Prononcer son prénom. Il n’osait espérer que c’était lui. Il ferma les yeux et ravala les larmes parce que le chevalier noir ne pleure pas, ne rigole pas, ne fait preuve d’aucune émotions.



© Gasmask
Revenir en haut Aller en bas

Jason Todd


Jason Todd

independent soul

Messages : 5500
Date d'inscription : 29/01/2017
Face Identity : Matthew Daddario.
Crédits : labonairs (avatar), Ventium ♥ (les bannières), signature (beylin), & renegade (montage)
blablalblalba
Age du personnage : trente années à écumer la ville du crime.
Ville : Gotham City.
Profession : Plus mercenaire que justicier, tu ne te considères pas comme un héros. Toi, tu n'hésites jamais à tuer.
Affiliation : Solitaire, tu es malgré tout rattaché à la batfamily. Plus ou moins.
Compétences/Capacités : La cruauté du souvenir ft. Jason Todd Xq1n

Tu n'as aucun superpouvoir. Ton talent repose sur une maitrise parfaite des armes, l'apprentissage des meilleurs techniques de combat, l'usage de la stratégie militaire et une aisance innée pour l'acrobatie.

La cruauté du souvenir ft. Jason Todd V9vb

Tu possèdes également un don presque mystique enseigné par l'All Caste, qui consiste à ôter tout pouvoir et immortalité à ton adversaire. Par la force de ta volonté, tu peux matérialiser des épées d'énergie mystique, les All-Blades. Indestructibles, elles sont directement connectées à toi.
Situation Maritale : Célibataire.









La cruauté du souvenir ft. Jason Todd Empty
MessageSujet: Re: La cruauté du souvenir ft. Jason Todd   La cruauté du souvenir ft. Jason Todd EmptySam 29 Avr - 0:35


Batman & Red Hood

I thought I'd be the last person you'd ever let him hurt. If it had been you that he beat to a bloody pulp, if he had taken you from this world, I would've done nothing but search the planet for this pathetic pile of evil, death-worshiping garbage and then send him off to hell.


Enfant abîmé, orphelin, qui erre dans les rues pour ne pas retrouver un lit glacé et inconnu. Adolescent turbulent, violent, qui en plus d'errer, à chercher les bagarres aux coins de ces mêmes rues. Bruce t'a offert un foyer, une chambre, de quoi manger à ta faim. Il t'a accueilli, il t'a sauvé de cette délinquance qui te pendait au nez. Sans lui, peut-être que tu serais en prison. Ou mort, le corps inarticulé, au fond d'une poubelle en acier. Destin funeste qu'il a repoussé. Il t'en a façonné un autre, mais la fin a été la même. Une page déchirée dans un livre déconseillé aux enfants. Il n'y a rien à tirer de ton histoire. Si ce n'est de la prévention, une liste des choses à ne surtout pas faire. Jason Todd, l'exemple à ne pas suivre. C'est toujours le cas aujourd'hui. Même après ta résurrection, même après toutes les erreurs, tu restes ce gamin paumé, lâché trop tôt dans une ville trop hostile. Dans un monde trop vaste. Ton cœur est lourd, il se soulève péniblement, t'aimerais hurler. Un cri de douleur, de désespoir, de colère. Tu veux tout évacuer, ne plus les ressentir. Si tu n'avais pas Diana, et si tu ne l'aimais pas autant, t'aimerais même ne plus rien ressentir du tout. T'es fatigué, lassé par la tragédie qui se joue sur la scène de vos vies. T'as pas signé pour ça, quand t'as baissé les barrières avec lui. Tu voulais qu'il devienne comme un père, et il l'est devenu. Malheureusement, il l'est devenu. Tu t'es attaché à lui, tu t'es accroché, comme à une bouée en pleine tempête. Que reste t-il aujourd'hui ? Un duel sur un toit, à vous toiser, les larmes aux coins des yeux. Le père et le fils, lequel des deux va tomber à genoux le premier ? T'écoutes son histoire, son énième excuse. En souvenir de vos moments passés, tu ne l’interrompt pas. Ou peut-être est-ce parce que ta gorge est nouée ? Tu connais le dénouement, tu t'es approprié l’identité de celui dont l'histoire est conté. Tu secoues la tête, tu ne veux pas écouter. Tout raisonne en toi, un écho que tu veux faire taire. C'est facile avec les autres, il suffit de presser tes doigts sur leur gorge. Mais quand c'est tes propres démons qui s'agitent, comment t'en sortir. Ses mots t'écorchent l'âme, une partie de toi comprend ce qu'il veut te dire. L'autre ne veut plus l'entendre. Fut un temps où tu buvais ses propos avec admiration, tu cherchais à coller le plus possible à ce qu'il voulait que tu sois. Tu t'es calqué au modèle qu'il t'a donné. T'as cru en ses principes. Tu t'es battu pour eux. Tu a ravalé ta rage pour eux. Maintenant, tu les méprises. Son nom t'arrache des frissons. Pas de peur, de dégoût. Son sourire se dessine dans ton esprit, son rire s’esclaffe dans ta tête. Les coups fantôme de pied de biche s'abattent sur tes muscles.  Tu ressens presque l'odeur du hangar, de la poudre, des bâtons de dynamites montées comme un château de cartes. Il a soufflé, tout s'est écroulé. La bombe a explosé, ta vie avec. Est-ce que tu comprends ? Est-ce que tu comprends ? T'étouffes sous le masque, t'as envie de l'arracher pour respirer. « J'ai essayé de comprendre. J'ai fait tout ce que tu m'as demandé. J'ai suivi ta règle suprême pendant des années. Et qu'est-ce que ça m'a apporté ? Qu'est-ce que ça a apporté à cette ville ? » Ton identité est à demi-mots révélée. Il sait déjà qui tu es, il fait preuve de patience, il prend le temps de t'écouter et de te répondre. Et il le fait avec le cœur. Tu ne peux pas le nier, tu le connais assez bien pour sentir sa sincérité. Il aimerait tellement que tu comprennes, ça le brise que tu ne puisses pas. Il doit se douter que tu ne peux pas. Tu ne porterais pas ce costume si c'était le cas. Aucun procès n'aurait lieu ce soir sur ce toit si c'était le cas. Ta botte s'écrase violemment sur le dernier bandit encore conscient. Tu ne veux aucun témoin. Ces retrouvailles sont privées, elle ne regarde que toi et le chevalier noir. C'est une affaire de famille. « Je comprends que tu aies des principes. Je comprends que tu veuilles t'y tenir pour ne pas sombrer. La folie est si proche de nous happer. Je comprends que tu te raccroches à ce qu'il reste de lumière. » Tu as eu le temps de penser à lui et à tout ce qu'il a fait durant tes années d'entrainement au sein de la Ligue et du caste de Ducra. Tout ce que tu lui as dit ce soir n'est pas complètement spontané. Tu y as réfléchi tes nuits d'insomnies. Tu as tout planifié depuis le début. Vos altercations, la traque de Black Mask, tous ces indices que tu lui as laissé pour implanter le doute. Maintenant tu le libères. « Je peux comprendre qu'un autre prenne ma place à tes côtés. Je peux comprendre que tu ne sois pas arrivé à temps. » Le masque tombe. Le rouge s'écrase dans la flaque transparente, son image se reflète. Ton visage est à découvert. Jason Todd. Robin. Red Hood. Ils sont tous présents ce soir, mais lequel s'exprime réellement ? « Mais je ne comprends pas pourquoi il est toujours en vie … Pourquoi tu l'as épargné, après tout ce qu'il m'a fait. Pourquoi je souffre, et pas lui. » Tu le dévisages, cherche son regard. Ton père est là, et tu ne peux pas le serrer dans tes bras. Non, tu le détestes. Tu le détestes, parce que tu l'aimes plus qu'il ne t'a jamais aimé. « Ôte ton masque, Bruce ! Regarde-moi ! Regarde ton plus bel échec dans les yeux ! »
AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










La cruauté du souvenir ft. Jason Todd Empty
MessageSujet: Re: La cruauté du souvenir ft. Jason Todd   La cruauté du souvenir ft. Jason Todd EmptyJeu 4 Mai - 18:50

La cruauté du souvenir
Red Hood & Batman
Different than Dick in so many ways but still full of potential and power. But I knew, even from the beginning, he was dangerous. If I hadn't made into Robin, he would have grown to do wrong. Then I got him killed. My partner. My soldier. My fault. I own that. I'll carry that like everything else. But now there's this. He's taken everything I've ever taught him and turned it on me. It's a hell of a making, Alfred.  ▬ BATMAN

Jason n’a pas écouté un mot de son histoire ou n’a pas voulu comprendre. Peut-être que c’est juste une anecdote à ses yeux. C’est vrai que c’est peut-être aussi simple que cela. Comment pourrait-il accorder de l’importance à cette histoire appartenant à un passé qu’il n’a connu alors que sa propre mort, assez affreuse pour rendre Bruce amer et plus sombre que jamais, plus affreuse encore pour lui, qui a subit les coups autant que l’horrible mort imposée par le Joker, résonne à ses oreilles comme un crime n’ayant connu de justice. Il est vrai qu’aucune peine de prison, qu’aucun séjour à Arkham ne suffirait à l’apaiser, mais la mort du Joker suffirait ? Bruce sait que non. Il a vu des gens se venger et ne trouver plus de raison à leur existence et se faire sauter la cervelle juste après. Que fera Jason une fois le Joker mort ? S’il parvient à le tuer. Parce que ce n’est pas aussi facile à faire qu’à dire. Certes, Jason avait déjà le goût pour ce genre de choses. Il n’était pas comme Dick ou Tim, de bons garçons qui voulaient ressembler à leur héros. Si Jason a occupé une place si particulière dans son cœur, c’est parce qu’il lui ressemblait. Au fond, l’élever c’était quasiment inné, normal à ses yeux, coulant de sens. A chaque éclat, à chaque dispute, cela lui faisait éprouver de la compassion pour Alfred qui avait dû supporter la même chose. Ils se ressemblaient plus qu’il n’oserait le dire. Si Alfred n’avait été là pour l’empêcher de se venger du tueur de ses parents, Bruce Wayne serait peut-être mort à l’heure qu’il est. Bruce se souvient. De l’obsession de Jason pour sa mère qu’il pensait retrouver. Il s’est repassé le film une bonne centaine de fois dans sa tête. S’il était venu avec lui, s’il avait insisté plus lourdement, s’il avait imposé à l’adolescent des règles plus drastiques, le drame ne serait jamais survenu, il ne serait jamais parti seul pensant retrouver sa mère. Bruce devait vivre avec ces regrets comme tout parent ayant perdu un enfant. Se sentant affreusement, terriblement coupable. Entendre sa voix, entendre ces reproches était à peine supportable. Il ignorait comment ses nerfs pouvaient tenir. Les larmes ne coulaient pas encore, et si cela devait arriver, le masque les cacherait. Il n’a plus aucun doute, sur qui se cache sous le masque. Il ne peut croire que qui que ce soit le haïr autant pour jouer cette tragédie. Même le Joker aurait cette décence. Même lui. Son fils, son enfant, celui dont il a tenu le cadavre tuméfié et brûlé dans ses bras, celui là même qui l’accuse de l’avoir laissé mourir, de n’avoir prit la vie de celui l’ayant tué. Jason rendu ivre, ressentant ce besoin de tous les tuer. Sa botte écrase la caboche mais ne tue pas le criminel. Il sait que si la nuque avait craquée, Batman aurait mit fin à cette discussion et l’aurait immédiatement plaqué au sol. C’est lui, c’est Jason. Cela ne peut qu’être lui. Les paroles fendent l’air comme un couperet alors que le masque tombe et que son visage apparaît. Les larmes montent et se déversent. Même l’insensible Batman peut pleurer. Il tombe à genoux. Il se fiche bien de s’il y a un public. Il ne peut décrocher son regard de Jason. D’y chercher des moindres traces du drame. Rêve-t-il ? Il a maintes et maintes fois espéré, rêvé, que Jason lui revenait, que sa mort n’était qu’une énième farce du Joker et que tout redeviendrait normal, rêvé que le sort fut différent, qu’il arrive à temps. Ses doigts glissent sur son masque, qu’il défait, avant de tourner un regard translucide et humide vers celui qu’il considère comme son enfant perdu, son enfant mort. Est-ce un fantôme venant le hanter ? « Comment ? » murmure-t-il d’une voix étouffée par la boule dans sa gorge. « Comment est-ce possible ? » Il l’observe, et sait qu’il ne rêve pas. Cette douleur dans sa poitrine est bien réelle comme ce regard plein de reproche que pose le jeune homme sur lui. Il ne peut s’en défaire. Il ne peut y échapper. Mais il ne ressent pas de la culpabilité à cet instant, il éprouve une terreur palpable. Et si ce n’était qu’un mensonge, qu’une farce, qu’un rêve, et si Jason était en fait toujours mort ? Ce visage est trop parfait, trop lisse. Si Jason avait survécu… bon sang ! C’est tout simplement impossible. Il tend les mains et attrape une jambe bottée. Il palpe la chair pour vérifier qu’il est bien ici. « Jason ? » qu’il lâche, trop surpris, n’osant y croire pour autant. « Jason.. » Il remonte, se relève, agripe les épaules de Jason. « C’est bien toi. » qu’il lâche en forçant le red hood à s’approcher. Il le plaque contre lui, le serre dans ses bras. Il enfoui son visage démasqué dans le cuir humide. « Tu es revenu. » Il le serre comme s’il avait peur qu’il s’en aille, qu’il disparaisse. « Tu es revenu à la maison. » C’est là que l’indice est lâché. Sur une raison vacillante. La folie. Jason pensait que c’était ses principes lui permettant d’y échapper. Il se trompe. La folie est déjà là. Elle a toujours été là. Il la retient, il la contient, la plupart du temps, il fait des efforts monstrueux pour avoir l’air sain d’esprit. Pour Alfred, pour Barbara, pour Tim, mais au fond, il est tout aussi dingue que ceux qu’il poursuit, que ceux qu’il inspire, que ceux qui hantent ces cauchemars. Fou à lier. Bon pour Arkham.



© Gasmask
Revenir en haut Aller en bas

Jason Todd


Jason Todd

independent soul

Messages : 5500
Date d'inscription : 29/01/2017
Face Identity : Matthew Daddario.
Crédits : labonairs (avatar), Ventium ♥ (les bannières), signature (beylin), & renegade (montage)
blablalblalba
Age du personnage : trente années à écumer la ville du crime.
Ville : Gotham City.
Profession : Plus mercenaire que justicier, tu ne te considères pas comme un héros. Toi, tu n'hésites jamais à tuer.
Affiliation : Solitaire, tu es malgré tout rattaché à la batfamily. Plus ou moins.
Compétences/Capacités : La cruauté du souvenir ft. Jason Todd Xq1n

Tu n'as aucun superpouvoir. Ton talent repose sur une maitrise parfaite des armes, l'apprentissage des meilleurs techniques de combat, l'usage de la stratégie militaire et une aisance innée pour l'acrobatie.

La cruauté du souvenir ft. Jason Todd V9vb

Tu possèdes également un don presque mystique enseigné par l'All Caste, qui consiste à ôter tout pouvoir et immortalité à ton adversaire. Par la force de ta volonté, tu peux matérialiser des épées d'énergie mystique, les All-Blades. Indestructibles, elles sont directement connectées à toi.
Situation Maritale : Célibataire.









La cruauté du souvenir ft. Jason Todd Empty
MessageSujet: Re: La cruauté du souvenir ft. Jason Todd   La cruauté du souvenir ft. Jason Todd EmptyDim 7 Mai - 0:14


Batman & Red Hood

I thought I'd be the last person you'd ever let him hurt. If it had been you that he beat to a bloody pulp, if he had taken you from this world, I would've done nothing but search the planet for this pathetic pile of evil, death-worshiping garbage and then send him off to hell.


Il te regarde comme si ta place n'était pas ici. Et c'est le cas. Tu ne lui en veux pas pour ça, toi-même tu as eu du mal à t'y faire. A revoir ton propre reflet dans le miroir, à ressentir des émotions, à communiquer avec les autres. Un accidenté qui doit se rééduquer après de trop lourdes séquelles. Pas après pas. Tu n'es pas revenu tout de suite à Gotham. Tu as d'abord dû réapprendre à vivre. Et quand enfin tu es redevenu celui que tu étais, tu es devenu meilleur. C'était ton seul objectif, t'entrainer, donner ta chair et ton sang pour te surpasser. Le surpasser lui. Il t'a fait du mal, et tu ressens encore la lame qui se plante dans l'âme, quand tu repenses à cette photo de lui avec un nouveau Robin. Comme si sa simple présence avait suffit à effacer ton existence. Et ces coupures de journaux, contant les méfaits du clown, toujours maitre des rues de Gotham City, à répendre misère et désolation sur son passage. Tellement de déceptions qui ont fait de toi un être bouffé par la colère et consumé par la rancoeur. Revoir ainsi son visage, en face à face, tu ne peux pas le nier, c'est déstabilisant. Et tu dois t'efforcer de faire taire cette part de bon en toi qui hurle des souvenirs dans ta tête. Tout n'était pas raté. Tout n'a pas été un échec. C'est peut-être pour cette raison précise que c'est aussi douloureux. Vous avez partagé une relation de père et fils, il t'a recueilli quand tu en avais le plus besoin, avant que la délinquance ne te happe. Ce soir, que reste t-il ? Un tas de cendre sur lequel danser. Une pluie qui s'abat, un orage qui surveille de près votre confrontation, et annonciateur, vous prépare à la tempête. Il t'a sauvé, pour t'abandonner à un sort funeste. Périr des mains de sa némésis. Des coups qui brisent tes os, tes muscles. Mais aussi votre histoire. Tu sens encore ton propre sang, et cette flaque qui a tâché la moitié de ton visage juvénile. Tu entends encore le bruit du fer qui fracasse ton corps. Tout est encore terriblement présent, trop pour que tu ne parviennes à aller de l'avant. Il souffle ton prénom. Un murmure dans la nuit noire. Une bribe du passé, un fantôme qui jaillit derrière son ombre. Ses doigts viennent parcourir ta peau. D'un geste brusque, tu te détournes pour briser son emprise. Tu ne supportes pas qu'il te touche. C'est  un toucher brûlant insupportable. Il t'a fallu énormément de temps avant de laisser quelqu'un t'approcher. Toujours peur qu'on te fasse du mal. Toujours peur qu'on veuille t'abîmer. Ta poitrine se soulève, elle se relâche lourdement, la situation t’asphyxie. Son contact te dérange. Sa voix qui appelle ton nom te dérange. « Arrête ça tout de suite. » Cette affection débordante est mal placée. Il est trop tard pour te prouver son amour. Il t'étreint. Tes bras pendent dans le vide. Tu n'exerces aucune pression sur son corps. Tu n'y arrives pas. Tu restes froid, horriblement distant, mesquin et cruel. Cette image de lui en larme et à genoux t'horripile. Tu ne saurais expliquer pourquoi tu le rejettes à ce point. Probablement parce que sa folie est effrayante. C'est terrifiant de le voir ainsi vulnérable. La chauve-souris vient de se faire couper les ailes. Maison. Ce simple mot t'arrache un frisson qui parcoure tout ton échine. « Ne me touche pas ! » Tu t'écartes de plusieurs mètres, les larmes te montent aux yeux. Comment ose t-il te parler de maison, toi qui erre depuis des années, sans accroche, sans véritable toit sous lequel t'abriter, sans famille pour te relever. T'as affronté ton retour parmi les vivants tout seul. Certes, c'était ton choix. T'aurais pu demander de l'aide, mais tu n'as rien fait. Tu n'as rien fait parce qu'il a ôté toute confiance en toi. Il devait tuer le Joker, il ne pouvait y avoir d'autres issues possibles, et pourtant. Tu ne crois plus en personne. Avant Diana, tu n'étais qu'un courant d'air dans la vie des gens, un visage éphémère. Comment aurais-tu pu accorder ta confiance à qui que ce soit, alors que celui qui était tout pour toi, l'a piétiné. « Relève-toi, Bruce. Redresse-toi et réponds à ma question. » Ta gorge se serre. Le froid de la nuit renforce ta fébrilité. « Est-ce que tu es fier de moi ? » Une larme coule le long de ta joue. Ce n'est pas Red Hood qui pleure ce soir, c'est Robin. Red Hood, lui, connait la réponse. Il ne peut pas être fier de qui tu es devenu. Il méprise le meurtre, il méprise les armes, il méprise tout ce que tu es. Et c'est une des raisons précises pour lesquelles tu as créé cet alter égo. Pour lui faire du mal. « Avant de crever, quand j'étais jusqu'à incapable d'émettre le moindre son parce que ma gorge était broyée, je me suis posé une question. La dernière chose à laquelle j'ai pensé, la toute dernière chose que je me suis demandé, c'est si tu étais fier de moi. » Tu ne pensais qu'à lui. Pas à son échec. Pas parce qu'il n'a pas pu arriver à toi. Mais à vos bons moments. A quel point tu as été fier de porter le costume, d'endosser ce rôle à ses côtés. « Parce que tu ne me l'as jamais dit, Bruce. Tu ne m'as jamais dit que tu étais fier de moi. L'étais-tu ? Ou est-ce que j'ai toujours été une putain de déception à tes yeux ? » Tu serres les dents, la douleur est vive. Que la folie l'épargne encore quelques minutes. Après, qu'importe s'il sombre. De toute façon, tu l'as déjà perdu.
AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










La cruauté du souvenir ft. Jason Todd Empty
MessageSujet: Re: La cruauté du souvenir ft. Jason Todd   La cruauté du souvenir ft. Jason Todd EmptyMar 23 Mai - 11:18

La cruauté du souvenir
Red Hood & Batman
Different than Dick in so many ways but still full of potential and power. But I knew, even from the beginning, he was dangerous. If I hadn't made into Robin, he would have grown to do wrong. Then I got him killed. My partner. My soldier. My fault. I own that. I'll carry that like everything else. But now there's this. He's taken everything I've ever taught him and turned it on me. It's a hell of a making, Alfred.  ▬ BATMAN

C’est presque facile, d’ignorer la distance que Jason instaure, d’ignorer ce regard qui se dévie, de ne pas voir son rejet. Son fils rempli de colère lui fait face, demeurant froid face à la nécessité de Bruce d’attirer à lui son fils, de le ramener à la maison. Il ne peut comprendre. Pas maintenant. Trop d’émotions le remplissent le confinant à la folie. Jason vivant. Jason ici et vivant. Sa raison est trop lointaine à cet instant, trop compactée dans des émotions aussi soudaines que dévastatrices. Lui qui ne se laisse jamais le loisir de ressentir est traversé par des sentiments qu’il ne peut repousser ni même contrôler, c’est presque effrayant. Son fils hurle, s’écarte, échappe à l’étreinte que le père tente de lui donner. Ses yeux embrumés cherchent la silhouette de l’être aimé, de cet enfant qui lui a été arraché trop tôt. Il vacille, ne comprend pas, sanglote doucement, silencieusement parce que les cris et les lames ça n’a jamais été son truc, ça n’a plus été son truc. Parce que personne ne vous écoute. Hormis Alfred. Parce que personne ne fera rien pour vous. Une main sur son épaule, c’est tout ce qu’il a eu avec une couverture chaude. Un regard compatissant. Il se relève doucement. Jason mérite mieux que ça. Mieux qu’un simple regard doux, mieux qu’une main sur son épaules. Mais il ne sait pas. Comment réagir, comment l’aider alors qu’il ne sait comment faire rempart à sa propre folie, à sa propre angoisse, qu’il ne sait comment se relever et garder la tête hors de l’eau. Depuis qu’il est mort, depuis qu’il a tenu son corps froid dans ses bras, il ne sait plus, il a perdu le sens, il a perdu le fil rouge, il a fait une embardée et la voiture a commencé à faire des tonneaux, depuis il ne sait plus, où est l’horizon, où est le nord, où est la maison.

« Fier de toi ? » répète Bruce comme assommé. Il regarde son enfant sans même le voir, il se relève mais ses épaules restent voûtées. Le poids du monde et de son échec l’empêchent de relever la tête, l’empêche de continuer, de se tenir debout, et de comprendre. « Jason… » qu’il murmure entre ses lèvres bleutées et froides. Des lèvres qui ne savent plus ce qu’est un sourire, depuis cette nuit là. Des lèvres qui ne savent plus dire je t’aime, mon fils. Même à Damian. Son coeur ne sait plus s’y prendre. Mais ça Damian le lui pardonne. Personne n’a jamais su lui montrer ce que c’était que de l’amour filial. Jason a eu droit à cet amour. Mais quelqu’un le lui arraché de sa poitrine ensanglanté avec tout le reste, avec ses espoirs, avec sa vie, avec ses pensées. Sa tête se secoue alors que les paroles de son fils écorchent ses oreilles et abîme son coeur branlant. « J’ai toujours été fier de toi. » répond-t-il comme si la question était absurde. « Y a-t-il besoin de dire de telles choses lors qu’elles sont l’évidence même ? » ajoute-t-il sans même songer un seul instant à l’impact de ses paroles ou même à la manière dont il les tourne, et combien elles sont signifiantes de son problème émotionnel. « Tu es mon fils, Jason, tu l’as toujours été. Je sais que j’ai été dur avec toi, mais c’est parce que tu en avais besoin. Tu n’as pas eu une enfance facile, ni même une vie facile. Rien ne t’as été offert, pas même un manoir ou un majordome. Mais cette nuit là, quand tu as essayé de voler les jantes de la batmobile, tu as trouvé toi-même ta famille. C’est toi qui m’a trouvé Jason, pas l’inverse, c’est toi qui a fait de moi un père. Comment aurais-je pu être déçu ? Tu es le gamin le plus débrouillard que j’ai jamais rencontré. »



© Gasmask
Revenir en haut Aller en bas

Jason Todd


Jason Todd

independent soul

Messages : 5500
Date d'inscription : 29/01/2017
Face Identity : Matthew Daddario.
Crédits : labonairs (avatar), Ventium ♥ (les bannières), signature (beylin), & renegade (montage)
blablalblalba
Age du personnage : trente années à écumer la ville du crime.
Ville : Gotham City.
Profession : Plus mercenaire que justicier, tu ne te considères pas comme un héros. Toi, tu n'hésites jamais à tuer.
Affiliation : Solitaire, tu es malgré tout rattaché à la batfamily. Plus ou moins.
Compétences/Capacités : La cruauté du souvenir ft. Jason Todd Xq1n

Tu n'as aucun superpouvoir. Ton talent repose sur une maitrise parfaite des armes, l'apprentissage des meilleurs techniques de combat, l'usage de la stratégie militaire et une aisance innée pour l'acrobatie.

La cruauté du souvenir ft. Jason Todd V9vb

Tu possèdes également un don presque mystique enseigné par l'All Caste, qui consiste à ôter tout pouvoir et immortalité à ton adversaire. Par la force de ta volonté, tu peux matérialiser des épées d'énergie mystique, les All-Blades. Indestructibles, elles sont directement connectées à toi.
Situation Maritale : Célibataire.









La cruauté du souvenir ft. Jason Todd Empty
MessageSujet: Re: La cruauté du souvenir ft. Jason Todd   La cruauté du souvenir ft. Jason Todd EmptyLun 5 Juin - 14:48


Batman & Red Hood

I thought I'd be the last person you'd ever let him hurt. If it had been you that he beat to a bloody pulp, if he had taken you from this world, I would've done nothing but search the planet for this pathetic pile of evil, death-worshiping garbage and then send him off to hell.


Ton âme se fissure pour laisser entrer un peu de lumière quand tu l'entends enfin prononcer les mots que tu attendais. Tu fermes les yeux, savoure la reconnaissance que tu cherchais depuis des années. Après tout ce temps à être persuadé que tu n'étais pas assez bien. Pas assez bon. Trop peu vertueux pour reprendre dignement le flambeau de Dick. Malgré la pluie torrentielle, ton cœur se réchauffe. Mais la satisfaction est de bien courte durée. Bruce est Bruce, et comme souvent, son handicape vient se mettre en travers de cette lueur d'espoir. L'évidence ? Tu grognes, détache ton regard du sien pour éviter de lui briser la nuque sous un excès incontrôlable de colère. Non, ce n'était pas évident. « J'étais un gamin, Bruce ! Un gosse que tu as entrainé dans ta guerre ! Mais t'as oublié de me donner ce dont j'avais le plus besoin. Ce qui était évident pour toi, ne l'était pas pour moi. » Tu cries, parce que ça fait mal. Comment a t-il pu penser que ce qu'il te donnait était assez ? Ce n'était pas patrouiller avec lui qui te rendait heureux, ou tabasser des criminels, c'était ces rares moments de complicité que vous partagiez. Tes plus beaux souvenirs n'ont pas eu lieu dans la rue, lors de vos sorties nocturnes. Non, ils ont eu lieu au manoir. Avec lui. Avec Alfred. Ta famille. « Bordel, tu sais d'où je viens ! Tu sais ce que j'ai vécu ! Evidemment que j'avais besoin que tu me le dises. Ça et bien plus encore. » Il t'a sauvé, il t'a offert un foyer, un but. Mais aujourd'hui, il ne reste plus rien de tout ça. Plus rien de lui. Plus grand chose de toi. Son fils. T'es secoué, tu trembles. Tu pourrais même pleurer si tu n'étais pas aussi fier. Dans ton esprit, c'est une implosion d'émotions contradictoires. T'aurais aimé entendre ça plus tôt. Maintenant, c'est beaucoup trop tard. Tu as appris à vivre sans lui, à te construire ailleurs que sous son regard. L'amour que tu attendais, tu as été le chercher ailleurs, chez une personne qui n'a jamais eu peur de te dire les choses, même quand elles paraissaient évidentes. Diana, elle te dit qu'elle t'aime. Même si tu le sais, elle te le dit, elle te le répète tous les jours. Parce qu'elle te connait, t'en as besoin, ça crève les yeux. Cette carence affective a bousillé une partie de toi, et avec tout l'amour qu'elle te porte, elle comble peu à peu le vide. Elle réussi là où Bruce a échoué. Là où il est même incapable de comprendre. « C'est trop tard, Bruce. Le mal est fait. Irréparable. Regarde-moi. Regarde ce que tu as fait de moi. » Bouffé par la haine, animé par la colère, détruit par l'abandon. Tout ce qu'il t'a enseigné, tu l'as jeté aux oubliettes. Tu tortures, tu tues, tu utilises des armes à feu. Tout ce qu'il déteste, tu le fais. Pour t'émanciper de son influence, et oublier que tu as été un jour Robin. Parce que tu ne veux plus de son héritage. Plus être affilié à lui. Tu te souviens très bien de votre première rencontre. Assez téméraire pour voler les roues de la Batmobile et assez fou pour t'opposer au Batman. Il a vu quelque chose en toi. Un potentiel rare. Une occasion de sauver une personne de plus, d'en faire quelqu'un de meilleur. Toi, t'as vu en lui un espoir. Une chance de te sortir de la merde. Tu regrettes cette nuit là. Si tu le pouvais, tu reviendrais en arrière, et tu ferais les choses différemment. Tu l'as trop aimé. Tu t'es accroché à lui comme à une bouée de sauvetage. Mais les gens finissent toujours par décevoir. La chute a été rude. « Je suis là, sous tes yeux, mais considère moi toujours comme mort. Parce que je ne suis pas ici pour retrouver ce qu'on a perdu. Je suis là pour te confronter à ton échec. » T'es triste, profondément, dur de le cacher. Même si une part de toi aurait aimé que cela se finisse autrement, tu sais qu'il n'y a pas d'autres issues possible. Vous n'allez pas vous prendre dans les bras. Vous n'allez pas reprendre votre relation là où vous l'avez laissé. Tu marques une petite hésitation, luttant contre la tristesse de ce que tu t'apprêtes à dire. « J'ai appris que tu avais un fils. Ton sang. » Impossible de ne pas éprouver une pointe de jalousie. C'est bête, mais malgré toutes les souffrances, t'aurais aimé que ce soit lui ton vrai père. « J'espère que tu ne feras pas les mêmes erreurs. Même si c'est évident, dis-lui. Un jour ou l'autre, ça pourrait faire toute la différence. » Tu n'as pas eu cette chance, mais peut-être que lui s'en sortira mieux que toi, si Bruce a compris le message que tu as voulu lui faire passer ce soir.
AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










La cruauté du souvenir ft. Jason Todd Empty
MessageSujet: Re: La cruauté du souvenir ft. Jason Todd   La cruauté du souvenir ft. Jason Todd EmptyJeu 22 Juin - 22:20

La cruauté du souvenir
Red Hood & Batman
Different than Dick in so many ways but still full of potential and power. But I knew, even from the beginning, he was dangerous. If I hadn't made into Robin, he would have grown to do wrong. Then I got him killed. My partner. My soldier. My fault. I own that. I'll carry that like everything else. But now there's this. He's taken everything I've ever taught him and turned it on me. It's a hell of a making, Alfred.  ▬ BATMAN

Bruce ne savait pas se comporter en père, se comporter en ami, se comporter en amant, encore moins en père. Peut-être était-ce parce qu’il avait perdu ses parents, mais Alfred lui avait offert l’amour dont l’orphelin qu’il était avait besoin, et contrairement à lui, Alfred avait exprimé son amour. Cependant, il était toujours resté le majordome, il avait fallu attendre des années pour que Alfred sorte de son rôle, pour qu’il ose donner des ordres à son jeune maître. Peut-être que ses modèles étaient trop biaisés. Mais il était plus vraisemblable que ce soit parce qu’il était devenu le Batman. Et le chevalier noir n’était pas du genre à exprimer son affection, le chevalier noir savait que toute expression de sentiment pourrait être un signe de faiblesse, mais peut-être que s’il commençait à ouvrir son cœur, il craignait de ne pouvoir contenir ses démons intérieurs…

Au fond de lui-même, il le savait. Qu’il ne pouvait offrir l’affection, l’attention que Jason avait besoin, que n’importe quel orphelin a besoin, que n’importe quel enfant a besoin. « Jason… » fit-il en s’avançant vers son fils, celui qu’il considérait toujours comme son fils, même s’il n’était pas de sa chair, même s’il n’était pas de son sang, il lui ressemblait plus que Damian, il lui évoquait son passé. Peut-être s’était-il trompé. Peut-être qu’il n’aurait dû prendre Jason sous son aile, mais s’il ne l’avait fait, Jason serait devenu un criminel, il était déjà sur cette voie. « Je t’ai donné tout ce que j’avais, tout ce que je pouvais te donner. » Ses yeux chargé de chagrin se posèrent sur Jason. Il pouvait comprendre sa colère, sa haine, sa frustration, son besoin de vengeance, sa rage, mais il ne pouvait y palier, il ne pouvait la laisser tout écraser sur son chemin. Tout ce qu’il pouvait faire c’est lui tendre la main en espérant qu’il la saisisse. « Je suis désolé que ça ne t’ai pas suffit. »

Qu’il lui en veuille de ne l’avoir sauvé du Joker, de n’avoir tué ce dernier, il pouvait le comprendre, mais ce qu’il lui reprochait, cette grande leçon nocturne… Jason ne comprenait pas que Bruce était tout aussi rempli de fêlure que lui-même. Il ne saisissait pas que sa mort avait créer un autre traumatisme l’entrainant dans des ténèbres sans fin. Bruce s’éloignait un peu plus à chaque jour de la lumière que Alfred croyait voir en lui, que Jason pensait pouvoir réanimer par ses critiques. Le Batman n’avait pas encore totalement dévorer Bruce Wayne mais à chaque nuit, le risque existait, que Bruce disparaisse à tout jamais.



© Gasmask
Revenir en haut Aller en bas



Contenu sponsorisé












La cruauté du souvenir ft. Jason Todd Empty
MessageSujet: Re: La cruauté du souvenir ft. Jason Todd   La cruauté du souvenir ft. Jason Todd Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
La cruauté du souvenir ft. Jason Todd
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Eternal Youth [Pv : Damian Wayne & Jason Todd]
» JASON TODD ✸ jaybird
» Cocktail mortel ft. Jason Todd
» Ennemi public n°1 (Jason Todd)
» Giving a hand ❃ ft. Jason Todd

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
gods among us :: limbo :: archives :: les rps terminés-