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 will you still love me when I've got nothing but my aching soul ? (jason)

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Anonymous


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MessageSujet: will you still love me when I've got nothing but my aching soul ? (jason)   will you still love me when I've got nothing but my aching soul ? (jason) EmptyMar 20 Juin - 1:16

will you still love me when I've got nothing but my aching soul ?
JASON & DIANA


La vérité est toujours la première victime de la guerre. Le conflit entraîne le mensonge, et le mensonge entraîne le conflit. C'est un cercle vicieux. Et la première leçon que Diana a appris étant plus jeune. La vérité est importante. Plus que le reste, elle doit toujours percer et se faire entendre, plus encore lorsque l'on tente de l'étouffer. La vérité... Diana en a fait son arme de prédilection ; et on l'a retournée contre elle de la pire des façons. C'est pire qu'un coup de poignard dans le cœur. Pire que la lame d'Hercule dans sa poitrine. Ses pensées ne sont plus qu'un sac de nœuds sans cohérence, son existence a été pulvérisée par des révélations outrageuses. Le problème, avec la vérité, c'est qu'elle finit toujours par éclater, peu importe à quel point on tente de l'enterrer. Et comme une bombe à retardement, elle lui a explosé au visage et a tout emporté avec elle. Ses certitudes. Son identité. Ses affections. Absolument tout, comme une tornade qui ravage tout sur son passage. Diana n'est même pas capable de comprendre ce qu'elle ressent, ses émotions bouillonnent tellement qu'elle a presque l'impression d'être un volcan sur le point d'entrer en éruption. Elle est furieuse, elle se sent trahie, elle a le cœur en miettes, elle est perdue, elle est... Qui est-elle ? Elle ne sait pas, elle ne sait plus, tout lui a été arraché. Elle s'est battue toute sa vie pour affirmer son identité en dépit de ses origines. L'ironie veut que ses véritables origines fassent d'elle l'opposé de ce qu'elle pensait être, l'opposé des moqueries de ses semblables. Diana ne s'en réjouit cependant pas, elle en est incapable. On lui arraché le cœur et on l'a piétiné sous ses yeux avant de lui faire avaler les miettes de force. Chaque inspiration est douloureuse, elle suffoque, comme si des doigts invisibles s'étaient refermés autour de sa gorge pour la priver de tout oxygène, l'étrangler avec cette réalité qu'on lui a jeté au visage comme de l'acide.

D'une main tremblante, Diana ouvre la porte vitrée qui donne sur la terrasse de l'appartement. Quand elle pénètre à l'intérieur, les yeux encore rougis par les larmes et les joues humides, elle réalise qu'elle est à deux doigts de l'explosion. Elle serre les poings, vaine tentative d'en maîtriser soubresauts. Respire, tout va bien. Tout ira bien, tout ira bien, tout ira bien... Elle répète son mantra silencieux pendant de longues minutes, le temps de calmer sa respiration et les battements de son cœur. Quand sa voix s'élève dans la pièce, elle est cassée, rauque et incertaine. « Jason... ? » De toute sa vie, elle n'a jamais tant espéré qu'on lui réponde. Elle n'a jamais eu aussi peur du silence. Elle secoue doucement la tête, hausse le ton. « Jason ? » Rien. Personne. Un sanglot la secoue et de nouvelles angoisses la frappent de plein fouet. C'est de sa faute s'il n'est pas là. Il lui a demandé de revenir avant de partir pour Themyscira mais elle ne l'a pas fait. Par peur de le blesser accidentellement, par besoin d'obtenir des réponses immédiatement. Mais les raisons importent peu ; elle ne l'a pas fait, c'est tout. Elle n'a pas besoin de réfléchir bien longtemps pour deviner qu'il est probablement à Gotham, là bas pour passer ses nerfs sur quelques criminels parce qu'elle l'a laissé dans l'incompréhension la plus totale. Jamais cet appartement ne lui a paru aussi vide. Elle fait quelques pas, au hasard et sang but, parce qu'elle ignore quoi faire à présent. Et demain, et le jour d'après, et... Son regard se pose sur un buste de marbre à l'effigie d'Athéna. Et sa vision se recouvre d'un voile écarlate, la colère prend le pas sur tout le reste parce qu'il n'y a rien pour l'apaiser. Elle attrape le marbre comme s'il n'avait rien pesé et le lance à travers la pièce en hurlant. Il fracasse la bibliothèque du salon, des éclats de bois sont projetés à travers toute la pièce. Non, la violence ne résout rien. Mais elle fracasse tout de même le miroir quand elle y croise son reflet.

✸✸✸
(THEMYSCIRA, PLUS TÔT)

Le cœur au bord des lèvres, Diana traverse la cour du palais qui mène jusqu'à la salle du conseil. C'est là qu'Hippolyte se trouve, d'après les Amazones croisées rapidement sur sa route. Quand elle se retrouve face aux larges battants de bois et de fer forgé, elle hésite, une part d'elle-même lui hurle de faire demi-tour. Mais elle fait taire cette petite voix, et malgré les protestations des gardes, elle entre. Elle interrompt le discours de la reine et des conseillères, toutes affichent une expression surprise en la voyant se tenant là ; nulle n'attendait son retour. À moins qu'il ne s'agisse de son apparence, encore poussiéreuse et pleine de sang ? Qu'importe. « Diana ? Par Héra, est-ce que tu vas bien ? » Elle ne répond pas, élude la question. « J'ai besoin de m'entretenir avec vous, Mère. De toute urgence. » La reine n'hésite que quelques secondes avant de congédier les Amazones, qui quittent la pièce en échangeant des regards inquiets et en observant Diana et sa mère, comme pour essayer de deviner sur quoi va porter leur conversation. Quand les portes se referment derrières elle, Hippolyte s'approche à grands pas vers Diana, qui recule aussitôt, alarmée. « Non ! Je vous en prie, ne... Ne m'approchez pas, je ne voudrais pas... Je ne voudrais pas vous blesser par accident, je... Il m'est arrivé quelque chose, Mère. » Un éclair de peur passe dans le regard de la reine, qui s'avance encore malgré les protestations de sa fille. « Quoi donc... ? Diana, tu m'inquiètes... Que t'arrive-t-il, est-ce que tu vas bien ? » Elle secoue la tête. « Je... Je ne sais pas. Non, à vrai dire... Rien ne va, Mère. J'ai une question... C'est ridicule, je le sais bien, mais j'ai besoin de vous la poser malgré tout... Ne m'en veuillez pas, je vous en prie... » Diana baisse les yeux, honteuse de céder au doute. « Diana, il n'y a rien que tu ne puisses me dire. Tu est troublée, qu'as-tu en tête ? » La fille prend une profonde inspiration avant de relever le regard vers la mère.  « Suis-je la fille de Zeus ? » Ce n'est pas compliqué comme question. À quoi bon perdre du temps en explications balbutiées et incohérentes. Hippolyte ne pourra pas lui répondre par une longue tirade, il n' y a que deux réponses possibles : oui, ou non. Diana déglutit. « Mère... ? »

Hippolyte a blêmi. Le sang a quitté son visage, elle fixe un point derrière Diana mais évite soigneusement de la regarder. À son tour, elle pâlit. Son cœur semble s'arrêter, et quand la reine s'assoit lentement, Diana s'appuie sur la table après avoir senti ses jambes trembler. « Je suis désolée, Diana. Je suis tellement désolée... » Elle ne nie pas, elle se confond en excuses. Diana secoue la tête, incrédule, comme frappée en pleine poitrine. « Non... Non, ce n'est pas... Ce n'est pas possible. Vous m'avez raconté l'histoire de ma naissance... De ma création, un millier de fois... Vous m'avez façonnée dans l'argile. Zeus m'a animée, et les déesses m'ont bénie. C'est tout... C'est tout, n'est-ce pas ? » Sa voix se perd dans les aigus. Elle secoue farouchement la tête, au point d'en avoir le tournis. « Ce n'était qu'une histoire destinée à te protéger, Diana. » Hippolyte garde la tête basse, tandis que sa fille a l'impression que la terre s'ouvre sous ses pieds pour l'engloutir. « Ce n'est pas possible... Ce n'est pas possible... » « Ça l'est. Laisse-moi t'expliquer, je t'en prie. » « Non... Non... » « Écoute-moi, Diana. » Elle se mord la lèvre jusqu'au sang, mais cela n'empêche pas les larmes de venir brouiller sa vision. Ses doigts serrent le bois de la table, qui craque. « Je t'ai voulue, Diana. Sur ce point, je n'ai jamais menti. Je t'ai désirée si fort, si ardemment... Tu manquais à mon existence. J'avais tant besoin de devenir mère, j'aurais fait n'importe quoi. Ou presque... Quand Zeus s'est présenté à moi, je me suis montrée méfiante. J'avais, bien entendu, connaissance de toutes les histoires d'Héra à son sujet. Mais tu sais comme moi qu'Héra n'est pas la plus fiable des conteuses. » Diana sent comme un poids comprimer sa poitrine. Celui de la vérité, qui s'est abattu sur elle comme une chape de plomb. « Je n'ai aucune excuse nous concernant. Mais nous nous sommes sincèrement aimés. Tu es née de l'amour, n'en doute pas... J'ai très vite compris, cependant, qu'Héra ne le supporterait pas. Je l'ai trahie... Mais surtout, tu étais en danger. L'idée de l'argile m'est venue de Zeus. Il désirait te protéger tout autant que moi. Sa magie a dissimulé ma grossesse aux yeux des Amazones, à quelques rares exceptions. Et quand tu es venue au monde, j'ai laissé croire à toutes que tu étais un cadeau divin. Mais c'était uniquement dans le but de te préserver, Diana, tu sais ce qu'Héra fait aux enfants illégitimes de son époux... Tu es la plus belle chose qui me soit arrivée, je ne pouvais pas la laisser t'enlever à moi. Et tu étais innocente, si quelqu'un devait subir son courroux, c'était moi... Mais cela n'aurait pas eu d'importance à ses yeux, elle t'aurait tuée. »

Diana voit cinq millénaires défiler sous ses yeux. Comme si elle était sur le point de mourir, sa vie se rejoue sous ses paupières closes. Elle s'arrête à une image particulière, qui l'électrise. « Et Jason ? » Hippolyte a un sursaut. Le regard de Diana s'assombrit. « Comment... » « Et lui, l'avez-vous protégé ? Il est venu me trouver. Il est venu me dire la vérité. Et je l'ai traité comme un malpropre, j'ai manqué de lui briser la nuque de colère, persuadée qu'il me mentait. J'ai défendu votre honneur bec et ongles, j'ai... J'ai renié mon propre frère... » « Diana, je t'en prie, écoute-moi... » Hippolyte se relève, tend une main vers sa fille, qui la repousse sèchement, brusquement. « Ne me touchez pas ! Ne me touchez surtout pas, ne me touchez plus jamais ! Jamais, vous entendez ?! Toute ma vie... Ma vie est un mensonge !! Que vous mentiez aux Amazones, j'aurais pu le concevoir, le comprendre... Mais moi ? Moi ? Savez-vous seulement à quel point j'ai souffert d'être différente ? Combien de fois n'ai-je pas prié, supplié d'être de votre sang ? Voilà mon vœu exaucé, mais cela me donne envie de rendre gorge ! Vous m'avez couverte de ridicule ! Vous m'avez affublé d'un fardeau trop lourd à porter, mais je l'ai fait, pour ne pas vous décevoir... Et vous... Vous m'avez dupée... Je ne suis pas l'Amazone parfaite... Je ne suis rien de plus qu'une bâtarde supplémentaire ! » « Diana ! » « Taisez-vous ! Vous n'avez pas la moindre excuse... Ce que vous avez fait... C'est abject ! Vous m'avez menti et élevée comme une princesse pendant que Jason vivait comme un esclave ! Avez-vous si peu de considération pour votre propre fils ? A-t-il eu tord de naître mâle ? » « Je ne pouvais l'élever sur Themyscira, nos lois... » « Sont dépassées ! Je n'ose imaginer sa souffrance, tous ces millénaires... Je m'étonne qu'il ne soit pas venu vous tordre le cou ! » Elle hurle presque, ses mots claquent contre les murs de la pièce. Les larmes roulent sur ses joues rougies par la colère, et elle abat son poing si fort sur la table qu'elle la brise en deux. Hippolyte reste impassible, elle laisse la fureur de sa fille s'abattre sur elle sans flancher. « Qui... Qui savait ?! QUI ? » « Tes tantes, Antiope et Menalippe. Dessa, Lyarra et une poignée d'autres... Venelia... Héphaïstos qui a accepté de protéger ton frère. Athéna qui a veillé sur toi. Et Arès... » Chaque nom est comme une gifle. Une trahison supplémentaire. Ils savaient, tous. Et ils n'ont rien dit. Ils l'ont tous regardée dans les yeux en sachant, et ils se sont tus. « J'ai honte... J'ai tellement honte... De vous. Et de moi, pour avoir été sotte au moins d'avaler tous vos mensonges. J'ai eu raison de quitter Themyscira. Ma place n'est pas ici. Elle ne l'a jamais été. » « Non, Diana, je t'en supplie, essaie de comprendre... C'est le devoir d'une mère de protéger ses enfants, c'est tout ce que j'ai voulu. » « Vous l'avez voulu... Et vous avez échoué. Adieu, Mère. »

✸✸✸

« Tu savais. Tu as toujours su... » Une larme roule sur sa joue. Le sel des précédentes brûle encore sa peau. Ce qu'il lui reste de dignité, elle l'use pour faire face à Arès. Elle se tient dans sa cellule trop proche de lui. Mais cela n'a pas la moindre importance. « Je l'ai toujours su, en effet. » « Alors tu ne t'es jamais réellement intéressé à moi. Seulement à ce que j'étais. » « Tu es ma sœur. » Les mots lui arrachent un frisson. « Sache que je n'ai jamais voulu te tuer. Malgré tout... Tu restes de mon sang. Bien plus forte et digne d'intérêt que les imbéciles qui se prélassent sur l'Olympe. » Elle étouffe un sanglot. C'est trop, bien trop. Arès, son ennemi. Arès, son frère. Il avait raison. La tempête éclate, et la voilà qui accourt. Elle aurait eu honte, si elle n'avait pas été brisée. « Que puis-je faire... Que dois-je faire ? » « Accepte ta destinée. Tu es une déesse, Diana. Que tu le veuilles ou non, telle est ta nature, et tu ne peux la fuir. » « Et si je n'en veux pas ? » « Elle te détruira, comme d'autres avant toi. Tu as la grandeur à portée de main, Diana. Ne la rejette pas. » Un nouveau sanglot la secoue et cette fois, elle est incapable de le réprimer. Elle s'effondre, tombe à genoux aux pieds d'Arès, le visage entre ses mains. Accablée, elle laisse libre cours à ses émotions, et quand elle sent ses bras autour d'elle, contact qui devrait la révulser, plutôt que de le repousser, elle se laisse aller contre lui. « Allons, petite sœur, allons... As-tu oublié mon premier enseignement ? La triste vérité à propos de la trahison... C'est qu'elle ne vient jamais de nos ennemis. »

✸✸✸

Marbres brisés, tableaux déchirés, meubles renversés. Cœur en cendres. Diana se tient prostrée au milieu du salon, agenouillée sur le carrelage froid, les bras serrés autour de son corps. Les larmes ont cessé de couler, la source s'est tarie. Il ne reste plus que la douleur, omniprésente et assommante. Tellement que Diana redoute presque d'en mourir. Son monde vient d'être réduit en poussière par un mensonge vieux de cinq mille ans. De fille d'argile elle est passée à bâtarde de Zeus. Un statut qu'elle n'a jamais voulu, pas même dans ses pires cauchemars. Plus rien n'a de sens, et la femme la plus importante de sa vie l'a trahie de la pire des façons. Combien de temps aurait-elle continué à lui mentir si elle n'avait pas usé de la foudre de Zeus presque par hasard ? Si son jumeau n'était pas venu frapper à sa porte en l'implorant de la croire ? Si Pandore n'avait pas semé la graine du doute dans son esprit ? Peut-être cinq millénaires de plus. Dupée, toute sa vie... Son existence, soufflée comme un château de cartes. Ses convictions balayées, son identité arrachée. Elle n'entend pas la clé qui tourne dans la serrure, parce qu'elle se remet à hurler. Comme un animal blessé et à l'agonie, parce que c'est tout ce qu'il lui reste à faire. Hurler sa peine au monde avant d'être emportée. Diana de Themyscira vient de mourir.

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Jason Todd


Jason Todd

independent soul

Messages : 5500
Date d'inscription : 29/01/2017
Face Identity : Matthew Daddario.
Crédits : labonairs (avatar), Ventium ♥ (les bannières), signature (beylin), & renegade (montage)
blablalblalba
Age du personnage : trente années à écumer la ville du crime.
Ville : Gotham City.
Profession : Plus mercenaire que justicier, tu ne te considères pas comme un héros. Toi, tu n'hésites jamais à tuer.
Affiliation : Solitaire, tu es malgré tout rattaché à la batfamily. Plus ou moins.
Compétences/Capacités : will you still love me when I've got nothing but my aching soul ? (jason) Xq1n

Tu n'as aucun superpouvoir. Ton talent repose sur une maitrise parfaite des armes, l'apprentissage des meilleurs techniques de combat, l'usage de la stratégie militaire et une aisance innée pour l'acrobatie.

will you still love me when I've got nothing but my aching soul ? (jason) V9vb

Tu possèdes également un don presque mystique enseigné par l'All Caste, qui consiste à ôter tout pouvoir et immortalité à ton adversaire. Par la force de ta volonté, tu peux matérialiser des épées d'énergie mystique, les All-Blades. Indestructibles, elles sont directement connectées à toi.
Situation Maritale : Célibataire.









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MessageSujet: Re: will you still love me when I've got nothing but my aching soul ? (jason)   will you still love me when I've got nothing but my aching soul ? (jason) EmptyMar 20 Juin - 23:55


Diana & Jason

Cause I swear I'd burn the city down to show you the lights.


La foudre s'est abattue. Sur les kryptoniens. Sur San Francisco. Et sur vous. Diana s'est élevée dans les airs, et a frappé. Une force jusqu'à présent inégalée, mais également anormale. Les éclairs ont jailli, terrassant tout sur leur passage. Tu l'as vu, depuis le dinner de Joe, sur l'écran de la télévision suspendu au-dessus du bar. Une bataille retransmise en direct, jusqu'à ce que tout stop d'un coup. La liaison avec la reporter directement sur place a été interrompue. Et la dernière image que tu as eu de celle que tu aimes, a été cette boule d'énergie, à la fois surprise et terrifiée. Tu t'es levé, t'as tout quitté. Avec pour seul besoin de rejoindre Métropolis, et Diana. Tu la connais assez bien pour savoir que ce qui s'est passé ne compte pas dans l'étendue de ses pouvoirs. La force, la vitesse, l'agilité. Sans même parler de ses accessoires. Mais la foudre ? Jamais. T'as mal de la savoir apeurée. Apeurée par elle-même. Tu marches à vive allure pour retrouver la moto que tu as garé dans une ruelle adjacente, tout en tapant sur ton téléphone. Elle part pour Themyscira, en quête de réponses. T'as le cœur qui se serre, la gorge qui peine à déglutir. Pas maintenant. Pas tout de suite. Ton besoin de la voir est douloureux. Il faut que tu la prenne dans tes bras, que l'étreinte soit assez forte pour pouvoir la rassurer. Tu donnerais tellement de choses pour qu'elle soit face à toi, là tout de suite. Pour que tu puisses trouver les mots. Faire tout. N'importe quoi. Mais t'as beau avoir essayé de la retenir, elle est partie. Sans toi. Et t'es là, sur un trottoir de Gotham, immobile, les passants qui t'ignorent, seul avec ton inquiétude. Quel terrible sentiment d'impuissance. Le coup de poing que tu assènes sur la vitrine est violent. Il suffit à cristalliser le verre, et à y dessiner multiples rayures. Oeuvre abstraite de ta colère et de ta tristesse. La vendeuse, alertée par le bruit, ne tarde pas à sortir en trombe. Quand elle te voit, tu n'as pas le cœur à t'excuser. En vérité, t'en as rien à foutre. « Non mais ça va pas ! Qu'est-ce qui vous prend ?! » Les yeux rivés sur ton téléphones, tu espères une réponse qui ne viendra pas. Elle ne changera pas d'avis. Elle a trop peur de te blesser. Même si tu comprends sa réaction, et ce besoin primordial d'obtenir des explications immédiates, tu te sens terriblement mal. Tu perçois du fond de tes entrailles, que ce qu'elle va entendre ne lui plaira pas. Que les réponses qu'elle attendait ne la soulageront pas. Eclairs annonciateurs d'une tempête. Et la tempête approche. La responsable du magasin, décontenancée, te tire par le bras pour te faire réagir. Geste qui te vaut un mouvement de recul, te dégageant violemment de son étreinte. Elle n'est plus énervée, tu lui fais peur. Ton regard est sombre, rien de rassurant ne se dégage de tes prunelle. Tu sais que cette femme n'y est pour rien. Qu'elle n'est pas responsable de cette horrible sensation d'être coincé, dans l'incapacité de faire quoi que ce soit. Mais quand ça concerne Diana, tout prend des proportions titanesques, et ton comportement devient presque dangereux. Elle est sur le point d'abandonner, par crainte des conséquences qui pourraient en découler si elle insistait une nouvelle fois, quand finalement tu notes ton numéro de téléphone au dos d'un ticket de caisse qui trainait au fond de ta veste. « Appelez-moi quand vous avez la facture. » Tu lui tends le morceau de papier, qu'elle hésite à saisir. « Je vais pas vous mordre. » Un peu brusquement, tu plaques le ticket dans sa main, contrastant avec ce que tu viens de lui dire, et t'éloigne pour de bon. Avant de causer plus de dégâts. Et de faire subir à d'autres ta détresse.

***

« Une dernière volonté, Red Hood ? » A genoux, sur le bord des quais, une arme est braquée sur ta tempe. Tu t'es fait prendre, en plein repérage, une affaire de livraisons douteuses. Un cargo, présent tous les premiers mercredi de chaque mois, qui débarque des boites hermétiques manipulées avec précaution. Ils t'ont chopé, désarmé. Comme si tu avais besoin de tes flingues pour tous les tuer. Tu les observes, un groupe de trois, si fiers d'avoir attrapé Red Hood. Ce mercenaire qui a éliminé bon nombre d'entre eux. Ils s'imaginent déjà devenir célèbres dans le milieu. Les trois bras cassés dont on se souviendra comme étant ceux qui ont buté le masque rouge. Ils parlent comme si tu n'étais pas là. Comme s'il ne leur restait pas que quelques minutes à vivre. « Oui, j'aimerais que ma copine vous botte sévèrement le cul, et voir vos sales gueules se décomposer. » Hilarité générale. Une belle brochette d'abrutis misogyne. Toi, tu ne ris pas. Wonder Woman. Diana. La femme de ta vie. Absente depuis une journée entière. La nuit a été longue. Tu as vu les heures défiler sans parvenir à trouver le sommeil. Tu n'as eu de cesse de penser à elle. A t’inquiéter. Il n'y aucune possibilité de la joindre à Themyscira, pourtant, tu ne comptes plus le nombre de fois où tu as regardé ton téléphone, espérant un signe d'elle. Rien qu'un message qui mettrait fin à cette attente insoutenable. Et cette concentration, fixée inlassablement sur la porte, désespérant de l'entendre s'ouvrir. T'es épuisé. Probablement pour cette raison que tu ne les as pas entendu se faufiler derrière toi. T'aurais pu les arrêter avant qu'ils n'atteignent leur but, aisément, mais tu les as laissé faire. Pour que leur dérouille soit d'autant plus sévère. Tu leur fais miroiter quelque chose qu'ils n'auront jamais. Quand ils cessent enfin de rire, visiblement très amusé par l'idée de se faire botter le cul par une femme, tu pousses un long soupire pour leur signaler ton ennui. « Tu penses vraiment qu'une gonzesse pourrait venir à bout de nous trois ? » Oui, en quelques secondes. « Je pense qu'elle pourrait venir à bout d'une centaine d'entre vous. » Ils te regardent, comme si tu sortais tout droit d'Arkham. « Faut dire que vous êtes pas franchement un challenge. » Le coup de pied que l'un d'eux te donne te fait tourner la tête, rien de plus. Le choc a été presque entièrement absorbé par ton masque. « T'es un homme mort ! » Lassé, tu saisis le poignet du tireur et le brise. Le craquement de ses os est rapidement étouffé par son hurlement. Le second cherche à sortir son arme de sa ceinture, mais la panique le fait perdre ses moyens. Ouverture que tu saisis, en le frappant de toutes tes forces dans les dents, avant de le jeter à l'eau. Il n'en reste plus qu'un. Il s'abaisse pour ramasser le flingue et te vise en reculant. Toi, tu avances vers lui, le pas déterminé, insensible à la peur. « Y a quoi dans ces caisses ? » Une balle fuse dans les airs. A au moins deux mètres de toi, sa cible. Il n'aura pas une autre occasion. Le coup de ranger que tu lui donnes dans le ventre le paralyse, et l'oblige à se plier en deux de douleur. « Y A QUOI DANS CES CAISSES ? » Tu ne lui laisse pas le temps de répondre, tu le frappe en plein visage. Le sang jaillit de ses narines. Un autre suit dans sa mâchoire. Finalement, tu te fiche de ce qu'elles contiennent. L'assaut que tu portes sur lui est gratuit. Tes doigts saisissent sa gorge, et ton masque s'écrase contre son front. Un coup de bélier qui l'assomme. T'y as été fort. Trop fort. Inconscient au sol, il ne te servira plus à rien. Le troisième homme au poignet cassé s'éloigne en courant. Tu pourrais facilement l'atteindre, mais tu ne fais rien. Qu'il raconte à ses camarades que Red Hood vient se mêler de leurs affaires, et qu'il finira par tous les abattre.

Un hurlement qui te déchire le cœur. Le sien. Planté devant la porte, la clé est dans la serrure, mais elle refuse de tourner. A moins que ce soit ta main, trop tremblante, incapable d'exercer un seul geste, même aussi simple que celui-ci. Un cri dans la nuit. Son strident, horrible. Tu ne respires plus. La clé, cette foutue clé ne tourne pas. Alors tu défonces la porte. Tu frappes de ton pied sur la poignée, encore et encore, la force à céder. Et le bois s'écrase contre le mur derrière, tandis que tu pénètres enfin à l'intérieur de l'appartement. Elle est là. L'image est insoutenable. Elle a tellement mal que sa douleur te fait presque tomber à genoux. « Diana ? » Dans un élan qui te demande toutes tes dernières forces, abattu, tu te jettes sur elle. A son niveau, aucun mot ne parvient à sortir de ta gorge. Tu la touches, vérifie qu'elle n'a rien. C'est idiot, elle ne peut pas être blessée, mais tu cherches une plaie, du sang, n'importe quoi. Tes mains et ton regard l'auscultent minutieusement. Mais il n'y a rien. Rien de physique. Rien que l'oeil ne puisse voir. La souffrance est réelle pourtant, tu la contemples, dans ses larmes, dans son regard empli de détresse. Dire que t'as mal serait un euphémisme. En vérité, t'as tellement mal de la voir ainsi, que t'aimerais pouvoir plonger tes doigts dans ta poitrine et t'arracher ce cœur devenu insupportable. « Mon amour, s'il te plait, dis-moi ce qui se passe. » Quand enfin tu parviens à parler, ta voix est cassée, nouée. Les morceaux sont éparpillés au sol, sans que tu ne puisses les rassembler. Tu l'as supplié de te retrouver. Maintenant tu la supplies de te parler. Pourquoi tout t'échappe ? Pourquoi tu n'arrives pas à la réparer ? Le cœur humain n'est pas une mécanique qu'il est possible de fixer à coup de clé à molette. T'aimerais pourtant. T'aimerais lui arracher cette souffrance. Lui prendre, la subir à sa place s'il le faut. Tout, mais pas ça. Elle est là la tempête. Et sur ta barque, tu tentes de rester à flot. Les vagues sont si fortes, t'es si proche de basculer, à deux doigts de la noyade. Tu ressens presque l'eau s'infiltrer dans tes poumons. T'es chez vous, mais tout te paraît si peu familier. Si froid. Et c'est là que tu vois les dégâts. Ceux causés par Diana. Tout est brisé, comme son âme fragmentée. « DIANA ! » Tu hurles son prénom, pour qu'elle t'entende, pour qu'elle te réponde. Pour mettre fin au cauchemar. Ton phare est éteint, tu ne sais même plus où tu vas. Au vu de cette impuissance qui te terrifie, droit vers les rochers.
AVENGEDINCHAINS
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MessageSujet: Re: will you still love me when I've got nothing but my aching soul ? (jason)   will you still love me when I've got nothing but my aching soul ? (jason) EmptyMer 21 Juin - 1:49

will you still love me when I've got nothing but my aching soul ?
JASON & DIANA


Il n'y a plus rien que le vide. Un vide intersidéral à la place du cœur et de l'esprit. Un trou béant dans sa poitrine. Son regard est posé sur les carreaux du carrelage qu'elle ne voit qu'à moitié, elle a l'impression d'y voir des lettres s'y graver. Ci-gît Diana de Themyscira, écorchée vive par la vérité. Trahie, dupée, manipulée. Les fondations mêmes de son existence réduites à l'état de poussière. Pourquoi ? La question tourne et tourne dans son crâne, obsédante. Pourquoi elle, pourquoi maintenant, pourquoi ? Tout était parfait, le bonheur à portée de main. Elle n'a fait que l'effleurer avant qu'il ne lui soit brutalement arraché. C'est cruel, c'est de la torture. Cinq millénaires défilent sous ses paupières, tous les souvenirs à présent entachés par une sordide vérité. La fille d'argile n'est plus, mais la déesse n'a déjà plus d'âme. L'Amazone n'a jamais existé. Il n'y aura plus de Themyscira, mais il n'y aura pas d'Olympe non plus. Et Metropolis, ce n'est pas chez elle. Son chez elle n'est pas là, il ne lui a pas répondu, il n'est pas venu la prendre dans ses bras. Diana se noie dans une solitude si profonde qu'elle craint ne jamais revoir la lumière de la surface. Les ténèbres l'avalent et elle suffoque. Elle a simultanément les explications à un millier de questions et d'étrangetés, et des centaines de nouvelles interrogations. C'est trop, bien trop, la douleur est insoutenable. Les coups, elles a appris à les encaisser le jour où Antiope lui a collé une épée dans la main. Elle sait parfaitement ce que c'est que d'avoir les os brisés, voir les hématomes fleurir sur sa peau et le sang couler. La souffrance physique est toujours momentanée, elle s'efface avec le temps. Mais celle-ci... ? Oh non, celle-ci ne cicatrisera pas, elle la condamne à un supplice digne de celui de Prométhée, une agonie perverse sans fin. Et toujours, une injustice. Mais cette fois, impossible de blâmer le destin, le hasard, le cour du temps. Les responsables sont ceux qui lui ont donné la vie.

Diana est devenue comme sourde, elle ne perçoit plus qu'un sifflement aigu semblable à celui qu'elle aurait entendu si elle avait été trop près d'une explosion. Elle voudrait pourvoir hurler à nouveau, cracher sa haine au monde comme une vipère son venin, mais elle n'est plus capable d'émettre le moindre son. Elle est comme une porcelaine brisée, fracassée contre un mur au même titre que les délicates statues de marbre de l'appartement. Certains diraient que ce n'est pas la fin du monde. Peut-être pas, mais c'est la fin de son monde. La fin de cinq millénaires d'existence, une page qui n'a pas été tournée mais arrachée et roulée en boule, et jetée au feu ensuite. Comment réapprendre à vivre, en sachant tout cela ? Diana n'y est pour rien, mais elle a l'impression de n'être rien de plus qu'une usurpatrice, d'avoir volé ce rôle d'Amazone parfaite qu'on lui a affublé dès sa naissance, de s'être elle aussi rendue coupable de trahison. Loin d'être l'idéal de son peuple, elle en est l'antithèse. La fille d'un dieu volage qui ne lui même pas accordé une seule entrevue en cinq mille ans. Zeus, elle ignore à quoi il ressemble, n'a jamais entendu le son de sa voix. Il l'a sauvée, mais pourquoi ? Pourquoi soudain se soucier de son sort, après tout ce temps ? Arès avait raison, sur toute la ligne et depuis le début. Elle n'était pas prête à faire face à cette tempête. Elle s'est fracassée sur les rochers comme un navire incapable de lutter contre les vagues. Elle ne s'est jamais sentie aussi seule de toute sa vie. Personne n'est là, personne ne vient, pas même Kal-El, pourtant censé percevoir les souffrances de tous les êtres vivants sur la planète. Ne lui avait-il pourtant pas juré être particulièrement attentif aux siennes, au nom de leur amitié fraternelle ? Aucun dieu ne se matérialise pour venir la rassurer, lui dire que tout ira bien. L'ironie veut que le seul qui ait pu en avoir envie soit enchaîné sur Themyscira. C'est à lui faire regretter d'avoir douté de sa parole. Mais lui aussi, lui a menti, après lui avoir juré ne jamais l'avoir fait. Ils l'ont tous trahie.

N'est-ce pas lamentable ? Ce visage qu'elle a tant espéré retrouver, elle ne le voit pas. Elle ne le distingue pas à travers ses larmes, elle n'entend pas quand il l'appelle, ne ressent rien quand il la touche. Elle est parfaitement imperméable au monde qui l'entoure. Auto-préservation ? Bien loin de là. Ça n'a rien à voir avec un mécanisme d'auto-défense, c'est au contraire une forme d'auto-mutilation. Elle n'aurait qu'à tendre les bras pour trouver ceux de Jason, s'y blottir et s'y épancher. Elle ne le fait pas, elle ne fait rien, pétrifiée dans son calvaire. Jusqu'à ce qu'il hurle et que sa bulle éclate. Diana sursaute violemment et a un véritable mouvement de recul avant de se relever. Le verre brisé crisse sous ses bottes, elle manque de trébucher sur ce qu'il reste de la table basse. Elle ne s'avance pas vers Jason, elle s'en écarte. Elle bat des paupières bêtement pour chasser les larmes qui l'empêchent d'y voir clair. Mais tout demeure flou, parce qu'il faudra bien davantage pour l'apaiser. Ce soir, sa présence n'est pas suffisante. Parce que pour la première fois, Jason est arrivé trop tard. Le feu a pris, il a tout ravagé et il ne reste plus que des cendres. Diana l'observe et pendant un instant, elle est en colère. Elle ne comprend pas pourquoi... « Tu n'étais pas là... » Sa voix est cassée, tordue par le chagrin et l'amertume. « Je t'ai appelé, mais tu... Tu n'étais pas là... » C'est ridicule. Elle sait que c'est ridicule et injuste. Mais les mots dépassent ses pensées. Parce qu'elle n'est plus capable de raisonner correctement. « Pourquoi... Pourquoi est-ce que tu n'étais pas là ? » Parce qu'elle n'avait pas été là. C'est simple, non ? Pas sur l'instant. Parce que plus rien n'a de sens, elle ne comprend pas pourquoi elle ne l'a pas trouvé exactement à l'endroit où il aurait dû être.

Elle le voit s'approcher et elle recule encore, une main levée – un avertissement. Qu'il ne fasse surtout pas un pas de plus en sa direction, parce qu'elle se sent incapable de se maîtriser. Dangereuse jusqu'à la moelle, la foudre fait encore trembler ses membres. Oh, oui, elle lui en veut de ne pas avoir été là pour la prendre dans ses bras à la seconde où elle a pénétré dans l'appartement. Mais elle s'en voudrait davantage de le blesser accidentellement, lui faire du mal serait au dessus des limites du supportable. « Ne me touche pas... Ne me touche surtout pas... » Mais il n'écoute jamais, n'est-ce pas ? Là encore il ne va en faire qu'à sa tête, ignorer les mises en garde et faire fi du danger... Parce que quand elle est concernée, il est aussi aveugle qu'il est impulsif. L'amour rend courageux... Et imprudent. Ce soir, Diana ne peut pas lutter contre sa nature spontanée, pas plus qu'elle ne peut faire preuve de retenue. Elle n'est plus elle-même, parce qu'elle ne sait plus qui elle est ni ce qu'elle est, elle ne se maîtrise plus. « JE T'AI DIT DE NE PAS ME TOUCHER ! » Il a pourtant à peine esquissé un geste. Et elle aussi. Mais que peut un homme, face à une divinité terrifiée qui se découvre ? Absolument rien. Il y a ce dixième de seconde où le temps se fige, et où Diana réalise, trop tard, la portée de son geste, de son réflexe. Bien trop tard.

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Jason Todd


Jason Todd

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Date d'inscription : 29/01/2017
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Crédits : labonairs (avatar), Ventium ♥ (les bannières), signature (beylin), & renegade (montage)
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Age du personnage : trente années à écumer la ville du crime.
Ville : Gotham City.
Profession : Plus mercenaire que justicier, tu ne te considères pas comme un héros. Toi, tu n'hésites jamais à tuer.
Affiliation : Solitaire, tu es malgré tout rattaché à la batfamily. Plus ou moins.
Compétences/Capacités : will you still love me when I've got nothing but my aching soul ? (jason) Xq1n

Tu n'as aucun superpouvoir. Ton talent repose sur une maitrise parfaite des armes, l'apprentissage des meilleurs techniques de combat, l'usage de la stratégie militaire et une aisance innée pour l'acrobatie.

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Tu possèdes également un don presque mystique enseigné par l'All Caste, qui consiste à ôter tout pouvoir et immortalité à ton adversaire. Par la force de ta volonté, tu peux matérialiser des épées d'énergie mystique, les All-Blades. Indestructibles, elles sont directement connectées à toi.
Situation Maritale : Célibataire.









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MessageSujet: Re: will you still love me when I've got nothing but my aching soul ? (jason)   will you still love me when I've got nothing but my aching soul ? (jason) EmptyMer 21 Juin - 11:10


Diana & Jason

Cause I swear I'd burn the city down to show you the lights.


Elle ne répond pas. Elle ne semble même pas te voir. Homme invisible dans une situation que tu ne maitrises pas. Cette perte de contrôle est terrifiante. Tu l'as vu à son réveil, après avoir été fauchée par Hercule. Et tu l'as vu, lors de l'apparition d'Arès au banquet sur Themyscira. Ce n'est pas la première fois qu'elle se montre vulnérable et atteinte par les coups qu'elle se prend. Mais là, c'est différent. Elle ne se confie pas à toi. Elle ne s'exprime pas. Tu ne sais toujours pas ce qui s'est passé, quelles ont été les réponses à ses questions. Qu'a t-elle appris, pour être maintenant dans un état aussi agonisant ? Diana donne aux yeux du monde l'impression d'être une femme forte, capable de porter l'humanité à bouts de bras, et sans jamais fléchir une seconde. Toi, tu connais la vérité. Diana n'est pas Wonder Woman, Diana est une femme. Elle vit les mêmes joies, les mêmes peines, les mêmes déceptions que n'importe lequel d'entre vous. Elle n'est pas humaine, mais qu'importe ? Dans la détresse, nous sommes tous sur un pied d'égalité. La souffrance nous unit, efface les différences. Là, Diana est terriblement humaine. Ses pleurs brisent tout ce qu'il est possible de briser en toi. Quelle ironie, que d'être capable de sauver des milliers de gens, mais de ne pas pouvoir consoler celle qui compte le plus. Elle se referme, trop pour que tu ne puisse l'en empêcher. Jamais elle ne t'a caché ses douleurs. Jamais, elle ne t'a ignoré quand tu lui as tendu la main. Ce qui est en train de se passer dépasse tout ce que vous avez déjà traversé. Et putain, qu'est-ce que t'as peur. Cette impossibilité de faire quoi que ce soit te donne envie de hurler de rage. Tu devais la protéger. Elle était censé s'épanouir à tes côtés. L'histoire a été réécrite. Quelqu'un se joue de vous, vous fait danser au bout des fils, pour divertir des êtres qui s'ennuient.

Elle s'échappe. Et tu restes figé, incapable de mettre de l'ordre dans tes pensées. Mais ce n'est rien, en comparaison du coup de massue qui s'en suit. Ce reproche, qui te glace le sang. Tu n'étais pas là. Des mots qui raisonnent dans ton esprit, qui se répètent en boucle dans ta tête. Tu ne sais pas quoi répondre, horrifié, face à ton erreur. Elle a eu besoin de toi, et tu n'étais pas là. Parce que tu te sentais mal. Parce qu'il te fallait exorciser tes émotions les plus brutales. Tu te cherches des excuses. Pourquoi tu n'étais pas là ? Tu ne parviens pas à penser à autre chose. Le temps s'est arrêté, et tu revis en boucle ce cauchemar sans fin. A moins que ce ne soit elle qui se répète ? Tu ne sais plus. Elle, Bruce. Tu n'es pas assez bien. Tu n'as pas fait de ton mieux. T'as échoué. Encore. Tu te relèves toi aussi, mais t'es plus un pantin qu'un homme. C'est un miracle que tes jambes puissent encore te maintenant debout. A moins que ce ne soit encore ces fils ? Le spectacle n'est pas terminé. Tu la regardes, et tu te demande à quel moment tout a dérapé. Il y a encore quelques jours vous étiez en Norvège, dans votre chalet, à parler de fonder une famille. Vous étiez l'un contre l'autre, près du feu, à vous répéter à quel point vous vous aimiez. Qu'est-ce qui s'est passé ? Qu'est-ce qui s'est passé pour que même ici, tu ne te sentes pas à ta place ? Pour que le regard qu'elle porte sur toi soit aussi douloureux. T'as envie de pleurer, mais même ça, t'es incapable de le faire. Tout ton corps est paralysé, comme si une décharge électrique te traversait de bas en haut, grillants au passages tes réflexes et tes capacités. La seule chose que tu ressens encore, submergé par cette tristesse, c'est ton cœur. Il s'affole, il ne sait plus comment réagir. Il a peur de ce qui pourrait s'en suivre. Peur d'être brisé. Est-ce que c'est la fin ? Ça ne peut pas l'être. Pas pour une seule erreur. Pourtant, c'est largement suffisant. Tu as été abandonné pour moins que ça. Tu lui as promis que tu prendrais soin d'elle, et que plus aucun mal ne lui serait fait. T'as aussi promis à Hippolyte que tu serais toujours présent pour sa fille. Et tu n'as pas tenu ta parole. Tu as manqué à tes engagements. Peut-être que tu mérites la dureté de ses mots, finalement. « J'ai fait une erreur, je suis tellement désolé. » Tu articules mal, la gorge nouée, les sanglots au bord d'éclater. Tu sens sa colère, et elle fait plus mal que ces balles qui ont troué ta peau. Que ces lames qui l'ont transpercé. Plus mal encore que ton agonie, avant que la bombe n'explose. Il n'y a rien de comparable à Diana, qui te reproche de ne pas avoir été là quand elle en avait besoin. Il s'en est fallu de peu. Pas plus d'une heure. Une heure que tu as perdu à jouer avec ces criminels sur le quai. Si tu les avais éliminé tout de suite, tu aurais pu rentrer à temps, avant qu'elle ne constate avec désarroi, l'appartement vide. Elle t'a appelé. Elle s'est confrontée au silence. Pendant que tu te défoulais à Gotham. « Je ne savais pas comment tu allais, j'étais inquiet, je pouvais pas simplement rester ici à attendre. » Parce que tu en es incapable. T'es trop tourmenté pour te contenter de rester sagement assis dans le canapé qu'elle daigne enfin revenir. Il fallait que tu frappes. Que tu blesses autant que tu as été blessé. Tu cherches à te justifier, sans voir l'injustice de son reproche. Tu t'en fiche. Tu n'étais pas là. Tu t'es planté. T'as fait une connerie. Et tu ne sais pas comment l'assumer.

Tu t'approches, tu veux la serrer dans tes bras. Tu veux la sentir contre toi et lui promettre que tout ira bien. Que peu importe ce qu'elle a appris là-bas, il n'y a rien que vous ne pourriez surmonter ensemble. Mais sa réaction est brutale. Ce mouvement de recul fait couler les larmes qui jusqu'à présent étaient figées sous tes paupières. « S'il te plait ... » S'il te plait, pas ça. Tu ne te souviens pas d'avoir autant souffert du rejet. Cette crainte ancrée profondément en toi, et qui refait surface quand tu l'attendais le moins. Diana, elle ne devait pas être comme eux. Elle ne devait pas te repousser pour une erreur. Elle était différente. Alors tu comprends pas pourquoi maintenant tu n'as plus le droit de la toucher. Qu'est-ce que tu as fait pour mériter ça ? T'étais pas là, mais tu regrettes terriblement. Plus que tu ne saurais lui exprimer. Tu ne comprends pas. Alors tu continues d'avancer. Tu tends ta main vers elle, il faut que tu la touches. Peut-être que si tu y parviens, elle cessera de se braquer, et se laissera aller contre toi. Il suffit peut-être d'un seul contact. Il n'y a rien qu'une étreinte n'a pu guérir auparavant. Même après avoir été frappé par Kara, tu as trouvé refuge et réconfort dans ses bras. Et tous les maux semblaient peu à peu s'envoler. Tu dois au moins essayer de faire la même chose pour elle. « Ne dis pas ça, Diana ... » Chaque phrase qu'elle t'a adressé depuis que tu es rentré est un coup de poignard en plein organe vital. Ne pas la toucher. C'est terrible à entendre de la bouche de la femme qu'on aime à en crever. Elle t'a prévenu, mais tu n'en as fait qu'à ta tête. Le coup part. Elle te repousse avant que tu ne l'atteignes, d'un simple geste. Mais venant d'une amazone, ce n'est pas rien, il n'y a pas de simples gestes. Ce n'est pas quelques pas en arrière et une perte d'équilibre. C'est ton dos qui s'écrase contre le mur d'en face. C'est un souffle qui se couple sous l'impact. Si il n'y avait pas eu le béton pour te retenir, tu aurais pu valser quelques mètres plus loin encore. Quand vient le moment de reprendre ses esprits, c'est à genoux que tu tombes, une main dans ton dos, les os malmenés, les côtes encore fragiles. Tu grimaces de douleur, mais ce n'est pas cette douleur là. C'est le rejet qui te brise finalement le cœur.

Ça, tu ne le méritais pas. Le reproche de ton absence, tu peux presque l'accepter, trop bouffé par la culpabilité pour voir les choses autrement. Mais ça, ce choc, il te met à terre. Jamais elle n'a levé la main sur toi. Même cette nuit, sur les toits de Gotham, quand tu t'es attaqué à elle, par colère irrationnelle. Elle ne t'a pas fait de mal. Pas une seule seconde. Là, tu peines à retrouver une respiration régulière. Ton dos, déjà abîmé par l'attaque de la kryptonienne, est moins robuste qu'autrefois. Conséquences d'un combat qui a failli te coûter la vie. T'essayes de te relever, mais tu n'y arrives pas. Pas sans qu'une douleur lancinante ne te t'assène. « Laisse-moi t'aider. » Tu n'es pas encore debout, que tu te lances déjà dans une énième tentative. Oh oui, tu es borné. Obstiné. Ce qui vient de se passer ne t'empêchera pas d'essayer, encore. Tu fais abstraction de ta propre souffrance pour chercher à atténuer la sienne. Pour en venir à te blesser, son monde ne peut que venir de s'écrouler. Et la seule chose que tu puisses faire, c'est l'aider à le reconstruire. Avant même de ramasser les morceaux de ce qui vient d'éclater contre le mur.
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MessageSujet: Re: will you still love me when I've got nothing but my aching soul ? (jason)   will you still love me when I've got nothing but my aching soul ? (jason) EmptyMer 21 Juin - 22:25

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JASON & DIANA


Trop tard. La scène se déroule au ralenti sous ses yeux, le temps se fige presque. Mais contrairement à Flash, elle ne peut pas en profiter pour revenir en arrière, ou pour rattraper Jason. Elle ne peut qu'observer ce qu'elle a fait avec effroi, parfaitement horrifiée par son geste. Un geste malheureux, un pauvre réflexe... Qui envoie Jason s'écraser contre le mur qui leur fait face, comme s'il n'avait rien pesé. Elle peut presque entendre ses os craquer, et quand il retombe lourdement au sol elle ne bouge pas. Pétrifiée par l'horreur de son geste, les yeux écarquillés, les lèvres déformées par une grimace, Diana est incapable de faire le moindre mouvement. Son cœur a cessé de battre, elle vient de commettre l'irréparable. Jamais, de toute sa vie, Diana n'a voulu lui faire de mal. Ni volontairement, ni involontairement. Elle a juré de le protéger et de l'aimer, d'empêcher quiconque de le blesser. Mais c'est exactement ce qu'elle vient de faire, elle a levé la main sur lui, elle l'a frappé, elle... Comment a-t-elle pu ? Peu importe sa peine, elle aurait dû être en mesure de se contrôler, elle aurait dû... Faire tellement de choses. Regrets et culpabilité l'accablent d'un seul coup, elle donnerait n'importe quoi pour ne jamais avoir eu ce maudit réflexe. N'aurait-elle pas pu se contenter de le laisser la toucher, de la prendre dans ses bras ? Comme il l'a déjà fait des milliers de fois, comme il le fait quand il la sent vaciller. Mais cette fois, elle a essayé de se dérober, et les conséquences sont désastreuses. Parce que ce geste, elle ne parviendra pas à l'oublier. Et sans doute que lui non plus, parce qu'elle vient de trahir toutes ses promesses. Tout cela parce qu'elle ne sait pas comment gérer ses tourments. N'est-elle pas censée demeurer sereine quoi qu'il arrive ? Du haut de ses cinq millénaires d'existence, ne devrait-elle pas être capable de maîtriser ses émotions ? De toute évidence, peu importe ce qu'elle est supposée faire, elle n'en est pas capable.

Elle lui a fait tellement mal qu'il n'arrive même pas à se relever. Elle lui a fait tellement mal qu'il n'arrive même pas à se relever. Diana secoue doucement la tête, comme pour nier la réalité, refuser d'admettre ce qu'elle vient de faire. C'est pourtant indéniable. « Je... Je... » Les mots meurent dans sa gorge avant qu'elle ne soit parvenue à les prononcer. Les larmes brouillent à nouveau sa vision et recommencent à couleur sur ses joues déjà brûlées par le sel. C'est l'épreuve de trop, l'erreur incorrigible. Et ses mots la transpercent, elle continue à secouer la tête en la baissant. Elle vient de le frapper et il veut encore l'aider. Il est par terre, à genoux, il parvient à peine à respirer et il veut l'aider. C'est trop pour Diana, c'est insupportable. « Je... Je suis désolée, je suis désolée, je ne voulais pas... » Trop tard, c'est fait. Écrit à l'encre indélébile sur leur histoire, ce sera comme un tatouage sur leurs peaux. « Je ne voulais pas... Jason, je ne voulais pas... » Elle aurait pu s'excuser pendant des heures que cela n'aurait rien changé. La réalité et la vérité ont obtenu le meilleur d'elle,  ce soir, la fatalité a gagné. « Je suis dangereuse... Je suis dangereuse, je ne sais pas... Je ne sais pas ce que je peux faire, je... » Mais il ne peut pas comprendre, n'est-ce pas ? Elle s'exprime comme s'il savait déjà tout, mais Jason n'a pas la moindre idée de ce dont elle parle. Il ne sait pas que son existence vient de voler en éclats, il ne sait pas qu'elle pourrait le pulvériser par accident parce qu'elle est la fille de Zeus et qu'elle sent encore sa foudre dans ses veines. Et elle ne peut rien lui dire, lui expliquer, parce qu'elle est bien trop choquée par son geste pour former des pensées cohérentes. « Je ne peux pas te faire davantage de mal, je ne peux pas... » Diana recule, la tête entre les mains. Elle recule, s'éloigne de lui pour le préserver, d'elle et de ses capacités qu'elle devine à peine, qui se sont imposées comme une maladie incurable. « Je suis désolée... Tellement désolée... » Parce qu'elle est terrifiée, elle prend la fuite. La baie vitrée vole en éclats à son tour, et Diana disparaît dans le ciel sans étoiles. de Metropolis.

✸✸✸

Elle ignore combien de temps il a fallu à son cœur pour calmer ses battements erratiques. Pour que ses poumons recommencent à accepter l'air. Pour qu'elle n'ait plus envie de hurler sa rage au monde, avec l'envie de le détruire et de tout emporter avec elle. Assise au bord d'un toit, Diana observe d'un regard absent la ville s'agiter en dessous. Ses yeux brûlent d'avoir trop pleuré, et elle a la gorge en feu. Elle est épuisée, vidée de toute son énergie. Elle ne réagit pas au son des sirènes, ni à celui du tonnerre qui gronde. Lui ? Qu'il aille au diable, qu'il oublie son existence. Zeus n'a plus d'importance. Hippolyte n'a plus d'importance. Themyscira n'a plus d'importance. Toutes ses pensées sont tournées vers celui qu'elle a blessé. Physiquement et psychologiquement ; elle sait qu'elle a fait énormément de mal à Jason. Elle a l'impression d'avoir été happée par un trou noir, plus rien n'a de sens, elle ne sait plus où est le haut et le bas, elle a perdu le Nord et tous les points cardinaux. Tellement de choses viennent de lui être arrachées qu'elle a perdu le compte. C'est beaucoup, c'est trop, plus qu'une seule personne ne peut le supporter. Et au nom de quoi... ? De l'amour ? Peut-on encore parler d'un acte d'amour quand un seul mensonge suffit à tout détruire ? Un mensonge, c'est comme une grenade dégoupillée, peu importe le moment, elle finit toujours par exploser. Les conséquences ne peuvent qu'être terribles et dévastatrices. Il y a les victimes principales, et les dommages collatéraux. La vérité va se répandre comme une traînée de poudre, elle va secouer Themyscira, l'Olympe... Diana ne veut pas l'imaginer. Elle refuse d'imaginer le conflit qui va suivre, refuse d'imaginer en être le point de départ. Une combattante pour la paix qui déclenche malgré elle une guerre. L'ironie la ferait rire, si elle ne lui donnait pas envie de sangloter.

Son lasso est encore accrochée à son armure, alors elle l'attrape et l'enroule autour de son poignet. Elle se sent pathétique. La vérité vient de ruiner sa vie, mais elle a encore besoin de l'entendre pour savoir quoi faire. Pour la première fois, Diana ne sait pas quoi faire. Elle ignore quel chemin emprunter, sa voie n'est pas claire. Elle a besoin d'être guidée, et le lasso ne l'a jamais trahie. Elle prend une profonde inspiration, gonfle sa poitrine d'oxygène après toutes ces heures à craindre de suffoquer. « Que dois-je faire... ? » Sa voix est encore rauque, tremblante d'émotion. Le lasso s'illumine de sa douce lueur dorée, et Diana sent un frisson la traverser toute entière. Il ne s'agit pas de ce qu'elle doit faire. Il s'agit de ce qu'elle veut faire. « Rentre chez toi. » Elle secoue la tête. « Je ne sais pas où c'est. » Ou du moins, elle ne le sait plus. Accablée, elle baisse la tête en attendant que la magie du lasso œuvre. « Dans ses bras. » L'évidence même. Claire comme du cristal. Son esprit embrumé s'éclaircit, elle se relève. Gotham s'étend sous ses pieds. Le symbole de la chauve-souris se reflète sur les nuages, une averse va bientôt s'abattre sur la ville du crime. C'est vrai, il suffit de savoir la regarder pour discerner sa beauté à travers tout ce qui l'enlaidit. Diana soupire, et les premières gouttes d'eau commencent à tomber. Bientôt elle sera trempée, mais qu'importe. Ce n'est pas pour admirer Gotham qu'elle a choisi le toit de cet immeuble délabré. La vue ne pourrait pas avoir eu moins d'importance. Elle se retourne, et un sourire à la fois triste et ému étire ses lèvres. C'est certainement sur ce soit, et sous cette drôle de tente que tout a commencé. Tout était alors tellement, tellement plus simple... Pas de mensonges, pas de révélations fracassantes. Pas de douleur, rien que de l'amour, une bulle de bonheur loin du monde. Elle a éclaté bien trop vite. Diana  détourne le regard et lève la tête vers le ciel qui déverse lui aussi sa peine. Si seulement il pouvait laver la sienne, exorciser sa souffrance... Mais c'est trop en demander, n'est-ce pas ?

✸✸✸

Elle n'ose pas rentrer. Trempée jusqu'aux os sur la terrasse de l'appartement, elle contemple ce qu'il reste de la porte vitrée comme s'il s'agissait d'un obstacle insurmontable. Elle se fait violence pour le franchir, les poings serrés pour ne pas trop trembler. Le salon est dans un plus piteux état qu'elle ne l'a laissé. La peur lui retourne l'estomac, elle n'ose rien dire, par crainte d'être une fois de plus confrontée à un silence désolant. Diana traverse le salon presque sur la pointe des pieds, pour une raison qui lui échappe. De quoi se cache-t-elle ? Elle blêmit quand elle aperçoit des gouttes de sang dans le couloir qui mène jusqu'à la salle de bain. Son cœur loupe un battement, manque de s'arrêter, et elle se précipite jusqu'à la pièce, dont elle manque de fracasser la porte au lieu de l'ouvrir. C'est pire que tout, pire que n'importe quoi d'autre. Il est là, prostré, absent, sa silhouette ensanglantée lui arrache un cri de détresse. « Qu'ai-je fait... Oh non, mais qu'ai-je fait... » Elle tombe à genoux près de lui et paniquée, prend ses mains entre les siennes. « Non, non, non... Oh non, Jason, je suis tellement désolée, je... » Elle secoue la tête, lasse de s'entendre répéter ces mêmes mots encore et encore. Elle réprime difficilement un sanglot avant de le prendre dans ses bras, consciente pourtant que ça n'effacera rien. Ça ne changera rien, mais elle le fait et le serre si fort contre elle qu'elle lui fait probablement mal, lui qu'elle a tant malmené malgré elle. « Ce n'est pas de ta faute, ce n'est pas toi, ce n'est pas de ta faute... Pardonne-moi, pardonne-moi je suis désolée... »

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Dernière édition par Diana Prince le Dim 25 Juin - 18:01, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: will you still love me when I've got nothing but my aching soul ? (jason)   will you still love me when I've got nothing but my aching soul ? (jason) EmptyJeu 22 Juin - 14:30


Diana & Jason

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Les doigts appuyés fermement sur tes vertèbres, tu parviens finalement à te relever. Son silence est directement lié à ta peur. Elle ne dit rien, et ça t'horrifie. Tu ne veux pas de ses excuses. Tu veux qu'elle te dise ce qui s'est passé à Themyscira, pour qu'elle soit à ce point brisée aujourd'hui. T'aimerais hurler, la supplier de te dire quelque chose. Quelle souffrance l'a incité à te faire du mal ?Pas l'impact contre le mur, cette carapace dans laquelle elle s'est réfugiée, te condamnant à l'incompréhension la plus absolue.  La situation est désespérée, et t'es incapable pour le moment de répondre au sos qu'elle a lancé. Mais tu ne baisses pas les bras. Tu t'obstineras, jusqu'à obtenir les réponses. Dans ce monde ou dans tous les autres, il t'est impossible de voir celle que tu aimes souffrir sans essayer de lui arracher sa peine. T'aimerais que ce soit aussi simple que ça, comme un pansement qu'on retire rapidement, pour minimiser la douleur. T'oses à peine la regarder, tu lis dans son regard qu'elle ne se pardonnera jamais ce qu'elle vient de faire. Tu veux la retenir, la rassurer, mais une part de toi craint sa réaction. Mécanisme d'auto-défense que tu ne maitrises pas. Tu n'as pas peur d'elle, tu as peur de subir un nouveau rejet. « Diana, je vais bien. » C'est un mensonge. Si ton dos ne semble souffrir d'aucune séquelle permanente, le geste en lui-même te compresse la poitrine, le cœur dans un étau qui se resserre sans relâche. Mais t'es incapable de le lui avouer. Ce qui vient de se passer, elle ne l'oubliera pas. Le regret va se marquer au fer chaud sur sa peau. Et quoi que tu dises n'y changera rien. Mais tu essayes quand même. Comme à chaque fois. « Ne pars pas, s'il te plait ne pars pas. » Tu la vois fuir vers la baie vitrée, et avant que tu ne puisses l'en empêcher, le verre explose sous son impulsion. Les morceaux jaillissent dans toutes les directions, acérés, et tu te protèges de tes bras pour éviter leur tranchant. Elle est partie. La communication est rompue. Alors qu'elle a toujours été une pierre fondamentale de votre relation. Tu ne lui as jamais rien caché. Quand tu es rentré brisé de tes retrouvailles avec Bruce, la première chose que tu as faite, c'est la serrer dans tes bras. Pour ton face à face avec le Joker, idem. Elle a toujours été ta béquille, ton soutien infaillible. Pourquoi tu ne l'es pas pour elle ?

La solitude. Sa gifle est brutale. Au milieu de l'appartement, les pieds dans les morceaux de verres, tu contemples les dégâts. Ce n'est plus chez vous. Où est l'endroit chaleureux et rassurant que tu aimais tant retrouver toutes les nuits après tes rondes ? Là, tout est vide. Tout est glacial, déshumanisé. Diana n'est plus là. Elle est les fondations de ton monde. Sans elle, tout s'écroule. Tu fais un tour sur toi même, trône sur les décombres. Tu ne peux pas dormir à nouveau seul ce soir, tu ne le supporteras pas. Pas encore. Ta tête entre tes mains, tu sens l'angoisse monter, s'infiltrer de partout, pour t'obliger à vaciller. A basculer dans tes tourments. Est-ce que tout ceci est de ta faute ? Peut-être que tu aurais dû l’accompagner à Themyscira, pour lui apporter ton soutien dans cette épreuve plus coriace que les autres. Ou est-ce même possible que ce soit toi, la raison de ce bordel sans nom ? Tu ne sais plus. Tes doigts se resserrent sur ton crane. Tu luttes contre les démons qui veulent ressurgir et te happer sans pitié. Ces terreurs infantiles, devenues des traumatismes. Elle est partie. Elle t'a laissé ici, avec toi-même, et eux. T'arrives pas à les empêcher d'entrer, ils sont trop nombreux, trop forts. Le puits de Lazare n'a pas réussi à les faire taire, il les a nourri. C'est Diana qui est parvenue à les repousser, par la force de son amour. Mais ce soir, ce n'est plus aussi évident. Ce bouclier derrière lequel elle te protégeait est tombé, laissant libre les fantômes de revenir. Ils hurlent dans ta tête. Ils te disent qu'elle ne reviendra pas, qu'elle t'a abandonné elle aussi. Ton poing s'écrase dans un tableau accroché au mur, transperce la toile, abîmant tes phalanges contre le béton. Mais tu ne ressens aucune douleur. Tu frappes ensuite dans le meuble du salon, qui contient toute la vaisselle. Un coup de pied qui fait écrouler la porcelaine avec fracas. Le chat doit être apeuré. Mais tu ne penses pas à lui. A cet instant, tu es trop égoïste pour penser à qui que ce soit d'autre. Si ce n'est elle. Diana, quelque part sur cette planète, elle aussi, seule. Seule avec ce spleen qui la dévore. Tu déverses ta rage pour tenter de tuer tes regrets en même temps que ce déferlement chaotique. Tu détruis, pour les atteindre. Et parce que tu ne sais pas comment gérer tes émotions autrement. T'es obsédé par ton impuissance. Tu devrais être auprès d'elle. Tu aurais dû être auprès d'elle. Tu es censé la soutenir, toujours. Nouvelle frappe, contre la porte de la chambre. Tu cries, mais ce n'est toujours pas de douleur. Ta main est abîmée, de ses extrémités coulent plusieurs gouttes de sang. Est-ce qu'elle aurait peur, Diana, de te voir dans cet état ? Est-ce que tu lui donnerais une raison de plus de fuir ? L'homme instable. L'homme incapable de maitriser sa colère et sa tristesse quand elles sont trop vives. L'enfant rebelle, devenu l'adulte désorienté. Comment peut-elle aimer quelqu'un comme toi ? Pourquoi tu t'étonnes qu'elle soit partie ? De ta main valide, tu exploses le miroir de la chambre. Le verre t'écorche, laisse des marques profondes dans ta peau. C'est probablement ça, la folie. Celle qui a frappé Bruce et qui vient de t'atteindre toi aussi aujourd'hui. Ils ont gagné, les esprits du passé. Tu pensais que le clown avait échoué, mais il a fait de toi quelqu'un comme lui. Pendant plusieurs minutes, tu ne sais même plus contre quoi tu frappes, mais c'est frénétique, sans aucun répit. Tout était parfait. Vous étiez heureux ensemble. C'est dur, tellement dur, d'avoir l'impression que tout t'échappe.

Quand l'appartement n'est plus que dévastation, tu te laisse tomber le long du mur de la salle de bain. Tes mains sont amochées, tu n'arrives presque plus à bouger tes doigts. Endolories et ensanglantées. Tu ne sais toujours pas qui tu dois haïr, vers qui diriger ta rage, alors c'est à toi-même que tu la fais subir. Comportement destructeur. Un noyau en surchauffe qui menace d'exploser. Car ce que tu viens de faire, détruire les meubles et éclater tes poings contre les murs, n'est rien en comparaison de ton potentiel endormi, et que tu tentes de contenir. Toutes ces horreurs que tu as vécu ne disparaitront jamais, et elles feront toujours parties de toi. Tes parents dévorés par Killer Croc, et l'image de leurs cadavres mutilés, impossible à identifier. Les années d'errance dans les rues de Gotham, où ton quotidien n'était que misère et délinquance. Ta mort, les coups de pieds de biche qui ont fracassé tes os, explosés tes organes. Le souffle chaud de l'explosion qui t'a terrassé. Tout ça revient d'un seul coup. T'es assailli par toutes ces émotions violentes. T'as pété les plombs. Parce que quand Diana n'est pas là, t'arrives plus à te battre. Tu peux le faire pour elle, mais pas pour toi. Un pare-feu qui s'écroule complètement, et tu deviens la cible d'une centaine de virus qui s'installent dans tout ton être. Comme la machine que tu pourrais devenir. Avoir connu le bonheur et le perdre sonnerait le glas de qui tu es. T'aimerais qu'elle rentre maintenant. Elle seule peut te calmer. Tu trembles de tout tes membres, encore sous l'impulsion de ta crise de nerfs. C'est insensé tout ça. Réagir aussi excessivement. Plus les minutes s'écoulent, plus tu réalises que ton comportement est dangereux quand tu en perds le contrôle. Mais ne dit-on pas que les fous ignorent qu'ils le sont ? C'est ce à quoi tu te raccroches, pour retrouver la raison qui a menacé de s'échapper. Tu veux pas que Diana te voit comme ça. Pourtant, tu devras lui expliquer les raisons du carnage. Ce n'est pas un ouragan qui a frappé l'appartement, c'est ta terreur de l'abandon. Et de ne pouvoir sauver ceux que tu aimes. Comme tu n'as pu sauver tes parents. Comme tu n'as pu sauver Barbara. Comme tu n'as pu sauver Diana, quand l'épée a transpercé sa chair.

Tu ne réalises pas tout de suite qu'elle est là. Tu ne la vois pas rentrer dans la salle de bain. C'est uniquement quand elle te prend les mains, et que tu trouves son regard, que tu te rend compte de sa présence. Elle est revenue. Et enfin, elle te serre dans ses bras. Cette étreinte vitale. Cette délivrance. Ce terrible besoin de la sentir contre toi. Tu gémis, pris soudainement par une douleur vive sur ton flanc, mais tu l'étouffes, bien trop soulagé de la retrouver. Tes mains ne peuvent la toucher, mais tu lui rends malgré tout la force de son enlacement. « T'es rentrée. » T'avais peur qu'elle ne le fasse pas. Du moins, pas tout de suite, et que tu sois contraint de passer une nouvelle nuit seul dans un grand lit vide. Elle est trempée, ses vêtements humides collent contre les tiens, mais tu t'en fiche. Tu entends ses excuses, mais tu ne les écoutes pas vraiment. Tu es bien trop focalisé sur tes propres erreurs. Ne pas avoir été là. Ne pas pouvoir l'aider. Et l’appartement dévasté. « Je suis désolé, j'ai tout cassé. Et pardon ne pas avoir été là. » Il y avait probablement des choses auxquelles elle tenait beaucoup, et que tu as détruit en une seule seconde, dans un excès de rage incontrôlée. Quand vous vous détachez – à contre-coeur – tu grimaces, puis soulève ton haut, pour constater non sans surprise le morceau de verre planté dans ton flanc. Il n'est pas énorme, et la blessure peu profonde, mais il suffit à t'arracher des sursauts de douleur. C'est étrange, jusqu'à présent, tu ne l'avais pas du tout senti, trop impliqué dans ton élan d'anéantissement. « Merde. C'est tout à l'heure, quand j'ai explosé les miroirs. » L'un d'eux l'était déjà. L'oeuvre de Diana, que tu devines écoeurée par sa propre image. Tu ignores juste pourquoi. Et évidemment, ceci est un autre mensonge. Tu sais d'où il provient, de la baie vitrée qui a éclaté, et cette pluie de verre qui a suivi. Mais tu refuses de l'impliquer encore plus là dedans, elle s'en veut déjà beaucoup trop. Tu dois la protéger. Et puis, n'es-tu pas mal placé pour juger les déviances émotionnelles des autres, toi qui en est le champion ? L'important, c'est que vous soyez de nouveau réunis. Tu cherches ses iris, elles sont masquées par les larmes. C'est terriblement frustrant de ne pas pouvoir la caresser. Mas tu tentes quand même, et frôle sa joue du côté de ta main. T'as envie de lui demander une énième fois de te parler, mais tu crains que ce ne soit vain. Elle va le faire, quand elle se sentira prête. Quand elle pourra prononcer les mots sans qu'ils ne deviennent des lames. « Me laisse plus, d'accord ? » Ton regard est triste, mais tu parviens à esquisser un sourire qui lui est adressé. C'est ta façon de lui montrer que tu vas bien, malgré tout. Persuadé que maintenant les choses ne vont pouvoir que s'arranger. Elle va se confier, et tu feras ce qu'il faut pour la consoler. « Je supporte pas de te voir comme ça, Diana. » Euphémisme, t'as tout fracassé. L'appartement, et toi-même.
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MessageSujet: Re: will you still love me when I've got nothing but my aching soul ? (jason)   will you still love me when I've got nothing but my aching soul ? (jason) EmptyJeu 22 Juin - 22:13

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JASON & DIANA


Diana n'ose pas s'écarter, parce qu'elle n'ose pas regarder. Elle ne veut pas regarder. Elle sait qu'elle lui a fait du mal, elle sait qu'il s'en est rendu malade, elle le sent rien qu'en le tenant dans ses bras. Par tous les dieux – maudits soient-ils – elle peut le sentir trembler et c'est insoutenable. Ce n'est pas la faute du Joker, ce n'est pas la faute de Bruce, ce n'est même pas celle d'Hercule ; c'est la sienne. Son gémissement de douleur lui arrache une grimace et elle relâche son étreinte, ne pouvant supporter de le blesser davantage. Oui, elle est rentrée, mais trop tard. Son absence fait écho à la sienne, à ceci près qu'elle est elle coupable de l'avoir sciemment abandonné. Diana est partie alors que Jason la suppliait de rester, elle est partie au lieu d'accepter la main qu'il lui tendait. Elle est partie, elle est responsable de son état quoi qu'il puisse en dire. Il lui trouvera mille et une excuses, mais elle ne les acceptera pas, parce que son geste n'est pas acceptable. Et il peut chercher des dizaines de désigner ce qu'elle a fait, la vérité est indéniable. Elle a levé la main sur lui, elle l'a frappé. Elle ne l'a pas voulu, mais ça ne change rien au fait. Et elle l'a ensuite laissé dans sa douleur, elle a fait fi de sa peur panique de l'abandon, de son besoin de comprendre... Alors Diana, elle se moque bien de l'appartement. Ce ne sont que des dégâts matériels, rien qui ne puisse être réparé ou remplacé. Ce n'est pas le cas pour tout. « Non, non, Jason, chut... Ce n'est pas de ta faute, tu n'y es pour rien... » Elle, en revanche ? Elle regrette tellement les reproches qu'elle lui a craché au visage. Lui reprocher son absence, vraiment ? Alors qu'elle est partie pour Themyscira sans lui expliquer quoi que ce soit ? Elle était terrifiée, mais Diana n'y voit pas là de circonstance atténuante. Parce que les conséquences de son impulsivité sont terribles. Les excuses de Jason, elle ne veut pas les entendre, parce qu'il n'a absolument rien à se faire pardonner.

Elle retient son souffle quand il s'écarte. Et c'est tout juste si elle n'a pas envie de s'arracher les yeux lorsqu'il soulève son vêtement, pour s'épargner cette vision d'horreur. Mais elle se force à regarder, elle ne détourne pas le regard. C'est son œuvre. C'est elle qui a fait ça. L'éclat de verre qu'elle voit planté dans sa chair la fait blêmir davantage, et elle devine aisément qu'il lui ment pour la protéger. Mais Diana n'est pas dupe, elle sait que même en éclatant tous les miroirs de l'appartement il ne serait pas parvenu à un tel résultat. Et le verre est trop épais pour appartenir à autre chose qu'à la baie vitrée. Elle l'a éclaboussé de verre, et certains morceaux ont terminé leur course sous sa peau. Sa vision de nouveau troublée par les larmes, elle essuie celles qui coulent sur ses joues déjà trempées d'un revers de la main. « Ne touche pas, ne touche rien... » C'est pire que toutes ces fois où ils se sont déjà retrouvés dans cette salle de bain, lui à avoir besoin de soins et elle à les lui prodiguer. Elle ne peut pas blâmer un quelconque criminel de Gotham, juste elle-même. À présent qu'elle a commencé à regardé, elle ne peut plus détourner les yeux de son corps meurtri. Peu lui importe que les dégâts soient importants ou non, ils sont là. Elle secoue la tête. « Je... » Quoi ? Quoi ? Si elle lui répète qu'elle ne le laissera plus jamais, quelles raisons aura-t-il de la croire ? Elle vient de le faire, alors qu'elle avait déjà promis une première fois. Après ce soir, et une fois la panique passée... Aura-t-il encore envie de lui faire confiance ? Elle se sent bête d'en douter, parce qu'une fois de plus il s'ignore pour s'inquiéter pour elle. Être à ce point insensible à son propre sort, c'est presque de la folie. Non, c'est de la folie, purement et simplement.

« Il faut que je te soigne. » C'est une constatation et un ordre. Les explications crève-cœur vont devoir attendre, rien n'est là plus important que Jason. « Ne... Ne bouge pas, ne bouge surtout pas... » Elle se relève et s'éloigne, cette fois de quelques pas seulement, pour se débarrasser le plus vite possible de son armure. Elle la laisse retomber dans un coin de la salle de bain, presque avec dégoût, et se sèche rapidement avant d'enfiler une chemise de nuit qui traîne accrochée derrière la porte. Puis elle s'active, sort la trousse de soins qu'elle garde précieusement depuis que Jason fait partie de sa vie – elle a trop servi, et elle a dû en remplacer ses éléments à de trop nombreuses reprises. Elle pose tout sur le rebord du meuble avant de s'abaisser doucement à la hauteur de Jason. Elle voudrait pouvoir parvenir à se montrer rassurante, mais elle n'y parvient pas. « Il faut que tu te lèves, s'il te plaît. » Elle l'accompagne doucement, sans pour autant oser trop le toucher. Une fois qu'il est debout, Diana secoue la tête. « Je suis tellement désolée... » A l'aide d'une paire de ciseaux, elle découpe le tissu de ses vêtements pour lui éviter d'avoir à se faire mal en les retirant, elle découpe méticuleusement jusqu'à ce qu'elle n'ait plus que des lambeaux de tissu à écarter. Diana pâlit davantage, mais elle se force à contrôler les tremblements de ses doigts. Dans un silence pesant, elle s'attelle à la tâche, bâillonnant ses pensées pour ne pas risquer la moindre erreur.

Elle commence par retirer le morceau de verre incrusté dans sa chair, lentement et en faisant attention à la moindre grimace. L'entaille n'est pas profonde, mais elle va nécessiter quelques points. Diana désinfecte la plaie avant de la recoudre, se traitant silencieusement de tous les noms à chaque fois que l'aiguille perce sa peau. Elle serre les dents quand elle constate qu'il n'y a pas grand chose qu'elle puisse faire pour les hématomes qui marquent déjà son dos, alors elle lui tend un anti-douleur avec un verre d'eau avant de palper doucement ses côtes pour s'assurer qu'elles ne sont pas brisées. Abîmées, mais pas brisées. Vient le plus désolant, ses mains. Elle ouvre le robinet d'eau froide et laisse le lavabo se remplir avant de les y plonger avec le plus de délicatesse possible. Tout de suite, l'eau devient rouge, Diana doit la changer deux fois avant d'y voir clair. Le spectacle est désolant, il lui serre le cœur. Ses phalanges sont toutes écorchées, la chair est à vif, et là où elle n'est  pas déchirée elle est d'un bleu violacé similaire à celui des bleus qui marquent la peau de son dos et de ses flancs. Diana remarque vite que plusieurs de ces mêmes phalanges sont démises, et qu'elle va devoir les remettre dans le bon axe pour éviter les dégâts permanents. Elle le prévient avant de le faire, et sa force surhumaine lui permet au moins de tirer rapidement et sèchement sur ses doigts pour lui éviter de trop souffrir. Cela fait, elle désinfecte ce qui peut l'être, panse entre eux les doigts trop abîmés. Quand elle en a terminé elle se lave les mains, presque trop longtemps, incapable de supporter l'idée d'y voir la moindre goutte de son sang. Et quand elle referme l'eau, elle reste appuyée sur le marbre du lavabo ; c'est un miracle qu'il n'éclate pas sous ses doigts, mais elle a brisé suffisamment de choses pour ce soir. « J'ai fait ça... Je t'ai fait ça... » C'est insoutenable. Le corps meurtri de Jason, mêlé aux souvenirs de sa conversation avec Hippolyte, aux terribles révélations qui ont suivi... C'est bien plus qu'elle ne peut en supporter. Ses épaules s'affaissent brusquement, avant d'être secouées par de violents sanglots incontrôlables et bruyants. Diana est incapable de faire quoi que ce soit de plus. Elle n'a, comme le disent les mortels, plus que les yeux pour pleurer.

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Jason Todd


Jason Todd

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Face Identity : Matthew Daddario.
Crédits : labonairs (avatar), Ventium ♥ (les bannières), signature (beylin), & renegade (montage)
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Age du personnage : trente années à écumer la ville du crime.
Ville : Gotham City.
Profession : Plus mercenaire que justicier, tu ne te considères pas comme un héros. Toi, tu n'hésites jamais à tuer.
Affiliation : Solitaire, tu es malgré tout rattaché à la batfamily. Plus ou moins.
Compétences/Capacités : will you still love me when I've got nothing but my aching soul ? (jason) Xq1n

Tu n'as aucun superpouvoir. Ton talent repose sur une maitrise parfaite des armes, l'apprentissage des meilleurs techniques de combat, l'usage de la stratégie militaire et une aisance innée pour l'acrobatie.

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Tu possèdes également un don presque mystique enseigné par l'All Caste, qui consiste à ôter tout pouvoir et immortalité à ton adversaire. Par la force de ta volonté, tu peux matérialiser des épées d'énergie mystique, les All-Blades. Indestructibles, elles sont directement connectées à toi.
Situation Maritale : Célibataire.









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MessageSujet: Re: will you still love me when I've got nothing but my aching soul ? (jason)   will you still love me when I've got nothing but my aching soul ? (jason) EmptyVen 23 Juin - 15:49


Diana & Jason

Cause I swear I'd burn the city down to show you the lights.


Les poings éclatés et le flanc abîmé, rien qui ne sorte de l'ordinaire. Combien de fois tu t'es retrouvé dans cette salle de bain, à te laisser soigner par Diana. Combien de fois les choses auraient pu déraper, quand en cherchant à capter son regard, tu espérais que tout s'embrase. Epoque révolue, qui a grandement évoluée aujourd'hui. Vous vous êtes trouvés, et aimés, sans retenu. Le temps perdu a été rattrapé. Ce soir, à nouveau, te voilà adossé contre le mur, mais les choses sont différentes. Plus tristes. Plus graves. T'aimerais pouvoir revenir en arrière, juste avant que la situation ne prenne un tournant décisif. Avant que son geste ne lui marque un regret indélébile. Tu peux subir la douleur engendré par le verre dans ta chair, mais pas ses larmes. Tu tends ta main vers elle, cherche à essuyer ses joues, mais tu n'y arrives pas. Tes doigts te font souffrir, tu n'arrives plus à les maitriser. Tu pourrais hurler de colère et de frustration. Tu vois sa panique, son inquiétude, ses remords. Tu préfères les lames et les balles des criminels de Gotham. Tu ne sais que trop bien ce qu'on ressent, quand les émotions prennent le dessus sur la raison. Tu es celui qui s'est attaqué à des adolescents sans défense après l'attaque de Gotham, perdu sans elle. Tu as fait trop de conneries pour pouvoir les compter. Des actes impardonnables. Alors comment oserais-tu lui en vouloir ? C'était une erreur. Une seule erreur. Un instant de perdition, où la peur et la douleur ont pris le contrôle de ses membres et de sa force. Elle n'a pas cherché à te faire du mal. Elle n'a même pas réellement cherché à te pousser contre ce mur. C'est une succession d'événements, des dominos qui s'écroulent les uns sur les autres, et qui mènent tout droit vers cet acte qu'elle juge irréparable. Il ne l'est pas. Il n'y a rien que ses baisers ne pourraient effacer. Cette crise d'angoisse s'est presque complètement apaisée quand elle t'a serré dans ses bras. Elle a chassé les démons, sans même le savoir. Parce qu'elle a ce pouvoir là, Diana. De construire une muraille autour de toi, qui te protège de tes traumatismes passé. Ce sera à toi de lui faire comprendre que tu ne lui en veux pas. Que tu comprends même. Jamais tu ne la jugeras sur une erreur, alors qu'elle t'a accepté toi, pour les centaines que tu as commise. Elle verra bien, que rien ne va changer. Que ce soit sa force ou sa foudre, rien ne pourrait te garder loin d'elle.

Tu te doutais bien qu'elle ne te donnerait aucune explication avant de t'avoir soigné. Ce qui te fait d'autant plus regretté d'avoir ainsi réagit à son absence. Tu ne contestes pas, cependant, bien conscient qu'au-delà de le vouloir, elle en a besoin. Parce qu'elle se sent responsable de ton état pitoyable. Ce n'est pas le cas. Elle ne t'a pas pris les poings pour les marteler contre le béton, et elle ne t'a pas non plus planté ce bout de verre dans la peau. Elle n'a pas à assumer tout ce qui est parti de travers ce soir. T'aimerais lui dire que tout va bien, mais tu ne le fais pas. Elle ne te croirait pas. Comment pourrais-tu aller bien ? Pourtant, t'en as presque l'impression depuis qu'elle est rentrée. Tu ne sais toujours pas ce qui s'est échangé à Themyscira, ni ce qui la met dans un tel état, mais ensemble, vous allez pouvoir tout vaincre, pas vrai ? C'est ce que vous vous êtes dit dans votre petit chalet norvégien, et tu te raccroches fermement à ça, pour essayer de percevoir une lumière au bout de ce tunnel. Son armure semble lourde, un poids qu'elle ne peut porter plus longtemps, et dont elle se défait rapidement. Ce n'est pas l'armure, c'est l'image. Tu observes ses gestes, cherche des explications dans son comportement. Tu n'as pas les mots, alors tu tentes d’analyser tout le reste, pour parvenir à comprendre ce qui a bien pu se passer. Tu n'es pas Batman, tu n'es pas le meilleur détective du monde, mais tu parviens à déceler beaucoup de choses dans sa façon de réagir. Le miroir brisé, le costume de Wonder Woman, ce sont des indices que tu ne négliges pas, et qui te permettent de deviner une partie du secret. Son identité est ébranlée. Elle ne sait plus vraiment qui elle est. Ça saute aux yeux. C'est sous cet aura qu'à été placée votre soirée. Te rejeter, ça ne lui ressemble pas. Ce n'est pas elle. N'est-ce pas là tout le problème ? Tu te lèves, quand elle te demande de le faire, non sans essayer de masquer ta douleur. Tu serres les dents, pour que tes traits crispés ne trahissent pas ta difficulté. Maintenant que tu en as conscience, ce bout de verre est particulièrement douloureux. « Ça ? C'est rien du tout ! » Tu ne comptes plus le nombre de fois où elle s'est excusée. Et la seule chose que tu puisses faire, pour un tout petit peu la rassurer, c'est minimiser la blessure. Puis, ce n'est pas complètement faux. Après être passé sous les coups du Joker et de Supergirl, ce n'est pas ce petit machin là qui va venir à bout de ta ténacité. Le tissu de ton tshirt maintenant découpé, elle va pouvoir l'extraire. Quand elle tire doucement dessus, tu sens ses bords acérés entailler ta chair. Ce n'est pas une partie de plaisir, mais tu fais en sorte de ne pas trop manifester ta gêne. L'aiguille qui rentre et qui sort, en revanche, c'est un peu plus compliqué. C'est loin d'être tes premières sutures sans anesthésie, mais tu ne t'habitueras jamais à cette sensation particulièrement désagréable. Diana ne prononce pas un mot, alors tu en fais de même, mutisme provoqué par cette culpabilité que tu lis dans ses yeux et qui t'arrache le cœur.

Les mains plongées dans l'eau rougeâtre du lavabo, tu te sens très stupide. Pourquoi tu t'es laissé emporté aussi violemment. Maintenant que toute la pression est retombée, tu réalises à quel point tu es allé loin. Tes doigts sont abîmés, il te sera impossible de t'en servir ces prochains jours. Ce n'est pas ne plus être en mesure d'aller à Gotham qui t'embête, c'est ne pas pouvoir nettoyer l'appartement. T'as envie que ce soit fait, vite, pour ne pas constater chaque matin le chaos que tu as engendré. Vous n'avez plus de baie vitrée, plus de meubles, plus de miroirs, et la porte d'entrée a la poignée complètement défoncée. Tout est à refaire. T'as du mal à ne pas gémir de douleur, quand elle remet tes phalanges déboitées en place. Résultat de ta propre bêtise. Toi aussi, t'aimerais t'excuser. T'excuser de lui faire subir ça, une nouvelle fois. Tu sais qu'elle a en horreur de te voir blessé, de voir tes plaies, et voilà que tu la contrains à les panser. Fut un temps où tu t'en occupais tout seul, à l'aide d'un petit miroir qui te permettait de t’aiguiller dans tes gestes peu précis. Ce n'était pas toujours très concluant, des blessures rafistolés rapidement, avec négligence. Comme si quelque part, tu t'en fichais. La souffrance ne t'a jamais arrêté. Maintenant que tout est désinfecté et soigné, que va t-il se passer ? Tu redoutes presque les secondes qui vont suivre, car déjà, tu la vois à bout de force. Elle s'appuie contre le lavabo pour ne pas s'écrouler. « Un accident, Diana, rien de plus. Ne le laisse pas avoir plus d'importance qu'il n'en a réellement. » Parce que toi, tu n'en tiens pas rigueur. Il est même déjà oublié. Trop focalisé sur sa détresse pour pouvoir te soucier d'autres choses. Et puis, sans surprise, les sanglots éclatent. La goutte d'eau, celle qu'elle n'a pas pu contenir à l'intérieur du vase. C'est ta faute. Si tu ne t'étais pas mutilé, elle ne s'en voudrait pas autant. Sans attendre une seconde de plus, tu te rapproches pour la serrer dans tes bras. Tu plonges ton visage contre son cou, lui fait sentir ta présence du mieux possible. « Je suis là. » Sous-entendu, rien ne pourra lui arriver. Elle peut se laisser aller contre toi aussi longtemps qu'elle le souhaitera. « Je suis là, mon amour. » Qu'elle s'accroche. Tu ne la laisseras pas tomber au fond du gouffre.

Elle t'a rétabli, maintenant c'est à toi de le faire. Malgré ta main handicapée, tu frottes doucement dans son dos, sans jamais desserrer l'étreinte. Tu sens qu'elle en a besoin. Elle s'est tellement évertuée à ne pas te toucher par peur de te blesser, que maintenant elle lâche complètement prise. Elle en a marre de lutter. Elle n'en a plus l'énergie. Mais il va falloir qu'elle en puise encore un peu, au moins jusqu'à ce que tu obtiennes des réponses. Toi aussi tu veux savoir comment elle a pu produire ces éclairs qui ont eu la puissance d'éliminer des kryptoniens. Tu veux savoir pourquoi elle semble aussi abattue, alors que votre histoire vient de franchir une nouvelle étape, celle de faire un bébé. Il faut beaucoup de tristesse, pour venir à bout de cette joie là. Et c'est effrayant. « Viens par là. » Tu recules, mais contrebalance avec plusieurs baisers sur son front et ses joues, pour essuyer ses larmes salées. Délicatement, tu l'incites à quitter la salle de bain pour rejoindre le pénombre apaisante de la chambre. Les dégâts dans cette pièce sont minimes, seul le miroir gît au sol dans une flaque de bout de verres. Assis sur le lit, tu l'invites à faire de même, et tu passes un bras autour de son épaule pour la ramener contre toi. Le contact est primordial. Quand les mots sont pénibles, il faut chercher du réconfort ailleurs. « Qu'est-ce qui s'est passé ? Qu'est-ce que tu as appris ? » Ta patience, réputée fragile, vient d'atteindre ses dernières limites. Si elle ne le fait pas pour elle, qu'elle le fasse pour toi, parce qu'il t'est insupportable d'attendre une minute de plus. Ignorer l'origine de ses sanglots est cent fois pire que la douleur qui fait trembler tes mains. Une de ces mêmes mains, qui saisit une des siennes. Le contraste est saisissant. Sa peau douce et intact, ne pourrait plus mal s'accorder avec tes bandages rougies par le sang qui passe au travers. Mais il y a quand même quelque chose de beau dans tout ça. Vos différences ne vous ont jamais éloigné, bien au contraire. Vous vous équilibrez. « Et après on mangera un énooooorme pot de glace. » Tentative un peu vaine de détendre cette atmosphère tendue. Tu connais son penchant pour les glaces, et quand quelque chose ne va pas, c'est toujours une solution efficace pour alléger le cœur. Mais tu crains que ce ne soit pas suffisant dans ce cas précis. Tu exerces une légère pression sur ses doigts, le plus que tu peux sans te faire mal, et attends qu'elle te raconte enfin sa journée chaotique qui l'a conduite tout droit en enfer. Mais l'enfer n'est pas assez loin pour que tu ne puisses l'en sortir.
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MessageSujet: Re: will you still love me when I've got nothing but my aching soul ? (jason)   will you still love me when I've got nothing but my aching soul ? (jason) EmptyVen 23 Juin - 21:40

will you still love me when I've got nothing but my aching soul ?
JASON & DIANA


Jason est l'un des rares à la savoir aussi sensible et fragile. Mais il est le seul avec lequel elle accepte réellement de s'épancher, le seul à connaître ses doutes et ses peurs. Être Wonder Woman, être princesse de Themyscira, cela implique un panel de responsabilités qui sont parfois trop lourdes à porter pour Diana. Quand elle fléchit, il est là pour l'aider à se redresser. Mais ce soir, elle craint que même lui ne puisse rien faire contre la peine qui la submerge. C'est trop, c'est son univers qui vient de s'effondrer et Jason, même avec toute la volonté du monde, ne pourra pas le reconstruire. On ne bâtit rien de durable sur des mensonges, et certainement pas une identité. D'un coup, d'un seul coup, Diana a presque tout perdu. Il ne lui reste que deux choses, la Ligue et Jason. Et c'est à ce dernier qu'elle s'accroche désespérément, comme si lui aussi n'était qu'un mensonge, un mirage qui allait finir par disparaître. Ce serait lui asséner le coup fatal, alors elle reste fermement agrippée à lui, cache son visage contre son cou pendant que les larmes dégoulinent sur ses joues déjà rougies et brûlées par leur sel. Le point de non retour est atteint, toutes ses défenses s'écroulent et elle avec. Diana sanglote, hoquette quand l'air se fait trop rare, puis est de nouveau secouée par ses pleurs. Elle n'a pas la moindre idée de ce qui va lui arriver, de ce qu'elle va faire. Elle redoute que la colère d'Héra ne s'abatte sur elle, sur Hippolyte, sur les Amazones, sur Themyscira et sur tous ceux qui tenteront de s'interposer. Pour la première fois de sa vie, elle ignore quoi faire contre la peur qui la saisit. Peut-elle seulement faire quoi que ce soit ? Elle aussi, a ses limites, et elle est terrifiée. Sa seule certitude est que Jason ne la laissera pas, quoi qu'il arrive. C'est rassurant et terrible, parce qu'il subira le même sort qu'elle. Pour le meilleur et pour le pire, jusqu'à ce que la mort nous sépare. Toutes ces promesses qu'il lui fait, elles sonnent presque comme des vœux de mariage. Ce serait magnifique, si ça ne lui laissait pas un goût de cendre en bouche. Ce n'est pas ainsi que les choses devaient se dérouler. Ils devaient avoir un bébé, être heureux, s'aimer en paix. Mais de toute évidence, rien n'est sacré, et même leur histoire n'échappe pas aux ravages de ce mensonge.

Comme une marionnette sans volonté, Diana laisse Jason l'entraîner jusqu'à leur chambre, épargnée par la tempête, avec pour seule exception un miroir brisé dont ils évitent soigneusement les éclats au sol. Elle s'assoit sur le lit, sans cesser de sangloter, et se laisse aller contre Jason quand il passe un bras autour de ses épaules. Elle secoue doucement la tête, encore incapable de s'exprimer clairement à cause de l'étau qui lui serre la gorge. Tristement, elle observe le contraste saisissant de leurs deux mains, celle de Jason écorché et abîmée, la sienne parfaite et vierge de tout stigmate. Jamais sa nature ne lui a paru plus éloignée de la sienne, jamais ça n'a été aussi douloureux. Il est humain, et elle est... divine, au sens le plus littéral du terme. Elle caresse doucement ses doigts blessés, le sang est déjà visible à travers les bandages. Tous ces dons, et pas un seul qui lui permette de le guérir... Elle comprend bien qu'il essaie de détendre l'atmosphère, qu'il essaie de la faire sourire, mais la magie n'opère pas. Il n'y a pas un pot de glace sur cette planète qui parviendra à apaiser sa peine. Il est loin, bien loin, le temps de ses découvertes innocentes. Diana prend une profonde inspiration en relevant la tête. Jason a besoin de savoir, et elle a très certainement besoin d'exorciser les pensées qui se bousculent dans son esprit comme des démons attroupés devant une porte grognant et grattant d'impatience pour qu'on l'ouvre. Mais ce n'est pas simple, de raconter à voix haute ces dernières heures cauchemardesques, parce que cela va achever de les rendre réelles. Cela va donner un corps définitif et immortel à cette vérité qui la fait tant souffrir. Alors elle prend plusieurs minutes pour rassembler son courage, une dernière inspiration avant le grand plongeon.

« Ce que j'ai fait... Ce que j'ai fait, aucune Amazone n'en a jamais été capable. C'était... C'est contre nature, c'est impossible. Ce n'est pas... C'est au delà des capacités de notre peuple. » Et il sait que les Amazones sont loin, bien loin d'être sans ressources. Elles sont les guerrières les plus farouches que la Terre ait portée, une seule Amazone représente une armée d'hommes. « La situation me semblait désespérée... Kal, Bruce et John étaient tous débordés... » Elle se corrige en silence : Green Lantern. Mais peu importe, elle sait que Jason n'ira pas se mettre en quête de l'identité civile de son ami de la Ligue, sans doute va-t-il même oublier son nom avant qu'elle n'ait terminé de parler. « Il fallait agir, alors je l'ai fait. Je me suis élancée, j'ai prié Zeus de me donner la force de détruire cette maudite machine... » La suite, il l'a vue. Le vaisseau et les Kryptoniens pulvérisés, la coupure de courant quasi-générale de la Côte Ouest. Ce qu'il n'a pas vu, c'est la terreur sur son visage, alors qu'elle ressentait pour la première fois la puissance divine couler dans ses veines. « Je n'ai pas compris... J'ai eu terriblement peur. J'ai... J'ai paniqué... » Trop de questions sont nées dans son esprit, et son besoin d'obtenir des réponses a surpassé le reste. Et quelles réponses... « Quelques jours après notre retour de Themyscira, un homme est venu me voir, ici. Je ne t'ai rien dit, pas parce que je voulais te cacher quoi que ce soit, j'ai simplement... Oublié cette entrevue. Non, occulté est le mot juste... » Elle n'ose pas croiser son regard, elle baisse les yeux. « Il prétendait être le fils d'un dieu et d'une Amazone... Pas n'importe quelle Amazone, ma mère... Et pour couronner le tout, il disait s'appeler exactement comme toi et être mon frère de sang, mon jumeau. Tu imagines bien que je lui ai ri au nez, avant de le mettre dehors. » Chassé comme un malpropre, il n'est pas revenu. Et comment l'en blâmer ? Diana a honte, honte de ne pas même lui avoir accordé le bénéfice du doute. « Tu imagines ? Un parfait inconnu qui vient accuser ma mère de m'avoir menti pendant cinq mille ans, et prétends en plus de cela être mon frère. Comment... Pourquoi le croire ? » Jason le sait, que Diana vénère Hippolyte. Qu'elle est la personne qu'elle aime inconditionnellement, respecte plus que quiconque et en qui elle a une confiance aveugle. Ou plutôt, avait.

« J'ai oublié... Jusqu'à hier. Ce fut comme un électrochoc. Littéralement. Mais c'était forcément... Forcément un mensonge. Je t'ai raconté l'histoire de ma naissance, elle est connue de toutes sur Themyscira... Mais une fois que le doute s'installe dans ton esprit, il te faut des réponses. J'avais besoin d'entendre ma mère me rassurer, besoin qu'elle dissipe mes craintes... Besoin d'une explication rationnelle à ce qui m'est arrivé. » Il doit certainement commencer à voir où elle veut en venir. Ça ne rend pas son discours plus facile pour autant, cependant. « Elle... Elle m'a regardée, et elle a commencé par s'excuser... Elle n'a rien nié, puis elle s'est excusée... C'est là que j'ai compris que ma vie, toute ma vie, n'est qu'un mensonge... » Les larmes coulent sur ses joues, et s'écrasent sur leurs mains jointes. Sa voix se brise, elle tremble. « Elle m'a expliqué avoir voulu me protéger, alors elle m'a nourri de ce mensonge tout ce temps, elle a menti aux Amazones, elle a... Elle m'a fait croire tellement de choses, rien que des balivernes et des illusions... Toute ma vie, j'ai cru être ce qu'elles appelaient toutes l'Amazone parfaite, née sans intervention masculine, je me suis rendue malade pour être à la hauteur de leur vœu... J'ai souffert d'être née de l'argile, j'ai... » Elle secoue la tête. Toutes ces choses, elle les lui a déjà racontées. Ce n'est pas le plus important. « J'ai été privée de mon identité, séparée d'un frère... Le lien si particulier qui m'unit à Donna m'a empêchée de sentir sa présence, tout était soigneusement orchestré... Mes tantes, mes amies, elles savaient... Toutes celles en qui j'avais confiance, elles savaient... Comment ont-elles pu... ? » Diana secoue la tête. La déception et l'effroi ont remplacé la colère. Abattue, elle relève un regard plein de larmes vers Jason. Il lui manque l'information essentielle, celle qui risque de tout changer. « J'ai un père... Zeus. Zeus est mon père. » Diana, fille d'Hippolyte, reine des Amazones et de Zeus, le dieu des dieux. C'est beaucoup pour une seule femme. Et c'est certainement trop pour un seul homme.

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Jason Todd


Jason Todd

independent soul

Messages : 5500
Date d'inscription : 29/01/2017
Face Identity : Matthew Daddario.
Crédits : labonairs (avatar), Ventium ♥ (les bannières), signature (beylin), & renegade (montage)
blablalblalba
Age du personnage : trente années à écumer la ville du crime.
Ville : Gotham City.
Profession : Plus mercenaire que justicier, tu ne te considères pas comme un héros. Toi, tu n'hésites jamais à tuer.
Affiliation : Solitaire, tu es malgré tout rattaché à la batfamily. Plus ou moins.
Compétences/Capacités : will you still love me when I've got nothing but my aching soul ? (jason) Xq1n

Tu n'as aucun superpouvoir. Ton talent repose sur une maitrise parfaite des armes, l'apprentissage des meilleurs techniques de combat, l'usage de la stratégie militaire et une aisance innée pour l'acrobatie.

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Tu possèdes également un don presque mystique enseigné par l'All Caste, qui consiste à ôter tout pouvoir et immortalité à ton adversaire. Par la force de ta volonté, tu peux matérialiser des épées d'énergie mystique, les All-Blades. Indestructibles, elles sont directement connectées à toi.
Situation Maritale : Célibataire.









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MessageSujet: Re: will you still love me when I've got nothing but my aching soul ? (jason)   will you still love me when I've got nothing but my aching soul ? (jason) EmptyLun 26 Juin - 1:33


Diana & Jason

Cause I swear I'd burn the city down to show you the lights.


Le mensonge, l'un des pires maux de cette planète. Il peut être tout aussi destructeur qu'une balle en pleine poitrine. Et quand il vient des gens qu'on aime, c'est tout un monde qui peut s'écrouler. Il a le pouvoir de faire terriblement mal, ébranler toute la confiance placée, et remettre en question jusqu'aux fondations. Tu aurais souhaité qu'elle ne connaisse jamais ce sentiment. Qu'elle ne soit jamais confronté à ce penchant humain, mais qui finalement, ne semble épargner personne, pas même les plus vertueux. Quand elle te parle de cet inconnu venu s'immiscer chez vous, tu fronces les sourcils, un peu agacé de ne pas avoir été mis au courant. En ta présence, les choses se seraient déroulées différemment. Si Diana estime avoir été sèche avec lui, tu aurais été bien pire. Tu as en horreur les gens qui se présentent à votre porte, ces illuminés qui cherchent à l'approcher, à attirer son attention. Peu patient avec ce genre d'énergumènes, ta réaction aurait été brutale, et c'est rapidement que tu l'aurais fait sortir de chez vous par la force. Mais plus elle te donne d'informations sur l'inconnu, plus tu réalises qu'il ne disait rien que de plus que la vérité. Jason. Tu te souviens du visage d'Hippolyte après lui avoir donné ton prénom. Un moment d'égarement, des traits figés dans un souvenir douloureux. Trop étrange pour que tu oublies. Aujourd'hui, tout prend son sens. Et tout est terriblement dérangeant. Un frère caché pendant des siècles. Une relation dont elle a été privée. Tu ne pensais pas Hippolyte capable de garder un tel secret, en prenant le risque de faire souffrir sa fille, elle qui semblait vouloir la protéger de tout. Mentir, ce n'est pas protéger. C'est une bombe à retardement. Et voilà le résultat de ce mensonge éhonté. Même si tu le voulais, tu serais incapable de répondre quoi que ce soit. Il te faut d'abord digérer tout ce qu'elle est en train de te confier, et mesurer à quel point elle risque d'être ébranlée par cette révélation. Tu as une grande estime pour la reine des Amazones, mais là, tu ne lui trouves aucune excuse. Il n'y a qu'à voir ces larmes qui coulent le long des joues de Diana, elles sont douloureuses. Elles pourraient être de sang, si la souffrance n'était pas interne. Famille éclatée. Enfant trahie. Tu resserres ton étreinte, incapable de faire plus. Tu la laisses poursuivre, le cœur en miette. Pas autant que le sien. T'aimerais en ramasser les morceaux, mais il y en a beaucoup trop. Tu vas passer des jours, des mois, à l'aider à se relever. Hippolyte tombe de son piédestal, emportant Diana dans sa chute. Tu te raccrochais à leur lien de famille unie, espoir et satisfaction de voir que tout n'est pas toujours dysfonctionnelle comme la tienne. Tu t'es planté. Tu t'es laissé tromper, toi aussi. Les enfants payent beaucoup trop souvent les erreurs de leurs parents.

Mais évidemment, ce n'est pas tout. Tout n'est pas encore révélé, et soudainement, tu sens la panique te gagner, déjà dépassé par les événements. L'histoire de sa naissance, bien sûr que tu t'en souviens. Tu en sais même plus que la plupart des gens, après qu'elle t'ait avoué avoir souffert de sa condition. Petite fille née dans l'argile, montrée du doigt, moquée pour sa différence. Toutes ces histoires sur sa jeunesse qu'elle t'a raconté, elles marquent encore ton esprit. Es-tu seulement prêt à entendre ce qui va suivre ? Un frère de sang, signifie que son origine est erronée. Un jumeau, qu'ils sont venus au monde en même temps. Tu secoues la tête, comme pour réfuter cette évidence. Non. Impossible. On n'a pas pu lui mentir à ce point. On n'a pas pu lui cacher les origines de sa naissance. On n'a pas pu lui cacher un frère. Et pourtant. Les mots fracassent ta tête. Plus violemment que la pire des migraines. Quelle triste et épouvantable machination. Des amies complices du mensonge.  La princesse amazone de qui on s'est joué pendant des millénaires. C'est presque humiliant. Tu dois te faire violence pour ne pas bondir du litt, furieux. Profondément choqué et attristé par un constat que tu ne peux que tirer : les pires souffrances ne viennent pas de nos ennemis, mais de ceux qui nous sont proches. Finalement, ce n'est pas le Joker qui te serre le cœur aujourd'hui, c'est Bruce. C'est votre relation tourmentée qui t'a transformé en Red Hood. Tu veux te venger de ton assassin, oui, mais tu voulais lui faire du mal à lui. Votre confrontation n'a eu que cet unique but. Tu t'es senti trahi, abandonné. Comme si tu n'avais jamais réellement compté. Ce qu'est en train de vivre Diana, est quelque peu différent, mais les sentiments restent les mêmes. Deux enfants qui ont perdu leur identité. Non, pire, qui leur a été arrachée par leurs propres parents. Wonder Woman. Robin. Tu sais qu'elle remet tout en question, tu l'as fait toi aussi, quand tu as compris n'être qu'un nom de plus derrière un masque commun. La comparaison est aisée, mais ce qu'elle traverse est cent fois pire. Tu serres un peu plus ses doigts, tant pis pour la douleur. T'es effondré pour elle. Parce que tu l'aimes, et parce que ton âme est l'extension de la sienne. Elle ne sait plus qui elle est, mais toi tu le sais. Le plus dur va être de lui faire comprendre, et de lui rendre ce qu'on lui a volé.

Tu n'as pas de réponse à lui donner. Tu ignores comment elles ont pu. Toi qui t'es juré de ne jamais lui faire de mal, c'est un comportement qui t'es inconcevable. Tu trouves son regard, cherche quelque chose de réconfortant à lui dire, malgré le choc. Mais l'ultime coup de massue s'abat. Sans prévenir. Presque avec désinvolture. Père. Zeus. « Quoi ? » Tu as probablement mal entendu. Mais elle répète les mêmes mots, dans la même phrase. Père. Zeus. Tes iris se perdent quelque part dans l'obscurité de la chambre, paralysé par la révélation finale. Qu'elle ait un père, tu l'avais bien compris, et c'était déjà difficile à accepter. Mais qu'il soit le dieu des dieux en personne, c'est … beaucoup. « Zeus est ton père. » C'est pour toi que tu le répètes à haute voix, pour mieux t'aider à intégrer l'information. Pour résumer, tu sors avec une amazone, princesse de son peuple, héroïne internationale du nom de Wonder Woman, demi-déesse, et fille de Zeus. Très bien. Et c'est cette femme, que tu as l'intention de demander de t'épouser, après t'être déjà confronté à la prestigieuse reine des amazones. La pression était énorme, et ton manque de confiance en toi ne t'a jamais facilité la tâche. Mais là, c'est presque trop. Comment es-tu censé être à la hauteur ? C'est une déesse. Littéralement. « Le dieu des dieux. Ce qui fait de toi, une demi-déesse. » Et donc capable d'utiliser la foudre de son père. Tout est finalement logique. Elle est donc là l'explication de qui s'est passé à San Francisco. Mais le prix de la vérité est très cher à payer. Elle a perdu énormément, en partant en quête de réponses. Tu le savais, au fond de toi, qu'elle n'en ressortirait pas indemne. C'est pour ça que tu as autant insisté pour qu'elle vienne te voir, avant de partir pour Themyscira. Parce que tu sentais, que plus rien ne serait comme avant après ça. Tu relâches sa main pour te frotter les yeux. Comme pour te réveiller d'un mauvais rêve. Vous avez enchainé tellement d'épreuves, traversé tellement de moments horriblement difficiles. Tu pensais que vouloir cet enfant était le début de la fin du calvaire, qu'enfin vous alliez pouvoir construire votre propre famille. Mais non. Vous n'aviez pas encore eu la crise identitaire. Les mensonges de la mère. Et l'arrivée inattendue du père. « C'est, euh .. déroutant. » Et le mot est bien trop faible pour décrire tout ce qu'elle vient de t'avouer. T'es secoué. Choqué. Le petit homme qui doit affronter des problèmes de dieux. Tombé amoureux d'une femme encore plus exceptionnelle qu'il ne l'aurait pensé.

Ce serait facile de te laisser abattre toi aussi. De céder à la colère, si proche de prendre le dessus. Mais ce n'est pas ce dont elle a besoin ce soir. A quoi bon t'énerver contre des gens qui sont trop loin pour que tu puisses leur faire face et les blâmer pour leurs erreurs ? A quoi bon, encore une fois, laisser la rage l'emporter ? Tu dois être là pour elle, lui montrer ton soutien, et tout faire pour sécher ses larmes. Ce n'est pas en frappant dans des murs que tu vas y parvenir. Tu te lèves, un peu subitement. Mais seulement pour te mettre accroupis près d'elle, tes mains sur ses genoux, avant de te saisir des siennes. « Je vais pas te mentir, tout ce que tu viens de me dire, c'est beaucoup. Vraiment beaucoup. Alors j'ose même pas imaginer ce que toi tu peux ressentir. Apprendre qu'on t'a menti toute ta vie, c'est ... » Tu grimaces, écoeuré par le comportement qu'Hippolyte et ses complices. « … un putain de crève-cœur. » Un trou béant dans sa poitrine que tu vas avoir du mal à combler. Après la trahison d'Arès, voici celle de sa propre mère. La plus douloureuse de toutes. Celle qui représentait tellement pour elle. Celle qui était tout pour elle. « Je viens moi aussi de me prendre une gigantesque baffe. Et c'est très dur, de prendre un peu de recul sur tout ça. » Mais tu dois le faire. Pour elle. Même si tu ne pensais pas devoir un jour la consoler d'une erreur de sa propre mère. Pour avoir façonné un mensonge aussi grave et impardonnable. Elle vient de détruire sa fille. Mais tu ne peux pas le nier, l'affection que tu portes à l'égard de la reine t'incite à éprouver un minimum de compassion pour elle. Tu sais, que là où elle est, elle est terrorisée par l'idée de perdre Diana. Et tu connais trop bien ce sentiment pour ne ressentir que de la colère à son encontre. « On t'a menti sur tes origines. On t'a menti sur ta famille. Et c'est impardonnable. Je comprends sincèrement ton chagrin. Mais tout ce que tu es aujourd'hui, Diana, tu ne le dois qu'à toi-même. » Quitter Themyscira pour protéger le monde des hommes, ça ne lui a pas été dicté, elle en a fait le choix. La femme merveilleuse qu'elle est devenue, elle l'est par nature, qu'importe qu'elle soit née de voie naturelle ou d'argile. « Tu n'es pas définie par ta naissance. Elle n'a en rien déterminé ce que tu es devenue. » Tu sais que quelque part, elle pense le contraire. Que ce sont les moqueries qui l'ont poussé à se surpasser. Et que c'est sa différence qui a fait d'elle quelqu'un destiné à quelque chose de grand. Tes pouces caressent doucement la peau de ses mains, sans quitter une seule seconde son regard. « Je sais que tu penses avoir perdu ton identité, mais pour moi, t'es toujours la même. T'as toujours été ma déesse. » T'aimerais qu'elle puisse se voir à travers tes yeux. Qu'elle voit à quel point elle est merveilleuse. Qu'importe d'où elle vient. « Zeus est ton père, très bien. Il pourrait me foudroyer sur place s'il le voulait. Mais je vais quand même aller lui botter le cul pour ne pas avoir été présent pour toi. Et ton frère, on va le retrouver. C'est promis. » Evidemment, tu ne connais pas toute l'histoire, et sans doute que le secret a été gardé pour de multiples raisons, en première celle de la protéger. Mais ça n'excuse rien. Si l'amour de ta vie est blessé à cause d'eux, t'es prêt à aller te battre à mains nues avec tout l'Olympe. Mais le mensonge, ça, tu ne peux pas l'effacer.
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MessageSujet: Re: will you still love me when I've got nothing but my aching soul ? (jason)   will you still love me when I've got nothing but my aching soul ? (jason) EmptyLun 26 Juin - 15:34

will you still love me when I've got nothing but my aching soul ?
JASON & DIANA


La tempête s'est déchaînée, elle a tout dévasté. Que reste-t-il à sauver ? Diana n'en a pas la moindre idée. Elle a tout dit, tout révélé, et pourtant elle n'a pas l'impression d'avoir été libérée d'un poids. Bien au contraire, prononcés à haute voix les mots donnent corps à la réalité. Ce n'est pas un cauchemar, elle ne va pas se réveiller en sursaut et réaliser que ce n'était rien qu'un mauvais rêve et rien de plus. C'est aussi réel que les choses peuvent l'être, et elle n'y a rien qu'elle puisse y faire. Tout est vrai, et c'est tellement aberrant qu'elle peine encore à y croire. Mais elle n'a pas besoin de s'enrouler le lasso autour du poignet pour savoir que ce n'est pas un mensonge cruel. Elle l'aurait préféré, mais ce n'est pas le cas. Cette vérité, dure à entendre et à avaler pour elle, le sera tout autant pour Jason. C'est beaucoup pour un seul homme, n'est-ce pas ? Elle le voit bien dans son regard que la nouvelle de sa réelle parenté l'ébranle. Comment aurait-il pu en être autrement. Être une Amazone, c'est une chose. Être la fille du roi de l'Olympe, du dieu des dieux, du seigneur des cieux, c'en est une autre. Zeus n'est pas un quidam comme il en existe des milliers, il n'est pas un petit dieu banal et ordinaire. Il est celui qui a contribué à façonner le monde, il est celui qui a vaincu les Titans, il est... Tellement de choses que Diana elle même en a le tournis. Difficile d'encaisser une telle nouvelle. Voilà qui met encore plus de distance entre eux, comme si leurs natures n'étaient pas déjà assez différentes. Diana ne veut rien en penser, mais comment nier l'évidence qui se trouve sous ses yeux ? Elle est immortelle, divine et Jason... Jason est mortel, humain. Rien que d'y songer elle en est malade, et meurt d'envie d'éclater en sanglots une fois de plus. Pourquoi faut-il qu'elle soit à ce point différente ? Elle a souvent rêvé de n'être qu'une Amazone comme les autres, à présent elle ne désire rien de plus que d'être mortelle, vulnérable, fragile. « Je suis désolée... J'étais censée rendre les choses plus simples, pas t'attirer dans ces maudites querelles divines, t'imposer tout ça... » Mais rien ne se passe jamais comme ils le veulent, n'est-ce pas ? C'est un millier de fois pire que leur dîner romantique perturbé par un clone raté de Superman. Tout ce qu'ils désiraient, c'était vivre le plus normalement possible. Fonder une famille. Et à présent ? Tout cela lui semble à nouveau hors de portée.

Elle suit du regard Jason qui se lève, pour s'agenouiller en face d'elle et lui prendre les mains. Un crève-cœur, le mot est juste. Diana a l'impression que son cœur n'est plus qu'un tas de cendres, qui seront bientôt balayées par le vent. Ses joues sont brûlées et rougies par le sel de ses larmes, qu'elle peut sentir sur ses lèvres. Diana est terrassée, incapable cette fois de garder la tête haute pour mieux brandir son épée. Cette fois, c'est trop dur. Elle secoue doucement la tête, incapable de trouver un sens aux paroles de Jason, incapable de le croire. Ce qu'elle est devenue, elle l'est devenue parce qu'elle essayait désespérément d'incarner un idéal, celui de l'Amazone parfaite, elle voulait faire honneur au mythe de sa naissance, elle voulait... Tellement de choses. Toutes ces moqueries, encaissées les dents serrées, cette volonté de se surpasser pour leur prouver à toutes de quoi elle était capable... Peut-être qu'elle n'a eu besoin de quiconque pour devenir ce qu'elle est aujourd'hui, mais le serait-elle devenue également sans toutes ces pressions ? Si elle avait été traitée comme une Amazone ordinaire, aurait-elle eu envie de s'acharner ainsi ? Peut-être que sa naissance n'a pas déterminé son passé, mais elle va déterminer son avenir. Maintenant que le secret a éclaté, il va forcément arriver aux oreilles des autres dieux, et surtout à celles d'Héra. Jason a entrevu sa personnalité, mais il n'a pas idée de ce dont elle est réellement capable, elle et ceux qu'elle sait entraîner dans son sillage. Il y a toujours au moins Éris, Déesse de la Discorde, dans son sillage. Et en fine manipulatrice, Héra sait convaincre les autres olympiens de la suivre, si elle leur promet une récompense suffisamment alléchante. Elle secoue la tête. Être la fille de Zeus, c'est se retrouver impliquée de force dans les querelles de l'Olympe, dans toutes ces choses soigneusement évitées pendant près de cinq millénaires. Et Diana, elle ne veut rien de tout cela.

Elle n'arrive pas à lui sourire. Elle essaie, mais elle n'y arrive pas. Son expression est figée dans l'affliction malgré tout ce qu'il lui dit. Il l'a toujours traitée comme une déesse, et cela depuis le début. Mais entre eux, c'est différent. C'était différent. Sa définition du terme est loin d'être en adéquation avec la véritable, avec ce que cela implique réellement d'appartenir à l'Olympe. « Mon frère... ? » Elle manque de s'étrangler avec les mots. « Il est peut-être déjà mort... » Elle baisse la tête, abattue, ses larmes s'écrasent tantôt sur leurs mains, tantôt sur ses cuisses. « Héra l'a peut-être déjà tué. Tu sais ce qu'elle fait, aux bâtards de son époux ? » Bâtards. Le mot est lâché, il claque, cinglant. C'est à présent tout ce qu'elle a l'impression d'être, l'énième enfant illégitime d'un dieu volage. « Elle les massacre. Et leurs mères, elle les... Elle les... » Pulvérise ? Les écorche vives ? Les pend avec leurs propres boyaux ? Les exemples sont nombreux et Diana est secouée par un sanglot en songeant au sort que la déesse réservera à celle qui, malgré tout, reste sa mère. « Ce n'est pas Zeus qui m'inquiète... C'est elle... Tu n'imagines pas ce dont elle est capable... Ai-je eu tort de partir ? Aurais-je dû rester auprès d'elle pour la protéger ? » La panique la fait trembler. Peut-être est-il déjà trop tard. Peut-être Héra a-t-elle déjà assassiné Hippolyte et ravagé Themyscira pour se venger de toutes celles qui ont gardé le secret. Peut-être est-elle la suivante, la dernière sur sa liste. « Tellement de choses prennent sens maintenant... Pourquoi je peux faire toutes ces choses que les autres Amazones n'ont jamais pu faire... Je n'ai pas été bénie par les dieux, j'en fais partie... Et Zeus n'a jamais répondu à mes prières... Je me pensais indigne de son intérêt... C'était simplement pour éviter d'attirer l'attention d'Héra sur moi. » Elle secoue la tête, les larmes dégoulinent. « C'est pour cela qu'il m'a sauvée. Parce que je suis sa fille. » Les mots sont douloureux à prononcer. Diana, fille de Zeus. Mais il n'y a pas que cela. « Et... Arès... Arès est mon frère, Hercule l'était tout autant... » Athéna, Artémis et Aphrodite ses sœurs. Et il y en a tellement d'autres qu'elle se sent perdue dans l'immensité de cette nouvelle famille. « Il avait raison. Arès avait raison. Je ne suis pas prête à traverser tout cela... Je ne suis pas prête, je ne suis pas assez forte... » Et comme prédit, elle a eu vite fait d'aller le retrouver, et comme elle a honte de sa faiblesse, elle n'en dit pas un mot à Jason.

« Ce n'est pas juste... Ce n'est pas juste ! » Elle hausse le ton, brusquement. Elle retire ses mains de celles de Jason avant de les serrer trop fort et ses phalanges blanchissent quand elle serre les poings. Voilà qu'elle a de nouveau envie de hurler, lorsqu'elle constate que tous ses projets, leurs projets, viennent de voler en éclats. « Je voulais simplement pouvoir fonder une famille avec toi... C'est tout ce que je voulais ! » Oh, elle voulait une famille, plus que n'importe quelle autre chose. Son vœu a été exaucé, mais certainement pas comme elle le désirait. C'est même à l'opposé de ce à quoi elle songeait. Les répercussions de ce mensonge sont sans fin. Il n'est tout d'un coup plus question d'avoir un bébé. Pas quand Héra peut décider de venir l'étriper à n'importe quel moment pour être le fruit d'une union défendue. La déesse n'est pas l'ennemie à laquelle Diana s'attendait, mais elle est celle qui donne finalement raison au discours qu'elle a tenu à Jason en Norvège. Faire un enfant, quand on mène de telles vies, ce n'est que pure folie. Elle a effleuré son rêve du bout des doigts, mais face à l'inévitable combat qui s'annonce, elle est forcée d'y renoncer. C'est plus douloureux que si elle n'y avait jamais songé avec conviction, avec la certitude d'obtenir son souhait le plus cher. Et puisqu'elle n'y a pas le droit, Jason non plus. En étant ce qu'elle est, elle le prive lui aussi de sa famille. Il ne le mérite pas. Parce qu'il l'aime, il se retrouve pris au milieu d'une guerre qui ne le concerne pas. Diana ne l'a pas tiré des griffes de Gotham pour le précipiter dans les discordes olympiennes. C'est pourtant exactement ce qui l'attend, parce que ou qu'elle aille, il suivra. « Je suis tellement désolée... Je voulais juste... Je voulais juste te rendre heureux. »

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Jason Todd


Jason Todd

independent soul

Messages : 5500
Date d'inscription : 29/01/2017
Face Identity : Matthew Daddario.
Crédits : labonairs (avatar), Ventium ♥ (les bannières), signature (beylin), & renegade (montage)
blablalblalba
Age du personnage : trente années à écumer la ville du crime.
Ville : Gotham City.
Profession : Plus mercenaire que justicier, tu ne te considères pas comme un héros. Toi, tu n'hésites jamais à tuer.
Affiliation : Solitaire, tu es malgré tout rattaché à la batfamily. Plus ou moins.
Compétences/Capacités : will you still love me when I've got nothing but my aching soul ? (jason) Xq1n

Tu n'as aucun superpouvoir. Ton talent repose sur une maitrise parfaite des armes, l'apprentissage des meilleurs techniques de combat, l'usage de la stratégie militaire et une aisance innée pour l'acrobatie.

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Tu possèdes également un don presque mystique enseigné par l'All Caste, qui consiste à ôter tout pouvoir et immortalité à ton adversaire. Par la force de ta volonté, tu peux matérialiser des épées d'énergie mystique, les All-Blades. Indestructibles, elles sont directement connectées à toi.
Situation Maritale : Célibataire.









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MessageSujet: Re: will you still love me when I've got nothing but my aching soul ? (jason)   will you still love me when I've got nothing but my aching soul ? (jason) EmptyMar 27 Juin - 1:50


Diana & Jason

Cause I swear I'd burn the city down to show you the lights.


C'est vrai. Quand tu t'es mis en couple avec elle, tu n'imaginais pas que les choses seraient aussi compliquées, toi qui n'avais jamais eu de véritable relation amoureuse, et qui ignorait dans quoi tu t'engageais réellement. Mais malgré ta naïveté, malgré vos différences, rien n'a jamais été un frein à votre histoire. Tu t'es accoutumé de ses origines, de son peuple hors du commun, allant même jusqu'à rencontrer ses proches sur Themyscira. Elle t'a montré son monde, tu lui as montré le tien. C'était simple. Vous étiez amoureux, vous viviez ensemble dans cet appartement, et vous aviez des projets d'avenir très concrets. Oui, tu ne t'attendais pas à ce que les Olympiens fassent irruption dans vos vies. D'abord à Gotham, sanglante nuit au dénouement tragique, puis maintenant, remettant en question tout ce que Diana pensait être. Des dieux. Des êtres que tu ne pensais pas rencontrer un jour, qui n'étaient que des noms dans des livres d'histoire, mais qui viennent de prendre part à votre destinée. Contre votre grès. Ils sont désormais très réels. Trop pour que vous ne puissiez les ignorer. C'est bien plus déroutant que tout ce que tu as connu auparavant. Tu n'es qu'un homme, comment pourrais-tu faire le poids face à eux ? Tu es peut-être venu à bout d'Hercule, mais là, c'est encore différent. C'est dix fois pire. C'est une guerre qui te dépasse complètement. Oui, c'est vrai. Votre relation a pris des tournants inattendus, et pas toujours ceux que tu espérais. Et alors quoi ? Tu laisses tomber ? Tu claques la porte parce que subitement c'est devenu plus compliqué à gérer ? Parce qu'il ne s'agit plus que d'embrassades et de moments d'intimité ? Non. Hors de question. Jamais tu ne l'abandonneras. Qu'importe ce qui se dresse sur votre route. Tu n'es pas avec elle pour ne vivre que les bons moments, tu es aussi là dans les sales périodes, où elle a besoin d'une épaule sur laquelle pleurer. Tout n'est pas parfait, mais tu t'en fiche. Tu ne demandes pas la perfection. Tu veux juste que vous surmontiez chaque épreuve ensemble, pour finir par obtenir ce que vous voulez depuis toujours. Ce qui est en train de se passer est peut-être la plus grosse bataille de ta vie déjà mouvementée, mais t'as pas peur. Tu n'as même pas le droit d'avoir peur. C'est important que tu restes fort, pour vous deux. Tu dois sacrifier tes propres états d'âme pour pouvoir être le roc dont elle a besoin. Dans ce cas précis, c'est pas facile. Mais elle ne t'impose absolument rien, c'est toi qui en fait le choix. Parce que dans un couple, il faut savoir accepter les hauts et les bas, et être présent dans les deux cas.

Tu comprends qu'elle soit abattue, mais toi, tu ne peux pas te le permettre. Tu t'es autorisé quelques minutes de perdition pour accepter ces révélations, tu n'auras pas plus. Ton ange a eu les ailes coupés. Ta princesse a laissé tomber sa tiare. Tu vois que tu ne parviens pas à l'atteindre comme tu l'aurais souhaité avec tes mots, et ça fait mal. Ça fait tellement mal de la voir ainsi, que tu pourrais vendre ton âme en échange de son apaisement. Que ne ferais-tu pas pour elle ? C'est de plus en plus difficile de maintenir son regard, les larmes te gagnent presque toi aussi, profondément affecté par sa tristesse. Sa voix est comme le reste, brisée. C'est tellement dur de se raccrocher aux branches quand la dégringolade est aussi brutale. Hera qui massacre les enfants illégitimes de Zeus. Leurs mères. Evidemment que tu as peur pour Hippolyte, mais à nouveau, il t'est impossible de lui avouer. « Il va bien. Je suis sûr qu'il va bien. Et ne t'inquiète pas pour ta mère, elle a une centaine de guerrières prêtes à la protéger. » T'espères ne pas raconter trop n'importe quoi, tu t'en voudrais beaucoup si quelque chose venait à arriver à Hippolyte. T'aimerais pouvoir plus te soucier d'elle, mais pour le moment, c'est impossible. Tu dois d'abord aider Diana à accepter la vérité. Tu comprends dans ses inquiétudes qu'Hera est la véritable menace, et que si Zeus ne s'est pas manifesté avant, c'était pour ne pas subir le courroux de la jalousie de sa femme. Les dieux sont à votre image. Ils possèdent les mêmes défauts, les mêmes travers, et s'adonnent aux mêmes cruautés. Et pour avoir vu pendant des années les pires actes de l'humanité, tu n'imagines que trop bien ce dont Hera est capable. Plus elle s'enfonce dans ses pensées, plus tu perds le contrôle. Alors tu dois agir vite. « Diana, tu ... » Ta phrase est interrompue par ce qui ne t'avais pas encore traversé l'esprit. Arès est son frère. Pendant un temps, tu restes immobile, incapable de faire ou dire quoi que ce soit, frappé violemment par ce que tu viens d'entendre. C'est même terriblement douloureux. Tu aurais aimé que leur relation prenne fin dans les geôles de Themyscira. Que tout s'arrête là. Que plus aucun mot ne soit échangé à l'avenir entre eux. Mais il est son frère. Ce qui rend tout plus compliqué, et d'autant plus impardonnable. Il savait. Il savait et il a quand même essayé de la tuer. « Il n'a ... » La phrase ne sort pas. Tu restes bloqué. Tu luttes contre ta propre paralysie. Si tu perds pied maintenant, il sera trop tard. Tu dois aller à l'encontre de ses propos, même s'ils te font l'effet d'une vague scélérate en plein visage. « Bien sûr que tu l'es ! Il n'existe pas de femme plus forte que toi ! » Tu commences à t'agiter, haïssant tous les responsables de cet effondrement identitaire.  Tu ne vas pas le laisser gangréner son esprit. T'en viens même à te demander si ta haine envers Arès n'est pas encore plus forte que celle que tu éprouves envers le Joker. Entre le psychopathe et le fratricide, quel est le pire ?

Ses mains se retirent. Le rêve aussi. Et tu baisses la tête, percuté par ce geste qui signifie beaucoup. Tu comprends ce qu'elle sous-entend. Tout ça, sonne le glas de votre vie de famille. C'est sa façon de t'annoncer qu'il n'y aura pas d'enfant. Pas de bébé que tu tiendras dans tes bras. Tu te lèves, t'efforces de ne pas lui tourner le dos. De ne pas te cacher sous l'assaut de cette nouvelle déception. Plus terrassante que les autres. Ses excuses t'écorchent plus qu'autre chose. Ce n'est pas ça qui va soulager la douleur. Au contraire. Chaque je suis désolée t'éloigne de cet enfant que tu voulais tant. Est-ce que tu dois réellement renoncer au rêve pour pouvoir rester avec elle ? Pourquoi tu ne peux pas avoir les deux ? Oui, la vie est injuste. Pour t'avoir fait croire que tu pourrais obtenir cette rédemption. Au lieu de ça, tu vas devoir engager un autre combat, toi qui espérais tellement plus. Toi qui désirais la paix à ses côtés. La guerre n'est pas terminée. Elle ne se terminera jamais. Tu caches tes traits dans un coin sombre de la chambre, pour ne pas qu'elle puisse y lire quoi que ce soit. Cinq secondes. Juste cinq secondes. C'est bien peu, quand il s'agit du deuil d'un enfant. « Ma vie a changé le soir où j'tai retrouvé sur ce toit. Depuis que tu as posé ton regard sur moi. » Tu t'en souviens encore parfaitement, souvenir gravé dans ta mémoire. Ta voix tremble, mais elle est emprunt d'une profonde sincérité. Tu ne dis pas ça pour qu'elle se sente moins coupable, ce n'est pas un stratagème, rien que le cri du cœur. Le seul qui puisse encore faire sens dans ce chaos. « Il était différent des autres. Tu ne m'as pas seulement vu, tu m'as regardé. Et j'ai su, qu'il était trop tard. Que quoi je fasse, je ne pourrais pas m'empêcher de tomber amoureux de toi. » Et tu n'as pas mis longtemps à succomber. Ça a été tellement simple de laisser ton cœur battre pour elle. Tu l'aimes. Trop pour accepter que le rêve s'éteigne. Il est juste mis entre parenthèse, le temps que la tempête se calme. En attendant, tu t'efforceras de la suivre, de la soutenir, de surveiller ses arrières. Tu lui prendras la main. Tu la protégeras. Tu feras tout ce qu'elle a fait pour toi. « En m'aimant en retour, tu m'as rendu plus heureux que je n'aurais pu l'imaginer. Comment peux-tu penser une seule seconde avoir échoué ? » Tu sors de l'obscurité, pour te rapprocher à nouveau d'elle. Une symbolique du sacrifice que tu es prêt à faire pour elle. Renoncer provisoirement à un enfant n'est pas chose aisée, d'autant plus pour quelqu'un comme toi, qui privé de famille, a toujours cherché à en construire une. Mais le rêve, c'est elle. Tu l'as déjà atteint.

Ça te tue, qu'elle se préoccupe autant de ton bonheur, alors que le sien vient de s'écrouler. Mais c'est Diana. Ce pourquoi tu l'aimes à en crever. Et ce pourquoi tu ne seras jamais malheureux, tant qu'elle partagera ta vie. T'aimerais qu'elle se batte, qu'elle relève la tête, mais ce soir, t'as conscience que c'est beaucoup trop demandé. Alors tu vas simplement la laisser évacuer sa peine à travers ses larmes, sans même essayer de l'en empêcher. Elle en a besoin. Pleurer est un mal nécessaire, pour ensuite entrevoir une issue plus favorable. Tu attrapes sa main, et l'incite à se mettre debout, afin de pouvoir passer tes bras autour de sa taille. Doucement, tu la berces contre toi, tes doigts posaient sur l'arrière de sa tête, caressant ses cheveux du mieux que tu peux. « Princesse des Amazones. Wonder Woman. Fille d'Hippolyte et de Zeus. Soeur et demi-déesse. Tu ne sais plus qui tu es vraiment. » Et ce soir, tu vas la laisser tout remettre en cause. Demain, tu commenceras déjà à l'aider à se retrouver. « Mais s'il te plait, il y a une chose dont tu ne dois jamais douter, et dont tu dois être certaine encore aujourd'hui, c'est que tu es l'amour de ma vie. » Elle est là, sa constante. Le point de repère auquel se raccrocher. « Et que quoi que tu décides, quoi qu'il arrivera par la suite, rien ne changera jamais ça. Même si tout s'écroule, moi je serai toujours là. Toi et moi. Nous. Que ce soit sur un champ de bataille, sur des décombres, ou dans ce lit. » Tu t'écartes un peu, afin de pouvoir retirer ton tshirt découpé. Tu le laisses tomber par terre, où traine le verre. « Viens t'allonger avec moi. » Le monde brûle. Mais laissez le brûler. Si elle te regarde dans les yeux, les flammes ne l'atteindront pas. Car il y aura toujours tes bras pour l'en protéger.
AVENGEDINCHAINS
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MessageSujet: Re: will you still love me when I've got nothing but my aching soul ? (jason)   will you still love me when I've got nothing but my aching soul ? (jason) EmptyMar 27 Juin - 20:06

will you still love me when I've got nothing but my aching soul ?
JASON & DIANA


Leurs rêves sont à l'image du miroir. Brisés en mille morceaux et éparpillés aux quatre vents. Elle est loin, la Norvège et ses belles promesses d'avenir. Peu importe que ce ne soit pas de sa faute, la culpabilité ronge Diana. Elle le veut, ce bébé. Plus que n'importe quoi d'autre. Et Jason le veut aussi, il le mérite tout autant. Mais à cause de ce qu'elle est, ils vont devoir y renoncer, au moins dans l'avenir proche. Et c'est douloureux, c'est le coup de grâce. Elle voit Jason s'éloigner d'elle et elle ne cherche pas à le retenir, parce qu'elle n'a rien à dire pour le rassurer. Ce soir, elle n'en a pas la force, elle ne trouve pas les mots. Elle est vaincue, et sa première défaite est aussi violente qu'elle est amère. Elle en vient presque à se demander si ce n'est pas fait exprès, si les Parques n'ont pas soigneusement orchestré ce moment de sa destinée pour que la chute soit aussi douloureuse que possible. Elle s'en veut, d'entraîner Jason avec elle. Ils étaient près, si près du but... Une fois l'idée implantée dans son esprit, Diana n'a pas pu s'empêcher de s'imaginer ce que serait leur vie avec un bébé. Elle se voyait déjà le ventre rond, à ressentir les coups de leur enfant. Elle imaginait déjà Jason batailler pour monter un berceau dans la pièce qui aurait été la chambre du bébé. Et surtout elle imaginait ce bébé, parfait en tous points. Elle rêvait d'une petite fille aux boucles ébène et aux yeux clairs comme Hippolyte ou ambrés comme Jason. Elle en a tellement rêvé qu'elle a presque l'impression de devoir faire le deuil d'un enfant déjà né. Mais n'est-ce pas un peu le cas ? Elle a aimé une idée, mais elle l'a aimée intensément. Devoir l'abandonner n'est que pire agonie. En priver Jason ? Un châtiment divin – et c'est le cas de le dire – non mérité. Tout cela n'est pas simplement injuste, c'est honteux. N'ont-ils pas suffisamment souffert ? Pourquoi eux, encore et toujours ? Sont-ils condamnés à s'aimer comme des amants maudits et rien de plus ? A-t-elle eu tort de penser et d'affirmer que leur amour saurait vaincre n'importe qui et n'importe quoi ? Elle ne sait plus.

Depuis le lit, Diana ne parvient pas à voir le visage de Jason. Parce qu'il se cache, il ne veut pas qu'elle voit sa souffrance. Mais elle n'en a pas besoin, elle la devine aisément. Il vient lui aussi d'enterrer leur rêve commun, lui aussi vient de renoncer à leur famille. Que ce ne soit qu'une question de temps – peut-être – n'y change rien. Leur avenir, c'est la dernière victime du mensonge d'Hippolyte, Zeus, et leurs complices. Diana relève la tête quand il reprend enfin la parole après ce qui lui semble avoir été une éternité. Ce toit de Gotham... Un point de départ pour le moins inattendu, un souvenir qui lui arrache un petit sourire triste. Elle ne se souvient même pas de ce qui l'a conduite à Gotham ce soir là. Cette ville, elle l'évitait. Mais cette nuit là, elle y était. Cette nuit là, elle s'était permise d'intervenir sur une affaire qui aurait dû susciter l'attention de Bruce, pas la sienne. Cette nuit là, elle avait reconnu Jason, sans qu'il n'ait eu besoin de retirer son masque, le son de sa voix avait suffi. Et puis, un véritable coup de foudre, ressenti mais nié, par crainte de l'interdit et de l'échec. Ils se sont aimés si vite qu'en y repensant, elle se sent sotte d'avoir ignoré si longtemps l'évidence même. Elle non plus n'a pas été capable de lui résister. Elle ne pensait pas retomber amoureuse, et ne pensait certainement pas que ce serait d'une telle intensité. Jason a tout changé, tout bousculé. Pour le meilleur. Vers qui se serait-elle tournée s'il n'avait pas été là ? Sans doute se serait-elle réfugiée auprès de Kal-El, ou Bruce. Mais les choses auraient été différentes. Ce que Jason lui offre, personne d'autre ne le peut. Voilà pourquoi elle regrette tant la situation. Il a beau chercher à la rassurer, il lui est difficile d'envisager autre chose que l'échec.

Docile, ou plutôt dépourvue de toute volonté, Diana se relève quand Jason lui prend la main pour qu'elle le fasse. Bouleversée, il lui faut un instant pour retrouver le contrôle de ses membres et quand elle y parvient, c'est pour l'enlacer étroitement, son visage contre son épaule. Les larmes qui roulent encore sur ses joues trempent sa peau et le tissu de son vêtement. Elle tremble, elle frissonne. Elle ferme les yeux et se concentre uniquement sur ses caresses et le son de sa voix. Elle est l'amour de sa vie. La voilà, l'identité à laquelle se raccrocher. Le voilà son point de repère – lui. Elle le laisse s'écarter à contre-cœur, et acquiesce doucement quand il lui demande de s'allonger avec lui. Diana coopère, elle va se blottir dans ses bras, et puis... Et puis c'est trop, soudain. Le besoin d'extérioriser son chagrin se fait trop fort et elle se remet à pleurer, épuisée les dernières vingt-quatre heures. Les sanglots sont presque silencieux, ils la secouent à peine, mais les larmes, elles coulent sur ses joues en cascades. Elle sanglote parce qu'elle en a besoin, parce que si elle ne le fait pas sa peine va grandir en elle, gangrener ses organes et finir par l'abattre. Alors elle se laisse aller, comme Jason s'est laissé aller après sa confrontation avec Bruce. Diana a été forte trop longtemps, elle ne le réalisait même pas. Elle pleure à cause du mensonge, à cause du fardeau sur ses épaules, et pour un millier d'autres choses encore. Sans honte, parce que Jason est là pour la serrer dans ses bras et lui murmurer que tout ira bien. Que ce soit vrai ou non elle s'en moque, elle a besoin de l'entendre. Elle a besoin de lui, comme il a eu besoin d'elle auparavant.

C'est finalement épuisée que Diana finit par s'endormir. Vidée de toutes ses forces, que ce soit sur le plan physique ou psychologique. Si son sommeil n'est pas peuplé de cauchemar, il n'est pas réparateur pour autant. Elle s'agite dans les bras de Jason, et quand elle finit par se réveiller au milieu de la nuit, elle ne se sent pas plus reposée, ou apaisée, que lorsqu'elle a cédé à l'appel de Morphée. Dans la pénombre, elle bat des paupières plusieurs fois pour adapter sa vision, mais ne bouge pas. Jason la tient serrée contre lui, elle sent son souffle sur sa peau, mais ne parvient pas à deviner s'il dort ou s'il a longuement veillé sur elle. Elle soupire doucement, et prend une profonde inspiration, déterminée à profiter d'encore un peu de repos avant devoir retourner affronter la réalité. Mais avant qu'elle n'ait pu fermer les yeux, une silhouette animale sur la rambarde du balcon attenant à leur chambre attire son attention. Elle fronce les sourcils, quand elle reconnaît l'oiseau – une chouette. Du moins en apparence. Diana se redresse, elle écarte le drap et quitte le lit. Elle réalise que ses joues sont encore trempées, alors elle les essuie d'un revers de la main. D'une main tremblante, elle ouvre la porte vitrée et fait plusieurs pas en arrière. Son dos rencontre le torse de Jason, elle attrape sa main sans se retourner, et ne prononce qu'un seul mot. Un nom. « Athéna. »

Bientôt, l'oiseau n'en est plus un et la déesse reprend forme humaine. Diana sent sa gorge se serrer, elle ne dit pas un mot. Elle devine l'expression furieuse de Jason sans avoir besoin de tourner la la tête pour la voir, elle serre ses doigts entre les siens. Plus que jamais, il faut se méfier des dieux. Athéna s'avance et Diana doit réprimer l'envie de lui sauter à la gorge. « Petite sœur. » Elle grimace. Elle ne sait pas quoi penser de ce terme, alors qu'enfant elle idolâtrait Athéna au point de souhaiter partager son sang, justement. Ah, la belle ironie. « Qu'est-ce que tu veux ? » Les mots claquent, assassins. Ce soir, elle ne fera preuve d'aucun respect, et encore moins de patience. Elle ne le peut pas, elle ne le peut plus. « Je viens de Themyscira. Hippolyte est effondrée. » Un frisson désagréable la traverse. « Ça m'est égal. » Mensonge. « Qu'est-ce que tu veux, Athéna ? » D'entre tous les dieux, elle était celle qu'elle respectait le plus, celle qu'elle admirait au delà des mots. Elle aussi, coupable de trahison. « Je viens de la part de notre père. » Diana écarquille les yeux, secoue la tête. « Il n'est pas mon père. » Comme si refuser de l'admettre allait changer quoi que ce soit, balayer tous les problèmes. Douce utopie à laquelle il ne servirait à rien de se raccrocher. « J'ai peur que ce ne soit pas sujet à la négociation, Diana. » Le contraire eut été trop simple. « Je suis venue pour te mettre en garde. Vous mettre en garde. » La déesse promène son regard dans la pièce avant de s'arrêter sur Jason ; indéchiffrable. « Héra ne sait encore rien. Mais elle ne tardera pas à le savoir, et elle se cherchera des alliés pour assurer sa terrible vengeance. Tu le sais déjà, n'est-ce pas ? » Silence, pesant. « Hippolyte va préparer ses Amazones... Elles vont avoir besoin de toi, si Héra décide d'abattre son courroux sur tout Themyscira. » Elle secoue la tête. « Pourquoi... Pourquoi Zeus ne fait-il rien ? Pourquoi ne s'occupe-t-il pas de la mégère qui lui sert de sœur et d'épouse ? Ne sait-il être brave que lorsqu'il s'agit de courtiser une femme ? Sa lâcheté me fait honte de partager son sang. » « Diana. » Son prénom, prononcé comme une mise en garde. Elle baisse les yeux. « C'est bien plus compliqué que tu ne l'imagines. Toi et Jason êtes les premiers jumeaux à naître d'une union interdite depuis Artémis et Apollon. Ce qui serait un hasard pour les mortels n'en est pas un pour les dieux. En faisant mine de vous ignorer, il vous a protégés. Tu ne l'as pas vu, mais il a toujours veillé sur vous à travers nous. » « Vous ? » « Héphaïstos et Hestia devaient veiller sur Jason, Arès et moi sur toi. » Énième coup de poignard. Mais cette fois, Diana éclate de rire, frappée par cette nouvelle part de la vérité qui achève de rendre la trahison du Dieu de la Guerre abjecte. « Vous êtes uniques, Diana. Que tu le veuilles ou non... Nous devions vous protéger, et vous préparer. » « Nous préparer à quoi... ? » La déesse fait quelques pas dans la pièce, de toute évidence troublée. « Il y a... Il y a une très vieille prophétie, qui dit qu'un jour, l'un des derniers enfants de Zeus tuera l'un des premiers, et renversera l'ordre établi depuis des millénaires. Les oracles ont été incapables de dire lequel. Mais je suis persuadée que ce sera l'un de vous deux, Diana. Vous êtes exceptionnels. »

Diana ne sait pas si elle doit rire, pleurer, ou hurler. Elle se sent dépassée par toutes ces informations, et si Athéna veut certainement s'assurer qu'elle ait bien toutes les cartes en main avant d'entrer dans la partie, elle l'accable davantage, elle qui vient tout juste d'apprendre que toute son existence est un mensonge. Mais étrangement, ce n'est pas cette prophétie qui soulève de nouvelles interrogations. « Combien... Combien sommes-nous, Athéna ? Combien d'enfants illégitimes ? » Combien de vies brisées ? Maigre consolation, Athéna n'est pas de ces dieux qui tournent autour du pot, elle répond avec sincérité. C'est elle qui lui a appris la valeur de la vérité. « Vous étiez onze. Héra en a tué trois. » Diana baisse la tête, endeuillée pour ces frères et sœurs qu'elle ne connaîtra jamais, dont la seule faute a été d'exister. « Jason – lui – en a tué un autre, Hercule. Et à ce sujet, Père n'a pas versé la moindre larme sur son sort... » Qui aurait pleuré un monstre pareil ? « Il y a Jason et toi. Quelque part en Europe, Lennox, Milan et Cassandra. Siracca se trouve en Syrie. Héra l'avait tuée, elle aussi, mais Père est parvenue à lui redonner vie et il en a fait la Déesse du Vent. Les deux dernières... » Athéna observe Jason, la tête légèrement inclinée sur le côté, avec méfiance. Diana s'agace. « Quoi que tu aies à me dire, il peut l'entendre aussi. Je lui fais davantage confiance qu'à aucun d'entre vous. Il ne m'a jamais trahie. » « Fort bien. Tu connais déjà la seconde Cassandra. » Elle acquiesce. « La seconde Wonder Girl », ajoute-t-elle pour aider Jason à comprendre. Oh, pauvre Cassie... « La dernière n'est encore qu'une enfant... Hippolyte la protège, elle aussi. Et je sais que tu l'aimes tout autant. Elle s'appelle Sibylle. »

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Jason Todd


Jason Todd

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Date d'inscription : 29/01/2017
Face Identity : Matthew Daddario.
Crédits : labonairs (avatar), Ventium ♥ (les bannières), signature (beylin), & renegade (montage)
blablalblalba
Age du personnage : trente années à écumer la ville du crime.
Ville : Gotham City.
Profession : Plus mercenaire que justicier, tu ne te considères pas comme un héros. Toi, tu n'hésites jamais à tuer.
Affiliation : Solitaire, tu es malgré tout rattaché à la batfamily. Plus ou moins.
Compétences/Capacités : will you still love me when I've got nothing but my aching soul ? (jason) Xq1n

Tu n'as aucun superpouvoir. Ton talent repose sur une maitrise parfaite des armes, l'apprentissage des meilleurs techniques de combat, l'usage de la stratégie militaire et une aisance innée pour l'acrobatie.

will you still love me when I've got nothing but my aching soul ? (jason) V9vb

Tu possèdes également un don presque mystique enseigné par l'All Caste, qui consiste à ôter tout pouvoir et immortalité à ton adversaire. Par la force de ta volonté, tu peux matérialiser des épées d'énergie mystique, les All-Blades. Indestructibles, elles sont directement connectées à toi.
Situation Maritale : Célibataire.









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MessageSujet: Re: will you still love me when I've got nothing but my aching soul ? (jason)   will you still love me when I've got nothing but my aching soul ? (jason) EmptyJeu 29 Juin - 0:48


Diana & Jason

Cause I swear I'd burn the city down to show you the lights.


Tu ne te souviens plus du temps où ton quotidien n'était pas rythmé par le combat. Tu n'as pas connu les grandes guerres, mais c'est tous les jours que tu mènes pourtant bataille. Contre les bas fonds de l'humanité, et contre toi-même. Avant Diana, tu n'avais jamais espéré pouvoir vivre autre chose que de rixes clandestines. Toute ta vie a été synonyme de bagarre. Avant de rencontrer Bruce, tu arpentais les bars, cherchaient à te faire enrôler dans des combines de mafieux pour te faire un peu d'argent. Jusqu'à ce fameux soir, où tu as essayé de voler les pneus de la Batmobile. Tu savais qu'il risquait de te tomber dessus, mais tu t'en fichais. Tu n'avais pas peur, tu n'as jamais eu peur de lui. Puis est venu Robin, né d'un besoin de Bruce de t'extirper du piège de la délinquance. Un enfant envoyé au front, pour se battre contre des hommes dangereux. Très tôt, tu t'es engagé dans la lutte contre le crime. Aujourd'hui encore, tu t'y impliques ardemment. Alors la vie de famille, comme celle qu'on voit dans les films et dans les magazine, tu ne pensais pas y avoir le droit. Rentrer le soir et avoir une femme qui t'embrasse, te serre dans les bras pour te faire oublier l'horreur de ta nuit, c'était inconcevable. Pourtant, Diana, elle t'offre tout ça. Pour la première fois, tout semblait réalisable. Tu n'étais plus obligé de faire la guerre. Plus contraint de chercher de l'apaisement dans tes rondes punitives. Et il est hors de question qu'on t'enlève tout ça. Personne, pas même le dieu des dieux, ne te privera de ce qui te revient de droit. Tu as tout donné à cette ville, à ce monde qui ne le mérite pas, il est grand temps que tu reçoives en retour. Et chaque adversaire que tu as croisé au cours de ton existence, sait une chose à ton égard, c'est que tu ne baisses jamais les bras. Même adolescent, quand tu t'attaquais à plus fort que toi. Même lorsque tout semble perdu d'avance. Tu ne fuis pas l'action, tu fonces dedans la tête la première, et fauche tout ce qui se trouve sur ton chemin. Tu en feras de même avec Hera et ses acolytes s'il le faut. Tu te battras pour Hippolyte. Pour les Amazones. Et pour ton avenir avec elle. Allongé sur le lit, Diana dans tes bras, tu la laisses pleurer contre toi. Ça te brise le cœur, mais tu ne peux pas lui demander d'arrêter. Tu sais trop bien ce que ça fait, que de se sentir vide, un néant dans la poitrine. Où tellement d'émotions se mélangent, qu'on ne sait plus si on ressent trop ou plus du tout. Comme anesthésié par une douleur trop vive. Tu ne dis plus un mot, ou très rarement, et te déclare gardien de son sommeil. Tu vas la cajoler, la protéger de ces horreurs du mieux que tu pourras, jusqu'à ce qu'elle finisse par s'endormir. Qu'importe s'il faut attendre jusqu'au petit matin pour ça.

Quand tu la sens s'agiter et sa poitrine se soulever plus rapidement, tu resserres un peu ton étreinte, conscient de son éveil. Toi, tu as gardé les yeux ouverts tout du long, perdu dans tes pensées, mais surtout désireux de veiller sur elle. Tu ne dis rien, attend de voir si elle va se rendormir. Mais quelque chose à l'extérieur semble attirer son attention, bien plus que Morphée. Et il ne lui faut pas beaucoup de secondes d'hésitation avant de quitter le lit pour rejoindre la terrasse. Tu la suis. Les sourcils froncés, peu enthousiaste à l'idée de découvrir l'identité de celui ou celle qui l'intrigue autant. Et quand le nom est lâché, tu peines à contenir ta colère. Vraiment ? Quelques heures seulement qu'elle vient d'apprendre une vérité qui a chamboulé toute son existence, et déjà, ils viennent faire le pied de grue à sa fenêtre. La chouette posée sur la embarde extérieure reprend forme humaine, et c'est désormais la déesse en personne qui se trouve sous vos yeux. A vrai dire, tu n'es même pas surpris. Ou du moins, tu ne l'es plus. Tes doigts se joignent à ceux de Diana, en signe de soutien, mais aussi pour te donner la force de ne pas t'emporter trop vite, comme cette envie viscérale te pousse à le faire. Petite sœur. Non. Certainement pas. C'est trop facile. La famille c'est sacrée, et elle n'a pas le droit de la désigner ainsi, pas après avoir été complice du mensonge aussi longtemps. Deux mots seulement, et s'en est déjà trop pour toi. T'aimerais pouvoir refermer la baie vitrée et retourner te coucher. Ne pas écouter ce qu'elle a à partager, car quoi qu'elle dise, tu ne vois pas ce qui pourrait venir en aide à Diana. Bien au contraire. Ton regard sévèrement posé sur Athéna, tu écoutes chacun de ses propos, prêt à y mettre terme s'ils ne te conviennent pas. Déesse ou pas, tu ne laisseras personne s'attaquer au moral déjà en berne de celle que tu aimes. Hippolyte est brisée. Themyscira le sera peut être bientôt. Des nouvelles de mauvaises augures, comme prévu. Et qui n'en sont pas réellement. Evidemment, qu'une mère est anéantie par la rancoeur de son enfant. Et évidemment, qu'Hera, cette vipère, ne restera pas sans agir face à son humiliation. Etait-il nécessaire de se déplacer pour ça ? « Vraiment ? La protéger ? » S'en est trop pour que tu puisses demeurer silencieux, en simple spectateur d'une nouvelle tragédie grecque. Arès l'a protégé ? Si tu n'étais pas à ce point en colère, tu en rirais. « D'où je me tenais, il m'a plutôt semblé qu'Arès a essayé de la tuer. » Tu hausses les épaules, arrogant, méprisant. Tu n'en peux plus de ces dieux et de leur façon d'agir. Ils ne sont pas tout puissants. Ils ne sont pas vertueux. Et ils n'ont pas leur place dans vos vies.

Une prophétie. Qui d'après elle, concerne directement Diana. Tu ne l'écoutes même pas, sans plus aucune patience, et tu secoues la tête, désemparé. Par respect pour elles, tu ne t'autorises pas à donner ton avis sur la question. Mais toutes ces choses qui te dépassent, tous ces problèmes de dieux, tu commences à en avoir marre. Tu les acceptes, pour elle, mais ils n'auront pas de place plus que de raison. Ils ne dicteront rien. Rien du tout. Tu poses une main sur son bras, que tu caresses doucement, soucieux de ce qu'elle peut bien ressentir face à tout ce que lui confie Athéna. Les enfants illégitimes de Zeus – que tu refuses d'appeler bâtards – sont nombreux, et sous la menace constante de la jalousie d'Hera. Pour ne pas dire sa psychopathie. Des noms qui te sont tous inconnus, jusqu'à celui de Cassandra, que tu connais sous l'alias de Wonder Girl. Et … Sibylle. « Sibylle ? » Tu ne caches pas ta surprise et ton inquiétude. Cette petite fille que tu as rencontré à Themyscira, à laquelle tu t'es attaché, avec qui tu as partagé quelques instants de complicité. Et dont l'affection est réciproque. Elle aussi, est en danger ? Si il y a bien une chose que tu as en horreur, c'est qu'on fasse du mal à des enfants. Au-delà de ton propre traumatisme d'avoir perdu la vie très jeune, tu ne comprends pas qu'on puisse s'en prendre à des êtres innocents, qui ne demandent qu'à être choyé. Tes proies prioritaires sont les violeurs, les pédophiles, et les trafiquants d'enfants. Tu ne leur accordes aucune pitié. Et tu prends plaisir à les faire souffrir. Hera ne connaitra pas un jugement différent. C'est trop. Tout ça, c'est trop. Tu as bien entendu tout ce qu'elle avait à dire, maintenant c'est terminé. Tu te rapproches de la déesse, te plaçant ainsi devant Diana, et fait barrière avec ton corps. Réflexe de protection plus instinctif que nécessaire. « Avec tout le respect que je vous dois, je vais vous demander de partir. » Tu vois dans son regard beaucoup de confusion, mais elle ne manifeste aucune émotion particulière. « J'ai bien entendu toutes vos histoires de vengeances et de prophéties. » Tu prononces ces mots avec exagération, mépris. « Vous pensez vraiment que c'est ce qu'elle a besoin d'entendre ? Avez-vous seulement songé à ce qu'elle peut bien ressentir ? » Pourquoi poses-tu la question ? Peut-être que oui, peut être que ce mensonge n'était destiné qu'à la protéger, mais présentement, tu trouves cette excuse beaucoup trop facile pour l'accepter. Elle vient au nom d'Hippolyte. Elle vient au nom de Zeus. Mais pas une seule fois, elle n'a demandé à Diana comment elle allait. Pas une seule fois, elle n'a cherché à savoir. « Son monde vient de s'écrouler, et vous ne ne lui accordez même pas une journée. Pas une seule putain de journée ! » Tu fais de ton mieux pour garder ton calme, difficilement. « Retournez d'où vous venez, s'il vous plait. » Tu te forces à le dire, ce s'il vous plait. « Et laissez-nous gérer la situation comme bon nous semble. Une fois que le reste sera moins douloureux.  » La déesse acquiesce. Soit parce que sa mission ici est terminée, soit – et tu as plus de mal à y croire – parce qu'elle s'est rendue compte de son erreur. Elle quitte son enveloppe humaine pour retrouver celle de la chouette, et s'envole dans la nuit noire.

Tu ignores si Diana t'en veux d'avoir ainsi poussé le départ d'Athéna. Peut-être qu'elle avait d'autres questions à lui poser, d'autres interrogations qui nécessitaient une réponse. Mais pour ce soir, c'était bien assez. Beaucoup trop, même. D'un geste délicat, tu saisis son menton, et l'incite à retrouver ton regard. « Est-ce que ça va ? » Tu t'inquiètes pour elle. Elle n'aura eu que très peu de répit. Et tu en veux à Athéna, de n'avoir voulu lui accorder quelques heures de plus. Tu te doutes que dans son esprit, Sibylle y tient une énorme place. Il en va de même pour toi. Et malgré ta colère, tu ne peux nier que l'heure est grave, que des vies innocentes sont en jeu. Il va vous être impossible de rester passif, à attendre que ses proches se fassent exterminer par Hera. « Il semblerait qu'il faille retourner sur Themyscira plus tôt que prévu, hein ? » Tu pousses un long soupire, résigné à reprendre les armes. Tu as le choix pourtant. Tu pourrais rester en dehors de cette guerre de dieux, attendre que l'orage passe bien tranquillement chez vous. Mais qu'est-ce que cela ferait de toi ? Un lâche ? Non, ça ne te ressemble pas. Et ce qu'elle va traverser, tu vas le traverser avec elle. Tu te battras à ses côtés. Mais le veut-elle seulement ? Se sent-elle prête à tout risquer pour ceux qui l'ont trahi ?
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MessageSujet: Re: will you still love me when I've got nothing but my aching soul ? (jason)   will you still love me when I've got nothing but my aching soul ? (jason) EmptyJeu 29 Juin - 16:27

will you still love me when I've got nothing but my aching soul ?
JASON & DIANA


Diana est en train de se noyer, et à chaque fois qu'elle parvient à remonter à la surface pour reprendre un peu d'air, quelqu'un est là pour lui maintenir la tête sous l'eau. Ce que lui révèle Athéna, c'est beaucoup – trop – d'informations d'un coup, alors qu'elle ne s'est pas encore remise du choc des révélations d'Hippolyte. Pourquoi personne ne réalise que déesse, Amazone, ou humaine, peu importe, Diana demeure une femme, et qu'elle aussi a des limites ? Limites repoussées, atteintes, dépassées. Elle a l'impression d'être un petit caillou ballotté dans une rivière déchaînée, emportée n'importe où contre son gré et sans qu'il lui soit possible de faire quoi que ce soit pour échapper à son sort. Voilà qu'on l'accable d'une prophétie qui prétend faire d'elle une tueuse de dieux et qu'elle apprend que sa fratrie est encore plus grande qu'elle n'aurait pu l'imaginer. Elle se sent faillir, ses jambes menacent de céder sous son poids et elle ne s'étonnerait pas de perdre connaissance. Trop c'est trop. Tout se bouscule dans son esprit, ses pensées sont emmêlées comme un véritable sac de nœuds. L'hystérie est proche, elle plane au dessus d'elle, menaçante. Themyscira, Hippolyte, Jason, Sibylle, Héra... Diana ne sait plus où elle en est, alors le futur ? Ce n'est qu'une énorme tâche noire, elle n'a pas la moindre idée des atrocités qu'il lui réserve, qu'il leur réserve. Tout ce qu'elle sait, c'est que tous autant qu'ils sont, ils ont ruiné les perspectives d'avenir auxquelles elle tenait fermement. Elle leur en veut, à tous, d'avoir fait d'elle quelqu'un qu'elle ne veut pas être, de leur imposer des choix aux conséquences dramatiques. Diana est incapable de prononcer le moindre mot, de répondre à Athéna. Elle a bien entendu tout ce qu'elle lui a dit, mais elle ne répond rien. Elle se sent comme Atlas, à devoir porter un monde trop lourd pour elle. Comme une pauvre biche sacrifiée sur l'autel d'un quelconque dieu. Tétanisée, hagarde, elle ne réalise pas tout de suite que Jason a lâché sa main pour venir s'interposer entre la déesse et elle.

Il lui demande de partir, et Diana ne proteste pas. Et c'est en l'écoutant qu'elle réalise, bêtement, qu'en effet la déesse n'a pas songé à lui demander comment elle allait. Pas plus que les autres dieux n'ont pris la peine de le faire, Zeus en particulier reste absent et silencieux alors qu'il est le principal fautif de l'histoire. Alors, ce qu'elle ressent ? C'est simple, elle est dévastée. L'heure est grave, elle le sait parfaitement, mais son monde vient de s'écrouler et personne ne réalise à quel point c'est douloureux. Comment peuvent-ils attendre d'elle qu'elle prenne les armes alors qu'elle tient à peine debout ? Les a-t-elle à ce point habitués à la voir infaillible qu'ils sont incapables de réaliser qu'il ne s'agissait que d'une façade ? Athéna disparaît, mais le mal est fait. Diana est encore plus abattue qu'elle ne l'était avant son arrivée – difficile de le croire, elle était déjà terrassée. Les bras croisés sous sa poitrine, elle relève la tête vers Jason lorsqu'il prend son menton entre ses doigts. « Non. » Non, ça ne va pas. Et non, elle ne va pas bien. Elle est prise dans une tornade qui dévaste tout sur son passage, et ne voit aucune échappatoire. Elle est prise au piège, ils sont pris aux piège, il ne leur reste plus qu'à subir. « J'ai peur que cette fois, il nous faille oublier la rivière, la grotte... » Et tous leurs souvenirs heureux associés à leur court séjour sur l'île. Son soupir fait écho au sien. Elle pose ses mains à plat sur son torse, ses doigts viennent effleurer doucement les hématomes sur sa peau. Sa force de caractère, sa détermination et son endurance continuent à l'impressionner. Il se bat comme un diable, ne renonce devant rien. Mais ce soir, il lui paraît fragile, humain. « Je sais que tu ferais n'importe quoi pour moi. » Ce n'est pas une affirmation orgueilleuse. Il le lui a prouvé tant de fois qu'en douter serait insultant. Mais ce qu'elle trouve d'ordinaire touchant et grisant la terrifie soudain. Diana ne lui rappellera pas sa mortalité, sujet encore douloureux et épineux, mais difficile de l'ignorer en pareil moment. « Je ne peux pas te demander de te battre contre des dieux et des créatures mythiques pour moi. Mais tu le feras quand même. » Là encore, le doute n'a pas sa place. Il viendra avec elle, qu'elle le veuille ou non et elle ne pourra pas l'en empêcher. L'enchaîner ne suffirait pas à le retenir. « Les dieux, l'Olympe... Ce n'est pas Gotham... » Elle ne nie pas l'importance de sa croisade contre le crime, et elle ne remettrait jamais en question sa bravoure. Mais il a vu de quoi une paire d'Olympiens sont capables. Arès est terrible, mais sa mère l'est davantage. Là où lui frappe directement, Héra est vicieuse, guidée par ses sentiments et incapable de faire preuve de discernement. Elle ne reculera devant rien pour se venger. Même Arès peut être raisonné, il peut parfois même faire preuve de compassion. Héra est trop égoïste pour cela. « Des personnes auxquelles je tiens, que j'aime de tout mon cœur, vont mourir. » Croire le contraire serait idiot. Il y aura des pertes directes, et des dommages collatéraux. Des innocents qui perdront la vie, et que Diana pleurera quoi qu'il arrive. La culpabilité la rongera. « Si tu devais en faire partie... Je ne me le pardonnerais jamais. » Et inutile de rajouter qu'elle en mourrait.

Elle retire ses mains et s'écarte de quelques pas avant de quitter la pièce, cette fois sans faire attention au verre brisé, qui de toute façon ne peut pas la blesser. Absente, Diana rejoint la salle de bain, où traînent encore quelques bandages ensanglantés sur le rebord du lavabo. Elle n'y prête pas attention et retire son vêtement avant d'entrer dans la cabine de douche, laissant sciemment la porte entrouverte derrière elle. Elle ouvre l'eau, qui commence par couler sur sa peau en étant glacée, avant de se réchauffer peu à peu. Elle laisse sa tête reposer contre la paroi, les yeux fermés. Étrange, comme l'eau est en quelque sorte devenu leur refuge. Le bain, la douche, la rivière, la pluie, la source chaude... Mais cette fois, Diana doute qu'elle parvienne à la rassurer. Rien ne le peut. Pas même Jason qui vient l'enlacer, parce qu'elle craint pour sa vie plus que pour la sienne. L'imaginer perdu au milieu d'un champ de bataille, au milieu de dieux et autres créatures terribles suffit à la faire trembler. Elle ne peut pas le perdre. Pas maintenant, pas déjà. Ni demain, ni le jour d'après, ni jamais. Elle se retourne pour l'enlacer et poser sa tête contre son torse, et dépose quelques baisers sur sa peau. « Si jamais... Si jamais je devais... Si Héra devait l'emporter... Sache simplement que je t'aime, je t'aime tellement. » Diana ne veut pas se montrer défaitiste, mais elle serait stupide de sous-estimer la colère d'une déesse bafouée. Elle connaît trop bien Héra, et plus elle y songe, plus elle comprend pourquoi Hippolyte a menti. Ce qu'elle n'avale pas en revanche, c'est la lâcheté de Zeus et son incapacité à gérer les colères de son épouse. Elle n'est pas pessimiste, elle est réaliste. La situation la dépasse complètement. « Mais si nous l'emportons, je te promets que ce sera terminé. Je ne laisserai rien ni personne, et certainement pas un quelconque dieu se mettre en travers de notre bonheur. » Elle le serre plus étroitement contre elle, ses doigts s'enfoncent dans sa chair. Elle voulait tellement lui donner ce bébé, et la famille dont il rêve depuis toujours. Elle les maudit, tous autant qu'ils sont, de l'empêcher de le faire. « J'ignore ce que je ferais, si tu n'étais pas là... Merci, mon amour. » Et encore désolée.

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MessageSujet: Re: will you still love me when I've got nothing but my aching soul ? (jason)   will you still love me when I've got nothing but my aching soul ? (jason) EmptySam 1 Juil - 17:53


Diana & Jason

Cause I swear I'd burn the city down to show you the lights.


Son sourire te manque. Ce sourire magnifique, qui pourrait étinceler la nuit la plue noire. Elle ne va pas bien. Elle vient clairement de te le dire. Un non qui te fait l'effet d'un tremblement de terre, ébranle le peu qu'il te restait. Tout menace de s'écrouler à la vue de ce visage fermé, attristé. Mais la question n'était-elle pas stupide ? Comment pourrait-il en être autrement ? Les dieux sont égoïstes, ils ne soucient que d'eux-mêmes. Qui prendrait soin d'elle si toi tu n'étais pas là ? Athéna, qui a été une mentor pour elle, si proches, et qui ne songe pas une seconde à apaiser sa douleur. Ou à la mesurer. Pas un mot. Pas un geste. Une sombre prophétie et des avertissements sur les jours à venir. Ses maux n'ont pas encore été soignés, que d'autres plaies viennent se rajouter. Des sœurs, des frères, dont l'existence se révèle, des millénaires plus tard, et qui se retrouvent tous menacés. Elle ne les connait pas, mais tu sais qu'elle fera ce qu'il faut pour les protéger d'Hera. Parce qu'elle est comme ça. Et même si elle ne réalise pas encore qu'elle est prête à se lancer dans cette bataille, toi tu le sais. Tu ne chercheras même pas à l'en dissuader, puisque tu seras avec elle. Tu caresses sa joue de ta main abîmée, quand tu sens l'inquiétude raisonner dans les mots qu'elle te confie. Elle a peur. Peur de te perdre. Toi aussi. Tu sais ce que c'est, que de vivre sans elle. Cette souffrance constante, qui te donnait l'impression de marcher la poitrine ouverte, le cœur assailli par un millier de lames. Tu te souviens de la solitude, des cauchemars, de son odeur qui demeurait pourtant dans les draps. Tu ne veux plus jamais revivre ça. Alors oui, quoi qu'elle te dise, tu viendras. C'est drôle, comme dieux et créatures mythiques ne sonnent pas si terrible après avoir subi son absence. Elle s'imagine que tu ignores ce qui vous attend, mais c'est faux. Evidemment, que ce n'est pas comme Gotham. Là bas, vous avez certes les pires psychopathes du pays, mais ils sont humains. Ils ne sont pas un réel challenge pour toi, et rarement, tu as été mis en difficulté. Rien que tes poings et tes balles n'ont plus réglé. Là, ni l'un ni l'autre ne te seront utile. Ces êtres sont invincibles, et ta force obsolète. C'est ce qui la terrorise. Ta mortalité. Elle ne le prononce pas le mot, mais tu sais qu'il est là, au bord des lèvres. Alors tu l'embrasses, brièvement, pour le faire disparaître. Un baiser impromptu pour effacer ce qui menaçait de tomber. Tu crains qu'elle ne s'inquiète de trop, au point de faire plus attention à toi qu'à ses ennemis, mais tu ne pourras pas rester en retrait. Tu connais les risques, tu n'es pas assez fou pour t'imaginer sortir intact de tout ça, mais au moins, tu seras à ses côtés. Plus aucune épée ne transpercera sa chair. Tu t'étais déjà promis que rien ne lui arriverait, t'as échoué. Ça n'arrivera plus. Ta mortalité ne sera pas un obstacle à ta détermination de vouloir la protéger coûte que coûte. Car oui, c'est un peu ironique et insensé, le mortel qui veut protéger la déesse. Mais c'est pas ce que tu vois. Pour toi, c'est l'homme qui veut protéger la femme qu'il aime.

La mort, tu la connais bien. Après le décès de tes parents, elle ne t'a plus jamais quitté. Elle était là, quelque part, dans un coin d'ombre, à te guetter sagement. A attendre que tu succombes, comme elle l'avait prédit, comme elle l'avait écrit sur sa liste. Après eux, ce sera toi. La famille Todd sera entièrement décimée, plus aucune trace de vous ne devait perdurer sur cette terre. Descendance inexistante, héritage dans le caniveau. Elle s'est plantée. T'es bien vivant. Et même si tu seras, malgré tout, peut être le dernier à porter ce nom, l'espoir existe encore. T'as le droit d'y croire. Le droit de croire que votre histoire ne prendra pas fin sur ce champ de bataille, et que vous toucherez enfin le bonheur que vous méritez. Mais même si la Mort vous épargne, elle n'épargnera pas tout le monde pour autant. Et Diana perdra des gens qui lui sont proches. C'est inévitable. En cas de victoire ou de défaite, tout le monde ne pourra pas en sortir indemne. Sa peur est rationnelle, compréhensible. Toi même tu es terrorisé. « Je te laisserais pas, Diana. Je te laisserais pas. » A nouveau, ta main glisse sur sa peau, le regard marqué d'une profonde tristesse, incapable de faire taire ses angoisses. C'est pas une promesse que tu lui fais, mais ça y ressemble beaucoup. Tu ne feras rien de stupide. Tu ne prendras pas de risques inconsidérés. T'as conscience de tes points faibles, de tes limites, et de ce que ta mortalité pourrait te coûter. C'est vrai, jusqu'à présent, tu as plus fait preuve de témérité que de prudence, te comportant plus comme une tête brûlée que comme quelqu'un de réfléchi. Mais face à des dieux, tu n'auras pas d'autres choix que de laisser ton arrogance sur le côté. Tu ne fonceras pas tête baissée, puisque ta tête ne supportera pas le choc. Cette relation, t'y tiens plus que tout au monde. Elle ne prendra pas fin. Pas comme ça. Vous avez encore beaucoup de choses à vivre ensemble. Et tu ne laisseras pas cette chance te filer entre les doigts. Quand elle s'éloigne, c'est une bulle qui éclate. T'aurais aimé rester contre elle encore quelques minutes, ne pas avoir à retrouver cette réalité. Tous ces dégâts dans l'appartement que tu ne veux pas voir. Ces traces de sang qui salissent le sol. Ton propre sang. Ta fragilité. Il lui rappelle à chaque fois que tu saignes. Que contrairement à elle, ta peau sera toujours tâchée, lacérée de plusieurs cicatrices. Vous êtes cassables, oui, mais ça ne vous a jamais empêché d'aller jusqu'au bout des choses. Si les hommes ont déjà commis des horreurs au nom de la haine, n'ont-ils pas aussi accompli de grandes choses au nom de l'amour ?

Tu la rejoins dans la douche, tes bras s'enroulent autour de sa taille, et tu déposes plusieurs doux baisers sur ses épaules. T'aimerais que l'eau ait le pouvoir de tout purifier, de tout effacer. Cette mélancolie tu n'en veux plus. Elle se retourne, et tu l'enlaces un peu plus fort. Tu n'aimes pas ce que sous entend ses paroles. Il n'y aura pas de défaite, il ne peut pas y en avoir. A quel point serait-il cruel, de vous faire miroiter un bébé ensemble, pour finalement tout vous arracher violemment ? Croire aux âme-soeurs, est-ce croire également au destin ? Si c'est le cas, alors tu refuses de penser que le dénouement ne sera pas en votre faveur. Que l'amour perdra. « Ne parle pas comme ça, s'il te plait. » Tout ça sonne comme un adieu préventif, et tu ne veux pas l'entendre. Tu secoues la tête, fais presque la sourde oreille. Non. « Non, Diana. » Non tu ne revivras pas l'horreur de Gotham. Non tu ne la laisseras jamais faire quoi que ce soit de stupide. Et non, tu ne l'abandonneras pas. Peut être que cette guerre va être encore plus difficile que toutes les autres. Et peut-être que vos chances d'échouer sont beaucoup plus  conséquentes. Mais ce n'est pas là-dessus que tu vas te focaliser. On ne part pas au combat en se fixant sur la défaite, mais sur les possibilités de victoire. Même si c'est du 99 contre 1, tu te focaliseras uniquement sur le 1% de chance de l'emporter. Sinon, autant rendre tout de suite les armes, et abandonner. Laisser Hera gagner. Ce que tu ne feras pas. Et ce que tu ne l'autoriseras pas à faire, quoi qu'il advienne le moment venu. Tant qu'il reste quelqu'un debout, tout est encore possible. Il ne faut jamais sous estimer le pouvoir de l'espoir. Serais-tu seulement là, dans ses bras, si tu n'avais pas cru en vous ? C'est à cet infime espoir que tu t'es accroché, malgré toutes ces pensées parasites qui essayaient de te convaincre qu'elle était hors de ta portée. « Je t'aime, et je te le dirai encore et encore, pendant des années et des années. » Jusqu'à ce que la vieillesse t'emporte, et non pas une déesse rongée par la jalousie. Tu recules un peu, assez pour pouvoir attraper ses lèvres et l'embrasser. Un baiser réconfortant d'abord, puis un peu plus approfondit. Tu l'aimes si fort. Trop fort. T'es sur le point de lutter contre des dieux pour elle. Et tu n'hésites pas une seule seconde. « Sache que ce que tu viens de me dire, je ne l’oublierais pas. Quand tout sera terminé, quand on aura gagné contre Hera, on pourra repenser à cet enfant. Et la première chose que je ferai, quand toutes les armes seront tombées, c'est t'embrasser. » L'amour triomphant, qui prend le dessus sur la guerre. L'amour sur un champ de ruines, qui pourra tout reconstruire. « Je ne penserai qu'à ça, quand je me battrai. A ce baiser. Et à ce qu'il signifiera. » Tu coupes l'eau, et l'invite à retourner dans le lit. Parce que tout a été dit. Maintenant, vous n'avez plus qu'à attendre, et à prendre des forces. A vous préparer à affronter la tempête. Tes doigts glissent sur sa peau, caressent son corps. « Je vais attendre que tu t'endormes. » Et tu ne vas probablement pas dormir de la nuit, pour être certain d'être éveillé si un cauchemar l'assaille. Tu vas veiller sur elle. Au péril de ton sommeil, ou de ta propre vie.
AVENGEDINCHAINS
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MessageSujet: Re: will you still love me when I've got nothing but my aching soul ? (jason)   will you still love me when I've got nothing but my aching soul ? (jason) EmptyLun 10 Juil - 0:07

will you still love me when I've got nothing but my aching soul ?
JASON & DIANA


Elle aurait voulu pouvoir lui offrir davantage que des adieux anticipés et des rêves brisés. Est-elle fataliste ? Peut-être, mais il lui est particulièrement difficile de garder la tête haute ce soir. Voire même impossible, elle n'y arrive pas. C'est son monde, son univers qui vient d'être retourné, et on en rajoute une couche en lui imposant une guerre à laquelle elle ne veut pas participer. Et dans laquelle elle va entraîner Jason, parce qu'il la suivrait n'importe où sans se poser la moindre question. Pour la première fois de sa vie, Diana est complètement perdue, elle ne sait pas où se trouve sa place, ni quoi faire. Elle ne veut pas de cette famille, elle ne veut pas de cette querelle... Tout ce qu'elle veut, c'est retourner à sa vie, certes compliquée, mais parfaitement connue et maîtrisée. Là, Diana se retrouve précipitée dans un jeu dont elle ne connaît pas les règles. Elle va devoir les apprendre très vite si elle veut espérer survivre à la première manche, et pouvoir protéger les siens. Elle va devoir se reprendre, mais pas tout de suite. Elle a besoin de faire le deuil de son ancienne vie, et accepter cette nouvelle réalité qui est la sienne. Diana, fille de Zeus. S'y fera-t-elle un jour ? C'est encore trop tôt pour le dire, mais il est certain que ce sera compliqué. Mais certainement moins compliqué que de renoncer à son rêve de famille pour devoir aller lutter contre des dieux. Pourquoi aujourd'hui, pourquoi maintenant ? C'est injuste, cruel, non mérité. Diana a presque l'impression que leur moment en Norvège n'était qu'un fantasme, une chimère sortie de son esprit et rien de plus. C'est comme si elle s'était retrouvée prisonnière d'un rêve né de l'une des Black Mercy de Mongul, et dont elle se serait réveillée trop brusquement.

Il essaie de la rassurer en l'embrassant, mais Diana peine à répondre à son baiser comme elle le devrait. Ce n'est pas qu'elle n'en a pas envie, mais son corps ne lui répond plus correctement. C'était une défaite sur le destin, elle est trop accablée lutter et ne sait pas comment Jason y parvient, comment il fait pour ne pas plier sous le poids de tout ce qu'on vient de déposer sur leurs épaules. C'est sans doute très exactement ce qui fait leur force, si l'on s'effondre l'autre est là pour le relever. Cette fois, c'est elle qui a besoin d'être soutenue et épaulée, comme jamais auparavant. Ça ne lui ressemble pas, mais peu importe. Elle a besoin de Jason, et il est là pour elle. Alors elle s'accroche à lui avec désespoir, acquiesce comme une enfant apeurée quand il lui promet de l'embrasser quand tout sera terminé. Elle va se raccrocher à l'idée de ce baiser, à la fin du conflit. À ce baiser qui marquera leur libération, et elle l'espère la fin de leurs tourments. « N'y pense pas trop fort... » Diana ne doute pas que ce baiser soit une merveilleuse motivation, mais ce n'est pas ce qu'elle sous-entend. Face à des dieux, il ne faut pas avoir la tête ailleurs, il faut penser clairement, être en pleine possession de ses moyens... Il n'aura pas le droit à l'erreur. Mais elle ne dit rien, pas maintenant, pas déjà, parce qu'elle sait qu'il sera prudent le moment venu et que ce n'est pas le message qu'il cherche à lui faire passer. Il veut lui redonner espoir, ce même espoir qu'elle entretient ardemment d'ordinaire. Les rôles sont inversés, et Diana réalise à quel point il est difficile d'être celle qui a désespérément besoin d'aide. Elle se sent faible, idiote, coupable, et un millier d'autres choses alors qu'elle n'y est pour rien. Alors qu'elle ne fait qu'exister, en étant née d'une union interdite.

Elle se détache de lui après qu'il ait coupé l'eau, elle est épuisée et a tout intérêt à dormir au moins quelques heures si elle veut être capable d'affronter le courroux d'Héra, et toutes les horreurs qui l'accompagneront. Malgré la chaleur de l'été, Diana a l'impression d'avoir froid, alors elle se glisse sous les draps et va se blottir dans les bras de Jason. Elle profite de sa tendresse, de sa présence rassurante, ne sachant pas quand ils auront leur prochain moment de calme et d'intimité. Elle le serre dans ses bras, peut-être un peu trop fort, mais Jason ne dit rien, il la laisse manquer de l'étouffer parce qu'il sait probablement autant qu'elle que cette étreinte risque d'être la dernière avant une éternité. Et au cas où, juste au cas où, elle lui répète qu'elle l'aime. Sans rien dire d'autre, sans ajouter d'autres remarques sur un destin fataliste et auquel ils ne peuvent échapper. Ce soir, elle s'avoue vaincue et s'incline, mais demain elle devra affronter Héra, la tête haute. Mais en attendant, elle va se contenter de savourer l'étreinte de l'amour de sa vie, sans penser au jour suivant.

SUJET TERMINE.

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