ARTHUR CURRY ♆ « I hear you can talk to fish »

(001), Sur la couleur légèrement dorée de sa peau, l'homme arbore une fresque impressionnante : gravée à l'encre noire sur son épiderme, ce tatouage n'est pourtant pas des plus évidents. En effet, il tire son origine d'une culture ancestrale inconnue ou presque des humains, et mêle dans son apparence des formes symboliques importantes. Ce qui est le plus singulier, sans doute, c'est qu'il reste particulier à l'individu qui le porte ; il raconte son histoire au travers de motifs interprétables, et cache bien des secrets pour ceux qui ne savent pas le lire.

(002), Son appartenance à deux cultures fondamentalement différentes creuse beaucoup l'écart entre lui et les autres. D'abord, parce qu'il n'est pas totalement humain : il ne s'identifie que difficilement à ces derniers, malgré une longue partie de son existence coulée à leurs côtés, et l'aide qu'il leur apporte encore aujourd'hui. Mais aussi parce qu'il n'est pas totalement atlante : sa légitimité quant à l'accès au trône est parfois contestée par certains, ce qui touche beaucoup Arthur et le pousse souvent à se remettre en question quand à sa vraie place, bien qu'il ne l'ait jamais laissé voir. Il est vu comme un atlante par les humains, comme un humain par les atlantes ; autant dire que c'est une position assez difficile à gérer, pour lui-même comme pour les autres.

(003), Sa qualité d'atlante lui confère une certaine puissance, dont il découvre seulement l'ampleur et les pouvoirs. Il n'a pas grandi au sein des siens, non plus n'a-t-il appris à gérer ou à comprendre cette force qui lui est inhérente. Il ne sait pas réellement comment maitriser ses pouvoirs, n'ayant pas été entrainé pour cela, et ne connait pas non plus leur étendue et ce qu'il est au final, capable de faire ou non.

(004), Il se rappelle plutôt bien ce jour où l'on est venu lui parler pour la première fois de la Justice League. Il avait répondu d'un non catégorique quant à toute forme de lien entre lui et cette ligue de méta-humains ; peut-être qu'il était un peu entêté sur ses idées à ce moment-là, mais il n'était, à aucun point de sa vie, le genre d'homme à se laisser donner des ordres par qui que ce soit. Finalement, il fait désormais partie intégrante de la ligue, et ce pour l'avenir d'Atlantis : en bon roi, il se doit de défendre son peuple, même s'il a quelques difficultés avec les formes d'autorité.

(005), Ce qu'il peut trouver au sein de la Justice League sans jamais le trouver ailleurs, c'est ce sentiment rare d’appartenance. Fils de deux peuples aux antipodes l'un de l'autre, il a beaucoup de mal à trouver sa juste place, et le fait de se retrouver avec d'autres personnes qui sont assez semblables à lui l'aide beaucoup sur l'acceptation de ses pouvoirs, mais aussi sur sa façon d'être. Il trouve ici une famille, une équipe sur qui il sait qu'il pourra compter. Il se sent pour ainsi dire moins écarté de la masse, par rapport aux groupes auxquels il a à faire d'ordinaire. Avoir des personnes avec lesquelles il peut tisser un lien tel que celui-ci lui fait le plus grand bien.

(006), L'idée de joindre ses forces à d'autres pour défendre les hommes de la menace de Darkseid ne lui avait pas plu, au départ. Cependant, ce n'était pas là une question d'orgueil ou de préjugés, parce qu'il était avant tout un individu altruiste, bon et généreux : c'était plutôt une méfiance par rapport aux hommes, dont il sentait la perfidie percer chaque pore de leur peau. Mais il sait aussi leur venir en aide lorsqu'ils en ont besoin, et il tient particulièrement à ce bout de terre qu'est Amnesty Bay : c'est pourquoi, lorsque les temps sont trop difficiles, il vient avec la marée pour apporter du poisson et nourrir la population.

(007), Des personnes qui l'ont grandement marqué, son père est sans doute le plus important. Thomas Curry de son nom, il était un modeste gardien de phare dans la ville côtière d'Amnesty Bay. C'est auprès de lui seul que le jeune atlante a grandi, c'est auprès de ce père qu'il s'est forgé et qu'il a appris à devenir un homme. Il était non seulement son pilier durant toute sa jeunesse, mais également son mentor, son allié, et son guide lorsque le jeune Arthur avait commencé à découvrir ses pouvoirs.

(008), S'il n'a malheureusement pas connu sa mère, il n'en reste pas moins marqué par l'héritage qu'elle lui a laissé. Il est le fils illégitime de la reine Atlanna, qu'il n'a pourtant pas eu la chance de connaître. Cependant, à sa mort, elle a fait savoir qu'elle désirait le voir monter sur le trône : c'est pourquoi aujourd'hui, l'atlante se retrouve aux rênes du royaume, un héritage lourd de sens et pesant parfois trop sur ses épaules, mais il assume avec loyauté de porter cette lourde tâche.

(009), Et pourtant, il n'est qu'une seule créature qui a su troubler ses songes, et lui faire tourner le regard sur son passage. Mera, sa belle Mera ; c'est d'elle que son cœur est épris, c'est la seule qu'il jure à jamais d'aimer. Une force puissante qui l'anime, un amour à la fois indicible et terriblement troublant. Aujourd'hui à ses côtés, elle est celle qui l'aide dans sa tâche de roi des atlantes, et qui le guide, qui l'aide à tempérer et à maitriser ses pouvoirs, alors qu'il sent encore parfois l'instabilité de ces derniers.

(010), Il ne s'était pas spécialement prédestiné à un grand avenir, mais avec l'arrivée de nouvelles menaces plus grandes et plus destructrices, Arthur sait qu'il n'aura pas le choix pour sauver les siens : se battre, au prix de douloureux sacrifices, et peut-être même plus encore. Il sait qu'il aura des pertes à affronter, qu'il aura des deuils à mener.. Mais il est une chose pour laquelle il serait capable de se montrer bien plus sombre qu'on ne le connait : on ne touche pas à Mera, ni à sa famille.

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