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 these are the nights that never die. (ARTEMIS)

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MessageSujet: these are the nights that never die. (ARTEMIS)   these are the nights that never die. (ARTEMIS) EmptyDim 1 Oct - 21:22

these are the nights that never die
CASSANDRA & ARTEMIS




Cassandra avait un hématome gros comme une prune sur sa pommette gauche – il était en réalité bien plus impressionnant qu’il ne lui faisait mal, mais elle lui jetait des regards courroucés à chaque fois qu’elle l’entrapercevait dans un reflet. Elle n’était pas facilement blessée ou marquée, alors ce bleu violacé avait finalement bien plus meurtri son égo que le reste. Une seconde d’inattention avait suffi à ce qu’elle doive porter cet œuf ignoble sur le visage – si Diana la voyait ainsi, elle ne manquerait pas de lui chauffer les oreilles sur son comportement trop léger. Tu as baissé ta garde, Cassie, vois ce qui t’arrives quand tu n’es pas attentive. Oh, par Athéna, elle pouvait presque l’entendre et sentir son regard se poser sur ses traits avec une réprobation fraternelle. Quelques cours de rattrapage auprès d'Artémis ne te feraient peut-être pas de mal, après tout. Cassie frissonna rien qu’à imager les marathons auxquels la soumettrait la divinité si elle avait vent de ce manque de sérieux sur le terrain. Combien de fois avait-elle entendu la déesse de la chasse lui répéter qu’une seule seconde pouvait faire basculer l’entièreté d’un combat ? Elle n’avait pas tort, ceci dit. Et la preuve en était ladite ecchymose qui ne diminuait pas assez rapidement au goût de la justicière, laquelle après avoir passé trois heures à se tortiller dans son lit avait fini par se lever. La nuit était déjà bien entamée – la véritable nuit, pas celle que leur imposait le Syndicat depuis qu’ils avaient détourné la Lune – et elle suspectait que ses compagnons de la Young Justice vaquaient pour la plupart à leurs occupations respectives. Le repos, majoritairement, ou une surveillance, quand ce n’était pas simplement des révisions de dernière minute. L’un des inconvénients majeurs à vouloir mener une double-vie à leur âge était de boucler les examens tout en, justement, faisant son possible pour protéger les innocents. Certains se débrouillaient mieux que d’autres dans cet exercice de jonglage.

Cassie se sentait, pour sa part, bien plus à l’aise dans son costume de Wonder Girl qu’en tant qu’étudiante, quand bien même elle adorait la matière principale qu’elle avait choisi pour son cursus. Peut-être que c’était injuste de sa part de se reposer sur ses connaissances en archéologie pour réussir, mais ça lui permettait de ne pas s’investir à fond dans ses études pour être plus performante sur le terrain. Et c’était la seule chose qu’elle s’imaginait faire plus tard, pour être honnête. En un sens, explorer le passé permettait de mieux appréhender l’avenir, quelque chose qui inquiétait parfois Cassandra quand elle essayait de se projeter dans le futur. Cela l’intéressait aussi probablement parce qu’elle ignorait d’où elle venait, en tout cas du côté de son géniteur qui demeurait une vague figure autoritaire lointaine et sans visage. A l’heure actuelle, c’était l’un des mystères que la jeune femme voulait élucider, sans se douter qu’une fois confrontée à la possibilité d’une réponse quelques jours plus tard, elle ferait presque tout pour éviter d’entendre la vérité.

La cuisine était de l’autre côté du bâtiment, et Cassie était plongée dans ses pensées durant tout le trajet, regard rivé sur ses pieds pour éviter de se dévisager à chaque reflet. Ce ne fut que lorsqu’elle mit le pied dans un flot de lumière qu’elle réalisa qu’une autre personne avait eu quelques problèmes à trouver le sommeil – c’était soit ça, soit la Young Justice était présentement en train de se faire dévaliser de toutes leurs rations. En relevant les yeux, elle croisa les prunelles surprises d’Artemis et, machinalement, lui adressa un petit signe de la main en esquissant un sourire amical. « Hey. » Elle remua sur la pointe de ses pieds, tirant légèrement sur son large tee-shirt avant de finalement s’avancer. Artemis agissait parfois avec une distance qu’elle ne comprenait pas à son égard ; de crainte de la brusquer, Cassandra fit donc en sorte d’avancer lentement et s’installa sur l’un des tabourets hauts, s’appuyant des deux coudes sur le comptoir. « Hmm, je crois qu’il reste un pot de glace dans le congélateur… » La blonde exhala un rire bref. « Si l’un des garçons n’est pas passé par là. »

Une offrande de paix glacée. Un appât. Une opportunité. C’était un peu tout ça à la fois. Distraitement, Cassie frôla de l’index l’hématome sur sa pommette en glissant des œillades vers sa partenaire.

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MessageSujet: Re: these are the nights that never die. (ARTEMIS)   these are the nights that never die. (ARTEMIS) EmptySam 7 Oct - 23:17

these are the nights that never die
Cassandra & Artemis

Artemis s’était endormie facilement, assommée par la fatigue. Avec la disparition du soleil, elle avait tendance à oublier les horaires et à faire traîner ses entraînements en solo, après que ceux en groupe se soient terminés. Comme tout le monde, cette obscurité permanente l’oppressait et elle préférait rester dans les salles d’entraînements que de devoir sortir à l’air libre pour constater que le monde en était toujours au même point. Elle rechignait même à aller en cours, ce qui ne lui était plus arrivé depuis des années. Elle adorait la fac, mais plus depuis que le Syndicat du Crime avait frappé. Apprendre ses cours lui semblait secondaire, quand elle pouvait s’améliorer en vue de la prochaine confrontation. Il fallait s’entraîner constamment pour être prêts, tous autant qu’ils étaient, encore plus qu’en temps normal. Au fil des jours, son corps commençait à ressentir le contrecoup de ses efforts redoublés, et Artemis tombait alors comme une masse quand elle faisait la moindre pause. Ce soir, elle s’était couchée relativement tôt, sans même savoir quelle heure il était. Et puis elle s’était réveillée en sursaut.

Comme encore trop souvent depuis qu’elle s’était installée au Mont Justice, elle se demanda où elle était, encore empêtrée dans un cauchemar persistant, avant de se souvenir. Sans allumer la lumière dans sa chambre, elle se leva, tâtonna dans le noir et se dirigea vers la cuisine d’un pas incertain. Les images de son cauchemar disparaissaient déjà et elle ne parvenait plus à en saisir les détails, ni même le sens général. Ne subsistaient qu’une désagréable sensation ainsi que des visages qu’elle ne voulait plus revoir. Ca la tiendrait éveillée un moment si elle tentait de se recoucher tout de suite. Elle avait l’habitude. Un tour à la cuisine pour boire un verre d’eau, manger un bout peut-être, et ça irait mieux ensuite. Le néon de la cuisine lui agressa les rétines et elle grommela, plissant les yeux pour se protéger de la lumière. Un paquet de cookies entamé trônait sur le comptoir, à côté d’une bouteille de lait entamée et d’un verre sale. « Wallyyyy … » Grogna-t-elle à l’attention du jeune homme qui devait dormir comme un bébé après sa collation nocturne, sans avoir songé une seule seconde à nettoyer son méfait. Elle envisagea de claquer les portes de placard à de multiples reprises pour le réveiller et le forcer à venir nettoyer derrière lui, mais elle s’abstint en pensant à tous les autres qui n’avaient pas mérité ce même réveil en sursaut. Elle remit la bouteille de lait à sa place en soupirant, posa le verre dans l’évier, et se servit un cookie. Autant en profiter avant que la tornade jaune ne revienne pour piller le reste du paquet. Ce type ne faisait que manger. Et courir. C’était très exaspérant. Elle grimpa sur un tabouret et s’accouda au comptoir, les yeux dans le vague, fixés sur les miettes de cookie. Son agacement envers Wally disparut quand revinrent les réminiscences de son cauchemar : le rire grinçant de sa sœur, les ordres aboyés par son père …

Elle sursauta en entendant un bruit et leva les yeux pour découvrir Cassandra, plantée devant elle. « Wow, merde. » Jura-t-elle sous le coup de la surprise. Elle ne l’avait absolument pas entendue venir, et elle se raidit, attendant des remontrances qui ne vinrent pas. Mais qui donc allait lui reprocher quoi que ce soit ? Elle n’était pas en terrain ennemi. Elle n’était même pas en entraînement. Elle était juste dans la cuisine … Chez elle. Chez elles. Et elle avait mis une seconde de trop à s’en souvenir, encore. Elle répondit d’un signe de tête gêné au geste de Cassandra, et baissa à nouveau la tête sur son cookie tandis que sa camarade s’asseyait à son tour. Pas envie de parler. Pas envie que ça s’éternise. Mais elle releva la tête quand Cassandra parla de glace, et c’est seulement à ce moment qu’Artemis remarqua le spectaculaire hématome que la jeune femme arborait sur le visage. « Tu veux de la glace pour ton bleu ? » Demanda-t-elle bêtement, avant de comprendre que ce n’était peut-être pas cet usage qu’elle comptait faire de la glace. Mais elle n’avait pas l’habitude de manger de crème glacée au beau milieu de la nuit. Il n’y en avait jamais avec son père, et sa mère détestait la voir grignoter entre les repas. Ici, c’était différent, forcément … Ils faisaient tous comme bon leur semblait. Elle se leva pour aller fouiller dans le congélateur, et ainsi éviter de voir le visage consterné de Cassandra. « Pour ton visage, il y a des petits pois surgelés, ça marche bien. » Elle parlait d’expérience. « Sinon, on a vanille, café, vanille noix de pécan et … vanille avec morceaux de cookies... Sérieux ? Qui est-ce qui fait les courses dans cette baraque ? » La dernière question ne s’adressait pas à sa camarade, mais venait plutôt comme une des nombreuses exclamations qu’elle retenait quand elle était bien réveillée. Elle ne comprenait pas toujours le fonctionnement de l’endroit où ils vivaient tous, mais elle évitait généralement de l’exprimer à haute voix. Elle attrapa tous les pots qu’elle déposa devant Cassandra, et prit une cuillère propre qu’elle lui tendit. Elle se rassit, reprit son cookie, et un ange passa. Artemis envisagea finalement de retourner se coucher et d’abréger ce moment de gêne, mais sa langue dépassa sa pensée. « Je savais pas que tu pouvais avoir des bleus. »


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MessageSujet: Re: these are the nights that never die. (ARTEMIS)   these are the nights that never die. (ARTEMIS) EmptyDim 8 Oct - 22:16

these are the nights that never die
CASSANDRA & ARTEMIS




Sa relation avec Artemis était parfois compliquée à justifier pour Wonder Girl ; autant elle se sentait en confiance à ses côtés sur le terrain, autant elle éprouvait ce léger malaise qui lui remuait les tripes quand elles se retrouvaient seules. Il était rare que Cassandra ressente cela avec ses coéquipiers, en dépit de son caractère plutôt solitaire sous le masque de la justicière elle savait généralement se faire apprécier en tant que personne. Le déséquilibre dans leurs échanges provenait de la distance qu’imposait la protégée de l’Archer Vert, mais cela n’empêchait pas Cassie de se demander jusqu’à quel point elle en était personnellement responsable. Peut-être qu’il lui était simplement difficile d’envisager que c’était justement ce feu qui la caractérisait qui indisposait la jeune femme. Cette chaleur parfois trop brillante, ces rires bruyants, ces étincelles permanentes. Cassandra n’était pas tous les jours joyeuse, loin s’en fallait, néanmoins elle faisait toujours en sorte d’être sociable… accessible. Souriante, à défaut d’être douce. Empathe. Ce n’était pas facile, quand bien même elle n’en projetait pas l’image d’une tâche complexe. Et c’était sûrement ce côté trop extraverti qui effrayait parfois Artemis. Comme un papillon qui perdrait ses repères face à une lumière confondue avec la Lune ou le Soleil.

Elles s’observèrent quelques secondes en chiens de faïence, l’archère finissant par lui demander si elle voulait apaiser la douleur de son hématome avec quelque chose congelé. Cassie mit un peu de temps à comprendre avant de secouer la tête, renâclant un semi-rire. « Oh, ça… Pourquoi pas ? Mais le plus dur est passé. » Remuant une épaule, elle suivit du regard Artemis lorsqu’elle se dirigea vers le frigo derrière elle. « Va pour les petits pois. » Elle en avait eu des bleus, surtout avant Themyscira, avant l’apparition de ses propres capacités « surhumaines. » Cependant, il fallait avouer que cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas eu la surprise de voir sa peau se parer de teintes violacées. Et surtout qu’elle n’avait pas senti la brûlure d’une inflammation. Avec des gestes prudents, elle appliqua le sachet vert sur sa joue, une grimace lui tordant aussitôt la bouche. « Oh, bon sang, c’est froid… » Elle rouvrit un œil pour passer en revue les parfums que sa coéquipière avait énoncé un peu plus tôt, s’attardant sur le dernier avec un air intéressé. Mais Artemis avait raison, ce n’était pas franchement le genre de nourriture qu’on s’attendait à trouver dans le quartier général de la jeunesse dorée des justiciers. Ou alors c’était justement à ça qu’ils ressemblaient sans leurs masques et leurs armes : à des gamins qui jouaient à faire l’adulte, à des adulescents cherchant aussi bien à prouver qu’ils pouvaient se débrouiller seuls qu’à être approuvés par leurs aînés. Un conflit perpétuel. Le passage, finalement, au véritable âge adulte : celui des responsabilités, des erreurs et des réussites.

Distraitement, et tout en gardant appuyé le sachet de petits pois sur sa pommette brûlante, Cassandra finit par céder à l’appel de la crème glacée vanille-cookie. Elle venait de planter sa cuillère dans la masse laiteuse, forçant pour en dégager une portion quand la remarque d’Artemis l’atteignit. Un haussement d’épaules en bataillant avec son pot récalcitrant : « Je ne suis pas Diana… » Elle extirpa un morceau de cookie, tordant légèrement la cuillère dans le mouvement. « Frappe-moi suffisamment de fois au même endroit, et tu verras que je peux avoir d’autres bleus. » Cassie esquissa un sourire en savourant sa prise, agitant son arme improvisée vers l’archère. « Mais d’ici quelques heures, il n’y aura probablement plus rien. J’imagine que c’est un avantage non-négligeable. » Elle se relevait plus vite. Elle endurait davantage. Diana lui disait que cela faisait partie de ses capacités, que cela ne ferait que devenir plus puissant avec les années – qu’elle avait un potentiel qu’elle ne soupçonnait pas encore. Mais dans des soirs comme celui-ci, Cassandra voulait simplement être une jeune femme comme les autres. Inspirer et oublier qu’à l’extérieur le monde n’était que ténèbres. Expirer et oublier le silence radio de Bruce et le coma de Clark. Respirer sans le poids de toutes ces vies sur ses épaules. Sur leurs épaules. « Alors, quel est le parfum préféré de la reine des archères ? »

La question avait beau paraître simple, Cassie s’y intéressait sincèrement. C’était un moyen comme un autre d’entretenir le dialogue tout en apprenant à connaître la femme derrière la justicière. Peut-être que ça éviterait qu’Artemis ne prenne la fuite, également. Ce soir, elles avaient l’occasion de discuter sans témoin. D’être un peu elles-mêmes. D’être un peu trop franches ou un peu trop indiscrètes. D’être deux gamines livrées l’une à l’autre, sans filet de secours.

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MessageSujet: Re: these are the nights that never die. (ARTEMIS)   these are the nights that never die. (ARTEMIS) EmptyDim 22 Oct - 12:29

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Cassandra & Artemis

De manière générale, Artemis n’était pas à l’aise avec les gens. Parce qu’elle s’était faite seule, qu’elle avait appris à ne compter sur personne, et surtout à ne faire confiance à personne, elle avait du mal à abandonner ses habitudes de solitaire. Pourtant, elle ne demandait pas mieux. Elle était plus qu’heureuse d’avoir été intégrée à la Young Justice, d’être reconnue, de faire partie d’une équipe et de savoir qu’elle le méritait. Elle avait tout fait pour arriver là. Mais ce bonheur d’y être parvenue était également une torture quotidienne. Même s’il n’y avait eu pas le poids du secret de son héritage familial qui pesait sur elle, il restait qu’elle n’avait pas l’habitude de vivre en communauté. Tous les jours, il fallait faire avec toute une bande de jeunes gens qu’elle n’avait pas forcément envie de voir si souvent, à qui elle n’avait pas envie de parler aussi souvent. Se forcer à communiquer et à les accepter, c’était une épreuve qu’elle n’avait pas prévue. Artemis avait grandi avec le silence d’un père qui n’ouvrait la bouche que pour lui enseigner de nouvelles façons de se battre, ou pour la couvrir de reproches. Elle s’était construite dans ce silence et elle avait appris à l’apprécier très jeune, quand elle-même ne prononçait pas plus de quelques mots dans une journée. Elle avait mûri depuis, elle pouvait jacasser des heures durant avec des copines du lycée, puis de la fac pour partager des potins, aucun problème. Mais les copines restaient au lycée, elles restaient à la fac, et elles lui laissaient son intimité quand le soir tombait. Pour aller chasser les hors-la-loi de Gotham, Artemis préférait le silence. Mais le silence, c’était fini. Au Mont Justice, il n’y avait qu’au milieu de la nuit qu’on pouvait obtenir du silence … Et encore.

C’était la première fois qu’Artemis était dérangée dans une de ses escapades nocturnes. Jusqu’à maintenant, elle ne s’était jamais posé la question, elle croyait pouvoir être tranquille et profiter du seul bruit de sa respiration au milieu des couloirs vides, de la cuisine libérée de ses occupants (ou de son parasite principal, pour être plus juste). Et peut-être était-ce à cause de la fatigue, du cauchemar, ou juste de la surprise, mais elle ne fut pas aussi contrariée d’être dérangée qu’elle aurait pu l’être en d’autres circonstances. Pourtant, Cassandra n’était pas franchement celle avec qui elle s’entendait le mieux, et avoir un tête à tête avec elle ce n’était pas dans la liste de ses envies, en ce moment. Mais Artemis ne songea même pas à s’esquiver comme elle le faisait quand elle risquait de devoir discuter avec la Wonder Girl. Elle resta là. Assise, en face d’elle. A se demander si elle avait déjà vu sa peau se marquer d’hématomes comme ça, et à lui proposer des petits pois congelés pour calmer la douleur. Ca marchait très bien les petits pois, c’était plus doux qu’un steak surgelé, et moins râpeux qu’un poisson pané. « C’est noté, je m’en souviendrais. » Lâcha-t-elle nonchalamment quand Cassandra expliqua comment il fallait la frapper pour qu’elle ait des bleus. Parce que le combat était forcément truqué contre les adversaires de la trempe de Wonder Girl, Artemis prenait volontiers toutes les infos de ce type. Même si elle ne comptait évidemment pas matraquer sa camarade pour le plaisir de voir sa peau se couvrir d’hématomes. Elle évitait sa compagnie, mais elle ne la détestait pas. Elle ne savait simplement pas comment appréhender son caractère si différent du sien … Elle haussa les sourcils quand Cassandra ajouta que le bleu aurait disparu dès le lendemain. « Non-négligeable ? C’est de la triche. Je dépense une fortune en fond de teint pour continuer à aller à la fac après les entraînements. Tu ne sais pas ce que tu perds si tu n’as jamais eu le plaisir de te tartiner pour te refaire une figure humaine. » Il n’y avait aucune amertume dans le ton d’Artemis, bien au contraire, et le léger sourire qui flottait sur ses lèvres en attestait. Elle se satisfaisait de son sort et n’enviait pas particulièrement celui de Cassandra. Sauf peut-être son habilité à voler, qui était l’unique chose qu’Artemis se surprenait à désirer.

Elle la regardait manger sa glace, en silence, pour finalement attraper une cuillère à son tour. Après tout, pourquoi pas ? Elle ouvrit un pot au hasard et y planta sa cuillère, puis releva les yeux vers Cassandra. Reine des archères, rien que ça ? « Mangue. Ou framboise. » Elle haussa les épaules, pas certaine d’avoir un vrai parfum préféré. Elle aimait quand c’était sucré, et elle aimait quand ça sortait de l’ordinaire … « Oh, non ! J’ai goûté fraise-basilic chez Oliver la dernière fois … Ca, c’était une tuerie. Il y avait aussi chocolat noir-piment, c’était … particulier. » L’avantage chez Oliver, c’était qu’il ne se contentait jamais du basique. Et ça valait pour beaucoup plus de choses que le parfum des glaces … Artemis porta sa cuillère à la bouche, puis plissa les lèvres en sentant le parfum fade de la vanille. « Beurk. » Elle repoussa le pot et attrapa celui au café. « Et toi ? Quels sont les parfums en vogue chez les Amazones ? »



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MessageSujet: Re: these are the nights that never die. (ARTEMIS)   these are the nights that never die. (ARTEMIS) EmptySam 28 Oct - 12:46

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CASSANDRA & ARTEMIS




La saveur de la vanille s’évaporait rapidement, supplantée par les quelques grains de chocolat éparpillés dans les morceaux de cookie. Cassandra piochait sans faim, motivée par une gourmandise qu’elle savait heureusement facile à pardonner – son métabolisme était une bénédiction, et maintenant qu’elle s’entraînait tous les jours, il n’y avait guère de place pour des dizaines de kilos superflus. Elle en avait bien quelques-uns, sans doute, mais elle n’y songeait pas en dégustant sa glace. Si elle avait une chose en tête à l’instant, c’était pourquoi ? Pourquoi Artemis n’avait-elle pas encore fuit ? Pourquoi était-ce si différent avec elle qu’avec les autres ? A défaut de poser les questions qui la taraudaient, Cassie s’intéressait aux détails qui composaient le quotidien de l’archère. Elle prenait ses conseils au sérieux, le sachet de petits poids collé contre sa joue en était la preuve. Visiblement, c’était réciproque vu la remarque de la jeune femme en face. Loin d’être inquiétée ou vexée, Cassandra haussa même les sourcils avec un sourire. Le prochain entraînement avec Artemis risquait d’être mouvementé et probablement moins facile pour la demi-déesse – pas qu’elle ait toujours le dessus, mais ses capacités et son passif auprès des Amazones rendaient parfois le combat bancal.

Elle avait encore sa cuillère dans la bouche lorsque l’archère fit remarquer à quel point sa régénération accélérée lui simplifiait la vie. Au départ, Cassie pensa que c’était un reproche, ou une manière amère de faire remarquer qu’elle trichait malgré elle, mais le ton et le sourire d’Artemis finirent pas la rassurer. La commissure de ses lèvres se souleva également et elle pointa son arme vers elle. « Je devrais sûrement participer aux frais, vu que quelques-uns doivent venir de moi. » Ce n’était pas toujours aisé d’avoir une parfaite maîtrise de sa force avec la rapidité et l’agilité de sa coéquipière. Elle avait beau n’avoir aucun pouvoir, Artemis lui donnait de temps à autres du fil à retordre. Et puis un mauvais coup était malheureusement inévitable parfois. « Je n’ai pas toujours eu cette chance, ceci dit ; seulement, à l’époque, je piquais le maquillage de ma mère généralement. » Avant que Diana ne la trouve, elle se faisait déjà des bleus et des coupures. Même si Cassandra ne se battait pas à l’époque comme Artemis le faisait aujourd’hui, elle escaladait suffisamment de murs et se retrouvait dans suffisamment de situations désespérées pour se souvenir encore de la brûlure d’un hématome qui peine à guérir. Au début, Helena n’avait rien vu. Mais dissimuler perpétuellement ce genre de blessure n’était pas évident. Et quand elle avait enfin su… Disons qu’elle n’avait pas été très heureuse d’apprendre les intentions justicières de sa fille unique. Malheureusement pour le Docteur Sandsmark, Cassie avait hérité de son obstination. Et quelques mois après, Wonder Woman l’avait prise sous son aile.

Quant aux meurtrissures héritées sur Themyscira… Non, mieux valait ne pas y penser. « J’ai connu une Artémis qui frappait fort. Et si ça peut te consoler, j’étais un bleu ambulant à cette époque. » Un franc sourire accompagna sa déclaration. Oh, elle avait serré les dents à l’époque pour ne pas montrer sa douleur. Parce qu’elle en avait bavé, sans finalement jamais se plaindre parce qu’elle savait que les entraînements n’étaient là que pour la renforcer et lui faire atteindre son véritable potentiel. Ce devait être un spectacle divertissant cette jeune blondinette qui courait d’un bout à l’autre de l’île avec des marques violacées ici et là, le sourire aux lèvres et la crinière au vent. Libre comme jamais. Consciente de sa chance. Heureuse. Redevable pour le reste de sa vie du chemin qu’elle pouvait désormais parcourir en compagnie de guerrières et de Déesses. Les Amazones avaient été les premières à lui dire que ce n’était pas parce qu’elle n’était qu’une adolescente ou parce qu’elle était une fille qu’elle ne pouvait pas poursuivre ses rêves.

Elle grimaça, amusée, devant les parfums d’Oliver. Cassandra ne le connaissait pas autant qu’Artemis, alors elle était forcément surprise de découvrir que Green Arrow possédait ce genre de lubie glacée et que, pire encore, il semblait en avoir une pléthore que sa pupille avait eu l’occasion de goûter. Chocolat noir et piment ? Non, décidément, ce n’était pas normal comme parfum. « Je ne sais pas si j’aurais le courage de goûter ça même si le pot était devant moi, » avoua la blonde avec un rire léger, préférant creuser la vanille pour trouver un nouveau morceau de cookie. C’était comme une expédition archéologique en plein Antarctique… mais elle ne baissait pas les bras. « Je ne sais pas, pour être honnête. Sur Themyscira, il n’y avait pas de glaces. Diana m’a avoué qu’elle en avait goûté pour la première fois lorsqu’elle est arrivée dans le monde des Hommes. » Et aujourd’hui encore, le regard de la Princesse s’illuminait à ce souvenir – et en présence de pots glacés. « Pour ma part, je préfère quand c’est plus doux. Et très sucré. » Avec un froncement de sourcils, elle planta plus profondément sa cuillère, tira et fit sauter un énorme bout de pâte congelée qu’elle rattrapa de justesse. « Mais je ne serais pas contre un peu de nouveauté, de temps à autres. » La vie pouvait être courte, surtout pour les justiciers, alors Cassandra avait décidé depuis longtemps de ne pas se limiter dans ses expériences. En cela, son amitié avec Kyle l’avait aidée – il était téméraire, néanmoins sa jovialité et son goût du risque poussaient Cassie à plus d’audace. « Bon sang, qui aime autant la vanille ici ? » De sa main libre, elle engloba les autres pots avec un regard suspicieux. Wally ? Kaldur ? Roy ? A moins que ce ne soit M’gann. Peut-être Tim. Conner ? Non, il n’avait probablement pas de temps à consacrer à de la glace. Alors qui ?

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MessageSujet: Re: these are the nights that never die. (ARTEMIS)   these are the nights that never die. (ARTEMIS) EmptySam 11 Nov - 14:03

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Cassandra & Artemis

Elle était fatiguée, Artemis. Ca se voyait à la façon dont elle tenait son menton, le coude sur la table, la tête lourde, les gestes lents. Et ça se voyait surtout à sa curiosité envers Cassandra, chose qu’elle n’avait jamais autorisée en temps normal. Elle avait toujours été intriguée par sa camarade, comme elle l’était pour chacun des autres membres de la Young Justice. Elle voulait tout savoir d’eux, elle voulait mieux les connaître, elle voulait apprendre leur chemin pour arriver ici et leurs motivations. Mais si elle s’était rapprochée facilement de M’Gann ou de Tim, par exemple, elle avait plus de mal avec Cassandra. Elle préférait garder ses distances et elle n’aurait pas su dire clairement pourquoi. Elle n’était pas impressionnée par la jeune Amazone, du moins pas plus que nécessaire – de toute façon il était hors de question de l’admettre si c’était le cas. Artemis avait bataillé ferme pour arriver ici, et ce n’était pas pour s’effacer devant ses camarades sous prétexte qu’ils étaient nés avec des capacités qu’elle n’avait pas. Cassandra était plus différente d’elle que ne l’étaient tous les autres, c’était tout. Et ce n’était pas une question de supers-pouvoirs. Alors Artemis avait besoin de temps avant de la laisser s’approcher. Ou simplement d’un peu plus de fatigue que d’habitude …

C’est vrai, certains bleus d’Artemis venaient de Cassandra, mais ce n’était pas comme si elle les comptait. Elle ne se formalisait plus de ce genre de choses, elle rendait bien les coups. « T’auras qu’à venir avec moi la prochaine fois que j’irais faire un pillage au centre commercial. » Lâcha-t-elle sans réfléchir, avant de froncer légèrement les sourcils en se rendant compte de ce qu’elle avait dit. Elle jeta un regard à la dérobée à Cassandra, avant de se concentrer fermement sur son pot de glace. Elle avait parlé trop vite, ses mots avaient dépassé sa pensée. Parce que c’était ce qu’elle aurait pu répondre à n’importe laquelle de ses copines en temps normal, et qu’elle n’y avait pas fait attention. Bon sang ! La fatigue ne justifiait pas tout. Mécontente contre elle-même, elle reporta son attention sur Cassandra, un peu surprise d’apprendre que cette dernière n’avait pas toujours eu son métabolisme rapide. Ainsi donc, elle avait du cacher ses hématomes à sa mère ? Artemis ne l’aurait pas imaginé. « Moi aussi. » Fit-elle simplement, sans rien ajouter. Elle avait piqué le fond de teint de sa mère les premiers temps, avant de comprendre que ce n’était pas judicieux, et elle avait fini par le lui révéler en comprenant qu’elle n’avait pas à lui cacher une telle chose. Après tout, elle n’avait pas honte de s’être auto-déclarée justicière de Gotham et de mettre en pratique les enseignements de son père, non pas pour tuer mais pour aider. Quoi qu’il en soit, sa mère n’avait pas été ravie de l’apprendre, mais elle n’avait rien tenté pour l’en empêcher. Pas qu’elle ait réellement eu les moyens de l’en empêcher même si elle l’avait voulu, bien entendu … Mais elle aurait pu essayer et elle ne l’avait pas fait. Au fond, elle était contente que sa fille cadette ait choisi ce chemin sans suivre le même que sa sœur aînée ou son père. « Artemis comme la Déesse de la Chasse ? » Cette fois, une réelle lueur d’intérêt s’était allumée dans le regard de la jeune femme, et elle s’était redressée pour regarder Cassandra. Peut-être pas, peut-être que c’était simplement une autre amazone qui portait elle aussi le nom de la déesse … Mais si ce n’était pas le cas ? Ca, c’était trop cool. Artemis, la vraie Artemis, était plus ou moins son modèle depuis très longtemps. L’arc plutôt que le fusil à pompe, c’était grâce à elle. « Ca doit valoir tous les bleus du monde. » Artemis adorait quand Diana les entraînait, et avoir toute une légion de femmes de sa trempe à qui se mesurer, c’était le rêve. Mais une déesse ? Bon sang, c’était encore meilleur. Cassandra avait eu une chance folle de pouvoir aller sur l’île des amazones. Artemis replongea sa cuillère dans le pot de glace au café en songeant qu’elle aurait adoré y aller aussi.

Elle tritura la crème glacée et en porta un morceau à la bouche, qu’elle avala sans grand enthousiasme. Le café avait à peine plus d’intérêt que la vanille. Ca changeait de ce qu’elle aimait d’habitude, et elle songeait que la prochaine fois, c’était elle qui ferait le plein du congélateur, même si elle risquait de ne jamais pouvoir goûter à ce qu’elle achèterait, avec les morfales qui habitaient ici. « Depuis quand un pot de glace peut te faire peur, Wonder Girl ? » Elle haussa un sourcil, moue narquoise aux lèvres. « Garde l’esprit ouvert, il faut faire des expériences dans la vie. » Fit-elle en pointant sa cuillère sur sa camarade. « Chez Oliver y’a jamais vanille dégueu de toute façon … Il faut en mettre plein la vue, tu vois. » Du Oliver tout craché. Ca ne déplaisait pas à Artemis, ça lui changeait de ce qu’elle avait eu toute son enfance. « Pas de glaces sur Themyscira ? Un mauvais point pour l’île fantastique. » Comme Artemis ne visualisait absolument pas comment était la vie là-bas, elle ne savait pas si cette information aurait du la surprendre ou non. Et si Artemis n’était pas une dingue de crèmes glacées, elle trouvait que c’était une sacrée perte quand même. « On a quand même deux trois avantages à vivre ici, alors. Pas plus de deux trois pour l’instant, mais on se console comme on peut. » Ajouta-t-elle en jetant un regard morose vers la fenêtre. La nuit permanente leur minait à tous le moral, pas étonnant qu’elles se retrouvent en pleine nuit à manger de la glace et à discuter de leurs parfums préférés. Il devait y avoir un lien entre l’absence de lumière naturelle et leur besoin de sucre. Et également avec la disparation de presque toute la réserve qu’Artemis avait envers Cassandra habituellement. « Je sais pas. Quelqu’un qui n’a pas de palais. Sans doute Wally, il avale n’importe quoi sans se soucier du goût que ça a. » Elle haussa les épaules. Elle voyait bien Wally s’enfiler les pots de glace les uns après les autres, même si elle l’aurait plutôt imaginé se gavant de chocolat au lieu de vanille. « C’est pas ici que tu auras de la nouveauté en tout cas. Il faut vraiment que quelqu’un reprenne en main les courses. »


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MessageSujet: Re: these are the nights that never die. (ARTEMIS)   these are the nights that never die. (ARTEMIS) EmptyDim 19 Nov - 16:17

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CASSANDRA & ARTEMIS




Cela n’avait été finalement qu’une proposition lâchée machinalement, du bout des lèvres, par une jeune femme épuisée, mais Cassandra buta dessus comme sur un obstacle invisible. T’auras qu’à venir avec moi la prochaine fois. Du coin de l’œil, la demi-Déesse vit l’archère se figer, regard baissé vers son pot de glace, réalisant probablement la portée de ses mots. C’était une invitation nonchalante, sans la moindre prétention. Ce qui ne ressemblait absolument pas à leurs échanges quotidiens – ce soir était déjà une avancée majeure, alors les sorties shopping ? Peut-être qu’il valait mieux qu’elle ne réagisse pas à ce sujet. Vu la réaction d’Artemis, c’était sûrement plus sage de ne pas sauter sur l’occasion. Quelque part, Cassandra craignait qu’en faisant un nouveau pas vers elle cela ne la fasse fuir définitivement. C’est pourquoi elle opta pour un hochement de tête poli, fouillant sa glace pour attraper de nouveaux morceaux de cookies. Dévier le sujet sur les vols de maquillage auprès de sa mère semblait une alternative viable sur laquelle elle se rabattit. Tout plutôt que de laisser le silence revenir et creuser encore plus le fossé entre elles. La jeune femme esquissa un doux sourire au coin de ses lèvres face à l’aveu de son équipière : toutes les adolescentes finissaient par piquer les effets personnels de leur mère, d’autant plus lorsqu’elles en avaient besoin pour camoufler les coups qu’elles recevaient en rendant justice. Ce n’était pas la meilleure façon de gérer la chose, mais c’était assurément la plus commune.

Un rire lui échappa quand Artemis releva, l’air subitement très intriguée, la mention à son homologue. Elle avait eu la même expression lorsque Diana l’avait poussée vers la Déesse. Un mélange de stupeur, de fascination, d’émerveillement presque puéril et d’un soupçon de crainte. « Oui. Je n’ai pas su qui elle était immédiatement, mais j’ai senti… Comment dire, qu’elle était différente ? » Son regard s’était posé sur elle pendant l’entraînement, alors que Wonder Woman et sa protégée attendaient patiemment que les échanges martiaux se terminent. Artémis n’avait pas versé la moindre goutte de sueur. Elle n’avait pas le souffle court. L’Amazone en face était un peu plus affectée par les manœuvres, néanmoins elle avait encore le menton fièrement relevé. « Elle a voulu m’apprendre à tirer à l’arc, mais je n’ai pas vraiment ton talent. Je sais atteindre ma cible, c’est déjà plus que correct. » Sa force à elle demeurait basée sur l’escrime et le corps-à-corps. Cassie se débrouillait mieux dans certains domaines, mais ses tutrices sur Themyscira avaient veillé à ce qu’elle soit performante dans tous. C’était ainsi que l’on devenait une guerrière. Il fallait apprendre à maîtriser chaque arme pour en devenir une à son tour. « Peut-être que Diana sera d’accord la prochaine fois pour faire une exception et autoriser une autre personne à venir. Je pense que ça serait assez égoïste de ne pas partager ce genre de savoir. Si Artémis est d’accord, évidemment. » Elle parlait les yeux baissés, triturant la crème qui fondait lentement. Son invitation était sincère. Cassandra ne savait pas ce qu’en penserait Wonder Woman, ou même si les autres Amazones accepteraient une étrangère parmi elles, cependant elle le pensait. S’entraîner aux côtés de ces femmes, qu’elles soient divines ou non, avait été une chance qu’elle ne voulait pas garder simplement pour elle. Et la Déesse de la Chasse serait probablement plus qu’intéressée de découvrir que son amour pour l’archerie était partagée par d’autres, fussent-ils humains. « Par contre, Oliver n’entrera jamais. De toute façon, je ne pense pas qu’il le devrait même s’il le pouvait. Je ne lui donne pas plus d’une journée. » Rien à voir avec le fait qu’il soit un homme. C’était plus global, comme jugement.

Doucement, la conversation dériva vers Green Arrow et ses choix pour le moins extravagants. Il ne faisait rien comme personne – à l’image, ironiquement, d’un Bruce Wayne qui donnait le change en public tout en étant la chauve-souris taciturne le reste du temps. « Humpf, je n’ai peur de rien, et surtout pas d’un pot de glace, » fit-elle en secouant la tête, une moue boudeuse flottant sur ses traits. « Mon esprit est très ouvert, c’est juste que chocolat et piment c’est très peu commun. Admets-le. » Cette fois-ci, c’était elle qui pointait sa cuillère sur l’archère avec un regard sérieux, remuant l’objet avec insistance. « Themyscira a bien d’autres merveilles pour compenser avec l’absence de crèmes glacées. » Son sourire se fit plus présent, plus mystérieux aussi. L’île n’avait pas seulement été l’endroit où elle avait appris à se battre. Là-bas, Cassandra s’était recentrée sur elle-même, sur ses souhaits pour l’avenir, sur ses propres limites. Elle avait aussi aimé, pour la première fois de sa vie, mais ce n’était pas le genre de chose que l’on confiait dans une cuisine au-dessus de quelques glaces à la vanille. En-dehors de ça, Themyscira valait également le détour pour sa beauté et sa culture. Ce n’était pas tous les jours qu’une communauté entièrement composée de femmes se révélait après des millénaires. Guerrières, protectrices de la paix, amantes. Les Amazones représentaient chaque facette de la femme, les plus nobles comme les plus instables. « Mais on est bien ici aussi. Ce n’est qu’une île après tout, on en a vite atteint les limites. »

Cassie n’avait cependant pas encore découvert tous les recoins de ce paradis oublié, ses séjours s’étant écourtés avec les années. Ce n’était pas réellement facile de s’exiler pendant deux ou trois semaines lorsque l’on se décidait à porter un costume de super-héros. Quelque part, l’immortalité de Diana était envieuse sur ce point. Elle aurait toujours le temps de tout faire, de tout voir, quand Cassandra serait condamnée à courir pendant le reste de son existence. En parlant de courir… « Oui, ça ressemble bien à Wally. C’était pas lui qui avait tiré la courte paille aux courses la dernière fois d’ailleurs ? Il a dû littéralement attraper tout ce qui lui tombait sous la main sans se soucier du goût. » Une grimace. « Ou du prix. » Heureusement que la Young Justice n’était pas simplement livrée à elle-même. Du dos de la main, la jeune femme repoussa son pot de glace avec un soupir de lassitude. La vanille et les cookies l’avaient lassée. « Tu pourrais t’arranger pour gagner la prochaine fois, et croiser les doigts pour que ça dure plus de deux jours pour que tu aies le temps d’y goûter. » Cassie posa son menton dans le creux de sa main, l’autre jouant avec la cuillère. « Ou alors, tu investis dans un mini-frigo personnel et de temps à autres, on fait des dégustations parce qu’on en aura marre de manger de la vanille et des cookies à toutes les sauces. » Elle tritura le sachet de petits pois qu’elle venait de reposer sur le comptoir, effleura du bout de l’index la zone froide sur son visage. L’hématome avait sûrement terminé de dégonfler, et comme elle le prédisait il aurait totalement disparu le lendemain matin. « Dans le doute, il vaudrait mieux l’installer dans ta chambre : quand Wally a faim, plus rien ne l’arrête. » Quand un speedster voulait recharger ses batteries, mieux valait donc éviter de se trouver sur son chemin.

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MessageSujet: Re: these are the nights that never die. (ARTEMIS)   these are the nights that never die. (ARTEMIS) EmptyDim 26 Nov - 17:40

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Cassandra & Artemis

Artemis fut silencieusement reconnaissante à Cassandra de ne pas avoir rebondi sur sa proposition d’aller ensemble au centre commercial. Au fond, elle n’avait pas eu envie de faire cette proposition, et Cassandra devait bien le savoir, non ? Même si, à bien y réfléchir, faire du shopping était une activité anodine qui ne risquait pas de leur faire de mal, ni à l’une ni à l’autre … Mais le sujet était clos, enterré, elle n’en avait jamais parlé. Elle préférait ça, que le silence se referme sur sa phrase maladroite, et que personne ne se fasse d’idée sur quoi que ce soit. Le malaise qu’elle ressentait à avoir parlé sans réfléchir s’évanouit pourtant rapidement, bien plus rapidement qu’il ne l’aurait fait en temps normal, quand le  sujet se porta sur l’entraînement de Cassandra sur Themyscira. Avec un rire, elle confirma que c’était bien la Déesse qui l’avait entraînée, et la mâchoire d’Artemis faillit se décrocher. Elle en perdit tout intérêt pour sa glace, toute son attention portée sur ce que sa camarade lui révélait de son expérience. Artemis avait du mal à y croire, pourtant elle ne remit pas ses paroles en question une seule seconde. Il était loin, le temps où elle ne croyait pas aux monstres et aux légendes. Elle avait rencontré des extra-terrestres, des magiciens, et Wonder Woman. Il y avait eu un Dieu qui avait débarqué à Gotham avec sa horde de monstres et un demi-dieu comme allié. Alors pourquoi refuser de croire en l’existence tangible d’Artemis, la Déesse de la Chasse ? Et Cassandra l’avait rencontrée, elle avait été entraînée par elle. La jeune archère était captivée. « Incroyable … Tu as tellement de chance ! » Souffla-t-elle, absolument sincère. Ce n’était pas quelque chose qu’elle reconnaissait facilement, pourtant. La chance des autres, elle n’aimait pas y croire. Mais Artemis n’était même pas envieuse, elle était simplement heureuse que Cassandra ait eu cette chance. Et heureuse également de pouvoir se mesurer à elle lors des entraînements, et ainsi d’apprendre, d’une certaine façon, les enseignements de Themyscira et de sa Déesse favorite. Artemis avait toujours cru qu’elle avait eu le meilleur maître archer du monde en la personne d’Oliver, mais elle venait de réaliser qu’il y avait encore une femme au-dessus de lui. Une Déesse, une vraie ! Green Arrow était excellent tireur, mais il y aurait toujours quelqu’un qui serait meilleur que lui, ce quelqu’un étant de sexe féminin et faisant partie des plus extraordinaires légendes. Artemis avait des étoiles dans les yeux en imaginant le degré de perfection que sa divine homologue devait atteindre avec un arc dans les mains. Elle avait un nouveau but à présent : se hisser à la hauteur de la Chasseuse Suprême. Même si elle n’y parvenait jamais, elle ne cesserait de s’améliorer dans ce but. « Oh, il faut absolument qu’on s’entraîne ensemble à l’arc demain. Je ne t’ai jamais vu tirer ! » Cette fois, il n’y eut pas de regrets après coup ni de regards fuyants, Artemis fixait Cassandra bien en face, et sa proposition n’était pas lancée en l’air. Elle voulait s’entraîner avec elle, et plus seulement pour encaisser les coups. La phrase suivante de sa camarade la laissa bouche bée, et Artemis eut un frisson. « Oh … Oh … Ce serait … » Elle en bégayait d’émotion. « J’adorerais. » Répondit-elle finalement, sans savoir quoi dire d’autre. Elle se doutait que ce n’était pas du ressort de Cassandra de prendre ce genre de décision, mais la seule possibilité qu’elle en parle à Diana la touchait profondément. Comme si elle la considérait en égale … Le visage de son père fit irruption dans son esprit, et elle baissa la tête en fronçant les sourcils, mécontente de repenser à lui en cet instant où elle avait réussi à le bannir si loin qu’elle parvenait à rêver de côtoyer des Déesses. « Merci. » Elle hocha la tête et son sourire revint, d’abord timidement puis plus franchement à l’évocation d’Oliver. « C’est pas faux. Et à moi, tu me donnes combien de journées ? » Si Oliver ne tenait pas une journée, elle ne tiendrait sans doute pas plus, mais ce serait une belle fin, à tout prendre. Artemis était prête à tout donner pour prouver que même en étant humaine elle était digne de leurs enseignements, quitte à ne pas s’en relever …

« C’est très peu commun. » Répéta-t-elle avec un petit rire quand la conversation revint sur un terrain plus terre à terre, à savoir les parfums de glaces. « C’est très bon également. » Elle hocha la tête avec un air rêveur quand Cassandra évoqua à nouveau les splendeurs de Themyscira, comprenant sans peine qu’elles compensaient largement l’absence de crèmes glacées. « Disons que quand on est coincés ici, on apprend à se faire aux inconvénients. Et on mange de la glace pour oublier. » Pour souligner son propos, elle piocha un nouveau morceau de glace au café dans son pot. Le geste était surtout un réflexe puisque la glace était loin d’être savoureuse. Cela les mena vers le sujet des dernières courses, conduites par Wally. « Si, c’était lui … Ne jamais faire confiance à un Speedster pour faire les courses, c’est ce qu’on retiendra de la leçon. » Il s’occupait de remplir son estomac avec n’importe quoi, sans se soucier des autres et de leurs métabolismes plus lents … Mais la proposition de Cassandra n’était pas si mauvaise, et Artemis la considéra avec un sourire en coin. « Pas bête, ça … J’ai pas trop envie de me taper la corvée des courses à chaque fois, je préfère investir dans un mini-frigo perso, pour les coups durs. Je pourrais même piquer des glaces chez Oliver pour te les faire goûter. » Encore une fois, elle ne se déroba pas après avoir fait sa proposition. L’idée de manger des glaces avec Cassandra dans sa chambre ne le rebutait plus autant qu’elle aurait pu le faire une demi-heure plus tôt, avant que leur conversation ne débute. Sans s’en rendre compte, Artemis s’était peu à peu détendue en la présence de sa camarade. Elles partageaient peut-être plus de points communs qu’elle ne l’avait cru … « Je n’ai pas encore le réflexe de cacher des victuailles à Wally, c’est dingue. Combien de temps ça prend avant de se faire à vivre avec lui, et de trouver les parades pour avoir un peu de truc mangeable après son passage ? » Elle secoua la tête. Elle aimait bien critiquer Wally, c’était facile et c’était assez drôle. « Ton hématome est en train de disparaître. » Remarqua-t-elle soudain, quand Cassandra reposa le paquet de petits pois. « T’avais raison, y’aura plus rien demain. » Sa langue se déliait, elle parlait pour ne rien dire, et elle s’en rendit enfin compte. Etait-ce une mauvaise chose ? Elle n’en avait pas la moindre idée. C’était la première fois avec Cassandra, en tout cas. Incertaine quant aux conclusions à en tirer, elle préféra ne pas s’y pencher, et elle se leva de son siège pour récupérer les pots de glace. Mieux valait ne pas s’éterniser ou elle allait vraiment trop parler. Il fallait qu’elle retourne dormir, de toute façon. « Fini ? » Demanda-t-elle à Cassandra. « Je vais retourner me … » Elle bâilla profondément. « me coucher. »


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